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    1807. Saint-Solain et ses premiers maires.
     
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    Les seigneurs Ferron de la Vairie compterons parmi leurs enfants 6 "maires de Saint-Solen", presque une dynastie me direz vous, 6 enfants tous maires de notre ancienne petite paroisse tout au long du XIX siècle, du début à la fin.
    Ainsi le premier fut Louis-René-François Ferron de la Vairie et les trois enfants de celui-ci le seront tous eux aussi, chacun à son tour.
     
    Amédée Marie René de Ferron, père de notre nouvelle église, lui le sera à la fin du XIX siècle et Vicomte Alain de Ferron de la Vairie lui le sera de 1912 à 1919.
    Le premier acte officiel de la mairie de Saint-Solen, acte enregistré et signé par son maire du moment, date du 14/05/1809 ; est alors maire de Saint-Solen, depuis 1807, Louis-René-François Ferron seigneur de la Vairie en Saint-Solen.
    Il est peut-être possible que Louis-René n’en était alors pas à son premier mandat… mais nous n’en avons pas la trace.
    Louis-René François est déjà la quatrième génération des Ferron seigneur de la vairie installé à la Vairie; il eut en effet pour grands-aïeuls Eustache Ferron et Renée de Lesquen qui s’épouseront en 1649.
     
    Amédée Marie René de Ferron époux de Marie Louise Sévère Rouxel de Lescoët, son propre fils, personnellement sera lui à l’origine de la construction de la nouvelle église paroissiale, notre actuelle église ; tous deux possèdent toujours en cette dernière église leur banc hier seigneurial puisque sculpté de leurs propres lettres prérogatives religieuses obligeant.
    Lors de son inhumation enregistrée en les MBS de Saint-Solen Renée de Lesquen sera dit en effet « fondatrice et bienfaitrice « de la paroisse ; au regard de ce titre de "fondatrice -bienfaitrice" Renée et son époux seraient tous deux les éventuels concepteurs de l’avant dernière église de la paroisse.
     
    Amédée Marie René leur arrière-arrière-petit-fils, alors maire en exercice de Saint-Solen, signera lui-même l’autorisation de la démolition de leur dite église afin de pouvoir en faire construire une nouvelle, beaucoup spacieuse et beaucoup plus fonctionnelle pour recevoir les fidèles de plus en plus nombreux, fidèles de Saint-Solen mais aussi venant de toute une partie du Pays d’Evran tous plus proches de notre propre église que de celle de leur propre paroisse.
    Pour les communes de moins de 5 00 habitants la Constitution du 22 frimaire an VIII de la République, ou 13 décembre 1799, revient sur l’élection du maire, ou des agents municipaux… les maires ne seront plus élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens actifs de la commune mais ils le seront dorénavant pour une durée de 5 années pleines par le préfet et seulement par celui-ci ; il en ira de même pour son adjoint.
     
    Les différentes réunions des conseils municipaux étaient alors elles aussi toutes appelées par le préfet lui-même…plus convocation que appel en vérité puisque toute absence pouvait être l'objet de poursuite en justice..
    Le choix d’un maire pouvait donc être assez « élitiste » pour ne pas dire personnel avec quelques fois certains risques de conflits d’intérêts ; pourtant lorsque Louis-Henry Ferron, fils aisné de Louis-René-François, sera à son tour maire en activité il lui sera demandé, et cela par le Préfet en personne, sa démission lorsqu’il sera nommé Percepteur général.
    En effet celle-ci sera jugée comme étant en contradiction, ou en conflit d’intérêt, avec son propre rôle de maire.
    Et seront éligibles il faut le dire aussi que ceux qui paieront un impôt au moins équivalent à dix journées de travail par an.
     
    Dans ce principe de fonctionnement chaque Préfet touchait en chaque commune relevant de sa seule autorité une indemnité pour son propre traitement ; sera préfet des Côtes du Nord en 1809 Charles Néel de la Vigne très riche notable de Dinan et sera alors maire de Saint-Solain le Chevalier Louis-René-François Ferron de la Vairie celui-ci signant tout simplement : Ferron maire..
    Louis-René-François seigneur de la Vairie naît le 25/12/1738 au Chesne-Ferron en Calorguen ; officier au régiment de Normandie, lieutenant pour le Roi au gouvernement de Dinan nommé le 09/12/1779, il prendra pour épouse le 09/04/1771 Henriette Marie Jeanne de Gennes.
     
    En la dite année 1809 Louis-René-François Ferron est donc déjà âgé de 71 ans maire de Saint-Solen qu’il était déjà depuis 1807.
    Il est toujours maire de Saint-Solen lors de la séance du 07/02/1813 quand lui-même inscrira sur le registre des réunions du Conseil municipal la levée de "surveillance appliquée" hier par la République sur son propre fils aisné, Louis-Henry Ferron lequel hier, émigré sous la Révolution, était alors rentré en ses terres seigneuriale de la Vairie après l’établissement en 1804 de l’Empire ; il était alors domicilié à saint-Solen en son château familial avec ses père et mère mais aussi ses 2 frères, Henry-Malo et Jean-Augustin.
    Il seront tous trois aussi "maire de Saint-Solain tous trois choisis qu'ils seront par son Excellence le Préfet des Côtes du Nord.
     
    Cette levée de surveillance sera personnellement prise par le ministre de la Police lui-même et s’acheminera jusqu’à Louis-René-François Ferron via le dit préfet Charles Néel de la Vigne qui lui transmettra cette décision ministérielle.
    Âgé de 75 ans, son quinquennat arrivant bientôt à terme, le 20/07/1813 il sera pour la dernière fois le maire de Saint-Solen en un acte par lui signé mais ce jour sera celui de la dernière apposition de sa signature en tant que maire en effet; son remplacement est déjà organisé dès le 24 octobre 1812 par le Préfet des Côtes du Nord de son état Baron de l’Empire.
    Son mandat terminé le Préfet choisi pour lui succéder son propre fils puisné, le chevalier Henry-Malo Ferron "fils", qui lui prendra pour épouse Madame Thérèse de la Motte-Rouge ; le préfet lui choisira comme adjoint Jean Heuzé tenant hostellerie à Saint-Solain.
     
    Le 03/09/1813 lors d’une séance du Conseil la passation sera personnellement réalisée par René-Francois en personne lequel, le temps de cette passation, le temps de quelques minutes encore, se présente toujours comme étant le maire en fonction ; lorsque cette passation sera terminée sitôt son fils dûment installé dans sa nouvelle fonction, sitôt le serment d’allégeance envers la République individuellement prononcés et par Henry-Malo et Jean Heuzé choisi comme adjoint, Henry-Malo signe de son nom : le "chevalier H.Ferron".
    Louis-René-François Ferron sera aussi de son vivant "fabricien financier" responsable de la Fabrique de la paroisse de Saint-Solen et, à ce titre, signera moult feuillets de son registre.
     
    Il sera remplacé à ce même poste, lui aussi élu par la Fabrique, par son propre fils aisné, Louis-Henry Ferron, demain lui aussi futur maire après son propre frère puisné le dit "chevalier Henry-Malo Ferron".
    Louis-René-François Ferron décédera le 16/05/1817 au château de la Vairie à l’âge honorable de 75 ans…
    Les mairies en tant que bâtiment, ou maison communale, alors n’existaient pas encore ; il faudra en effet attendre la loi du 1833 qui rendra obligatoire l’instruction de tous les enfants mâles pour toutes les communes supérieures à 500 habitants.
     
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    Les maires alors il est vrai profiteront de la réalisation de leur propre école respective pour ouvrir avec celle-ci leur propre mairie ; les communes plus petites attendront il est vrai un peu plus longtemps et tel sera le cas pour la jeune commune de Lanvallay, et tel sera aussi le cas pour la jeune commune de Saint-Solen.
    Un décret impérial du 14/02/1806 fixera la session ordinaire des Conseils municipaux du premier au quinze mai de chaque année ; les réunions annuelles, semestrielles quand il y avait session extraordinaire, était alors en l’absence de toute mairie réalisées bien souvent au sein même des maisons ou logis du maire du moment.
     
    Ainsi pour Lanvallay les premières réunions eurent lieu quelquefois soit au Château de Grillemont, chez le sieur seigneur Serizay, soit au château de la Landeboulou chez le sieur de Serville des Maretz.
    A défaut de ce principe beaucoup de premières réunions des Conseils municipaux se dérouleront soit en des salles ou chambres privées, pour ce faire louées, ou bien en des établissements de boissons, dans des estaminets, des auberges, des beuveries ou tout autre lieu pour certains tenus soit par l’adjoint lui-même soit par l’un des conseillers du Conseil municipal.
    Et tel sera le cas pour Saint-Solen.
     
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    Il existe de Louis-René-François Ferron de la Vairie un vrai coup de gueule poussé à l'encontre de l'un de ces réunion, réunions parfois très dérangées il est vrai, coup de gueule dont malheureusement il manque aujourd'hui un feuillet.
    Voici celui que nous avons : …Mairie de Saint Solain arrondissement des Côtes du Nord. Nous Ferron, maire de la commune de Saint-Solain, sur le réquisitoire de Louis Piel Sergent de la Garde nationale, nommé conjointement avec six fusiliers pour maintenir le bon ordre le Dimanche vingt sept avril mil huit cent neuf dans l’assemblée du jour de Saint Fiacre, nous nous sommes rendu à six heures du soir à la maison communal dont tous les appartements ettoient remplis de buveurs, notamment la Chambre de la Municipalité, j’ay sommé au nom de la loi Jean Heuzé propriétaire de la ditte maison et adjoint de la commune de me céder une table dans la ditte chambre et de faire évacuer lappartement affin de pouvoir librement faire le rapport de lévènement qui venait d’arriver, sa réponse fut que j’avais une table chez moi, je le sommais une seconde fois et alors il est…fin de l’acte originel.
     
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    Première partie du XIX siècle.
    L'écluse du Châtelier, son déversoir et la disparition de l'argile marneuse en la plaine de Taden.
     
    L'écluse du Châtelier après sa réalisation reliera les communes de Saint-Samson et de Pleudihen, aujourd'hui Saint-Samson et la Vicomté sur Rance; cela se fera via un pont premier, plus passerelle piétonne que pont.
     
    Peut être une image en noir et blanc de pont et arbre
     
    Il reste aujourd'hui de cette dite passerelle métallique le très grand soubassement en béton en amont de l'actuel pont.
    Cette écluse fut réalisée pour les besoins de la réalisation du canal d'Ille et Rance lequel, pour contrer le blocus anglais, fut commencé dès l'année 1804. Après moult péripéties, arrêts et reprises, ce canal sera terminé et inauguré en 1832; la passerelle métallique première, ici aussi représentée, est plus tardive, vers 1894.
    Dernière écluse sur 48 avant d'arriver à Saint-Malo l'écluse du Châtelier dès sa mise en service à commencer à modifier en amont tout le fond de l'estuaire en stabilisant une hauteur d'eau devenue permanente.
    L'exhaussement de son déversoir réalisé afin d'améliorer la navigation fluviale dangereuse en les fortes marées d'équinoxes, notamment quand les bateaux naviguaient à vide, mais surtout afin de pouvoir aussi approfondir la hauteur d'eau au port de Dinan, sera lui envisagé dès l'année 1837 l'écluse étant alors déjà entièrement terminée.
     
    Peut être une image de texte qui dit ’CSte d'Emeraude 3306. Environs de Dinan La Rance au Châtellier F. F.’
     
    Entièrement terminé en 1836 lors de sa mise en fonctionnement total le canal d'Ille et Rance au port de Dinan assurait le long de ses quais un étiage, ou le niveau d'eau le plus bas, de 2.18m de profondeur seulement, et encore que pendant la moitié de l'année, alors que la mer en eaux vive était susceptible d'apporter un niveau de flottaison bien supérieur; côté mer l'écluse du Châtelier outre ses portes possédait alors un déversoir de 69 mètres de long et un vannage de 8 m de haut.
    Devant la venue de la navigation à vapeur et désirant voir en son port des bateaux jaugeant les 200 tonneaux Dinan et son port voulurent tous deux aussi leur propre bassin d'eau, leur propre plaine d'eau digne de ce nom.
    Le 16 janvier 1843 fut définitivement déposé un projet devant augmenter au port de Dinan l’étiage existant de 1.76 portant ainsi le tirant d’eau normal à 3.94 mètres. Devant l’impossibilité financière de creuser en profondeur à vif le roc de la Courbure il fut décidé de l'augmentation du niveau d'eau de la plaine de Taden, et donc du haussement du dit déversoir au Châtelier.
    Cette réalisation allait définitivement enlever à toute une agriculture toute la jouissance des bancs formés d’argile marneuse, ici présents, puisque celle-ci systématiquement allait surélever la hauteur de toute la plaine d'eau de Taden.
    Dès le projet de la réalisation de l'exhaussement du déversoir les marais d'argile marneuse de la Pétrole étaient à très court terme définitivement condamnés. Cela allait pleurer dans les chaumières ...
     
    Peut être une image de carte
    Depuis la réalisation du barrage marémotrice inauguré lui en 1966 la marée sur tout l'estuaire de la Rance est devenue entièrement artificielle, puisque régulée...
    Alimentant en électrique une ville comme Rennes, environ 300.00 âmes, le barrage de Saint-Malo fut à l'origine d'un bouleversement biologique ici important.
    Depuis 1966 un écosystème originel premier, plus que millénaire, ici même a pratiquement disparu par la seule absence de la force des marées naturelles; la plage de sable fin hier réputée à la Ville Ger a été entièrement avalée par des dépôts sédimentaires. L'envasement du lit naturel de la rivière en sa partie hier maritime amena la disparition des carrelets ici nombreux avant la dite année 1966 etc.
     
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  • XIX siècle. Saint-Solen et son bâti.
    Les barres..
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    Peut être une image de plein air et arbre
     
    Les "barres" de Saint-Solen, ou "ensemble de maisons", semble elles aussi toutes devoir apparaitre au XIX siècle même si au sein d'une même barre elles ne furent pas toutes édifiées le même jour.
     
    Ainsi cette barre assise au village du Mezeray, village relevant en partie et de Saint-Solen et de Saint-Helen, comprend un ensemble de bâtis construits tous au XIX siècle mais cependant avec un écart générationnel certain.
    Si en cette "barre" la maison en premier plan fut construite en l'année 1834 la maison qui lui fait suite est plus tardive édifiée qu'elle fut en l'année 1875; celle-ci le fut par Jean Mancel et Marie Foutel.
    Jean Mancel sera enregistré lors de son décès survenu le 22/05/1899 comme ayant été de son vivant "laboureur". Habitant le Mezeray en Saint-Solen Jean était issu d'une longue génération de cultivateur puisque ses père et aïeul de leur vivant avaient été tous deux eux aussi "cultivateur".
     
    François son propre frère lui aussi était dans ce métier puisque les actes écrits le présentent comme ayant été de métier "marchand de bestiaux"; on pouvait donc être très bien que simple "agriculteur tout en étant propriétaire de son bien bâti.
    Si Jean était fils et petit-fils d'agriculteur il était aussi de longue date originaire par le sang du village du Mezeray puisque si Julien Duval, le père de son aïeul, était lui originaire de la terre d'Evran, terre assise au plus près de Saint-Solen, Catherine Coudray aussi son ancestre, la propre femme du dit Julien Duval son propre arrière-grand-père, elle aussi était déjà originaire du dit village du Mezeray; son mariage sera célébré son mariage le 12/02/1754.
     
    Ainsi en les petits villages en permanence le dès de Ritournelle tournait.
    La maison ici citée aujourd'hui possède toujours au delà du passage commun une ancienne dépendance agricole...de l’autre côté du passage commun.

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    Saint-Solen
    Apparition généralisée d'un bâti nouveau au XIX siècle.
     
    Peut être une image de mur de briques, plein air et arbre
     
    Les  actuelles maisons "originelles" de Saint-Solen semblent toutes avoir été réalisées en la première moitié du XIX siècle, vers 1830-1855, la plus ancienne en une cour commune remontant elle en 1826.
    Pourquoi cela !
     
    A cette même maison furent juxtaposées ensuite, et cela très rapidement, d'autres maisons l'ensemble formant une barre rectiligne l’une d’elles ayant été bâtie en 1836.
    Dans d'autres cours, elles aussi communes, elles aussi ayant "barre rectiligne de bâtis ou maisons jumelées", d'autres maisons elles aussi portent dates s'échelonnant de 1836 à 1840.
     
    Ces maisons, donc toutes réalisées en la première moitié du XIX siècle, furent pour certaines probablement édifiées à l'emplacement d'un premier bâti originel puisque les B.M.S. de Saint-Solain, cela dès 1675, attestent ici mêmes en cette petit ville de la présence de toute une multitude d'habitants.
    Ainsi, entre 1681 et 1690, soit en 9 années seulement, la commune de Saint-Solain enregistrera en ses B.M.S. cela il est vrai, pas moins de 55 naissances, 32 mariages et 62 décès....
    Où est donc passé en ce même début du XIX siècle, hormis quelques rares maisons, l'ensemble de toutes les maisons premières antérieures à ce même XIX siècle ?
     
    Furent-elles, elles aussi, la proie d'un immense incendie, aujourd'hui oublié de toutes les mémoires, comme le furent toutes les maisons du Mezeray, village de Saint-solen, lequel en la nuit du 20 au 21 avril de l'année 1834 presque entièrement brula ?
     
    Peut être une image de ciel
     
    Pourquoi qu’en cette première moitié du XIX siècle, alors qu'apparaissait aussi le bourg neuf de Lanvallay, furent édifiées la plupart des actuelles anciennes maisons de Saint-Solen quand les registres des Conseils municipaux de cette commune nous énoncent, pour cette même époque, les plus dures difficultés financières du moment pour la toute jeune mairie celle-ci présentant en permanence sa propre commune comme étant pauvre et sans aucune ressource ?
    Il me semble y avoir ici contradiction entre la dite pauvreté de Saint-Solain, pauvreté tant décrite en les réunions des Conseils municipaux du moment, cela entre 1808 et 1859, et les constructions des dites maisons toutes édifiées en effet en cette même première moitié du XIX siècle.
     
    La pauvreté tant décrite en Saint-Solain, en ce même début du XIX siècle, résidait-elle essentielle qu'en les cours de fermes anciennes et séculaires quand une certaine élite sociale de Saint-Solen, elle, faisait construire pour y habiter ces mêmes nouvelles maisons ?
    En cette même première partie du XIX siècle Saint-Solen pouvait-elle être à la fois être pauvre et tant faire pourtant construire !
    Un fils de parents laboureurs et pauvres pouvait-il socialement s'émanciper de la pauvreté de ses père et mère pour acquérir suffisamment assez d'argent au point de faire construire en le bourg sa propre maison ?
     
    Un enfant de simples laboureurs pouvait-il professer une noble profession, comme celle d'arpenteur par exemple, et commercer aussi au point de pouvoir faire construire en 1840 sa propre maison ?
    Il est vrai que certains registres des Conseils municipaux du moment nous apprennent qu'il existait en cette même première moitié du XIX siècle une "certaine élite sociale".
     
    Celle-ci sera d'ailleurs quelques fois invitée à aider la commune de Saint-Solain et cela via la levée d'imposition exceptionnelle; ainsi fera appelle à elle la jeune mairie de Saint-Solen, que cela soit dans ses différents problèmes financiers à un moment donné précis, ou bien celui pour l'entretien des chemins vicinaux ou encore pour la construction d'un bâtiment public.
    Ainsi du jour au lendemain sera perçus à Saint-Solen une taxe sur tous les chiens cette même taxe étant multipliée par deux pour tout animal de compagnie et non pas de "fonction".
     
    Peut être une image de plein air, mur de briques et arbre
     
    Cette même élite sociale fut-elle celle qui fera construire certaines de ces mêmes maisons puisqu'il est vrai que cette première partie du XIX siècle verra sortir de terre moult bourgs nouveaux ainsi que de nombreux chantiers d'intérêt public.
    Le boum économique ici même à Saint-Solen accompagna t’il le propre boum économique du port de Dinan sans pour autant pleinement profiter à sa toute jeune mairie ?

     


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    XIX siècle. Saint-Solen.
    1859 et 1897.
    La Construction des 2 écoles et leur péripéties financières.
     
    Peut être une image de mur de briques et plein air
     
    Les anciennes "écoles et mairie" de Saint-Solen furent édifiées en deux corps distincts, en 1859 et 1897, la première date étant celle de l’apparition de l’école-mairie des garçons ; l’enseignement scolaire pour les filles sera en effet recommandé, et que recommandé, qu’en les toutes dernières années du XIX siècle. Seule leur suffisait alors il est vrai, le savoir-faire lié à la couture, au ménage, à la cuisine ou bien aux torchages des bambins.
    Avant cette édification la commune de Saint-Solen ne possédait point d'école et était donc dans l'obligation de louer sans à un particulier un bien bâti en lequel l'éducation scolaire était donc enseignée ; le XVIII siècle verra cette même éducation professée parfois au sein même de certains presbytères.
    Saint-Solen de possédera jusqu’en 1898 qu'une seule école, celle qui fut construite en 1859.
     
    Ici même sur ce tertre comprenant alors 17 ares, en une terre nommée "la Champagne des Tertres", cela avant la dite année 1859, étaient assises des terres appartenant au château de la Vairie et à ses seigneurs.
    Cet emplacement, pour l'édification de la future" école-mairie", sera personnellement retenu par 'inspecteur de l'Education primaire lors de l’étude du projet ; une proposition de prix pour 700 francs sera alors aussitôt proposée pour l'acquisition de cette terre à Mademoiselle de Ferron propriétaire en personne d’icelle.
     
    A titre de comparaison l'instituteur de Saint-Solain à l'époque avait lui un revenu annuel de 600 francs. Mademoiselle de Ferron toutefois ne retint point cette proposition puisque l'argent proposé par le Conseil municipal ne représentait pas la moitié de sa propre estimation Madame de Ferron ayant demandée un montant de vente de 1400 francs ; devant ce refus un désaccord semble s'être établi entre la dite Demoiselle de Ferron et le Conseil municipal de Saint-Solain soutenu par son maire, alors monsieur Hamoniaux ; celui-ci en une réunion extraordinaire du Conseil opta pour une expropriation pure et simple.
    Au travers de "Mademoiselle de Ferron" il nous faut voir probablement en la dite année 1859 madame Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescoët femme d'Amédée-Marie-René de Ferron lequel, vers 1876, sera à son tour maire de Saint-Solain ; on doit au dit sieur Amédée de Ferron la réalisation de la nouvelle église de Saint-Solain et leur banc seigneurial est toujours présent aujourd’hui en la chapelle assise au midi.
     
    Nous avons ici même au travers de cet ensemble de deux bâtis distincts, mais néanmoins accolés, deux écoles différentes dont l'une en effet ; la première, Ecole de garçons-Mairie, sera construite en 1859. Le projet de la nouvelle école des filles, et que des filles la séparation des sexes ayant été aussi recommandée, sera déposé le 12/12/1897.
    40 années sépareront ainsi ces deux écoles celle des filles ayant été prévue avec deux logements de fonction celle des garçons ayant déjà en son propre étage les bureaux de la toute jeune mairie.
    Devant l’extrême pauvreté de sa commune le Conseil municipal de Saint-Solen demandera une aide d'état le 21/11/1897 pour la construction de la nouvelle école.
    Le même jour des dits mois et année le Conseil demandera également au département des Côtes du Nord une autre subvention; celle-ci concernera une aide financière demandée pour des réparations urgentes devant être faites en la dite école de filles et de garçons, c'est à dire en la dite première école-mairie construite en 1859.
     
    Peut être une image de plein air
     
     
    Saint-Solen fut-elle l'une des premières commune à posséder, cela dès la fin du XIX siècle, deux écoles, à savoir une école pour les filles et une école pour les garçons ?
    La séparation des "sexes" au sein des écoles semble donc devoir intervenir à Saint-Solen entre les dites années 1859 et 1897.
    La nouvelle école des" filles" n'étant toujours pas construite en 1898 la commune de Saint-Solen louait pour palier à cette absence, ou à ce problème temporaire, un bien ou local privatif; le bail de cette location devant prendre fin le 29 septembre 1899 la question de la rentabilité d'un emprunt concernant la construction d'une seconde école pour les seules filles sera posée au sein d'un conseil municipal.
    Afin de pouvoir séparer les garçons des filles tout en assurant à ces dernières leur éducation la commune louait effectivement à un particulier une maison pour ses filles. Pour cette dite maison d'école la commune de Saint-Solen honorant un bail 3-6-9 annuellement versait en location la valeur de 150 francs.
     
    La commune de Saint-Solen, hormis une courte pause en la seconde moitié du XIX siècle par l’argile marnière, sera pauvre et toujours pauvre tout au long des XVIII et XIX siècle, et même encore au début du XX siècle ; quand elle devra faire face au besoin d’une nouvelle école, en l'année 1897, les travaux envisagés pour celle-ci représentant alors à eux seuls un investissement estimé de 12.000,00 francs, la commune de Saint-Solen était déjà dans l'incapacité financière de pouvoir faire face à de simple frais de réparation devant eux avoir lieu en l'unique école recevant depuis 1859 les enfants filles et garçons de cette commune.
    Demandant un peu plus tard, le 02/01/1898 exactement, un financement d'état pour la construction de la dite nouvelle école la commune de Saint-Solen, le même jour, demandera également une autre aide financière, à Monsieur le Préfet cette fois, cela pour pouvoir faire face au dites réparations jugées alors absolument nécessaires en l'école originelle réalisée 40 années plus tôt.
     
    Le montant de ces travaux devant être réalisés dans l'urgence s'élevait à 308,63 francs soit la moitié du revenu salarial annuel de l'instituteur de Saint-Solen du moment, revenu établit à 600,00 francs par an ; la pauvreté de Saint-Solen en la dite année 1898 était-elle qu'elle ne possédait envers elle aucune réserve financière pour financer les seuls travaux de remise en état de l'école originelle.
    La commune de Saint-Solen de fait obtiendra pour cette dite nouvelle école une subvention s'élevant à 80 % du montant de l'estimation, ou du devis de l'architecte, s'élevant exactement à 11.400,00 francs ; deux adjudications suivront ce devis présenté et pour une augmentation de seulement 2% appliquée à cette même estimation, ou devis, le marché sera remporté par monsieur Chevalier entrepreneur à Dinan.
     
    Toutefois sa "situation de très grande précarité " interdisait à la commune de financer ces 2% supplémentaires, représentant eux seulement 228 francs ; la commune au travers de son Conseil municipal priera instamment le Préfet d'exposer sa situation au ministre de l'Education cela afin d'obtenir de ce dernier un complément de secours d'au moins de 200 francs.
    Pour pouvoir faire face financièrement à cette construction la commune de Saint-Solen empruntera à la Caisse Nationale des Retraites la somme de 2.495,00 francs dont les intérêts au taux de 3.8 francs et l'amortissement seront tous versés en une annuité trentenaire de 140 francs environ le seul fermage de l'école des filles lui s'élevant à la somme annuelle de 150 francs.
    M.Thomas, alors maire en fonction, obtiendra de même une seconde aide financière propre aux financements des travaux de la maison d'école originelle ; cette aide s'élèvera à 150 francs.
     
    A cause de ces affres financiers de la commune devra attendre l(année 1898 pour pouvoir assurer pour la première fois l'ensemble de ses bâtiments communaux le maire du moment, le dit sieur Thomas, ayant présenté en son Conseil municipal "l'utilité incontestable" de pouvoir assurer ses bâtiments contre les seuls risques d'incendie; pour cette même assurance la commune de Saint-Solen versera à monsieur Jean, greffier à Dinan, la somme de 27 francs.
    L'enfantement difficile de la construction en 1897 de la nouvelle école, et l'impossibilité aussi en même temps de pouvoir faire face aux frais d'entretien de la seule école originelle imagent très bien à eux deux l'état de grande précarité financière en laquelle en la toute fin du 19ème se trouvait toujours la commune de Saint-Solen.
     
    N'étant toujours pas construite en octobre 1899 le 8 de ce même mois le Conseil municipal renouvellera le fermage de cette école des filles pour un nouveau bail de trois, six, neuf et cela pour un paiement annuel de 150 francs.
    Quand l’école en le courant du XX siècle sera de nouveau trop petite la Mairie sera déplacée en l’une des parties du presbytère afin de libérer tout son étage pour de nouvelles classes... en échange le recteur de paiera plus jamais de baux.
    Devant le manque d’enfants en âge d’être scolarisés cette école filles et garçons fermera définitivement ses portes en les dernières années de XX siècle; la « nouvelle » école des filles n’ayant pas encore atteint sa propre centième année.
    Plus jamais ne résonneront ici même les cris de joie et les pleurs de moult bambins hier si terreau de vies sociales...mais tout est un choix personnel me direz vous.Ne reste plus aujourd’hui de tous ces bruits d’hier que cette fresque peint avec belle innocence par ces propres enfants tous devenus aujourd’hui que fantômes de ce qu’ils furent.
     
    Aujourd’hui le 21/03/2021 nous apprenons que tout cet assemble a finit par être finalement vendu pour être transformé en logements multiples; espérons que demain devant ces mêmes murs de nouveau raisonneront en les cours internes de Saint-Solen de nouveaux cris d’enfants, cris de...même beaucoup plus ténus par la seule force des choses il est vrai.

     


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