• - Lanvallay-Saint-Piat : La seigneuriale famille des Baude de Vieuville et du Val; entre hauteurs et guillotine…

     

    Lanvallay-Saint-Piat : La seigneuriale famille des Baude de Vieuville et du Val; entre hauteurs et guillotine…

     

    Histoires de Baude…ou La richesse des armateurs de la Compagnie des Indes, riches traiteurs négriers.

    Les Armoiries de la famille seigneuriale Baude sont : D’Argent à trois têtes de loup arrachées de Sable.

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    Le dit petit châteauneuf

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    Armoiries de la famille seigneuriale Baude de Vieuville "marquis de châteauneuf la Noë qui sont : D'Argent à trois têtes de loup arrachées de Sable.

     

    La famille des Baude, au 18ème siècle, sera seigneur en Châteauneuf, en Pleudihen, en Saint-Piat, en Lanvallay, en Saint-Helen, en Combourg, en Tremigon, en Pleneuf ; elle descend alors déjà d’une longue lignée de Baude issue de Saint-Servan et établie en le pays de Saint-Malo dès le milieu du XVI siècle.

    Famille de très riches commerçants malouins, tous armateurs et très fortement impliqués au 18ème siècle dans la Compagnie des Indes Orientales, elle arma longtemps pour la course contre l’Angleterre. Vers le milieu du XVIII siècle, avec sa charge aussi de négrière, elle avait ainsi au travers d’un seul de ses propres enfants amassé une fortune colossale de 10 à 12 millions de livres. Cette somme elle l’emploiera pour l’achat de terres considérables comme celle de la Touche en Saint-Piat, ou bien encore celles seigneuriales du Bois-Harouard et du Colombier toutes deux en Lanvallay pour ne citer que celles-ci (pour ces deux seigneuries reprendre les deux chapitres consacrés à celles-ci).

    Déjà depuis longtemps en possession de la grande seigneurie de Châteauneuf elle achètera encore, et cela peu avant la Révolution, la seigneurie complète de Coëtquen et donc tout ce qui aussi en celle-ci s’y rattachait. Achetant ainsi seigneurie sur seigneurie en la ville intra-muros de Saint-Malo elle fera même édifier deux grands immeubles ou hôtels particuliers ; la fortune de Surcouf, très belle fortune pour l’époque, s’élevait quant à elle qu’à 2 seuls millions de livres (En les premières heures du XVII siècle Guy II de Rieux fera édifier de neuf en le déjà vieux château de Chateauneuf la Noë un petit château toujours existant aujourd’hui ; sa fille, Jeanne-Pélagie de Rieux, son enfant aîné, enfant mariée en 1645 à son cousin Jean-Emmanuel de Rieux d’Arsserac, marquis du dit d’Assérac, sera dans la continuité de la saisie de tous ses biens seigneuriaux dans l’obligation de vendre aussi cette seigneurie en sa totalité. Châteauneuf de la Noë sera en effet vendue par adjudication pour la somme de 322.550, 000 livres à Henry de Beringhen. Jacques-Louis de Beringhen fils du dit Henry fera une IMMENSE plus-value lorsqu’il revendra à Etienne-Auguste Baude cette même seigneurie par lui héritée pour la somme de 900.000,00 livres. En celui-ci Etienne-Auguste Baude ne fera probablement que réaliser l’actuel grand et magnifique parc).

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    En Saint-Malo intra-muros cet immeuble d'Armateurs malouins.
    Il est l’un des deux Hôtels particuliers que les seigneurs Baude du Val feront réalisés en les premières heures du XVIII siècle en cette même ville.
    Propriété de François-Joseph Baud. Celui-ci sera baptisé à Saint-Malo le 27/11/1682, écuyer, secrétaire du roi entré en sa charge le 12/02/1713, seigneur en autre de Saint-Tual, du Mesnil-Garnier après qu'il eu acheté au duc de Chaulnes ses fiefs de Ducey et du Mesnil-Garnier.
    Il sera le concepteur à Saint-Piat, alors en Pleudihen, du château de la Touche qui prendra son nom Baude, la Touche-Baude, terre sur laquelle il fera édifier en 1713 sa propre Chapelle; ce château aujourd'hui est assis sur la commune de Lanvallay.
    Cet immeuble est sis à l'actuel n°1 de la rue de Chartres ou au n°1 de la Rue d'Orléans.

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    Le château de la Touche-Baude construit en Saint-Piat par Joseph-François Baude. Successivement il sera ensuite nommé : le château de la Touche-Ferron et le château de la Touche Dutertre aux noms de deux de ses propriétaires. plus simplement aujourd'hui il est nommé : le château de la Touche.

     

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    En Saint-Malo intra-muros est cet hôtel particulier d'Armateurs fait en les toutes premières heures du XVIII siècle; il sera réalisé à la demande des Baude du Val alors seigneurs aussi en Lanvallay par l’un de leurs propres enfants.
    Sis au 1 Rue d'Orléans 35400 Saint-Malo .Inscrit MH partiellement
    Façades et toitures ; lucarnes ; souches de cheminées protégées par inscription par arrêté du 31 janvier 1942.
    Architecte Garengeau.

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    Le château de la Touche-Baude.

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    La Touche-Baude de Saint-Piat nommé en 1811 : la Touche-Ferron.

    Malheureusement la Révolution, en effet pour elle aussi, n’allait pas tarder à montrer le bout de son nez… Brièvement au travers de leur généalogie commune voici leur histoire:

    • Henry Baude 1er du nom, seigneur du Val, dit aussi Henry Baude du Val ; il fut l’aïeul en autre d’Etienne-Auguste Baude de Vieuville seigneur de Châteauneuf de la Noë. De par sa charge il sera alloué (1) de la ville de Saint-Malo. Né le 09/11/1631 à St-Malo, décédé en cette même ville le 09/12/1685, il avait pris pour épouse Hélène Eon de la Baronnie (2). Henry et Hélène auront pour enfants Henry 2ème Baude du Val et François-Joseph Baude de Saint-Tual qui suivent :
    • Henry Baude 2ème du nom sera par acquêt possesseur en autre des manoirs et métairies du Bois Harouard et du Colombier, tous deux assis en Lanvallay, tous deux hier biens seigneuriaux des Lescu de Bois-Harouard puis des Ernault au XVII siècle. Époux le 22/11/1708 de Pélagie Celeste Picot de Premesnil Henry sera armateur et négrier et aussi l’un des plus fortunés armateurs de Saint-Malo. Seigneur du Val et de Valence, pourvu de la charge de Secrétaire du roi, puis Conseiller de celui-ci il sera aussi l’un des Directeurs de la Compagnie des Indes Orientales de Saint-Malo. De son vivant sa fortune sera estimée à près de 12 millions de livres.
    • Sa femme Pélagie Celeste Picot de Premesnil, fille d’un riche négociant établi lui aussi à Saint-Malo, lieutenant à la Grande Fauconnerie de France, fera édifier en 1723 un bel hôtel particulier en Saint-Malo intra-muros. Puis en 1727 avec son beau-frère, François-Joseph Baude de Saint-Tual, elle fera édifier un second hôtel lui aussi particulier. Né en 1680 et décédé en 1723 il sera nommé aussi Henry II Baudé du Val. Henry laissera pour héritier Henry Baude 3ème du nom et Etienne-Auguste Baude de Vieuville qui suivent :
    • François-Joseph Baude de Saint-Tual, frère du précédent Henry Baude 2ème du nom ci-dessus. Seigneur de Saint-Tual en Plouasne et aussi du Mesnil-Garnier il fera édifier en Pleudihen, outre en Saint-Malo le 2ème immeuble particulier ci-dessus cité, la malouinière de la Touche aujourd’hui assise en Lanvallay. Devenu le 12/02/1713 Secrétaire du roi par sa charge il sera anobli et sa terre et malouinière de la Touche aussi ; dorénavant elle s’appellera la Touche-Baude. Celle-ci au cours de ses ventes et achats successifs prendra aussi le nom de la Touche-Ferron puis celui de la Touche Dutertre nom qu’elle porte aujourd’hui.
    • Né le 27/11/1682 et décédé en 1739 il épousera Anne-Julienne-Jeanne Picot la sœur supposée de la femme de son frère. Il laisse pour enfants François-Joseph Baude dit le jeune ci-dessous et Marie-Anne Baude.
    • François-Joseph Baude dit le jeune ci-dessus. Unis à Anne-Marie de Palamino ceux-ci verront leur propre fille, Anne-André Baude, naitre au Bois Harouard en Lanvallay et prendre pour époux en la chapelle du chasteau de saint-Tual, alors âgée seulement de 14 ans, son très proche parent Etienne-Auguste ci-dessus cité… 11 mois après ce mariage Anne-André définitivement fermera les yeux. Marie-Anne Baude ci-dessus sa sœur, tante de la susdite enfant, épousera le comte Georges-Sébastien de Montaigu de Poilvilain.
    • Henry Baude 3ème du nom dit aussi Henry Baude de Saint-Père il fut le fils de Henry Baude 2ème du nom ci-dessus cité. Epoux de Jeanne-Reine-Félicité fille de Claude Vincent des Bassablons de son état écuyer, Conseiller et Secrétaire du Roi celle-ci décédera le 23 Septembre1780 au château des Guimerais en Saint-Servan. Ecuyer Henry héritera de son père Henry Baude 2ème du nom des manoirs et métairies en Lanvallay d’Harouard et du Colombier. Par ses charges il sera aussi Contrôleur et Secrétaire du roy à la Chancellerie du Parlement de Bretagne. Aussi Lieutenant-Colonnel des Gardes Côtes de Saint-Malo il achètera au comte Charles du Breil son comté du Ray assis en la paroisse de Ploubalay. De même, plus tard, il achètera à son propre frère Etienne-Auguste Baude ci-dessus aussi nommé, quand celui-ci achètera la seigneurie de Châteauneuf détenue par M. de Beringhen, la seigneurie de Saint-Père-Marc en Poulet qui de droit relevait de Châteauneuf. Et quand ce même frère achètera plus tard la seigneurie de Coëtquen au Duc de Duras il lui achètera la baronnie de Pont l’Abbé qui de droit relevait elle de Coëtquen. Né en 1711 et décédé le 12/03/1754 à Quimper il laissera pour ses seigneuries détenues en Lanvallay comme héritier sa fille Jeanne-Séraphine-Reine-Anne Baude.
    • Celle-ci prendra pour époux Armand-Charles-Marie Bourigau Dupé d’Orvault ; Armand prendra à la Révolution le chemin de l’exile et la totalité des seigneuries hier biens de sa femme seront toutes saisies, confisquées puis vendues comme bien national. Veuve en 1817 la royauté revenue elle parait dans la liste des bénéficiaires des indemnités devant être versées au titre des préjudices des expatriés.
    • Estienne-Auguste Baude est le frère du précédent. Il prendra à Lanvallay pour 1ère épouse Anne-André Baude alors âgée de 14 ans, la fille de son propre cousin ; Anne-Marie est alors domiciliée à Lanvallay chez son parent en son manoir du Bois-Harouard ; Anne-André décédée à Saint-Malo le 03/01/1756, presque aussitôt après son mariage, seulement 11 mois se sont alors écoulés, ne verra jamais sa 16ème année. Au lendemain du décès de celle-ci Etienne-Auguste prendra pour nouvelle épouse, en 1758 à Châteauneuf, Françoise-Josephine Butler fille d’écuyer Richard Butler (2) et Marie-Françoise Davelaër née à Lorient et alors domiciliée à Paris. Colonel d’infanterie, lieutenant aux gardes, chevalier de Saint-Louis, est nommé gouverneur de Châteauneuf la Noë. Il achète cette seigneurie des mains de l’héritier des Beringhen et, à la suite de cette acquisition, attache à son nom celui de Vieuville. Il fera cette acquisition en 1746 pour la somme de 920.000,00 livres au début de ce même siècle Henry Beringhen l’ayant acheté pour la somme de 320.750,00 livres.
    • L’acquisition de la seigneurie comtale de Châteauneuf lui amènera en même temps la seigneurie de Saint-Père-Marc en Poulet celle-ci de droit en relevant ; il revendra pourtant cette dernière à son frère Henry Baude 3ème du nom. Sa seigneurie comtale de Châteauneuf est élevée en marquisat et à ce titre il devient Marquis de Vieuville et de Châteauneuf ; au lendemain de cette élévation sociale il rajoutera à son nom de Baude celui de Vieuville et ainsi il deviendra Etienne-Auguste Baude de Vieuville. L’acquisition de Châteauneuf, terres et château sera suivie de l’acquisition de la baronnie de Guemadeuc : celle-ci outre ses droits de haute, basse et moyenne justice comprenait les terres et manoirs de Vaumadeuc, de la Ville-Nihon, de la Motte, du Cloitre ainsi que des fiefs en terres et métairies s’étendant dans les paroisses de Pleneuf, de Saint-Alban, de Henansal etc.
    • En 1777 sur une colline voisine, à la demande du roi, Etienne-Auguste sera à l’origine de la construction de la citadelle fortifiée de Châteauneuf dont la première pierre sera posée par son épouse, Madame la Marquise de Vieuville ; seigneur de cette ville Etienne-Auguste sera nommé « gouverneur » de cette nouvelle citadelle militaire celle-ci pouvant contenir jusqu’à 700 hommes de garnison. En son château proche de la dite citadelle Etienne-Auguste ne fera probablement faire que l’actuel très grand parc comme il est dit ci-dessus.
    • La Révolution étant née le 22/01/1791près de 500 hommes envahirons le château par lui-même brulant ainsi certains des titres provenant du château de Coëtquen. La République confisquera les terres et château du marquisat de Châteauneuf afin de les vendre comme bien national ; une partie de ce bien hier en la possession d’Etienne-Auguste sera racheté par la propre fille de celui-ci, par Elisabeth Baude Vieuville par son propre mariage déjà marquise de Talhouet de Bonabour celle-ci n’ayant pas suivie son époux sur le chemin de l’exode. Le 21 avril 1802 elle rétrocèdera ce même bien par elle hier racheté à son propre frère, Auguste-Joseph Baude ci-dessous cité. Le 09/02/1787 Etienne-Auguste achète du Duc de Duras la seigneurie de Coëtquen celle-ci lui apportant ainsi et la Seigneurie de Saint-Piat, la seigneurie de Combourg et celle de Trémigon celle-ci de droit relevant de la précédente. Plus même puisqu’il achètera aussi la seigneurie de Tréal. On voit très bien ici l’extrême rentabilité d’armer au 18ème des bateaux pour la Compagnie des Indes ou bien pour la traite négrière. Toutefois le souffle de la Révolution n’allait pas tarder à naitre et…emporté par sa puissance dévastatrice de la Révolution Etienne-Auguste Baude meurt guillotiné à Rennes le 04/05/1794 sa tête tombant par terre 10 longs mois après celle de Robespierre ; sa seconde épouse sera inhumée en l’église de Châteauneuf la Noë. De sa seconde épouse, née Butler, il aura notamment pour enfants Elisabeth-Françoise et Auguste-Joseph Baude qui suivent:
    • Auguste-Joseph Baude de Vieuville. Né le 11/09/1760 à Châteauneuf et décédé en cette même ville le 26/04/1835 celui-ci prendra pour épouse Louise-Victoire-Rose-Parfaite du Cheylards fille de Jean-Antoine du Cheylards marquis des terres et château du Chatillon-Guyotte proche de Besançon. Colonel au Régiment des gardes Française en 1789 lorsque éclatera la Révolution comme nombre de nobles Auguste-Joseph prendra le chemin de l’exil, en 1791. Après le coup d’état du 4 septembre 1797 il revient en France ; proche de Bonaparte il assistera au sacre de Napoléon et deviendra même son chambellan. En février 1812 fait « Comte de l’Empire » en mars 1813 il est nommé à la préfecture du Haut Rhin puis en 1816 à celle de la Somme non sans avoir été fait le 29/12/1813 Officier de la Légion d’Honneur. Elu député d’Ille et Vilaine en novembre 1820 il y restera jusqu’en 1824 ; il sera appelé à la Chambre des Pairs en 1827 sous le règne de Charles X. Décédé il sera inhumé au côté de feu sa mère en l’église de Châteauneuf seigneurie qu’il avait reçu de sa propre sœur lorsque celle-ci la racheta aux Bien nationaux peu après sa confiscation. Avant de décédé Auguste-Joseph vendra cette même seigneurie à monsieur Lartimier du Clesieux celui-ci transmettant héréditairement cette même seigneurie à sa fille épouse de Mr Rioust de l’Argentaye ; la petite-fille de ce dernier, mariée à Mr le Marquis d’Audiffret-Pasquier, en sera encore la propriétaire en 1891.
    • Elisabeth Baude de Vieuville sœur du précédent. Elle épouse en 1814 Louis de Talhouet-Bonamour. Né à Rennes le 05/10/1761, Marquis de Talhouët–Bonamour, de Tacigné et seigneur de Québriac proche de Tinténiac, nommé lieutenant de Régiment d’infanterie le 27 avril 1788 Louis est fait comte de l’Empire par décret impérial du 3 décembre 1809 ; il fut aussi membre et président du collège électoral de la Sarthe. Il sera avec son épouse en Saint-Helen possesseurs de la terre de la Falaise ainsi que de la terre et château de la Bégacière aussi en Saint-Helen ; tous posséderont aussi certaines terres assises en le village de Saint-Piat.
    • Auguste-Frédérique Talhouet fils des précédents. Marquis du Tahlouet et général, maréchal de Camp puis Pair de France. Homme politicien il nait à Rennes le 08/04/1788 et meut à Paris le 12/03/1842 ; il sera successivement nommé Baron d’Empire, Commandeur de la Légion d’Honneur, et Chevalier de L’Ordre de Saint-Louis.

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    Les dépendances du château de la Touche-Baude en Saint-Piat.

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    L'ancienne métairie du Bois-Harouard à Lanvallay bien seigneurial des "Baude du Val".

    Le château et écuries de la Touche Ferron à Saint-Piat. Quand à la Révolution française une noblesse de sang et de titres, chassée, laisse la place à une nouvelle forme de noblesse…Vente sera faite comme bien national du château de la Touche-Ferron en faveur du sieur Toussaint-Yves Dutertre ; celui-ci par son épouse Madeleine NEEL de LA VIGNE était le gendre de Charles Neel de La vigne de son état commis principal de la Compagnie des Indes à l’Ile de France, Madagascar.

    • La Touche Baude sera nommé en 1811 « la Touche Ferron » et en 1844 la Touche Dutertre en effet; plans cadastraux de 1811 et 1844.
    • En 1811 il appartient, probablement par droit d’hérédité, à Yves-Jean-Marie Dutertre, de Dinan, époux de Célestine PORQUET ou PERQUET. Yves Dutertre fut un homme politique français né le 11 juillet 1780 à Dinan et décédé le 4 septembre 1860 à Dinan. Négociant, il est député des Côtes-du-Nord de 1839 à 1846. Sa fille prendra pour époux Joseph Marie Constant Michel DEROYER futur maire de Dinan et sa sœur, Toussaint-Françoise prendra elle pour époux Joseph Marie BAZIN, armateur à Landerneau; de cette dernière union naitra Jules Jean Joseph BAZIN de JESSEY.
    • Son père Toussaint-Yves Dutertre ci-dessus cité, époux de Jeanne Marie Madeleine NEEL de LA VIGNE, négociant à Dinan, fabricant de toiles pour voiles , économe de l’hôpital Dinan et beau-frère de Charles Néel de la Vigne, acquière comme bien national le couvent des Ursuline mis à prix 150.000 francs, il lui sera adjugé pour 300.000 francs, le 13 juin 1798, il avait auparavant déjà acheter le couvent des Jacobins; celui-ci acheta très probablement la Touche-Ferron aussi comme bien national.
    • Ce château sera au 20ème siècle, en 1924, la propriété de M.Jean-René-Marie-Raymond Juin de Baisse et de son épouse née Germaine de la Motte de la Motte Rouge; Jean-René décédera en son château de Lanvallay. Cette noble demeure dans sa totalité sera ensuite transmise entre ses deux enfants lesquelles prendront pour époux pour l’une Marc de Swarte et pour l’autre Jean-Marie-Joseph Canaux comte de Bonfils cette propriété étant alors entre ces deux enfants équitablement répartie. Monsieur le Comte Jean-Marie-Joseph de Bonfils décédera lui aussi en son château de la Touche le 05/02/2007
    • Hier par division successorale ce château, les terres et les écuries ont été séparés; le château aujourd’hui appartient à la noble et ancienne famille « Canaux de Bonfils » et la métairie et terres toujours à madame de Swarte.

    Le plan cadastral est un travail personnel; les photo sont de M. Lambart Norbert.

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    Vers 1620-30. Le petit château de Châteauneuf la Noe.


    En face et en fond de photographie le petit château réalisé au début du XVII, vers 1627 probablement par Guy II de Rieux.
    Ce château fera l’objet en 1687 d’un « état des lieux » lorsque Henry de Beringhen, demain seigneur AUSSI de Saint-Piat, se portera acquéreur de la seigneurie de Châteauneuf après les saisies de tous ses biens par les créanciers de la marquise douairière d’Assérac, Jeanne-Pélagie de Rieux.
    Cette acquisition moyennant 322.550 livres sera par contrat du 23 août 1681 réalisée; cette même seigneurie, quelques années après, sera revendue à Etienne-Auguste Baude pour plus de 900.000 livres ! Lors de cette acquisition faite en 1687 il sera stipulé par l’écrit que ce petit château avait alors environ 60 ans…
    Jeanne-Pélagie, fille de Guy II de Rieux ci-dessus nommé, en 1645 avait pris pour époux son propre cousin Jean-Emmanuel de Rieux, marquis d’Assérac.
    1687. Voici l’extrait du dit état des lieux :
     …Premièrement entrés dans l’avant-cour dudit chasteau situé sur une éminence, avons vu à l’entrée à main droite un bastiment appelé le Petit-Chasteau, contenant de longueur 48 pieds et de laize 28 pieds, consistant en trois pavillons, un gros dans le milieu et deux moyens aux deux bouts en croisée, le tout à trois étages dont le troisième est un ravalement ; au 1er étage, une salle, cuisine, office, etc. ; au 2ème étage, une salle, une petite chapelle ou oratoire au-dessus de la cuisine, etc. ; au 3ème étage, chambres et cabinets.
    Ensuite entrés dans le vieux chasteau environné de fossés secs et négligés, remplis de ronces et d’espines, fermé d’anciennes murailles à machicoulis aux environs desquelles il y a trois tours anciennes aussy à machicoulis et un grand portail de pierre de taille couvert d’ardoises en forme de dosme ; auxquelles murailles et tours fort anciennes il ne paraît aucunes dégradations ni démolitions par dehors.
    Au joignant de ce portail se trouvait le corps de garde, et entre ces fortifications et le Petit-Château s’étendait la basse-cour renfermant les écuries et remises à carosses.
    Passant de ladite basse-cour dans la cour principale du donjon par le portail cy-dessus avons remarqué que le grand pont est de vieux bois et néanmoins en estat de servir.
    Entrés dans ladite cour principale, avons vu la maison principale bastie de pierre de maçonnail les chefs-d’oeuvre de pierre de taille, contenant de face 42 pieds, oultre 50 pieds de muraille commencée et eslevée à hauteur d’un étage percée de trois croisées en même alignement. Ladite maison principale composée d’un dosme à quatre étages dans lequel est un escalier de pierre de taille à quatre volées, d’un pavillon en forme de croupe rabattue à trois étages et d’une des tours mentionnée ci-dessus jointe audit pavillon avec pareil nombre d’étages ; ladite muraille et costalle encommencée joignant par un bout audit dosme et de l’autre bout à un donjon qui est à demy ruisné.
    Entrés dans la maison principale par un perron en dehors avons. vu qu’à la dite entrée il n’y a aucune porte de bois et que presque toutes les fenestres sont sans vitrages…

     

    (1) Alloué de la ville de Saint-Malo : Notable chargé de représenter, d’administrer et de défendre les intérêts d’une paroisse ou la communauté d’une ville)(2) Sœur de Pierre Eon de la Baronnie Président de la Chambre des comptes à Paris décédé le 04/11/1709 à Paris. Tous les deux étaient les petits-enfants de Guillaume Eon de la Huperie lui-même né à Saint-Malo le29/03/1571.(3) Richard Butler fut commandant des vaisseaux de la compagnie des Indes et se fit accorder des lettres de noblesses qui le raccordèrent à Theobalth Butler baron de Caher branche naturelle de la branche irlandaise des Butler d’Ormonde. Françoise-Joséphine Butler ne suivra pas son époux sur l’échafaud à Rennes mais elle sera toutefois dépossédée de tous ses biens lorsque son fils prendra le chemin de l’exil. Auguste-Joseph Baude de Vieuville son fils, en 1828 de nouveau sur le sol du royaume de France une fois la royauté française rétablie, celle de Charles X, agissant en la qualité d’héritier de sa mère et pour moitié dans la succession de cette dernière, ancienne propriétaire de Châteauneuf en autre, sera cité comme Ayant Droit Réclamant dans l’un des différents dossiers ouverts pour les réclamations de tous les Dépossédés par la Révolution ; à ce titre il recevra indemnités… Henry son second fils, frère d’Auguste-Joseph, lequel nait le 26/03/1762 à Saint-Malo lui aussi, prendra également le chemin des Emigrés. Rentré très peu de temps après, devenu officier de la Chouannerie il sera tué le 29/03/1796 à Bazouges la Pérouse lors d’un combat mené contre les hommes en armes de la jeune République.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « - L'ancienne terre noble du Bois Harouard entre manoirs et métairies...- 1715-1789. Le duc de Duras seigneur de Saint-Piat, de Lanvallay et de Coëtquen par acquêt. »

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