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Le cinquiesme aoust mil sept cent vingt sept
Signé Lorre.
Lan mil sept cent dix sept le deuxieme juin après midy
devant les nottaires soussignésde la juridiction de Châteauneuf (de la Noë)
fut présent en personne révérend Père Gille Didon (prieur en 1720 de Saint-Nicolas d'Angers)
prieur de Lehon lès (près de )Dinan, faisant et agissant pour le révérend
Père Dom Charles Lopin, religieux bénédictin et prieur
titulaire e la Magdelaine du pont à Dinan lequel aux fins
de la lettre à luy écrite par le révérend Père Dom Jean
Linard, cellerier de Marmoutier, à ce jour loué et affermé
avec promesse de garent de jouissance pour le temps de
neuf ans entiers et neuf parfaites cueillettes qui
commenceront le 28 du mois de may prochain
et (qui) finiront à pareil jour les dittes années finies et
revollues, à Maistre Claude Delorme sieur de la
Courpellue et Damoiselle Carize Roumain son épouse, preneurs,
sous la caution de Maistre Pierre Roumain sieur de
la Maison Neuve. La ditte Roumain à sa ditte requette, authorisée
dudit sieur Delorme au fait du présent (autorisée pour cet acte) , les tous demeurant
à Châteauneuf, évêché de Saint-Malo. Seavoir est
le revenu temporel du prieuré de la Magdelaine du pont
à Dinan consistant dans toutes les maisons logeables et autres
batiments, colombiers, four à ban, granges, écuries, jardins en
dépendant, le moulin à eau planté (assis) sur la rivière de Rance
proche le pont à Dinan, greffé (du) droit d’ancrage des batteaux
étrangers, la grande prée (grande prairie) du dit prieuré, les droits et devoirs
de dixmes qui s’étend aux paroisse de Minière Morvan,
de Crehen, de Lanvallay et d’autres appellés les Champs Morel
en la paroisse de Pleudihen, les rentes revenus appartiennent
audit prieuré et en dépendaist (et dépendent) pour cause de fiefs et de baillage
dudit pont à Dinan, faubourg de la Madelaine, la Jossaie en
la paroisse de Tadain, tant des grains en espèce qu’autrement
selon la nature et la quallité des dittes rentes, droit de corps (droit d'emprisonnement) avec
confiscation des meubles et généralement tout ce qui est
dependant dudit prieuré de la Magdelaine avec tous ses droits et
ferme de droit sans exception ny réserve sans toutefois que
les preneurs puissent prétendre plus de dix mines de bled
chacun an a prendre sur les dixmes des quatre Gentils hommes
en la ditte paroisse de Crehen ainsy que les jouissances
de la métairie de Quincoubre en Pleudihen. Le surplus de la ditte
dixme de la ditte métairie estant réservé le grand du tout au dit
prieuré de la Magdelaine rolle et titre justifiant les droits.
Le sieur bailleur fera délivrer audit preneur dans la première
année du présent (la délivrance de cet acte) de quoy (après quoi) le dit Delorme et femme ont dit avoir
et contenter pour en jouir pendant leur temps en bon père
de famille sans rien démollir ny inover; seront les logements,
four et moulin en état en l’entrée du présent et seront
entretenus par les preneurs pendant le cours de la presantte
ferme. (A charge de faire des...) De menues et de grosses réparations comme dans le
précédent bail et les rendront à la fin dans aussi bon
état et suivant les procès-verbaux qui en seront faits
à la sortie à leurs frais et sans diminution du prix de
la présente ferme, ils seront cependant tenus aux réparations
qui arriveront par ruines, tonnaires et innondations
d’eaux, et en faveur de tout quoy les preneurs se sont
obligés jointement et solidairement sur lhypotheque général
présent et futur sans division ni discution l’un l’autre
et un seul pour le tout de payer d’an en an et commencer
le premier payement le vingt huitième jour du mois de
may que lon comptera lan mil sept dix neuf, la somme
de dix neuf quarante livres laquelle ils feront venir à
Marmoutier quitte de frais comme par le passé. Il est
accordé que les dits preneurs payeront à la decharche dudit
sieur prieur et à déduire sur le prix de la présente les
decimes tant ordinaires qu’extraordinaires qui seront deux
chacune des dittes neuf années à cause dudit prieuré, et
mesme la somme de cent cinquante livres par chacun an
au chapellain dudit prieuré tant quil deservira les messes
ordinaires ainsy que l’entretien de la lampe, et généralement
touttes taxes et subcides enquoy le dit prieuré sera tenu
lesquels payement pour decimes et autres choses seront
en diminution du prix de la ditte ferme selon les
quittances quils en apporteront audits sieurs bailleurs qui les
prendra et recevra pour deniers comptants et ne
pretendront rien lesdits preneurs au cellier qui sert de
prison , a tout quoy faire tenir et accomplir le sont lesdits
Delorme et femme mesme le dit sieur Roumain en la ditte
qualité de caution obligés solidairement comme dit est
pour en cas de deffaut et dinexecution y etre solidairement
par executions, saisies et toute de leurs biens
meubles et immeubles, mesme les dits sieurs et emprisonnement
de leurs personnes et au finissement seront les ornements de
l’églize rendus audit sieur bailleur, parce qu’ils seront mis
es mains desdits preneurs au commencement du présent bail,
pour les decimes et autres charges necessaires, les preneurs les
avanceront sil est necessaire avant les termes qui soient
comme dit est a diminuer sur le prix dudit bail ce que les dites
parties ont ainsy voulu gré, et de leur consentement
condamnées tenir par l’authorité de notre juridiction
avec soumission et prorogation y jurée. Fait à Châteauneuf
en la présence dudit sieur preneur sous le seing du révérend
Père Didon prieur de Léhon deprésent à Châteauneuf et
ceux des autres parties et les notres lesdits jour et an,
fin est conditionné entre (entre-eux) que les preneurs jouiront du
présent bail aux mesmes conditions que celles de Gilles Aubry
et femme encore à présent fermiers, que comme devant
signé sur la minutte sieur Gilles Didon, Carize Roumain,
Delorme, Roumain, Legrand nottaire et Barbot nottaire
controllé à Châteauneuf le deux juin mil sept cent dix sept
controllé par de Charnière pour le controlleur qui a servi receu
six livres laissée au bureau.
La présente greffe, fidèlement collationnée sur la
minutte à nous représentées par Dlle Marie Brignon
mère et saisie de l’étude de feu monsieur le grand nottaire
arpenteur par nous soussignés le nottaire de la juridiction
du marquisat de Châteauneuf sous son sieng et les nottres
ce deux aoust mil sept cent vingt sept et a été ladite
minutte rendue a ladite dlle Brignon . Signé Piet
Le Ray nottaire et Marie Brignon.
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26 septembre 1708. La Magdelaine
du pont à Dinan.
Bail fait pour le prieuré dudit
lieu à Gille Aubry et
Jullienne le Gueux sa femme
pour le temps de neuf ans
du revenu au pont dudit
prieuré.
Moiennant de ferme par an
1900 livres.
Cotté F
26 septembre 1708. La Magdelaine
Du mois de novembre mil sept cent huit
devant les nottaires royaux et apostoliques héréditaires
à Dinan soussignés, a comparu le révérand
père dom Jacques Auffray, religieux de lordre
de Saint Benoist, Congrégation de Saint
Maur, procureur spécial de Dom Charles
Lopin, religieux du dit ordre, procureur
titulaire du prieuré de la magdelaine du
Pont à Dinan, vers lequel il promet
garant de faire avoir le présent agréable
lors de quand requis sera de présant étant au
prieuré de Lehon, leix Dinan, lequel en ce jour
loue et afferme avec promesse et garand de jouissance
pour le temps de neuf ans entiers et neuf
parfaittes jouissances qui commenceront
le vingt huitiesme jour du mois de may prochain
et finiront à pareil le dit temps révollu
à honorables gens Gilles Aubry, marchand,
et Jullienne Legueux sa femme de luy.
Le requérant vallablement authorissé
demeurant au lieu du Collombier paroisse de Saint-Malo
présents, preneurs et acceptant. Seavoir est le revenu
temporel du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan
consistant en toutes les maisons logeables, batiments, collombier,
four à ban, grange et écuries, jardins en dépendant, le moulin
à eau placé sur la rivière de Rance proche du pont
du faubourg du pont et droit d'encrages de bateaux etrangers,
la grande prée dudit prieuré, le droit et devoir de diximes qui
étant es paroisse de Miniac-Morvan, de Chren, de Lanvallay
et autres appellés les Champs Morel ayant cours en la
paroisse de Pleudihain, les rentes et revenus appartenants
du dit prieuré et en dépendant pour cause de fief et
baillage du dit pont à Dinan et faubourg de la Magdelaine,
la Jossais e la paroisse de Taden tant des grains, en especes
qu'autrement selon la nature et cueillettes des dittes rentes,
droit de lods (droits de mutation perçus par le seigneur lors de la vente ou de l'échange d'une terre roturière) et vente, confiscation de meubles, généralement
tout ce qui est et dépend dudit prieuré de la Magdelaine
avec tout droit et ferme de droit sans exception ni réserve
sans toutes fois que les dits preneurs puissent prétendre de
jouir en plus avant que dix mines de bled chacun an
a prendre sur les dixmes des Quatre Gentils hommes en la dite
paroisse de Crehen, n'y non plus la jouissance de la
métairie de Quicoubre en Pleudihen, le surplus de sa
dixme et métairie demeurera réservé; le grand du revenu
dudit prieuré de la Magdelaine, rolles et titres justifiant les droits
et rentes le sieur bailleur fera bailler audit preneurs dans la
première année du présent. Dequoy le dit Aubry et femme
ont dit avoir bonne connoissance pour en jouir pendant le dit
temps en bon père de famille, sans rien démolir ny inover
seront les logements, four et moulin mis en l'état à l'entrée
du présent et seront entretenus par les preneurs pendant
le cours de la présente, de toutes sortes, tant de grelles que de menues
réparations qui les rendront à la fin aussi en bon état
et suivant les procès verbaux qui en seront faits à l'entrée
et servis à leurs frais sans
diminution du prix, ne seront tenus aux
réparations qui arriveront par ruines, tonnaires
et innondations d’eaux, le dit bail fait
pour et en faveur de la somme de mil
neuf cent livres de ferme et loyer
par chacun an que les dits Aubry et
femme promettent et sobligent sur tout
leur bien, présent et futur, assemblement
et par voyes sollidaires et conjointes sans
division ny discution de biens, l’un
deux seul tenu et obligé pour l’autre, et un
seul pour le tout, fournir et payer audit
sieur bailleur au dit nom, an par an à
commenser le premier payement le
vingt et huitiesme jour du mois de may
de lan que lon comptera mil sept cent
dix et ainsy continues dan en an et comme
ils echoiront, quelle somme de mil neuf
cent livres les dits preneurs les feront
tenu quitte de fraits à Marmoutier. Il est
accordé que les dits preneurs payeront à la
decharge dudit sieur prieur et à deduire
sur le prix de la ditte ferme les diximes
tant ordinaires que extraordinaire qui
seront deubz chacune des années
du dit bail à cause du dit prieuré
et mesme la somme de cent cinquante
livres, aussi chacun an à Missire
Allain Aubry subcuré de Lanvallay
et chaplain du dit prieuré tant quil
deservira les messes ordinaires du dit
prieuré et entretien de la lampe, ou
a toutes autres quil plera au dit sieur
bailleur y mettres et generallement
toutes taxes et sujessions, en quoy le dit
prieuré sera tenu, les quels payements
pour dessimes (dixmes) et autres chosses seront
en diminutions du prix de la ditte ferme
selon les quittances quils en aporteront
au dit sieur bailleur qui les prendra et
recevera pour deniers comptants.
ne pretandront les preneurs rien
au cellier qui sert de prisson, à tout
quoy faire tenir et accomplir, se fonts
les dits Aubry et femme obligés comme
dit es sollidairement pour au deffault
dinexecution y estre sollidairement
dinexecution y estre sollidairement
de leurs biens, meubles et immeubles, et le dit
Aubry par corps et emprisonnement, suivant
lordonnance et au finissement seront les
ornements diglise rendus au dit sieur
bailleur, pour les dissimes et autres charges
necessaires, les preneurs les avanceront sil
est necessaire avent les termes qui seront comme
dit et déduits sur le prix dudit bail, ce
que les parties ont ainsy voullu, gré de
leur consentement condamnés tenir par
l’authorité de notre ditte cour et siege
royal de Dinan, avec soumission et prolongation
y jurée fait à la porte du dit monastère
de Lehon avec les seings des dittes parties
et les parties avertis de faire
enregistrer le presant au greffe
eclesiastique suivant le dit, et pour
lexecution du presant le dit sieur
bailleur fait ellection de domicille
au dit Lehon fait comme devant.
Delivreront les preneurs copie du presant
au sieur bailleur à leurs fraits.
Et ne pouront iceux preneurs rien
pretandre au greffe ny jurisdiction
fait comme devant, ainsy signé sur
la minutte sieurs Jacques Aufray, Gilles
Aubry, Juliennes Legueux, maistre Lorre nottaire
royal, Lemagne nottaire royal syndic
pour second qui a marqu, reçu deux sols
six deniers, icelle minutte duement controlée
a Dinan le vingt sixiesme novembre mil
sept cent huit par le mesme maguer qui
a marqué sur son seing reçu six livres
douze sols, interligne dix mines aprouvé
en doutte recurie (pour récurrence) approuvée, rature trois mots
reprouvés.
Comme herittier de feu Maistre Jean Lorre
vivant nottaire royal à Dinan, je déclare le
présent fidellement collectionné et conforme
à la minutte dont je suis saisy, et le présent
dellivré par aplication au sieur procureur de Marmoutier
pour luy valoir et servir où il appartiendra
sous mon seing le cinquiesme aoust mil sept
cent vingt sept. Interligne procureur approuvé
rature prieur repprouvée. Lorre
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La Madeleine et son économie aux XVII, XVIII et XIX siècles
La fin du XVIII siècle et le début du XIX siècle assisteront tous deux à une grande transformation du port de Dinan, transformation devant permettre une meilleure venue en la région de Dinan de l'ensemble des marchandises arrivant en notre contrée par voie maritime. A ce titre le quai de Dinan sera réhabilité en profondeur, le quai de Lanvallay lui aussi sera l'objet de travaux de remise en état etc. La rue de la Madeleine elle sera très fortement adoucie, l'actuelle rue du général de Gaule sera elle réalisée à la même époque par ne citer que ces quels "grands" travaux; sur le quai de Dinan l'ensemble des maisons à pans de bois ou autres, originelles et assises au plus près de la rivière, maisons toutes citées dans un terrier du XVII siècle, seront elles pour la plus part démolies et reconstruites en retrait du quai. Quelques années après, en la première moitié du XIX siècle, sera réalisé le canal d'Ille et Rance et, à ce titre, le port de Dinan au travers de son tirant d'eau fera une nouvelle fois l'objet de travaux pour le venue de nouveaux bateaux, ceux à vapeur. La seconde moitié du XIX siècle lui verra la réalisation en 1852 du grand pont de Nemours nommé depuis le viaduc de Dinan. Bref, tous ces travaux attesteront, par leur seule réalisation, la présence en ces dits XVII et XVIII siècles, d'un essor économique certain qui lui transformera en profondeur le port originel premier de Dinaa.
Mais au XVII siècle qu'elles ont pu êtres les activités professionnelles exercées au port de Dinan et cela au plus près de notre prieuré cela même si nous savons que, dès le XIII siècle, des activités professionnelles liées à la draperie étaient ici même au port de Dinan présents ? Il nous est difficile de répondre avec précision à cette question puisque ici aussi nous avons à faire face à un grand silence et ce vide d'information, alors, est souvent impressionnant. Les ressources économiques de cette seigneurie ecclésiastique semble avoir été basées pendant de longs siècles exclusivement sur la gestion de différents fiefs amortis tous relevant d'une ferme générale même si, en dehors de ces dits fiefs, on note toutefois en la seconde période du XVI siècle, cela vers 1570-80, la présence en notre quartier, en dehors des moulins coutumiers bien sur, au moins d'une hostellerie et la présence également d'une forge toutes deux devant impôts féodaux au prieur seigneur de ce lieu.
1543 - 1556. Le silence des activités économiques
La "présence humaine" depuis la première agglomération est l'un des facteurs humains et économiques les plus importants, sinon la plus importantes, pour qu'une activité, ou des activités dites économiques, puissent se développer et amener ainsi un début de prospérité à un bourg ou bien un simple faubourg naissant. En dehors de celles de la petite noblesse de Dina dites de "robe", petite mais dirigeante et très souvent présente autour des Saints-fonds baptismaux de notre prieuré, au XVI et XVII siècles toutes les activités professionnelles "roturière" sont toujours absentes des registres B.M.S. du prieuré du pont à Dinan. Pourquoi cela ? Les actes de "dénombrement" de 1543 et 1556 nous ont donné de nombreux patronymes mais ces pages détaillées, détaillées dans leur récit respectif, nous ont cependant tous laissé sur notre seul faim quand nous avons voulu connaitre les métiers alors exercés; nous aurions en effet aimé avoir au travers de ces mêmes patronymes une description des éventuelles activités humaines exercées au plus près de notre dit prieuré par ces différents personnages en ces deux actes cités. Ces actes malheureusement décrivent seulement, cela de façon précise il est vrai, les différents bien immobiliers et les terres attachés à notre petit prieuré. Nous regrettons aussi qu'aucun renseignement propre à cette économie religieuse, mais aussi portuaire, y transpire. L'acte notarial de l'honorable femme Yvonne Turpin , veuve du sieur "des Touches", acte rédigé le 27 octobre 1718, ne nous donne pas non plus de plus amples éclaircissements; ce dernier, très intéressant par ailleurs, nous confirme à nouveau de la présence ici même, assise tout autour du pont de Dinan, d'une noblesse de robe et d'une certaine bourgeoisie, aisée, puisque presque toujours multi-propriétaires. Celle-ci en effet est alors "possesseur " tout à la fois de biens immobiliers assis aussi bien dernière les hauts murs de Dinan qu'ici même à l'extérieur au port...
Les nobles patronymes
De nombreux détails nous laissent songeur...La Madeleine du pont à Dinan aurait-elle été, en autre, pendant une longue période étirée et touchant presque la Révolution française, qu'un bourg de pure villégiature pour un certain nombre de ces mêmes notables ou grandes famille dinannaises ? Tout au long des XVI et XVII siècle, le tout début du XVIII siècle étant lui aussi alors concerné, cela aurait-il pu se produire au détriment d'une éventuelle activité économique et sociale cette dernière étant elle alors présente tout au long du port "côté dinan" ? Pourquoi la partie du port de Dinan assise "côté Lanvallay", cela hormis quelques auberges et une petite forge citées dès le XVI siècle en certains actes, ne semble pas devoir en ces mêmes siècles susmentionnées ci-dessus resceller en son sein cette même activité dite économique ? Doit-on chercher la raison de ce fait au travers de l'existence même de notre tout petit prieuré ? Ou bien doit-on chercher la raison de ce fait au travers de la toute petitesse du dit quartier de la Magdeleine du pont ? L'acte de dénombrement de 1556 contient déjà en ses lignes le présence de certains noms propres à cette dite bourgeoisie et noblesse de robe toutes deux citées ci-dessus, noms que nous rencontrerons un peu plus tard, cela vers 1594, en les tous premiers registres B.M.S propres et à notre dit prieuré mais propres aussi de notre paroisse de Lanvallay. Ainsi les Mesnages ou Menages, les Rolland, les Marot, les Ferré, les Lechapelier, les Tourendel, les Corondel, les Aubry, les Chevalier, les Bretaigne, les du Fresne, les de la Porte ou Jan, les Bertier, les Gicquel ou bien les Sarcelle seront eux cités dès les premiers actes de dénombrements de notre dit prieuré. Ces grandes familles, toutes "bourgeoises et multi-propriétaires par biens hérités", cela aussi bien intra-muros de Dinan qu'à l'exterieur d'iceluy, familles citées en les mêmes actes de dénombrements, [...par cause des héritages qu'ils en tiennent prochement assis en la dite paroisse de Lanvallay...] ont presque toutes eu pour la plupart un ou plusieurs membres "trésorier" de la Fabrique et de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan et de la partoisse de Saint-Malo de Dinan le prieuré de la Magdeleine du pont ayant lui aussi son propre trésorier, son propre sergent et son propre procureur fiscal.
Chapitre en construction...
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Le 25 décembre dernier, jour de Noël, un petit trésor archéologique fut t-il découvert en Lanvallay ?
La découverte...
Dernièrement fut découvert en Lanvallay, en une cour assise rue de la Madeleine, cour appelée dès le XVI "la Cour de Bretagne", un petit trésor archéologique dont nous ne possédons pas la valeur financière.
Ce petit trésor fut découvert lors de la réhabilitation de la partie basse d'une ancienne venelle de servitude, venelle étroite desservant le derrière d'une ancienne petite forge citée elle dans un écrit rédigé en la seconde moitié du XVI siècle, forge appartenant en 1801 au sieur Remont "charron" de son état [acte de vente du 13/11/1801 de Pierre Follen et Guillemette Baguelin son épouse en faveur de Robert Remont et Françoise Meslé son épouse]. Cette forge, cour et passage, seront en 1733 le bien de Catherine Gigot confiés alors par bail au maréchal sur route Briand. A la fin du XVI siècle, en 1583, le sieur "Bretaigne" pour cette petite forge devait déjà "impôt seigneurial" au prieur du prieuré du pont à Dinan.
La venelle avant sa réhabilitation
Avant la réhabilitation de cette venelle était présente en sa partie basse une rampe d'accès cimentée et graduée,assez raide, rampe probablement réalisée après guerre; elle fut entièrement déposée pour l'exécution d' un "décaissement" celui-ci en effet devant permettre la réalisation d'un passage à degrés ou grand escalier. Ayant en cet endroit atteint le niveau 0, ou le sol originel, une fosse protégée et très bien maçonnée, pleine de terre, fut découverte perpendiculaire à la dite venelle. Après avoir "ôté" de son dessus 3 très lourdes pierres la recouvrant dans sa totalité, pierres assises sur un lit d'ardoises, posée en le creux de cette fosse nous avons découvert une très vieille amphore en tuile cuite brisée, sans base plate, amphore non bouchonnée et ouverte; cette amphore fut retrouvée presque vide et donc sans objet contenant en son fond qu'un petit amalgame de terre fine et humide. En la terre et sous cette amphore au cul arrondi, sans base aucune et sans col aussi, fut trouvée une assiette en porcelaine, assiette complète mais brisée en trois morceaux portant l'inscription suivante : Porcelaine opaque de Creyl et Montereau, médailles d'or 1834-39 et 44 cette même assiette pouvant assoir dans le temps, en la première partie du XIX siècle donc, l'origine même de cette découverte. Pourquoi cette assiette en porcelaine fut-elle en le dessous de cette amphore posée elle aussi en terre ? Pourquoi cette même amphore presque entièrement vide fut-elle en la profondeur de cette venelle si soigneusement cachée ?
L'assiette et son estampille
La fosse nettoyée après son déblaiement
Cette venelle fut moult fois modifiée en certaines parties de son étendue la date la plus ancienne, antérieure à 1801, concernant sa partie haute seulement. Des travaux de comblement seront en effet réalisés en sa dite partie haute par madame Hélène Salmon alors déjà veuve en 1801 de Christophe Leroux sieur des Aulnais. De son vivant celui-ci sera l'un des plus riches propriétaires de la Madeleine possédant en ce quartier moult entrepôts de marchandises et maisons; de son vivant il sera aussi le "régisseur" du marquis du château de Coëtquen; Hélène sera la fille de Pierre Salmon dit l'Aisné lequel de son vivant, durant plusieurs baux, sera le fermier général de l'ensemble des biens du prieuré de la Madeleine.
Cette venelle de servitude, sa cour, sa maison, son magasin, son cellier haut et sa dite ancienne petite forge, tous vendus en 1801 à Robert Remont, seront le bien, obtenu de son oncle par acte de mutation daté du 18/08/1846, du sieur Pierre Remont et d' Anne Lesné son épouse; ce bien restera en effet au sein de cette même famille au moins jusqu'en la dite année 1846. Cette même famille sera donc toujours possesseur de l'ensemble de ce bien au lendemain de 1844 date inscrite dans la dite assiette en porcelaine opaque. Robert Remont son père, au lendemain de la Révolution française, sous le Directoire, se portera acquéreur en la rue du four de l'ensemble des dépendances biens hier de l'ancien prieuré du pont à savoir de l'ancienne prison, les magasins etc.
Comment cette amphore fut-elle avant 1844 obtenue ? Pourquoi fut-elle en cet endroit peu après 1844 cachée ? Les dits sieurs "Remont " furent-ils pour certains possesseurs de celle-ci ? Cachée et contenant aucun objet et de ce faite protégée cette dernière possédait-elle vers 1844 déjà une certaine valeur financière ? La crise de 1846-1847 et la fin de son Régime peut-elle être la "cause" de cet enfouissement ? La présence en 1848 de la fièvre typhoïde à Dinan peut-elle, elle aussi, expliquer cela ? Beaucoup plus vieille que de l'assiette elle aussi trouvée quel peut bien être l'âge de notre amphore ? Que de questions posées ! Tout avis attaché à ce type d'amphore sera le très bien venu. Merci.
La venelle réhabilitée
L'amphore appuyée contre un mur. Hauteur 40cm - diamètre 72cm.
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Marie-Madeleine
Son mythes et sa légende
Icône de Marie de Magdala "patronne des léproseries" .
L'Abbaye de Saint-Florent de Saumur en 1699
L'évangile apocryphe de Philippe
Plongée dans l'Histoire...et dans la légende
Nous allons en ce chapitre laisser de côté la route reconnue et logique de l'Histoire. Nous allons nous écarter de sa trame chargée de faits étudiés et recoupés pour prendre pour une fois le beau sentier sinueux des mythes et des légendes. Les enfants aiment beaucoup les légendes et nous, adultes, aussi quelques fois. De tous les vocables religieux celui de "Marie - Magdeleine" fut tout au long du moyen-âge l'un des plus recherché et le plus convoité. Plusieurs villes se sont appropriées ses pas et sa présence appuyée à l'ombre de vieux murs. L'évangile de Jean présentera Marie-Madeleine comme étant "Marie soeur et de Marthe et de Lazare de Béthanie"; de ce fait l'Eglise de Rome au VI ne fera de Marie-Madeleine et de "Marie de Béthanie soeur de Marthe" qu'une seule et même personne Lazare devenant lui le 1er évêque de Marseille.
Le vide Historique
Il nous est difficile d'approcher dans sa totalité l'histoire du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan [Marie-Magdelaine : Marie du bourg de Magdala] sans nous attarder le temps d'un chapitre sur l'histoire de cette femme appelée "Marie de Magdala" dans la Bible de Jérusalem. L'acte de fondation de notre prieuré comporte dans sa rédaction des omissions pour nous importes. En effet lorsque cette fondation fut rédigée nulle date fut apposée par l'écrit et, en lisant cet acte rédigé vers 1100-1110 nous n'apprenons pas non plus sous quels vocables religieux le futur prieuré sera alors placé afin d'être par eux protégé. Il faudra en effet attendre quelques années plus tard, peu avant 1138 l'église du jeune prieuré n'étant alors toujours pas encore terminée, pour enfin apprendre le nom de ses trois saints protecteurs notamment celui de Marie-Magdelaine, Nous allons essayer en ce présent chapitre pour notre dit prieuré de mettre en sur brillance le nom de Marie-Magdelaine puisque celle-ci écrivit le seul évangile jamais écrit par une femme, évangile trouvé lui aussi sur le site de Nag Hammadi...
Des silences
La légende et l'Histoire
Aussi allons nous maintenant aborder avec simplicité, comme le ferait un enfant, la légende de Marie de Magdala; une légende très tôt propagée dans la pénombre des sous-bois ou bien à la lumières des âtres chauffant de vieilles chaumières et cela à l'insu des évangiles reconnus ou des faits historiques. Les légendes font-elles partie de l'Histoire ? Il y a des acteurs comme il y a des spectateurs aussi et les uns très souvent ne vont pas sans les autres. Peut-on facilement détacher les dites légendes de la véritable histoire puisque toutes souvent naissent au fond du même creuset ? Moult légendes sont emplies de milliers faits d'armes quant d'autres ne sont pleine que d'un espoir fou et démesuré coloré par les rêveries les plus vagabondes. Pourtant il est arrivé quelques fois que l'Histoire crée une légende et nous devons alors avec indulgence écouter cette dernière au travers de ses propres page, même irréelles, tout comme le ferait un enfant écoutant ses grand-parents lui narrer un conte merveilleux. Pour ces mêmes récits doit-on au nom de la seule vérité scientifique forcément toujours assoir la frontière séparant les faits réels de la douces rêverie ? Si elle est où commence alors la dite vérité et où se termine alors le pieux mensonge ? Nous appartient-il seulement de répondre systématiquement à ces 2 questions puisque celles-ci relèvent très souvent de notre propre sensibilité personnelle ? Aussi je ne vais donc pas vous narrer l'Histoire de Marie-Madeleine la "pécheresse", propagée depuis des siècles par l'église de Rome, mais plutôt l'une de ces nombreuses pages dites merveilleuses . Toutefois le ton utilisé pour écrire ce texte sera celui que tout article documentaire possède, cela fusse au détriment du seul ton qui sied si souvent à la poésie liturgique et que mérite de recevoir tout récit légendaire
Le nom de Marie-Madeleine dans sa "légende" est en effet dès le premier siècle teinté du concept de "l'Elue et de sa maternité" même si certains, aujourd'hui, pensent pouvoir associer Marie-Magdeleine avec la Vierge-Mari mère du Christ Jésus. Pour reprendre la dite légende certains auteurs ou conteurs au centre d'un cercle très fermé depuis plusieurs siècles voient dans le "vocable" de Marie-Magdeleine la conception même d'une "lignée messianique". Dans un même temps le monde celtique et son idéal chevaleresque seront tous deux la souche du plus grand roman de tout le moyen-âge. A ce titre toute une partie de l'histoire des celtes deviendra l'Histoire d'une oeuvre littéraire unique; le "Roman du Graal et Perlesvaus" . Réservé aux seuls initiés au travers d'une lecture cachée, ces 2 romans se complétant racontent en effet la quête d'une valeur morale absolue par de preux chevaliers nommés Gauvais, Lancelot, Perceval etc. Ces 2 romans chevaleresques sont plus qu'un ensemble de romans écrits tout au long du moyen-âge; ils sont le courant légendaire d'une pensée altruiste poussée à l'excès et au travers de celle-ci la transmission d'un savoir religieux et philosophique. Tous deux sont l'une des souches de l'Histoire de la Bretagne ainsi que celle des ses celtes évangélisés et évangélisateurs emplis eux d'images pures. Pour vous présenter aujourd'hui cette légende, hier source ou récit caché et pour d'autres aussi "vérité", je me suis aujourd'hui inspiré ou aidé du très beau livre "le Graal et la Lignée royale du Christ ", ouvrage gnostique préfacé par le Prince Michael d'Albanie des éditions Dervy, livre ésotérique il est vrai, écrit par Laurence Garner. Les lignes qui suivent ne sont que le reflet fidèle de ce même livre. Laurence Garner est "prieur" de "l'Eglise celtique de Saint Colomban" et spécialiste dans l'étude de la généalogie des familles royales; il a notamment retracé l'histoire de Jacques II de Stuart et de ceux qui ont été à ses côtés. Je reprends ici personnellement sa pensée pour en ce présent chapitre vous la faire mieux partager et la mettant ici parce que sa "pensée personnelle "relie directement par la généalogie l'histoire de Marie Magdelaine aux "Stuart" ; un très vieux lien depuis tout temps en effet unis ces derniers aux premiers seigneurs de Dinan, famille seigneuriale présente en la future paroisse de Lanvallay quand, Geoffroy 1er, seigneur de Dinan, permettra l'édification du prieuré du Pont à Dinan vers 1110. La lignée des Stuart est la dernière lignée monarchique qui se présente comme étant descendante des seigneurs de Dinan attachée aussi aux Desposynes [Desposynes : du grec "δεσπόσυνος, desposunos ...qui vient ou qui concerne le Maître] sont l'ensemble des écrits et documents juifs, tous relatifs à l'appartenance de la famille de Jésus et de ses descendants. La descendance humaine de Jésus prendra elle aussi l'appellation "Desposymes.[citée par Eusèbe de Cesarée, Hist eccl. III, 20: « Il y avait encore, de la race du Sauveur, les petits-fils de Jude, qui lui-même était appelé son frère selon la chair : on les dénonça comme étant de la race de David. L'évocatus les amena devant Domitien César, car celui-ci craignait la venue du Christ, comme Hérode. Et il leur demanda s'ils étaient de la race de David et ils dirent que oui. Alors il leur demanda combien de propriétés ils avaient, de quelles richesses ils étaient les maîtres. Ils dirent qu'à eux deux ils possédaient seulement neuf mille deniers et que chacun d'eux en avait la moitié, et ils ajoutèrent qu'ils n'avaient même pas cela en numéraire, mais que c'était l'évaluation d'une terre de trente-neuf plèthres sur lesquels ils payaient les impôts et qu'ils cultivaient eux-mêmes pour vivre. »«Puis ils montrèrent aussi leurs mains, comme preuve de leur travail personnel, ils alléguèrent la rudesse de leur corps; ils présentèrent les durillons incrustés dans leurs propres mains par suite de leur labeur continuel. Interrogés sur le Christ et sur son royaume, sur sa nature, le lieu et les temps de sa manifestation, ils donnèrent cette réponse que ce royaume n'était pas de ce monde, ni de cette terre, mais céleste et angélique, qu'il arriverait à la consommation des siècles, lorsque le Christ viendrait dans la gloire, jugerait les vivants et les morts et rendrait à chacun selon ses oeuvres. Domitien, là-dessus, ne les condamna à rien, mais il les dédaigna comme des hommes simples, les renvoya libres et fit cesser par un édit la persécution contre l'Église. Lorsqu'ils furent délivrés, ils dirigèrent les Églises, à la fois comme martyrs et comme parents du Seigneur, et, la paix rétablie, ils restèrent en vie jusqu'à Trajan]
Eusèbe de Césarée [auteur entre 265-340 d'une histoire ecclésiastique. A ce titre il est l'un des père de l'histoire religieuse; le Larousse édition 1972] évêque de Palestine au IV siècle , célèbre historien, témoigne de ces écrits. Rome en ce temps détruisit les registres officiels de Jérusalem pour faire déjà disparaitre toute trace de cette descendances laquelle descendance aujourd'hui, en dehors de toute trace écrite lesquelles auraient appuyer ces faits, est devenue pour tous "légendaire" . Quelques rares documents seront cependant "sauvés" et un nombre très réduit de personnes conservèrent alors ces rares documents au sein de leurs propres archives familiales. Appelés aussi "desposynes, cela à l'image des dits recueils, les héritiers de cette famille royale divine tôt se divisèrent en plusieurs branches lesquelles de ce fait aussi se séparèrent. Ils seront tous pourchassés par Rome confrontés à l'Eglise Catholique celle-ci voyant en ces dits descendant un danger réel; Jules l'Africain puis Eusèbe de Césaré confirmèrent tous deux en leurs écrits respectifs leur persécution par Rome.
D'après ces récits, aux sources vrais ou légendaires, certains de ces héritiers, comme Marie-Madeleine, iront en Provence et d'autres, comme Joseph d'Arimathie eux iront Outre-Manche. Celui-ci traversant la mer est "accompagné" d'un enfant placé alors sous sa protection, enfant sensé être né de Jésus et de Marie-Madeleine. Pourquoi cette affirmation faite par ces écrits et si cela est vrai pourquoi cette séparation ? Légende ou vérité ?
Le Larousse, édition 1972, annonce une partie de cette légende [Raban Maur au moyen-âge, polygraphe au VIII siècle et archevêque allemand né à Mayence vers 780, relate déjà la vie de Marie-Madeleine dans un manuscrit de 6 volumes. ...Et là, changeant de direction, ils mettent le cap sur la rive droite et accostent à Marseille, en Provence...]. Le début du XV siècle verra la "découverte" de l'un de ces manuscrits, à Oxfords; celui-ci sera à l'origine de la création, par William de Waynfleete, évêque de Winchester, du "Magdalen Collège.
Magdalen Collège à Oxfords
L'archevêque de Gènes, Jacques de Voragine dit "le Bien heureux", hagiographe, italien né vers 1228 à Gènes, contribuera par ses écrits également à la légende de Marie-Madeleine puisque lui aussi la présentera comme une enfant issue de la famille royale d'Israël. Elle n'est plus pour lui la "prostituée" présentée par les Evangiles mais une enfant descendante d'une noble famille asmonéenne [la famille royale des Maccabés]. Dans son ouvrage le plus célèbre, "La Légende dorée", dont lecture sera faite dans les monastères et les églises européennes, Jacques de Voragine accentue le trait légendaire de Marie-Madeleine : ...de leur père et de leur mère Marie-Madeleine et sa soeur, Marthe, héritèrent toutes deux, entre autre, d'un quartier de Jérusalem et, une fois l'Ascension faite, et les disciples dispersés, elles s'embarquèrent avec leur frère Lazare sur un navire et ils touchèrent terre à Marseille. De là ils se rendirent dans la région d'Aix...
Jacobus de Voragine avec son ouvrage La Légende dorée entre les mains
œuvre de Ottaviano Nelli, Foligno, Italie.Basilique de Sainte Marie-Madeleine à Saint Maximin-la-Sainte-Baume en laquelle pour la légende Marie-Madeleine en la crypte originelle fut inhumée au côté de Maximin disciple de Jésus et intendant de la famille de Bethanie. Maximin appelé "Maximin d'Aix " sera le 1er évêque d'Aix. Pour certains auteurs d'hier et d'aujourd'hui Marie-Madeleine de Bethanie ne serait pas Marie-Madeleine "la Pécheresse" ; cette pensée ouvrira tôt la voie à la supposée descendance de Marie compagne préférée de Jésus pour Philippe...
Beaucoup de villes ont une rue ou une place, ou même un temple, appelés "la Madeleine". A Aix, en Provence, son église est placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine et sa cathédrale sous celui de Saint-Sauveur. Quelques fois l'Histoire dans ses faits relatés se confond avec ses propres légendes; les légendes à ce titre peuvent-elles, elles aussi, être la source de la véritable histoire ? L'Eglise d'aujourd'hui présente toujours Marie-Madeleine sous les traits d'une femme aux meurs légères ayant rachetée ses fautes même si celle-ci est présentée comme étant également Marie de Béthanie; le nom de Marie-Madeleine en anglais possède aussi en cette langue une image péjorative . En l'un de leurs dictionnaires, à savoir l'Oxford English Dictionary, l'image utilisée pour définir Marie-Madeleine est l'image ou l'apparence de la courtisane repentie. Un homme d'aujourd'hui, prêtre et aumônier, auteur d'un très beau livre, lui nous la présente sous l'apparence d'une femme douce et repentie, pure dans son pêcher; les images souvent peuvent êtres dures et tenaces... Pour certains textes d'hier et d'aujourd'hui, tel l'évangile de Philippe ou bien le très beau recueil écrit par Jacques Arnaud et Lucienne Rousseau [Le parfum et les larmes. Très beau texte dédié aux femmes arpentant les trottoirs de Paris], une relation humaine, profonde et sensible semble devoir s'établir entre Marie-Madeleine et le jeune Nazaréen celui-ci pour l'évangile de Philippe voyant en Marie-Madeleine également son futur successeur spirituel. Marie-Madeleine est aussi associée à l'eau. Dans certains récits ou légendes elle est nommée "la Domna del aquae ou la Dame des eaux, et dans la légende du Graal la maison du roi est appelée "la maison del acqus; Lancelot lui-même est élevé par la fée Viviane au fond d'un lac. Marie-Madeleine st représentée par les Desposynes comme étant la compagne de Jésus et la mère de enfants de celui-ci, Joseph d'Arimathie quant à lui il est représenté comme étant le frère de Jésus. Athanase d'Alexandrie, évêque d'Alexandrie, rassemblera en 367 l'ensemble des différents évangiles et plus de mille ans après ces derniers seront tous avalisés par le Concile de Trente déroulé en 1546.Ce concile établira de façon définitive les quatre versions des l'Evangiles.
Icône d'Athanase d'Alexandrie, évêque d'Alexandrie
En 1945 on découvre en Egypte, proche de Nag Hammadi, différents manuscrits appelés : la bibliothèque de Nag Hammadi. Parmi ces manuscrits trouvés on découvre de nouveaux évangilex dont celui de Philippe, celui de Thomas, et celui de Marie-Madeleine. Ils possèdes tous trois des différences très importances si on doit les comparer aux 4 évangiles retenus par le dit Concile de Trente. Philippe par exemple dénonce à sa façon "l'Immaculée conception et l'évangile de Marc dit "secret", retrouvé aussi à leur côté, lui est composé de textes lesquels eux, dans son évangile retenu par le dit Concile de Trente, ont été délibérément supprimés; c'est pour cela que ce même évangile est dit "secret" par rapport à celui qui fut retenu par la version canonique.
Les manuscrits ou évangiles de Nag Hammadi
Des reliques
Des manuscrits très anciens parlant de l'époque Marie-Madeleine sont conservés dans plusieurs bibliothèques de Paris. Un cantique du VII siècle et repris dans le courant du XVII siècle par le jésuite Jean Rolland, mille après, évoque précisément sa mission en Provence. L'abbatiale du couvent des dominicains de Saint-Baume est censé avoir été dépositaire de ses reliques. Sur l'ordre de Charles II de Sicile, comte de Provence, son crâne et son humérus seront exhumés pour êtres sertis dans de l'or et de l'argent; on perd la trace de ces reliques pendant la Révolution française. Le sire de Joinville, sénéchal de Champagne et compagnon de Saint-Louis roi de France, consignera ses propres souvenirs dans ses mémoires; en ces dernières il témoignera s'être arrêté dans le massif de Sainte-Baume en lequel Marie-Madeleine longtemps résida en un ermitage. Dans l'église russe de Jérusalem se trouve un tableau représentant Marie-Madeleine; celle-ci est représentée tenant un oeuf dans l'une de ses mains. Certains y voient le symbole de la fertilité ou de la conception d'un enfant. Il existe de nombreux autres lieux liés à l'adoration de Sainte-Marie-Madeleine. Certains sont peu connus quand d'autres le sont de façon internationale! Rennes le Château est officiellement consacré à la vénération de Marie-Madeleine dès 1059, l'année 1096 est l'année où laquelle débutera la 1er croisade l'année 1120 étant l'année en laquelle on élèvera aussi la basilique de Sainte-Marie-Madeleine à Vezelay. C'est en ce lieu que Saint-François d'Assise crée l'Ordre des Franciscains et que Bernard de Clairvaux prêche la seconde croisade devant Louis VII et sa première épouse, Aliénor d'Aquitaine ; certains voient donc en Marie-Madeleine un élément "indissociable" de l'enthousiasme pour les croisades. La première croisade est prêché dès l'année 1095...
La Basilique Sainte-Marie-Madeleine à Vezelay
Les sires de Dinan et la royauté anglaise
Nous savons que certaines pages de notre histoire sont faites aussi de légendes et de folklore et pour ceux-ci il nous faut explorer toutes les sources écrites ou orales, sources différentes quelques fois, et explorer leurs idées aussi. Les premiers rois francs, les Mérovingiens, prétendront êtres des rois faits du "néant" ce que la pensée populaire plus tard transformera en "roi fainéants" ou paresseux.. Ils réclameront en secret cette affiliation messianique descendant qu'ils étaient de Pharamond roi franc, aujourd'hui reconnu légendaire. Clodion son fils supposé, premier roi franc attesté par les sources historiques de Sidoine Apollinaire et de Grégoire de Tours, père de Mérovée et bis-aïeul de Clovis, a été très tôt par l'Histoire, ayant lui aussi une chevelure digne de celle de Samson, appelé "Clodion le chevelu. En ce présent chapitre nous ne voulons rien affirmer mais souhaitons seulement pouvoir mettre en lumière une toute petite page de l'Histoire, qu'elle soit vraie ou fausse, mais qui dans sa tenue relie indirectement l'ancienne famille seigneuriale des seigneurs de Dinan à l'une des plus illustre famille royale d'Angleterre. C'est l'histoire d'une famille princière qui plonge ses racines et dans l'histoire des Bretons et des Scots mais aussi qui plonge ces mêmes racines dans la principale dynastie issue des dits Desposynes cela après l'éviction des dynasties des Mérovingiens et des Carolingiens. Nombre de coïncidences nous invitent à faire ce travail. Le nom même du vocable les seigneurs de Dinan qui se font fondus dans l'histoire d'Angleterre au travers de la dynastie, demain régnante des "Stewart ou Stuart", famille royale en effet descendant par les femmes des dits seigneurs de Dinan. En effet cette dynastie par son arbre de généalogie descend des sénéchaux bretons de Dol [par Walter ou Gautier fils d'Alain fils de Flaad de son vivant sénéchal héréditaire de Dol de Bretagne. Walter sera le sénéchal ou le steward de David 1er roi d'Ecosse transmettant lui aussi au sein de sa propre famille la dite charge de steward d'Ecosse. Le nom de la charge de "Steward" deviendra le patronyme de cette nouvelle famille seigneuriale devenant francisé le nom de Stuart . Robert II de Stuart, neveu de David II d'Ecosse, sera le premier Stuart intrônisé roi d'Angleterre] et des seigneurs de Dinan lesquels outre-manche ensemble là apparaissent ; ils descendent aussi des Scots par l'illustre Banquo, comte de Lochaber, en Ecosse, au XI siècle [Banquo sera le capitaine de Duncan 1er roi d'Ecosse. Il ne parviendra pas a rétablir l'ordre dans le conflit opposant alors et Ducan et la famille de Macbeth]. La descendance de Jacques le juste, frère cadet de Jésus, alias Joseph d'Arimathie, donnera naissance à la maison de Camelot ainsi qu'à la maison princière du Pays de Galles. On relève ainsi le roi Lucius, de Ceredig Gwledig roi de Ceredigion et le sage roi Artur alors que ans la "postérité de Jésus et de Marie-Madeleine les Desposynes placent les rois Pécheurs, les Mérovingiens, Lancelot del Acqus, les Stewards d'Ecosses et d'autres personnages comme Godefroy de Bouillon. Ici pour nous s'arrête notre récit...
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