• Peut être une image de plein air et monument

     

    Les vaches de Jean-Baptiste.

     

    Je me souviens quand je découvris véritablement le port de Dinan-Lanvallay...

    C'était en 1976 et j'avais tout juste 19 ans et à l'époque, toujours neuf et innocent, j'avais plein de rêves ancrés au plus profond de la tête. En l'absence de ces mêmes rêves que me reste t-il aujourd'hui hormis certains souvenirs !

    La ferme des Clos existait toujours en tant que ferme et en était le "seigneur" , le maistre des lieux, Jean-Baptiste, Jean-Baptiste Brugalay. En 1976 quelques fois on y allait encore y chercher du jeune lait à la jarre, du jeune lait souvent chaud et frais sorti peu avant du pis lui même (Jean-Claude Berthault se souvient enfant des moches de beurre tous fait à la ferme, moches de beurre ceinturés sur tout leur pourtour de petits dessins géométriques).

    Autour de sa ferme proches des Salles, mais aussi faisant face au vieux pont, n'étaient que champs et terres de la ferme, champs cultivés et cultivables, et donc sols toujours travaillés. Les vaches de Jean-Baptiste en ce lieu encore naturel, encore féerique et toujours socialement très humain, étaient omniprésentes dès le premier beau jour paissant du matin au soir jusqu'aux dernières heures de l'automne. Allant très souvent à pied à la Vieille rivière, n'ayant encore aucune voiture, je croisais très souvent leurs regards toujours doux et presque feutrés.

    Devant un tel bétail presque "humain" et n'ayant pour seul véhicule que mes propres pieds, libre en ce port comme Max à l'image de ces quatre pattes, tout est relatif il est vrai, j'y ai fais mes toutes premières photos, mon apprentissage photographique en quelque sorte ayant pour seule arme un vieux Reflex professionnel accompagné d'une cellule "lux mètre" toute aussi vieille. Ah ! les vaches de Jean-Baptiste !

    Certains après-midi, l'été notamment, elles enjambaient la Rance en traversant le vieux pont; devenues "vaches dinanaises" le temps d'un instant toujours éphémère elles longeaient le quai sur toute sa longueur regardant avec nonchalance, ou indifférence peut-être, voitures ou piétons. Le quai résonnait un peu sous le bruit de leurs multiples sabots et au son de quelques échos elles s'en allaient rejoindre la petite plaine emplie d'herbes grasses, petit champ assis au pied du ruisseau de l'Argentel face à l'ancien petit octroi, herbes vertes poussant dans la petite boucle où commence toujours aujourd'hui le séculaire chemin de la Fontaine des eaux.

    Pourrait t-on toujours CONCEVOIR AUJOURD'HUI de voir de nouveau des VACHES à la queue leu leu marcher tout le long du quai de Dinan !

    En 1994 jeune artisan ici même installé un matin Jean-Baptiste m'appela pour un dépannage électrique et j'ai toujours en moi aujourd'hui l'image de sa cuisine longue et froide. Vers 1996, Jean-Baptiste méritant une retraite réellement dû laquelle s'avérera cependant être plus éphémère que ne le sont les rêves, vendra avec son épouse sa ferme pour aller s'installer en le bas de la rue de la Prévallay en Lanvallay. Après le départ de Jean-Baptiste la ferme restera quelque temps vide de toute vie, vide de toute vache, vide de toute chose hormis le silence seul alors réel occupant, restera seule par tous abandonnée avant d'être reprise par le Conseil général de Bretagne cela de mémoire vers 2000 ; et ainsi la ferme de Jean-Baptiste fut transformée en Maison de la nature. Invité à son inauguration comme riverain du port je garde en mon souvenir d'y avoir croisé monsieur Roger Gicquel pour moi "immense journaliste" ; me tenant alors au plus près de lui je regrette aujourd'hui ne pas avoir alors oser lui dire O! combien pour moi hier il fut un homme important puisque très humain. Roger Gicquel décédera en son domicile de Plouër sur Rance en 2010... En 1999, les fondations du grand hôtel du Jerzual ayant déjà été creusées là où aussi hier s'étiraient les terres de la ferme, le port de Dinan fut presque envahi sous les eaux de la rivière.

    Aujourd'hui la ferme de Jean-Baptiste est donc devenu un musée de la nature, une «maison» de la nature il est vrai mais un musée qu’en même et non plus une véritable ferme avec veaux, vaches et laits tirés au pis.

    Cette métairie en la seconde moitié du XX siècle, au lendemain de 1936 au plus tôt, sera le bien professionnel de monsieur Édouard SORNIARD PATRON de la ferme. Edouard cependant décèdera jeune, vers 40 ans seulement, laissant ainsi seule à la ferme sa jeune épouse devenue veuve, madame Sorniard; celle-ci sera aidée dans sa rude tache de "fermière-maraichère" par un employé, monsieur Roger Voidic. Cette collaboration semble avoir durée quelques 10 années avant l'arrivée de Jean-Baptiste Brugalais. De son épouse Edouard aura pour enfants Gilbert et Denise-Marie-France ; celle-ci prendra pour époux notre dit Jean-Baptiste Brugalay lequel, alors cultivateur à Lanvallay, par sa femme héritier de cette ferme et de ses terres ainsi entrera en possession de celles-ci ; peu avant la venue de Jean-Baptiste en cette ferme Roger Voidic entrera comme employé municipal à la ville de Dinan. Jean-Baptiste sera ici même au port de Dinan-Lanvallay le tout dernier fermier possesseur de cette ancienne métairie. A noter la présence derrière la ferme d'un petit camping privé bien d'Edouard lui même, camping privé possédant toutefois deux cabanes en bois ancestres des actuels sanitaires présents aujourd'hui en nos campings (Edouard Sorniard semble devoir acquérir cette ferme, terres comprises, de monsieur Leonard Bodard époux de Marie-Thérèse Cornillet tous deux dits "maraichers" au "Clos" en 1931 parents alors que sont ces derniers de René et de Léon Bodard tous deux respectivement nés à Dinan en 1907 et 1908 ; en 1936, ici même toujours présents, Leonard et Marie-Thérèse seront tous deux dits de nouveau "maraichers". Léonard Bodard né en 1880 vit le jour à Saint-Jean sous Vilaine ; Marie-Thérèse son épouse verra quant à elle le jour à Saint-Alban aussi en 1880) .

    Ainsi la ferme des Clos sous Edouard faisait aussi camping à la FERME !

    Plus jamais le vieux pont ne résonnera dorénavant sous les sabots des vaches. Parfois toute cette poésie me manque, les vaches de Jean-Baptiste me manquent souvent aujourd'hui il est vrai.

    Peut être une image de plein air et arbre

    L'Ancienne ferme de Jean-Baptiste ou l'ancienne métairie des Clos. L'étable pour les vaches, avec logement sur le dessus, était la première porte ici à gauche l'habitation étant elle en le grand corps du milieu

     


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  • Peut être une image de plein air et texte qui dit ’11 COIFFURE Aurore ESTHETIQUE QUE’

     

    Histoire du 1 rue Charles De Gaulle à Lanvallay

     

    Travail réalisé et présenté par Yann Le Goff.

    Généalogie des occupants en lien avec la maison de mon enfance sise 1 rue Charles De Gaulle à Lanvallay :

    Jean-Marie DUVAL, tisserand de son métier, né à Saint-Hélen en 1850, prendra pour épouse Marie-Euphémie-Jeanne BRÉHIER, née à Lanvallay en 1846. Ensemble ils donneront naissance à deux filles : Marie-Louise- Augustine-Gertrude née en Lanvallay en 1881 puis un an plus tard à Aimée-Marie-Cécile-Noëlle également née à Lanvallay (mon arrière grand-mère) ; ensuite viendront deux garçons : Paul-François-Marc né et mort treize jours plus tard en 1884 à Lanvallay, et un garçon mort né qui n’eut pas de prénom le 15 mai 1886 à Lanvallay. Dans la continuité du décès de son époux survenu le 7 mai 1886 à Lanvallay Marie Duval fera construire notre maison, cette présente maison (Celle-ci est absente et non représentée sur le plan cadastral de 1844 le bourg nouveau de Lanvallay ne comprenant alors que l’église à peine commencée).

    Marie-Eugénie aménagea le rez-de-chaussée en deux parties distinctes afin de pouvoir ouvrir une épicerie avec débit de boisson ; Marie-Eugénie décédera en 1930 à Lanvallay.

    La maison est située dans l’angle ouest de la parcelle, en bordure de la rue. À l’époque elle regroupait les actuelles parcelles n° 127, 125 et 126 soit hier en 1844 en totalité la grande parcelle n°271 faisant déjà l’angle avec la grande route reliant alors Dinan à Combourg ; elle se prolongeait ainsi en limite de l’actuelle parcelle 108 englobant ainsi une partie de l’actuelle 106 sur laquelle sera en 1977 construit l’actuelle Maison de Retraite Louis Gautier. Sur la route reliant alors Dinan à Combourg elle s’étirait jusqu’à l’actuelle grande résidence de la Rose Rouge proche ainsi qu’elle était de l’ancienne noble terre de la Sansonnais ; les limites du côté ouest se situait entre les points (48,454446 ; 2,026813) et (48,455308;-2,025938).

    La maison revint à la fille aînée Marie DUVAL née en Lanvallay en 1881 et décédée aussi en Lanvallay en 1966; Marie exercera la fonction de « bonne de presbytère » d’abord à Plouër, Pleurtuit, Saint-Solen puis enfin Lanvallay ; Marie resta célibataire et n’eut donc pas d’enfant. Les deux commerces crées par Marie-Euphémie resteront tous deux fermés ; Marie s’aménagea ce que l’on appellerait aujourd’hui un petit studio là où se situe aujourd’hui à gauche la petite pièce de l’actuel salon de coiffure. Marie personnellement l’utilisera lors des ces brefs passages tous nécessaires pour entretenir une maison. Sa jeune sœur Marie-Aimée, née à Lanvallay en 1882 et décédée en 1975 à Hôpital de Dinan-Léhon, prendra pour époux Henri-Auguste-Jean LEGALLAIS né à Evran en 1874 ; celui-ci décèdera à Dinan en 1960. Il fut mon arrière-grand-père.

    Tous deux résidèrent dans cette maison au moins jusqu’en 1907. En celle-ci ils auront deux enfants dont ma grand-mère Marie- Aimée Jeanne- Henriette Legallais né en 1903 à Lanvallay ; elle décèdera en 1993 à l’hôpital de Dinan-Léhon. Le second enfant sera Thérèse épouse Guérin qui naitra elle aussi ici même en 1907 ; celle-ci décèdera en 1981 à Taden. Mon arrière Grand-Père, servant dans la Marine Nationale, eut diverses affectations dans l’hexagone et fut suivi en cela par sa famille ; à leur retour dans la région ils firent l’acquisition de la maison « L’Hermitage », sise rue Chauffe-Pieds à Dinan face à la basilique Saint-Sauveur à Dinan. En 1936 ma Grand-mère, devenue l’épouse en 1926 de Maurice-Julien LE GOFF né en 1898 à Tancarville et décédé le 30 mai 1940 en mer, et donc maman de mon père Jean-Marc-Henri LE GOFF né à 1933 à Honfleur, revint s’installer avec sa petite famille dans la maison de Lanvallay dans le cadre d’un viager conclu avec sa tante Marie DUVAL.

    Suite à cette acquisition mes grands-parents transformeront le rez-de-chaussée faisant disparaître toute trace des commerces ; à cette fin ils feront ouvrir une entrée sur le pignon droit de la maison. En 1939 mon Grand-père Maurice est rappelé en tant que « mécanicien » dans la Marine Nationale ; en Mai 1940 il est en poste à l’arsenal de Dunkerque. Lors de l’opération Dynamo, le bateau sur lequel il fut évacué le 30 Mai 1940, sera coulé soit « directement » par des tirs de batteries allemandes installées sur la côte de Nieuport (Belgique) ou « plus tragiquement » repoussé par ces tirs sur le champ de mines franco-anglais.

    En 1940 la maison est réquisitionnée par l’armée Allemande jusqu’à la libération de Lanvallay, le 6 août 1944 ; la position de la maison permettait en effet de défendre les routes de Saint-Solen et Tressaint. Ma grand-mère, en tant que veuve de militaire, pût demeurer dans la maison avec mon père. La présence des Allemands cependant ne l’empêcha pas de permettre à son neveu alors élève à Paimpol, de faire étape chez elle pour retourner chez ses parents à Rugles, dans Eure, servant ainsi « d’agent de liaison » entre Bretagne et Normandie. En 1949 Marie LE GOFF se remarie avec Louis BREBAN, veuf, père d’une fille prénommée Geneviève et d’un garçon prénommé Louis. Malheureusement Marie est de nouveau veuve en 1951 ; elle conservera le nom de son second mari jusqu’à sa mort. En 1956 à Dinard le fils de Marie LE GOFF-BREBAN, Jean-Marc-Henry LE GOFF, mon père, prendra pour épouse Claudine-Huguette-Noëlle MAREST née en 1934 à Bagnères-de-Bigorre ; maman décèdera en 2017 à Taupont en le Morbihan.

    De 1956 à 1960 mes parents vivront à Évreux où mon père travaillera pour un pépiniériste. Le couple y donnera naissance à trois enfants : Jeannie-Claude née en 1957 à Évreux et décédée en 1964 à l’hôpital Pontchaillou à Rennes ; Bertrand né lui aussi à Evreux, en 1958; et Hervé né en 1960 toujours à Évreux. En septembre 1960, la famille rentre à Lanvallay pour s’installer avec Marie BREBAN-LE GOFF ; elle y créée une entreprise de pépiniériste-paysagiste. Début 1966 je vois personnellement le jour à la clinique du Docteur Legrand, à Dinan ; fin 1967 ma petite sœur Annaïg naîtra à son tour dans la même clinique.

    De l’autre côté de la rue, juste en face de la maison de ma grand-mère, s’installera avec son père Matelassier monsieur Aristide Maillard de son état bourrelier et cellier-garnisseur ; cette petite maison assure toujours aujourd’hui l’angle de la rue de Rennes et de la rue des Terrains de Sports. Marie Le GOFF-BRABAN ma grand-mère de son vivant fera pour elle même construire une nouvelle maison sur cette grande parcelle et cela en bordure de l’actuelle route du Général de Gaulle ; à celle-ci sera associée une annexe faisant office de Garage. Ce pavillon aujourd’hui est assis sur l’actuelle parcelle cadastrale n°125.

    Dans la continuité de cette réalisation ma grand-mère procédera à une division parcellaire de l’ensemble de son bien divisant celui-ci en deux parties l’une ayant la maison originelle et l’autre le nouveau pavillon ; celui-ci dans sa totalité sera entièrement terminé qu’en 1971. Grand mère vendant la moitié de son bien monsieur Aristide Maillard ci-dessus cité se portera acquéreur pour la parcelle contenant la maison originelle, ou l’actuel salon de coiffure grand-mère gardant pour elle même le pavillon construit de neuf et sa parcelle.

    En septembre 1970 mon père met fin à son activité professionnelle et la famille quitte Lanvallay pour Le Mans ; je n’ai alors que 4 ans.

    Seule ma grand-mère Marie Le GOFF-BREBAN demeurera ici même dans son nouveau pavillon ; monsieur Aristide Maillard et son épouse emménageront provisoirement dans la maison originelle nouvellement acquise par eux le temps de faire construire une nouveau pavillon plus apte à tous les recevoir. Aristide fera aussi construire un grand atelier de bourrellerie pour sa propre activité professionnelle. Né à Lanvallay le 08/04/1939 monsieur Aristide-Louis-Eugène-François Maillard acquerra par achat, au prix stipulé de 1.300 F , un fonds de sellerie et tapisserie à l’enseigne : Sellerie Automobile. Sis à Lanvallay ;  son exploitation commencera à la date du 1er février 1963. Passionné par les ânes monsieur Maillard s’éteindra suite à une longue maladie le 21/08/2011 à Dinan non sans avoir avant écrit et fait publier un livre sur sa passion : Du mont-Saint-Michel à Lourdes au rythme des ânes.

    Le couple Maillard donna naissance à quatre enfants : Philippe, Christophe, Christine et Bruno et tous les quatre ont été pour moi de bons amis lors de mes vacances scolaires que je passaient systématiquement en la nouvelle maison de ma grand-mère. Dans un premier temps, après s’être installés dans le nouveau pavillon, le « studio de la tante Marie DUVAL sera transformé par les Maillard en hall d’exposition le restant de la maison état mis en location si je ne me trompe. Ici même s’installera un coiffeur avec apprenti ; ce coiffeur parti à la retraite vendra son fond de commerce à son propre apprentis lequel, Jérome, sera toujours en cette maison « Coiffeur sur rue » en 1999.

    Cette maison aujourd’hui est toujours « salon de coiffure ».

    Ma grand-mère quant à elle vendra son pavillon et sa parcelle devenue trop grande à entretenir en 1979 ; sur ceux elle ira s’installer en appartement à Dinan à deux reprises avant de rejoindre le Foyer Yves Blanchot, voisin de la maison où ses propres parents finir leurs jours. En 1992, suite à un AVC pendant la nuit, ma grand-mère entrera pour plusieurs mois dans un coma avant de s’éteindre en janvier 1993. Ma dernière visite pour elle, à peine un mois avant son AVC, fut l’occasion d’un déjeuner Chez la Mère Pourcelle suivi d’une petite promenade à Saint-Jacut et Erquy.


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    Il y a longtemps déjà les marées ici même venaient....

    Le port de Dinan de tout temps fut un port de fond d’estuaire et avant l'apparition du canal d'Ille et Rance la bonne profondeur de l'eau était toujours dépendante des fortes marées. Il faudra attendre la réalisation de ce même canal commencé le 11/02/1804 et définitivement terminé en 1836, et l'installation de la grande plaine d'eau de Chantoiseau pour voir ici, au port de Dinan, la présence d'une eau devenue permanente (Sera établie entre mai et juin 1833 une "première navigation dite d'ESSAIE notre "propre partie fluviale " ayant elle été déjà menée à terme; à ce titre la toute première liaison en bateau à vapeur faite entre Dinan et Saint-Malo aura lieu le 16/03/1833 l'écluse du Châtelier au Lyvet étant elle terminée depuis 1832).

    Beaucoup plus même, au lendemain de l'ouverture de ce canal il faudra vouloir la réalisation en 1843 du "haussement" du déversoir de l'écluse du Châtelier au Lyvet pour voir augmenter de la plaine fluviale de Taden sa propre profondeur d'eau, pour voir au port de Dinan la hauteur d'eau passée de 1.76 mètre à 3.94 mètres, pour voir enfin remonter régulièrement jusqu'au port de Dinan des bateaux pouvant dépasser les 100 tonneaux. Avec la réalisation du canal d'Ille et Rance du jour au lendemain de port de "fond d'estuaire" le port de Dinan était devenu en quelque sorte "port fluvial" ; aujourd'hui d'ailleurs, depuis quelques années seulement il est vrai, la partie "maritime" du canal d'Ille et Rance ne contient plus la plaine d'eau de Chantoiseau mais s'arrête dorénavant à l'écluse du Châtelier assise au port du Lyvet.

     De fait le port de Dinan avant l'ouverture du canal d'Ille et Rance était un port de mer dépendant très fortement des marées d'équinoxes lesquelles, seules, permettaient à des bateaux de remonter tout l'estuaire ; cette profondeur d'eau au port de Dinan, très irrégulière et toujours dépendante des marées, pénalisait tous les bateaux dépassant un certain tonnage puisque seuls les bateaux ne dépassant pas les 40 tonneaux pouvaient naviguer jusqu'au port en dehors de toute forte marée. Avant la réalisation du canal seules les marées d'équinoxes permettaient en effet d'avoir une hauteur d'eau suffisante dans le port, eau profonde de 4.80 m, alors que les marées de Solstices permettaient quant à elles d'avoir seulement un étiage maximal de 2.90m (étiage : le niveau le plus bas d'une eau entre le niveau haut et le niveau bas).

    Pour le seul cabotage la réalisation de la dite écluse de Châtelier permettra par TOUT temps ordinaire aux bateaux de 60 à 80 tonneaux de remonter dorénavant la rivière jusqu'au pont lorsque hier en effet seules le permettaient les fortes marées. Avec l'aménagement du déversoir de l'écluse du Châtelier au port de Dinan tout va EXPLOSER. Ainsi en 1854 le port accueillera un cabotage de plusieurs milliers de tonneaux par des bateaux jaugeant eux plus de 90 tonneaux ; à ce titre cette dite année 1854 entreront et sortiront ici même régulièrement des bateaux dépassant allégrement les dits 90 tonneaux en effet. Pour illustrer ce propos la situation de la marine marchande à Dinan en 1854 aura vu sortir du port 54 bateaux pour 1548 tonneaux, 16 navires pour 413 tonneaux, 36 navires à voiles pour 3160 tonneaux quand entreront chargés au port par exemple 83 navires jaugeant les 2933 tonneaux ainsi que 67 navires jaugeant eux les 1200 tonneaux .

    De visite à Dinan voici ce que dira en 1636 le sieur François-Nicolas Baudot seigneur Dubuisson-Aubenay (1590-1652) celui-ci ayant dans un ouvrage raconté sa venue au port de Dinan : ...Enfin la marée arrive au ponà Dinan, bon bourg, au pied oriental du mont sur lequel Dinan est situé. La rivière y est peu large et au plus de 40 ou 50 pieds, le pont est de pierres, à 5 arches petites. Les grands bateaux qui sont de 30 à 40 pipes, c'est à dire 15 ou 20 tonneaux, ne passent point; mais les batelets et barquettes passent jusques à Léhon, voire 1/4 de lieue outre... Les bateaux en ce temps là ne possédaient en moyenne et en notre propre estuaire qu'une semaine par mois en totalité pour œuvrer "normalement" jusqu'au pont.

    Malgré cette profondeur d'eau très changeante puisque dépendante en effet des différentes marées, dépendante des saisons, le port de Dinan connu toujours une activité portuaire certaine et cela même au moyen-âge ; au tout début du XIII siècle est-ce que les draperies de Dinan ne quittaient pas notre région de Bretagne pour Cadix en sortant du port ? Il nous faut comprendre que le port de Dinan apparait très probablement en même temps que son pont et que celui-ci est déjà existant entre 1070 et 1110, période en laquelle le prieuré du PONT A DINAN sera fondé; le lieu était déjà alors un port de fond d'estuaire et le premier quai, qu'il soit talard ou autre, n'allait probablement pas tarder à apparaitre dans l'Histoire. Et ainsi aussi la ville de Dinan de tout temps fut principalement "alimentée" ; séculairement relié à la Manche de cette façon par le port arriveront par voie d'eau la pierre, le sel, le plâtre, l'ardoise, le cuir, les planches de bois, le cidre, le beurre, les graines de lin, le bois de chauffage, les bestiaux etc.

    Situé au plus profond de son estuaire le port de Dinan a toujours présenté un long corps rectiligne, un étirement certain ; en 1876, au XIX siècle, le quai du port à Dinan à ce titre s’étirera sur une longueur de 512 mètres de quais verticaux et sur une longueur de 164 mètres pour le perré (1) le tout possédant une longueur totale de 676 mètres là où prend fin aujourd'hui le ponton moderne à bateaux.

    La partie la plus ancienne du quai propre à Dinan s'étire toujours sur une longueur de 326 mètres prenant naissance au débouché, sur le quai, de la grande descente du Jerzual ; en ce même endroit cette partie du quai "d’expression littéraire" au XVIII siècle sera présentée comme étant "ANTIQUE". Ce quai originel, à l'extrémité de ses 326 mètres de long, devait s'arrêtait approximativement à l'actuel n°41 de la rue du Quai, à l'emplacement de l'ancienne briqueterie le bâti ici sur ce quai, cela jusqu'au début du XVIII siècle, s'arrêtant lui aussi un peu près au même endroit.

    Dans le "Grand papier-terrier de Dinan", livre de "dénombrement" rédigé en 1678, sont ainsi répertoriées donnant sur le quai même, assis en la paroisse de Saint-Malo, treize logis et maisons tous proches de la rivière, treize logis ou maisons avec cour tous probablement à pans de bois et réalisés pour certains soit au XV ou soit au XVI siècle puisque deux d'entre eux seront dits "fait de neuf" en la dite année 1678 ; certains de ces logis seront même accompagnés de leur jardin respectif donnant eux directement sur le quai. La totalité de ce bâti aujourd'hui à presque entièrement DISPARU hormis le vieux moulin du prieuré ainsi que, assise sur le quai, la "Vieille maison" datant du XV siècle aujourd'hui nommée "la Capitainerie" ; reste toutefois aussi une grande maison à pans de bois, XVI siècle il me semble, qui est l'actuel restaurant "Chez Bongrain". Pour ce quai toute une grande partie du bâti actuel est du XVIII siècle s'échelonnant effectivement entre 1736 et 1786 pour les derniers logis construits presque à l'extrémité du quai. L'autre partie de ces bâtis privatifs est plus ressente, première moitié du XIX pour les uns puisque déjà présents en 1844 et seconde moitié du XIX siècle pour les autres ceux-ci ayant remplacés un bâti privatif plus ancien mais encore présent en 1844.

    Il y a encore à cette heure présente deux grands bâtis qui furent tous deux hier professionnels lesquels apparaissent au lendemain de 1844 dont l'un remplacera un bâti premier beaucoup plus ancien lui aussi encore existant en 1844; celui-ci fut une ancienne manufacture de toile laquelle accompagnera le port dans son développement économique en cette seconde moitié du XIX siècle. Grande entreprise de bâtiment vers 1980 elle sera vers 2000 un grand magasin d'antiquité en son RDC avec logements privatifs en ses étages. Pour l'autre il s'agit d'une ancienne grande entreprise de menuiserie assise en retrait de la route qui fut hier construite en la parcelle d'un grand jardin ; il y a peu "cabinet d'architecture d'intérieur" et logements ce grand bâti est devenu aujourd'hui un ensemble d'appartements privatifs. Au devant de celui-ci, au n°50 de la rue du Quai, assise au bord de la route, est une maison crépie d'orange ; cette maison fut réalisée vers 1920-30 en remplacement d'un e maison beaucoup plus ancienne encore représentée sur des cartes postales éditées vers 1910. La maison en pierre qui lui fait suite au delà d'une cour laquelle lui appartient, à l'actuel numéro 52, elle aussi comme la précédente dans son origine connait exactement la même histoire. Les actuels numéros 55 - 57 - 59 et 61 édifiés aujourd'hui en deux corps de logis distincts possédant eux aussi cour "au derrière" lors de leur construction remplaceront ici même une ancienne grande fabrique de tuile possédant plusieurs ateliers de fabrication et bureaux. Le grand four de cuisson avec sa grande cheminée était dans la dite cour celui-ci apparaissant qu'au lendemain de 1844 ; une cartographie éditée vers 1910 montre tout cet ensemble... Cette briqueterie cependant sera déjà à l'œuvre à la fin du XVIII siècle bien professionnel qu'elle sera de Jan Teto époux de Janne Arot de son métier marchande de cuir ; pour lui il sera dit qu'il était "marchand à Dinan fabriquant de briques" . Jan Teto qui décèdera le 11/10/1804 sera propriétaire et rue de la Magdeleine et rue de l'Abbaye en notre paroisse de Lanvallay ; à ce titre il sera possesseur notamment de la maison assise à l'actuel n° 29 de la rue de la Madeleine.

    Ainsi en 1678 nous retrouvons ici même assis sur le quai de Dinan certains des grands notables de cette ville à savoir les Mesnage, les Vallée, les Durand, les Aoustin, les Serizay, les Savé, les Douillet, les Gigot, et même les Menard et les Serizay possesseurs en la paroisse de Lanvallay du manoir de la Landeboulou pour les uns et du château de Grillemont pour les autres. Ici sera possesseur aussi le prieuré du pont lui même et cela pour un logis nommé à la fin du XVIII siècle "le vieux Connant"; ce logis en 17786 sera l'objet d'une action judiciaire menée à l'encontre de la ville de Dinan par le prieuré lui même celui-ci se dressant de droit contre son expulsion des lieux les travaux du port obligeant la démolition de tout son bien. La démolition de ce logis en effet de force entrainait une perte financière certaine pour le prieuré au regard d'un impôt féodal lequel dorénavant ne serait plus jamais perçu...Pot de terre contre pot de fer le prieuré de la Magdeleine perdit la partie.

    Le quai de Dinan en sa partie première, la partie la plus ancienne, sa partie "antique", va connaitre dès le début du XVIII siècle une première réhabilitation en profondeur et cela il est vrai au travers de son propre bâti aussi ; cette réhabilitation obligera ainsi la "déconstruction" de presque tout le bâti originel attesté "présent" ici même en la dite année 1678 puis sa reconstruction laquelle sera en effet échelonnée.

    Les plans nous manquent pour comprendre l'étirement de ces travaux ; ceux du quai par eux même vont effectivement s'étirer tout au long du XVIII siècle, jusqu'en 1777, et cela dès l'année 1733 le premier plan lui apparaissant qu'en 1778 lorsque seront décidés les grands travaux d'Alignement au lendemain de la réalisation du nouveau grand chemin, ou l'actuelle rue du Général de Gaulle. Les plans les plus anciens que tous nous possédons sont les plans de 1701 réalisé par monsieur Carangeau ; ceux-ci nous montrent un quai de Dinan assez difforme à occident, côté habitations, celui-ci possédant à orient, sur la rivière, six cales dont trois beaucoup plus petites que les trois autres. Le bâti représenté sur ces plans semble devoir dans sa propre longueur s'arrêter en effet à l'extrémité du quai premier ; à l'image de l'ancien moulin toujours partiellement présent aujourd'hui à fleur d'eau, le logement du meunier disparaissant lui au lendemain de 1786, certains bâtis originels étaient eux aussi probablement assis au plus près de l'eau. Hormis le moulin toujours en activité le réaménagement du quai premier entrainera leur disparition comme le confirme d'ailleurs aussi une ligne écrite par Mathurin Monier lui même dans l'un de ses livres consacré à Dinan : ...Il n'y avait dans ce port que des cales en très mauvais état et en outre incommodes à cause de la présence de maisons avançant jusque sur la rivière...

    Les travaux propre au quai, accompagnés de ceux de déconstruction et de reconstruction du bâti premier, commencèrent peu avant 1736 puisque le petit immeuble assurant l’angle de la rue du Petit-Fort avec le faubourg du port lui est daté il est vrai de 1736 ; cette date est notre date de démarrage en dehors de toute autre information (3). Ce réaménagement du dit habitat "premier" semble avoir perdurer pendant plusieurs longues années puisque le troisième immeuble, immeuble suivant le précédent, lui est daté de 1754 soit près de 20 années après; en vérité ces travaux "premiers" s'étireront jusqu'en 1786 comme l'atteste la dite procédure judiciaire susnommée. L’année 1756 assistera à la reconstruction du très ancien mur du quai, la dite partie antique, celle-ci étant financée entièrement qu'avec les deniers de la ville; l'année 1765 quant à elle voit la ville de Dinan être dans l'obligation de "déjà" reprendre certains travaux hier réalisés en 1756. Finançant depuis le début elle même ses propres travaux pour faire face à cette dite "obligation Dinan en 1765 fera un emprunt pour une somme de 12.000,00 livres ; dans leur globalité ces travaux perdureront effectivement jusqu'en 1777 pour le quai puisque pour pouvoir définitivement les terminer seront réutilisées les pierres issues de la démolition de la Porte de Saint-Sébastien de Dinan laquelle, située en avant de la porte du Jerzual, avait été déposée en 1771; le bâti lui s'étirera jusqu'en 1786 comme l'attestent les deux dernières maisons jumelées construites toutes deux presque à l'entrée du port, proche de l'Argentel.

    En la paroisse de Saint-Sauveur l'année 1778 assistera à la sortie de la rue du Petit-Fort, vers midi, dans le prolongement du quai de Dinan et à son amont, au delà de la "barrière", à la construction d'un chemin neuf au travers de la vallée des Vaux; celle-ci possédant ses terre et sa métairie est alors desservie au moyen d’une galerie couverte traversant tout un ensemble de logis ici même présents le nouveau et futur chemin devant dans sa fonction première relier directement le port de Dinan aux murs de la ville haute. L'adjudication de la somme de 86.500,00 livres pour ce faire fut faite entre les États de Bretagne et le Secrétaire d’État à la guerre, monsieur le prince de Montbarrey. La réalisation de l'actuelle rue du Général de Gaulle obligera ainsi de procéder à la démolition de ce même ensemble de bâtis, ou maisons, dont la grande auberge dite "des Trois Rois"; avec celle-ci deux autres maisons assises au plus prêt de la rivière, et possédant droit d’encrage pour l’une d’entre elles, seront en effet aussi détruites (2). Un bâti neuf allait aussitôt apparaitre ici même en la partie basse de ce nouveau grand chemin dès l'année 1785...

    Le siècle suivant, en 1835-36-37 exactement, les travaux du quai au travers de son propre prolongement reprendront allongeant celui-ci sur une longueur de 350 mètres dont 185 de quais verticaux le restant étant du simple perré ; le tout, depuis le fond de la rivière, possédera une hauteur totale de 4.50 suivant une décision ministérielle éditée le 21/03/1835. Et ainsi la seconde moitié du XIX siècle verra l'agrandissement, ou la "terminaison" de ce quai, et ainsi les deux maisons ici même édifiées en 1786 assisteront, elles aussi, à cette même ""terminaison"; les travaux du quai auront en tout et pour tout duré un peu plus d'un siècle entier.

    Ce même prolongement du quai représentera un montant global de 48.100,00 livres ; La nature du sol en le fond de la rivière est en effet une vase sans consistance et très mobile, possédant une épaisseur propre de 2 mètres le sol dur et solide, rocheux, étant lui à 4 mètres de profondeur. Pour la reconstruction de ce mur antique, et pour le prolongement du quai originel, la technique consistera en la pose de pierres sèches, possédant toute parement, lesquelles seront assemblées les unes aux autres au mortier de chaux ; pour faire face à la nature du sol vaseux et mouvant sera réalisée une armature interne à ces pierres. Celle-ci consistera à l’enfouissement dans le mur du quai, en son épaisseur et espacés tous les mètres, de longs pieux de 2.50 mètres tous maintenus les uns aux autres par un grillage ; le tout de l’ouvrage possède ainsi une épaisseur totale de 0.85 mètre.

    (1) Un perré est un revêtement en pierre sèche ou en pierre liée que l'on aménage au pied ou sur le flanc d'un talus sujet à des glissements ou d'une tranchée susceptible d'être dégradée par les eaux.

    (2) Ces maisons dont la dite auberge des 3 rois, avec leurs implantations et le dit droit d’encrage, seront décrits dans le grand Terrier de Dinan du XVII siècle.

    (3) Ce nouveau logis sur cave totale qui sera édifié en 1732 remplaça il est vrai un logis originel beaucoup plus ancien encore présent que celui-ci sera en la dite 1678 ; celui-ci, dans le prolongement de l'actuel moulin, était alors assis avec sa proche voisine au plus près de la rivière. Leur existence à tous deux en effet est attestée dans le dit grand "terrier". Ce nouveau logis fut un AGRANDISSEMENT sur le quai de l'actuelle "avant dernière maison" à pans de bois de la rue du Petit-Fort ces deux maisons n'en formant en réalité qu'une seule même si l'embats dès cette réalisation de tout temps fut à usage professionnel. Voici ce passage ...Declaration et denombrement d'une maison que noble homme Pierre Mesnage sieur de la Villegrommil demeurant sur le quay à Dinan paroisse de Sainct-Malo tien et possede... Une maison situéé sur le quay du pont a Dinan exposéé au midy qui fait le coing dudit quay a aller au fort bourg de la Magdeleine du pont a Dinan paroisse de Sainct-Sauveur, consistant en une cave cauveau, cuisine et deux boutiques d'un costé et bout de la dite maison, deux chambres hautes et un grenier au dessus couvert d'ardoisses contenant du coste du quay de profondeur compris la devanture trente pieds sept poulces et de laise compris la devanture du coste du pont vingt pieds cinq poulces joignant de deux parts au pave et carouer du pont a Dinan, d'un coste a maison de Jan Lechapellier sieur de Cucillé et de derrière à la rivière du pont a Dinan avec le droit d'attache sur un pilier de pierre qui supporte la maison dudit Lechappelier et lautre coste du bras de la dite rivière qui fait moudre le grand moulin...

     

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     XV siècle. L'ancienne Vieille maison aujourd'hui la Capitainerie. C'est la plus vieille maison aujourd'hui présente sur ce quai. Vers 1900-10 ici même sera la dite "Vieille maison alors maison d'antiquités et de meubles neufs. A sa gauche immédiate, ici non vu, était le magasin d'Objet d'Art d'Eugène Lissilour artisan poète de Dinan ; celui-ci tiendra aussi au n°11 "le Café des vedettes" aujourd'hui nommé "le bar des Vedettes. La maison ancienne adossée à sa droite immédiate, sise à l'actuel n°19, est un "trompe œil" ; en effet celle-ci au début du siècle n'existait pas puisque était ici une petite maison entièrement faite de pierres. Voir photographies ci-dessous...

     

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    La dite maison "trompe oeil" du n°19 adossée à l'actuelle capitainerie.

     

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    La dite maison trompe œil n'existe pas encore. Ici est présente à son emplacement une petite maison faite entièrement en pierres.

     

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    A gauche vers 1960 la façade décrépite du dit n°9 avant sa réfection totale au travers de la réalisation de nouvelles grandes baies vitrées centrales, une par niveau haut..

     

    Gravure de la rue du Jerzual à Dinan

     

    Vers 1840 le port de Dinan. Dessin gravé Albert Robida, lithographie Belfond, Paris, dans la Vieille France, vers 1900. Gravure de la rue du Jerzual à Dinan. Archives de la bibliothèque municipale de Dinan. A gauche la "quatrième" maison à pans de bois est celle de ci-dessus avec ses baies centrales...

     


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  •  Peut être une image de plein air

     

    Vers 1910.
    Est ici à gauche l'extrémité droite, vers midi, de l'ancienne auberge qui demain vers 1950 sera déjà "l'hôtel-restaurant" de la Boule d'Or.
    Au devant de celle-ci vers midi, au delà de l'appentis, nous avons en effet l'ancien presbytère, la mairie et l'église ; à la gauche se voit la lucarne haute de l'actuel bureau de poste.
    Le dit "hôtel-restaurant de la Boule d'or était bel et bien une auberge ouverte à tous voyageurs descendant en ses murs aussi bien à pied qu'à cheval (ce bâti malheureusement aujourd'hui n'existe plus).
    A droite, à occident, est l'actuelle place d'Alsace alors entièrement enfermée derrière ses pourprins.
    Lorsque seront réalisés les seconds plans cadastraux de 1844 tout le bâtit de droite alors n'existait pas encore, et encore moins la dite place bien sur ; seules seront ici même déjà présentes l'église encore non terminée et la dite auberge en laquelle DEJA on devait descendre aussi bien à pied qu'à cheval.
    Et des vaches en centre ville ! Et OUI...c'était hier.

     

    Peut être une image de plein air Vers 1930. Restaurant de la Pomme d'or à l'angle de la rue de la Boule d'Or et de la rue de Rennes.

     

    les terres des Champs-Gallais et l'apparition du nouveau bourg

     

    …Sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps du sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima…

     

    Ainsi un enfant maistre en ses terres de Lanvallay au XVII siècle vit le jour au Royaume de Lima ! Tout chose possède il est vrai sa propre histoire ; et ici e, ce chapitre ci nous allons tenter de jeter un petit rai de lumière sur ce que furent les anciennes métairies nobles des Champs-Gallais et de Pelineuf.

     

    De tout temps assise au plus près de la grande route allant de Dinan à Rennes via le Pays d'Evran, avec Monplaisir de tout temps contenue entre le méandre de la rivière, la Landeboulou et le grand chemin allant de Dinan à Saint-Malo-Dol, rue aujourd'hui nommée : Rue de la Boule d’Or, la terre hier noble des Champs Gallais sera citée pour la toute première fois dès les premières heures du XVII siècle elle qui très probablement existait déjà dès la fin du XVI siècle. Toujours encore présente aujourd'hui au nord de la rue de la Boule d'Or au début du XIX siècle cette métairie semble avoir eu ses propres terres labourables assises de l'autre côté de cette même rue, au midi de celle-ci, terres alors contenues du nord au midi dans l'espace allant de la dite rue de la Boule d'Or à l'actuelle église (De fait elles devaient ici même s'étirer jusqu'aux terres de la vieille métairie noble de la Samsonnais) et, d'orient à occident, de l'actuel Foyer logement à la rue de Rennes.

    Peut être une image de carte, aliment et texte qui dit ’1780 Tracé originel du cheminneuf vers 1790 nouveau tracé du haut de la rue de la Madeleine Monplaisir le cheminneut vestige moulin (1780) les ChampsGalais colombier (1811) vers ru_delBaye Baye rue vers Dol les Croiries Herviais Mairie jusqu'a 12h00 vers le bourg et vers Rennes’

     

    En rouge sont les anciens tracés routiers antérieurs à à la fin du XVIII siècle; en BLEU est la prolongation, le prolongement, de l'ancien Cheminneuf qui sera décidé vers 1760-70 et qui n'apparaitra qu'au lendemain de cette même période. La métairie des Champs-Gallées, aujourd'hui Champs-Gallais, de haut en bas, ou de nord à midi, devait en effet très probablement s'étirer entre le méandre de la rivière et les terres nobles de la Samsonnais et de gauche à droite, ou d'occident à orient, depuis l'actuelle rue de la Prévallay au terres nobles du Château de Grillemont ; celui-ci pour info au XVIII siècle sera aussi possesseur des dites terres de la samsonnais. De nord à midi les terres et château des premiers seigneurs de Lanvallay se trouvaient être assis entre le dit Cheminneuf et les Croiries et d'occident à orient entre la rivière de Rance et la dite rue de la Prévallay soit tout le quart gauche de ce plan approximativement.

    Notre église alors n'existait pas encore, le bourg neuf alors n'existait pas encore, au plus près seules alors existaient les quelques maisons formant Monplaisir, seule alors existait ici même assise en face d'elle, à la croisée des chemins, la Redoute et l'ancienne petite chapelle Sainte-Anne ; hier il est vrai était aussi à sa gauche assis, cela tel un misérable moulin de Dom Quichotte s'écroulant dans on ombre en bordure d'un vieux chemin, la masure du très vieux moulin à vent de Lanvallay.

    Pour permettre la construction de la nouvelle église sera le 02/08/1840, cela lors d'une séance du Conseil municipal monsieur Julien-Malo Bouesnard étant alors le maire en exercice, proposer en effet au possesseur de la métairie des Champs Gallais un "échange de terres" valant une surface de 30 ares pour la construction de la nouvelle église celui-ci recevant en échange des terres assises de l'autre côté de la dite rue à nord, derrière ses "Maison et métairie", terres alors appartenant à monsieur Dervaux de Dinan. Il me semble cependant très fortement qu'au XVII siècle ces mêmes terres aient été positionnées de part et d'autre de cette dite rue, alors grand chemin allant seul de Dinan à Saint-Malo-Dol, terres de fait s'étirant alors entre Monplaisir et les dites terres de la grande métairie de la Samsonnais (A orient vers Saint-Malo hormis la petite chapelle il n'y avait pas de maison et le Chien maigre lui n'existait pas encore. Prendre le chapitre consacré à cette même petite chapelle) ; la petite chapelle Sainte-Anne était t'elle sur ses terres assise ?

    Ecrite en ses toutes premières heures retrouvées Champs-Gallée suivant toute logique cette métairie doit trouver son origine patronymique dans le nom « Gallé ». Comprenant terres et métairie le premier possesseur de ce bien bâti et de ces terres sera en effet cité en nos propres B.M.S. dès le début du dit XVII siècle.

    Peut être une image de plein air

     

    Vers 1950. Tout en bas et à gauche l'ancien restaurant de la Boule d'Or

     

    En 1811 en l’actuelle rue de la Boule d’Or, route se dirigeant depuis les temps les plus séculiers sur Saint-Malo, Dol et Avranches, via Saint-Piat, hormis la métairie des Champs-Gallais et la petite chapelle Sainte-Anne il n’y avait en effet aucune maison, aucune ferme; il fallait il est vrai attendre d’arriver sur Saint-Piat, via les Portes et la Touche, pour rencontrer en cette ligne droite le premier bâti, la première ferme, la première maison (Au débouché de l'actuelle rue de la Boule d'Or à gauche, vers nord, se dessinait le village de la Landeboulou et la métairie du Rehanet sitôt prolongés vers orient par la grande terre des Champsguerard celle-ci s'étirant jusqu'à Saint-Piat ; les Champs Guérard seront citées dès la fin du XVI siècle au travers de Macé Marot celui-ci ayant aujourd'hui sa pierre tombale exposée en le bas de la rue de l'Abbaye) . Il faudra attendre l’espace temporel situé entre 1811 et 1844 pour voir s’édifier juste en face de la métairie des Champs-Gallais, assurant alors ainsi l’angle des actuelles rue de la Boule d’or et rue de Rennes, un corps de logis appelée en 1844 « la Redoute » ; devenu restaurant au XX siècle celui-ci dès l'année 1861 se nommera «la Boule d’Or» auberge alors qu'il était.

    En 1846 au lendemain du déplacement du bourg originel le BOURG NEUF en les listes nominatives ne comprendra en tout et pour tout que 5 habitations et parmi ces 5 habitations deux seront dites débitant de boissons et une sera dite aubergiste ; celle-ci sera alors tenue par Julienne Bouenard et Mathurin Chehu et les dites maisons alors l'accompagnant (Le bourg neuf cependant allait très vite s'agrandir accompagné dans son propre développement par l'ouverture de la grande Rue du Lion d'Or réalisée pour la desserte du Viaduc ; cette nouvelle PORTE desservant Dinan allait aussitôt s'accompagnée de deux "quartiers nouveaux" cités dans les dites listes nominatives, à savoir le Viaduc et le Pigeon-vert) .

    En 1841, seulement cinq années auparavant, cela bien sur hormis le quartier de la Magdeleine qui lui depuis toujours foisonnait d'auberges et de débitants de boissons, Lanvallay par lui même ne possédait aucune auberge, ne possédait qu’un seul « débitant de boisson » lui assis en son bourg, demain le Vieux Bourg ; celui-ci était alors tenu par la dite Julienne Bouesnard susnommée et encore mariée. Il nous faut probablement voir au travers du dit couple "Bouesnard-Chenu" les premiers tenanciers de la dite Redoute implantée en 1844 sur les premiers plans cadastraux ces mêmes tenanciers ayant quittés le bourg originel de Lanvallay, bourg déjà dénommé le Vieux bourg en les dites listes nominatives de 1846, pour se positionner en le tout nouveau bourg à peine commencé dans sa propre construction.

    Peut être une image de plein air, monument et texte qui dit ’3649. Environs de DINAN LANVALLAY G.F. F. Côte d' Emeraudo S’

     

    Ici notamment est l'église de Lanvallay" en la rue de Rennes ; photographie postée le 17/03/1912.
    En 1912, à droite, assise au plus près de l'église alors entièrement clos de murs, est la mairie originelle.
    A la droite immédiate de l'église, au delà du puits, est alors la maison de Mr Cocheril en ce temps "bourrelier et débitant" de son état (Stanislas né en 1871 à Plorec unis qu'il sera avec Joséphine Doublet née à Lanvallay en 1874. Stanislas lui tiendra la bourrellerie et Josephine "elle" le magasin "débitant) .
    A la droite immédiate de monsieur Stanislas Cocheril est la maison ou l'établissement "Leguen" aujourd'hui l'actuel "magasin floral" (madame Anne-Marie Leguen probablement veuve puisqu'elle sera dite "patronne et chef de famille" sur "les listes nominatives" de 1911 ; elle nait à Languenan en 1866). La maison ici nommée Leguen sera entièrement déposée en 1968 par Me et Mr Chouan-Bodin lesquels, tous deux "pharmaciens", ici même, assoiront une officine pharmaceutique (avant d'aller vivre dans le logement qu'ils avaient fait aménager au dessus de leur officine monsieur et madame Bodin-Chouan occupaient leur maison en le vieux bourg de Lanvallay, à savoir l'ancienne "école-presbytère") .
    La grande maison dite ici "Cocheriel" existe toujours de nos jours; elle est aujourd'hui un "cabinet médical associé"

     

    Seize années vont ensuite passer et en 1861 le nouveau bourg comprendra une deuxième nouvelle auberge, soit deux auberges toutes deux prochement assises et respectivement tenues par François Bossard et Pauline Launay pour l’une et par Pierre Bouesnard et Perrine Pringault pour l’autre ; elles seront TOUTES DEUX assises au lieu dit de la Boule d’Or et le terme  Redoute plus jamais ne sera utilisé. Au lendemain de cette année 1861 le terme Boule d’Or également n’apparaitra plus dans aucune liste nominative et cela jusqu’en 1936 ; l’année 1861 est en fait la seule année en laquelle l'appellation de la Boule d'Or sera écrite en les listes nominatives noyé qu’il sera toujours par la suite dans les lignes consacrées au bourg (La Boule d'Or ne sera plus distinguée du nouveau bourg tous deux ne formant plus qu'une seule et même entité).

    Il faudra attendre l'année 1921 pour voir apparaitre les trois premières maisons assises en la dite rue de la Boule d'Or, assises proches de la petite chapelle Sainte-Anne, assises en cet endroit alors appelé : "le Chien maigre" ; cette appellation ou dénomination entre 1921 et 1936 ne sera plus jamais reprise, elle non plus, en les dites listes nominatives).

     

    La métairie et maison des Champs-Gallais au travers de ses premiers Sieurs et Dames

    Les Orens du XVII siècle seront soit marchand de drap de soie pour les uns soit docteur en médecine ou en théologie pour les autres, s'il vous plaît. Ainsi sera cité pour la première fois le nom des « Champs-Gallais » au travers de la personne de l’honorable homme Pierre Oren sieur des Champs-Gallées lequel, né vers 1585, prendra pour épouse Jacquemine Picot (Jacquemine en effet s’unira à Pierre le 15/05/1608) ; Pierre sera très proche parent des « Oren de la Hamelinaye » terre noble assise quant à elle en Evran (Les Oren d'Hamelinaye : Epoux d’Amaurye Lucas Antoine Oren, sieur de la Hamelinaye, né vers 1580, parrain de Guillemette Oren fille du dit Pierre Oren sieur des Champs-Gallées susnommé, sera de son état LUI AUSSI marchand de drap de soie cette activité étant presque omniprésente dans tout un pan d'une certaine bourgeoisie de Dinan et cela notamment au XVII siècle ; cette terre évrannaise sera transmise au sein de cette même famille jusque dans les premières années du XVIII siècle cela via Pierre Oren fils des susdits et époux de Jeanne Lambert. Leur fils Antoine lui aussi sera dit Honorable bourgeois celui-ci de ses charges étant A LA FOIS et marchand et Procureur au siège royal de Dinan). 

    Pierre Oren sieur des Champs-Gallées, fils des susdits Pierre et Jacquemine, de sa charge docteur en médecine tout comme Thomas son frère lui aussi « docteur en médecine », prendra pour épouse en la chapelle de Saint-Anne assise au plus près de ses propres terres demain héritées Janne Lesné  Dlle de Pelineuc ; de cette dernière union sortira Thomas Oren né en 1649 lequel, prêtre et docteur en théologie, Scholastique et vicaire général et official de Dol sera lui aussi possesseur par droit d’hérédité des Champs-GallaisLe 22/03/1681 Pierre Oren  fils susnommé , sieur des Champs-Gallais et docteur en médecine, sera cité sur un acte qui reprendra, ou énumèrera, l’ensemble des acquisitions faites par les religieuses des Catherinettes de Dinan, acquisitions faites pour l’augmentation de leur propre enclos ; nous apprendrons ainsi que le dit Pierre Oren était possesseur lui aussi, cela au plus proche du tout nouveau couvent des Catherinettes, d’une maison assise en l’actuelle rue « Haute-voie » en laquelle alors il devait et professer et résider. Aux XVII et XVIII siècles, comme partout ailleurs aussi, nombreuses seront les métairies lesquelles, assises en la région proche de Dinan, métairies attachées souvent soit à une maison noble ou à un manoir et toutes détenues par cette même bourgeoisie Dinannaise, bourgeoisie alors marchande ou bien attachée à la Robe, seront très souvent SEULEMENT occupées que par leurs seuls métayers ; ces derniers avec femme et enfants, mais aussi toujours accompagnés d'1 ou de 2 domestiques eux aussi permanents, tous ensemble œuvrant aux travaux des champs, en effet en étaient alors les seuls occupants puisque leur "possesseur respectif", TRES SOUVENT MULTIPROPRIETAIRE et en permanence bourgeois, eux vivaient presque toujours, pour ne pas dire systématiquement, derrière les hauts murs de Dinan : …et au dessoubs en l’endroit du dit jardin faisant le reste du dit enclos au bas de la dite rue de la Haute Voye quatre vingt pieds aussi de profondeur comme les dits héritages se joignent et confrontent par le bout d’ahaut vers occident aux maisons de noble homme Guillaume Cohu sieur de la Billardais et enfants, Jan Gaubert sieur du Serizay, Pierre Oren sieur de Champs Gallée…Sur notre propre sol il en ira ainsi pour Baudouin, pour le Lohier, le Gileau, il en ira ainsi pour la Samsonnaye, il en ira ainsi pour Pelineuc, il en ira ainsi pour la Touche Pleuvier, pour la Ville-Ameline, pour les Champs-Gallais, pour Cornican, pour celle des Clos, celle de la Salle, celle des Terres, celles aussi de Fromentel, de la Ville-Oris ou encore de Belestre ; Il est vrai que d'autres, et cela toujours pour notre propre sol, échapperont quant à elles à ce même principe à l'image de la métairie de Grillemont attachée à son château, à la métairie du manoir de la Lande-Boulou, à la métairie de la malouinière de la Touche-Baude, à la métairie de la seigneurie du Bois Harouard nommée aussi de la Ville es Olliviers, à celles de la maison de maistre de Bois-Colin, de Conican, de Bois-Fougères ou bien encore à celle du château de Beauvais les manoirs ou maisons nobles d'icelles n'étant cependant pas forcément occupés d'une façon systématique, ou même d'une façon régulière. (Cornican ou Conican ou Coniquan ou encore Cosniquan "maison noble elle aussi citée à Lanvallay dès les toutes premières heures du XVII siècle. Ainsi en seront les nobles possesseurs et propriétaires du moment noble homme Bertrand Percevault époux de Michelle Maingard née en 1574-1643 celle-ci ayant vu le jour au sein d'une famille malouine ; Michelle en effet était la petite fille du navigateur-explorateur maître d'équipage sur l' Emerillon lors du deuxième voyage de Jacques Cartier, à savoir son cousin et meilleur ami, quatre Maingard l'accompagnant, tous partis de Saint-Malo pour le Canada le 16/05/1535 avec la Petite et Grande Hermine deux autres navires. Source : Dominique Bognet descendant de la dite Michelle Maingard. Bertrand né vers 1580 sera cité au baptême de Bertranne Barbier née en 1615... Archive de Lanvallay, image 231. Cornican sera ensuite héréditairement transmise à Bertrand Percevault leur fils celui-ci prenant pour épouse Raoulette Labbé. Conican sera au XVIII siècle bien du chasteau de Grillemont).

    Eloignés de la ville certains d'entre eux parviendront quelques fois à rendre en leur noble maison des champs, à rendre ou à confier à Dieu leur tout dernier souffle celui-ci alors déjà presque entièrement noyé par la seule pénombre de leurs yeux mi-clos.

    Au XIX siècle presque tout l'ensemble de ces maisons nobles possédant "métairie", hormis le château de Grillemont et celui de la Touche-Baude alors nommé la Touche Dutertre, toutes deux également accompagnées du château de Beauvais, seront il est vrai encore laissées entre les mains des métayers ; les listes nominatives du XIX siècle ainsi que celles du début du XX siècle ne citerons en effet présents en ces métairies que laboureurs ou cultivateurs toujours chef de famille mais jamais propriétaires (les listes nominatives effectivement toujours informeront lorsque Pierre Dupont était d'un lieu "propriétaire" . Cependant en la première moitié du XX siècle nombre d'entre-elles, abandonnées des siens au grès des successions, seront ni plus ni moins que acquise par le dit métayer du moment celui-ci de fait devenant ainsi en sa métairie d'hier le nouveau fermier propriétaire. Il en sera ainsi de Fromentel, de la Ville Oris, de Belestre, du Gileau, des Terres, des Clos, de la Salle, de Baudouin etc.

    Peut être une image de aliment et carte

     

    Citée une nouvelle fois en le milieu du XVIII siècle en un dessin réalisé vers 1760-80 cette terre sera alors nommé  métairie des Champs-Gallais ce dessin n'implantant dans la trame de son support QUE la partie "métairie" par elle même et cela sans l'actuel beau logis ou belle habitation ; celui-ci, toujours ici même assis, apparait il est vrai peu avant 1811 représenté qu’il est dans sa morphologie actuelle en les premiers plans cadastraux réalisés en 1811 (En les dites années 1760-80 l'actuelle rue de la Prévalaye alors n'existait toujours pas et n'existait pas encore non plus tout l'actuel bâti nommé "Monplaisir" celui-ci de fait n'apparaissant qu'au lendemain du prolongement de la grande côte du cheminneuf, qu'au lendemain de l'apparition de l'actuelle partie haute de notre rue de la Madeleine. N'était ici même assise que la très grande terre du sieur Hervagot celle-ci s'étirant sans interruption aucune entre la Vallée des Salles et les terres de la métairie du Rehanet alors bien du château de Grillemont, toutes deux séparées l'une de l'autre par le seul ruisseau de la Samsonnais. Il en sera de même pour la rue de Rennes laquelle de fait n'apparaitra qu'avec le prolongement du dit Cheminneuf, route réalisée probablement en même temps que la dite rue de la Prévalaye l'une étant étant le propre prolongement de l'autre; à ce sujet ici même la reconstitution du tissu parcellaire en amont de 1811 à lui seul est très parlant...). En les premières heures du XVII siècle cette métairie avec ses terres fut donc le bien de Pierre Oren né vers 1585 celui-ci prenant pour épouse Jacquemine Picot ! Leur fils Pierre Oren, de sa charge docteur en médecine, héritier des dits Champs-Gallais, prendra pour épouse en la chapelle de Saint-Anne assise au plus près de ses propres terres Janne Lesné Dlle de Pelineuc ; de cette dernière union sortira Thomas Oren né en 1649 lequel, prêtre et docteur en théologie, Scholastique et vicaire général et official de Dol sera lui aussi possesseur par droit d’hérédité des Champs-Gallais.

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    En France Catherine de Médicis, alors régente de Charles IX son fils, interdira en 1561 par l’ordonnance d’Orléans : ...Défendons aussi à tous gentilshommes et officiers de justice le fait et trafic de marchandise, et de prendre ou tenir fermes, par eux ou personnes interposées, à peine ausdits gentilshommes d’estre privez des privilèges de noblesse et imposez à la taille... la Bretagne restant il est vrai "autonome" dans le choix et l'édit de ses lois en son propre Parlement à Rennes. En la région de Dinan à la fin du XVI siècle, mais aussi au tout début du siècle suivant, la plupart des maisons et terres nobles seront toutes dites appartenant à "honorable homme" lorsque demain en effet chacun de leurs propres enfants sera presque toujours présenté comme étant un "noble homme" ces derniers attachant alors systématique à leur propre patronyme le nom de leur propre terre le qualificatif de noble homme servant surtout à faire alors la distinction sociale entre les plus riches et les hommes socialement simplement honnête. Ainsi vont apparaitre les "noble homme" de ceci ou les "noble homme" de cela, tous possédant donc terres celles-ci comprenant par la seule force des choses "métairie", métairies toutes détenues par ces nobles hommes tous dits SIEURS de ceci ou Sieurs de cela, sieurs attachant très souvent en effet à leur propre nom celui-ci de leur propre terre. Ces nobles hommes très souvent auront donc une fonction sociale liée aux métiers de Robe l'un étant notaire quand l'autre sera avocat à la Cour de Dinan, sera procureur au Parlement de Rennes quand d'autres le seront au siège royal de Dinan, ou bien simple procureur fiscal attaché à une seigneurie qu'elle soit religieuse ou tout autre, syndics ou échevins de Dinan ils seront aussi, connétables ou sénéchaux de Dinan, trésoriers de paroisse ou directeurs de l'hôpital, lieutenants ou capitaines de la milice bourgeoise de Dinan, alloués de Dinan ou bien conseillers du roi, marchands de draps de soie, médecins ou apothicaires les maitres boulangers ou maistres bouchers étant eux QUE toujours d'honorables hommes mais socialement cependant tous reconnus.

    En l’union des dits Pierre Oren et Janne Lesné, dite Dame de Pelineuc, sera en effet citée pour la toute première fois l’existence de notre petite chapelle Sainte-Anne dite aussi en certaines lignes écrite au XVIII siècle « chapelle du chien maigre » (celle-ci en notre travail a déjà fait l’objet d’une chapitre attitré).

     

     Peut être une image de plein air et monument

    Vers 1940. La rue du Lion d'Or réalisée au lendemain de 1850 pour la desserte du viaduc de Lanvallay-Dinan. La réalisation de cette rue amènera la construction de quelques maisons nouvelles lesquelles seront comptabilisées en les dites lites nominatives dès 1856.

     

    La Maison noble de Pelineuc 

    La terre noble de Pelineuc en Lanvallay, écrite parfois aussi « Pelineuf », sera citée pour la première fois quant à elle au travers de Robin Lesné sieur de Pélineuf né vers 1570-80 ; mentionné vers 1610 celui-ci prendra pour épouse Margueritte Trémaudan. De cette union sortira honorable homme Roger Lesné qui lui prendra pour épouse François de Noual, ou Denoual, fille de Guillaume Denoual sieur du Plessix de cette union naissant notre dite Janne susnommée. Maurice Lesné frère de la dite Janne, sieur de Pelineuc et du Rouvres aussi quant à lui, né le 11/09/1627, capitaine de la ville de Dinan, inhumé le 01/10/1699, prendra pour épouse une noble espagnole, Françoise Aria de Monteil ; tous deux entreprendront un long voyage qui les emmènera à Lima, ville du Pérou (Aussi avocat au parlement de Rennes pour l'un d'entre eux les Denoual en la fin du XVIII siècle compteront à Lanvallay parmi les plus riches propriétaires terriens du moment possédant notamment la grande métairie des Clos et la grande Vallée de Bretagne toutes deux assises au pont de Dinan).

    Françoise-Aria de Monteil en cette ville d’Amérique latine mettra au monde très loin de Dinan Christophe Lesné lequel demain à son tour sera dit en nos B.M.S. sieur de Pélineuc Françoise-Aria de Monteil étant peut être elle même native de cette lointaine terre ; ses parents rentrés à Dinan, uni à Hélène Jan, capitaine de la ville de Dinan, Christophe sera inhumé le 07/01/1703 aux Jacobins de Dinan.  Voici ce que dit « Monnier » sur lui : …Sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps du sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima… Christophe n’aura pour enfants que deux filles dont Marie-Rose née le 11/03/1691 celle-ci prenant pour époux Laurent-Dominique de Taillefer « connétable et colonel de la milice bourgeoise de Dinan (décédé en sa maison sise rue de l’Horloge à Dinan Laurent-Dominique était le frère de Jean de Taillefer possesseur du noble manoir de Vauboeuf. Voir le chapitre consacré à ce manoir).

    La Maison noble de Pelineuc sera reçue par le frère aisné de Christophe Lesné, Guillaume Lesné, dit lui aussi honorable homme, dit lui aussi de son vivant sieur de Pelineuc. Père aussi d’une enfant, Françoise née le 24/01/1652, il transmettra la maison noble de Pelineuc au mari de celle-ci, à savoir à Noble homme François de Hauteville sieur de Pelineuc ; l’union de Françoise et François aura lieu le 28/02/1672 (François décèdera le 01/01/1738 en sa maison dite « Noble » de Pelineuc ; âgé d’environ de 47 ans il sera inhumé en l’église paroissiale de Lanvallay. A.R. Lanvallay image 117. Leur fils à tous deux prénommé aussi  François, François de Hauteville sieur de Pelineuc, dit noble homme comme son père, sera cité au côté de son épouse, Janne Boisnel, lors du décès de leur enfant survenue le 12/07/1741. A.R. Lanvallay image n°159). La terre de Pelineuc en sa première heure sera dite "Maison noble" à défait d'avoir été un manoir ; au titre de ses terres elle possédait très certainement une métairie par définition elle aussi noble. Transformée en "ferme noble", qu'elle soit devenue une grande et belle ferme, ou bien une belle métairie, cette dite "Maison noble", ainsi encore présentée en 1738, possédera jusqu'à la fin ses propres terres originelles elles aussi hier nobles ; ses pièces intérieures étaient des pièces à feu et en sa cour proche il y avaient des soues à cochons toutes en pierres proprement appareillées, cour possédant aussi four à pain etc. Au lendemain de 1738, année en laquelle François de Hauteville de Pelineuc décèdera en sa dite "noble maison" celle-ci, comme tant d'autres nobles domaines il est vrai, semble avoir été confiée à un métayer la famille de celui-ci probablement se succédant de génération en génération, de bail à bail, de baux à baux, tout cela entre deux éventuelles ventes le métayer relevant toujours de son propre bailleur (A l'image de la ferme du Gué-Parfond de Saint-Solen, bien des Aubry notaires à Dinan, certaines seront au XX siècle vendue par leur propriétaire du moment à leur propre métayer du moment. Pour la ferme du Gué-Parfond en effet monsieur Aubry vendra à son métayer, monsieur Rucay, sa ferme celle-ci devenant du jour au lendemain le bien propre du dit monsieur Rucay. En a t'il été aussi ainsi pour la ferme Pelineuc elle aussi bien des dits Aubry de Dinan ?).

    En effet l'un de ces bailleurs, ou l'un des ces propriétaires ayant lui même à son tour possédé Pelineuc sera en 1897 la très notable famille des Aubry de Dinan, famille possédant pignon sur rue à Dinan et effectivement possesseur en celle-ci d'une étude notariale. Ainsi en 1897 l'ancienne maison noble de Pelineuc sera le bien de Maître Louis-Marie-Laurent Aubry époux d'Adrienne-Marie-Anne Guynot notaire à Dinan de 1894 à 1903 ; son fils, Louis-Joachim-Marie Aubry, prendra la succession de l'Etude notariale de son père mais décèdera pendant la Grande guerre. Les dits Aubry seront effectivement aussi possesseurs des fermes du Gué-Parfond en Saint-Solen.

    Proche d'elle, de l'autre côté du chemin vicinal alors la desservant, va apparaitre au XVIII siècle un long corps de logis lequel comprendra associées deux habitations un second corps de ferme au delà s'asseyant lui aussi.

    Apparaissant au XVII siècle sans aucune considération la maison noble de Pelineuc fut il y a quelques années seulement entièrement détruite pour la réalisation des nouveaux bureaux et usines des Gavottes de Taden. Cela fut fait malgré une promesse qui fut émise par le projet lui même pour la sauvegarder ; promesse en effet avait été faite de la garder pour en faire un musée de la pâtisserie...définitivement ce jour là un pan de nous propre histoire local fut à jamais déconstruit.

    Le groupe oc Maria Biscuits, présidé par Aurélie Tacquard, fille des fondateurs et dirigé par Laurent Huynh...


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  • Entre 1836 et 1870. Le port de la Courbure à Baudouin.

     

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    Le port de la Courbure après la réalisation du percement du rocher d’Alcais à Baudouin lequel percement sera réalisé entre 1809 et 1811.Peinture réalisée en la seconde moitié du XIX siècle.
    Ce tableau à la particularité de montrer un bateau ici même en construction, des ouvriers œuvrant à sa coque, ainsi qu’un autre petit bâtiment, le magasin,  lui assis au bord même de la rive.
    A remarquer aussi la fumée probablement émise depuis le long four à cintrer le bois à chaud; le fourneau ici en ce dessin ne peut pas être vu puisque en effet il est situé au derrière même du bateau.
     
     
    L'année 1374 pour certains historiens sera l'année en laquelle apparaitra pour la toute première fois la citation de la terre de la Courbure.
    La Courbure en 1844 est déjà une ancienne courbe naturelle de la rivière de Rance encore presque entièrement  pleine de ses eaux ; elle est alors toujours en Taden et ainsi se positionne à l’entrée du port de Dinan.
     
    Des eaux plus souvent maritimes que de rivières contournaient encore hier, en ce même endroit, un immense rocher nommé le Rocher de la Courbure celui-ci étant nommé aussi "le Rocher d'Alcaïs" dans le roman de Patira.
    Celui-ci géologiquement depuis les temps les plus reculés ici même en cet endroit fluvial terminait de son extrémité le haut plateau de Taden.
    Par sa seule présence depuis des temps aussi lointains, et cela jusqu'au début du XIX siècle, il séparera naturellement l'actuelle plaine fluviale de Taden du port de Dinan assis au fond de son estuaire, port cité dès la fin du XI siècle au travers de son pont alors déjà existant il est vrai.
     
    Cette courbe, courbe plurimillénaires qui sera appelée par sa propre mort fluviale "la Vieille Rivière", a été rattachée d’une façon définitive à la commune de Lanvallay par un décret rédigé en avril 1847 ; la jeune commune de Taden propriétaire de celle-ci en effet n’avait plus aucune raison de la garder sitôt le petit canal de la Courbure réalisé. Et c'est ainsi que Taden rétrocéda à une autre jeune commune cette même courbe naturelle et toute la terre y étant enfermée rocher compris ; et c'est ainsi que  Lanvallay, aussitôt un certain décret voté, se retrouva être agrandie; et c'est toujours ainsi qu'une petite chapelle quitta sa terre multiséculaires pour se retrouver sur une terre nouvelle tout cela sans bouger d’un seul millième.
    En effet depuis la réalisation du canal de la courbure, nouvelle frontière séparatrice artificiellement réalisée, la Courbure de Taden de fait était devenue une enclave territoriale en la commune de Lanvallay.
     
    Le méandre en cet endroit de la rivière de tout temps présenta pour le port commercial de Dinan un problème certain et cela aussi bien par la nature même de ses eaux ici très souvent  marécageuses que dans le seul temps toujours nécessaire pour entrer dans ce port ou pour en sortir.
    Au moyen-âge du port de Dinan au gré des flux et reflux de la mer déjà entraient et sortaient moult fournitures dont notamment les "draperies" de Dinan lesquelles pour certaines, à peine arrivées à Saint-Malo, repartaient de suite pour Cadix ou bien pour des contrées encore plus lointaines (les ateliers de filatures de lin très tôt furent omniprésent dans toute la région de Dinan même si la très grande majeur partie de ces mêmes ateliers étaient par définition  tous artisanaux pour ne pas dire tous familiaux .
     
     
    Dès les premières heures du XVIII siècle le port de Dinan semble devoir connaitre un accroissement économique et social certains puisque toute une population bourgeoise ici même présente au pied de son prieuré, bourgeoisie très souvent de "Robe", va presque du jour au lendemain à jamais disparaitre pour laisser la place à toute une nouvelle classe sociale, celle-ci ouvrière avant toute chose; ainsi subitement vont apparaitre au port de Dinan des tanneur et mégissiers, des fer-blantiers, des charrons et maréchaux-ferrants, des maréchaux sur routes et des forgerons, des loueurs de chevaux ou conducteurs de voiture à coches, des tonneliers etc. Le XIX siècle lui verra l'établissement au port de Dinan d'une grande manufacture de lin, celui de deux fours à chaux  ainsi que celui d'une grande briqueterie. Ainsi tout au long du XVIII siècle et pendant tout un pan du XIX siècle le port de Dinan, cela en plus de tous les  bruits nés de son propre réaménagement portuaire, résonnera en effet de façon presque  permanente aux sons des pics et des marteaux, aux échos s'envolant des enclumes celui-ci toujours en le moindre de ses recoins vibrant comme seule les feuilles tremblent sous le souffle du vent. Le port alors était en plein essor économique.  
     
    Un certain pan économique de Dinan et de son port va cependant vite connaitre un premier déclin, dès la seconde moitié du 19ème siècle, lorsque va apparaitre la vapeur et toute son utilisation. Le 29 décembre 1879 la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest s'assoira aussi à Dinan ; elle sera elle même accompagnée par toute une nouvelle activité professionnelle. 
    Le canal d'Ille et Rance enfin terminé en 1833 eut lieu la première liaison Dinan-Saint-Malo en bateau à vapeur ; l’industrie du lin hier toujours florissante à Dinan, notamment pour les besoins de la marine à voile, était en effet inéluctablement condamnée à disparaître sans pour autant impacter la navigation fluviale par elle même puisque par la rivière arriveront toujours, les bois, les engrais etc. 
    La venue en le port de Dinan des premiers bateaux à vapeur fera qu'arriveront et partiront alors régulièrement de Dinan les Dimanches et jours de fêtes de nouvelles marchandises elles humaines...
     
     
    La Courbure depuis des temps très anciens a possédé au creux de sa boucle, assise au pied de son rocher, une petite chapelle placée sous la protection de Notre Dame de Bon Réconfort. La première mention de sa présence en ce lieu remonte en l’année 1330.
    Elle relevait au début du 17ème siècle du Chapitre de Saint-Malo et ce dernier, chaque Dimanche, devait faire célébrer une messe dite "basse"(lors des messes basses le prêtre marmonnait des paroles indistinctes qui n'étaient pas destinées à être entendues par l'assistance) moyennant une redevance de 14 boisseaux de froment. Ces derniers représentaient 7 hectolitres environ. Cette redevance était à la charge des propriétaires des terres et des maisons de Baudouin (la terre de Baudouin comprenait sa Maison noble et sa métairie, elle aussi noble, ainsi qu'un moulin à tan dit de Baudouin ; le tout sera accompagné de dépendances.
    Le moulin connaitra en 1819 une première colère dévastatrice, celle d'un incendie ravageur. Reconstruit, ou rebâtit il sera entièrement emporté et ainsi détruit à jamais par une forte inondation; cela se passera en la première moitié du 20 siècle.
    Le moulin à tan ayant lui disparu l'ancienne maison noble de Baudouin, y compris sa métairie hier aussi noble, est aujourd’hui un ensemble de gîtes la ferme ayant à jamais disparue. Reste toutefois pour toute ancienne dépendance, dans son état presque premier, que l'ancien très bel entrepôt assis proche de la rivière. 
    Présent dès l'année 1844 ce bâti fut t'il jamais un octroi puisque celui-ci était posé en effet à l'extrémité du quai là ou aujourd'hui se dresse la "Petite Vignolette" assise juste sous la gueule béante de l'ancien four à chaux ?
    En la façade principale du logis hier noble se trouve être toujours aujourd'hui des Armoiries enfermées en un quadrilobé ; ces Armoiries sont peut-être celles des sieurs de Launay de Carheil possesseurs de ce noble bien au début du XVIII siècle. Au milieu de XX siècle, vers 1960, ferme que toujours alors elle était, cette ancienne métairie était le bien agricole de la famille Simon le chef de cette famile emmenant souvent ses vaches de l'autre côté de la rivière, à la Courbure elle même, terre relevant toujours de sa ferme quand le dit petit canal de la Courbure n'existait pas encore. Cette Maison noble avec sa métairie fera ici l'objet d'un chapitre attitré).
     
    Cette chapelle, dont un acte de vente date de 1795 lorsque Baudouin sera vendu comme "bien national, était déjà fortement dégradée en 1640.
    Monsieur Yves Collet, alors propriétaires des terres et maisons de Baudouin, entra en opposition avec le Chapitre de Saint-Malo lorsque celui-ci refusera de la remettre en état.
    Sa requête entendue Monseigneur Achille de Harlay, évêque de Saint-Malo, obligera les chanoines de la paroisse de Saint-Malo de Dinan à procédé à la restauration de ce lieu alors toujours Saint.
    Quelques années après, à savoir 7 ans, donc en 1647, le chapitre de Saint-Malo de Dinan obtint l’autorisation de déplacer cet édifice à l’emplacement où le positionne l'un des plans cadastraux de 1844. 
    Ce nouvel édifice religieux était malheureusement condamné à tôt disparaitre puisqu'en 1857 il n''en restait déjà plus un simple pan de mur.
    Cette chapelle est également citée par Raoul de Navery, femme écrivaine et auteur du roman de Patira ; cette œuvre sera rédigée en 1875.
    Cet ouvrage littéraire relate l’amour tragique lequel, à l’aube de la Révolution française, eut lieu entre Tanguy et Banche de Couëtquen enfant du seigneur de Couëtquen. Cette histoire forme une trilogie dont la seconde partie entre en relation avec le trésor de l’Abbaye de Léhon caché dans les souterrains de son abbaye. Avant de se donner la mort, peu de temps après avoir perdu Blanche son unique amour, Tanguy vient une dernièrement fois se pencher au devant de notre Dame de Bon Réconfort avant de s’offrir à la berge de la Rance du haut d’une falaise dont les formes étranges emplissaient les gens d’effroi ...Ses regards se portèrent vers la droite sur un petit temple dont le seuil descendait vers les roches de la rive. Souvent, le Dimanche, les pécheurs de la Rance s’y rendaient pour remercier la vierge de les avoir sauvés pendant la tempête…une année à peine s’était écoulée et Tanguy revoyait seul les murs de Notre Dame de Bon Réconfort…
     
    Peut être de l’art
    Au port de la Courbure deux grands bateaux ensemble en cours de construction.
    Ici est le chantier naval présent en ce port sous le regard bienveillant du château de Grillemont. Exécuté probablement dans le milieu du 19ème siècle ce tableau, malheureusement lui aussi "non signé", nous montre ici même l'amorce de l'ancien méandre; celui-ci a déjà été condamné par la réalisation d'une petite passerelle jetée au dessus de la rivière pour les besoins probables du chantier naval un échelage y étant en effet représenté.
    L’exécution simultanée ici même de deux bateaux impliquait forcément toute une pensée logistique, impliquait forcément toute une organisation elle aussi logistique.
    La vieille rivière était désormais née.
     
     
    Cause de l'amorce du déclin de l’industrie du lin, déclin amorcé par la chute de la vente de la voile à bateaux, la navigation à vapeur était née aussi en le port de Dinan.
    Le port connaîtra dès l'ouverture du Canal d'Ille et Rance un nouvel  essor lié quant à lui à une navigation de transport fluvial beaucoup plus importante et régulière les bateaux de transport y dépassant dorénavant un certain tonnage.
    Et même un chantier à bateaux s’établira ici même à la Courbure avec toute l’infrastructure professionnelle nécessaire.
    Un pont de bois, dénommé "passerelle" sur le plan cadastral de 1844, sera à ce titre aussi jeté au dessus de l’ancienne rivière depuis peu remplacée par le percement de l’isthme ; ce pont sur pieux de bois, réalisé au début du 19ème siècle, réunira ainsi la rive de Lanvallay au dit chantier à bateaux celui-ci étendant ainsi l'aire de sa propre activité (soit le bas des actuelles terres labourables situées en contre bas de la Landeboulou).
    Baudouin allait s'appeler désormais  "le port de la Courbure".
     
    Peut être une image de carte
     
    Plan cadastral de 1844 de Lanvallay implantant les différents éléments professionnels du chantier à bateaux. La tranchée réalisée vers 1647 pour recevoir à travers le rocher de la Courbure l'écluse n° 27 du tout premier projet relatif  à un canal devant relié dès le XVII siècle la Manche à l'Océan atlantique n'est pas ici représenté.
     
     
    A proximité de la chapelle de Notre Dame de Bon Réconfort on édifie ainsi un grand magasin, un  long fourneau pour cintrer le bois à chaud ainsi qu’une forge dont le bâtit existe toujours aujourd’hui envahit qu’il est par les herbes et un lierre toujours étouffant.
     
    Ce chantier à bateaux va cependant connaitre une vie toute relative, aussi relative que pouvait l'être alors la vie un four métallurgique ; en effet celui-ci dès les années 1870 avait déjà commencé à fermer.
     
    Peut être une image de mur de briques, plein air et arbre
    Moitié du XIX siècle. L'ancienne forge du chantier à bateaux. 
     
     
    En cet endroit, quelques dizaines d’années plus tard, viendront s’entraîner les soldats du régiment des Dragons de Dinan. Certaines cartes postales anciennes les représentent ici à l’entraînement ; une carte postale toute aussi ancienne représente en autre l’isthme ouvert et le nomme la Tranchée de Tir.
     
     Dessin de la fin XIX siècle. Le rocher d'Alcaïs à la Courbure.
    Gravure ancienne unique ; il n'existe aucun autre exemplaire. Collection privée.
     
     
     
     
    Aujourd'hui la tranchée réalisée vers 1647 en le rocher de la Courbure pour la dite écluse n°27. 
     
     
     
     
     Vers 1930 la Vieille rivière  se détachant sous le château de Grillemont.
     
     
     
     Peut être une image de herbe, arbre et nature
     
     
     Peut être une image de nature
     
     Peut être une image de nature et arbre
     
     
     

     


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