• - 17ème siècle. La fontaine de Clairet ou la Fontaine Clairette

     

                                                              XVII siècle - XXI siècle

     

    La Fontaine Clairet proche de l’Envay

     

    Réhabilitée tout récemment par notre commune et faisant partie intégrante de notre passé d’hier voici aujourd’hui quelques mots sur les premières apparitions écrites de cette très vieille fontaine située au plus bas de l’ancien village des Croix, village aujourd’hui presque entièrement disparu dans son bâti originel premier.                 Malgré son absence remarquée sur les plans Napoléoniens rédigés respectivement, et en 1811 et en 1844, cette fontaine est en effet l’une des pièces importantes lesquelles, réunies, forment toutes ensemble le ‘patrimoine social’ de notre ancienne paroisse aidée notamment en cela par son unicité, par l’importance de sa taille, par sa grande profondeur et aussi par son âge probablement déjà plus que séculaire. Hormis nos très nombreux puits notre territoire communal comprend très peu de fontaines originelles celle-ci étant incontestablement la plus ancienne et la plus imposante aussi si elle ne devait pas être la seule. A ces seuls titres cette fontaine, notre fontaine, ne méritait-elle pas aussi sa réhabilitation ?                      Comment asseoir géographiquement cette fontaine au travers de son appellation ‘supposée’ puisque son nom, encore hier, était tombé dans le plus grand anonymat ? En effet combien d’entres nous, avant sa réhabilitation dernière, auraient pu citer son seul nom ? Si la fontaine de Clairet, cela en tant que telle, en tant que fontaine, est citée pour la première fois qu’en l’année 1788, au 18ème siècle, desservie qu’elle était depuis la rue de l’abbaye via le chemin au Tiers, l’appellation Clerette pour dénommé un courtil situé au dessus de la rue de l’Abbaye est elle utilisée dès l’année 1671 et cela en un acte de succession concernant feu Jean Le Chapelier, sieur de Cucillé. Le terme Clairette sera lui réutilisé en l’année 1693 cela pour désigner une vallée située en haut de la rue de l’Abbaye, vallée appartenant alors en propre à la veuve du dit sieur Cucillé Le Chapelier, à savoir Julienne Rolland fille de Nicolas Rolland en son vivant sieur des Croix, terre déjà citée ci-dessus.

     

    Comme depuis peu l’on ne peut plus dissocier dorénavant l’Histoire de notre commune de Lanvallay avec celle des premiers seigneurs de Lanvalei, on ne peut pas non plus dissocier aujourd’hui l’existence de la dite fontaine Clairet de l’existence même du chemin de l’Envay situé au bas du dit village des Croix ; ce même chemin nommé aujourd’hui le Mont en Va se trouve être en effet toujours délimité de nos jours en son orient et en son bas par la dite vallée nommée en 1693 : la Vallée de Clairette.                                                                                      On ne peut pas non plus dissocier l’histoire de cette fontaine de l’histoire du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan puisque c’est celui-ci qui en effet cite cette même appellation de Clairet-Clairette pour la première fois et cela au sein de ce même acte de succession qui fut rédigé en la dite année 1671 : …il confesse debvoire pour chacun et de lautre deux sels six demie monnoie, au jour efet de Saint Gilles foire a dinan, davantaige un petit courtil sittué au dessus de la rue de la Baye apellé le courtil Clerette contenant saize coudees de laise joignant dun coste aux heritiers d’Ollivier Girard sieur de la Vallee austre coste le chemin au tier conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix de Couaquen et dun boult a terre de Macé Douillet heritier de Françoise Rebour feufe avec de lautre et faire…                                                                                                                      Le 17ème siècle, en 1693, citera donc une deuxième fois cette même appellation mais cette fois pour désigner une grande vallée située au hault de la rue de l’Abbaye; en cette dite année 1693 cela se fera lorsque sera réalisée la liste complète de l’ensemble des tenanciers du prieuré du pont devant tous impôt féodal à la seigneurie du Pont : …en la rue de la Baye Monsieur de Prelaute et sa fille pocede la vallée de Clairette au hault de la dite rue de labbaye, savoir sy elle relève du prieuré nayant veu de…. Voir la veuve du feu sieur de Cusillye Lechapellier...                                                                                                                                                    Le 18ème siècle citera enfin une troisième fois cette même appellation mais là au travers de la dite fontaine de Clairet elle-même. Cela se fera en effet au sein d’un acte de vente lequel sera en la dite année 1788 établi entre les sieurs Merel et Marvereau le dit Merel, marchand de fer de son état, étant alors le propriétaire de l’ancien noble logis de la Cour de Bretagne assis en le bas de la dite rue de l’Abbaye. Ce contrat stipulera très clairement que la dite Fontaine de Clairet était desservie depuis la rue de l’Abbaye par le chemin de la fontaine Clairet : …Vente Marvereau-Julien Merel : ...une autre masure de maison situee audit lieu de l'Abbaye faisant l'encoignure du coste vers orient du chemin conduisant a la fontaine de Clairet, contenant environ huit pieds de laise sur quatorze d'enfoncement ou environ , un petit jardin au derriere de cette masure contenant environ douze pieds de laise sur quatre vingt quelques de long joignant la dite masure et jardin, du midi au chemin de la fontaine Clairet, d'occident à la grande rue de l'Abbaye et du nord a orient a l'acquereur...Toutes ces informations réunies assoient ensemble et géographiquement la fontaine de Clairet là où aujourd’hui se dresse notre fontaine sans nom…

     

    Le dit ancestral chemin non carrossable du Mont en Va  sera nommé en 1693 : l'Envay … Françoise Lesné et enfants deux maisons et deux jardins proches le hault Envay… Ce chemin, séculaire de nos jours, cela bien avant la vieille côte, desservait ou reliait depuis des temps très anciens, il y a donc très longtemps, le prieuré du pont à Dinan au bourg originel de la paroisse de Lanvallay mais cela très probablement que pour son tout petit menu. Ce chemin étant non carrossable le bourg de Lanvallay et sa paroisse, cela peut-être jusqu’au XV siècle, étaient tous deux alors principalement desservis pour le gros qu’au midi et au nord alimenté qu’il était et par le déjà très vieux chemin venant du château de Dinan, ce dernier enjambant la Rance au plus près de l'abbaye de Saint-Magloire de Lehon, et par le très vieux chemin courant vers nord ayant de tout temps lui relié la dite paroisse de Lanvallay à la très vieille ville épiscopale de Dol.                                                      

    L'actuelle dénomination du chemin du Mont en Va, chemin tenant aujourd’hui son appellation actuelle du terme Haut Envay, ce nom plongeant probablement ses origines dans le mot Lanvallay lui-même, peut-elle effectivement être lue ainsi ? Y a-t-il effectivement un rapport orthographique à faire entre le Mont en Va – le Haut Envay et le propre nom de notre commune Lanvallay ? En 1811 la croix séculaire alors ici présente, hier desservie par l’actuel chemin de Mont en Va, sera elle aussi nommée de ce même terme : La croix du haut Envae. [ce vieux chemin ancestral portera ainsi tout au long de son existence plusieurs noms tous écrits par différents acteurs. Ainsi en 1844, lors de la réalisation des seconds plans napoléoniens, ce chemin reliant la bourg de la Magdelaine à l'ancien bourg de Lanvallay sera ainsi dénommé : Le chemin de la Magdeleine à l'ancien bourg. Ce plan également assoit très bien géographiquement toute l'étendue comprenant l'ensemble du parcellaire des terres  enfermées entre la rivière et ce vieux chemin, terres surplombant ainsi toute la ravine ici étirée. Cette très grandes étendue, faite de terres et de taillis sera ainsi dénommée en 1844 : le Haut Envay. En 1811, lors de la rédaction des premiers plans napoléoniens cette même étendue sera alors ainsi dénommée : Le haut Envae.].                         

    Avant la réalisation du Cheminneuf, aujourd'hui rue de la Madelaine, lequel chemin apparaitra lui qu’au tout début du XVI siècle, le cheminement de la rue de l'Abbaye en son haut débouché était-il à l'image de ce chemin non carrossable appelé aujourd'hui le Mont en Va ?                                                                          

    Le cheminement de l'actuelle rue de ‘l'Abbaye’ apparait pour la première fois en 1543, donc au 16ème siècle, nommé alors en une charte: d’autre coste le chemin de labbaye quel conduist es Croix de Coïsquen. Le petit chemin de labbaye, alors non carrossable en son étirement, mènera donc vers orient par sa sortie, et cela probablement dès ses premières heures, en un autre ancestral chemin lui menant en l’actuelle commune de Coëtquen. Ce second chemin devait probablement s'acheminer sur un plateau naturel, cela dans la continuité linéaire de l'actuel chemin du Mont en Va, continuité sur laquelle sera réalisée l'actuelle rue du Lion d'Or en l'année 1852, alors nouvelle route enjambant à occident la rivière de Rance cela sitôt la terminaison de la réalisation du viaduc de Lanvallay.                       

    Donc pour le menu seulement le chemin de labbaye quel conduist es Croix de Coisquen, ce dernier menant donc en 1543 sur la grand-route de Coëtquen, chemin toujours nommé aujourd'hui rue de l'Abbaye par ailleurs, reliera inlassablement, et cela pendant tout le bas moyen-âge, traversant la haute Vallée de Bretagne, cela en empruntant ses servitudes, le faubourg du prieuré du Pont à Dinan à la dite paroisse de Lanvallay débouchant ainsi au plus près et de la dite Fontaine Clairet et du Haut Envay.

     

    Donc il existe toujours aujourd’hui en la Vieille Côte de Lanvallay une fontaine ancestrale assise au plus près de l'actuel débouché de la rue de l'Abbaye, en son haut, assise au plus près du débouché du Mont en Va également.  Posée là bien en amont de l’ancien village des Croix, ce dernier étant cité dès le 16ème siècle quant à lui, cette fontaine fut il y a peu la victime de l'affaissement d'une partie de la vallée la surplombant saccageant ainsi tout un ensemble de sa vieille ossature. Faut-il voir aujourd’hui au travers de cette rude montée ce qui fut hier le dit chemin conduisant aux Croix de Coisquen ? Faut-il voir en cette très vieille fontaine la dite fontaine Clairet citée elle en la dite année 1788 ? Faut-il voir en cette vallée l’ayant récemment détruite la vallée nommée en la dite année 1693 : la Vallée de Clairet ? Faut-il voir en la première citation du Courtil Clerette, courtil donc cité en 1671, la preuve même de l’existence déjà présente de la dite Fontaine de Clairet citée elle en la dite année 1788 ?

    La vieille fontaine Clairet, assise donc au plus près du débouché du Mont en Va, assis en le bas de la Vieille Côte de Lanvallay, est-elle plus ancienne ou plus récente que cette même dite Vieille Côte ? Nous n’avons pas de réponse aujourd’hui à apporter à cette même question. Toujours présente en ce jour, cela grâce à sa réhabilitation, combien de gens hier se rappelaient-ils seulement de du nom de cette fontaine ? Avait-elle seulement un nom avant sa dite réhabilitation ?   A cette même question nous pouvons à l’inverse de la précédente apporter une première réponse ; nous pouvons aussi attester de son ancienneté. Si nous pouvons faire cela c’est grâce à la rédaction de ces actes seigneuriaux et notariaux rédigés en les dites années 1671, 1693 et 1788.                                                                  

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