• - Tressaint, ses chapelles seigneuriale et paroissiale , ses gens et son manoir

    Tressanctus - Trium Sanctorum - Tressaint

     

    1123 - 1184 - 1746

     

    Tressaint, son église et son manoir

    ou

    La Paroisse de Tressaint hier seigneurie

     

     

    - Tressaint, ses chapelles seigneuriale et paroissiale , ses gens et son manoir

    L'ancien manoir des premiers seigneurs de Lanvallay-Tressaint cités dès la fin du XIV siècle.

    Photo de Patrick Ramousse.

     

     

    Mais auparavant :

    Ci-dessous rajout du 11/03/2015...

     

    Aujourd'hui l'ancienne paroisse de Tressaint n'est plus une commune "associée" à Lanvallay mais bel et bien un élément  "à part entière" de notre dite commune de Lanvallay. Cela se fit en l'année 2014 lorsque l'ancienne paroisse de Tressaint fut "définitivement rattachée" à notre ville de Lanvallay abandonnant par référendum local son ancien statut de "commune associée"; il en ira de même pour l'autre commune  alors elle aussi associée à Lanvallay : Saint-Solen. Cette  fusions nous la devons en très grande partie à monsieur Michel Carrée lequel, alors élu de Tressaint,  en ce projet s'investit avec acharnement étudiant avec impartialité tant les avantages que les défauts qu'une  telle fusion ne pouvait qu'amener à être. Travaillant en ce projet au sein d'un groupe de travail qu'il dirigera la  fusion de ces trois communes, hier simplement associées, fut en quelque sorte le fruit de son propre travail.

    Mais hier qu'en a t-il été de celle-ci ? Tressaint depuis la nuit des temps, et Dieu sait que cette dernière est longue, fut une paroisse indépendante et cela jusqu'au 20 siècle, siècle en lequel elle sera en effet associée à Lanvallay avant de définitivement se fondre en icelle. Son Histoire fut cependant très tôt liée à l'Histoire de Lanvallay; cela se fit en effet dès le XIII siècle lorsque Alain de Lanvallay ici même à Tressaint, pris possession d'une terre laquelle, héréditairement, probablement de droit lui revenait. Celui-ci avait-il pris pour épouse une enfant née "Tressaint" ? Son père supposé, Raoul de Lanvallei, femme dont le nom aujourd'hui reste entièrement inconnu, prit-il lui pour épouse une enfant née "Tressaint"? Devenue terre des seigneurs de "Lanvallay-Tressaint" cette paroisse laquelle, au XVII siècle, possédait encore sa "chapelle paroissiale" érigeant ses murs en le bourg même de Saint-James, comprenait donc sur son territoire un château seigneurial avec "chapelle privative construite elle probablement au XIII siècle". Celle-ci en le courant du XVII siècle, avec l'abandon puis la destruction de la très vieille chapelle paroissiale, devint la seule église ou chapelle de la paroisse recevant ainsi dorénavant  en ses murs et les offices privés du manoir des seigneurs de Lanvallay, quels aient été leur nom du moment, et les offices de la dite paroisse de Tressaint.

    La paroisse de Lanvallay elle fut citée pour la toute première fois en l'année 1136; la paroisse de Tressaint elle le fut dès l'année 1123 cela en une charte relative à l'Organisation religieuse de nos régions. Au regard de cette information la paroisse de Tressaint, cela par l'écriture bien sur, est donc plus ancienne que celle de Lanvallay même si ce fait ne s'établit que sur  très peu d'années il est vrai. Relevant probablement dès ses premières jeunes heures de l'évêché de Dol, la paroisse de Lanvallay elle étant une "enclave" de l'évêché de Saint-Brieuc, la paroisse de Tressaint, tout comme Lanvallay d'ailleurs,  s'écrira elle aussi de moult façons. Dans une des chartes de Dol nous rencontrons ainsi l'écriture de "Tressanctus, cela en 1123, lorsque dans une autre bulle Papale elle rédigée en l'année 1146 nous rencontrons l'écriture latine de "Trium Sanctorum" ce qui veut dire en français: les trois Saints.  Quels ont pu bien êtres ses dits trois Saints ? Saint-James ou Saint-Jacques et Philippe, nos deux saints Patrons de Tressaint aujourd'hui cités, ont-ils fait parti de ces 3 Saints originels sur lesquels Tressaint bâti son patronyme ? Tressaint par le vieux village de la Ville Ameline est  toujours séparé aujourd'hui de l'ancienne paroisse de Saint-Solen aujourd'hui elle aussi "partie entière de Lanvallay  depuis le même référendum ci-dessus cité. Saint-Solen fut-il lui le troisième Saint ?                                                                                                                          Si au XII siècle, cela avant 1184, cela du temps même du dit Alain de Lanvallei, nous rencontrons l'écriture de Tresent,  ce même siècle nous citant l'un des deux premiers seigneurs de Tressaint par l'Histoire connus, Pagano de Tresent ou Payen de Tressaint, au XIII siècle nous rencontrerons les écritures suivantes   de : Tresent, Tresseint le XVIII siècle lui nous écrivant : Tressainct. Au XIII siècle donc, en l'année 1266, dans un acte de l'abbaye de Vieuville sous Dol nous rencontrons aussi les écritures de Teicent, Trecent et Tressent. Ce acte est en quelque sorte important pour nous puisqu'il nous présente un seigneur "chevalier" de Tressaint alors prénommé Hamelin: Hamelvinum de Teicen. Un acte plus tardif, lui rédigé en l'année 1380, soit plus d'un siècle après, nous présente Alain et Hamelot de Tierssent  "Hamelot" étant une autre forme orthographique de Hamelin. Ainsi à la lecture de ces deux actes écrits et espacés par le temps nous comprenons que le prénom de "Hamelin" très probablement se transmit héréditairement au sein même de cette famille seigneuriale probablement déjà vassale en les toutes premières heures du XIV siècle de Raoul 1er seigneur né "de Lanvallay-Tressaint" vers 1300.

    Nous faut-il voir dans l'existence des Hamelin de Tressent l'origine même du village de la Ville Ameline de Tressaint ?

     

    Ci-dessous les trois chartes ci-dessus citées : 

    1123.

    Tressanctus. Ego Baldricus Dolensis archiepiscopus. Hoc signo quartam istam confirmavi. Testibus istis sub notaris + Goffredi Dolensis archiaconi ; + Willelmi decani ; + Jordani canonici ; + Goffredi magistra scolarum ; + Vitali canonici ; + Quevarodi canonici ; + Hamonis canonici ; + Stephani canonici ; + Gilduini canoici ; + Willelmi canonici ; + Goffredi canonici ; + Gilduini canonici ; + Roberti canonici ; + Guillelmi vicarius cujus predecessores id ipsum prius concesserant. de monachis Silvestro monaco. Normanno + ; Namone + ; Goffredo + ; Alfredo + ; Willelmo + . Actum in capitulo Dolensis regnante Domino nostro Jhesu X pristo, anno incarnationis ipsius millesimo centesimo XXIII, indictione XV, concurrentes VI, claves terminorum XV, epacta XI. Hec supradicta que predecessor meus bone memorie Baldricus Dolensis archiepiscopus confirmavit. Ego Gaufridus tunc prefate ecclesie archidiaconus confirmo et sub eodem anathemate et qui fuerint qui infrangant pono et sigilli nostri munimine corroboro.  Traduction : Tressaint. Moi Baldric archevêque de Dol. Ce quatrième signe [mot d'ordre] pour confirmer cela. Ces témoins sous la note [sous le signe, sous la marque, sous la signature...] signe Geoffroy archidiacre de Dol; signe Guillaume doyen ; signe Jordan chanoine ; signe Geoffroy maitre scolastique ; Vital chanoine ; Quevarodi chanoine ; Hamon chanoine ; Etienne chanoine ; Gilduin chanoine ; Guillaume chanoine ; Geoffroy chanoine ; Gilduin chanoine ; Robert chanoine ; Guillaume vicaire ses prédécesseurs lui ayant accordés ; les moines Silvestre monaco ; Norman signe ; Namlone signe ; Geoffroy signe ; Alfred signe ; Guillaume signe ; Acté [fait] en le Chapitre de Dol année de règne de Notre Seigneur Jésus, année de l'Incarnation 1123, notification 15, rencontre 6, 15 clefs terminées (?) , 11ème lune. Pour la mémoire de mon prédécesseur précité ci-dessus, Baldricus archevêque de Dol, moi Geoffroy archidiacre de la présente église confirme et sous la même malédiction, et seront brisés et déposés (etc) et de notre sceau muni corroboré.  

     

    1266.    Hamelin de Tressent contre l'abbaye de Vieuville

    1266. Universis presentes litteras inspecturis vel audituris Oliverius de Charruiers miles, et Alanus Poingelos tune temporis armiger, salutem in domino. Noveritis quod cum contentio verteretur din in curia laicali coram episcopo Delens. seu allocuti ipsuis inter Hamelvinum de Teicent militem et ejus uxorem dominam audam ex una parte, et abbatem et conventum Veteris ville ex latera Hamelion et Auda dicentibus quod religiosi habuerant a Gaufrido Buticulario dolensi milite defuncto terram in pago d'Espiniac que dicitur feodus Chapelam ratione doni sen commodati dicto militi a dictis religiosis facti dictis religiosis dicentibus se dictam terram habuisse a dicto milite sigillatas, quam terram dicti Hamel. et ejus uxor petebant ratione proximitatis reverti ex parte, dicte Aude filie dictis militis, reddendo donum vel commo. [commodati] datum dicto militi pro dicta terra.Factum tandem post multa altercationes coram nobis agitatas convenerum tandem  Hamelinus et Auda quod si fr. [fratre] Rob. de Hedeio et fratre Gaufridus de Bescherel monachi Veteris ville, vellent et possent jurare tactis sanctis evangiliis quod ipsi quod ipsi nihil dedissent [qu'ils n'ont rien donner ou empreinté] vel commodassent ratione fait de prêt en usage dicte terra dicto Gaufrido, dicti religiosi essent ab impetitione dictorum Hamelini et Aude immune quod cum dicti religiosi. Praestitissent coram nobis Hamelino et Auda corporaliter presentibus, et dictum sacrementum accipientibus, nos tanquam arbitri adjudicavimus dicitis religiosis et corum monasterio dictam terram. In cujus rei testimonium etc. Datum anno Domini 1266 mensis augusti apud Labocac. Traduction personnelle : 1266. Pour tous ceux qui regarderons cette présente lettre ou l'entendrons Olivier de Cherrueix chevalier, et Alain Poingelos en ce temps écuyer, salut en le Seigneur. Vous devez savoir qu'il y eu un contentieux violent en la cour laïc de l'évêché de Dol, le même harangué [le même contentieux fut harangué, fut rendu public...], entre Hamelin de Teicent et son épouse Maitresse Aude d'une part, et l'abbé et couvent de Vieuville de l'autre côté, Hamelin et Aude faisant appel de ce que les religieux eurent de Geoffroy Buticulario, chevalier défunt de Dol, une terre appelée le "fief de la Chapelle" en raison d'un don ou d'un prêt en usage du dit soldat aux dits religieux; [les religieux de V.V. avaient donc prêté une somme d'argent ou accordé un prêt à Alain Poingelos ce dernier avançant en "garantie" et donc en le "gageant" le dit fief de la Chapelle] ils ont dits les dits religieux avoir fait appel de la dite terre au sceau du dit soldat [les dits moines de V.V. ont pris possession de ce fief à la mort du chevalier comme prévu dans l'acte "d'engagement" et cela en conformité de la charte scellée du sceau du chevalier], que la terre le dit Hamelin et sa femme aspirent en argumentant qu'elle retourne à proximité, d'une part [premièrement], Aude la fille du dit chevalier  rapporta le don ou le prêt en usage du dit soldat pour la dite terre [à la lecture de cette charte judiciaire Aude, la femme du dit Hamelin de Teicent, était donc la fille de Geoffroy Buticulario alors le "boutiller de Dol" en fonction. Afin de pouvoir retrouver la dite terre, Hamelin et Aude souhaitant qu'elle revienne à proximité d'eux mêmes, les dits Hamelin et Aude ramenèrent ou remboursèrent à V.V.le prêt hier accordé par V.V. à Geoffroy Buticulario] . Enfin après bien des querelles il fut enfin convenu que Hamelin et Aude, si frère Robert de Hédé et Geoffroy de Becherel moines de Vieuville le veulent, qu'ils puissent prêter serment en touchant les saints évangiles, [disant tous deux...] qu'ils non rien emprunté ou fait du "prêt en usage" de la dicte terre du dit Geoffroy à la demande des religieux, appelant l'immunité avec les dits religieux. Hamelin et Aude garantissent  devant nous physiquement présents et déclarent [vouloir] recevoir les sacrements. Nous comme arbitres adjugeons aux dits religieux et à leur monastère la dite terre  etc.  En foi de quoi etc. daté de l'année du Seigneur 1266, mois d'Aout à la Boussac.

     

    1380. Monstre d'Alain de Tierssent

    La reveue  de Alain de Tierssent Escuier et de six autres Escuiers de sa compagnie, receue à Saint-Aubin du Cormier le premier juing MCCCLXXX soubs le gouvernement de Jehan du Hallay. Ledit Tierssent, Hamelot de Tierssent, Raoul de Belleroy, Alain de Verdun, Lois de Matleon, Jehan de Montguerre, Roulland de Guitté, Perrot le Porc, l'Abbé de Montguerre, le seigneur de Montguerre.

     

    Fin du rajout

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    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le manoir de la Grand-Cour bien seigneurial au XVII siècle de Pierre Miniac de la Moinerie, puis celui de son fils aussi nommé Pierre, puis le bien de Thomas-Auguste Miniac et de Charles-Thomas Miniac fils et petit-fils du dit Pierre Miniac deuxième du nom ci-dessus cité.

     

    Avant propos rajouté à ce chapitre : le 25/10/2014

    17 siècle et 18ème siècle.

     

    La seigneurie de Tressaint et la chapelle de Saint-James

     

    L'ancien manoir de la Grand-Cour en Tressaint, terres de Charles de Lanvallay né vers 1360. Au XV siècle ce manoir et sa seigneurie deviendront tous deux le bien seigneurial des seigneurs de "Lorgeril" cela au travers de Simon lequel prit pour femme Gilette de Lanvallay fille du dit Charles ci-dessus. Né vers 1390, fait chevalier en 1438, Simon de Lorgeril deviendra ainsi par le nom de son épouse le nouveau seigneur de Tressaint. Jean 1er de Lorgeril son fils, époux de Marie Madeuc, puis Jean II de Lorgeril son petit-fils époux de Françoise de Partenay, seront successivement, cela tous deux, "seigneur héritier" de la dite seigneurie de Tressaint. Guyonne de Lorgeril, fille de Jean II sus nommé, Dame de Tressaint et de la Tourniole, par son mariage contracté avec le puissant messire Jean de Rohan-Landal, Grand maître de Bretagne, gouverneur de Touraine en autre, transmettra par son union contractée la seigneurie de Tressaint au sein même de la famille seigneuriale de Rohan avant de décéder le 22/08/1483. Marguerite de Rohan sa fille, mariée vers 1510 avec Louis de Malestroit, Dame de Tressaint et de la Tourniole, héritière de Tressaint, décèdera le 12/03/1550 sans avoir une descendance les seigneuries de Landal et de Lorgeril étant toutes deux recueillies par sa soeur "aisnée" Hélène de Rohan femme de François 1er de Maure seigneur de Bonaban.                                       Recueillit par Amaury Gouyon, seigneur de la Moussaye, un fief de Lorgeril sera vendu le 23/02/1622 à Pierre Miniac sieur de Villeneuve ancestre présumé des seigneurs "Miniac de la Moinerie". Comment Amaury Gouyon de la Moussaye obtint-il le dit fief de Lorgeril assis au plus près de la baie de la Fresnaye ? [Il s'agit ici en effet d'un autre fief nommé lui aussi : de Lorgeril ou Lorgerie. Cette appellation est ici le nom d'une terre, d'un lieu mais non pas le nom d'un patronyme seigneurial. Cette terre nommée de Lorgeril sera achetée par Roland 1er seigneur de la Moussaye lequel, né vers 1400, fils de Alain et de Jeanne de Rohan, vendit sa seigneurie de la Touche -Trebry pour acheter celle de la dite Lorgeril, seigneurie assise au bord du Frémur proche de la baie de la Frenaye en l'actuelle commune de Henanbihen. Epousant Alix de Saint-Méloir sa branche s'éteindra au XVIII siècle. Amaury Gouyon de la Moussaye, ci-dessus cité, est très probablement Amaury 2ème du nom lequel, seigneur et baron de la Moussaye, comte de Plouer par droit d'hérédité, vicomte de Pommerith et de Tonquedec, époux de Catherine de Champagne, était le fils de Charles de Gouyon et de Claude du Chastel ces derniers transmettant à leur fils Amaury II Gouyon sus nommé aussi la dite seigneurie de Plouer. Amaury III leur fils à tous deux sera nommé "Gouverneur" de Rennes. Notre dite Claude du Chastel ici citée, donc épouse de Charles Gouyon, était l'une des deux filles de Claude du Chastel et de Claude d'Acigné; sa soeur Anne du Chastel, fille de Claude du Chastel et de Claude D'Acigné elle prendra pour époux Guy de Rieux seigneur de Châteauneuf seigneurie proche de Plouer.  http://pdbzro.com/pdf/charles%20gouyon.pdf].

    Vers 1676 ou 1682 le manoir et fief de Tressaint, hier bien des seigneurs de Lorgeril, seront tous deux le bien hérité des enfants des sieur et dame de la Moinerie-Miniac tel que le stipulera un terrier; de ce fait ce manoir dit "hérité" fut-il aussi le bien du sieur "Moinerie-Miniac père" lui même. [les seigneurs de la "Moinerie" deviendront en effet seigneur de Miniac-Morvan attachant ainsi à leur patronyme le nom de cette paroisse même s'ils furent très tôt établis en la paroisse de Saint-Suliac. Il existe toujours en la Ville es Nonais, proche de la dite paroisse de "Saint-Suliac" un ancien manoir lequel, depuis toujours nommé Vaudoré, très fortement modifié au cours des longs siècles, existe toujours aujourd'hui. Avant que ce manoir devienne le bien personnel des seigneurs de la Moinerie-Miniac il fut, et cela pendant un temps plus que séculaire, le bien des seigneurs de Gouyon de la Moussaye comtes de Plouer notamment. Apparaissant en cette famille dès le XV siècle, Amaury I de la Moussaye ayant été de son vivant "gouverneur" des villes de Dinan et de Dol, Amaury II son fils ayant lui, alors possesseur du dit manoir,  reçu la seigneurie de Plouer par son mariage l'ayant uni à Catherine de Plouer, fille d'Olivier, ce manoir deviendra donc le bien au XVII siècle des dits seigneurs de la Moinerie-Miniac. Il en sera de même pour un autre manoir, toujours assis en la dite paroisse de la Ville es Nonais, celui-ci portant le nom de Vauboeuf. Le manoir de Vaudoré, en le début du XVII isècle, en 1624 exactement, sera le bien de Jean Taillefer gouverneur de Dinan et époux de N. de Miniac Jean Taillefer ayant très probablement pris pour épouse une enfant née Gouyon de Miniac. En 1681 sera dite "propriétaire" de Vaudoré Servanne Grout femme de feu notre "Pierre Miniac sieur de la Moinerie". Quel était le lien de généalogie ayant pu unir Pierre Miniac et N.Miniac épouse en 1624 du gouverneur de Dinan notre dit Jean Taillefer ? Pierre reçu t-il ce manoir par voie d'hérédité ? Pierre habitait-il le manoir de Vaudoré ou bien l'ancien manoir de la Grand- Cour de Tressaint ? Dans une certaine "classe sociale" le principe même de la "multipropriété" de presque tout temps exista toujours et cela est attesté par écrit ici aussi chez nous dès le moyen-âge ce fait étant confirmé par la lecture même des dits terriers. Moult seigneurs ainsi étaient propriétaires de plusieurs seigneuries acquises soit par "achat" soit par "succession d'hérédité" ces mêmes seigneurs confiant ainsi la gestion de leurs biens terriens importants eux aussi à des tiers personnes quelques fois donc "cadets" de leur propre famille respectives].  Qui était ce dernier ? Celui-ci était-il Pierre de la Moinerie sieur de Miniac lequel, époux de Anna de Geraldin [Les Miniac de la Moinerie descendaient très probablement des seigneurs de Miniac eux installés très tôt, cela au XVI siècle, en Saint-Suliac. Pierre de Miniac de la Moinerie semble avoir pris pour deuxième épouse la dite Servanne Groult cette dernière étant citée "veuve" de Pierre de Miniac en l'année 1681. Thomas son fils lui fera parler de lui en tant que célèbre négociant, armateur et capitaine de vaisseaux. A ce titre il livrera combat aux anglais en 1707 ayant pour ami de combat à ses côtés le très célèbre Duguay-Trouin. En 1708-1711 il sera capitaine de la frégate "la Legère", bâteau comprenant 60 canons lors de la prise de Rio de Janeiro en la dite année 1711; il décèdera à Saint-Malo le 27/03/1713 à l'âge de 37 ans seulement. L'écuyer Thomas-Auguste, sieur de la Moinnerie en la Ville es Nonnais, sera inhumé en les murs même de la cathédrale de Saint-Malo de l'Isle], sera le géniteur de Thomas-Auguste Miniac de la Moinerie ci-dessus cet enfant voyant le jour en la noble maison de Moinerie assise en la Ville es Nonnais et cela en la dite année 1676 ? [certains lisent que Thomas-Auguste vu le jour le 04/02/1676 à Saint-Malo. Pierre son père, très probable "propriétaire" de son vivant de la seigneurie de Tressaint, avait vaillamment combattu pendant la guerre de Hollande pour le roi Louis XIV. La date approximative de l'acte relatant la possession de la seigneurie de Tressaint, à savoir l'acte ci-dessous réalisé entre 1676 et 1682, laisse penser qu'il s'agit en effet bel et bien de Pierre puisque Thomas son fils lui verra le jour qu'en la dite année 1676. Dans les mémoires de Duguay Trouin le sieur Miniac de la Moinerie sera nommé "Moinerie Miniac" le nom de la terre précédant ainsi le nom même de sa famille. Pierre sera ainsi l'un des Corsaires illustres ayant eux aussi pleinement écrits une page de l'histoire de Saint-Malo. Ainsi, en 1677, cela aux côtés de Pepin sieur de Belle-isle, aux côtés de Granville-Loquet, aux côtés aussi de la Villestreux de la Haye, Pierre Moinerie-Miniac ira jusque dans les glaces épaisses du Groeland bruler plusieurs "baleinières" de Hambourg et de Holande. Son fils Thomas-Auguste Miniac de la Moinerie semble avoir hérité de son père Pierre de la seigneurie de Tressaint puisque sera aussi seigneur de Tressaint son fils Charles-Thomas de Miniac celui-ci voyant le jour en 1690 et décédant en 1746. Ecuyer, seigneur de la Ville es Nouveau aussi, Charles Thomas de Miniac sera capitaine d'Infanterie à Saint-Domingue et prendra pour épouse Anne-Françoise Fournier fille du seigneur de Varennes.] .  Comment Pierre Miniac sieur de la Moinerie entra-il aussi en possession de la dite seigneurie de Tressaint ? Cela se fit-il par acquisition ou bien par voie de succession ? Voici l'acte originel déposé dans le dit terrier : 1676-1682. Paroisse de Tressainct. Les héritiers des dits sieur et dame de la Moinnerie Miniac tiennent et relevent de la dite seigneurie la maison noble de Tressainct, terres, fiefs, baillages et moulins le tout sittué et sextendant en la dite paroisse et en celle de deuvan au dit devoir es foi hommage, rachat et chamblenage  quand le cas es eschot.

    Pour répondre à la dernière question ci-dessus, né vers 1646, Pierre Miniac sieur de la Moinerie, père du dit Thomas ci-dessus, semble avoir eu pour père un dénommé lui aussi nommé "Pierre Miniac"  que nous appellerons Pierre 1er du nom [celui-ci fut très probablement le premier seigneur de "Miniac" ayant possédé la seigneurie de Tressaint. Comment ce dernier entra t-il lui aussi en possession de cette seigneurie, celle de Tressaint ? Etait-il le sieur Miniac de Villeneuve acquéreur de la dite seigneurie de Lorgeril ?] . En effet décédera en 1721, alors âgée de 93 ans, Guyonne de Miniac dite fille de "Pierre  Miniac de la Moinerie" Guyonne voyant elle le jour en 1625 et cela soit 25 années avant que naisse Pierre Miniac père du toujours dit Thomas ci-dessus. Cette dite Guyonne prendra pour époux Charles II de la Hautonnière lequel, seigneur de Montaudin, entrera en la possession lui aussi d'une partie, mais d'une partie seulement, de la seigneurie de Tressaint et cela du fait même de son mariage avec la soeur aisné de Pierre Miniac père de Thomas Pierre ayant lui hérité de son père du manoir et de la seigneurie de Tressaint. Guillonne Miniac, elle, semble devoir hériter de la chapelle de Saint-James, chapelle aujourd'hui disparue mais dont l'emplacement est très probablement aujourd'hui indiquée par l'assise même de la Croix Saint-James toujours présente de nos jours en la rue Saint-James.

    Guyonne Miniac [Marquise de la Hautonnière par son mariage] et son mari, le dit Charles II de la Hautonnière, auront pour enfant entre autre  Françoise laquelle, née en 1650, devint à la mort de ses frères décédés sans enfant l'unique héritière de la "maison" de son père. Françoise de la Hautonnière trouvera la paix éternelle en effet en 1731 alors âgée de 81 ans. En 1698, le 9ème jour d'avril, Madame la Marquise de la Hautonnière permettra la construction de la sacristie de l'église de Tressaint cela en acceptant la démolition de la chapelle Saint-James de Tressaint dont elle était alors seule propriétaire et la réutilisation des pierres d'icelle pour l'édification de la dite sacristie. Voici cet acte annonçant ce  don : : Le neufuieme avril de cette année mil six cent quatre vingt dix huict monseigneur Leveque et comte de Dol a tenu sa visite dans cette église. Entre autre de ses reglements il a principalement ordonné de construire une sacristie du coté de l'Evangile. Pierre Duval maçon de Saint-James pris le bail. La taille a été tirée de l'ancienne chapelle de Sainct James par la permission de Madame la Marquise de la Hautonnière. C'est tout ce qu'elle a contribué à l'édification de la sacristie. [Archives paroissiales de Tressaint. B.M.S. 1663-1725].

     

    La famille seigneuriale de la Hautonnière plonge ses racines en les premières heures du XII siècle cela en la personne de Raoul [Radulfus de Hotoneria; paroisse relevant de l'archidiaconé de Laval Armes de cette famille seigneuriale : D'or au sautoir noué de sable, cantonné de quatre étoiles de gueules] celui-ci offrant à l'abbaye de Savigny, abbaye mère de l'abbaye de Vieuville sous Dol, certains de ses biens; Raoul se croisera en 1158 au côté de Geoffroy IV de Mayenne.  Guillaume III de la Hautonnière, son arrière-arrière petit-fils, lui prendra pour épouse Jeanne de Coëtquen. Au XVII siècle l'un des enfants de Guyonne Miniac de la Moinerie, marquise de la Hautonnière ci-dessus nommée, sera Joseph de la Hautonnière lequel, Marquis de la Hautonnière, seigneur de la Pihoraye, sera aussi "Gouverneur" pour le roi de la ville de Rennes. Il décèdera sans enfant laissant pour seule héritière sa dite soeur Françoise ci-dessus. Françoise décédée elle aussi sans héritier la seigneurie de Hautonnière échouera de ce fait aux petits-enfants  de Marie soeur de Charles II de la Hautonnière ci-dessus laquelle, tante de la dite Guyonne Miniac de la Moinerie,  avait épousé Brandelis de Valoris. Nous faut-il voir dans le dit "Brandelis de Valoris" l'origine même de la noble métairie de la Ville Oris en Tressaint ? [information: Mémoire de Madame de la Chaux; Andréa René le Page tome 1 pp.348 et 351; année 1777].

    Notes pour information: 

    - En 1666 Charles II de la Hautonnière ci-dessus, seigneur en ses terres, achètera à Anne-Marie-Louise d'Orléans, alors duchesse de Montpensier, le fief des Etrieux lequel, proche de Mortain, relevait de la paroisse de Heussey. En cette paroisse était aussi assise la propre seigneurie de Charles celle-ci croisant ici même en cette terre de la Heussey la seigneurie de la dite Anne-Marie-Louise d'Orléans . Cette vente se fera pour un montant de 12.000,00 livres.

    - Entre  1731 et 1738 sera réalisé un "pleds et gage" reprenant cette seigneurie, à savoir celle des Etrieux. Celle-ci sera alors le bien de Marie-Françoise de Hautonnière descendante héritière de Charles II.

    - Entre 1740 et 1741 sera réalisé un second "pleds et gage" lequel nous apprendra qu'une partie du dit fief des Etrieux appartenait alors en commun à Charles-Paul-Eugène de Valory  [ou de Valoris ?], à Hyacinthe des Noes et à Louis-Henry de Quesne.

    - En 1741 le dit fief des Etrieux sera le bien de Charles-Thomas de Miniac ci-dessus déjà cité puisque celui-ci vendra ce même fief, en la dite année 1741, à Joseph-Hyacinthe des Noes. Ce fief avait été "échu" à Thomas de Miniac ce dernier l'ayant reçu des acquéts  de la succession de la dite Marie-Françoise de la Hautonnière. Sources : Archives départementales de la Manche par Michel-Georges Dubosc. année 1865.

    La conclusion de ces notes et avant propos : Autour du dit fief des Etrieux, proche de Mortain, nous rencontrons donc les dites familles ici étudiées en la dite seigneurie de Tressaint; à savoir celles de Miniac, de Hautonnière et de Valoris .
    Nous voyons très bien ici comment pouvait éventuellement se faire "l'acquisition" d'un fief seigneurial et ici même celui de la Grand Cour de Tressaint.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Page du dit  terrier...

     

     Fin de l'Avant propos...

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

    Saint-Philippe et Saint-Jacques (Phylippi et Iacobi écrit aussi iacobus lequel donnera naissance aux prénoms Jacob, Jacques et James)

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les Saints Patrons de la paroisse de Tressaint

     

     

    L'Origine patronymique

    Les Jacques                                                                                                                                               Les habitants de Tressaint portent encore aujourd'hui l'appelation "les Jacques". Pourquoi hier le prénom de Jacques fut-il choisi pour représenter les hommes vivant ici sur cette terre ?                 Le plus important des différents villages formant depuis très longtemps ce qui fut la paroisse de Tressaint a toujours été, et reste encore aujourd'hui, le bourg de Saint-James. Ce village ancestral fut toujours présenté sous l'appelation "Bourg" alors que les autres entités, formant depuis les lustres elles aussi la paroisse de Tressaint, ont toujours été présentées quant à elles sous la simple appelation "Village de..."(un bourg généralement se situe, par son importance, entre la ville et le ou les villages; en sa place principale se déroulait hier le marché de l'ensemble des villages formant une paroisse. Plus tard, administrativement parlant, les villages releveront de leur propre bourg). Le prénom James désignant en langues anglaise ou en latin le prénom de Jacques nous pouvons peut-être raisonnablement penser que l'appellation de Saint-James, (ou bien celle de Saint-Jacques en latin; ce bourg depuis des nuits très reculées, et cela par sa seul importance démographique comparée à ces mêmes autres entités ou simples villages a très probablement dû représenter, très tôt, l'ensemble des âmes habitant la paroisse de Tressaint.)  laquelle fut donc donnée à ce même bourg il y a un temps très très ancien, doit probablement être à l'origine même de ce surnom donné lequel est toujours utilisé aujourd'hui pour désigner l'ensemble des habitants des différents villages composant toujours Tressaint (en conclusion le bourg de Saint-James ou de Saint-Jacques aurait donné son propre nom à l'ensemble des gens habitant sa paroisse; les âmes du bourg de Saint-James représentant ainsi l'ensemble des âmes vivant en la dite paroisse de Tressaint).                                                                                                                                              En toute franchise il nous est impossible de dire de nos jours quant l'église paroissiale de Tressaint fut placée sous les vocales et de Saint-Jacques et de Saint Philippe puisque au 17ème siècle les B.M.S. de Tressaint les plus anciens, tous rédigés après 1663, nous présentent toujours l'église sous les simples appellations de : baptisé dans l'église de Tressaint, dans la dite église de cette paroisse... et les vocables de Saint-Jacques et de Saint-Philippe n'ont jamais été utilisé dans ces mêmes actes. Quand remonte pour la première fois l'apparition écrite de leurs nom à tous deux en notre église de Tressaint ? (Il faut noter que dans les années du XIII siècle, en 1232 et 1297 exactement, furent présents en le prieuré du pont à Dinan deux prieurs conventuels résidant sur place lesquels, successivement, ont donc été nommés prieurs de ce prieuré. Le premier des deux choisi en l'année 1292 fut Jacques et le second, pour l'entrée de sa fonction en 1297 fut Philippe. Faut-il aussi rapprocher leurs existences et leurs responsabilités exercées en notre prieuré des deux Saints-patrons choisis pour la chapelle paroissiale de Tressaint ? Dans la religion catholique il est cité l'existence de plusieurs Jacques. Toutefois l'un d'entre eux se détache plus que les autres et il s'agit de Jacques dit la Majeur celui-ci étant l'un des douze apôtres; fils de Zébédée et frère de Jean l'Evangéliste, il sera le premier des apotres martyrisés et pendant des siècles son nom sera fêté le même jour que Saint-Philippe tous deux ayant ensemble leur jour Saint le 1er mai de chaque année, ce même jour en lequel leurs reliques furent toutes deux déposées en la Basilique de Rome) Voici ci-dessous l'un des tous premiers actes de baptêmes enregistrés en cette paroisse:                     Une fille pour Julien Du Val cordonnier et Perrine de la Vigne du bourg de Saint-James née du vingt en Janvier après midi environ 19 heures a esté baptisée en l'église de Tressaint par moy prieur de la dicte soubsignée et tenue sur les fonds par noble Jan Cohue fils de noble homme Guillaume Cohue sieur de la Billardais receveur du donaime du Roy a Dinan y demeurant et Charlotte Pommereul fille de noble homme René Pommereul sieur de Lenval en la paroisse de Lanvalay lesquels luy ont donné le nom de Charlotte et pour témoins Dame Françoise Fermal femme du sieur de Lanval, Anne Pommereul, Jeanne Thebaux, Mathelin de la Vigne, Jacquemine Laisné et plusieurs autres. Le 24 janvier l'an mil six cent soixante quatre. Signent : Jan Cohue, Charlotte Pommereul, Françoise Fermal, Bonnest prieur de Tressaint.                                         Dire aussi de nos jours que cette même église (la première église, s'il y eu une première église ou construction originelle bien sur, a dû probablement être édifiée qu'au 12 ou 13ème siècle; quant à l'actuelle église sa partie la plus ancienne, à savoir la double Baie trilobée située à Orient, semble être plus tardive quant à elle, descendant pas plus bas que les 14ème ou 15ème siècles ) fut placée sous les vocables et de Saint-Jacques et de Saint-Philippe au demain des invasions normandes me semble personnellement être une probable erreur n'ayant trouvé aucune source écrite pouvant attester ce fait lequel, en plus, et indirectement, impliquerait aussi l'existence de cette même paroisse au lendemain même des invasions normandes. Aussi, le bourg Saint-James donna t-il son nom à l'église de Tressaint, qu'elle ait été seigneuriale ou paroissiale, ou bien le bourg de Saint-James  pris t-il pour appelation première le simple nom de l'un des deux Saints-Patrons de son église ? En ce cas précis pourquoi le bourg de Saint-James ne s'est-il pas simplement appelé : le bourg Saint-Jacques ou le bourg de Philippe ? Pourquoi ce bourg a t-il gardé dans l'écriture de son appellation sa forme latine  première ? Le bourg de Saint-James n'aurait-il pas été ainsi nommé avant même que l'église de sa paroisse le soit elle aussi ?

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Les Constituants ou entités de Tressaint
    L'ancienne paroisse de Tressaint est donc un ensemble de villages, de métairies et de maisons lesquels  forment encore aujourd'hui une surface géographique toujours très étirée. Son territoire est délimité en son Midi par la rivière de Rance et sur son étendue géographique aussi, lors des dernières prospections aériennes archéologiques, plusieurs enclos ont été ainsi répertoriés. Des dépôts de Tégulaë, tuiles de couverture gallo-romaines, en autre, ont été elle aussi trouvées lors de prospections archéologiques faites directement sur le terrain (Au Bas-Bourg furent retrouvés aussi des morceaux d'enduits peints; au Puits-Harel certains mobiliers comprenant notamment de la céramique sigilée furent eux aussi trouvés. Il en sera de même au Bord de Rance où de la Tégulaë fut elle aussi découverte ; la Croix Gohel vit quant à elle probablement l'établissement d'un camp romain puisque des traces orthogonales d'enclos ont été repérés quant à eux en 1984 et 1989).     En son occident cette ancienne paroisse est accolée à la commune de Lanvallay laquelle aujourd'hui a entièrement avalé cette ancienne paroisse en ce texte ici étudiée. Elle est en son Orient contre- poussée par le grand pays d'Evran et au Nord par le château de la Vairie toujours en Lanvallay. Elle comprend tout un ensemble de villages et de petits lieux dits divers alors hier pour certains presque toujours fermes agricoles ou métairies lesquels étaient et sont toujours, du Midi au Nord, les villages ou points suivants : la Mare, le manoir de la Grand-Cour,  la Chesnaie, la Fosse, le Bas-Bourg, la Roche, la Cour Gohel, le Puits Harel, le bourg de Saint-James, la Ville Oris, le moulin de Pontperin (La dite métairie noble de la Ville Oris semble apparaitre dans le courant du 17ème siècle tout comme d'ailleur la métairie de Fromentel positionnée tout à côté de celle-ci. Reprendre le texte se référant aux sieurs "Miniac de la Moinerie lu ci-dessus. Le bourg de Saint-James semble être l'un des plus anciens villages composant la paroisse de Tressaint, sinon le plus ancien même. Ce gros village possédait au 17ème siècle une chapelle laquelle s'appelait alors la Chapelle Saint-James. Cette dernière, en 1698, était déjà très vétuste et probablement abandonnée depuis de longues années puisque les pierres de cette chapelle, assurément plusieurs fois séculaires, servirent à l'édification de la sacristie de l'église paroissiale de Tressaint laquelle sacristie fut édifiée en cette même année 1698, construite qu'elle fut du côté de l'Evangile, (à gauche ou au nord pour quiconque regarde vers l'Autel à l'intérieur même d'une église). Cette construction fut ordonnée par Monseigneur l'Evêque et Comte de Dol lequel vint en en l'église seigneuriale de Tressaint le 9 avril 1698. Le bail des travaux devant êtres réalisés fut enlevé par monsieur Pierre Duval, maçon de son état lequel, demeurant au bourg de Saint-James, utilisa les pierre ou la Taille de l'ancienne chapelle Saint-James, chapelle assise en le bourg du même nom, pour faire cette même construction. Il fallu pour obtenir cette Taille demander l'autorisation de Madame la Marquise de La Hautonnière laquelle, propriétaire de cette chapelle et par sa permission contribua ainsi à l'édification de cette nouvelle sacristie, sacristie toujours présente aujourd'hui en l'église de Tressaint) la Corne de Cerf (dans la première moitié du 18 ème siècle cette maison, nommée dans les B.M.S. "maison de la Corne de Cerf, appartient à une famille honorable nommée Martin. Comme de nombreuses familles de Tressaint celle-ci perdra vers 1742 également plusieurs enfants en très bas-âge lesquels, comme leurs parents aussi, seront tous inhumés à l'intérieur même de l'église paroissiale. Il en sera ainsi pour Joseph Martin lequel, sieur de la Noë, décédera le 20/02/1744; il sera inhumé au Pied même de l'Autel de la Vierge. Les actes étudiés des B.M.S. révèlent que l'ensemble des quelques notables habitant Tressaint étaient, pour la plus part, tous inhumés en l'église même de Tressaint et non en son cimetière), les Loges nommées hier les Longs Champs, Bel Air, les Bruyères, les Chanteries, la Butaine, le Haut de la Lance celui-ci étant aujourd'hui intégré au village de la Ville es Souèdre, la Mercerie et enfin la Ville Ameline (La métairie noble de la Ville Ameline est déjà existante en 1570 et cela au travers de Gilles Pleuvier lequel fut un grand notable de la région de Dinan. On peut suivre la généalogie de cette noble métairie pendant plus de deux siècles et cela au sein d'une seule et même lignée généalogique laquelle semble se terminer vers 1750 au travers de Jacques Lerenec, alors descendant du dit Gilles Pluvier. Certains villages ont pu aussi disparaitre et de ce fait ne plus exister aujourd'hui et cela à l'image du village de la Petite Vairie lequel aujourd'hui n'existe plus en tant que village. Certains lieux dits sont apparus aussi tout comme est apparu celui des Loges lequel fut construit sur les terres dites de Longs Champs ou celui de Bel-Air aussi situé un peu plus en amont de celui des Loges. Il en sera ainsi aussi pour la disparition du village du Petit Douët lequel est cité en la paroisse de Tressaint en 1670 lors du baptême de Marie Le Masson, fille de Jacques, les BMS de Tressaint nous apprenant que ce dernier était laboureur en ce même village lequel  sur les plans napoléoniens de 1810 n'est déjà plus représenté; il en sera de même pour le village de la Jouftays disparu lui aussi. Où était situé ce dernier ? Certaines maisons elles aussi disparaitrons purement et simplement; il en sera ainsi pour la maison nommée Le Douë du Bois laquelle en 1760 appartenait à Thomas Lorre. Le registre des B.M.S, dès 1694, nous présentent déjà presques tous ces bâtis au travers des appelations de Bourg, Villages, Métairies et Maisons. Toutefois il faudra attendre la réalisation des premiers plans napoléoniens réalisés sur cette commune, en 1810, pour avoir une image à peu près exacte de l'importance de chaqu'un de ces dits villages. La paroisse de Tressaint comprend alors un gros village principal lequel est le bourg de Saint-James, le plus important puisque celui-ci contient alors à lui seul à peu près 40 foyers ou Feux divers (Tous n'étaient peut-être pas des Foyers ou Feux mais des dépendances agricoles ou autres. Nous utiliserons cependant ce terme là et cela par rapport au mot village presque toujours utilisé dans les B.M.S. étudiés). Viennent ensuite classés en importance les villages suivants: le village de la Ville es Souedre pour 11 foyers, le village des Bruyères pour 8 foyers, le village du Bas-bourg nommé peut-être au 17ème siècle le Bas Tressaint pour 7 foyers, le village des Fosses pour 6 foyers, les villages du Puits-Harel et de la Cour ou Croix Gohel pour 6 foyers chacun aussi, la Corne de Cerf laquelle est présentée pour 3 foyers et une maison noble,  le Doué du Bois pour 2 foyers, et enfin la Ville Ameline, la Roche et la Mare étant toutes trois  des métairies. Il ne faut pas oublier aussi la métairie noble et seigneuriale de la Grand-Cour et le moulin de Pomperin lequel est cité avec cette même écriture à la fin du 17ème siècle. La paroisse de Tressaint ne cessa d'emplir son cimetière et cela dès la fin du 17ème siècle, le 18ème étant une véritable hécatombe d'enfants morts en très bas âge; il est vrai que cette paroisse contenait alors un peu plus de 80 foyers, chaque foyer contenant souvent alors en son sein plusieurs générations d'individus).                                 Elle est aujourd'hui traversée par deux axes routiers majeurs, à savoir de gauche à droite  par la nouvelle route départementale en provenance de Lanvallay et de bas en haut par l'ancienne voie gallo-romaine laquelle permet toujours aujourd'hui de se diriger vers Corseul via l'ancienne paroisse de Léhon. Ce plan que nous avons réalisé à partir des différents plans napoléoniens propres à Tressaint à la propriété de mettre en évidence tout le maillage originel des différents chemins vicinaux lesquels permettaient tous ensemble, alors que la nouvelle voix départementale le traversant de gauche à droite n'existait pas encore, de réunir l'ensemble de ces mêmes petits villages. En effet ce plan met aussi en évidence, et cela par la propriété propre à tous les plans dits parcellaires, le fait que cette même route représentée en 1844, aujourd'hui route départementale, n'a pas toujours existé. La seule voie principale laquelle desservait déjà cette paroisse au moyen-âge, et cela jusqu'à la veille de l'établissement des plans napoléoniens et en dehors de tous les chemins de travers bien sur, était cette seule et vieille voie gallo-romaine grimpant les hauteurs de la montagne surplombant l'abbaye de Lehon. Sur les plans napoléoniens de 1844 quelques parcelles de terre s'étirant en effet de part et d'autre de ce même axe routier horizontal semblent avoir gardé, dans la mémoire de leurs terres respectives, le parcellaire originel lequel semble avoir ainsi précédé à la réalisation même de cette grande voie nouvellement ouverte et tracée ici en 1844. 
     
     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La chapelle seigneuriale de Tressaint en son pignon occidental avec sa porte d'entrée principale. D'une architecture à double cintres propre au 17ème siècle la porte et son pignon durent tous deux êtres probablement réédifiés après 1698, année en laquelle fut construite la Sacristie latérale par madame la Marquise de la Hautonnière. Ce mur fut de nouveau reconstruit dans la seconde moitié du 20ème siècle, en 1969, après qu'il ai été très fortement fragilisé par une très violente tempête ayant entrainée la chute du mur à clochetons surmontant extérieurement ce même pignon.


     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     Le mur Sud de l'église et sa vieille Croix nimbée, 15-16ème siècle (Cette Croix n'est pas classée par les monuments historique, elle est seulement inventoriée. Le terme celtique donné à ces croix appelées hier Irlandaises semble apparaitre que dans la deuxième moitié de 19ème siècle par l'influence de la Renaissance de la littérature irlandaise laquelle fut un mouvement littéraire lancé vers 1896 en Irlande. Le terme celtique fut ainsi préféré aux termes Croix Nimbées ou Croix Cerclées celles-ci étant présentes et en Irlande et dans les différentes iles britaniques ainsi que dans différents lieux géographiques en lesquels certains bretons avaient tôt émigré. Si elle est presque fréquente en Normandie la Bretagne en possède seulement quelques unes, mais quelques unes seulement; Lanvallay à la chance pour son particularisme d'en possède une) ou Celtique; la colonne ou le fut est une pièce rapportée sous la croix celtique, la pierre n'étant pas la même, et seule cette dernière est du 15ème ou 16ème siècle; il est difficile ici d'être précis puisque l'on ignore tout d'elle, aussi bien sa provenance que sa présence ici même en ce lieu. En la présence des deux petites chapelles latérales, si petites soient-elles, cette église possède quand même un semblant de transept. L'absence de chapelles rayonnantes au derrière de l'Autel lesquelles, par leur seules présences, donnent habituellement une forme courbe aux extérieurs d'un même chevet a fait de ce bâti religieux une église au Chevet plat sur Plan cruciforme. L'absence de toutes chapelles rayonnantes en une église au moyen-âge est l'un des traits caractéristiques de certaines églises cisterciennes du XI siècle (le Chevet est la partie arrière du Maître Autel d'une église. Ce terme vient du mot latin capitium lequel signifie le mot Tête; il sera l'origine orthographique des mots capitulaire, cape ou chapitre par exemple. Dans l'édification d'une église cette partie de son architecture représente ou symbolise la partie haute de la Croix sur laquelle Jésus mourant avait la tête retombée). 

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Détail de la Croix nimbée de Tressaint, 15ème ou 16ème siècle; le fût différent est beaucoup plus récent et différent. Il faut noter ici que le symbolisme de cette Croix dite Nimbée fut effectivement utilisé dès le 15ème siècle en notre région de Bretagne aussi puisque la pierre tombale ou dalle funéraire de Gilles de Bretagne, frère du duc François II, peu après l'assassinat de Gilles lorsqu'elle fut réalisée en 1450 comprend dans son schiste ardoisier, et cela pour toute ornementation, qu'une immense croix nimbée dont le long pied est posé sur une base ou un socle à deux étages.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     L'église paroissiale au Sud et l'ancienne porte laquelle desservait  encore hier l'église depuis le manoir, porte aujourd'hui condamnée; à gauche de celle-ci est l'une des 2 petites chapelles latérales contenant en leurs seins deux des trois vitraux réalisés par le Maître verrier François Decorchemont. Le côté Nord en 1698, avant la réalisation de la sacristie dont la construction fut ordonnée par monsieur l'Evêque-Comte de Dol, hormi la petite porte bien sur, devait être identique à ce pignon Sud.

      

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'ancienne porte d'entrée laquelle hier permettait l'accès depuis le manoir de la Grand-Cour. Aujourd'hui cette porte est en permanence condamnée; présence d'un petit bénitier, à droite en entrant.

     

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Au nord se trouve la Sacristie à l'oculus dont la construction fut décidée en 1698 par Monsieur l'Evêque et comte de Dol. En 1698 l'édification de cette sacristie fut faite avec la réutilisation  des pierres provenant  de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle, pour ces mêmes travaux, fut entièrement démolie. L'oculus monolitique est à ce jour la plus belle pierre restant de cette ancienne chapelle; elle est peut-être même l'une des plus anciennes attachées à son histoire (nous regrettons personnellement l'absence de tout texte explicatif posé à ses côtés mettant en valeur son histoire présente et passée, mettant en lumière aussi les différentes phases de reconstruction de cette petite église. Ses murs, différents dans leur contruction respective, comme celle de la porte d'entrée par exemple laquelle, du 17ème, fut peut-être refaite dans la continuite de cette sacristie, mériteraient à eux seuls une lecture prolongée). A l'Ouest ou Occident, présent sur la toiture et prolongeant le pignon se présente le mur contenant les cloches; ce mur à cloches et son pignon du XVII furent entièrement réédifiés dans les années 1980 ce même mur à cloches s'étant partiellement écroulé suite à une très violente tempête.

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Ici le pan côté de l'église de Tressaint telle qu'elle est encore aujourd'hui, l'épaisseur des murs de 0.80 est comprise; à noter que l'intérieur des deux chapelles situées au nord et au sud sont, en leur intérieur respectif, en arc de cercle et non rectangulaires comme les chapelles le sont toutes deux en leur extérieur. La Sacristie, dessinée ici en tracé vert, fut ajoutée au 17ème siècle, en 1698. Plan JPF.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Eglise paroissiale de la Petite Abington, église ayant appartenue en 1209 à Jean et William de Lanvallei. Angleterre.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Cimetière de la Petite Abington. Croix celtique ou nimbée de Mary Jane Mortlock née en Janvier 1841 et décédée en Décembre 1898.

     

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     En couleur bleue le manoir originel, l'église et le presbytère, cela en 1844 , 1966 et 2012; en couleur rouge les agrandissements successifs apportés par le Foyer de Charité depuis 1966, année de son acquisition. Plan JPF.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    L'ancien presbytère de Tressaint, aujourd'hui maison d'habitation. Celle-ci fut construite sur les soubassements de l'ancien presbytère lequel fut ainsi refait à neuf. Remarquez la très nette reprise de maçonnerie à mi-hauteur de la Tour rectangulaire; cette reprise se voit aussi d'ailleurs sur l'extension centrale de cet ensemble.

     

     

    L'église paroissiale de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, hier église seigneuriale                    

    L’église de Tressaint, laquelle est placée sous les protections communes et de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, aujourd'hui en Lanvallay, est la plus ancienne de nos trois églises actuelles et cela depuis la démolition de l'église paroissiale originelle de Lanvallay laquelle, édifiée il y a très longtemps et autour de laquelle s'assemblera le tout premier bourg de la paroisse de Lanvallay, fut démolie peu après 1844 lorsque apparut le nouveau bourg, notre bourg actuel. La commune de Lanvallay, aujourd'hui définitivement unie, et cela depuis seulement quelques semaines, était hier encore formée de plusieurs bourgs associés nommés respectivement: Lanvallay, Saint-Piat, Saint-Solen et Tressaint (il faut toutefois noter la présence hier d'une quatrième église, celle d'une église prieurale présente au port de Dinan et cela jusqu'à la fin du 18ème siècle. Comme toute église prieurale elle relevait directement de la seigneurie religieuse de son prieuré, à savoir celle du prieuré du Pont à Dinan. Ses prêtres et recteurs toutefois officialisaient et en cette église prieurale et en l'église paroissiale de Lanvallay aussi ces deux églises ayant alors les mêmes recteurs, les mêmes subcurés et les mêmes prêtres aussi. Saisie comme bien Nationnal sous le Directoire, au lendemain de la Révolution française, elle sera entièrement déposée. Edifiée très probablement peu de temps après la fondation du prieuré du Pont à Dinan, vers 1120 peut-être, elle a été avec certitude la toute première des différentes églises présentes hier sur le sol de notre paroisse. Mais elle fera l'objet d'un chapitre à part...). Les deux premières églises, celle de Lanvallay et celle de Saint-Solen sont aujourd'hui de toutes jeunes demoiselles puisqu'elles furent édifiées pour l'une, dans la première moitié du 19ème siècle et pour l'autre, dans la seconde moitié du même 19ème siècle, remplaçant toutes deux 2 des 3 églises originelles aujourd'hui elles aussi disparues; l'église de Tressaint, la quatrième, étant la plus ancienne de nos 3 actuelles églises. Le nom de la paroisse de Tressaint apparait très tôt dans l'Histoire de notre région et cela au travers du seigneur Paien de Tresent lequel est cité avant 1184 lorsque sera confirmé par Albert Evêque de Saint-Malo et Geoffroy de Dinan fils d'Olivier les dons des manoirs d'Angleterre qu'Olivier III de Dinan offrit au prieuré de Saint-Malo de Dinan, en 1177. Evêque de Saint-Malo entre 1163 et 1184, l'existence de cet évêque assis le vivant même de Pagano de Tresent (Geoffroy de Dinan fils d'Olivier III, le dit Olivier étant celui-là même qui fera édifier le prieuré de Saint-Malo de Dinan, eut pour soeur Havoise laquelle pris pour époux Alain de Beaufort. Il exista aussi un Yvon de Tresin lequel paraitra militairement le 10/08/1378 lors de la Monstre de l'écuyer Guillaume de Carquenio). Est-ce que la petite église ou chapelle de Tressaint existait alors déjà au 12ème quand le dit Paien fut cité ? Nous ne pouvons dans l'absolu apporter une réponse affirmative à cette même question cette église ayant probablement elle aussi subit plusieurs périodes de restauration. Alain de Lanvallay dans la continuité de son retour de la croisade menée contre les Albigeois par Simon de Montfort décide, bien plus tôt, vers 1218, de l'édification du couvent des Frères Prêcheurs de Dinan; était-elle déjà aussi construite ? Quand Jean de Lanvallei son frère présumé, avant 1209, donne à l'abbaye de Vieuville sous Dol sa terre d'Harel, terre située très probablement en Tressaint, l'église était-elle déjà commencée ?                                                                                                                 Les premiers seigneurs de Lanvallay, en tant que seigneurs de Tressaint, apparaissent très peu de temps après, au tout début du 14ème siècle et cela avec la naissance de Raoul de Lanvallay, 1er seigneur de Tressaint pour le grand historien de la Duchesse Anne que fut Du Paz. Né vers 1300, seigneur et chevalier vers 1320-1330, le dit Raoul 1er de Lanvallay fut-il le véritable premier seigneur de Tressaint et concepteur aussi de notre petite église paroissiale ? (Guillaume de Lanvallay fils de Raoul 1er aura pour enfant Raoul II de Lanvallay lequel, seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine en Tréfumel, prendra pour épouse Tiphaine Raguenel, la propre nièce de Tiphaine épouse de Bertrand Du Guesclin ; Raoul II de Lanvallaye quant à lui sera le père de Robin de Lanvallay également seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine et le grand-père de Charles de Lanvallay celui-là même qui se fera inhumer en l’église de Tressaint en avril 1449. Charles héritant des mêmes seigneuries et uni à Isabeau du Parc Dame de Saint-Mirel aura en autre, pour enfants, et Raoul III de Lanvallay, seigneur de Tressaint décédé sans postérité et Gilette laquelle prendra pour époux Simon de Lorgeril ce dernier entrant ainsi en la possession de la seigneurie de Tressaint)  A ces mêmes questions nous ne pouvons non plus moralement répondre par l'affirmation. Nous pouvons cependant être sur de son existence dans la première moitié du 15ème siècle puisque Charles de Lanvallay ci-dessus, seigneur de Tressaint, déposera une autorisation afin de pouvoir se faire inhumer dans la chapelle seigneuriale relevant de ses terres, demande dûment acceptée; nous étions alors en l'année 1449. 

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Charte rédigée avant 1184 et citant le premier seigneur de Tressaint

     Ego Albertus, Dei gracia Sancti Maclovii episcopus, tam presentibus quam futuris curavi quod Gaufredus, filius Oliverii de Dinanno, Deo et ecclesie Sancti Maclovii de Dinanno coram nobis concessit elemosinam quam pater illius eidem ecclesie per se dederat monachando, et calumpniam quam exinde diutius fecerat in manu nostra deposuit; testibus B. priore Sancti Maclovii, etEudone filio Morelli, et Jos. et Johanne et Rivollono et Gaufrido et Stefano canonicis. De monachis Willelmo quoque  priore Sancti Maclovii Dinanni, Her.priore Becherel. De laicis Radulfo Orel, Gaufrido filio Willelmi, Pagano de Tresent, Gaufrido filio Roberti monachi et Petroclerico de Insula cum pluribus aliis tam clericis quam laicis. Traduction : Je Albert, par la Grace de Dieu évêque de Saint-Malo de sorte que le présent et le futur assurent que Geoffroy, fils d'Olivier de Dinan, a donné devant nous à Dieu et à l'église de Saint-Malo de Dinan les aumosnes que son père lui même avait donné et revendique ce que par la suite de notre main nous avons confirmé. Témoins B.prieur de Saint-Malo, Eudes fils de Morelle, et Joscelin et Jean et Riwallon et Geoffroy et Etienne canoniques. Et également le moine Guillaume prieur de Saint-Malo de Dinan et Her.prieur de Becherel, les laïcs Raoul Orel, Geoffroy fils de William, Payen de Tresent, Geoffroy fils de Robert moine et Pierre cler de L'Isle et aussi plusieurs autres tant clers que laïcs.   

     

    Chapelle seigneuriale de TressaintVue partielle de Tressaint en 1844. Plans Napoléoniens assemblés par Jean Pierre Fournier. La paroisse de Tressaint  a toujours relevé, et cela depuis des temps très anciens, de l'ancien évêché de Dol et, peu après la Révolution, en 1790, elle devint une commune à part entière avant d'être rattachée à celle de Léhon en 1803. Détachée très peu de temps après de cette même commune elle fut aussitôt liée à celle de Lanvallay en 1807 avant de retrouver peu de temps après, en 1828,  une nouvelle et entière indépendance. Le 20ème siècle verra une avant-dernière fois son état "civil" transformé puisqu'elle sera de nouveau rattachée à la commune de Lanvallay mais comme simple commune associée ayant alors, pour maire, un simple maire délégué. Tout dernièrement et dans les très jeunes heures du 21ème siècle, en été 2012, elle fut définitivement absorbée par une fusion en notre même commune de Lanvallay. Depuis ce jour Tressaint et devenu une entité à part entière de Lanvallay et, en tant que commune souveraine, elle a défininitivement cessé d'être. Puissions nous tous cependant lui permettre de garder toute sa personnalité et cela en respectant notamment son authenticité au travers de son propre histoire puisque son passé, seigneurial et séculaire, a très grandement participé à notre propre construction identitaire.

                                                                                                                                                                                       La chapelle ou plutôt l'église de Tressaint présente un long corps allongé, relativement étroit et ne possédant aucun transept si ce n'est la présence de deux toutes petites chapelles perçant respectivement, l'une en face de l'autre, les deux murs de la Nef. Elles ont toutes deux pour mesures, hors murs, une profondeur de 1.30m pour une largeur de 1.90m ; devant des mesures aussi petites le transept est quasi inexistant. Hormis ces deux petites chapelles il n'y a aucune autre chapelle au derrière du Chœur de l'église lequel présente un mur rectiligne et non curviligne doté d’une double baie trilobée. Sur la droite, en entrant et au delà de l'une des dites chapelles se présente la sacristie laquelle semble comportée en l'un de ses murs l'une des parties les plus anciennes de cet édifice religieux, à savoir un oculus, simple, sans fioriture architecturale lequel semble avoir perdu des ferrures en croix originellement présentes. Cet oculus est-il ici en réemploi ? Il faut noter aussi, présent dans le pignon du derrière et faisant ainsi face à la porte d’entrée, la présence de cette double baie trilobée laquelle date peut-être du 14ème ou plutôt du 15ème siècle  (le principe des fenêtres ou baies trilobées sont courantes au 15ème siècle. Aussi la période du 13ème avancée pour la datation de cette même ouverture trilobée est peut-être une erreur manifeste). Le pignon principal en lequel s'ouvre la porte d'entrée en cintre est surmontée d'un double cintre de pierre propre à l'architecture du 17ème siècle, cette église ayant été très probablement grandement modifiée en ce même siècle (la période de 1698-1712 a été avancée par certains); il fut quant à lui, à la fin du 20 ème siècle, dans les années 1970-1980, une nouvelle fois refait et entièrement remonté et maçonné à neuf ce mur s'étant partiellement abimé lors de la chute du mur à clocheton de l'église. Cette église, depuis sa reprise faite au 17ème siècle, sera elle aussi en son intérieur une nouvelle restaurée mais cela avant même la chute du dit clocheton puisque ses travaux de réhabilitation eurent lieu peu avant la Mission laquelle fut réalisée en l'année 1953; cette date impliquant donc la réalisation des travaux intérieurs vers 1950. Cette église possède en son dallage plusieurs pierres tumulaires possédant croix et crosses religieuses, une seule d'entre elles est seigneuriale et elle possède en son corps, sculptées dans sa pierre, les armoiries de la famille seigneuriale des Lanvallay lesquelles sont :  d'Azur à 7 Losanges rangés d'Argent posés en 3-3 et 1. La réfection du pignon principal dû voir lui aussi la réalisation d'un socle nouveau pour un autel fait de pierre et de marbre. Dommage cependant que pour cette même réalisation l'on ait exécuté une nouvelle estrade faite de béton pour recevoir le dit autel, et cela sans avoir eu aucune considération pour cette seule pierre tumulaire seigneuriale laquelle désormais, en ses presque deux tiers, se trouve être presque entièrement effacée par cette même estrade.  Cette église cependant possède en son corps un ensemble d'éléments lesquels sont ici uniques bien qu'ils soient relativement récents dans le temps. Quels sont ces mêmes éléments ?    

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La Croix Saint-James du bourg de Saint-James 

    Cette Croix Symbolise t'elle l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle fut entièrement démolie en 1698 pour permettre l'édification d'une Sacristie attenante à l'église paroissiale de Tressaint ? L'ancienne paroisse de Tressaint comportait hier et comporte toujours de nos jours un ensemble de petits villages lesquels ont formé jusqu'en 1790  la paroisse de Tressaint. Le bourg de Saint-James donc, le plus gros de ces différents petits villages, se trouve être positionné depuis des temps séculaires et très lointains au plus près de l'ancienne voie romaine allant de Corseul à la ville de Rennes et cette même voie ancienne toujours le traverse aujourd'hui. Quelle peut-être éventuellement l'origine du choix de l'appelation du bourg de Saint-James (James étant la forme écrite latine de Jacques)  ce bourg par sa position géographique même le positionnant en bordure de cette même voie romaine étant probablement de ce fait le village le plus ancien de Tressaint ? Les archives B.M.S les plus reculées de Tressaint, rédigées à la fin de 17ème siècle, nous présentent bel et bien ce village ou ce bourg sous la forme orthographique de Saint-James et non sous celle écrite et rapprochante de Saint-Jean ou sous celle francisée de Saint-Jacques.  

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Croix Gohel. Les Croix étaient en principe positionnées aux carrefours des chemins alors souvent vicinaux. Cette Croix asseyant l'entrée du village de Gohel reste cependant postérieure à celui-ci puisque ce dernier est cité lui dès l'année 1670 dans les B.M.S. de la paroisse de Tressaint et que cette même croix dans l'épaisseur de sa pierre contient sculptée la date de son érection : 1864

     

    La terre d'Harel

    Le seigneur de Lanvallay le plus ancien retrouvé en ces mêmes terres de Tressaint reste Jehan de Lanvallei lequel, avant 1209, offrit à l'abbaye de Vieuville sous Dol sa terre dite de Harel. Il semble cependant possible, pour certains auteurs lesquels s'appuient uniquement sur l'oeuvre de Guillotin de Corson, que cette terre, dite d'Hareliae dans la charte latine originelle, ne soit point celle du Puits Harel en notre commune de Lanvallay mais peut-être bien celle d'Hairière (terre dite aussi de la Hautière, ces deux termes récents servant tous deux à désigner cette même terre étant deux termes repris aujourd'hui par ces mêmes certains auteurs actuels) laquelle est située aujourd'hui quant à elle au plus près de la dite abbaye de Vieuville, près de Dol, terre d'Hautière dont Jean de Lanvallay disputera les revenus aux moines de la dite abbaye de Vieuville (le Pouillé de Rennes écrit par le dit Abbé Guillotin de Corson ne parle par de ce litige ayant opposé et Jean de Lanvallei et les moines de l'abbaye de Vieuville. Pourquoi ?). Nous mettons toutefois et personnellement un grand point ? devant cette deuxième possibilité sachant que Jean de Lanvallay lui même avait offert à l'abbaye de Vieuville cette même terre dite d'Hareliae. Comment ce seigneur en effet aurait-il pu disputer les revenus d'une terre qu'il tenait de son propre neveu, Hamon, avec ceux-là même à qui il offrira, peu de temps après ce désaccord, cette même dite d'Harel ? Il semble y avoir eu ici une éventuelle confusion ou contradiction  puisque le propriétaire antérieur de cette même terre n'était point l'abbaye de Vieuville par elle même mais bel et bien la famille seigneuriale de Lanvallay puisque Hamon, neveu de Jean, la tenait de son père ce dernier étant le frère ainé de Jean.                                                                                                                                                         Il semble donc possible que nous ayons ici à faire face à deux terres différentes. La première dite d'Hareliae que Jean de Lanvallay offrira aux moines de l'abbaye de Vieuville et une seconde, nommé elle aussi Hareliae puis Hairière ou Hautière cette dernière étant située géographiquement quant à elle au plus près de la dite abbaye de Vieuville, terre dont le même Jean de Lanvallay ait sensé s'être disputé les droits ou les bénéfices avec les mêmes moines de la même abbaye. Le même Pouillé de Rennes du dit Guillotin de Corson précise que Jean, vers 1209, offre sa terre dite de la Harelière à la dite abbaye de Vieuville, terre qu'il ne semble pas posséder en fond mais seulement en droit ou en impôt qu'il prélève alors sur ses différents féaux pour les mêmes actuels auteurs présentés ci-dessus. L'acte de donation de la terre d'Hareliae par lui même est cependant très explicite Jean d'après cette charte étant en effet possesseur à part entière de cette même terre et cela par la seule volonté de son neveu Hamon (l'acte originel de la donation de la terre d'Hareliae faite par Jean de Lanvallay ne précise cependant jamais le nom de la paroisse en laquelle était assise la dite terre Hareliae. Seul le don en son contenu est décrit). Il ne faut pas oublier ici non plus le fait qu'en 1223 l'abbé de l'abbaye de la Vieuville sous Dol sera présent quelques fois aussi en la paroisse de Lanvallay; donc présent en notre commune, en 1223, Guillaume de Coaëtquen fera appel à sa fonction religieuse afin de pouvoir donner à son père Guillaume le pardon Divin celui-ci ayant trouvé proche du prieuré du pont à Dinan la mort par la maladie. Devant ces dernières informations alors quant est-il exactement ? Peut-il y avoir eu confusion entre la terre d' Hareliae ou d'Harel,  laquelle est citée dans cet acte de Donation fait par Jean de Lanvallay, et celle dite aussi Hautière ou Hairière laquelle est toujours présente de nos jours au près de la dite abbaye de Vieuville ? Peut-il y avoir eu une erreur d'établie allant dans ce sens lors de la réalisation du Pouillé de Rennes par l'abbé Guillotin de Corson lorsque ce dernier, écrivant en 1883, situe cette terre tenue par Jean qu'il nomme d'Harelière en la paroisse de Baguer-Pican ?  Nous le pensons très sincèrement  surtout après avoir reconsulté l'un des livres faisant lui aussi référence pour qui étudie l'Histoire de la Bretagne. Il s'agit du livre de l'Historien Du Paz que nous avons ici même rencontré déjà plusieurs fois. Ecrivant en 1619 Auguste Du Paz, lequel fut mandaté par la Duchesse Anne de Bretagne pour l'écriture d'une Histoire de son duché de Bretagne, mentionne avant tout le monde peut-être l'histoire de la fondation de l'abbaye de Vieuville et cela au travers de la généalogie de la famille seigneuriale de Montsorel laquelle fut à l'origine même de l'édification de ce même monastère, cela en 1137.                                                                                                Dans ce texte la donation de la terre d'Hareliae à l'abbaye de Vieuville est citée par du Paz, à la même époque bien sur, mais avec un tout autre bienfaiteur ce propos allant à l'inverse de celui tenu par Augustin de Corson lequel écrivit beaucoup plus tard son propre propos quant à lui, en 1883, presque trois siècle après Auguste du Paz. Voici l'écrit tenu par cet historien choisi par la duchesse Anne : du vivant de Guillaume de Montsorel Yvon de la Jaille, seigneur de la Jaille, chevalier, donne à l'abbaye de Vieuville les dîmes qui lui appartiennent sur et en la terre  de la Harelière. Il fit cela avec les consentements de ses frères Pierre de Monasteriis (ou de Moustier pour G.de Corson), Geffroy, Thehel et Guerrif. Cette donation fut scellée du sceau de Geoffroy duc de Bretagne par sa femme Constance...                                                                                              Guillaume de Montsorel (La maison seigneuriale de Montsorel, terre située en Avranchin, doit être généalogiquement rapprochée de la noble famille de Soligné ou Subligny déjà étudiée en ce travail, et cela en tant que branche cadette; il faut noter d'ailleurs que Guillaume de Subligny sera l'un des bienfaiteurs de l'abbaye de Montsorel laquelle sera édifiée par Guillaume de Montsorel ci-dessous le dit Guillaume, dit fils de Hamon, ayant pour père présumé Hamon frère de Raoul de Subligny. Reprendre pour cela le chapitre nommé: les premières heures de Lanvallay; reprendre aussi son arbre de généalogie consacré aux liens unissant les maisons seigneuriales de Dol, Subligny, Avranches et Lanvallei) cité ci-dessus nait vers 1160; dans différentes chartes de donation il est présenté comme étant seigneur de Landal et de la Ville Allent la seigneurie de Landal étant un fief situé en la paroisse de la Boussac, près de Dol, possédant un droit de Haute Justice ainsi que  de Quintaine en la Boussac, paroisse en laquelle Guillaume avait donc son château (Château de Landal : Aujourd'hui situé en Broualan lequel Broualan est né suite à un démembrement de la dite paroisse de la Boussac, près d'Epiniac, ce démembrement ayant eu lieu en 1853. Aujourd'hui cette terre faisant partie du canton de Pleine-Fougères relève, administrativement, de l'Arrondissement de Saint-Malo située qu'elle est à seulement quelques kilomètres de Dol de Bretagne. Il faut aussi noter ici qu'en 1468  Raoul de Lanvallay, seigneur de Tressaint, sera nommé capitaine de ce même château de Landal ayant à ses côtés et sous ses ordres, pour l'épauler militairement, 50 cavaliers). Si la famille de Montsorel sera à l'origine  de la fondation de l'abbaye de la Vieuville, ils seront aussi probablement les auteurs d'autres centres religieux. Guillaume fils de Jean réalisera ainsi une chapellenie en le château de Landal laquelle sera desservie par une chapelain régulier et ce dernier se verra doté par le dit Guillaume de tous les éléments nécessaires à sa charge pro salute animae meae et parentum meorum constitui quandam Capellaniam in Landal, chapellenie offerte  en aumônes perpétuelles à l'abbaye de St-Pierre de Fougères.  Ce chamoine recevra ainsi et en autre environ 80% des dîmes des différents moulins assis en la paroisse de Labochac (ou aujourd'hui la Boussac), moulins relevant de la seigneurie de Guillaume de Montsorel, les autres pourcents étant déjà en la possession des moines du Bregam; d'autres dîmes relevant d'autres terres lui seront aussi attribuées comme le furent les dîmes de la lande nommée de Griaer. Si pour la fondation de cette chapellenie seront cités présents les seigneurs de Fougères, et cela au travers des personnes de Raoul et de Guillaume, il nous faut citer également, avec la présence des seigneurs de Mayennes et de Laval, la propre personne de l'abbé de l'abbaye de Vieuville nommé Maurice: Mauricius Abbas Veteris-Villae.                                                                                         Yvon de la Jaille aussi ci-dessus fut l'un des premiers membres de l'un des plus illustres familles seigneuriales d'Anjou, famille propriétaire de la Jaille, fief seigneurial situé sur la rive droite de la rivière de la Mayenne et situé à 2 ou 3 lieux seulement de Château-Gontier. Chevalier, Yvon de la Jaille sera cité plusieurs fois en des chartes rédigées en notre région et notamment une qui fut faite en faveur de l'abbaye de Léhon par Alain de Dinan-Vitré. Ego Alanus de Dynam pro salute anime mee, etc. di Monachis in Lehonensi coenobio commorantibus...ut singulis diebus in bosco meo quod Ahia de Dynam dicitur, habeant unam summam lignorum, scilicet quantum unus equus super dorsum suum in stratura sua femel portare poterit , etc. Sub his testibus Roberto fratre meo; Ivone de la Jala Milite; Goffredo filio Haimon; Gauffredo de Bosseria; Radulfo de Albiniaco.  Moi Alain de Dinan pour le salut de mon Âme etc. Donne aux moines habitant le monastère de Lehon pour chaque jour mon bois de la Haye de Dinan, à savoir une charge de bois pour le chauffage, à savoir la charge que le dos de la femelle d'un cheval peut porter etc. Furent témoins Robert mon frère; Ivon de la Jaille chevalier; Geoffroy fils de Haimon; Geoffroy des Brosse; Raoul d'Alban. Ivon de la Jaille en autre sera cité en 1185 à Rennes lorsque le duc Conan IV, celui-ci étant alors le père de la future duchesse Constance laquelle épousera Geoffrey fils d'Henry II roi d'Angleterre, confirmera les différents accords accordés à l'abbaye de Savigny ainsi que les autres accords tous relatifs aux granges de Champs-Fleury, de Vaux, de Fayel et de Louvigné. Ayant donc fait la donation des dîmes relevant de sa terre d'Hareliae en faveur de l'église de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de l'abbaye de Vieuville, il sera aussi l'un des quelques témoins de la duchesse Constante quant celle-ci autorisera, en 1192, la tenue régulière d'un marché en la ville de Saint-Malo. Il sera également témoin de la même duchesse, en 1189, lorsque celle-ci fera une donation à l'hôpital d'Anger; ses enfants seront Foulques et Nicolas de la Jaille lequel épousera Marguerite de Châteaubriant tous deux ayant pour enfant Yvon II. Yvon II prendra quant à lui pour épouse Isabeau de Coesme, mère d'Yvon III de la Jaille. Yvon IV l'un des membres de cette illustre famille d'Anjou sera quant à lui tué en 1347 lors du siège de la Roche-Derrien ayant pris le parti de Charles de Blois. Il faut noter aussi ici qu'en 1199 Yvon 1er du nom prendra le chemin de Constantinople afin de prendre part à la 4ème croisade. Personnellement nous ne savons toujours pas comment le dit Yvon 1er de la Jaille entra en la possession de la dite terre d'Hareliae située en Baguer-Pican.  Voici maintenant l'acte de donation que fit  Yvon de la Jaille lorsqu'il offrit les dîmes de sa terre de Hareliae à l'abbaye de Vieuville, terre dont étaient alors probablement tenant et Geoffroy et Main le Harel tous deux peut-être parents l'un de l'autre : Praesentibus et futuris notum facimus quod Ivo de Jailla dedit Ecclesiae Sancti-Salvatoris et Sanctae Mariae de Veteri villa totum dominium suum quod habebat in decima Hareliae concedentibus fratribus suis Petro de Monasteriis, Gaufrido Tehel, Guerrif, sub testibus his. Willelmo de Montsorel, Thomas de Thaam, Guidone fratre ejus, Evano filio Solice, Gaufrido le Harel, Maino le Harel, et multis aliis. Et ut hoc donum ratum et firmum habeatur in posterum, ego Gaufridus filius Regis  Angliae Duc Britaniae et Comes Richemondiae sigilli mei auctoritate confirmo.  Nous faisons connaittre, pour le présent et le futur que Yvon de la Jaille a donné à l'église de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de Vieuville toute les dîmes d'Harel en sa possession avec le concentement de ses frères Pierre de Monasterii, Geoffroy Tehel, Gueriff. Sont témoins Guillaume de Montsorel, Thomas de Thaam, Guy frère du même, Even fils de Solice, Geoffroy Harel, Main le Harel et plusieurs autres. Et afin que ce don puisse être à l'avenir ratifié, Geoffroy duc de Bretagne fils du roi d'Angleterre et comte de Richemond par l'autorité de son sceau a confirmé. Notes : Hareliae est la terres de la Hairière près de la Vieuville en Ille et Vilaine pour A.Dufief lequel écrivit un livre dédié aux établissements des Cisterciens présents en Bretagne; pages 107 et 130. Thomas de Thaam est probablement relié généalogiquement à la famille seigneuriale de Taon dont l'un des tenants fut peut-être William de Montsorel lui-même. On entrevoit presque ici, autour de cette même donation et de son abbaye, dite de Vieuville, les différents liens géographiques ayant pu unir les maisons de la Jaille, de Tham ou Taon, de Montsorel, de Subligny et de Lanvallay.

      Vers 1200 Jehan de Lanvallay étant aussi présent en Angleterre le don de cette terre, cette dernière étant située en le comté de Bretagne, sera elle aussi citée lors du déroulement d'un procès judiciaire lequel opposera le dit Jehan de Lanvallay à un dénommé Simon le Bret ce dernier ayant notamment spolié Jehan de certaines de ses terres situées pour certaines d'entre elles et en Angleterre et pour d'autre en le comté de Bretagne. Il est troublant de savoir que la terre dite de Puits-Harel, aujourd'hui encore, parvient toujours au plus près du village dit de Saint-James. Peut-on donc ici même faire un 1er rapprochement orthographique entre l'appelation de l'actuel Puits Harel et la terre dite d'Harel  laquelle est citée en 1209 lors de ce même procès ? Peut-on également faire ici aussi un 2ème rapprochement entre le nom qui fut donné au bourg de Saint-James et le nom qui fut porté par Jehan de Lanvallei, seigneur breton certe mais qui fut également propriétaire de terres assises en Angleterre ?  (Il semble que la réponse soit Non puisque James est la signification du prénom Jacques en langue latine. Jean de Lanvallei toutefois s'écrivait en latin, et cela au tout début du13ème siècle, soit Johannes de Lannalei ou soit Johem de Lannalei; peut-il aussi y avoir eu modification  ou transformation orthographique tardive de Johem en James suite à une erreur d'écriture ? En tout cas nous pouvons très certainement faire un rapprochement orthographique certain entre le nom qui fut choisi pour le bourg de Saint-James et le nom de Saint-Jacques celui-ci étant l'un des deux noms qui furent retenus pour choisir les Saints-Patrons protecteurs de l'église paroisse de Tressaint, à savoir Saint-Jacques et Saint-Philippe).  Certains derniers travaux de généalogie en cours laissent entrevoir la possibilité qu'Alain de Lanvallay, celui-là même qui fera ériger le couvent des Frères Prêcheurs de Dinan (ou les Jacobins)  vers 1218, celui-là même qui se fera moine et mourra à Orléans entre les murs même d'un couvent relevant de l'Ordre religieux des Jacobins, celui-là même qui passera pour un Saint puisque après son décès sa bouche restera blanche et immaculée dans la mort pour avoir dans tout le Royaume tant prêcher la bonne Parole, et bien ces mêmes travaux et cela au travers de ces mêmes pièces religieuse et judiciaire présenteraient Alain de Lanvallay et Jehan de Lanvallei comme étant des parents très proches à défaut d'être mutuellement frère l'un de l'autre ; Alain de Lanvallay ci-dessus, pour les historiens anciens tels que Le Baud ou du Paz, passe pour avoir été lui aussi possesseur de terres seigneuriales situées en Tressaint.

    Hier église, cette chapelle depuis la présence des premiers seigneurs de Lanvallay-Tressaint a toujours été rattachée à leur manoir, dit aujourd'hui Manoir de La Grand Cour, demeure séculaire de ces mêmes seigneurs à ce jour tous disparus. Elle était donc probablement, et cela depuis son origine, la chapelle seigneuriale liée à ce même domaine, bien propre possédé par ses mêmes seigneurs et géographiquement assis en leurs terres. Ce manoir existant toujours de nos jours, cette chapelle aujourd'hui reste encore presque accolée à ce noble logis et retirée aussi de la plus part des villages lesquels forment depuis plusieurs siècles le bourg de Tressaint. L'importance de cet édifice religieux, si relative soit-elle, possède presque les mêmes dimensions que l'ancienne église prieurale hier encore présente au port de Dinan et cela malgré le fait que cette dernière possédait un ensemble de plusieurs piliers intérieurs, piliers que notre petite église de Tressaint n’a jamais aucunement contenu. Cette similitude, au niveau de ses différentes dimensions, nous laisse à penser qu'elle occupait très probablement les rangs et de chapelle seigneuriale et d'église ‘paroissiale’ pour l'ensemble des différents villages formants encore aujourd'hui le bourg de Tressaint. Les derniers seigneurs de Lanvallay disparus, les derniers cités étant et Jean de Lorgeril et Jean de Rohan tous deux reconnus seigneurs lors de la Réformation de l'Evêché de Dol de 1513 (Haut et puissant seigneur Jean de Rohan, seigneur de Landal, possède le manoir de Tressaint qui fut à Jean de Lorgeril. 1513), cette petite église se retrouva principalement église paroissiale possédant elle aussi son propre recteur. Toutefois, alors que le registre des baptêmes du prieuré du Pont à Dinan commença à être tenu en l’année 1599, il faudra attendre l’année 1663 pour que soit rédigé  l’enregistrement du premier baptême fait en l’église de Tressaint. Pourquoi cette heure si tardive alors que l’édit de Villers-Cotterêts daté de 1539 rendait les enregistrements des baptêmes et des décès obligatoires dès cette même année ? Ainsi sera cité en 1663 Messire Hamon Ouysse, subcuré de l’église de la paroisse de Tressaint soubsigné… 
     
    Chapelle seigneuriale de Tressaint
         Grossissement du manoir de la Grand Cour en 1844. Plan Napoléonien Jean-Pierre Fournier
     
     
                                    Le manoir de la Grand-Cour et Robert Zunz  
     
     
    Ce même manoir fut, en l'année 1966, racheté par l'Ordre Religieux des Foyers de la Charité lequel en a fait depuis l’un de ses Foyers ce dernier étirant à l'extérieur même de l'Europe sa présence spirituelle. Le manoir en 1939 était la propriété de Robert Zunz né en 1880 lequel, riche banquier, était passionné par les Arts et cela peut-être même avant toutes choses puisqu’il fut un grand mécène aidant ainsi financièrement plusieurs artistes aujourd’hui universellement reconnus pour certains. Ainsi, aimant aussi bien la Peinture que les Poésie, il passera commande au peintre français Max Jacob de plusieurs Gouaches. Celui-ci, peintre Juif-français, se convertira au catholicisme âgé de 40 ans, en 1915. Arrêté pendant la seconde guerre mondiale à Orléans, en février 1944, il sera interné au camp de Drancy camp en lequel il mourra 2 semaines après son internement. Il en sera de même pour Robert Zunz son ami artiste, juif français lui aussi lequel s’était également converti au Catholicisme. Robert sera quant à lui arrêté un peu plus tôt, le 12/12/1941 pour être emprisonné au camp de Compiègne. Libéré en 1944, il meurt peu de temps après, miné et très malade à cause de ce même internement. Aimant donc l’ensemble des arts, quels qu’ils soient, Robert Zunz, alors propriétaire du manoir de la Grand Cour en Tressain, rencontre peu avant 1933 un artiste verrier lequel est en train de révolutionner son art en créant une nouvelle façon de travailler le verre dans l’Art des Vitraux religieux ; cet artiste sera François Decorchemont, aujourd’hui universellement reconnu en son travail, et il demandera au banquier mécène une aide financière de 25.000 francs. François nait à Conches en Ouche le 26/05/1880 et il poussera entouré d’une famille artistique professant notamment la sculpture sur bois sa mère ayant vue le jour elle aussi à Conches, célèbre ville pour ses vitraux présents en l’église de Sainte-Foy. François sera-t-il influencé par la ville natale de sa mère ? Au tout début du 20ème siècle, en 1903, âgé d’à peine 23 ans, il découvre la Pate de Verre avec laquelle il va bientôt révolutionner l’art des vitraux en travaillant une pâte de cristal qu’il fera fondre dans un moule de cire perdue enrichie d’oxyde métallique un par couleur souhaitée. Cette pâte de verre ou de cristal, une fois cuite, François la casse en l’émiettant finement avant de la recuire à nouveau dans des moules en terre cette fois appropriés à la forme voulue. Les éléments de pâte de verre, cuits et retirés des différents moules, étaient alors assemblés les uns aux autres par des cordons de ciment réalisés. Vers 1929, âgé d’environ 50 années, il va lui aussi se diriger vers une vie pleinement chrétienne et résider en la ville natale même de sa mère : Conches. (François Decorchemont semble avoir ainsi réalisé plusieurs vitraux portant sur le même thème ou sujet. Ainsi il fera aussi en l’église de Tressaint un vitrail portant sur le thème de Jésus le Bon Pasteur lequel vitrail est presque un copie-coller d’un autre vitrail réalisé pour une autre église. La spécificité de l’œuvre de François Decorchement réside et dans la pâte de verre mais aussi dans l’utilisation du béton qu’il travaillait pour la réalisation des ossatures de certains de ses vitraux. Technique fragile, certains vitraux sont ainsi aujourd’hui la proie du temps par le vieillissement de cette même ossature laquelle fatigue et ploie parfois et sous le poids de la pate de verre et sous le poids inexorable des ans qui eux passent sans fin.                                                                                                                                          L'église de Saint-Ouen de Gaillon située dans l'Eure, en Normandie, comporte elle aussi un travail de François Decorchemont lequel, malheureusement, est en grande partie abimé et dont l'état mérite les soins les plus urgents. Pour ce faire  le club philatélique de la Région Gaillonnaise, et cela par l'intermédiaire de son président, monsieur Jean-Pierre Edet, a relancé une souscription afin de pouvoir recevoir suffisament assez d'argent pour lancer une restauration rendue nécessaire par la puissance des ans. Ayant édité une carte de cette même église laquelle, support de cette souscription et tirée à 600 exemplaires comporte un timbre représentant le dit vitrail, Jésus en Croix, ce cercle a organisé tout dernièrement une exposition en l'église de Notre Dame à Champ Dolent, département de l'Eure,  afin de montrer visuellement aux habitants de cette région une très grande partie de l'oeuvre de François Decorchemont. Pour les besoins de cette même exposition nous avons été personnellement contacté par monsieur Jean-Pierre Edet afin de pouvoir lui transmettre les photographies de nos propres vitraux, ceux de notre église de Tressaint. Si vous voulez participer vous aussi à cette réfection du vitrail de l'église de Saint-Ouen en Gaillon sachez que vous pouvez contacter le Cercle de Philatélique de la Région Gaillonnaise par l'intermédiaire de Jean-Pierre Edet).
     
    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir
         
                                                   La Crucifixtion de François Decorchemont
     
     
    En 1939 François Decorchemont, en remerciement de l’aide financière que lui avait apporté un peu plus tôt Robert Zunz, procédera en notre petite église de Tressaint à la réalisation de trois vitraux en pâte de verre, 1 vitrail par petite chapelle et un grand vitrail au derrière du Chœur dans la double baie trilobé. La chapelle, située au Nord, comprend elle un vitrail dédié au Christ Pasteur celui-ci étant entouré par l’ensemble de ses brebis dont l’une est portée par ses propres épaules ; ce vitrail daté porte en contrebas le remerciement personnel alors exprimé de François envers Robert. La chapelle positionnée au Sud comprend elle un vitrail beaucoup plus beau puisque plus personnel et empli de tout un symbolisme aussi. En effet il s’agit du baptême de Jésus dans le Jourdain, Jésus étant baptisé par Jean dit le Baptiste. Cependant le vitrail réalisé, si nous l’étudions de plus près, représente une autre scène. En effet le manoir de la Grand-Cour de Tressaint est représenté et très reconnaissable par la présence même de sa grande tour et l’église de Tressaint est également représentée et reconnaissable quant à elle par sa tour contenant les deux clochetons ; François Decorchemont n’aurait-il pas voulu représenter ici même le baptême de Robert de Zunz lorsque celui-ci décida de se convertir au Catholicisme tout comme le fit hier son ami Max Jacob ? Les eaux bleues du vitrail en ce cas là ne seraient alors plus celles du Jourdain mais celle de la rivière de Rance laquelle passe et baigne en contrebas les terres mêmes de la Grand-Cour… Le vitrail de la double baie trilobée comporte quant à lui une Pomme de pin et une grappe de grains de Raisin chacun élément inondé de sa propre auréole immaculée laquelle semble vouloir représenter, de part et d’autre de pin et du Raisin, le profil d’une tête contenant toutes les différentes parties composant un même visage en lequel se reconnaît notamment un regard tourné droit devant ; le tout se trouve être entouré d’une auréole bleue claire beaucoup plus vaste rappelant étrangement l’Aura d’un corps humain l’ensemble de tout cela plongé en une nuit symbolisée par un sombre bleu foncé. François Decorchemont, céramiste et Maître verrier, rendra le dernier souffle à Conches en Ouches en 1971, en la ville qui l'a vu naitre et qui lui donna probablement, par ses propres vitraux, la passion pour son futur métier; il sera le grand-père des artistes verriers Etienne et Antoine Leperlier.                                                                                        Il faut noter ici que la nef de l’église comprend aussi 4 autres vitraux répartis dans la Nef lesquels furent réalisés en 1989 par un autre maître verrier ; il s’agit de Serge Nourilhart. Travaillant à l’Abbaye Blanche, à Mortain, en Normandie, il réalisera ainsi pour notre église ces 4 vitraux après avoir réalisé en 1986 les différents vitraux de la chapelle du Manoir de la Grand-Cour de Tressaint. Homme de talent lui aussi,né à Rennes, Serge Nourilhart réalise aujourd’hui des vitraux mondialement reconnu puisqu’il réalisa en 2008 deux très belles verrières pour l’église de Sibérie et qu’en 2011 il fit un ensemble de peinture pour une chapelle située à Callao, près de Lima au Pérou.                                                                                                                                                                                                        L'Eglise de Tressaint comprend donc, autres les œuvres de Serge Nourilhart, trois œuvres majeurs, celle du maître verrier François Decorchemont aujourd’hui artiste universellement reconnu. Cela est exceptionnel et ce fait méritait à lui seul d’être su par tous. 
    Je remercie ici très sincèrement monsieur Jean Pierre Edet habitant Gaillon dans l'Eure, en Normandie, sans lequel je n'aurai pas eu réellement connaissance de l'importance des vitraux réalisés par François Decorchemont en notre église de Tressaint.

     Je tiens aussi très sincèrement à remercier les Soeurs du Foyer de Charité lesquelles m'ont reçu avec une extrème gentillesse et beaucoup de confiance aussi. Prochainement nous devrons pouvoir étudier ensemble les archives récentes du château en leur possession et cela sur leur proposition. Encore mille mercis pour Elles.
     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La double baie Trilobée. 15ème siècle ? Vitraux à la Grappe de Raisin et à la Pomme de Pin de François Decorchemont. 1939

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le Christ Pasteur. Vitrail en Pâte de verre de François Decorchemont. 1939

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Baptême. Vitrail en Pâte de verre de François Decorchemont. 1939


    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Chapelle au Midi avec le détail des ossatures ciments du baptême de Jésus. Vitrail de François Decorchemont; au dessus des armoiries lesquelles furent martelées à la Révolution.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Fenêtre en plein cintre en pierre monolithique;  Vitrail de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Très beau bénitier. 15ème siècle ?

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le très beau Oculus monolithique de la Sacristie. 13-14-15ème siècle ?. Cette très belle pierre provient de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle fut entièrement démolie en 1698 pour permettre l'édification de l'actuelle sacristie. Elle est très probablement avec la baie trilobée l'une des pierres les plus anciennes de cette église.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Vitrail de Serge Nourilhart.1986

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Création d'Adam et d'Eve. Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Baptême de Jésus par Jean; de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Descente du Saint-Esprit;  de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Crucifixion de Serge Nourilhart

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le manoir de la Grand-Cour. Ce dernier ressemble par plusieurs points au manoir dit Du Bois-Julienne en Tramain, canton de Jugon les Lacs, ce noble logis ayant appartenue, à la fin du 15ème siècle, à la famille Houguenan (ce manoir comprend lui aussi plusieurs périodes de reconstruction ou de modification; à savoir notemment sa porte cintrée sous 2 cintres de pierre.)

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le manoir du Bois-Julienne. 16-17ème siècle (la tour  contenant aussi un escalier à vis semble être antérieure au 17ème siècle)

     

    Description et images du manoir de la Grand-Cour                                                                               Ci-dessus coté cour la façade principal du manoir et métairie de la Grand Cour en Tressaint (nommé déjà ainsi en 1742); ancienne demeure de Charles de Lanvallay lequel fut inhumé en sa chapelle seigneuriale en avril de l'année 1449. Cette noble demeure, 15-17ème siècle, présente de grandes modifications en certaines de ses différentes ouvertures, que ces dernières soient hautes ou basses. Aujourd'hui la partie la plus ancienne comportant une seule fenêtre à meneaux est la partie basse à droite de la tour d'escalier, la partie haute ayant des fenêtres beaucoup plus tardives, faites au 17ème peut-être. Furent-elles de nouvelles fenêtres réalisées ou simplement des fenêtres originelles  modifiées ? La partie gauche de l'escalier aussi est ancienne et dans sa porte donnant sur l'ancienne salle à manger et en sa fenêtre haute centrale; cet ensemble fut probablement réalisé en même temps que le précédent même si certaines des ouvertures, côté cour, ont été soient modifiées soit rajoutées à des périodes différentes et indéterminées. La cheminée du 1er étage de cette partie gauche du château, laquelle est noyée dans la maçonnerie haute de la tour de l'escalier, aurait-tendance à pouvoir confirmer le fait que les deux corps de logis, situés tous deux de part et d'autre de la dite cage d'escalier, soient tous deux de la même époque.  Le derrière de ce logis situé à gauche de l'escalier reste cependant une extension confirmée du 17ème siècle. Ayant subit de moultes modifications, ce manoir dans sa globalité reste difficile à positionner dans l'échelle du temps. Sachez que la tour cependant referme un magnifique escalier en pierre et à vis. La partie originelle de ce manoir, celle du devant et donnant sur la cour était très probablement existante sous Charles de Lanvallay. Avant de devenir en 1966 le bien du Foyer de la Charité et avant même d'être le bien personnel de Bernard Zunz en 1933 le manoir de la Grand-Cour, en 1870, sera occupé par le lieutenant-colonel Henry Horacio Kitchener lequel fut le père de notre lord Kitchener dont l'une des rues de Dinan porte fièrement le nom. Son père William, aieul de lord de Kitchener, marchand de laine et de thé à Londres, semble avoir été le fondateur de l'opulence financière de cette famille anglaise. Remarié en seconde noce à France-Marie Chevallier, fille du révérend Jean Chevallier et d'Elisabeth Cole, Henry Horatio demeura en le manoir de la Grand Cour pendant seulement 3 ans et cela probablement en tant que simple locataire puisqu'il partira de ce noble logis le 18/10/1873 ayant acheté à Dinan, au 7 de la rue Saint-Charles, l'ancien presbytère de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Henry Horatio rentrera en Angleterre àprès avoir eu de sa seconde femme une fille née à Dinan. Mort le 14/08/1894 à Bossington, en le comté de Leicester, son épouse restera à Dinan ville en laquelle elle mourra le 11/01/1918; elle était née le 25/01/1837.                                                                                                                                             De mémoire d'un ancien petit garçon, aujourd'hui agriculteur et fermier à la retraite, monsieur Zunz ne fut plus jamais aperçu en son château au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Seule madame Zunz viendra régulièrement en son domaine et cela simplement en la période des beaux jours d'été. La manoir, tout au long de l'année, sous le vivant de madame Zunz, était simplement occupé par un couple faisant office de "gardiens, couple dont le mari était donc à l'année rémunéré par madame Zunz elle même. Ce même monsieur, hier donc petit garçon, garde ainsi au plus profond de sa mémoire le souvenir des très grandes réceptions d'été que madame Zunz organisait alors en son manoir, réceptions lesquelles parfois comprenaient plus de 40 ou 50 convives la femme du gardien ayant quant à elle, pour seule ou principale occupation, de pourvoir au bon déroulement de tout ce petit monde. Le corps de Marc Coudray fils Guillaume metayer au château de Tressaint  agé d'environ 26 ans décédé dans la dite métayrie de la Grand Cour muny de tous les sacréments par moy sousigné prieur de Tressaint inhumé dans le bas de l'église en présence de Bernarbé Leforgeoux, de Jan du Verger, Julien et Endré Josselin qui ne signent et autres le 15 juin 1742. Pinot prieur de Tressaint.    

    Les BMS et la chapelle Saint-James                                                                                            (B.M.S. Registre contenant les déclarations civiles des Baptêmes, Mariages et Sépultures que possèdent toutes les communes, enregistrements civiles rendus obligatoires par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts lequel fut émis par le roi de France François 1er en 1539. Cette Ordonnance réforma la juridiction ecclésiastique en limitant aussi certaines des prérogatives détenues alors par les villes. Rendant obligatoire la tenue des registres des baptêmes en autre, elle imposa à l'administration royale et religieuse l'utilisation de la langue française dans la rédaction de tous les documents civils quels qu'ils soient, cette langue remplaçant alors, et cela d'une façon définitive, dans ces mêmes actes à venir l'utilisation, alors combien de fois centenaire, du Latin. Cependant cette mise en place des déclarations des actes civiles, qu'ils soient de baptême, de mariage ou de décès ne fut pas mise en place en même temps et partout d'une façon uniforme. La tenue des B.M.S de Dinan commencèrent ainsi en 1539 quand ceux de Lanvallay commencèrent en 1597; ceux de Tressaint le furent en 1642. Bien souvent la date de 1539 est la date limite pour toute recherche de généalogie ascendante. Certains B.M.S. outre ces déclarations peuvent contenir parfois certaines annotations civiles riches de renseignements) Le manoir de la Grand Cour semble appartenir, en 1743, à Josselin Durand lequel, certifié noble homme, est alors propriétaire de la terre et métairie de la Mare, terre et métairie situées au plus près du manoir. En effet Josselin Durand, sieur de la Marre, décédera le 14/01/1743 en la Maison seigneuriale de Tressaint et il sera inhumé dans l'intérieur même de l'église par le prieur du moment, messire Pinot. Josselin Durant acheta t-il  en ce cas ce manoir à Charles-Thomas Miniac de la Moinerie ? Messire Pinot, prénommé Guillaume, prêtre et chanoine régulier, était titulaire du prieuré de Saint-Martin de Rennes et à ce titre relevait de son église cathédrale de Rennes et officiat aussi en l'église paroissiale de Tressaint. Il décédera le 24/05/1763 en sa maison prieurale de Tressaint et sera inhumé le 26 du même mois dans la chapelle de la Vierge en la dite église de Tressaint. En 1642, plus d'1 siècle auparavant, les BMS de Tressaint nous informe que la dite terre et métairie de la Mare était en la possession d'un couple de bourgeois de Dinan, Raoul Legault noble homme et Françoise Cohue sa femme laquelle, au demeurant, décèdera en Tressaint. Trésorier de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan Raoul sera inhumé en l'église même de cette paroisse de Dinan, loin de sa métairie et terres de Tressaint, après 1663 puisque cette même année il est témoin de la naissance de Raoulette Lorre, la fille d'Alain Lorre et de Perrine Charpentier son couple de métayers en sa métairie de la Mare. Il est fort possible, au regard de l'existence de Josselin Durand ci-dessus que Raoul Legault fut aussi l'un des possesseurs du manoir de la Grand-Cour. Raoul Legault semble ainsi avoir occupé une place importante, et cela en tant que propriétaire terrien, en notre paroisse de Tressaint puisqu'un autre acte de baptême de 1670, celui de Jacquemine Labbé, fille de Jean, nous apprend que le dit sieur Legault de la Mare était aussi possesseur de la métairie de la Roche située un peu plus au bas du manoir de la Grand-Cour. Nous voyons ici aussi l'importance que peuvent avoir le dépouillement des BMS d'une ancienne paroisse pour qui veut étudier ou mieux comprendre le tissus social et ses rangs lesquels composent une même paroisse à un moment précis d'une même époque; les BMS nous apprendrons ainsi l'existence du moulin de Pomperin en 1675 lequel était alors le bien des meuniers Pierre Soucy et Jeanne Rucay son épouse (Plusieurs décès par noyade seront déclarés au bord de ce même moulin au 18ème siècle; ce registre nous apprendra aussi l'existence d'une ancienne chapelle en le village de Saint-James laquelle chapelle sera entièrement démolie pour la réalisation de l'actuelle sacristie de l'église paroissiale de Tressaint. Nous étions alors en 1698; l'évêque et comte de Dol était alors Mathieu de Thoreau et le prieur de Tressaint était Julien Fauchet. Lire l'acte de fondation ci-dessous) .  Il existe malheureusement un trou immense dans les BMS de cette paroisse puisque de 3 ou 4 actes de baptêmes enregistrés en 1642 un saut vraiment trop important nous emmène directement en l'année 1669. Déjà prieur et recteur de Tressaint en 1642, messire Thomas Bonnest le sera encore en 1669 ayant alors à ses côtés, comme subcuré de la paroisse et cela probablement pour l'aider dans sa tache religieuse Hamon Ouysse lequel signera aussi de son nom. Décédé le 29/07/1682, messire Thomas Bonnest sera inhumé en l'église paroissiale de Tressaint en la chapelle de la Vierge et aussitôt remplacé dans sa tache par Louis Dagorne, le nouvel prêtre désigné de la paroisse. En 1698, lorsque fut réalisée la sacristie de l'église paroissiale, le prieur-recteur de la paroisse était Jan Fauchet. Ce vénérable et discret messire reposera définitivement auprès de ses pères le 10/09/1729 après plus de 30 années toutes passées auprès de ses paroissiens; inhumé non dans l'église, comme ses prédécesseurs le furent, il sera mis en terre dans les hauteurs celestes du cimetière de l'église paroissiale ayant alors à ses côtés, parmi ses derniers témoins, messire Jan Prioul recteur-doyen de Lanvalay, J.Oriou curé de la paroisse de Lanvalay, messire Pluer recteur de Saint-Samson, monsieur Henry Dany recteur-doyen de Saint-Carné et le recteur de Lehon, monsieur Nicolle; Ayant baptisé une enfant le 27/08/1729, Jan Fauchet parti à l'âge de 74 ans remplacé qu'il sera par un nouveau prieur, et non par un prêtre, recteur ou curé, messire Pinot. Il nous faut noter ici que messire Pinot semble commencer et suivre sa mandature en une période très difficile et pénible. En effet le registre unique  B.M.S. de Tressaint, en ses premières années d'officiant, de 1736 à 1753, et même au delà, contient un nombre très important d'enfants inhumés en très bas âge et ayant seulement vécut quelques jour. Pour les enfants cette période aussi fut meurtrière; pourquoi une telle mortalité infantine ? Ci-dessous quelques uns de ces actes de décès :                                                              Les trois jumeaux nés de Guy Duval et Marie Lorre père et mère nés le 23 de ce mois seavoir François Duval, Laurand Duval et Anne Duval ont tous les trois été inhumés par moy soussigné prieur de Tressaint enterres dans le cimetière de cette paroisse en présence des soussignants et autres ce 25 Xbre 1737.Pinot prieur de Tressaint.                                                                                  - Un enfant anonime né de Guillaume de la Vigne et de Renée Le Masson baptisé à la maison et mort immédiatement après a esté par moy soussigné prieur de Tressaint enterré dans le cimetière de cette paroisse en présence de plusieurs personnes qui ne signent. le 01 janvier 1739. Pinot prieur de Tressaint.                                                                                                                                              - Le corps de Jan Duval fils Raoul agé de 8 jours décédé d'hier a esté par moy inhumé dans le cimetière de cette paroisseen présence d'André Duvalfils de René Duval et Jan Duval qui ne signent. Ce 15 avril 1745. Pierre Duval; Gilles Rucay; Pinot prieur de Tressaint.                                - Le corps de Mathurin Duval fils Raoul agé d'environ 1 an décédé hier a esté par moy soussigné inhumé dan l'église en présence du père, de Vincent Davy, de Françis Rondel, Gilles et Jacques Couazon ce 1 avril 1745. Pinot prieur de Tressaint; Pierre Duval; Gilles Rucay.                                  - Le corps de Gilles Hervé agé de 24 heures a esté par moy soussigné inhumé en le cimetière de cette paroisse ce 16 may 1745. Pinot prieur de Tressaint.                               Etc.                                                                                                                                                       Ayant commencé son sacerdoce en 1736, le Vénérable et discret messire Guillaume Pinot, prêtre, chanoine régulier et titulaire du prieuré de Saint-Martin et, à ce titre, chanoine de l'église cathédrale de Rennes, décédera en sa maison prieurale de Tressaint le 24/05/1763 ayant ainsi oeuvré pendant près de 30 années. Agé d'environ 75 ans, né en 1688, il vint en cette paroisse ayant 48 ans. Il sera inhumé en son église paroissiale de Tressaint dans la chapelle même de la Vierge. Sa fonction prieurale sera remplacée momentanément par le simple poste propre à tout curé lequel sera confié, mais quelques jours seulement, à monsieur Leroux ce dernier l'ayant assisté déjà dans sa tache durant ses derniers jours ce même Leroux étant aussitôt remplacé par Messire Viel dit curé d'Office. Monsieur Gaignard, prieur de Tressaint en 1766, allait bientôt entrer en fonction.      Voici maintenant à titre d'information et pour les riverains de Tressaint les noms de quelques uns des différents propriétaires en Tressaint, à la fin du 17ème siècle sur 1 peu plus d'une génération : -Alain Lorre et Perinne Charpentier demeurant à la métairie de la Marre en 1663                  -François Mahé et Michelle Brechard demeurant au village de la Croix Gohel en 1663                     -Jan Bousin demeurant au bourg de Saint-James en 1663                                                                    - Mathelin Lescoublet et Joanne Alaine du bourg de Saint-James. 1664                                     -Jehan Duval et Perrine de la Vigne cordonnier au bourg de Saint-James en 1664                -Jacques le Masson et Nicole David demeurant au village de la Mercerie en 1664                  -Olivier David couturier et Jacqueline Adam demeurant au village des Bruyères en 1669     -Guillaume le Masson demeurant au Bas-Bourg en 1669                                                          -Nicolas Forestier et Perinne du Val, maçon au village des Bruyères en 1669                        -Michelle Alain demeurant au bourg de Saint-James en 1669                                                  -Charles Adam et Jeanne de la Haye métayers demeurant au village de la Mercerie en 1669                                                                                                                                                 -Pierre Goury fils d'Estienne meunier au moulin de Pontperin en 1670                                     -Massé de la Vigne métayer au village des Bruyères en 1670                                                      -Guillaume Adam et Louysse Massé demeurant au village de la Petite Vairie en 1670                  -Gilles Ruquay et Catherine Lore demeurant au village de la Mercerie en 1670                    -Jacques le Masson et Nicole David (ci-dessus) demeurant au village du Petit Douet en 1671 -Jehan Haley demeurant au village de la Ville Souedre en 1671                                               -Guillaume Du Val laboureur demeurant au village des Bruyères en 1671                                   -Jean Orion demeurant au village de la Ville Souedre en 1671                                             -Guillaume le Breton et Jeanne Macé demeurant au village de la Ville Souedre en 1671            -Jean le Forestier maçon décède en sa maison en le village des Bruyères en 1671               -François de la Vigne et Gilette Richeux demeurent au bourg de Saint-James en 1671                       - Mathurin Nogues, noble homme, et Jacquemine le François son épouse, sieur et dame de la Ville oris. Leur enfant Catherine décédera chez sa nourrice habitant le village de Grammont en 1671.      -Jean de la Vigne et Guillemette Hamon demeurent au bourg de Saint-James en 1671           -Olivier David et Jacqueline Adam (ci-dessus) demeurent au village des Bruyères en 1671      -Pierre Coury et Jeanne Riquart demeurant en le village de la Ville es Souedre en 1671          -Pierre Heboy, maçon, et Jacquemine Lesné demeurant au bourg Saint-Iames en 1672              -Jan Labbé métayer à Fromentel en 1672                                                                                     -Pierre Ruquay et Guillemette Le Masson demeurant au bourg Saint-James en 1672               -Macé de la Vigne et Guillemette Thebault, métayers demeurant au village des Bruyères en 1672      - Liste en construction...

     

    L'église et ses Pierres tumulaires

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Nef de l'église de Tressaint et l'ensemble de ses pierres tombales.

    Afin de faire personnellement l'ensemble de ces photos les pierres furent humidifiées avec un vaporisateur d'eau pour mieux pouvoir faire ressortir l'ensemble des détails, inscriptions et armoiries.

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoirL'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir
        

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CI GIST LE COR DONORABLE...N RIEUX PERRINE BUNEL 1611. Nous avons hésité entre 1611 et 1671; cependant les B.M.S. de 1671 ne comprennent aucun couple Rieux-Bunel. Il est possible aussi que ce même Rieux soit à rapprocher des différents membres de la famille seigneuriale des Rieux de Châteauneuf de la N dont le Cour seigneuriale et judiciaire comprenait aussi et en autre  la paroisse de Tressaint.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Pierre tumulaire de Jan Fauchet lequel était le prêtre recteur de Tressaint lorsque fut édifiée la Sacristie en 1698. Inhumé dans le cimetière et non dans l'église, comme le stipule l'acte ci-dessous lequel a enregistré son inhumation, sa pierre fut, et cela à un moment précis de notre histoire locale, réintégrée à l'intérieur même de notre église paroissiale de Tressaint. Pourquoi cela fut-il ainsi fait ?

     

    CY GIT LE CORP DE VENERABLE ET DISCRET PRETRE JAN FAUCHET RECTEUR DECEDE LE XI SEPTEMBRE 1729

    Le corps de vénérable et discret Missire Jan Fauchet, agé d'environ soixante et quinze ans, dans son vivant Recteur prieur de cette paroisse de Tressaint, décédé le dixième septembre, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par nous soussignant recteur doyen de Saint-Carné l'onzième du dit mois mil sept cent vingt neuf en présence des soussignants et de plusieurs autres. Henry Davy recteur de Saint-Carné; J.Oriou prestre curé de Lanualay; Pluer recteur de Saint-Samson; Prioul recteur de Lanvallay; Missire Pierre Lucas prêtre; François Legros prêtre: Nicolle recteur de Lehon

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Pierre tumulaire de Charles de Lanvallay, seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine en Tréfumel aussi lequel décéda  en avril de l'année 1449. Dans son testament rédigé le 28/04/1449 il demanda l'autorisation d'être inhumé en son église seigneuriale de Tressaint. Cette pierre aujourd'hui est agée de plus d'un demi-millénaire et elle est la dernière pièce originelle provenant de nos anciens seigneurs de Lanvallay-Tressaint. Les Armoiries de Charles de Lanvallay, les mêmes que celles de son père Robin, sont ici au nombre de 5. A savoir une en chaque angle de la Pierre et une centrale beaucoup plus grande; dans sa très grande sobriété aucun texte à été inscrit sur celle-ci laissant parler seulement les différentes armoiries lesquelles sont : d'Azur à sept Losanges d'Argent posés 3, 3 et 1 (le grand-père de Charles de Lanvallay était Pierre III de Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, dont la fille nommée Marguerite épousa Robin de Lanvallay)

     

     

    Les archives B.M.S. de Tressaint nous informent d'une quantité importante d'inhumations réalisées en l'intérieur même de cette petite église tout au long des 17ème et 18ème siècles; ce nombre important dépassant plusieurs dizaines et cela pour la seule période déjà étudiée, à savoir celle s'étirant entre 1663 et 1725. Comment cela a-t'il pu être fait en un intérieur ne dépassant pas 20m x 7m et cela sur un temps si court ? Les mêmes archives nous apprennent que les différents prieurs de cette église, au 17ème et 18ème siècles furent, pour certains d'entre eux, inhumés en l'intérieur même de l'une des deux Saintes chapelles, à savoir celle de la Vierge. Le sol tel qu'il se présente aujourd'hui à nos yeux fut donc, et cela très probablement à plusieurs reprises, refait de neuf et il ne contient plus de nos jours dans son dallage que 4 de ces très anciennes pierres tumulaires repositionnées  en les endroits en lesquels elles se trouvent êtres respectivement aujourd'hui, tronquées pour certaines d'entre elles.                                                                                                                                      

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le neufuieme avril de cette année mil six cent quatre vingt dix huict Monseigneur Leveque et comte de Dol a tenu sa visite dans cette église. Entre autres de ses reglements il a principalement ordonné de construire une sacristie du coté de l'Evangile. Pierre Duval maçon de Saint-James en a pris le bail. La taille a été tirée de l'ancienne chapelle de Sainst James par la permission de Madame la Marquise de la Hautonnière. C'est tout ce qu'elle a contribué à l'édification de la dite sacristie. Archives de Tressaint, BMS 1663-1725

     

     

    Le Manoir de la Grand-Cour

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Corps de logis ajouté sur le derrière du manoir, peut-être au 18ème siècle par rapport aux différentes grandes fenêtres. Remarquez aussi sur la gauche les deux petites fenêtres sur le déport droit du manoir lesquelles ont été partiellement avalées par cette extension. Une descente de gouttière les masques également. Remarquez aussi que l'appareillage de la pierre est ici différent nous montrant ainsi l'évidence même de cet agrandissement. Ce corps de logis, au rez-de-chaussée, contient l'actuelle bibliothèque.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le derrière du manoir, côté originel. Remarquez les anciennes fenêtres, non à meneaux mais à aux angles ouvragés toutefois. Remarquez aussi la petite porte basse en plein cintre, sur la gauche de l'ensemble. L'escalier et sa grande porte semblent êtres tous deux aussi un rajout, les angles des ouvrants n'étant pas ouvragés et de hauteur différente aussi et cela par rapport au derrière du manoir originel.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Ici une vue sur le côté latéral gauche du manoir. Nous pouvons y voir très nettement les différents ajouts et notamment le corps principal, à droite de l'ensemble. Le conduit de cheminée monumental est un rajout ou une réfection extérieure de la monumentale cheminée de l'ancienne salle à manger; les pierres du conduit sont très calibrées et parfaitement ordonnées (les conduits par définition étaient toujours noyés dans l'intérieur même du pignon. Il est possible que ce conduit reprenne un élément nouveau situé en partie basse du manoir).

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Dépendance de la cour du Manoir;  ici le détail d'une fenêtre Renaissance. Cette même cour comprend une suite de dépendances toutes édifiées à des périodes différentes. Cette petite fenêtre comporte un arc accolé en son linteau supérieur lorsque la porte située à son côté semble être plus du 17ème siècle. Cette même fenêtre rapelle étrangement celle du manoir de la Noë en le pays d'Evran dont la fenêtre fut réemployée dans une reconstruction datant de 1641, ce même manoir ayant connu le chevalier de Mauny lequel, compagnon de Bertrand Du Guesclin, qui meurt en l'année 1371. La façade arrière de cette petite maison, laquelle donne sur le petit chemin séculaire descendant au moulin de Pont-Perrin, fut entièrement refait presque à neuf; il ne subsiste aucune ouverture d'hier en ce même pignon.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint- Tressaint, ses chapelles seigneuriale et paroissiale , ses gens et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'ancienne salle à manger. Est-elle du 16 ou du 17ème siècle ? Remarquez la fenêtre en plein cintre, la cheminée monumentale aux traits de Jupiter et aux pieds ou futs ouvragés; remarquez aussi la porte en plein cintre hier donnant sur l'extérieur et aujourd'hui sur l'extension accolée au dehors au monumental conduit de cheminée; voir la photo ci-dessus.  Remarquez le vaisselier aussi.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    L'ancienne salle à manger regardée vers la tour d'escalier laquelle se situe ici dans l'angle de droite de la Salle. Remarquez aussi la porte d'entrée monumentale en plein cintre.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La porte monumentale de l'escalier de la Salle à Manger menant dans les étages par la tour extérieure, escalier en pierre et à vis.

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La partie supérieure de la tour d'escalier ou le Pigeonnier. Sortant en sa toiture et noyée dans l'arrondie de son pignon s'apperçoit la cheminée du premier étage de l'aile gauche du château donnant sur la cour.

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