• - La noble maison et métairie de Baudouin.

    La terre noble de Baudouin à la Courbure en Taden    

     

    Peut être une image de arbre, plein air et mur de briques

    Aux XVI et XVII siècles :

    Un petit peu d’histoire...
    La noble maison de B(e)audouin à la Courbure en Taden.
    Au XVII siècle :
    Les terres, la maison et sa métairie toutes deux nobles, la chapelle et le moulin à tan ici même assis relevaient tous du bailliage d’Argentel alors bien seigneurial de la famille Chauchart du Mottay seigneur de la Vicomté et de la Connelaye; la chapelle, laquelle aujourd’hui n’existe plus, serait de nos jours de l’autre côté de la rivière, à la base du rocher d’Alcaïs, au creux du grand méandre faisant face à la rivière.
    À la droite du vallon de l’Argentel la terre de Baudouin en effet étirait à orient ses terres labourables jusqu’au pied du plateau côtissois, jusqu’aux pieds du château de Grillemont.
    La vallée de l’Argentel et ses premiers moulins, dont notamment le moulin de Jehan le diable, seront tous offert par le roi Louis XIII, puis confirmé par son fils Louis XIV, au Chapitre de Saint-Malo de Dinan; à ce titre ledit sieur Chauchart et tous les tenants des dits moulins devront tous impôt féodal au dit Chapitre.
    En son temps, un peu plus tard, à la fin du XVII siècle, pour gérer leur bien sera fermier général de ce même Chapitre le sieur ci-dessous nommé : Laurent Aoustin.
    La réalisation du canal d’Ille et Rance, lequel sera ouvert à la navigation vers 1832, verra la percée déjà complète du rocher d’Alcais. Cette percée sera déjà entièrement terminée en 1811 comme l’attestent les premiers plans napoléoniens ; elle sera exécutée afin d’éviter aux bateaux de devoir passer en perdant beaucoup de temps par le grand et long méandre de la rivière présent ici même depuis des temps géologiques moult fois millénaires. Cette percée réalisée sera à l’origine de notre actuelle vieille rivière, sera à l’origine de la division en deux zones géographiques des dites terres labourables de Baudouin, sera l’origine de la rétrocession à la commune de Lanvallay, en 1847, de ces mêmes terres situées depuis la dite percée de l’autre côté du nouveau canal. La petite chapelle déjà bien abîmée à la fin du XVII siècle sera alors définitivement détachée de ses attaches originelles; déjà présente sur le premier plan napoléonien de 1811, encore présente sur celui de 1844 il ne reste d’elle aujourd’hui plus que le très vaporeux souvenir de sa seule disparition...mais même ce souvenir jusqu’à quand perdura t’il encore ?
    Cette famille seigneuriale possédera également en même temps et le château du Mottay en Evran et celui de la Vicomté en St-Enogat. Possédant droits de bas et de moyenne justice ce baillage est au 17ème siècle présent en Taden au côté du baillage de Beaufort ; il sera également présent, toujours à Dinan, au côté du baillage d’Auvaugour-Quergolay celui-ci étirant aussi sa juridiction tout au long de la longue descente du Jerzual.
    Possesseur de toute la vallée d’Argentel et du ruisseau en cette vallée assis, aujourd’hui la Fontaine des Eaux, ce bailliage à ce titre comprendra aussi l’ensemble de tous les moulins ici même assis tout au long du cour de son ruisseau.
    La maison noble contient au dessus de sa porte d’entrée un quadrilobé armorié ; tout laisse à penser que ces Armories auraient été celles des seigneurs de Launay de Carheil, en Saint-Samson…en les toutes premières heures du XVIII siècle. Malheureusement elles ont été martelées à la Révolution.
    Julien Lefèvre, orfèvre a Dinan, achète en 1765 le château de la Menardais situé juste au dessus. Trésorier aussi de la Fabrique de Saint-Malo de Dinan il aura au titre de cette fonction la charge, ou la gestion, de la petite chapelle de la Courbure; réquisitionnée au titre des biens nationaux, la première heure de la Revolution passée, il remettra personnellement les clefs de la dite petite chapelle au Tout nouveau Directoire du district de Dinan. La petite Chapelle de la Courbure spirituellement avait alors cessé à jamais d’être.
    La partie la plus ancienne de cette ancienne maison noble, alors attenante à une métairie elle aussi noble, est la partie comprenant en effet le quadrilobé armorié comme l’attestent d’ailleurs les deux seules ouvertures encore aujourd’hui originelles.
    Le moulin à tan, le seul moulin à tan hier présent et proche de Dinan, sera entièrement désarticulé et ruiné lors de la grande inondation de l’Argentel survenue en 1929 ; il ne sera plus jamais reconstruit et finira par entièrement disparaitre.
    Tout au long d’une très grande partie du XIX siècle sera présent ici même un second port, port prolongeant celui de Dinan ou bien l’annonçant, port à chantier, port consacré à la réalisation de bateaux dont certains dépasseront les 100 tonneaux; monsieur Honoré Lefrançois, ci-dessous également cité, en tant qu’armateur à Saint-Malo semble ici même avoir fait œuvre. Celui-ci en 1840 deviendra le nouveau possesseur du bien de Baudouin.

     

    Liste de ses propriétaires successifs en notre possession :   

    - Michel Hallouard sieur de la Ménardais en Taden (ou Hallonaye) * Jacquemine Septlivres ; cité en 1621 et 1637 A.R. de Lanvallay images 45 et 342.  Au titre de la dite Menardais il sera aussi possesseur en effet de la terre de la Ménardais en Taden, terre noble sitée juste au dessus du dit moulin.

    - Yves Collet, sieur de la Ville es Gris en Cancale ; il sera dit en 1640 être propriétaires des terres et maisons de Beaudoin à la Courbure. Source : Odorici page 592 …Le 30 octobre 1640, Yves Collet, sieur de la Villeès-Gris, possesseur de Baudouin, fit condamner, par l'évêque Achille de Harlay, les chanoines à restaurer à leurs frais, cet édifice sacré, qui était à cette époque fort dégradé. Mais ce ne fut que ...coups d’épée fendant l’eau.

    - 1665. Laurent Aoustin * Bertranne Legrand, sieur et Dame de la Vigne ; il était le fils de Julien  Aoustin cité en 1596, époux  Françoise Cohüe, le dit Julien de son état étant chirurgien. Fermier général du prieuré de Saint-Malo Laurent acquière ce domaine par achat des héritiers Collet sieurs de  Baudouin.

    - Julien Aoustin sieur de la Courbure à Baudouin ; fils du précédent.

    - Maurice-François Aoustin fils du précédent ; décède sans enfant.

    - Marie Aoustin Dlle de la Vigne * Raoul Jan sieur des Portes ; héritière de son frère ci-dessus décédé sans enfant. De cette union naitra Claire Jan qui elle prendra pour époux le noble homme Guillaume-Louis Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en ST-Samson sur Rance et, de son état social, sénéchal de Châteauf de la Noë ; par cette union le domaine de Baudouin sera transmis à la famille Mousset Carheil de Villeneuve et de ce fait à la famille de Launay ci-dessous.

    - Marie-Rose Jan née en 1673 sœur de Clair ci-dessus nommée ; dlle de Baudouin*  Vincent Leroy sieur de la Chesnaye et de la Billardais en Taden. (Ce dernier épousera en seconde noces à Lanvallay, le 17.11.1716, Laurence Lechappelier. Voir aussi la terre de Vauboeuf à Port Saint-Jean).

    - Claire Jan ci-dessus citée * (13/01/1711) Guillaume Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en Saint-Samson. Ces derniers seront aussi propriétaires sur la carouel de la Madeleine au port de Dinan en Lanvallay, de l’ancienne auberge de l’Ecu, auberge que de leur vivant ils revendront à l’honorable femme Yvonne Turpin.

    - Guillaume Pierre de Launay * Marie-Claire Gilette Mousset de Villeneuve fille héritière des précédents. Ils seront tous deux les parents de Guillaume-Morice de Launay, de Louis-Julien de Launay, de Marie-Claire de Launay dlle de Villeneuve, et de Claire-Françoise de Launay femme Courville cette dernière émigrant lors de la Révoluton française abandonnant ainsi son bien aux mains de la Révolution. Guillaume et Marie-Claire seront tous deux propriétaires de la maison noble, métairie et moulin de Baudoin ici généalogiquement étudiés. Cet ensemble dit de Baudoin sera saisi ou réquisitionné puis vendu en effet comme Bien National en deux lots, la maison, le moulin et la métairie le deuxième lot étant propre à la seule métairie.

     

    Baudouin le moulin et maison

    - Charles Néel sieur de la Vigne. Son acquisition de Baudoin, maison et moulin, au lendemain des premières heures de la Révolution se fera en effet au travers des biens nationaux réquisitionnés la métairie étant, elle, achetée par le fils de la sœur de son propre gendre , Jean Viel Belestre.

    Commis principal de la Compagnie des Indes à l'Isle de France, rentré à Dinan, Charles sera nommé, ou deviendra, Sous-préfet des Côtes du Nord. Uni à Guillemette Oriou il aura notamment pour enfant Jeanne Marie Madeleine NEEL de LA VIGNE celle-ci prennant pour époux Yves Toussaint DUTERTRE de son métier maître marchand,  fabricant de toiles pour voiles à bateaux à Dinan ; celui-ci socialement assis à Dinan sera nommé Econome de l'hôpital Dinan.

     

    Baudouin la métairie

    -1810. Jean Bélestre, dit Jean Bélêtre-Viel, fils de François Viel Belestre et de Jeanne-Perrine Dutertre. sœur de la sus-nommée. Né à Dinan. Voir Saint-Valay aussi… Marchand de vin à Dinan.

     

    Baudouin dans sa totalité

    - 1840. Honoré Le François. Armateur malouin.

    - 1882. Marie-Louise Lefrançois, veuve du sus-nommé, vend la maison Baudouin.

    Peut être une image de plein air et arbre

     

    Peut être une image de plein air et arbre

     

    « - 1762-1811. Le cheminneuf et la veuve Farcy à Rennes- XVI siècle. Le manoir de la Landeboulou »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :