• - 1760-1762. La maison prieural magasin militaire

    1760-1762.

    La maison du prieuré

     

    La maison du prieur affermée à l'intendance militaire en tant que caserne militaire

     

    De 1775 à 1783 la guerre d'indépendance des états-unis d'Amérique menée à l'encontre de l'Angleterre a lieu, guerre à laquelle participera une certaine noblesse française cela à l'image du jeune marquis de La Fayette. En 1789 la Bastille, prison royale à Paris, est prise par tout un peuple avide de pains et d'égalité aussi. La Révolution française comme une vague immense et sans fin allait, en la fin de ce XVIII siècle, très profondément bouleverser toute la société française et cela dans tous ses composants quels que soient ces derniers. Le Tiers Etat et tout l' ancien régime allaient ainsi  tous deux eux aussi trébucher et tomber à jamais pour donner naissance à une toute nouvelle société enfin née. On a présenté la Révolution française de 1789 comme ayant été une très grande Libératrice, sociale et égalitaire,  laquelle ouvrit combien de portes jusqu'alors fermées ou à peine entre baillées. Cela se fit, il est vrai, dans les larmes, les cris et le Sang même si celui-ci, pour certains hommes, fut de la couleur de l'espoir ou celle de la liberté [cette liberté chèrement acquise sera cependant quelques peu malmenée quelques 60 ans après, au lendemain de 1852, quand le premier président élu de la République Française instaurera le Second Empire. Après avoir connue la tourmente de la Révolution et celles de ses contre-révolutions la Liberté sera en effet mise de nouveau à mal par Napoléon III lui même, alors empereur du France, hier Président de la République Française. L'empereur en effet, en les premières heures de son règne, musellera de façon importante cette même liberté pour permettre la continuation de l'émergence d'une nouvelle société "économique" née au XVIII siècle laquelle avait besoin d'heures de paix  et de calme pour continuer à naitre et à se développer. De sa pensée politicienne naitra un certain Libéralisme lequel  notamment travaillera à transformer économiquement et architecturalement la ville de Paris].  Le Directoire, au lendemain des premières heures révolutionnaires, vit peu après  cette "douloureuse naissance" la confiscation étendue dans toutes les provinces de France des biens religieux que ces derniers soient monastiques, biens de prieurés ou biens religieux relevant des églises paroissiales, biens importants ou non importants cela à l'image du petit prieuré du Pont à Dinan lequel, saisi, détruit, morcelé, sera entièrement vendu; son église elle sera complètement démolie [présente sur un plan croqué en 1784 l'année exacte de la démolition de l'église du prieuré du pont à Dinan n'est pas précisément connue aujourd'hui]. La confiscation des biens religieux de l'Eglise fut le suivi de l'emprisonnement multiples d'hommes de foi professant lesquels, jetés dans la tourmente révolutionnaire, souvent périrent à cause de leur seule certitude de Dieu.

    Cependant, peu avant la Révolution, en 1784, le port de Dinan était déjà en pleine transfiguration professionnelle les premières heures du XVIII ayant déjà ici aussi amenées toute une jeune classe émergente, sociale et ouvrière laquelle ici même assistera à la première rénovation des quais du port de Dinan. Propriétaire ici en la dite année 1784 de bien bâtis affermés, biens assis en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, le prieuré en ces dernière heures nées avant la Révolution intentera un procès à la ville de Dinan laquelle, pour les besoins de l'aménagement de ses quais, avait confisqué sans aucune indemnité financière certaines maisons relevant du fief seigneurial du prieuré [une lettre relatant ce fait sera écrite le 22/10/1761: 22 octobre 1761. Consultation pour le prieur de la Madelaine du Pont dont la ville de Dinan avait exproprié quelques maisons pour la longueur de ses quais...En vérité les premiers travaux de réhabilitations du quai de Dinan, quai nommé peu après "le Talard", commencèrent après l'année 1754 quand les Etats de Bretagne votèrent un financement de 12.000,00 livres cela pour leur réfection usés déjà qu'ils étaient; quelques années après, seulement 2 ans, en 1756 exactement,  c'est le quai du port de Lanvallay qui sera réalisé et cela au travers de la réalisation de sa cale descendant sur la rivière. Pour la réalisation de cette même cale le fermier général du prieuré, alors maistre Pierre Salmon Lainé, assistera à la démolition de son bien ici bâti exproprié qu'il sera. Lire le chapitre consacré ici au port de Dinan ainsi que celui consacré à Pierre Salmon. Le port de Dinan, commerçant avant d'être religieux, fut ouvrier dans sa classe sociale beaucoup plus tôt que le port de Lanvallay lequel, jusqu'à la fin du XVII siècle, comprenait lui essentiellement une classe sociale "très bourgeoise". Le terme "Port de Lanvallay" apparait ainsi écrit dans certains actes du XVIII siècle. Au regard de cette appellation au Pont de Dinan il y avait donc deux ports considérés comme tel et se faisant ici vis à vis; à savoir e port de Dinan sur la rive occidentale de la rivière et le port de Lanvallay sur la rive orientale de la Rance. Au regard de ce procès le prieur du prieuré, alors résidant à Marmoutiers, était donc juste avant la naissance de la dite Révolution française ici même seigneur en ses terres seigneuriales de la Magdelaine du Pont  à Dinan.

    Les églises, par une loi décidée par le nouveau régime du Directoire, lequel nait en 1795, furent au lendemain de la Révolution confisquées au Clergé et souvent certaines d'entre-elles, presque toujours priorales, de ce fait furent ni plus ni moins que détruites et leur biens temporels confisqués et vendus aux communs des mortels. Très souvent locaux et aisés ces derniers, cela du jour au lendemain, devinrent tous les nouveaux acteurs citoyens d'une toute nouvelle société civile qui aspirait alors toujours à un Devenir égalitaire.                                                                                                                      Depuis les premières Commandes religieuses établies les prieurs commendataires résidaient soient en leurs luxueuses propriétés, souvent seigneuriales, soient en leur abbaye mère respective [un acte rédigé en 1781 précisera que Dom René Marie, prêtre religieux professeur de l'Ordre de Saint-Benoist Congrégation de Saint-Maur, demeurant en l'Abbaye royale de Marmoutier les Tours, était alors le prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont et que ce dernier était membre dépendant de l'Abbaye de Saint-Florent de Saumur. La lecture de cet acte nous apprend que les religieux de Marmoutier percevaient les recettes du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan lequel lui relevait de Saint-Florent de Saumur les deux abbayes étant toutes deux rattachées l'une à l'autre par l'Ordre de la Congrégation de Saint-Maur. Ainsi Dom Antoine Guinquet ancien cellerier de Marmoutiers, devenu prieur de la dite Abbaye de Marmoutier, agira aux côtés de Dom René Marie dans la perception des revenus issus de notre prieuré. Reprendre la lecture de cet acte... ]. Les prieurs commendataires du prieurés du Pont à Dinan feront de même et c'est ainsi que très tôt, cela dès le courant du XVI siècle, les biens temporels de notre prieuré seront eux aussi tous confiés à des fermiers dits généraux; ces derniers eux mêmes nommeront très souvent des sous-fermiers lesquels alors prenaient baux de telle ou telle partie des biens temporels relevant d'un même prieuré. Ces mêmes fermiers généraux, sans aucune discontinuité, en l'absence des prieurs du prieuré, mèneront de bail à bail toujours renouvelable l'ensemble des biens temporels relevant d'un même bailliage seigneurial toujours religieux. L'un des tous derniers prieurs ici présents phisyquement semble avoir été en 1523 Christophe May [en la charnière des XVII et XVIII siècle sera cité ici le prieur Charles Lopin ce dernier ayant intenté un procès aux consorts Gigot-Blondeau. Ce prieur cependant ne sera pas cité dans l'un des actes de baptêmes du prieuré ici célébrés. Officiait alors Jean Gigot lequel, prestre-recteur, oncle des dits consorts, officiait à la fin du XVII siècle et en l'église du prieuré et en l'église paroissiale aussi. Le prieur du prieuré du pont était donc bel et bien absent de son prieuré cela à l'inverse de notre Christofle May lui bel et bien présent en son prieuré en 1523].              Le premier registre des baptêmes, des mariages et des sépultures, ne présentera jamais aucun prieur officiant en les murs de l'église de notre prieuré mais toujours de "prêtres-recteurs" officiant à la fois et en la dite église du prieuré et en celle de la paroisse de Lanvallay. Les biens temporels composant le prieuré au pont de Dinan, que cela soit les jardins, le moulin, le four à ban, le pigeonnier ou les écuries, seront tous, et cela sans aucune exception, toujours loués ou affermés à différentes personnes le bon fonctionnement "financier" du prieuré étant alors confié au bon soin de son procureur fiscal du moment [Pour illustrer ce propos en l'année 1689 le moulin du prieuré sera affermé pour une durée de 6 années complètes au sieur Gilles Aubry pour un montant annuel affermé de 500 livres. Le four quant à lui sera en 1626 affermé à Charles Leclerc lequel est dit  "fermier du four à ban"; pour sa ferme il versera en la dite année 1626 la somme de 60 livres. Le même four ensuite sera affermé en la dite année 1689 pour un bail de 3 parfaites années pour une rente annuelle de 150 livres laquelle, rente annuelle, a alors fortement progressé depuis la dite année 1626; le fermier de cette ferme en 1689 sera le sieur Thomas Briand. En l'année 1690 la fuye et le jardin tous seront deux ensemble affermés pour une somme annuelle de 15 livres; l'écurie elle pour seulement 10 livres] . Macé Marot sieur du Chemin-neuf, lequel décèdera en 1636, sera l'un de ces procureurs fiscaux quant son propre neveu, Nicolas Rolland, sieur des Croix en Lanvallay sera, lui, l'un des premiers fermiers généraux ici même cités. Nous voyons très bien ici que bien avant que naisse la Révolution de 1789 les prieurés étaient cependant déjà bel et bien la proie d'une certaine et déjà vieille solitude religieuse puisque les maisons des prieurs elles même étaient souvent affermées divisées qu'elles étaient en plusieurs parties ou lots. Il en sera également ainsi pour le logement du prieuré du pont à Dinan divisé en son contenu [En 1728 un acte ou une levée reprenant les différentes charges financières propre au prieuré est très explicite sur l'absence du prieur puisque ce mémoire indique très clairement que le prieur du moment résidait alors en la ville de Paris : Charges du dit prieuré . Présente un mémoire des charges que monsieur le prieur de la Magdelaine m'a envoyé de Paris pour joindre à la dite déclaration...Messire Gilles le Maistre, prieur commendataire alors en fonction, était en cette dite année 1728 représenté par messire Laurent Réallan son prêtre-procureur. Pierre Lorre et Jeanne Le Metayer sa femme étaient en cette dite année 1728 les fermiers généraux du prieuré du Pont à Dinan].

    En 1760, vidée depuis très longtemps de ses prieurs ces derniers vivant au dehors et loin du prieuré, l'église du prieuré restant le seul bien ici alors vraiment religieux, la maison du prieur et ses dépendances seront toutes affermées à l'intendance militaire de la ville de Dinan et placées sous le munitionnaire du roi. Pour cela le fermier général remettra en état les bâtiments du prieuré  alors probablement abimés par ce même abandon religieux [250 ans auparavant Chritophe May davait éjà en 1523, cela avec ses propres deniers, remis en "état le prieuré" alors trouvé par lui fortement abimé]. Cet affermage se fera sous le mandat de Pierre Salmon alors fermier général du prieuré monsieur Broutier [peut-être le procureur fiscal du prieur] passant un contrat avec le munitionnaire du roi [Pierre Salmon sera en litige procédurier avec le prieur du prieuré résidant en son abbaye ce litige étant défendu par le procureur du prieur. Ce dernier accusait Pierre Salmon, son fermier général, de délits financiers ouverts. Le fermage des bâtiments du prieuré au munitionnaire du roi était-il à l'origine de cette querelle procédurière ? Celle-ci sera étudiée dans un autre chapitre.] En effet le Noël de la dite année 1760 regardera le logement du prieur transformé en caserne militaire. Qu'elle sera l'origine de cette transformation ou utilisation à des fins ou usages  "militaires" de l'ensemble des bâtiments du prieuré en ce Noël 1760 ? Servaient-ils pour entreposer du matériel militaire ou bien pour le stockage des denrées alimentaires pour les troupes armées militaires du roi ? [de faite nous apprendrons dans un acte daté du 9 avril 1762 que la maison du prieur était affermée à la munitionnaire des vivres. Ce fermage perdurera donc jusqu'en la dite année 1762 s'étirant donc deux 2 années au moins le 6 avril 1762 le prieur envisageant de nouveau à le remettre en ferme.

    Dès la seconde moitié du XVII siècle la guerre menée à l'encontre de l'Espagne, par le roi Louis XIV, transporta ici même, en les murs de la ville de Dinan, moult prisonniers espagnols. Ce fait ou cette présence ici de prisonniers espagnols fut aussi relaté par le bourgeois Jullien Chertier sieur du Mazeray, bourgeois que nous avons déjà rencontré en l'un de nos précédents chapitres. Il en sera de même plus tard, sous le règne du roi Louis XV, en la seconde moitié du XVIII siècle, mais avec l'Angleterre cette fois et cela au lendemain de la bataille de Saint-Cast laquelle, en 1758, vit combattre proche de Saint-Malo, luttant les uns contre les autres, des soldats et français et anglais. La ville de Dinan devint ainsi une très grande prison comprenant presque deux milles prisonniers anglais pour une population dinannaise comprenant elle environ que 7000 âmes seulement. Ville de régiments elle devait également voir régulièrement ses murs s'emplirent de soldats lesquels souvent, sur un ordre donné par la Communauté de Dinan, trouvent alors logis en des "chambres réquisitionnées" chez l'habitant celui-ci percevant toutefois une "indemnité " financière. Il en ira presque ainsi pour les prisonniers anglais. Devant le nombre important de ces prisonniers le château de Dinan devenu prison et ses tours,  elles aussi cellules geôlières, se révèlera régulièrement très vite exigüe. Les prisonniers anglais de condition sociale suffisante se virent donc proposer, moyennant une contrepartie financière bien sur, une sorte de "semi-liberté "trouvant ainsi le logis et le repas chez certains des habitants de Dinan. Les âmes du peuple de Dinan ainsi mis à contribution accepteront avec une certaine bonne volonté ce principe d'emprisonnement chez l'habitant ce même principe procurant à tous ces "logeurs volontaires"  des "indemnités financières d'emprisonnement" non négligeables apparemment. Certains d'entre eux, très probablement, ne rentreront jamais en leur terre natale s'enracinant à jamais en cette terre proche de la rivière de Rance. Devenue ville de garnisons, devenue aussi une ville de prisonniers militaires une milice civile associée à la ville sera au XVIII siècle tôt réalisée. Cette milice sera assurée par une certaine partie de la population de Dinan, population souvent bourgeoise de son état, celle-ci ayant pour presque travail premier la surveillance de tout ce monde prisonnier et anglais retenu placé en des logis assis à l'intérieure de l'enceinte des murs toujours fortifiés de la ville. Pierre Blondeau sieur de la Ville Ménard, propriétaire de l'une des maisons formant alors la Cour de Bretagne sera l'un des lieutenants de cette même milice [Il ne faut pas confondre ses derniers avec les lieutenants ou capitaines du roi présents eux aussi en la ville de Dinan. Seront notamment lieutenant ou capitaine de la milice civile de Dinan: le capitaine François Aubry sieur de Vildé né en 1665; son fils le major de la milice François Aubry sieur de Vildé né en 1702, il sera aussi maire de Dinan; le lieutenant Gilles Lescoublet sieur de Couasnihal né vers 1660; le capitaine Maurice-Guillaume Mousset sieur du rocher né en 1665, il sera aussi syndic de Dinan; le capitaine Pierre-François-Bonaventure Reallan sieur du Temple  né vers 1680, il sera aussi notaire et procureur du roi à Dinan; le lieutenant Jacques-Dominique Mouton sieur des Salles en Lanvallay né en 1682, il sera aussi notaire royal et procureur du roi à Dinan aussi; le capitaine-major François Mesnage sieur du Boutron né en 1674, maire de Dinan aussi; le lieutenant François Martel sieur de Laublette né en 1696; le major Jean-Baptiste Mesnage sieur de Beauchesne né en 1692; le lieutenant Pierre Rolland sieur de Béranger en Evran né en 1694; le capitaine Jean-Marc Busson sieur de la Penezais né vers 1720; le major Jean-Baptiste Pleuvier sieur de la Villeameline en Lanvallay né en Tressaint vers 1736, il sera aussi échevin de la ville de Dinan et trésorier de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan].

     Le déroulement au XVIII siècle de ce fait "sociétal" propre à la ville de Dinan, alors ville avant toute chose militaire, coïncidera étrangement avec l'utilisation entre 1760 et 1762 par "l'Intendance des armées" des bâtiments du prieuré ci-dessus décrit lesquels, tous, seront affermés pour plusieurs années pour la munitionnaire des vivres par son intendant.

     

    Le bâtiment prioral sert de caserne depuis Noël 1760 et le dit Salmon le mit alors en état de réparation qui sont alloués dans le complet. Mr Broutier  à fait un marché avec le munitionnaire nommé Dubois. Dans la chapelle il y a deux petits autels en creux qui servent d'armoires au chapelain. Les hommes (?) habitant ont trois armoires dans le bas de la chapelle où ils mettent leurs ornements. L'une s'appelle l'armoire de la Magdelaine, l'autre de la Bonne Croix, l'autre de Saint-Etienne. 352

    Sur un levée de ferme établi en 1761 nous pouvons lire ceci : ...la maison entière le four, la grange et celliers sont affermés à la munitionnaire. La maison entière et le jardin de derrière est affermée par le maistre de la maison de ville pour servir de caserne et pour le païe cy 200 livres . La prison, le four à ban, le cellier, la grange sont tenus par la munitionnaire et le païe par ordonnance de monsieur l'intendant cy : 100 livres.

     

     

    1760-1762. La maison prieural magasin militaire 1760-1762. La maison prieural magasin militaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mon  révérend père

    Jay seu par le révérend père Legault procureur à Lehon que vous êtes enfin déterminé à affermer le prieuré de la Magdelaine . Un monsieur seigneur de paroisse m'avoir fait dire quil pensoit à cette ferme a cause principallement de la dixme de Miniac voisine dune de ses terres; ce monsieur m'a repeté la même chose depuis, mais il voudroit savoir le prix du bail du sieur Salmon. Je n'ay pas pu le satisfaire ne le sachant pas, si vous jugés à propos de me le marquer je le luy diray, il conviendroit, mon révérend père, de faire bannir cette ferme, ce seroit le moyen de vous attirer plus de monde, et d'en tirer un meilleur party. Voicy ce que jay pu savoir des revenus du prieuré la maison du prieuré servant actuellement de caserne. Vous pourez statuer sur ce que je vous marque pour prix de votre nouveau bail, quoiquil en soit il peut se faire  quil visite les années ne voyant pas d'un égal produit tant pour les rentes que pour les carnets (?) [mot non lisible ici] le moulin est actuellement au chaumage et il y est souvent je ne say si c'est que le sieur Salmon s'est l'affermer trop cher ou quil ne trouve pas de meunier je lay vu devant laisser 150 livres. En attendant vos ordres jay l'honneur monsieur d'être d'un profond respect. Dinan le 9 avril 1762. Votre très humble et très obéissant serviteur. Loyer

    Au révérend père Dom Jageon moine bénédictin cellerier de l'abbaye de Marmoutiers près de Tours à Tours.

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