• Le chemin de Lanvay.
     

     
     
    Le chemin de Lanvay.
     
    La ville seigneuriale de Dinan et son port de fond d’estuaire apparaissent tous deux dès la première heure du XI siècle. Nommé aujourd’hui le Mont en Va, par déformation orthographique, cet ancien chemin vicinal est l’un des plus anciens de Lanvallay, sinon le tout premier.
     
    Il apparaît très probablement avec le bourg de Lanvallay, maintenant «vieux bourg », réunissant alors ce village en train de naître au port de Dinan celui-ci en ces heures existant déjà ; des actes écrits au XVII siècle le présentent sous la forme de : Lanvae, puis Lanvay, le chemin menant en Lanvallay.
    Accompagné encore en 1811 de sa très ancienne croix du Haut Envay, aujourd’hui très bucolique et très champêtre, cet ancien chemin vicinal devenu simple sentier offre toujours à tous regards une vue magnifique sur le fond du port.
     
    Et ici sont également inoubliables les très vieux remparts de Dinan édifiés au XIII siècle ; la vue en ce point est vraiment unique dessinant dans le proche lointain le très beau clocher de la basilique Saint-Sauveur et aussi l’au delà de ces mêmes remparts. À droite le très beau viaduc de Lanvallay inauguré en 1852.
     
    En contrebas est cette large plaine qui sera pendant plusieurs siècles le bien du prieuré de la Magdelaine; sur celle-ci au XI siècle, alors champ de guerres pour les joutes militaires des chevaliers de Dinan, auront lieu tous les exercices guerroyés.

     


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    Depuis le halage Hamon Ferron.
     
    Peut être une image de plein air
     
    Vieille photographie montrant la rivière et le vieux pont avant 1925 depuis l’actuel halage Hamon Ferron, halage que nous avons personnellement contribué à ainsi nommer.
     
    À gauche sont les anciens entrepôts, alors abandonnés, qui furent le bien industriel en la fin du XVIII siècle de Jacques Salmon fils de Pierre (celui-ci sera tout au long de la seconde moitié du XVIII siècle, avec son épouse Françoise Lemee, le fermier général des biens temporels du prieuré).
    Ces entrepôts apparaissent en effet au lendemain même de la réalisation du nouveau grand chemin, en 1776 de mémoire.
     
    Fils de «marchand tanneur » les propres enfants du dit Jacques seront en 1811 dits « héritiers » de l’ancienne tannerie toujours aujourd’hui assise en le bas de la rue de la Madeleine.
    Les Salmon, unis aussi aux sieurs de la Ville Allée à Bede, seront aussi les premiers possesseurs connus de l’ancienne tannerie assise en la rue du Four cela dès l’année 1786.
     
    Helene Salmon, sieur du dit Jacques, épousera le sieur Christophe Leroux des Aulnais très riche marchand à la Madeleine mais aussi Régisseur du marquisat de Coetquen; son frère Pierre sera l’un des tous premiers maires de la toute jeune commune de Lanvallay...les Salmon étaient alors les plus riches notables assis au port de Dinan-Lanvallay...
     
    Ce grand entrepôt sera de nouveau ouvert peu après puisque qu’il deviendra le siège, en le milieu du XX siècle, d’une fabrique de chaussons.
    En aparté pourrions nous aujourd’hui envisager ne serait ce qu’une seule minute la présence d’une usine à chaussons au port de Dinan !
     
    Fermé et abandonné en la fin du XX siècle celui-ci sera vers 1995 racheté et réhabilité en un restaurant et logements; il eut pour premier nom le Myriam aujourd’hui s’appelant le Zag.
    À sa droite immédiate est alors une petite maison, cette petite maison qui aujourd’hui n’existe plus du tout; à sa place se dresse l’actuel posé la rivière.
     
    Celle-ci sera édifiée en 1786 à la place d’une très vieille maison à pans de bois entièrement abîmée; la question se posera alors entre soit sa réfection ou soit son remplacement pur et simple... vous connaissez tous aujourd’hui laquelle des deux solutions fut retenue.
     
    À remarquer aussi les murs enduits de l’actuel restaurant des «Terrasses » aujourd’hui en pierres nues.
    À droite fermant l’angle, là où se dresse aujourd’hui l’actuel club d’aviron, est une ancienne grande maison laquelle fut au milieu du XIX siècle un ancien atelier nommé : la maison de l’Osier; celle-ci sera entièrement détruite pour laisser la place à l’actuel club d’aviron.
     
    Le petit pont sur cette photographie possède toujours sa seconde arche brisée faite à la Renaissance lors d’une première réhabilitation en profondeur du petit pont alors d’architecture Romane, en plein cintre; ce pont sera en effet très largement ramener à nord, vers la mer.
     
    La troisième arche sera là où il y a sur cette photographie la petite passerelle en bois. Celle-ci sera détruite en 1793 pour retarder la venue sur Dinan de l’Armée des Chouans.
    Le tout sera remplacé par une passerelle métallique avant d’être à son tour remplacée par cette arche marinière que tous nous connaissons ici même aujourd’hui.
     
    L’arche semi-enterrée côté Dinan est toujours Romane; elle indique très parfaitement le premier alignement du pont...la chaussée du moulin apparaîtra très probablement dans la continuité de ce même redressement.
    Il reste toutefois toujours aujourd’hui une autre petite arche brisée; elle est en effet sous le bitume et sera entièrement avalée par le débouché du vieux mont quand sera réalisé au lendemain de 1829 le dit chemin de halage Hamon Ferron...

     


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     En Lanvallay chemine aussi le vieux chemin de Lestra (1)...
     
    Peut être une image de herbe, arbre et nature
     
     
    En cet endroit magique qu’est devenu le Port Josselin, magique et magnifique, au fond d’un creux sauvage et boisé, boisé d’arbres morts, ou à demi-morts, est de nos jours tout ce que personnellement il nous reste du chemin deux fois millénaires de Lestra.
     
    En notre commune ici même en effet, en cette heure de maintenant, est toujours présent de cet ancien grand chemin l’un de ses propres plateaux d’hier, ou parties plates, et de cette vieille voie gallo-romaine enfouie sous les herbes hautes, les ronces et le bois mort nous avons en notre propre patrimoine une toute petite partie de ce que par le passé jadis elle fut.
     
    Et dire elle a été en sa totalité régulièrement empruntée jour après jour tout au long des XVIII-XIX siècles !
    Elle n’était plus il est vrai qu’un simple chemin vicinal reliant entre elles deux communes, reliant entre elle Taden et Lanvallay mais alors toujours encore elle était.
     
    Notre grand plateau au Port Josselin effectivement fut en des temps très séculaires l’un des éléments d’une via, l’un des éléments d’une importante route reliant alors deux points de la grande Rome, espace toujours aujourd'hui ouvert sous le ciel, surface encore pleine de toute sa largeur originelle, de sa largeur première de 12 mètres.
    Douze mètres de large !
    Presque une nationale. Et OUI.
     
    Cette largeur de 12 mètres au temps de Rome, au temps de la grande Rome, de la Rome conquérante et guerrière, sera en effet la largeur moyenne pour toute via publica, pour toute voie public.
    Au temps de cette Rome civilisatrice ce chemin fut, et cela il est vrai, une voie gallo-romaine importante, une voie essentielle, une voie principale et donc alors très stratégique pour le pays, pour tous le pays et donc pour nous tous, pour tous nos pères du moment.
    Toujours fidèlement accompagnée de son tout petit cours d'eau, grand ru nommé le ruisseau du port Josselin, de l'illustre passé social de cette ancienne strata, hier encore vicinale, c’est tout ce qu’il nous reste malheureusement aujourd'hui...
     
    Il y a 2000 ans en effet chaque jour passaient ici même hommes et esclaves, bétails et chars gallo-romains certains se rendant soit à Condate, soit au fin fond de l’empire de Rome, au fin fond du bout du monde alors enfin civilisé...
    Ce grand chemin plus que millénaire et ancestral, chemin devenu au cours des siècles simplement vicinal, sera implanté sur les premiers plans cadastraux de 1811 et 1844 lorsque ceux-ci seront réalisés; emprunté toujours alors il était.
     
    Dorénavant presque partout entièrement avalé, effacé par nous mêmes, ici toutefois toujours il est; se terrant sous une végétation à elle même abandonnée il présente toujours en ce lieu à nos regards d’aujourd’hui sa largeur première, sa largeur originelle.
    Mais faut-t-il encore volontairement s’en approcher.
    Celle-ci, large lé de 12 mètres il est vrai, en l’un de ses bords est toujours ourlée par le ruisseau du port Josselin ce dernier sans aucune lassitude jour après jour l’accompagnant dans son propre isolement, dans son éternel cheminement, loin de tout bruit citadin.
    Et dire qu’il était encore souvent emprunté dans le milieu du XX siècle.
    Dieu qu’aujourd’hui tout va si vite !
     
    Il y a 2000 ans, franchissant en son contrebas et à gué la rivière, nous débouchions alors au plus près du grand vicus installé dans notre actuelle plaine de Taden.
    En ces temps pour nous si anciens donc en sa partie basse était ce passage à gué, passage qui allait devenir demain ce que nos lointains parents eux mêmes ont appelé un jour : le Port Josselin.
     
    Peut être une image de nature et arbre
     
    (1) Lestra vient du mot latin strata qui veut dire VOIE. Le chemin de Lestra par son nom indique donc la voie, le chemin, la route...

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  • La maison de l’Octroi du Gué Parfond en Saint-Solen.
     
    Peut être une image de plein air et mur de briques
     
    Peut être une image de carte
     
    Tout au long du moyen-âge, apparaissant dès le XII siècle et perdurant jusqu’au milieu du XX siècle, les octrois ou «barrières » étaient omniprésents à chaque entrée des villes; ils disparaîtront définitivement qu’en 1948.
    Les octrois, du verbe octroyer, en effet pullulaient pour faire rentrer «l’impôt » ou la contribution indirecte.
     
    Ainsi impôt était demandé pour toutes les marchandises entrant en une ville; certains produits dits essentiels comme le blé et les farines cependant échapperont à cette contribution indirecte. Ainsi Saint-Solen respectant l’Ordonnance du 09/12/1814 précisera cette dite exonération envers les produits de premières nécessités en l’un des comptes-rendus de ses réguliers Conseils municipaux.
    Ainsi pour Saint-Solen l’octroi en 1814 était la principale entrée fiscale puisque celle-ci représentait près du double des taxes foncières et extraordinaires toutes deux réunies...
     
    Peut être une image de plein air et mur de briques
     
    Ainsi en 1693 sur le port de Dinan, en notre quartier de la Magdelaine, toutes les rues qui aboutissaient au prieuré avaient devant elles «barrière » très souvent en fer et il en sera donc ainsi et pour la rue de l’Abbaye et pour la rue du Four.
    Il en ira ainsi aussi pour le bas de la rue du Jerzual dont la barrière est ici même attestée dès l’année 1676; celui-ci serait aujourd’hui assise sur le trottoir juste en face de l’actuelle boulangerie-pâtisserie .
    À l’extrémité du quai de Dinan, au début du XX siècle, la petite maison de la « Vignolette » sera elle aussi un bureau d’octroi.
     
    Sur le pont de Dinan le seigneur de Coetquen percevait l’impôt pour son franchissement en échange de son entretien régulier ; le prieuré de la Magdelaine lui possédait l’impôt d’amarrage pour tout bateau s’amarrant à ses rives. Les idées ne manquaient pas non plus...
    Étant l’une des deux entrées principales de Saint-Solen le Gué Parfond aura en son sein pendant plusieurs siècles l’une des deux maisons de l’octroi lui pour recevoir toutes les marchandises entrant depuis Dinan; cette maison comprendra alors en son sein et bureau et le logement pour l’agent en charge de le collecter.
    Cette maison-bureau d’octroi est aujourd’hui l’une des deux maisons les plus vieilles du hameau, pour ne pas dire la plus vieille.
     
    Du XVII siècle très certainement, peut-être même de la fin du XVI siècle au regard de ses fenêtres fleurdelisée et de ses propres grilles de défense très anciennes, de sa fine porte d’entrée en cintre ouvragée aussi, cette maison est dite Octroi par la sculpture même qu’elle possède au dessus de sa fenêtre fleurdelisée de son embas. Celle-ci en effet sous son lys représente une bourse d’argent.
    A remarquer aussi, dans l’embrasure droite de sa porte d’entrée, au tiers vers le bas, sculptée dans la pierre, l’étrange clef sculptée comportant dans son propre anneau une croix.
     
    Aucune description de photo disponible.
     
    Trop longtemps transformée en dépendance agricole cette maison à la façade unique en Saint-Solen, à la façade presque unique dans le pays proche de Dinan, est malheureusement très abîmée en son intérieur propre.
    Elle mériterait avant toute chose d’être beaucoup plus considérée au regard de tout le passé social qu’en ses pierres elle contient toujours et encore.
     
    Peut être une image de arbre, nature et herbe
     
     
    Aucune description de photo disponible.

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  • La petite carrière du Gué Parfond.
     
    Peut être une image de arbre et nature
     
    Les petites carrières de moellons granitiques de Saint-Solen sont citées dès l’année 1845 par le géographe Ogée dans son ouvrage intitulé : Historique et géographique de la province de Bretagne.
     
    Aujourd’hui dans un large creux du Gué Parfond, creux large et profond, creux proche du hameau du même nom, très proche du ruisseau du même nom s’écoulant en son fond, parmi les arbres en ce lieu vivants ou morts, parmi les ronces et les reflets d’eaux claires et vives, dans un monde de racines, dans un monde désormais presque livré sauvage à lui même, là où Gué Parfond est vraiment que lui même, il y a les vestiges d’une carrière que je pense être ancienne, d’une petite carrière qui fut, à ciel ouvert, peut être familiale dès sa première heure, une carrière qui fut très probablement dès son origine une petite carrière gérée pour desservir en pierres extraites une zone géographique très limitée, très restreinte, une zone géographique proche du hameau du Gué Parfond lui même, proche du hameau du Chemin creux, proche du hameau de la Ville Arais aussi.
     
    Quelle âge a t’elle dans la spirale du temps ?
     
    Peut être une image de arbre, étendue d’eau et nature
     
     
     
    Le hameau du Chemin creux dans son emplacement premier possède en sa petite barre d’habitation, un ensemble de cinq petites maisons, toutes adossées et mutuellement s’appuyant les unes aux autres, un ancien petit petit logis qui fut fait au tout début du XVIII siècle, en 1728 exactement. Celui-ci, réalisé pour un dénommé B.Lorre, un patronyme alors très répandu sur la paroisse de Lanvallay, aurait-il pu être bâti avec des pierres en provenance de cette même petite carrière toute proche ?
     
    À part les seuls habitants du Gué Parfond, 9 foyers seulement aujourd’hui il est vrai, qui parmi nous mêmes, qui parmi nos propres actuels élus savent que hier il fut un temps en lequel de sa roche la pierre ici aussi était extraite !
    D’après certaines mémoires encore dépositaires aujourd’hui de tout ce passé, passé qui ici fut surtout social, cette carrière œuvrait encore entre les années 1940 - 1950 pour les besoins de certaines maisons du hameau lui-même. Et pour ces mêmes mémoires certaines maisons du Chemin creux auraient elles aussi été à une époque beaucoup plus antérieure construites avec la même pierre...
     
    L’homme d’hier était plus pragmatique que nous mêmes aujourd’hui et allait toujours chercher au plus près ce que lui même alors avait besoin.
    Cette carrière dès son ouverture fut desservie depuis le village de la Ville Arais, desservie par un chemin qui a presque perdu à cette heure présente jusqu’au souvenir même de son propre tracé; son amorce ce soir en effet déjà n’existe plus avalé qu’il fut par les champs eux mêmes.
    Ce dernier, alors chemin vicinal, est très clairement implanté sur les seconds plans cadastraux de 1844.
     
    En 1844 il semble y avoir eu aussi un second accès et cela depuis le hameau du Gué Parfond lui même deux chemins ainsi la desservant; celui-ci cependant semble devoir s’arrêter bien en amont de la petite carrière.
    En la seconde moitié du XIX siècles avec les pierres de cette petite carrière furent construite, il parait, certaines des maisons présentes aujourd’hui à la Ville Arais.
    Ainsi le Chemin creux et la Ville Arais tous deux lui devraient certaines de leurs propres maisons !
     
    Cette carrière peu après la dernière guerre fut définitivement abandonnée.
    Le hameau du Gué Parfond hier possédait aussi deux fermes, deux fermes avec terres, deux fermes avec moult bêtes et près de 50 têtes occupaient alors une seule d’entre elles.
     
    Peut être une image de nature et arbre
     
    Aujourd’hui à l’image de cette carrière qui n’existe plus, sinon son seul souvenir déjà rendu mortel, au Gué Parfond n’existe de nos jours qu’une seule de ces deux fermes et plus aucune tête désormais ne broute plus l’herbe ici toujours verte.
    C’est dans ce creux large et profond que Gué Parfond est le plus beau.

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