•  

    Le Gué-Parfond ou le Ruisseau de Sainte-Suzanne.
     
    Peut être une image de arbre, nature et étendue d’eau
     
     
     
     
    Il court...il court... il court...tel le furet.
    Il existe un très joli petit ruisseau traversant presque toute notre commune de "Lanvallay - Tressaint - Saint-Solen - Saint-Piat"...tout petit serpent de seulement 4.38 km de long il parait.
     
    Il prend en effet naissance dans la petite forêt de Tressaint, proche du hameau de la Ville Ameline alimentant encore de nos jour son ancien lavoir, dorénavant par tous abandonné et toujours seul, puis il s'évade s’enfuyant vers celle de Saint-Solen, Saint-Solen et son château, le château de la Vairie dont encore hier il alimentait les magnifiques bassins d’eau; de nos jours la Vairie est un grand centre d’élevage de chevaux de race.
     
    Avec forte discrétion il parvient à la porte du Mezerais très rare petit village assis sur deux communes, village assis sur Saint-Solen, village assis aussi sur Saint-Helen ; en amont de celui-ci au petit hameau du Gué Parfond hier il donna son propre nom tout en le traversant sans réellement le toucher tant sa retenue alors déjà était grande, tant la roue du moulin qu'il faisait fonctionner avec lui en silence aussi tournait. Depuis longtemps déjà elle ne tourne plus, depuis longtemps déjà à jamais elle a disparue.
    En ce lieu aujourd'hui tout semble presque mort, tout semble à jamais endormit ; même les quelques rares maisons anciennes formant au XVIII siècle ce hameau semblent toutes être dans un songe qui jamais plus ne se réveillera.
    Dans le plus grand des mutismes, discret et à l’abri de tout regard inquisiteur, il descend toujours sans bruit entre hautes herbes, bouleaux et frênes courant en serpentant vers la rivière presque toute proche, courant vers Saint-Piat il y a très longtemps tout petit village seigneurial assis en Pleudihen.
     
    En frôlant la très ancienne terre noble de Bois Fougères il continue entre creux et valons, entre arbres et ciel avant de s’engouffrer dans la tiède pénombre d'une toute petite forêt, une forêt presque enchanteresse; il devient ici même le plus joli de tous nos ruisseaux.
     
    En cet endroit préservé par la nature elle même nous entrons cependant dans une charmante parcelle PRIVÉE.
    Si cependant nous la respectons dans sa quiétude comme elle même toujours nous respecte pour tout ce que nous sommes Charles ne nous dira rien mais nous lancera au contraire un grand sourire.
     
    En ce jardin si naturel tout est vrai tant ce petit ruisseau sur lui même se tourne et retourne avec toute la souplesse que seuls les jeunes félins possèdent; et plus encore ses fragiles et minuscules courbes toutes plus magiques les unes que les autres reflètent avec insulte les nuages et les branches mortes.
    À la sortie de ce sous-bois né aux Emplats, proche de Bois-Colin et de son vieux chemin vicinal, proche de l’ancienne terre noble de la Guerche hier château, puis au XX siècle école, aujourd’hui bien privé, il passe sous la route menant à Dol...en cet endroit par magie il reçoit un autre petit ruisseau né lui sur le sol de Saint-Helen et change ainsi brusquement de nom pour prendre le nom très religieux de Sainte-Suzanne.
     
    En contrebas de cette ancienne grande voie gallo-romaine, aujourd’hui route départementale, il rend l’âme à la vouivre dans l’immense havre de paix de Chantoiseau, au plus près des anciennes argiles marneuses hier au XIX siècle avec forte gourmandise tant exploitées; en cet endroit à l’image de son nom tout est féérique...il est ruisseau à Lanvallay.

    votre commentaire
  • 1811-1844. En Lanvallay cette jolie maison.

     

    Entre 1811 et 1844, en haut de la rue de l’Abbaye, au n°1 actuel, fut édifiée cette ancienne jolie maison enjambant partiellement la vieille rue de l'Abbaye tel un aiglon voulant quitter son nid..
     
    Absente sur les premiers plans napoléoniens réalisés en 1811cette belle grande  maison apparaît sur les seconds plans cadastraux eux établis en 1844; dans la logique des faits cette maison fut donc levée de terre en la première partie du XIX siècle, quelques années seulement avant que soit crée le pont de Nemours lui même, ou l’actuel viaduc. Celui-ci sera inauguré en 1852.
     
    Ici, à la gauche immédiate de cette maison, donc à la droite de l’actuelle étroite amorce du chemin de l’Envay, aujourd’hui le chemin du Mont en Va, est sa grande cour non représentée sur les dits "seconds plans cadastraux" de 1844.
     Peut être une image de nature et monument
     
     
    En son amont le panorama ici tout au long de l'année, le regard lancé au dessus des vieux remparts de Dinan présents au loin depuis le XIII siècle, est vraiment magnifique et toujours étiré qu'il est sous le seul trait de l'horizon; le petit chemin dans sa remonté, aujourd'hui sauvage, tel un trait union vous relie à des émotions subites et chasseresses, toutes évasions fortes et personnelles mais malheureusement pour trop d'entre-nous toujours éphémères. Seule la lumière de l'automne ici même pour tous est inoubliable...
     
    Au lendemain de la réalisation de la maison sa grande cour actuelle n’existait pas encore; en effet sur ce sol était le début du chemin de l’Envay et son amorce, alors vicinale, entrée d'un chemin mille fois ancien menant toujours aujourd'hui au vieux bourg de la commune, était en 1811 beaucoup plus large, et donc beaucoup plus spacieuse qu'elle ne l'est aujourd'hui.
     
     
    Dans la continuité de la réalisation du Pont de Nemours, le dit viaduc, sera forcément réalisée pour sa desserte l’actuelle grande route du Lion d’Or ; cette maison, hier desservie que par la rue séculaire de l'Abbaye et son prolongement, sera du jour au lendemain ainsi desservie "aussi" par cette toute jeune route.
     
     La nouvelle route du Lion d'Or, elle tire son nom des auberges en lesquelles on trouvait alors "lit pour dormir", du lit où l'on dort, dans sa propre utilisation participera t’elle ainsi à sa façon, malgré la présence de la Vieille côte de la rue de l'Abbaye assise au plus près de lui, à une certaine "mise au banc" de ce même très vieux chemin ?
     
    Peut être une image de arbre et nature
     
     Et dire que celui-ci pendant tant de longs siècles tous hier séculiers inlassablement a relié directement le quartier de la Magdelaine au bourg de Lanvallay ; la première fois il y a presque un millénaire déjà !
     
    Cette mise au banc de ce chemin alors vicinal sera t’elle à l’origine même de la réalisation cette grande cour ?
     
    En 1693, à la place de cette maison, était assise une terre labourable beaucoup plus grande, beaucoup plus riche et généreuse puisque celle-ci descendait en effet jusqu’à la rivière; appartenant au sieur de la Villeneuve Maingard, Alain de son prénom, celui-ci voyant son premier jour le 06/01/1618 ; elle s’appelait alors la vallée des Clouges.
     
    En 1811, toujours dans sa totalité première, alors bien foncier du sieur Thomas Huers, celle même terre aura pour nouveau nom : la vallée des noyers...L’actuelle petite maison assise en son fond, au plus près du canal, sera elle réalisée en 1834 cette même construction amenant de faite une division parcellaire de cette même terre.
     
    NB. La plus ancienne forme écrite du chemin du Mont en va, ainsi dénommé aujourd’hui, date de 1671; elle est alors en effet écrite sous la forme : le chemin de Lenvay.
    Dans l’écriture de cette appellation il nous faut probablement lire "l’amorce" du nom de Lanvallay...ou celui du "chemin menant en Lanvallay".
     
    Peut être une image de carte et texte qui dit ’Laurent Bouesnard Lenvay 1844 844 Thomas Huers au V.1870 Halé Dinan jardın Piere Follen’

    votre commentaire
  • Peut être une image de plein air et arbre

    La noble maison de B(e)audouin à la Courbure en Taden.
     
    Peut être une image de carte
     
    Au XVII siècle :
    Les terres, la maison et sa métairie toutes deux nobles, la chapelle et le moulin à tan ici même assis relevaient tous du bailliage d’Argentel alors bien seigneurial de la famille Chauchart du Mottay seigneur de la Vicomté et de la Connelaye; la chapelle, laquelle aujourd’hui n’existe plus, serait de nos jours de l’autre côté de la rivière, à la base du rocher d’Alcaïs, au creux du grand méandre faisant face à la rivière.
     
    À la droite du vallon de l’Argentel la terre de Baudouin en effet étirait à orient ses terres labourables jusqu’au pied du plateau côtissois, jusqu’aux pieds du château de Grillemont.
     
    La vallée de l’Argentel et ses premiers moulins, dont notamment le moulin de Jehan le diable, seront tous offert par le roi Louis XIII, puis confirmé par son fils Louis XIV, au Chapitre de Saint-Malo de Dinan; à ce titre ledit sieur Chauchart et tous les tenants des dits moulins devront tous impôt féodal au dit Chapitre.
    En son temps, un peu plus tard, à la fin du XVII siècle, pour gérer leur bien sera fermier général de ce même Chapitre le sieur ci-dessous nommé : Laurent Aoustin.
    La réalisation du canal d’Ille et Rance, lequel sera ouvert à la navigation vers 1832, verra la percée déjà complète du rocher d’Alcais. Cette percée sera déjà entièrement terminée en 1811 comme l’attestent les premiers plans napoléoniens ; elle sera exécutée afin d’éviter aux bateaux de devoir passer en perdant beaucoup de temps par le grand et long méandre de la rivière présent ici même depuis des temps géologiques moult fois millénaires. Cette percée réalisée sera à l’origine de notre actuelle vieille rivière, sera à l’origine de la division en deux zones géographiques des dites terres labourables de Baudouin, sera l’origine de la rétrocession à la commune de Lanvallay, en 1847, de ces mêmes terres situées depuis la dite percée de l’autre côté du nouveau canal. La petite chapelle déjà bien abîmée à la fin du XVII siècle sera alors définitivement détachée de ses attaches originelles.
     
    Cette petite chapelle ne faisait pas QUE office d’oratoire puisque en son sein probables mariages aussi étaient célébrés.
    Personnellement le seul mariage porté à notre connaissance fut celui de Marie-Charlotte Lefeuvre laquelle, en ce lieu petit mais très saint assis dans l’ombrage du rocher d’Alcais, prendra pour époux face à la Rivière noble homme Vincent-Pelage Forot de son état Maistre en chirurgie.
     
    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’90 Edit. Passemard, Dinan La Rance Pitteresque Beaudouin Bateau de Saint-Malo arrivant Dinan’
     
     
    Déjà présente sur le premier plan napoléonien de 1811, encore présente sur celui de 1844 il ne reste d’elle aujourd’hui plus que le très vaporeux souvenir de sa seule disparition...mais même ce souvenir jusqu’à quand perdura t’il encore ?
    Cette famille seigneuriale possédera également en même temps et le château du Mottay en Evran et celui de la Vicomté en St-Enogat. Possédant droits de bas et de moyenne justice ce baillage est au 17ème siècle présent en Taden au côté du baillage de Beaufort ; il sera également présent, toujours à Dinan, au côté du baillage d’Auvaugour-Quergolay celui-ci étirant aussi sa juridiction tout au long de la longue descente du Jerzual.
     
    Possesseur de toute la vallée d’Argentel et du ruisseau en cette vallée assis, aujourd’hui la Fontaine des Eaux, ce bailliage à ce titre comprendra aussi l’ensemble de tous les moulins ici même assis tout au long du cour de son ruisseau.
     
    La maison noble contient au dessus de sa porte d’entrée un quadrilobé armorié ; tout laisse à penser que ces Armories auraient été celles des seigneurs de Launay de Carheil, en Saint-Samson…en les toutes premières heures du XVIII siècle. Malheureusement elles ont été martelées à la Révolution.
     
    Julien Lefèvre, orfèvre a Dinan, achète en 1765 le château de la Menardais situé juste au dessus. Trésorier aussi de la Fabrique de Saint-Malo de Dinan il aura au titre de cette fonction la charge, ou la gestion, de la petite chapelle de la Courbure; réquisitionnée au titre des biens nationaux, la première heure de la Revolution passée, il remettra personnellement les clefs de la dite petite chapelle au Tout nouveau Directoire du district de Dinan. La petite Chapelle de la Courbure spirituellement avait alors cessé à jamais d’être.
     
    La partie la plus ancienne de cette ancienne maison noble, alors attenante à une métairie elle aussi noble, est la partie comprenant en effet le quadrilobé armorié comme l’attestent d’ailleurs les deux seules ouvertures encore aujourd’hui originelles.
     
    Le moulin à tan, le seul moulin à tan hier présent et proche de Dinan, sera entièrement transformé en ruine lors de la grande inondation de l’Argentel survenue en 1929 ; il ne sera plus jamais reconstruit et finira par entièrement disparaitre.
     
    Tout au long d’une très grande partie du XIX siècle sera présent ici même un second port, port prolongeant celui de Dinan ou bien l’annonçant, port à chantier, port consacré à la réalisation de bateaux dont certains dépasseront les 100 tonneaux; monsieur Honoré Lefrançois, ci-dessous également cité, en tant qu’armateur à Saint-Malo semble ici même avoir fait œuvre. Celui-ci en 1840 deviendra le nouveau possesseur du bien de Baudouin.
     
    Aucune description de photo disponible.
     
    Liste par apparition chronologique de tous les propriétaires successifs de ce bien,, hier encore noble, liste établie par notre travail personnel :
     
    - Michel Hallouard sieur de la Ménardais en Taden (ou Hallonaye) * Jacquemine Septlivres ; cité en 1621 et 1637 A.R. de Lanvallay, images 45 et 342.
    Au titre de la dite Menardais il sera aussi possesseur en effet de la terre de la Ménardais en Taden, terre noble située juste au dessus du dit moulin.
     
    - Yves Collet, sieur de la Ville es Gris en Cancale ; il sera dit en 1640 être propriétaire des terres et maisons de Beaudoin à la Courbure. Source : Odorici page 592 …
     
    Le 30 octobre 1640, Yves Collet, sieur de la Ville-ès-Gris, possesseur de Baudouin, fit condamner, par l'évêque Achille de Harlay, les chanoines à restaurer à leurs propres frais, cet édifice sacré, qui était à cette époque fort dégradé. Mais ce ne fut que ...coups d’épée fendant l’eau.
     
    - 1665. Laurent Aoustin * Bertranne Legrand, sieur et Dame de la Vigne ; il était le fils de Julien Aoustin cité en 1596, époux Françoise Cohüe, le dit Julien de son état étant chirurgien. Fermier général du prieuré de Saint-Malo Laurent prend possession de ce domaine par achat des héritiers Collet sieurs de Baudouin.
     
    - Julien Aoustin sieur de la Courbure à Baudouin ; fils du précédent.
     
    - Maurice-François Aoustin fils du précédent ; décède sans enfant.
     
    - Marie Aoustin Dlle de la Vigne * Raoul Jan sieur des Portes ; héritière de son frère ci-dessus décédé sans enfant. De cette union naitra Claire Jan qui elle prendra pour époux le noble homme Guillaume-Louis Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en ST-Samson sur Rance et, de son état social, sénéchal de Châteauf de la Noë, rien que cela. Par cette union le domaine de Baudouin sera transmis à la dite famille Mousset Carheil de Villeneuve et de ce fait à la famille de Launay ci-dessous.
     
    - Marie-Rose Jan née en 1673 sœur de Clair ci-dessus nommée ; Dlle de Baudouin * Vincent Leroy sieur de la Chesnaye et de la Billardais en Taden. (Ce dernier épousera en seconde noces à Lanvallay, le 17.11.1716, Laurence Lechappelier. Voir aussi la terre de Vauboeuf à Port Saint-Jean).
     
    - Claire Jan ci-dessus citée * (13/01/1711) Guillaume Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en Saint-Samson. Ces derniers seront aussi propriétaires sur la carouel de la Madeleine au port de Dinan en Lanvallay, de l’ancienne auberge de l’Ecu, auberge que de leur vivant ils revendront à l’honorable femme Yvonne Turpin.
     
    - Guillaume Pierre de Launay * Marie-Claire Gilette Mousset de Villeneuve fille héritière des précédents. Ils seront tous deux les parents de Guillaume-Morice de Launay, de Louis-Julien de Launay, de Marie-Claire de Launay Dlle de Villeneuve, et de Claire-Françoise de Launay femme Courville cette dernière émigrant lors de la Révoluton française abandant ainsi son bien aux mains de la Révolution. Guillaume et Marie-Claire seront tous deux propriétaires de la maison noble, métairie et moulin de Baudoin ici généalogiquement étudiés. Cet ensemble dit de Baudoin sera saisi ou réquisitionné puis vendu en effet comme Bien National en deux lots, la maison, le moulin et la métairie le deuxième lot étant propre à la seule métairie.
    Baudouin le moulin et maison : - Charles Néel sieur de la Vigne. Son acquisition de Baudoin, maison et moulin, au lendemain des premières heures de la Révolution se fera en effet au travers des biens nationaux réquisitionnés la métairie étant, elle, achetée par le fils de la sœur de son propre gendre , Jean Viel Belestre ci-dessous cité.
    Commis principal de la Compagnie des Indes à l'Isle de France, rentré à Dinan, Charles sera nommé, ou deviendra, Sous-préfet des Côtes du Nord. Uni à Guillemette Oriou il aura notamment pour enfant Jeanne Marie Madeleine NEEL de LA VIGNE celle-ci prennant pour époux Yves Toussaint DUTERTRE de son métier maître marchand, fabricant de toiles pour voiles à bateaux à Dinan ; celui-ci socialement assis à Dinan sera nommé Économe de l'hôpital Dinan.
     
    Aucune description de photo disponible.
     
    Baudouin la métairie :
    - 1810. Jean Bélestre, dit Jean Bélêtre-Viel, fils de François Viel Belestre et de Jeanne-Perrine Dutertre. sœur de la sus-nommée. Né à Dinan. Voir Saint-Valay aussi… Marchand de vin et sirupeux à Dinan.
    Baudouin dans sa totalité :
     
    - 1840. Honoré Le François ci-dessus cité au port de la Courbure. Armateur malouin.
     
    - 1882. Marie-Louise Lefrançois, veuve du sus-nommé, vend la maison Baudouin
     
    Peut être une image de plein air et arbre
     

    votre commentaire
  • Peut être une image de arbre et plein air

    L’Aiglon de la Ménardais en Taden.
     
    C’est un superbe petit pavillon de campagne construit à l’extérieur de la ville de Dinan, sur les hauteurs de la vallée des chênes et faisant face au nord et à orient à la rivière, faisant face à la Rance de deux côtés, faisant face au haut plateau de Lanvallay; il est aspecte dans sa façade principale face au grand méandre de la rivière aujourd’hui boucle fluviale désormais presque entièrement atterrie.
    Édifié dès la première moitié du 17ème siècle au regard de la finesse de son décor très joliment sculpté, que cela soit dans ses corniches hautes, dans ses lucarnes ou bien dans ses magnifiques cheminées , ce petit pavillon à terrasse fut très probablement construit à la demande du sieur Michel Hallouays qui voit le jour vers 1590. Nous sommes alors sous la bienveillance du bon roi Henry IV, vingt années avant son si triste assassinat.
     
    Assis très proche également du prieuré du pont à Dinan, dit aussi le prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, dès sa construction il est probablement destiné à n’être qu’une maison de villégiature, à être une maison de campagne proche de la ville de Dinan, capitale provinciale au passé déjà riche et bourgeois.
    Surplombant avec assurance la Rance il surplombe aussi géographiquement l’ancienne terre noble de Baudoin assise dans son ombre, bien appartenant au début du 18ème siècle aux nobles sieurs De Launay de Carheil successeurs des Mousset Carheil.
     
    Le deuxième possesseur connu de la terre noble de la Ménardais, terre possédant hier métairie, et tout ce qui s’en suivait, est le sieur Macé Durand dit en effet sieur de la Ménardais en des actes B.M.S de Lanvallay. Nous n’avons pas la raison de cette passation...de cette succession mais tout nous laisse penser qu’elle fut probablement le fruit d’un simple acquêt.
     
    Ce successeurs, Macé, né Durand en 1626, est le petit-fils de Roger Durand sieur de la Villepierre en Quévert déjà grand notable bourgeois par sa propre naissance. Né en effet homme honorable déjà en sa toute première heure, vers 1570, Roger de son vivant sera aussi en 1601 l’Econome de l’hospital de Dinan ; cette charge sociale et honorable sera pendant des générations transmise qu’au sein des grandes familles bourgeoises toutes attachées à Dinan et à son édification.
     
    Nous n’avons pas l’origine orthographique du nom de ce lieu dit, de cette terre, ou de celui de ce petit pavillon dit aussi Vide bouteille en certaines bouches ce terme s’attachant à la nature même des petits pavillons de villégiature, ou de campagne, tous proches de la ville ; l’aile de gauche est une extension apportée au petit pavillon originel...elle semble devoir être postérieure à 1925.
    A noter la présence au dessus de la porte de ce petit pavillon originel la présence de la sculpture de deux bouteilles en vis-à-vis possédant chacune d’elle couvercle et déversoir.
     
    Hier encore dans ses terres, aujourd’hui au plus près de la route, dernièrement restaurée son ancienne métairie déjà implantée en 1811 toujours encore existe. Proche de la dite métairie et assis à la limite du grand jardin de derrière s’étirant vers occident sera réalisé, en 1821, par le sieur Jean-Michel Fossey alors de tout ce bien nouveau propriétaire, une nouvelle grande maison.
    L’ensemble de cette propriété ne se visite pas...
     
    Transmission généalogique par ordre chronologique :
    - Michel Hallouard (ou Hallouays) * 1617 à Jacquemine Septlivres. Il sera cité le 14/05/1621 lors du baptême de Michel Lebret fils de Jan et de Françoise Gouailler. Il signe : Hallouays. A.R. de Lanvallay image 342. Dit aussi sieur de Baudouin (terre située juste au dessous de la Ménardais et comprenant alors maison et métairie noble, bâtiments et moulin à tan. Le manoir de la Menardais, agrandit au XIX siècle, fut d’abord la propriété des Hallouays, source de H.F. de la Messelière). Sieur de Refours à Longaulnay aussi…Il est peut-etre le fils de Bertrand Hallouays lequel prit possession le 02/21/1569, cela en tant que recteur dicelle, de la paroisse de Longaulnay ; Bertrand décédera en l’année 1594.
     
    - Jacquemine Septlivres dite Dame de la Menardais ci-dessus citée. Elle sera ainsi nommée lors du baptème de leur fille Janne qui sera baptisée à la Magdelaine du Pont à Dinan le 14/07/1636. Pour ce baptême sera le recteur officiant ici même en l’église de la Magdeleine Jullien Dallibo recteur de Taden. Sur cet acte Hallouard s’écrit encore Hallouays. Voir Saudrais également…
     
    - Macé Durand né le 07/04/1626 ; fils de Julien Durand et de Françoise Hamon sieur et Dame de la ville Hervy. Le grand-père de Macé, H.H. Roger Durand sieur de Villepierre sera inhumé le 06/10/1627 en l’église de la Magdeleine du pont. La cérémonie aura toutefois lieu en l’église de Saint-Malo de Dinan. AR S.M.D image 115. La cérémonie funèbre terminée Roger sera en effet redescendu en l’église du prieuré de la Magdelaine pour y être inhumé. Pourquoi avoir choisi pour dernier lit le port de Dinan puisqu’il était si facile et si pratique de l’inhumer en celle de Saint-Malo de Dinan ?
     
    - Thomas-Baptiste né le 29/01/1665 sieur de la Ménardais et seigneur par acquît du Chalonge- Bouhan à Trebedan; prêtre, gradué en théologie de la faculté de Paris, recteur de St-Sauveur de Dinan il sera. Fils de N.H Gilles Durand sieur de la Penezais en Taden il était à ce titre neveu de Macé ci-dessus cité. Recteur de Saint-Sauveur de Dinan Thomas-Baptiste deviendra par acquêt le nouveau seigneur du Challonges, en Trébédan ; n’ayant pas d’enfant héritier il fera de Marie sa sœur ci-dessous citée sa légataire universelle.. Il décèdera le 10/07/1729 et sera, à l’inverse de son aïeul Roger, inhumé en Dinan intra-muros le 11. Cela se fera en l’église de Saint-Sauveur de Dinan, chapelle Saint-Nicolas celle-ci servant aussi d’enfeu familiale pour la noble famille Maingard. Note : Gilles son père ci-dessus nommé sera le premier Durand sieur de la Penezais terres nobles elles aussi en effet assises en Taden ; il verra le jour au Pont en LANVALLLAY au plus près de l’enfeu de son aieul paternel le dit Roger lui aussi ci-dessus cité. Pour ainsi naître à la Magdelaine du pont à Dinan les Durand y possédaient t’ils aussi autre logis ?
     
    - Marie Durand née le 18/03/1663 frère de Thomas-Baptiste ci-dessus nommé. Elle épouse le 11/07/1679 messire Toussaint de Lorgeril. Son beau-père, Jacques de LORGERIL, seigneur de Lorgeril-en-Follideuc, de son état fut Procureur au Parlement de Bretagne. De cette union Marie aura notamment pour enfant Louis-François de Lorgeril lequel meurt en 1756 lui-même père de Louis François Nicolas de LORGERIL comte de Lorgeril. Celui-ci décèdera en 1762 ; fut-il lui aussi possesseur de la Ménardais ?
    Marie décédera à Dinan le 17/09/1727 et sera inhumée au côté de son dit frère religieux Thomas-Baptiste. A partir de Marie nous n’avons plus de trace des possesseurs de la terre noble de la Ménardais cela jusqu’en 1760-65.
     
    - N.H. Julien Lefeuvre * Dame Suzanne Bosnier à Taden.Tous les deux seront domiciliés à Taden à la Ménardais. Suzanne Bosnier rentre en France peu de temps avant son mariage ; en effet elle était originaire du Cap François ou de Saint Domingue, ile des Antilles. Orfèvre établi à Dinan Julien achète vers 1760-65 la Ménardais et cela probablement à l’un des petits-fils de Marie Durand ci-dessus citée, petit fils né alors De Lorgeril.
    Julien Lefeuvre semble devoir y installer son atelier de joaillerie. Membre influent de la paroisse Julien sera aussi trésorier de la fabrique de Saint-Malo de Dinan en 1770 ; à ce titre il est également le gardien de la chapelle de la Courbure dont il remettra les clefs au Directoire du district de Dinan quand celle-ci sera confisquée au titre de la confiscation des biens religieux. Julien et Suzanne auront pour enfant Marie-Charlotte Lefeuvre.
     
    - Marie-Charlotte Lefeuvre fille des précédents ; héritière. Marie-Charlotte épousera à Taden le 27/07/1773 noble homme Vincent-Pélage Forot originaire de Trébédan ; celui-ci de son état était maistre en chirurgie. Ce mariage sera béni en l’intérieur même de lachapelle de la Courbure assise sur les terres de Baudouin. A notre connaissance c’est le seul mariage enregistré en cette petite chapelle qui nous soit jusqu’ici parvenu.
    Marie-Charlotte Lefeuvre ira rejoindre très tôt ses propres aïeux puisque le 21/01/1781 elle décédera en Yvignac ville en laquelle elle était alors présente et cela probablement chez ses propres beaux-parents. Ainsi elle parti 6 années après son mariage, ainsi elle parti âgée de tout juste 27 ans; elle eut tout juste deux enfants.
    Les père et mère de Vincent-Pélage furent Maistre Vincent Forot et Françoise Maillard tous deux sieur et Dame de la Ville-Herve, tous deux domiciliés à Trébédan paroisse d’Ivignac; ils s’uniront religieusement le 14/05/1725 à Yvignac. Le père de Françoise Maillard, noble homme Jacques Maillard, de son statut social fut Maistre-greffier et notaire royal ; en cela il marchera sur les traces de son père ou héritera tout simplement, et tout naturellement, de son statut nobiliaire au travers de son office celui étant de son vivant aussi dans la magistrature. En effet celui-ci fut à Yvignac Maistre, puis procureur fiscal avant de devenir aussi notaire royal. Quand au père de Vincent-Francois Forot, nommé plus rapidement Vincent, sera lui aussi dans la magistrature le monde étant pour leur milieu social alors déjà relativement petit; Vincent sera en effet lui aussi procureur fiscal et notaire d’Yvignac en ses derniers jours.
    Parmi ces différentes fonctions, originaire de Coutances, vivant au château de Vaucouleur en Trelivan en 1725 Vincent sera le fermier général du Marquisat de Vaucouleur. En 1757 il sera le procureur fiscal de la juridiction du Challonges Lorgeril hier bien de la dite Marie Durand Lorgeril ci dessus déjà citée. À la fin de ses jours l’âge avançant en 1769 il s’en retourne en Yvignac pour devenir le procureur fiscal de la châtellenie d’Yvignac.
     
    - Vincent-Pélage Forot ci-dessus cité et époux de Marie-Charlotte Lefeuvre future héritière de la Ménardais et tous deux parents de Celeste-Marie-Gilette-Vincente Forot née à Ivignac en 1778.
    Marie-Charlotte ayant rejoint tôt ses aïeux elle n’héritera jamais de la Menardais et ne connaîtra jamais les heures souvent douloureuses de la succession laissant cette charge ou ce devoir à ses deux filles d’elle seules héritières. La Menardais au départ de leur grand père Julien Lefeuvre sera elle recueillie par Celeste-Marie-Gilette-Vincent Forot.
     
    - Celeste-Marie Gilette-Vincente Forot ci-dessus citée ; fille héritière des précédents. Agée de 33 ans Celeste-Marie prendra pour époux à Taden, le 19/02/1811, Jean-Michel Fossey ; celui-ci est alors âgé de 39 ans. Par son père et sa mère Jean-Michel voit le jour dans la Manche. Quittant sa petite rivière de l’Airon parcourant sa Manche il viendra s’installer à Lanvallay. En notre commune il créera sa propre entreprise de travaux publics. Au détour d’un chemin, au détour d’un hasard, il rencontrera un jour Céleste-Marie celle-ci de son métier étant alors dite propriétaire en Taden et de droit y demeurant; en effet elle habitait la Menardais.
     
    - Mr Jean-Michel Fossey * Celestine-Marie Forot tous deux ci-dessus cités. Demeurant tous deux en 1812 à la Menardais en Taden à la naissance de leur fille Jean-Michel, par sa naissance, est originaire de la Manche ; ces parents furent Michel Fossey et Marie-Anne Dupernouvel. Arrivé sur Dinan Jean-Michel en effet s’établira Lanvallay pour y construire sa propre vie. Celui-ci professionnellement semble en effet devoir restaurer et agrandir l’église Saint-Pierre de Saint-Carné. Il est très certainement celui-là même qui fera agrandir le manoir originaire de la Ménardais au début du XIX siècle ; en effet la porte de la grande maison de la Ménardais, la partie propre à l’agrandissement, ou la grande nouvelle maison, porte la date de 1821.
    Jean-Michel et Celeste-Marie concevront notamment pour enfants à la Menardais Marie-Celeste-Laurence et Jean-Marie-Joseph-François tous deux donc nés Fossey.
    Note : Sur l’acte de baptême de sa fille née en 1812 il sera stipulé que la profession du père était Entrepreneur de travaux puplics établi à Dinan.
    Jean-Marie-Joseph-François Fossey ci-dessus cité, leur fils, naît en décembre 1813 à la Menardais. Il semble professionnellement devoir emboîter professionnellement les propres pas de son père puisque qu’il deviendra de métier architecte. En 1856 il sera témoin à Taden au baptême d’Edouard-Edme-Marie Lebreton fils de sa sœur. Etabli à Dinan et cité en cet acte de baptême comme étant en effet « architecte demeurant à Taden, alors âgé de 42 ans » Jean-Marie est l’architecte ayant œuvré à la nouvelle église de Saint-Jacque le Mineur de Languenan laquelle sera édifiée en 1846. On lui doit aussi les plans de l’église de La Landec en 1844 ainsi que ceux de l'ancien campanile d'Aucaleuc réalisés en 1850.
     
    - Marie-Celeste-Laurence Fossey sœur du précédent. Née à la Menardais le 27/02/1812 Marie-Celeste prendra pour époux Edouard-Jules Lebreton né en 1806. Lors de son mariage contracté le 08/02/1843 son père, architecte de métier lors de la naissance de Marie-Celeste sera dit, le jour du mariage de celle-ci : Constructeur. Tout laisse à penser que son aïeul entrepreneur de travaux publics de son métier, entrepreneur ayant oeuvre à l’église de Saint-Carne, entrepreneur établi à Lanvallay lorsqu’il quitta sa Manche natale, ait été lui aussi architecte de métier.
     
    - Edouard-Jules Lebreton ci-dessus cité. Édouard-Jules n’est pas originaire de Taden puisque en effet il est natif d’Ille et Vilaine, alors lui aussi tout jeune département, ayant vu la première lueur de sa vie à Saint-Servan. Issu d’une famille probablement notable, sa mère en effet lors de son mariage est dite DAME, il est le fruit de Michel-Amaury Lebreton et de Dame Françoise-Marie Lecoure. Relativement mur lors de son mariage, il est alors déjà âgé de 37 ans, de profession il est Commis négociant demeurant déjà à Dinan. Issu du pays de Saint-Malo, alors ville capitale et point de départ pour tous les navires au XV long cours, il aura pour premier témoin Pierre-François Farcinal de son statut capitaine au long cours. Tout le grand marais de Dol venait mourir encore hier au plus proche de Dinan, à Pleudihen où Plouer notamment, et encore aujourd’hui dans les terres proches de ces villes au passé maritime lui aussi riche et parfois encore douloureux nombreuses sont toujours les petites maisons de marins lesquelles hier furent faites pour pouvoir recevoir, rentrant de leurs longs et périlleux périples, tous ces marins et tous ces capitaines au long cours. La Ville Ger est riche de ce passé par exemple.
    Le premier témoin de Marie-Celeste socialement n’aura rien à envier à ce capitaine marin sinon le fait de n’avoir probablement jamais connu aucune mer déchaînée. La peur aussi parfois vous construit...Charles Larere, négociant à Dinan, âgé de 50 ans, né en 1793, son témoin, est alors un homme public bien assis à Dinan. Son fils, lui aussi nommé Charles, lui aussi négociant à Dinan, sera aussi un homme politique. Né à Dinan le 27/04/1827 il sera maire de Plelan le Petit puis nommé député monarchiste des Côtes du Nord. Celui-ci sera lui le père de Louis Larere né à Dinan le 06/08/1881; ce dernier de son métier sera avocat , maire de Dinan et Conseiller général pour l’un des cantons de Dinan. Dans la descendance de Charles 1er Larere l’on retrouve au XX siècle Xavier Larere lequel de son métier sera producteur français de Télévision et de cinéma. Ce dernier auparavant entrera en 1961 au Conseil d’Etat. Ayant rejoint l’ORTF il en sera le Directeur en 1975. C’est lui qui proposera le 13/09/1975 la présentation du journal de 20.00 heures à Patrick Poivre d’Arvor.
    Marie-Celeste et Edouard-Jules auront pour enfant Edouard-Edme-Marie Lebreton.
     
    - Edouard-Edme-Marie Lebreton ci-dessus cité naît à Taden le 09/07/1856 ; il sera nommé en présence de Jean-Marie-François Fossey architecte de son état demeurant à Taden, son oncle maternel. Producteur de boissons et d’alcool, toujours établit à la Ménardais en Taden en 1887, Edouard-Edme recevra la médaille d’Or des producteurs de cidre et de poires et d’eau de vie aux concours généraux agricoles de Paris en cette dite année 1887.
     

     

     

    votre commentaire
  • Peut être une image de plein air et texte qui dit ’N794 SI SOLEN’

    XIX siècle. Saint-Solen et sa pauvreté endémique.
     
    Saint-Solen. Que connaissons nous réellement aujourd’hui du Saint-Solen du 19ème siècle, de sa ruralité d'antan, de cette petite commune électrifiée peu après 1930 malgré sa grande pauvreté, petite commune demandant en permanence au Préfet des «aides financières» pour toutes choses ?
    Par la lecture de différents « compte-rendu » de Conseils municipaux apparaissant dès l'année 1808 nous avons pu prendre connaissance de son assise sociale d'alors, de sa pauvreté omniprésente en effet sur son sol et cela dès les toutes jeunes heures du XIX siècle; celle-ci était-elle alors déjà très ancienne et déjà endémique ?
    Par rapport à aujourd’hui la commune de Saint-Solen, au 19ème siècle, dans les toutes premières heures de ce jeune siècle alors naissant, était-elle une petite commune pouvant se suffire à elle-même, et cela à l'image d'autres petites communes toutes situées en ses alentours proches, comme celle de Tressaint par exemple ?
    Ou bien était-elle une petite commune toujours soumise aux multiples affres de la pauvreté ?
    Le nombre de pages du registre des séances du Conseil municipal en lesquelles il est déclaré que la commune est soumis à la pauvreté, et sans aucune ressource réelle, est vraiment impressionnant.
    Mais en ce même 19ème siècle n’en allait-il pas de même pour toute petite commune excentrée de tout gros bourg premier, ou de toute route commerciale principale !
    En 1812 la France est alors au bord de l’explosion sociale et par l’imposition du blocus continentale le pays connait une grave crise économique qu’elle soit industrielle ou commerciale ; Napoléon instaura la première soupe populaire gratuitement distribuée nommée la soupe de Rumfort.
    Cette soupe était faite de base de déchets de pain, de légumes et d’os.
    Pour tout le département des Côtes du Nord il y avait par jour 37100 soupes à distribuer ; Saint-Solen pour une population de 418 habitants par jour assurait ainsi, pour un montant total journalier de 2,25 francs les soupes, à la seule charge du département, un total de 30 soupes toutes distribuées par le Comité de bienfaisance de la commune.
    Cette distribution alimentaire pour les plus pauvres se faisait alors en exécution du décret impérial du 24/03/1812; ainsi à Saint-Solen près de 8 % des habitants étaient tous plongés dans une extrême pauvreté.
    La suppression de l'octroi en 1791 ayant entraîné l'appauvrissement rapide des villes, le Directoire le rétablit dès l'an VII; le Consulat puis l'Empire le généralisent et en organisent le fonctionnement. En 1809 les principales recettes de Saint-Solen étaient basées sur les contributions foncières, mobilières et somptuaires ; venaient en dernier celles des abonnements de l’octroi les plus importantes.
    Ainsi en 1810 les contributions foncières, mobilières et somptuaires s’élevaient à 48 francs quand celles de l’octroi elles à 73 francs.
    Au tout début du 19ème siècle l’ancienne paroisse de Lanvallay n'était constituée, elle aussi, que d'un ensemble de petits villages épars, plus nombreux cependant il est vrai que les petits villages formant alors Saint-Solen.
    En ce même siècle naissant quels ont été les facteurs ayant pu favorisés ensemble le développement économique de cette paroisse et quels ont été ceux qui, à l'inverse, ont pu pénaliser très fortement le développement économique de celle de Saint-Solen les uns allant très probablement de paires avec les autres ?
    Dès le début du 18ème siècle nous assistons sur le quartier de la Magdelaine à la transfiguration presque total de toute la société d’alors. La bourgeoisie d’avant lentement mais inexorablement semble comme par devoir s’effacer pour laisser la place à une nouvelle classe plus sociale, à une nouvelle bourgeoisie artisanale cette fois, à une multitude de petits métiers jamais rencontrer avant dans les B.M.S de Lanvallay, à une nouvelle renaissance du port qui lui n’allait pas tarder à exploser.
    Au pont de Dinan l’assise ancestrale d'un quai de débarquement pour les marchandises remontant sur Rennes, sur Rennes ou bien descendant à Saint-Malo aussi, et en vis-à-vis la présence d’un talard tout aussi ancestral assis lui à orient nous t’ils pas tous deux, en le port de Dinan de tout temps port de fond d’estuaire, favoriser dès le début du 18ème siècle le propre accouchement économique de la vieille paroisse de Lanvallay ?
    Il est vrai que jamais personne ne sera forcément assis à la même enseigne
    Au 19ème siècle est-ce que le nouveau tracé routier principal traversant en une ligne presque rectiligne l'ancienne paroisse de Lanvallay, reliant ainsi Dinan à Rennes, fut-il lui aussi l'un des facteurs principaux du dit essor économique de Lanvallay tout comme le fut aussi probablement, presque finissant ou commençant au port, le nouveau canal d’Ille et Rance ?
    Ce même nouveau tracé routier fut-il lui-même à l’origine de l'apparition du nouveau bourg neuf de Lanvallay lequel, très peu de temps après son apparition, allait dès le début de la seconde moitié du 19ème siècle entièrement supplanter son ancien bourg originel ?
    Malgré sa dite jeune traversée routière, le parcellaire cadastral de 1811 attestant la jeunesse de celle-ci, en les toutes premières heures du 19ème siècle l'ancienne paroisse de Lanvallay toujours là encore était.
    Elle était encore que l'assemblage de tout un ensemble de vieux villages épars présents sur tout le grand plateau surplombant ici la rivière ; et le vieux village originel de Lanvallay, le bourg premier en lequel alors son église toujours était, n'était lui qu'un ancien gros village parmi ces dits vieux villages.
    Vers 1844-50, sur l'axe nouveau reliant "Dinan-Rennes", le bourg neuf de Lanvallay n'allait pas tarder à naitre, à devenir le nerf central, le lien central de cette ancienne paroisse ; et le bourg premier de Lanvallay devenir le Vieux bourg celui-ci allant jusqu’à perdre entre 1811 et 1844 la toute première église de Lanvallay monsieur Julien Bouesnard, alors maire en exercice, faisant construire entre 1844 et 1847une nouvelle église assise au plus près de ce nouvel axe central.
    Le bâti ici même en un bourg neuf allait subitement sortir de terre en une immense explosion.
    Géographiquement excentrée de la liaison routière principale reliant Dinan à Rennes, qu'elle soit la neuve ou l'ancienne, est-ce que la paroisse de Saint-Solen au 19ème siècle doit sa dite pauvreté qu'à sa seule assise géographique ?
    La problématique de cette même mauvaise assise géographique sera très clairement énoncée le 20/01/1834 lors d'un Conseil municipal celui-ci débattant alors, pour leur propre imposition, sur les réelles valeurs matricielles des maisons de Saint-Solain.
    Lors de ce même débat le Conseil municipal comparera en effet la valeur financière de son propre bâti avec celles des maisons de Lehon ou de Tressaint toutes deux communes très fortement favorisées par leur seule proximité avec la grande route reliant déjà alors Dinan à Rennes.
    Cette favorisation sera aussi grandement "poussée", poussée ou amplifiée, par la seule réalisation du tout jeune canal d’Ille et Rance qui lui du tout et en aucun cas ne traversait Saint-Solen (1).
    Cependant, malgré cette mauvaise assise géographique "très défavorisant", la petite commune de Saint-Solain était toutefois traversée par un autre chemin vicinal, lui aussi pour Dinan de première catégorie, vieux chemin la traversant depuis les temps les plus séculiers mais dont l’entretien, malheureusement, ne relevait que de sa seule charge à l'image l’ensemble de ses propres chemins vicinaux.
    Dès l’année 1809 le sous-préfet des Côtes du Nord fera savoir à la commune de Saint-Solen que l’ensemble de ses propres voies vicinales étaient en un bien mauvaise condition et demandait sur ce fait à leur remise en état ; le Conseil municipal par réponse écrite lui fera savoir que la somme d’argent pour ce faire n’existait point et qu’elle ne procéderait pas aux travaux demandés tant que les comptes financiers ne seraient pas suffisants.
    Prenant naissant en effet en le bas village du Gué-Parfond, peu après le village de la Ville Arais lui assis en Lanvallay, ce même chemin vicinal reliait ainsi via Saint-Solain la grande paroisse de Lanvallay à Saint-Pierre de Pleguen de se diriger ensuite sur Avranches via Lanhélin, Epiniac, la Bousac, Pontorson et Pontaubault.
    A la hauteur de Saint-Pierre de Pleguen, assis aussi en le Pays de Dol, ce même chemin se divisait pour se diriger également vers Rennes via Pleugueneuc, Becherel, Tinténiac etc alors qu'un peu plus en amont, toujours sur la route menant à Avranches, à Lanhelin exactement, une autre bifurcation menait à l'ancienne ville seigneuriale de Combourg via Meillac ; cette voie vicinale traversant le bourg de Saint-Solen, depuis le dit village du Gué Parfond, aujourd'hui nommée rue de l'Ardrillais en sa partie basse, était donc lui aussi "vital" pour Saint-Solen les transports du bois ou du lin le traversant régulièrement.
    Toutefois l'utilisation presque outrancière de cette voie principale mettait régulièrement à mal ce même chemin; elle mettait aussi à mal sur le plan des finances tout le budget de Saint-Solain puisque celle-ci en effet ne possédait pas le « revenu suffisant » pour pourvoir ne serait-ce qu'à à l'entretien de ses propres voies vicinales secondaires.
    Pour contrecarrer cette impuissance financière et pour pouvoir échapper à la charge extraordinaire que représentait pour la commune le seul entretien de cette route, alors essentielle pour toute la région, le Conseil municipale de Saint-Solen demandera le 10 juin de l'année 1836 sa classification en "route vicinale de première catégorie", ou "route de grande communication".
    Pour étayer sa demande le Conseil municipal avancera comme motif premier le rôle très important que cette même route économiquement pouvait-avoir pour toute la région s’étirant entre Bazouges et Dinan (6).
    Saint-Solain semble avoir tout au long du XIX siècle attachée un point important à sa seule assise géographique ; en effet elle lutera notamment d'arrache-pied avec le Préfet des Côtes du Nord et la ville de Dinan et son port pour pouvoir garder l'exploitation de sa vase de mer, mais cela en vain.
    De même elle lutera pour faire reconnaitre la voie vicinale principale et première la traversant comme route nationale, nerf pour elle vital, ne pouvant financièrement pourvoir à son seul entretien ; celle-ci lui permettait en effet de pouvoir recevoir quelques retombées financières appréciables puisque la commune était régulièrement traversée par tout un transport professionnel lié à l'exploitation et du bois et du lin allant notamment de Combourg à Dinan.
    Et le viaduc de Lanvallay bientôt allait pourtant naitre…
    Dès 1840, soit six année avant que soit posée la première pierre de ce viaduc, elle lutera et cela toujours dans le seul intérêt de son assise géographique contre son projet ; il est vrai que celui-ci dans sa réalisation menaçait grandement tout un pan de sa seule ressource économique ; celle de sa seule et unique traversait principale.
    En effet dans son premier jet le projet du viaduc impliquait, à court terme, la déviation de sa dite traversée.
    L'enjambement de la rivière prévu initialement plus en aval de la mer, à la sortie même de la ville de Lanvallay, au Bois Harouard et au-dessus de ses fours à chaux alors en activités, reliant Lanvallay à Dinan au plus près de la porte Saint-Louis, menaçait tout un pan de l'économie de Saint-Solain; sur ce point les habitants de Saint-Solain auront gain de cause puisqu'ils obtiendront l'actuel tracé du viaduc déplacé que ce dernier sera de quelques centaines de mètres à peine.
    Suite à cette décision prise au lendemain de l'année 1854, année en laquelle le viaduc de Lanvallay-Dinan sera inauguré, le voyageur de Rennes venant à Dinan, et empruntant ce nouveau pont, viendra toujours de l'axe Rennes-Combourg-Saint Solen-Lanvallay traversant de ce faite toujours en totalité Saint-Solain, et non pas l'axe de Rennes-la Rouverais-Tressaint-Lanvallay axe qui en 1854 ne faisait lui que "frôler" l'une des extrémité de Saint-Solain (3).
    La pauvreté ou l'insuffisance financière de la commune de Saint-Solain sera telle en l'année 1828, le quinzième jour du mois de mai exactement, qu'elle s'autorisera à "s'imposer" une imposition extraordinaire, à savoir le calcul des "centimes" par franc exprimé ; tels en effet étaient ses endettements faisant seule face à l'entretien de ces chemins vicinaux et notamment celui de sa dite principale traversée.
    Tel avait déjà été le cas en 1813 quand la commune de Saint-Solen fut déclaré en déficit pour la première fois et pour un montant de 61 francs : elle avait alors demandée au Préfet qu’il soit prélevé extraordinairement 50 centimes / franc sur les contributions personnelles et mobilière de la commune.
    Ayant réussi à juste équilibrer ses comptes en 1814 la commune en 1815, pour des recettes s’élevant à 172 francs, possédait en dépenses un total de 172 francs et donc un déficit de 56 francs représentant à lui seul près d’un tiers des recettes engrangées ; le mal être financier de Saint-Solen devenait endémique...
    Plus même en 1828, le Conseil municipal fera aussi appel à un impôt exceptionnel, en nature et en numéraire, dû pour ce dernier par la Loi des 10 « plus importants », par les 10 contribuables les plus aisés de la commune ; seront ainsi ces derniers exceptionnellement soumis à l'impôt des portes et des fenêtres, sur la journée de travail, les chevaux et les charrettes.
    Les chiens eux-mêmes seront soumis à taxation les chiens de compagnie étant beaucoup plus taxés que les chiens évoluant en les cours de ferme (4).
    En ce même jour de la même année 1828, à savoir le dit quinzième jour du mois de mai, une seconde réunion du Conseil municipale aura lieu. Donc en un même après-midi les Conseillers municipaux et le Maire se réunirons par deux fois établissant pour cela deux rapports entièrement distincts l'un de l'autre le second étant relié au seul coût de l'entretien des dits chemins vicinaux.
    Il est vrai que ces derniers, simples chemins carrossables, revêtus naturellement de la simple terre, étaient tous très rapidement mis à mal par toutes les voitures ou charrettes à jantes étroites les empruntant journellement (5).
    Cela cependant ne sera pas suffisant puisque un an plus tard, jour pour jour, le quinzième jour du mois de mai 1829, la même décision sera prise pour l'année suivante, à savoir celle de 1830; et il en sera de même pour les années suivantes, celles de 1831 et 1832 ; l'année 1833 à son tour de la même façon sera elle aussi "imposée".
    Tout au long de la première moitié du 19ème siècle nous voyons très bien ici la grande difficulté financière à laquelle tout Saint-Solen dû faire face, tous unis, que cela ait été par les taxes incessamment demandées à ceux même qui pouvaient, ou bien par la pauvreté même pour ceux qui de force y étaient soumis; cette imposition financière extraordinaire, laquelle ne concernait que les mieux lotis de Saint-Solen il est vrai, perdurera cependant jusqu'en l'année 1836, et plus même puisqu’en cette même année le Conseil municipal fera une nouvelle démarche administrative liée à cette même difficulté.
    L’extraction de l’argile marneuse avait certes amélioré les sols pauvres de Saint-Solen mais n’avait pas pour autant réussit à régler de façon définitive la pauvreté endémique de la commune.
     
    Les preuves ou actes originelle :
    (1) L'an 1834 le 27 janvier aux deux heures de l'après midi les membres du Conseil municipal de la commune de St-Solain réunis en conformité de l'Ordonnance royale du 15 décembre 1832 pour donner son avis sur le travail de l'Assemblée cantonale du 10 courant, a reconnu que l'Assemblée a voulu trouver la valeur réelle des matrices des maisons en doublant les unes, triplant les autres etc. opération qui auroit pu être juste s'il y avait eu un travail juste et régulier dans les matrices de toutes les maisons des communes. Mais les unes ont porté leur évaluation au dessous du Cadastre et les autres au dessus de manière que les premières sont soulagées et les 2ème surchargées. Dinan n'offre aucune classe à vérifier, on reconnait seulement que ses maisons "hors classe" ont été multipliées par 2 au lieu quelles auroient du être multipliées par le chiffre trois pour arriver au niveau des campagnes. Que la commune de Lehon qui est par sa position située à la porte de la ville une de celles du canton qui retire les plus de bénéfice de son commerce, son bourg traversé par le passage des habitants de Tressaint, d'Evran, le Quiou, Saint-Judoce, Saint-Juvat, Tressaint, Calorguen, etc. et l'écluse qui porte son nom sous ce bourg fait qu'il profite des chalans et bateaux qui y séjournant en a tous les avantages désirables sous le rapport du commerce, se livre moins évalué que la commune de Saint-Solain qui se trouve à l'extrémité du département, renfoncée dans la forêt et habitée par des malheureux sans commerce ni industrie, que Tressaint est aussi favorisée par le travail de l'Assemblée cantonale en comparaison de St-Solain car Tressaint est habité que par des marchands riches et aisés. Enfin que la commune de Pleudihen qui est la plus riche et la mieux située du canton pour le commerce maritime est aussi l'une des plus ménagée dans l'évaluation donnée par l'Assemblée et quelle auroit diminué de valeur dans ses maisons hors classe depuis l'opération cadastrale ce qui est contre toute probalité [probité ?] car il est à la connaissance du public que Pleudihen augmente de plus d'un quart depuis que cette commune a été cadastrée à ce jour, et cependant l'on voit ses maisons hors classes portées d'après la matrice cadastrale à 370f et d'après l'Assemblée cantonale à 260f qui seroit supposer une erreur sauf explication qui de nous n'est pas connue. A la mairie de St-Solain les dits jour, mois et an que devant.
    (2) Séance extraordinaire du 3 juillet 1845 d'après l'autorisation de monsieur le Sous-préfet en date du 27 juin 1845. L'an mil huit cent quarante cinq le troisième jour de juillet à 6 heures du matin, le Conseil municipale de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de Mr le maire, est d'avis d'adresser à M. le Préfet la demande qui suit : Considérant que la route de Dinan à Combourg n°38 est fréquentée par l'acceliet (?) et les diligences, ce qui demande un entretien double de celui qu'il fallait avant que cette route fut si fréquemment suivie, que les communes sont incapables de pourvoir à l'entretien de cette communication, le Conseil prie Mr le Préfet de vouloir aviser au moyen de faire déclarer ce chemin route départementale. Fait à St-Solain le jour, mois et an que ci-dessus. Gabillard maire ...Amédée de Ferron.
    (3) Séance du neuf Août 1840. Dans le projet qui existe d'établir un pont suspendu sur le bois Harouard, celui d'attacher le voyageur à la tête de ce point fait entrevoir que la route de Combourg serait prise devant le bourg de Saint-Solain en passant par la Rouveraie pour se rendre à Lanvallay la route de Rennes jusqu'à la limite des communes de Tressaint et de Lanvallay, projet qui deviendrait tout à fait nuisible au commerce et à l'agriculture de la commune de Saint-Solain. Aux commerces en empêchant les voyageurs de passer par le bourg, à l'agriculture en morcellant par un nouveau chemin les propriétés de la commune d'une extrémité à l'autre. Considérant qu'un pont jeté sur la Rance de la Porte Saint-Louis sur le Bois Harouard, deviendra presque inutile au commerce et nuira à l'agriculture des communes de Lanvallay, Tressaint, Evran et Saint-Solain en morcellant les propriétés des quatre communes; considérant qu'une communication établie sur la Rance, de Dinan à Lanvallay, éviterait aux voyageurs les cotes rapides qui sont aux approches de cette ville [les actuelles route et rue et de la Madeleine et du Jerzual] pentues, mais que la position la plus utile et la plus naturelle est celle de la Côte des Veaux ou du mur Saint-Sauveur sur le mont Envay, que ce pont viendrait prendre à un hectomètre de la Rance l'embranchement de toutes les routes qui aboutissent à Dinan dans la partie de la C.18 sans nuire à l'agriculture. Le Conseil supplie en conséquence monsieur le Préfet des Côtes du Nord de vouloir bien solliciter auprès de monsieur le Ministre des travaux publics l'établissement du pont projeté dans la direction de la Côte des veaux ou du mur Saint-Sauveur sur le Mont Envay. A Saint-Solain les dits jour, mois et an que devant. Gabillard maire, Jean Heuzé adjoint...
    (4) Considérant que pour faire face à ses dépenses la commune est obligée d'être grevée d'une imposition extraordinaire, est d'avis que la commune soit authorisée à s'imposer les centimes par franc, pour subvenir en 1829 à l'insuffisance de ses revenus affectés aux dépenses annuelles ordinaires de cet exercice.
    (5) Aujourd'hui le quinzième jour du mois de mai de l'an mil huit cent vingt huit, après midi, le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain, réuni extraordinairement, sous la présidence du maire, et assisté conformément aux articles de la loi 39 et 45de la loi du 15 mai 1818 des contribuables les plus imposés au nombre des dix, à l'effet de délibérer sur les mesures à prendre relativement aux réparations des chemins vicinaux : Considérant que le chemin vicinal qui traverse la commune dans toute sa longueur ne pourra être achevé d'être réparé cette année et exigera l'an prochain une continuité de travaux et de dépenses, ce conseil après avoir murement délibéré est d'avis unanimement que la commune soit authorisée un former un rôle de prestation en nature pour l'année 1829 où seront inscrit dans des plus justes proportions tous les habitants jugés en état de pouvoir concourir aux dites prestations soit par des journées de travail soit par la fourniture de charrois, et à imposer aussi des centimes jusqu'à la concurrence de cinq francs sur les contributions foncières, mobilières, portes et fenêtres, de cet exercice. Attendu que ces prestations sont "rachetables" à volonté moyennant une indemnité équivalente en argent le Conseil fixe cette indemnité de la façon suivante : la journée de travail à 0 franc 75 centimes; chaque cheval à 1 franc 50 centimes; chaque charrette à 1 franc 50 centimes.
    (6) Du dix juin aux dix heures du matin le Conseil municipal de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances, conformément à la circulaire de Monsieur le Préfet de ce département en date du 26 mai dernier, pour délibérer sur les avantages ou les inconvénients que la commune peut éprouver dans le classement de la route de Dinan à Combourg qu'il n'y a lieu à aucune modification et qu'on peut maintenir la direction de cette route telle qu'elle est. Le point de départ de cette route est du Gué Parfond limite de cette commune avec Lanvallay jusqu'au ruisseau des Caridais limite de St-Solain avec Evran. Sa largeur moyenne est de huit mètres douves comprises et la longueur est de deux mille huit cent quarante six mètres qui paroit suffisante. St-Solain profite du passage de cette route qui traverse son bourg, il doit en être de même du bourg de Meillac que cette route traverse pour se rendre de Dinan à Combourg. Cette route est très avantageuse et à l'agriculture et au commerce. C'est le chemin le plus fréquenté des cantons de Dinan , en fait des chemins vicinaux. L'entretien en est très couteux et la commune est dans l'impuissance de le maintenir en bon état. Les bois qui sortent de la forêt de Coëtquen et des taillis des environs se dirigent par cette route pour Dinan et le Canal d'Ille et Rance ainsi que les bois de construction qui sont dirigés des terres pour Saint-Malo. Les communes d'Evran, Saint-Pierre de Plesguen, Saint-Domineuc, Plerguer, Meillac, tréverien, Tinténiac, Hédé, Basouge et la ville de Combourg pratiquent ce chemin pour porter leurs produits et denrées aux marchés de Dinan qui se trouvent alimentés de fils de chanvres qui si rendent pour la fabrication des toiles à voiles qui sont livrées aux bâtiments de l'état et au commerce. ces fils de chanvre sont produit par Basouge et Combourg. Le Conseil est d'avis que ce chemin soit classé comme chemin vicinal de 1ère classe ou de Grande communication. Fait et délibéré à St-Solain les dits jour, mois et an que devant. Monsieur la maire de Saint-Solain Gabillard.

    votre commentaire