• - 1859 et 1897. La Construction des 2 écoles et leur péripéties financières.

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    XIX siècle. Saint-Solen.
    1859 et 1897.
    La Construction des 2 écoles et leur péripéties financières.
     
    Peut être une image de mur de briques et plein air
     
    Les anciennes "écoles et mairie" de Saint-Solen furent édifiées en deux corps distincts, en 1859 et 1897, la première date étant celle de l’apparition de l’école-mairie des garçons ; l’enseignement scolaire pour les filles sera en effet recommandé, et que recommandé, qu’en les toutes dernières années du XIX siècle. Seule leur suffisait alors il est vrai, le savoir-faire lié à la couture, au ménage, à la cuisine ou bien aux torchages des bambins.
    Avant cette édification la commune de Saint-Solen ne possédait point d'école et était donc dans l'obligation de louer sans à un particulier un bien bâti en lequel l'éducation scolaire était donc enseignée ; le XVIII siècle verra cette même éducation professée parfois au sein même de certains presbytères.
    Saint-Solen de possédera jusqu’en 1898 qu'une seule école, celle qui fut construite en 1859.
     
    Ici même sur ce tertre comprenant alors 17 ares, en une terre nommée "la Champagne des Tertres", cela avant la dite année 1859, étaient assises des terres appartenant au château de la Vairie et à ses seigneurs.
    Cet emplacement, pour l'édification de la future" école-mairie", sera personnellement retenu par 'inspecteur de l'Education primaire lors de l’étude du projet ; une proposition de prix pour 700 francs sera alors aussitôt proposée pour l'acquisition de cette terre à Mademoiselle de Ferron propriétaire en personne d’icelle.
     
    A titre de comparaison l'instituteur de Saint-Solain à l'époque avait lui un revenu annuel de 600 francs. Mademoiselle de Ferron toutefois ne retint point cette proposition puisque l'argent proposé par le Conseil municipal ne représentait pas la moitié de sa propre estimation Madame de Ferron ayant demandée un montant de vente de 1400 francs ; devant ce refus un désaccord semble s'être établi entre la dite Demoiselle de Ferron et le Conseil municipal de Saint-Solain soutenu par son maire, alors monsieur Hamoniaux ; celui-ci en une réunion extraordinaire du Conseil opta pour une expropriation pure et simple.
    Au travers de "Mademoiselle de Ferron" il nous faut voir probablement en la dite année 1859 madame Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescoët femme d'Amédée-Marie-René de Ferron lequel, vers 1876, sera à son tour maire de Saint-Solain ; on doit au dit sieur Amédée de Ferron la réalisation de la nouvelle église de Saint-Solain et leur banc seigneurial est toujours présent aujourd’hui en la chapelle assise au midi.
     
    Nous avons ici même au travers de cet ensemble de deux bâtis distincts, mais néanmoins accolés, deux écoles différentes dont l'une en effet ; la première, Ecole de garçons-Mairie, sera construite en 1859. Le projet de la nouvelle école des filles, et que des filles la séparation des sexes ayant été aussi recommandée, sera déposé le 12/12/1897.
    40 années sépareront ainsi ces deux écoles celle des filles ayant été prévue avec deux logements de fonction celle des garçons ayant déjà en son propre étage les bureaux de la toute jeune mairie.
    Devant l’extrême pauvreté de sa commune le Conseil municipal de Saint-Solen demandera une aide d'état le 21/11/1897 pour la construction de la nouvelle école.
    Le même jour des dits mois et année le Conseil demandera également au département des Côtes du Nord une autre subvention; celle-ci concernera une aide financière demandée pour des réparations urgentes devant être faites en la dite école de filles et de garçons, c'est à dire en la dite première école-mairie construite en 1859.
     
    Peut être une image de plein air
     
     
    Saint-Solen fut-elle l'une des premières commune à posséder, cela dès la fin du XIX siècle, deux écoles, à savoir une école pour les filles et une école pour les garçons ?
    La séparation des "sexes" au sein des écoles semble donc devoir intervenir à Saint-Solen entre les dites années 1859 et 1897.
    La nouvelle école des" filles" n'étant toujours pas construite en 1898 la commune de Saint-Solen louait pour palier à cette absence, ou à ce problème temporaire, un bien ou local privatif; le bail de cette location devant prendre fin le 29 septembre 1899 la question de la rentabilité d'un emprunt concernant la construction d'une seconde école pour les seules filles sera posée au sein d'un conseil municipal.
    Afin de pouvoir séparer les garçons des filles tout en assurant à ces dernières leur éducation la commune louait effectivement à un particulier une maison pour ses filles. Pour cette dite maison d'école la commune de Saint-Solen honorant un bail 3-6-9 annuellement versait en location la valeur de 150 francs.
     
    La commune de Saint-Solen, hormis une courte pause en la seconde moitié du XIX siècle par l’argile marnière, sera pauvre et toujours pauvre tout au long des XVIII et XIX siècle, et même encore au début du XX siècle ; quand elle devra faire face au besoin d’une nouvelle école, en l'année 1897, les travaux envisagés pour celle-ci représentant alors à eux seuls un investissement estimé de 12.000,00 francs, la commune de Saint-Solen était déjà dans l'incapacité financière de pouvoir faire face à de simple frais de réparation devant eux avoir lieu en l'unique école recevant depuis 1859 les enfants filles et garçons de cette commune.
    Demandant un peu plus tard, le 02/01/1898 exactement, un financement d'état pour la construction de la dite nouvelle école la commune de Saint-Solen, le même jour, demandera également une autre aide financière, à Monsieur le Préfet cette fois, cela pour pouvoir faire face au dites réparations jugées alors absolument nécessaires en l'école originelle réalisée 40 années plus tôt.
     
    Le montant de ces travaux devant être réalisés dans l'urgence s'élevait à 308,63 francs soit la moitié du revenu salarial annuel de l'instituteur de Saint-Solen du moment, revenu établit à 600,00 francs par an ; la pauvreté de Saint-Solen en la dite année 1898 était-elle qu'elle ne possédait envers elle aucune réserve financière pour financer les seuls travaux de remise en état de l'école originelle.
    La commune de Saint-Solen de fait obtiendra pour cette dite nouvelle école une subvention s'élevant à 80 % du montant de l'estimation, ou du devis de l'architecte, s'élevant exactement à 11.400,00 francs ; deux adjudications suivront ce devis présenté et pour une augmentation de seulement 2% appliquée à cette même estimation, ou devis, le marché sera remporté par monsieur Chevalier entrepreneur à Dinan.
     
    Toutefois sa "situation de très grande précarité " interdisait à la commune de financer ces 2% supplémentaires, représentant eux seulement 228 francs ; la commune au travers de son Conseil municipal priera instamment le Préfet d'exposer sa situation au ministre de l'Education cela afin d'obtenir de ce dernier un complément de secours d'au moins de 200 francs.
    Pour pouvoir faire face financièrement à cette construction la commune de Saint-Solen empruntera à la Caisse Nationale des Retraites la somme de 2.495,00 francs dont les intérêts au taux de 3.8 francs et l'amortissement seront tous versés en une annuité trentenaire de 140 francs environ le seul fermage de l'école des filles lui s'élevant à la somme annuelle de 150 francs.
    M.Thomas, alors maire en fonction, obtiendra de même une seconde aide financière propre aux financements des travaux de la maison d'école originelle ; cette aide s'élèvera à 150 francs.
     
    A cause de ces affres financiers de la commune devra attendre l(année 1898 pour pouvoir assurer pour la première fois l'ensemble de ses bâtiments communaux le maire du moment, le dit sieur Thomas, ayant présenté en son Conseil municipal "l'utilité incontestable" de pouvoir assurer ses bâtiments contre les seuls risques d'incendie; pour cette même assurance la commune de Saint-Solen versera à monsieur Jean, greffier à Dinan, la somme de 27 francs.
    L'enfantement difficile de la construction en 1897 de la nouvelle école, et l'impossibilité aussi en même temps de pouvoir faire face aux frais d'entretien de la seule école originelle imagent très bien à eux deux l'état de grande précarité financière en laquelle en la toute fin du 19ème se trouvait toujours la commune de Saint-Solen.
     
    N'étant toujours pas construite en octobre 1899 le 8 de ce même mois le Conseil municipal renouvellera le fermage de cette école des filles pour un nouveau bail de trois, six, neuf et cela pour un paiement annuel de 150 francs.
    Quand l’école en le courant du XX siècle sera de nouveau trop petite la Mairie sera déplacée en l’une des parties du presbytère afin de libérer tout son étage pour de nouvelles classes... en échange le recteur de paiera plus jamais de baux.
    Devant le manque d’enfants en âge d’être scolarisés cette école filles et garçons fermera définitivement ses portes en les dernières années de XX siècle; la « nouvelle » école des filles n’ayant pas encore atteint sa propre centième année.
    Plus jamais ne résonneront ici même les cris de joie et les pleurs de moult bambins hier si terreau de vies sociales...mais tout est un choix personnel me direz vous.Ne reste plus aujourd’hui de tous ces bruits d’hier que cette fresque peint avec belle innocence par ces propres enfants tous devenus aujourd’hui que fantômes de ce qu’ils furent.
     
    Aujourd’hui le 21/03/2021 nous apprenons que tout cet assemble a finit par être finalement vendu pour être transformé en logements multiples; espérons que demain devant ces mêmes murs de nouveau raisonneront en les cours internes de Saint-Solen de nouveaux cris d’enfants, cris de...même beaucoup plus ténus par la seule force des choses il est vrai.

     

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