• Les Assassinés

     

    Les Enfants sans nom

     

    Ecoutez notre clameur quant tant de nos fruits légers

    S’écoulent en les creux de ventres rougis par les Epées,

    Quand vos gouffres, inassouvis, recueillent nos grains semés...

    La nuit râle et les corps glissent en des humus ouatés.

     

    Mais des calices, trop sereins, regorgent de vies sans sève

    Le poison piétinant les Semences livrées, offertes

    En holocauste à la nudité de sèches Déesses.

    La nuit se trouble et se noie en des faits sacrilèges.

     

    Je vous rejette tant ! Dans vos ventres emplis de torpeur

    Nos membres s’éreintent en ces coupes assassines, puis se leurrent

    Aux rivages de cruelles lèvres quand meurent frêles nos liqueurs;

    Nos enfants sans visage aussi meurent sur l’Autel de vos peurs.

     

    Nos corps chutent et se noient dans ces puits, ô! désespoir,

    Emplis de larmes tiédies nées d'offrandes tombées au soir.

    Pleurez, enfants nés d’un rêve éphémère et sans voix,

    Pleurez sur le marbre froid de l'un de ces corps sans foi.

     

    Ô mon enfant ! Dans  mon temple (1) si plein de rêves impies

    Rejoint mon cri de jouissance bien amère et si triste

    Et noie les flammes de ces couches enlacées mais si vides ;

    Je veux brûler au seul creuset où ma semence puise.

     

    Jean-Pierre.  Poème corrigé le 18/02/2013

     

     

     (1) poésie

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