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    Lanvallay. Fin XII siècle.
     
    Les ferme et Chapelle Saint-Nicolas et leurs questions.
     
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    Pendant des lustres sans fin assise en Saint-Solen, écrit parfois Sainct-Celen aussi, la terre de Saint-Nicolas reste une question dans notre histoire local; elle est l’une des terres les plus ancestrales de notre commune citée par notre propre passé.
    Cette terre est toujours ainsi dénommée aujourd’hui même si de nos jours toute vie spirituelle à jamais a quitté sa cour interne, même si de nos jour la petite Chapelle encore existante n’est plus que remise ou petite dépendance de sa ferme.
    Sa cour contient du XVIII siècle un long ensemble de bâtis les XIX et XX siècles ayant eux aussi laissés leurs propres empreintes.
     
    La petite chapelle très ancienne est toujours présente en celle-ci mais n’est plus malheureusement que l’ombre de son propre trépas.
    Presque toutes maisons, tous logis ou manoirs nobles possédaient hier enfermés entre leurs propres pourpris Colombier, Chapelle et métairie celle-ci toujours nécessaire pour les terres en relevant.
     
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    Cependant la terre de Saint-Nicolas de mémoire n’a jamais possédé maison ou logis noble ayant de tout temps eu dans sa cour, accompagnant la petite chapelle, chapelle en celle-ci assise, qu’une simple métairie comprenant maison de m’étayer et bâtiments agricoles.
    Pourquoi cette absence ici même et de tout temps de tout logis ou manoir noble ?
    Tout laisse penser, en effet, que dans sa toute première heure Saint-Nicolas ne fut qu’un petit lieu de prière isolé sur son sol, lieu sitôt attaché à l’Abbaye de Lehon et à ses seigneurs religieux; sa dépendance religieuse dès sa naissance à Saint-Magloire de Lehon peut seule en effet expliquer hier l’absence ici même de toute manoir seigneurial, de toute Maison noble.
     
    Le premier m’étayer de cette métairie à sa naissance « religieuse » fut t’il de par sa propre vocation lui aussi religieux ?
    La venue de la petite chapelle ici même au travers de sa propre apparition peut-elle ainsi être expliquée ?
    Saint-Nicolas a contenu en sa chair, dès sa première heure sonnée en effet, une petite chapelle dédiée à Saint-Nicolas et nommée très tôt: Saint-Nicolas des Champs.
    Pourquoi ici même ce saint attaché à tant de légendes ?
     
    Les revenus ou bénéfices religieux de cette chapelle, tout compris, semblent devoir dès la fin du XII siècle relever de l’Abbaye Saint-Magloire de Lehon.
    L’Abbe de celle-ci, au travers de sa propre abbaye, outre les différentes paroisses déjà en sa possession, possèdera de droit les bénéfices de cette petite chapelle; comment l’Abbaye de Lehon a t’elle prise possession en la fin du XII siècle de cette petite chapelle métairie et terres comprises ! Est-ce par une donation faites en faveur de la rémission de pêchers commis...ou bien son apparition fut t’elle le fruit de la seule volonté de l’abbaye elle même ?
    Assis au plus proche d’elle très tôt va apparaître dans l’Histoire, peut-être même avec la naissance de celle-ci , une métairie et ses terres.
    Ainsi au milieu du XVI siècle, en 1513, il sera dit d’elle même : chapelle et métairie de Saint-Nicolas.
     
    En effet telle sera la ligne écrite quand Pierre d’Acigne, thésauriser et chanoine des cathédrales de Nantes et de Rennes, rendra aveu en la dite année 1543 au dauphin duc de Bretagne; cet aveu concernera son élévation comme Abbé commendataire de l’Abbaye de Lehon.
    En 1557 cela sera le tour de Gervais de Goin lequel rendra aussi aveu choisi que celui-ci sera pour remplacer Pierre d’Acigne dans sa fonction ecclésiastique.
    En cet aveu beaucoup plus complet, même écrit en grandes lignes, sera décrit tout contenu de ce bénéfice ici même assis : ...Item es paroisses de Sainct Celen (pour Saint-Solain) et Lanvalay y a mestairie appelé e la mestairie de Sainct-Nicolas avec une chapelle contenant la dite mestairie avec les maisons et pourpris ( murs clôturant une terre), terres et héritaiges en deppendent, tant en terres arrables, landes et galloys environ cinquante journaulx de terre estant en ung tenant et vault communs de rentes vingt livres...
    En 1679 Saint-Nicolas des Champ sera dit ÊTRE une métairie NOBLE.
     
    Il y avait aussi une autre chapelle à Lanvallay nommée : La Chapelle Sainte-Anne du Chemin neuf ou du Chien maigre; elle était située sur la route de Dinan à Dol.
    Fermée au culte à la Revolution et vendue comme bien national le 31/12/1792, il sera demandé sa réouverture le 28/10/1806 via une pétition émise; cette pétition disait que quoique fermée elle continuait de recevoir un très grand nombre de pèlerins. L’empereur accédera à cette demande le 6 janvier 1807. Elle sera toutefois
    remplacée ailleurs par une nouvelle chapelle prénommée aussi : Saint-Anne.
    Construite par l’abbé Allo celle-ci sera édifiée le long de la route allant de Dinan à Rennes.
     
    Jeune née dès l’année 1842 son sort à elle pourtant déjà était scellé; en effet sur son emplacement même sera projetée la construction d’une nouvelle église les plans en étant déjà dressés de 20/08/1842.
    En 1844 elle sera vendue à et déposée par l’entrepreneur en charge de la construction de la nouvelle église, notre actuelle église (pour la petite chapelle du Chien maigre ce dont les numéros parcellaires 302 et 303 sur le plan de 1811. En l’année 1844 elle n’existera déjà plus).
    La petite chapelle de Saint-Nicolas des Champs entièrement vidée de toute substance spirituelle existe toujours aujourd’hui en tant que simple petite dépendance ou remise de la ferme...
     
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  • Au 8 bis rue du Four au port de Dinan-Lanvallay la tannerie dite "Sabot".

     

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    Fin XVIII siècle.
    Une tannerie au port de Dinan-Lanvallay...
     
    Ce logis sera nommé en un acte d’imposition en 1696; il est alors le bien du sieur de Serville des Maretz. Cette famille de tout temps d'honorables gens comptera parmi ses enfants l'un des tous premiers maires de la jeune commune de Lanvallay. 
    En la seconde moitié du XVIII siècle, en 1781 exactement, ici même en cet endroit, sera en un acte successoral propre à la succession Teto-Giffard citée la tannerie des héritiers du sieur François de la Marre de la Ville-Allée, de son vivant substitut du procureur du roi à Hede.
    Les historiens présentent tous par erreur cette même tannerie comme ayant été créée en 1834 par le sieur Pierre Sabot lequel, acquéreur de ce bâtiment, l’aurait alors transformé en tannerie.
    Hors celle-ci en effet est citée en tant que telle en la dite année 1781.
     
    Celle-ci ne comprend alors que le corps de bâtiment comprenant ici en sa partie haute le Ventoir la maison de droite étant elle un rajout du XIX siècle très probablement édifié à la demande du dit Pierre Sabot il est vrai.
    En la dite année 1781, sur sa droite, est alors un jardin
    celui-ci étant en son milieu divisé en deux par une allée de servitude servant à aller sur le pont via la rivière; cette allée sera en effet nommée en ce même acte successoral : allée servant aux tanneurs à aller à la rivière.
     
    Peut être une image de plein air et arbre
    L’héritier du sieur de la Mare de la Ville-Allée, François de son prénom, prendra pour épouse l’une des enfants du sieur Pierre Salmon lequel, fermier général des biens temporels du prieuré du pont à Dinan, sera aussi marchand tanneur à la Magdelaine au port; celui-ci sera avec son gendre Christophe Le Roux des Aulnais l’un des plus riches notables marchands assis sur le quartier.
    De son statut social le dit sieur Leroux des Aulnais sera le régisseur du marquisat de Coetquen...mais ceci est une autre histoire.
     
    En 1811 ce même bâti sera dit appartenir aux héritiers Salmon de la Ville-Allée...
    Acheter en 1834 par Pierre Sabot, celui-ci achetant alors une TANNERIE, ce dernier par autorisation préfectorale du 18 juin 1861 fera reconstruire à neuf l’actuel mur délimitant sa propriété du nouveau chemin de halage réalisé au lendemain de l’année 1829.
     
    Ce bâti premier à ventoir, ou séchoir, fut énormément modifié sur sa façade aspectée à orient, côté rue, par le dit Pierre Sabot.
    Les dernières traces du XVII siècles sont toutes sur la façade aspectée à occident, face à la rivière, hormis sa très belle cheminée.
     
    Lors de la mort de Pierre Sabot survenue en 1866 sa veuve prendra la suite de la tannerie avant de la laisser en 1880 à son fils héritier Léopold Sabot.
    Le registre des augmentations cité ici même dès l’année 1882, jusqu’en 1894, la présence d’une manufacture de toile; apparaitra en la cour de cette ancienne tannerie, dès l’année 1811, un atelier la réunissant à la rivière lequel atelier, demain, sera en effet un atelier de filature.
     
    Peut être une image de plein air, mur de briques, les Cotswolds et arbre
     
    En le fin du XX du siècle, vers 1985, sera installé en cet ancien établissement professionnel un bar de nuit...celui fermera tôt à la demande des riverains à cause des rixtes et beuveries à répétitions; au lendemain de cette fermeture il fut transformer en logements multiples.
    Lors de la réalisation du chemin de halage réalisé au lendemain de 1829 sera réalisé dans l'épaisseur même de ce halage ce petit goulet, ou passage souterrain, cela à seule fin de pouvoir permettre entre ses murs le transbordement depuis  la rivière des marchandises arrivant ici même en bateaux.
     
    L’ancien petit atelier est aujourd’hui lui un petit jardin à ciel ouvert.
     
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     Plan de la prison de Dinan.
     
    Histoire d'un enfant...
    Jean naît à Quévert le 25 mars 1917; la première guerre mondiale n'est alors pas encore terminée.
     
    Lorsque la "seconde éclate" Jean ne possède pour toute hauteur que ces propres 22 ans, 22 ans tous portés cependant par ses propres idéaux.
    En pleine guerre mais toujours porté par sa jeunesse et son espoir, âgé de 24 ans, il prendra pour épouse à Quévert, ville qui l'a vu naitre, Hélène Lemée.
     
    Toujours porté par ses idéaux il s'engage à l'inverse de beaucoup d'autres français dans les Francs tireurs et Partisans français et intègre leur groupe de Dinan.
    Pour une action de droiture et patriotique un peu plus tard deux de ses camarades de lutte, Jean Guerillon et Jean Marguerite, seront arrêtés sur les ordres donnés par des gendarmes français, Le Penzec et Besnier enfermés en la prison de Dinan en attendant le triste sort alors trop souvent réservé à eux tous. Combien d’entre nous par nos propres lâcheries ainsi partirons !
     
    Avec un groupe d'une dizaine de compagnons, et avec aussi la complicité du Directeur de la prison et du gardien Maillard, ils attaquent la prison et franchissent son enceinte armés d'une seule échelle volée sur un proche chantier.
    Surpris les gendarmes alors de garde se laissèrent enfermer en les cellules qu'ils gardaient et tout ce beau monde, heureux d'être de nouveau tous enfin réunis, pu ainsi prendre la fuite à travers champs par vélos.
    Malheureusement le dit gardien Maillard ne fut pas très longtemps courageux et presque aussitôt dénonça tous ces camarades.
    A son tour Jean dans l’instant suivant arrêté, sera enfermé en cette même prison avec tous ces camarades eux aussi déjà condamnés; ils seront presque aussitôt transportés à la prison Jacques Cartier de Rennes.
    Le 30 mai 44 assistera à leur condamnation quand l'aube suivant, elle, assistera à leur exécution; au petit matin naissant tous rendront l'âme par une dernière balle reçue.
     
    Peut être une image de plein air et mur de briques
     
    La prison de Dinan
     
    Jean sera pour cela cité à titre posthume : Homme sûr et loyal, a toujours lutté contre l'ennemi, a participé à de nombreux coups de main et à la libération de deux patriotes à la prison de Dinan. Est mort en brave le 31 mai 1944 après bien des souffrances". Malheureusement cela ne le ramènera pas à la vie.
    Son décès enregistré par le Tribunal civil de Dinan, le 11/04/1945, le corps inerte de Jean sera amené à la Nécropole de Sainte-Anne d'Auray afin de pouvoir reposer au côté de tant d'autre jeunes tous assassinés; son corps n'avait alors que 27 ans il lui déjà n'était plus.
     
    Que devint Hélène Lemée au travers son si lourd chagrin ! L'Histoire par vraie ou fausse pudeur ne le dit pas, et jamais nous le dira.
    On ne peut pas penser notre propre mort sinon par celles des autres...La ville de Lanvallay fut la seule ville reconnaissante qui donnera à l'une de ses rues desservant le port de Dinan-Lanvallay, à l’une de ses places son nom, leurs noms.
    Et ainsi Jean et Edmond de Blay furent en leur temps tous deux reconnus.
    La place Edmond de Blay et la rue Jean Perquis !
    Qui d’entre nous aujourd’hui toujours d’eux se souviennent en passant près de leur mémoire !
     
    Jean s'appelait Jean Perquis...et cette rue aujourd'hui est toujours au bout de ma propre rue, au bout de ma propre vue. JP
     
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  • 17ème siècle.

    La Touche- Carcouet.

    Des origines à la dynastie des Macé.

     

    - 17ème siècle. La Touche- Carcouet.

     

     

    17ème siècle. La Touche Carcouet ou l’histoire d’un petit manoir.
     
    Aujourd’hui noyé dans un corps de ferme entouré de ses vieux pourprins le petit manoir séculaire de la Touche de Saint-Piat, assis en Lanvallay, hier en Pleudihen, est cité dès la seconde moitié du 17ème siècle.
     
    Ce petit manoir fait partie intégrante de tout un ensemble de petits manoirs breton lesquels bien souvent, à la frontière des XVI et XVII siècles, accompagnés respectivement de leur propre métairie, vont subitement émergés en nos campagnes proches de Dinan ; ils seront tous accompagnées de terres environnantes pour certaines assez étendues.
     
    Ces petits manoirs construits puis habités par une certaine bourgeoisie dinannaise très souvent liées aux métiers de « robe », telles celles des procureurs du roi, des conseillers du roi, des Présidents de cours, des avocats au Parlement, des juges criminels, des économes d’hôpital, de trésoriers de paroisses, syndics de ville ou bien par des sénéchaux, capitaines ou lieutenant du roi, vont tôt ou tard au gré des successions être presque tous confiés, déposés ou abandonnés aux seules mains des métayers alors en place ces premiers propriétaires « notables » étant de fait partout multipropriétaires.
     
    De plus, certains de ces grands bourgeois recevant par leur propre assise sociale moult loyers, très souvent préféreront loger en leur propre grande maison enfermée quant à elle derrière les hauts murs de Dinan honorabilité obligeant ; il en ira ainsi des Pleuvier aussi propriétaires en Dinan.
     
    Confiés donc à des métayers pour les besoins de leurs terres, avant d’être vite vendus pour certains, ces mêmes petits manoirs vont pour moult d’entre eux en leur propre intérieur être très vite modifiés, à défaut de péricliter. Le fermier, le laboureur, l’agriculteur devenu enfin seul propriétaire d’un bien avant toute chose « professionnel » procédera souvent à des agrandissements successifs noyant ainsi tout ou tard dans tout un nouvel ensemble agricole un ancien logis né cependant notable.
     
    Beaucoup d’entre eux de cette façon deviendront « dépendance de la ferme » le fermier construisant pour ses propres besoins personnels souvent en la cour une nouvelle habitation, un nouveau logement, une nouvelle maison plus apte à le recevoir progrès social obligeant ; il en ira ainsi aussi de la Touche Carcouët…
     
    Les premiers possesseurs de la Touche Carcouet dits aussi de la Touche Pleuvier :
    Né à Dinan en 1642, et décédé à Lanvallay le 24/11/1708, le premier propriétaire du manoir de la Touche est le sieur Nicolas Pleuvier dit « sieur de la Touche sur son acte de décès » ; il sera inhumé en l’église paroissiale de Lanvallay : BMS Lanvallay image n°403.
     
    Nicolas descend déjà d’une longue lignée de Pleuvier celle-ci trouvant son origine en la petite paroisse de Tressaint, à la Ville Ameline, aujourd’hui elle aussi en Lanvallay.
    Ainsi son père Gilles II Pluvier, grand notable de Dinan, de ses fonctions syndic de Dinan en 1668, en son temps aussi économe de son hospital, propriétaire intra-muros de Dinan d’une maison sise rue de la Poissonnerie, sieur de la métairie de la Pontais en Taden, était lui-même le petit-fils de Gilles 1er Pluvier lui aussi de son vivant économe de l’hospital de Dinan, sieur de la Bannière et de la Ville Ameline en Lanvallay ; ce dernier quant à lui voit le jour vers 1550.
     
    Nicolas Pluvier ci-dessus, fils de Gilles II, eut pour mère Marie Lerenec enfant née au sein d’une très grande famille de notables de Dinan; l’oncle de celle-ci était alors Nicolas Lerenec le propre seigneur du manoir de la Landeboulou à Lanvallay. Thomas Martel cousin de Nicolas par sa mère, sieur de Boitison en Evran de ses charges sera avocat à la Cour, député et maire électif de Dinan, trésorier de la paroisse de Saint-Malo de Dinan en 1756 aussi.
     
    Pour mieux comprendre ce côté honorabilité au sein même de certaines grandes familles bourgeoises assises en notre paroisse Nicolas aura pour frère Gilles III Pleuvier celui-ci de son vivant ayant été le possesseur du manoir du Pavillon noble logis de Lanvallay mais aussi, pour grand oncle, avocat à la Cours, Antoine Pleuvier sieur du Vaugré terre du pays d’Evran assise juste à la sortie de notre ancienne petite paroisse.
     
    Nicolas Pleuvier marié en 1665 à Jeanne Lefrançois, demoiselle des Combournaises à Dinan, aura notamment pour enfant Bertranne née en 1675 ; les Lefrançois sont alors eux aussi de grands notables bourgeois puisque parents ils sont avec les seigneurs Ferron du Chesne, puisque multipropriétaires aussi qu’ils sont tout autour de Dinan notre paroisse de Lanvallay comprise.
     
    Bertranne, demoiselle de la Touche, prendra pour époux le 24/02/1707 noble homme Joseph-Laurent de Cargouët un descendant direct d’une ancienne noblesse de Bretagne, chevalier et seigneur du dit lieu. Bertranne décèdera veuve en sa maison de la Touche en Lanvallay, âgée d’environ 92 ans, le 14/08/1758. Elle sera inhumée en Lanvallay et son décès enregistré en les BMS de Lanvallay image n°475 ; seront témoins : son parent Thomas Martel sieur de Boitison ci-dessus déjà cité, de Cargouet Jacques de Montigny, Jean de Serizay des Clos, Grillemont de Serizay, Gigot sieur du Gué.
     
    Son époux, Ecuyer, seigneur des Portes en Saint Igneuc proche de Jugon, de La Ville Danet et autres lieux, sera lieutenant au Régiment de Toulouse-Infanterie vers 1691. De cette union naitra leur enfant Bonaventure-César de Cargouët, chevalier, seigneur des Portes proche de Jugon, né à Dinan le 30 juillet 1715 et décédé en novembre 1765 ; il épousera à Trédaniel, le 5 septembre 1747, Anne-Marie Marthe de Courson, Dame de Pellin, qui sera baptisée à Trédaniel le 10 juillet 1717 ; au lendemain de 1758 les seigneurs Cargouët héritiers de la Touche Carcouët par les Pluvier ne sont plus ici même propriétaires. Quelques 50 années vont passer…
     
    En 1811, sur le premier plan cadastral dit « napoléonien » ce manoir, déjà ferme, sera nommé la Touche et sur le second plan de cadastral de 1844 il sera nommé « la Touche Carcouët » ; en 1846, sur l’une des toutes premières listes nominatives des habitants de Lanvallay cette ferme sera nommée « la Touche-Pluvier ».
     
    Dans son appellation de la Touche Carcouët en 1844, appellation reprise aujourd’hui, doit-on faire un rapprochement avec le mariage ayant uni hier Bertranne Pleuvier au seigneur Joseph-Laurent de Cargouët ?
    En 1841 seront ici propriétaires en tant que « laboureurs » monsieur François Chollet et sa femme Perinne Bellort ; à leurs côtés seront alors présents trois domestiques. Le métier de laboureur en effet n’empêchait pas de posséder « domestiques » l’importance de la ferme obligeant…
     
    La dynastie des Macé :
    1896. Dès l’année 1896 cette ancienne métairie, hier noble logis, sera le bien de la famille Macé laquelle en sera la détentrice pendant 4 générations entières, laquelle en sera le propriétaire de 1896 à aujourd’hui.
    Adophe Macé naît à Calorguen en 1860. Il prendra pour épouse Sidoine Samson celle-ci voyant le jour à Evran la même année, en 1860 aussi. Tous deux seront dès l’année 1896 propriétaires en ces murs entre lesquels Adophe va ouvrir aussitôt une activité marchande, celle de marchand de chevaux ; Patron de son entreprise, chef de famille, Sidoine son épouse de son côté s’occupera de la ferme puisqu’elle en sera la « cultivatrice » comme l’indique la liste nominative rédigée en la dite année 1896. La liste nominative de 1891 manquant nous savons qu’en l’année 1886 d’autres avant eux ici même étaient alors propriétaires…
    Tous deux auront pour enfants, entre autres, deux garçons ; Marcel naitra à Lanvallay en 1900 et Charles son frère, enfant puisné, naitra lui aussi à Lanvallay, en 1901. Nous suivons ainsi Adolphe et Sidoine tout au long des listes nominatives respectivement rédigées en 1896,1906, 1911, 1921, 1926 et 1931.
    1921. Marcel et Charles, âgés respectivement de 21 et 20 ans, sont encore côte à côté chez leurs parents et Adolphe est toujours dit « marchand de chevaux, chef de famille et patron de son entreprise ; tous deux sont simplement cités « fils ».
    Il en sera presque de même pour l’année 1926 en laquelle Adolphe est toujours marchand de chevaux et année en laquelle Sidoine est toujours cultivatrice en la ferme. Charles Macé son frère Marcel figure toujours côte à côte mais comme marchands de chevaux cette fois ; à leurs côtés deux domestiques sont alors présents, Albert Gaultier et Jean-Marie Leclerc.
    1931. Cinq courtes ou longues années se sont depuis égrenées…Sidoine âgée de 69 ans ne travaille plus la ferme mais à l’inverse Adophe est venu la remplacer en tant qu’agriculteur; il n’est donc plus marchand de chevaux et a laissé à ses deux garçons, toujours présents à ses côtés, cette tâche probablement plus difficile. Adolphe est alors présenté comme étant l’un des patrons de cette affaire familiale Marcel et Charles, 31 ans pour l’un, et 30 ans pour l’autre ; étant eux aussi déclarés « patrons » à part entière ; aux côtés de ses 3 patrons « associés » sont de nouveaux domestiques, Albert Hervé pour Marcel et Eugénie Gaultier pour Adolphe qui lui ne va pas tarder à rejoindre les siens déjà partis.
    1936. Marcel n’est plus à la ferme, ne vend plus de chevaux ; ni d’ailleurs Charles son frère qui n’est plus alors QUE simplement « cultivateur » sa femme étant déclarée « sans profession « . Charles nait à Lanvallay en 1901 et prendra pour épouse Madeleine Briand ; Charles Macé leur fils à tous deux, garçon né en 1935, est alors âgé de 1 an lorsque sera établie la dernière liste nominative ici étudiée ; Charles en 1936 est déclaré « PATRON » de cette ferme et chef de famille ; en l’absence de son frère il est devenu seul maitre de la ferme. Monsieur et madame Charles Macé auront pour les aider en leurs taches un ouvrier agricole cultivateur, Marie-Ange Lemaire et une domestique Madeleine Foutel.
    Charles Macé deuxième du nom, né en la dite année 1935, tout en œuvrant à sa ferme sera l’un des nouveaux fers de lance du club d’aviron qui fut créé hier au port de Dinan, voilà un peu près de cent dix ans déjà, le 15/05/1912; son fils Yannick Macé en sera en 2013 le Président.
     
    Description du logis :
    En 1811 l’ancien « logis- métairie » devenu ferme en sa cour comprend en plus, face au dit ensemble, un second petit corps de logis toujours existant aujourd’hui ; celui-ci de 1846 à 1860 semble avoir reçu en son sein une autre famille, un deuxième foyer, puisque sur les listes nominatives de cette même période deux familles ensemble se partagent la Touche-Carcouët.
    En 1844 apparait perpendiculairement en l’entrée de la cour, tout de suite à la gauche, une petite dépendance elle aussi toujours existante aujourd’hui.
    La maison actuelle en laquelle réside madame et monsieur Charles Macé est d’une réalisation beaucoup-beaucoup plus tardive, ou récente, et l’ensemble des bâtiments agricoles aujourd’hui existants en aucun cas en 1844 déjà existe.
     
    Autres propriétaires avant la dynastie Macé :
    En 1846 semble devoir habiter en cet ensemble hier « logis-métairie » deux familles de laboureurs.
    A savoir madame Fassé Perinne, dite veuve Olivier, âgée de 60 ans ; elle occupe alors d’une des parties de la métairie avec ses 4 enfants tous majeurs dont François et Servan Olivier, jumeaux l’un de l’autre, tous deux âgés de 29 ans, et tous deux de leur métier laboureurs ; ils auront à leurs côtés 3 domestiques respectivement âgés de 16, 18 et 29 ans.
    - La deuxième famille est celle de Pierre Chaton alors âgé de 64 ans époux de Marie Adam, 54 ans ; Pierre de son métier étant alors toujours laboureur. Seront toujours œuvrant à la tâche à leurs côtés leurs enfants Julienne et son époux Jean Langlais tous deux âgés de 32 ans, Gillette 28 ans, François âgé de 29 ans, Pierre âgé de 22 ans, Jean âgé de 13 ans et un petit-fils Pierre Houitte âgé de 2 ans. Vivra à leurs côtés à tous, comme simple domestique, Jean-Marie Gourdin alors âgé de 29 ans…
     
    En 1852. Monsieur Guillaume Briand et Françoise Couesnon tous deux laboureurs et leurs cinq enfants pour une famille. Pour la seconde famille monsieur François Ollivier et son épouse Françoise Berthelot et leur fils Olivier ; ces derniers auront pour eux seuls 3 domestiques à leur service.
     
    En 1861. Les Nicolas ci-dessus sont devenus seuls propriétaires de l’ensemble de la métairie ; les trois domestiques ont tous été remplacés par un nouveau personnel âgé respectivement de 15, 24 et 26 ans.
     
    En 1876. Monsieur Pierre Menard et son épouse, Julie Chénu, tous deux laboureurs et leurs deux enfants ; trois domestiques à leur service.

     


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    La Landeboulou

     

    Généalogie de la transmission des terres et manoir seigneuriaux de la Landeboulou.

     

    - XVI siècle. Le manoir de la Landeboulou

    Implantation du village, du manoir, des pavillons et château de la Landeboulou.
    Dans les temps les plus anciens, et cela jusqu’au début du XIX siècle, toute remontée sur Dinan par la mer montante passait forcément au pied de ce village...et les chouans eux mêmes prendront ce chemin au lendemain de la Revolution.
    La chouanniere, nom donné en 1811 à la grande terre de la Landeboulou se terminant au port Josselin...

     

    Peut être une image de plein air et château

     

     

      

    XII-XV-XVII-XVIII et XIX siècles.
    La Landeboulou et son histoire.
     
    La terre noble de la Landeboulou, terre nommée en 1811 « la Chouannerie », dans sa totalité est l’une des plus vieilles terres de notre ancienne paroisse puisqu’elle sera citée en un acte rédigé à la charnière des XI et XII siècles lorsque sera fondé le prieuré du pont à Dinan, prieuré voulu par Geoffroy de Dinan entre 1070 et 1118 ; les remparts de Dinan édifiés au 13ème siècle alors n’existaient pas encore.
    Cette citation se fera par l’intermédiaire de la noble personne de Picot de Landa Boilot, très probable seigneur sur ses terres, celui-ci étant en effet l’un des nombreux témoins cités en cet acte de fondation ; la paroisse de Lanvallay ne semble alors ne pas devoir encore exciter non plus celle-ci n’apparaissant il est vrai qu’à la fin du XII siècle.
    Il nous faut voir aujourd’hui dans le patronyme de Picot de Landa Boilot l’origine même du nom de cette terre.
    L’existence ici même de ce seigneur au moyen-âge peut-elle nous laisser penser qu’en cette extrémité du plateau, qu’en l’extrémité de ces landes en ce lieu toujours encore présentes, qu’il y est pu y avoir au 11ème siècle une petite place-forte, une tour de gué, une tour de garde surveillant en cet endroit de la rivière toute la région devant nous toujours étendue aujourd’hui ?
     
    Ce petit village, toujours suspendu au bout du monde, devrait-il ainsi pouvoir trouver d’hier sa propre origine, sa propre appellation ?
    En des temps beaucoup plus anciens l’extrémité des terres de la Landeboulou, côté mer, se terminait au plus près de l’ancienne voie gallo-romaine menant alors au vicus de Taden ; passage à gué cette voie reliait aussi tout l’arrière pays à Condate ainsi qu’au pays avranchin via le pays actuel de Dol ; cet ancien passage à gué s’appelle aujourd’hui le port Josselin.
    Aujourd’hui encore les héritiers de feux madame et monsieur Woodhouse possèdent toujours ici même, au plus prêt de cet ancien passage à gué, des terres hier de pâtures devenues de nos jours de simples terres boisées ; au dessus de ces dernières s’étirent encore et toujours les terres de Champguerard.
    Probablement très ancien l’apparition du village de la Landeboulou, proche de son manoir seigneurial et de son pigeonnier, n’est cependant toujours pas déterminée aujourd’hui bien que toutes ses actuelles maisons soient déjà présentes à la fin du 18ème siècle puisque toutes représentées sur un plan cadastral réalisé 1811.
    Une maison cependant semble beaucoup plus ancienne, probablement du 17ème siècle, quand deux autres elles, pour toujours, ont depuis disparu.
    En réemploi l’une d’elle possède même une pierre datée de 1626 en linteau de porte; cette maison est située proche de l’ancien puits du village.
    En 1811 ce village, le Rehanet compris, semble devoir comporter un ensemble de 19-20 familles.
    En 1836, lors du premier recensement de la population enregistré, tel sera encore le cas ces mêmes familles étant alors très apparentées les unes aux autres ; ainsi il en allait, il est vrai, dans tous les petits villages de France et de Navarre.
    En 1836 seront référencées à la Landeboulou 19 maisons, ou 19 foyers pour 19 familles ayant chacune 2 ou trois enfants, certains en bas âges, et d’autres déjà en activités pour les enfants plus adultes.
    Les métiers répertoriés ici même en 1836 ont été : laboureur, charpentier, menuisier, tailleur d’habit, tisserand, domestiques, ménagère, journalier, cuisinière et jardinier pour le château ; certains actes BMS de Lanvallay de la seconde moitié du 18ème siècle, vers 1770, citent le «Village de la Landeboulou ».
    La plupart de ces maisons et terres appartiendront toutes aux possesseurs successifs du manoir et châteaux de la Landeboulou, pour certaines d’entre elles maisons de métayers, et il en va ainsi aujourd’hui encore pour certaines maisons relevant toujours des châteaux de Grillemont et de la Landeboulou.
     
    Assis au plus près du port Baudouin le village de la Landeboulou,dès les premières heures du XIX siècle, sera en son embat un lieu de débarquement pour toute une navigation marchante qui ici même déchargeait régulièrement des bois de construction et autres matériaux...le village de la Landeboulou était alors très régulièrement emprunté.
    Le Réhanet est une ancienne métairie relevant du château de Grillemont …en 1836 trois foyers y seront répertoriés.
     
    Initialement cette grande terre, à la sortie du moyen-âge, vers la mer, semble devoir s’étirer depuis le méandre de la rivière jusqu’à port Josselin, jusqu’à son ruisseau celui-ci de ces 2 petits cours d’eau délimitant de part et d’autre la grande terre des Champguerard, terre assise à la limite de Saint-Piat bourg anciennement positionné en Pleudihen.
    La terre de Champguerard, en 1590, appartient de droit à noble homme Macé Marot sieur des Champguerard et du Cheminneuf à la Magdelaine du pont à Dinan ; de sa charge celui-ci sera procureur fiscal du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan.
    Sa sœur, Françoise Marot née vers 1580, tous deux enfants de Jean Marot sieur du Chemineuf, semble devoir apporter à son mari Guillaume Legault, sieur de Vildé en Quévert, procureur et greffier au présidial de Dinan et avocat du roi à Dinan, aussi économe de l’hôpital en 1614, la dite terre de la Landeboulou bien vers 1530 de Jehan Guyton frère supposé du sieur Thomas Guyton en son vivant seigneur de Lechapt en Lehon.
    Ces seigneurs de l’Echapt en Léhon, déjà ancienne noble famille au 16ème siècle, en 1530 descendent de Josselin Guyton qui lui sera cité dès l’année 1446 il est vrai.
    Bien que seigneur sur ses terres de l’Echapt cette seigneurie ne possédait aucun droit de justice, elle relevait en fait directement des prieurs de l’Abbaye de Saint-Magloire de Lehon.
    Par rapport à la citation de Picot de Landa Boilot ci-dessus cité la deuxième citation de cette terre sera beaucoup plus tardive puisque il faudra en effet attendre la première partie du XVI siècle pour voir réapparaitre le nom de cette terre déjà anciennement noble.
     
    - Jehan Guyton, né vers 1500, sera en effet cité sieur de la Landeboulou en un acte de baptême des BMS de Lehon ; ce baptême concernera le baptême de Jehanne Guyton baptisée le 03/12/1533, sa nièce supposée, fille de Thomas Guyton et de Françoise Lecoqc tous deux sieur et Dame de Léchapt en Léhon.
    Jéhan Guitton ci-dessus nommé, sieur de la Landeboulou, en tant que sieur de cette terre sera une seconde fois cité le 22/03/1540 lors du baptême de Perrine Duval : sera alors présente à ses côtés, comme marraine de l’enfant baptisée, Françoise Lecocq ci-dessus déjà présentée.
    - Jehan semble devoir avoir un fils, lui aussi prénommé Jéhan, puisque celui-ci sera cité à son tour sieur de la Landeboulou le 08/01/1590 lors du baptême de Jan Leforestier fils d’écuyer Briand Leforestier et de Catherine Guyton sieur et Dame de la Rosais et des Alleux ; Catherine Guyton ci-dessus semble devoir être la sœur supposée de Jehan deuxième du nom.
    Sera alors aussi présent au côté de Jehan Guyton, lors du baptême de cet enfant, Guillaume Legault de sa charge procureur et greffier au présidial de Dinan et avocat de roi de Dinan. Aussi Econome de l’hôpital en 1614 celui-ci prendra pour épouse Françoise Marot et par cette union deviendra au lendemain de son mariage le nouveau sieur de la Landeboulou ; au lendemain de cette union cette terre quitte alors à jamais la dite famille Guyton…
    Y aurait-il pu y avoir, par acquêt, passation de la dite terre de la Landeboulou des Guyton aux dits Marot ?
     
    Ainsi Macé Marot et sa sœur Françoise semble devoir tous deux se partager cette grande terre Macé recevant dans sa propre escarcelle le dit Cheminneuf assis à la Magdelaine du pont à Dinan; leur père à tous deux, Jean Marot premier sieur du Cheminneuf cité, aurait-il pu être en effet possesseur de toutes ces mêmes terres étendues sous lui alors hier réunies ?
    Si oui comment lui-même en est-il devenu possesseur celles-ci étant en effet vers 1530 le bien unique du dit sieur Jehan Guyton de la Landeboulou ?
     
    Au tout début du XVI siècle, en ses toutes premières heures, sur cette lande surplombant le méandre de la rivière possédant pigeonnier seigneurial le manoir de la Landeboulou était la seule seigneurie du lieu ; le château de Grillemont n’était pas encore né et ni l’actuel château de la Landeboulou d’ailleurs.
    Celui-ci en effet dans sa phase terminale est d’une manufacture très récente et dans sa partie la plus ancienne, dans son premier pavillon, l’ensemble ne semble pas devoir remonter au-delà des premières heures du XVIII siècle.
    Le manoir de la Landeboulou comportant noble logis, cour et bâtiments annexes, quant à lui remontre très certainement au plus tard en la toute première moitié du XVI siècle puisque son premier possesseur par l’histoire attesté nait en effet vers 1500 apparenté qu’il est aux dits seigneurs de Lechapt en Lehon.
    Terre dès son origine seigneuriale puisque possédant un pigeonnier, celui-ci en ses murs circulaires contient une épaisseur de 1.20 mètre, un diamètre intérieur d’environ 6 mètres pour un diamètre extérieur de 8 mètres un peu près. Le nombre de ses boulins s’élève approximativement à 360 boulins sachant que chaque boulin recevait un couple de pigeons soit ici même, en pigeons pour ce colombier, la présence de 720 pigeons en tout.
    Il est en général reconnu que pour chaque demi-hectare, ou un arpent carré de terre, ou une acre de terre, c'est-à-dire 50 ares ou 5 000 m2, correspondait 1 boulin pour 1 seul pigeon ; la surface en terre noble du manoir de la Landeboulou correspondait donc à peu près à 360 hectares.
    Aujourd’hui dans sa partie haute la lanterne, hier porte d’entrée des pigeons ou colombes, verticalement est entièrement fermée ; dans une tranche prochaine de travaux est prévue sa réouverture...
     
    Ce manoir hier possédait encore son propre puits ; celui-ci lors de la dernière vente à malheureusement été récupéré par les propriétaires du château de la Landeboulou lesquels, vendeurs du manoir, en ont récupéré les pierres pour le remettre en simple décoration en leur propre cour ; ce puits ne semble pas avoir comporté Armoiries.
    La tour d’escalier du manoir cependant, au dos de celui-ci, non soudée à l’appareillage premier mais sur celui-ci simplement rapportée, semble pouvoir être datée de la fin du XVI siècle, ou bien au tout début du siècle suivant ; à ce titre elle fut peut-être édifiée au lendemain même de l’acquisition de ce bien, acquisition faite en cette même charnière par le sieur Nicolas Lerenec ci-dessous cité.
    Au derrière, à gauche de la tour, se trouve être l'une des partie les plus anciennes du manoir attestant toute l'antériorité de ce très ancien logis; l'appuie moulurée de la fenêtre ainsi que sa grille de défense en fer forgé sont tous deux vraiment témoins de tout ce passé. Certains éléments situés à l'intérieur de ce noble logis attestent eux aussi cette même antériorité.
    La façade principale sur la cour semble avoir été fortement remaniée au travers de ses propres ouvertures, ou fenêtres…
     
    -L’honorable homme Nicolas Lerenec, né vers 1585, époux de Bertranne Roumain, notaire royal, fils de Nicolas Lerenec sieur de la Moinerie et de la Noë en Evran, entre à son tour en la possession de la Landeboulou, probablement lui aussi par acquêt.
    A la même époque Alain Serizay né vers 1560, sieur de Grandschamps à Dinan, avocat au Parlement de Bretagne, avocat au présidial Dinan aussi, semble devoir faire construire le pavillon à tourelles de Grillemont ; trois de leurs enfants seront dits en effet « de Grillemont ».
    Il en sera ainsi pour Hardouine, pour Jacques mais aussi pour leur aisné à tous deux Pierre qui lui transmet ce nouveau pavillon au sein même de sa propre dynastie ; Alain Serizay avait pris pour épouse Hélène Nicolas, Dame du Gisleau en Saint-Piat.
    Nicolas Lerenec décède le 25/11/1627 et laisse encore jeune homme deux enfants mineurs, Françoise et Julien Lerenec.
    Françoise Lerenec sus nommée prendra en 1632 pour époux l’héritier d’Alain Serizay ci-dessus cité, Pierre. Pierre Serizay, sieur de la Gastinaye en Lehon, sera donc le nouveau possesseur par droit d’hérédité du dit pavillon à tourelles de Grillemont ; Julien Lerenec, son frère, ne semble devoir laisser de lui-même aucune trace.
    - Pierre Serizay ci-dessus cité, né le 04/03/1591, semble devoir hériter de son bisaïeul Jéhan Hamon sieur de la Gastinaye, de la maison et terre noble de la Gastinaye en Lehon ; alloué et lieutenant général de la Cour de Dinan, il hérite seul de feux ses parents du pavillon à tourelles de Grillemont ; Hardouine devenu femme prendra pour époux noble homme écuyer Pierre Prevost,
    Possesseur de la Gastinaye, possesseur de Grillemont, héritier par sa femme du manoir de la Landeboulou aussi Pierre Serizay semble devoir garder tout cet ensemble jusqu’à la fin de sa vie puisque lorsqu’il mourra, en 1650, Pierre Ménard, le futur acquéreur de ce même manoir, sera tout juste âgé de 16 ans.
     
    La vente de ce manoir au dit Pierre Ménard semble donc devoir se faire quelques années après la mort de Pierre Serizay et cela probablement par l’héritier de ce dernier celui-ci par droit d’hérédité étant déjà possesseur du nouveau pavillon de Grillement ; il s’agit ici de Pierre Serizay de Grillemont troisième du nom né le 27/11/1636 et époux de Renée Prioul.
    - Pierre Ménard, le nouvel acquéreur du manoir de la Landeboulou, nait le 05/12/1634 ; son père Pierre Ménard, époux de Carize Gicquel, tous deux sieur et Dame de la Roberdie en Quévert, fut de son état notaire et procureur royal à Dinan.
    Pierre Menard de la Landeboulou prendra successivement pour épouse Jeanne Vallée demoiselle du Rocher, puis Jeanne Jugan ; Jeanne Vallée sera épousée le 30/09/1667 et Jeanne Jugan, elle, le sera le 19/08/1673 soit six années après seulement.
    Pierre multipropriétaire et Jeanne son épouse seront tous deux possesseurs de la grande hostellerie du Plat d'Etain au port de Dinan.
    Cette hostellerie était située rue du Petit-Fort à Dinan, au fond de la cour de l'actuelle maison sise au 49 et 51 de cette même rue. Aujourd'hui disparue, cette ancienne maison comprenait cave, deux chambres hautes sur étage. Sur cour elle deviendra une tannerie dans la plus grande partie du 18ème. Il s'agit d'une grande tannerie située dans un léger renfoncement du terrain de la vallée, ce qui permet à l'établissement de bénéficier en plus du ruisseau du Petit-Fort, d'une petite arrivée d'eau qui coule des champs de la " falaise des Combounaises ", coteau nord de la vallée du Petit-Fort. Le bâtiment est long de vingt mètres sur six de profondeur ; il se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage avec trois travées d'ouverture sur la façade. Une grande cour se trouvant à l'avant du bâtiment, descend jusqu'à la rue du Petit-Fort. La tannerie contient tous les éléments attachées à la perpétuelle demeure et indispensable à la production, il s'agit des pleins et des réservoirs qui se trouvent au rez-de-chaussée du bâtiment équipé d'un travail de rivière. L'étage sert à faire sécher les peaux. Texte d'Eric Duval pris dans son mémoire intitulé Les marchands-tanneurs du Petit-Fort.
     
    - De son mariage avec Jeanne Vallée Pierre Ménard aura entre autre, pour enfant, Pierre Menard fils.
    Pierre Ménard fils prendra lui pour épouse, le 12/11/1699, Guillemette-Marie Rolland enfant de Pierre Rolland et de Françoise Lebreton tous deux sieur et Dame de Beranger en Evran ; par son père Guillemette-Marie Rolland sera l’arrière petite-nièce de Catherine Roland la propre femme de Macé Marot sieur des Champguerard ci-dessus cité.
    De l’union entre Pierre et Guillemette-Marie Rolland naitra le 30/10/1702 Toussaint qui suit :
    - Toussaint Ménard prendra lui pour épouse, le 18/11/1732, Pétronille Lemeignan ; trésorier de St-Malo de Dinan en 1734 à l’image des Baudes de Saint-Malo il œuvrera au sein de la traite négrière française. Nommé Lalande-Boulou-Menard il sera cité en le journal de bord lors de la Campagne du Courrier de Bourbon (1723-1724), journal tenu par René Nurat Dugras, 1er pilote. Route : Lorient, Sénégal, Gorée, Gambie, Grenade, Louisiane (La Balise), Lorient.
    En 1732 il sera commandant en second du « Courrier de Bourbon de la Royale compagnie » lors de la campagne de France au Sénégal, frégate de la compagnie des Indes jaugeant 130 tonneaux avec 10 canons.
    De son union avec Pétronille Lemeignan naitra Anne-Pétronille Menard. Celle-ci en 1762 sera à l’origine d’un procès pour affaire de mœurs ; Anne-Pétronille Menard de la Lande-Boulou accusera en effet Gilles Guillard du Manoir, 30 ans, commerçant en gros, rue de la Lainerie, de l'avoir “efforcée” et engrossée.
    Ce procès fera l’objet d’un recueil judiciaire comportant 25 pièces…
     
    C’est probablement Toussaint Menard qui fera édifier au 18ème siècle, vers le milieu de celui-ci, juste en face du manoir de la Landeboulou, de l’autre côté du chemin vicinal, parallèle à celui-ci, un corps de logis prolongé d’un corps de dépendance ; semble avoir aussi accompagné en la cour intérieure de ce même ensemble de « logis-dépendance » un autre corps de dépendances construit celui-ci en L et en face du dit logis.
    Cet ensemble en ces heures premières était plus une maison noble qu’un manoir, était plus une maison noble qu’un petit château ; il n’était qu’un simple pavillon…
    Les premiers plans cadastraux de 1811 montre parfaitement cette construction première…dépendances comprises.
    Ce logis entre 1811 et 1844 va connaître une première modification lorsque lui sera adjoint, ou adossé, côté rue, un second petit pavillon ; cette transformation est très clairement montrée quant à elle sur les seconds plans cadastraux réalisés en 1844.
    En la seconde moitie du 19ème siècle, au lendemain du mois de juin 1863, au lendemain du mariage ayant uni le 23/06/1863 l’héritière de la Landeboulou à Amédée Marie BLANCHARD DE LA BUHARAYE, une seconde campagne de travaux va très fortement modifier en profondeur tout l’aspect originel de ce logis puisque lui sera accolé un haut pavillon à une travée comprenant un escalier monumental ; celui-ci sera prolongé d’un autre corps de logis, plus bas et à deux travées, auquel à l’un de ses angles sera adossée une échauguette.
    Au dessus de la fenêtre du deuxième étage du dit haut pavillon se trouvent être en mi-partie les Armes BLANCHARD DE LA BUHARAYE / HARDY DU BIGNON celles des premiers étant d'azur à trois croissants montants d'or posés deux en chef et un en pointe qui sont en effet BLANCHARD DE LA BUHARAYE ; ce mariage par lui-même assoit dans le temps cette même réalisation.
    Les armoiries des Ménard comprendront une main posée en Pal ; elles semblent avoir été hier encore présentes sur l’unes des cheminées du logis premier. Elles étaient d’Azur à la main d’argent posée en pal, issant de flamme de gueules… dixit vers 1900 Henri Frotier de la Messelière.
     
    En 1762 le manoir de la Landeboulou, accompagné de ce nouveau bien, sera toujours en la possession des dits Ménard puisque lors de son procès Anne-Pétronille Menard, fille de Toussaint Ménard, sera toujours nommée « Anne-Pétronille Menard de la Lande-Boulou ».
    Toussaint Ménard ne laissera pour tous héritiers que 4 filles dont Anne-Pétronille ci-dessus citée.
    Au lendemain de Toussaint Ménard cet ensemble Manoir/logis-dépendances, plus tard manoir/château, restera toujours sous la dépendance d’un seul et même propriétaire du moment, et il faudra attendre la seconde moitié du 20ème siècle pour assister à leur séparation définitive le manoir seigneurial ayant été alors séparément vendu.
    Le manoir est aujourd’hui le bien propre de madame et monsieur Lecoq, le château quand à lui étant toujours en la possession des descendants BLANCHARD DE LA BUHARAYE / HARDY DU BIGNON, aujourd’hui Woodhouse.
    Le hasard voudra qu’au lendemain de Toussaint Menard les « manoir et logis/dépendances » soient dans leur totalité ramassés par Marie-Louise Rolland Dame de la Tellière parente au 12ème degré de Toussaint Ménard lui-même ; en effet tous deux avaient pour ancestre commun le couple Rolland Rolland et Janne Ferron tous deux sieur et Dame de la Croix Verte et des Salles au port de Lanvallay.
    Au titre de ce couple Marie-Louise Rolland de la Tellière sera descendante directe à la 7ème génération de Macé Marot sieur des Champguérard et nièce à la 7ème génération aussi de Françoise Marot Dame de la Landeboulou en1600.
     
    Au lendemain de Toussaint Ménard tous les possesseurs de cette ancienne seigneurie occuperont le nouveau logis/dépendance, puis après château de la Landeboulou ; le manoir de la Landeboulou quand à lui sera très certainement systématique soit loué soit…affermé en métairie.
     
    En les premières heures du XIX siècle presque toutes les terres lesquelles hier relevaient du manoir de la Landeboulou, se retrouvent pour ainsi dire du jour au lendemain toutes déposées entre les seules mains du sieur de Grillemont. Pourquoi cela ? Cela est très clairement établi par le registre des Augmentations et Divisions de 1836 lequel assoit ici même les différentes propriétés parcellaires du moment ; et il en ira de même pour les propres terres ceinturant le manoir de part et d'autre. À la lecture de certains "comptes rendus municipaux" de très fortes tensions existaient alors entre le sieur de Serville et le sieur Serizay l’un tantôt succédant à l’autre, et vis versa, à la tête de la jeune mairie le premier dénonçant la spoliation, ou le vol par le second, de tout un ensemble de surfaces de terre étendues.
    Ci-dessous nous voyons colorisées toutes les parcelles appartenant en 1836 au seuls Serizay de Grillemont; le manoir et château de la Landeboulou n'ont presque plus aucune terre...
     
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    - Marie Louise Hyacinthe Rosalie ROLLAND ci-dessus citée. Celle-ci prend pour époux le 09/07/1782 à Dinan Jacques Joachim de Serville sieur de Landeboulou, maire à LANVALLAY dès le 05/11/1802 après la mandature du sieur Pierre Leroux des Aulnais ; Sieur Marets en la rue du Four à la Magdelaine au port de Dinan-Lanvallay Jacques-Joachim de Serville sera capitaine Garde Côtes. De cette union naitra Joséphine Marie Françoise de Serville qui suit :
    - Constant Victor Pierre HARDY du BIGNON juge de paix * Joséphine Marie Françoise SERVILLE de LANDEBOULOU née à la Landeboulou le 01/03/1798 et décédée même lieu le 20/12/188. De cette union va naitre Marie Élisabeth Joséphine HARDY DU BIGNON qui suit :
    - Amédée Marie BLANCHARD DE LA BUHARAYE vicomte * 23/06/1863 à Lanvallay Marie Élisabeth Joséphine HARDY DU BIGNON née le 27 novembre 1829 à Matignon. De cette union va naitre Berthe-Françoise-Marie-Josèphe Blanchard de la Buharaye qui suit :
    - Théophile Marie-Gabriel-Camille de Cacqueray-Valmenier (1866-1919) * (à Nantes) Berthe-Françoise-Marie-Josèphe Blanchard de la Buharaye née le 06/09/1864 à la Landeboulou et décédée le 13/06/1939 aussi en le château de la Landeboulou en 1939. De cette union va naitre Yseul de Cacqueray de Val Menier qui suit
    - Emmanuel de Blay de Gaïx * 06/01/1925 à Lanvallay Yseul de Cacqueray de Val Menier née à la Landeboulou en Lanvallay le 24/08/1896 et décédée aussi à Lanvallay en 1988. De cette union vont naitre de BLAY DE GAÏX Edmond Marie Amédée Guy et Marie-louise de
    Blay de Gaïx qui suivent :
    - DE BLAY DE GAÏX Edmond Marie Amédée Guy né à Lanvallay le 02/07/1926. Il sera fusillé par les allemands le 15/06/1944 à l’âge de 17 ans. Inhumé à Lanvallay.
    Au titre des martyrs de la guerre, étant la seule héritière de son nom son jeune frère ayant été fusille par les allemands, madame de Blay lors de son mariage avec monsieur Woodhouse, officier anglais, s’est vu proposer par la loi de garder son nom de naissance, son nom de jeune fille...par le plus grand des égards portés pour son mari madame de Blay renonça à ce privilège.
    Une place de notre ville aujourd’hui porte le nom de son frère, de cet enfant si injustement assassine. Combien de nous aujourd’hui savent que...
    - Marie-Louise de Blay de Gaïx née en 1928 et décédée à Lanvallay le 19/06/2017 * Hilary Leighton Woodhouse décédé à Lanvallay le 11/06/2015. Le château de la Landeboulou appartient aujourd’hui aux enfants héritiers nés Woodhouse.
    Je remercie ici très sincèrement madame et monsieur Lecoq qui ont bien voulu me recevoir en leur demeure avec une extrême gentillesse et cela malgré leur temps chargé et ma venue faite vraiment à l'improviste. Merci mille fois.
     
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