• - XIX siècle. A Saint-Solen les déboires financiers pour la « reconstruction » de l’église.

    XIX siècle.

    A Saint-Solen les déboires financiers pour la « reconstruction » de l’église.

     

     

     

     

     

    Les déboires financiers pour la « reconstruction » de l’église. Dossier TRÈS intéressant puisque qu’il s’agit ni plus ni moins que des déboires financiers ayant amenés finalement à préférer la CONSTRUCTION d’une nouvelle église.

    L’Église première de Saint-Solen fut construite puis modifiée dans sa structure plusieurs fois, et cela dès l’année 1509, avant d’être définitivement déposée en 1877 ; en cette même année 1877 débuteront en effet les travaux de notre actuelle église. La dite année 1509 inscrite sur sa petite cloche cite t’elle la « construction » ou bien la 1ère « reconstruction » de la première église ici même édifiée à Saint-Solen ?

    Par elle même la présence toujours existante d’une petite fenêtre ogivale du XIV siècle nous donne la réponse directe à cette même question ; l’actuelle et nouvelle église, construite à neuf effectivement en la seconde partie du XIX siècle, avec l’aide d’Amédée Ferron alors maire de Saint-Solen, possède encore aujourd’hui quelques éléments architecturaux propres au XIV siècle accompagnant sa petite cloche, elle un peu plus tardive puisqu’elle fut effectivement nommée en 1509.

     

    Ci-dessus le plan napoléonien de 1811. L'église de Saint-Solen, sans réel transept, ici représentée en gris. Il semble devoir alors être présente au nord en cet ensemble construit  que la petite sacristie laquelle sera édifiée en 1747 à la demande de messire Etienne-Jean Mazure de son vivant le recteur du moment. Celui décèdera en le presbytère de Saint-Solen le 11 avril 1749 inhumé qu'il sera en cette église; le même jour de son décès, âgé d'environ 42 années,  il inhumera Guillemette Jouan alors veuve d'Antoine Bunel. La présence d'un transept en cette église, ici sur ce plan non représenté, est pourtant confirmée en un acte présentant les premiers  travaux de reconstruction et d'agrandissement  tous estimés nécessaires en cette église mais cela bien sur avant que le choix d'une nouvelle église lui s'impose en 1877.

    Ci-dessus le plan cadastral de 1844. L'église de Saint-Solen comprend ici sur ce plan et la dite sacristie construite en 1747 et une aile au midi, ou au sud, laquelle sera construite avant 1859 à la demande de Messire Ravaudet recteur de Saint-Solen; celui mourut en la dite année 1859 et fut inhumé en icelle. Sitôt les travaux de construction de la nouvelle église terminée, travaux commencés en 1877, le corps de "messire Ravaudet" sera réintégré dans l'aile nord de la nouvelle église en laquelle sa pierre commémorative existe toujours aujourd'hui.

     

    L’actuelle église, faite « de neuf » à partir de 1877, fut donc édifiée à l’emplacement d’une première église déjà fortement « reconstruite » en 1747 sous la mandature de Messire Mazure ; cette même année 1747 assistera effectivement en cette même église « première » la reconstruction de toute sa partie orientale, à l’est, ou à orient, ainsi que la reconstruction de tout son Chœur comme le registre de la Fabrique de la paroisse nous l’enseigne. Il est fort possible que cette même église « première » citée en la dite année 1747 ait été déjà fortement modifiée en le courant milieu du XVII siècle à la demande de monsieur Eustache Ferron seigneur de la Vairie lequel, né en 1619, décédera en son château de la Vairie en 1670 (Décédé avant le 31/12/1670 Renée de Lesquen son épouse, sur l’acte d’enregistrement de son décès, inhumée en cette église, sera dite : Dame fondatrice de la paroisse).

    Son mari, messire Eustache Ferron, fera de neuf (re)construire son château, l’actuel château de la Vairie.

     

     

    Plus tard Messire Ravaudet, recteur de cette église décédé en Saint-Solen en 1859 et inhumé en son église fera agrandir celle-ci par l’édification d’une aile à son « midi » ; dès l’année 1866 on envisagera de nouveau en ce saint lieu des travaux d’agrandissement et de reconstruction également. Ces mêmes travaux par leur propre réalisation devaient de fait apporter un préjudice « moral et financier » à un certain sieur Jacques Essirard grand notable de Saint-Solen puisque « trésorier » de sa fabrique; ce même préjudice dans son principe devait être ultérieurement compensé… L’emplacement de la pose d’un fessier, ou du derrière d’un notable, du « cul » d’un notable au sein d’une église était alors toujours révélateur de l’assise sociale d’une même personne l’emplacement en un banc se monnayant souvent aux enchères certains notables allant jusqu’à posséder un banc dans sa totalité (en l’église d’Evran, par exemple, certains grands notables de cette paroisse se feront même inhumer sous leur propre banc). La vente de l’assise sur ces bancs, ou de la place même de ces bancs pour certains d’entre eux, ainsi que leur location annuelle pour d’autres, ramenait ainsi à la fabrique toute une manne financière importante cela allant quelques fois jusqu’à créer certains litiges entre plusieurs notables faisant partie de la même fabrique ; l’honorabilité en une église se payait cher et certains de ces notables avec jalousie iront même jusqu’à mutuellement s’opposer, ou se disputer. Il en ira ainsi le 08/01/1866. Je cite : Le sept janvier mil huit cent soixante six le Conseil s’étant réuni en séance ordinaire, monsieur le maire étant présent, Monsieur le président expose au Conseil : 1er. La nécessité qui existe d’agrandir le Chœur. 2e. Que l’agrandissement projeté ne peut être produit que par la suppression du banc appartenant à Jacques Essirard qui en a acquis la propriété en l’établissement à ses frais d’après l’autorisation de la Fabrique. Le Conseil a pris les décisions suivantes après en avoir murement délibéré : 1er. Le Choeur sera agrandit de tout l’emplacement du banc en question. 2e. Le Conseil de la fabrique assure à Jacques Essirard [trésorier de la Fabrique] un nombre de place dans le Chœur égale à celui qu’il concède. De plus si du vivant du dit sieur Jacques Essirard il se trouve une place vacante dans le banc situé derrière celui de la fabrique cette place lui sera accordée sans qu’il soit procédé aux enchères à la seule condition qu’il la paie le prix ordinaire des autres places du banc; monsieur Gabillard affirme avoir droit à une place dans le banc concédé, ce droit est nié par Jacques Essirard mais tous les deux consentant à l’échange des places il sera procédé il sera procédé à une nouvelle disposition du Choeur tout en réservant les droits des messieurs Essirard et Gabillard. Monsieur Heuzé [alors président du Conseil de la fabrique] a consenti à échanger sa place dans le banc de la fabrique contre celle qui sera accordée à monsieur Gabillard [alors le secrétaire de la fabrique].

    En 1870 les travaux envisagés dès 1866 dans l’église n’avaient toujours pas été commencés faute de moyens financiers suffisants malgré la dangerosité de son Chœur fissuré et l’étroitesse de son intérieur; celui-ci de plus ne parvenait plus à accueillir une population pratiquante toujours plus croissante. Saint-Solen en effet, délimitée par Saint-Helen et Evran, recevait régulièrement en son église tout un nombre d’habitants extérieurs à ses murs puisque ceux-ci vivaient et travaillaient plus proches de l’église de Saint-Solen que de leur propre église respective; ainsi en la dite année 1870 environ 1000 âmes régulièrement fréquentaient la vieille Dame de Saint-Solen (1).

    En 1875, cinq années après ce problème de fonds, les fonds financiers nécessaires n’ayant toujours pas été trouvés, qu’ils aient été en numéraire ou en nature avec les charrois et les arbres, avaient été néanmoins faits les plans et devis d’une restructuration partielle tous dument établis par monsieur Charles Aubry architecte à Dinan ; le presbytère dans toute sa propre moitié menaçant lui aussi ruine le Conseil de fabrique fera passer en priorité l’intérêt même du dit presbytère en demandant au Conseil municipal le versement d’une taxe hier promise (2). Sera rédigée le 8 du mois d’aout 1876 après une demande d’aide administrative adressée au Conseil général des Côtes du Nord pour l’épauler en une aide financière adressée directement au Gouvernement. Cette aide demandée débouchera très probablement sur le résultat escompté puisque le 27 aout de la même année monsieur Lorre, entrepreneur de travaux à Lanvallay, emportera l’adjudication des travaux de RESTRUCTURATION ou de RESTAURATION de l’église : Le 8 aoust 1876 par le Conseil de Fabrique une demande d’aide administrative sera adressée au Conseil général des Côtes du Nord pour l’épauler en une demande «d’aide financière » antérieurement adressée directement au Gouvernement ; cette aide demandée débouchera très probablement sur le résultat escompté puisque le 27 aout de la même année monsieur Lorre, entrepreneur de travaux à Lanvallay, emportera l’adjudication des travaux de restructuration ou de restauration de l’église sus nommés (3).

    Pour l’année 1876 seront comptabilisés en recettes et dépenses, au sein même de la fabrique, 656 francs 65 centimes pour les dépenses et 657 francs 15 centimes pour les recettes ; nous étions alors très loin des 14.615,00 francs demandés par le seul sieur architecte Charles Aubry celui-ci ayant quelques années auparavant travaillé sur les voutes de l’église de Saint-Malo de Dinan. Cependant le mois d’octobre 1876 des modifications apportées au projet vont remettre en question le marché de restauration remporté hier par le dit sieur Lorre entrepreneur à Lanvallay ; celui-ci en effet devra notamment réalisé un nouveau projet, plus important de 8.000,00 ou 10.000,00 francs dans sa propre réalisation, et cela pour le même prix que le dit premier projet. Il est vrai que celui-ci ne déconstruisit point l’église originelle puisque celle-ci fut entièrement démolie gracieusement par les habitants de Saint-solen eux même ces derniers ayant également, et cela avec la plus grande des gratuités, enlevés l’ensemble de ses décombres ; ces heures offertes ainsi passées porteront plus loin les deux souscriptions hier lancées libérant autant de francs de fait non dépensés.

    En effet, au seul regard du montant des frais engagés en le premier projet, sera posée le 21 octobre 1876 la question du « choix », question essentielle portant sur la simple restructuration ou consolidation de l’église ou bien sur son AGRANDISSEMENT cela afin d’obtenir un bien plus grand volume intérieure par une église originelle agrandie ; cette question sera en effet posée le 21 octobre de l’année 1876 par monsieur Roland en personne alors recteur de Saint-Solen puisque le « différent financier » nécessaire pour l’agrandissement de l’église originelle ne s’élevait qu’à huit ou dix milles francs. Afin de pouvoir faire face à ce dépassement financier, en cas d’acceptation du second projet, monsieur Roland s’adressera à l’ensemble de ses paroissiens pour lancer une généreuse souscription, demande financière qu’il exportera même au dehors des murs de la paroisse ; cet appel à l’aide sera entendu puisque cette nouvelle souscription demandée dépassera le montant de la première demandée. Au regard de ce résultat obtenu le choix de l’agrandissement de la dite église originelle sera donc retenu ; monsieur Lorre au regard de tout cela, sur de nouveaux plans toujours établis par monsieur Charles Aubry, prendra l’engagement d’exécuter au lieu des travaux de restauration prévus les travaux d’agrandissement finalement retenus (4).

    Il semble cependant manquer en le registre paroissial relatant ces faits quelques informations non déposées concernant ce même ouvrage puisque d’une page à l’autre nous passons du 21 octobre 1876 au 24 juin 1877 ; huit mois se sont ainsi passés sans avoir eu une nouvelle réunion du Conseil de la fabrique. En la page suivante en effet nous n’avons plus affaire à la « reconstruction et agrandissement partielle » de l’église originelle prévus mais bel et bien à la « DEPOSE COMPLETE » de la dite église originelle et le « REMPLACEMENT DE CELLE-CI » par une nouvelle église cela des fondations à la toiture. Quels furent les facteurs qui firent que le projet de reconstruction et d’agrandissement initialement hier prévu fut remplacé en l’espace d’une année à peine par un nouveau projet beaucoup plus ambitieux et couteux ?(5)

    Onze années après la dite date de 1866 ci-dessus, cela lors de la construction de cette nouvelle église dont les travaux commencèrent dès le lundi 23 avril 1877, il sera stipulé dans un acte relatant ce même projet que tout le côté oriental de l’église originelle, côté comprenant aussi le Chœur, l’aile sud et la sacristie, fut la première partie à être déposée ; cet acte précisera aussi que cette même partie était toutefois assez récente puisqu’elle avait été réalisée en l’année 1747 sous la mandature de Messire Mazure alors recteur de Saint-Solen en fonction. Sous l’existence d’Eustache Ferron cité ci-dessus les seigneurs Ferron du Chesne, « possesseurs-seigneurs » de la Vairie, se diront tous être les « fondateurs » de l’église et donc de fait de sa paroisse aussi ; ils seront les seuls « présentateurs » de ses bénéfices et la paroisse de Saint-Solain relèvera à ce tire de la Juridiction seigneuriale de la Vairie laquelle, jusqu’à la Révolution, possédera droit de basse et de moyenne justice (6).

     

    Voici maintenant ci-dessous les actes ou preuves originelles à ces procédures trouvés en les Délibérations du Conseil de la Fabrique :

    (1) L’an mil huit cent soixante dix, le douzième jour du mois de juin, en verte d’une autorisation accordée par Monseigneur l’Evesque de Saint-Brieuc, en date du 7 juin de la même année, ci après invitation faite au Prône de la grande même paroissiale de la part de monsieur le recteur, le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Solain s’est réuni dans la salle du presbytère, en séance extraordinaire, et sous la présidence de monsieur Heuzé Joseph. Etaient présents M.M Beziel recteur, Lorre Michel maire de Saint-Solen, Essirard Jacques, Heuzé Jacques, Duval Joseph, Gabillard Joseph également membre et secrétaire du Conseil; monsieur le président et le dit nombre présents formant l’unanimité du Conseil. Monsieur le président, après avoir ouvert la séance, a exposé au Conseil que l’objet pour lequel la fabrique avait été autorisée à se réunir extraordinairement était le suivant : La restauration de l’église. Le Conseil considérant que le mur du Choeur menace ruine, que l’église de Saint-Solain est trop étroite pour contenir une population de mille âmes en y comprenant beaucoup d’habitants d’Evran et de Saint-Helen qui fréquentent habituellement cette église, que la population n’est distante de cette église que de 3 kilomètres, et de 4 ou 5 kilomètres de tout autre église, arrête à l’unanimité des voix: 1er. D’agrandir cette église et de la rendre régulière en établissent une chapelle parallèle à celle qui existe déjà, en prolongeant le Sanctuaire et en construisant une sacristie indispensable. Mais comme les retombées de la fabrique et de la commune sont tout à fait insuffisants pour pourvoir aux dépenses indispensables pour réaliser ce projet puisque le chiffre des recettes est de beaucoup inférieur à celui des dépenses, et cela chaque année, le dit conseil dans son impuissance à cru que le Gouvernement qui se montre toujours si bienveillant pour cette sorte d’établissement et si porté à secourir la fabrique et les communes pour eux ne refuserait point à venir à son secours, à l’honneur de s’adresser à lui avec confiance pour le prier de lui accorder une subvention restant à mettre en délibération, personne ne demandant la parole, le présent procès-verbal a été dressé en séance extraordinaire le Dimanche 12 juin mil huit cent soixante dix, et ont signé après lecture tous les membres du Conseil présents. Beziel recteur; Duval Joseph; Michel Lorre; Essirard.

    (2) Le 4 juillet 1875, sous la mandature d’Amédée Feron alors maire de Saint-Solen mais aussi membre du Conseil de la Fabrique, le Conseil de Fabrique de la paroisse de Saint-Solen étant réuni au presbytère et tous les membres étant présents, la séance étant ouverte, monsieur le recteur a rappelé à l’assemblée que depuis longtemps le Conseil de fabrique se préoccupe de deux choses indispensables et urgentes, ce sont l’agrandissement de l’église qui est notoirement insuffisante et la réparation du presbytère dont une porte menace ruine. Et il l’invite à délibérer murement sur les deux questions après avoir examiné attentivement les travaux à faire à l’église pour l’agrandir ainsi que les réparations nécessaires au presbytère avec la dépense que ces divers travaux entraineront d’après les devis et plans de Maistre Charles Aubry architecte à Dinan. Le Conseil reconnait que les réparations du presbytère qui consistent à relever à neuf la partie centrale, est plus urgente encore que l’agrandissement de l’église, que d’ailleurs il est impossible de commencer les travaux de l’église cette année manque de ressources de temps et qu’au contraire on peut très bien les faire au presbytère si le Conseil municipal veut bien accorder l’argent déjà promis et revenant de la taxe des mobilisés. Le Conseil de fabrique prend alors la détermination de demander cet argent au Conseil municipal pour l’employer de suite au Presbytère. Cette demande est aussitôt dressée et signée des conseillers de fabrique et envoyée au Conseil municipal avec le budget de 1875. Fait à Saint-Solain les jour, mois et an que dessus. Duval Josepj; Houitte Jean; Gabillard Joseph: Salmon recteur: Heuzé Jacques: Essirard, Amédée de Feron maire.

    (3) Le 8 aout 1875, le Conseil de la fabrique de la paroisse de Saint-Solain s’est réuni au presbytère en séance extraordinaire par autorisation de Monseigneur l’Evesque en date du 25 janvier 1875. Le but de cette séance était de prier le Conseil général des Côtes du Nord d’appuyer une demande de recours faite au Gouvernement par le Conseil de fabrique et le Conseil municipal de Saint-Solain pour une réparation et un agrandissement très urgent à faire en l’église de cette paroisse. Dans sa séance précédente du mois de juillet le Conseil de fabrique avait fait une demande à la commune pour réparations au presbytère, où il était impossible de commencer immédiatement les réparations de l’église et où aussi le manque total des ressources de la fabrique. Le Conseil municipal a accordé pour les dites réparations l’argent revenant des mobilisés. Aujourd’hui le Conseil de fabrique à l’honneur de prier le Conseil municipal de bien vouloir s’unir à lui pour demander au conseil général d’appuyer une demande de secours auprès du gouvernement pour l’agrandissement à faire à l’église, vu d’abord le plan de l’architecte, monsieur Aubry, se montant à 14.615,00 francs. Vu ensuite le manque de ressources de la fabrique et le peu de secours qu’elle a trouvé dans sa pauvre et petite population ces ressources en effet, en don d’argent, charrois et arbres se montant seulement à la somme de 2.500,00 francs. Et vu enfin que la commune ne peut venir en aide que pour la somme de 6000 francs produit de la vente de ses communs. Tous les membres du Conseil de fabrique étaient présents et ont signés. fait à Saint-Solain le jour, an et mois que dessus. Amédée de Feron maire;Heuzé Jacques; Houitte Jean; Essirard; Duval joseph; Gabillard Joseph; Salmon recteur.

    (4) L’an mil huit cent soixante seize, le X bre, à une heure après midi, le Conseil de la fabrique de la paroisse de Saint-Solain s’est réuni au presbytère, en séance extraordinaire, en vertu de l’autorisation donnée par Monseigneur l’Evêque de Saint-Brieuc. Tous étaient présents, excepté Joseph Gabillard. A l’ouverture de la séance, monsieur le recteur expose qu’à son arrivée à Saint-Solain, et après avoir examiné le plan de restauration partielle de l’église, il avait pensé qu’il fallait attacher de faire quelque chose d’un peu plus grand et en même temps de mieux sous le rapport de l’architecture; que d’ailleurs le projet primitif serait être forcément modifié puisque l’aile sud du transept que l’on comptait conservé, s’étant lézardée depuis peu, aurait du être nécessairement rebâtie entièrement; que son idée d’agrandissement a été approuvée par Monseigneur l’Evêque et encouragée d’un autre côté par monsieur le maire et les habitants de la paroisse, il a du s’occuper de réunir des ressources pécuniaires qui permettent de réaliser une construction d’un plan plus convenable lequel exigerait probablement huit à dix milles francs de plus que le premier projet. Avec le concourt zélé de monsieur l’abbé Guimard, son vicaire, il s’est d’abord adressé à ses paroissiens qui se sont tous montrés bien disposés et ont en général souscrit généreusement par rapport à leur moyen. il est ensuite allé trouver au dehors de la paroisse des personnes ayant habituellement des relations avec Saint-Solain, ou qu’il présumait être sympathiques à l’oeuvre qu’on allait y entreprendre. Le résultat de ses démarches a été de s’être assuré d’une somme totale dépassant le montant de la première souscription obtenue il y a un an. Il a cru alors pouvoir, d’accord avec monsieur le maire, aller trouver monsieur l’architecte, Charles Aubry, et après un mur examen avec lui, d’adopter pour la reconstruction partielle de l’église le style ogival du XIII siècle qui offre à la fois un caractère religieux et une dépense moins forte que les autres styles. Monsieur le recteur expose aussi qu’il fallait en conséquence modifier les conventions et les plans arrêtés avec monsieur Lorre, de Lanvallay, qui était devenu entrepreneur des travaux de l’église par l’adjudication du 27 aout dernier, que pour ces divers motifs il a cru indispensable de réunir extraordinairement le Conseil de fabrique en présence de monsieur l’architecte et de l’entrepreneur, afin de demander au Conseil d’adopter les nouveaux plans et devis préparés par monsieur Aubry et d’arrêter aussi les modifications à établir avec l’entrepreneur, monsieur Lorre. Le Conseil après avoir sérieusement examiné les nouveaux plans et devis présentés par monsieur l’architecte, et sur lesquels il a donné tous les détails nécessaires,, est unanimement d’avis d’adopter les nouveaux projets pour la reconstruction partielle de l’église dans sa partie orientale comprenant le Choeur, le transept, et un commencement de nef. Le Conseil remercie ensuite monsieur le recteur des efforts qu’il a déjà fait pour assurer de nouvelles ressources et le prie de vouloir bien continuer à chercher par tous les moyens qu’il jugera les meilleurs à atteindre la somme qui sera nécessaire pour l’exécution du nouveau plan de l’église de Saint-Solain. Monsieur Lorre, entrepreneur, présent à la séance, prend de son côté l’engagement d’exécuter au lieu du plan de restauration celui de reconstruction partielle de l’église suivant les nouveaux plan et devis de monsieur Aubry et cela aux mêmes conditions que celles stipulées à l’adjudication du 27 aout dernier. Fait à Saint-Solain les mêmes jours, mois et an que dessus. Reland recteur; Duval; Gabillard Joseph; Essirard, Amédée de Feron, maire.

    (5) L’an mil huit cent soixante dix sept le 24 juin le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Solain s’est réuni au presbytère en séance extraordinaire en verte de l’autorisation de Monseigneur l’Evêque de Saint-Brieuc en date du 21 courant. A l’ouverture de la séance messire le recteur expose que d’après ce qui avait été convenu dans la séance du 21 octobre dernier, et pressé d’ailleurs par l’urgence de la reconstruction du haut de l’église qui ne pouvait rester en suspens,il s’est occupé d’accord avec monsieur le maire de faire compléter l’approvisionnement des matériaux dont tous les charrois ont été faits gratuitement; qu’au milieu après Pâques, et après que la démolition entière, et l’enlèvement des décombres ont été exécutés par les habitants, l’entrepreneur a pu commencer la nouvelle construction, que déjà les murs s’élèvent = plus de 3 mètres, et qu’on a l’espoir fondé de voir tout le haut de l’église reconstruit à l’automne, ce qui est d’autant plus désirable, que sans cela plus de la moitié de la population serait pendant les Offices exposée aux intempéries de l’hiver, mais que cependant malgré le total des fonds communaux votés par le Conseil municipal, malgré la première souscription réalisée au premier mars 1876, montant à 3162 francs, malgré les prestations de travaux gratuits exécutés par les paroissiens, les 2000 francs obtenus l’an dernier du Gouvernement, enfin la seconde souscription , montant à 3540 francs et recueillie pour les trois quart à saint-Solen, il manquera une somme d’au moins 6000 francs pour achever les travaux de de reconstruction de la partie de l’église qui a été entreprise, que si malheureusement on n’était pas en mesure de solder l’entrepreneur au fur et à mesure des travaux exécutés, notre construction pourrait rester en suspens au détriment et à la plus grande souffrance des habitants, que d’un autre côté la fabrique ne peut offrir d’autres ressources que le montant des deux souscriptions obtenues par son clergé [en grande partie versée par les paroissiens de Saint-Solen pour la deuxième souscription] s’élevant ensemble à la somme de 6702 franc; qu’il est donc indispensable et urgent, de concert avec le Conseil municipal, de demander au Gouvernement par l’intermédiaire du Conseil général, une subvention de 6000 francs. Le Conseil de fabrique après avoir entendu.

    (6) … nous faite par Messire du Chesne Ferron, seigneur fondateur de l’Eglise et seul présentateur du Bénéfice… Dame Renée de Lesquen…a été enterrée dans le Choeur de l’église de Saint-Solen comme Dame fondatrice de la paroisse de Saint-Solen à cause de sa maison de la Verrie….

     

     

    « - 1789 à Saint-Solen : Liberté, égalité, fraternité ou la mort.- 1877. Saint-René et les vitraux de l'église de Saint-Solen. »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :