• - Les origines du prieuré du Pont à Dinan

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     En le Poudouvre ou en le Pays entre les eaux fut fondé il y a très longtemps 

     

    Les origines du prieuré du Pont à Dinan

     la seigneurie de Dinan ...

     

    Ci dessus la carte géographique du Poudouvre ou la seigneurie de Dinan laquelle plus tard sera divisée en deux parties distinctes redistribuées entre deux frères, Olivier II et Alain 1er de Dinan,  tous deux héritiers de cette même  seigneurie par leur père Geoffroy 1er de Dinan. Nous voyons très bien sur cette même carte d'implantation géographique que la paroisse de Lanvallay, située en l'évêché de Dol et au delà la rivière de Rance, ne relevait aucunement de la seigneurie de Dinan mais géographiquement de la seigneurie de Dol-Combourg celle-ci étant délimité à l'Est par la dite rivière de Rance et au Sud-Est par la frontière la séparant de l'ancienne forêt antique laquelle en ce point géographique relevait quant elle à de la seigneurie de Dinan-Sud. L'histoire des premiers seigneurs de Penthièvres, présents en le pays de Dol,  est presque indissociable avec les ldendemains ayant suivis la création de la seigneurie de Dol-Combourg.

     

     

    Les origines du prieuré du Pont à Dinan

     Plan représentant la vicomté d'Aimmon 1er époux de Roianteline

     

     

    Les origines du prieuré du Pont à Dinan

    Partie de la rue du four banal et l'enclave de l'ancien cimetière du prieuré. Gravure réalisée à la pointe sèche, deuxième moitié du 19ème siècle.

     

     XI siècle

    L'Origine de la fondation du prieuré du Pont à Dinan

     et de son église hier nommée Sainte Marie de Magdelaine

     

     

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    Avant propos...

    Le prieuré du Pont à Dinan sera jusqu'en 1642 lui aussi tenu respectivement entre plusieurs mains respectant en cela le principe pyramidale de la féodalité. Pour illustrer cela le roi Louis XIII en 1641en sera le "premier maitre" quand le "prieur commendataire de Saint-Florent", souvent personnage noble tournoyant assez prochement du roi, lui en sera le second. Ainsi en 1a dite année 1641 Michel Bouvart, Premier Valet de la Chambre du Roi, lui sera le dit prieur de notre dit prieuré. Prieur d'icelui, bailleur de ce fait, Michel Bouvard en confira "la gestion économique" à un "fermier-preneur"  celui-ci, troisième main, prenant en bail les revenus du dit prieuré ayant alors à sa charge la gestion des fermes propres à ce même prieuré. En 1642 sera ainsi fermier, ou plutôt fermière du revenu temporel du prieuré, Laurence de la Haye alors veuve du feu sieur des Vieilles -Navière en Evran, Guillaume de Serville, cette dernière ayant aussi pour devoir de rétribuer financièrement, cela par rapport au revenu même de l'ensemble des fermes, le moine obédiencier, quatrième main, celui-ci résidant en les murs mêmes de notre prieuré. Ainsi du mois d'aoust 1641 au mois de septembre 1642, successeur de Charles Dsetampes rappelé par Saint-Florent, sera ici même "moine obédiencier" Jean Bellefille celui ci ayant pour charge la seule gestion "spirituelle" du dit prieuré et de son église; Jean Bellefille, cela suite à un profond désaccord l'ayant opposé et au recteur de Lanvallay et à la dite Laurence de la Haye, sera démis de ses fonctions pour fautes graves et sera aussi le dernier moine obédiencier de notre dit prieuré. La liste des moines obédienciers ayant été présents en les murs de notre prieuré comprend des vides sidéraux; tout au long de ses mêmes vides la gestion spirituelle de la dite église sera elle alors reprise par le recteur ou curé du moment attaché à la paroisse de Lanvallay aidé dans sa tache que  celui-ci sera et par son subcuré et par son chapelain ces trois derniers eux relevant directement de l'évêque de Dol. Ainsi en la dite année 1642 sera le recteur ou le curé de la paroisse de Lanvallay Jean Vaugrenatz celui-ci ayant respectivement pour subcuré et chapelain et Guilllaume Sanczon et Guillaume Patin. Le recteur de l'église paroissiale de Lanvallay est présent en les B.M.S. établis en l'église du prieur de la Magdelaine du pont à Dinan dès l'année 1594 celui-ci de fait gérant déjà dès la fin du XVI siècles les différentes déclarations B.M.S. faites au sein même de notre dit prieuré du Pont. Accusés de tous les pêchers du monde les différents "moines obédienciers" seront au lendemain de 1642 pour la plus part d'entre eux démis de leur fonction; à ce titre Jean Bellefille sera pour nous notre "dernier" moine obédiencier présent ici même en notre dit prieuré.

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    Le prieuré Sainte Marie-Magdelaine [Nous pensions à tors que ce prieuré ne fut nommé ainsi que dans le courant du 16ème siècle et notre erreur pu être effacée par l'aide apportée dernièrement par monsieur Claude Bonnier lequel nous a transmis une charte par lui traduite et citant pour la première fois les Saints noms de notre église aujourd'hui disparue. Ces noms à l'origine étaient au nombre de trois et l'Histoire cependant ne ne souvient que de celui de Marie-Magdala.    Cette charte fut réalisée au lendemain même de la fondation du prieuré puisqu'elle fut rédigée avec forte certitude avant l'année 1138, année en laquelle Jean, alors évêque de Saint-Brieuc, disparaitra pour toujours de tout acte écrit.                   Appelé dans tous les actes jusqu'au XVI siècle "le prieuré du Pont à Dinan" son église prieurale cependant possédait donc dès son édification, laquelle fut réalisée vers 1100, le patronyme de Marie-Magdelaine, cela en autre, placée qu'elle était sous sa Sainte protection aussi. Cet acte réalisé avant 1138 et mentionnant les saints noms protecteurs de notre église prieurale fera en ce blog l'objet d'un chapitre personnel. Il faut toutefois noter ici que le prieuré et son église avaient chacun une appellation distincte laquelle leur était propre et individuelle puisque le prieuré jusqu'au XVII siècle s'est toujours nommé quant à lui "le prieuré du Pont à Dinan. Voila toutefois le passage écrit de cette charte mentionnant donc dès les premières années du XII siècle l'un des 3 saints noms protecteurs de notre église aujourd'hui à jamais effacée :  ...itaque monachi ecclesiam in honore Beate et Sancti Marie-Magdalene...rajout de texte fait le 30/04/2013] est très intimement relié à l'histoire même de la naissance de la famille seigneuriale de Dinan laquelle apparait qu'au début du 11ème siècle quand Goscelinus de Dinan sera cité pour la première fois. Cela fut fait en effet en 1039. Nous ne pouvons pas effectivement étudier la naissance de ce prieuré sans approcher de très près l'origine de cette famille ce prieuré ayant été voulu et érigé à la seule demande de l'un de ses enfants. Dès la seconde moitié du 9ème siècle, la peur de la fin de monde se manifeste et cela bien avant l'approche du 2ème millénaire; les invasions normandes ayant très probablement été l'un des facteurs principaux à l'apparition de cette très grande peur. Le Cartulaire du monastère de Redon comprend en effet un nombre très important de chartes religieuses toutes relatives à cette même peur et cela dès la seconde moitié de ce même 9ème  siècle. De nombreuses terres seront ainsi offertes cela notamment à l'abbaye de Redon laquelle, créée en 832 par le moine Convoyon, obtint une terre vierge offerte par le machtiern Ratuili; ce personnage, petit-fils du machetiern vannetais Iarnhitin, nous l'avons déjà rencontré dans un chapitre précédent.                                                                Après la naissance du 2ème millénaire, dans ses toutes premières minutes, la plus part des terres offertes afin de permettre l'édification de monastères ou de prieurés le furent dans un but premier et principal, celui de permettre, devant Dieu, le rachat de l'ensemble de ses propres fautes commises ainsi que celles de sa propre famille. Il est vrai que la fondation par les seigneurs de la plupart de ces établissements religieux a toujours amené très tôt la création de bourgs mais il vrai aussi que la raison première de ces mêmes seigneurs a bien été la possibilité de pouvoir religieusement racheter devant Dieu l'ensemble des fautes commises hier ses parents ou au présent par soi même. Ce fut l'une des raisons, en autre, de la fondation de notre prieuré lequel contient en son début cette phrase: Noscant presentes et posteri, quoniam Goffredus de Dinam, pro relaxatione peccatorum suorum, et uxoris suȩ, et filiorum suorum, et omnium parentum suorum, dedit sancto Florentio, et monachis inibi Deo servientibus...  Traduction :Que le présent et la postérité apprennent comment Geoffroy de Dinan pour se liberer de ses péchés et de ceux de son épouse, ceux de ses hommes et ceux de ses enfants et de ceux de ses ancêtres a donné aux moines de saint-Florent lesquels en ce lieu servent Dieu...)

     

    A la fin du 10ème siècle la seigneurie de Dinan n'est toujours pas née. Haimon ou Ammon 1er du nom, lequel dans une charte est présenté comme étant le gouverneur (Il n'existe aucune charte présentant Ammon comme étant vicomte. Seule cette charte, laquelle le présente comme étant le maitre des enfants du duc  Geoffroy, existe et le cite. Aucune autre charte ne le présente en dehors de celle-ci. Son épouse Roianteline, à l'inverse de son époux, est citée plusieurs fois et présentée comme étant vicomtesse. Ce titre donné à Roianteline implique probablement le fait que Aimmon, son époux ait été lui aussi Vicomte. Le nom de cette vicomté n'a jamais été cité non plus. La position des différentes terres hérités par l'ensemble de ses enfants a permis cependant de positionner géographiquement cette même vicomté entre les eaux citées ci-dessous.) des enfants du duc Geoffroy fils de Conan, né vers 975, est alors le vicomte de toute une partie du nord du duché de Bretagne laquelle se trouve être comprise, de l'ouest à l'est, entre les eaux de la rivière de l'Arguénon et les eaux de la rivière de Couesnon cette dernière étant, en cet endroit du duché, la frontière naturelle séparant partiellement le duché de Bretagne de celui de Normandie. Au sud, la seigneurie d'Haimon vient buter contre les restes de l'ancienne grande forêt antique et, au nord, elle vient se terminer sur les bords de la mer. La charge militaire vicomtale d'Haimon s'étire ainsi sur toute une partie de l'ancienne Domnonée et comprend, de ce fait, les évêchés de Dol et d'Aleth.                                       Haimon le Gouverneur et son épouse Roianteline, dite vicomtesse dans une charte de l'abbaye de St-Georges de Rennes (Roianteline est présentée par certains historiens comme ayant été vicomtesse de Dol, notamment par Dom Pierre Hyacinthe Morice en 1742 dans son impressionnant ouvrage consacré à Histoire de la Bretagne, mais cela cependant sans aucune charte écrite puisse venir, par son existence, corroborer ce propos), ont ainsi pour enfant Haimon 2ème  du nom lequel héritera de la charge vicomtale en tant qu’enfant aîné probable d'Haimon et de Roianteline (Elle est dite fille de Riuuall dans une charte de donation). Roianteline et Haimon ont d'autres enfants, bien sur, dont Goscelinus ou Josselin et Junguené lequel, en tant qu'archevêque de Dol, sera l'un des plus grands prélats de son temps et aussi l'un des plus grands conseillers du duc Alain III de Bretagne, fils de Geoffroy. Grand seigneur temporel possédant tout le Régaire de Dol, cela en tant qu'archevêque de Dol, Junguené sera assez puissant pour détacher de ce même Régaire, appartenant à l'église de Dol, une terre avec laquelle il créera une nouvelle seigneurie qu'il offrira ensuite à l'un de ses frère, Riwallon dit Chevre-Chenu. Celui-ci, placé ainsi sous la bannière protectrice de Saint-Samson, (Il faut faire attention ici au simple fait que Roianteline était l'héritière d'une partie de cette même terre assise près de Dol. Il est donc possible d'envisager le fait que Junguené donna cette terre à Riwallon son frère, non pas en la détachant du Régaire de Dol en tant qu'archevêque mais en tant que possesseur de cette même terre et cela par droit d'hérédité) Saint-patron de l'archevêché de Dol, deviendra seigneur de Combourg avec un devoir de protection militaire dû à son frère Junguené seigneur archevêque. Grand seigneur militaire par sa charge vicomtale, Haimon 1er  semble être aussi possesseur de ces mêmes terres sur laquelle s'exerça sa charge seigneuriale. Après son décès, effectivement, nous pouvons voir cette grande partie de l'ancienne Domnonée déposée entre les mains de ses différents enfants. Haimon II mort sans héritier légitime il nous semble, le pays de Dol est ainsi transmit à son neveu Jan 1er de Combourg lequel, par son père Riwallon, hérite aussi de la seigneurie de ce nom. Toutes les terres situées à l'ouest de cette seigneurie vicomtale, c'est à dire celles qui sont enfermées entre les eaux de la rivière de l'Arguenon et celles de la rivière de Rance, sont ainsi quant à elles déposées entre les mains de Goscellin donnant, par ce fait même, naissance à la seigneurie de Dinan. (Pour l'historien Auguste Du Paz, ces mêmes terres auraient été déposées entre les mains de Bertrand, lequel Bertrand serait le véritable fils unique d'Haimon II. Neveu de Goscelin de Dinan, Bertrand aurait hérité de son père, Haimon II, les terres du Poudouvre et aurait donné ainsi naissance à Olivier 1er de Dinan lequel, dans ce cas seulement, serait alors son fils héritier et non pas celui de Josselin de Dinan ce dernier n'ayant eu pour Auguste Du Paz aucune descendance. Reprendre cet acte dans la rubrique Les Seigneurs de Dinan). Toutes les terres comprises entre la rivière de Rance et la mer, terres butant sur la seigneurie de Dol seront, quant à celles-ci, toutes données à Salomon l' enfant naturel d'Haimon. Roianteline était donc magnanime... Ces terres données à l'enfant bâtard donneront ainsi naissance à la seigneurie du Guarplic laquelle comprendra notamment Saint-Coulomb, Aleth et Cancale, toutes situées en bords de mer. L'ancienne seigneurie de Châteauneuf aussi fera partie intégrante de cette terre reçue par l'enfant laquelle terre très tôt s'appellera " Le Clos Poulet".        Avec Goscelinus de Dinan apparait donc pour la première fois le nom de la seigneurie de Dinan; cependant Josselin n'a laissé dans notre histoire régionnale aucune trace importante à l'inverse de ces deux frères Haimon 2ème du nom et Junguené; son nom apparait toutefois dans quelques chartes religieuses.             Son petit-fils, Geoffroy 1er de Dinan, sera à l'origine de la fondation de notre prieuré appelé dès ses premières heures "le Prieuré du pont à Dinan". Peut-il y avoir eu une autre raison, que celles déjà citées ci-dessus, ayant pu contribuer, elle aussi, à la fondation de notre prieuré du Pont à Dinan ?

     

    Jean Pierre fournier

     

     

    Note :

     Ci-joint ci-dessus, le lien pour télécharger la généalogie ascendante de Geoffroy de Dinan.

     

    Les origines du prieuré du Pont à Dinan

    Acte de décès d'Alain Aubry prêtre de Lanvallay: Vénérable et discret messire Alain Aubry prestre décédé hier muny de ses sacrements a esté inhumé dans l'église de la Magdeleine du Pont à Dinan, la cérémonie faite par monsieur le recteur de Tressaint en présance de ses frères et soeurs  et de plusieurs autres parents et amis le 5 novembre 1710. Vincent Rouaux recteur de Lanvalay  (Discret messire Vincent  docteur de Paris sieur recteur de la paroisse de Lanvallay)

     

     

    Les origines du prieuré du Pont à Dinan

    Acte de décès de Jan Gigot prêtre de Lanvallay de 1659 à 1705: Noble et discret prestre messire jan Gigot vénérable recteur de cette paroisse qu'il a gouverné en qualitté de recteur pendant 46 ans environ décédé hier matin après avoir les sacréments a ete inhumé dans le Coeur de l'église paroissiale du dit Lanvallay la ceremonie faitte par le prestre messire Pierre Rolland venerable recteur et doyen de Saint-Carné en presance des souz signantz et autres lequel sieur recteur de Lanvallay agé d'environ soixante dix sept ans à ce jour vingtiesme juillet mil sept cent cinq. Signent en autre Jan Faucher recteur de Tressaint et Guillaume Legault prestre-recteur de Saint-Samson.

     

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