• XX siècle. Histoire d’un bateau ;

    histoire d’un rêve.

     

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    Fin XX siècle.

    Vers 1990 ce bateau…

    Finalement en lui même ce petit bateau n’est plus aujourd’hui que le pâle reflet de ce que hier il fut, de ce que hier son propre rêve fut ; de fait il n’est plus que la résonance de lui même, l’écho d’un certain naufrage, d’un naufrage réel, d’un naufrage personnel, il n’est plus qu’une image surgissant d’un passé tel un pantin désarticulé sortant de sa boîte pour sans cesse se rappeler à l’oubli le plus profond émanant de nos propres mémoires. En effet il FUT avant même d’avoir complètement été…

    Ce petit bateau en réalité possèderait donc lui aussi toute une histoire, sa propre histoire !Si oui ,et au seul titre de cela, il fait lui aussi partie intégrante de notre propre histoire même si celle-ci n’est que locale il est vrai. Mais chaque chose ne possède t’elle pas sa propre page écrite dites moi ? Il fut le rêve d’un homme hors du commun, d’un homme passionné, d’un homme passionnant parce que passionné, homme né artiste dans son âme. C’était son deuxième bateau, bateau fait que de béton et de fils d’acier, d’aciers et de béton mêlés aux rêves.

    Commencé vers 1990 ici même dans ce champ nous vivions alors à Paris, toujours à Paris, et à chacune de nos venues à Lanvallay nous venions voir son avancement, sa propre évolution, pour moi cette «Revolution » bien que les bateaux en béton depuis fort longtemps déjà existassent ; mais pour moi il était le premier, en béton le tout premier jamais vu. Sa structure en acier était magnifique, impressionnante et je revois encore en pensée ses fers épais tous intimement entremêlés les uns aux autres, tous attachés les uns aux autres, tous mutuellement se tenant par une multitude infinie de points de soudures et le tout en un immense squelette de fer. ..finalement le tout formant un gigantesque corselet métallique tel un masque de fer cachant au derrière de lui même toute la souffrance de l’artiste. Que de gouttes de sueurs, que de sourires du travail bien accomplit mélangés à la sueur tiède et saline cet ouvrage, ou cette œuvre demanda ! Tout en son ossature était impressionnant, tout était incroyable, unique et presque magique. Féerique elle était.

    Peut être une image de nature

     

     

    La vallée des Salles, terre sur laquelle il fut commencé, commencé mais malheureusement jamais terminé, était alors déjà le bien de messieurs Frères père et fils. Le côtoyant au plus près les Frères, propriétaire de sa terre, firent annuellement pendant plusieurs années un immense labyrinthe de maïs celui-ci étirant ses couloirs et ses poupées de mais presque aux portes de la Courbure; ce dernier malheureusement ici au port de Dinan était lui aussi condamné presque à sa naissance. Proche de ce bateau fut, aujourd’hui presque entièrement disparu, un tout petit voilier en bois ne proposant malheureusement au vent plus aucune voile à battre.

    À son bord vivait, dormait et se reposait un pauvre hère qui en ce chantier à la tâche de temps en temps aidait; il était grand et maigre, le cheveu long et de mémoire de couleur roux. Je le revois encore de ses mains appliquées poser le ciment de finition, le ciment de lissage sur cette immense armature métallique désormais noyée au sein d’un béton dense et épais ; le chantier alors avançait, le bateau alors jour après jour prenait forme…

    Peut être une image de nature et arbre

     

    Malheureusement pour le bateau son tirant d’eau était beaucoup trop important, et la profondeur de la rivière en cet endroit du canal vraiment insuffisante pour en ses eaux pouvoir le recevoir. L’ultime solution restait en son transport en camion l’emmenant ainsi vers des eaux plus profondes, des eaux plus propices à le recevoir, des eaux proches de Saint-Malo. Mais jamais cela ne fut fait malheureusement pour lui. Pourquoi cela ? Le coût exorbitant de cet enlèvement, de ce déplacement, fut t’il la première pierre qui lui fut au visage jetée ! La bouteille de champagne était très loin de naître…et même appelée à ne jamais naître. Le père de ce bateau un beau matin partit rejoindre tous les marins déjà disparus en la mère de toute chose et le petit bateau du jour au lendemain se retrouva subitement orphelin…orphelin de père mais aussi orphelin de mer.

    L’oubli insidieusement avec les herbes folles commença à faire son œuvre et seul restait au plus près du petit bateau en béton l’homme grand et maigre, l’homme au cheveux longs, l’homme aux cheveux roux et a la barbe souvent plus que naissante. Au lendemain de ce décès l’homme grand et maigre passa ainsi, isolé et éloigné de tous, plusieurs très longs mois, voir plusieurs hivers même, à bord de ce petit voilier en bois et toujours sans voile…et puis un jour lui aussi en silence disparu, sans bruit aucun et sans personne non plus prête pour lui à s’inquiéter. Le bateau en béton et le petit voilier en bois lentement mais sauvagement furent ensemble tous deux envahis par tout un nouveau monde, un monde nouveau et sauvage, un monde envahi de ronces enchevêtrées d’orties et d’herbes hautes de plus en plus indomptables. Le petit voilier en bois très rapidement laissa la place à sa propre pourriture… et puis celle-ci à cent milles mauvaises herbes déjà toutes devenues maîtresses des lieux.

    L’homme grand et maigre, aux cheveux longs et roux, très tôt fut porté disparu et son souvenir en nos mémoire lui même lentement se dilua. Bien des années après, par un matin ordinaire, l’homme aux cheveux longs et roux réapparu. Il fut en effet retrouvé; il fut retrouvé mort noyé dans la Rance, noyé loin de tout et loin de tous. Ainsi parti à son tour l’homme ayant bénévolement travaillé à ce bateau; ainsi probablement partit aussi, l’accompagnant, le rêve personnel du bateau lui même . Ne reste plus aujourd’hui de toute cette triste histoire, qui aurait dû être une belle histoire il est vrai, qu’une coque en béton envahie par les lierres et vide à jamais de tous ses rêves. Brisé dans ses mêmes rêves Jamais ce bateau ne connaîtra de la mer les vagues, jamais ce bateau ne sentira en ses voiles souffler les embruns nés de la mer…

    Construit sur un terrain privatif le temps seul désormais s’occupe de lui et demain…quand entre les grandes herbes sur lui votre regard demain se posera…

     

     


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  • Le Louis et Albert Barthélémy

     

     

    Le Louis au port du Lyvet

     

    Avant propos : Ce chapitre est pour vous Monsieur Barthélémy, pour vous que personnellement j’ai un peu connu, pour vous et votre bateau nommé le « Louis », pour vous deux qui tant « encore » souvent me rappelez mon « marchand de sable » à moi, mais aussi pour vous papa qui régulièrement pendant de si nombreuses années a emmené du sable au port de Dinan depuis le quai de l’écluse de Léhon, du sable qu’il débarquait ensuite sur la cale du port de Lanvallay une fois arrivé.

    Ce bateau était hier à monsieur Albert Barthélémy fils lequel, il y a quelques années seulement, il y a déjà trop longtemps en fait, à jamais nous a quitté. Monsieur Albert Barthélémy fils fut après son père, le dernier « marchand de sable » au port de Dinan ; de lui je me souviens l’expression de son extrême gentillesse, je me souviens de son visage lequel toujours vous souriait, je me souviens encore de ses yeux journellement emplis d’une sincère douceur. Toujours vrai il était.

    Lui qui a tant aimé la Rance, lui qui a tant aimé le port de Dinan, lui qui a tant aimé sa péniche,  puisse t-il à jamais reposé en paix en le chant des mille clapotis d’eau qui jamais au port pour lui ne se tairont.

    Le port de Dinan-Lanvallay entre 1915 et 1960-70 connaissait encore et toujours une activité fluviale professionnelle certaine. Vers 1956 l’un des propres composants de cette même activité sera l’acheminement du sable lequel de Dinan était transporté à Saint-Malo par des péniches ; monsieur Albert Barthélemy père sera l’un des deux « sabliers » alors installés au port de Dinan. Transporté effectivement par voie d’eau à Saint-Malo ce sable quelques fois sera aussi acheminé par voie d’eau et par voie terrestre jusqu’à Rennes pour ses maraichers extrait qu’il était aussi par monsieur Albert Barthélémy père ; devenu grand monsieur Albert Barthélémy fils rejoindra son père sur le Louis, rejoindra son père pour le Louis.  Albert « père » sera en effet avant son fils possesseur du Louis, péniche ou grand chaland en bois construit en 1917 aux chantiers Tranchemer sis à la Richardais Albert l’achetant en 1941.

    Albert père sera possesseur d’une grande prairie étendant ses ares juste en amont de l’abbaye de Léhon, prairie sur laquelle il entreposait son sable extrait ; il semble avoir été en possession de plusieurs carrières proches aussi, carrières desquelles il extrayait sa pierre, son gravier et son sable fin ces derniers étant provisoirement entreposés en sa dite prairie alors grande zone de stockage à ciel ouvert avant d’être acheminés par « le Louis » au port de Dinan lui même.

    Le Louis entre 1917 et 1956 fut la propriété de plusieurs hommes ; à savoir respectivement Louis Tranchemer qui le fera construire celui-ci le vendant ensuite à monsieur Henry. Il deviendra ensuite le bien de monsieur Allot ce dernier transportant notamment et de la pâte à papier et du charbon Albert « père » lui l’acquérant en 1941.

    En l’année 1956 monsieur Albert Barthélémy fils, ce dernier reprenant l’entreprise de feu son père, entrera lui même en possession du Louis ; cette péniche ainsi continuera de servir pour transporter le sable extrait parfois proche de Saint-Malo, à Pleurtuit même, ou proche de Saint-Servan aussi. L’extraction des graviers et des pierres ne semble pas avoir été repris par Albert « fils » ce dernier se spécialisant surtout dans l’approvisionnement du sable fin pour Rennes et ses maraichers remontant celui-ci jusqu’au port de Dinan.

    Le sens du transport ainsi avait été inversé.

    Monsieur Ramard se souvient enfant avoir accompagné quelques fois à vide Albert « fils » jusqu’au port du Livet montant son vélo sur le bateau puis, une fois lui aussi déchargé et laissant seul le Louis continuer sa route, s’en retourner à Dinan son vélo remontant avec toute l’agilité de la jeunesse cette partie de la rivière.

    Monsieur Barthélémy quelques fois exprimait ses souvenirs…j’extrayais le sable à Cancaval ou à Bizeux, c’était du sable très fin, comme criblé, pour les maraîchers de Rennes et aussi à l’ile Chevret. Monsieur Huchet, de Rennes, venait de chercher avec ses péniches, au port elles se mettaient à bord à bord avec le Louis et le transvasement avait lieu…Lorsque les péniches n’étaient pas pas au rendez-vous Albert Barthélémy fils déposait son sable sur le quai de Lanvallay à proximité de sa maison… 

    Pour les informations techniques les Sources sont : les Chalands de la Rance écrit par M.Michel Mauffret. D’après le même auteur monsieur Albert Barthélémy semble avoir arrêté son activité peur après 1968 année en laquelle sera construit le grand barrage marémotrice de la Rance. 

     

     

    Le Louis remontant la Rance sur Lehon

     

     

    Le Louis le 27/12/2009 au port du Lyvet côté mer

     

     

    Le quai oriental. La maison du milieu était celle de monsieur Albert BarthelemyMonsieur Barthélémy avait son homologue sur le quai occidental ce dernier relevant du port de Dinan. Le sable, en partance pour  Saint-Malo ou débarqué à Dinan, descendait ainsi la Rance régulièrement pour être provisoirement « stocké » sur les quais occidental et oriental. Monsieur Ramard, âgé d’aujourd’hui de 78 ans, se souvient encore de nos jours de ces grands tas de sable lesquels hier, jour après jour, s’élevaient presque continuellement à la hauteur équivalent à celle du premier étage d’une maison; de cette façon il en allait ainsi hier sur les deux quais du port de Dinan-Lanvallay.

      

     

    Vers 1950 après la reconstruction de l’arche marinière. A droite « sablier » amarré au quai oriental.

     

     

    Vers 1930-40. La cale sablière du port de Lanvallay-Dinan.

     

    Peut être une image de arbre, étendue d’eau et nature

    Le louis aujourd’hui au Lyvet le 30/04/2021. Le gouvernail désormais n’est plus ; et demain son souvenir lui aussi se sera définitivement envolé emporté par les embrunsLa vie est ainsi faite…tout doit tôt ou tard se transformer, se transmuter.

     

     


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  • XVIII siècle.

    Pierre Salmon marchand-tanneur au pont à Dinan.

     

    Les logis sis au 19 et au 21 de la rue de la Madeleine.
    La maison de 1756, celle portant l’actuel n°21, celle qui fut édifiée par Pierre Salmon au lendemain de son expulsion du talard, est celle de droite.
    Celle de gauche qui lui fait suite et portant donc l’actuel n° 19, nommée la « maison neuve » à la fin du XVIII siècle, est celle qui sera édifiée par Christophe le Roux gendre du dit Pierre Salmon avec l’obligation « d’alignement ». Pour les « Listes nominatives » de 1841 celle-ci construite donc sur un total embat professionnel sera le bien de François Moncoq et de son épouse Yvonne née Lavergne. Tous les deux seront en cette grande maison « Marchand de Grains. A leurs côtés à tous deux ici même ils auront 3 enfants tous trois en activité professionnelle. Ainsi Français « fils » sera lui avec ses parents aussi « marchand de grains quand ses deux frères Joseph et Louis seront pour le premier « peintre » de métier et l’autre TANNEUR ; leur sœur Yvonne, elle ici aussi présente avec tous les siens, sera en ces mêmes listes « nominatives » dite « Marchande ».

     

    Le port de Dinan-Lanvallay possède également en son sein toute une richesse qui lui est propre, quelle soit sociale ou autre. Le bâti, qu’il ait été hier professionnel ou privatif, en fait entièrement partie et à ce titre celui-ci aussi mérite d’être vu et entendu.

    Se dressent toujours de nos jours en le bas de notre rue de la Madeleine les n°19 et le 21 hier à la fois logis et maisons professionnelles comprenant boutique en leur embat respectif. La maison de droite portant l’actuel n° 21 fut édifiée en 1756 par le sieur Pierre Salmon dit l’Aisné celui-ci voyant le jour le 20/05/1701 à Vitré (Il était l’un des enfants de Michel Salmon et d’ Olive Belouin établis à Vitré; Michel Salmon de son métier était Tanneur- blanconnier, ou encore mégisseur soit « blanchisseur de peau de mouton » ). Pierre définitivement quittera Vitré terre natale de ses parents accompagné en cela de son frère puisné…

    Originaire de cette ville pour s’établir plus tard à Lanvallay Pierre passera par Saint-Pierre de Pleguen ville en laquelle il se mariera le 03/05/1734 avec Demoiselle Hélène Lemée ; il s’installera un temps en le pays de Saint-Malo, à Châteauneuf de la Noë, ville en laquelle naitra en effet son fils aisné, Pierre dit aussi l’Aisné. Pierre et Hélène seront tous deux déjà présents à Lanvallay en 1738 comme en témoigne la naissance de leur second fils, Julien. Pierre de son vivant fut avec son épouse, Hélène Lemée, le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine pendant plusieurs baux de bonnes et parfaites cueillettes.

    le 23 octobre 1744 Pierre prend pour la première fois la gestion des biens temporels du prieuré signant ce même jour son tout premier bail cela pour une durée de 9 parfaites cueillettes, ou de 9 parfaites années si nous préférons ; moyennant une redevance annuelle fixée à 2000 livres en faveur de Marmoutier Pierre gérait pour lui même toutes les fermes relevant de notre prieuré. Cette redevance était dû en deux termes versés pour l’un au mois de janvier et pour l’autre au mois de juillet, et cela chaque année (en déduction Pierre devait toutefois s’acquitter des décimes et autres impositions dû au clergé; de même il se devait aussi de payer en déduction la somme de cent cinquante  livres dû au chapelain pour la rétribution du service divin réalisé dans la chapelle dudit prieuré).

    Fermier général du prieuré pendant presque trente années ce bail sera donc reconduit moult fois malgré plusieurs litiges ayant opposés Pierre Salmon et le prieur du prieuré lui même au travers de son cellerier « Dom Sageon ». Pierre en effet, peu avant la fin de son 1er bail, demandera en 1754 à l’Abbaye de Marmoutier une diminution de sa « redevance annuelle » pour un montant de 200 livres, soit 10% de la valeur annuelle de son bail, ce dernier estimant le montant du bail de sa ferme trop élevé par rapport à son profit né de la seule gestion de sa dite ferme. Pierre cette année devra faire face à sa propre « expropriation » du talard.   

    Suite à cette demande Marmoutier fera établir une enquête afin de pouvoir estimer au plus juste de sa valeur le bien temporel réel devant être géré ; ce désaccord, s’apaisant et se rallumant régulièrement, sera l’objet de tout un échange d’écritures notamment quand Pierre refusera de financer sur ses propres recettes les grandes et les menues réparations devant être ensemble réalisées en les différents bâtis relevant tous du bien temporel du prieuré. A ce seul titre Pierre sera traité par Marmoutier de « mauvaise foi financière » (en effet  en l’année 1761 Pierre Salmon « sous affermera » l’ensemble du prieuré à la munitionnaire alimentaire des armées du roi celles-ci étant à Dinan en vu de reprendre à l’Angleterre Belle-Isle en Mer. La rente perçue alors par Pierre Salmon, rente versée par l’intendance des armées du roi, semble avoir été très nettement supérieure à la rente qu’il reversait lui même au titre de sa ferme à Marmoutier son propre bénéfice ainsi explosant. Il est vrai aussi que malgré sa perte financière estimée par lui de 20.000,00 livres au lendemain de son expulsion du talard il fera en même temps, en 1756, et construire le petit immeuble sis au n°21 de la rue de la Magdelaine MAIS qu’il acquerra aussi au titre des « biens nationaux la terre et métairie du Clos des Oliviers en Pleudihen. Sa mauvaise fois financière n’était donc plus à démontrer ; on ne pouvait plus que la constater).

    Pierre et Hélène seront tous deux les « avant derniers » fermiers généraux la ferme du prieuré étant en effet en 1771 affermée au sieur Jean-Baptiste Rimoneau et à son épouse, Anne-Louise Maubousin ; l’année 1789 sonnera en effet  le glas pour moult prieurés et monastères…                   

    En même temps que la gestion de sa « ferme » au port Pierre de sa profession fut « marchand tanneur » et commerçant de peaux » ; au titre de « marchand-tanneur » Pierre était indépendant et décidait donc seul de l’achat de ses peaux et de ses reventes. Notable ici même reconnu lors de son inhumation faite en l’église du prieuré de la Magdelaine, le 10/01/1774, officiera personnellement la cérémonie, ou la messe, Messire Lecorvaisier prestre de la paroisse de Saint-Malo ; lui aussi grand notable celui-ci possédait notamment la terre noble de Saint-Vallay en Taden.

    Le logement et les entrepôts initiaux de Pierre avant 1756 se trouvaient assis au plus près de la rivière, face au moulin du prieuré, soit en face aujourd’hui du restaurant « L’Atelier gourmand » ; la cale descendant sur la rivière alors n’existait pas et l’accès du talard se faisait par la présente rue Jean Perquis le bâti de Pierre de fait obstruant l’amorce actuelle du quai. Pour les besoins du réaménagement du talard, qui deviendra plus tard le Quai Talard, Pierre Salmon sera exproprié par la ville de Dinan et devra ailleurs faire reconstruite maison, entrepôts etc. Ce problème fera l’objet d’une lettre adressée à Marmoutier en laquelle Pierre Salmon expliquera sa situation de moment, lettre dans laquelle il exprimera sa volonté de faire construire une autre maison toujours assise en la juridiction du prieuré au Pont, donc en relevant sur le seul plan de l’imposition féodale. Dans ce courrier Pierre estimera son préjudice financier à 20.000,00 livres. Pour leur nouveau logement et ses entrepôts Pierre fera édifier le petit immeuble sis au 21 de la rue de la Madeleine celui-ci comportant un embat professionnel et deux niveaux étagés sous comble. En la cour au derrière il y aura dépendances comportant un petit appartement servant aussi d’écurie en son propre embat, une tannerie comportant cuves, un pressoir etc.

    Pierre semble devoir y décéder le 10/01/1774 (…jusqu’en celle où décéda le jour d’hier Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise près le faux bourg de la Magdelaine paroisse de Lanvalay où étant j’y ay trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit…). Décédé à la Madelaine en sa maison en 1774, inhumé en le cimetière de la Madelaine, lors de l’énumération de ses biens seront trouvées ici mêmes, autres que meubles et ustensiles usuels, 96 douzaines de peaux de veaux laminées et corroyées, 59 paires de peaux de vaches et de génisses corroyées ; dans la tannerie seront aussi retrouvés dans neuf cuves la composant plus de cent cuirs de vaches et de génisses…et dans les fonds de tiroirs 19.000, 50 livres en or et argent. Cet acte établira le fait que Monsieur Pierre Salmon possédait aussi plusieurs petits appartement tous assis sur le quai du pont à Dinan (parmi ce bien il y aura très probablement l’actuelle maison sise au 1 rue du Quai, maison réalisée dès l’année 1736, puisque Jacques-Philippe Salmon son fils en sera le propriétaire en 1786Jacques en la dite année 1786 sera également propriétaire de l’actuel restaurant « le Zac » en lequel il y aura alors « magasin et auberge »; il sera aussi propriétaire juste en face, de l’autre côté de la rue, juste derrière l’actuelle pâtisserie de la rue du Petit-Fort, du grand immeuble sis au n°4 y possédant alors sa propre maison et une écurie accolée à celui-ci. Jacques Salmon sera aussi en la possession de la grande tannerie sise rue de la Magdeleine et aussi du grand hôtel particulier y attenantCette même tannerie et cet hostel particulier, biens en 1811 des héritiers de Jacques-Philippe, seront par ces derniers vendus à monsieur Paul Larère de Dinan celui-ci en étant le seul propriétaire en 1844. Jacques Philippe naît le premier may 1754 jour de son baptême ; il prendra pour épouse à Pleudihen, le 4 frimaire an 9, soit le 19 novembre 1800, Julie Henriette Raoul de Champmanoir fille de Jean Baptiste Raoul de Champmanoir, médecin de son état à Dinan et y demeurant, et de Marguerite Richard. Jacques-Philippe sera dit être « cultivateur » sur son acte de mariage son épouse signant « Julie Raoul de la Roche au Lion ». En 1791 Jacques-Philippe, dit alors « le sieur Salmon des Clos » est scrutateur lors de l’élection du maire puis, quelques jours plus tard, il est élu au premier tour officier municipal avec 74 suffrages à la mairie de Pleudihen. Père de plusieurs enfants Jacques-Philippe de son père entrera par droit d’hérédité en la possession de la terre, maison et métairie du Clos-Oliviers que Pierre l’Aisné son père avait acheté à Pleudihen en 1756 au titre des biens nationaux. Au lendemain de cette succession Jacques-Philippe prendra le nom de Jacques Salmon des Clos).

    A titre de comparaison en 1720 la Manufacture des Glaces vendit à l’ambassade du Siam 3500 glaces pour un montant de 65.000,00 livres, soit l’équivalent aujourd’hui de presque 585.000,00 euros… Pour environ 9 euros la « livre d’argent » à la veille de la Révolution, en dehors de toutes ses peaux pour ses 19.000,50 livres il fut retrouvé chez Pierre Salmon, en or et en argent, tout de même l’équivalent de presque 180.000,00 de nos actuels euros. Le revenu de sa ferme temporel relevant du prieuré annuellement représentait 3540 livres, soit 31.860,00 euros, pour une redevance dû de 2000 livres soit un bénéfice net que sur la dite « ferme » de 1540 livres ; la facture des messes en l’église du prieuré, bénéfice pour le prieur, pour une année entière se montait quant à elle à 180 livres, soit environ 1620 euros par an ou 34 euros la messe célébrée.

    Cette maison sise au 21 de la rue de la Madeleine sera, cela après la division des biens du feu Pierre Salmon, héréditairement reçue par Hélène Salmon sa fille. Celle-ci, unie à Lanvallay le 12/02/1760 avec le sieur Christophe Leroux des Aulnay, régisseur du marquisat de Coëtquen, avec retard apportera ainsi sa propre dote. Transmise héréditairement jusqu’à sa petite-fille, Yvonne Turpin, celle-ci, demeurant alors à Saint-Jouan des Guerets avec son époux « chirurgien » de son état, vendra cette même maison en 1832 ; cette vente sera faite en faveur de madame Marie-Yvonne Angot alors veuve du sieur Guillaume-Julien Této (Guillaume-Jaulien était le fils de Jan Teto et de Janne Arot le fameux « fabricant de tuiles » au port de Dinan). Noble homme de son état « marchand » mais aussi régisseur général des terres et seigneuries de Foulquest relevant de Coëtquen Christophe Salmon résidait alors au château du dit lieu, c’est à dire au château de Coëtquen (le 5 avril 1775 à Dinan il se portera notamment aussi acquéreur de la terre et métairie de La Bourdonnais, sise en la paroisse de Taden, au quartier de Trélat. Celle-ci consistera en une maison de fermier composé de deux rez-de-chaussée, deux greniers au dessus, une écurie, deux étables aussi avec greniers au-dessus, une grange, un refuge à porcs, un puit et un four. Les logements ci-dessus en partie couverts d’ardoises et partie en paille, un jardin au derrière des logements, une petite pièce de terre au côté de la grange appelée La Jannais actuellement défrichée, le dépôt au devant de la maison et une petite plantation de châtaigniers, le tout contenant trois journaux vingt et une cordes (1 ha. 52 a.); Suivent tous énumérés huit clos plantés, une lande et deux prés). Christophe sera l’un des plus riches marchands assis en la rue de la Madeleine. A ce titre déjà ici même de ce côté du port multipropriétaire d’entrepôts il fera lui -même construire la grande maison assise sur un embats total et professionnel située à la gauche de la précédente, soit l’actuel n° 19 de la rue de la Madeleine.

    La mort du dit Christophe le Roux survenant ici même à Lanvallay le 12/02/1789 cette grande maison est donc forcément antérieure à cette même date ; lors de la demande d’autorisation de sa construction dans son projet cette maison sera imposée dans son propre alignement celui-ci devant être fait dans la continuité de la première maison (archives d’Illes et Vilaines. Rennes).

    Sera héritier de cette maison le propre fils aisné de Christophe Leroux des Aulnais et d’Hélèné Salmon, Pierre Leroux dit « l’Aisné », sa mère gardant au nom de son douaire la maison de droite. Pierre sera l’un des tous premiers « maires » de Lanvallay cela en l’an X de la République. En les BSM de Lanvallay il laisse sa place de Maire peu avant le 05/11/1802 jour en lequel signe pour la première fois le nouveau maire, le sieur Jacques-Joachim de Serville des Maretz alors propriétaire par sa femme du pavillon de la Landeboulou, à savoir demain le futur château de la Landeboulou.

     

     

    Les enfants de Pierre Salmon et d’Hélène Lemée :

    • Pierre Salmon dit « Pierre Salmon fils » ; il se marie le 10 janvier 1763 à Dinan avec Perrine Janne Busson. Né le 12 septembre 1736 à Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine il sera de son état marchand-tanneur et aubergiste. Décédé le 24 fructidor an XI (11 septembre 1803) à Dinan.

     

    • Jan-Marie Salmon sieur de la Goupillière en Trélat, Taden. Né le 14 avril 1740 à Lanvallay celui-ci achète sa dite terre de la Goupillière lui aussi au titre des Biens nationaux.

     

    • Hélène Salmon qui prendra pour époux le 02/02/1760 à Lanvallay le dit Christophe Leroux sieur des Aulnays. Née le 20 avril 1743 à Lanvallay.

     

    • Jan Salmon sieur de la Touche Salmon ; celui-ci fera édifier l’actuel petit immeuble sise au n°29 de la rue de la Magdelaine en Lanvallay qu’il semble devoir peu après revendre au dit Jan Teto et Jane Arot fabriquant de tuiles au port de Dinan.

     

    • Julien Salmon né le 06/02/1738. Témoin Jacques Giffard.

     

    • Louise-Françoise Salmon née le 10/02/1739.

     

    • N.H. Guillaume-François Salmon né le 08/04/1741 et qui prendra pour épouse le 08/07/1775 Hélène-Thomasse Daniel fille de noble homme François-Louis Daniel et de Thomasse-Françoise Leroux.

     

    • François-Gilles né le 20/03/1742. Témoin Gilette Lesage « belle-soeur » de Pierre.

     

    • Joachim-François-Pascal Salmon né le 04/04/1744.. Témoin Pierre Salmon.

     

    • Julien-Bernard Salmon né le 13/01/1745.

     

    • Jeanne Salmon née le 30 septembre 1747 à Lanvallay.

     

    • Marie-Françoise-Toussainte Salmon née le 30 octobre 1748 à Lanvallay ; elle prendra pour époux N.H. maistre Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée de Hédé. Conseiller du roi et son procureur au Siège royal de Hédé. Leur fils tiendra en la rue du Four une tannerie bien au XIX siècle des sieurs Sabot.

     

    • Guillaume-François Salmon né le 1er décembre 1749 à Lanvallay et qui prendra pour épouse le 08/07/1775 Hélène-Thomasse Daniel fille de noble homme François-Louis Daniel et de Thomasse-Françoise Leroux. Il sera dit « sieur de la Ville Mainguy ». ; il Décède le 26 février 1815 à Saint-Pierre-de-Plesguen.

     

    • Dominique-Ange-Auguste Salmon né à Lanvallay le 22/02/1752 et décédé à le 7 décembre 1810 à Dol-de-Bretagne. Maitre de postes à Dol. Marié le 29 août 1775 à Dol-de-Bretagne avec Marie-Charlotte-Perrine Pernelle.
    • Jacques-Philippe Salmon né à Lanvallay le 21/04/1754. Marié à Pleudihen-sur-Rance avec Julie-Raoul de Champmanoir. Sieur des Clos. Décédé le 5 septembre 1808.

     

    • Yves-Guillaume Salmon né le 29/04/1757 qui prendra pour épouse Anne Tardif. Tout comme son père l’avait fait Yves-Guillaume au titre des biens nationaux acheta sous le Directoire tout un ensemble de biens dont notamment les anciennes dépendances du prieuré du pont que son épouse plus tard, devenue veuve, revendra au sieur Rémond charron établit au 25 rue de la Madelaine à Lanvallay. Au titre des mêmes biens nationaux il achètera aussi la maison de maitre, ou petite malouinière, de Rigonan assise en Taden. Il décédé le 15 novembre 1809 à Dinan.

     

     

    Ci-dessus le nouvel hôtel du Lion d’Or bien en 1811 des héritiers de Jacques Salmon fils de Pierre Salmon et d’Hélène Lemée.En sa cour intérieure est toujours aujourd’hui l’ancienne auberge du Lion d’Or citée dès l’année 1693.A sa droite en contrebas s’aperçoit en un seul ensemble la maison du dit Pierre Salmon et celle de son gendre, Christophe le Roux des Aulnais bien en 1841 pour celle-ci du dit François Moncoq « marchand de grains ».

     

     

    CI-DESSOUS SONT LES PREUVES

    ou actes écrits en annexes :

    Le 24/02/1832 acte de vente de la dite maison de 1756 assise au n°21

    24/02/1832. Par devant Ange Alberge et son collègue, notaires à Dinan département des Côtes du Nord, soussignés furent présents Dame Adélaïde Jeanne Turpin et François Bertin son mari, chirurgien, pour l’autoriser demeurant au bourg commune de Saint-Jouan des Gerets lesquels ont par ces présentes avec garantie de tous troubles évictions, hypothèques et autres empêchements, vendu et transporté en pleine propriété : A Dame Marie Angot, veuve du Sieur Guillaume Této vivant de ses revenus, demeurant en cette ville de Dinan, place des Cordeliers, à ce présente, acquéreur et acceptant : Une maison située sur le Chemin neuf à la Magdeleine, commune de Lanvallay, près de Dinan, ayant sa façade vers occident consistant en un embats avec caveau en dessous de l’escalier, ayant porte et ouverture de boutique sur la rue ou Grande-route un premier étage composé d’une chambre et cabinet, la chambre servie par une porte au derrière, à l’orient sur le jardin et par une autre porte avec escalier intérieur au nord avec une sortie sur l’allée couverte ci-devant mentionnée une chambre et un cabinet au second étage avec grenier au dessus. Un jardin au derrière et midi de cette maison ayant deux portes ouvrantes l’une au nord sur la cour de monsieur Pierre Leroux l’Aisné où est le puits commun, et l’autre au midi. Enfin une autre maison à orient du dit jardin, autrefois servant d’écurie, composé d’une embats, une petite chambre au dessus éclairée de deux fenestres, l’une à l’occident sur le jardin, l’autre à l’orient sur la propriété de monsieur Le Roux l’Aisné, la quelle fenestre ouvrante continuera de subsister, grenier au dessus avec droit à l’égout à l’orient sur le terrain de Le Roux l’Aisné, tout ce que dessus se tenant, joignant du nord, avec mitoyenneté de pignon à la maison de monsieur Le Roux l’Aisné, avec mur privatif depuis la maison de ce dernier jusque y compris la porte ouvrante près du puits; et ensuite mitoyen à cour et bâtiment du dit sieur Le Roux Aisné, avec droit de passage tant pour le service de la maison et du jardin et pour puiser de l’eau au puits par l’allée couverte de la maison du dit sieur le Roux et à laquelle est une porte fermante sur rue ou chemin droit au puits à charge d’entretenir par moitié. Au midi du dit jardin est une autre porte pour se rendre sur la voie publique par une ruelle de un mètre huit centimètre de large étant entre partie de ce jardin et celui du sieur Resmont, charron, communiquant à la cour de ce dernier et des enfants Merel, pour passer et repasser par la dite cour et portail de ceux-ci conformément au partage du dix huit octobre mil sept cent soixante quinze passé entre Pommeret et Lefranc alors notaires à Dinan, y controlé le même jour. Cette propriété joint encore d’orient la cour et bâtiment Le Roux, d’orient encore et partie midi, avec mur mitoyen à terre de madame Veuve Denoual Du Plessis (il s’agit ici de la grande vallée de Bretagne située au dessus de la rue de la Madeleine. En 1782 Monsieur Denouald du Plessix, avocat au Parlement, sera propriétaire de la terre et métairie des Clos à la Magdelaine aujourd’hui l’actuelle « maison de la Rance »; la matrice cadastrale de 1811 le cite ici même en ce lieu toujours « tenant ». Il transmettra celles-ci à son fils Monsieur Denouald de la Houssaye celui-ci les transmettant ensuite à sa propre fille. Celle-ci, femme du sieur François de la Bigne de Villeneuve sera propriétaire à son tour et de cette terre avec métairie MAIS aussi de la dite vallée de Bretagne bien hier des sieurs Asseline de la Marre possesseurs de l’ancienne auberge du Lion d’Or; En 1842 cette vallée nommée « de Bretagne » sera le bien Paul-Marie de la Bigne de Villeneuve héritier celui-ci comme ses pères ayant DROIT DE PASSAGE par la cour Salmon-Leroux avec l’accessibilité de cette même vallée) ensuite du midi à maison du dit sieur Resmont auquel sont les murs, vers occident à la petite ruelle séparée par un mur dépendant du jardin, de retour vers midi au bout de la dite ruelle le magasin et maison du dit sieur Resmont auquel le mur appartient, moins celui en face de la dite ruelle où se trouve la porte et jusqu’au mur et du surplus vers occident à la rue ou grande route. Et généralement les dits biens ainsi qu’ils se contiennent et comportant avec leurs circonstances, avec leurs égouts, mitoyennetés, objets privatifs, servitudes apparentes et non apparentes, droits actifs ou passifs, sans réserve de même enfin qu’ils appartiennent à la dite dame Adélaïde-Jeanne Turpin et qu’elle avait le droit d’en jouir comme lui convenant de la succession de feue dame Hélène Salmon veuve Christophe le Roux son aïeul maternelle, décédée à Lanvallay le quatre juin 1826. En vertu des partages testamentaires des 09/11/1821 et 16/11/1824 au rapport du dit Alberge, enregistré les 13 et 14 juin 1826 et suivant que les dits biens décrits à… du 20/10/1821, annexé au premier acte ci-dessus mentionné. Pour la dite dame acquéreur être en plein et entière propriété de ce jour des dits biens, les prenant dans l’état où ils se trouvent, comme à en jouir le jour de la St-jean Baptiste prochain, continuant le bail existant, sauf à prendre tel qu’elle verra bon être avec le locataire acquitter les contributions du premier janvier dernier et à l’avenir quitte du passé. Cette vente est faite pour la somme de quatre mille quatre cent francs en numéraire, que les sieur et dame vendeurs ont déclaré et reconnu avoir touché et reçu de la dite dame acquéreur, à la quelle ils consentent bonne et valable quittance. Dont acte: Fait et passé à Dinan, en l’étude du dit Alberge ce jour treize avril mil huit cent trente deux et après lecture faite, les parties ont signé avec nous dits notaires, signé sur la minute Marie Angot « veuve Této »; Bertin née Turpin; F.Larère et Alberge notaires. Enregistré à Dinan, le dix huit avril mil huit cent trente deux, follio 150, recto cases 6 etc.Reçu pour vente deux cent quarante deux francs pour cautionnement résultant du mari vendeur, vingt deux francs et pour décimes vingt six francs quarante centimes. Signé : Prigent. Mandons et ordonnons à tous huissiers, sur ce requis, de mettre ces présentes à exécution, à tous commandants et officiers de la force publique d’y prêter main forte lors qu’ils en seront légalement requis, à nos procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux de première instance d’y tenir main, en foi de quoi nous avons fait sceller ces présentes, dont la minute est demeurée au dit Alberge, notaire soussigné. Transcrit littéralement sur l’expédition de l’acte par moi conservateur soussigné : Prigent. Arrêté les 24 et 25 avril 1832. 

    Acte de baptême de Jan-Guillaume-Helen Le Roux citant Christophe Leroux sieur des Aulnais comme étant le « régisseur » du marquisat de Coëtquen ; cet acte précise aussi que le dit sieur Leroux résidait alors au château.

     

    En l’année 1827 le registre des Augmentations et des Diminutions donne comme étant propriétaire du dit numéro 19 de la rue de la Magdelaine Pierre Leroux fils aisné du feu sieur Christophe sieur des Aulnays. Madame Hélène Salmon sa veuve, mère du dit Pierre semble donc avant la dite année 1827 avoir déjà héréditairement transmis le dit n°19 à son fils aisné; elle dû toutefois au nom de son droit de douaire garder pour elle même le dit n°21 puisque personnellement elle vendra ce même bien en 1832 à madame Angot veuve Této. Le n° 19 quant à  lui, bien quelques années après du dit François Moncoq, en 1841 exactement, semble donc avoir été entre les dites dates de 1827 et 1841 l’objet d’une transaction de vente qui sera établie entre les dits Pierre Leroux et François Moncoq les « Listes nominatives » de 1836 assoyant toujours ici même le dit Pierre Leroux alors âgé de 66 ans.
    Pour les « Listes nominatives » de 1841 celle-ci construite donc sur un total embat professionnel sera en effet le bien en 1841 de François Moncoq et de son épouse Yvonne née Lavergne. Tous les deux seront en cette grande maison « Marchand de Grains. A leurs côtés à tous deux ici même ils auront 3 enfants tous trois en activité professionnelle. Ainsi Français « fils » sera lui avec ses parents aussi « marchand de grains quand ses deux frères Joseph et Louis seront pour le premier « peintre » de métier et l’autre TANNEUR ; leur sœur Yvonne, elle ici aussi présente avec tous les siens, sera en ces mêmes listes « nominatives » dite « Marchande ».

     

    Correction : Paul Larere ici cité n’est pas avocat mais MEDECIN à Dinan. Registre de Augmentations et Diminutions de Lanvallay. D’après ce même registre il entre ici en possession de ce bien en l’année 1838.
    En 1844 la dite Vallée de Bretagne sera le bien du dit François Moncoq ci-dessus cité après avoir été en 1811 le bien du dit sieur Plessix Denouald ci-dessus aussi cité.

     

    La grande maison sur embats professionnels du sieur Christophe le Roux des Aulnais bien en 1844 du couple « François Moncoq et yvonne Lavergne ». Accolée à sa droite immédiate la maison de Pierre Salmon bien en la dite année 1844 d’Yvonne Angot veuve Teto.

     

    1811. Tannerie des héritiers de Jacques Salomon fils de Pierre Salmon, tannerie faisant alors partie intégrante de la nouvel hostellerie du Lion d’Or bien en 1844 de Paul Larère médecin à Dinan.

     

    Plan de 1786 relatif aux différents alignements à suivre ; ce plan assoit sur le Quai du port ainsi que sur le nouveau grand chemin reliant le port à la ville haute de Dinan les différents biens de Jacques Salmon.

     

     

    Rue de la Madeleine. Ci dessus à gauche, proche du puits de Tourandel, l’ancien magasin à chaux du sieur Pierre Baguelin lequel était situé juste au devant du « pressoir » de Tourandel. A droite se dressaient adossées les anciennes écuries et ruines de Christophe le Roux sieur des Aulnais et ceux de son épouse Hélène née SalmonCes écuries et ruines furent donc toutes remplacées par cette actuelle « barre » laquelle fut assise elle sur de grands entrepôts, peut-être même sur les anciennes écuries du dit sieur Christophe Le Roux réemployées alors en sous-bassement de stockage. Ces derniers reçurent en leur niveau supérieur ces maisons respectives aujourd’hui toujours associées et assises en surélévation. Les 3/4 de ces mêmes entrepôts toujours « décaissés » récemment ont été transformés en pièces de vie seule restant en « cave » la partie du soubassement supportant  le niveau d’habitation comprenant et la porte et la fenêtre toutes deux ici de couleur rouge. A gauche de cette photo, en premier plan, on aperçoit la fontaine de l’ancien puits Tourandel lequel est situé en contre-bas, au plus près de l’actuel trottoir. Avant l’apparition de ce second bâti, celui que nous pouvons voir aujourd’hui, le bâti originel  englobait en son sein depuis des temps séculaires le dit puits Tourandel.

     

     

    Positionnement en 1786 des écuries du sieur Le Roux. Les écuries étaient alors côté rue assises en face du jardin du puits Tourandel, jardin déporté appartenant au sieur Pierre Baguelin propriétaire de la cour de Tourandel et de l’auberge nommée demain de l’Ecu. En leur derrière, face à la rivière, nulle construction alors; au regard de la présence du petit jardin les écuries étaient donc toutes desservies par leur derrière, face à la Rance et à son port. Lorsque sera construit les logements supérieurs par le dit sieur Bourguigon celui-ci gardera les anciens accès des vieilles écuries donnant sur le derrière de celles-ci puisque ses sorties étaient encore existantes en année 2000. Ces sorties donnaient en une venelle de servitude laquelle, hier encore, desservait aussi la cour du dit puits Tourandel; cette venelle de servitude prenait elle naissance en l’actuelle rue de Jean Perquis pour venir finir sa course en la dite cour de Tourandel.

     

    Acte relatif à la première ferme de Pierre Salmon : 

    Le prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, dont est titulaire dom René Marie, dépendant de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, situé dans le diocèse de Dol, consiste en la chapelle, maison priorale et autres bâtiments, jardins, coulombier, four à baön, granges, écuries en dépendantes, un moulin à eau sur la rivière de Rance, proche et joignant le pont à Dinan, la grande préee du Prieuré située le long de la rivière de Rance, plusieurs droits de dixmes; seavoir en la paroisse de Pleudihen, le trait Morel; les dixmes de bled à prendre sur les dixmes des Qautre gentilhommes en la paroisse de Crehen seavoir moitié froment moitié métillon mesure de Plessis-Balisson au sortir du ventoir; celles de Minaic-Morvan et de Tautes; en rentes de revenus dépendants des fiefs et baillage du pont à Dinan; le fauxbourg de la Magdeleine;  et la Jossaye en la paroisse de Taden. Et autres rentes de quelque nature qu’elles soeint, lods et ventes et autres droits et devoirs seigneuriaux; la ferme du greffe de la justice dudit prieuré; autres circonstances et dépendances sans rien exepter ny réserver. Affermé au sieur Pierre Salmon, et demoiselle Helaine Lemée son épouse, à la charge d’en jouir en bons pères de famille; de charger le Greffier sortant de remettre ses registres et minutes au Greffier entrant; d’entretenir lesdits logements, four et moulin en général de grosses et menues réparations et les tournants et virants dudit moulin parce que le tout sera mis en bon état, sans cependant être tenus de celles ocasionnées par les ouragants, tonnerre, vétusté, caducité, inondations et autres cas fortuits; et outre payer en deux termes et payements égaux et chacun mille livres l’un du 15 janvier et l’autre au 15 juillet et chaque année, à l’exception cependant du dernier terme qui sera payé le vingt septième may avant leur sortie; d’acquitter en déduction les décimes et autres impositions du clergé; de même aussi de payer en déduction la somme de cent cinquante  libvres au chapelain pour rétribution du service divin de la chapelle dudit prieuré; en considération de quoy le sieur Prieur accorde audit sieur Salmon le pouvoir de retirer par puissance de fief. Le bail reçu devant Egault et le Maistre, nottaires de Dinan, le 23 octobre 1744. pour 9 années commencées au 28 may 1745 et finissant à pareil jour 1754. Premier terme 15 janvier 1746 pour 1000 livres; deuxième terme 15 juillet 1746 pour 1000 livres; dernier terme le 27 may 1754. Archives d’Indre et Loire. H.369 page 112.  Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.

     

    Régie » qui sera rendue le 1 juillet 1762 lors de la fin du deuxième bail de Pierre Salmon lorsque celui-ci OSERA demander une diminution sur ses rentes annuelles à devoir :   

    Premier juillet mil sept cent soixante deux le révérend père Dom René Roüaud, prieur du monastère, ayant fait assembler ses senieurs dans sa chambre, leur a dit que le sieur Salmon, fermier du prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, diocèse de Dol en Bretagne, dépendant de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur et dont nous jouissons par abandon confirmé au chapitre général de l’année 1751, ayant demandé deux cent livres de diminution sur le prix de son bail prêt à expirer et qui est de deux milles livres par an, cette demande avoit engagé le père cellerier à faire des recherches les plus exactes de la véritable valeur des biens et dépendances dudit prieuré; que selon le résultat des découvertes qu’il a faites ce bénéfice consiste en deux parties: l’une aux environ de la maison prioralle, dont le détail de recette monte à la somme de dix neuf cent soixante quatre livres suivant les instructuions du sieur Lohier, procureur fiscal dudit prieuré, et l’autre partie dans dix huit traits de dixmes sittués dans la paroisse de Miniac-Morvan affermés par ledit sieur Salmon; douze cent livres et montant par le détail à une recette de quatorze cent vingt six livres qu’ainsi pouvant tourner à notre profit, l’exédent d’une pareille recette sur le prix courant du bail actuel, il conviendroit de mettre ledit prieuré en régie: scavoir les dixmes de Miniac entre les mains du sieur Delatouchelau , notre receveur de la manse prioralle de Lehon voisin des dittes dixmes, et de l’autre partie en celles dudit sieur Lohier ou autres personnes capables du canton à qui on donneroit le sol pour livre net de la recette effective qu’ils feroient. Sur ce délibéré, vu le profit considérable qui résultera de la ditte régie, nous avons unanimement arrêté et conclu qu’on fera la régie dudit prieuré de la Magdeleine à la fin du bail courant, et qu’à cet effet le père cellerier qui est fondé de la procuration généralle et spécialle de Dom Dehen, prieur titulaire, subxtituera en son lieu et place lesdits sieurs Delatouchelau et Lohier ou autres personnes intelligentes sur les lieux qu’il avisera bon être, à qui il donnera tous les pouvoirs à ce nécessaires. La présente délibération arrêtée sous les seings dudit Révérend père prieur et de ses seniers soussignés le jour et an que dessus et plusieurs autres. R.Rouaud prieur; frère François Laisnier, sous-prieur; François de Sageon senieur. A.D d’Indre et Loire. H 386 page 73 V° à 74 V° . Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.

     

     

    Acte de Décès de Pierre Salmon inhumé dans l’église de la Magdeleine.

     

     

    Acte de décès d’Hélène Salmon. Elle ne sera pas inhumée au côté de son époux en l’église mais dans son cimetière, à l’extérieur.

     

    La maison de maître avec métairie de Rigouman bien de Yves-Guillaume Salmon sieur de Bas frère fils de Pierre. .

     

    Les correspondances et attestations de Pierre Salmon Lainé échangé avec Marmoutier. En gras sont mes annotations ou explications personnelles :  

    Jay receu de Pierre Salmon fermier de la Magdelaine trante livres pour bois tourné et facon de la porte et de la bonde du moulin et pour curer le chienal [chenal] pour coucher la porte et la bonde au dessus; a Dinan le trois septembre 1758. Germot.

    Faisant la recette du Bailliage de la Grand Ville depandant de la Garaye -Beaufort en Dinan pour lan mil sept cent cinquante cinq et pour lan mil sept cent cinquante neuf  jé ce jour reçu davec monsieur Salmon la somme de dix neuf sols quatre deniers qu’il a payé pour le moulin de la Magdelaine situé sur la quay du pont à Dinan dont quitance pour les deux ditte années, .à  Dinan ce jour II février 1761. M.Riou.

    Je reconnois avoit reçu de monsieur salemon fermier du prieuré de la Magdelaine de Dinan la somme de huit cent livres à valoir de laquelle somme je le quitte et promets faire quitte. A Rennes le vingtiesme juin mil sept cent soixante

    Jay receu de maistre Salmon la somme de trante sols vente et la raison de chaux que jay fourny pour reparation fait au Coeur de l’eglise de la Magdelaine le mois juillet dernier 1761 je quitte [dont je fais quittance]  le dit sieur Salmon sauf son recours, au pont à Dinan le 22 juillet 1761. Lohier.

    Je reconnois avoir recu de monsieur Salmon Lainée la somme de huit sols pour un crochet de fer et piton que jay mis a la grande porte de la grange servant de magasin pour le roy [servant de munitionnaire pour l’armée du roi] et dont quitance a Dinan le 31 octobre 1761. François Perin.

    J’ay recu pour la pension de… …curés pour mil sept cent soixante et mil sept cent soixante et un trente deux sous a raison de seize sous par an de maistre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine à quoy le dit prieuré est imposé [maistre Salmon avance ici pour le prieur les frais d’hébergement et autres pour le curé de Pleudihen; frais lesquels devront lui êtres remboursés] ce 19 octobre 1761.

    A Dinan le 11 décembre 1761 [lettre très difficilement écrite et très différente de celles écrites ci-après par le dit Pierre Salmon Lainé. Monsieur Pierre Salmon Laisé, lors de la rédaction de cette lettre, est souffrant et malade. Il est donc très probable que cette lettre fut écrite par une tiers personne, peut-être sa femme. Image 3724-3725].

    Monsieur, et Reverens Paire jé resus loneur des deux vautres [reçu l’honneur de vos deux autres lettres] dans la quel vous me marques de laicer quatres cent livres entre les mains du fermier des dixmes de Miniac, jé toujours atendus comme les demandes a cette fin de les donner mes [mais] presantemant je  vais recrire au fermier qui tien la dixme de Miniac, au sieur paire Bigot [au père Bigot] proceureur [procureur] de la Beis du Tronchet [de l’abbaye du Tronchet] , luy a trois annee qui ne nous pas payes ces pour quoy il se forons bien en estas de payer cest somme dans le reverans paire [lui ne m’a pas payer depuis trois années; il sera bien en état de payer cette somme au Révérend Père]. Donneras un quitanse [je donnerai une quittance au fermier] au fermier comme vous me le marquer et qui me paseras pour allois [et qu’il me passera pour aller…] ne cest pas ma faute mais je panse qui me loreus demandes [cela n’est pas ma faute mais je pense que s’il me l’avais demandé] quar jé demandes a plusieur de la paroise de Miniac [car j’ai demandé à plusieurs de la paroisse de Miniac] siy lon travallet a pres le Coeur il mons repondus qui ne le pancent pas [si l’on travaillait sur le choeur, ils m’ont répondu qu’ils ne le pensaient pas], je ne pas peus me trans portes sur les lieux [je n’ai pas pu me transporter sur les lieux] rapor que je me trouve pas commode [pour cause que je ne me trouve pas bien]  et que les chemis sont mauvais [et que les chemins sont mauvais], je suis mortifies mr de vautre painee [je suis désolé monsieur de votre peine] et je suis chermes  de pouvoir vous randre quelque pestis services jé loneur destre [et je suis charmé de pouvoir vous rendre quelques petits services et j’ai l’honneur d’être] Monsieur, vostre tres afesione serviteur [Monsieur, votre très affectionné serviteur] Salmon Lainé.                                                             

    Au reverans paire Sageon cellerie de la bei de MarmoutieMonsieur [lettre de demande de paiement adressée au sieur Salmon pour Dom Sageon cellerier de Marmoutier, paiement devant être adressé a Dom Giron alors prieur en fonction du prieuré du Pont. Lorsque sera faite cette demande Dom Giron est alors présent à Dinan. Image 3765].  Je vous prie de compter de l’année de votre ferme dont le deuxième terme echoit au 15 au courant au sieur pere Dom Giron prieur du prieuré les rentes qui est actuellement a dinan et qui vous remettra la presente. Il vous donne bonne et valable quittance de la somme que vous lui compterez et vous l’allourai.                                                                                                               J’ay lhonneur detre avec toute la consideration. Monsieur. Votre tres humble et absent serviteur. frere dom Sageon cellerier . Marmoutier le 3 juillet1762.                                                                                                                Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne. Faisant la cueillette du bailliage de la Grande Ville pour 1762 avec quittance d’Allain Grignard et consorts je reconois avoir receu de maistre Salmon dix sols tournois pour le petit moulin du pont dont quittance sauf une plus grande rente en cas de deu. Le 9 aoust 1763. Jacques Corseul

    Faisant la cuillette du bailliage de la Grande Ville pour mille sept cent soixante un avec quittance de Jullien Corseul et consort institué et en faire la cuillette jay ce jour reçu de mademoiselle Salmon la somme de huit sols monois  qui est celle de dix sols que jay recu pour l’article de monsieur le prieur de la Magdelaine pour le petit moulin qui est impayé [qui était à ce jour impayé] au dit rolle dont quittance , à Dinan le 3eme mars 1762. Jacques Corseul.

    Je receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine douze livres pour avoir currer [curer] creu et fossé de la prée du prieur à Dinan 1759. Rouxel.

    Je soussigné reconnois avoir reçu de monsieur Salmon Lainé fermier du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan la somme de mille livres à compte [en acompte] sur ce qu’il peut devoir à la communeauté Marmoutier à raison de la ditte ferme. a Lehon ce premier aoust mil sept cent soixante deux. Frère Jean-Baptiste Giron. Benedictin prieur de Pirmil [le prieuré de Saint-Jacques de Pirmil à Nantes].

    Faisant la recepte de la cotisation pour les reparations du presbitere de Crehen jay recû de monsieur Salmon et en acquit du prieur de Magdelainne et ont quittance sauf la reprise [sauf une éventuelle réactualisation]. Le 30 octobre 1762. Ruellan. Interligne : quatre livres approuvé Ruellan.

    Faisant loffice du grand bailliage de Lanvallay dependant de la seigneurie de la Garais [l’ancienne seigneurie de la Garaye en Taden dont était alors seigneur le Comte Toussaint Marot] pour lannée 1761 jai recu de monsieur Salmon en acquit du sieur prieur de la Magdelainne pour son moulin du pont a Dinan la somme de neuf sols dont quittance sauf au sieur Salmon de se faire rembourser comme il voira. Le 23 juillet 1762. Beaupied.  

    Faissant la ceuilliette du grand bailliage de Lenvallay dependant de la seigneurie de la vicomté de la Garaye pour le sieur Dutertre Macé et consort institué sergent du bailliage pour lannée mil sept cent soixante deux, reconnois avoir ce jour recu du sieur Pierre Salmon en aquit du sieur Prieur de la Magdelaine la somme de neuf sols sept deniers pour son imposition au rolle du Grand bailliage dont quittance à Dinan  ce 7 février 1763. Lebourguignon.

    Comme chaplain [chapelain] de la Magdelene du pont à Dinan jay receu du sieur du sieur Pierre Salmon, fermier du prieuré, la somme de quatre vingt dix livres, pour six mois echus le vingt huit may dernier des honnoraires de messes dittes à la décharge du prieur [à la place du prieur]. Dont quitance à Dinan le cinq juin mil sept cent soixante trois. Berthelot.

    Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois, echus du 28 may dernier, des honoraires de messes du dit prieuré dont quitance à Dinan le treize juin mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

    Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois dhonoraire echeu le 28 octobre dernier pour les messes que jay desservies au dit prieuré pour et en lacquit du sieur prieur dont quitance a Dinan le premier octobre mil sept cent soixante un . Berthelot prestre.

    Je reconnois avoir receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois d’honoraires des messes que jay desservies au dit prieuré terme echu du 28 novembre dernier et aussy pour lentretien de la lampe. Dont quitance a Dinan le 5 octobre mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

    Comme couvrer [couvreur] de la ville de Dinan jé resust [j’ai reçu] de Salmon Lainée fermier de la prieuré la somme de vingt quatre livres pour pour relever les … et lates pouris par vellese et quadusité et en maitre dautre dans la plase [par vieillesse et caducité et en mettre d’autres à la place] et cloust et ardoise pour les maisont de la prieuré [pour les maisons du prieuré], à Dinan le 22 may mil sept cent soix cente  trois. Charle Flaut.

    Dinan le 31 décembre 1762Monsieur et Reverend pere

    au renouvellement de cette année permettez moi de vous la souhaitter toutes des plus heureuses, une santé parfaitte ma femme prend la liberté de vous faire les mesmes souhaits; a l’égard de vôtre ferme vous aviez donné ordre au pere procureur de Lehon [Dom Legault procureur de Marmoutier el l’abbaye de Lehon] de l’affermé ce qu’il n’a point fait mais il a donné ordre a votre procureur fiscal [le sieur Lohier procureur fiscal de l’abbaye de Marmoutier pour Dinan et sa proche région] d’affermer. Ce qu’il n’a point fait ainsy qu’il a dit a ma femme depuis huit jours ainsy. Si vous voulés me faire l’honneur de me marquer [de me dire] de votre sentiment a ce sujet nous pourrons encore faire ferme [travailler ensemble au travers de la ferme de votre prieuré] ensemble. J’attend votre reponse et suis d’un profond respect.                                                                         Monsieur et reverend Pere. Votre très humble et tres obeisanst serviteur. Salmon  Lainé . Tres reverend Pere Dom Sageon procureur [celui qui a la procuration de…; celui qui gère la gestion de…] cellerier de l’abbaye royale de Marmoutier prez de Tours a Marmoutier.

    Dinan le 21 janvier 1763Monsieur et Reverend Pere [Missive à l’exécution du renouvellement du bail du dit prieuré.]

    J’ay receû l’honneur de la vostre [de votre lettre] en datte du 10 du courant par laquelle vous me marqués [vous me faites remarquer] que la recette du prieuré se monte a la somme de trois mil cinq cents quarante livres neuf deniers et que vous le seavez par des gens de probité. Ceux qui vous l’ont dit ce sont trompés j’en suis plus instruit que personne puisque j’en ay joui deux fermes et pour preuves je ne vous demande que cent francs [cent livres] par chaque année pour vous faire tous les mauvais deniers …et vous remettres toutes les fermes que le seray [que je serrais, que je tenais…Il s’agit ici de la proposition de la reconduite de la ferme avec les obligations que veut imposer le cellerier de Marmoutier au sieur Salmon, monsieur de la Touche Leau étant lui aussi pressenti pour reprendre la ferme et cela depuis le mois de mars 1762. Le cellerier de Marmoutier veut également imposer une « valeur financière annuelle » de la ferme  que le dit sieur Salmon semble ici pouvoir contester au nom de ces propres et anciennes fermes ] en main ainsy vous verrez clair a combien sera votre prieuré [vous verrez qu’elle est la valeur exacte de votre prieuré], et vous me donnerez en oustre les lods et rentes au cas qu’il y en ait comme dans ma ferme avec droit de retirer, tous les ans je vous envoyerez votre argent et les quittances de decimes [les dixmes lesquelles représentaient le dixième de…] et autres choses et pour les reparations ainsy vous verrez votre argent net, si je ne recoit point d’avec vos fermiers cela ne vous regardera point javancerez pour eux [si les sous-fermiers ne versaient point leur somme due le sieur Salmon le fera pour eux et cela ne regarda point le cellerier de Marmoitier] ; jay bien des ennuis on ma fait jeter ma maison ou je demeurais a bas [on m’a détruit et mis à bas ma maison en laquelle je demeurais…Il s’agit ici de la maison du sieur Salmon laquelle, avant 1762, fut effectivement démolie pour permettre la réalisation de l’actuelle cale laquelle descend sur la rivière à la sortie du vieux pont. Les travaux ayant été réalisés à partir de l’année 1754 il est fort probable que sa maison fut détruite avant 1756 puisque sa nouvelle maison supposée, assise en le fief du prieur, elle fut réalisée en l’année 1756.] mais jen ay fait bastir une autre sous votre fief [placée sous ou en votre fief] qui me coutera [en tout] plus de vingt mille livres, a l’egard de votre bien vous pouvez compter que je prandray vos interets comme les miens propres car le suis sur les lieux mais pour de prandre la ferme tel que vous le dittes, a payer tout et faire grosse et menüe reparation, [le cellerier de Marmoutier dans son précédent  courrier a essayé de faire comprendre au dit sieur Salmon qu’en prenant la ferme il s’engagera à …] c’est une chose que je ne feray jamais [le sieur Salmon refuse clairement de financer demain sur ses propres deniers les grosses et petites réparations propres aux différents biens relevant du temporel du prieuré. Pour argumenter cela il propose au cellerier de Marmoutier de bien vouloir relire l’ancien bail de la ferme du prieuré hier établi entre Marmoutier et l’ancienne ferme Deshaye], lisez la ferme des Haÿes qui estoit avant moy [Gilles Deshaye et Janne Dohier son épouse lesquels prirent ferme des biens du prieuré en 1738] , il n’en avoit que quatorze cents livres qui etoit votre fermier, ou de moins [et même moins] il tenoit davec maitre le Maistre [alors le procureur fiscal du prieuré] et d’ailleurs vous etes toujours en sureté avec moy n’y ayant rien a perdre, vous aurez la bonté de me faire  reponce et de me marquer si monsieur de la Touche Leau et monsieur Lohier [alors procureur fiscal du prieuré pour Marmoutier] ont affermez [ont déjà conclu ensemble la reprise de la ferme] . J’ay l’honneur d’estre avec respect.  Monsieur et Reverend Pere. Votre tres humble et tres obeissant serviteur Salmon Lainé. 

    Monsieur [lettre par laquelle on apprend le décès subite de monsieur Lohier procureur fiscal du prieuré du pont, lettre envoyé au sieur Salmon par le cellerier de Marmoutier. Image 3762]. Malgré le malheur déplorable arrivé à M.Lohier que je viens d’apprendre avec le plus grand chagrin; les affaires convenües entre vous et lui n’en iront pas moins leur train. J’envoye procuration au jeune Lohier son fils avec un mandement de procureur fiscal. Si cela ne vous gene point d’avancer de quelque temps le payement de vos termes qui pour la dernière année echoient je crois au mois de mai. Vous me ferez plaisir de profiter de l’occasion du venerable pere prieur de Lehon qui doit partir après Pasques pour venir au Mans à notre assemblée. Quand on a son argent on profite volontiers de ces sortes doccasions  qui evitent l’embarras des lettres de changes et le cout du transport dargent. Je salue mademoiselle Salmon.                                                                                 J’ay l’honneur d’etre parfaitement.                                                                 Marm…(pour Marmoutier) le 21 mars 1763. Votre tres humble et absent serviteur.. Pere Sageon Cellerier. Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne.

    1774. Inventaire des Biens de feu Pierre Salmon, ancien fermier général du prieuré De la Magdelaine du Pont à Dinan.

     

     

    L’an mil sept cent soixante quatorze le dix janvier aux cinq heures

    Du soir, nous Louis Joseph Lefranc procureur du siège royal de

    Dinan greffier de la juridiction du prieuré de la Magdelaine

    Du Pont à Dinan, certifions en justice à qui appartiendra qu’à

    La requête et sur le réquisitoire de Mr François Marie  Lohier [celui-ci succédera à cette charge au décès de son père lequel, de son vivant, fut lui aussi procureur fiscal de Marmoutier. Au décès de son père Dom Sageon, alors procureur cellerier de Marmoutier en fonction, rédigera une lettre à Pierre Salmon Lainé afin de l’avertir du décès du sieur Lohier. Dans cette missive écrite il fera part de son intention de donner procuration au fils du dit Lohier afin que celui-ci puisse prendre, cela en continuité de feu son père, la charge fiscal hier exercée par son père]

    Procureur fiscal de cette juridiction, nous nous sommes ce

    Jour transporté de notre demeure que nous faisons (avons)  centre

    Ville de Dinan près la rue du Grand Marchix paroisse de

    St-Sauveur, jusqu’en celle où décéda le jour d’hier

    Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise

    Près le faux bourg de la Magdelaine paroisse de Lanvalay

    Où étant j’y ay trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit

    Sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon,

    Noble homme Christophe Leroux mary de Dame Hélène Salmon

    Et maître Sébastien Delamarre adt (Sébastien-Augustion de la Mare de la Ville Allée époux de Marie-françoise-Toussainte salmon ici citéeadministrateur) mary de Dame Marie Salmon

    Aux quels proches nous avons délivré (declaré) le sujet de notre

    Commission, qui est que nous entendons faire bref

    Inventaire des meubles, effets et marchandises

    Dépendant de la ditte succesion, et communauté

    D’entre elle et le dit feu sieur Salmon, même apposer

    Les feuillets sur les ………………………….et pour la

    Conservation des droits des mineurs qui se trouvant absents

    Des droits de cette seigneurie et de tout autre qu’il appartiendra

    A quoy ils m’ont répondus n’avoir aucun moyens si

    Opposants, en conséquence avons procédé à notre

    Présente commission  comme faict.

    Et premier dans la cuisine.

    Une crémaillère, deux grilles, trois réchaux, trois trois

    Pieds (trépieds), un tournebroche avec sa broche et ses pieds, une

    Poile grasse, deux landiers, une pince à feu et une

    Tourmotte ( ?), deux grilles, deux souflets, une table longue,

    Quatre bassins, cinq pouelles de différentes grandeurs,

    Trois chaudrons, une petite table de cuisine avec

    Son buffet ouvert dans lequel sest trouvé  dix

    Neuf plats, trente quatre assiettes d’étain et deux autres

    Assiettes percées, vingt trois assiettes et saladière de

    Fayance, une pendulle et une horloge, deux cofres

    De cuivre, une bassinoire, un vase privé (pot de chambre)

    Un lit clos à deux étages, une petite tablette ronde,

    une couverture, Un bore à vesselle, deux marmmittes de fert, quatre

    Casserolles. Dans la boulangerie

    Deux ….., une usé à boulanger, huits clercs

    Jouchées, deux marches pieds , deux grands trois pieds.

    Dans l’appartement à coté de la

    Cuisine sest  trouvé un lit à guenouille garny

    De ridaux verts, couette, deux oreillers, deux

    Couvertures, un brouet, un traversier, un

    Lit à tombeau ou il y a seulement une paillasse,

    Un lit clos garny d’une couette paillasse et …..

    Et deux couvertures et deux…

    deux coffres et un banc, un meuble

    A eguiser (aiguiser) .

    Dans la cha……

    Il y a été renfermé cenct cinq draps de lits tant

    My usés que neuf, une tapisserie

    Dans un cabinet pratiqué dans la ditte chambre

    Deux coffres dans le plus grand duquel il

    A été renfermé les habits et hardes à l’usage

    Du dit sieur Salmon sur lequel jay apposé

    Le sceau……………………de moy chiffré

    Sous scellé  d’un cachet en cire rouge gravé

    Des armes de l’abbaye de notre Dame du

    Tronchet au deffaut des armes de la seigneurie

    Et dans l’autre les coueffes salles de la dite  Dlle veuve

    Salmon, un petit lit à tombeau garny de ses

    Rideaux, deux couettes, paillasses, deux petits

    Oreillers et un grand, un mattellat  et deux

    Couvertures, un prie Dieu à deux battant

    Et un caisson dans lequel il ne seit rien trouvé.

    Dans un cabinet pratiqué au côté vers

    Occident de la maison seit trouvé une armoire dans

    Laquelle sont tous et chacuns les actes titres, papiers

    Et enseignements dépendant de la communauté des dits

    Sieur et Dlle Salmon et sur laquelle jay apposé le sceau

    En la forme précédente et me suis saisy saisy de la

    Clé, de plus dans le dit appartement un bol pour mettre

    Des papiers dont il se nest trouvé quelques rolles

    Qui sont inutiles n’ayant eu pour objet que

    Les négossations passées du dit feu sieur Salmon, une

    Petite brouëtte fermant à clef ou il ne seit rien

    Trouvé, cinq pistolets dont trois de poches et

    Deux de selles, un fusil et plusieurs volumes de différents livres,

    Quinze cueillères et quinze fourchettes

    D’une part,  une cuillère à potage, sept cueillères

    A caffés, six goblets, trois pers de bouttons

    De manche d’argent, une boucle d’argent, et la

    Somme de dix neuf mille cinq cent soixante neuf  livres

    D’argent monnayé tout en Or, argent blanc que billets

    Que j’ai laissé en la libre disposition de la dicte demoiselle

    Veuve Salmon pour faire la présentation du tout

    Fait en argent ou quittances.

    Dans la chambre du milieu

    Sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq

    Paux de veau, laminées et corroyées, cinquante neuf

    Pairs corroyés de vaches et genisses corroyées.

    30 cotés de cuirs de femelles, trente livres

    De lainne de mouttons, un crochet à viande ;

    Dans la chambre au bout vers midy de la

    Precedente, j’ai trouve un lit à lange, garny de

    Rideaux rouge de sarge, une paillasse, une couette,

    Un matellat, deux grands oreillers, trois couvertures

    De lainne, une table a caissons dans laquel il n’y a

    Rien, une glace a carré de bois dorée, une armoire

    A deux battants dans laquelle il y a deux tiroirs,

    Dans laquelle armoires est trouvé cent

    Soixante dix draps de lit neufs et my usés,

    Une autre armoire a deux battants dans la quelle

    Il y a deux caissons où il sest trouvé deux couvertures

    De verre (de vair) et une piquée, deux couvertures de lainne

    Blanche, trois douzaine de draps a faire des

    Torchons, quatre petits ridaux aux fenestres,

    Une tapisserie soupeint de bougie

    Dans le grenier il ne s’y est rien trouvé.

    Dans la cave il sest trouvé deux tonnaux

    Rempli de cidre de l’avant derniere année, trois

    Tonnaux vides de differentes grandeure et plusieurs

    Barriques, dans une cave sous lescalier sest trouvé

    Un bary empli de lar et frais sel, un autre

    Barry a moitie remply de beure et cinq houllée de

    Dans la boutique sest trouvé deux tables

    Plusieurs coutaux à fil vert, canettes et paumelles.

    Dans le pressoir s’est trouvé un pressoir à vis

    Avec un couteau à mar, une auge de pierre.

    Dans la tannerie s’est trouvé environ cent

    Cuirs de vache de genisses tant dans les cuves quedans

    Les fosses et neuf cuves tant bonnes que mauvaises

    Servant à la tannerie.

    Dans au pressoir cy devant s’est trouvé un peu

    De gros bois et un peu de fagot, grenier au dessus ou il

    Y a quelques cuirs en pail, employés dans le nombre

    Cy devant specifié.

    Dans un petit appartement au joignant le

    Precedent servant d’ecurie s’est trouvé une cruche,

    Un rateau, dans le grenier au dessus, s’est trouvé

    Quelques vieux bois de lit de nulle valeur.

    Dans un autre appartement au bout vers

    Occident de celuy ou est le pressoir, dont la colombage (mot rayé)

    Devanture est en bois, il n’y  a rien.

    Dans la cour il s’est trouvé plusieurs pilles de

    Planches que la dtte Salmon nous a declaré

    Vendu a monsieur desaulnais (Christophe Le Roux des Aulnais lequel est leur Gendre, uni à leur fille Janne Salmon. Ce dernier, régisseur du marquis de Coëtquen, sera l’un des plus grands propriétaires de la Magdeleine).

    Leroux et qu’au surplus il y a quelques morceaux

    de bois  depandant de sa communauté avec le dit sieur

    En cet endroit j’ai interpellé la dite dlle Salmon de nous

    Déclaré si elle ne connoit autres meubles et effets

    Et marchandises dependants de leur communauté que lune

    Cy devant employés, elle nous a déclaré qu’elle jouit

    De quelques appartements de la maison située sur le quay

    Du pont à dinan dont le surplus est occupé par François

    Dupuy, auquel lieu nous etant transporté en

    Compagnie des sieurs Salmon l’Aisné et Destouche (Jan Salmon sieur des Touches, probablement son fils. Celui-ci sera possesseur de l’immeuble sis au 29 de la rue de la Madelaine, immeuble qui passera ensuite en les mains de Jan Teto époux de Janne Arot)

    Nous avons trouvé premierement dans la cour

    D’entre le devant et le derriere de la maison,

    Quatre vingt pierre de moulage que le dit Dupuy a

    Dit avoir connaissance que le dit sieur Salmon, avoit

    Vendu a un particullier du côté de Lamballe

    Qui avoit payé trante six livres à valoir.

    Dans le cellier au côté vers nord  de la ditte

    Cour  s’est trouvé plusieurs pierres de moulage  sans en

    Seavoir le nombre etant en morceau.

    Dans l’appartement ou magasin de derriere

    Servant de cave au dit Dupuy s’est trouvé plusieurs

    Morceaux de pierres de moulage et de platre

    Sans en seavoir le nombre.

    Dans le premier grenier au dessus du dit magasin

    S’est trouvé cinquante boucheaux d’avoinne grasse,

    Vingt boucheaux de seigle, quinze boucheaux

    De blé noir, un quart, une pelle et deux

    Cribles et environ un boucheau de…………..

    ……………………………………………..

    Dans le second grenier au dessus du premier

    S’est trouvé ving cinq boucheaux de paummelle,

    Vingt quatre boucheaux de froment et tout

    Ce qui s’est trouvé dans la ditte maison depeand de la ditte

    Communauté.

    L’interpellée de voix declare si elle n’a point encore

    D’autres effets mobilliers que ceux cy devant employés,

    Elle nous a declaré qu’il y avoit à la métairie des Vaux (aujourd’hui les jardins ouvriers)

    Des bestiaux, nous y etant transporté  avec les dits

    Sieurs Salmon et des Touches [le sieur de la Touche Salmon son fils], ou il s’est trouvé dans l’embas

    Du dit appartement une fille servant au

    Cheval  du paumeau. Dans l’ecurie un cheval au poil

    Brun, dans l’étable aux vaches six menues vaches,

    Trois genisses de differents ages et un torreau. Dans

    Le grenier dessus lembas, un morceau de paille et

    Dans le grenier sur l’étable il y à environ deux

    Chartées  de foin.

    De plus, la ditte dlle Salmon nous a déclaréqu’elle

    A donné trente quatre livres de fil de brin de lin

    Pour faire……….chez le nommé Percevault

    A la lande boulou en cette paroisse de Lanvalay.

    Et enfin qu’il y a ………….au sieur des Aulnais

    Au château de Coëtquen  deux couëttes  et deux oreillers

    Et qu’il y a en la paroisse de Pleudihen, une métairie

    Nommée les Clos Olliviers qui est a…………….

    ……..avec Macé Rouillé où il y a peu de meubles

    De bois dans une chambre et les vaches et genisses

    Et un cochon, où nous réservons de nous

    Transportés sur les lieux par faitte

    De sa connaissance aussitôt la cloture du présent

    Pour en faire le détail.

    L’interpellé pareillement de voix declare ce qui

    Peut être dû à la ditte communauté à répondu ne

    Pouvoir en faire l’inventairement (?), attendu que les

    Credits sont partie portés sur des livres de marque,

    Actes et rolles renfermés avec les autres papiers, tel qu’il est

    Cy dessus rapporté .

    La ditte demoiselle Salmon nous a tout presentement déclaré

    Que le nombre de quatre vingt seize douzainnes et cinq

    De peaux de vau portés au present  sont vendus par le dit

    Sieur Salmon le quatre février présent mois au sieur Julien

    Durant et que les trois cent cuir au prix cy devant

    Marquer son vendu par les dits freres Salmon  par

    Etant tant les meubles, effets et marchandises

    Que la ditte demoiselle veuve Salmon nous a déclaré

    Dependre de sa communauté avec les dits frères sieurs

    Salmon, de la garde et conservation de tout quoy

    Nous l’avons chargée et luy avons laissée, la

    Detention  des choses de chaque appartement et

    Fermeture ( ?) a l’exeption de celles de l’armoire et

    Du coffre cy devant mentionnés  ou nous avons

    Apposé les sellés, de la garde et conservation

    De tout ce qui est cy devant spécifié, la ditte demoiselle

    Salmon s’est chargé pour les répresenter en

    Pareil état lorsque requis sera.

    De tout quoy, nous greffier soussigné

    Avons fait et conclud le présent et donné lecture

    De tout sous le seing de la ditte demoiselle

    Veuve Salmon et le notre le dit jour.

    L’an mil sept cent soixante quatorze le onziesme jour du mois

    De janvier, nous Loüis Joseph Le Franc greffié de la ditte

    Juridiction du prieuré de la magdelaine du pont a

    Dinan, soussignés, sommes aux fins et en vertu du

    Renvoy du jour d’hier transporté au lieu de la

    Metairies des clos Olliviers ou étant arrivé environ

    Les huit heures du matin, nous y avons trouvé Massé Rouillé

    Fermier de la ditte métairie au quel parlant nous luy

    Avons déclaré le sujet de notre commission qui est que

    Nous entendions faire bref inventaire et apposition

    Des meubles et effets dependants de la

    Communauté qui fut entre le feu sieur Pierre

    Salmon et demoiselle Helaine Lemée son épouse

    A quoy le dit Rouillé nous a déclaré n’avoir aucuns

    Moyens opposant, et nous a déclaré être saisy de la

    Clef de la porte de la chambre de……..par les dits

    Sieurs Salmon et demoiselle Salmon et nous y étant transporté

    En la compagnie du dit Rouillé qui nous à ouvert

    La porte, il s’y est trouvé un bois de lit à

    Quenouille, un autre bois de lit à tombeau garny

    De rideaux verts et d’une paillasse, une petite table ronde

    Une barique et un tierson ( ?) vide, une broueste,

    Une bancelle, quatre chezes gauchées,  deux boites

    De planches et est tout ce qui s’est trouvé dans la ditte

    Chambre et avons apposé le seillé par une bande de

    Papier sur le manteau de la cheminée de la ditte

    Chambre sous le sceau des armes de l’Abbaye de

    Notre Dame du Tronchet au defaut du cachet

    De cette seigneurie (celle du prieuré de la Magdeleine) et ensuit le dit Rouillé à fermé

    La porte de la ditte chambre. De plus, le dit Rouillé

    Nous a déclaré qu’il à à titre de moitié et my croit

    Onze menues vaches, six genisses et un toreau, de différents

    Poids et âges, de la garde et conservation

    de tout quoy nous avons chargé de dit Rouillé

    Pour les répresenter lorqu’il en sera requis.

    Fait et rapporté sous le seing de Gilles Rouillé

    Fils du dit Marc qui à déclaré ne seavoir signé

    De ce interpellé suivant l’ordonnance et le notre

    Le dit jour et an.

    Signé : Le Franc greffier

     

     

     

     


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  • Saint-Piat. Les seigneurs de la Massüe.

    Son origine.

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    Seclin. La Lame de Saint-Piat la main de Dieu au dessus de sa tête étêtée.

     

    Saint-Piat. Première partie.

    L’an 290. Les Origines religieuses de Saint-Piat : Originaire d’Italie et né dans le courant du 3ème siècle après J.C., à Bébévent, Saint-Piat fut l’un des Évangélisateurs de la région de Chartres, en France, envoyé vers 290 par Saint-Denis des mains duquel à Rome il avait reçu son sacerdoce. Convertissant ensuite les païens dans l’Est de la Gaule Lyonnaise il sera martyrisé proche de Tournai décapité en la partie supérieure de son crane par un soldat relevant de Rome. La légende voudra et veut toujours qu’avant de mourir il convertît à la nouvelle religion plus de 30.000 païens vivant dans cette région du nord de la Gaule à savoir, ce qui sera demain la Belgique.

    Cette légende veut aussi qu’il se baissa, sitôt étêté par le soldat romain, afin de pouvoir ramasser le morceau de son crane tombé à terre. Ceci-fait, portant sa demie tête entre ses mains, la légende explique une dernière fois qu’il repris sa marche laquelle devait le mener de Tournai à Arras et cela comme s’il ne s’était rien du tout passé. S’en allant donc sur Arras, ville en laquelle ses pas une dernière fois devaient le porter depuis Tournais, sa mission enfin presque terminée et tenant toujours entre ses mains la partie de sa tête tranchée, il tomba définitivement sur ce sol éloigné de sa terre natale. Ainsi Saint-Piat trouvera t-il la mort à Seclin confiant son Âme à Dieu qu’il avait avec tant de ferveurs servit. Son sarcophage formé d’une grande pierre presque noire et taillée en forme de lame se trouve toujours aujourd’hui en cette ville du Nord de la France. Ainsi il est à l’intérieur même du dessous du transept de l’actuelle Collégiale Saint-Piat de cette ville; ainsi il repose depuis toujours dans la crypte primitive voulue par Saint-Eloi quand celui-ci fit édifier la basilique originelle. Une ville de Normandie dans l’arrondissement de Chartes fut fondée bien des années après par l’évêché de Chartres et cela en son souvenir ; elle s’appelle aujourd’hui comme elle s’appelait déjà hier, Saint-Piat.

     

    Peut être une image de carte

    Quel est exactement l’origine patronymique de notre Saint-Piat et pourquoi aussi loin du corps de ce saint fut t-il ainsi nommé ? Au regard de cet homme si pieux quand notre village de Saint-Piat fut t-il réellement fondé ?

    Le village de Saint-Piat forme aujourd’hui avec les villages de Tressaint et de Saint-Solen la commune de Lanvallay. Rattaché depuis le XIX siècle à notre commune de Lanvallay ce village a été pendant plusieurs siècles une terre relevant de la paroisse de Pleudihen sans pour autant avoir eu avec cette dernière une seule frontière commune. Coin enfoncé en notre paroisse, depuis les temps les plus anciens, elle fut échangée et ainsi cédée à notre commune le 08/06/1817.

    Dès le XII siècle les sires de Machua ou de la Massüe, aussi premiers seigneurs de Saint-Piat. Saint-Piat est un très ancien petit village situé sur l’ancienne voie gallo-romaine laquelle hier relia en des temps très anciens Condate à Alet, relia Condate à Ledegia aujourd’hui Avranches. Relevant dès le Moyen-âge de la seigneurie de Châteauneuf de la Noë, seigneurie située proche de Saint-Malo, le village de Saint-Piat est cité dès le 16ème siècle et possédait, à ce moment précis de sa propre histoire, avec ses titres de seigneurie bien sûr, droits de haute, moyenne et basse justice. La famille des Hubert de la Massuë au XVII siècle, toujours implantée en ses terres seigneuriales de Guguen, en l’actuelle région d’Ille et Vilaine près de Rennes, était originaire de notre petit village de Saint-Piat aujourd’hui toujours séparé de Guguen que de 35km seulement.

    Le premier seigneur Hubert de la Massüe de Saint-Piat trouve sa propre origine en un parent très proche d’Hubert de la Massue, évêque de Rennes en 1168 ; l’histoire elle-même en effet dit que celui-ci vit le jour en 1133 en notre propre petit village de Saint-Piat. Evêque de Rennes en fonction dès l’année 1184 Herbert décèdera le 10/12/1198 toujours en sa charge d’évêque de Rennes (…Herbert D.G. Redonensis Episcopus…). Sa famille seigneuriale était alors la famille d’Hubert de la Massüe et elle sera présente sur les marches de notre Histoire dès l’enlèvement par le roi Richard d’Angleterre de la duchesse Constante de Bretagne ; celle-ci en effet fut la mère de notre jeune duc assassiné, Arthur de Bretagne, et nos propres pages écrites nous enseignent que…mais ceci est l’Histoire.

    La famille Hubert de la Massüe est représentée quant à elle en dès 1186 par le dit évêque de Rennes ; celui-ci en effet se voit charger en cette même année, confiée par les grands barons de Bretagne, de la « Négociation » avec le roi Richard afin d’obtenir la libéralisation de la duchesse Constance emprisonnée par le roi Richard son propre beau-frère. Celui-ci dès le décès de Geoffroy de Bretagne son frère, ce dernier ayant épousé Constance héritière du duché, avait effectivement ordonné l’arrestation et l’emprisonnement de sa belle-sœur, la mère d’Artur alors enfant mineur et seul enfant héritier de feu son père Geoffroy.

    Peu de temps auparavant, cela en cette même année 1186 ci-dessus citée, Herbert de la Massüe se verra confier la charge de présider les funérailles du dit Geoffroy duc de Bretagne ; l’inhumation aura lieu en la Cathédrale de Paris après qu’il eut été à ses côtés lorsque ce jeune prince décidera de la tenue de l’Assise portant son nom. La famille seigneuriale de la Massue est donc l’une des plus anciennes de notre propre région et elle a possédé, et cela très tard, certains droits particuliers dont notamment avec le roi le droit de Quintaine ; ce droit aujourd’hui est plus connu sous l’appellation du Saut du Poissonnier ou saut du Prisonnier. Cette famille seigneuriale au seul titre de son haut rang a ainsi possédé au 13ème siècle, et cela à l’image de certaines des plus grandes familles seigneuriales proches de Dinan, un enfeu prohibitif en le couvent des Cordeliers de Dinan.

    Notre histoire est aussi celle-là.

    En le Chartularium monasterii Veteris-villae ci-dessus l’une des nombreuses chartes rédigées au tout début du XIII siècle, vers 1219. Est en celle-ci, en ces quelques lignes manuscrites la toute première citation de Saint-Piat et celle de sa paroisse; à savoir Pledihen ou Pleudihen.
    Thomas de la Becache cité ici est-il  à l’origine de la terre noble de la Bécassière en Saint-Helen, terre toujours frontalière aujourd’hui avec la terre de Saint-Piat ? Sera cité ici aussi en cette charte Rinellonis ou Ruellan de Flacheio le propre « beau-frère » de Jehan de Lanvallei neveu de William 1er de Lanvallei seigneur de Walkern en Angleterre. Les premiers seigneurs de la Massüe seront cités en la seigneurie de Dol dès le XII siècle, peu après 1137, comme bienfaiteurs de l’Abbaye de Vieuville; de ces derniers seront descendants les seigneurs de la Massüe de Saint-Piat.
     

    Parmi ses autres droits nous pouvons aussi noter le fait que les seigneurs d’Hubert de la Massüe possédaient le privilège de pouvoir personnellement « recevoir » le roi à l’extérieur de la ville et de l’accompagner jusqu’au derrière de ses murs tout en marchant à ses côtés, tout en tenant fièrement son cheval par la bride. Le roi sitôt descendu de sa monture par ce droit le cheval royal devenait la propriété du seigneur possesseur de ce même droit. Les Hubert de la Massüe seront dit « seigneur de Saint-Piat » également dans les toutes dernières années du 16ème siècle, en 1598, année en laquelle dans une charte écrite nous rencontrons le texte suivant : Sieur et Dame de la Massüe et de Saint-Piat. Près d’un siècle plus tard, en 1674, le 05/01/1674 exactement, un arrest de la Chambre Royale confirmera l’ensemble de leurs droits seigneuriaux applicables à Saint-Piat à savoir notamment les Droits de Haute, Moyenne et Basse justice.

    Hautes gens seigneurs de Saint-Piat le 19 octobre 1701 leur seigneurie par Gabriel de la Massue sera vendue à Jacques de Beringhen, comte de Châteauneuf la Noë. Toujours seigneurs en d’autres terres les seigneurs Hubert de la Massüe, au 19ème siècle, assisteront à l’élévation de l’un de leurs enfants quand Jacques Antoine Hubert de la Massüe, comte de la Massüe, se verra délivrer par le roi Louis XVIII les Lettres de « Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis » alors que cette famille ne possédait déjà plus Saint-Piat ; cette délivrance de Lettres se fera le 14/02/1815.

    Lors de la Réformation de la Noblesse faite de par tout le royaume de France, entre 1661 et 1669, alors qu’ils étaient donc toujours seigneurs de Saint-Piat, les seigneurs Hubert de la Massüe ont pu prouver authentique leur prétention seigneuriale émise en présentant une généalogie s’étirant sur plus de 7 générations; l’ensemble des actes présentés en effet ont tous été reconnus véritables dans leur forme ; à ce titre, et à ce titre seulement, il leur fut aussi accordé leur maintien dans la noblesse du royaume de France. Ils avaient pour Armoiries : D’Argent à trois fasces immolées de Gueules ou D’Argent à trois Jumelles de Gueules en FasceLeur devise était : Ecclesia Insignis et armis =  l’Insigne de l’Eglise et son arme.

     

    Il faut noter dès le XIII siècle la présence, en une zone géographique proche de Meillac, paroisse relevant alors de la seigneurie de Combourg, d’une châtellenie nommée de la Massue. Cette châtellenie cependant est probablement plus ancienne puisqu’en cette même terre, dite de Meillac, Willelme de Machua ou Guillaume de la Massüe, cela au XII siècle, fera don à l’abbaye de Vieuville de plusieurs de ses dimes assises en Meillac ; Willelme en effet nait vers 1130-1140. A ce titre Willelme était-il le frère de Hubert de la Massüe évesque de Rennes vers 1168 ; était-ce son père, ou bien un parent très procheEn les dernières heures du XII siècle Willelme de Machua, ou Guillaume de la Massüe, entrera avec Maurice alors moine Abbé de l’abbaye de Vieuville sous Dol dans un très sérieux conflit celui-ci allant jusqu’à porter le nom de Guerre au sujet de la soumission qui lui devait pour la terre de Maneschère en la paroisse de Meillac :Omnibus etc. Mauricius dictus abbas et conuentus Veteris Ville etc. nos post longum litigium et guerras etiam, atque violentias a Willelmo de Machua milite nobis illatas propter obedientiam Manescheriorum quam petebat anobis etc. in parrochia de Millac etc. promisimus eidem Willelmo quod aliquem hominem de dicto feodo…traduction : Tous etc. Maurice abbé et couvent de Vieuville etc. Après un long conflit, guerre et actes de violences commis par Guillaume de la Massüe, chevalier, nous lui demandons obéïssance pour Maneschère etc. dans la paroisse de Meillac etc. le même Guillaume a promis que tout homme en ce fief…

    C’est avec cette même abbaye que Jehan de Lanvalei lui aussi entrera en conflit vers 1209 et en laquelle, demandant ainsi pardon à Dieu pour ses propres faits violents commis à son encontre, ira de ses dons personnels tant en terres que de sa personne aussi puisque s’y faisant moine il y terminera ainsi ses propres jours ; et c’est aussi dans cette même abbaye que Guillaume fils de Raoul et père d’Olivier 1er seigneur de Coëtquen se fera lui aussi inhumer après avoir rendu son dernier souffle en la maison du prieur du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan.

    Située à 16km au sud-est de Dol, la terre de Meillac est voisine de la ville de Rennes, à 47km environ. Dans son environnement proche se trouvent la ville d’Epiniac à 8km, la ville de la Boussac à 8km, Trans la Forêt à 8km, Bazouges-la-Perouges à 9km ou Combourg à 8 km seulement. Ce fait est troublant et mérite d’être su dans la mesure où les Armoiries de la famille seigneuriale de Beaufort, famille originaire de la terre de Plerguer, terre située à environ 19km de celles de la Massüe proche de Combourg elle aussi, maison seigneuriale unie par alliance à la maison seigneuriale de Châteaubriant avait elle aussi pour Armes dans leurs Armoiries les mêmes éléments que ceux composant les Armoiries des seigneurs de la Massüe de Saint-Piat, les mêmes Armoiries que celles ci-dessus.

    Pourquoi cette similitude ? Y aurait t-il pu y avoir apparentée généalogique entre toutes deux ?

    C’est de cette terre dite de la Massüe que seront originaires les 1er seigneurs dits de la Massüe, terre possédant droit de Haute, Moyenne et Basse justice, terre transmise par affiliation au sein même de cette famille jusqu’à la fin du XVII siècle. A la fin du XI siècle, en 1099 pour être précis, l’église paroissiale de Guguen sera offerte au prieuré de Combourg et c’est sur les terres proches de Guguen que grandiront les seigneurs de Langan alors grands bienfaiteurs de ce même prieuré.

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    L’ancien manoir des Hubert de la Massüe à Saint-Piat ; dessin de Frotier de la Messelière.

     

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    XVI et XVII siècle. Le manoir de Saint-Piat terres hier seigneuriales nommées sur les premiers plans cadastraux de 1811 « les terres ». La petite dépendance de droite tout récemment fut le fruit d’un désastre; elle s’éboula définitivement.

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    XVII siècle. La tour d’escalier au dos du dit manoirs des Terres.

     

    Sur l’ancien manoir des Hubert de la Massüe à Saint-Piat : Ci-dessous est l’ancien Manoir de Saint-Piat hier bien seigneurial de la famille de Louis Hubert de la Massue. La porte à double cintre est un élément architectural propre au 17ème siècle. La construction de ce manoir correspond, dans son architecture, à l’une des citations des dits seigneurs de Saint-Piat celle-ci présentant en ce même siècle Louis et François Hubert de la Massue tous deux cités en effet en 1661. « Représentant » de sa propre famille qui fut seigneur à Saint-Piat dès 1598 Louis Hubert de la Massue, né au mois de Mars 1640, fut dit de son vivant « seigneur de la Massue « et « seigneur de Saint-Piat » ? Ce logis édifié au XVII siècle sera représenté par une esquisse dessinée en 1941 par le vicomte Henry de la Messelière, très grand historien de notre grande région. Ce logis fut depuis la réalisation de ce même dessin grandement modifié dans certaines de ses ouvertures. Les 2 portes en plein cintre toutefois, positionnées à droite, sont toujours présentes la partie la plus modifiée étant le grand corps situé sur la gauche de cet ensemble. Celui-ci comprenait alors une porte en plein cintre aujourd’hui remplacée ou effacée; de nouvelles ouvertures de fenêtres depuis ont aussi été réalisées. Hier domaine seigneurial ce logis dans son état actuel est aujourd’hui un élément ancien noyé parmi d’autres éléments eux tous agricoles ; tous ici réunis ne forment plus dorénavant qu’une immense ferme. La partie droite du manoir, laquelle fut donc très fortement modifiée, est aujourd’hui la maison d’habitation de l’exploitant de cette dite ferme ; la partie gauche du manoir, originelle elle aussi dans ses fondements, quant à elle est devenue une simple dépendance de cette même ferme.

    Généalogie immédiate des seigneurs de la Massue de Saint-Piat : La seigneurie de Saint-Piat fut ainsi transmise au sein même de la famille seigneuriale des Hubert de la Massuë entre la fin du 16ème siècle et la toute première année du 18ème siècle. Ainsi se sont succédés à cette même seigneurie Mathurin, Philippe, Louis et enfin Gabriel-Théodore Hubert de la Massuë qui sont :

    • Mathurin Hubert de la Massuë écuyer et seigneur de la Massuë. Il prendra pour épouse Françoise Le Prevost. Les sieur Hubert de la Massuë étant cités comme seigneurs de Saint-Piat en 1598 nous pouvons voir au travers du dit Mathurin Hubert de la Massuë et de la dite Françoise le Prevost sa femme les premiers seigneurs de Saint-Piat. Comment celui-ci entra t-il en possession de cette même seigneurie ? Doit-on voir au travers de son union avec Françoise le Prevost l’origine même de cette possession ? Parents du suivant.
    • Philippe Hubert de la Massuë fils des précédents. Il pris donc pour épouse, le 18/05/1636, Dame de Boishardy l’union se faisant devant Dieu en la chapelle du château de Villeaudon, à Trans la Forêt ville natale de son épouse laquelle fut baptisée le 22/09/1612. Parents du suivant.
    • Louis-Hubert de la Massuë fils des précédents. Il nait en la terre familiale de la Massuë, en Guguen, au mois de Mars de l’année 1640; il sera dit seigneur de la Massuë et de Saint-Piat. Il prendra pour épouse en 1665 Charlotte Geoffroy dite Dame de Launay. Louis décèdera à Trans la Forêt terre en laquelle sa mère Hélène de Boishardy verra le jour, le 22/09/1612. Parents du suivant.
    • Gabriel-Théodore Hubert de la Massuë fils des précédents. Né le 21/12/1666 à Guguen, en Ille et Vilaine, près de Dol. Il décèdera en ses terres de la Sillandais, en Chavagne le 13/04/1719. Il procédera à la vente de la seigneurie de Saint-Piat en faveur du Marquis Jacques de Beringhen seigneur de Châteauneuf la Noé. Puis après la vente de la seigneurie de Saint-Piat les quelques personnages suivants …
    • L’arrière petit-fils de Gabriel, nommé Joseph-Antoine Hubert de la Massuë lequel, seigneur de la Massuë, des Sollis et de la Sillandais, né en 1748, pris pour épouse Catherine La Flèche de Grand Pré, sera fait comte de la Massuë; son épouse sera dans un acte présentée en effet comme étant Comtesse de la Massuë. Dit aussi Antoine Hubert de la Massuë ce dernier sera le chef de la famille Hubert de la Massuë laquelle, au XIX siècle, sera présente à Paris en son appartement sise au 7 de la rue de la Bruyère. Comte, il participera au lendemain de la Révolution française, entre l’An I et l’An IV de la République française, aux guerres de Vendée et, accompagnés de deux de ses frères, il trouvera à leurs côtés à tous deux la mort sur un champ de bataille. De son vivant il fut « Chevaux-léger » de la garde du Roi et fait aussi Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis.
    • Beaucoup plus tard, dans les toutes premières année du XX siècle, Louis-Charles Hubert de la Massuë né à Paris le 03/09/1833, fils de Jules-Pierre employé au Ministère de la Marie et de Félicité-Louise-Théophile Berlin, Chevalier de la Légion d’Honneur attesté le 15/01/1883, retraité en tant que Chef de Bureau au Ministère de la Marine, décédera, à l’âge de 80 ans, le 04/11/1915, en son domicile de Paris rue de Barye; il avait pris pour épouse Marguerite-Marie-Agathe-Elisabeth Ferrand. Ecrivain des Colonies du 19/05/1853 au 15/12/1854, Surnuméraire à la Direction des mêmes colonies du 15/12/1854 au 07/05/1858, il participera du 30/08/1870 au 07/03/1871 au Siège de Paris alors en campagne contre l’Allemagne recevant pour ce même fait militaire la Décoration de la Légion d’Honneur, le 28/12/1882.

    Les prochains seigneurs de Saint-Piat seront les seigneurs de Châteauneuf la Noë…dont les Baudes .

     


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  • Le marquis de Beringhen seigneur de Saint-Piat et de Châteauneuf la Noë.

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    Saint-Piat deuxième partie.

    Le marquis Jacques-Louis de Beringhen seigneur de Saint-Piat, comte puis marquis de Châteauneuf la Noë et « gouverneur » des citadelles de Marseille.

    Au XIII siècle la seigneurie de Châteauneuf semble devoir être un démembrement de la seigneurie de Dinan-Lehon, ou Dinan Becherel, démembrement supposé fait vers 1250 en faveur de Marguerite de Mayenne. Trouvé aux archives de Saint Malo par Mr.Loïc Fisselier historien , réf : SM II 48, voici l’extrait d’un acte rédigé le 17/09/1666, acte concernant des biens assis à Saint Méloir des Ondes, lequel en effet va entièrement dans ce sens : «…Les biens vendus sont tenus prochement et noblement du Roi par sa sénéchaussée de Rennes, en ses francs fiefs enclaves dans la juridiction de Châteauneuf vulgairement appelés les francs fiefs de la chaudière de Lehon… ». Cette thèse est soutenue et proposée par monsieur Loïc Fisselier historien.

    Né vers 1200 Marguerite de Mayenne, fille de Gervaise de Dinan dite Dame de Léhon, eu pour père Juhel III de Mayenne ; épouse d’Henry d’Avaugour elle aura de son époux pour enfant Alain d’Avaugour et pour petit-fils Henriot d’Avaugour le père de celui-ci vendant au duc de Bretagne sa seigneurie de Dinan-Nord. Du vivant de Marguerite de Mayenne la seigneurie de Dinan-Nord semble donc devoir comporter en son fief étendu les terres seigneuriales de Châteauneuf la Noë aussi. De celle-ci très vite va relever aussi la justice de la paroisse de Lanvallay puisque un peu plus tard en la fin de ce même XIII siècle, en 1295 exactement, dans un acte juridique relatant un épisode de la vie de Raoul de Coëtquen, une affaire de Droit devant cette cour sera présentée ; cet acte sera relatif aux moulins de Brachessac assis en la paroisse de Lanvallay (Alain, fils d’Henri d’Avaugour époux de Marguerite de Mayenne, fera ériger le couvent des Cordeliers à Dinan).

    Alain d’Avaugour de son vivant semble devoir commencer à démembrer une partie de la seigneurie de Dinan nord puisque en 1264 Alain vend au Duc de Bretagne tous ses droits qu’il possédait en cette partie de Dinan ; l’année 1275 sera plus importante pour l’histoire de cette ville puisque la seigneurie de Dinan-Nord finira d’être intégralement vendue par Alain au même duc de Bretagne. La seigneurie de Châteauneuf de la Noë apparait citée pour la première fois, cela en la seconde moitié du XIII siècle, sous les heures de Thibaut 1er de Rochefort ce dernier voyant le jour vers 1230 ; cette seigneurie sera héréditairement ensuite reçue par Guillaume 1er, Thebaut II, Guillaume II, Thibaut III et Thebaut IV tous nés « de Rochefort ».

    Thebaut IV décédé sans postérité aucune la seigneurie de Châteauneuf sera recceuillie par sa propre soeur, Jeanne de Rochefort ; Jeanne prendra pour époux Jean II de Rieux faisant ainsi entrer en cette nouvelle maison seigneuriale la seigneurie de Châteauneuf bien hier supposé de la dite Marguerite de Mayenne et bien avant celle-ci de sa propre mère, Gervaise de Dinan Dame de Lehon. Chronologiquement parlant, Thibaut 1er de Rochefort étant le premier seigneur cité de Châteauneuf, celui-ci voyant lui le jour vers 1230-40, aurait t’il pu lui-même acquérir les terres de Châteauneuf d’Alain d’Avaugour ce dernier « liquidant » en 1275 la totalité de sa seigneurie de Dinan au duc de Bretagne ?

    Toujours est-il que la terre seigneuriale de Châteauneuf semble bel et bien devoir être un dénombrement de la seigneurie de Dinan-Nord et cela qu’elle ait été son acquisition comme le rappel en effet l’acte du 17/09/1666 ci-dessus cité et trouvé par monsieur Fisselier en les Archives de la ville de Saint-Malo.

    Les seigneurs de Beringhen à Châteauneuf de la Noë : La seigneurie de Rieux, donc celle de Châteauneuf la Noë, fut en 1681 acquise par Henry de Beringhen mort à Paris en 1692. Epoux d’Anne du Blé, Hollandais de naissance, fils de Pierre de Beringhen, Henry de Beringhen achètera en effet la seigneurie de Châteauneuf à Jeanne de Rieux marquise d’Asserac et héritière de son père Guy II de Rieux. Henry de Beringhen fera l’acquisition de cette vieille et grande seigneurie non sans avoir auparavant s’être porté « acquéreur » de la seigneurie d’Armainvilliers de Tournan en Brie ; Jeanne de Rieu ayant fait « déroute financière » dû effectivement, et cela à la seule demande de ses créanciers, vendre ses seigneuries de Châteauneuf et de Plessis-Bertrand (Pierre de Beringhen ci-dessus cité, né vers 1550, présent en France sous le règne du roi Henry III, sera nommé à la charge de « Premier Valet du Roi », charge qu’il occupera aussi après l’assassinat de ce roi sous le règne de son successeur, Henry IV).

    Peut être une image de nature et château

    Le château de Châteauneuf.
    Le petit château réalisé en les premières heures du XVII siècle par Guy II de Rieux. Sa fille, Jeanne-Pélagie de Rieux, l’aînée, mariée en 1645 à son cousin Jean-Emmanuel de Rieux d’Arsserac, marquis d’Assérac, sera par la saisie de tous ses biens seigneuriaux dans l’obligation de vendre aussi cette seigneurie. Celle-ci sera en effet vendue par adjudication pour la somme de 322.550, 000 livres à Henry de Beringhen. Etienne-Auguste Baude ici même ne fera probablement que réaliser l’actuel grand et magnifique parc…lui qui donna un peu plus de 900.000,00 livres pour acheter cette même seigneurie.

     

    Henry de Beringhen sera fait le 10/08/1645 « Premier écuyer » de Louis XIV et le 31/12/1661 il sera reçu « chevalier des Ordres ». Gouverneur de Marseille, possesseur de la châtellenie de Montbarot proche de Rennes, Henry acheta en effet la dite seigneurie de Châteauneuf le 23/08/1681 pour la somme de 322.350,00 livres. En 1689 Henry se portera aussi acquéreur de la seigneurie de Saint-Père proche de Châteauneuf puis en 1690 il achètera la terre de la Tourniole en Pleudihen ; son fils héritier, Jacques-Louis-François de Berighen 1er du nom, comte de Châteauneuf de la Noë et du Plessis-Bertrand, demain « marquis de Châteauneuf de la Noë, quand à lui achètera la seigneurie de Saint-Piat en 1701.

    Fichier:Blason de Henri Camille, Chevalier de Beringhen.svg

    Armoiries d’Henry de Beringhen marquis de Châteauneuf la Noë qui sont : D’Argent à trois pals de Gueules au Chef  d’Azur chargé de deux Quintefeuilles d’Argent.

    Image dans Infobox.

    Jacques-Louis de Beringhen « colorisé ».

     

    Achetée la seigneurie de Châteauneuf ne sera érigée en Marquisat qu’au lendemain de l’acquisition « héréditaire » faite par Jacques-Louis; cette élévation se fera en 1702. Jacques-Louis de Beringhen lui aussi 1er écuyer du roi, marquis de Beringhen, comte puis marquis de Châteauneuf, achètera en effet en la dite année 1701 la seigneurie de Saint-Piat. Chevalier des Ordres du Roy son enlèvement près de Versailles, en 1707, fut repris par Voltaire lui-même ; Gouverneur des Citadelles de Marseille, et toujours présent en la cour du Roi à Versailles, toujours absent et loin de son marquisat de Châteauneuf il était alors en permanence représenté en sa seigneurie de Saint-Piat par son sénéchal de Châteauneuf (Saint-Piat petite seigneurie relevant de la paroisse de Pleudihen, et cela tout à l’image de la paroisse de Lanvallay, sur le seul plan « judiciaire » relevait donc de la Court de Justice de Châteauneuf).

    Jacques-Louis 1er de Beringhen prendra pour épouse Dame Marie-Elisabeth-d’Aumont cette dernière ayant eu pour parents Louis-Marie-Victor de Villequier duc d’Aumont et Madeleine Fare le Tellier elle-même ayant eu pour parents le très haut et puissant seigneur messire Michel le Tellier, marquis par ses titres de Barbezieux, chancelier de France, et Madame Elisabeth Turpin tous deux décédés respectivement en 1685 et 1698. Jacques-Louis chancelier des Ordres du roi mourut à Paris le 18/10/1728 âgé de 66 ans. Inhumé à Paris rue de Saint-Honoré il fut donc de son vivant Comte de Châteauneuf de la Noë, seigneur du Plessis-Bertrand et donc aussi et en autre seigneur de Saint-Piat par l’acquisition financière qu’il fit de cette seigneurie en 1701. Il laissera pour enfant et pour héritier son fils Jacques-Louis Beringhen deuxième du nom.

    Celui-ci aura en autre pour enfants François de Beringhen qui de par sa fonction ecclésiastique fut évêque du Puy et Henry; ce dernier sera celui qui en 1746 vendra à son tour la Seigneurie de Châteauneuf. Bien entre 1260 et 1681 de la maison seigneuriale de Rochefort-Rieux la seigneurie de Châteauneuf la Noë sera vendue en 1746 par l’héritier de feu monsieur de Berighen à monsieur Etienne-Auguste Baude fils d’Henry Baude.

    Henry Baude ci-dessus dit « Baude du Val », frère de François-Joseph Baude seigneur de Saint-Thual, sera l’un des plus riches commerçant malouin de son temps. Époux de Pélagie Celeste Picot de Premesnil, armateur et aussi négrier, ce dernier sera l’un des Directeurs de la Compagnie des Indes Orientales de Saint-Malo; il fut seigneur du Val et de Valence, propriétaire des manoirs et métairie en Lanvallay du Bois-Harouard, du Colombier et de la Ville es Olliviers biens qu’il semble devoir transmettre à son autre fils, Henry, frère du dit Etienne-Auguste Baude. François-Joseph Baude de Saint-Tual ci-dessus cité, avec sa femme et sa belle-sœur la dite Pélagie Celeste Picot de Premesnil, feront tous trois édifier l’actuel hôtel Baude en Saint-Malo intra-muros ; lorsque Etienne-Auguste Baude ci-dessus achètera la seigneurie de Châteauneuf la Noé la seigneurie de Saint-Piat quand à elle était probablement déjà vendue déposée qu’elle se trouvait déjà alors en les mains du duc de Duras. Le duc de Duras par son mariage contracté avec l’héritière de la seigneurie de Coëtquen était devenu dès 1736, année de son mariage, le nouveau seigneur de Coëtquen; au lendemain de son union il semble devoir en effet acquérir aussi la seigneurie de Saint-Piat. D’ailleurs en 1780 il en sera toujours le possesseur puisque ce fait est attesté dans l’écrit du « Dictionnaire historique et géographique de Bretagne » qui sera entre 1778 et 1780 rédigé par le grand géographe Ogée dira ceci : …Cette terre a haute, moyenne et basse justice et appartient aujourd’hui à Monsieur le Maréchal duc de Duras…

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    L’Eglise de Châteauneuf la Noë.

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    Il nous manque cependant la date et l’origine, ou la raison, de la passation de la seigneurie de Saint-Piat depuis la maison seigneuriale de Châteauneuf à celle de Coëtquen via le duc de Duras « Emmanuel-Felicité-de-Durfort époux de Louise Françoise de Coëtquen. Toujours est-il que Saint-Piat retournera quelques années après cette vente de nouveau dans la maison seigneuriale des Baude de Vieuville de Châteauneuf puisque Etienne-Auguste Baude de Vieuville seigneur de Châteauneuf achètera en 1787 au duc de Duras toute sa seigneurie de Coëtquen, Saint-Piat compris. Coucou celui-ci en 1761 avait déjà vendu toute une partie de la dot de son épouse, à savoir tout le comté de Combourg, au père du futur François-René de Chateaubriand.

    Les Armories des seigneurs de Beringhen sont aujourd’hui les propres Armoiries de la ville de Châteauneuf la Noë…


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