• - Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

     

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

          Plans réalisés par Jean-Pierre fournier

     

    1215-1221.

    Alain de Lanvallay deuxième du nom et le couvent des Frères Prêcheurs de Dinan

     

      

    Le couvent des Jacobins ou des frères prêcheurs. Si la date exacte de la réalisation du couvent des Jacobins relevant de l’Ordre de St-Dominique reste toujours aujourd’hui incertaine on peut cependant l'assoir presque précisément. Voici-pourquoi ou comment : La Tradition veut que Saint-Dominique ait écrit aux Frères Prêcheurs de Dinan depuis l’Italie, pays en lequel alors il prêchait. Saint-Dominique ayant trouvé la mort à Bologne, en 1221, la réalisation de ce couvent, logiquement, est donc antérieure à cette même date, probablement réalisé pendant le déroulement même de cette guerre. Présent à Toulouse en 1215, au mois de Novembre de cette même année, Saint-Dominique se rend à Rome afin d’assister au 4ème concile de Latran ; c’est au cours de ce mois de travail que sera créé un nouvel ordre religieux, celui des Frères Prêcheurs. Le couvent des Dominicains de Dinan fut donc fondé entre 1215 et 1221, entre le moment du déroulement du 4ème concile de Latran et le moment en lequel survint la mort de Saint-Dominique. Saint-Dominique semble venir en Bretagne avant sa venue à Toulouse, vers 1210, période en laquelle il rencontre, toujours suivant la Tradition, Alain de Lanvallay (Construit vers 1206, la château de Montségur, en Ariège, fut l'un des plus célèbres épisodes de la lutte menée par Rome contre le Catharisme. Le traité de Latran, rédigé en 1215, le présente déjà comme étant un repaire d'Hérétiques, cet état de fait étant de nouveau repris en 1229 lors du traité de Meaux lequel met un terme au conflit séparant et le royaume de France et le comté de Toulouse, ce traité préparant ainsi la réunification du pays occitan  à la couronne de France alors posée sur la tête du jeune Louis IX, enfant de 12 ans placé sous la tutelle de sa mère, la reine Blanche de Castille. Ce conflit fut la fameuse croisade contre les Albigeois laquelle, commencée vers 1208, peu après l'édification du château de Montségur, durera jusqu'en 1229. Commencée sous le règne du roi Louis VIII, se terminant sous celui de son fils, Saint-Louis, la guerre menée contre les hérétiques et leur religion durera de nombreuses années, le château de Montségur étant pris en l'année 1243 sur un ordre donné par Louis IX. Alain de Lanvallay ne dut en conséquence que participer aux premiers épisodes de ce même conflit).   

     

          

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

    Le château fort de Montségur. 1999

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan                                    

    Montségur. 1999.

     

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

    La plaine de Montségur en 1999.

     Quel âge pouvait avoir vers 1210 cet Alain de Lanvallay ? Peut-on attendre d’un jeune homme n’ayant pas encore 20 ans de partir faire la guerre au nom d’un principe religieux ? Alain nait probablement vers 1160 , ayant de ce fait, alors, près de 45-50 ans quant-il s’en va combattre l’hérésie Cathare. Si nous acceptons ce principe de date de naissance, ce même Alain de Lanvallay pourrait donc être le frère aîné de Jean de Lanvallay, celui là même qui offrit à l’abbaye de Vieuville la terre dite de Harel, terre que Jean reçu de son neveu Hamon, ce dernier étant dit être, dans la charte de Vieuville relative à la donation de la terre d’Harel, le fils d’Alain, frère aîné de Jean de Lanvallei (voir l'arbre de généalogie des seigneurs de Lanvallay, rubrique Les Seigneurs de Lanvallay : Les premières heures)Né vers 1170, Olivier 1er seigneur de Coëtquen, fils de Guillaume et de Denise de Dol (Petite-fille de Jean II de Dol), s’unit vers 1190-1200 avec Hervaise héritière présumée d’une  terre appelée de Coëtquen ; abandonnant le nom de ses ancêtres et prenant, de ce fait, le nom de sa nouvelle terre, Olivier fils de Guillaume et petit-fils de Raoul va officiellement devenir Olivier 1er de Coëtquen créant ainsi cette nouvelle maison seigneuriale proche de la seigneurie déjà existante de Lanvallay [Olivier 1er de Coëtquen de son vivant va, et cela en 1209, donner au prieuré du Pont à Dinan de larges terres assises en la paroisse de Lanvallay, terres viticoles notamment ayant hier appartenues à ses ancestres. Comment ces derniers entrèrent-ils en possession de ces mêmes terres ? Raoul de Lanvalei, frère de William 1er de Lanvallei, ne serait-il pas l'ancestre des seigneurs de Coëtquen ? Raoul le grand-père attesté d'Olivier 1er seigneur de Coëtquen ne serait-il pas le dit Raoul frère de William 1er de Lanvallei ?].  Olivier I de Coëtquen en 1221 va offrir les Dîmes de la paroisse de Plesguen à l’abbaye de Tronchet recevant ainsi en échange l’ancien manoir de l’évêque de Saint-Malo, manoir positionné derrière les remparts de Dinan et assis au plus près du nouvel établissement des Frères Prêcheurs de Dinan (Comment l’abbaye du Tronchet était-elle entrée en possession de ce même manoir ?) Peu de temps avant de mourir vers 1223,  en 1221 exactement (Les généalogistes semblent avoir oublier l'existence même d'Olivier II de Coëtquen le confondant avec Olivier 1er du nom et époux de Haois de Coequen ou de Hawise de Coëtquen. En effet Olivier II sera cité en 1241 en la confirmation d'un acte d'échange et d'un acte de donation établis eux en 1221 par Olivier 1er du nom. Au regard de la date de ces deux actes et de celle de leur "confirmation" Olivier époux de Haois, né vers 1170-1180, ne peut pas être celui qui sera cité "vivant" en la dite année 1241. Olivier II de Coëtquen à défaut d'être l'un des héritiers mâles connus d'Olivier et d'Haois ne pourrait-il pas être l'époux d'une enfant inconnue à ce jour née de l'union ayant existé entre Olivier et Haois ? Si tel est le cas le patronyme d'Olivier II de Coëtquen à ce jour n'est alors pas connu. Quel était-il ? Olivier II serait-il pas né au sein même de la famille seigneuriale de Dinan prenant lui aussi à son tour le nom "de Coëtquen" ? Il semble que cela ait été en effet le cas puisque que les seigneurs de Coëtquen se diront tous "êtres des descendants" des seigneurs de Dinan), Olivier I de Coëtquen  sentant probablement sa fin venir offrira en effet en la dite année 1221 aux Frères Prêcheurs de Dinan, l’ancien manoir des évêques de Saint-Malo permettant ainsi à ce nouvel ordre religieux d’agrandir et ses enclos et sa propriété foncière. 1221, N., Seigneur de Coetquen, donne et lègue mes dîmes de la paroisse de Pléguen à l'abbaye N.-D. du Tronchet, pour le salut de mon âme et celle de mes ancêtres, en échange de ce que ledit abbé me donne le manoir qu'il a échangé avec l'évêque de S. Malo, et que j'ai cédé aux Frères-Prescheurs de Dinan...

    Cette donation sera elle confirmée en effet en 1241 par Olivier II de Coëtquen (Cette date de 1241 fut rappelée lors de la déclaration des biens des Frères Prêcheurs de Dinan, déclaration faite devant l’assemblée générale du Clergé de France laquelle fut tenue 500 ans après, en l’année 1730. Devant cette même assemblée les Frères Prêcheurs de Dinan rappelèrent alors leurs origines mettant ainsi à mal les propos tenus vers 1670 par Malo de Coëtquen, alors gouverneur de Saint-Malo, ce dernier ayant en effet lui même affirmé que le couvent des Frères Prêcheurs de Dinan avait été fondé par son ancêtre Olivier de Coëtquen. Ce propos sera tenu par Malo au regard de la "confirmation"que le dit Olivier II de Coëtquen fit en 1241 en confirmant aux couvent des jacobin la possession du manoir des Evêques de Saint-Malo donné hier en 1221 par Olivier 1er de Coëtquen. Cette assemblée de 1730 reconnaissait aussi, dans la continuité de cette même déclaration, qu’elle n’avait pu obtenir de la famille seigneuriale de Coëtquen la charte originelle relative à la donation d’Olivier de Coëtquen laquelle charte était alors sensée être en leur possession). Lors de la réalisation de cette assemblée, la seule pièce écrite pouvant prouvée la donation du manoir des évêques de Saint-Malo par Olivier I de Coëtquen n’ayant pu être démontrée être réelle, par son absence même lors de la demande de sa comparution, la prétention du gouverneur de Saint-Malo, lequel était donc le dit Malo de Coëtquen, perdait de ce fait et automatiquement toute légitimité. Le couvent des frères Prêcheurs au rendu de la sentence de cette même assemblée fut reconnu avoir eu, pour véritable et unique fondateur, qu'Alain II de Lanvallay oncle présumé du dit Olivier 1er de Coëtquen beau père d'Olivier II.

    La personne d'Alain de Lanvallay semble avoir été imagée et, avec ce dernier, la fondation même du couvent des Frères Précheurs de Dinan, d'une grande légende régionale laquelle, racontée dès les premières heures du 17ème siècle par l'historien de la Bretagne qu'était P.Dupaz mérite de nouveau, ici aussi, d'être rapportée sous sa forme initiale, forme propre à toutes les légendes. Voici ce que disait donc l'historien Augustin Dupaz  d'Alain de Lanvallay en 1619 (historien passionné mais religieux Dominicain avant toute chose, il édita en 1619 un ouvrage conséquent consacré à l'histoire de plusieurs familles seigneuriales bretonnes) : Alain fut un sage chevalier, non moins pieux et religieux que vaillant, hardy et courageux. C'est lui qui fut le fondateur du conuent des Frères Prêcheurs de Dinan. Conuent dis-je qui a toujours nourry, produit et fourny des hommes excellens et renommez, tant pour l'intégrité de sa vie, que pour leur seavoir et doctrine. Voicy la cause de la fondation dudit conuent. Cet Alain de Lanvallay en 1216, se croisa avec Pierre Giraud Grand Euesque de Sainct-Malo, et alla contre les Heretiques Albigeois auec une troupe de gendrames et de soldats du temps que Saint-Dominique Patriarche, auteur et fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs, preschoit et combatoit avec l'espée de la prédication et glaive de la parolle de Dieu, qui est plus coupant et tranchant qui n'est  l'espée materielle qui tranche des deux costez, contre lesdits Albigeois ès parties de Languedoc et de Tolose. Et contre iceux mesmes le devot Simon comte de Mont-Fort l'Amauri combatoit avec des armes materielles. J'use du mesme discours du pere Louys de Grenade.  Il y auoit en son armée un certain seigneur natif du pays de Bretagne près la ville de Dinan, nommé Alain de Lanvallay, lequel ayant assisté à la predication de St-Dominique, qui louoit et preschoit hautement les excellences de la confrerie du Rosaire de la Bienheureuse Vierge-Marie, se delibera, comme aussi il l'executa, de se faire inscrire en icelle compagnie, pour ce que des-ja au precedent il disoit devotement et a genoux le chapellet. S'estant donc adjoint a ceste saincte Compagnie, et cogneut beaucoup de chose miraculeuses lui estre advenues par la vertu de ce tressaint  Rosaire et Psautier, entre autres iceluy estât une fois à la guerre accompagnné de peu de soldats catholiques, et quasi comme qssiégé et enuironné d'une très grande multitude d'Hérétiques, il se trouua tant las et pressé, qu'il ne trouuoit plus aucune esperance de pouvoir resister. Pour ce il eut son recours à la très sacrée Vierge, laquelle comme très douce dame luy donna suffisant secours combattant pour luy avec cent cinquante pierres lesquelles furent diuinement jetées contre les ennemis auec une très grande impetuosité, et icelles en ayant mis plusieurs par terreestonnerent si fort le reste, que pleins de crainte ils se mirent tous a fuyr, et luy par ce moyen se veit avec tous ses soldats estre délivré. Ceste merveille fut cause qu'estant de retour en son pays tres riche  et grand terrien qu'il estoit, fonda le conuent de Dinan de l'Ordre des Frères Predicateurs, autrement dit de Sainct Dominique. Et peu de temps après il se rendit Religieux du mesme Ordre, reccut l(habit au susdit conuent, et de brave soldat temporel il fut faict un genereux gendarme spirituel et excellent predicateur. Il voyagea par toute la France, preschant de sainct Rosaire, et enfin il alla en la ville d'Orleans au conuent dudit Ordre, où passant de ceste vie en une meilleure il fut enterré devant l'Autel de la très glorieuseVierge. La bouche et lesd mains duquel après son trepas estoient très clairs et lucides, non autrement que du cristal et ce pour ce que par sa boucheil auoit proféré tant souvent les sainctes oraisons de ce sacré Rosaire, et que de ses doigts il auoit ordinairement manié le chapelet et touché les grains qui  gacilitent le moyen de dire plus commodement ce sacré Rosaire.                                                                                                                     Il faut noter que les titres du couvent des Frères Prècheurs de Dinan spécifie que Alain de Lanvallay était seigneurs des châteaux, terres de lanvallay ainsi que des terres dites de Tressaint, près de Dinan. Les titres précisent aussi qu'Alain de Lanvallay fit ériger ce couvent en Dinan sur des terres alors en sa possession. Voici, pour maintenant finir ce chapitre, une liste reprenant les différents enfeus seigneuriaux, listes tirés du livre de Charles Lecoq et intitulé : Statistique illustrée de la ville et de l'arrondissement de Dinan. Année de parution 1850. Page 40 : Simon de Clisson lequel, évêque de Saint-Malo élu en 1259, fut frère Dominicain, il mourrut en 1285; Raoul de Dinan vicomte de la Bellière, inhumé en 1329; Guillaume son fils inhumé avant son père, en 1322; les seigneurs de Beaumanoir lesquels possédaint un enfeu situé du côté droit du Sanctuaire; les seigneurs du Chastel dont plusieurs membres furent Gouverneurs de la ville de Dinan; Rolland du Breil lequel fut sénéchal de Dinan puis président au Président des Parlements de Bordeaux et de Rennes et qui fut inhumé en 1562; Allain de Mautauban possédant en icelle un enfeu mausolé, inhumé en 1557; Julien du Breil de Pontbriant, capitaine de Redon puis gouverneur de la ville de Dinan, inhumé en 1587; les seigneurs de Coëtquen lesquels possédaient en icelle un grand enfeu situé dans le sanctuaire du grand Autel, parmi eux le gouverneur de Saint-Malo lequel fut inhumé en 1602; auprès de lui son fils, gendre du prince de Rohan-Guéméné, inhumé lui aussi en 1602; le Marquis de Coëtquen père de Madame de Duras; les seigneurs de Dinan y avaient aussi leur enfeu.

    La famille seigneuriale des "du Breil" apparait cependant dès le XiV siècle au travers de Roland du Breil lequel pris pour épouse Olive Chastel tous cités vivant en 1380. Ces derniers feront ériger en le choeur de l'église des Jacobins deux tombes portant chacune leurs armes; au costé de l'Epistre les verrières du choeurs porteront aussi en leurs verres les dites Armes "du Breil-Chastel". Cette église renfermait moult enfeus mais en cet endroit de l'église seuls les seigneurs de Coëtquen, comme "fondateurs de l'église du couvent" avaient ici le droit de sépulture. Devant la présence de cet enfeu le seigneur de Coëtquen fit rompre les deux tombes. Ce "passe droit" avait été cependant accordé à ce couple par les moines dominicains eux-mêmes ces derniers récompensant ainsi ce couple seigneurial de ses biens faits financiers. Cette destruction va déboucher sur un désaccord lequel va durer de nombreuses années puisqu'il faudra attendre l'année 1469 pour voir enfin une solution trouvée. Le sieur Roland du Breil, sieur des Rays en sa maison, le 02/03/1469 exactement, entendra le seigneur de Coëtquen du moment accepter enfin la présence de cet enfeus les seigneurs du Breil, cela par l'intermédiaire de son fils, Olivier du Breil, lequel reconnaitra les seigneurs de Coëtquen comme étant les seuls fondateurs de l'église des Jacobins [Roland du Briel était le fils de Jean du Breil et de Germaine Le Borgne [les deux tombes ici citées étaient les tombes de Jean et de Germaine le Borgne]. Son frère aisné étant décédé sans enfants Roland héritera de sa mère de terres étendues s'étirant en les paroisses Corseul, Bourseul, Lancieux, Plebaleu ou Ploubalay, Pledelia et Plelan toutes terres quelle possédait par droit de douairière ]. Ce litige sera à l'origine même des prétentions de Malo de Coëtquen dans l'un des siècles à venir [si l'origine des seigneurs de Coëtquen trouve en effet ses propres racines en la maison seigneuriale des seigneurs de Lanvallay-Tressaint nous pouvons en effet mieux comprendre cette prétention que présentera plus tard Malo de Coëtquen; tout nous laisse penser en effet que Raoul 1er de Lanvallei eu pour fils et Alain de Lanvallay et Guillaume lequel lui sera la père d'Olivier le fondateur même de la seigneurie de Coëtquen]. Voici une partie de cet accord lequel fut établi le 02/03/1469 entre Roland du Breil sieur des Rays et le seigneur de Coëtquen : ... Comme débat et proces se setait meu et suivy, tant au conseil du duc qu'autres lieux...touchant le droit de sepulture et enterragedudit deffunct Roland du Breil, duquel Maistre Olivier du Breil est fils aisne, heritier principal et noble, lequel a dit avoir fait les frais des enquestes et proces-verbaux tant a l'encontre dudit sire de Coesquen, que contre autres gentilshommes parents dudit sire et de ses serviteurs domestiques, lesquels s'estoient advances de rompre deux tombes et une fausse chasse et escussons, jaçoit que le dit sire de Coesquen ne le deust faire, bien qu'il fust fondeur et bienfaiteur de l'église et couvent des Freres Prescheurs de cette ville, lesdits Roland du Breil et Olive Chastel, sa femme, ayant dones plusieurs biens, et, autres, une chasuble, deux daumoires, le tout de velours noir; considerans iceux bienfaits et ceux de deffuncts Jehan du Breil et Gervaise le Borgne, pere et mere dudit Roland, les prieurs et Freres Prescheurs dudit couvent auraient consenty la sepulture audit deffuncts, de son vivant et mettre deux tombes armoiees de ses armes, et, a vis, en une vitre, escussons armoyez de sesdites armes. Et d'icelles choses et maltalens passez, se fussent ensuivies plusieurs malveillances; a toutes lesquelles mettre fin, le dit sieur de Coesquen et le dit maistre Olivier du Breil, Roland du Breil et autres, se sont presentez a ung cognoissans avoir transige, compose et appointe sur ce fait. C'est a sçavoir, ledit sieur Coesquen consent que ledit Olivier du Breil fasse remettre les deux tombes dans le Choeur, pres l'entree d'iceluy, et, avis, du coste du cloitre, en pareil, escussons de ses armes et alliances, en la vitre, en tel nombre que luy semblera; et a ledit sire de Couesquen quitte et relaisse, tant pour luy que pouir ses hoirs et heritiers, a jamis une mine de froment de rente qui faict huict boisseaux, mesure de Chasteauneuf, qui estoit due audit audit sire sur une disme en la paroisse de Pleudihen appartenant audit deffunct Roland du Breil, de laquelle jouissait Olive Chastel: n'empeschant et declarans ne se vouloir opposer pour l'advenir lesdits denommez, que ledit sire de de Couesquen soit et demeure fondeur d'icelle église...ce fut fait en la maison de noble homme Roland du Breil, seigneur de Rais, presens lesdits denommez, le 2eme jour de mars de l'an 1469. Ainsi signe : G. de Margaro, J.l'abbe          

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

     

    Note :

    - Le premier plan ci-dessus vous montre l'emprise du couvent des Jacobins en l'année 1778 quand l'actuel centre culturel, hier les Dominicains, puis les Catherinettes et enfin l'hôpital, n'existait pas encore; seule existait alors l'église de Sainte-Catherine. La grande route traversant la ville de Dinan n'existait pas non plus, tout comme l'actuel rue Waldeck-Rousseau, celle-là même qui nous conduit aujourd'hui à l'église de Saint-Sauveur.

    - Le deuxième plan est un plan de reconstitution du quartier des Jacobins, en 1844, après la presque disparition de ce couvent et réalisé par nous même d'après les plans dit Napoléoniens. La première partie de la future rue Waldeck-Rousseau à été percée depuis l'église de Saint-Sauveur et vient mourir sur ce qui reste des Jacobins. Le couvent des Dominicains est apparut, englobant l'ancienne église dite de Sainte-Catherine (aujourd'hui la rue Waldeck-Rousseau est entièrement percée et relie depuis déjà très longtemps et l'ancienne route Royale N°176, aujourd'hui la N176, et l''église de Saint-Sauveur de Dinan, ne restant plus de l'ancien couvent des Jacobins ou des frères Prêcheurs que l'actuel theatre municipal. Le cloitre, hier, s'élevait juste en face du placis menant aujourd'hui au centre culturel - Bibliothèque de Dinan et surplombant le nouveau parking souterrain)

    - Le troisième plan ci-contre est un plan dit de juxtaposition lequel positionne, l'un sur l'autre, ces deux plans. Ce travail permet de mieux voir les différentes modifications d'urbanismes apportées tant sur les voies de communication que sur le bâti du couvent fondé hier, au 13ème siècle, par Alain II de Lanvallay.

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

    Zoom sur le plan du quartier des Jacobins en 1778

     

     

     

     

    Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan

    Eglise Saint-Sauveur de Dinan croquée avant 1850. L'actuelle rue Waldeck-Rousseau n'est alors pas encore percée; elle occupera en son débouché l'actuelle maison à Porche, à droite sur le dessin.

     

     

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