• - Philippe Bacquer. Raoullet de Coëtquen et Renaut de Lanvallay

     

    Bonjour,
    Je m'intéresse depuis longtemps à la famille Coëtquen, et bien sûr je m'interroge sur cet acte de 1295.
    Si à cette date Raoul de Coêtquen confie la tutelle et la curatelle de son fils, c'est qu'il n'était plus en état de régler ses affaires, d'ailleurs je ne retrouve rien sur lui après cette date...
    Qui est ce Renaut de Lanvalay, il ne peut-être qu'un parent très proche des Coëtquen ? (un oncle de coté maternelle peut-être !)
    Avez vous retrouvé une autre "trace" de ce Renaut?
    Toutes mes félicitations pour votre site qui m'a apporté beaucoup dans mes recherches.
    Philippe BACQUER (d'Evran)

     

     

                            Bonjour Philippe,

    Les différentes chartes toutes relatives aux moulins à Bras de Lanvallay (ou les moulins de Brachesac) sont pour nous importantes dans la mesure où elles nous permettent d’obtenir, en autre, un certain nombre d’éclairements sur la famille seigneuriale de Lanvallay dont la présence de certains membres, alors en notre paroisse, est donc attestée par certaines de ces mêmes chartes écrites.

    Ces mêmes chartes, toutes relatives à une même terre et à ses biens, (à savoir les dîmes attachées aux dits moulins de Brachesac), permettent ainsi, toutes réunies par ce même lien, les dits moulins, de relier généalogiquement certains enfants de cette même famille seigneuriale de Lanvallay puisque ces derniers sont cités individuellement d’une même charte à l’autre.                                  Il en va ainsi de Radolfus de Lanvallay lequel est donc cité en 1299 dans la première charte de Brachessac concernant sa famille, ce dernier étant alors déjà décédé, cette même charte nous présentant cette même famille seigneuriale dite de Lanvallay comme étant assise ici même en notre paroisse. Cette charte nous présente également et son épouse Oliva et leur fils à tous deux, nommé Thomas, lequel n’apparaît exclusivement que dans cette seule et unique charte et sans laquelle, et cela pour toujours, il serait entièrement resté inconnu de tous. Il en est de même pour une charte rédigée en 1223 laquelle met en scène, au prieuré du Pont à Dinan, Olivier de Coëtquen fils de Guillaume et petit-fils aussi de Raoul mais aussi et surtout les frères du dit Olivier, à savoir les personnes de Raoul et Thomas, tous trois fils de Denise de Dol. Sans cette  charte, laquelle fut donc rédigée en 1223, en effet l’existence même des frères d’Olivier de Coêtquen, celle deThomas et Raoul ci-dessus, ne nous aurait jamais été rapportée par l’Histoire. Nous voyons ici même, et cela très bien, que ce n’est pas parce qu’il n’existe aucune trace écrite d’un individu que celui-ci n’a pas pu être. Toute proposition, sous forme de supposition bien sur, peut alors être présentée au sein même d’un arbre de généalogie dans le seul but d’apporter un début de réponse à une question posée. (Les généalogistes semblent avoir oublier l'existence même d'Olivier II de Coëtquen le confondant avec Olivier 1er du nom et époux de Haois de Coequen ou de Hawise de Coëtquen. En effet Olivier II sera cité en 1241 en la confirmation d'un acte d'échange et d'un acte de donation établis eux en 1221 par Olivier 1er du nom. Au regard de la date de ces deux actes et de celle de leur "confirmation" Olivier époux de Haois, né vers 1170-1180, ne peut pas être celui qui sera cité "vivant" en la dite année 1241. Olivier II de Coëtquen à défaut d'être l'un des héritiers mâles connus d'Olivier et d'Haois ne pourrait-il pas être l'époux d'une enfant inconnue à ce jour née de l'union ayant existé entre Olivier et Haois ? Si tel est le cas le patronyme d'Olivier II de Coëtquen à ce jour n'est alors pas connu. Quel était-il ? Olivier II serait-il pas né au sein même de la famille seigneuriale de Dinan ? Il semble que cela ait été en effet le cas puisque que les seigneurs de Coëtquen se diront tous "êtres des descendants" des seigneurs de Dinan).

    Ainsi nous apprenons, par la charte rédigée en 1299, le prénom de l’épouse du dit Radolfus de Lanvallay et le fait même qu’il ait eu un fils Thomas, Clerc de son état. Radolphus étant né vers 1220-1230, Oliva étant présentée dans cette charte comme étant veuve de Raoul, en 1299, cette dernière doit être donc née plus tard que son époux, c'est-à-dire vers 1240.

    La seconde charte, rédigée quant à elle en 1295, toujours relative aux moulins de Brachesac, nous présente Renaut de Lanvallay, enfant présumé et de Radolfus et d’Oliva comme étant le Tuteur-Curateur légal de Raoullet de Coetquen, alors enfant encore mineur de Raoul de Coëtquen celui étant probablement âgé puisque son dit fils Raoullet fut placé sous la seule autorité de son parent présumé, Renaut de Lanvallay. Quels pouvaient-êtres les éventuels liens familiaux unissant ces deux familles seigneuriales, liens lesquels ont pu ainsi permettre, et cela à eux seuls, de placer sous la seule responsabilité de Renault de Lanvallay le dit Raoullet de Coëtquen ? Peut-on voir dans le prénom d’Oliva, mère présumée de Renaut, un début de réponse à cette question puisque la transmission d’un même prénom se transmettait souvent de parent à parent lors du baptême d’un même enfant ? Pouvons-nous aussi relier ce même prénom Oliva, celui de la femme de Radulfus de Lanvalaio, au prénom porté par Olivier seigneur de Coëtquen ? Serait-elle une enfant née de l'union d'Olivier et d' Havoise de Coëtquen ou bien leur petite-fille à tous deux, enfant née de l'union réalisée entre Guillaume leur fils et Jeanne de Rostrenen ?. [Reprendre toutefois la lecture du chapitre relatif à la transaction établie en 1219 entre Olivier de Coëtquen et le prieur du prieuré du Pont à Dinan. Cette transaction en effet établit formellement Olivier de Coëtquen comme ayant été, et cela de son vivant, un propriétaire terrien important en la paroisse de Lanvallay. Comment cela se fit-il ? Dit fils de Guillaume et petit-fils de Raoul, certaines informations laisseraient en effet penser aujourd'hui qu'Olivier de Coëtquen pourrait-être le petit-fils de Ralf de Lanvalei, le propre frère de William ou Guillaume 1er de Lanvalei lui même fils attesté d'Alain et Petit-fils attesté aussi d'Henri. Reprendre pour cela également le chapitre consacré aux sires de Coëtquen seigneurs de Lanvallay. Si nous avions ici raison, reprenant toutefois l'idée déjà avancée au XIX siècle par la Comtesse de la motte Rouge, nous aurions alors connaissance des parents d'Alain de Lanvallay celui-là même qui parti combattre en pays Albigeois et celui-là même aussi qui sera à l'origine de l'édification du couvent des frères Prêcheurs à Dinan. Cette ascendance d'Alain hier de nous inconnue nous serait ainsi     révélée ?].

     

    Voir l’arbre de généalogie téléchargeable ci-dessous. (Il faut noter aussi que l’existence même de Raoullet de Coëtquen n’aurait jamais été connue de nous, elle non plus, si cette charte de 1295 n’avait jamais été rédigée).

    Merci très sincèrement pour toute votre attention apportée à ce travail.

    Jean Pierre

     

     

    Télécharger « Genealogie-de-l-ascendance-des-seigneurs-de-Coetquen.doc »

     


     

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