• - 1731. Hypothèque établie entre Catherine et Jeanne Gigot

     

    1731. Ci-dessous la plus ancienne hypothèque de Lanvallay, hypothèque établie entre Catherine Gigot,  Janne Gigot et André Lerenec

     

    Versées par Maître Robert à Dinan, concerne un acte du vingt trois juillet mille sept cent trente et un reçu, transcrit par maître Broussais notaire royal.

    L'an mil sept cent trente et un, le vingtiesme jour de Juillet après midi, devant nous notaires héréditaires [les offices notariales notamment se transmettaient alors de père en fils elles aussi] à Dinan, soussignés, a comparu  en sa personne Catherine Gigot, demoiselle de Launay, demeurant au faubourg de la Magdelaine [Catherine Gigot semble alors habiter au port de Lanvallay en le dit noble logis ayant hier appartenu et à son père et à son aïeul. Âgée de 67 ans elle semble en cette année 1731 être en "besoin d'argent" important puisqu'elle empruntera à sa soeur Jeanne, âgée elle de 68 ans, une somme de 200 livres remboursable annuellement sur une période de 20 années. Soeur du Tiers Ordre de Saint-François, ayant été très longtemps en litige procédurier avec le prieur du prieuré du pont, cela avec ses deux autres soeurs, Jeanne et Marie, qu'elle a bien pu être la raison de ce besoin d'argent subit ? Fille de nobles gens Alain Gigot sieur des Anges et de Guillemette Rillet elle aura notamment pour oncles paternels directs Jean Gigot prestre-recteur de la paroisse de Lanvallay et Macé Gigot lui même établit au pont. Ce dernier aura pour épouse Jacquette Mesnage. Décédée le 20/06/1745, à l'âge de 81 ans, Catherine vit le jour en l'année 1664. Ses grand-parents paternels étaient Olivier Gigot deuxième du nom, sieur de la Lande, et Carize Mouton tous deux unis à Lanvallay le 30/06/1614 Olivier naissant lui le 13/06/1584; ils seront tous deux inhumés derrière le Choeur de l'église de Saint-Sauveur de Dinan en leur caveau familial par eux réalisé ces derniers ayant été possesseurs du dit logis de la Cour de Bretagne. Cité construit dès l'année 1598 le manoir de la Cour de Bretagne semble avoir été également le bien d'Olivier Gigot sieur de la Lande, premier du nom, et celui de son épouse Julienne Jan tous deux parents d'Olivier deuxième du nom ci-dessus et donc arrière-grand-parents aussi de Catherine;. En effet "un" Olivier Gigot sera cité en 1598 en un acte écrit relatif à la dite Cour de Bretagne; né en 1584 logiquement il ne peut pas s'agir d'Olivier deuxième du nom alors encore enfant adolescent...Julienne veuve sera dite "Veuve" le 04/05/1612], paroisse de Lanvallay, diocèse de Dol, laquelle pour elle, ses successeurs et cause, ayant à ce jour vendu et constitué sur Hypothèque générale de tous ses biens, réels et mobiliers, présents et à venir, pour en cas de défaut être aux Saisies et vendus suivant l'Ordonnance à noble André Lerenec ancien bourgeois de cette ville [Voir le chapitre consacré à la Grande Maison de la Croix-Verte. Ce dernier, époux de Marie Gigot soeur de Catherine sera, en effet, l'initiateur du premier relais de côches à chevaux de Dinan et sa région, relais de côches reliant alors la dite ville de Dinan à la ville de Rennes. Ce relais sera établi en la dite Grande maison de la Croix-Verte au port de Lanvallay] et demoiselle Janne Gigot son épouse [Janne était la propre soeur de Catherine], elle de lui son mari requérant, dument autorisée, demeurant à leur maison de cette dite ville, près la rue de la Chaux, paroisse de Saint-Sauveur, diocèse de Saint-Malo, ci présents acquéreurs et acceptant aussi pour eux, leurs hoirs et successeurs. 

    Savoir est la somme de dix livres de rentes, constituée à jamais au temps anciens payable par chaque an à raison du dernier vingt, à commencer le premier paiement de ce jour en un an prochain et ainsi continuer d'années en autres comme elles écherront jusqu'au franchissement ci-après.

    La vente et la constitution de la dite vente ainsi faite et pour en faveur de la somme de dix livres de rente, constituée à jamais au temps ancien chaque an à raison du dernier vingt à commencer le premier paiement de ce jour en un an prochain et ainsi continuer d'années aux autres comme elles écherront  jusqu'au franchissement ci-après.

    La vente et constitution de la dite vente faite et pour en faveur de la somme de deux cent livres que les dit sieur de Malaunay Lerenec et son épouse acquéreurs ont présentement et réellement au vu dit de nous notaire, compté et payé à la dite demoiselle de Launay Gigot venderesse [Catherine Gigot est dite venderesse au titre de son hypothèque ou de sa dette puisque elle engage par hypothèque pour cela l'ensemble de ses biens, présents et à venir, mobiliers et autres] qui l'a reçue et mise en ses possessions en espèces d'or et d'argent [les vingt mille livres d'argent] sonnant  du cours du jour et par quittance octroyée pourra, la dite venderesse, toutefois et quand bon lui semblera franchir et amortir la dite rente de dix livres et en remboursant aux dits sieur et demoiselle de Malaunay [Catherine Gigot pourra toutefois, quant elle le souhaitera, rembourser prématurément sa dette en un seul et unique versement à André Lerenec et son épouse Janne Gigot, sa propre soeur. L'histoire nous apprendra que Catherine en effet remboursera sa soeur par anticipation Catherine décédant quelques 15 années après, en 1745] et non parcellé la somme de 200 livres. Seront lors dûes tous loyaux coûts, frais et mises du présent lesquels leucés [?] les ... [mot non lu] d'icelle et les dits frais se paieront néanmoins à proportion qu'elles echerront [les frais seront eux aussi annuellement acquittés lors de chaque échéance annuelle] et se fera sans attendre le dit remboursement en même nature et hypothèque que le principal, et aucunement que la dite demoiselle venderesse serait en défaut de payement 5 années consécutives de la dite rente de 10 livres qu'elle serait diminution d'hypothèque, que venant à décédée sa succession serait refusée, ou acceptée sous bénéfice d'inventaires. Les dits sieur et demoiselle Malunay pourront l'obliger au remboursement de la dite somme de 200 livres et faire convertir le présent en obligation pur et simple. Tout ce que devant les dites parties l'ont ainsi voulu y condamné d'autorité de notre cour royal de Dinan, chez les soieur et demoiselle de Malaunay, au rapport de Broussais, notaire royal, sous leurs seings et notre controle le 23 juillet mil sept cent trente et un. Reçu 36 sols. [Suivent les signatures de Catherine et Jeanne Gigot, celle d'André Lerenec, celles des notaires Broussais et Legendre. Une signature aussi de Durosset].  

     

     

     

     

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