• -Les Tableaux peints

    1892. Albert Robida [1848-1926]

     

    -Les Tableaux peints

    Peinture sur Toile: le Garengeau, d'Eric Lemoine. 2011. Ce tableau  me fut offert. Il représente le grand architecte militaire du roi Louis XIV quant Garengeau vint à Dinan faire le relevé des plans militaires de cette ville, elle aussi stratégique pour l'armée du roi. Interprétation personnelle de l'artiste, Garengeau est ici en train d'étudier la topographie du lieu; en arrière fond se dessine le vieux Pont de Dinan surmonté de sa séculaire ville militaire (les différents plans de Dinan établis par l'ingénieur Garengeau le furent entre 1693 et 1701).

     

     

    -Les Tableaux peints

     L'une des très rares peintures dédiées au Talard de Lanvallay

     

    -Les Tableaux peints

    Torpilleurs au port de Dinan. Bien de monsieur Eric Lemoine

     

      

    -Les Tableaux peints -Les Tableaux peints -Les Tableaux peints

     

    1736                                                                             1787

     

    Ci-dessus un ensemble de bâtis du XVIII siècle. La maison Dugué, celle portant la date de 1787, remplace ici même une très ancienne maison à pans de bois laquelle fut entièrement remplacée en la dite année 1787. A l'inverse le bas du faux-bourg du Jerzual, nommé aussi hier Jarnual, le quai de Dinan, lequel fut entièrement refait pour la première fois au début du XVIII siècle, cela en 1736, ne possède aujourd'hui plus aucune maison antérieure à ce même premier aménagement portuaire. La première maison située à l'encoignure de la rue du Petit-Fort, vers nord, est le souvenir du commencement de ces travaux. Pour le quai le visage des XVIII et XIX siècles que nous pouvons apercevoir aujourd'hui avec ses maisons en pierres ne peut en aucun cas refléter son visage réel d'hier, celui du XVII siècle par exemple. Cependant il y avait ici en 1677 tout un ensemble de bâtis importants, souvent en copropriété, comprenant moult maisons séparées par des ruelles et des cours intérieures ce fait étant confirmé par le "Terrier" de Dinan. Le quai lui aussi alors existait déjà en tant que tel et l'importance sociale ici présente tout au long du XVII siècle sont tous deux attestés par le "papier du dit Terrier" du faux bourg du Jerzual 31 personnes étant ici citées présentes sur le quai en la dite année 1677 au travers de leur maison ou "partie" de maison respective. La grande rue du Port remontant sur les hauteur de Dinan alors n'existait pas encore... Ci-dessous un acte relatif à une maison ayant appartenu conjointement et à Julienne Rillet et à François Foullain lequel fut maire de la ville de Dinan de 1683 à 1685 : Declaraon et denombrement sur le quay du pont a Dinan faux bourg du pont a Dinan paroisse de Saint Malo  evesche de Saint Malo que damoiselle Jullienne Rillet et noble homme Francois Foullain mari de damoiselle Gillette Porée et faisant pour damoiselle Janne Avril sa belle mere demeurant en cette ville seavoir la dite Rillet rue de la Poissonnerie et le dit Foullain en la Croix aux Cordeliers tiennent et possedent prochement...Seavoir un cellier ou chambre basse d'une maison située comme dit sur le quay du pont a Dinan exposéé a soleil levant dans lequel cellier il y a cheminee, dalle et fenetre sur le devant,contenant de longue trente sept pieds et d'un et de laise douze pieds et trois pouces le tout par le dedans au dedans du quel cellier il y a une allée commune entre la dite Rillet et les propriétaires du reste de la dite maison laquelle portion de maison ci dessus eschue et advenue à la dite Rillet de la succession de damoiselle Ollive Bagot compagne d'honnorable bourgeois Eon Rillet sieur de la Ville Rehel et au fins du partage fait entre la dite Rillet et consors du trois septembre mil six cens quarante neuf. Une autre portion en la dite maison appartenant aux dits Foullain et femme et Avril consistant en une chambre haute et cheminéé et ouverture sur le devant, une cuisine au derrière ou il y a cheminéé, grenier comble au dessus des dites chambre et cuisine seillier couverts d'ardoises avec l'alléé commune, autre corps de logis au derriere separé d'une cour qui conciste en un grand cellier, une chambre au dessus et grenier et comble couvers d'ardoises dans laquelle cour il y a un petit logement en forme d'apentifs consistant en un petit cellier, chambre et grenier au dessus, joignant le tout de la dite maison, d'un costé à maison de Laurant Aoustin sieur de la Vigne d'autre costé aux enfants de Louis Durand sieur de la Grange et par le devant au pavé dessus le dit quay, seillier derrière, portion de mauison derrière declaréé appartenants aux dits Foullain et femme et Avril par aquest quils ont fait juridiciellement saisis sur Ollivier Rillet sieur des Fontaines par contrat du troisiesme juillet mil six cent soixante quatorze fait en la juridiction royale de Dinan, les dits héritages tenus comme dit est du roy en son dit domaine de Dinan franche de rente mais a debvoir d'obeissance...        

     

                                                                             

    Le Quai de Dinan

     

     

    -Les Tableaux peints

    La "Peinture" réalisée sur le port de Dinan cela tout au long de la seconde moitié du 19ème  siècle est, cela au travers de ses toiles multiples (et cela malgré les erreurs légitimes dues à l'interprétation personnelle des peintres quels qu'ils soient, français ou étrangers),  le "fidèle témoin" de ce qu'était alors la physionomie de notre port en ce même XIX siècle. Trop peu de tableaux peints, malheureusement, au travers de leur réalisation respective, peuvent nous permettre de suivre l'évolution de l'urbanisme en ce même endroit de la rivière et nous devons aussi, avec beaucoup de regrets, déplorer l’absence totale de toutes toiles peintes antérieures à cette même époque . La présence sur certains tableaux du viaduc de Dinan, lequel fut inauguré en 1852, positionne dans le temps la réalisation de ces mêmes tableaux à une date systématiquement antérieure, par la force des choses, à 1852 année en laquelle ce viaduc fut inauguré.  Sur d'autres tableaux ou esquisses la présence de la maison actuelle sise au 39 de la rue de la Madeleine, maison positionnée à l'angle du chemin de halage Hamon Ferron, est également un repère dans le temps puisque cette maison, représenté en un plan réalisé en 1829,  fut en effet réalisée en 1827 [la maison originelle première ou l'ensemble de maison qui fut présent en cet emplacement, cela jusqu'en la dite année 1827, est représenté sur le plan ci-dessous montré, plan réalisé en 1784. Remarquez les différences en ce même endroit constatées entre les dites années 1784 et 1827]. Il n'existe à notre connaissance, hormis ces plans, qu'une seule "esquisse" postérieure à cette date de 1827, c'est un tableau au crayon  représentant le bâti originel se dressant en ce lieu à l'emplacement de l'actuelle maison ci-dessus édifiée en 1827, ce dessin représentant une maison à pan de bois (Ce dessin au fusain fut réalisé peu après 1793 puisque ce tableau représente notamment en le Vieux pont la "passerelle en bois" laquelle fut réalisée en la dite année 1793; ce dessin fut l'oeuvre de Charles Rauch. il existe un état des lieux très complet de cette maison originelle, état des lieux établit en 1671 pour la succession  de feu Jan Lechappelier, fils de Josselin. Cet état des lieux fera l'objet d'un chapitre à part). Comment, visuellement, pouvait bien se présenter à notre regard le port et son habitat au tout début du 18ème siècle ? Le quai originel de Dinan était-il alors construit sur toute sa longueur ? Etait-il clair et lumineux ?

    La première réalisation de l’aménagement des quais du port de Dinan eu probablement lieu peu avant 1736, année en laquelle fut construite la maison assurant l’actuel angle et de la rue du Petit-Fort et de la rue du Quai. Les travaux durent très probablement s’étirer sur plusieurs années puisque qu’une autre maison, située presque à proximité, porte quant à elle la date de 1754.

     

     

    -Les Tableaux peints  -Les Tableaux peints

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plan des environs du Port de Dinan dessiné le 17 octobre 1784 sur lequel sont positionnés notamment et la maison originelle du feu Jean Lechapelier, et le moulin au Duc et sa Chaussée dite chaussée du moulin au duc. Le plan "grisé" me fut offert par monsieur Yvon Le Corre.

         

     

     

    Les quais de Dinan semblent avoir eu deux phases distinctes de travaux d'exécution.

     En effet c'est sous le règne du roi Louis XV, roi français couronné en 1722, que les travaux de réalisation des quais de Dinan furent probablement commencés; la deuxième phase étant les différents travaux réalisés au port de Dinan en continuité du grand ouvrage propre à la réalisation du canal d'Ille et Rance lequel fut terminé beaucoup plus tard, en 1832 (Cette réalisation permettant alors, dès l'ouverture de ce même canal lequel fut terminé en 1832, la remontée sur la ville de Rennes de chalands tirant de 15 à 40 tonneaux, cette remontée n'étant alors avant aucunement possible pour tous les chalands tirant ces mêmes petits tonneaux). Quand ces premiers travaux d'aménagement furent réalisés, vers 1736, le canal de la Courbure, lequel avait été envisagé dès 1640, n'existait pas encore, le rocher d'Alcaïs était toujours entier et la vieille rivière n'était pas encore née. Le quai oriental, situé sur la Rive droite et assis sur la paroisse de Lanvallay fut commencé quelques années après, en 1754, année en laquelle fut donc réalisée cette deuxième maison. Les états de Bretagne allouèrent  en effet, en cette même année 1754, une somme de 12000,00 franc afin de pouvoir réaliser, sur cette même rive, un quai lequel n'allait pas tarder à prendre l'appellation de Tallard. Source pour ce passage : Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral des Côtes du Nord de François-Marie-Guillaume Habasque édité en 1836 chez B.Jollivet Imprimeur-Libraire à Guingamp (Un Tallard est une chaussée en surélévation, ici par rapport au plan d'eau. Les tallards de Lanvallay, situés en amont du Vieux Pont, seront aménagés vers 1830 en chemin de halage lequel sera réalisé sur l'extrémité de jardins privatifs alors saisis par expropriation d'utilité publique).

     

     

    -Les Tableaux peints Ci-dessus le plan de 1829 représentant notamment la nouvelle maison qui fut édifiée en 1827

     

    Plan des abords du Pont de Dinan rédigé en Mai 1829 relatif à l'estimation des terrains devant êtres acquis pour la réalisation du chemin de halage menant aujourd'hui à Léhon. Sur ce plan nous pouvons apercevoir la chaussée dite du moulin propre au pont, toujours présente en 1829, ainsi que le moulin du duc. Nous apercevons aussi dessiné le  vieux pont accompagné de ses 5 arches et 4 piles. Le port de Dinan, son pont et les arches d'icelui seront tous cités en 1636 lors de la venue ici même de M. Dubuisson-Aubenay celui-ci ayant dans un ouvrage raconté sa venue au port de Dinan : ...Enfin la marée arrive au pont à Dinan, bon bourg, au pied oriental du mont sur lequel Dinan est situé. La rivière y est peu large et au plus de 40 ou 50 pieds, le pont est de pierres, à 5 arches petites. Les grands bateaux qui sont de 30 à 40 pipes, c'est à dire 15 ou 20 tonneaux, ne passent point; mais les batelets et barquettes passent jusques à Léhon, voire 1/4 de lieue outre... Pendant de très nombreux siècles la région de Dinan a alimenté par voie de rivière  la ville de Saint-Malo transportant en icelle aussi bien des produits agricoles que des matériaux de construction et remontant, cela à l'inverse, souvent des produits d'exportation en provenance des Colonies ou de pays méditerranéens. Réputée très tôt pour sa toile ou sa draperie, cela dès le 13 siècle,  Dinan exportera ainsi ses draps jusqu'en Espagne. Seront ainsi cités au XVIII siècle, présents au bourg de la Madelaine,  des enfants issue de nobles familles faisant "négoce" de draps. Ils seront dit alors "marchands de drap". En absence de réseaux routiers suffisants et corrects  cette utilisation de la rivière,  pour le transport des marchandises, perdura jusqu'à la venue de la vapeur et de ses trains incitant Dinan, cela tout au long des 18 et 19 siècles à la réalisation de tout un ensemble de travaux portuaires importants pour permettre ici même la venue de bateaux aux tonnages beaucoup plus importants. Pour illustrer ce propos sachez qu' il y aura à l'entrée du port de Dinan, cela dès la terminaison du canal d'Ille et Rance lequel sera lui inauguré en 1832,  en son dernier méandre ici présent ou bien en le sein de l'actuelle vieille rivière, la tenue d'un chantier de construction naval important nommé le "Port de la Courbure". De celui-ci dès l'année 1838 sortiront certains trois mats jaugeant pour certains 389 et 450 tonneaux. Port éphémère cependant celui-ci dès l'année 1844 ne produira plus que des bateaux jaugeant eux de 10 à 40 tonneaux et cela avant de presque s'éteindre en l'année 1865. Quel fut la raison de ce déclin propre au port de la Courbure? Cela fut-il dû à l'apparition des bateaux à vapeur ? Le transport des marchandises par voie de rivière ici définitivement disparu aujourd'hui la rivière au port de Dinan malheureusement n'assiste plus qu'au long va et vient de seuls bateaux de plaisance qu'ils soient petits ou grands et cela à l'image des bateaux de la Brittany Ferries. Plan offert par monsieur Yvon le Corre.

     

    Nous voyons donc se réaliser et cela dans le début de la seconde moitié du 18ème siècle, à quelques années d'intervalle seulement, l'ensemble des quais de Dinan, à savoir et le quai occidental et le quai oriental. Le quai occidental cependant semble avoir connu très tôt des problèmes de fonctionnalité puisque ce dernier fut de nouveau reconstruit  en 1765, neuf ans seulement après la réalisation du quai oriental, la communauté de Dinan empruntant pour ce faire une somme égale, soit 12000.00 francs, afin de pouvoir procéder à ces travaux de remise en état. Ces travaux de réfection durèrent assez longtemps puisqu'en 1777, pour terminer ce quai, on employa les pierres issues de la démolition de la Porte de Saint-Sébastien de Dinan laquelle, situé en avant de la porte du Jerzual, avait été en 1771 entièrement déposée ainsi que les 2 petits forts construits alors de part et d'autre de cette même porte dite de St-Sébastien. Le port était alors un port de mer lequel dépendait très fortement des marées d'équinoxes lesquelles seules permettaient, à des bateaux de fort tonnage, jusqu'à 120 tonneaux, de remonter jusqu'au pont de Dinan, alors dernier pont situé sur la rivière. Les marées d'équinoxes permettaient en effet d'avoir une hauteur d'eau, dans le port de Dinan, de 4.80 m alors que les marées de Solstices permettaient, quant à elles, d'avoir seulement une profondeur d'eau de 2.90m ce qui pénalisait, par ce fait, tous les bateaux de fort tonnage puisque seuls les bateaux de ne dépassant pas 40 tonneaux pouvaient alors naviguer jusqu'au port de Dinan. Le port de Dinan connu une très forte activité tout au long de ce 18ème siècle, activité liée au lin et à son tissage pour la navigation à voile. A la fin de ce même siècle, cependant, l'apparition du train à vapeur fut le cause du début du déclin économique du port de Dinan lequel déclin fut encore accéléré quant la voile des bateau fut remplacée par la houille. En 1837, cinq années après la terminaison de la réalisation du canal d'Ille et Rance, les travaux d'aménagement du port ne sont alors pas entièrement terminé. Plus même, ils sont alors jugés et insuffisants et inadaptés et cela aussi bien sur la rive gauche que sur la rive droite. En effet, en 1838, le conseil régional demande que soit réalisé sur la rive droite située à l'orient, une cale dite Débarcadère laquelle est alors estimée être indispensable. Le même conseil régional déplore aussi, en cette même année 1838, que le lit de la rivière ne fut pas approfondie sur toute la longueur du Port de Dinan et cela jusqu'au pont de Beaudouin, cette non réalisation complète ramenant  alors l'aménagement portuaire au port de Dinan au simple rang d'ébauche. Cette information, ici, est une information très importante et très intéressante dans la mesure où elle donc indique la présence d'un deuxième pont, beaucoup plus récent, lequel avait été alors réalisé au dessus de la rivière et cela à la hauteur du chantier à Bateaux assis en la Courbure. Certains textes anciens nous parlent d'un port nommé Beaudoin à Dinan à la Courbure, ce dernier port n'étant cependant que l'extrémité du port de Dinan puisque celui-ci, depuis des lustres et des lustres, s'étirait du Vieux Pont de Dinan à la dite Courbure. En 1838, la dite tranchée de la Courbure est réalisée puisqu'elle fut terminée et ouverte à la navigation en 1827 , ce pont dit Beaudoin ne serait-il pas la passerelle laquelle relie, sur les plans napoléoniens rédigée vers 1844, la rive orientale à ce même chantier à bateaux ?  Le même comité déplorera également le fait que la navigation dans le port de Dinan se révélait alors très difficile par son étroitesse; afin de remédier à cet inconvénient, lequel était relativement conséquent, ce comité recommandera jusqu'à la réalisation d'une gare maritime.    

     

     

    -Les Tableaux peints

     

    Reconstitution des restes de la Porte avancée de St-Sébastien placée au devant de celle du Jerzual, en 1784. Travail inspiré des plans de M.E. Monier, pages 226 et 234. n°1 Poste avancé de la Porte de St-Malo en 1776, n°2 Porte de Saint-Malo, n°3 tour du Gouverneur, n°4 Porte du Jerzual, n°5 Porte de St-Sébastien. Travail personnel

     

     

     

    -Les Tableaux peints

    La Porte de Saint-Malo. Dessin de Leon Gaucherel. Collection privée. Photographie reprise depuis le livre intitulé : La Fontaine des Eaux de Dinan. Charles Montécot. 2012

     

     

     

                                               -Les Tableaux peints

     

    Reconstitution du tissu urbain avant 1829 à partir du cadastre actuel et du plan ci-dessus des abords du Pont de Dinan rédigé le 20 Mai 1829. Travail exécuté en 2000 par Eric Lemoine, architecte.

     

    Comment se présentait alors la desserte du port de Dinan après la réalisation de cette deuxième maison ? La rue actuelle du Quai était très probablement implantée en l’emplacement que nous lui connaissons aujourd’hui, les deux maisons construites en 1736 et 1754 appuyant, par leurs présences même, cette supposition ; de nombreuses maisons, toutefois, étaient édifiées aussi au plus près de la rivière, dans la continuité de l’actuel ancien moulin, emprisonnant de cette façon la desserte du quai laquelle était donc enfermée entre deux longues rangées de bâtis, maisons ou masures (l’actuel restaurant nommé L’Atelier Gourmand, portant la date de 1787, remplacera une ancienne masure faite en pan de bois. Un état des lieux  fut rédigé devant la dangerosité présentée par la vétusté ce bâti. lequel appartenait, à la fin du 18ème siècle, à monsieur Duguet. Le choix fut alors posé entre la réalisation d’une éventuelle réfection ou entre une reconstruction pure et simple. Le coût important de la réfection fit que la proposition de la reconstruction l’emporta. Nous pourrions avoir aujourd’hui, en ce même endroit du vieux pont, une maison en pan de bois tout comme le vieux moulin toujours adossé aujourd’hui à ce même restaurant. Cette maison fut faite ou refaite peu de temps après la réalisation de l'actuelle rue du Port laquelle fut réalisée qu'en 1781et nommée le Chemin neuf ou la Grande Banlieue. En effet, avant cette date, le seul accès menant du port à la ville haute de Dinan était la rue séculaire du Jerzual et son amorce, très tôt dénommée rue du Petit-Fort. Pour réaliser cette voie nouvelle, on dû détruite l'ancienne auberge dite des 3 Rois laquelle fut, au dix septième siècle, la propriété de Josselin Lechappelier dont nous parlerons dans un article prochain. Avant cette date de 1781, donc avant la réalisation de cette nouvelle voie permettant de sortir du port, un chemin ancestral existait dans l'amorce de cette rue nommée aujourd'hui rue du Port, cette amorce menant alors à une vieille métairie nommée la Métairie des Vaux ainsi qu'à sa vallée dénommée elle aussi des Vaux.Sitôt cette voie nouvelle ouverte, on vit apparaitre, très peu de temps après, un ensemble de bâtis dont sera propriétaire le sieur Salmon; cette nouvelle rue sera dénommée la Nouvelle Banlieue lorsque sera réalisé, en 1786, un plan relatif aux différents travaux rendus nécessaires  pour l'amélioration de la desserte du port.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Aujourd'hui appartements et restaurant cet ensemble de bâtis, ici en premier plan, apparait sur un plan dit d'alignement lequel, rédigé le 30/11/1786, reprend les différentes modifications d'Alignement devant êtres réalisées pour l'amélioration de la desserte du port de Dinan. Ce bâti professionnel, lequel fut  un ensemble de bâtis comprenant auberge, magasin, écurie et maisons d'habitation, le tout appartenant en 1786 au sieur dit Salmon et donc antérieur à cette même date,  fut réalisé au derrière de l'emplacement d'une ancienne auberge séculaire appelée l'Auberge des 3 Rois  et cela dans la continuité probable de l'ouverture du dit Nouveau Chemin lequel fut donc fait en 1781 pour permettre avant toute chose la remontée sur Dinan en dehors de la dure montée du Jerzual . Avant que cette nouvelle route plus tard nommé le chemin des Vaux soit réalisée ici s'écoulait depuis des lustres et des lustres, à la place de ce patio de verdure depuis rapporté, notre vieille rivière de Rance. Photo du 29/01/2012.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Plan personnellement colorisé des alignements devant êtres réalisés pour l'amélioration de la desserte du port (en partie jaune, tous les alignements devant êtres réalisés, c'est à dire les démolitions des alignements originels et la reconstruction des différentes façades et murs déposés après le recule respectif des différentes constructions concernées) . Plan originel daté du 30/11/1786 dont une copie me fut  offert par Mr Yvon Le Corre.

     

     

     

    -Les Tableaux peints

    Ci-dessus la copie du plan d'alignement originel daté du 30/11/1786 qu'avant-hier nous avions égaré mais qu'hier Ameline nous a redonné . L'ensemble des bâtis situés au bas de cette "carte", sur la gauche et en aval du vieux pont, est le témoin même d'une certaine aisance professionnelle apparue avec le développement du port lequel est en plein expansion dans la seconde moitié du 18ème siècle. Ainsi est apparue la Nouvelle Banlieue avec la réalisation du Chemin neuf lequel fut réalisé en 1781 là où se dressait hier l'auberge dite des 3 rois. Cette activité sera  propice à l'enrichissement de certains patronymes ces derniers s'agrandissant dans cet élan économique. Le patronyme Salmon sera l'un de ces patronymes lesquels vont acquérir ici même une certaine fortune. Jacques Salmon sera ainsi, en cette année 1786 et en cette même Nouvelle Banlieue, propriétaire de tout un ensemble de bâtis composé d'un entrepôt, d'un magasin, d'une écurie, d'une auberge et aussi de deux maisons d'habitation situées quant à elles de part et d'autre du bas de la rue prolongeant le Jerzual. Son père, prénommé Pierre et décédé le 10/01/1774 ne peut donc pas être le propriétaire de ce même bâti lequel, le jour du  dit 30/11/1786, est spécifié comme appartenant au sieur dit Salmon. Le registre de la matrice cadastral de 1811 à l'inverse nous positionne en ce même lieu Jacques Salmon lequel, fils du dit Pierre, est né le 01/05/1754. Pierre Salmon né vers 1701, époux d'Hélène Lemé en 1734 et père du dit Jacques, était déjà en cette première moitié du 18ème siècle un notable respecté puisqu'il avait été le fermier général de l'ensemble des biens seigneuriaux relevant du prieuré de la Magdelaine du Pont. Ayant eu plusieurs baux établis entre lui et le dit prieuré de la Magdelaine, il aura ainsi avec Hélène son épouse un nombre d'enfants important que nous retrouverons pour la plus part, enfants mâles ou femelles, tous propriétaires sur le quartier du port de Dinan et cela quelque soit la rive regardée. Ainsi, pour illustré ce fait, sachont que Jacques fils de Pierre, en plus de cet ensemble de bâtis se dressant en la dite Nouvelle Banlieue, était aussi propriétaire de tout un autre ensemble de bâtis se dressant quant à lui de l'autre côté du Pont enjambant la rivière. Anne Tardif épouse de Feu Yves Salmon, belle soeur du dit Jacques Salmon, vend en 1821 tout un ensemble de bâtis assis en la rue du Four (à savoir l'ancienne maison priorale et ses dépendances, fournil, prison, écurie etc.) que son mari avait acheté sous le Directoire à la lueur de la Bougie. Pour les femmes il en sera de même et ainsi Hélène Salmon, soeur et du dit Jacques et du dit Yves Salmon sera probablement, de son vivant, la plus grosse propriétaire terrienne assise en le quartier du port de Dinan toutes rives confondues. Son époux Christophe le Roux des Aulnais, sieur des Aulnais et régisseur du marquis de Coëtquen, sera ainsi à ses côtés possesseur de tout un ensemble de bâtis professionnels assis sur la rive orientale et tous liés à l'activité portuaire du port de Dinan alors en plein expension économique. Dans la continuité de ce développement la desserte du port sera très grandement modifiée et les accès menant à celui-ci, que cela soit au niveau des rues, du vieux pont ou même que cela soient les différents alignements des bâtis en ce lieu alors présents,  tous seront étudiés et certains modifiés afin de mieux pouvoir pourvoir aux besoins routiers de ce même développement économique (certains entrepots serviront notamment à entreposer la chaux destinée à amender les terres). Le Plan dit des Alignements présentés ci-dessus est l'une des pièces maitresses témoins de ces mêmes travaux de réaménagement du port. Cette activité d'aménagement sera en son temps étudiée mais sachez seulement et en attendant qu'un grand chemin sera entièrement modifié et réaménagé, surélevé et que ce même chemin modifié assistera ainsi à la transformation de certains rez-de-chaussée en simples sous-sols de maisons.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Les anciens entrepôts et écuries du sieur Christophe le Roux des Aulnais

     

    -Les Tableaux peints

    Plan de profil du mur de soutènement  du bas de la rue de la Magdelaine et montrant les différents travaux à réaliser au devant notamment des écuries et entrepôts Le Roux des Aulnais suite à la surélévation du Chemin-Neuf. Plan réalisé en 1786 nous pouvons voir, sur ce même plan, l'aqueduc amenant l'eau sortant du puits Tourendel ainsi que les différents murs de soutènement devant êtres réalisés sur le devant même de ce bâti et notamment les deux rampes d'accès. Nous pouvons donc très nettement voir et sur ce plan et sur la photo jointe ci-dessus la transformation des niveaux O en niveau moins 1.

     

     

     

     

    -Les Tableaux peints

    Plan reprenant les différents patronymes propriétaires  sur le quartier de la Magdeleine; implantation faite d'après la matrice cadastrale de 1811.

     

    -Les Tableaux peints

    Plan des dessertes du quartier de la Magdeleine vers 1700. Travail réalisé d'après l'un des plans militaires de Garengeau. A la place de l'amorce du futur chemin des Vaux, alors encore non réalisé, se dressait donc au débouché de la rue du Jerzual un bâti originel nommée l'Auberge des 3 rois. Cette auberge fut en autre le bien de Josselin Lechappelier sieur de Cucillé au tout début du 17ème siècle. Jean le Chappelier, son fils, sera propriétaire de l'autre côté de la rivière de l'emplacement de l'actuelle maison sise au 39 rue de la Magdeleine, maison faisant l'angle avec le chemin de Halage. Sur cet emplacement se dressait alors un bâti originel lequel était une maison professionnelle comprenant logis, grenier à sel, Galetaze...Voir plus tard la généalogie de la maison de Jan le Chapelier dont un acte d'inventaire ou de succession fut réalisé en 1671; plan également présenté dans le chapitre consacré à l'Arche du Vieux Pont de Dinan.

     

     

    -Les Tableaux peints

    09/10/1714. Acte de décès d'un homme noyé dans le rivière et hébergé à l'hostellerie des 3 Rois, acte signé par Rolland Rouaux, recteur de Lanvallay. 

     

     

    -Les Tableaux peints

     

    Dès 1759, peu après la réalisation de cette deuxième maison datée de 1754, une demande d’expropriation est faite à l’encontre des constructions présentes en bordure de la rivière. Nous sommes encore assez loin de la révolution et les règles seigneuriales propres aux coutumes et rentes féodales sont alors toujours appliquées. Le seigneur prioral du prieuré de la Magdeleine du pont était possesseur sur ce quai de trois maisons assises elles aussi, au plus près de l’eau (ce fait démontre que le prieuré de la Magdeleine, depuis longtemps déjà, avait enjambé la Rance pour devenir propriétaire au-delà du Vieux Pont. En fait le prieuré  du Pont, dès son édification, fut propriétaire de certaines parcelles de terres situées de l'autre côté de la rivière. Ainsi le pré du prieuré, terre que nous retrouvons dans différents actes de dénombrements, a pu être localisé dans acte précis dans lequel il est alors présenté comme étant une terre située sous les remparts de Dinan ); le prieur, exproprié et de ce fait ne pouvant plus percevoir annuellement ses rentes féodales, va intenter aussi un procès en 1761 à l’encontre du corps de ville de Dinan (La communauté de la ville de Dinan ne peut se dispenser de continuer au Prieur la rente féodale de 4 sols dû et a prendre sur trois maisons mouvantes directement du prieuré de la Magdeleine acquise par la ville de Dinan pour le rétablissement et l’augmentation de ses quais et qu’elle lui devra de plus une indemnité de fief pour raison que le prieur perdra nécessairement par le fait de l’acquisition et la réunion de ces trois maisons…contre le corps de ville de Dinan à répéter les fruits et l’extinction totale des profils de fiefs et la continuation de la rente seigneuriale, avec de fait, une seconde indemnité pour tenir lieu de rachat et d’amortissement. Les projets d’un corps de ville pour son utilité intérieur et l’avantage que le public en retire, ne peuvent effacer l’impression de féodalité à l’égard du seigneur de qui les terrains sont mouvants de même qu’ils n’effacent le droit du propriétaire. Jugez à Paris le 22 Octobre 1761) afin de pouvoir continuer à percevoir l’ensemble de ses rentes féodales perçues depuis tout temps sur ces trois maisons, maisons saisies par la ville de Dinan pour permettre la continuation de l’agrandissement des quais. La ville perdra ce procès et le prieur se verra conforter dans ses droits ancestraux malgré la disparition définitive de ses trois maisons (ce procès établit à Paris en 1761est important puisqu’il atteste l’existence du prieuré de la Madeleine en tant que seigneurie féodale à part entière et cela  trois décennies seulement avant la Révolution française. Le prieuré est alors intrinsèquement relié à l'histoire du quai de Dinan puisque ce même prieuré avait établit un  attelage à chevaux, au nombre de 4, afin d'aider les voiturier à gravir la rude côte du Jerzual, moyennant bien sur un droit de Trait. Le prieuré avait également instauré la même aide pour la rude montée située en face du Jerzual, sur la rive orientale ). Le quai dit du Port sera inaugurés en 1771, avant sa terminaison complète survenue après la démolition de la porte de Saint-Sébastien laquelle, rappelons le ici, fut démolie en 1777; cependant les travaux de construction de maisons semblent continuer à avancer tout au long du quai puisque qu’une troisième maison, toujours présente aujourd’hui, apparaît un peu plus haut sur le quai et cela quelques années après la susdite inauguration. Cette maison porte encore ce soir, inscrite dans sa pierre, la date de 1777. 

    En 1784, sous le règne du roi Louis XVI, eut lieu la première étude pour l’éventuelle réalisation de la canalisation de la Rance, cette canalisation devant relier la Rance à la Vilaine permettant ainsi une liaison fluviale réunissant la ville de Rennes à  la ville de Saint-Malo. Malheureusement la Révolution va interrompre ce projet lequel ressortira quelques années, en 1804, la menace d’un blocus maritime par l’Angleterre apparaissant. Le canal sera inauguré sous le règne du roi Louis-Philippe 1er roi des français, en 1832.

      

    Jean Pierre fournier

     

      

     

     

    Ensemble des peintures consacrées au port de Dinan du 19 siecle au 20ème siècle.

     

     -Les Tableaux peints

    Tableau peint après 1829

     

     

    -Les Tableaux peints   

    Le chantier naval présent au port de la Courbure ou l'ile de la Courbure sous le château de Grillemont. Dessiné probablement dans le milieu du 19ème siècle, ce tableau non signé nous montre ici même l'armorce de l'ancien méandre fermé par une passerelle laquelle fut édifiée pour le besoin du chantier naval, édification empêchant dès sa construction toute pénétration fluviale. La vieille rivière, alors très probablement encore navigable, était désormais née (il existe en le manoir de Grillemont un dessin au crayon montrant cet endroit de la rivière avant même qu'il devienne un chantier à bâteaux. Je regrette sincèrement de ne pas avoir pris une photographie de ce dessin celui-ci montrant une plaine de verdure avec gentes Dames en promenade et ombrelles et parcourant en cet endroit de la rivière une rive faite de maçonnailles très bien appareillées).

     

    -Les Tableaux peints

    La Courbure, ancien chantier naval. Dessin de Victor Aubry. Collection privée. Photographie tirée du livre de Charles Montécot intitulé : La Fontaine des Eaux minérales de Dinan.                             A gauche se devine l'amorce de la vieille rivière laquelle s'enfonce dans l'un des méandres de la rivière. Ce chantier naval connaitra une importante activité professionnelle dans le courant du 19ème siècle, la montagne ayant été percée afin de pouvoir réaliser cette voie droite et rectiligne . Cette tranchée ouverte dans la montagne, coupant celle-ci  en son extrémité et transformant ainsi cette dernière en ile, fut réalisée dans la continuité de la réalisation du canal d'Ille et Rance  permettant de sorte à la nouvelle navigation fluviale, liée à ce nouveau canal, d'éviter tout un contournement hier encore imposé par la Nature. La partie de Gauche propre au chantier à bateau laquelle relevait jusqu'à l'ouverture de ce percement de la seule commune de Taden fut rétrocédée, très peu de temps après, à la commune de Lanvallay cette réunion ayant eu pour origine première la réalisation même de cet ouvrage fluvial lequel avait déplacé l'extrémité de ce rocher de la dite commune de Taden en la commune de Lanvallay (le cour naturel de la rivière en cet endroit ayant toujours séparée les paroisses de Taden et de Lanvallay. Sur ce tableau, au derrière de cette dorisse en construction, nous pensions apercevoir l'ancienne petite chapelle du lieu cependant ce bâti n'est qu'un magasin professionnel propre au chantier à bateaux comme cela l'ait spécifié sur l'un des plans Napoléoniens, la petite chapelle quant à elle ayant été positionnée et citée en tant que telle sur le même dit plan napoléonien. Elle fut elle aussi dessinée en 1844 sur ce même plan mais au derrière de cette même petite montagne et faisant face de l'église de Saint-Sauveur de Dinan. Elle était alors encore présente en ce lieu séculaire).

    -Les Tableaux peints

    -Les Tableaux peints

    1844

    le rocher d'Alcaïs et le chantier à Bateaux en l'ile de la Courbure

     

     

     

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Port de Dinan depuis l'esplanade des Jardins Anglais

     

     

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Port de Dinan depuis le moulin Baudouin. Vue sur le couvent des Catherinettes

     

     

    -Les Tableaux peints

    Tableau de Georges Clarkson Stanfield. Huile sur toile réalisée en 1871 depuis l'extrémité du quai de Dinan.

     

    -Les Tableaux peints

    Photographie du tableau originel exposé au musée de Dinan

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le moulin Baudouin situé à la sortie du ruisseau de l'Argentel. Ce moulin séculaire de plusieurs siècles faisaient partis des différents moulins alimentés par les eaux de l'Argentel. Ce moulin, dont les plus anciens propriétaires connus ont vécu dans la seconde moitié du 17ème siècle, faisait partie d'une ferme ou métairie appelée la métairie Baudouin. Certains corps de cette ancienne métairie sont toujours présents aujourd'hui à l'extrémité du port de Dinan. Lire le très bel ouvrage que monsieur Charles Montécot consacra récemment aux moulins dits de l'Argentel et à ses eaux minérales.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Même tableau

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le moulin Beaudouin à Tan de la métairie Baudouin vers 1832 de  E.A. Nousveaux. Faisant partie d'une Collection privée, cette photographie fut prélevée de l'ouvrage de Charles Montecot lequel consacra ses dernières recherches sur les eaux minérales de Dinan. Entier et dessiné en 1907 par Frotier de la Messelière, grand historien de notre région, cet ancien moulin fut la proie de l'une des crues du ruisseau de l'Argentel laquelle eu lieu en 1929. Dessiné par C.M.Vaujour en novembre de l'année 1942, les traits tracés au fusain ne représente alors que ce qui reste d'une ruine. Le vieux moulin séculaire de plusieurs siècles avait alors complètement cessé de vivre.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le port de Dinan après 1854. Dessin d'Asselineau

     

     

    -Les Tableaux peints  

    Le Quartier de la Magdeleine vers 1900 . Photographie retouchée au crayon et prise depuis le dessus du viaduc de Lanvallay

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Vieux Pont et les tallards de Lanvallay. A droite le moulin à foulon prieural . Dessin réalisé après 1829 au regard de la grande maison située au derrière du vieux pont, maison portant en l'une de ses pierres la date de 1829

     

     

    -Les Tableaux peints  

    Le moulin Baudouin. Fin XIX siècle

     

     

    -Les Tableaux peints

    Dinan depuis les hauteur de Lanvallay. Fin XIX siècle.  Cette surface surplombant la rivière, parcourue par des promeneurs, est de nos jours entièrement boisée et presque inaccessible.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le port de Dinan depuis la Grande Vigne

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le port de Dinan depuis la cale de Lanvallay

     

     

    -Les Tableaux peints

    Huile sur toile d'Isidore Dagnan réalisée en 1830 . Peintre paysagiste marseillais   1788-1873

     

     

    -Les Tableaux peints

     Lithographie d'après un dessin de Pierre Henry jamet, Dessin réalisé pour le projet du Viaduc avant la réalisation de ce dernier. Avant 1854.

     

    -Les Tableaux peints

    Même lithographie mais légèrement colorisée. Notez la présence d'un bateau à vapeur côtoyant un bateau à voiles

     

     

    -Les Tableaux peints

    La rivière de Rance en amont du vieux pont. Tableau de François-Agathon du Petit-Bois tiré du livre de Charles Montécot "la Fontaine des Eaux minérales de Dinan".

     

    -Les Tableaux peints

    lithographie inconnue 

      

     

    -Les Tableaux peints

    Le Port de Dinan depuis la Vallée des Chênes

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le percement du Rocher d'Alcaïs

      

     

    -Les Tableaux peints

    La Passerelle et le halage depuis le Viaduc. Dessin réalisé vers 1925 par Eugène Veder, peintre-graveur français né à St-Germain en Laye. 1876-1936

     

      

    -Les Tableaux peints

     

    Le vieux pont et le viaduc tous deux bombardés. Tableau d' Yvonne Jean-Haffen

     

     

    -Les Tableaux peints

     

    La reconstruction du Vieux Pont.  Même peintre

    -Les Tableaux peints

    Même peintre

     

    -Les Tableaux peints

    La maison de la Grande Vigne ancienne propriété du peintre Jean-Haffen près du ruisseau de l'Argentel. Même peintre.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Regardée depuis le moulin de Baudouin voici en premier plan la Vignette originelle. Tableau de Victor de Walch-Jackson; 4ème quart du 19ème siècle.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Aujourd'hui bien de la ville de Dinan, la Vignette, hier ancien bureau d'Octroi, relevait de la maison de La Grande Vigne laquelle appartint au 20ème siècle au peintre Yvonne Jean-Haffen. Ce tableau fut réalisé en août 1944 par Louis Carembat 1866-1950. La ville de Dinan reçu dans ses propres collections ce tableau en 2004 offert qu'il fut par Me Josseline Blasco.

     

    -Les Tableaux peints

    La maison de la Grande Vigne surplombant la Vignette et l'ancien four à chaux. Huile sur toile d'Yvonne Jean-Haffen. Aujourd'hui élément de la Collection de Dinan exposé à la Maison d'artiste de la grande Vigne.

     

    -Les Tableaux peints

    Idem

     

    -Les Tableaux peints

    Peinture d'Yvonne Jean-Haffen montrant la métairie de Baudouin ainsi que la maison dite de La grande Vigne. Elément de la Collection de la ville de Dinan, cette oeuvre est exposée à la Maison d'artiste de la Grande Vigne. 1940.

     

     

    -Les Tableaux peints

    La rue de l'Abbaye et ses vieilles maisons, certaines aujourd'hui disparues. Même peintre que ci-dessous

     

    -Les Tableaux peints

    Le Vieux Pont vers 1930 d' Yvonne Jean-Haffen

     

     

    -Les Tableaux peints

    -Les Tableaux peints

     

    Vue sur le Viaduc et Dinan depuis le Mont en Va sis en Lanvallay . Yvonne Jean Haffen

     

    -Les Tableaux peints

    L'église paroissiale de Lanvallay. Yvonne Jean-Haffen

     

     

    -Les Tableaux peints

       Dessin réalisé après 1852 depuis les hauteurs des Combournais

    Benoist Félix (15 avril 1818 - 20 septembre 1896) (Dessinateur) ; Dinan. Cicéri Eugène (1813 - 1890) (Lithographe). Bayot Adolphe Jean-Baptiste (8 janvier 1810 - ) (Dessinateur).

     

     

     -Les Tableaux peints

    En second : Gravure de 12.5cm x 8cm à la pointe sèche représentant le port de Dinan-Lanvallay. Œuvre réalisée entre 1793 et 1829.
    Ce travail représente en autre, en fond de plan, la maison à pans de bois du sieur Jan Lechappelier cité vivant en 1671; soit l'actuelle maison sise au 39 de la rue de la Madeleine en Lanvallay. Cette maison sera entièrement détruite pour être entièrement refaite à neuf en la dite année 1829. Gravure de Skelton.
    Juste ci-dessous en premier : S'en suivra un dessin réalisé plus tard par Charles Rauch 1791-1857 [d'après Jean-Marie-Bachelot de la Pylaie. 1786-1856].
    Note : L'année 1793 est l'année de la réalisation de la passerelle en bois. L’œuvre de Skeaton est donc antérieure à la dite année 1793.
    La différence entre la gravure et le dessin et l'absence pour l'un et la présence pour l'autre de la petite passerelle en bois laquelle sera en effet réalisée en la dite année 1791 afin de retarder l'arrivée sur Dinan de l'armée vendéenne..

     

    -Les Tableaux peints

    Dessin de Charles Rauch avant 1793 comme l'atteste l'absence de la passerelle en bois.

     

     

    -Les Tableaux peints

    La rue de la Magdeleine au Port de Dinan vers 1800

     

     

      -Les Tableaux peints

    -Les Tableaux peints

    Même oeuvre de Loïc Petit du musée de Vitré

     -Les Tableaux peints

    Croquis du Vieux Pont détruit de Mathurin Meheut 

     

    -Les Tableaux peints

    La reconsruction du Vieux Pont de Dinan de Mathurin Meheut

     

    -Les Tableaux peints

    La basilique de St-Sauveur de Dinan et le couvent des Catherinettes vus tous deux depuis le Mont en Va. Croquis  de Mathurin Meheut

     


     

    -Les Tableaux peints

    L'ancienne métairie du moulin Beaudoin de Mathurin Meheut. Né à Lambale en 1882, Mathurin Mehu décédera à Paris le 22/02/1958. Ce tableau fut très probablement peint avant 1942, le moulin Baudouin ici en second plan, à droite, étant encore bâti dans sa totalité. Il est représenté ici étant l'un des éléments formant la dite métairie de Baudouin.

     

     

     -Les Tableaux peints

     La rue de l'Abbaye au Port de Dinan et l'une de ses vieilles maisons à pans de bois, aujourd'hui disparue. Dessin  de Jean Urvoy

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Halage menant à l'abbaye de Léhon de Jean Urvoy

     

     

    -Les Tableaux peints

    L'église de Saint-Sauveur de Dinan dessinée depuis la sortie de la promenade de la Fontaine des Eaux. Tableau de Jean Urvoy peintre dinannais 1898-1989. Oeuvre réalisée en 1945, on reconnait en premier plan la maison dite de la Vignette laquelle fut également représentée par Louis Carembat.

     

     -Les Tableaux peints

     La rue de la Magdeleine ou l'ancien quartier dit de la  Croix-Verte au port de Dinan en Lanvallay

     

     

     -Les Tableaux peints

     L'Ecluse de Lehon croquée depuis les hauteurs de Beauvais en Lanvallay. Au loin, l'ancienne église prieurale alors en ruine

     

     

     -Les Tableaux peints

     La jetée du viaduc de Lessart devant recevoir la future voie ferrée. Théodore Busnel 1879

     

     

     -Les Tableaux peints

     

     -Les Tableaux peints

     

     -Les Tableaux peints

     Le Jerzual menant au port de Dinan. G.Frepont

     

     

     -Les Tableaux peints

     Les hauteurs de Dinan et son port. Début du vingtième siècle, vers 1900

     

     

     

    -Les Tableaux peints

                                       Léon Hamonet vers 1900.                                          Artiste peintre breton né en 1877 et décédé en 1953

     

     

     -Les Tableaux peints

                                                          Othon Friez 1926

     

     

     -Les Tableaux peints

                                                                 Othon Friesz 1879-1949. Oeuvre de 1936

     

     

     -Les Tableaux peints

     Vue du port de Dinan depuis les hauteurs de la ferme des Clos, située en bas et à droite de Yvonne Jean-Haffen

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Viaduc et son ancienne usine à gaz de Thérèse Clément 1889-1984. Musée de Brest

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Port de Dinan dessiné depuis la Vallée des Chênes ou le Saut à l'Âne

     

     

    -Les Tableaux peints

    Le Viaduc, l'usine à gaz et la vieille métairie des Vaux. Tableau de Moore peint en 1924.

     

     

    -Les Tableaux peints

    Peinture de Mack

     

    -Les Tableaux peints

    Tableau d'Albert Robida. Dessinateur, lithographe, aquafortiste, caricaturiste, journaliste et romancier français né en Mars 1848 et décédé le 11/10/1926 à Neuilly sur Seine. 

     

    -Les Tableaux peints

     

     

    -Les Tableaux peints

     

     

     

     

    http://data0.eklablog.com/lanvallayhistoire/mod_article5546917_124.jpg http://data0.eklablog.com/lanvallayhistoire/mod_article5546917_127.jpg

    http://data0.eklablog.com/lanvallayhistoire/mod_article5546917_5056007e2bcc3.jpg http://data0.eklablog.com/lanvallayhistoire/mod_article5546917_5056007e88352.jpg


    7 commentaires
  •  

    La Grande maison de la Croix-Verte et

    sa pierre Tumulaire

     

    Déjà Auberge en 1774

    - Les grandes maisons de la Croix-Verte

    Acte décès du sieur Georges Adir, décès survenu le 17/10/1774 en le lieu dit l'Auberge de la Croix-Verte.

     

     

     La maison de la Grande Croix-Verte

     La pierre tumulaire de la Magdelaine faite en l'année 1605; première moitié du XVII siècle.

     

     

    La maison de la Grande Croix-VerteLa maison de la Grande Croix-Verte

     

     

     

                   

     

      La maison de la Grande Croix-Verte

    Son retrait de la Maison de la Rance.   Son élévation et sa mise en place rue de l'Abbaye au port.

      

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     Le quartier de la Magdelaine du Pont. Carte postale du début du XIX siècle, vers 1850. En rouge l'implantation des maisons composant ensemble le noble logis de la Grande maison de la Croix-Verte. Cette grande maison fut, vers 1570, le bien de Rolland Rolland et celui de Janne Ferron, son épouse, tous deux Sieur et Dame de la Croix-Verte mais Sieur et Dame des Salles, terre positionnée au dessus de la rivière et en face de l'extrémité des quais du port de Dinan .

     

    Les sieurs de Ferron du Chesne et le prieuré de la Magdelaine

    Annotation du 19/11/2013.    

    Avant d'aborder l'histoire de cette grande maison composée, ici un peu plus bas dans ce texte, certaines dernières informations aujourd'hui connues laisseraient "supposer" que l'un des premiers propriétaires probables" de ce même ancien et noble logis serait le premier membre de la famille seigneuriale des Ferron-du-Chesne. Le premier "sieur de la Croix-Verte" nommément cité par un acte écrit fut Roland Roland lequel, époux de Janne Ferron dame des Salles, fille de Julien Ferron sieur du Chesne, était aussi possesseur du manoir de Vauboeuf en Saint-Samson sur Rance. Celui-ci fut aussi très probablement sieur en les  "Croix", en Lanvallay, puisque son fils Pierre Roland sieur de Vauboeuf, né de la dite Janne Ferron, fut lui sieur des Croix aussi les Croix étant alors l'un des villages constituant la paroisse de Lanvallay, village ou lieu dit situé au dessus du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. La très jeune famille seigneuriale des seigneurs du Chesne-Ferron sera en effet, et cela dès la première moitié du XVI siècle, étroitement liée à la vie sociale et religieuse du quartier prieural de la Magdelaine. Cela semble devoir se faire sous l'existence de Julien Ferron fils de Simon Ferron et de son épouse, Catherine Dauly, tous deux nés vers 1490 [Symon Ferron eut pour père et grand-père Jehan et Olivier respectivement mariés à Marguerite Bouteiller et Janne-Anne Duval. Son père et aieul ayant été tous deux "Sieur de Beauchesne" il est possible que la construction ou reconstruction du Chesne-Ferron ait été réalisée par l'un de ces deux derniers puisque que le château du Chesne-Ferron semble être assis sur les XV et XVI siècles. Cependant le couple formé par Julien Ferron et Bertranne Ferré de la Ville es Blanc [elle était la fille de Bertrand Ferré et de Peronnelle de Guemadeuc tous deux seigneurs en autre de la Garaye en Taden], couple contemporain à l'année 1556 puisque tous deux naissent vers 1520, 1556 étant l'année en laquelle sera établi l'acte de Dénombrement de 1556, et bien ce couple ne sera nullement cité dans le dit acte de dénombrement de 1556. Cet acte reprendra cependant, et cela en autre, les présences de Jacques Tourandel et celle de Morice Mesnage aieul de Macé ce dernier étant alors sieur de la Salle en la rue du Four. Pourquoi cela si ce que nous pensons est vrai ? Dans ce cas présent Julien Ferron et Bertranne Ferré seraient donc entrés tous deux en possession de la dite "Grand maison de la Croix-Verte" qu'au lendemain de 1556. Cependant la dite Grande maison de la Croix est citée dès la dite année 1556; elle était donc à ce titre alors déjà existante....Quel couple en fut-il le constructeur au regard de cela ? Serait-ce les parents de Pierre et de Julien Ferron à savoir Symon Ferron et Catherine Dauly tous deux cités ci-dessus ? Notons que très longtemps la paroisse de Lanvallay relèvera du bailliage de Beaufort, bailliage placé sous l'autorité première des seigneurs de la Garaye. Serait-il possible que les parents de Bertranne Ferré, seigneurs de la Garaye en Taden, soient tous deux les dits constructeurs de la dite Grande maison de la Croix-Verte ?] . Ce couple aura en effet deux enfants dont le dit Julien Ferron lequel, époux de Bertranne Ferré, tous deux père et mère de la dite Janne Ferron, verra le jour à Saint-Coulomb, proche de Saint-Malo de l'Isle, cela vers 1520. Etabli à Calorguen, en ses terres du Chesnes, Julien semble créer la seigneurie du Chesne-Ferron. Le deuxième enfant de Simon et de Catherine est Pierre lequel, enfant puisné, sera en 1553 Pierre le prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan. Si la Grande maison de la Croix-Verte, bien de Roland Roland et de Janne Ferron son épouse, ne sera pas transmise héréditairement à Pierre Rolland, ce dernier héritant et des Croix et du dit manoir de Vauboeuf, elle restera cependant au sein même de la famille de Ferron puisque Catherine, la propre soeur de Janne, toutes deux nièces du prieuré Pierre ci-dessus, semble avoir héréditairement pu transmettre ce même noble logis à ces deux petits enfants, Gilles et Toussainte Lefrançois. Le principe même de cette "transmission héréditaire" laquelle passa de Janne à Catherine, toutes deux soeurs, laisse en effet supposer que ce même logis était probablement le bien de leurs père et mère, à savoir celui de Julien Ferron et de Bertranne Ferré. Ce couple aura aussi pour autres enfants, parmi d'autres enfants encore,  Bertrand et Hamon Ferron. Bertrand, mâle aisné, héritera de la seigneurie du Chesne quand Hamon, enfant puisné, lui entrera dans les Ordres religieux. Hamon semble prendre la "Direction" religieuse du prieuré au lendemain de son oncle Pierre puisque Hamon est son successeur direct au siège prieural du prieuré de la Magdelaine du Pont. Nés tous deux vers 1550 Bertrand, frère de Hamon, sera pendant plusieurs "baux", le fermier général du prieuré du Pont, à savoir le fermier général de son propre frère puisné. Au lendemain de Bertrand, en 1578, le nouveau fermier général sera de nouveau un autre frère de Hamon, Guillaume. Ayant financé les "éducations religieuses" de son frère Hamon Guillaume Ferron sieur de Beauchesne et de la Sigonnière en Saint-Juvat, époux de Julienne Gallier, obtiendra en compensation l'ensemble des revenus financiers propres aux fermes du prieuré. Cet acte établi le 02/03/1582 accordera ainsi à Guillaume, cela pour le temps de 6 parfaites cueillettes, les revenus ordinaires et extraordinaires du prieuré du Pont à Dinan [Guillaume Ferron et son épouse seront eux aussi tous deux présents sur le port de Dinan, en le quartier du prieuré, puisque Julienne Gallier en 1608 sera la "tutrice de Julienne Apuril, alors enfant mineur, la dite Julienne Apuril ou Avril possédant le noble logis de Grillemont, logis faisant face au prieuré et attenant à la Cour du Puits Tourandel. Guillaume financera de ses propres deniers les études scolastiques de son jeune frère Hamon; Hamon semble avoir été prieur du prieuré dès l'année 1568, Pierre son  oncle ayant été lui prieur de ce prieuré en 1556, puisque le 21/05/1568, alors sieur de la Mettrie, son frère Bertrand sous-afferme à Jan Ledean une partie du son fermage du prieuré; ce "sous-fermage" concernera alors les terres les biens prieuraux situés en la paroisse de Miniac ainsi que la terre et moulin de Quincombre biens situés en la paroisse de Pleudihen.  En conclusion, la transmission de la direction du siège prieural de Pierre Ferron à Hamon Ferron; la transmission de la charge de "Fermier général" du prieuré du Pont à Dinan de Bertrand Ferron à Guillaume Ferron, tous deux frère de Hamon le "prieur"; au faubourg la très proche proximité de la Grande maison de la Croix-Verte attenante à l'église prieurale; la transmission de ce même noble logis au sein même de la famille seigneuriale de Ferron; laissent toutes apercevoir ce même lien ayant pu unir dès la première moitié du XVI siècle et les dits Ferron et l'Histoire même de notre prieuré ainsi que celle de son bourg. Il en sera de même aussi avec la paroisse de Lanvallay. Ainsi rappelons que quand Pierre Ferron sera prieur du prieuré Julien son frère lui sera probablement en possession du noble logis de la Croix-Verte; Janne fille de Symon sera propriétaire de ce même logis; Catherine soeur de Janne transmettra elle ce même logis à ses deux petits enfants nés Lefrançois; Bertrand du Chesne et Guillaume de la Sigonnière, tous deux frères de Catherine et de Janne, seront respectivement en 1568 et 1578 "fermier général" du prieuré; Hamon en 1568, frère de Bertrand, de Guillaume, de Janne et de Catherine aussi, sera lui, au lendemain de son oncle Pierre, le nouveau  "Prieur"  du prieuré du Pont à Dinan. Pour terminer ici cette annotation sachons aussi que Catherine, soeur de Janne, épouse de Jan Lefrançois, sera propriétaire avant toute chose du noble manoir des Rochettes, manoir situé en la paroisse de Lanvallay. Notons aussi que Catherine et Jan seront tous deux également "Sieur et Dame" de la Herviais en Lanvallay, terres situées à la droite de celles des Croix].

     

     

     La maison de la Grande Croix-Verte

    La maison de la Grande Croix-Verte

    La maison de la Grande Croix-Verte Ci-contre l'escalier de l'embas menant à la cave de la Grande maison de Croix-Verte; escalier aujourd'hui à jamais obstrué.  Au dessus et à droite la pierre tumulaire de Macé Marot et de Guillemette Rolland lorsqu'elle fut découverte en ce même lieu, en l'année 2000. Réutilisée en réemploi elle servait d'assise, dans  l'embrasure de la fenêtre d'étal, pour un "chauffe-plat ou légumier" ici présent. Guillemette, fille de Rolland Rolland et de Janne Ferron, et cela par son union contracté avec Macé Rolland fils de Jean Marot sieur du Cheminneuf devint ainsi, dans les toutes dernières heures du XVI siècle, la première Dame du Chemin-Neuf. La petitesse de sa taille laisse sous-entendre qu'elle ne fut pas la "pierre  tumulaire"d'une concession familiale mais seulement celle de ce couple.

     

     

     

                                      Découverte d'une Sépulture

     

     

     La maison de la Grande Croix-Verte Le quartier de la Magdeleine possède encore quelques très vieilles et nobles demeures et l’une d’entre, en l’année 2000, fut l’objet d’une profonde réhabilitation. C’est pendant ces travaux, alors en cours de réalisation, que cette pierre tumulaire, ici représentée, fut découverte. Positionnée cependant sous un chauffe-plat ou légumier, elle fut trouvée relativement abimée, l’ensemble de sa surface noircie d’une cendre séculaire et ses lettres emplies d’un amalgame de sang séché et de chaux. Elle était très illisible, ses armoiries pratiquement aveugles. Afin d’éviter qu’elle soit vendue par le propriétaire Outre Manche et devant le refus de son acquisition par notre commune à laquelle nous avions proposé de l’acquérir, nous l’avons donc dû l'acheter entre amis afin quelle ne puisse pas quitter le lieu en lequel, il y si longtemps, elle avait été réalisée. Cette pierre est riche d’une histoire redécouverte après maintes recherches ; elle fera l’objet d’un chapitre lequel lui sera ici entièrement consacré.

    En Janvier 2011, conscient que cette pierre pouvait mettre en valeur, elle aussi, le contrebas de la rue de l'Abbaye, nous avons émis le souhait de la voir au bas de cette même rue; cela fut fait avec l'aide de monsieur Eric Lemoine, propriétaire indivisible de cette pierre tumulaire, et monsieur Delarocheaulion, maire de notre commune. Les papiers dument remplis et accompagnés de l'acceptation de l'architecte des bâtiments de France, cette pierre tumulaire quittera définitivement la Maison de la Rance et sera aussitôt positionnée dans le bas de la rue de l'Abbaye appuyée contre une maison à pans de bois. Elle est de nouveau aujourd'hui au plus près de pavés près desquels, si longtemps, elle s'était endormie.

     

     

     La maison de la Grande Croix-VerteCette maison, en laquelle elle fut découverte, âgée de plusieurs siècles et nommée dès le 16ème siècle le logis de la grande Croix Verte (cette maison appartiendra à  la fin du XVI siècle au sieur Rolland Rolland et à son épouse Janne Ferron, petite fille de Bertranne Ferré seigneur de la Garraye en Taden, tous deux Sieur et Dame de La Croix-Verte, des Salles et des Croix en Lanvallay aussi. Cette famille fera également l’objet d’un chapitre à part aussi. Sachez cependant que la famille  Ferron donnera au prieuré du Pont à Dinan deux prieurs, Pierre et Hamon Feron, respectivement oncle et neveu l'un de l'autre. Cette famille donnera aussi deux fermiers généraux à ce prieuré, Guillaume Ferron, ceux-ci étant tous deux les propre frère du prieur Hamon), fut très longtemps attenante au Prieuré de la Magdeleine et à son église. L’ensemble du prieuré après la Révolution, comme de très nombreux biens appartenant à l’Eglise aussi, sera saisi et vendu sous le Directoire. Le prieuré disparu puisque saisi et vendu et son l’église démolie probablement très peu de temps après aussi. L’ensemble des bâtiments conventuels seront un peu plus tard transformés en biens professionnels lorsqu'ils seront en 1821 acquis une nouvelle fois, par un charron de métier, Robert Remont. En 1811 l’ensemble de  la Maison de la Grande de la Croix-Verte formera une très grande auberge le tout acquis puis vendu par une seule et même famille, celle de monsieur François Marc. [Devenue "le 1er relais des Côches de Dinan" vers 1750, côches reliant Dinan à Rennes, il est possible que la transformation de ce noble logis en "auberge" ait été faite peu après l'établissement en son sein du dit relais de Côches et non pas après son acquisition laquelle fut obtenue par le dit François Marc. Les différents bâtiments conventuels du prieuré, biens dont la maison de la "Grande Croix-Verte n'a jamais fait partie" seront tous acquis par "Adjudication" le 20 Vendémiaire de l'an 2 de la République française. Cela sera donc fait le 13/10/1793. Les acquéreurs seront le sieur Yves-Guillaume Salmon du Bas-Frêne et son épouse Anne-Toussainte Tardif. Yves-Guillaume Salmon était le frère d'Hélène Salmon femme de Christophe Le Roux sieur des Aulnais. Par ce fait Yves-Guillaume Salmon était l'un des enfants de Pierre Salmon ce dernier ayant été avant la Révolution française, et cela pendant plusieurs baux fermiers, le fermier général du prieuré au Pont à Dinan. Veuve en 1821 Anne Tardif vendra les bâtiments conventuels, l'ancien four prieural compris, à François Remond charron de son métier en la Cour de Bretagne, cour sise rue du Cheminneuf, aujourd'hui rue de la Madeleine. N'en ayant aucune certitude  pouvons penser qu' Yves-Guillaume Salmon acheta aussi le dit 13/10/1793, et cela  avec les dits les anciens bâtiments conventuels, la dite Grande maison de la Croix-Verte et ses cours, l'Eglise, les quatre Ecuries dont la très grande etc. La maison de la Grande Croix-Verte n'ayant jamais relevée du prieuré il semble que la réponse soit non. Il ne semble pas non plus avoir acquis la vieille maison prieurale puisque celle-ci, pour le registre cadastral de 1811, semble alors être le bien de François Marc en même temps qu'il est propriétaire de la dite Maison de la Grande Croix-Verte. La Grande maison de la Croix-Verte et ses dépendances seront en effet acquises avant 1813 par le dit François Marc hier tenancier de l'auberge du Croissant. Ce dernier acheta t-il la dite Grande maison de la Croix-Verte lui aussi sur adjudication ? En 1813 Jacquemine Domalin, la propre veuve de François Marc, mettra en vente cette dite Grande maison de la Croix-Verte, toujours magnifique auberge comprenant deux cours au derrière et plusieurs écuries].                                           La fin du 18ème siècle assiste en effet sur ce quartier, au lendemain de la Révolution, à la réalisation de grands travaux devant améliorer la desserte du port de Dinan afin de favoriser son essor économique (Ci-dessous un plan provisoire lequel représente, et vous montre ainsi, la répartition géographique des quelques quinze familles propriétaires se partageant entre elles l'ensemble de ce quartier au tout début du 19ème siècle. Ce plan reprendra par la suite sa place définitif dans un chapitre lequel sera consacré au développement économique du quartier de la Magdeleine). Fichier téléchargeable).  Plusieurs maisons seront ainsi transformées et réalignées suivant un nouveau tracé urbain et cela à l’image du logis de la Grande Croix Verte. Certaines pierres, pour la réalisation de ce grand chantier, seront réemployées sur place; l’église et son cimetière démolis seront tous les deux partiellement ou entièrement réutilisés en matériaux de réemploi. Notre sépulture, elle aussi, sera réemployée et servira de linteau à l’embrasure d’un soupirail de l’une des nouvelles ouvertures de l’ancien grand logis de la Croix-Verte transformé alors en hostellerie. Elle sera ainsi préservée de la destruction.

     Je remercie ici très sincèrement Mr et Me Philippe Busson, propriétaires de cette très ancienne maison lesquels ont bien voulu recevoir cette très vieille pierre aujourd'hui adossée à leur logis.

     

     

    Origine: un Prieuré, un quartier

    Le prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan fut fondé à la fin du 11ème siècle par la volonté de Geoffroy 1er, seigneur de Dinan, lequel demandait ainsi à Dieu, pour lui-même et sa famille, le pardon de toutes leurs fautes commises. Cette fondation a été faite avec l'assentiment de son frère puisné Riwallon dit le Roux; Geoffroy et Riwallon attribuant ainsi aux moines bénédictains de Saint-Florent le Vieil, près de Saumur, une terre pour bâtir une église et un bourg. Ces moines bénédictains, ici et ailleurs, sont de rudes travailleurs et ils vont s'atteler à défricher leurs terres, élever des églises et leurs différents bâtiments conventuels, construire des moulins et favoriser ainsi, tout autour de ces prieurés, la lente émergence de jeunes bourgs. L'un d'entre eux est encore nommé, ici et aujourd'hui, le Bourg de la Madeleine.

     

    La découverte de la sépulture

     Le quartier de la Madeleine possède encore quelques très vieilles et nobles demeures et l'une d'entre-elles, récemment, fut l'objet d'une profonde réhabilitation. C'est pendant ces travaux, alors en cours, que cette pierre tumulaire, ici présente, fut découverte. Cette maison, âgée de plusieurs siècles et nommée dès le 16ème siècle le Logis de la Grande Croix-Verte, fut très longtemps attenante au prieuré de la Magdelaine et à son église. La fin du 18ème siècle assiste, en effet sur ce quartier, à la réalisation de grands travaux devant améliorer la desserte du port de Dinan [Tout au moins à leur commencement. En effet ces travaux perdureront au regard de leur importance plusieurs dizaines d'années. L'actuelle maison sise au 39 de la rue de la Mageleine témoigne de ce fait puisqu'elle fut réédifiée qu'en 1827 portant en l'une de ses pierres cette date inscriteLa façade modifiée de la maison dite de la Croix-Verte fut très probablement réalisée en ce même début du XIX siècle]. Plusieurs maisons seront ainsi transformées et réalignées suivant un nouveau tracé urbain et cela à l'image du logis de la Grande Croix-Verte. Certaines pierres, pour la réalisation de ce grand chantier, seront réemployées sur place; l'église et son cimetières, vendus sous le Directoire comme Bien National, seront ainsi détruits et partiellement réutilisés. Notre sépulture, elle aussi, sera réemployée et servira de linteau à l'embrasure d'un soupirail de l'une des nouvelles ouvertures du Grand logis de la Croix-Verte. Elle sera ainsi préservée de la destruction.

     

    Les grandes familles de la Magdelaine

     Le bourg de la Magdelaine, aujourd'hui Madeleine, et ses Saints Fonds Baptismaux furent, tout au long des 16ème, 17ème et 18ème siècles, le point de rencontre de certaines des plus grandes et nobles familles de Dinan et de sa région. Certaines se fixèrent définitivement sur cette rive et y essaimèrent.     Jean Marot, père de Macé Marot et oncle de Raoul Marot des Alleux, sera présent sur le prieuré dès la seconde moitié du 16ème siècle. Personnage important, il est le premier sieur connu du Chemin Neuf, la rue actuelle dite de la Madeleine. En serait-il le concepteur ? D'autres nobles familles viendront s'établir ici aussi, tout au long de ce nouveau chemin, qu'elles soient issues de Dinan ou même d'Anjou. Les Apuril, les Feron, les Rolland, les Gicquel, les Mesnages, les Leroy, les Mouton-Gigot, les Serizay etc. seront tous de très grands notables dinanais, responsables de son économies paroissiale tout au long de ces mêmes siècles. Certains d'entre-eux seront mêmes "fermier général" du prieuré en ce lieu présent. Quelques vieilles et nobles demeures, situées sur cette même rive, possèdent encore des blasons aux armoiries effacées, ces dernières sont enfermées dans une figure géométrique appelée Quadrilobé. Et ce tracé en notre province, d'après certaines recherches en cours, semble être lié directement à l'art armorial propre à toutes ces grandes familles ayant pour chacune amplement participé à l'écriture de la ville de Dinan ainsi que de sa proche région.

     

    The Stone Tumulary

    La maison de la Grande Croix-Verte

    Representation of the scriptures of the Stone tumulary. Work done on  Photoshop.

    Dessin personnel réalisé sous Photoshop


    Télécharger « Généalogie de la Pierre Tumulaire »

     

    Origin: A Priory, a District

    - The priory of the Magdeleine at the bridge of Dinan was founded at the end of the 11th century by Geoffroy 1st, Lord of Dinan; the latter asked God to be forgiven for all his sins as well as his family. This establishment was endorsed by his younger brother Riwallon known as the “Red”; Geoffroy and Riwallon allocated a plot of land to the monks of St Florent du Vieil near Saumur in order to build a church and a town. These Benedictine monks are hard working so they slowly started to clear the ground, build churches and monasteries, mills and thus favored the emergence of small towns all around. One of these towns does still exist, known as the town of the Madeleine.    

     

     

    The discovery of the Grave

     - A few very old and noble houses belong to the district of the Magdeleine, one of them was lately massively rehabilitated. The tumulary stone shown here was discovered during these works. This house old of several centuries was named from the end of the 16th century “the high Green Cross House”. It was attached to the Priory of the Magdeleine and its church for a long time. Major renovations occurred at the end of the 18th century in order to enhance the service of the Port of Dinan. Thus several houses were transformed and relined according to a new urban concept inspired by the high Green Cross House. Some stones used for the achievement of this site were reused; the church and its graveyard sold during the Directory as National treasure were partially reused. Our grave stone was used as a structure beam for a cellar window in the high Green Cross House. It was finally spared form destruction.

    The big families of the Magdeleine

    - The town of the Magdeleine and its holy Baptismal bottoms, were all along the 16th, 17th, 18th century the meeting place of biggest and noblest families of Dinan and its surrounding. Some of them settled definitively on this bank.

     

    - Jean Marot, father of Macé Morot and uncle of Raoul Marot des Alleux, was frequently visiting the priory from the second half of the 16th century. As a very important, he is the first Sir known at the “Chemin Neuf” (New Road), the present road known as the Madeleine. Maybe was he the designer?

     

    - Several other families from Dinan or even from Anjou settled here later, along this new road. The Apurils, the Rollands, the Giquels, the Mesnages, the Leroys, the Moutons etc. were all very important notables from Dinan, managing the parish economy all along these centuries.

     

    - A few old and noble houses still have their arm visible with their coat erased. These latter are enclosed in a geometric shape called quatrefoil. According to the research in progress, this pattern seems to be directly linked with the armorial art, peculiar to these notable families who gave to Dinan and its surrounding all its nobility.   

     Traduction de : Nicolas Jego de Lanvallay   

          

     

     La maison de la Grande Croix-VerteCheminée aux armoiries effacée et comportant la date de 1576. Ces armoiries furent probablement celles de Jacques Rolland cité présent au port dès l'année 1583. Jacques fut-il le père de Rolland Rolland dit lui "sieur de la Croix-Verte Rolland Rolland prenant pour épouse Jeanne Ferron en l'année 1573

     Le quadrilobé de la cheminée de la

                      Grande maison de la Croix-Verte; armoiries martelées. Ce noble logis fut, en la seconde moitié de XVI siècle, vers 1580, le bien propre de Rolland Rolland et celui de son épouse aussi, Jeanne Feron, tous deux Sieur et Dame de la Croix-Verte nés vers 1530. Jeanne Ferron eut pour frère Pierre Feron prieur du prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan en 1556. Leur fils à tous deux, Nicolas Rolland, sera en 1608 pour trois parfaites cueillettes le fermier général du dit prieuré du Pont. Nous avons ici probablement leurs armoiries à tous deux à moins qu'elles soient celles des précédents propriétaires présumés.

      

     

    Les petites maisons et la Grande maison de la Croix-Verte

     

     

     

    Ci-dessus l'Escalier à Vis originel de la maison de la "Grande Croix-Verte" desservant hier l'ensemble des étages de cet ancien noble logis lequel, dès ses premières heures, comprenait associées deux ou trois maisons. Depuis un escalier extérieur, probablement exécuté au XVIII siècle, a permis par sa seule réalisation de diviser plus amplement ce même logis ce dernier étant aujourd'hui un immeuble composé de cinq appartement distincts locatifs. Après avoir été le bien du notable couple Rolland Rolland et Janne Ferron sieur et dame de la Croix-Verte [ces 2 derniers s'unissent devant Dieu en 1573. Avant d'être le bien de l'honorable sieur Rolland Rolland ici cité cette ancienne noble batisse fut probablement dès 1583 le bien de Jacques Rolland cité « sire Jacques Rolland » et « sieur des Croix en Lanvallay »  le 11 mai de la dite année 1583 puisque le dit Jacques Rolland  réside alors lui aussi au "Pont à Dinan".  Demeurant au Pont en effet il relève alors de l’autorité seigneuriale première de Guy de Rieux seigneur de Chateauneuf puisque la paroisse de Lanvallay relevait depuis longtemps de la « Cour seigneuriale de Châteauneuf la Noë ».  Jacques est ici soit l’oncle de Nicolas Rolland ci-dessuscité soit son aîeul direct], après avoir été celui de leur enfant Pierre Rolland sieur des Croix, sieur de Vauboeuf aussi [Pierre nait le 14/11/1596. Il prendra pour épouse Marguerite Bauldry et seront tous deux ici propriétaires en la rue du Four aussi], trésorier du prieuré de la Magdelaine en son vivant, ce bien ensuite sera en 1693 un bien établit en indivis entre  Macé Mesnage sieur des Morandais et Jean Lesné sieur de la Branche... Le dit sieur de la Morandais Mesnage et les sieurs de la Branche Lesné possède la maison cave cellier écurie de la Grande Croix Verte cy devant pocedée par le dit Rolland des Croix ...[Macé Mesnage sieur de la Salle en la rue du Four, né peu après 1600, semble être le petit-fils de Morice Mesnage ce dernier étant cité présent au Pont de Dinan en 1556 lorsque sera réalisé le Dénombrement de 1556. Macé sieur de la Salle eu pour père maistre Thomas mesnage et pour mère Macée Hamon soeur de Robert miseur de Dinan. Macée Hamon fut femme avant gardiste puisqu'elle se maria trois fois épousant successivement Vincent Desserville sieur de Belle-Isle en Taden et sieur aussi de la Villegrommil en le pays d'Evran. Elle sera par cette première union l'aïeule de Jacques Desserville sieur des Maretz toujours en la rue du Four celui-ci voyant le jour le 15/07/1628; la terre de la Villegrommil sera ainsi transmise demain au sein de la dite famille Mesnage. Né en 1672 Jacques Mesnage des Morandais fut "Procureur général aux Etats de Bretagne"; il avait pour père Macé Mesnage des Morandais ci-dessus lequel, fils de Macé Mesnage sieur de la Salle, prendra pour épouse Simone Lefrançois. Jean Lesné de son côté, prenant pour épouse Olive Lefrançois, sera le propre beau-frère de Macé Mesnage père de Jacques, leurs deux épouses étant les deux enfants de Gilles Lefrançois et de Jeanne Lesnée tous deux propriétaires du manoir des Rochettes, manoir aussi assis en la paroisse de Lanvallay; Gilles et Jeanne s'uniront l'un à l'autre avant 1630, 1630 étant l'année en laquelle leur premier enfant, Guillemette, sera baptisée en l'église prieurale de la Magdelaine . A la lecture de ces informations nous sommes bien obliger d'admettre que la Grande Maison de la Croix-Verte était bel et bien un bien tenu en copropriété et par le sieur Macé Mesnage des Maurandais et par le sieur Jean Lesné de la Branche. L'indivis de la Grande maison de la Croix-Verte trouvait-il son origine au travers de Macé Mesnage et Jean Lesné lesquels, mutuellement, étaient donc beau-frère l'un de l'autre ? La dite maison de la Grande Croix-Verte fut-elle aussi, avant ce même indivis, le bien des parents et de Symone et d'Olive Lefrançois ? Ou bien la Grande maison de la Croix-Verte était-elle déjà un bien commun possédé et par les parents de Macé Mesnages des Morandais et par les parents de Symone et Olive Lefrançois ?  Macé Mesnage sieur des Maurandais était le fils de Macé Mesnage 1er du nom lequel, sieur de la Salle en la rue du Four, au plus près de la dite Grande maison de la Croix-Verte, se maria deux fois. Une première fois avec Jaquette Chevrel et une seconde fois avec Carize Jan; Macé Mesnage des Morandais était le fruit de son deuxième mariage. Tout laisse penser que Macé Mesnage 1er du nom, sieur de la Salle en la rue du Four, était aussi propriétaire en commun de la Grande maison de la Croix-Verte. En effet, si son fils Macé des Morandais vend l'une des maisons formant la Grande maison de la Croix-Verte à Yvonne Turpin, avant 1718, son petit-fils Macé Mesnage du Val, 3ème du nom quant à lui, fils de Pierre et petit-fils de Macé Mesnage et de Jacquette Chevrel tous deux cités ci-dessus, sera lui, au lendemain de la dite vente "Mesnage-Turpin", toujours propriétaire et donc en la possession de la dite Grande maison de la Croix-Verte. Au lendemain de cette vente la dite Grande Maison de la Croix-Verte était donc un bien appartenant en commun et à Macé Mesnage du Val et à la dite Yvonne Turpin alors nouveau propriétaire succédant à Macé Mesnage des Morandais oncle du Macé Mesnage du Val. Macé Mesnage du Val prendra pour épouse Françoise-Jeanne Leroy dont l'arrière-arrière grand-père, de son vivant, fut possesseur de la maison et métairie de la Tandais en Quévert; Françoise-Jeanne Leroy en second mariage prendra pour époux noble homme René-Yves Lamoushe. Lire un peu plus bas]. En 1718 l'un des éléments de ce vieux et noble logis sera donc le bien d'Yvonne Turpin celle-ci l'ayant acquis du dit Macé Mesmage sieur des Morandais comme le stipule un acte notarial relatif à la succession de la dite Yvonne Turpin : A.D.C.A. série 3E 44/42 ...nous avons employez pour la première lottye la maison et logement de la Grand Croix-Verte joignant l'église et simetière du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan à maison des enfens et héritiers du feu sieur de l'Aublette Martel [Les héritiers de Jean Martel possédaient une maison située en continuité de la Grande maison de la Croix-Verte; cette maison se nommait : la Petite maison de la Croix-Verte. En conséquence la Grande maison de la Croix-Verte était donc enfermée entre celle des héritiers du sieur Ruellan des Fontaines et la maison de la Petite Croix-Verte bien du dit sieur Jean Martel de Laublette] et à celle des héritiers du sieur des Fontaines Ruellan et femme...sont plus emplement explicqués dans le contract d'acquest fait par la ditte Turpin conventionnellement d'avec le sieur des Morandais Mesnages et consors [consorts : terme juridique servant à désigner l'ensemble des gens lesquels, en commun, sont propriétaires d'un même bien] à condition  à celuy à qui tombera cette lottye de tenir les dites choses de la seigneurye du Prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan, d'y paier par une part les deux articles traise sols nommois, quoy que ce soit les rentes seigneuriales suivant le rolle qui se serre, le jour de la Chandeleur deuxiesme feuvrier de chacun an, six livres deux à la fabrique de l'église du dit lieu du prieuré de la Magdelaine au jour Saint-Laurens, et huit livres au jour de la Magdelaine ce sont par chacun an aux héritiers du sieur des Portes Jan... le dit sieur de L'Aublette Martel était donc Jean Martel lequel nait en l'année 1658. Il possédait en effet la "Petite maison de la Croix-Verte", maison continue à la Grande maison de la Croix-Verte. Son bien est cité en 1693 en le rolle financier énumérant les différents tenanciers tenant biens en le bourg de la Magdelaine: ...monsieur de Laublette Martel pocede la maison de la petite Croix-Verte toute proche la suite. Le sieur de la Morandais Mesnage et les sieurs de la Branche Lesné pocèdent la maison, cave...]. Les héritiers d'Yvonne Turpins après 1718 se partageront en toute équité l'ensemble des biens de la dite feue madame Turpin leur mère l'un recevant une partie de cette grande maison formant la première lotie de la succession de feue madame Turpin. Ce bien immobilier ayant appartenu hier à feu Macé Mesnage des Morandais sera très probablement quelques années après une nouvelle fois vendu par l'héritier d'Yvonne Turpin puisque en 1786, lors de l'aménagement du port de Dinan, ce bien semble être en la possession du sieur Této; l'autre partie étant quant à elle, toujours en la dite année 1786, le bien du sieur Pierre Follen. Cette seconde partie de la Grande maison de la Croix-Verte sera en effet vendue par la dite Françoise-Jeanne Leroy ci-dessus laquelle, devenue veuve de Macé Mesnage sieur du Val, avait pris pour second époux le dit noble homme René-Yves la Moushe ci-dessus; Pierre Follen et Laurence Choméné acquieront en effet de Françoise-Jeanne Leroy et René-Yves la Mouche la partie de la Grande-maison de la Croix-Verte  laquelle, hier, était donc le bien de feu Macé Mesnage du Val en son vivant neveu de Macé Mesnage des Morandais et époux de la dite Françoise-Jeanne Leroy. Cette acquisition se fera le 05/01/1734 par contrat établi en l'Etude de maistre Jehanneau devant Pierre Follen et Laurence Chomené son épouse. Tous deux seront aussi possesseurs en leur vivant de la dite métairie de la Tandais à Quévert bien hier, vers 1560, de Guillaume Leroy sieur de la Tandais. Celui-ci, né vers 1530, était l'arrière-arrière-arrière grand-père de notre dite Françoise-Jeanne Leroy femme de René-Yves la Moushe [René-Yves Lamousche, noble homme, nait en 1673. Sieur de la Millière il sera avocat au Parlement de Bretagne, capitaine de la milice de Dinan et prendra pour épouse Françoise-Janne Leroy le 03/08/1700. Il décèdera le 15/09/1749 agé de 76 ans. Il eu pour soeur Marie laquelle, demoiselle du Placis, décèdera elle jeune enfant le 06/09/1681 âgée seulement de 11 ans. Leurs père et leur mère à tous deux furent noble homme René et Marie Halna sieur et dame de la Millière René ayant eu peut-être pour soeur demoiselle Renée de Lamoushe laquelle prendra pour époux le 28/07/1663, cela à Saint-André des Eaux, noble homme André des Coupeaux. Ils auront tous deux pour enfants quatre filles dont Marguerite-Thérèse laquelle sera soeur du Tiers Ordre de Saint-François;Françoise-Renée qui épousera le 04/06/1726 le noble homme Dominique-Raoul-Auguste Ernault et Rose-Jeanne laquelle, née le 02/04/1706, épousera le noble homme Joseph Mustel. Elle sera inhumée en la chapelle du Purgatoire, sise en l'église de St-Malo de Dinan, descendue en le tombeau de sa famille du chef des Saint-Cyre]. Pierre Follen et Laurence Chomené sont-ils tous deux entrés en la possession de la dite métairie de la Tandais, alors bien de Messire François Jamet,  lors de l'acquisition de la dite Grande maison de la Croix-Verte ? Il nous semble que non au regard du dit propriétaire Jamet...L'ensemble de ces deux ou trois maisons associées formant ensemble la dite Grande maison de la Croix-Verte, bien donc trouvé en "commun" en 1786 entre les sieurs Follen et Teto,  sera peu après la Révolution Française, sous le Directoire, le bien professionnel unique du sieur François Marc, Mars ou Marie lequel François établira ou reprendra ici même une très grande et magnifique auberge. Né le 24/01/1693 à Saint-Malo de L'Isle, possesseur de la dite métairie de la Tandais, marchant au port de Dinan, Pierre-Jean Follen sera dit veuf de Laurence Choméné le 07/05/1766. Il décèdera à Saint-Malo de Dinan le 10/06/1781. Citée sur l'acte du Plan des Alignement en 1786 comme étant la propriété de Pierre Follen il ne pourra alors s'agir, en cette même année 1786, que de la personne de Pierre Follen fils et héritier de feu son père; Pierre Follen fils semble devoir acquérir de sa mère Laurence Chomené, cela à la lecture d'un acte notarial, la petite forge et la cour de Bretagne hier bien de Pierre Baguelin père de sa troisième épouse Guillemette Baguelin ...plus a déclaré avoir acquis pendant leur communauté de honneste homme René Yves Le Mouche et Dlle Françoise le Roy son épouse un grand corps de maison avis l'église et simetière de la Magdelaine, cour au derrière dans laquelle il y a logements, écuries, appantit et jardin...[cette information est aujourd'hui connue grace à un acte d'inventaire très gentiment offerte par monsieur Joel Frehaut lequel, lui même, détenait cet acte de monsieur Frédérique Gaudin actuel propriétaire du logis de la Tandais à Quévert. Merci à eux deux]. Le 08/07/1766, lors de l'inventaire des biens de Pierre Follen, alors veuf de Laurence Chomené décédée le 07/05/1752 le noble logis de la Croix-Verte sera estimé pour un revenu annuel de 3100 livres ce même bien étant alors affermé "verbalement" à plusieurs particuliers. Cet inventaire, réalisé 14 années avant que meurt Pierre Follen premier du nom, fut réalisé afin de pouvoir partager entre les enfants survivant les biens ayant hier appartenu aussi à feue leur mère et à feu leur frère Ollivier lui aussi héritier de sa mère malgré sa mort à Haïti à cap François.

     

    Télécharger « Essaie de généalogie de la Tandais.doc »

     

    Annotation du 27et 28/11/2013 : Il en sera de même pour le logis et jardin de l'honnête homme Pierre Blondeau de la Villemenard et Marie Gigot sa femme, Marie étant la soeur de Catherine et de Janne Gigot femme d'André Lerenec. Pierre et Marie s'uniront tous deux l'un à l'autre le 09/01/1697 en l'église de Lanvallay. Ce logis sera acquis par Pierre Follen et Laurence Chomené le 06/07/1739. Bien  foncier comprenant maison et jardin, celui-ci était lui aussi dépendant de la Cour de Bretagne tout comme l'était aussi la dite petite forge laquelle fut vendue en 1733 à Pierre Baguelin par Catherine Gigot. Le bien de Pierre Blondeau père, commun à Jacques Porée, était desservi par la petite ruelle de servitude propre à la dite Cour de Bretagne Jacques Porée ayant pris pour épouse Marie Blondeau, à savoir la propre fille de Marie Gigot et de Pierre Blondeau ci-dessus nommés. Ainsi, au lendemain de la dite année 1739 dans cette cour étaient propriétaires Catherine Gigot en le logis de la Cour de Bretagne, Pierre Baguelin et Janne Teto pour la petite forge et la petite maison située en fond de la dite Cour [Pierre Baguelin épousera en secondes noces, le 26/09/1751, Rose Leforestier laquelle lui donnera pour enfant, en autre, Guillemette-Françoise Baguelin laquelle prendra elle pour époux Pierre Follen fils de Pierre Follen et de Laurence Chemené. En première union notre dit Pierre Baguelin épousera Jane Teto, cela le 03/07/1723.  Jane Teto , donc épouse de Pierre Baguelin lors de la vente de la petite forge, en1733, était la soeur de Guillemette Teto femme de Jacques Giffard tous deux de leur vivant sieur et dame du noble logis de la Cour de Bretagne. Lui le sera encore en 1781. Guillemette Teto femme de Jacques Giffard décèdera jeune, beaucoup plus tôt que son mari, le 01/01/1745 exactement; son époux décèdera très âgé, un peu plus de 80 ans, au lendemain de la dite année 1781. Au regard de ces dernières informations il est fort possible que Catherine Gigot ait vendu son dit logis de la Cour de Bretagne à Jacques Giffard lui-même tous deux étant donc présents aussi en cette dite Cour de Bretagne avant 1781 année du partage de leur biens. Guillaume Teto, frère de Guillemette et de Jane Teto ci-dessus lui épousera Françoise Briand laquelle était la fille d'Olivier Briand le propre maréchal-ferrant tenant la dite petite forge bien de Catherine Gigot puis, en 1733, celui de Pierre Baguelin époux de la dite Jane Teto. Pour faire "court" Guillaume Této épousera la fille du Maréchal-ferrant alors locataire de son beau-frère Pierre Baguelin. En 1781 Jan-Guillaume Teto, petit-fils de Guillaume Tetot et de la dite Françoise Briand sera possesseur du petit immeuble lequel, fut dans sa construction, adossé au dit logis de la Cour de Bretagne, logis appartenant en la dite année 1781 à Jacques Giffard alors veuf de Guillemette Této de son vivant grande tante de Guillaume-Jan Teto ci-dessus nommé. Ce petit immeuble était auparavant le bien du sieur Salmon de la Touche lequel était apparenté à Hélène Salmon femme du sieur Christophe Le Roux des Aulnais. A la mort de son Epoux le dit Jean-Guillaume Této Marie-Angot son épouse achètera la maison bien hier de la dite Hélène Salmon, maison alors mis en vente par la petite-fille de cette dernière, la dlle Turpin ], et puis Pierre Follen et Laurence Chomené pour la maison et jardin ayant été le bien de Pierre Blondeau et Marie Gigot ce même bien ayant été aussi le bien de leur fille Marie et de Jacques Porée l'époux de celle-ci. Etaient aussi propriétaires en la dite Cour de Bretagne les héritiers de Carize Bacheu alors tous en possession de la petite maison nommée "maison de la Cour de Bretagne". Pierre Baguelin, propriétaire aussi de l'auberge de l'Ecu lors de cette vente aura pour enfant Guillemette laquelle enfant épousera Pierre Follen fils 2ème du nom. En effet lors de la vente de la dite petite forge il sera précisé sur l'acte notarial relatant cette vente que Pierre Baguelin et Guillemette Teto tous deux résidaient alors à la Magdelaine du Pont. Lors de la succession de Pierre Follen père, laquelle eu lieu en la dite année 1766, le 8 juillet, la maison acquis de Pierre Blondeau faisait elle aussi partie intégrante du patrimoine référencé. Il sera stipulé dans cet acte que cette maison et son jardin étaient affermés à différents particuliers pour la somme de 1200 livres l'an. Il en était donc de même pour la Grande maison de la Croix-Verte. Pierre Follen père était alors domicilié en la rue du Petite-Fort, au port de Dinan en Dinan. Pierre Follen fils, deuxième du nom, était le seul fils héritier de son père depuis la mort survenue à Cap François de son frère aisné Ollivier Follen. Ainsi pierre Follen 2ème du nom héritera notamment en la paroisse de Lanvallay, au port de Lanvallay, et d'une partie de la Cour de Bretagne et d'une partie de la Grande maison de la Croix-Verte. Les autres biens, situés à Dinan et à Quévert, seront eux aussi appelés lors de l'inventaire des bien réalisé le dit jour du 08/07/1766. Cette annotation sera prochainement rappelée en le chapitre propre aux hostelleries de Tourandel et de l'Ecu. La maison et jardin de Pierre Blondeau de la Villeménard furent probablement acquis par Pierre Follen père suite à leur mise en vente "forcée". En effet Pierre Blondeau fils fut interné pour "dettes civiles" et ses soeurs, dont Marie Blondeau femme de Jacques Porée, mirent-elles aussi probablement en vente ce même bien afin de pouvoir faire face aux dites dettes civiles de leur frère [En effet quelques mois auparavant seulement, le 19/05/1740, Pierre Blondeau alors déjà emprisonné pour dettes civiles due à madame de Portecorvo, Jean Porée son beau-frère agissant au nom de sa femme Janne Blondeau, et Marie Blondeau veuve de Jacques Porée et soeur aussi des dits Pierre et Janne Blondeau ont, ensemble, avec promesse de garantie, vendus solidairement leurs terres situées en la paroisse de Saint-Juvat. Cette vente fut faite entre les portes de la prison de Dinan]. Marie Blondeau habitant elle rue de la Mitrie, Pierre Blondeau fils lui étant domicilié en la Grande rue à Dinan, Janne leur soeur habitant elle à Pleudihen avec son mari Jan Porée de la Soudrais [Jan était dit sieur de Fromontel, métairie  probablement assise en Lanvallay dont il était alors aussi possesseur], en effet leur bien commun assis en la rue du Chemineuf, en le port de Lanvallay, était affermé à des particulier bien avant qu'ils soient acquis, maison et jardin compris, par Pierre Follen père lui même [Pour vous aider dans la lecture de ce cheminement veuillez s'il vous plait bien vouloir relire ce texte en étudiant l'arbre de généalogie ci-dessous...].

     

     

    Télécharger « Généalogie de la Croix Verte.doc »

     

     

     

    Le Chauffe-plat ou Potager

     

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte 

    La pierre tumulaire ne fut pas le seul élément retrouvé et réemployé sur le site même de l’ancien prieuré. En effet, lorsque nous avons découvert cette pierre tombale servant de linteau à l’un des soupiraux de la cave et positionnée en partie basse dans l’embrasure d’une grande fenêtre, elle était surmontée d'une grande étagère vêtue de bois. Quand celle-ci fut déshabillée, une grande pierre percée de plusieurs orifices apparue. C’était une pierre utilitaire très ancienne appelée aujourd’hui chauffe plat.

    Ces pierres utilitaires, utilisées hier dans les cuisines ou réfectoires, étaient très souvent présentes dans les demeures seigneuriales quelles qu'elles soient, manoirs nobles, châteaux ou couvents et monastères. Leurs surfaces de travail dépendaient en principe de l’importance de la demeure seigneuriale dans laquelle chacune d'elle se trouvait être et cela par rapport au nombre de couverts susceptibles d’êtres régulièrement servis. Les orifices carrés, fermés probablement à leur base par une grille, étaient emplis de braises chaudes et permettaient ainsi de garder les plats au chaud. Est-ce que les orifices ovalisés, beaucoup plus grands quant à eux, pouvaient aussi servir à maintenir de l’eau au chaud ? Il y a peu de chauffe-plats de nos jours en notre région. L’abbaye de Léhon en possède un très beau toujours positionné aujourd’hui dans l’ancien réfectoire des moines. L’ancien manoir de Bois-Fougères, en Lanvallay, en possède un mais malheureusement incomplet puisque brisé, hier, dans un temps déjà ancien; un chauffe-plat, plus petit il est vrai, est également présent en l'ancienne mairie de Saint-Solen dans une salle en laquelle on professait le Catéchisme. Ne serait-il pas très bien si nous pouvions ici même répertorier dorénavant l'ensemble de tous les chauffe-plats encore présents dans notre belle région de Dinan ?

    Lorsque cet ancien chauffe-plat fut aperçu, en même temps que la pierre tumulaire, notre réaction, dans le temps, ne fut pas assez rapide. Cet ancien outil culinaire, faisant parti de notre histoire et de tout notre passé aussi, fut inconsciemment cassé  à la masse le lendemain même par les ouvriers travaillant à la réhabilitation de cette maison. C'est ainsi qu’une nouvelle fois encore, parti en bris et en poussière, un élément attaché à notre culture et donc au patrimoine de notre commune définitivement nous échappa.

     

    La maison de la Grande Croix-VerteAncienne maison de forgeron.  

     Si la rue du Jerzual à Dinan, aujourd’hui, ne comprend plus que des activités professionnelles toutes liées au tourisme, il fut un temps, pas très ancien cependant, où nous pouvions encore rencontrer, dans cette même rue, des activités professionnelles artisanales, quelles soient de bouches ou autres, comme celles des forgerons ou des charrons lesquelles étaient présentes hier tout au long de la rue de l'Abbaye (il existe aussi une rue nommée le Jerzual, très belle également, en la commune de Saint-Suliac et positionnée en contre bas de l'église). Le registre des augmentations et des diminutions du XIX siècle, de Dinan, énumère ainsi l’ensemble des différentes professions descendant tout le long de la rue pentue du Jerzual. L’activité de la tannerie y était très importante, cela est vrai, mais différentes autres activités professionnelles y étaient également présentes comme les ferblantiers (ces derniers réalisaient, en fer blanc, tous les ustensiles de cuisine notamment, les casseroles etc.) par exemple. Je me souviens personnellement, en 1976, de la présence d’un boucher dans le bas même de cette rue ainsi que de la présence, jusque dans les années 90, d'un petit magasin alimentaire lequel entretenait encore certains liens sociaux entre les différents gens habitant le quartier du Vieux Pont de Dinan. Dans la rue du Four (cette dernière est appelée ainsi dès le début du dix septième siècle) se trouvait aussi, tout au long de la première moitié du vingtième siècle , un petit magasin général vendant un peu de tout ce qui pouvait être nécessaire à la vie de tous les jours. Toutes ces activités professionnelles et artisanales aujourd'hui ont entièrement disparu. Lorsque le prieuré fut vendu comme Bien National et ensuite transformé en une très grande Hostellerie, différentes activités professionnelles, elles aussi, vinrent s’établirent tout au long des rues formant alors le quartier de la Croix-Verte; certaines d'entres elles vinrent également à l’intérieur même de l’ancienne maison dite de la Grande Croix Verte.

    Certains de nos anciens d’hier, lesquels aujourd’hui ne sont plus, se souvenaient encore de la présence, en cette même maison, d’une ancienne boucherie ; placés devant cette grande fenêtre, au plus près de la pierre d’étal, ils achetaient leur viande laquelle était alors préparée au dessus de l’ancien chauffe-plat prolongeant ce même étal. C’est peut-être par la réutilisation de ce chauffe-plat, lequel fut positionné à la fin du 18ème siècle dans l’embrasure de cette fenêtre au travers de laquelle on faisait de la vente, que nous avons retrouvé cette pierre tumulaire recouverte de tout un amalgame durci et constitué probablement de sang séché aussi. Cette pierre chauffe-plat n’existe plus aujourd’hui, il ne reste d’elle, malheureusement, que cette simple photographie.

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte 

    Anciennes maisons associées formant encore aujourd'hui ce qui fut hier la maison de la Grande Croix-verte. Cette dernière est citée dès la seconde moitié du XVI siècle. Leur unique façade ici, à l'inverse de son derrière, est du début du dix neuvième siècle modifiée qu'elle fut peu avant 1827 [il est probable que cette modification de façade eu lieu très peu de temps aptès la réalisation en 1786 du plan dit "Plan des alignements à suivre". Cette même modification serait alors de la fin du XVIII siècle]. 

     

     La Grande Maison de la Croix-Verte est citée, quant à elle, dans l’un des registres des Augmentations et Diminutions de la Ville de Lanvallay. Présentée dans ce registre du XIX siècle comme étant une auberge, ce registre, néanmoins, de nous indique pas l’année en laquelle cette ancienne noble demeure  fut érigée en auberge (cette demeure est citée dès 1556 dans un acte de dénombrement relatif au prieuré. Elle est alors nommée la Maison de la Grande Croix-Verte jouxtant le cimetière. Ses propriétaires, à la fin du seizième siècle, furent le couple Rolland Rolland et Jeanne Feron, lesquels naissent tous deux vers 1580. Ils seront les parents de Guillemette Rolland dite la Dame du Cheminneuf. Pierre Rolland, leur fils, sera Trésorier du dit prieuré et son beau-frère nommé Macé Marot, époux de Guillemette Rolland, sera le procureur fiscal du prieur du prieuré du Pont. Attenante au cimetière du prieuré, elle sera néanmoins indépendante de celui-ci étant, dès son origine, une noble demeure privative). Est-ce depuis la transformation de l’ancien prieuré saisi sous le Directoire ou bien, avant, avec le développement économique du port de Dinan lequel se fit dès le début du XVIII siècle ? Cela fut-il fait lorsque fut ouvert en son sein, vers 1750,  le tout premier relais à Côches de Dinan ? Cela fut-il fait à la fin du XVIII siècle quant seront ensemble propriétaires de ce bien et Pierre Follen et le sieur Této ?

    Le quartier de la Magdeleine du Pont, très longtemps, fut la propriété d’un ensemble de grandes familles bourgeoises lesquelles payaient impôts seigneuriaux au prieur de ce prieuré ; nous pouvons suivre généalogiquement ces mêmes familles entre la seconde moitié du XVI siècle et tout le XVII  siècle dans sa totalité. Encore présentes, pour certaines d’entres-elles, dans la première moitié du XVIII siècle, elles finissent cependant par disparaître dans la seconde moitié de ce même XVIII siècle pour laisser la place à de nouvelles familles, aux nouveaux patronymes.  Cela coïncide étrangement avec le début du développement économique de ce port. Certaines d’entres-elles ont-elles réussi à survivre à un tel nouvel élan ?

     

     

    Charles Claude Pinot et le sieur André Lerenec

     

    La maison de la Grande Croix-Verte 

    Charles Pinot sieur des Clos                                      

    Charles Pinot Duclos, homme de lettres et historiographe né à Dinan le 12/02/1704 et élu à l’ Académicien Française en 1747, protégé de madame de Pompadour et auteur du livre intitulé : Les Considérations sur les mœurs de ce siècle, fut l'initiateur en notre quartier d’une nouvelle activité professionnelle laquelle fut créée, sur ses seuls conseils, en l’année 1743. Charles Pinot sieur du Clos avait en effet, pour ami, un enfant de l’une de ces anciennes familles bourgeoises établies ici autour du prieuré depuis le 17ème siècle. Cet ami était le sieur Lerenec (très probablement Jean Baptiste Julien Lerenec, lequel, né le 20/06/1699, était propriétaire de la Ville-Ameline, terre alors située sur le grand chemin menant de Dinan à Rennes. Son fils, Laurent-Rose Lerenec né quant à lui à Tressaint en 1735 et sieur de la Ville Ameline aussi, fut échevin et major de la milice de Dinan. André Lerenec, né le 13/09/1678, père de Jean-Baptiste-Julien ci-dessus, fut, au nom de sa seconde épouse nommée Jeanne Gigot, propriétaire de l’actuelle maison sise au 18 de la rue de l’Abbaye. Cette dernière personne sera, avec sa sœur Catherine Gigot alors également propriétaire de cette même maison, en procès contre le prieur seigneur du prieuré  du Pont à Dinan tout à la fin du 17ème siècle. Cette ancienne noble demeure, nommée la Cour de Bretagne, est située toujours aujourd’hui au plus près de cette grande maison nommée hier : la maison de la Grande Croix-Verte. Cette nouvelle activité professionnelle née ici, sous le règne du roi Lois XV, a donc été voulue et créée lorsque le prieuré était encore présent en tant qu'établissement religieux. Nous avons donc, par cette première création de transport par Coches faite à Dinan,  la confirmation de la présence d'un tissus professionnel au plus près de ce prieuré lorsque celui-ci était encore existant) lequel reçu de son ami Charles Pinot un conseil ou une idée avant-gardiste ; celle de créer le 1er relais de Coches de Dinan pour permettre à certains Dinannais de ce rendre plus facilement à Rennes. Ce relais aussitôt fut créé sur le port de Dinan né de la seule initiative de ce grand penseur qu'était Charles Pinot Duclos, sieur du Clos. La première utilisation des carosses à deux roues  est née ainsi au plus près de notre prieuré puisque cette nouvelle entreprise de 'Transport ' fut installée dans l’intérieur même de l’ancienne maison dite de la Grande Croix-Verte. Cet établissement professionnel comprenait alors, à ses débuts et avec ses chevaux, deux coches à deux roues (diligences ou carosses. Charles Pinot  Duclos, devenu maire de Dinan en 1744, fit réaliser quelques années après la promenade dite des  Petits-Fossés; celle des Grands Fossés ayant été réalisée, quant à elle, que vers 1840). Son entreprise privilégiée, établie au Pont, près le Prieuré de la Madelaine, dans une grande maison appelée aujourd'hui l'Auberge de la Croix-Verte, eut tout le succès qu'il pouvait en attendre, et, plus tard, encouragea dans la ville l'éxécution d'entreprises semblables. Luigi Odorici dans Recherches sur Dinan et ses environs. 1857 page n°222

     

     

     

    Michel-Alexandre Marc et ses origines

     

    L'ancienne et noble "Grande maison de la Croix-Verte" sera avant 1813 achetée "usuellement" par un particulier. Celui-ci semble en effet avoir été propriétaire de ce bien dès l'an VIII de la République puisque les B.M.S. de Lanvallay le dise "Aubergiste" en notre commune en cette même année de l'an VIII, soit en l'année 1800 [Nous avons appris depuis que cette acquisition fut faite le 15/09/1794 exactement et cela pour une somme s'élevant à 4230.00 livres.  Le bien qu'attenant au prieuré ce noble logis ne faisait aucunement partie des biens relevant du prieuré. Il était un logis lequel, de tout temps, fut le bien de propriétaires successifs. A ce titre ce logis ne fut donc pas confisqué à la Révolution avec les biens ici religieux, alors tous propriétés du prieuré. L'église et la maison prieurale et ses biens, les jardins du prieuré aussi, à ce titre furent confisqués comme "Biens nationnaux" puis vendus aux enchères peu de temps après, sous le Directoire, gouvernement de la première République s'étirant du mois d'Octobre 1795 au mois de Novembre 1799. Monsieur Marc aussi acquit-il la Grande maison de la Croix Verte d'une façon normale même si, peu de temps après, ou bien en même temps, il semble avoir acheté comme bien nationnal, probablement aux enchères, la maison prieurale du prieuré].  Agé de 50 ans lors de la naissance de son enfant son épouse, prénommée Jacquemines Domalin, et cela par la force des choses, était donc beaucoup plus jeune que lui; l'enfant nouveau né fut prénommé François-Michel Mars. Lors de ce baptême il faut aussi noter au côté du père de l'enfant la présence de l'un des ses enfants aînés lequel, prénommé François comme son père, était lui déjà âgé de 26 ans. Ce dernier est alors "tanneur" de métier et doit exerçer son métier très probablement au port de Lanvallay lieu en lequel son père tient déjà "auberge".  Michel-Alexandre Marc   [Michel-Alexandre Mars en vérité s'appelait François-Michel-Alexandre Marc pour les B.M.S de Lanvallay. Ne sachant signer sur l'acte de baptême de son fils monsieur Guillaume le Turquis, alors maire "provisoire" de Lanvallay signera pour le père en écrivant : Michel Mary. Un parent alors présent lui signera : Marre. Dans d'autre actes écrit on rencontre aussi l'écriture : Mari. ] et son fils François Marc étaient tous deux originaire du Moulin La Marche, commune alors située en le jeune département de l'Orne, commune en laquelle François Marc fils vit le jour. Quelle a pu être la "raison" de leur venue à tous deux ici-même ? Ont-ils ensemble acquit ce grand ensemble bâti, religieux et non religieux, lors de la vente des nouveaux "biens nationnaux" ?  [Cette ancienne noble maison devenue auberge sera mise en vente le 19/04/1813 par licitation puisque cette dernière apparamment était un bien possédé par plusieurs tiers, en indivis. François Marc en était donc propriétaire avant]. Michel-Alexandre Mars, nommé aussi Marc dans la matrice cadastrale dite de "1811" [Nommé Marc en la matrice cadastrale de "1811" il sera  cependant nommé Mars lorsque sera affichée de cet immeuble la vente par licitation. Dite veuve de feu son mari Marc sur la matrice cadastrale dite de 1811, la vente par licitation ayant eu lieu à partir du 19/04/1813, la 1ère matrice cadastrale de Lanvallay est donc elle, par la seule force des choses, forcémment antérieure à 1813] , décédera avant l'année 1813 laissant ainsi à sa seconde épouse, beaucoup plus jeune, ainsi qu'à l'ensemble de ses enfants, cette très belle et vieille propriété devenue auberge probablement avant la Révolution Française quant en ses murs, André Lerenec, établira ici même les tous premiers "Côches" de Dinan. De son vivant le sieur aubergiste Michel-Alexandre Mars ou François-Michel-Alexandre Marc sera ici même sur le port un propriétaire très important puisqu'il achetera également semble t'il l'ancienne maison prieurale du prieuré du Pont. Ce dernier acheta-il la dite maison prieural lors de l'acquisition qu'il fit de la Grande maison de la Croix -Verte ou bien lors de la vente des biens religieux confisqués et vendus comme biens nationnaux ? [la matrice cadastrale de 1811 le donne en effet propriétaire aussi de la dite maison du prieur]. Ainsi la veuve Marc ou Mars était au lendemain du décès de son époux seule possesseur avec ses enfants de tout un bâti édifié entre la rue de l'abbaye et la rue du Four, maison prieurale et maison de la Croix-Verte donc toutes deux comprises [Sur cet acte de vente par licitation Dame Jacquelime Domalain est dite veuve "Communière de feu son époux. Elle devait donc au regard de ses enfants être elle aussi héritière à part entière de feu son mari ce même bien mis en vente par licitation leur appartenant à tous en une forme d'indivis. Son époux semble avoir peu de temps après son acquisition revendu la maison prieurale. En effet lorsque son épouse procédera en 1813 à la mise en vente de la Grande maison de la Croix-Verte il n'y a aucune mention relative à la dite maison prieurale] . Au lendemain de la mort de son époux Dame Jacquemine Domalain, donc épouse communière de ce dernier, demeurant toujours en cette auberge avec certains de ses enfants encore mineurs, mettra en vente cette même auberge et l'ensemble des biens y attenant aussi.Lors de cette mise en vente sera présent aussi, au côté de la dite Dame Jacquemine Domalain, le sieur Pierre Folen "tuteur spécial" de trois enfants toujours mineurs de feu Michel-Alexandre Mars, à savoir les demoiselles Françoise et Louise Mars et leur frère à toutes deux le sieur François Mars enfant mineur lui aussi [seul sera majeur un premier enfant nommé Michel. Majeur, propriétaire et cultivateur, Michel Mars pour ces soeurs et frère mineurs était de droit le subrogé tuteur de Pierre Follen. Quel lien pouvait bien relier et le dit Pierre Follen et le dit feu Mars pour que Pierre Follen ait été le tuteur des enfants mineurs retenu par la famille ? Pour information Pierre Follen était alors propriétaire du noble logis de la Cour de Bretagne, logis situé au plus près de l'immeuble dite de la Croix-Verte, juste positionné en son devant. Il possédait aussi tout un ensemble d'autres biens également batis et présents en le quartier de la Magdeleine du pont.             Rajout du 11/04/2014 : Pierre Follen était en vérité Pierre-Charles-Louis Follen le fils de celui ci-dessus lequel fils avait  avant l'an XI de la République, donc avant 1803, pris pour épouse Jeanne-Marie Merel. Au lendemain de cette vente  Dame Jacquemine Domalain semble avec l'argent de la vente acquérir la petite maison à pans de bois, maison toujours située aujourd'hui en le bas de la rue de l'Abbaye, laquelle maison était devenue vacante depuis le décès de son propriétaire Julien Merel, le propre beau-père de notre Pierre-Charles-Louis Follen, lequel Julien Merel effectivement décédera le 29/10/1812. En effet Dame Jacquemine Domalain, dite "veuve de Marc aubergiste à la Magdelaine", sera pour la matrice cadastrale du premier plan napoléonien propriétaire de cette maison à pans de bois vers 1820. Pierre-Charles-Louis Follen semble ensuite devoir récupérer  la possession de cette petite maison à pans de bois, bien hier de feu son beau-père julien Merel, puisque sa fille Jeanne-Marie Follen laquelle, née de la dite Jeanne-Marie Merel,  sera elle même propriétaire de cette même maison à pans de bois en l'année 1866 alors rentière de son état. Lire ou relire le chapitre consacré à la rue de l'Abbaye].

    Cet immeuble, en 1813, représentait un bien certain puisqu'il sera qualifié de "Superbe auberge" lors de la mise en vente. Jusqu'à quand perduera son activité d'Hostellerie en ses murs ? Nous n'avons pas de réponse à apporter à cette même question. L'acte de mise en vente de 1813 décrit cependant très succinctement le contenant contenu dans l'une de ses cours. Ainsi cet acte nous informe t-il aussi de la présence même en la cour de derrière de quatre écuries [dont deux grandes écuries "accolées" en formant une seule] comprenant mangeoires et rateliers, la présence aussi de toilettes ou latrines est spécifiée. Dans la cour se trouvent aussi un hangar, un grand pressoir [de pierres], une auge en pierre, tout un ensemble de cuves. Des outils sont aussi énumérés tels couteau, hache, un tour en pierre avec ses moulards en bois, la présence d'un puits avec son auge de pierre est cité aussi.  

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    1813. L'Acte de vente par licitation de l'auberge de la Croix-Verte [cette dernière était alors composée des petites maisons et de la Grande maison de la Croix-Verte]. Acte trouvé aux archives départementales lequel me fut offert le 04/06/2013 par Daniel Brandily de Pleudihen. Sans sa gentillesse extrême ce texte serait resté incomplet.

     

     

    Les petites maisons et la Grande maison de la Croix-Verte

    La répartition des biens de François Marc ou François Mars entre 1811 et 1813

     

     

    Les petites maisons et la Grande maison de la Croix-Verte

     

     

    1800. Acte de baptême de François-Michel Marc. B.M.S de Lanvallay

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    Plan de reconstitution du tissu urbain de la Magdelaine vers 1844. Travail réalisé d'après le plan napoléonien de 1844; travail personnel. Le bâti ici présent et dessiné vers 1844 est probablement différent du bâti énuméré en 1813 lors de la mise en vente par licitation du l'Hostellerie de la Croix-Verte. Cette "superbe auberge" est ici sur ce plan de reconstitution positionnée par le X. La petite et la ou les grandes écuries sont le long bâtiment rectiligne prolongeant la dite auberge vers le vieux pigeonnier seigneurial. Les premiers actes de dénombrements du prieurés, actes rédigés au XVI siècle, ne citent aucunement les dites écuries. La petite écurie elle est citée en 1693. La grande écurie, se présentant là ou était hier l'église, semble donc être postérieure au Directoire, période gouvernementale post révolutionnaire en laquelle les biens du prieuré furent saisis puis vendus comme biens nationaux

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    De nouveau l'escalier à vis désormais décentré dans la côtale occidentale de la maison de la Grande Croix-Verte. Cette côtale fut amplement avalée par une nouvelle maçonnerie lorsque les travaux d'aménagement du port firent reculer la façade de cette maison d'un retrait de presque 2 mètres de profondeur.

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

    L'Auberge de la Croix-Verte et sa cour intérieure de devant en laquelle on apperçoit son pressoir de pierre. Photographie faite vers 1910.

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

     Même vue. Travail réalisé au lendemain de 1850 à la pointe sèche [la photographie ci-dessus fut faite depuis les hauteurs du Viaduc enjambant ici la rivière, viaduc inauguré en 1854. L'actuelle maison construire à l'emplacement du cellier ici numéroté n°10 fut elle construite vers 1860. Ces deux informations assoient ainsi à elle seules la réalisation de ce dessin gravé]. Auteur inconnu... Les n°1 et 2 correspondent aux maisons de la Croix-Verte; le n°3 est la cour de devant ou de derrière; le n°4 est l'ancienne maison prieurale; le n°5 est l'ancien fournil faisant office aussi de prison prieurale; le n°6 était la grange à bois pour le fournier; le n°7 était un grand cellier relevant du prieuré et étirant sa longueur sur la cour de la Croix-Verte attenant qu'il était à l'église prieurale; le n°8 est l'une des deux écuries avec les latrines extérieures relevant de la maison de la Croix-Verte; le n°9 était l'un des celliers prieural; le n°10, aujourd'hui grande maison du début du 20 siècle, était lui aussi l'un des grands celliers prieurals; le n°11 était les dépendances de la maison prieurale et le n°11 était l'un des jardins du prieuré.

     

     

     

     

    La maison de la Grande Croix-VerteLa maison de la Grande Croix-Verte

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche ci-dessus  une vue d'ensemble sur le derrière des maisons de la Croix-Verte. La "maison" de la Croix-Verte était formée d'un ensemble de maisons formant bloc ces dernières communiquant hier les unes aux autres. Ainsi la maison de la Petite Croix-Verte était continue à celle de la Grande Croix-verte. En comparant la photo de gauche, avec le croquis réalisé à la pointe sèche, on se rend très bien compte que la maison n° 1, représentée sur le dit croquis, a été depuis ététée de la moitié de sa hauteur originelle.  A droite l'une des deux autres écuries à laquelle sont toujours adossées les toilettes citées en 1813; toujours en comparant et le croquis et cette nouvelle photo nous pouvons remarquer le mur et sa porte désormais aveugle lequel mur fut édifié en cette cour, adossé aux latrines, lorsque cette immense propriété fut probablement divisée. La disparition du pressoir doit très probablement voir son origine lorsque fut édifié ce même mur de "division" ou de "séparation".

     

    La maison de la Grande Croix-VerteLa maison de la Grande Croix-VerteLa maison de la Grande Croix-Verte

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche l'accès désormais aveugle de l'ancienne petite écurie contre laquelle s'appuient toujours les anciennes latrines de cette ancienne auberge. Se voit aussi à angle droit de cette ancienne petite écurie, à son orient, une ancienne porte d'entrée laquelle desservait  autrefois "la grande écurie". Celle-ci, encore citée le 06/09/1926, fut peut-être édifiée après la démolition de l'église prieurale; la ou les petites écuries quant à elles sont déjà présentes en l'année 1693 lorsque fut réalisé le Rolle relatif aux tenanciers du prieuré: le dit sieur de la Morandais Mesnage et les sieurs de la Branche Lesné possèdent la maison, cave, cellier, écurie de la Grande Croix-Verte cy devant pocedée par le dit Rolland des Croix...La porte de ces anciennes grandes écuries est aujourd'hui murée et effacée derrière un vieux lavoir, lavoir toutefois contemporain au XX siècle par ses materiaux. Au delà, positionnée à la gauche du dit lavoir, se trouve être une très vielle auge. Est-ce là l'auge de pierre laquelle est citée en 1813 dans l'acte du feu sieur    "Marc" ? A sa droite une petite dépendance, peut-être "soue à cochons" au pied de laquelle se trouve toujours aujourd'hui le puits depuis recouvré.

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

    Plan de reconstitution du tissu urbain avant 1786. L'église prieurale et les petites maisons et Grande maison de la Grande Croix-verte aux XVII-XVIII siècles avant que disparaissent sous le Directoire l'église et peut-être aussi certains de ses bâtiments conventuels. Travail personnel.

     

     

     

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    Acte de décès de mathieu Lerenec, fils d'André Lerenec sieur de la Villeameline en Tressaint, acte de 1697 confirmant cette famille comme étant en possession de cette terre située en Tressaint, aujourd'hui commune associée de Lanvallay. Cet acte indique aussi d'une façon très claire et sans aucune ambiguité possible le fait  que le hameau de Tressain, alors hameau à part entière, faisait partie intégrante, en 1697, de la paroisse de Lanvallay.  Définition de paroisse : Une paroisse est une communauté composée d'un ensemble de paroissiens tous placés spirituellement sous la charge d'un même curé, ou pasteur, lui même placé directement sous l'autorité d'un évêque.                                                                                Mathieu Lerenec âgé de trois ans et un mois, fils de noble homme André Lerenec sieur de Malaunay (terre située en Quévert) et de Dame Jeanne Gigot sa compagne, décédé au jour d'hier en leur maison de la Villeameline en cette paroisse (acte de décès de Tressaint) a été inhumé dans le cimetière d'icelle paroisse. Le dit sieur de Malaunay et le recteur de Saint-Sauveur de Dinan, qui signent,  Julien Monnier et Juliette Percevault qui ne signent le vingt et septiesme d'aout mil six cent quattre vingt dix sept. Nicolas Lerenec prestre recteur de Saint-Sauveur de Dinan, J.Fauchet prestre de Tressaint (Nicolas Lerenec, recteur de Saint-Malo de Dinan, sera aussi l'un des responsables de l'économa de l'Hospital de Dinan).

     

     

     

     

     

     La maison de la Grande Croix-VerteArbre de généalolgie de la transmission de la Ville Ameline en Tressaint.

     

     

     La Glacière

     Cette glacière fut très probablement construite aux XVIII-XIX siècles quand la "Grande maison de la Croix-Verte sera acquise le 15/09/1794 par François Marc ou Mari lequel ici même créera "l'Hostellerie de la Croix-Verte" cela probablement au lendemain de l'instauration du Directoire, vers la dite année 1794. Intérieurement elle est toujours recouverte de tout un ensemble de plaques de verre, immense mosaïque, assurant ainsi dans sa fonction la "réflection" du froid. Seule une toute petite trappe permettait en son orient d'y avoir accès. Il fallait alors se mettre à "genoux" afin de pouvoir y entrer. A ma connaissance c'est la seule "glacière" de cette époque en la région de Dinan. Il est aussi domage qu'elle soit "inconnue" de tous. Au titre du patrimoine "industriel" de notre région, propre aux XVIII-XIX siècles, elle aurait grandemement méritée d'être à ce titre référencée. Malheureusement depuis la réhabilitation de cet immeuble, réhabilitation survenue en 2000, la trappe originelle fut remplacée par une porte "normale" abimant ainsi à jamais l'authenticité de cette petite"merveille". Il en a été de même pour le dit "Légumier" de cette auberge lequel en toute conscience fut volontairement cassé.

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     

     

     

     

     

     

     

         Ancienne pierre de forge en la rue de l'Abbaye

     

     

    La maison de la Grande Croix-Verte

     En bleu les différentes possessions ayant appartenues au sieur Marc peu avant 1813.

     


    votre commentaire
  • Images et CartographiesImages et CartographiesImages et Cartographies

     

     

     

     

      

     

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

     

    Quelques pierres de l'ancienne église... 

     

     

    Images et CartographiesImages et Cartographies

       Il y a quelques années, lors de la réalisation de l'ouverture d'une porte dans un pignon entièrement aveugle, au derrière d’une grande maison située au 39 rue de la Madeleine, au port de Dinan, il a été découvert, dans l’épaisseur du mur partiellement déposé pour la réalisation de cet ouvrage, un ensemble de pierres lesquelles avaient été réappareillées en une colonne parfaitement reconstituée. Devinez notre surprise lorsque nous vîmes cela, endormi, dans les 60 centimètres d’épaisseur de ce mur ! 

     

    Images et CartographiesLa fin du 18ème siècle, peu après la révolution, sous le Directoire, assiste à la vente complète du prieuré du Pont de Dinan dont l’ensemble du bâti est acheté par un notable du Dinan. La fin du 18ème siècle assiste aussi à la transformation complète du port, transformation ayant entrainée une modification en profondeur de l’urbanisme de notre quartier. Le prieuré acheté, l’église est démolie et les bâtiments conventuels transformés. Cette transformation de l’urbanisme du quartier de la Madeleine du Pont sera traitée en son temps.

     

    Images et Cartographies Ces pierres trouvent très probablement leur origine commune dans l'ancienne petite église de notre prieuré, que cela soit en son portail, en sa porte d'entrée ou en ses colonnes intérieures supportant la voute ; les creux dans les pierres, néanmoins, laisseraient penser que ce sont peut-être des pierres de colonnes ou de fûts (Les chaux emplissant les trous des pierres, lorsqu'elles étaient assemblées, assuraient une élasticité parfaite de l’ensemble des piliers, un peu comme des vertèbres agissant sur une colonne vertébrale. Les piliers des églises ainsi étaient faits). Il est pour moi personnellement émouvant de savoir qu’un jour, vers 1829, date de la réalisation de la maison, qu’un ouvrier œuvrant à l’exécution d’un nouveau mur ait pu éprouver une valeur sentimentale envers une pille déposée pour la reconstituer, même d’une façon très partielle, cachée dans l’épaisseur du nouveau mur qu’il était alors en train de réaliser (les faces ouvragées ou sculptées avaient été retournées dans l'épaisseur même de ce mur, les faces brutes non taillées faisant office de parement extérieur). Qu’elle était alors son intention ? Qu’elles étaient ses pensées lorsqu’il a caché ces pierres devenues siennes dans l’épaisseur de cette construction ? Quel était son nom ? Si ces pierres seulement pouvaient nous parler !

     

    Images et Cartographies Voici les quelques photos que ont été prises lorsque ce fût fut découvert. Déposées par le maçon, elles furent récupérées et repositionnées en colonne de temps de prendre ces quelques photos.

    Photos de Eric Lemoine. 

     

    Images et CartographiesImages et Cartographies


    votre commentaire
  • 780. Les Machetierns du Vannetais

    780. Les Machetierns du Vannetais

    780. Les Machetierns du Vannetais

     

      780. Les Machetierns du Vannetais

      

    Les chartes de l’abbaye de Redon

     

    Les chartes religieuses des 9ème, 10ème et 11ème siècles, quelles qu'elles soient, sont toutes, par leur nature originelle même, d'authentiques pièces d'archives. Elles sont donc autant de témoignages très importants pour qui veut étudier l’histoire du haut moyen-âge, que cela soit l’histoire de ce qui fut notre duché de Bretagne ou de toute autre région aussi. Ces chartes font ainsi partie des rares témoins sans faille lesquels souvent attestent, et cela sans aucune erreur humaine possible, certains des us et coutumes de notre passé féodal à partir desquels depuis notre société d'aujourd'hui lentement s’est construite. Certaines de ces chartes, très tôt, ont également contribué à l'écriture des premiers livres consacrés à notre histoire. Il est vrai cependant que très souvent leur objet principal est presque toujours le même lié qu'il ait à la donation de biens ou de terres, donation ordonnée par un donateur et permettant de ce fait, à ce dernier, celui-ci souhaitant s'amender devant Dieu, d'acheter le Pardon céleste et d'effacer pour l'éternité l'ensemble de ses fautes, celles-ci étant très souvent, dans ces mêmes chartes religieuses, accompagnées des fautes commises par les propres parents du donateur que ceux-ci soient décédés ou vivants. La lecture de ces chartes est très importante pour le simple fait aussi que ces dernières, très souvent, contiennent également des informations complémentaires liées par exemple soit à un ensemble d'individus soit au contexte géopolitique d’une région et cela à un moment précis de leur histoire respective, aux moments pendant lesquels ces mêmes chartes ont été respectivement écrites (la fondation du monastère de Plelan le Grand, par le roi Salomon, contient certains renseignements très intéressants quant à la raison même de sa réalisation. La charte relative à l’adoption du roi Salomon par la princesse Roiandrech, quant à elle, contient elle aussi des informations méritant une lecture approfondie. D’autres chartes vont permettre de confirmer l’affiliation généalogique d’un individu par rapport à un autre ; ainsi l’existence de Conan fils d’Erispoë est attestée dans une charte de la grande abbaye de Redon. La première histoire de Bretagne a très probablement été étudiée puis rédigée seulement après que l'Auteur ait lu et ses Chroniques et ses différentes chartes religieuses). C’est ainsi que la lecture des chartes de l’abbaye de Redon nous ont permis de mieux comprendre le principe du marchtierna et cela notamment au travers du rôle joué politiquement par deux familles seigneuriales lesquelles ont toutes deux occupé une place très importante dans les premières heures de notre Histoire la fonction de machtiern étant une conception de la société du haut moyen-âge propre à la Bretagne (Plus tard, lorsque nous étudierons ensemble la généalogie première de la famille seigneuriale de Lanvallay, nous nous aiderons, dans notre travail, d'un acte de justice rédigé avant 1209 lequel, directement, confirmera que cette même famille seigneuriale n'est pas sortie d'une branche cadette de la famille seigneuriale de Dinan. Cet acte de justice sera confirmé dans son contenu, et aussi dans la généalogie qu'il contient, par une charte religieuse concernant certains individus déjà énumérés dans ce même acte judiciaire. Nous voyons très bien ici toute l'importance que peut contenir la seule lecture de ces même pièces écrites originelles).

    Le Cartulaire de l’abbaye de Redon est très ancien et la lecture de ses premières chartes religieuses, rédigées dès le 9ème  siècle, nous permet donc de mieux comprendre certaines des premières pages de notre histoire de Bretagne (Il manque malheureusement un nombre très important d’actes ou de chartes religieuses, près de 150 chartes manquantes ont ainsi pu être estimées la première transcrite datant seulement de 839) ; certains informations réunies mais toutes relatives à différentes chartes rédigées peuvent ainsi, et cela quelques fois, nous permettre d’émettre certaines nouvelles hypothèses ou idées (Aurélien de Courson de la Villeneuve a rédigé en 1863 un livre intitulé : Cartulaire de l’abbaye de Redon en Bretagne. Son ouvrage reprend l’ensemble des chartes parvenues jusqu’à nous et cela dans l’intégralité de leur texte respectif). 

     

    Dans les premières heures du 9ème siècle l’unité bretonne n’existait pas encore et la Bretagne, dans son étendue géographique, allait grandement se modifier dans la seconde moitié de ce même 9ème siècle. Rennes, Nantes et Vannes, trois villes stratégiques pour l’empire franc en 839 ne faisaient pas encore partie de la Bretagne. Elles étaient toutes trois dépendantes d’un autre grand ensemble, un ensemble défensif regroupant les 2 marches franques séparant dans un but sécuritaire l’empire franc et des insoumis Bretons et des envahisseurs nordiques ; Vannes en l'année 834 sera placée à ce titre sous la direction de Nominoë quand ce dernier sera nommé par l'empereur Louis le Pieux au gouvernement de la province de Bretagne(Venerabilis Hlodouuici , gubvernante  Nominoe Britanniam…Vénérable Louis, Nominoë gouverneur de Bretagne), Rennes et Nantes quant à elles ne seront annexées à la Bretagne que plus tard, mais avant l'an 851 toutefois, année en laquelle décèdera le Prince Nominoë (voir la carte ci-dessus jointe. Il est très intéressant de remarquer, sur cette même carte, que l'ensemble des plou ou des plèbes relevant de la famille du machetiern Iarnhitin étaient tous situés à l'extérieur de la région dite de Bretagne tous ses plou étant positionnés à l'intérieur même la marche Frank-Bretonne. Relevant du comte Wido, lequel sera responsable de cette marche frank sous Louis le Pieux, nous pouvons penser que l'ensemble des individus occupant alors ce territoire défensif devaient déjà se considérer, et cela avant toute chose, comme étant des bretons à part entière puisque l'une des premières révoltes de ce peuple breton, révoltes alors toujours soulevées contre l'emprise de l'empire franc, sera issue quant à elle de cette même terre). Etant l’une des provinces principales constituant la Bretagne au 10ème siècle le Vannetais, au début du 9ème siècle, était une vaste région remontant verticalement de la mer à Ploërmel, région alors englobée en très grande partie dans l'immense marche militaire franco-bretonne de l'empire Franc (le Vannetais était alors constitué de deux régions dont l'une, appelée le Vannetais Occidental, était située autour de Allaire ou le Bas Vannetais quand l'autre, le Vannetais oriental ou le haut Vannetais était quant à elle située autour de Ploërmel l'ensemble de ce même Vannetais étant alors déposé entre les mains de deux grandes familles de Machtierns, à savoir celle issue de Iarnhitin dit l'Ancien et l'autre issue de Iarnwocon).

    Ainsi après la lecture de quelques chartes de l'abbaye de Redon l'étude d'une charte rédigée entre 1029 et 1037, celle qui est référencée n° 289 folio 138, va nous permettre un peu plus loin dans ce texte d’émettre une première supposition quant à l’affiliation généalogique ascendante et éventuelle de la Vicomtesse Roianteline, cette princesse qui en son temps fut mère en autre d'Haimon le Vicomte, de Josselin de Dinan et de l’archevêque de Dol Junguené.

     

     

     

     

    Les Machetierns du Vannetais  

     

    Jarnhitin 1er ou Iarnhitin ou Janithin

    Redigée en décembre de l’année 813, sous le règne de l'empereur d'Occident Charlemagne, une charte du cartulaire de l’abbaye de Redon, citant Jarnhitin, est dite avoir été rédigée sous le règne de Iarnhitin. Ce terme ‘règne’ a laissé très longtemps supposer et à tors très probablement, que Jarnhitin ou Iarnhitin avait été l’un des premiers rois de Bretagne (Fuit hoc factum in Vi feria a nativitate Domini et fuit Nativitatem, Domini de die dominica, in ipso anno emesit spiritum Karolus imperator , regnante Jarnhitino , Widocomite et Isaac episcopo…). Il est toutefois certain que Jarnhitin fut l’un des plus grands et puissants Machtierns (ou mach-tiern ce terme désigant par ses composants orthographiques le Maitre d'une Maison) du Vannetais Jarnhitinum machtiernum…venit ad supradictum tyrannum Jarnhitinum. Comme premier représentant d’un village le machetiern était la plus grande autorité civile et pénale d’un plou exerçant, et cela par sa seule personne, l'ensemble des fonctions attachées aux institutions civiles. Il pouvait ainsi prononcer des peines exécutoires ; son autorité, sans être seigneuriale, pouvait être cependant très étendue, très grande et très importante et occupant alors, toujours socialement et judiciairement, une place de tout premier rang placée aussitôt après la charge comtale laquelle, charge non héréditaire, était confiée seulement par l’empereur à l'image de celle du comte Wido lequel, après sa disgrâce, fut probablement remplacé au gouvernement de la Bretagne par Nominoë (les machetierns seront souvent nommés dans les chartes Princeps plebis ou Prince de la plèbe). Une terre en principe ne pouvait avoir qu’un seul machtiern mais un même machtiern pouvait exercer son rôle de 1er magistrat dans plusieurs plou (Dans la région de Redon plus d'une douzaine de Plou relevant de la famille de Iarnhitin 1er dit l'Ancien étaient alors présents; les plou de Bain, de Plaz, de Langon, Carentoir, Renac, Rufiac, Sixt, Tréal, Allaire, Peillac, Molac, Pleucadeuc, Rieux. Réf : Histoire de Bretagne d'Artur Le Moine de la Borderie.                         Lors des donations successives de plou au moine Couvoyon, donations faites pour la fondation de ce qui allait devenir la grande abbaye de Redon, Ratuili, lequel était le petit-fils de Iarnhitin 1er, donnera les plebes de Bain, de Renac et de Langon. Sur ces mêmes terres, plus tard, lorsque l'abbaye sera édifiée, les Maîtres abbés de l'abbaye de Redon auront eux aussi, et cela très probablement, les mêmes responsabilités et prérogatives de Maîtres de Plou. Au dessus de cette même région d'autres plou sont présents aussi, notamment celui de Riwall fils de Iarnwocon, machtiern de Campénéac, cette famille de Princeps étant alors en possession des plou d'Alcam, aujourd'hui Augam, d'Arthmaël pour Ploërmel et Kempénoac pour Campénéac ); cette charge civile et judiciaire étant héréditaire elle permettait souvent l’accroissement d’un patrimoine fiscal lequel, alors, était attaché à la fonction même du machtiern. Transmise de génération en génération cette fonction de magistrature, laquelle alliait donc le civil et le pénal, favorisait ainsi souvent l’émergence ou l’apparition d’une élite sociale et cela au sein d’un même village ou d’un ensemble de villages. Tyran pour quelques uns (le terme Tyran n'est pas à prendre ici au sens propre du mot, le tyran étant une personne très importante disposant d'un pouvoir presque absolu sans pour autant être ni prince ni roi) certains machtierns furent si puissants qu’ils furent considérés comme de véritables seigneurs et princes de leur propre région, cette élévation étant en cela permis par l’absence même de toute réelle unité bretonne. Donateurs de terres multiples sur lesquelles certains abbayes ainsi s’érigèrent ils furent ensemble l’un des nombreux outils lesquels permirent, en autre, l’implantation aussi en Bretagne de la jeune religion chrétienne.

    Bien que nous ne connaissions pas quel homme fut son père nous pouvons donc raisonnablement penser que Iarnhitin 1er reçu certainement, et cela d’une façon héréditaire, la fonction de machtiern en les différents Plou (paroisses) relevant alors de sa charge, à savoir notamment celle de machetiern de Pleucadeuc (commune située aujourd’hui en dessous de Ploërmel, sous Malestroit).

    Lorsque Worwelet (Wrwelet, Uuoruuelet) senti sa fin s’approcher il demanda à paraître devant le machiern Iarnhitin afin que celui-ci puisse lui donner une terre sur laquelle il pourrait demander pardon pour tous ses pêchers commis ; accédant à sa demande Iarnhitin lui donna ainsi la terre de Rosgas appelée aussi Botgard (ce qui fut hier la paroisse de Roga est situé en dessous de Malestroit, sur la droite. Cet acte est important, comme toutes les donations faites par les machetierns d'ailleurs, quels qu’ils soient, celui-ci démontrant très bien le fait que les machtierns étaient des propriétaires de terres étendues, seigneurs en leurs plous). Lorsque ce dernier vint à mourir son fils nommé Worwolet lui aussi à son tour demanda à paraître devant Iarnhitin, au lieu dit Lisbedu, (Lis : Cour ; Bedu : Bouleau ; la Cour du Bouleau. Jarnhitin en 826 habite alors le manoir de Lisbedu ou la Cour des Bouleaux lequel était alors situé dans le plou de Pleucadeuc) afin de pouvoir remercier Iarnhitin de sa conduite tenue hier envers feu son père; il lui offrit pour cela deux flacons de vin. Le machtiern Jarnhitin, lequel en cet acte est présenté comme étant prince héréditaire, décide de reporter sur le fils du défunt le don accordé précédemment à son père Worwelet en lui offrant toute la forêt et ses bois situés à ses alentours et cela afin que lui-même puisse se préparer à vivre une retraite spirituelle lui permettant ainsi à son tour de s’extirper du monde comme un ermite le ferait dans son désert et n’ayant, pour seul souverain, que Dieu. (Haec Haec carta indicat atque conservat qualiter venit Uuoruuelet ad Jarditinum machetiernum querere locum ubi qui discitur Rosgal et alio nomine qui dicitur Bothgarth et postea obiit Uuoruuelet, post haec, filius ejus, Uuruuelet nomine, venit ad supradictum tyrannum Jarnhitinum ad Lisbedu et secum duas flacones uina obtina portantes deferens et ipsius tyranni tunc erant Doitanau , presbyter, ejus cabellanarius et Houuoris mair in plebe de Cadoc et postea in illa supradicta villa que dicitur Lisbedu ille Jarnnithin dedit illi Uuruueletdo, sicut hereditarius et princeps locum supradictum in elemosina sempiternaet dedit illi licentiam quantum ex silva et saltu in circuitu potuisset preparare et abscedere atque eradicare sicut heremitario in deserto qui non habet dominatorem exepto Deo solo).

    Ce même acte sera de nouveau confirmé, un peu plus tard, dans une seconde charte laquelle reprend à l’identique certains passages écrits précédamment (Wrwelet venit ad Jarnitihinum mactiernum quere locum ubi peccata sua poeniteret et Jarntihin dedit illi locum Rosgas qui alio nomine dicitur Botgart. Et postea obiit Wrwelet. Aliquo post tempore filius ejus Worworet venit ad supradictum tyrannum jarnitihin dedit sicut hereditarius et princeps locum supradictum in eleemosinam…)

    Personnages puissants parmi les puissants de Bretagne Iarnhitin et ses enfants seront ainsi cités dans une multitude de chartes toutes déposées dans le cartulaire de l’abbaye de Redon. Au lendemain de la mort de l’Empereur Charles le Grand les bretons de nouveau se soulèvent contre l’autorité franque ; Iarnhitin apparaît au même moment dans différentes chartes religieuses comme étant machtiern de plusieurs Plous, notamment celui de Molac, de Pleucadeuc, de Rufiac, de Carentoir (un ensemble de paroisses toutes positionnées entre Rennes et Vannes et entre Ploermel et Redon), Plous tous situés alors dans le Vannetais occidental en limite de la grande Marche Gallo-Frank laquelle comprend toujours, à la fin de ce même 8ème siècle, les comtés de Vannes et de Rennes. Apparaissant dans certaines chartes avec l’appellation de prince, il est alors probablement choisi par les mêmes vannetais occidentaux de la Marche Gallo-Frank pour les représenter,et cela en tant que prince ou chef de cette région, auprès de Wido alors comte frank de la Marche bretonne choisi par l'empereur.

     

    Dès l’an 820 son lignage apparaît. Son fils Portitoë en effet est cité adulte, seulement quelques années après, dans une charte de l’abbaye de Redon quant ce dernier donna aux moines de la susdite abbaye, le 28-11-834, le petit monastère de Roga ce monastère étant, en ses tous premiers débuts, qu’un simple et minuscule ermitage (Relire ci-dessus quand Jarnhitin donne à Worwelet une terre sur laquelle celui-ci souhaiterait devenir ermite. Cet ermitage, devenu monastère en un temps très court, était situé au bord de l’Oust, à 4 lieux de Malestroit).

    Le lignage de Iarnhitin apparaît aussi dans plusieurs autres chartes de cette même abbaye de Redon notamment un peu plus tôt quand ses deux fils, Portitoë et Wrbili, (ces derniers au niveau de leur charge respective de machiern relèvent alors tous deux directement de l’empereur Louis le Pieux ; ils seront appelés vassi dominici) sont cités en avril 821 aux côtés de Wido comte frank de Vannes tous deux présentés alors comme étant machtierns (machtierns hériditaires) du même Plou de Carentoir. Cette charte en elle même est importante puisqu'elle appuie le fait qu'un même plou pouvait effectivement être transmis héréditairement, et cela dans une forme d'indivisibilité, entre les héritiers d'un même machetierns ces héritiers devenant eux aussi et à part entière machetierns à leur tour d'un même plou hérité. (aprilis, regnante domno et gloriosissimo imperatore Lodouuico , Uuidone comite in Venedia, Raginario episcopo, Portitoe et Uurbili macternii in plebe Carantoerense…en avril du règne du glorieux seigneur empereur Louis, Wido comte de Vannes, Raginar evêque, Portitoë et Wurbili marchetierns de la terre de Carantoire). L’église de cette paroisse est citée elle aussi, très peu de temps après, en 833, sur plusieurs autres chartes de l’abbaye de Redon ; le nom de plusieurs prêtres attachés à cette même paroisse et détachés aussi soit auprès de l’abbaye de Redon ou soit auprès d’autres monastères situés à proximité de cette même paroisse sont cités également. Carentoir en tant que paroisse ou plou possédait différents lieux dits lesquels se prénommaient en autre Lisnovid, Trebdeoc, Trebarail ou encore Macoer. Mellac, lequel était aussi intégré dans ce même ensemble de lieux dits, existe toujours aujourd’hui. Son petit-fils Ratuili, lequel est le fils d’Uurbili permettra, par la donation d’une terre située au plus près de sa demeure de Lisnovid la fondation de l’abbaye de Redon (Né vers 810 Ratuili était alors en possession aussi des plou de Sixt et de Bain, le plou de Bain comprenant à lui seul, quant à lui, les actuelles communes de Craon, de Tremaca, le Fournel, le Faux, Noyal, le Bignon, Arguignac et Coathinnoc. Nous voyons ici encore très bien l'importance des biens fonciers q'un même machetiern pouvait personnellement posséder ). En effet un jour que Ratuili était assis au bord d’une fontaine, en un lieu appelé Lesfau, il vit venir à lui un moine lequel se présenta ; il s’appelait Conuion (ou Saint Couvoyon pour l'église chrétienne). Ce dernier, parvenu au plus près de Ratuili, implora ce tyran de lui donner un cadre de verdure approprié afin qu’il puisse exercer pleinement l’œuvre de Dieu. Ecoutant ce moine Ratuili accèda à sa demande et lui donna, avec le consentement de son fils Catuoreto (ou Catworet), un lieu appelé Roton. Ceci aussitôt fait le moine Conuion prit pleinement possession, et cela avec d'autres frères religieux lesquels étaient au nombre de six, de ce sol confié et appelé à devenir très prochainement un nouveau lieu saint. Les moines ayant pris possession de la verdoyante place offerte Ratuili vint les voir alors qu’ils étaient tous en train de prier Dieu ; il leur confirma en cet instant et pour l’éternité la susdite donation, confirmation faite avec l’accord de l’empereur. La fondation du futur monastère de Redon ainsi est née et ceci fut fait le lundi 4 juin de la 19ème année du règne de l’empereur Louis le Pieux, en 832. (Né vers 800, fils de Conon et issu d’une famille de sénateurs, le moine Couvoyon est né à Comblessac près du plou de Carentoir, ce lieu dépendant alors du monastère de St-Melaine de Rennes. Il meurt le 5 janvier 868 en son nouveau monastère encore inachevé et nommé St-Maxent qu’il fera ériger en Plebe-Lan au lieu dit Shiriou, aujourd’hui en Plelan le Grand; Canonisé il devint Saint Convoyon. Le monastère de Saint-Malaine de Rennes, à ne pas confondre avec le couvent de Ste-Melanie de Rennes, fut fondé au lendemain de la mort de Saint-Melaine lequel fut évêque de Rennes en 505) Désirant vouloir protéger son âme de la fin du monde qu'il pensait être proche Ratuili donna aux moines de Redon une terre appelée Binnon, terre accompagnée de ses bois, de ses prairies, de ses pâturages, de ses eaux, de ses meubles et immeubles de toutes sortes. Quelques jours auparavant, le 17 juin, il fit de même avec ses terres de Trebmoetcar et de Moiaroc cette dernière étant accompagnée quant à elle d’une autre terre nommée Tigran Haelnou, terre située en Eriginiac et contenant un bâti (Tigran est un terme signifiant en effet : belle villa). Nous pouvons voir ici même l’étendu foncier des différents plou alors au sein de cette même famille de machtiern. Ainsi la lignée issue de Iarntihin possédait des terres englobant aujourd’hui Ruffiac, Molac, Carentoir, Augan, Campénéac et Redon.

     

     

    Iarnwocon 1er 

    Située au nord, et géographiquement dans la continuité des Plou d’Iarnhitin 1er, une autre famille de machtierns possèdait elle aussi, et cela à la même époque, tout un ensemble de Plou importants lesquels étaient les plou ou terres d’Alcam, d’Arthmaël et de Kempeniac (ces plou depuis ont formé les paroisses d’Augan laquelle relevait en 833 du diocèse d’Aleth, de Ploërmel et de Campénéac). Ces différents plou, donc tous assis dans la continuité ou la verticalité de ceux de Jarnhitin 1er étaient, au 9ème siècle, déposés entre les mains du machtiern Iarnwocon 1er du nom (Les paroisses actuelles d’Augan, de Ploërmel et de Campenéac sont situées géographiquement au dessus des paroisses de Ruffiac, de Carentoir et de Pleucadeuc hier tous trois plou de Jarnhitin. Ces mêmes plou, dans leur ensemble, étaient tous situés le long de la grande Marche Franco-Bretonne). Cette seconde famille de machetiern était liée géographiquement à la famille de Portitoë par la possession de terres situées elles aussi dans les plou de Ruffiac et de Pleucadeuc, Plou relevant quant à eux de Portitoë fils du dit Jarnhitin ou Iarnhitin 1er. En effet Roiantken, laquelle sera l’épouse du petit-fils d’Iarnwocon 1er du nom, vendra à son frère Cartwaten, vers 821, au lendemain de la mort de Morvan (ou Morman), une terre située elle aussi dans le plou de Rufiac et nommée Ranriantcar (Magnifice femine et t sorori meœ nomine Roiantken, ego enim Catweten...). Vers 826 dans une charte de l’abbaye de Redon, charte laquelle n’est pas datée, Catweten et Roiantken ci-dessus, en désaccord cette fois, comparaissent tous les deux devant Jarnhitin 1er du nom et les deux enfants de ce dernier, Portitoe et Urbili, lesquels doivent alors et ensemble juger le fait que Caweten refusa alors de tenir une promesse de vente faite hier à sa sœur, la vente promise de la terre de Lisbedu dans le plou de Pleucadeuc (terre située en dessous de Ploërmel et au dessus de Redon, à la gauche de cette ville) dont il ne veut plus ce défaire revenant ainsi sur la promesse faite à Roiantken. Iarnhitin et ses enfants jugent ce désaccord, Iarnhitin étant machtiern du plou de Pleucadeuc. Nous avons par ce procès la confirmation que ces deux familles de machetierns étaient en effet toutes deux liées géographiquement et cela par la possession respective de terres limitrophes ou enchevêtrées les unes dans le autres; ces mêmes possessions territoriales pouvant confirmées aussi l'existence de certains liens familliaux éventuels lesquels ont pu unir ces deux mêmes familles de Machetierns.            Iarnwocon 1er eu pour héritier un fils légitime lequel fut prénommé Riwalt (Riwalt fut nommé aussi: Riwalt de Alcam, Ce prénom quant il perdra son T donnera plus tard le prénom Riwall lequel Riwall donnera lui-même à son tours le prénom Riwallonus ou Riwallon). Riwalt nait vers 780 ; il apparaît pour la 2ème fois, le 15 mai 833, lorsque Guingalon fait le don d’une terre assise dans le plou d’Algam (actum hoc in Poutrocoët in condita Alcam...Ermor, episcopus Machtiern in Poutrecoët), lequel plou d’algam, au regard de cette même charte, relevait donc du Poutrecoet (Poutrecoët était un terme lequel signifiait: le pays de la forêt. On l’écrit aujourd’hui le Porhoët. Cette terre est située au dessus de Ploërmel dans le haut du Vannetais. Ce don ou cette charte reprenant le terme Poutrecoët ou Porhoët est relativement important pour l’affiliation du roi Salomon). Cité présent lors de cette donation faite aux moines de Redon Riwalt a alors à ses côtés la présence de son fils Deurhoiarn ainsi que celle d’Ermor ce dernier étant à la fois et l’évêque d’Aleth et le machetiern de Poutrecoët, le dit Porhoët étant alors, en ce temps ancien, le centre de diocèse d’Aleth, aujourd’hui le diocèse de Saint-Malo.

    La première fois que Riwalt parait dans une charte c’est le 10 décembre de cette même année 833. Assistant lui aussi à l'arrivée les signes naturels annonçant la fin prochaine du monde Riwalt décida de donner aux mêmes moines de Redon le tigran de Botlowernoc, la terre de Cowenran, celle de Rangleumin et la moitié de celle appelée Colworetan (tigran : terme servant à désigner une terre pourvue d’une belle maison; cette dernière serait située aujourd’hui en Augan près de Ploërmel). Entre 833 et 846 les plou ou terres d’Alcam, d’Arthmaël et de Kempeniac (aujourd’hui les paroisses d’Augan, de Ploërmel et de Campénéac) sont alors la propriété de Riwall lequel se dit dans une charte être l’héritier d’Iarwocon 1er du nom. A l’inverse des charges comtales des hauts officiers franques lesquels, au 9ème siècle, étaient encore tous révocables nous voyons très bien ici, à la lecture de ces seules et mêmes chartes, que les machtierns étaient donc plus que de simples représentants d'un ensemble d'habitants ou de plou qu'ils étaient avant toute chose une "Puissance" presque seigneuriale, socialement reconnue laquelle puissance se transmettait héréditairement, donc de parents à enfants, et l'ensemble de leurs devoirs ou les charges sociales dont ils avaient seuls la responsabilité  et l’ensemble aussi de tous leurs biens qu'ils soient fonciers ou immobiliers. Ainsi la terre d’Alcam ou d’Augan sera offerte par Riuualt ou Riwalt d’Algam à sa belle-fille Roiantken, fille de Drelouuen laquelle en fera don plus tard au monastère de Redon. Par la citation de cette noble Dame nous avons ainsi et aussi l’exemple même de la transmission orthographique d’un patronyme au travers de sa terminaison orthographique et cela au sein d’une même famille : Drolouuen-Roiantken-Catweten.

     

     

    Deurhoiarn * Roiantken (Roiant-ken, Roeantken)

    Fils de Riwal d’Alcam et époux de Roiantken, laquelle nait vers 810, (Deurhoiarn et uxor sua Roiant-ken Deurhoiarn et son épouse Roiant-Ken) Deurhoiarn continue à figurer dans certaines chartes comme en celle qui fut rédigée en 859 cette dernière le présentant lui aussi comme étant Machtiern de plou (et II anno principatus Salomonis in Britania… Deurhoiarn Mactiern... et en l'année II de la principauté de Salomon de Bretagne...Deurhoiam machetiern...). Il est cité aussi pour l’une des première fois en 839 quant il tue Catworet  (Catuoreto) le propre fils de Ratuili (Ratuili étant celui qui donna une terre au moine Convoyon, terre sur laquelle bientôt allait apparaître le monastère de Redon)  lequel est alors l’un des hommes très proches de Nominoë.  Nominoë intervient sur ce fait auprès de Riwal, père de Deurhoiam, afin que la mort de son fidèle lieutenant soit compensé par le don d’une terre ; Riwal sera ainsi obligé, et cela au nom de sa faute, d’offrir à Ratuili une terre qu'il avait en sa possession et ce sera sa propre Cour de Lis-Bronewin, (Lisbronivius, Lis-Bronn Ewin), seigneurie comprenant une villa et toutes les dépendances lesquelles y étaient attenantes, seigneurie située dans son plou de Kempeniac (l’actuel Campénéac près de Ploërmel) Absents peut-êtres lors de la tenue de ce jugement Nominoë et Riwalt seront toux deux représentés par leur témoin respectif; il faut toutefois noter ici la présence aussi, et cela en tant que témoin de ce jugement rendu, de Riwallon comte de Poucaer lequel est peut-être le père même du futur roi Salomon. Lire un peu plus bas et ci-dessous le texte qui lui ait ici consacré.  Indicat carta quomodo Catuuoret se comendavit ad Nominoe, et dum essed  illi fidelis, occidit eum Deurhoiarn filius Riuualt. Postea, Nominoe hominem suum requisivit super Riuualt et filium suum. Tunc Riuualt, ex semine Iarnuuocon heres, tradidit Lisbroniuuin et hoc quod adjacet ei, ex plebe Kempeniac, in pretio sui hominis Catuuoret. Factum est hoc in Lisranac, .VIII. idus marcias, in die sabbato, presentibus istis hominibus: Conuuoion, monachus, testis; Iarnhitin, monachus, testis; Leuhemel, monachus, testis; Cumdelu, monachus, testis; Rethuualart, presbyter, testis; Dreuuallon, presbyter, testis; Riuuallon, commes Poucaer, testis; Biscan, invitator Nominoe, testis; Juduuoret, invitator Riuualt, testis; Uurscant, testis; Euuen, testis; Portitoe, testis; Drihican, testis; Rohot, testis; Catuuobri, testis. Cette charte  montre comment Nominoë ordonna pour Catworet, contre Deurhoiarn fils de Riwalt celui-ci ayant tué l'un de ses fidèles. Ensuite Nominoë rendu son jugement sur son homme et sur le fils de Riwalt. Puis Riwalt, héritier de Iarnwocon, devra être présent devant lui et lui remettre Lisbroniuwin en la terre de Kempenac pour le prix humain de Catworet. Ceci s'est passé à Lisranac les 8ème ides de Mars, jour de la semaine. Furent présents ces hommes : Conwoion moine témoin, Iarhitin moine témoin, Leuhemel moine témoin, Cumdelu moine témoin, Rethwalart pretre témoin, Drewallon prêtre témoin, Riwallon comte de Poucaer témoin, Biscam témoin invité de Nominoë, Judworet témoin invité de Riwalt, Wrscant témoin, Ewen témoin, Portitoë témoin, Drihican témoin, Rohot témoin, Catwobri témoin.    Deurhoiarn meurt peu après 874, année en laquelle le roi Salomon sera assassiné et Roiantken très peu de temps après, en 876, année placée elle aussi sous les règnes conjoints et de Gurwan et de Pascweten en laissant pour seul héritier son fils nommé lui aussi Iarnwocon (Et postea defunctus est Deurhoiarn et filius ejus Jarnwocon…). Inhumé à Plelan dans le monastère de Saint-Maxent (aujourd’hui en Plelan le Grand ; relevant du monastère de Redon, St-Maxence aura très souvent pour abbé maitre celui du monastère de Redon)  lequel avait été élevé à la demande du moine Convoyon, Deurhoiarn sera en effet très peu de temps après suivi dans la Mort par son épouse laquelle sera inhumée à son tour aux côtés de son défunt mari. Ils acquerront ainsi et ensemble une sépulture dans ce même monastère sans avoir auparavent tous deux visité les lieux monacaux accompagnés qu'ils furent d'un moine référant celui-ci leur montrant en ce Saint-Lieu l'emplacement en lequel ils seront plus tard inhumés. Pour permettre leur dite inhumation à tous deux, en cette même abbaye,  Deurhoiam et Roiantken donnèrent respectivement à l'abbaye de Saint-Maxence et Aethuric Freoc lequel était clerc de son état et Aethuroc Milcondoes de la terre d'Alcam, aujourd'hui terre nommé Augan. Deurhoiam décédé avant 874, son corps sera effectivement amené en ce monastère afin de pouvoir y reposer, bientôt rejoint par celui de Roiantken. Tous deux inhumés en leur nouveau et dernier domicile leur fils Jarnuuocon ou Iarnwocon offrira, toujours à la même abbaye et pour le repos des Âmes de feus ses parents le village d'Eneuwor et une partie des terres de Kethic aussi. Cela fut fait à Saint-Maxens. 

    Mundi termino adpropinquante, malis crebrescentibus, petierunt Deurhoiarn et uxor sua Roiantken Sanctum Maxentium, in festivitate apostolorum Petri et Pauli, .III. kalendas jul., I. .XXII., regnante Pasuueten et Uuorhuuant Brittanniam, monachos rogaverunt ostendere sibi ubi corpora eorum requiescerent post obitus illorum; et ostendit abbas Liosic, cum monachis suis, locum corporum eorum in vestibulo Sancti Maccentii; et postea simul perrexerunt ad Sanctum Maxentium, et posuerunt suam manicam super altare, et dedit Deurhoiarn Aethuric Freoc, clericus, in dono corporis sui, et uxor ejus Roiantken dedit Aethurec Milcondoes, in Alcam, quam dedit illi Riuualt in enepuuert, in dono corporis sui, Sancto Maccentio in honore Salvatoris atque monachis in illo loco Deo servientibus; et postea defunctus est Deurhoiarn, .II. idus januarii, luna .XI., et filius ejus Iarnuuocon et uxor sua Roiantken detulerunt corpus simul cum omnibus, et invitaverunt monachos obviam sibi in via accipere corpus; et cito ut adierunt, monachi exierunt obviam corpori cum reliquis suis, et simul detulerunt corpus ad monasterium Sancti Maxentii, et sepelierunt eum secundum dignitatem, ut moris est christianorum. Et postea invitavit filius ejus Iarnuuocon, una cum matre sua et cum multis nobilibus hominum, abbatem Liosic nomine, cum suis monachis, in quadam exhedra juxta basilicam Sancti Maccentii, et illas donationes quas dederunt (sic) pater, matre vivente, in dono corporum suorum, firmavit, coram multis testis (sic), hii sunt: Ratfred, testis; Inhoc, testis; Maenuuallon, testis; Nominoe, testis; Catuueten, testis; Uuoetuual, testis; Jedicahel, testis; Euuen, testis; Uuinkalon, testis; Riscaham, testis; Uuorlouuen, presbyter, testis; Finithic, presbyter, testis; Scuban, presbyter, testis; Marcoc, testis; Jacu, testis; Seder, testis; Iarnuuoret, testis; et cito Roiantken defuncta est post virum, et sic monachi fecerunt illi sicut viro suo, juxta illum sepelierunt illam cum magno honore; et venit Iarnuuocon filius ejus, in prima dominica post sepulturam ejus, visitare sepulcra patrum suorum; et post missam invocavit abbas (sic) Liosic cum suis monachis, adstetit inter templum et altare, posuit manicam suam super altare et dixit: Villam Eneuuuor do Maccentii (sic) et monachis, pro anima matris meae, in hereditate perpetua, in honore Salvatoris; et postea, in die dominico, venit Iarnuuocon visitare sepulcra patrum suorum, et post missam perrexit, stantibus monachis, presente populo, dedit partem Kethic Sancto Maccentio et heres (sic) illius Suluuoion nomine, pro animabus patrum suorum, coram multis testibus: Iarnuuocon, testis, qui dedit hanc donationem; Uuincalon, testis; Bleidbara, testis; Comhael, testis; Arbidoe, testis; Conglas, testis; Katic, testis; Suluuoion, testis; Tanetuuotal, testis; Idon, testis; Tutuuoret, testis; Loiesuuoret, testis; Uurliuuet, testis; Tanetlouuen, presbyter. Ista donatio fuit .II. idus maii, luna .VIII. La  fin du monde approchant, le mal augmentant de plus en plus, Deurhoiarn et Roiantken son épouse demandèrent à Saint-Maxence, en le jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, le 3 juillet du calendrier, le 22ème jour de la première année du règne d Pascweten et de Gurwan de Bretagne, aux moines ou les restes de leurs corps seraient après leurs départs. L'abbé Loisic et ses moines leur a montré ou leurs corps seraient plac"s, dans la Cour de Saint-Maxence. Peu après ils se rendirent à Saint-Maxence où il mit sa main au dessus de l'Autel et, pour le don de leurs corps, Deurhoiarn donna Aethuric Freoc, clerc de son état et son épouse Roiantken donna Aethurec Milondoes d'Alcam que lui avait donné Riwalt en Enepuuert pour le don de son corps à Saint-Maxence et à ses moines lesquels en ce lieu servent le Sauveur. Et Deurhoiarn décéda par la suite, les 2ème ides de Janvier, le 2ème jours après la Lune, et son fils Iarnwocon et sa femme Roiantken ont tous deux signalé le corps et invité les moines à recevoir le corps, et les moines s'en allèrent à la rencontre du reste du corps et en même temps ils emportèrent le corps au monastèrede Saint-maxence en lequel il fut inhumé en fonction de sa dignité et suivant les coûtumes des Chrétiens. Et après invitèrent son fils Iarnwocon et sa mère et beaucoup de nobles hommes l'abbé nommé Liosic et ses moines en fonction dans la Cavité de la basilique de Saint-Maxence et il donna (et Iarnwocon donna) les dons de son père sa mère étant encore en vie. Furent témoins de cela Ratfred, Inhoc témoin, Maenwallon témoin, Nominoë témoin, Catweten témoin, Woetwal témoin, Jedicael témoin, Ewen témoin, Winkalon témoin, Riscaham témoin, Worlowen prêtre témoin, Finithic prêtre témoin, Seuban prêtre témoin, Marcoc témoin couché, un autre témoin lequel était assis, Iarworetum témoin. Et rapidement Toiantken décéda peu après son mari et de cette même façon les moines firent pour elle ce qu'ils avaient fait pour son mari. Et son fils Iarwocon est venu le premier Dimanche après son enterrement et, visitant la tombe de ses pères, après la messe, il fit appeler le'abbé loisic et ses moines et, placé entre le Temple et l'Autel, il mit sa main su l'Autel et dit : Je donne à saint-Maxence la ferme d'Eneuwor au nom de l'Âme de ma mère , en héritage perpétuel et dans l'Honneur du Sauveur. Un peu plus tard Iarnwocon est revenu visiter la tombe de ses pères et s'en alla, debout, après la messe, en présence du peuple, donner aux moines de Saint-Maxence une partie de Saint-Kethic et aussi les héritiers du nommé Sulwoian  pour les Âmes de ses pères. Il fit cela devant de nombreux témoins , Iarnwocon témoin qui donna son don, Wiincolon témoin, Bleidbara témoin, Comkael témoin, Arbidoe témoin, Conglas témoin, Katic témoin, Sulwoian témoin, Tanctwotal témoin, Idon témoin, Tuworet témoin, Loiesworet témoin, Wurliwet témoin, Tanetlowen prêtre témoin. Ce don fut donné les 2ème ides de mai, le 8ème jour après la Lune. Charte n° CCXXXVI. Abbaye de Redon.

    Deurhoiam est témoin en 858 d’un don que fit son épouse laquelle donne alors la moitié des terres de Ran-Afroc pour le rachat de leurs âmes à tous deux. Tous deux paraissent aussi dans la charte de Saint-Sauveur de Redon, charte référencée LXXIX, quand Deurhoiam et son fils Iarnwocon donnent, au monastère susmentionné, des pleb de Plélan dont tous trois étaient alors possesseurs.Haec carta indicat atque conservat quod dederunt Deurhoiarn et Jarnuuocon, filius ejus, in Plebelan, Penuuernet Crankendic et tigran Lis, Sancto Salvatori in Rotono et monachis ibi Deo servientibus, cum massis et manentibus, silvis, pratis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus, mobilibus et inmobilibus, cum omnibus apendiciis suis, totum atque integrum tradiderunt per manicas suas in manu Leheumeli monachi et Tudiani monachi, videntibus Roiantken uxore ejus et Uurlouuen presbytero, ita tradiderunt in elemosina pro animabus suis et pro regno Dei, sine censu et sine tributo alicui homini sub caelo nisi supradicto Sancto Salvatori et supradictis monachis; et si quis mutare voluerit aut mutaverit, aut ego ipse aut ullus de propinquis meis, auferat Deus ab illorum manibus hereditatem terrenam et regnum celeste, et in athemate (sic) permaneant usque ad exitum vite. Factum est hoc .II. feria, idus mart. luna .XXI., anno .VI. principatus Salomonis in Brittannia, in loco nuncupante Bessonn. Cette charte indique ce qu'ont donné Deurhoiarn et son fils Iarnwocon en Plebelan. Penwernet Crankendic et tigran Lis, à Saint-Sauveur de Redon et aux moines lesquels y servent Dieu, avec les masses et ce qui y est continue, les bois, les près, les pâturages, les eaux et les points d'eau, les meubles et les immeubles avec toutes leurs dépendances toutes entières et remis en même propre le moine Leheumeli et le moine Tudiani; devant son épouse Roiantken et le moine Wrlewen il a remis des aumômes pour leurs vies et pour le royaume de Dieu; aucun paiement et aucun impôt pour les hommes sous ce ciel mais surtout pour Saint-Sauveur et ces susdits moines. Et si un homme veut changer pour changer, que cela soit pour moi même ou l'un de mes parents et enlever de ses mains tous ses héritages terrestres et les donner à Dieu et à son royaume celeste et qu'il continue ainsi jusqu'à la fin de sa vie. Cela fut fait les 2ème ides de Mars, 21 jours après la Lune, en la 6ème année du gouvernement de Salomon en Bretagne, dans un endroit appelé Besson (près de l'actuel Plelan)          

    Roiantken personnellement apparaît avant 825 lorsqu’elle vend à son frère Cartweten la terre de Riantcar en la  plebe de Rufiac, elle est très probablement encore une jeune fille. Il est stipulé dans cette charte qu’elle fut rédigée la 4ème année après que Morvan est réussi à repousser de Bretagne l’empereur Louis le Pieux ; signent cette charte aussi Iarnithin et ses fils Portitoë et Uurbili (factum est hoc sub die III fevrier I feria in loco vico Rufiaco III anno postquam exivit D.Hludovicus de Britannia ante Morman. Regnate D.Lodowico Imp. Jarnithin machtiern et filius Portitoë et Worbili et Vido comite)

    Roiantken est mentionnée aussi en 856 avec son frère Cartweten contre lequel elle va en appel à la cour du roi Salomon. Nous apprenons la même année, dans une autre charte rédigée au mois de Mai, le nom de leur père à tous deux lequel s’appelait Drelowen ; cette chartre est relative au don d’une  partie d’une terre nommée Botaloc, terre et pâturage situés dans le plou d’Armaël (ou le nom de St-Armel lequel nom sera demain  transformé en  Ploërmel) biens offert alors à l’abbaye de Redon pour ses moines et ses religieux lesquels en ce lieu servent Dieu. Ce don assoit et confirme l’implantation géographique de  la famille de Roiantken dans la région de Ploërmel (située dans le haut Vannetais) en laquelle déjà est implantée la famille de son époux. Haec carta indicat quod dedit Catweten filius Drelowen partem terrae sitam in plebe Artmael ...Facta est haec donatio monasterio in ecclesia Santi Salvatoris die Ascensionis Domini V , indus Maii lena V , II anno  principatus Salomonis in Britannia, (en 859) Redwalotro episcopo in Poutrecoet (Porhoët) ...Catweten qui hanc donationem dedit testi; Deurhoiarn machetiern... 

     

     

     

    Riwall de Porhoët ou de Poutrecouët

    De l’ascendance du roi Salomon il n’y a pas d’informations certaines existantes à ce jour. Nous savons simplement, par une charte de Redon, qu’il était un parent proche du roi Erispoë et par une autre charte, rédigée quant à elle en 857, qu’il était le fils d’un Riwallon ou Riwall (Mundi termino adpropinquante, etc. Ego, in Dei nomine, Erispoe donavi et aliam plebiculam quae vocatur Plaz et omnes insulas eidem plebiculae adjacentes, sicut vetus visnonicum cingit, rogante me venerabili abbate Conwoione cum suis monachis, et interveniente consobrino meo Salomone simulque consilium dante atque hoc ipsum verbum dicente : ut qui monachis alimentum dederat, daret etiam soenum pecoribus eorum, etc. Ut ipsi monachi unum psalterium et duas missas, quamdiu locus ille perseveraverit, pro anima mea et pro anima patris mei quotidie cantent. Et si fuerit, aut ego ipse vel aliqua persona, qui contra donationem aliquam calumniam generare praesumpserit, mille solidos mulctum componat cui litem intulerit, et illud quod repetit non vindicet, et ista donatio fixa atque inconvulsa per omnia tempora permaneat. Factum est in Rotono monasterio, VI.idus martii, IV.feria, tempore illo regnante Hlotario imperatore. Signum Erispoe ; Salomon filii Rivallon ; s.pretient;  s.Paschweten; s.Bili; s.Albrit; s.Juduallon; s.Penhoet; s.Jarnworet; s.Budhoiarn; s.Bleinrin; s.Semper; s.Urscant; s.Maenworet; s.Cumhacnan; s.Kobrantgeni; s.Festgeni presbyteri; s.Felix diaconi etc). Les annales de Saint-Bertin (abbaye mérovingienne bénédictine fondée en 7ème siècle dans le nord de la Francie occidentale, dans l’actuel Pas de Calais) précisent  que Salomon, en 852, alors consobrinus (Consobrinus en latin signifie le fait d’être soit un parent ou le fait d’être apparenté ou cousin germain aussi etc.) du roi Erispoë, reçoit de Charles le Chauve le tiers de la Bretagne le mettant ainsi sur un pied presque d’égalité avec son parent Erispoë (Lanbertus et Guarnarius fratres, pars vel maxima discordiarum, alter dolo alter judicio interficiuntur. Salomon Britto Karolo fidelis esficitur tertiaque Britanniae porte donatur…Lanbert et Guarin frères sont en grande partie en désordre, autre tromperie, autre jugement. Salomon le Breton, fidèle de Charles, s'est vu décerné la troisième partie de la Bretagne...Respogius, duc Britonum, a Salomone et Almaro Britonibus, diu contra se dissidentibus, interimitur...Respongius (ici Erispoe) duc des bretons, par Salomon et Almaro le Breton dressés contre cette dissidence, fut assassiné). Quelle était alors l’exacte importance de ce territoire donné à Salomon alors qu’Erispoë avait été reconnu peu de temps auparavant dans l’investiture de sa royauté ? Etait-ce un geste d’équité venant de l’empereur envers cet autre prince breton ou bien Salomon fut-il aidé dans sa montée vers sa royauté par Erispoë lui même ? (per jussionem Erispoe seu Salomonis qui de ipsa terra eodem tempore sunt dominatores... Par ordre d'Erispoë ou de Salomon,sur cette terre elle même en même temps ils dirigeaient)... Lorsque  le roi Erispoë confirmera entre 851 et 857 la donation d’un monastère faite à la toute jeune abbaye de Redon, le nom du futur roi Salomon apparaîtra en deuxième poste, tout de suite après celui du roi Erispoë lui même mais surtout avant même le nom de Conan, le propre fils héritier du Princeps Erispoë. Pourquoi cette prééminence grammaticale en faveur de Salomon et à l’encontre de Conan, le fils héritier d’Erispoë, cela lors de l’écriture du nom de ces deux témoins ?

     

    Salomon est donc cité en 857 dans une charte de l’abbaye de Redon comme étant le fils d’un Riwallon ou Riwall. Qui était ce Riwall ? Pierre Le Baud, historien de la duchesse Anne de Bretagne, présente ce Riwall ou Riwallon, père du roi Salomon, comme étant le seigneur du Porhoët région en laquelle hier Riwalt d’Algam, fils de Iarnwocon 1er , offrit une terre assise en son plou d’Algam ce dernier relevant du Porhoët.  Riwalt d’Algam et Riwall de Porhoët vont tous deux se retrouver devant le jugement du roi Nominoë suite à un assassina lequel fut commis à l’encontre d’un fidèle de ce prince. Riwalt d’Algam en effet, afin de pouvoir racheter financièrement le crime perpétué par son fils Deurhoiarn, devra céder au roi Nominoë la terre de Lis-Rannac située en la plèbe de Campénéac, terre qu'il tenait héréditairement de son père Iarnwocon 1er.  Nous avons en cette charte la première apparition du père supposé du futur roi Salomon lequel, par son titre de Comes, semble être le supérieur hiérarchique de Riwalt d’Algam en ce comté du Porhoët. (Indicat carta quomodo Catuuoret se comendavit ad Nominoe, et dum essed illi fidelis, occidit eum Deurhoiarn filius Riuualt. Postea, Nominoe hominem suum requisivit super Riuualt et filium suum. Tunc Riuualt, ex semine Iarnuuocon heres, tradidit Lisbroniuuin et hoc quod adjacet ei, ex plebe Kempeniac, in pretio sui hominis Catuuoret. Factum est hoc in Lisranac, .VIII. idus marcias, in die sabbato, presentibus istis hominibus: Conuuoion, monachus, testis; Iarnhitin, monachus, testis; Leuhemel, monachus, testis; Cumdelu, monachus, testis; Rethuualart, presbyter, testis; Dreuuallon, presbyter, testis; Riuuallon, commes Poucaer, testis; Biscan, invitator Nominoe, testis; Juduuoret, invitator Riuualt, testis; Uurscant, testis; Euuen, testis; Portitoe, testis; Drihican, testis; Rohot, testis; Catuuobri, testis. Charte ou jugement déjà traduit ci-dessus. Reprendre aussi ci-dessus la transcription de ce même jugement rendu.

    Y aurait-t-il enfin un rapprochement généalogique que nous pourrions faire entre ces deux Riwal, c’est à dire entre Riwal le père du roi Salomon et Riwal d’Algan ? Plus tard peut-il y avoir eu un lien de généalogie entre Riutal [ou Riutal s'écrivant aussi Riwall] père de Roianteline et l'un des deux Riwall ci-dessus cités ? Peut-on voir au travers du dit père de Roianteline, femme de Hamon vicomte d'Alet, l'un des descendants de Riwall de Porhoët  ou bien l'un des descendant de Riwall d'Algam tous deux antagonistes devant Nominoë ?

     

    A suivre. Chapitre Roianteline...Suivra aussi une carte reprenant l'implantation des différentes terres offertes par cette noble Dame

     

    JPFM

     


    1 commentaire
  •  1198

     

    Litige ayant opposé et Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

    L

    Au XII siècle le prieuré du Pont à Dinan possédait un droit de haute, de moyenne et de basse Justice. Cependant, suite à un conflit ouvert avec Olivier seigneur de Dinan, cela en le dit XII siècle, notre prieuré perdra certains de ses dits droits tous liés à sa "haute Justice". En contrepartie cependant, conservant toujours son droit dit de "haute justice" , le prieuré sera reconnu dans son bon droit lequel, reconnu malgré une petite contrepartie financière annuellement versée, demandait ni plus ni moins que l'exonération de toutes les "Coutumes seigneuriales" ancestrales versées de tous temps aux seigneurs de Dinan.  Voici ci-dessous cette charte "judiciaire" et son texte explicatif.

     

     

    En 1198 Olivier III de Dinan, fils de Geoffroy de Dinan et de Murielle ou Muliel de Poudouvre, [Il ne pas le confondre avec son oncle Olivier III de Dinan fils d'Olivier II et d'Agnorie de Penthievre lequel, fondateur de la seigneurie d'Hartland, fera "ériger" vers 1170 le prieuré du Saint-Malo de Dinan commencé hier par ses pères souhaitant y entrer à la fin de sa vie. Celui-ci pour ce faire se fera moine en son prieuré alors que celui-ci n'était encore pas terminé] petit-fils aussi d'Olivier II de Dinan et d'Agnorie de Penthièvre, sera en litige procédurier avec le moine prieur du prieuré du Pont à Dinan. En effet Olivier de Dinan souhaitait récupérer et faire de nouveau appliquer, toujours sur ce même prieuré, les coutumes anciennes que ces ancestres de tout temps avaient toujours exigé de percevoir sur cette petite entité religieuse, impôts féodaux très  probablement perçus depuis l'origine même de la fondation du dit prieuré fondé vers 1100. Ce procès sera tranché en cette même année 1198 par l'archevêque de l'évêché de Saint-Malo, monseigneur Pierre Giraud [Celui-ci sera évêque de cet évêché entre 1184 à 1218, l'année 1218 étant l'année qui fut celle de sa mort] . Dans le jugement rendu Pierre Giraud ou Pierre de Saint-Malo exigera des seigneurs de Dinan que ceux-ci arrêtent dorénavant toute exaction exercée envers le prieuré du Pont, exactions [ou pressions "féodales"] toutes relatives à ces mêmes coutumes ancestrales et seigneuriales. Toutefois, en compensation, ou en indemnité financière si l'on veut, les seigneurs de Dinan obtinrent de Pierre Giraud le fait qu'annuellement, cela chaque année et au jour le la fête de la bienheureuse Marie-Magdelaine, qu'ils soient en droit de percevoir du prieur alors en charge du prieuré du Pont à Dinan la somme de 8 sols de rente l'an. Sur un plan de "justice seigneuriale" les prieurs en exercices devaient aussi se reconnaître tous vassaux de la justice seigneuriale de Dinan. Dorénavant  il fut donc interdit à tous prieurs de notre prieuré du pont à Dinan de pouvoir faire appliquer toutes peines dites corporelles et d'autres interdictions liées au civile aussi. C'est ainsi par exemple qui leur fut interdit à partir de ce jugement rendu de retenir en la prison du prieuré les différents bourgeois habitant en la ville de Dinan. Cette interdiction sera reportée notamment sur tous les fils aisnés de tous les bourgeois vivant en les murs de la seigneurie de Dinan. Doit-on voir en cela, dans un sens "fiscal" et à la sortie de ce même procès, la reconnaissance d'une certaine ou d'un début d'indépendance seigneuriale du prieuré du Pont à Dinan et cela à l'encontre même des seigneurs de Dinan ? Les prieurs au Pont à Dinan deviendront ainsi fiscalement les seuls maitres sur les terres relevant de leurs fiefs religieux ne devant aux dits seigneurs de Dinan que la somme symbolique de 8 sols par an. Au lendemain de ce procès les vieilles coutumes ancestrales obligeant le prieuré envers les seigneurs de Dinan toutes s'éteignirent. Qu'elles étaient-elles au juste ?                                                                                                  Au regard du jugement de ce procès, lequel confirma la légitimité de la requête du dit prieuré celui-ci ayant été reconnu dans son droit [celui de ne plus reprendre le versement financier de ces dites anciennes coutumes jusqu'à lors dues et versées à la famille des seigneurs de Dinan], si la paroisse de Lanvallay et sa seigneurie existait déjà en 1198 relevait-elle alors des seigneurs de Dinan [cela au travers de l'une de leurs propres paroisses] ou bien de la seigneurie religieuse du prieuré du Pont sachant que celle-ci, dans le courant du 17ème siècle, possédera encore des dimes seigneuriales appliquées en cette même paroisse dite de Lanvallay ? Ou bien dans un sens général relevait-elle directement de la cour de Dol ? La lecture des actes nous apprendra qu'elle relevait en fait de la Cour de Chasteauneuf de la Noë laquelle, elle même, était placée sous l'autorité de celle de l'évêché de Dol (lEffectivement le prieur du prieuré du pont possédait des biens ou des terres afféagées en la paroisse de Lanvallay, comme dans d'autres paroisses aussi, le prieuré étant possesseur d'un bailliage  au port de Dinan lequel sera nommé "le Grand bailliage". Ce bailliage comprenait notamment des traits de dîmes situés en la paroisse même de Lanvallay. Le quartier du port de Dinan, lequel élève aujourd'hui son bâti sur la commune de Lanvallay, ne fut rétrocédé à la commune de Lanvallay qu'au lendemain de la Révolution Française. Cela se fit avec l'apparition de la notion même des communes lesquelles vinrent ainsi remplacer les anciennes paroisses celles-ci étant alors formées d'un ensemble de villages placés directement sous l'autorité d'une "Fabrique" {les Fabriques religieuses regroupaient  depuis des temps ancestraux tout un ensemble d'individus décideurs, laïcs et clercs, lesquels ensemble géraient et entretenaient les biens communs religieux relevant de leur propre paroisse tels les églises, cimetières, chapelles, calvaires etc}. L'ensemble du ou des revenus d'une même fabrique trouvait son revenu essentiellement dans les quêtes et offrandes religieuses, dons numéraires placés et gérés sous l'autorité première d'un Trésorier relevant de la dite Fabrique. Quant apparue pour la première fois le principe même de la Fabrique et notamment à Dinan ? Il est vrai que la ville de Dinan au travers de sa bourgeoisie très tôt s'émancipa elle aussi de ses propres seigneurs comme d'autres villes bourgeoises et marchandes le firent elles aussi et les différentes chapelles de l'église Saint-Sauveur de Dinan sont toutes là pour nous rappeler la puissance même des corporatifs professionnels. Lorsque furent édifiés en l'église de Saint-Sauveur de Dinan les colonnes devant supporter l'élévation du Choeur, le nom des trésoriers de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan fut inscrit dans la profondeur même de la pierre. Il en sera de même pour un pilier du Transept: Ce XX et unc jour du mois daougst sans faire sejour ce beau cueur firent comacer les tresoriers qls ece pilier sont nomez coe vous poures lire Guille.Picot, Guy de Saint Cyre, Thgn Touroudel, Geffroy Roquet et fut en lan mil VCC sept par le meste de cestuy art con apelloit Roll.Bougnart . Le pillier du transept quant à lui comporte le texte inscrit suivant : MILL 557 ET 58 ENSEMBLE PHI DEDUIT. P.DUBOUAYS. RE. LABERT.T.ARTUR .G.TAVEL : FABRIQUEURS THESAURIERS ONT FAIT ASSEOIR CES QUATRE PILLIERS. La ville de Dinan, très tôt, cela au lendemain même de son apparition, se constitua d'une deuxième paroisse devant ainsi faire face à sa démographie alors déjà croissante et c'est ainsi qu'apparue la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan la première étant celle de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. L'existence même de ces paroisses, toutes deux accompagnées de leurs propres professions corporatives, devaient donc très probablement déjà posséder leur propre fabrique respective. La paroisse de Lanvallei quant à elle est cité pour la première fois en 1205, ce terme étant repris dans une charte religieuse aujourd'hui toujours accessible.  En 1205, au lendemain de 1198 année en laquelle fut donc établi ce jugement opposant alors et le prieuré du Pont à Dinan et les seigneurs de Dinan, la paroisse de Lanvallay sous qu'elle autorité était-elle donc placée ?                                                       Les différents actes de baptêmes de la fin du 16ème siècle, actes tous réalisés au dit prieuré du Pont, nous montrent tous des officiants religieux exerçant et en l'église prieurale du Pont de Dinan et en l'église paroissiale de Lanvallay. Pour conclure ici ce texte nous devons donc bien prendre conscience que si en 1198 tout le territoire géographique prieural du Pont de Dinan continuait en quelques sorte de dépendre de la justice des seigneurs de Dinan, cela au regard de cette rente annuelle versée, au regard aussi de l'interdiction de l'application des dites peines corporelles, et bien que ce même prieuré, sur un tout autre plan, celui de la spiritualité, relevait d'une autre paroisse, celle de Lanvallay celle-ci étant assise en l'emprise géographique de l'archevêché de Dol. Rappelons ici que la ville de Dinan et ses seigneurs relevaient eux d'un autre évêché, à savoir celui de Saint-Malo de l'Isle).                           Une carte géographique que nous avons personnellementréalisé au tout début de notre travail, cela afin de mieux pouvoir expliquer par l'image l'ensemble de la transmission de l'héritage du couple "Hamon - Roianteline" lesquels furent en autre, au tout début du 11ème siècle, les parents de Josselin de Dinan, Hamon de Dol, Salomon du Guarplic, Riwalon de Combourg et de Guinguéné futur archevêque de Dol, aurait tendance à nous montrer très clairement aux travers du positionnement géographique des différentes paroisses assises en cette même et grande ancienne seigneurie que les terres de la future paroisse de Lanvallay étaient probablement quant à elles déjà enclavées en ce même Regaire dit de Dol.                   Aussi, toute cette même étendue de terre lesquelles hier formaient notre ancienne paroisse dite de Lanvallay, relevaient-elles au Moyen-âge de la dite puissance seigneuriale des seigneurs de Dinan ou bien relevaient-elles de la puissance temporelle de ce même dit "Régaire de Dol" ?

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

    Carte implantant la succession seigneuriale du couple "Hamon-Roianteline" à la fin du X siècle.

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont 

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

     

    Première pièce sur la dite transaction

    P.D.G. Macloviensis Episcopus, etc.  inter Abbatem et Monachos ex une parte, et Oliverium de Dinan et fratres et sorores ejus ex alia super quibusdam consuetudinibus quas idem Oliverius repetebat in domo Pontis de Dinan; compositum fuit in hunc modum. Oliverius , etc, quita verunt domum Pontis Dinanni ab omni exactione etc. ita tamen quod Monachi reddant ei VIII solidos annuatim festo B.M.Magd. etc. Et si Prior ceperi latronem Prior faciet eum judicare in curia sua, et tradet eum Oliverio crux poenam recepturum ab eo. Et ita Prior et homines ejus quitati fuerunt de procuratione annuali quam requirebat ab eis, et de auxilio ad ipsum et fratres suos faciendos milites et ad propriam corporis redemptionem et ad sorores maritandas, etc. Anno gratiae MCXCVIII. Titre de Saint-Florent.

     

    Traduction : Pierre par la Grace de Dieu évesque de Saint-Malo etc. Entre l'Abbé et les moines d'une part, et Olivier de Dinan et ses frères et sœurs d'autre part, au sujet de certaines coutumes lesquelles le même Olivier reconduit dans la maison du Pont de Dinan (et) composées de cette manière:  Olivier etc. acquitte la Maison du pont à Dinan de toute exaction [de tous impôts ou taxes] etc. A condition cependant que les moines paient 8 sols annuels à la fête de la Bienheureuse Marie-Magdeleine etc. Et si le Prieur capture un larron il l'amènera en sa cour (en la cour d'Olivier) pour le juger et Olivier lui livrera le châtiment celui-ci le recevant de lui (et Olivier livrera au larron le châtiment le larron le recevant d'Olivier) . Et ainsi le Prieur et ses hommes seront quittes de l'approvisionnement annuel requis d'eux pour l'aider lui et ses frères soldats et (ainsi que) pour la rédemption de son propre corps et celui de ses sœurs mariées. Année de grâce 1198

     

     

      

     Le saint vocable de l'église prieurale du Pont

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

     

    Le prieuré du pont à Dinan, tout au long des 11ème  et 12ème  siècles, a toujours été présenté sous cette même appellation. Il nous ait aujourd'hui très difficile de savoir quand celui-ci ou son église prirent pour nom le vocable de Sainte Marie de la Magdelaine. (Il existe toutefois une lettre d'indulgence laquelle fut rédigée entre 1109 et 1138, lettre en laquelle Jean Archevêque de Saint-Brieuc promettait des Indulgences pour quiconque financerait la fin des travaux de l'église du prieuré du Pont lesquels tardaient. Dans cette lettre les Saints Patrons de l'église du prieuré son cités, à savoir 3 saints lesquels sont Florent, Gilles et Marie-Magdelaine. Cependant si celle lettre d'indulgence nous énumère les noms de ces "Saints-Patrons" elle ne nous indique pas pour autant lequel de ces trois noms était "porté" par notre petite église. L'église paroissiale de Tressaint, aujourd'hui en Lanvallay, porte toujours de nos jours, associés qu'ils sont, les noms de Philippe et de Jacques. En était-il de même entre 1109 et 1138 pour l'église de notre petit prieuré ? Sachant que celui de Marie-Magdelaine sera uniquement retenu, quand celui-ci fut seul choisi ?. Nous avons ici en notre prieuré une exception puisque ce prieuré à l'inverse de ses frères ne fut pour ainsi dire jamais nommé du nom de son église mais toujours du nom propre du Pont près duquel il avait été édifié au tout début du XII siècle, vers 1100. Pour illustrer cela à Combourg le prieuré dès sa première heure fut nommé : le prieuré "de la Sainte-Trinité"; le Grand Monastère de Mamoutier se nommait le monastère de Saint-Martin de Tours"; l'abbaye de Léhon fut appelée quant à elle: l'Abbaye de Saint-Magloire" de Léhon). Nous avons retrouvé, aux archives départementales des Côtes d'Armor, un acte juridique rédigé au tout début du 16ème siècle, en 1523, cet acte mettant en scène Christofle May (le patronyme May s'écrit aussi Moy et cela parfois pour désigner les différents membres d'une même famille, le nom du père s'écrivant May et le nom de certains de ses enfants s'écrivant alors Moy, ou l'inverse des deux aussi; ce nom apparait dans ma famille dès 1605 et semble être originaire de la région de Langast et de Plenée-Jugon. Il faut aussi noter que certains de mes premiers "parents", au XVII siècle, pendant plusieurs générations seront tous prénommés "Mathurin". Peut-il y avoir aussi "linguistiquement parlant" un rapprochement orthographique entre les patronyme "May - Moy" et le prénom Mathurin ?) alors prieur de ce même prieuré. Cet acte est important dans la mesure où le prieuré est alors toujours présenté, en cette même année 1523,  sous cette même appellation originelle : Christofle May prieur du prieuré du Pont à Dinan. (Télécharger cet acte archivé et rédigé en 1523, acte dont nous vous laissons le plaisir d’en découvrir, ici même, la teneur de son contenu).

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

     

    Les premiers actes de dénombrements, que nous étudierons ensemble un peu plus tard, le plus ancien en notre possession ayant été établit en 1556, présentent tous alors le prieuré sous le vocable de Sainte Marie Magdeleine ou Magdelaine. Nous pourrions donc presque en conclure que notre prieuré prit cette nouvelle appellation entre ces deux dates que sont les années 1523 et 1556 ; mais pourquoi le nom de cette "Sainte Magdeleine" lequel, nom très souvent fut attaché à l'établissement de léproseries, fut seul retenu au XVI siècle pour dénommer notre prieuré du Pont et cela au détriment des noms de Saint-Gilles et de Saint-Florent ? (Saint Magdeleine est très souvent représentée, dans l’art statuaire, comme étant la patronne des morts. Pour symboliser cette fonction spirituelle cette Sainte tient alors toujours, logé dans le creux de ses mains, un crane humain ). Certaines personnes bien pensantes de notre région, devant cette appellation laquelle, spirituellement, est donc rattachée à la mort et à cette cruelle maladie, ont même supposé la présence, sur le port de Dinan et proche de notre prieuré,  de l’une de ces nombreuses léproseries.  Quand est-il dans la réalité ? Y a t'il eu réellement une léproserie établie au port de Dinan ? [cette dernière effectivement au tout début du XIII siècle exista au bord de la rivière, proche des vignes  alors très nombreuses en la paroisse de Lanvallay. La présence de cette "maladrie est en effet citée ici même en 1219 dans le conflit ayant opposé et Olivier premier seigneur de Coëtquen et le prieuré du pont. Item clausum Hurel, vinea ante maladeriam...Voir cet acte en la rubrique: Les chartes judiciaires et religieuses; 1219 Transaction Olivier de Coëtquen]. 

     

    Mais revenons à notre acte ci-dessus lequel fut lui rédigé en 1198 (dans cet acte le prieuré est présenté comme étant la Maison du pont à Dinan le terme "maison" se retrouvant ainsi écrit dans différentes chartes. Il en sera ainsi vers 1200 quand Mathieu, fils d'Alain de Roux, reconnaitra les dons de Quencombre, dons offerts hier par feus ses ancestres au prieuré du pont à Dinan) et lequel est relatif à un contentieux opposant alors et Olivier III seigneur de Dinan et les moines résidant en cette même maison nommée la "maison du pont à Dinan". Cet acte de justice rendue demande, par le contenu même de son arrêt,  un abandon total de toutes les exactions commises alors par Olivier de Dinan à l’encontre de ces mêmes moines ce dernier devant toutefois recevoir, annuellement, une somme de 8 soldes versée alors régulièrement chaque année et au jour précis de la fête de la Béatifiée Sainte Marie Magdeleine. Nous retrouvons pour la seconde fois, cela grâce à cette même charte,  l'utilisation sur le port de Dinan de l’appellation de cette Sainte nommée Marie Magdeleine lequel nom, en 1198, était déjà celui de l'un de ses trois "Saints-Patrons". 

     

    Est-ce que le jour "Saint" qui fut choisi annuellement pour le versement de cet impôt seigneurial et féodal au XII siècle était celui alors déjà porté par notre petite église?     Etait-il de tradition de payer ses impôts seigneuriaux le jour même du  Saint-Patron de son église ? En lisant d'autres chapitres nous apprendront finalement que les redevances seigneuriales des fermes du prieuré étaient perçues plusieurs fois par an, cela en deux paiements distincts aux XVI et XVII siècles, lesquels paiements étaient dus soit au jour de "Nouel", soit au jour de Saint-Michel ou à celui de la Saint-Gilles aussi. Alors quand était-il ? Une "maladerie" ou léproserie ayant existé au plus près du prieuré, au bas moyen-âge, doit-on voir dans la présence de celle-ci l'origine même de l'appellation de notre prieuré dit le Magdelaine ?

     

     

     

    La 2ème pièce concernant la même transaction rédigée la même année

    Pierre, par la grâce de Dieu, évêque de Saint-Malo, etc. A la suite de discussions élevées entre l’abbé et les moines de Psalmurienses (Saumur), d’une part, Olivier de Dinan, ses frères et ses sœurs, de l’autre, au sujet des coutumes et redevance (les droits ou taxes) que ledit Olivier revendiquait sur la maison du Pont de Dinan et ses hommes, il a été transigé :

    Olivier de Dinan, ses frères et ses sœurs ont laissé à l’abbaye de Saumur la maison du Pont de Dinan quitte de toutes coutumes et charges, etc. Si le dit Olivier requiert le prieur de lui envoyer ses vassaux pour défendre sa terre, mais non pas pour envahir la terre d’autrui, le prieur les enverra sans observation. Si quelqu’un de ces hommes refuse d’obéir à l’ordre du prieur, celui-ci le fera juger par sa cour, et l’amende lui appartiendra. Si le prieur arrête sur sa terre un voleur, ou tout autre malfaiteur de ce genre, il le fera juger par ceux qu’il voudra au devant de sa cour, et après la condamnation le livrera à Olivier pour subir la peine corporelle encourue par la sentence. Le prieur ne retiendra pas dans le domaine de sa maison de bourgeois d’Olivier, non plus que le fils aîné d’un bourgeois, mais il pourra y recevoir toute autre personne. A ces conditions, le prieur reste quitte de la procuration annuelle qu’Olivier réclamait de lui, ainsi que l’aide pour sa chevalerie et celle de ses frères, pour sa rançon et pour la dote de ses sœurs : il en reste également quitte à l’égard de leurs héritiers, ainsi que du congé (?) qu’on lui demandait à cause de sa juridiction. Les hommes du prieuré acquitteront à Olivier, comme par le passé, les coutumes sur ce qu’ils achèteront ou vendront hors du fief prioral. Ces articles furent jurés par Olivier, ses frères et ses sœurs dans l’église Saint-Malo de Dinan, en présence de Pierre, évêque de Saint-Malo ; Pierre, prieur (du prieuré du pont) ; l’archidiacre de St-Malo ; Guillaume Rufin, prêtre ; Guégo Goion ; Geoffroy, sénéchal ; Hamon de Plern, R. son frère [Hamon et Raoul de Plouer. Raoul de Plouer sera avec Guegon Goion ou Guégon Gouyon aussi présent au côté d'Olivier lorsque ce dernier confirmera au prieuré de Saint-Alban le don offert à ce dit prieuré par G.Baluçon seigneur du Plessix], et beaucoup d’autres. Fait l’an de grâce 1198. Et pour cet accord soit authentique, nous, Pierre, évêque de St-Malo, et Olivier de Dinan, l’avons revêtu de nos sceaux.

     

    La traduction de ce deuxième acte et de celui-ci seulement est celle de l’historien Anatole Jean B.A. de Barthélemy. 1856

     

     


    2 commentaires