• - Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

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     Les Britons-romains évangélisateurs ou  Nos Origines bretonnes

     

     

    Première partie

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Commentaire de la carte :                                                                                       Les celtes, à l'âge du bronze et à l'âge du fer, occupaient un territoire immense, l'Eurasie, territoire correspondant à notre actuelle europe. Faisant partis des peuples indo-européens (les peuples indo-européens parlaient des langues différentes lesquelles, néanmoins, étaient toutes issues d'une même langue ancienne et originelle) les celtes constituèrent l'une des civilisations de la protohistoire (le terme de protohistoire est utilisé pour toute civilisation n'ayant pas possédée l'écriture mais dont les faits et gestes ont pu êtres reportés par une autre civilisation ou peuples contemporains possédant, quant à eux, la maitrise de la dite Ecriture).L'apogée de la civilisation romaine, et la soumission à son autorité de l'ensemble des peuples celtiques, furent l'une des causes premières de leur disparition, ces derniers se fondant dans l'extension permanente de Rome. Les gaulois constituèrent l'un de ces peuples celtiques lequel s'étirait alors sur un très grand territoire correspondant à la France, l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Italie réunies. En Armorique, ils formèrent les tribus des Osismes (l'actuel pays de Carhaix), des Venetes (Vannes), des Namenetes (Nantes), des Redones (Rennes) et des Coriosolites (Corseul), correspondant, un peu près, à nos cinq actuels départements de la Bretagne d'aujourd'hui (Soit les départements du Finistère, le Morbilan, la Loire Atlantique, L'Ille et Vilaine et les Côtes d'Armor. Si le peuple des Redones devait très probablement toucher à la mer, dans la baie actuelle du Mont-Saint-Michel, il devait aussi étirer ses frontières plus au loin au soleil couchant. En effet César, quant il écrivit son histoire sur les Gaules, il présenta géographiquement ce peuple comme ayant des "entités" atteignant  l'Ocean : Venetos, Unelos, Osismios, Curiosolitas, Esuvios, Aulercos, Redones, quae sunt maritimae civitates, Oceanumque attingunt (César.II.34).  Si Jules César cite dans son livre les différents tribus ou peuples, il ne cite pas pour autant les différentes villes de ces mêmes peuples. Le nom de la ville propre aux Coriosolite apparait pour la 1ère fois sur une borne milliaire trouvée proche de Corseul, à saint-Aubin des Bois. Réalisée et gravée probablement dans le courant du 3ème siècle après J.C, son inscription comporte le nom de cette ville : Civitas Coriosolitum. Arthur Le Moyne de la Borderie, se basant sur ce même écrit de César, pense que le peuple des Curiosolites devait être délimité à l'orient par la rivière de Rancia et cela quand Aleth n'était pas encore devenue la capital de ce peuple. Les Redones donc, si nous tenons compte de cette pensée émise, étaient donc délimités à l'ouest, quand la capitale des Curiosolite était encore Corseul , par cette même rivière dite de Rancia; Dinan n'existait alors toujours pas. Hier nommée Aleth, la ville de Saint-Malo aujourd'hui relève effectivement de la préfecture de Rennes en Ille et Vilaine et non pas du département des Côtes d'Armor. Quant l'activité humaine et commerciale d'Aleth dépassera, cela en importance, la ville principale des Coriosolites, à savoir Corseul, on assistera alors au déplacement géographique de la capitale de cet ancien peuple celtique sur Aleth. Elle le deviendra peut-être dans le courant du 1er siècle avant J.C. Quand cela s'est -il précisément passé ? Si monsieur Arthur Le Moyne de la Borderie est dans la vérité alors l'agrandissement de l'influence du peuple des Coriosolites, influence ayant amenée au déplacement de leur capitale de Corseul à Aleth, rappelons le, n'aurait pas pu avoir lieu avant la rédaction par César de son livre sur la Guerre des Gaules puisque ce dernier pour certains historiens aujourd'hui positionna indirectement , cela sans la nommer il est vrai, la ville d'Aleth dans le territoire relevant du peuple des Redones et non pas dans celui des Coriosolites; ce même déplacement de la Capitale des Coriosolites aurait donc eu lieu après 44 AV.J.C, année en laquelle Jules César trouva la mort assassiné).

     

     

     

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    Le port de Saint-Malo et la tour Solidor de Saint-Servan (anciennement Aleth). Lithographie originelle de la seconde moitié du fin 19ème siècle;  propriété de Me et Mr  N...  de Lanvallay. Lithographie reconstituée sur Photo-Shop. En bas et à droite l'église Sainte Croix et son clocher à dôme, en contrebas de celle-ci se positionnent les arsenaux. A bas à gauche la tour Solidor, son port et son chantier à bateaux tous trois faisant face à l'estuaire de la Rance; cette tour fut construite à la demande du duc de Bretagne Jean IV vers 1370. Remarquez au deux tiers en haut et à droite le grand moulin à vent lequel se dressait alors dans l'actuel port de Saint-Malo . Au derrière de la tour Solidor s'étire aujourd'hui une magnifique promenade bordée d'arbres et de vieux blockhaus aux corps meurtris par des obus dont certains sont encore plantés dans leurs tourelles faites d'acier. Faites cette promenade, elle est très sincèrement unique.

     

     

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    la Tour Solidor en Saint-Servan


     

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    Plan de la ville de Saint-Malo. 18ème siècle

     La ville de Saint-Malo dans sa construction actuelle, est relativement récente puisque Saint-Malo "intra-muros" fut presque entièrement reconstruit au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les remparts à l'inverse sont beaucoup plus "authentiques" puisqu'ils furent construit au XVII siècle par le grand "architecte militaire Vauban"; toutefois les premiers remparts originels de Saint-Malo, dont il ne resta aujourd'hui aucune trace,  eux remontaient au XII siècle.

     

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    Cette carte ou ce dessin montre l'emprise éventuelle du peuple des Redones appuyée à la mer pour Arthur Le Moine de la Borderie, emprise géographique laquelle aurait alors aussi contenue notre actuel pays de Dol (cela avant le déplacement géographique de la capitale des Curiosolites laquelle, après la mort de Jules César, se trouvera être déplacée à Aleth). Nous pouvons remarquer, en suivant cette pensée émise par ce très grand historien de la Bretagne, que la future seigneurie de Dinan relèvera demain de l'ancienne emprise du peuple des Coriosolites quand celle de Lanvallay relèvera, quant à elle, de l'ancienne emprise du peuple des Redones  (au moyen-âge la seigneurie de Dinan relevait déjà de l'évêché d'Aleth. Voir le chapitre reprenant la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan à l'abbaye de Marmoutier. La seigneurie de Lanvallay, quant à elle, relèvera de l'évêché de  Dol même si celle-ci il est vrai, et cela en ses premières heures, était elle une enclave de l'évêché de Saint-Brieuc). Les différents peuples celtiques ou autres, très souvent, furent géographiquement séparés les uns des autres par des frontières naturelles tels les forêts, les rivières, les fleuves, les monts etc. Il en sera de même demain, toujours en Bretagne, pour certains Plous. La position géographique des différents diocèses de Bretagne, diocèses créés dans la continuité de cette même évangélisation, correspondent étrangement  encore aujourd'hui et à l'emprise de ces différents peuples celtiques et à nos actuels départements. Pourquoi ? Le passé et le présent ne forment-ils pas toujours, réunis et ensemble, le Devenir de demain ?   D'autres auteurs, à l'inverse d'Arthur Le Moyne de la Borderie, prêtent à Aleth une plus grande antériorité aussi bien sur un plan politique que commerciale, ville gauloise ayant été probablement érigée vers 260 a.v.J.C pour ces derniers. A la fin du 16ème siècle fut écrit un ouvrage relatant déjà partiellement l'histoire connue et ancienne de Saint-Malo au temps de la Ligue; l'auteur de cet ouvrage fut Mr Nicolas Frottet de la Landelle lequel alors écrivit ses Mémoires. Dans l'un des chapitres de son ouvrage il relata l'un de ses souvenirs d'enfant, celui d'avoir vu démolir ce qui restait des ouvrages fortifiés Gallo-Romains de la ville d'Aleth. Il relata aussi la découverte de nombreuses monnaies de l'empereur des Gaules Caïus Pius Esuvius Tetricus lequel régna seulement 2 années, entre 271 et 273. Mais plus important encore il fut trouvé un nombre important de Rouelles en plomb, au nombre de 30, lesquelles furent trouvées sous la cité de Saint-Servan (Histoire de la cité d'Aleth de Charles Cunat. Edition 1851). Rappelons ici que les rouelles, tout comme les haches à douilles trouvées quant à elles à Saint-Solen ,en Lanvallay, sont considérées également par certains spécialistes comme pouvant avoir été de la Pré-monnaie celtique, cette même découverte pouvant confirmer une éventuelle antériorité, cela par rapport à Corseul, de la ville d'Aleth. Allant jusqu'à combattre le rôle et l'importance de la ville de Corseul, dans l'histoire du peuple des Coriosolites, ils prêtent à Aleth, dès ses premières heures, le rôle de Capitale pour ce même peuple. Qui peut bien avoir raison ? Toujours est-il que leur premier argument est le fait que les peuples Gaulois -Armoricains, positionnés géographiquement en bordure de mer, semblent avoir toujours choisi d'implanter leur capitale commerciale respective en bordure de la dite mer, tout comme le furent Vannes, Quimper, Nantes etc. Pourquoi en aurait-il été autrement pour les Coriosolites ? Pourquoi ces derniers auraient-ils choisi d'établir leur ville première non pas à l'embouchure de la Rance mais loin de la mer, dans les terres, à  Corseul pour mieux la déplacer ensuite à  Aleth ? Il est vrai aussi que quand les premiers évêques évangélisateurs ont établit en Armorique leurs assises religieuses respectives tous semblent l'avoir fait en respectant mutuellement les différentes délimitations géographiques naturelles lesquelles, de tout temps, délimitaient déjà ces mêmes peuples. Ils semblent ainsi avoir établi de ce fait leurs sièges administratifs religieux respectifs au sein même des différentes villes, hier capitales, de chacun de ces mêmes peuples. L'évêché d'Aleth trouverait ainsi son origine en la capitale des Coriosolites. Il est vrai aussi que les embouchures maritimes, quelles qu'elles soient, ont toujours respectivement été une position très avantageuse pour tout échange commerciale. Pour ces mêmes derniers auteurs,la ville de Corseul aurait donc été édifiée au lendemain de la guerre des Gaules lorsque la Gaule armoricaine fut romanisée et elle n'aurait jamais été, au sens propre, la capitale de ce même peuple nommé Coriolsolite mais elle en aurait simplement portée le nom. Il est vrai que Corseul aujourd'hui, au travers de la mise en valeur de ses vestiges et au travers des différentes explications émises sur ses ruines, nous laisse apercevoir, cela sur son site naturel même, les restes d'une ville entièrement gallo-romaine, aucun élément seulement Gaulois y apparaissant seul.                                       Hier, au 19ème siècle, toute la proche région de cette ville était encore pleine d'éléments gallo-romains cette ville ayant étendue, tout au long des tous premiers siècle après Jésus-Christ, son influence vers la mer et loin de ses terres et cela jusqu'aux bords de notre rivière nommée Rancia (En dessous de Dinan, à la cale de Taden, se trouvait alors un petit centre urbain gallo-romain relativement important; les fondation d'un temple y furent découvert notamment. Il fut découvert aussi en 2005, dans l'actuelle zone artisanale des Alleux, des vestiges d'une très grande villa Gallo-Romaine). L'importance de l'influence de Corseul réside peut-être dans le fait que cette grande ville Gallo-Romaine se trouvait être positionnée sur la grande voie romaine reliant alors Aleth à Carhaix; cette même importance ayant probablement participée au fait que l'on ai toujours prêté à Corseult (et que l'on continue encore aujourd'hui à lui prêter) le rôle de ville capitale des Coriosolites.                           Qui de Corseul ou d'Aleth a donc été la première ville, en importance bien sur, de ce même peuple ? Corseul semble disparaitre de la grande scène de l'histoire dans le déroulement du 4ème ou 5ème siècle. Pourquoi cela ? Est-ce avec la venue des premières vagues migratoires des bretons insulaires et de l'érection de la ville d'Aleth en évêché que la ville des Coriosolites commença à péricliter ? De toute façon la Gaule Romaine au 5ème siècle eu à faire face à l'implacable invasion des francs assistant de ce fait et à la déchéance de l'empire occidentale de Rome et à la disparition de sa propre société. Corseul, comme tant d'autres villes Gallo-Romaines, disparue probablement au cours de ces mêmes invasions franques lesquelles finirent par instaurer, dans toute une grande partie de l'ancienne Gaule Romaine, une nouvelle société, celle des mérovingiens; Aleth en tant qu'évêché perdura et sur les ruines de cette ancienne ville coriosolite, aujourd'hui Corseul, la vie allait de nouveau bientôt ressurgir.                                                                                                          En 1864, dans la revue:  Revue d'Archéologie-nouvelle série-de Janvier à Juin 1884 Tome 9 , l'éventualité que le peuple des Redonnes ait pu être délimité à l'ouest par la rivière de Rance est mis également à mal par un ouvrage réalisé par un collectif d'archéologues. Ces derniers affirment dans cet ouvrage, avec une certaine force écrite, que l'emprise géographique du peuple des curiosolites de tout temps à compris Aleth et que les origines respectifs des diocèses de Dol et d'Aleth relevaient de ce peuple et non de celui des Redones. Lorsque Jules César écrit son ouvrage sur la guerre des Gaules (Caius Julius Caesar; Commentaril de belio gallico, II, XXXIV) , il ne dit aucunement en effet que les cités qu'il énumère ont un port sur l'océan; il donne simplement pour information, parlant succinctement, que ces mêmes cités maritimes (toute cité armoricaine, quelles qu'elles soient, étaient par définition une cité maritime) touchent la mer ou qu'elles sont en communication avec elle : Eodem tempore a P. Crasso (Publius Licilius Crassus) , quem cum legione una miserat ad Vanetos, Unellos (peuple celte établit dans l'actuel département de la Manche), Osismos, Coriosolitas, Esuvios (l'actuel Calvados) , Aulercos (les Diablintes lesquels ont donné leur nom à Jublains en Mayenne) , Redones, quae sunt maritimae civitates Oceanimque attingunt, certior factus est omnes eas civitates in deditionem potestatemque populi Romani esse redactas (Traduction: dans le même temps, P.Crasius avec une légion avait été envoyé vers les Vanetos, Unellos, Osismos, Coriosolitas, Esuvios, Aulercos, Redones lesquelles sont des cités  maritimes qui touchent l'Océan, information a été faite que ces états ont demandé la reddition et que leur pouvoir a été porté au peuple romain) . D'ailleurs l'une d'entre elles, la tribu des Aulercos pour ne pas la citer, est positionnée dans les terres et donc éloignée, par la force des choses, de toute mer quelle qu'elle soit. L'étendue de la terre des Redones était toutefois traversée par l'actuelle rivière de la Vilaine laquelle, une fois sortie de la terre des Redones, continuait déjà à s'écouler vers la mer pour venir se diluer dans l'Océan à proximité de l'actuelle ville de la Roche-Bernard. La cité de Redones était donc bien reliée à l'Océan mais par une voie de communication et touchait donc effectivement, économiquement parlant, les eaux de ce même Océan. Jules César avait donc raison de présenter les Redones comme touchant la mer même si au nord ces derniers venaient mourir sur les frontières naturelles du pays de Dol. Les Redonnes touchaient donc la mer en dessous de leur sud et cela grâce au cour de la Vilaine et non au nord éloignés qu'ils étaient de la rivière de Rancia (leur territoire néanmoins semblait presque pouvoir toucher au nord les eaux salées de la Manche, proche qu'il était de l'actuel baie du Mont-St-Michel).

     

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    Monnaies coriosolites

     

    Quelques photographies de Corseul :

     

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    Quelques vestiges de la ville Gallo-Romaine de Civitas Coriosolitum (Corseul

     

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    Départ de colonne Gallo-Romaine de Corseul. II -III siècles A.P.J.C.

     

     

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    Rue côté sud

     

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    Reconstitution partielle d'un tissu urbain de la ville Gallo-Romaine de Corseul. Comment pouvait bien se présenter à nos yeux l'habitat Coriosolite avant la romanisation par Rome de ce peuple ? Si cette cité de Corseul apparait probablement au 1er siècle après la guerre des Gaules, une 1ère cité ou village Coriosolite existait-il ici même avant la venue de Jules César quand Aleth, déjà, rayonnait en tant que capitale de ce même peuple ? Si oui, avait-il une certaine densité ou bien était-il simple et éparse ?

     

     

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    L'un des puits Gallo-Romain de Corseul

     

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    L'église originelle de Saint Pierre de Corseul fut reconstuire entre 1836 et 1839, année de la consécration de la nouvelle église. Cette dernière comporte quelques très beaux éléments...Présence aussi d'une belle et importante polychromie murale du 19ème. Un état des lieux de la première église fut fait en l'année 1796; elle était dans un état de vétusté relativement important puisque cette église fut démolie et remplacée par celle-ci.

     

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    La nef. L'un des piliers repose sur un ancien départ de colonne gallo-romaine

     

     

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    Le Maitre Autel de l'église saint-Pierre de Corseul

     

     

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    Cuve baptismale de Corseul

     

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    L'intérieur de la cuve baptismale de l'église de Corseul et les poissons symboliques de la chrétienté. XII siècle.

     

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    Bénitier à quatre têtes de Corseul. Au derrière de ce bénitier du XII siècle, un pilier de l'église posé sur un départ de fût gallo-romain en ré-emploi

     

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    Autre bénitier sculpté. XV siècle ?

     

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    Pierre tombale de Pierre Louis Lesage recteur de Corseul décédé en aout 1819 et inhumé en l'église Saint-Pierre de Corseul (l'actuelle église Saint-Pierre fut faite entre 1837 et 1839).

     

     

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    Pierre tomable Gallo-Romaine de Corseul déposée en son église.Transcription de Prospère Mérimée: Consacré aux dieux Mânes. Sillicia Mamggide qui de l'Afrique sa patrie animée par une tendresse admirable, suivie son fils, repose en ces lieux. Elle a vécue 65 ans. Cénéeus Janearius son fils lui a élevé ce tombeau.

    D.M.S.

    SILLICIA. NA

    M GID DE DO

    MO AFRIKA

    EXIMIA PIETATE

    ILLIUM  SECVTA

    HIC SITAEST

    VIXIT. AN-LXV

    CN. IANVARI

    VS FIL POSUIT

     

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    Le Temple de Mars croqué avant 1850

     

     

     

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    Le temple de Mars de Corseul  construit après la guerre des gaules menée par jules César. Ce temple fut très probablement construit au 1er siècle lorsque fut érigée cette cité Gallo-Romaine. Il existait un panneau explicatif de ce site, malheureusement il fut la proie d'une malveillance; non remplacé à ce jour il fait cruellement défaut aux promeneurs aujourd'hui. Espérons qu'il soit très prochainement remplacé.

     

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    Le Temple de Mars en Corseul; il possède un appareillage de pierres d'une très belle finesse.

     

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    L'intérieur de la tour de ce temple. Sa démolition commencera ou sera amplifiée dans la première moitié du 9ème siècle;  les pierres de cette dernière auraient servies en effet pour l'édification du prieuré de Léhon dont la construction fut acceptée par le gouverneur de Bretagne, Nominoë

     

     

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    La sortie hors du sol des fondations de l'une des Galeries-Portiques de temple de Mars; ici l'allée de gauche.

     

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    L'ancienne ferme dite du Haut Becherel positionnée au plus près du temple de Mars. Construction ou bâti du 16ème siècle

     

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    Le vieux four à pain de la ferme du Haut Bécherel à Corseul

     

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    Le puits ancestral de la ferme du Haut Bécherel

     

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    Eléments de Tégulae ou tuile romaine  trouvés à proximité du temple de Mars, à la ferme du Haut Becherel

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Elément en terre cuite incomplet et non déterminé; peut-être un morceau d'un pavage de sol. Corseul, temple de Mars.                                                                                      Lors de la découverte de la maison gallo-romaine faite hier, en Taden, il fut mis à jour un impressionnant dallage en terre cuite, intact, dans l'un de ses bâtiments et dont les différents éléments en terre cuite constituants étaient tous posés en chevrons parfaitement alignés. J'ai personnellement retrouvé à proximité un morceau d'un autre dallage, de forme en demi-cercle pour ce dernier, posé à même le sol de l'une des voies de communication desservant  les différents bâtiments constituant cette même villa. Nous ne pouvons personnellement que regretter que ce très beau dallage, celui posé en chevrons, ne fut pas déposer afin de le reconstituer ailleurs; aujourd'hui un élément professionnel de la nouvelle une zone artisanale deTaden le recouvre entièrement.                                                       Il est difficile devant cet élément incomplet, ici présent, d'être affirmatif sur son origine utilitaire. Il est possible toutefois que cela soit un morceau de Tégulaë ...Merci à Regento qui m'a forcé à cette explication.

     

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Tégulae ou tuile romaine presque intacte, dimension de 48 cm x 34 cm. Collection privée. Dinan

     

     

     

     

     Deuxième partie 

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtéso

     

     

    Les différentes tribus celtiques de la Bretagne insulaire présentes sur cette ile lorsque fut menée la 1ère compagne militaire romaine en 43.AP.J.C. En couleur vert jaunasse, les terres conquises lors des campagnes militaires menées entre 43 et 47 bien après mais dans la continuité toutefois de celles des Gaules lesquelles furent menées, quant à elles, par Jules César en 57-51 AV.J.C.(ce dernier fut assassiné au mois de mars 44).

     

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Commentaire des 2 cartes :                                                                                    Dans le déroulement des 4ème et 5ème siècles après Jésus-Christ les brito-romains sont acculés à la mer par les Scots, tribu celtique aussi, lesquels Scots, venant d'Irlande et envahissant ce sol originels les forcèrent à fuir vers la mer. Les Scots s'installeront par ce fait en certaines de ces terres ainsi désertées et cela peut-être même en limite du pays de Galles (quelques années plus tard, vers 430, et dans la continuité de ces premières vagues déferlantes, les Scots parviendront a pousser les Pictes hors de chez eux en  pénétrant et en s'établissant définitivement en Calédonie laissant à cette région, nommée aujourd'hui Scotland, leur empreinte indélébile;à savoir leur nom. D'autres envahisseurs, germaniques quant à eux, viendront également un peu plus tard s'établir à leur tour un peu partout dans toute la partie de la Bretagne hier romanisée finissant ainsi de chasser les derniers Briton-romains originels. Les Angles et les Jutes viendront ainsi s'établirent sur les côtes est de l'ile quand les Saxons viendront s'établirent, quant à eux, dans la partie sud-est de l'ile. Cela fut possible et cela fut fait qu'après 410 lorsque la totalité des légions romaines quittèrent définitivement la Bretagne insulaire laissant probablement derrière elles de nombreux Briton-romains). Parvenant de l'autre côté de la mer, notamment en Armorique (Entre 292 et 306, l'ile insulaire de Bretagne est placée sous l'autorité première de Constance Chlore, lequel de César parviendra au rang d'Auguste. Sous sa tolérance manifestée envers la jeune religion chrétienne, le christianisme va pouvoir essaimer à l'intérieur même de l'ile de Bretagne laquelle, éloignée géographique de Rome, échappera aussi aux persécutions menées notamment par Doclétien. La Révélation de Dieu manifestée à Constantin permettra aussi le developpement de cette nouvelle religion permettant ainsi à certains prédicateurs de propager la Parole de Dieu. Saint Patrick verra sa tache grandement faciliter par ce récent passé. La première moitié du 6ème siècle, beaucoup plus tard,  fut l'heure de l'Evangélisation de la Bretagne armoricaine. Quant Saint Tugdual traverse la mer, accompagnant alors son père et sa mère obligés de s'expatrier devant l'envahisseur Angle, il le fait avec tout un ensemble de disciples au nombre important avec, par exemple, Saint Briac, lesquels, tous, font jouer un role très grand dans la christianisation de la Bretagne armoricaine. Comment la Foi a t-elle pu être si importante en Bretagne insulaire pour comprendre, en ce début du 6ème siècle, un nombre si important d'évangélisateurs obligés de quitter leur ile? Le travail d'évangélisation de l'Irlande, réalisé 1 siècle plus tôt par Maewyn Succat ou Saint Patrick, avait il été si conséquant et si influent ?), les premiers Britto-romains s'y établirent avec la bienveillante acceptation du César des Gaules, pénétrant ainsi et dans un premier temps tout ce nouveau territoire (l' évangélisation de la Bretagne armoricaine ne pouvant pas être antérieure à l'action de Saint-Patrick lequel évangélisa l'Irlande dans la 1ère moitié du 5ème siècle). Dans leur mouvement colonisateur allait bientôt se fondre, à leur contact,  les différentes tribus ou nations celtiques toujours présentes en Armorique, alors région de la Gaule Lyonnaise romaine ( elles mêmes en effet s'étaient déjà et depuis très longtemps romanisées au contact de Rome la gaule d'hier devenant ainsi gallo-romaine après la guerre des Gaules menée dès 57 par Jules César et cela à l'image des Coriosolites et de leur temple de Mars).La Domnonée armoricaine allait bientôt naitre, la Cornouaille armoricaine elle aussi; une nouvelle société formée de Breton-celtes christianisés allait très bientôt émergée en Bretagne Armorique.

     

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    Vers 430 a lieu la pénétration des Scots en Albanie nommée aussi Calédonie, région du sud de la Bretagne insulaire et appartenant alors aux Pictes. Ces derniers, repoussés, sortirent de leur sol originel (notamment les Cornalii et les Domnonéens) et à leur tour poussèrent les Briton-romains lesquels, par la force des choses, s'installèrent alors et dans l'actuel pays de Galles et dans le sud-ouest de l'ile donnant à cette même région le nom de Cornwall ou Cornouaille. Certains bretons, dès cet épisode, franchirent probablement déjà la mer pour s'en aller en Armorique. Peut-on raisonnablement penser que certains échanges commerciaux se firent alors entre la Bretagne insulaire et le nord de la Bretagne Armoricaine et cela dès cette même période de l'histoire ? (des échanges commerciaux par voies de mer se firent très tôt dans le sud de la Bretagne Armoricaine, chez les Venetes. En effet, ce peuple celtique maritime possédait déjà, au temps de Jules César, une flotte commerciale importante et reconnue. Lors de sa guerre menée en Gaule, en 57 A.V.J.C. Jules César reconnaitra la puissance de ce peuple de marin par la puissance de leurs échanges commerciaux réalisés avec l'ile de Bretagne. En effet, afin de pouvoir combattre ces gaulois venetes, il donnera l'ordre à son fidèle général Publius-Crasius, commandant de la 7ème légion, de la construction sur la Loire de galères dans le but très probable de mieux  pouvoir anéantir leurs forces fluviales).

     

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Carte montrant les invasions germaniques dans le courant du 5ème siècle, invasions ayant provoquées un grand déplacement des bretons en Armorique. Ces derniers, parvenus de l'autre côté de la mer, fondèrent ainsi une nouvelle principauté, celle de la Domnonée. Riwall 1er et Riwall II, tous deux princes en leurs anciennes terres respectives, furent alors accompagnés de nombreux disciples croyants, l'oeuvre de Saint-Patrik (ce dernier ayant christianisé toute l'Irlande, hier terre des Scots) portant déjà ses premiers fruits. Les Jutes, les Angles et les Saxons, furent à leur tour christianisés dans la seconde moitié du siècle suivant, au 6ème siècle, par Saint-Augustin lequel fut, en son temps, le plus grand prédicateur ou évangélisateur de cette terre insulaire bretonne.

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Commentaire de la photo :                                                                                            Le mur d'Hadrien, long de près de 120 km, s'étirait de l'Est à l'Ouest, de l'embouchure du Tyne  dans le NewCastel à Solway Firth.  Aelius, choisi comme fils adoptif par l'empereur Hadrien, en 136,  ne regnera pas et il décédera même avant son père adoptif, en 138. En son honneur son nom fut donné au premier fort s'élevant  près de l'embouchure du Tyne, fort nommé Pons Aelius. Lucius Verus son fils, né en décembre de l'année 130, sera adopté par Antonin le Pieux en même temps que Marc Aurèle dont il épousera, un peu plus tard, sa fille devenant ainsi son gendre. ; ces deux hommes adoptés  régneront plus tard conjointement  juqu'en l'année 169 (Antonin le Pieux avait pris pour épouse Faustina, nièce de l'épouse d'Hadrien. A la demande de ce dernier, il adoptera Marcus Aelius Aurelius Verus, ou Marc Aurèle).  Le mur d'Hadrien fut probablement érigé avec l'aide de la 20ème légion alors présente en bretagne insulaire entre l'an 74 et le début du 4ème siècle. Cette légion nommée Légio XX Valeria, fut peut-être la 1ère légion romaine à s'établir en Bretagne insulaire et elle prendra notamment assise à Camulodunon (nom celtique signifiant : la forteresse de Camulos. C'était la probable capitale de la tribu celtique des Trinovantes) avant de se déplacer, très peu de temps après, plus au nord-ouest, entre les actuelles villes de Liverpool et Chester. Après son départ une cité romaine fut érigée à cette même place (elle fut la première cité romaine érigée en Bretagne insulaire, capitale de cette nouvelle province romaine). Cette cité est présentée dans la légende Arturienne comme ayant été  le siège du château de Camelot, siège du roi Artur. Aujourd'hui encore, au plus près du siège de ce royaume légendaire, celui de Camelot, là où se dressait il y a très longtemps la 20ème légion, se dresse toujours la ville de Colchester et son château. Le donjon de se dernier a été bâti sur les vestiges d'un ancien temple romain et dans la construction duquel on retrouve encore aujourd'hui de nombreux éléments romains en réemploi (ColchesterArcheological Trust. Reste ici aujourd'hui les traces d'un théatre, d'un temple ainsi que l'implantation des thermes). Le hasard et le hasard seulement a voulu que le gouvernement militaire de ce château et de sa région fut confié sur plusieurs générations à la famille seigneuriale de Lanvallei. Nous étions alors au 12 ème et 13ème siècles (William de Lanvallei avait été choisi par le roi Henry II pour prendre pour épouse sa pupille royale, Guenora de Saint-Clair. Le père de ce dernier, en effet, avait offert sa vie en protégeant la royale personne du roi lequel avait été visé par un carreau d'arbalète. Mourant dans les bras de son suzerain, il demanda à son roi sa royale protection pour son enfant encore mineure. Guenora de Saint-Clair, devenue par ce fait pupillle du roi Henry II, était la fille de Hubert de Saint-Claire lequel fut nommé connestable du castel de Colchester à la mort d'Eudes Dapifer; il héritera aussi de presque tout l'ensemble des biens du feu Eudes. William 1er de Lanvallei, oncle de Jean de Lanvallay possesseur de la terre d'Harel dans le comté du comte de Bretagne, héritera par son union avec Guenora de Saint-Clair de la seigneurie de Colchester. Cette importante charge militaire fut ainsi héréditairement transmise à son fils aisni qu'à son petit-fils, William II et William III de Lanvallei).

     

    le Royaume légendaire de Bretagne ou l’Origine des comtés de Bretagne

     

    Généralité du Calendaire

    Claude Ptolémé (Claudius Ptolemaeus, astronome et astrologue grec qui vécut à Alexandrie, né vers 100 et décédé vers 170. Géographe également, il réalisa un écrit ou un traité sur la connaissance du monde Gréco Romain) positionne les tributs celtiques peuplant l’ile de Bretagne (l’Angleterre actuelle) comme suit : les Epidii sur la côte ouest et les Damnonii (l’ancienne Domnnonée)  et les Novantæ et les Selgovæ, au sud de la partie de l’ile non romanisée. Le terme Breton trouve son origine dans le mot Prydain déformé en Bryt puis Breit signifiant homme peint ; ce terme fut latinisé par les romains en Britones, puis Britanni et enfin traduit en Picti. Les Pictes, groupe ethnique celtique, ont formé ensemble un groupe de tribus ayant peuplées la région de l’actuelle Ecosse dans le haut de l’ile de Bretagne, région située au-delà du mur d’Hadrien. L’ile de Bretagne, au 1er siècle, fut partiellement conquise par Rome et en 122, Hadrien alors César empereur, fait construire ce mur sur toute la longueur de la Bretagne afin de pouvoir mieux la protéger des Pictes positionnés géographiquement dans tout le nord de l’ile (région montagneuse) non romanisée. Toute une partie du nord de cette ile sera également connue sous le terme Alben lequel sera transformé en Albanie ou Albion, termes désignant une région montagneuse. On verra descendre de cette région montagneuse située au nord de l’ile de Bretagne, vers 430, Saint-Fragan dit prince d’Albanie lequel émigrera en Armorique. Son fils, Saint-Guénolé, sera le fondateur de l’abbaye de Landevenec de laquelle sortira au 6ème siècle Saint-Balao ou Saint-Valay. Malgré la présence sur l’ile de la civilisation romaine, cette dernière, comme toute une partie de l’Europe occidentale, fut prise vers la fin du 3ème siècle dans la tenaille des grandes émigrations germaniques. Les bretons romanisés insulaires entreprirent alors une première émigration vers l’Armorique. Pour résumer ce paragraphe, vers 280, les côtes de la Grande Bretagne voient le début des toutes premières  invasions germaniques ; (Ce mouvement ou cette migration se fera dans l’ensemble de l’Empire romain occidental provoquant ainsi une destabilisation dévastatrice inversible ; ce sont les Francs, les Alamans, les Saxons, les Huns, les Avars, les Bulgares, les Germains, les Goths, les Vandales aussi. Ces invasions, dites germaniques, se termineront au 5ème siècle avec l'établissement de la dynastie des Mérovingiens). Les premiers insulaires franchissent aussi la mer pour venir trouver refuge en Bretagne Armorique.

     

    Le Calendaire

    3ème siècle avant Jésus-Christ

    -     L’empire Gréco-romain est la proie de tribus celtiques lesquelles déferlent notamment sur le nord de l’empire allant marcher jusqu’à Rome. L’Asie mineur sera également l’une de leurs proies ; s’y établissant, ce monde, étranger à  cet empire, donnera naissance à la Galatie et à ses habitants, les galates. Les tribus celtiques, établies dans le nord de l’Italie,  seront soumises à l’autorité de la république de Rome dans le courant du 2ème siècle avant J.C. Les tribus celtiques, établies encore plus au nord, dans ce qui saura la Gaule Transalpine, seront soumises quant à elles à l’autorité de Rome par Jules César au 1ère siècle avant J.C. avant que vienne le tour de toute la gaule dite celtique. L’ensemble de ce monde celte sera ensuite  entièrement assimilé par Rome et son empire sauf les tribus (les Pictes lesquelles demain trouveront refuge en Bretagne armoricaine quand l'Albanie sera soumise à l'invasion des scots) installées dans le nord de la Bretagne insulaire  (l’Armorique sera constituée de nations différentes et indépendantes, elles mêmes constituées de tribus.  Redon (le territoire de Rennes), les Diablintes (dans le nord de la Mayenne, Jublains), les Nannètes (Nantes), les Vennètes (Vannes), les Ossismiens (le Trégor, Léonnais et la Cornouailles), les Curiosolites (de Saint-Brieuc à Saint-Malo pour schématiser, Corseul d’aujourd’hui serait leur  capitale) les Corisopolites (Quinper). Cinq parmi elles correspondent à peu près à l’étendue de nos cinq départements de Bretagne ; soit l’Ille et Vilaine pour Redon, les Côtes d’Armor pour les Curiosolites,  le Finistère pour les Ossismiens, le Morbihan pour les Vennètes et la Loire Atlantiques pour les Nannètes. On peut également visualiser l’Armorique comme étant alors horizontalement divisée en deux grandes parties distinctes, le nord et le Sud ; la partie nord formant alors la Domonée, soit du pays de Léon au pays de Dol. A ces deux parties viendra très bientôt s’ajoutée l’extrémité occidentale dite la Cornouaille)

     

    2ème siècle après J.C.

    -      Aout 93. Mort de Julius Agricola (son gendre, lequel s'appelait Tacite, déjà historien en plus d'être Questeur, lui consacrera un travail écrit, le De vita et moribus lulii Agricolae) général romain qui fut le véritable artisan de la conquête romaine sur cette ile. Né en Gaule, à Fréjus, il commence une vie militaire assez jeune, carrière politicienne aussi puisqu’il est nommé tribun (représentant du peuple) en 66. Sa carrière militaire lui permet de diriger la 20ème légion romaine positionnée alors en Bretagne vers 73 avant d’être nommé Légat (en quelque sorte ambassadeur) en Gaule Aquitaine. Il accède en 77 au poste de gouverneur de l’ile de Bretagne pour Rome sur laquelle il retourne et il parviendra ici à étendre l’autorité de Rome jusqu’à la limite de la Calédonie, (l’actuelle Ecosse, certains auteurs anciens utilisent néanmoins le terme Albanie) limite que Rome n’arrivera jamais à  dépasser. Cette région, située au nord-ouest de la Bretagne, est alors occupée par les Pictes (hommes peints, pictes, pictural)  lesquels seront chassés en partie de leur terre au 3ème et au 4ème siècle par les invasions des Scots originaires d’Irlande. Peut-être dès la charnière du 4ème et du 5ème siècle, ou bien dans le début de la seconde moitié du 5ème siècle, les premières invasions saxonnes d’origine germanique amplifierons ce problème. Les Pictes seront dans l’obligation de sortir de Calédonie et de franchir le mur d’Hadrien, défense militaire alors déjà affaiblit par la décadence de l’empire de Rome. Les Pictes ainsi déplacés seront peut-être les premiers (les Scots venant d'Irlande avaient semble t'il déjà amorcé ce mouvement de strangulation) à acculer dans le sud de l’ile les Britto-Romain (les bretons romanisés) et à forcer ainsi ces derniers à sortir, par vagues successives, de la Bretagne insulaire créant ainsi une grande migration laquelle verra leur établissement en Gaule Armoricaine située en face, de l'autre côté de la mer.

    -     Vers 122.  Hadrien (Imperator Caesar Traianus Hadrianus Augustus) est  empereur  romain depuis 117 et l’Empire de Rome est alors à son apogée. L’empereur, homme cultivé, philosophe et fin lettré,  renonce à toute idée expansionniste et se donne pour devoir principal de renforcer militairement l’ensemble des frontières de l’empire. En 122, une révolte des bretons originaires du nord de l’ile à lieu et oblige ainsi Hadrien à une inspection de l’ile. Hadrien décide aussitôt de la réalisation d’un mur défensif fait de pierres et de tourbe afin d’élever une protection entre la grande partie de l’ile romanisée et la Terre rebelle. Ce mur long, de cent vingt km  à peu près, sépare ainsi la Bretagne insulaire romaine des Pictes barbares. 

    -    En 142. Construction du mur d'Anthonin réalisé au plus près de la frontière d'Albanie, sur l'estuaire de l'actuel fleuve écossais Forth. Ce mur fut érigé à la demande de l'empereur Anthonin le Pieux, fils adoptif d'Hadrien (il avait pris pour épouse Faustina, nièce de la femme d'Hadrien. Anthonin à son tour adoptera pour lui succéder un philosophe stoïcien, Marcus Aelius Aurelius Venus, ce dernier étant nommé plus tard Marc Aurèle).

     

    3ème siècle

    -     Vers 250. Naissance de Marcus Aurelius Valerius Maximianus dit Maximien Hercule, né à Sremska Mitrovica en Serbie actuelle ; empereur associé pour toute la partie de l’empire romain occidental. C’est la première Tétrarchie. Explication   de la Tétrarchie : L’empire romain doit faire face, dans ce 3ème siècle, à l’invasion toujours plus grandissante des différentes hordes barbares, période très propice pour les militaires quand ces derniers, devant leur pouvoir grandissant, font et défont les empereurs de Rome.  Dioclétien à été porté au pouvoir par ses troupes en 284 et ayant éliminé l'ensemble de ses opposants, il décide d’une nouvelle politique pour diriger l’empire. Ne pouvant être présent sur toutes les frontières assaillies, il nomme « empereur César » Maximien  en 285 mais ce dernier toutefois reste sous l’entière autorité de Dioclétien lequel est l’Empereur de Rome. Maximianus, d’abord simple soldat dans l’armée romaine, va donc connaître une rapide promotion due à ces faits de soldat. Il sert d’abord l’empereur Aurélien avant de participer, au côté de l’empereur Carus, à une guerre menée contre les Perses vers 280. Maximianus ou Maximien dit Hercule devient ainsi le compagnon d’armes de Dioclétien  ci-dessus lequel va l’associer à la direction de son empire et dans ce rôle Maximianus aura, sous son commandement, César Constance Chlore alors Préfet des Gaules (voir arbre de généalogie joint ci-dessus en pièce téléchargeable).

    Maximianus cependant ne tarde pas à être élevé au rang d’Auguste, élévation le mettant ainsi à un niveau de responsabilité égale à celui de Dioclétien. La direction de l’Empire est alors dirigée sous la forme du Duumvirat (Duumvirs, magistrature dirigée entre deux magistrats)  et cela sans aucune discorde entre les deux empereurs. Dioclétien, satisfait de ce principe de gestion gouvernementale partagée, va l’étendre et permettre à ces deux empereurs respectifs d’être secondés mutuellement par un César ou un empereur adjoint charger de l’épauler politiquement dans sa propre partie de l’Empire. Diocletien va ainsi choisir Galère comme César, son propre gendre, lequel va être nommé vice-empereur pour toute la partie européenne de l’empire Romain oriental. Maximianus choisi quant à lui, comme César, Constance-Chlore préfet des Gaules lequel a pour charge de gérer, en autre,  la révolte de Carausius, général romain en place dans le nord de la gaule et en Bretagne insulaire, ce dernier s'étant auto proclamé empereur. L’empire de Rome est vaste et grand et en permanence agressé ; cette gestion de l’empire entre quatre empereurs et empereurs associés est très positive dans les premières années de ce règne partagé. Dioclétien et Maximus, après des années de pouvoir en commun, se retirent tous les deux des affaires de l’empire et les deux empereurs adjoints deviennent Augustes et, à leurs tours, ils ne tradent pas à nommer deux autres Césars, à savoir Maximin Daïa et Sévère. La mort du César Constance-Chlore, survenue en 306, va cependant tout perturber. Maximianus  Hercule accepte à la demande de son fils de revenir au pouvoir et ce dernier, nommé Maxence, se fait proclamer en même temps Empereur Auguste. Maximianus semble être pris d’une ambition tardive et dévorante ou d’un remord politicien aujourd’hui non encore étudié; il essaie de dépouiller son fils mais ses troupes se soulèvent contre lui et il est obliger de prendre la fuite en  Gaule chez  le fils de Constance-Chlore, Constantin 1er, son gendre et époux de sa propre fille nommée Fausta. Son ambition ou son remord le pousse en 310 à vouloir faire assassiner le mari de sa fille, Constantin 1er et, sa tentative échouée, il prend la fuite et trouve refuge à Marseille où Constantin probablement le fait assassiner.  Constantin 1er fils de Constance-Chlore et Maxence, fils de Maximianus Chlore, attendent depuis longtemps le pouvoir des Augustes étant  tous les deux les enfants des deux empereurs ; ces derniers cependant, avant le départ du pouvoir de Doclétien en 305, portent leur choix sur  Maximin Daïa et Sévère et ce choix poussent les deux enfants à une forme de révolte conjointe. Constantin 1er et Maxence, les fils des deux anciens empereurs, se font donc proclamer empereurs Augustes par les soldats de leurs pères ; Maxence possède alors tout l’Italie et l’ensemble des territoires des provinces d’Afriques, provinces alimentant en blé, en autre, tout Rome. Constantin 1er   son beau-frère, par son épouse Fausta, établit quant à lui en 306 sa capitale à Trèves et les premières années de son règne seront toutes consacrées à la défense,  renforcement et surveillance des abords  du Rhin; mais reprenons maintenant la chronologie de notre datation.

    -     Vers 284. Les premières invasions, germaniques ou autres, arrivent sur l’ile de Bretagne entrainant les premières migrations des bretons insulaires vers la Bretagne Armoricaine.  (Après 305, Gaius Flavius Valerius Constantius, dit Constance Chlore, alors empereur Romain, permettra  à ces premiers émigrants de s’établirent en Armorique, sol toujours sous domination romaine, en leur donnant certaines terres, notamment dans la région des Curiosolites ainsi que dans celle des Venetes ; l’installation de ces nouveaux venus se réalise sans aucun conflit majeur avec les autochtones. Hélène Kaerolum, épouse de Constance Chlore, a pour père Cohel, responsable des armées romaines de Bretagne à Kaerolum, aujourd’hui Glochester).

    -      288. Constance Chlore devient un personnage très important  dans toute la partie occidentale de l’empire de Rome (région regroupant alors la Gaule, l’Italie, l’Espagne et la Bretagne). Cité au poste de Préfet pour l’empereur Maximien, ce dernier l’associe à une haute dignité, celle « d’empereur adjoint » quant il le nomme à ses côtés César en 293. Il est nommé Empereur romain  en mai 305 et meurt en Bretagne, à York, en 306 laissant derrière lui le souvenir de sa première femme Hélène (Sainte-Hélène pour l’Eglise), enfant de Cohel, gouverneur de Kaereolum (aujourd’hui Glocester).

     

    4ème siècle

    -     306 Constantin 1er, (Flauius Valerius Aurelius Constantinus), fils du précédent, né à Naissus en Serbie actuelle, est nommé César (empereur associé ou adjoint) par la solda ture positionnée en Bretagne et cela à la mort de son père. Par cette promotion, il fait parti de la Tétrarchie dirigeant l’empire de Rome. Premier empereur converti au christianisme (il persécute les chrétiens au début de son règne mais après une apparition de Jésus lors d’une campagne militaire faite en 312, il renonce à ses anciens dieux pour embrasser la nouvelle religion chrétienne), il meurt en 337 après un long règne durant lequel il permettra à cette jeune religion de prendre tout son essor. L’année 306 voit sa capitale s’installer à Trève quand l’année 324, après moult combats, le voit réussir à rétablir sous son seul nom l’unité de l’empire romain.

    -     324 Après avoir réussi cette nouvelle unité de l’empire, Constantin 1er transforme la ville grecque de Byzance et installe ainsi à Constantinople, (le nouveau nom de Byzance) la capitale de son empire.

    -      332. Naissance de Julien (Flavius Claudius Julianus), neveu de Constantin 1er par son père qui est le demi-frère de Jules Constant, ce dernier étant  le troisième fils de Constance-Chlore. (Il part en Gaule en 355 à la demande de l’empereur Constance II, son cousin sans s’être vu décerner, au préalable, le titre de César. Peu de temps après il  parvient à Lutèce dont il fait sa capital. En 360, la solda ture romaine gauloise le proclame empereur unique ; Constance II s’apprête à lui livrer combat quant ce dernier décède à l’improviste ; Julien reste seul sur le trône de l’empire. Atteint d’une flèche lors d’une guerre livrée contre la Perse, il tombe mortellement blessé à Ctesiphon en meurt en mai 363).

    -    En 343. Constant 1er, fils de Constantin 1er, mêne une compagne en Bretagne insulaire contre les Pictes et les Scots.

    -     Vers 363. L’empereur Romain Julien est tué. Certains hauts fonctionnaires romains désignent alors un militaire de carrière, Valentinien 1er, pour monter sur le trône de Rome. Valentinien associe à sa nouvelle tache, sitôt nommé et pour mieux gérer cet empire immense, son frère Valens (Ce dernier décède en Aout 368 lors d’une bataille livrée contre les Ostrogoths et les Wisigoths lesquels voulaient entrer en Thrace). Il s’épare ensuite l’empire réunifié de feu  Constantin 1er  en deux empires romains, celui d’Occident et celui d’Orient dont il confie la charge à son frère Valens.

    -     Vers 368. L’empire romain doit affronter sur tout son territoire, qu’il soit situé à l’orient ou à l’occident, les invasions barbares. Ainsi Théodose, empereur de la Rome orientale nommé en 379 et Valentinien et Gratien, tous deux frères et tous deux empereurs du même empire romain d’occident, doivent-ils ensemble faire face à ces mêmes envahisseurs lesquels se présentent alors sur tous les fronts du grand empire romain. Les deux enfants de Valentinien 1er doivent lutter en même temps contre une rébellion interne menée en Bretagne par un général posté sur cette ile par Rome.

    -     Vers 375. Mort de Théodose dit l’Ancien tué, pense t’on, à Carthage par Valens alors empereur de Constantinople. Théodose, grand général romain, s’efforcera de repousser de l’ile de Bretagne les invasions des Pictes (peuple principalement établit en Albanie, l’Ecosse d’aujourd’hui), des  Scots (peuple de l’Irlande actuelle) et des Saxons (originaire de la partie continentale du Danemark) et cela entre 368 et 370. Son fils, Théodose 1er, se verra titré de la charge d’Auguste par l’empereur  Gratien avant de se voir attribuer l’empire orientale romain établit à Constantinople.

    -     Vers 380. La plupart de la solda ture romaine sort de l’ile de Bretagne pour essayer d’arracher l’empire d’occident à Gratien. Ce dernier doit en effet faire face au générale romain hispanique Maximus (Magnus Clemens Maximus) gouverneur et dirigeant pour Rome l’armée située en Bretagne ; Maxime, appelé à devenir le maître de toute la Gaule, sort de l’ile de Bretagne accompagné du prince légendaire Conan d’Albanie (région de l’actuelle Ecosse) suivi d’un nombre important de breton lesquels s’établiront peu de temps après, et d’une façon définitive, en Armorique. Rome est alors divisée en une triarchie ayant pour empereurs conjoints Théodose 1er, Valentinien et Gratien ; Théodose est empereur de l’empire romain d’Orient et Valentinien et son frère Gratien sont tous les deux empereurs indivisibles de l’empire romain d’Occident. Maxime (Maximus ci-dessus) va tenter de profiter de cette faiblesse d’un pouvoir en place, lequel est alors toujours partagé, pour se tailler une part conséquente dans l’empire romain ; ses soldats, sortis de l’ile de Bretagne à ses côtés et représentant tout au plus 2 ou 3 légions lui permettront d’avoir la victoire lors d’un combat mené contre Gratien. Ce dernier sera tué  au cours de ce combat déroulé vers 383 et Maxime aussitôt sera élevé au poste d’empereur d’Occident par l’ensemble de ses soldats. La légende veut que Maximus ou Maxime est « réformé » l’organisation politique de Rome en Gaule. De courtes années passent et l’ambition de Maxime pousse ce dernier à marcher sur Rome en 387 mais avant de partir dans cette marche militaire, Maxime confie toutefois à Meyryadawc (Conan Mériadec) la garde de la Gaule armoricaine. En 388, dans sa marche sur Rome, Maxime est rattrapé par Théodose lequel parviendra à tuer cet empereur hispanique lors d’une rencontre meurtrière.

    Maximus tué par son adversaire, Conan dit Mériedech restera tout de même en Armorique pour y fonder sa propre colonie permettant ainsi aux bretons nouvellement arrivés à ses côtés de se fondre dans les familles des premiers émigrants bretons arrivés lors de la  première vague de 284.

    (Maxime va essayer de restaurer au début de sa démarche l’ancien empire des Gaules. Les invasions barbares du 3ème siècle ont crée entre 235 et 285 une très grandes instabilité politique laquelle va amener une succession très rapide d’empereurs très éphémères  lesquels vont se combattre mutuellement dans le seul but d’acquérir un pouvoir toujours usurpé. De nombreux généraux vont ainsi se  proclamer Empereur de Rome. Certains d’entres-eux, cependant, prirent une part plus active afin de protéger les lignes frontalières du Rhin pendant une même période s’étirant sur plusieurs années en prenant un contrôle totale des Gaules. Ces empereurs prirent alors le titre de « Empereur des Gaules »). 

    5ème siècle

    -     En 406. Décembre 406. Les Grandes invasions continuent. Différents peuples, les Vandales (originaire de l’actuelle  Scandinavie), les Alains (nomades iraniens) et les Burgondes (peuple germanique originaire de l’actuelle Norvège) franchissent le Rhin malgré la défense franque alliée chargée de renforcer, sur les frontières de l’empire, les différentes fortifications militaires.  

    -    Vers 410. Les légions romaines, toutes les troupes militaires quelle qu'elles soient, quittent toutes la Bretagne insulaire.

    -    Vers 418. Les pictes et les Scots envahissent les sols hiers tenus par les britto-romains acculant ces derniers aux frontières naturelles de la Bretagne insulaire romanisée.

    -     Vers 418. L’établissement définitif  en Armorique de Conan Mériadech, hier peut-être nommé comte ou duc de Bretagne par son parent présumé Maxime, alors empereur de l'empire romain d'occident,  incite d’autres familles bretonnes insulaires à franchir la mer et parmi ces dernières certaines sont déjà alliées à Conan. Des terres d’Albanie arrive également la famille de Succat Calpurnuis. Calpurnuis débarque donc en Armorique accompagné de Maewyn, son petit fils, (ce dernier sera Saint-Patrick, l’évangélisateur de l'Irlande) ainsi que de sa fille Darerca laquelle sera la seconde épouse de Conan Mériadech.

    Les  barbares venant des rives du Rhin parviennent en Petite-Bretagne et les armoricains s’adressent alors à Rome pour leur demander une aide militaire mais leur demande reste sans réponse. Les barbares ont envahi en effet une grande partie de  la Gaule et Rome ne peut faire face à cette  nouvelle invasion de grande importance. Certaines tribus celtiques d’Armorique vont-elles aussi se séparer politiquement de Rome pour tenter de faire front, provisoirement regroupées, à cette nouvelle invasion des barbares en s’unissant aux  bretons venus hier de la Bretagne insulaire ; Conan  Mériadech va ainsi être l’élément fédérateur de ce mouvement en tant qu’ancien Gouverneur ou responsable de l’ensemble des colonies des bretons d’Armorique, charge que Conan tient  sur ce sol depuis près de 30 ans. Conan semble avoir installé le siège de son autorité, celle de Chef  de guerre des bretons, dans la région des Venetes, la région actuelle de Vannes. L’Histoire légendaire veut qu’il ait pu maintenir son autorité pendant presque 40 années et cela malgré la chute de Maximus et les invasions nées sur les bords du Rhin. Aussi, l’autonomie qu’il parviendra à donner à la nouvelle Bretagne permettra à ce nouvel état de s’ériger en royauté ; Conan sera nommé par les siens Conan Mériadech terme signifiant Grand Roi.

    -     En 421. La mort du duc ou du roi Conan Mériadech assoit aussitôt sur le trône de la Petite-Bretagne le petit-fils de ce dernier, Salomon 1er, petit-fils issu de sa première femme Ueline. (Conan se marie une deuxième fois avec Darereca Succat, la sœur de Saint-Patrick l’évangélisateur de l’Irlande, de laquelle il aura de nombreux enfants. La plus part de ces derniers, évangélisant aux côtés de leur oncle St-Patrick,  seront nommés Evêques de ces nouvelles régions christianisées et seront pour la plupart canonisés par la jeune religion chrétienne. Darereca ou Sainte-Darerca,  épouse de Chonas le Britanique, (autre forme d’écriture de Conan Méridech) sera également canonisée. Parmi les très nombreux descendants (elle aura en effet également deux époux) de Conan, elle sera la mère de Saint-Mel évêque d’Ardaghen en Irlande.  Né en Bretagne insulaire, ce dernier donnera le voile à Sainte-Brigid).

    -     Le fils de Conan Mériadech, Urbien, père de Salomon 1er, laissera en effet à son fils le soin de prendre la suite de son grand-père Conan ; Salomon viendra t-il aussi poser sur son front la couronne de Bretagne, quelle soit ducale, princière ou royale.

    Salomon prendra pour épouse la fille du Patricien Flavius, consul de Rome, créant ainsi un rapprochement diplomatique  avec Valentinien alors Empereur de Rome en place.

    -     434. Le roi Salomon 1er meurt probablement assassiné par son oncle, Grallon de Cornouaille. Vers 422, Grallon ou Gradlon, personnage mythique que la Légende déposée dans le Cartulaire de Landevenec relie à la ville d’Ys, reçoit en comté des mains du roi Salomon, alors vivant, les terres du Léon, comté alors n’existant pas encore. L’histoire légendaire reste très vague quant à son origine. Pour certains auteurs anciens, marié qu’il était avec  Tigride Succat, il était donc le beau-frère de Conan Mériadech lequel trépassa très âgé. Gradlon, délaissant la grande ile bretonne, accompagne Conan lorsque ce dernier aide Maximus dans sa conquête du pouvoir et il est déjà, pour certains de ces mêmes auteurs anciens, comte de Cornouaille de la Bretagne insulaire, région qui occupe toute une partie du sud-ouest  de cette grande ile. En recevant des mains du roi Salomon les terres du Léon, il sera une nouvelle fois fait comte de Cornouaille donnant à cette nouvelle terre une appellation déjà rencontrer outre-Manche. (Ces deux régions d’appellation identique sont situées en vis-à-vis, de part et d’autres de la Manche. Arrivés sur l’autre rive, en Armorique, les bretons insulaires sortis de la Cornouaille, donnèrent à leur nouvelle terre l’appellation de leur ancienne terre situées au delà de la mer.) 

    -     434. Grallon monte sur le trône de l’Armorique après l’assassina de son neveu. Il entre en conflit ouvert avec Letorius, général Romain, lequel lancera ses soldats contre Gradlon pour venger ainsi la mort de son allié et peut-être parent, Salomon 1er. En 445, Grallon s’empare de la ville de Tours mais cette dernière sera reprise l’année suivante par le général Aétius. Dans cette même période, Grallon, alors roi d’Armorique, donnera en comté à Saint-Fragan (père de Saint-Guénolé, abbé de Landevenec. Le nom du sol originaire de Fracan ne fut jamais cité pâr l'Histoire. Il est simplement dit qu'il vint de la Grande Ile époux de Gwenn (ou Guen) qu'il était. Pendant de très nombreux siècles l'Ecosse, terre hier située au delà du très vieux mur d'Adrien, se dénomait Calédonie. Alba ou Albanie quant à ce terme semble lui avoir designé jusqu'au X siècle toute la Bretagne insulaire puis, après, que l'actuelle écosse quand certains autres auteurs ont vu eux dans la dite Albanie qu'une simple  région de la dite Calédonie. Quand a t-il donc été excatement ?Toujours est-il que le nom veritable de l'épouse de Fracan fut celui de " Alba" signifiant lui probablement en breton Gwenn. Donc Fracan et son épouse étaient tous deux originaire de la région de la future Albanie puisque "Alba" femme de Fracan donnera son nom à cette même région. Source : Histoire de la Bretagne par Artur Le Moyne de la Borderie, tome 1, page 281. En ce temps là il y eut un homme illustre du nom de Fracan qui était cousin du roi breton très fameux selon le monde appelé Catoui. C'est alors que Fracan, accompagné de ses deux agneaux, c'est à dire ses deux fils, Weithnoc et Jacut, et de leur mère Alba (ou Guen) s'embarqua...Au regard de l'existence des autres princes bretons  en ce temps eux aussi en partance pour la petite bretagne (tous futurs saints bretons) Alba avait-elle déjà une réputation si grande qu'elle ecclipsa dans sa renommée tous les autres futurs saints bretons au point de donner à toute leur grande ile originelle pour appelation son seul nom ? Pourquoi les autres futurs grands saints bretons ne furent-ils pas eux aussi assez grands pour pouvoir donner à leur dite grande ile originaire le nom de l'un d'entres eux ? Ou bien est-ce que Alba n'était-elle pas tout simplement que orinaire de la dite  région d'Albanie terre située elle en Caledonie ?)  les terres du Léon, une région de la Cornouaille.  (Aétius, général romain né dans le nord de l’actuelle Bulgarie vers 395, est le fils d’un chef militaire. Enfant, il est envoyé comme otage à la cour du roi des Huns nommé Ruga auprès duquel il va se faire un ami ou camarade d’enfance, lequel est le neveu du Roi. Ce jeune prince se prénomme Attila. Les Huns, comme tant d’autres tribus aussi, seront soient des alliés soient des ennemis suivant les besoins du moment. Aétuis devient Préfet des Gaules vers 426 et dans la continuité de ce poste, il lutte contre une invasion Franque menée par Claudion, père de Mérovée, lui-même père de notre Clovis 1er. Un traité est signé entre ces deux factions rivales, lequel permet l’établissement des Francs Saliens. (peuple germanique originaire de la région du Rhin)  Ces derniers, acceptant de se fédérer ou de se rallier ainsi à Rome reçoivent une terre de l’empire, dans la région de l’actuelle Tournai, sur laquelle ils vont pouvoir s’établir. En échange, ils doivent protéger leur nouvelle frontière de toutes autres invasions barbares. Aétuis va agir de même avec les Alains établit en Gaule sur la Loire ; il leur demandera de protéger l’empire de l’Occident des bretons Armoricains. L’épisode du combat appelé le Champs Catalaunique est le reflet fidèle de sa ligne de pensée. Pour pousser au dehors de la Gaule les hordes sauvages de son ancien ami d’enfance, Attila, Aétuis fera appel à une coalition de peuples barbares dite Romano-Barbare stabilisés en Gaule laquelle comprendra les Alains établis sur la Loire, les Burgondes établis proche de l’actuelle Savoie, les Saxons ainsi que les Francs déjà cités ci-dessus et tout cet ensemble mené par Aétuis aux côtés du roi Wisigoth Théodoric 1er établit à Toulouse, lequel trouvera la mort au cours de ce combat déroulé près de Duro Catalaunum, aujourd’hui Châlons-en-Champagne. Cela fut la dernière invasion du prince Attila. Aétuis sera assassiné en septembre de l’année 454 sur l’ordre de l’empereur Valentinien III, petit-fils de Théodose 1er ci-dessus, ce dernier éprouvant une crainte devant la puissance montante d’Aétuis et craignant un renversement de pouvoir par un éventuel coup d’état). Pour résumer, la Gaule comprend, au début de ce 5ème siècle, quatre tributs d’envahisseurs définitivement installés sur ce sol. A savoir les Wisigoths, implantés vers 419 dans le midi et ayant Toulouse pour capitale de leur royaume et leurs terres s’étirent de la Loire à la barrière naturelle des Pyrénées ; puis les Alains positionnés sur la Loire à proximité d’Orléans ; ces derniers feront de nombreuses entrées en Armorique, cette région plus ou moins laissée entre leurs mains par Aetuis, général romain, lequel faisait de l’autre partie de la Gaule sa priorité défensive. Les Francs, qu’en à eux, combattus par Aétius sont implantés au nord de l’Empire.

    '-          Vers 450. Les premières invasions saxonnes arrivent sur l’ile de Bretagne en provenance de l’embouchure de l’Albis (l’Elbe ; embouchure située dans la mer du nord à proximité de Hambourg) amplifiant ainsi  le mouvement migratoire des premières migrations des  bretons insulaires. Venant de cette grande-ile, des enfants princiers des peuples bretons, fils de rois locaux, arrivent avec leur jeune religion et commencent à évangéliser l’Armorique. Cette terre, encore très peu peuplée, est à même de recevoir ces nouveaux arrivants lesquels très vite formeront des Plou, petites colonies civiles (le terme Iann désigne une colonie monastique). Certains seront également des évêques lesquels, nouvellement arrivés, commencent alors leur errance religieuse. Décédés, ils seront alors remplacés par de nouveaux évêques lesquels vont faire souche et créer ainsi  les premières organisations ecclésiastiques  donnant ainsi naissance aux premiers évêchés. (Le début de la grande émigration des bretons insulaires en Armorique commence très probablement à la même époque de l’invasion  de la Bretagne Insulaire par les saxons, vers 450. D'après Procope de Cesarée, historien bysantin du 6ème siècle, à la venue de la première vague migratoire des bretons insulaire, l'Armorique était l'une des terres les plus vides de la Gaule et cela depuis le 4ème siècle, ce facteur ayant probablement grandement facilité l'intégration de tous ces bretons venus depuis l'autre côté de la mer. En 470, ce flux d'émigrants sera suffisamment assez important pour pouvoir lever un nombre considérable de combattants, au nombre de 10.000  ou 12.000 hommes lesquels viendront aider l'empereur Authémius lequel essaya en vain de combattre les Wisigoths. Sidoine Apollinaire ).

    Ces Plous en Armorique seront à l’origine d’un ensemble de rassemblements sociaux lesquels formeront trois petits états ou principautés indépendantes. A savoir la Domnonée, la Cornouaille et Bro-Weroc (la région de Vannes). La colonisation de l’Armorique par les bretons insulaires semble s’être faite sans aucun conflit majeur avec les autochtones.

    -     Vers 446. Aldrien ou Audren, fils du roi Salomon 1er, monte sur le trône breton vers 446. Il envoie son frère Constantin en Bretagne insulaire, à la demande des bretons de cette ile afin de les aider dans leur lutte contre les Alains. Constantin  restera sur cette ile et sera fait duc de la Bretagne insulaire. et il aura pour enfant le légendaire Uter-Pendragon, le père du futur roi Arthurus.

    -     Vers 465. Erech ; roi de Bretagne d’Armorique et successeur du roi Aldrien, est défait par les Wisigoth en 470. Il meurt vers 478.

    -     En 476. Le dernier empereur d’Occident est déposé

    -     Vers 480. Eusèbe (neveu de Budic 1er le grand), fils d’Erech et petit-fils de Aldrien (Audren) de Cornouaille, divise l’Armorique en deux régions distinctes séparées par une ligne de démarcation depuis la ville nommée aujourd’hui Châteaulaudren (Château-Laudren) jusqu’à l’embouchure de la Vilaine (à proximité de la presqu’ile de Guérande).

    -    En 486. Les romains quittent la Gaule

    -    Vers 490. Budic 1er dit le Grand, fils d’Aldren, monte sur le trône de la Bretagne d’Armorique à la mort de son frère, Erech. Sous son règne, les côtes de la Domnonée seront de nouveau envahies par les Frisons.

      

    6ème siècle.

            (L’ile de Bretagne doit faire face une nouvelle fois à des envahisseurs lesquels viennent cette fois des pays baltiques. Ce sont les Angles. Ces derniers vont se mélanger et s’unir aux saxons et créer ainsi de nouveaux petits royaumes locaux. Ils perdureront jusqu’à la fin du 8ème siècle et ils seront à leur tour, dans la fin de ce premier millénaire vieillissant, victime de nouveaux envahisseurs venants de Scandinavie et du Danemarks. L’ensemble de ces brassages humains successifs sera entièrement bouleversé à la fin du premier millénaire par l’ambition d’un Guillaume le Batard  normand mais lui-même issu de l’une de ces migrations identiques ayant plus tôt perturbé l’équilibre, quant à elle,  du royaume des Francs).

    -     Vers 508. La Cornouaille doit son nom à un groupe de breton insulaire ou peuple breton venant de Grande Bretagne répondant à l’écriture latine Cornavii, Cornovii ou Cornabii. Une fois les premiers d’entres eux parvenus en Armorique, en 508, ils donnèrent à leur nouvelle terre le nom de leur ancienne terre : la Cornouaille vient de Cornubia, Cornau ou Kernaw, en forme français Cornouaille. Ces derniers furent repoussés à la mer lorsque les envahisseurs saxons ravagèrent le territoire de la tribu ou peuple des Cornabii. Ce conflit suit de très près un premier conflit qui opposa ces même envahisseurs saxons avec la tribu des Dumnonii ; ces derniers formant sur la péninsule armoricaine la Domnonée.

    -     Les Cornabii arrivent sur le sol de la petite Bretagne ayant à leur tête un noble chef de sang royal appelé Iaun ou Iahan Reith (Reith, Rhaith signifiant loi ou verdict). Ce dernier sera l’arrière grand-père de  Saint Meloir.

    -     Vers 509. Une immigration importante de breton insulaire eu donc lieu en Armorique. Ces bretons s’établirent dans l’extrémité occidentale et fondèrent là un royaume lequel sera nommé la Petite-Bretagne. Sous le règne de Budic (duc de Cornouailles et duc ou roi des Bretons), la Petite Bretagne est alors divisée en trois groupes d’individus distincts. A savoir les celtes originaux ou premiers ; les Lêtes ou les étrangers gaulois placés et nantis de terres par Rome sur le sol armoricain et enfin les bretons insulaires.  (ces bretons insulaires s’étaient principalement établis en bordure des côtes situées en vis-à-vis de leur ile, repoussant ainsi les Armoriques ; ces derniers  descendirent vers le sud et le sud-ouest. Les Lètes avaient été positionnés quant à eux par Rome sur une ligne frontière séparant  l’Armorique de la Gaule). En cette même année 509 les Frisons parviennent en Armorique et chassent ses différents princes alors possesseurs de son sol. Ils parviennent à Aleth et continuent leur progression, prenant ainsi Vannes, Nantes et Rennes. Ils prennent possession de presque toute l’Armorique et ils sont alors les alliés au roi des Franc. Devant cette nouvelle menace, Budic 1er,  comte d’Armorique, n’a d’autre choix que de reprendre  aussitôt le chemin de la Grande-Bretagne. 

    -     Vers 509 aussi. Mort de Budic 1er, ce roi étant alors remplacé nominalement par Hoël 1er, son fils. Ce dernier est alors en Bretagne insulaire et afin de pouvoir entrer en possession de son héritage, il doit mener une guerre contre les Frisons positionnés sur les côtes de la Domnonée. Il récupère ainsi, après moult combats, le trône de Bretagne laissé vacant un peu plus tôt par son père. Hoël 1er  meurt vers 545. Ici disparaît théoriquement le royaume de Bretagne ; cette terre sera en effet éclatée ou déchirée entre les différents enfants de Hoël 1er (nommé aussi Rioval le Grand ; Rioval vient de Rix-Wal qui signifierai "roi de Galles". Cette dénomination d’Hoël 1er donnera demain la naissance du  prénom de Riuual 1ère forme éventuelle de Riwalon.                                          Rigwal ou Hoël:                                                                                        Source : Histoire ecclesiastique de Bretagne, tome 15, rédigée par Dom P.H. Morice, oeuvre complétée par Dom Charles Tallandier. Tous deux se sont basés d'après des similitudes ayant unies étrangement l'histoire de la vie de Hoel, vie relatée par Geoffroy de Montmouth, et celle de Rioval ou Riwall elle relatée au XI siècle par Ingomar quand celui-ci écrivit l'Histoire de saint Judicaël. Par exemple :  G.de Montmouth cite : Hoël 1er était le fils de Budic 1er et Hoel eu pour enfant Hoel.  Ingomar cité par Le Baud lui dit : Rioval était fils de Budic 1er et eu pour enfant Rioval ...         Ainsi dans son ouvrage consacré à l'Histoire ecclesiastique de Bretagne Dom Morice consacrera plusieurs pages et même plusieurs chapitres au fait que pour lui Hoel 1er et Rioval ou Riwall 1er ne furent, tous deux fils de Budic, qu'une seule et même personne).                                                  La dynastie franque profitant aussitôt de cette discorde meurtrière et fraternelle pour s’emparer des comtés de Vannes, de Nantes etc. La Bretagne armoricaine sera de nouveau plusieurs réunies, il est vrai, mais désormais les rois de la Petite-Bretagne ne seront plus alors considérés que comme étant que de simples comtes relevant tous directement de l’autorité des différents rois mérovingiens.

    -     En 511. Mort de Clovis, roi Franc. Date très importante pour l’histoire de la Petite-Bretagne. En effet, c’est à partir du décès de ce roi franc, que notre Bretagne semble avoir perdu son Essence Royale et le droit de se prévaloir Royaume. Grégoire de Tours, dans le 4ème chapitre de son livre n°4, tiens le propos suivant : car depuis la mort de Clovis, c'est-à-dire, depuis l’an 511, les Bretons ont toujours été sous la puissance des Francs et ont été appelés Comtes et non pas Rois…Ce texte est relativement important. Il insinue en effet la présence d’un état Breton en Armorique, état alors antérieur à la mort de ce roi franc mais il présente surtout cet état comme ayant été d’abord une royauté bretonne avant de devenir ensuite un simple comté.

    La succession d’Eusèbe ci-dessus est relatée dans la vie de Saint-Malaine, évêque de Rennes en  505 (Vie de Saint-Mélianus ou Saint-Méloir, œuvre écrite par un auteur contemporain . Roi breton mort vers 490, la vie d’Eusèbe témoigne de cet état royal. Il en est de même dans le livre dédié à la vie de Saint-Oudocée ou Saint-Judoce. L’auteur écrit en ces termes suivants : les Armoricains après la mort de leur Roi jetèrent  leurs yeux sur Budic, parce que il était de la race royale et qu’ils députèrent vers ce Prince pour lui donner avis de leur dessein…

    -    Vers 545.  Mort de Hoël 1er, le partage de l’Armorique a lieu. Hoël II reçoit la Bretagne orientale, terre s’étirant du comté de Rennes jusqu’à la mer. Son frère Canao reçoit Nantes et Macliau, leur frère à tous les deux, reçoit quant à lui le comté de Vannes. La seconde partie de la Bretagne est alors formée par deux comtés qui sont celui du Léon et celui de la Cornouaille. Le comté du Léon, lequel reconnaît la royauté franque, ne sera réuni à la Domnonée que plus tard.

    -    Vers 548. Sous la pression continue des saxons, nombres de bretons franchissent encore la Mer. L’Armorique voit ainsi arriver sur ses côtes ceux qui demain seront faits Saints avec un grand S tel Samson futur archevêque de Dol, Tugdual futur evêque de Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Magloir, Saint-Colomban, Saint-Meen etc. Eginhard, bibliographe de Charlemagne (775-840) décrit, dans ses annales, l’une de ces immigrations des bretons insulaires en citant déjà certain de ces différents noms.

    Pendant ce temps la Gaule est alors beaucoup divisée, occupée quelle est par différentes nations étrangères. Au nord, elle est occupé par les Francs sortis de la Germanie ; les Wisigoth sont au Midi, c’est un peuple germanique venu de Scandinavie ; les Alains sont sur la Loire (les Alains, peuple nomade iranien,  est un peuple descendant des Scythes lesquels apparaissent aux abords de la Perse. Ils seront à leur tour poussés dans la région de l’Oural et du Caucase. Le commencement du 4ème siècle, marquant le début des grandes invasions, les voit une nouvelle fois repoussés par la venue des Huns ; ils franchiront le Rhin et entreront en contact avec les peuples germaniques.) et les Bourguignons, quant à eux, se sont positionnés dans l’est (ces derniers étaient également originaires de Scandinavie).

    -     Vers 580. Waroch II en tant que fils de Macliau est alors nominalement le comte de Vannes. Il entre en conflit contre le roi franc lequel s’était emparé de ce comté mettant à profit la mésentente déchirant  Macliau et ses frères. Waroch récupère ainsi ses terres et son comté.  Alain 1er , (ou Iuduhal ou Judual) neveu de Macliau de Vannes, est reconnu dans ses terres de Cornouaille par Clotaire roi franc.

    -     En 594. Hoël III, descendant d’Alain 1er de Cornouaille ci-dessus, réussit à réunir une nouvelle fois la plus grande partie des terres de la Bretagne Armoricaine sous sa seule autorité et il usurpe alors le titre de roi de Bretagne malgré la royauté franque.  Il meurt vers 612 en laissant à son fils Salomon II la couronne de Bretagne ainsi retrouvée. Hoël III se marie avec Pitrelle de Léon et là, par le fait même de cette union,  intervient une très grande incertitude divisant tous ceux qui ont écrit sur la généalogie des rois légendaires de Bretagne. En effet, Pitrelle de Léon est également présentée par certains auteurs comme étant aussi l’épouse de Judhaël 1er roi de la Domnonée. De qui Pitrelle de Léon était-elle donc réellement l’épouse ? Etait-elle reine de Cornouaille ou bien reine de la Domnonée ? Pour certains historiens ayant écrits sur ce sujet, Judhaël 1er de Domnonée ne formerait que seule et même personne avec Hoël III de Cornouaille. Lesquels d’entres eux ont raison ?

    Le problème réside dans le fait que les descendants de Hoël III de Cornouaille, roi de Bretagne, sont les mêmes que les descendants de Judhaël ou Juthual 1er roi de Domnonées mais avec une ascendance entièrement différentes. Et là le véritable problème se pose sachant que pour certains historiens il n’y a eu qu’un seul royaume de Bretagne issu alors des rois de  Bretagne dits de Cornouaille et que à l’inverse, pour d’autres historiens, deux royaumes de Bretagne ont pu êtres voisins et ainsi se côtoyer ; à savoir le royaume de Bretagne de Cornouaille et ses rois et le royaume de Bretagne de la  Domnonée et ses rois aussi. Nous retrouvons, dans cette deuxième possibilité, la confirmation de la séparation de la Bretagne en deux régions, séparation peut-être réalisée dès 480 par Eusèbe de Cornouaille. Reprendre Eusèbe ci-dessus... Une erreur s’est donc glissée très tôt par les généalogistes d’alors, erreur peut-être due à la présence de Pitrelle de Léon laquelle, rappelons le, pour certains généalogistes anciens est l’épouse de Hoël III de Cornouaille quant pour d’autres généalogistes tout aussi anciens elle est l’épouse de Judhaël 1er de  Domnonée. Pitrelle de Léon est donc le nœud lequel unit la descendance de ces deux rois à la condition toutefois que l’on accepte le fait qu’elle puisse avoir été l’épouse respective de ces deux mêmes royales personnalités (cette dernière étant alors l’ancêtre commune et de la maison de Cornouaille issue de Hoël III et de la maison de la Domnonée issue quant à elle de Judhaël 1er)   . Bref, toujours est-il qu’il nous est impossible de savoir aujourd’hui quelle était l’exacte ascendance de la descendance des  comtes de Bretagne tous issus de Pitrelle de Léon.

     

    Au 7ème siècle

    -     Vers 632. Mort de Salomon II lequel se disait roi de Bretagne. Son frère Judicaël 1er (Ou futur Saint-judicaël. Ce dernier est présenté, d’un auteur à l’autre, comme étant soit  le fils de Hoël III de Cornouaille  soit celui de Judhaël 1er de Domnonée), lequel était entré dans les ordres monastiques, jette au décès de son frère ses habits monacaux afin de lui succéder sur le trône de Bretagne. Culpabilisé par St-Eloi, il se retire à nouveau et se tourne en 638 une nouvelle fois vers Dieu ; il meurt dans son couvent vers 658.

    -    Vers 658. Alain II, le fils de Judicaël 1er (Il deviendra Saint-Gicquel), remplace son père à la tête du royaume de Bretagne hier reformé par Salomon II. Il sera malheureusement le dernier roi direct de cette famille légendaire puisque son fils Garllon dit Grallon Flam ou Grallon Flain (dit aussi Grallon fils d’Alain) se verra dépossédé d’une grande partie de son héritage par les rois Francs ne gardant envers lui, par la force des choses, que le royaume de Cornouaille. Il devra ensuite partager ce même royaume de Cornouaille avec ses proches cousins, les enfants d’Urbien son oncle lequel eu pour épouse Morone d’Acre, parente présumée de Pitrelle de Léon ci-dessus.

    -     Vers 690. Mort d’Alain II roi de Bretagne. Il est remplacé par son fils Grallon II comte de Cormouaille lequel aura pour héritier son neveu Daniel, fils de Jean de Cornouaille frère de Grallon.

    Note importante

    A partir d’Alain II (à savoir sa descendance directe), toutes les données généalogiques et patronymiques sont entièrement fausses et ne doivent en aucun  cas êtres retenues. En effet, les faits et les personnages cités à partir  de son petit-fils Daniel, reprennent fidèlement et entièrement des personnages déjà présentés au tout début de la généalogie de ces rois légendaires, que cela soit au travers de ces personnages royaux, au travers de leur prénom respectif, au travers de leurs faits cités et même au travers de la vie de certains Saints. Ainsi, l’assassinat de Meliau (dit ici St-Méliau)  tué en 790 par son frère Rivod, l’assassinat de son fils Mélair (dit ici également Saint-Méloir) tué également par le même Rivod, son oncle, sont déjà des épisodes relatés dès le 5ème siècle dans la vie des premiers rois breton de Cornouaille. Reprendre ces faits et les comparer... Nous ne pouvons pas parler ici de similitudes mais de faits identiques relatés concernant des personnages tout aussi identiques ayant vécus simultanément et au 5ème siècle et au 8ème siècle. Bref, l’histoire de ces rois de Bretagne armoricaine semble s’être entièrement arrêtée à la mort d’Alain II jusqu’à l’apparition de Nominoë et cette lacune a été simplement comblée en reprenant purement et simplement des épisodes déjà déroulés dans l’Histoire de la Petite-Bretagne. Que c'est il passé dans cette région du monde entre la royauté du roi Saint-Judicaël et l'apparition de Wiomach grand chef des bretons ? Il reste encore aujourd'hui près de 2 siècles d'obscurantisme concernant cette Histoire, notre Histoire.

     

       -    Au neufiesme siècle

    Vers 878. Alain 1er alors comte de Vannes, la Bretagne doit faire face à une nouvelle invasion normande. La désolation est présente dans toute la Petite-Bretagne. Cette invasion, déjà dramatique par elle-même, devient beaucoup plus insupportable vers 888. Judicaël II de Rennes, fils de Gurwant, trouve la mort lors de l’une de ces batailles. Alain de Vannes parviendra cependant à arrêté cette invasion et par ce fait de guerre, il sera fait duc de Bretagne puis Roi. Le calme revenu, il réorganise son duché ou son royaume et laisse ainsi, aux enfants de Judicaël de Rennes, la jouissance du comté de Rennes et entre en paix avec les comtes du Goëlo et de Léon.

      

    Jean-Pierre fournier

     

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    le mur d'Hadrien

     

      

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Le temple d'Hadrien à Rome.

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Le Galate blessé. Musée du Capitole à Rome

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

      Le Castel de Colchester

     

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Mosaïc romaine trouvée à Colchester

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Mur romain de Colchester

     

    Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés

    Sphinx; scupture romaine trouvée à Colchester

     

     

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