• 1832. Vente Jeanne Turpin et Marie Angot veuve Této

    24 février 1832

     

    Vente établie entre Adélaïde-Jeanne Turpin, héritière d'Hélène Salmon son aïeule,  et Marie-Yvonne Angot veuve de feu Guillaume-Jan Této

     

    Vente établissant en la dite année 1832 de "nouvelles servitudes" grevant la Cour de Bretagne. Cette même vente cite en ses écrits les héritiers du sieur Julien Merel, de son vivant "possesseur" du noble logis de la Cour de Bretagne, et la personne de Pierre  Rémond alors charron en la dite cour de Bretagne et propriétaire d'icelle. Bien acquis par Marie-Yvonne Angot, veuve Guillaume-Jan Této, [Marie-Yvonne Angot et Guillaume-Jan Teto tous deux possédaient déjà un droit de servitude sur la dite Cour de Bretagne par leur propre immeuble sis au 29 rue de la Madeleine, immeuble que Guillaume-Jan Teto reçu héréditairement de ses père et mère Jan-Guillaume Této et Janne née Arot. Ce même immeuble Jan-Guillaume Teto et Janne Arot sa femme le recevront tous deux du sieur de la Touche Jan Salmon. Jan-Guillaume Této sera dit "fabricant de tuiles sur le port de Dinan et Janne Arot sa femme quant à elle  "marchande de cuir. En la dite année 1832 Marie-Yvonne Angot, alors veuve, n'habite point ou plus cet immeuble  puisqu'elle réside alors "place du Marchix" en Dinan. Jean-Guillaume Této ici cité, père de Guillaume-Jan Této lui aussi ici cité, sera le fils de Guillaume Této et Janne Briand Guillaume ayant été de son vivant l'un des deux "trésoriers" de l'église du prieuré de la Madelaine en ce quartier assis. Janne Briand son épouse sus-nommée eut pour père Olivier Briand lequel, charron de son  état, fut le même Olivier Briand qui ici même en cette dite Cour de Bretagne sera le tenant de sa petite forge lorsque la dite Cour et elle même seront tous deux vendus en 1732 par Catherine au sieur Pierre Baguelin . Ce dit immeuble sis au dit n°29 dans son intérieur était AUSSI en effet desservi par l'escalier interne au noble logis de la Cour de Bretagne. Tout laisse en effet supposer que lors de la mise en commun de cette dite "cage d'escalier que le dit noble logis et le dit immeuble sis au dit n°29 appartenaient alors tous deux aux mêmes propriétaires. Nous affirmons en effet cela  dans la mesure ou le RDC de ce même immeuble n'était point quant à lui desservi par la dite cage d'escalier mais directement depuis la grande salle du RDC du dit noble logis]  d'Hélène Salmon alors veuve du sieur des Aulnays Christophe Leroux. Celui-ci fut de son vivant le "régisseur" de Monsieur le Marquis de Coëtquen et l'un des plus riches propriétaires terrien assis en le quartier de la Madelaine du pont à Dinan. Par l'acquisition des biens décrits ci-dessous, acquisition  faite en provenance de la dite Hélène Salmon, la Dame Angot, déjà propriétaire du dit immeuble sis au dit n°29, deviendra ainsi "aussi" propriétaire du jardin surplombant au midi le cellier du dit sieur Remond assis lui en la dite Cour de Bretagne.  Ce cellier en effet est toujours aujourd'hui délimité à son nord par le dit jardin de la veuve Této qui le surplombe.

     

     

     

    1832. Vente Jeanne Turpin et Marie Angot veuve Této1832. Vente Jeanne Turpin et Marie Angot veuve Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     Ci-dessus à gauche la grande maison centrale aux menuiseries marrons fut la maison nommée "la Maison Neuve" en 1775. Elle sera construite au lendemain de la mort de Pierre Salmon survenue en 1774.

    Elle était le bien de Christophe le Roux qu'il l'avait fait édifié peu de temps auparavant. La petite maison de droite, à la porte bleue, datée dans l'une de ses pierres de l'année 1756, fortement modifiée depuis, fut leur première maison acquise celle-là. Elle sera le 18/04/1832 vendue par Yvonne Turpin, petite-fille héritière de Christophe le Roux, maison qui sera achetée par Marie-Yvonne Angot alors veuve de Guillaume-Jean Této. En 1834 la dite madame Teto sera aussi en possession de toute la dite "Maison Neuve". Cet ensemble sera avant 1844 revendu par la dite veuve Této à François Moncoq celui-ci en étant propriétaire pour la matrice cadastrale de 1844. Comment François Moncoq est-il entré en possession de ce même ensemble ? Sur la photographie de droite se profile la dite venelle de servitude laquelle desservait avant 1733, cela depuis la Cour de Bretagne,  les jardins des héritiers Mouton-Gigot, Poré et Blondeau.

     

     

    L'acte de vente du 24/02/1832

    24/02/1832. Par devant Ange Alberge et son collègue, notaires à Dinan département des Côtes du Nord, soussignés furent présents Dame Adélaïde Jeanne Turpin et François Bertin son mari, chirurgien, pour l'autoriser demeurant au bourg commune de Saint-Jouan des Gerets [Madame Hélène Salmon époux de Christophe le Roux des Aulnais était vivante en 1801. Née en Lanvallay le 20/04/1743, Hélène se mariera à Lanvallay le 12/02/1760 et décédera à Lanvallay le 04/06/1826. Son père et sa mère furent Pierre Salmon et Hélène Lemée lesquels furent tous deux fermiers généraux du Prieuré et cela pendant plusieurs baux. Hélène mourra donc à l'âge avancé de 83 ans quand son époux lui décédera plus jeune, le 12/02/1789 âgé de presque 50 ans. Ils auront tous deux pour enfant Hélène-Thomasse Le Roux laquelle prendra pour époux Gervais Turpin; de cette union naitra Adélaïde-Jeanne Turpin laquelle, le 24/04/1832 vendra la maison de feux ses parents mais aussi celle de feux ses grand-parents lesquels étaient les dits Christophe le Roux et Hélène Salmon. L'ensemble des maisons Le Roux des Aulnais-Salmon seront divisées entre les différents successeurs Adelaïde-Jeanne Turpin ayant reçu de sa mère Hélène-Thomasse Le Roux la dite maison datée de 1756 située à l'extrémité de la venelle de servitude desservant la dite Cour de Bretagne, celle-là qui sera vendue le 24/04/1832 à la dite Veuve Guillaume-Jan Teto née Marie-Yvonne Angot. Pierre le Roux dit l'Aisné, oncle de la dite Adélaïde, lui entrera en possession du grand corps central aux dites menuiseries couleur marron.Il deviendra maire de Lanvallay].  Lesquels ont par ces présentes avec garantie de tous troubles évictions, hypothèques et autres empêchements, vendu et transporté en pleine propriété : A Dame Marie Angot, veuve du Sieur Guillaume Této vivant de ses revenus, demeurant en cette ville de Dinan, place des Cordeliers, à ce présente, acquéreur et acceptant : Une maison située sur le Chemin neuf à la Magdeleine, commune de Lanvallay, près de Dinan, ayant sa façade vers occident [le port de Dinan a son nord lequel, orienté vers l'aval de la rivière de Rance, était dirigé vers Saint-Malo de L'Isle ; le sud ou le midi de ce fait est dirigé vers la commune de Léhon, l'est ou orient vers la commune de Lanvallay et l'ouest couchant ou occident sur les hauteurs de la ville de Dinan, aux Combournais] consistant en un embas avec caveau en dessous de l'escalier, ayant porte et ouverture de boutique sur la rue ou Grande-route [l'actuelle rue de la Madeleine hier le Cheminneuf], un premier étage composé d'une chambre et cabinet, la chambre servie par une porte au derrière, à l'orient sur le jardin et par une autre porte avec escalier intérieur au nord avec une sortie sur l'allée couverte ci-devant mentionnée [cette porte aujourd'hui est murée cela empêchant tout accès directe netre le dit premier étage et la dite allée couverte], une chambre et un cabinet au second étage avec grenier au dessus. Un jardin au derrière et midi de cette maison ayant deux portes ouvrantes l'une au nord sur la cour de monsieur Pierre Leroux l'Aisné où est le puits commun, et l'autre au midi.Enfin une autre maison à orient du dit jardin, autrefois servant d'écurie, composé d'une embas, une petite chambre au dessus éclairée de deux fenestres, l'une à l'occident sur le jardin, l'autre à l'orient sur la propriété de monsieur Le Roux l'Aisné, la quelle fenestre ouvrante continuera de subsister, grenier au dessus avec droit à l'égout à l'orient sur le terrain de Le Roux l'Aisné, tout ce que dessus se tenant, joignant du nord, avec mitoyenneté de pignon à la maison de monsieur Le Roux l'Aisné, avec mur privatif depuis la maison de ce dernier jusque y compris la porte ouvrante près du puits; et ensuite mitoyen à cour et bâtiment du dit sieur Le Roux Aisné, avec droit de passage tant pour le service de la maison et du jardin et pour puiser de l'au au puits par l'allée couverte de la maison du dit sieur le Roux Aisné [la dite allée couverte appartenait de fait au grand logis central] et à laquelle est une porte fermante sur rue ou chemin [cette porte est inexistante de nos jours] droit au puits à charge d'entretenir par moitié. Au midi du dit jardin est une autre porte pour se rendre sur la voie publique par une ruelle de un mètre huit centimètre de large étant entre partie de ce jardin et celui du sieur Resmont, charron, communiquant à la cour de ce dernier et des enfants Merel, pour passer et repasser par la dite cour et portail de ceux-ci conformément au partage du dix huit octobre mil sept cent soixante quinze passé entre Pommeret et Lefranc alors notaires à Dinan, y controlé le même jour. Cette propriété [la maison ici étudiée] joint encore d'orient la cour et bâtiment Le Roux, d'orient encore et partie midi, avec mur mitoyen à terre de madame Veuve Denoual Du Plessis, ensuite du midi à maison du dit sieur Resmont auquel sont les murs, vers occident à la petite ruelle séparée par un mur dépendant du jardin, de retour vers midi au bout de la dite ruelle le magasin et maison du dit sieur Resmont auquel le mur appartient, moins celui en face de la dite ruelle où se trouve la porte et jusqu'au mur et du surplus vers occident à la rue ou grande route. Et généralement les dits biens ainsi qu'ils se contiennent et comportant avec leurs circonstances, avec leurs égouts, mitoyennetés, objets privatifs, servitudes apparentes et non apparentes, droits actifs ou passifs, sans réserve de même enfin qu'ils appartiennent à la dite dame Adélaïde-Jeanne Turpin et qu'elle avait le droit d'en jouir comme lui convenant de la succession de feue dame Hélène Salmon veuve Christophe le Roux son aïeul maternelle, décédée à Lanvallay le quatre juin 1826. En vertu des partages testamentaires des 09/11/1821 et 16/11/1824 au rapport du dit Alberge, enregistré les 13 et 14 juin 1826 et suivant que les dits biens décrits à... du 20/10/1821, annexé au premier acte ci-dessus mentionné. Pour la dite dame acquéreur être en plein et entière propriété de ce jour des dits biens, les prenant dans l'état où ils se trouvent, comme à en jouir le jour de la St-jean Baptiste prochain, continuant le bail existant, sauf à prendre tel qu'elle verra bon être avec le locataire [Adélaïde Turpin vivant avec son mari François Bertin au bourg de St-Jean des Guerets cette maison était donc louée. La vente se fit alors que cette maison comprenait en son sein un locataire madame veuve Tetot n'étant pas obligée de reprendre le dit locataire cela au regard des clauses de la vente ici étudiée] acquitter les contributions du premier janvier dernier et à l'avenir quitte du passé. Cette vente est faite pour la somme de quatre mille quatre cent francs en numéraire, que les sieur et dame vendeurs ont déclaré et reconnu avoir touché et reçu de la dite dame acquéreur, à la quelle ils consentent bonne et valable quittance. Dont acte: Fait et passé à Dinan, en l'étude du dit Alberge ce jour treize avril mil huit cent trente deux et après lecture faite, les parties ont signé avec nous dits notaires, signé sur la minute Marie Angot "veuve Této"; Bertin née Turpin; F.Larère et Alberge notaires. Enregistré à Dinan, le dix huit avril mil huit cent trente deux, follio 150, recto cases 6 etc.Reçu pour vente deux cent quarante deux francs pour cautionnement résultant du mari vendeur, vingt deux francs et pour décimes vingt six francs quarante centimes. Signé : Prigent. Mandons ey ordonnons à tous huissiers, sur ce requis, de mettre ces présentes à exécution, à tous commandants et officiers de la force publique d'y prêter main forte lors qu'ils en seront légalement requis, à nos procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux de première instance d'y tenir main, en foi de quoi nous avons fait sceller ces présentes, dont la minute [l'acte de vente ou l'acte présent]est demeurée au dit Alberge, notaire soussigné. Transcrit littéralement sur l'expédition de l'acte par moi conservateur soussigné : Prigent. Arrêté les 24 et 25 avril 1832.

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