• - Le partage des biens de Julien Merel en 1835

    Partage et effacement de l'indivision établie par Julien Merel, partage du trois mai mil huit cent trente cinq

     

    Il est souvent des rencontres, entre certains individus, pouvant soulever quelques fois certaines questions. La vie "sociale", propre à ces Cours intérieures, permis souvent quelques unes de ces rencontres. Il en sera ainsi en la Cour de Bretagne, au XIX siècle.                                                                                                                  En effet Julien Merel prendra ""épouse" à deux reprises chacun de ces lits lui ayant apporté des fruits. De sa première épouse, Jeanne Briand, Julien Merel aura pour enfant Jeanne-Marie Merel laquelle, à son tour, plus tard, prendra aussi époux dans la normalité des choses. Ce derniie sera Pierre-Charles-Louis Follen  l'un des enfants nés de Pierre Follen et de Anne-Marie Cabaret. Le hasard, ou la "rencontre fortuite", ou tout autre chose, voulu que Julien Merel, père de Jeanne-Marie Merel ci-dessus pris lui, pour deuxième épouse, la propre soeur de Pierre-Charles-Louis Follen l'époux de sa fille née de son premier mariage. Jeanne-Ollive Follen, la deuxième épouse de Julien Merel, était en effet la propre soeur de Pierre-Charles-Louis Follen le propre époux de Jeanne-Marie Merel fille de Julien.

     

     

    Par devant maitre Michel-Joseph-François Deroyer et son collègue, notaires royaux résidents à Dinan, département des Côtes du Nord, soussignés, furent présents monsieur François-Marie Merel, capitaine de navire au long cours [Julien Merel né à Plèlan le Grand,  son père, fut à la Magdelaine "marchand de fer" . En 1805 lors de la naissance de son fils François-Julien il sera précisé que la mère de l'enfant, Marie-Jeanne Follen, était elle aussi "marchande de fer".  Julien Merel père était encore mineur lorsqu'il se maria pour la première fois. Ses parents étaient Joseph Merel et Julienne Guyomont alors tous deux originaires et domiciliés de droit en la "grève de Treffendel, en la paroisse de Plélan le Grand], demeurant et domicilié au lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay. Agissant tant à son nom personnel qu'au nom de monsieur Arsène-Eugène Merel, offocier de la marine du commerce [son frère tous deux ayant eu pour mère Marie-Jeanne Follen laquelle prendra pour époux Julien Merel en l'année 1802] , aussi demeurant et domicilié au lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay suivant procuration sous son seing, en date à Quimper du vingt neuf avril dernier, qui sera soumise à la formalité de l'enregistrement avant  ou en même temps que les présentes auxquelles elle est demeurée annexée après avoir été certifiée véritable par le comparant ainsi que le constate la mention à la première marge. Et dame Julienne-Anne-Marie Merel [Cette dernière était née elle aussi de Marie-Jeanne Follen. Julien Merel  son père prendra pour première épouse Jeanne-Nicole Briand ce mariage ayant eu lieu le 05/02/1782. Jeanne-Nicole Briand prendra elle pour premier époux Gilles Téphaine. De cette autre union naitra un garçon lequel sera nommé Jean-Louis-Pierre Téphaine; il viendra au monde 10/03/1777. De son premier mariage Julien Merel  aura lui pour enfants: Jeanne-Marie Merel laquelle prendra pour époux Pierre-Charles-Louis Follen, Nicolas-Julien Merel et Julienne-Perinne Merel. La succession ici étudiée ne concerne que les enfants "vivants" nés de Marie-Jeanne-Follen sa deuxième épouse. Pourquoi cela ? Julien Mérel serait-il entré en possession de ce bien ici concerné par cette succession que lors de sa deuxième union ? Tout le laisse en effet supposer. Il en serait alors entré en possession qu'au lendemain de 1802 année en effet de son second mariage. Lors de son remariage, le 8 Termidor de l'an dix de la République française, donc en 1802, Julien Merel sera dit "veuf de Jeanne-Nicole Briand sa première femme". Lorsque aura lieu se "remariage" Julien Merel sera âgé de 44 ans quand sa jeune et nouvelle épouse elle sera âgé de seulement 24 ans 20 années séparant alors ces deux époux. Cet acte de mariage est intéressant dans la mesure où il nous précise qu'en 1802, Pierre Follen veuf de Marie Cabaret, hier mère de la jeune épouse, résidait alors en Quévert, très probablement en la métairie de la Tandais, au côté de sa seconde épouse Guillemette Baguelin tous deux possesseurs jusqu'en 1801 de la Cour de Bretagne] et Jean-Marie-Auguste Lorgeron son mari pour l'autoriser, officier en disponibilité, demeurant au lieu dit de la Magdeleine, commune de Lanvallay [Jacques Giffard propriétaire de ce logis en 1781 n'occupait point cette vieille noble demeure. Il n'avait ici que des locataires lesquels seront  cités en tant que tels en cette même années 1781. Nous n'avons pas à ce jour réussi à faire la liaison Giffard-Merel. Cependant celui-ci semble avoir occupé ce même logis avec l'ensemble de sa famille puisque tous ses enfants résideront ici même en cette même année 1835. Cette même occupation ne s'est faite apparemment au lendemain de son second mariage, c'est à dire après la dite année 1802 puisque seuls les enfants nés de cette seconde union sont ici concernés par cette même succession comme ci-dessus il est déjà dit. Le dit trou restant à combler entre les possesseurs Giffard et Merel ne s'étire donc qu'entre les années 1781 et 1802]. Les dits sieurs et dame François-Marie Merel, Arsène-Eugène Merel et Julienne-Anne-Marie Merel, frères et soeur germains, héritiers chacun pour un tiers du sieur Julien Merel leur père mort à la Magdeleine en Lanvallay le vingt neuf octobre mil huit cent douze.

    Lesquels ont reconnu que les biens meubles et immeubles  qui leurs sont échus de la succession de leur père, ainsi que les acquêts et les bénéfices qu'ils ont pu faire depuis son ouverture [les biens que les dits 3 enfants ont pu ensemble acquérir depuis l'ouverture de la dite succession] sont indivisibles en eux, que leurs droits sont égaux. Et liquider, qu'ils ont le désir de faire cesser l'indivision, de procéder à la liquidation de ces droits et par suite au partage du tout.

    La masse des valeurs actives se compose : Premièrement. D'Immeubles en Lanvallay estimés huit mille francs. Deuxièmement. De meubles, objets mobiliers et de marchandises étant dans la maison qu'habitent les parties à la Magdeleine de Lanvallay estimés trois mille quatre cent francs. Troisièmement. Et de l'argent montant à douze mille six cent francs. Total un capital de vingt quatre mille francs [une somme considérable si nous devons la comparer à la valeur seule des immeubles eux estimés dans leur ensemble à seulement 8000 francs. Julien Merel "marchand de fer" laissa ainsi à son décès une somme très importante pour l'époque.Il est vrai que dans cette valeur total il faut cependant tenir compte des acquisitions faites en commun avec ses frères au titre de cette même indivision]. Le tiers chacun de huit mille francs.

    Pour tenir bien à la dite dame Julienne-Anne-Marie Merel, épouse de monsieur Lorgeron, tant de son tiers dans la valeur de la succession du sieur Merel que de son tiers dans les acquêts et bénéfices fait avec ses frères germains elle aura en toute propriété, savoir : Premièrement. Une maison construite de pierres, couverte d'ardoises, située au faubourg de la Magdeleine, commune de Lanvallay, formant l'ancoignure de la grande route de Dinan à Rennes et Saint-Malo, avec toutes les circonstances et dépendances, droits de communauté de mitoyenneté, de vue, d'échelage, privauté et incommodité, telle qu'en jouisse les dits sieur et dame Legeron sans réserve [il s'agit ici du noble logis de la Cour de Bretagne] . Deuxièmement. Une autre maison construite de pierre, couverte d'ardoises, aspectée vers l'ouest, composé  d'une cave, d'une pièce à cheminée au rez-de-chaussée, d'une chambre à cheminée au dessus et d'un grenier formant le comble, joignant vers nord la cour du sieur Rémont, vers orient et midi la maison ci-dessus, vers l'ouest la grande voirie [ou la dite grande route. Il s'agit ici de la maison accolée au dit noble logis de la Cour de Bretagne laquelle maison fut hier le bien du sieur Jan Salmon de la Touche puis celui avant 1781de Jan-Guillaume Této époux de Jane Arot. Jan-Guillaume Teto eut pour parents Guillaume Této et Françoise Briand la propre fille d'Olivier Briand qui sera de son vivant le forgeron de la petite forge du noble logis de la Cour de Bretagne lorsque Catherine Gigot vendra la dite cour avec la dite forge en 1733. Jan-Guillaume Této décédera après 1781 puisque celui-ci en effet est cité en l'année 1781 lors de l'acte notarial "Giffard/Teto". De son métier Jan Guillaume Této sera "fabriquant de tuile sur le port côté Dinan et sa femme Janne Arot elle sera dite : Marchande de cuir. Ces derniers transmettront ce bien à leur fils Guillaume-Jan Teto lequel prendra lui pour épouse Marie-Yvonne Angot. Guillaume-Jan Teto sera dit lui : Marchand à la Madelaine. Cette propriété "commune" est confirmée par l'escalier de la tour d'escalier du logis laquelle fut aménagée à cette époque pour qu'elle puisse être commune à ces deux demeures. Cette maison accolé était déjà existante en 1781 en effet puisque qu'elle sera cité sur le dit acte notarial Jacques Giffard/Guillemette Této le dit Jacques Giffard ayant pris pour 1ère épouse  Guillemette Této la futur tante du dit Jan-Guillaume Této ci-dessus époux de Janne Arot]. Elle a son droit de passage par sur la dite cour contigüe à l'orient appartenant au sieur Remont [ce dernier achètera en 1801 cette cour, sa forge et sa maison en icelle par une vente laquelle fut établie entre lui et Pierre Follen fils et époux de Guillemette Baguelin. Robert Remont de son prénom achètera aussi au lendemain de la Révolution les dépendances de la maison du prieur, sis rue du Four] et est située au dit faubourg de la Magdeleine, commune de Lanvallay. Et une vallée pendante au nord-ouest, nommée la "Vallée du Chemin-neuf située sur le bord sud-est du chemin neuf de Dinan à Rennes et Saint-Malo, partie labourable et partie en jardin, et contenant un hectare dix-neuf ares quatre centiares en herbage et taillis, dans laquelle est un petit cabinet; et joignant vers orient et midi à terre de la métairie des Croix appartenant à monsieur de Pontbriand, vers occident à terre de dame Astugé née Leroux et du nord à la Grande Route. Le tout estimé en capital huit mille francs.

    Pour tenir lieu à monsieur François Merel de la quotité lui incombant dans la succession de son père et de son tiers dans les acquêts et bénéfices faits avec ses frère et soeur germains, il aura en toute propriété, savoir : Premièrement. la moitié des meubles, objets mobiliers et marchandises étant dans la susdite maison de la Magdeleine à Lanvallay estimée cette moitié dix sept cent franc. Deuxièmement. En argent monnayée six mille trois cent francs.

    Pour tenir lieu à monsieur Arsène-Eugène Merel de sa part la même répartition que pour François-Marie ci-dessus. Total 8000 francs.

    Les lots ainsi formés ont été trouvés parfaitement égaux.

    Conditions : Premièrement. Chacun des copartageants pourra jouir, faire et disposer en toute propriété et comme de chose lui appartenant du lot à lui attribué et en aura la jouissance et la disposition à compter d'aujourd'hui, et en acquittera les contributions à partir de ce jour. Deuxièmement. Les dettes communes aux dits trois copartageants et contractées dans l'intérêt de tous, seront payées  et soldées par tiers à la première demande de chacun. Troisièmement. Les parties se porteront la garantie de droit entre copartageant mais cette garantie ne s'étendra pas aux contestations qui pourraient s'élever à l'égard du droit de vue, d'échelage, d'égout, de communauté et de mitoyenneté; elle ne s'étendra pas non plus relativement aux murs, haies, talus, fossés et ceux qui pourraient être contestés, ni aux servitudes actives ou passives qui pourraient être exercées ou contestées. Le tout à cause des immeubles attribués à madame Legeron, en sorte  que cette dernière ou avant cause formera sans recours sur ses biens qui étaient indivis entre parties. Les frais seront acquittés par tiers.

    Remise des titres : Les titres de soutien de propriété de madame Legeron lui ont été remis, dont décharge. Dont acte fait et passé à l'étude de Deroyer.

    L'an mil huit cent trente cinq, le trois mai. Et ont les parties signé avec le notaire, après lecture faite. 

    Enregistré à Dinan le treize mai 1835, Folio 191 deuxième case 6,7 et 8. Reçu cinq francs...décime cinquante centimes. deux mots rayés. 

    Ont signé Legeron, F.Merel, J.Legeron née Merel; Pringent et Deroyer notaires.

     

     L'acte de partage du 03/05/1835.

     

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

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    Acte de mariage du citoyen  Julien Merel et de la citoyenne Marie-Jeanne-Olive Follen

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte de mariage du citoyen Pierre-Charles-Louis Follen et de la citoyenne Jeanne-Marie Merel

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    Acte de décès de Julien Merel et acte de naissance de François-Julien Merel

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Note :

    Il existe un second acte de décès de Julien Mérel cet acte étant l'acte "paroissiale". Celui-ci est conservé aux archives paroissiales en la marie de Lanvallay. Voici son contenu : Julien Merel, fils de feu Joseph Merel et de Julienne Guymont, époux de Marie-Jeanne Follen, est décédé subitement le 29 octobre 1812 à l'âge de 54 ans, à Lanvallay, muni des Sacrements de l'Extrême Onction, a été inhumé le dimanche 1er novembre 1812 par monsieur le Vicaire Maison-Neuve de Saint-Malo et le prêtre Escalo, qui déclarent avoir reçu le certificat du Maire en présence des soussignés: Gallé; Le Calvez; Rault, vicaire;  Escalo le prêtre.

     

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