• - 1836. Le port de la Courbure à Baudouin.

    Entre 1836 et 1870. Le port de la Courbure à Baudouin.

     

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    Le port de la Courbure après la réalisation du percement du rocher d’Alcais à Baudouin lequel percement sera réalisé entre 1809 et 1811.Peinture réalisée en la seconde moitié du XIX siècle.
    Ce tableau à la particularité de montrer un bateau ici même en construction, des ouvriers œuvrant à sa coque, ainsi qu’un autre petit bâtiment, le magasin,  lui assis au bord même de la rive.
    A remarquer aussi la fumée probablement émise depuis le long four à cintrer le bois à chaud; le fourneau ici en ce dessin ne peut pas être vu puisque en effet il est situé au derrière même du bateau.
     
     
    L'année 1374 pour certains historiens sera l'année en laquelle apparaitra pour la toute première fois la citation de la terre de la Courbure.
    La Courbure en 1844 est déjà une ancienne courbe naturelle de la rivière de Rance encore presque entièrement  pleine de ses eaux ; elle est alors toujours en Taden et ainsi se positionne à l’entrée du port de Dinan.
     
    Des eaux plus souvent maritimes que de rivières contournaient encore hier, en ce même endroit, un immense rocher nommé le Rocher de la Courbure celui-ci étant nommé aussi "le Rocher d'Alcaïs" dans le roman de Patira.
    Celui-ci géologiquement depuis les temps les plus reculés ici même en cet endroit fluvial terminait de son extrémité le haut plateau de Taden.
    Par sa seule présence depuis des temps aussi lointains, et cela jusqu'au début du XIX siècle, il séparera naturellement l'actuelle plaine fluviale de Taden du port de Dinan assis au fond de son estuaire, port cité dès la fin du XI siècle au travers de son pont alors déjà existant il est vrai.
     
    Cette courbe, courbe plurimillénaires qui sera appelée par sa propre mort fluviale "la Vieille Rivière", a été rattachée d’une façon définitive à la commune de Lanvallay par un décret rédigé en avril 1847 ; la jeune commune de Taden propriétaire de celle-ci en effet n’avait plus aucune raison de la garder sitôt le petit canal de la Courbure réalisé. Et c'est ainsi que Taden rétrocéda à une autre jeune commune cette même courbe naturelle et toute la terre y étant enfermée rocher compris ; et c'est ainsi que  Lanvallay, aussitôt un certain décret voté, se retrouva être agrandie; et c'est toujours ainsi qu'une petite chapelle quitta sa terre multiséculaires pour se retrouver sur une terre nouvelle tout cela sans bouger d’un seul millième.
    En effet depuis la réalisation du canal de la courbure, nouvelle frontière séparatrice artificiellement réalisée, la Courbure de Taden de fait était devenue une enclave territoriale en la commune de Lanvallay.
     
    Le méandre en cet endroit de la rivière de tout temps présenta pour le port commercial de Dinan un problème certain et cela aussi bien par la nature même de ses eaux ici très souvent  marécageuses que dans le seul temps toujours nécessaire pour entrer dans ce port ou pour en sortir.
    Au moyen-âge du port de Dinan au gré des flux et reflux de la mer déjà entraient et sortaient moult fournitures dont notamment les "draperies" de Dinan lesquelles pour certaines, à peine arrivées à Saint-Malo, repartaient de suite pour Cadix ou bien pour des contrées encore plus lointaines (les ateliers de filatures de lin très tôt furent omniprésent dans toute la région de Dinan même si la très grande majeur partie de ces mêmes ateliers étaient par définition  tous artisanaux pour ne pas dire tous familiaux .
     
     
    Dès les premières heures du XVIII siècle le port de Dinan semble devoir connaitre un accroissement économique et social certains puisque toute une population bourgeoise ici même présente au pied de son prieuré, bourgeoisie très souvent de "Robe", va presque du jour au lendemain à jamais disparaitre pour laisser la place à toute une nouvelle classe sociale, celle-ci ouvrière avant toute chose; ainsi subitement vont apparaitre au port de Dinan des tanneur et mégissiers, des fer-blantiers, des charrons et maréchaux-ferrants, des maréchaux sur routes et des forgerons, des loueurs de chevaux ou conducteurs de voiture à coches, des tonneliers etc. Le XIX siècle lui verra l'établissement au port de Dinan d'une grande manufacture de lin, celui de deux fours à chaux  ainsi que celui d'une grande briqueterie. Ainsi tout au long du XVIII siècle et pendant tout un pan du XIX siècle le port de Dinan, cela en plus de tous les  bruits nés de son propre réaménagement portuaire, résonnera en effet de façon presque  permanente aux sons des pics et des marteaux, aux échos s'envolant des enclumes celui-ci toujours en le moindre de ses recoins vibrant comme seule les feuilles tremblent sous le souffle du vent. Le port alors était en plein essor économique.  
     
    Un certain pan économique de Dinan et de son port va cependant vite connaitre un premier déclin, dès la seconde moitié du 19ème siècle, lorsque va apparaitre la vapeur et toute son utilisation. Le 29 décembre 1879 la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest s'assoira aussi à Dinan ; elle sera elle même accompagnée par toute une nouvelle activité professionnelle. 
    Le canal d'Ille et Rance enfin terminé en 1833 eut lieu la première liaison Dinan-Saint-Malo en bateau à vapeur ; l’industrie du lin hier toujours florissante à Dinan, notamment pour les besoins de la marine à voile, était en effet inéluctablement condamnée à disparaître sans pour autant impacter la navigation fluviale par elle même puisque par la rivière arriveront toujours, les bois, les engrais etc. 
    La venue en le port de Dinan des premiers bateaux à vapeur fera qu'arriveront et partiront alors régulièrement de Dinan les Dimanches et jours de fêtes de nouvelles marchandises elles humaines...
     
     
    La Courbure depuis des temps très anciens a possédé au creux de sa boucle, assise au pied de son rocher, une petite chapelle placée sous la protection de Notre Dame de Bon Réconfort. La première mention de sa présence en ce lieu remonte en l’année 1330.
    Elle relevait au début du 17ème siècle du Chapitre de Saint-Malo et ce dernier, chaque Dimanche, devait faire célébrer une messe dite "basse"(lors des messes basses le prêtre marmonnait des paroles indistinctes qui n'étaient pas destinées à être entendues par l'assistance) moyennant une redevance de 14 boisseaux de froment. Ces derniers représentaient 7 hectolitres environ. Cette redevance était à la charge des propriétaires des terres et des maisons de Baudouin (la terre de Baudouin comprenait sa Maison noble et sa métairie, elle aussi noble, ainsi qu'un moulin à tan dit de Baudouin ; le tout sera accompagné de dépendances.
    Le moulin connaitra en 1819 une première colère dévastatrice, celle d'un incendie ravageur. Reconstruit, ou rebâtit il sera entièrement emporté et ainsi détruit à jamais par une forte inondation; cela se passera en la première moitié du 20 siècle.
    Le moulin à tan ayant lui disparu l'ancienne maison noble de Baudouin, y compris sa métairie hier aussi noble, est aujourd’hui un ensemble de gîtes la ferme ayant à jamais disparue. Reste toutefois pour toute ancienne dépendance, dans son état presque premier, que l'ancien très bel entrepôt assis proche de la rivière. 
    Présent dès l'année 1844 ce bâti fut t'il jamais un octroi puisque celui-ci était posé en effet à l'extrémité du quai là ou aujourd'hui se dresse la "Petite Vignolette" assise juste sous la gueule béante de l'ancien four à chaux ?
    En la façade principale du logis hier noble se trouve être toujours aujourd'hui des Armoiries enfermées en un quadrilobé ; ces Armoiries sont peut-être celles des sieurs de Launay de Carheil possesseurs de ce noble bien au début du XVIII siècle. Au milieu de XX siècle, vers 1960, ferme que toujours alors elle était, cette ancienne métairie était le bien agricole de la famille Simon le chef de cette famile emmenant souvent ses vaches de l'autre côté de la rivière, à la Courbure elle même, terre relevant toujours de sa ferme quand le dit petit canal de la Courbure n'existait pas encore. Cette Maison noble avec sa métairie fera ici l'objet d'un chapitre attitré).
     
    Cette chapelle, dont un acte de vente date de 1795 lorsque Baudouin sera vendu comme "bien national, était déjà fortement dégradée en 1640.
    Monsieur Yves Collet, alors propriétaires des terres et maisons de Baudouin, entra en opposition avec le Chapitre de Saint-Malo lorsque celui-ci refusera de la remettre en état.
    Sa requête entendue Monseigneur Achille de Harlay, évêque de Saint-Malo, obligera les chanoines de la paroisse de Saint-Malo de Dinan à procédé à la restauration de ce lieu alors toujours Saint.
    Quelques années après, à savoir 7 ans, donc en 1647, le chapitre de Saint-Malo de Dinan obtint l’autorisation de déplacer cet édifice à l’emplacement où le positionne l'un des plans cadastraux de 1844. 
    Ce nouvel édifice religieux était malheureusement condamné à tôt disparaitre puisqu'en 1857 il n''en restait déjà plus un simple pan de mur.
    Cette chapelle est également citée par Raoul de Navery, femme écrivaine et auteur du roman de Patira ; cette œuvre sera rédigée en 1875.
    Cet ouvrage littéraire relate l’amour tragique lequel, à l’aube de la Révolution française, eut lieu entre Tanguy et Banche de Couëtquen enfant du seigneur de Couëtquen. Cette histoire forme une trilogie dont la seconde partie entre en relation avec le trésor de l’Abbaye de Léhon caché dans les souterrains de son abbaye. Avant de se donner la mort, peu de temps après avoir perdu Blanche son unique amour, Tanguy vient une dernièrement fois se pencher au devant de notre Dame de Bon Réconfort avant de s’offrir à la berge de la Rance du haut d’une falaise dont les formes étranges emplissaient les gens d’effroi ...Ses regards se portèrent vers la droite sur un petit temple dont le seuil descendait vers les roches de la rive. Souvent, le Dimanche, les pécheurs de la Rance s’y rendaient pour remercier la vierge de les avoir sauvés pendant la tempête…une année à peine s’était écoulée et Tanguy revoyait seul les murs de Notre Dame de Bon Réconfort…
     
    Peut être de l’art
    Au port de la Courbure deux grands bateaux ensemble en cours de construction.
    Ici est le chantier naval présent en ce port sous le regard bienveillant du château de Grillemont. Exécuté probablement dans le milieu du 19ème siècle ce tableau, malheureusement lui aussi "non signé", nous montre ici même l'amorce de l'ancien méandre; celui-ci a déjà été condamné par la réalisation d'une petite passerelle jetée au dessus de la rivière pour les besoins probables du chantier naval un échelage y étant en effet représenté.
    L’exécution simultanée ici même de deux bateaux impliquait forcément toute une pensée logistique, impliquait forcément toute une organisation elle aussi logistique.
    La vieille rivière était désormais née.
     
     
    Cause de l'amorce du déclin de l’industrie du lin, déclin amorcé par la chute de la vente de la voile à bateaux, la navigation à vapeur était née aussi en le port de Dinan.
    Le port connaîtra dès l'ouverture du Canal d'Ille et Rance un nouvel  essor lié quant à lui à une navigation de transport fluvial beaucoup plus importante et régulière les bateaux de transport y dépassant dorénavant un certain tonnage.
    Et même un chantier à bateaux s’établira ici même à la Courbure avec toute l’infrastructure professionnelle nécessaire.
    Un pont de bois, dénommé "passerelle" sur le plan cadastral de 1844, sera à ce titre aussi jeté au dessus de l’ancienne rivière depuis peu remplacée par le percement de l’isthme ; ce pont sur pieux de bois, réalisé au début du 19ème siècle, réunira ainsi la rive de Lanvallay au dit chantier à bateaux celui-ci étendant ainsi l'aire de sa propre activité (soit le bas des actuelles terres labourables situées en contre bas de la Landeboulou).
    Baudouin allait s'appeler désormais  "le port de la Courbure".
     
    Peut être une image de carte
     
    Plan cadastral de 1844 de Lanvallay implantant les différents éléments professionnels du chantier à bateaux. La tranchée réalisée vers 1647 pour recevoir à travers le rocher de la Courbure l'écluse n° 27 du tout premier projet relatif  à un canal devant relié dès le XVII siècle la Manche à l'Océan atlantique n'est pas ici représenté.
     
     
    A proximité de la chapelle de Notre Dame de Bon Réconfort on édifie ainsi un grand magasin, un  long fourneau pour cintrer le bois à chaud ainsi qu’une forge dont le bâtit existe toujours aujourd’hui envahit qu’il est par les herbes et un lierre toujours étouffant.
     
    Ce chantier à bateaux va cependant connaitre une vie toute relative, aussi relative que pouvait l'être alors la vie un four métallurgique ; en effet celui-ci dès les années 1870 avait déjà commencé à fermer.
     
    Peut être une image de mur de briques, plein air et arbre
    Moitié du XIX siècle. L'ancienne forge du chantier à bateaux. 
     
     
    En cet endroit, quelques dizaines d’années plus tard, viendront s’entraîner les soldats du régiment des Dragons de Dinan. Certaines cartes postales anciennes les représentent ici à l’entraînement ; une carte postale toute aussi ancienne représente en autre l’isthme ouvert et le nomme la Tranchée de Tir.
     
     Dessin de la fin XIX siècle. Le rocher d'Alcaïs à la Courbure.
    Gravure ancienne unique ; il n'existe aucun autre exemplaire. Collection privée.
     
     
     
     
    Aujourd'hui la tranchée réalisée vers 1647 en le rocher de la Courbure pour la dite écluse n°27. 
     
     
     
     
     Vers 1930 la Vieille rivière  se détachant sous le château de Grillemont.
     
     
     
     Peut être une image de herbe, arbre et nature
     
     
     Peut être une image de nature
     
     Peut être une image de nature et arbre
     
     
     

     

    « - 1647. Au XVII siècle la Courbure en Taden entre chapelles et écluse..- Fin XVI siècle. Les Champs-Gallais et la maison noble de Pelineuc. »

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