XIX siècle. Le logis sis au 8 de la rue du Lion d’Or.
Originellement vers 1845 c'est une grande maison aspectée à orient sur des jardins, ses jardins; sa façade arrière à occident donne directement sur le prolongement de la remontée de la rue de la Madeleine, face à la rivière, prolongement réalisé qu’au lendemain de 1762.
Elle comprend, et comprend toujours d'ailleurs, un embas semi-enterré, probablement professionnel, embas ou sous-sol ouvert et desservit par le prolongement récent de cette dite rue.
Ce logis comprend pour le jour un RDC élevé desservi depuis ses jardins à orient comprenant grand et petit salons + cuisine, un niveau supérieur à sommeil comprenant chambres multiples et salle de bain et enfin un comble aménagé sous rampants.
La façade principale en effet est alors celle qui donne sur les jardins au derrière et non la façade de devant donnant elle sur le dit prolongement de la rue de la Madeleine. Au derrière et à orient, coté RDC, la rue du Lion d'Or en effet n'existe pas encore; en conséquence là des jardins sont...là ou hier des terres labourables en 1811 et 1844 encore étaient.
L’entrée principale, originelle ou première de ce logis, semble donc s’être faite dès le début par le RDC du derrière, ou les jardins situés au dos, et non pas depuis le prolongement haut, alors relativement récent, de la dite rue desservant lui il est vrai directement le dit embas.
Cette grande maison de la moitié du XIX siècle, construite en 1840 et 1852 il me semble, qui unit si agréablement la pierre à la brique possède, pour tout regard qui la découvre pour la première fois, une certaine douceur, une certaine chaleur, une certaine élégance, une élégance certaine.
Parallèle à occident à la rue de la Madeleine, ET NON parallèle à orient à celle de la grande route du Lion d’Or, ce grand logis semble devoir apparaître entre 1840 et 1852 année en laquelle il est vrai sera inauguré le grand viaduc tout juste terminé (1); celui-ci sera édifié pour permettre de relier plus commodément Dinan à la route de Dol-Avranches, pour permettre de relier plus commodément Dinan à Lanvallay.
Pour la desserte du viaduc sera en effet réalisée en même temps la dite route du Lion d’Or, route nouvelle passant juste au dessus de l’ancestrale auberge du Lit où l’on dort elle même située au plus près, en contrebas. De nombreuses auberges déformeront ainsi orthographiquement, par jeu de mots, leur raison même d'être et ainsi le lit dans lequel on dormait se transforma presque toujours en les enseignes en : au Lion d'Or.
Ce logis, ici brièvement étudié, nous le regardons et depuis orient et depuis Occident bordé qu’il est à orient, ou à l’est, par la dite route du Lion d’Or et bordé qu’il est à occident, ou à l’ouest, par l’antique rue de la Magdelaine nommée dès le XVII siècle le Cheminneuf.
Ce logis à l’inverse de son voisin lui assis à son midi, ou au sud, de l’autre côté du petit trait d’union (2), est absent en effet sur les plans napoléoniens de 1811 et 1844 n’apparaissant il est vrai qu’au lendemain de cette dernière date.
Avant étaient ici même deux parcelles de terres labourables.
Parallèle à la longue descente ancestrale menant au port de Dinan ce logis semble donc, en effet, devoir apparaître très peu de temps avant la réalisation de la grande route du Lion d’Or cette confirmation étant étayée par l’absence même de tout alignement parallèle à cette même nouvelle route depuis sa réalisation le desservant.
Ce logis, aspecte à occident face à la rivière, face à la vallée des Salles, avant la réalisation de la dite route du Lion d'Or était à orient, ou en son derrière, délimité par une longue et mince étendue de terres labourables, terres adossées au plateau côtissois lui même.
Là seront en partie ses propres jardins avant que la dite rue du Lion d'Or très peu de temps après soit réalisée sur toute son étendue.
C'est sur cette même terre longue, mince, et labourable, reliant du nord au midi l'ancienne remontée de la dite rue de la Magdelaine à l'ancestrale rue de l'Abbaye, que sera en effet réalisée la dite route du Lion d’Or très peu de temps après la réalisation de ce même logis, ou en même temps que la réalisation du dit viaduc lui même.
Dans la continuité de sa construction ce logis sera peu après l’objet sur sa droite, vu depuis orient, d’une petite extension cette dernière ainsi l’agrandissant dans sa lancée première.
Un peu plus tard une seconde maison, elle aussi plus maison que logis, sera elle aussi adossée à la droite de la précédente toutes deux ne formant aujourd’hui plus qu’une seule et même maison.
Enfin il en ira aussi de même à la gauche du dit logis pour une autre petite maison laquelle sera édifiée carrément sur l’ancien tracé du débouché du dit cheminneuf. L’adjonction de cet agrandissent et de ces deux petites maisons, tout trois réalisés sur un même plan d’alignement, étirera ainsi un peu plus la lancée originelle et assez importante de ce même logis.
Ce logis sera le bien en 2000 de madame Tampe de son ancien métier antiquaire.
Ce logis aujourd’hui reçoit en son sein et chambres d’hôtes et galerie de peintures d’art : la Tocade Del Arte.
(1) Ou pont de Nemours de son véritable nom. Pour son inauguration invitation royale fut convoyée jusqu'à la Maison du roi. En réponse celle-ci demandera au prince fils du roi Charles X, le duc de Nemours, d'honorer de sa présence l'inauguration elle même. Pour remercier le prince de son illustrissime présence son nom fut donné au viaduc. Pour commémorer cette inauguration une médaille sera même frappée.
(2) Le trait d’union est la toute petite venelle raccordant toujours aujourd’hui la rue de la Madeleine à la route du Lion d’Or. Cette liaison faisait partie entière hier, cela jusqu’à la fin XVIII siècle, du tracé du dit cheminneuf avant que celui-ci soit entièrement modifié dans sa deuxième moitié. En effet à la fin du XVIII siècle, dans la continuité des grands travaux d’aménagement portuaires du port de Dinan, sera prévu également un aménagement de la deuxième partie de la rue de la Madeleine; le bourg neuf de Lanvallay alors n’existait pas encore. En 1811 cet aménagement sera déjà réalisé et en 1844 le petit trait d’union d’aujourd’hui et son prolongement sur le nouveau bourg alors en train de naître sera déjà nommé : le vieux chemin. Ce vieux chemin passait alors au plus près d’un très vieux moulin déjà étiqueté MASURE vers de 1780.