• - Noël 2018. Un petit trésor archéologique fut-il trouvé au port de Lanvallay ?

    Le 25 décembre dernier, jour de Noël, un petit trésor archéologique fut t-il découvert en Lanvallay ?

     

     

     

     

     

    La découverte...

    Dernièrement fut découvert en Lanvallay, en une cour assise rue de la Madeleine, cour appelée dès le XVI "la Cour de Bretagne", un petit trésor archéologique dont nous ne possédons pas la valeur financière.

    Ce petit trésor fut découvert lors de la réhabilitation de la partie basse d'une ancienne venelle de servitude, venelle étroite desservant le derrière d'une ancienne petite forge citée elle dans un écrit rédigé en la seconde moitié du XVI siècle, forge appartenant en 1801 au sieur Remont "charron" de son état [acte de vente du 13/11/1801 de Pierre Follen et Guillemette Baguelin son épouse en faveur de Robert Remont et Françoise Meslé son épouse]. Cette forge, cour et passage, seront en 1733 le bien de Catherine Gigot confiés alors par bail au maréchal sur route Briand. A la fin du XVI siècle, en 1583, le sieur "Bretaigne" pour cette petite forge devait déjà "impôt seigneurial" au prieur du prieuré du pont à Dinan.

     

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    La venelle avant sa réhabilitation

     

    Avant la réhabilitation de cette venelle était présente en sa partie basse une rampe d'accès cimentée et graduée,assez raide, rampe probablement réalisée après guerre; elle fut entièrement déposée pour  l'exécution d' un "décaissement" celui-ci en effet devant permettre la réalisation d'un passage à degrés ou grand escalier. Ayant en cet endroit atteint le niveau 0, ou le sol originel, une fosse protégée et très bien maçonnée, pleine de terre, fut découverte perpendiculaire à la dite venelle. Après avoir "ôté" de son dessus 3 très lourdes pierres la recouvrant dans sa totalité, pierres assises sur un lit d'ardoises, posée en le creux de cette fosse nous avons découvert une très vieille amphore en tuile cuite brisée, sans base plate, amphore non bouchonnée et ouverte; cette amphore fut retrouvée presque vide et donc sans objet contenant en son fond qu'un petit amalgame de terre fine et humide. En la terre et sous cette amphore au cul arrondi, sans base aucune et sans col aussi, fut trouvée une assiette en porcelaine, assiette complète mais brisée en trois morceaux portant l'inscription suivante : Porcelaine opaque de Creyl et Montereau, médailles d'or 1834-39 et 44 cette même assiette pouvant assoir dans le temps, en la première partie du XIX siècle donc, l'origine même de cette découverte. Pourquoi cette assiette en porcelaine fut-elle en le dessous de cette amphore posée elle aussi en terre ? Pourquoi cette même amphore presque entièrement vide  fut-elle en la profondeur de cette venelle si soigneusement cachée ?

     

     

     

     

     

     

     

    L'assiette et son estampille

     

     

    La fosse nettoyée après son déblaiement

    Cette venelle fut moult fois modifiée en certaines parties de son étendue la date la plus ancienne, antérieure à 1801, concernant sa partie haute seulement. Des travaux de comblement seront en effet réalisés en sa dite partie haute par madame  Hélène Salmon alors déjà  veuve en 1801 de Christophe Leroux sieur des Aulnais. De son vivant celui-ci sera l'un des plus riches propriétaires de la Madeleine possédant en ce quartier moult entrepôts de marchandises et maisons; de son vivant il sera aussi le "régisseur" du marquis du château de Coëtquen; Hélène sera la fille de Pierre Salmon dit l'Aisné lequel de son vivant, durant plusieurs baux, sera le fermier général de l'ensemble des biens du prieuré de la Madeleine.

    Cette venelle de servitude, sa cour, sa maison, son magasin, son cellier haut et sa dite ancienne petite forge, tous vendus en 1801 à  Robert Remont, seront le bien, obtenu de son oncle par acte de mutation daté du 18/08/1846, du sieur Pierre Remont et d' Anne Lesné son épouse; ce bien restera en effet au sein de cette même famille au moins jusqu'en la dite année 1846. Cette même famille sera donc toujours possesseur de l'ensemble de ce bien au lendemain de 1844 date inscrite dans la dite assiette en porcelaine opaque.                       Robert Remont son père, au lendemain de la Révolution française, sous le Directoire, se portera acquéreur en la rue du four de l'ensemble des dépendances biens hier de l'ancien prieuré du pont à savoir de l'ancienne prison, les magasins etc.

    Comment cette amphore fut-elle avant 1844 obtenue ? Pourquoi fut-elle en cet endroit peu après 1844 cachée ? Les dits sieurs "Remont " furent-ils pour certains possesseurs de celle-ci ? Cachée et contenant aucun objet et de ce faite protégée cette dernière possédait-elle vers 1844 déjà une certaine valeur financière ? La crise  de 1846-1847 et la fin de son Régime peut-elle être la "cause" de cet enfouissement ? La présence en 1848 de la fièvre typhoïde à Dinan peut-elle, elle aussi, expliquer cela ?  Beaucoup plus vieille que de l'assiette elle aussi trouvée quel peut bien être l'âge de notre amphore ? Que de questions posées !                                                                                               Tout avis attaché à ce type d'amphore sera le très bien venu. Merci.

     

     

    La venelle réhabilitée

     

     L'amphore appuyée contre un mur. Hauteur 40cm - diamètre 72cm.

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