• Mox igitur en premiciis donorum donavit nobis decimam suam de Mignerito : hec facta sunt sub priore Mainfinito; ibidem domino militantibus monachis Herveo, Gingomaro, Hamarico, Rainaldo, Radulfo
     

    Abbatia Beate Mariae de Boquano

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    La Nef de l'Eglise de Boquen et l'ensemble de ses pilliers romans édifiés au12ème siècle.

     

     

     

    L' abbaye de Boquen en Plenée-Jugon

     

    Abbaye voulue par Olivier II de Dinan, celui-ci étant présenté dans un écrit relatant la fondation de cette même abbaye comme étant le prince de la ville de Dinan, l'abbaye de Boquen fut probablement commencée en 1137 (Comment la date du 15/10/1137  appartenant au 12ème siècle a t-elle pu-être avancée par Pierre Le Baud lequel, historien de la duchesse Anne de Bretagne, éditera notamment vers 1505 une compilation des Chroniques dites de Nantes ? Date avancée par Dom Morice lequel confirma cette fondation d'après un écrit qu'il aurait soi disant trouvé dans les Chroniques de Nantes, il nous faut cependant savoir aujourd'hui que cette même Chronique, ayant été réalisée au 11ème siècle, ne peut donc pas, et cela par la force des choses, contenir la moindre information relative à la fondation de cette abbaye puisqu'elle fut réalisée dans la première moitié du 12ème siècle. La participation d'Olivier de Dinan dans la fondation de cette abbaye dite de Jugon reste donc toutefois sujet à une certaine discussion et cela par rapport à cette même Chronique dite de Nantes puisque l'acte de fondation par lui même, ce dernier ayant été vu par Dom Morice, n'a toujours pas été retrouvé à ce jour.           Il faut ici faire attention de ne pas confondre la fondation de la dite abbaye de Boquen avec la fondation du prieuré et du bourg de Jugon voulus eux aussi par Olivier de Dinan et Geoffroy son père cela vers 1110-1120. La charte relatant cette fondation  existe; lire ou étudier cette charte en bas de ce présent chapitre)  par la volonté de ce seigneur et de son épouse, Agnorie de Penthièvre, princesse bretonne née du mariage d'Etienne de Penthièvre et de Havoise de Guingamp et par conséquence arrière-petite fille aussi de Geoffroy 1er duc de Bretagne. Donc fondée à la demande du seigneur de Dinan le premier abbé de Boquen sera choisi en présence du dit Olivier de Dinan, en cette date du 15/10/1137,  la nomination du 1er abbé ayant été décidée par Monseigneur Guillaume alors évesque de Tréguier en exercice. Adonias, le propre frère de l'évêque Guillaume de Tréguier fut ainsi choisi pour être le 1er abbé de cette nouvelle abbaye, fille de Begard, abbaye assise dès sa fondation en le diocèse de Saint-Brieuc et relevant de l'Ordre de Citeaux le choix d'Adonias ayant été confirmé un peu plus tard par une seconde chronique, à savoir la Chronique de Lambale. Homme de peu de compétence Adonias sera, d'après l'historien Charles Taillandier, déposé et remplacé peu de temps après. Pour connaitre le liste de l'ensemble des abbés ayant dirigés cette abbaye, reprendre l'ouvrage de Dom Charles Taillandier, oeuvre consacrée à l' Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne et édité en 1756 ou l'ouvrage de l'Abbé Tresvaux lequel, en 1839, repris l'ouvrage de Dom Morice, ouvrage consacré quant à lui aux abbayes de Bretagne. Sous la commande du 12ème Abbé, Louis Duverger, l'abbaye de Boquen reçu, afin de pouvoir l'abriter, le corps de Gilles de Bretagne assassiné lequel en ce lieu Saint fut alors inhumé, prince breton possesseur du château du Guildo en Crehen et frère des ducs successifs de Bretagne François 1er et Pierre II aussi. La sépulture de ce prince, mort en jeune homme insouciant ne cessant de courir le Guilledou fut alors, en ce même lieu, recouverte d'une grande pierre d'ardoise et cette dernière fut, à son tour, surmontée d'un grand morceau de chêne dans le bois duquel fut sculptée l'effigie de Gilles de Bretagne; la sépulture de ce prince aujourd'hui n'existe plus toutefois son gisant fait en bois de chêne est de nos jours en le musée de Saint-Brieuc.                                                             Cette abbaye commença à connaitre un premier abandon ou déclin spirituel lorsque fut établit le principe même des abbés commendataires, principe entériné  par le traité de Bologne lequel fut signé le18/08/1516. L'abbaye de Boquen, dans la continuité de cette nouvelle règle laquelle modifia alors très profondément et les élections les Maitres Abbés et les possessions relevant de leurs status seigneuriaux sera, en 1522, la proie à un grand trouble quant un conflit déchirera ses membres divisés en deux parties adverses lorsque se posera  la succession du feu Maitre Abbé deux moines se présentant alors pour remplacer  le moine défunt. Guillaume de Kersal  et Jean de la Motte de Vauclerc furent ainsi tous deux les auteurs de ce trouble ici jeté, trouble divisant alors toute la communauté monastique présente entre les murs de l'Abbaye de Boquen. Jean de la Motte de Vauclerc, conseiller au Parlement et archidiacre de Nantes fut quant à lui retenu par la majorité des moines de Boquen devenant ainsi Abbé de Ruis et de Boquen; il mourra aussi Coadjurateur irrévocable de Quimper. L'Evesque de Nantes, Guillaume Eder de Beaumanoir lui succédera à ce poste d'Abbé commendataire (un même abbé commandataire, par le principe même de la nomination des moines commandataires, pouvait se retrouver à la tête de tout un ensemble d'abbayes plus ou moins importantes et se retrouver ainsi en possession de l'ensemble de tous leurs revenus respectifs bien que, très souvent pour ne pas dire toujours, ils vivaient à l'extérieur de leurs propres abbayes seigneurs ou très notables qu'ils étaient). A l'image de ces Abbés, lesquels étaient donc choisis dans de grandes familles seigneuriales, Maurice de Commacre sera Abbé et de l'abbaye de Boquen et de l'abbaye de Landevenec, l'abbaye de Boquen représentant à elle seule un revenu annuel, pour l'année 1558, de 900 livres. Possédant en 1698 un pouvoir étendue sur les ruisseaux et les forêts de Boquen l'abbaye un siècle plus tard, vidée de son sang spirituel, ne comprendra plus, à la veille de la Révolution, que 4 pauvres moines leur abbé compris; loin en arrière étaient les années en lesquelles les revenus annuels de l'abbaye de Boquen pouvaient alors s'élever jusqu'à 1500 livres. La Révolution allait bientôt pousser ses premiers cris et notre propre prieuré du Pont à Dinan allait lui aussi bientôt disparaitre...(Les informations relatives à Boquen ont été en partie tirées du livre écrit par Benjamin-Phillibert Jollivet. Ce livre, édité en 1854, s'intitule: Les Côtes du Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes du département).

    Cette abbaye fut  retrouvée entièrement en ruine et envahie par une démente végétation  par Dom Alexis, en 1936, lequel décida alors, entouré de quelques fidèles ayant décidés de le suivre dans sa retraite spirituelle, de la restaurer et sur le plan religieux et sur le plan architectural.                                                                                                                             Il n'y a pas de problème que la Foi religieuse et sincère ne puisse réellement résoudre. Entièrement livrée aujourd'hui à la spiritualité, elle lui reste cependant encore certains travaux de restauration à faire réaliser, notamment la restauration des différentes verrières aussi bien celle de la nef que celles des différentes petites chapelles lesquelles, aujourd'hui, sont toujours nues de tous vitraux. Je vous conseille personnellement et très sincèrement de vous rendre entre les murs et les piliers romans de cette petite abbaye provinciale de laquelle se dégage toujours de nos jours un calme puissant vous envahissant dans les profondeurs même de votre Moi intérieur. Voici aussi pour vous ces quelques photographies prises en ces lieux aujourd'hui même.

     

    L'Abbaye de Boquen

    L'Eglise abbatiale

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Les piliers romans du bas côté situé au Midi de la nef. Dom Alexis, lorsqu'il découvrir pour la première fois les ruines de cette abbaye, trouva ses piliers entièrement emplis de maçonnailles, les bas côtés, quels qu'ils soient, n'existant alors plus du tout.

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Le Bas côté au Nord vers Occident édifié par Dom Alexis

     

    L'Abbaye de Boquen

    Le Bas côté au Sud vers Occident lui aussi réédifié au 20ème siècle

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Détail de l'un des piliers romans, bas côté Nord.

     

    L'Abbaye de Boquen

    Chapelles Tribolées dans le transpet Nord

     

    L'Abbaye de Boquen

    Détail de l'un des piliers des chapelles latérales

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Les bas côtés entourant la Nef vus au Midi

     

    L'Abbaye de Boquen

    Les deux Transepts regardés depuis Midi

     

    L'Abbaye de Boquen

    Bénitier aux lignes très épurées. Un bénitier identique fut retrouvé, lors de travaux de réhabilitation, enterré dans l'ancienne noble demeure de la Cour de Bretagne, demeure faisant face à l'ancien prieuré du Pont à Dinan.

     

    L'Abbaye de Boquen

    Statue de Sainte Anne en bois polychromé

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Verrière Gothique trilobée avec Vierge à l'Enfant en bois polychromé

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    Le Vaisseau de bois réalisé en 1966 par les charpentiers du devoir, compagnons du Tour de France

     

    L'Abbaye de Boquen

    Détail de la charpente et de son escalier aérien au croisement de la Nef et de ses Transepts

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    L'Armarium (bibliothèque) de l'abbaye après sa restauration

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    La Salle du Chapitre vue de dehors. Architecture romane du12ème siècle

     

    L'Abbaye de Boquen

    La Salle du Chapitre vers Orient

     

     

    L'Abbaye de Boquen

    L'ancienne Salle Capitulaire vers occident, hier ossuaire; en partie centrale une pierre tombale ou dalle funéraire appartenant à une Dame de Merdrignac.

     

    L'Abbaye de Boquen

    Détail de la Salle du Chapitre, colonnettes et piliers romans du 12ème siècle

     

    L'Abbaye de Boquen

    L'Abbaye de Boquen

    Détails de l'un des piliers de la Salle Capitulaire

     

     

    L'Abbaye de Boquen

     

    L'ancien moulin monastique, aujourd'hui Salle de cartographies montrant les différentes phases de réconstruction, avant et pendant les travaux.

     

    L'Abbaye de Boquen

    Chartes relatives à la fondation du prieuré de Jugon et au litige ayant opposé Geoffroy de Dinan à Brient Vetulus.  Charte incomplète...Preuves Dom Morice colonne 519

     

    Charte de la fondation du prieuré de Notre Dame de Jugon (l'Eglise fut édifiée avec le bourg vers 1110-1120, période approximative de la rédaction de cette charte. Construite devant le château lequel élevait ses hauts murs au dessus d'un haut éperon, bâtisse défensive entourée par deux étendues d'eau situées toutes deux en contrebas, l'église et le bourg apparaissent tous deux bien après d'édification du dit château de Jugon lequel fut peut-être édifié par le premier seigneur de Penthièvre, à savoir par Eudes de Penthièvre, comte de Bretagne et frère puisné d'Alain III duc de Bretagne. Lors de la fondation du prieuré et du bourg par Olivier II de Dinan, fils de Geoffroy et petit-fils d'Olivier 1er de Dinan, prieuré et bourg alors encore tous deux inexistants , le château-fort hier édifié par les seigneurs de Penthièvre appartient déjà à la famille seigneuriale de Dinan et cela depuis longtemps. Comment cette seigneurie dite de Jugon était devenue le bien propre de Geoffroy de Dinan puisque celui-ci est cité comme étant l'un des acteurs de l'édification et de ce prieuré et de ce bourg situés tous deux au pied du dit château ? Aurait-ce été par voie de transmission d'hérédité ? Geoffroy étant le fils d'Olivier 1er de Dinan et de son épouse Ganna un certain courant de pensée, né depuis peu, laisserait supposer que sa mère Ganna aurait pu être une enfant naturelle d'Eudes de Penthièvre cette affiliation supposée ayant pour seul mérite le fait de pouvoir ainsi expliquer comment la passation de la seigneurie de Jugon passa de la famille  seigneuriale des Penthièvre à celle des seigneurs de Dinan. Cela bien sur ne reste ici qu'une simple supposition. Cette charte est très intéressante à étudier aussi dans la mesure où elle nous montre un peu le caractère guerrier de Geoffroy de Dinan lequel s'empara injustement de terres ne lui appartenant pas, celle de Brehant ou Brient dit le Vieux, terres situées au delà de son château).

     

     

      Vers 1108-1110

    Charte "complète" relatant la fondation du prieuré de Jugon par Geoffroy et Olivier son fils seigneurs de Dinan

    Notum sit presentibus et futuris quod Oliverius, prior filius Gaufredi domini Dinanensis, cum teneret ex hereditate a dono patris sui castrum quod vulgari lingua appellatur Jugon, ex nomine aque que fluit sub eodem castro, quod Jugon similiter appellatur, contigit ut aliquando cum eodem patre esset apud dictum Sanctum Maclovium de Insula, ubi concedenti ipso patro suo et Guillelmo cognomento Abbate fratre suo pro anima sua et parentum suorum. Deo et Beate Marie Majoris monasterii et monachis ejus, primo domum Guillelmin Abbati; deinde, super altare Sancti Maclovii, terram que est apud Jugon a magna porta, cum hospitibus qui jam erant in eadem terram, usque ad locum ubi conjungant due aque Jugon scilicet et Argolna, ad faciendam ecclesiam et burgum,
    ita solutum et quictum ut hospites ejusdem burgi, nec ipsi Oliverio nec alicui unquam reddant aliquam consuetudinem nisi monachis tantem. Promisit eciam se eis ad quietaturum quamdam curvaturam terre que propter reflexionem reflectitur et ipsa, versus burgum monachorum, ut possint cursum aque conjungue monti, sic et hospites ipsius Oliverii de vico qui est subtus castrum ex parte Argene fluvii aquararie usque ad magna portam; ad a magna porta usque ad burgum monachorum parrochiani ecclesie monachorum reddente ibi totum parochiale jus sicut et hospites eorum; dedit quoque eis eciam piscariam. Cujus donacionis testes sunt ex parte monachorum Guillelmus abba Sancti Martini, Guillelmus prior Minoris Monasterii, Guarinus de Lanrigan, Hubertus panetarius, Petrus bajulus; Gauterius armarius; Johannes de Combornio; Ravilius prior Sancti Maclovii; Mainfuntus prior Dinannensis; Guillelmus Rebrach; Golias sacristanus Sancti Maclovii; et famuli monachorus Pagnus camararius; Augerius de Hospitali; Johannes Marescalus; Gaufredus Resellus; Petrus Martinus; Rainaldus Columbel; Ascelinus Corbel; Radulfus Bruornus; porro ex parte Oliverii, ipse Goffredus pater ejus, et Guillelmus frater ipsius, Simon archidiaconus; Eudo Gobio; Herveus filius Hannonis; Paganus filius Kirkam; Hugo filius Guigonis; Brehaldus propositis et multi alii. Concessum et eciam ipso Oliverio ab abbate et monachis presentibus ut tantumdem fiat pro eo quando obierit quantum pro monacho. Porro in eadem septimana, venit Dominus Guillelmus abbas ad prefatum castrum ipsi Oliverii ubi ipse Oliverii addidit huic elemosine eciam molendinum unum suum cum tota piscaria ejus, dedit eciam et furnum, ad quem molendinum et furnum molerent et coquerent hospites de burgo suo a magna porta usque ad burgum monachorum per consuetudinem sicut et hospites eorum. Concessit eciam monachis quicquid eis dare vel vendere voluerunt homines ejus sive milites ita tamen ne perdat caput servicii sui. Concessit quoque ut monachis accipiant solute ac quiete de omnibus boscis ipsius ad edificandum et ardendum ubicunque ipse acceperit, ubicunque ejus acceperint homines ibi homines monachorum; porci vero monachorum sint in pasnagio in omnibus boscis suis sicut et porcis ejus erunt, et ubicunque pascent hospites ejus porcus suo. ibi et hospites monachorum similiter suo et monachis reddant pasnagium. Dedit eciam eis decimam de omnibus conductibus suis de passagio et concessit ut omnes hospites fuerint in terra monachorum quodcunque mercatum fecerint in castro ejus vel in quodcunque loco ipsius terre sive patris sui non reddant inde sibi consuetudines sed monachis. Si homines vero monachorum fecerint aliquid foris factum, clamor presens fiet ad monachum et faciet inde justiciam, et habebit emendationem qualem debebit si voluerit accipere aut, si voluerit, condonabit, quod si monachus a facienda justicia defecerit clamor deferetur ad dominum castri et ipse quidem coget hominem ad justiciam, sed monachus habebit emendacionem. Hec omnia concesserunt uxor ejus et filii Goffridus scilicet et Guillelmus. Hec omnia vidit et audivit Dominus Guillelmus abbas Sancti Martini cum omnibus monachis suprascriptis, demptis quatuor Guarino scilicet, Ravillio, Mainfunto; et famuli eciam suprascripti viderunt et audierunt exepto Urfredo. Ex parte vero Oliverii, ipse Oliverius, Bertrand filius de Magni, Galiurius filius de d'Eudes, Audroius filius Philippi, Roaldus filius Philippi, Gauffredus filius Gotonis, Galterius abbas, Guillelmus filius Norman de Brihan, Oliverius abbas, Trihan presbyter, Arnaldus Gremart, Simon archidiaconus, Eudo Goboi, Gualterius filius Mainfunti Isacar, Alanus miles, et Tanguy frater ejus, Morgant Cocus, Maurolegot, Radulfus portarius, Ricardus filius Maufredi, Gaufredus filius Pernaturalis, Gaufredus Manent, Gaufredus filius Pisci, Robertus Tonsus, Thomas de Sancto Joanne. Dedit quoque Bertrandus filius Magni, pro anima sua et parentum suorum Beato Martino et monachis ejus capellam quamdam que erat ex altera parte castri, ultra aquam, ubi aliquando interrabantur corpora mortuorum, (haec capella diruta est, nec vestigia manent) et quandam partem terre circa eandem cappellam ad hospitandum vel ad faciendum quod monachis placuerit (hac terrae particula non utitur prior); et sive hospites ibi mittant monachi, sine aliud quid faciant, totum erit solutum, et nichil omnino reddat nisi monachis.  Et hoc ipse Oliverius concessit, et uxor ejus et filii supra nominati, et susceperunt societatem et beneficium Majoris Monasterii de manu prefati abbatis tam ipsa mater quam filius ejus; et Bertrannus et Trihan capellanus, et multi alii hec viderunt et audierunt supradicti testes pene tam monachi quam famuli quos quid supra nominati ad present eos reiterare necesse non suit.  Cum Gaufredus, dominus Dinannensis, longo tempore dubitasset si posset dare an non in elemosinam aliquid de ecclesiis vel de decimis earum de feudo de Britennensium quod habebat in terra sua, et tollet eis per violencie rapinam, et nullum utile consilium invenisset sine assensu et voluntate illorum, quia dominus habebat odio rapinam, holocaustum et victime impiorum abominabiles sunt apud Dominum, Briencius, cognomine Vetulus, Britennensium summus domini, et eorum promogenitus, ac Sancti Maritini monachus, querens tam salutem animarum dinanensium dominorum quam parentum suorem, filiorum videlicet G. Vetuli et Gautherii Taschen, impetrato acceptoque ab omnibus illis assensu, impetrato acceptoque ab omnibus illis assensu, et voluntaria concessione ad Sanctum Maclovium Dinansem in claustrum venit cum Gilduim filio Gilonis cujus sororem uxorem habuerat, in quo claustro Gaufredum Dinanensem dominum cum monachis turbaque baronum suorum invenit, cui cum suorumque, assensum et voluntaria concessionem retulisset, Gaufredus valde gravisus est, concessio igitur talis sui : Ego Briencius Vetulus et filii mei, omnisque parentela nostra, volumus, assentimus, concedimus et rogamus ut de feudo nostro quod nobis, et omnes sciunt, injuste tollisti tam ex parentela tua Sancto Martino soli, et nullis aliis sanctis donatis in perpetuum habendum quicquid volueritis pro salute et redempcione animarum tocius generis nostri tam mortui quam viventis, ita ut elemosina in primis sit vestra et nos vobiscum ejusdem participes simus. Hac ergo donacione Gaufredus et filii sui accepta, donata et confirmata, gaudium magnum habuere ne amplius unde dubitaverunt dubitata vel debuerunt. Hujus convencionis testes ipse Gaufredus Dinanensis, Eudo Gobio, Morvanus Dumiaco, Pleardus de Brohorii , Radulphus filius Santarii, Ascelinus filius Briencii, Hustus grammaticus, David de Miniaco, Rainaldus filius Chinochi, Orricus de Miniaco, Querricus de Langanono, Testes de illa parte ispe Briencius Vetulus, Briencius Armarius, Gildunus filius Gilonis, Johannes sacrista, Rainaldus nepos ejus, Hamus capellanus monachorum, Brientius Cato et Rainaldus, Hanno filius Guerrici, Gaulterius de Mariaco, Robertus de Herico et alii multi. Mox igitur en premiciis donorum donavit nobis decimam suam de Mignerito : hec facta sunt sub priore Mainfinito; ibidem domino militantibus monachis Herveo, Gingomaro, Hamarico, Rainaldo, Radulfo. Deinde dedit idem Gofredus, dominus Dinanensis, Sancto Martino et suis monachis, terram Berhandi Canuti, scilicet partem una de Carmalo, et alteram partem de Carmalou, quas partes concesserat idem Brehandus Canutus predicto Goffredo et eumdem suum heredem fecerant de illis partibus terre; has igitur duas partes terre de Carmalo et de Carmelen liberas dedit predictus Goffredus sicut dictum Beato Martino Majoris Monasterii concedentibus omnibus filiis suis;Testes hujus doni sunt ilii qui suprascripti sunt. Oliverius, Dinanensis dominus, dedit Domino et Sancto Martino et monachis de Jugon omnem consuetudinem hominum monachorum quam in feria sua accipiebat; unde testes Ricardus dapifer, Rivalonius portarius, Perenesus de Porta et alii multi. Notum sit omnibus fidelibus presentibus et qui post ipsos futuris sunt quia Evanus filius Ranulfi, inspirante Domino, volens fieri monachus in monasterio Beati Martini Majoris Monasterii, paulo antequam fuerat monachis, dedit Sancto Martino et suis monachis heriditatem suam de terra que vocatur Carmoith, sicut eandem tenuerat, jure hereditario, Ranulfus pater suus. Hoc donum fuit factum et confirmatum ante Gaufredum dominum Dinanensem. Ex sua parte vero idem, dinanensis dominus, dedit Beato Martino et suis monachis totum servicium quod habebat in predicta terra Ranulfi Carmoith quam post Ranulfum tenebant Galterius et Evanus filii sui et Verserius consanguineus eorum.Testes ex parte eorum ipse Goffredus dominus, Evarius Cocu, Robertus Bernardi filius, Moyses Gormeli filius, Gormelon Rufus, ex parte monachorum dominus abbas Guillelmus, Durandus, Asinus, Evanus Ranulfi filius. Et quoniam castrum de Jugon, antequam in dominium Gauffredi Dinanensis vel heredum ejus deveniret, antecessorum et parentum comitis Stephani fuisse dignoscitur, quadam vice, dum idem comes Stephanus de curia regis Anglorum veniens per Jugon transiret, dominus Gauffredus de Ivran et dominus David, monachi scillicet de Jugon, adierunt comitem Stephanum, multis precibus eum rogantes ut elemosinam de Jugon quam Gauffredus Dinanensis et Oliverius filius ejus Majori Monasterio fecerant ipse concederet; quod tunc in audiencia multorum benigne concessit. Horum scilicet presencia Conani capellani ipsius comitis, Horvenesii filius Horvenesii, Goscelini de Riviler, Roaldi vicarii, Goffredi filii Pissonisi; de parte monachorum interfuerunt Gauffredus de Ivran et David socius ejus et David capellanus monachorum, Hoellus famulus monachorum et alii multi. Galterius de Bocoit et Rivalonus fratre ejus dederunt monachis Sancti Martini Majoris Monasterii apud Jugon manentibus ut eorum firmitatem habere promererentur duo novalia prati; duoque arabilis terra in Carboihac, unde testes sunt ex parte monachorum Radulphus prior, Evanus monachus, David presbiter, Gorhandus Sebelinus; d'autre part Galterii ipse et frater ejus Gaufredus Rivallonis filius, Gaufredus Gualterini filius, Carnotus Tarduvinus et alii multi. Postea vero ipse Rivallonus decidens ininfirmitatem dedit Deo et et monachis pro amina sua quatuor novalia terre et omnia alia prata, terra arabiles juxta petram propinquam Maelariam, et juxta petram Merclariam et duo prati. Unde sunt testes supradicti. Eo itaque tempore quo dedit dominus Oliverius de Jugon, pro anima sua et parentum suorem, Domino et Sancto Martino in manus Guillelmi abbatis, donum quod huc usque ipsius ac suorum omnium patrocinio filiorum ratum tenemus eodem, sicut in presenti cartula alias scriptum habemus, alias scriptum habemus, Bertrannus Magny filius pro anima sua capellam Beate Marie et curam eadem, et quodam terre novale et cemiteriolum ubi peregrinorum et pauperum corpora inhumari solebant eidem abbati et monachis suis donavit. Postea vero, defuncto primogenito suo, ut supradicti monachi in oracionibus suis eum susciperint, donum illud augmentaturum pollicebatur. Deinde, divina inspirante gracia, qua dicitur : virtus infirmitate perficitur, non modica correctus infirmitate, quasi fratre suos monachos advocat, consilium querit, et se ipsum eis tribuens, et ut eum in oracionibus suis susciperent censum duorum solidorum et unius quarterii frumenti eis donavit; et ne qui eis quasi monachis fraudulenter contradiceret; Gaufredum Oliverii filium et fratres suo qui testes ac doni hujus defensores essent advocatit homines qui censum redderent; preostendit Tehellum videlicet Vetulum unam minam frumenti et sex solidos a terra quam ab eo tenebat sibi reddentem; Bernardumque Cabalum unam minam frumenti reddentem, Exulatumque Petri filium tres solidos; Gravonis filium duodecim dinarios;
    presentes hujus doni testes sunt Radulfus prior, Herveus et Evanus monachi, Hamo capellanus, David presbiter, Evanus sacerdos, Goffredus, Alanus [et] Oliverius fratres et dominus hujus castri, Picardus dapifer, Hanno Gorra et Robertus fratre ejus, Oliverius de Leen, Exulatus de Guerrivel, Hoel, Gonnor uxor Oliverii, Alanus Bertranni filius, Stephania ejusdem uxor Bertranni, Laura Bertranni filia, qui et ipsi pro anima domino et monachis hec dona dederunt et concesserunt. Ne posterita veteres latere queat, stylo memoricque, quod Goffredus de Corrun in claustro Sancti Maclovii de Dinan, abbati Guillelmo et monachis ejus, dedit partem suam cujusdam molendini de Stagno, quartem partes omnium consuetudinum quas tunc hereditario jure possedebat, et de passagio decimam sur partis de passagii. Hujus rei testes sunt ipse Gauffredus de Dinan et Olivierusque ejus filius, et Alanus et Evanus Cocus, David de Miniac et multi alii. Ut Rafredus molendinarius particeps beneficii Majoris Monasterii esset, de horto suo concessit terram habendam ad exclusam reficiendam, quapropter monachi et eorum capellanus injunxerunt et honorifice sepelierunt . Quod ejus filii Herveus et Galterius concesserunt et super altare Sancto Marie posuerunt. Hujus doni testes existunt Evanus, magister Jullianus capellanus, Evanus Tardif, Alanus filius Arnaudi. Sic sigillatum in sermento albo cum filiis ab ipso impendentibus.


     

    Traduction personnelle : Pour le présent et le futur que l'on sache qu'Olivier fils aîné de Geoffroy, seigneur de Dinan, puisqu'il tient suite à son héritage le château don de son père, en langage commun appelé Jugon, du nom de l'eau qui coule sous le même château également appelée Jugon, quant il est arrivé un jour avec son père appelés dans Saint-Malo de l'Isle, en ce lieu ont concédé son père, lui-même, et Guillaume surnommé l'Abbé son frère, pour leurs âmes et celles de leurs parents, à Dieu et à la Bienheureuse Marie du Grand Monastère et à ses moines : premièrement la maison de Guillaume l'Abbé [Sous le castel le bourg n'existait pas encore sauf quelques maisons dont celle  Guillaume l'abbé frère d'Olivier de Dinan] ; puis, sur l'Autel de Saint-Malo [ces donation eurent lieu ce même jour en l'église de Saint-Malo devant l'Autel], la terre qui est à Jugon depuis la grande porte, avec l'hospital [ou maison d'ébergement] qu'il y a déjà en la même terre, jusqu'au lieu où se conjuguent [où se réunissent] les eaux de Jugon et de l'Arguenon, à savoir pour faire l'église et le bourg, ainsi sans entraves et tranquille pour les hôtes du même bourg ; et ils ne pourront pas les hommes d'Olivier jamais appliquer [et là les hommes d'Olivier ne pourront jamais appliquer...]  certaines coutumes mais seulement les moines. Il leur a été également promis toute quiéte [en toute quiétutude, sans usages ni coutumes] une terre dans la courbe de l'Arguenon pour ramener à la réflexion et a réfléchir, le bourg des moines, le cours de l'eau uni à la montagne, cela pour les hôtes d'Oliviers eux mêmes en le village qui est sous le château la partie de la réserve [de l'étang] de l’eau d'Arguenon jusqu'à la grande porte, et de la grande porte jusque bourg des moines; de droit en toute la paroisse la défense des moines et des paroissiens, de l'église et leurs invités; ils leurs ont donné aussi une pêcherie; De ce don sont témoins d'une part : Guillaume abbé du monastère de Saint-Martin, Guillaume prieur du petit monastère, Garin de Lanrigan, Herbert le responsable du pain, Pierre le porteur, Gautier armarius [celui qui était responsable des armoirium, placards en lesquels étaient rangés les scripts];Jehan de Combourg [Jehan IIde Dol seigneur de Combourg cousin de Geoffroy 1er de Dinan]; Ravilius prieur de Saint-Malo; Main prieur de Dinan; Guillaume Rebrach; Helias sacristain de Saint-Malo; et le serviteur des moines Payen camarier [celui qui était attaché à la personnalité de certains dignitaires de l'église]; Auger de l'Hospital; Jehan Mareschal; Geoffroy Resel; Pierre Martin; Railand Colombel; Ascelin Corbel; Raoul Bruorn [Raoul de Broons ?]; en plus d'autre part Olivier, Geoffroy son père, et Guillaume son frère lui-même [Guillaume l'Abbé], Simon archidiacre; Eudes Gouyon; Hervé fils de Hannon; Payen fils de Kirkam; Hugues fils de Guigon; Brehald le préposé et plusieurs autres. Cela a été accordé aussi par Olivier, par l'abbé et autant par les moines présents par tous ceux qui sont venu jusqu'ici.
    En outre dans la même semaine, le Seigneur Guillaume l'Abbé dans le même château d'Olivier où était Olivier,  a ajouté aussi pour aumosne son propre moulin avec toute sa pêcherie, il a également donné et le four à qui est le moulin et la cuisson et le broyage et la cuisine de ses propres hôtes en le bourg de la grande porte jusqu'au bourg des moines selon la coutume et leurs invités. [Par Geoffroy a été...] A également été accordé aux moines quels que soient leurs choix de vendre ce qu'ils voudront à ses hommes ou à ses soldats de façon à ne pas perdre la tête de leurs services [?] Concède aussi aux moines de recevoir sans entrave et tranquille, eux mêmes tous les bois pour la construction et le chauffage partout ou cela sera accepté; partout où seront acceptés ses hommes et ses moines. Et la glandée des porcs des moines dans tous ses bois et les porcs là seront, et partout pour leurs hôtes là le repaitre pour leurs porcs. De même les hotes des moines et les moines rendront le pallagium [les hôtes ou les hospites des moines donneront aux moines le Pallagium; s'acquiteront envers les moines du palagium. Palagium : acquittement financier donné pour la "glandée" et pour le parcours du bois du seigneur par les porcs de ses vassaux. Suivant les règles cisterciennes en vigueur, au 12ème siècle, la plus part des  moines devaient eux mêmes travailler la terre qu'ils avaient reçu de leur seigneurs respectifs. Certains moines cependant feront appel à des journaliers extérieurs appelés Hospites passant ainsi outre à cette règle religieuse. Pour punir l'un de ces méfaits Guillaume de la Chapelle, en 1189, fera lui un exemple en assomma l'un de ces moines allant aussi jusqu'à égorger les bêtes de trait Guillaume estimant avoir des droits féodaux sur les champs de ces terres alors cultivés par des moines relevant de l'abbaye de Savigné. Ce procès opposant et Guillaume de la Chapelle et les moines de l'abbaye de Savigné, sise en Normandie, sera instruit par Robert de Lanvallei alors sénéchal de Rennes sous la mandature de Geoffroy duc de Bretagne et fils d'Henry II roi d'Angleterre. Dom Morice tome 1 colonne 716. L'abbaye de Savigny ou de Savigné sera fondée par Saint-Vidal lequel fut, dans la seconde moitié du 11ème siècle, le chapelain personnel de Robert de Mortain, l'un des plus riches seigneurs anglo-normands au lendemain de la bataille d'Hasting laquelle fut livrée en 1066 par son demi-frère Guillaume le Conquérant. Cette abbaye va très rapidement se développer et créer ainsi des abbayes filles dont certaines seront édifiées en Angleterre. L'abbaye de Vieuville sous Dol, à laquelle Jean de Lanvallei offrira sa terre dite d'Harel, relevera elle aussi de cette même abbaye mère située à Savigny le Vieux dans la Manche ]. Il a également donné la dime sur l'asservissement des passages [les dimes perçues sur les péages ou les chemins soumis à taxes] et a accordé cela pour tous les hôtes quels qu'ils soient en la terre des moines qui viendront faire le marché en son château ou l'établir quelle que soit la terre de son père, par conséquence ils ne lui donneront pas ce qui est pris d'habitude mais [ils le donneront] aux moines. Mais si les hommes des moines produisent quelque chose au dehors le moine présent appellera à grands cris et la justice sera faite et seront de la sorte obligé à la punition ou si vous le souhaitez ils recevront votre pardon, et si les moines échouent à faire justice ils soumettront leur plainte au seigneur du château et l'homme contraint à la justice par les moines sera corrigé. Tout cela fut accordé par sa femme nommée Gonnor [à savoir Agnorie de Penthièvre] et enfants à savoir Geoffroy et Guillaume. Ceux-ci ont tous vus et entendus Guillaume Abbé de Saint-Martin avec tous les moines susdits; retranché [sauf] à savoir : Garin, Ravillio, Meen, Golia [Helie], et également les serviteurs susdits qui ont vu et entendu excepté Urfredo. Mais d'autre part Olivier, Olivier lui même, Bertrand fils de Magni, Galiurius fils de d'Eudes, Audroius fils Philippe, Roald fils de Philippe, Geoffroy fils de Gotonis, Gaultier abbé, Guillaume fils de Norman de Brihan [la famille seigneuriale de Brehan souche des seigneurs de Brehan-Loudeac en l'actuelle ancienne paroisse de Brehan, l'une des plus anciennes maisons seigneuriales de Bretagne. Ici Guillaume de Brihan fils de Norman est parent proche de Brient Vetulus ou Brient le Vieux dit en latin Brientensium ce dernier étant lui aussi cité en cette charte. Norman se dira être dans la charte de la fondation du prieuré de Lambale " le fils de d'Arnaud" . Brientensium ou le dit Brient le Vieux prendra pour femme la soeur de Guildinus fils de Gilon. Lire au bas de cette page le texte consacré à Brient Vetulus...] Olivier abbé, Trihan prêtre, Arnauld Gremart, Simon archidiacre, Eudo Goboi [ou Eudes Gouyon seigneur de Gouyon], Gaultier fils de Main Isacar, Alan chevalier et Tanguy son frère, Morgan Cocus, Maurolegot, Raoul portier, Richard fils de Mauffroy, Geoffroy fils de Pernaturalis, Geoffroy Manent, Geoffroy fils de Pisci, Robert Tonsu, Thomas de Saint-Jean. Et donne Bertrand fils de Magni, pour son âme et celles de ses parents, au bienheureux Martin [le Grand monastère de Saint-Martin de Marmoutier] et à ses moines la chapelle qui est de l'autre côté du château, plus l'eau [au delà de l'eau, au delà de la rivière] , là où autrefois on mettait en terre les corps des morts (cette chapelle est en ruine, il ne reste que des vestiges "annotation en marge de la charte") et une partie de terre proche de la même chapelle près de l'ébergement où les moines pourrons faire ce qu'il leur sera grée (ne pas utiliser la première partie de cette terre "annotation en marge de la charte") et les moines enverront les hospites  sans rien faire d'autre, tout sera résolu, et rien ne sera a rembourser, excepté aux moines. Et cela lui même Olivier accorda, et  [ses] fils ci-dessus nommés [...Tout cela fut accordé par sa femme nommée Gonnor et enfants à savoir Geoffroy et Guillaume...], et reconnus par la communauté [...et ces dons reconnus par la communauté...]et le bénéfice du Grand Monastère en la main de l'abbé susmentionnée [le dit Guillaume abbé de Mzarmoutier]ainsi que de la mère et de son fils [?] et Bertrand [Bertrand fils de Maingi ci-dessus] et Trihan chapelains; et beaucoup d'autres ont vu et entendu les témoins mentionnés ci-dessus, presque tous moines que familiers [presque tous, tant les moines que les serviteurs] quels qu'ils soient mentionnés ci-dessus et il est nul besoin de se répéter pour les présenter. Avec Geoffroy, seigneur de Dinan, ont à hésité pendant une longue période, s'il pouvait donner ou non en aumosne certaines églises ou dimes du fief de Brient [pour savoir s'il pouvait donner ou non...Brien est ici Brien le vieil ou Brien Vetulus chef de la "branche aisnée" des Brien] lequel [lequel fief de Brien] était en sa propre terre [celle de Geoffroy le fief de Brien relevant de la seigneurie de Geoffroy de Dinan] qu'il avait pris par la violence des rapines [les dimes et les églises que Geoffroy avait par la rapine pris à Brien son vassal sujet] , et sans utile conciliation pris sans son consentement et sa volonté. Pour le seigneur [ici Brien Vetulus] il y eu odieuses rapines et les méchants seront victimes de l'abominable holocauste avec le Seigneur.  Brien, surnommé le Vieux, seigneur suprême des Britennensium [seigneur aisné et supérieur de tous les Brien. Ce détail est ici important puisqu'il confirme que tout seigneur, même"vassal", était "maitre" en ses terres ], et aussi celui qui est aîné [celui qui est son fils aîné], et le moine de Saint Martin, se plaignent du Salut de l'âme du seigneur de Dinan, ainsi que celui de ses parents, à savoir G. le Vieux [Ici Brien "craint" pour l'âme de ses propres parent à savoir G.le Vieux et Gautier Taschen ] et Gautier Taschen;  fut obtenue et acceptée par tous une approbation volontairement concédée en le cloitre de Saint-Malo de Dinan; venu avec Gilduim fils de Gilon lequel a pour soeur la femme qu'il a [Brien le Vieux est venu avec Gelduim fils de Gilon lequel a pour soeur sa femme ou bien : Brient le Vieux est venu avec le frère de sa femme fils de Gilon]  dans le cloitre devant Geoffroy seigneur de Dinan, avec le tumulte des moines et barons qui s'y trouvaient eux mêmes avec leurs parents, un assentiment volontaire concédé fut rapporté, Geoffroy en a été très heureux, par conséquence fut concédé tel que : Moi Brien le Vieux et mes fils, et tous nos parents, nous donnons notre assentiment, et demandons que nos fiefs, et tout le monde le sait, si injustement pris à partir de votre seule parenté,  [soient donnés à] Saint-Martin et avec plusieurs autres Saints; le donneur [Brien Vetulus lui même]donne à perpétuité peu importe ce qu'il possède [donne à perpétuité tout ce qu'il possède] de sa volonté pour le salut et la rédemption des âmes de notre famille entière [ici il s'agit de la famille de Geoffroy de Dinan] aussi morte que vivante [aussi bien morte que vivante] de sorte que l'aumône la première soit la votre et nous avec vous nous partageons la même [et nous avec vous nous partageons votre aumosne] . Donc cette donation Geoffroy et [son] enfant acceptent [Olivier de Dinan], donnent et confirment, [et avec] grande joie annoncent ne pas plus hésiter ou douter.  Témoins à cette convention Geoffroy lui même, Eudes de Goyon, Morvan de Miniac [Morvan de Miniac; celui-ci fut également "témoin" lors de la fondation du prieuré de Saint-Florent sous Dol laqelle fut voulue par Jean seigneur de Dol, neveu de Geoffroy, vers 1078], Pierre de Broons [Pierre seigneur de Broons], Raoul fils de Santarii, Ascelin fils de Brient, Hustus le grammarien, David de Miniac, Rainald fils de Chinoc, Orin de Miniac, Guerin de Languenan [Guerrinus de Langananno seigneur de Languenan proche de Corseul. Plus d'un siècle plus tard, en 1235, Marguerite fille de Rolland de Montafilan, Dame de Plancoët, donnera au prieuré de Saint-Aubin des bois la dime de Languenan] . Tesmoins de cette partie [les témoins de Brien Vetulus sont :...] Brien le Vieux, Brien Armarius, Gilduin fils de Gilon [le beau frère de Brien Vetulus], Jehan le sacristain, Rainald son neveu, Hamon le chapelain des moines, Brien le Chat et Rainald, Hanno fils de Guerin, Gaultier de Mariac, Robert de Heric et plusieurs autres. Donc peu de temps après en premier don nous avons donné sa dime de Mignerito cela fut fait sous le précédent Mainfinito [cela fut fait en la présence du susmentionné Mainfinito], en même temps les moines soldats du Seigneur [en même temps étaient présents aussi les moines soldats du Seigneur...] Hervé, Gingomaro, Hamaric, Rainald, Raoul. Puis a donné le même Geoffroy, seigneur de Dinan, à Saint Martin et à ses moines, la terre de Berhant le Chénu [ou Brehan Chanet. Brehan Chénu ou Brehan Chanet en latin se dit en effet "Berhandi  ou Brehan Canuti " ce qui signifie : Brehan le Blanc, Brehan le Vénérable ou encore Brehan le Vieux...Berhandi ou Brehan  Canuti est-il Brien Vetulus ?] , à savoir une partie de la terre de Carmalo et autre partie de Carmalou, lesquelles parties concède le même Brehant le Vénérable au dit Geoffroy et aussi à son héritier ce qui fait ces  parties de terre [ce qui fait pour le fils héritier de Geoffroy ces deux mêmes parties de terres aussi... Suite au litige ayant hier opposé Geoffroy de Dinan et Brien Vetulus ici Brehan donne ou concède aux dits Geoffroy et fils les terres que Geoffroy de Dinan  lui avait "injustement pris par rapine" afin que ce dernier, enfin "possesseur légalement reconnu"  puisse à son tour en toute légalité les offrir à Marmoutier. Geoffroy ne pouvait pas offrir en effet à Marmoutier et à ses moines une terre  que lui même avait par rapine "volée"]. Donc deux parties de terre affranchies de Carmalo et de Carmelen données par le dit Geoffroy, comme indiqué, au Grand Monastère de Saint-Martin qu'ont concédé après [lui] tous ses enfants. Sont témoins de ce don tous ceux qui sont écrits [énoncés] ci-dessus.  Olivier, seigneur de Dinan, donne au Seigneur et à Saint-Martin et aux moines de Jugon, tous les coutumes aux hommes moines qu'il reçoit pendant ses fériés [pendant les jours de fêtes]. De cela sont témoins : Richard sénéchal, Rivalon le portier, Perenessus de la Porte et plusieurs autres. Qu'il soit connu de tous les fidèles présents, et après cela ceux qui demain seront, que Evan fils de Ranulf, inspiré par Dieu, a voulu devenir moine en le Monastère "le Grand Monastère du bienheureux Martin" peu avant qu'il ai eu plus de moines; ila donné à Saint-Martin et à ses moines sa terre héritée qui est appelée Carmoith comme il l'a tenait par droit d'hérédité de son père Ranulf. Ce don a été fait et avant a confirmé Geoffroy seigneur de Dinan. De son côté le même Geoffroy seigneur de Dinan a donné au bienheureux Martin et à ses moines tout son service qu'il a [tous les droits qu'il possède] en la dite terre de Ranulf Carmoith qu'après lui tiennent Galterius et Evanus ses fils et Verserius leur cousin. D'une part sont témoins eux mêmes Geoffroy seigneur [Geoffroy seigneur de Dinan], Evan Cocu, Robert fils de Bernard, Moy fils de Gormeli, Gormelon le Roux, et d'autre part les moines : le seigneur abbé Guillaume, Durand, Asinus, Evan fils de Ranulf [celui-ci étant celui qui offrit la dite terre de Carmoith]. Et parce que le castel de Jugon, avant qu'il soit la propriété du seigneur Geoffroy de Dinan, ou qu'il devienne celle de ses héritiers, a été diagnostiqué être une fois aux ancêtres et parents du comte Etienne, pendant que le même comte Etienne arriva de la Cour d'Angleterre transitant par Jugon, le seigneur Geoffroy de Ivran [Geoffroy seigneur d'Ivran proche de Jugon] et le seigneur David, à savoir les moines de Jugon, ont informé le comte Etienne suppliant par beaucoup de prières [vouloir recevoir] l'aumosne de Jugon que Geoffroy de Dinan et Olivier son fils au Grand Monastère avaient concédé; alors en une audience multiple [devant beaucoup de monde] avec bienveillance concéda [Etienne comte de Bretagne et seigneur de Penthièvre "entérine" ou "confirme" la concession faite hier à Marmoutier par Geoffroy de Dinan et son fils Olivier les dits Geoffroy et Olivier étant pour la terre de Jugon "vassaux" du dit Etienne]. Ces présences [ont été témoins] : Conan Chaplain comte lui même [ou bien est-ce : Conan chapelain du comte lui même ?] , Herven fils de Herven, Josselin de Riviler, Roald le vicaire, Geoffroy fils de Pissonis; d'autre part les moines en présence des moines Geoffroy d'Evran et son partenaire David, et David chapelain des moines, Hoel serviteur des moines et plusieurs autres. Gaultier de Bocoit et Rivalon son frère [tous deux fils de Rivalon]donnent aux moines du Grand Monastère de Saint-Martin ce qui reste de leur ferme pour gagner deux champs labourés; deux terres arables en Carboihac [Carbrehaut ou Quarberhaui fief assis en Plénéee-Jugon
    . Jules Henri Geslin de Bourgogne]; de cela  sont témoins d'une part les moines Raoul prieur, Evan moine, David prêtre, Gorhand Sebelin; d'autre part Gaultier lui même [Gaultier de Bocoit ci-dessus] et son frère Geoffroy fils de Rivallon, Geoffroy fils de Gaultier, Carnot Tarduvin et beaucoup d'autres. Cependant après, Rivallon dans son infirmité [Rivallon de Bocoit, père de Gaultier, de Geoffroy et de Rivallon. Il donnera des terres elles aussi en jachères proches de celles de ses propres enfants], a donné à Dieu et à ses moines, pour le salut de son âme, quatre terres de nouvelles jachères et toutes ses prairies proches des deux nouvelles jachères [celles de Gaultier et de Rivallon] proches du rocher voisin de Maelariam et proches du rocher de Merclarian et deux prairies. De cela furent témoins les susdits.
    C'est alors là en ce temps que donna le seigneur Olivier de Jugon pour son âme et celles de ses parents, au Seigneur et à Saint-Martin, dans la main de Guillaume abbé, ce don ici et sa protection ratifiés par ses enfants tenant le même [donation ratifiée par ses enfants lesquels étaient possesseurs du même don offert]; comme dans autre précédente charte nous écrivons Bertrand fils de Magny [celui-là même qui offrira la petite chapelle antique de Jugon] pour son âme [ donne] et les mêmes soins et une terre en jachère et cimetière pour les pélerins et à l'occasion pour l'enterrement des corps des pauvres [au bas moyen âge l'habitat rural était très clairsemé le bourg lui naissant très souvent autour de la fondation d'un prieuré ou bien d'un monastère. Ainsi proche d'une chapelle antique il y avait souvent un habitat premier, petit, primaire et cellulaire lequel, lorsque proche de celui-ci était fondé une prieuré ou monastère, alors naturellement humainement s'amplifiait. Le "cimetière pour les pauvres" assis ici même la présence de ce même habitat premier. Ici à Jugon cette "chapelle antique" était celle de la Bienheureuse Marie alors bien du dit Bertrand fils de Magny. Comment ce dernier était-il entré en possession de cette même petite chapelle antique ? ] à l'Abbé et à ses moines il les a remis. Plus tard cependant, au décès de son fils aîné, aux moines susmentionnés, dans les prières faites pour le soulever, il promis d'augmenter le don. Puis, par la Grâce de l'Inspiration divine, il a dit : "par la vaillance l'infirmité [la faiblesse] se termine"; non modique la faiblesse est corrigée, faisant appel à ses frères moines, il requéra conseil et leur donnant lui même, afin qu'ils puissent le recevoir dans leurs prières, deux sols et un quart de froment il leur accorda. Et ceux des moines qui ne le feront pas calomnies contre eux; Geoffroy fils d'Olivier et ses frères [il s'agit ici de Geoffroy époux d'Orieldis et frère de Rolnad le Roux. A la lecture de cette charte il semble que Geoffroy de Dinan fils d'Olivier, ait eu un autre frère que Roland puisque "frères" est mis ici au pluriel] sont témoins de ce don étant ses défenseurs appelant aux hommes qui paient l'impôt. A savoir  Tehel le Vieux une mine de froment et six sols pour la terre en laquelle il se tien retourné [en laquelle il s'est retiré] ; Berand Cabal une mine du froment qu'il tien; Exalte fils de Pierre [Exulatus de Guerrivel ci-dessous ?]  trois sols; Gravon fils douze offrantes; sont témoins présents à ce don Raoul prieur, Hervé et Even moines, Hamon chapelain, David prêtre, Evanus prestre, Geoffroy [Geoffroy de Dinan fils d'Olivier et époux d'Orieldis], Alain [et] Olivier, frères, et seigneurs de ce chateau [Alain et Oliviers fils du dit Geoffroy et frères de Guillaume l'Abbé. Olivier est ici celui qui "décide" de la fondation du dit prieuré de jugon], Picard sénéchal [probablement Richard le sénéchal déjà cité ci-dessus], Hanna Gorra et Robert son frère [probablement Hanno fils de Guerin déjà cité ci-dessus], Olivier de Leen, Exulat de Guerrivel, Hoel, Gonnor femme d'Olivier [Agnorie de Penthièvre femme d'Olivier de Dinan], Alain fils de Bertrand, Stephanie femme du même Bertrand, Laure fille de Bertrand, et ils ont donné et accordé ces dons pour l'âme du seigneur et des moines [pour l'âme d'Olivier de Dinan ?] Ne pouvant pas avoir de descendance, tige de la mémoire, Geoffroy de Corrun [ou Geoffroy de Corron né vers 1070. Décédé sans héritier direct son frère semble devoir être le "grand aïeul d'Etienne de Corron né vers 1160. Agnès la fille du dit Etienne, née vers 1180-1190, épousera Roland de Dinan seigneur de Montafilan. Etienne de Corron sera cité en 1216 aux côtés de Geoffroy de Tournemine et d'Olivier son fils lorsque tous deux avec Rolland de Saint-Hillion donneront au Grand Monastère une somme de bois en le bocage de Corron seigneurie assise en Planguenouald.Passée en la famille de "Montafilan " cette dernière entrera en 1437 dans la famille seigneurial des sires de Laval avant d'être rachetée, cela en 1541, par Claude d'Annebaut baron de la Hunaudaye] en le cloitre du seigneur de Saint-Malo de Dinan et du bienheureux Martin, à l'Abbé Guillaume et ses moines, donne une certaine partie de son moulin de l'Etang, la quatrième partie de l'ensemble de ses coutumes qu'il possède par droit d'hérédité, et sa dime de passage sur la partie des passages, de cela sont témoins Geoffroy de Dinan et Olivier son fils, et Alain et Evan Cocus, David de Miniac et beaucoup d'autres. De même Rafredus le meunier a partagé ses bénéfices avec les Grand Monastère, de son jardin il concéda la terre qu'il avait en vu de réparer les exclus, et enjoint les moines et leurs chapelains [leurs officiers ecclesiastiques] à honorablement enterrer [Rafredus donne sa terre à Saint-Martin afin que les moines et leurs chapelains puissent honorablement inhumer les exclus] .Pour cela ses fils Hervé et Gaultier ont concédé et sur l'Autel Sainte-Marie posèrent [leurs mains]. Il y eu pour témoins à ce don Evan, le maitre aumonier Julien,Evan Tardif, Alain fils d'Arnaud. Ainsi le sceau en le blanc serment avec les enfants eux mêmes pour faire usage.

     

    Les acteurs de cette donation sont:

    - Olivier fils de Geoffroy de Dinan
    - Geoffroy de Dinan père d’Olivier
    - Guillaume l’Abbé frère d’Olivier et fils de Geoffroy de Dinan
    - Les hospites d’Oliviers
    - Pierre le porteur
    - Gautier chargé des armoirium
    - Ravilius prieur de Saint-Malo
    - Main prieur de Dinan
    - Guillaume Rebrach
    - Helias ou Helie sacristain de Saint-Malo
    - Payen le camarier des moines
    - Auger de l’Hospital
    - Jehan Mareschal
    - Geoffroy Resel
    - Pierre Martin
    - Railand Colombel
    - Ascelin Corbel
    - Raoul de Broons
    - Simon archidiacre
    - Eudes Gouyon
    - Hervé fils de Hannon
    - Payen fils de Kirkam
    - Hugues fils de Guigon
    - Brehald le préposé
    - Gunnor ou Agnorie de Penthièvre femme d’Olivier de Dinan
    - Geoffroy fils d’Agnorie et d’Olivier de Dinan
    - Guillaume frère du précédent
    - Garin Ravillio, absent
    - Meen, absent
    - Golia ou Helie, absent
    - Urfredo, serviteur, absent
    - Bertrand fils de Magny, chapelain, donateur de la chapelle antique
    - Magny père de Bertrand
    - Galiuris fils d’Eudes
    - Eudes père de Galiurius
    - Audroius fils de Philippe
    - Philippe père d’Audroius
    - Roald fils de Philippe et frère supposé d’Audroius
    - Geoffroy fils de Galonis
    - Galonis père de Geoffroy
    - Gaultier, abbé
    - Guillaume fils de Norman de Brihan ou de Brehan ou de Brien
    - Olivier, abbé
    - Trihan, prêtre, chapelain
    - Arnauld Gremart
    - Gaultier fils de Main Isacar
    - Main Isacar père de Gaultier
    - Alain Chavalier frère de Tanguy
    - Tanguy Chavalier frère d’Alain
    - Morgan Cocus
    - Maurolegot
    - Raoul, portier
    - Richard fils de Mauffroy
    - Mauffroy père de Richard
    - Geoffroy fils de Pernaturalis
    - Pernaturalis père de Geoffroy
    - Geofroy Manent
    - Geoffroy fils de Pisci ou de Pissonis
    - Pisci père de Geoffroy
    - Robert Tonsu
    - Thomas de Saint-Jean
    - Brien Vetulus donateur
    - G. Vetulus fils de Brien
    - Gautier Taschen, fils de Brien Vetulus
    Anciens Evêches de Bretagne Par J. GESLIN de BOURGOGNE

    - Gilduin fils de Gilon, beau-frère de Brien Vetulus
    - Gilon père de Gilduin
    - Morvan de Miniac
    - Pierre de Broons
    - Raoul fils de Santarii
    - Santarii père de Raoul
    - Ascelin fils de Brien Vetulus
    - Hustus le grammarien
    - David de Miniac
    - Guerin de Langan
    - Brien Armarius parent de Brien Vetulus
    - Jehan le sacristain
    - Rainald, neveu du précédent
    - Hamon, chapelain des moines
    - Brien le Chat, parent supposé de Brien Vetulus
    - Rainald
    - Hanno fils de Guerin, donateur voir en la charte Hanna Gorra ou Hanna fils de Gorra
    - Robert frère de Hanna fils de Gorra
    - Guerin père de Hanno
    - Gaultier de Mariac
    - Robert de Heric
    - Mainfini
    - Hervé, moine
    - Gingomaro, moine
    - Hamaric, moine
    - Railand, moine
    - Raoul, moine
    - Brehan le Chénu, peut-être Brien Vetulus, donateur des terres de Carmalo, de Carmalou et de Carmelen
    - Richard, sénéchal
    - Rivalon le portier
    - Perenesus de la Porte
    - Evan fils de Ranulf, moine de Jugon, donateur de la terre de Carmoith
    - Ranulf Carmoith père de Evan le précédent
    - Galterius ou Gaultier Carmoith frère d’Evan ci-dessus
    - Verserius cousin de Evan et de Gaultier Carmoith ci-dessus
    - Evan Cocu
    - Robert fils de Bernard
    - Bernard père du précédent
    - Moy fils de Gormeli
    - Gormeli père du précédent
    - Gormelon le Roux
    - Durand
    - Asimus
    - Etienne de Penthièvre, dernier possesseur de Jugon avec Geoffroy de Dinan
    - Geoffroy de Ivran, seigneur
    - David, seigneur
    - Conan Chaplain
    - Herven fils de Herven
    - Herven père du précédent
    - Josselin de Riviler
    - Geoffroy d’Evran, moine
    - David, moine et confrère du précédent
    - David chapelain des moines
    - Hoël, servituer des moines
    - Gaultier de Bocoit, donateur d’une ferme et de terres en jachères en Carboihac ou Carbrehaut en Plenée-Jugon
    - Geoffroy frère de Gaultier de Bocoit
    - Rivalon de Bocoit frère des précédents, donateur d’une ferme et de terres en jachères
    - Rivalon de Bocoit père des trois précédents, infirme, donateur de 4 autres terres en jachères
    - Geoffroy de Bocoit fils de Gaultier ci-dessus
    - Gorhand Sebelin
    - Carnot Tarduvin
    - Tehel Vetulus ou Tehel le Vieux, il paie l’impôt
    - Beran Cabal, il paie l’impôt, donateur
    - Exalte fils de Pierre, il paie l’impôt, donateur ; peut-être Exulat de Guerridel
    - Pierre père d’Exalte ci-dessus
    - Exulat de Guerridel
    - Gravon, il paie l’impôt, donateur
    - Alain de Dinan fils de Geoffroy et frère du dit Olivier
    - Olivier de Leen
    - Alain fils de Bertrand
    - Bertrand père du précédent et époux de Stéphanie
    - Stéphanie épouse de Bertrand susmentionné
    - Laure fille de Bertrand et de Stéphanie susmentionnés
    - Geoffroy de Corrun ou Geoffroy de Corron, sans héritier, donateur
    - Rafredus le meunier, donateur
    - Hervé fils de Rafredus susmentionné, donateur
    - Gaultier frère du précédent et fils du dit Rafredus, donateur
    - Evan, maitre aumônier
    - Julien
    - Evan Tardif
    - Alain fils d’Arnauld
    - Arnauld père d’Alain susmentionné

     
     

                              

    La Maison seigneuriale de Brient dit Vetulus ou le Vieux

     

    La Maison seigneuriale de Brehan est l'une des plus anciennes de Bretagne; elle est issue de la terre et seigneurie de Brehan-Loudéac apparaissant dans l'un des cartulaires de l'abbaye de Marmoutier dès l'année 1080. Brehan le Vieux ou Brient le Vetulus apparait ainsi par le don de certains fiefs qu'il possédait et qu'il offrit à la dite abbaye de Marmoutier ou Monastère de Saint-Martin le Grand : Brientensius Summus Dominus et eorum primogenitus.... D'après cet acte il avait épousé la soeur du seigneur Gilduin (Guidinius) fils de Gilon; il signe ce même acte aux côtés de ses enfants Guillaume et Gaultier. Brehant le Vieux apparait aussi dans d'autres chartes toutes relatives à des dons qu'il fit, que cela soit à l'abbaye de Marmoutier ou bien à celle de Saint-Melène de Rennes; il apparait aussi le 14/07/1121 dans une charte relative à un don que fit Geoffroy II comte de Bretagne au prieuré de St-Martin de Lamballe, prieuré fondé par Geoffroy 1er Boterel en l'année du Seigneur 1083. Les Anciens évêchés de Bretagne : Diocèse de Saint-Brieuc par Jules Henry Geslin de Bourgogne. Page 300.                            Geoffroy de Dinan, quelques temps après, entrera en conflit guerrier contre le haut seigneur Brehant le Vieux (ou Brient Vetulus) et ses fils premiers nés, tous trois cités dans la charte ci-dessus, en les spoliant sans aucune concertation de certaines de leurs terres situées au dehors de la seigneurie de Jugon-Dinan. Dans la continuité et de la fondaiton du prieuré de Jugon et des dons régulièrement offerts à ce même prieuré, Geoffroy de Dinan hesitera alors autant à offrir au monastère de Jugon les dîmes relevant directement de ces mêmes terres spoliées lesquelles, hier encore, étaient en possession légitime du dit Brient Vetulus et de ses fils aisnés, bénéfices lesquels moralement de lui appartenaient aucunement. Ces derniers profiteront de ce problème "moral"  pour faire appel au grand monastère de Saint-Martin demandant ainsi, pour le salut des âmes et de Geoffroy de Dinan et celles et de ses propres enfants et celles de sa famille, de prendre désormais part à toutes approbations et concessions volontaires pour toutes dîmes offertes à Saint-Martin, dîmes nées du fruit de leurs terres hier spoliées par Geoffroy. A cette même demande Guillaume Vetulus et Gaultier son frère, dit aussi Taschae, obtinrent tous deux satisfaction. Ce jugement fait aimablement fut rendu en le cloitre de l'église de Saint-Malo de Dinan  et cela en présence de Gildiun fils de Gilonis dont Brient Vetulus ou Brehant le Vieux avait épousé la soeur. En ce même cloitre, entouré des moines et d'une foule de grand barons alors présents, Geoffroy ocquiesça de son propre consentement à la requête émise par la famille Vetulus. Devant cet accord conclu Geoffroy de Dinan exprima une joie sincère et furent ainsi témoins, de ce même accord, Bréhant le Vieux et ses enfants puisque Brient Vetulu exprima la phrase suivante en s'adressant à Geoffroy de Dinan : Je, Brient le Vieux et mes fils ainsi que tous nos parents par notre volonté etc. que nos redevances que nous avons eu, comme chacun le sait, injustement pris, que votre famille et Saint-Martin sachent que aucun autre Saint fondateur à jamais ne vous a donné ce que vous voulez pour le salut de l'ensemble des âmes de nos morts que vivants...Furent témoins de ce jugement le même Eudes Gobio, celui-là même qui était hier présent lors de la fondation et du prieuré et du Bourg de Jugon ainsi que Morvan fils de Miniac (doit-on voir ici le premier seigneur édificateur de la seigneurie de Miniac-Morvan ?Ses parents propres semblent êtres cités ici aussi), Pleardus de Broon (ou Pierre de Broon ou Broons lequel est peut-être le premier seigneur de cette terre qui verra naitre le futur connétable Bertrand Du Guesclin. Donc citée dès le début du 12ème siècle aux côtés de la puissance seigneuriale des seigneurs de Dinan, cette seigneurie passe pour être elle aussi l'une des plus ancienne maison de Bretagne. L'église de Broon est toujours aujourd'hui placée sous le vocable de Pierre), Raoul fils de Santarii, Ascolin fils de Breint, Herbert grammatical, David de Miniac, Rainald fils de Chimoici, Orricis de Miniac, Guerin de Langan.(Guerricus ou Jacques de Languenon, premier seigneur connu de la ville actuelle de Languenan laquelle est née d'un démembrement réalisé au sein des paroisses de Corseul et de Ploubalay. Les dîmes de Languenan seront citées dès 1235 et en 1278 lors d'un accord établit entre Alain de Gouyon, seigneur de Matignon, et l'abbaye de Saint-Aubin des Bois). Du côté de Brehant Vetulus furent témoins : Brient Vetulus, Brient, Armarius, Gildguinus fils de Gilonis, Haimon Capellan moine, Brient Cato et Rainaldus. Haimon fils de Guerrici, Gaultier de Meciaco, Robert de Hihenico et plusieurs autres. Ceci fut fait aussi en présence du Prieur Malfinito. Puis Gaudefroy de Saint-Martin et le moine de son pays l'accompagnant, Berhaudi Canuti, donnèrent à leurs tours une partie des terres de Carmalo; Geoffroy et son fils reconnaissant aussitôt que ces mêmes terres avaient été offertes par le dit Berhaudus Canutus. A ce dernier don furent témoins les mêmes personnages déjà cités ci-dessus. Puis Olivier de Dinan donna en dernier  à Dieu, à Saint-Martin et aux moines de Saint-Martin officiant à Jugon toutes les dîmes perçues habituellement le jour de la Foire au nouveau bourg de Jugon. Furent témoins de cette décision d'Olivier II de Dinan, Richard Dapifer son sénéchal, Rivallon le portier, Perenesius de Porta (probablement issu de la paroisse ancienne de la Prenessaye laquelle, orthographiquement, vient de Perennes et Perenesius; paroisse alors située au plus près de la forêt de Loudéac et positionnée au plus près du fief de Brient Vetulus) et plusieurs autres aussi. 

     

     

    Je suis personnellement très attaché à cette petite abbaye laquelle me rappelle tant de souvenirs. J'y viens régulièrement plusieurs fois par an et cela depuis bientôt 30 ans déjà. Aussi j'offre ce présent chapitre à ma tendre Maman laquelle vint une dernière fois en ce lieu à mes côtés, en 1994, avant de définitivement me quitter malgré ma  prière ici déposée. Cela était lors de son dernier voyage fait à mes côtés. Jean-Pierre

     

     

     

     


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  • Peter Sinclair; lettres échangées...

    Le Petit Bleu. Cantons de Dinan Est/Ouest. Le 05/07/2012
     

     

    14/05/2012  19:00

    Chèr Jean Pierre Fournier

    Je vous contacte employant mon anglais et une traduction française automatisée parce que mon propre Français n'est pas assez bon!

    J'ai été enchanté pour avoir trouvé votre blog au sujet de l'histoire du Lanvaleis en raison de ma recherche dans le famille de Saint Clair. Vous verrez du site Web que j'ai pu confirmer beaucoup de ce que vous avez dit au sujet des descendants de William (I) de Lanvalei en Angleterre, bien qu'il y ait quelques détails où je me pense avoir plus d'informations exactes. J'ai actuellement ces chartes d'abbaye de St John dans Colchester se référant aux familles de Saint Clair et de Lanvalei traduites en anglais.

    J’ai une raison important de vous ecrire: en raison de ma recherche et de l'association de William (III) avec la Magna Carta, j'ai proposé que le village de Walkern devrait envisager de jumeler avec Lanvallay avant les 800th célébrations en 2015. Elles sont très intéressées, mais toutes les fois que j'ai écrit à Jean-Yves DELAROCHEAULION, le maire de Lanvallay, je ne reçoivent pas de réponse! Puisque je visiterai cette ville au debut de mois d’Aoutcette année, j'aimerais pouvoir rencontrer celui qui est responsable de prendre une décision. Est-ce que vous pensez que vous pouvez m’aider?

    En meme temps, il serait très intéressant de vous rencontrer pour discuter la famille de Lanvalei et et d’echanger informations entre Angleterre etFrance.

    Dans l'attente d'avoir de vos nouvelles,

    Avec de sincères amitiés, Peter

     

    Dear Jean Pierre Fournier

    I am contacting you using both my English and a computerised French translation because my own French is not good enough!

    I was delighted to have found your blog about the history of the Lanvaleis because of my research into the Saint Clair family. You will see from the website that I have been able to confirm much of what you have said about the descendants of William (I) de Lanvalei in England, although there are a few details where I think I have more accurate information. I am currently having those charters of St John’s Abbey in Colchester referring to the Saint Clair and Lanvalei families translated into English.

    There is an important reason for writing to you, though. Because of my research and the association of William (III) with Magna Carta, I have proposed that the village of Walkern should consider twinning with Lanvallay prior to the 800th celebrations in 2015. They are very interested, but whenever I have written to Jean-Yves DELAROCHEAULION, the mayor of Lanvallay, I do not receive a reply! Since I will be visiting the town in early August this year, I wanted to be able to meet whoever is responsible for making a decision. Do you think you can help?

    Also, it would be very interesting to meet you to discuss the Lanvalei family and what we know about them in England and France.

    Looking forward to hearing from you,

    With kind regards, Peter

      

     17/05/2012  16:47

    Cher Peter

     

    Je tiens très sincèrement à vous remercier pour votre message et toute la gentillesse qu’il contient. Sachez que je suis aussi très content de toute l’attention que vous avez bien voulu apporter à mon travail, à notre travail.

    J’ai bien lu avec la plus grande attention votre demande et c’est avec un réel grand plaisir que je vais essayer de vous aider dans votre démarche et dans votre projet. Sachez cependant que je suis de mon côté moi aussi confronté à votre problème, à savoir le simple  fait que notre commune de Lanvallay ne semble pas réellement être attachée à son Histoire. Cependant je suis en accord avec vous au sujet de l’importance de cette même Histoire laquelle nous relie depuis si longtemps et que je ferai tout ce qui me sera possible de faire afin que votre projet puisse éventuellement aboutir.

    A cette fin j’ai reçu ce matin même un journaliste à la maison, monsieur Thierry Giordana, afin de lui faire part de votre lettre et de votre demande. Nous allons essayer ensemble, avec ce même journaliste, de faire paraître un ou plusieurs articles de presse afin de faire comprendre l’importance de votre souhait, articles lesquels mettrons en évidence les différents liens unissant Walkern, la Magna Charta, les seigneurs de Lanvallei et ma commune de Lanvallay espérant ainsi, de faire comprendre à monsieur Jean-Yves Delarocheaulion, maire de Lanvallay, du bien fondé de votre projet.

    Je vous tiendrai très régulièrement au courant de l’évolution de votre projet à toute nouvelle information reçue.

    Je souhaiterai beaucoup, si cela ne vous dérange pas, que vous me fassiez suivre les différentes chartes relatives aux seigneurs de Lanvallei trouvées à l’abbaye de Saint-John de Colchester afin que je puisse compléter mon travail sur ces mêmes seigneurs.  

    Ne parlant pas l’anglais, et ne l’écrivant pas non plus, je vous fais suivre ce petit message avec une traduction très approximative via un traducteur en ligne.

    Mon adresse E.mail est : jean.pierre.moy@wanadoo.fr

    Sincère amitié

    Jean-Pierre

     

     

    Dear Peter

    I want to sincerely thank you for your message and it contains all the kindness. Know that I am also very pleased with the attention that you kindly bring to my work, in our work.
     I read with great attention your request and it is with great pleasure that I will try to help you in your approach and your project. Be aware that I am on my side I also faced the problem, namely the simple fact that our common Lanvallay does not really seem committed to its history. However I agree with you about the importance of that history that connects us for so long and I will do everything I possibly can to ensure that your project may possibly lead.
     To this end I received this morning a journalist at home, Mr. Thierry Giordana, to inform him of your letter and your request. We will try together with the same journalist, to publish one or more press articles to understand the importance of your wish, which will put items in evidence the different links between Walkern, the Magna Charta, and the lords of Lanvallei my common Lanvallay hoping, to convey to Mr. Jean-Yves Delarocheaulion Mayor Lanvallay, the merits of your project.
     I will keep you regularly informed of the progress of your project to new information received.
     I will wish much, if it does not bother you, you make me follow the various charters relating to the lords of Lanvallei found at the Abbey of St. John of Colchester so I can complete my work on these same lords.
     Not speaking English, and did not write, I make you follow this little message with a very rough translation via an online translator.
     My E.mail address is: jean.pierre.moy @ wanadoo.fr

     Sincere friendship

     Jean-Pierre
     

     

    17/05/2012. 18:47

    Hallo Jean-Pierre,

    I am very pleased we are in touch! On 31 May I am delivering my first public talk about William (III) de Lanvalei - and his predecessors, the Saint Clairs - to Walkern's new local history society. In fact, appropriately, it will be in the very church where William's marble effigy is located!

    Thank you for taking quick action to help raise the question of twinning Walkern and Lanvallay. My partner Dolores and I will be nearby Lanvallay on 7 and 8 August, so hopefully things will have progressed by then and we can meet someone from the Mairie.

    I will need to look carefully at the history you have documented on your website to see whether I have understood correctly all the new information you have provided about the Lanvaleis. There are some details about them here in England that I hope I will be able to tell you about, and that may usefully update what you know. For sure, there was a Ralph de Lanvalei who must have accompanied William (I) when he appeared here, and could have been his brother. William (I) had two sons, William (II) and Ralph (doubtless named after his brother), as well as Gunnora (named after his wife) and maybe Oliver. Anyway, we can exchange more information later.

    When I have given my talk, I'll make a pdf of the slides and send them to you...

    With best wishes, Peter

     

    Bonjour Jean-Pierre,

    je suis très heureux nous suis en contact ! Le 31 mai je livre mon premier public parle de William (iii) de Lanvalei - et ses prédécesseurs, le saint Clairs - à la nouvelle société de l'histoire locale de Walkern. En fait, convenablement, il sera dans l'église même où l'effigie de marbre de William est localisée !

    Merci de prendre une mesure rapide pour aider à soulever la question de jumeler Walkern et Lanvallay. Mon associé Dolores et moi sera Lanvallay voisin les 7 et 8 août, tellement si tout va bien les choses auront progressé d'ici là et nous pouvons rencontrer quelqu'un du Mairie.

    Je devrai regarder soigneusement l'histoire que vous avez documenté sur votre site Web pour voir si j'ai compris correctement toutes les nouvelles informations vous avez fournies au sujet du Lanvaleis. Il y a quelques détails au sujet de eux ici en Angleterre que j'espère que je pourrai vous dire environ, et qui peut utilement mettre à jour ce que vous savez. À coup sûr, il y avait Ralph de Lanvalei qui doit avoir accompagné William (i) quand il est apparu ici, et pourrait avoir été son frère. William (i) a eu deux fils, William et (ii) Ralph (sans aucun doute baptisé du nom de son frère), comme Gunnora (baptisé du nom de son épouse) et peut-être Oliver. Quoi qu'il en soit, nous pouvons échanger plus d'information plus tard.

    Quand j'ai présenté mon exposé, je ferai un pdf des glissières et te les enverrai…

    Avec les meilleurs voeux, Peter

     

      27/06/2012 23:54

    Hello Peter
     
    This little note to say that we received tonight a verbal acceptance and of principle expressed by the Mayor, Mr. Delarocheaulion, for your project twinning. He also agreed to receive you in August.
    However, I await his response written in very few days.
    When I received his letter, I wrote to you again to send it to you personally.

    See very you soon.

    Friendship sincere.

    Jean-Pierre

      

    27/06/2012  22:54

    Hallo Jean-Pierre, excellente nouvelle ! Dolores et moi allons loger dans le château de châtelain, St Martin sur Oust, les 7 et 8 août. Si possible, pouvons nous rencontrer le maire et vous le mercredi 8 août ? Mais la préférence nous aimerions vous rencontrer tout d'abord, de dire pour le déjeuner et puis le maire plus tard dans l'après-midi, si il est disponible. Parce que notre William de Lanvalei était le sénéchal pour le roi Henri II à Rennes entre 1166 et 1170, pensez-vous que nous devrions également être en contact avec tout les historiens locaux à Rennes ? Au moment où que nous nous réunissons, je devrais plus d'informations pour vous sur le Lanvalei en Angleterre. J'ai presque terminé le texte de la brochure sur les Walkern et la Magna Carta, ce sera en mesure de vous envoyer un pdf avant de nous rencontrer. Avec les meilleurs voeux, Peter

     Hallo Jean-Pierre, excellent news! Dolores and I will be staying at the Chateau de Castellan, St Martin sur Oust, on 7 and 8 August. If possible, can we meet you and the mayor on Wednesday 8 August? But preferably we would like to meet you first, say for lunch, and then the mayor later in the afternoon if he is available. Because our William de Lanvalei was the seneschal for king Henry II at Rennes between 1166 and 1170, do you think we should also be in touch with any local historians in Rennes?By the time we meet, I should have some more information for you about the Lanvalei's in England. I have nearly finished the text for the booklet about Walkern and the Magna Carta, so will be able to send you a pdf before we meet.With best wishes, Peter  

     

    28/06/2012  19:14

    Hello Peter,                                                                                                                  I truly believe that we should not mix the request of Twinning Lanvallay Walkern, with local historians of the city of Rennes, so as not to offend the sensibility of the mayor of Lanvallay.The search for the contact with the historians of Rennes, will be a second search, this second search is entirely different from the first which is looking for a link that can unite our two towns through a cultural twinning.After the appointment with the Mayor, it is true that all work opportunities will be expanded all. Personally I do not know any historians of the city of Rennes, and unfortunately I could not help you in this second search. I write when I have the written response of the Mayor in order to arrange a specific appointment for 7 or 8 August (I understand that the mayor would like you to be also accompanied with a deputy mayor of the city of Walkern outside of you, Peter, and your girlfriend Dolores).

    Was soon
     
    Friendships
    Jean-Pierre
     
     
    Bonjour Peter
     
    Je pense sincèrement qu'il ne faut pas melanger la demande de Jumelage Walkern -Lanvallay, avec les historiens locaux de la ville de Rennes, ceci pour ne pas froisser la sensibilité de monsieur le maire de Lanvallay.
    La recherche de ce contact, avec les historiens de Rennes, pourra faire l'objet d'une seconde recherche, cette seconde recherche étant entièrement différente de la première laquelle reste la recherche d'un lien pouvant unir nos deux villages au travers d'un jumelage culturel.
    Après le rendez vous avec monsieur le Maire, il est vrai que toutes les possibilités de travail seront toutes élargies. Personnellement je ne connais aucun historien de la ville de Rennes et, malheureusement, je ne pourrai pas vous aider dans cette seconde recherche.
    Je vous écris dès que j'ai la réponse écrite de monsieur le Maire afin de pouvoir convenir d'un rendez-vous précis pour le 7 ou 8 aout (j'ai cru comprendre que monsieur le maire souhaiterait que vous soyez accompagnés aussi d'un maire adjoint de la ville de Walkern en dehors de vous, Peter, et de votre amie Dolores)
    A très bientôt
     
    Amitiés.
    Jean-Pierre
      
    28/06/2012  18:14
    Hallo Jean-Pierre, aucune difficulté à Rennes, c'était juste une pensée.   Parce que nous n'avons pas dans nos petites villes et villages, les maires, je sera autorisée par le Conseil local de rencontrer le maire de Lanvallay. J'apporterai avec moi une invitation officielle du Conseil de la paroisse de Walkern de lancer le processus de jumelage. Après cela, le lien entre Lanvallay et Walkern seront grâce à votre maire et Stephen Jenner, le président du Conseil. Mon rôle sera ont terminé - avec succès, je l'espère !  
    Avec les meilleurs voeux, Peter
     


    03/07/2012
    Bonjour Peter

    j'ai recu la réponse écrite de monsieur le Maire, Jean-Yves Delarocheaulion, lequel répond très favorablement à ta demande de rendez-vous.
    Répétant sa demande "que tu viennes avec un élu de Walkern" , je vais lui répondre que tu viendras en tant que Représentant du Conseil de la Paroisse et qu'à ce titre tu seras munis d'une invitation officielle du Conseil de Walkern.

    Je te donne ci-dessus, en texte E.mail joint, la lettre de monsieur Delarocheaulion (Je pense qu'il serait très content que tu lui écrives pour le remercier personnellement d'accepté ta demande de rendez-vous. Monsieur Delarocheaulion veut t'acceuillir au cours d'une petite réception faite en la mairie de Lanvallay).

    Un article de presse, dans notre journal de Dinan-Lanvallay, va paraitre Jeudi prochain, celle-ci devant expliquer les raison de ta visite ici . Je te ferais parvenir ce texte aussitôt son édition.

    Amitié

    Jean-Pierre


    Hello Peter

    I received the written response from the Mayor, Jean-Yves Delarocheaulion, which responds favorably to your request for an appointment.

    Repeating his request "that you come with an elected Walkern," I will tell him that you come as a representative of the Parish Council and as such you will be provided with an official invitation from the Council of Walkern.

    I give you above text E.mail attached letter from Mr. Delarocheaulion (I think it would be very glad you écrives him to thank him personally accepted your request for an appointment. Mr. Delarocheaulion wants t 'welcome at a small reception in the town hall made Lanvallay).

    A newspaper article in our newspaper-Lanvallay Dinan, will seem Next Thursday it to explain the reason for your visit here. I'd send you the text as soon editing.

    Friendship

    Jean-Pierre

     

    04/07/2012  11:16

    Bonjour Jean-Pierre, merci pour la copie de votre lettre au maire.   

     J'ai assisté à une réunion du Conseil de Walkern de la paroisse la nuit dernière et ils ont convenu en principe de jumelage avec Lanvallay ! Ils prépareront une lettre pour me ramener au maire le mercredi 8 août. Est-ce que nous pouvons satisfaire pour déjeuner ce jour-là ? Et puis rencontrer le maire au cours de l'après-midi ? J'ai changé où nous sommes rester la nuit de mercredi à Trelly (près de Coutances) parce que nous prendre le ferry le lendemain, il faut quitter Lanvallay autour de 17. Notre rencontre avec le maire n'a pas besoin d'être une occasion formelle ! Je suis tout juste les moyens à une fin. Lorsque les deux parties sont prêts à signer un accord, qui sera à la fois pour les réunions - Lanvallay et Walkern.  Avec les meilleurs voeux, Peter

     

    Hallo Jean-Pierre, thanks for the copy of your letter to the Mayor.

     I attended a meeting of the Parish Council of Walkern last night and they have agreed in principle to twinning with Lanvallay! They will prepare a letter for me to bring to the Mayor on Wednesday 8 August.  Can we meet for lunch that day? And then meet the Mayor during the afternoon? I have changed where we are staying Wednesday night to Trelly (near Coutances) because we catch the ferry the next day, so will need to leave Lanvallay around 5pm. Our meeting with the Mayor does not need to be a formal occasion! I am just the means to an end. When both parties are ready to sign an agreement, that will be the time for meetings - both in Lanvallay and Walkern. With very best wishes, Peter

      

    11/07/2012

    Hi Peter,

    By E.Mail seal, writes the newspaper on your arrival in Britain.

    Mr. Peter Meazey said he would "perhaps" there with us but it can not be with us throughout the afternoon after Know that

    I do not speak a word of English, you also speak a little French?

    However, I am very pleased with our next meeting.

    Can tell me the time of appointment that I must give Mr. Delarocheaulion for Wednesday, August 8th?

    friendship

    Jean-Pierre

     

    Bonjour Peter,

    En E.Mail joint, l'écrit du journal concernant ta venue en Bretagne.

    Monsieur Peter Meazey m'a dit qu'il serait "peut-être" là avec nous
    mais qu'il ne pourra pas être avec nous toute l'apres-midi

    Sachez que je ne parle pas un seul mot d'anglais, aussi parlez vous un peu français ?
    Je suis cependant très content de notre rencontre prochaine .

    Pouvez me dire l'heure du rendez-vous que je dois donner à monsieur Delarocheaulion pour le mercredi 8 aout ?

    Amitié

    Jean-Pierre

     

     Message du 12/07/12 18:27

    Objet : John de Lanvalei

     Hallo Jean-Pierre, j'étais à la British Library hier et ont vérifié les références à Abington peu. Basé sur ce que vous m'avez envoyé et ce que j'ai découvert, j'ai joint deux descentes possibles selon le litige 1209 entre Simon le Bret et John de Lanvalei. [A] et [B] sont différent parce que la déclaration « Fils Alan Henry [Aimeric], grand-père de John de Lanvalei » peut être interprétée de deux façons: [A] Alan est le grand-père de John, Aimeric de [B] est le grand-père de John. Le problème avec [A] est que le père de Alan reste inconnu, ce qui est étrange, étant donné le détail du litige. [B] a Ralph, William (I), Alan, Geoffrey et Richard comme frères et une sœur de Alveva. Il est considéré comme possible que Alveva épousa Simon juste avant sa mort pour s'assurer que leurs enfants étaient légitimes (même s'ils étaient cousins au premier degré). Cela est indiqué dans les chartes début des chanoines augustins de l'abbaye de Waltham (1989), page lxxvi. Espoir cet intéressant... Meilleurs voeux, Peter                    Hallo Jean-Pierre, I was at the British Library yesterday and have checked the references to Little Abington. Based on what you have sent me and what I discovered there, I have attached two possible descents according to the 1209 litigation between Simon le Bret and John de Lanvalei.   [A] and [B] are different because the statement "Alan son of Henry [Aimeric], grandfather of John de Lanvalei" can be read in two ways: [A] Alan is John's grandfather, [B] Aimeric is John's grandfather. The problem with [A] is that Alan's father remains unknown, which is odd given the detail in the litigation.   [B] has Ralph, William (I), Alan, Geoffrey and Richard as brothers, and Alveva a sister. It is considered possible that Alveva married Simon just before he died to ensure that their children were legitimate (even though they were first cousins). This is stated in The Early Charters of the Augustinian canons of Waltham Abbey (1989), page lxxvi.   Hope this interesting... 

     

    13/07/2012

    Bonjour Peter,

    Il me faut reconnaitre que très souvent je me suis posé la même question. Henry est-il le grand-père de Jean, ou bien Alain, fils de Henry, est-il le grand-père de Jean. Je suis très conscient que cette deuxième possibilité est très attrayante l'ayant moi même envisagé, surtout qu'elle éviterait ainsi un trou générationnel entre Jean et Alain et cela est tout a fait possible il est vrai; surtout si l'on tient compte de la qualité des preuves, comme vous le dites vous même si bien, apportée tout au long du déroulement de ce même procès.

    Toutefois vous faites un rapprochement d'identité entre Henry père d'Alain et grand-père de Jean de Lanvallei avec Aimeric fils de Geoffrey 1er Boterel lesquels, selon vous, seraient tous deux un seul et même individu. Si nous acceptons pour vrai ces deux possibilités, à savoir que Henry est le grand-père de Jean de Lanvallei et que Aimeric Boterel est le même individu que Henry père d'Alain, nous avons alors entre Henry et Jean de Lanvallei un écart générationnel important de 2 générations par rapport à mon propre travail établi. Aussi il nous faut vérifier la faisabilité de ces deux éventualités par les dates lesquelles, dans ce genres d'hypothèses, seules peuvent départager entre le possible et l'impossible.

    Aimeric père d'Alain et de Geoffroy Boterel Fitzaimerici viens au monde avant 1093 puisque son père Geoffroy, le lien du père étant attesté par la signature même de Geoffroy Boterel fitzaimeric, est tué à Dol en 1093 en cette même année. Ma question est donc la suivante : Aimeric fils de Geoffroy 1er Boterel, donc né avant 1093, peut-il être le grand-père de Jean de Lanvallei lequel voit son procès avec Simon Le Bret se terminer en 1209 ? Cela ne représente-il pas beaucoup d'années séparant ces deux mêmes personnes lesquelles sont Aimeric-Henry et Jean de Lanvallei ?

    Le Procès de Jean se terminant en 1209 il doit alors avoir entre 40 ou 50 ans puisque le don de la terre d'Harel laquelle est située en le Comté de Bretagne, don pour lequel Jean sera assisté de ses enfants majeurs vivants à Rennes, est lui même cité dans son procès l'ayant opposé à Simon Le Bret; son neveu Hamon, alors majeur lui aussi ayant également été cité dans le même procès.

    Ce Jean de Lanvallei voit donc le jour vers 1160 (1209 - 50 ans l'âge présumé de Jean en 1209) , Alain père de Jean doit donc quant à lui voir le jour vers 1130 (1160 qui est l'année présumée de la naissance de Jean - l'écart générationnelle de 30 années) si nous prenons, pour tout écart entre deux générations, un interval moyen de 30 années. Pour que Aimeric-Henry soit éventuellement le Grand-père de Jean et le père d'Alain il faut donc que ce dernier, le dit Aimeric-Henry, lequel nait avant 1093 année de la mort de Goeffroy 1er Boterel, soit encore en âge de procréer vers 1130, période en laquelle Alain fils de Henry vient au monde. Aimeric-Henry venant au monde avant 1093, Alain quant à lui venant au monde vers 1130, à la naissance d'Alain Aimeric-Henry devait donc avoir un peu près 40 ans, en âge d'être encore père

    Conclusion : Si nous acceptons le fait que Aimeric soit né très peu de temps avant que son père présumé Geoffroy soit tué à Dol, en 1093, alors il est tout à fait possible que Aimeric "Boterel" et Henri souche de la famille seigneuriale des Lanvallei soient tous deux un seul et même individu...

    Je me propose de faire un deuxième arbre de généalogie de Jean de Lanvallei, bref et concis, afin de mettre visuellement en évidence cette possibilité.

    Il peut rester cependant un deuxième "faux" problème à l'encontre de cette seconde possibilité qui est celle que Aimeric soit Henri : C'est celui du choix du prénom du seul fils connu et reconnu de Geoffroy 1er Boterel, Conan 1er de Penthièvre, celui-la même qui est tué ou qui meurt la même année que celle de son père Geoffroy, c'est à dire en 1093. En effet si nous tenons pour vrai que Aimerici ait été l'un des fils de Geoffroy Boterel, par le seul choix de ce prénom reçu lequel, en principe, était donné à certains enfants aînés , comment se fit-il alors que le seul fils légitime de Geoffroy 1er Boterel ait été nommé Conan 1er de Penthièvre et non pas Aimeric ce prénom ayant été donné quant à lui au fils puisné de Geoffroy Boterel ? Il est vrai cependant qu'il nous faut mettre au conditionnel le choix de ce prénom donné soit disant aux fils aisnés puisqu' Estienne de Penthière aura pour enfant puisné Henry 1er de Penthièvre celui-ci étant présenté dans certaine charte comme étant Henry dit le Fils second) .

     Jean-Pierre

     

    14/07/2012 11:40

    Hello Peter

    If I have understood you correctly, William would have had brothers and sisters, in that individuals are Richard and Alveva .... If I understood, too, would have taken to Alveva husband Simon Le Bret ... which would become, by marriage, the brother of William the first of Lanvallei ... Can you give me the various writings concerning this information, written found in the "This Is Stated in the Early Charters of the Augustinian canons of Waltham Abbey (1989), page lxxvi".

    friendships Jean Pierre

      

    Bonjour Peter

    Si je vous ai bien compris, William auraient eu des frères et soeurs , en les individus que sont Richard et Alveva....Si je vous ai bien compris aussi, Alveva aurait pris pour époux Simon Le Bret...lequel serait devenu, par son mariage, le beau frère de William 1er de Lanvallei...Pouvez vous me donner les différents écrits concernant ces informations, écrits trouvés en les "This is stated in The Early Charters of the Augustinian canons of Waltham Abbey (1989), page lxxvi".
    Amitiés
    Jean Pierre

      

    28/07/2012

    Peter Hello, Please E.mail receive the letter we just received this morning, letter from the Mayor of Lanvallay, letter concerning your visit to our city. I wish you a very good reception. Friendship. Jean-Pierre

      


    01/08/2012

    Peter et Peter

     Bonjour                                                                                                         J'ai essayé de corriger la généalogie de Jean de Lanvallei en tenant compte et de la Solution B proposé par vous Peter, en Angleterre,  et en tenant compte d'un manque générationnel éventuel, problème émis par vous Peter, en Lanvallay.                                                                            A savoir :  

    - La Solution B émise par Peter semble être bonne. Toutefois il ne parait pas possible de confondre en une seule et même personne Aimericii et Henri et cela pour des raison de dates; Henri restant alors le fils supposé d'Aimerici. Dans ce cas B Jean est bien le neveu de William 1er de Lanvallei et le petit-fils d'Henri. Jean a aussi 2 neveux nés d'un fils ainé nommé Alain. Alveva dite fille d'Haimric est bien la fille d'Haimric, la soeur de William 1er et la tante de Jean de Lanvallei aussi.

      - Pour répondre à Peter, de Lanvallay, cet arbre semble pouvoir démontrer qu'il n'existe aucun trou dit de génération dans la construction de ce même arbre. Ayant repris les différentes dates importantes de l'histoire unissant ces mêmes personnages, celle de la 1ère croisade et notamment celle de la charte qui confirma les donations faites à l'abbaye de Combourg, ces mêmes dates positionnent toutes sur une même ligne "générationnelle" et Aimerici et Riwallon de Dinan. Cela impliquerait le fait qu'à défaut d'être le fils d'Aimerici Henri serait directement le fils de Riwallon de Dinan (celui-ci n'a cependant laissé aucune descendance connue, il ne semble pas non plus avoir eu un contact quelconque avec l'histoire de l'Angleterre. Encore moins avec l'histoire de la paroisse de la Petite Abington)   

    La présence d'Aimerici en tant que baron du comte de Bretagne lors de la donation que fit Geoffroy II Boterel au prieuré de Hatfield, le fait que le dit Geoffroy II Boterel pris pour 1ère épouse Havoise de Dol fille de Jean 1er seigneur de Dol, cette même union attestant ainsi les liens unissant et la maison de Penthièvre et la maison seigneuriale de Dol, la présence en la seigneurie de Dol de Goffredus et Alanus Boterel dits fils Aimerici, les constructions orthographiques de Aimeric, Haimric et Henri, le procès d'Abington, tous ces points semblent pouvoir renforcer le fait que le père de Henri grand-père de Jean de Lanvallei était probablement plus Aimerici que Riwallon de Dinan.

     

         

    08/08/2012

    Bonjour Jean-Pierre, just to confirm that we will be meeting you at 1pm at Atelier Gourmand in the Port of Dinan, and the Mayor at 3pm as arranged by letter - unless Peter tells us differently tomorrow morning.
    With best wishes, and looking forward to meeting you!

     

    10/08/2012

    Hier après-midi a eu lieu à la Mairie de Lanvallay le rendez-vous tant attendu entre Peter Sainclair et son amie Dolorès avec monsieur Jean-Yves Delarocheaulion maire de Lanvallay. Le contact à été très simple, franc, honnète et très sincère de part et d'autre. Personnellement j'ai été très content de ce premier contact tant espéré et le projet d'un jumelage culturel unissant par des liens séculaires et authentiques nos deux villages est en très bonne voie de réalisation puisque la commune de Lanvallay prévoit, d'ici six mois maximum, un voyage de rencontre identique que certains de nos élus alors feront à leur tour afin de pouvoir rencontrer pour la première fois les représentants du village de Walkern. Ce projet de jumelage culturel verra son aboutissement en 2015 lorsque nos deux communes, côte à côte, participeront toutes deux à la commémoration des 800 ans de la Magna-Carta. Les premières pierres nécessaires à cet édifice furent donc posées avec une très grande franchise mercredi dernier developpant également les liens d'éducations éventuels lesquels pourraient unir ainsi nos enfants respectifs au travers de leurs propres études scolaires. Je tiens très sincèrement et très honnêtement à remercier personnellement Peter et Dolorès lesquels m'ont très profondement touchés tous deux par leur extrême gentillesse, leur extrême simplicité malgrè tout ce qu'ils sont et ce que je ne suis pas, leur extrême franchise et tous ce qu'ils m'ont tous deux permis d'apprendre hier sur la valeur humaine. Je terminerai ici ce petit commentaire personnel de leur visite tant par moi apprécié en joignant ici même quelques photos lesquelles furent prises ce même mercredi par monsieur Hubert Adam adjoint à la vie associative de notre commune. Je remercie aussi son épouse, Carole, laquelle dans cette tache, en tant que traductrice, nous a fortement aidé. 



     


     

    Peter Sinclair; lettres échangées...

    Peter Sainclair et monsieur le Maire

     
     Peter Sinclair; lettres échangées...Dolorès et monsieur le Maire

     Peter Sinclair; lettres échangées...

    Dolorès, Carole Adam, Peter et monsieur le Maire

     

    Peter Sinclair; lettres échangées...

    Carole, Peter et moi-même

    Peter Sinclair; lettres échangées...

    En second l'ensemble des invités présents lors de la remise de deux livres en cadeaux de bienvenue à Peter et à Dolorès

     

    11/08/2012

    25th July 2012                                                                                       Dear Mr Delarocheaulion

     

    On behalf of the Parish Council of Walkern I would like to thank you very much for you letter that was passed to us by historian Peter Sinclair, and the Chair of our Historical society, Doctor Janet Woodall.

    He has been helping our Historical Society explore the link between our two villages. I know that your own historian, Jean Pierre Fournier has been instrumental in making  this connection, and we are very grateful to them all for their times and effort.

    This approach from you has been very well received by us and I am hopeful we will be able to make a formal decision about twinning soon. As you know we are only a small village and the Council only meets every six weeks with the result that sometimes decisions take some time.

    As you will know 2012 is a Diamond Jubilee year for our Queen and we are celebrating this with a small construction project in the centre of our village to make an attractive open space with floral decoration and a new village sign. We hope also to have some notice boards with historical information and it would be a wonderful thing to have the connection between our two villages commemorated there.

    I will write to you again more formally in the near future when we have been able to make some progress all best wishes .

     

    Stephen Jenner (Chairman Walkern parish council)

     

    Traduction :                                                                                                              Bonjour monsieur Delarocheaulion       

    Au nom du Conseil Paroissial de Walkern je tiens  beaucoup à vous remercier pour votre lettre qui nous a été donné par l'historien Peter Sainclair, et le Président  de la Société Historique de Walkern, le Docteur Janet Woodall.

    Il nous a aidé à explorer les liens établis entre nos deux villages. Je sais que votre propre historien Jean Pierre Fournier a contribué à faire avancer ce même sujet et nous sommes très reconnaissants pour tous leurs temps et efforts.

    Cette approche auprès de vous a été très bien reçue par nous tous et j'espère que nous pourrons prendre une décision formelle bientôt sur ce jumelage. Comme vous le savez nous ne somme qu'un petit village et le Conseil ne se réunit que toutes les six semaines avec le résultat que, parfois, les décisions prennent un certain temps.

    Comme vous le savez 2012 est l'année du Jubilé de Diamant de la Reine pour nous et nous célébrons cela avec un petit projet de construction dans le centre du village afin de faire réaliser un bel espace ouvert avec des décorations florales lequel sera un signe nouveau pour notre village.

    Nous espérons aussi avoir quelques panneaux d'affichage avec des informations historiques et cela serait une chose merveilleuse de pouvoir établir ainsi la connexion de nos deux villages commémorés.

    Je vais vous écrire prochainement à nouveau et de façon plus formelle, dans un proche avenir, lorsque nous aurons été en mesure de faire des progrès .

    Toutes nos meilleures pensées.

    Stephen Jenner (Directeur du Conseil Paroissial de Walkern)

     

     

    16/08/2012. 19:37

    Good evening Peter
    I send you, in E.mali, the newspaper article of Little Blue
    which was published today
    which recounts our appointment with the Mayor of Lanvallay.
    I wish you, and Dolores, a great evening.

    thoughts
    Jean Pierre

     

    Peter Sinclair; lettres échangées...

    L'article de Thierry Giordana, jourmaliste, commentant la première visite de Peter Sinclair en notre commune de Lanvallay en tant qu'ambassadeur de la paroisse de Walkern.

    22/08/2012.  16:19.

    Hallo Hubert, here is a photograph of my presentation of the book to Stephen
    Jenner, the chairman of Walkern Parish Council.
    With best wishes, Peter

    -----Original Message-----
    From: Hubert
    Sent: 15 August 2012 20:01
    To: Peter Sinclair
    Subject: some photos of our meeting

    Good evening,
    Enclosed you will find some photos of our meeting in Lanvallay on Wednesday
    8th as well as some photos of Lanvallay.
    See you soon.
    Hubert ADAM
    Deputy-Mayor in Lanvallay

      

    Peter Sinclair; lettres échangées...

    Peter Sinclair offrant à monsieur le Président de Walkern, Stephen Jannet, le livre qu'il avait personnellement reçu de la ville de Lanvallay lors de sa venue chez nous. Walkern parish Council meeting 21 August 2012

     

     25/03/2013    22:46                                                                     Bonjour Peter
    Objet : The charter Harel said: William's uncle John was the son of Alain.                                                                                                            Universis Christi Fidelibus capitulum ecclesiae dolensis salutem. Noveretis quod Johannes de Lanvalei dimisit monachis veteris villae stannum, eorumdem monachorum, quam donationem firmavit jure jurando
    .
    Hoc ipfum juravit Hamo cognarus ejus (Hamon its parent) et Apollonius sororius (the husband of hissister) ejus et Willelmus avunculus ejus filius Alani (William's uncle John was the son of Alain).Omnibus Christi fidelibus capitulum Dolense Salutem. Notum fit omnibus quod Johannes de Lanvalei dedit abbatiae de Veteri villa terram Hareliae ; quam donationem D.Johannes electus noster conceffit. Hoc idem concesserunt omnes filii et filiae ejusdem Johannis et filli duarum sororum ejus et Hamo filius Alani a quo tenebat terram illam sicut a majore natu et W. frater ejus et Radulphus de Flacheio cujus ipse Johannes sororem habebat uxorem. Hanc donationem juraverunt manibus corporaliter datis super sancta Johannes de Lanvalei preafatus et Hamo filius Alani et filius ipsius Hamonis et Apollionus Sororius ipsius Johannis et filii ejus et filius alterius sororis suae de Rodonia. Testibus his M.Abbate W. de Hirel Monacho Hugone de Rime




    traduction:                                                                                                                 A tous les fidèles du Christ, le Chapitre de l'église de Dol donne son Salut. Sachez que Jean de Lanvalei a fait remise aux moines de Vieuville de l'étain de ces mêmes moines laquelle donation il a confirmé en prêtant serment. Ont prêté ce serment aussi lui même, Hamon son parent par le sang et Apollonius le mari de sa soeur et Willelm son oncle fils d'Alain [William's uncle John was the son of Alain]. A tous les fidèles du Christ, le chapitre de Dol adresse son Salut. Que tous sachent que Jean de Lanvalei a donné à l'abbaye de Vieuville la terre d'Harel laquelle donation Dom Jean notre abbé élu a autorisée. Ont autorisé cette même donation tous les fils et filles du même Jean et les fils de ses deux soeurs, et Hamon fils d'Alain duquel il tenait cette terre en tant que venant de l'aîné, et Guillaume son frère et Radulus de Flacheio dont Jean lui même avait la soeur pour épouse. A cette donation s'engagèrent par serments, les mains tendues sur des Objets Sacrés, Jean de Lanvalei ayant parlé le premier et Hamon fils d'Alain, et le fils d'Hamon lui même et Apollonius mari de la soeur de Jean lui même et ses fils et le fils de son autre soeur de Rennes. Pour témoins Maître abbé Guillaume de Hirel, moine Hugo de Rime.

     

     

     27/03/2013 14:12

    Thank you Jean-Pierre !                                                                           We know now:                                                                                               (1) John's grandfather was Alan son of Henry.                                         (2) William (1) was John's uncle.                                                             (3) Alan was William (I)'s father and Henry was his grandfather.             (4) Alan held Abington between 1100-34 (Henry I reign).                      So, John's father was a brother of William (I) de Lanvalei, who was either:  Ralph de Lanvalei [whose oldest son was Ralph who inherited land in Berkshire, and maybe had another son called William]Gilbert de Lanvalei [held Walkern briefly, no information about any children] Robert de Lanvalei [living 1190, and references to him in both Brittany and England] 

    Best wishes, Peter 

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •  - Le 07/02/2015. Les Rolles financiers originels... Mais quelques informations au préalable...

    - Le 08/02/2015. Le prieuré du Pont à Dinan. 1306-1784. Le moulin prieural.

    - Le 14/02/2015. 1039. Dinan et son étymologie. Conversation avec Martha Rojas sur la seigneurie de Gorron

     

     

     

     

     

    Pour ma mémoire personnelle :

    - 1761. Maisons devant êtres démolies pour l'aggrandissement de quais. Pages n°3948-3950-3952-3953-3954-3955-3956-3965

    - Juillet 1761. Conciliation impossible avec le sieur Salmon dont l'intégrité financière est mis en cause. Images 3948 - 3949  

    - 1758. Réfection des pavés et des rues de Saint-Brieuc. Pages n° 3957 à 3964  

    - 1640. Extrait du regré du greffe du prieuré. Jullien Saint et Richarde Cousin sa femme contre André Rolland sieur de Gramont et Guillaume Lefrançois sieur de Launay son curateur et dame Guillemette Mouton dame de Launay. Pierre Marot etc.Pages n°3970-3971-3972-3979-3981-3982/idem 3976-3977-3978/idem 3988-3989-3992-3994-3995-3996-3997-3999

    - Julien Saint et Richarde Cousin contre Pierre Rolland et Marguerite Baudry et héritiers mineurs. Affaire liée à celle ci-dessus. Pages n°3982-3983-3984-3985-3986-3987-3990-3991 

    - Procès Catherine, Marie et Janne Gigot à l'encontre du prieuré/ Le mémoire d'avancier financier. Pages n°4009 à 4029

     


     


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  • Avant,  quelques mots sur les origines du château de Dinan...

     

    La Maison de Dinan; maison princière du XIV siècle.

     

    Le château de Dinan et la porte dite du Guichet murée ; dessin  de Peter Hawke (Peintre anglais né en 1801. Peu de temps après la Révolution française de 1830 il vint à Dinan ville en laquelle il fera quelques travaux, notamment des travaux préparatifs pour la réalisation de certains vitraux de l'église Saint-Malo de Dinan. Ayant émigré aux états-Unis d'Amérique, puis en Espagne, il décédera à Tunis en 1887 à l'âge de 86 ans) exécuté avant 1850 "Statistique illustrée de la ville de Dinan, Charles Lecoq". 1850.  Remarquez l'absence, ou la disparition, de l'ancienne cour basse laquelle, enfermée hier en un bâtiment construit, servait alors de cour de "réception".             L'édification de ce château fut décidée le 3 novembre de l'année 1382 sur commandement de Jean de Montfort, alors duc de Bretagne. Construit dans la dernière période du 14ème siècle ce château fut édifié à l'emplacement d'un bâti originel plus ancien lequel élevait ses murs au plus proche de la porte dite du Guichet laquelle, antérieure au donjon, fut très probablement construite quant à elle beaucoup plus tôt, au 13ème siècle. Ce bâti originel était-il un ancien premier château ? Formée de deux tourelles comprenant des archères, tourelles nommées encore aujourd'hui Lambaudaye (cela depuis le 17ème siècle temps en lequel elles sont ainsi nommées sur un plan et devis tous deux rédigés. La porte du Guichet semble contenir en son appareillage deux périodes bien distinctes, la partie supérieure ayant des pierres différentes et cela au dessus du cintre de pierre surplombant l'arc en ogive de la herse. Cette partie supérieure de la porte fut peut-être refaite lors de l'édification du donjon semble t'il), la porte du Guichet formait dans sa structure même un Châtelet protégeant dans sa fonction l'entrée alors principale de la ville de Dinan. La porte du Guichet fut murée sous la Ligue, vers 1590, l'année 1585 étant l'année en laquelle la ville de Dinan s'offrit aux gens en armes de la ligue du duc de Mercoeur et 1598 étant l'année de la fin des troubles que ce même mouvement avait forcément induit (le chasteau, fossez et pourprins dicelluy ou y avoit ung coulombier par pied avecq plusieurs maisons démolyes et abattues pres le lieu ou estoit, et est la porte du Guischet a present bouschée et furent de la manière abattue et démolye par ordonance et commandement de monseigneur le gouverneur Philippe Emmanuel de Loraine, duc de Mercoeur et de Penthièvre, pair de France, prince du Sainct empire et de Martigues, auquel a esté présenté requeste a ceste fin au moys de juin mil cinq centz quatre vingtz quinze estant lors en ceste ville ou il promis faire ladicte récompense...). Elle demeura ainsi fermé de très longues années puisque fut décidée en 1620, soit dans la première partie du 17ème siècle, la construction de la porte dite de Saint-Louis afin de permettre de nouveau l'accès en la ville de Dinan et cela depuis le chemin séculaire arrivant sous les murs du donjon depuis Rennes (cette porte séculaire sera de nouveau ouverte mais il faudra pour cela attendre 1932, plus de trois siècles après qu'elle fut murée) . A la droite de la dite porte du Guichet, porte plus tardive dans sa construction et à cette porte dite du Guichet et au château ou donjon, se dresse toujours aujourd'hui la tour dite de Coëtquen laquelle fut édifiée au 15ème siècle (la famille seigneuriale de Coëtquen, issue des seigneurs de Lanvallay au 12ème siècle, donnera au travers et de Raoul et de Jehan de Coëtquen deux gouverneurs ou capitaines à la ville de Dinan, tous deux respectivement entrés en charge et en 1449 et en 1476). Nous avons ainsi en cet endroit des remparts de Dinan et sur une distance très petite une suite d'édifications défensives s'étirant dans le temps cela du 13ème siècle au 17ème siècle.

     

     

    Avant,  quelques mots sur les origines du château de Dinan...

    Le Château de Dinan en 1807. Dessin de François-Agathon du Petit-Bois tirée du livre "La Fontaine des Eaux minérales de Dinan, livre réalisé en 2012 par Charles Montécot, écrivain-photographe. Remarquez la présence sur la gauche des anciens fossés secs alors présents ainsi que la présence d'un corps de logis originel au devant du château, corps de logis déjà absent en 1840 lequel enfermait hier une "cour basse" servant de lieu de réception [à la gauche de cette cour basse intérieure se positionne, ici en fond plus blanc, l'ancien petit pont levis ce dernier servant uniquement pour le passage des hommes se présentant au château]. Ces dessins, réalisés au 19ème siècle, peuvent nous interpeller dans le fait qu'ils nous montrent tous deux et très clairement la présence d'un fossé sec encore étroit et profond sous les murs même du Donjon, interpellation due au fait que ce fossé fut nivelé et planté pour la première fois au 18ème siècle, en 1745, et cela sous la mandature du Charles Duclos-Pinot. Ce travail sera réalisé afin de permettre la création d'une nouvelle promenade autour des remparts de Dinan (au tout début du 18 siècle, lors de la venue à Dinan en 1701 de l'architecte militaire Garengeau, le fossé sec était toujours présent au pied du château. Celui-ci allait alors au delà de la porte du Guischet puisque le dit Garengeau le présenta comme s'étirant jusqu'au socle même de la Tour de Coëtquen). Le château fut probablement tout au long de sa vie déjà passée l'objet de plusieurs temps fort de travaux et cela quels qu'ils aient été. Toujours est-il que les dits travaux mentionnés ci-dessus, ceux-là mêmes qui furent réalisés au mois de Juin 1595, furent la cause d'un litige lequel opposa et la Fabrique de Saint-Sauveur de Dinan  et le représentant de l'autorité ducale alors en fonction en cette ville. En effet la démolition des différentes maisons ordonnée par le duc de Mercoeur supprimait de ce fait à cette Fabrique, laquelle percevait sur ces mêmes maisons des rentes seigneuriales la Fabrique de la paroisse de St-Sauveur de Dinan étant propriétaire de ces mêmes biens bâtis, des revenus annuels réguliers. L'église de St-Sauveur n'étant toujours pas terminée en 1595 le duc permit de verser en compensation, pour la continuité de son édification, une rente de 40 sous d'indemnité. Cette rente, 30 ans après, en 1624, était toujours revendiquée par la même Fabrique. Ce procès peut être intéressant d'être su dans la mesure où il nous indique clairement l'étendue foncier de cette même Fabrique laquelle était donc propriétaire de biens juxtaposant le dit château de Dinan le fief de la "Trinité Saint-Sauveur" étant la juridiction même de la Fabrique de Saint-Sauveur de Dinan, juridiction dont la dota Charles de Blois vers 1344  (pour estre la dite fabrique réparée des torts et préjudices de la perdition de rentes au nombre de plusieurs qui étaient deues sur les maisons, cours et jardrins sus lez le chasteau et la porte du Guischet a Dinan, lesquels terrains ont esté prins pour les fortifications du chasteau et pourpris par les capitaines et gens de guerre du duc de Mercoeur. Lesdites maisons, jardrins et coulombier a pigeons volants sous la juridiction de la Trinité et a debvoir de rente et d'obeissance...).

     

     

    Avant,  quelques mots sur les origines du château de Dinan...

    La porte du Guiche antérieure au château. t XIII siècle

     

    Ci-dessus la Porte du Guischet et ses deux appareillages de pierre distincts, la partie supérieure ou en surélévation de la porte ayant une pierre identique à celle utilisée pour le donjon. La porte originelle étant probablement du 13ème siècle, le pont levis n'apparaitra que plus tard la porte du Guichet ayant eu dès son édification, pour élément principal de sa défense, qu'une herse intégrée dans l'épaisseur même de la porte, herse coulissante entre les deux arcs en ogive ici visibles. Le nom de Guichet doit probablement trouver son origine dans le terme Guichet lequel servait à désigner une petite porte laquelle était insérée dans une plus grande porte, l'ensemble faisant ainsi un tout.                                                                                                                                               Cette porte semble avoir de tout temps "ouvert ou fermé" la voie principale desservant la ville seigneuriale de Dinan, cela depuis la ville Rennes, desservant aussi en cela l'un des grands marchés de Dinan. En effet au moyen-âge, cela au travers de ses seigneurs, une partie de la ville de Dinan était aussi possesseur de Léhon et de son château; cela était vrai en l'année 1168, année en laquelle Henry II roi d'Angleterre fera mettre à bas le premier château-fort de Lehon alors bien de Rolland de Dinan seigneur de Léhon et de Becherel. Il est vrai qu'au XII siècle l'un des grands marchés ou foires de Dinan pour sa draperie avait peut-être régulièrement lieu au plus près de la place fort de Léhon [nous pensons cela au seul regard de tous les moulins de Brachessac lesquels au XII siècle, moulins à feulon pour les draps ou tissus étaient, en quantité importante, tous présents au plus près de l'abbaye de Saint-Magloire de Lehon et pour la plus part d'entre eux relevant de cette même abbaye. En 1286, lors d'une donation faite à l'abbaye de Saint-Albin, par Gervaise Dame de Dinan et de Lehon, il sera indirectement précisé que les foires avaient lieu à Dinan. Cette donation correspondait alors à une valeur financière offerte à la dite abbaye et applicable et sur les draps vendus lors de ces foires mais aussi aux taxes imposées aux usuriers prêteurs d'argent. Lire la charte ci-dessous... ]. Mis à mal après l'ingérence de 1168 et la destruction du castel ce même marché plus d'1 siècle après semble, cela à défaut d'avoir disparu,  avoir "intégré" dès l'année 1286 les murs même de Dinan même si le château actuel de Lehon fut peu de temps après 1168 reconstruit sur le mandement de Roland de Dinan lui même. Roland, la paix retrouvée, en effet, était lui devenu le nouveau sénéchal de Bretagne pour le même roi Henry II d'Angleterre. Y eut-il au XII siècle au pont de Dinan aussi un marché  puisque la navigation fluviale elle aussi pouvait desservir un tel marché ici établi ? Universis Christi fidelibus a quos litterae istae pervenerit, Gervasia Domina Dinanni salutem in Domino. Noveritis quod ego in viduitate mea post mortem bonae memoriae Richardi Marescalli quondam mariti mei, pro salute animae mea et pro salute parentum et haeredum meorum dedi, et confirmavi in puram et perpetuam eleemosinam Abbatiae Sancti Albini Cisterciensis Ordinis, Briocensis Diocesis, ad victum et vestitum unius monachi, qui in honore beate MarieVirginis, in eadem Abbatia celebrabit , pro mea et pro mei haeredibus, duodecim libras annui redditus et eas assignavi omni anno recipiendas in Draperia de Dinanni de primis redditibus meis, libere, pacifice et quiete. Et nisi duodecim illae librae infra nundinas Dinanni solverentur, marcham argenti pro poena cum duodecim illis libris praepositi mei reddant dictae abbatiae sine contradictione.  Et ut donatio ista rata et inconcussa in futurum permaneat, litteras istas sigillo meo sigilli, et ad majorem confirmationem dominus Gaufridus Macloviensis episcopus ad petitionem meam his litteris suum sigillum apposuit in testimonium et munimen . Actum anno gratiae 1236 die martie proxima post festum beati Thomas Apostoli

    Traduction :  Pour tous les fidèles du Christ à qui cette présente lettre parviendra, Gervaise seigneur de Dinan salut en le Seigneur. Sachez que moi dans mon veuvage, après ma mort [et pour ] la bonne mémoire de Richard Marechal [ou Richard le Marechal seigneur de Longueville, puis de Dinan aussi par son union avec Gervaise.], autrefois  [ici je ne comprends pas très bien puisque nous sommes en l'année 1236 et que 1 an plus tard, en 1237 exactement, Richal le Marechal et Gervaise feront tous deux une  nouvelle donation mais à l'abbaye de Savigny cette fois. Il s'agit peut-être ici de ses deux premiers veuvages Richard étant lui son troisième mari. Mais alors pourquoi dit-elle ici du dit Richard : autrefois mon mari ? Cependant à défaut d'être une fausse charte la dite date de 1237 est très probablement une erreur  puisque Richard semble en effet mourir en Irlande en l'année 1234. Il semble avoir été l'époux de Gervaise dès l'année 1224 puisque en cette même année 1224 il fera à l'abbaye de Beaulieu une donation en tant que "seigneur de Dinan". Richard était l'un des cinq fils de Guillaume comte de Pembroc en son vivant "grand maréchal" d'Angleterre; de son vivant Richard sera lui aussi seigneur de Longueville, comte de Pembroc et maréchal d'Angleterre] mon mari, pour le salut de mon âme et pour le salut [de celles de mes] parents et mes héritiers donne, [Gervaise de Dinan après ses veuvages successives, elle avait en effet successivement épousé et Juhel baron de Mayenne et Geoffroy vicomte de Rohan, épousera en troisième noce Richard le Marechal seigneur de Longueville en Normandie. Guillaume de Pembroc père de ce dernier, lequel de son vivant sera considéré comme étant le meilleur cavalier du monde, sera choisi pour être le tuteur de Henry d'Angleterre dit le Jeune pendant sa minorité celui-ci étant l'un des fils légitime d'Henry II. Guillaume épousera Isabelle de Clare fille de Richard comte de Pembroke ou de Pembroc  et de Buckingham. Agé de 68 ans William le Marechal sera au côté de William III de Lanvallei lorsque sera signée la Magna Carta en l'année 1215; il meurt quatre ans après, en 1219 ayant été aussi régent d'Angleterre en 1217. Le "gisant" de William de Pembroke est toujours aujourd'hui visible en l'église du temple à Londres] et confirme en pure et éternelle aumosnes [a] l'abbaye de Saint-Albin de l'Ordre des Cisterciens, diocèse de Saint-Brieuc, les moyens d'existence et de vêtement [pour] un moine qui honorera la bienheureuse Vierge-Marie en la même abbaye pour moi et pour mes héritiers,  et leur affecter chaque année la réception de12 livres de loyer annuel en les draps de Dinan [la perception des premières taxes appliquées sur les draps de Dinan] sur mes premiers revenus, libres, pacifiques et tranquilles. Et à moins [et nisi = et en plus ?]  douze livres acquittées dans les foires de Dinan, [par les] marchands d'argent pour la punition, ces douze livres que mes superviseurs rendront à la dite abbaye sans opposition. Et que cette charte soit ratifiée et incontestablement poursuivie dans l'avenir, cette lettre scellée de mon sceau, et pour une plus grande confirmation Geoffroy évesque de Saint-Malo à ma demande [sur] cette lettre a apposé son propre sceau en témoignage et protection etc. Acté [promulgué] en l'année de Grâce 1236 en mars après la fête de Saint-Thomas l'apôtre.

     

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    Le donjon fortifié de Dinan fut réalisé au lendemain du conflit ayant opposé et Olivier V de Clisson, (Olivier 1er de Clisson, né vers 1205 et mort en l'année 1265, sera en lutte contre Jean 1er duc de Bretagne, fils de Pierre Mauclerc. Olivier 1er aura pour enfant Olivier II lequel aura lui aussi, pour 1er souverain, Jean 1er de Bretagne dit le Roux. Jean 1er  entrera en conflit important avec l'évêché de Nantes provoquant ainsi une très forte réprobation de l'ensemble des évêchés bretons, ces derniers l'excommuniant et l'obligeant ainsi, en 1256, 3 ans après cette sentence religieuse, de se rendre à Rome afin de lever cette même excommunication. Le pardon lui sera donné le réintégrant ainsi dans la Communion de l'Eglise avec, toutefois, des lois et des obligations à faire appliquer et à faire respecter en son duché. Ne respectant pas ses obligations imposeés, Jean le Roux se brouillera de nouveau et avec l'évêché de Nantes et avec certains grands de son duché aussi lesquels vont se dresser contre leur souverain. Dinan au cours de ce conflit sera la proie des flammes et la Chronique rapportera simplement que cette ville fut brulée. Le fut-elle dans sa totalité ?)  ce dernier étant breton et ancien lieutenant de Charles V roi de France, et le duché de Bretagne Ollivier s'étant emparé de la ville de Dinan y emmenant moultes fortes luttes et désolations (Charles V décédant le 16/09/1380; son fils Charles VI sera couronné roi de France  à l'âge de 12 ans. Deux mois à peine après son couronnement, Bertrand du Guesclin ayant trouvé la mort, Charles VI sacre Olivier de Clisson "connétable de France"). Jean de Montfort, réfugié en Angleterre et époux de Jeanne de Hollande, arrière petite-fille d'Edouard 1er roi d'Angleterre, est rappelé par les bretons (Ou Jean IV de Bretagne  lequel, né en 1339, eu pour parents Jean III de Montfort et Jeanne de Flandre. A la mort de son père survenue en 1345, il hérite de l'Honneur de Richemont et du comté de Montfort ainsi que de la couronne ducale de Bretagne cette dernière lui étant disputée par Charles de Blois. Cette guerre civile va durer de nombreuses années pour prendre fin à la bataille d'Auray au cours de laquelle Charles de Blois trouvera la mort, le 29/09/1364. Quelques mois après, en 1365, Jean signe un traité de paix à Guerande avec Jeanne de Penthièvre, Jeanne étant la veuve du feu Charles de Blois. Ce traité donnera pleinement la couronne ducale à Jean IV. Durant le déroulement de cette guerre civile, Jean de Montfort ira à plusieurs reprises trouver refuge en Angleterre prenant même pour 1ere épouse, en 1355,  Marie d'Angleterre, fille du roi Edouard III et propre soeur du Prince Noir lequel sévit déjà en France puisque la guerre dite de 100 ans, guerre longue ayant opposée et le royaume de France et le royaume d'Angleterre est déjà commencée depuis 1337. Cette première épouse décédant en 1362, Jean épousera en seconde noce  Jeanne de Hollande, fille de la comtesse de Kent et belle-fille du même prince Noir hier son beau-frère par sa première épouse Marie. Quand Jean est reconnu seul duc de Bretagne, en 1365, Jeanne de Hollande, née de mère anglaise, par ce fait devient duchesse consort de Bretagne à part entière. Nous voyons très bien ici les liens tissés entre ces deux royaumes, l'un duché et l'autre royal.  le Royaume de France et  le royaume d'Edouard III d'Angleterre, ce dernier étant l'ancien beau-père de Jean de Monfort, sont alors tous deux déjà entrés en guerre. Les liens de protections ayant unis hier Jean à l'Angleterre vont perdurer et Jean ira jusqu'à confier certaines places fortes à des capitaines anglais comme le sera, par exemple, la ville de Brest soulevant ainsi un certain mécontentement parmi ses grands vassaux mais aussi à la propre cour de roi de France. Attaqué par Charles V, ce dernier lui reprochant d'avoir des liens trop tissés avec la couronne d'Angleterre,  et sans être défendu par son propre pays, Jean s'en retourne outre-Manche afin de fuir les coups portés par le roi de France. En 1379, aidé par certains grands capitaines Bretons dont notamment le Connétable du Guesclin, le vicomte de Rohan, Olivier de Clisson et le sire de Laval, Charles V tentera, en l'absence de Jean, de confisquer le duché de Bretagne afin de pouvoir l'annexer à sa couronne. Révoltés par ce dessein d'unification qu'ils jugent contre-nature, les grands de Bretagne forment un ligue laquelle est alors placée sous les Ordonances directes des sires de la Hunaudaye, de Montafilant, de Beaumanoir et de Montfort, ligue formée peu avant que les bretons fassent savoir à Jean de Montfort leur souhait à tous de le voir revenir en son duché. Le 22/07/1379, avec des promesses militaires faites par Richard roi d'Angleterre, à savoir  notamment 2000 hommes en armes et 2000 archers, Jean s'embarque  a Soutampton en direction de Saint-Malo. A peine arrivé, il est acceuillit par ses grands capitaines déjà cités ci-dessus  ces derniers ayant aussi à leur côté le vicomte de Dinan; 300 lances ainsi l'accuillirent. Le 06/08/1379, Jean arrive à Dinan et s'en alla trouver logis chez les Frères Prêcheurs de Dinan; le 20 août il est devant les murs de Rennes.                                                             Décidés en 1382, les travaux de construction du château de Dinan connaitront le décès de Jeanne de Hollande puisque cette dernière meurt en 1384; en 1386 pour une 3ème fois Jean de Montfort va prendre femme et il choisira pour faire cela Jeanne de Navarre cette dernière étant l'enfant de Charles le Mauvais et de Jeanne de France celle-ci ayant eu pour père Jean II dit le Bon roi de France. Jeanne de Navarre donnera à Jean IV de Montford 9 enfants dont Artur III futur duc de Bretagne. Jean IV de Monfort décédant en Novembre de l'année 1399, Jeanne son épouse épousera 4 ans plus tard, en 1043, Henry IV roi d'Angleterre prétendant à la couronne de France.) quant Olivier de Clisson parmi d'autres, accédant à la demande du roi de France, oeuvra pour réunir la Bretagne au royaume de France, ce conflit ayant positionné Olivier de Clisson peu de temps après, dans la tête des bretons, du seul côté de la traitrise. Vainqueur d'Olivier de Clisson, ce dernier étant obligé de quitter la Bretagne, Jean de Montfort est présent à Dinan dès le 06/08/1379 ville en laquelle il tint alors un conseil au cours duquel il déclara son dessein de faire la guerre au roi de France;  quelques jours après il franchit triomphalement les murs fortifiés de Rennes entrant ainsi dans cette ville le 20/08/1379 (En 1372, avant cette date de 1378 en laquelle Jean revient en Bretagne, ce dernier, alors duc de Bretagne, passe de nouveau un accord avec le roi d'Angleterre soulevant ainsi un grand élan de colère chez la plus part des capitaines du duché de Bretagne. De ce fait les familles seigneuriales de Beaumanoir, les Laval et  les Rohan, en autres, se soulevèrent contre ce traité et donc contre Jean de Montford lui même; parmi ces grands capitaines se trouve également Ollivier de Clisson lequel, peu de temps après, prend fait et cause pour le royaume de France. Devant ce mouvement de rebelion Jean de Montfort revient très vite sur ses dispositions prises précédemment permettant ainsi, à la Paix, de revenir en Bretagne. Ce prince néanmoins, autant angloiz dans ses penseés qu'il est breton de sang, oublie ses dernières promesses nouvelle attitude pouvant, de ce fait, représenter une nouvelle menace pour le royaume de France dont une très grande partie de son armée était alors placée sous le commandement direct de Bertrand du Guesclin. Devant ce nouveau revers du duc de Bretagne Bertrand du Guesclin, dirigeant  toujours l'armée du roi de France, accourt aussitôt en Bretagne, puis assiège et prend Dinan. Devenu le maitre de cette ville en laquelle il avait combattu précédemment Thomas de Cantorbery, un chevalier du duc de Lanclastre lors d'un champ, il parvint une nouvelle fois à repousser l'armée anglaise au plus près de la mer. C'est dans la continuité de cette lutte qu'Ollivier de Clisson prétendit unir le duché de Bretagne à la couronne de France. Duguesclin, incompris lui aussi par les siens bretons, suite au siège de la ville de Dinan, passera désormais pour un traite, fidèle vassal du roi de France).  Le 05/03/1380, quelques mois seulement après son entrée triomphante dans Rennes, Jean de Montfort est de nouveau devant les murs de Dinan et, revisitant cette ville, il décide en autre de l'édification d'un chastel  ainsi que de la reconstruction ou re-fortification des remparts de la ville, remparts alors déjà existants. Il semble en effet, à la lecture d'une charte relative à l'édification de ce même château, que ce dernier fut édifié à l'emplacement d'une récente demeure déjà en la possession de la maison ducale de Bretagne.  Le texte toutefois reste très vague quant à cette première demeure; tout réside dans la tournure d'une phrase écrite. Quant est-il alors exactement ? Pour permettre cette réalisation certaines propriétés furent aussitôt confisquées, déposées ou détruites, et certains maistres de corps d'état appelés aussitôt.                                                                                                      Le château de Dinan fut construit à l'extérieur des remparts et positionné au plus près du grand chemin principal reliant la ville de Dinan à la ville de Rennes et son emplacement fut peut-être décidé en fonction de l'importance stratégique que représentait alors cette même voie de communication, vieille et ancestrale. Il ne fait pas de doute en effet, aujourd'hui,  que les premières heures et la fonction du débouché de ce grand chemin pénétrant en la ville de Dinan, après avoir franchit ses remparts, aient été antérieures à l'édification même de ce château.  La voie principale et actuelle permettant aujourd'hui de traverser Dinan et d'en sortir, en son Orient, se dirigeant vers Rennes, n'existait alors pas dans sa présente totalité puisque cette percée de Dinan, en amont de l'actuelle porte de Saint-Louis,  ne sera réalisée que dans la seconde moitié du 18ème siècle, en août 1781, lorsque sera décidée la réalisation d'un nouveau grand chemin devant relier  et le port de Dinan et le château; ce nouveau chemin sera nommé le "Grand Chemin des Vaux" (Venant du castel de Léhon, la dite Place du Champ était desservie intra-muro par l'amont du grand chemin tourné vers Rennes lequel prenait naissance au plus près du château, à la sortie de la porte du Guichet; il est toutefois possible que ce même champ, au 13ème siècle (malgrè la vente de la seigneurie de Dinan faite en 1283 à Jean 1er de Bretagne, vente réalisée par Henry d'Avaugour, cette famille seigneuriale conserva toutefois, en cette même ville de Dinan, des droits de dimes appliqués sur les marchés et les foires, certains de ces droits s'appliquant ainsi au dit Champ. La présence de ce Champ est donc attesté dès le 13ème siècle et ce fait est confirmé par une doléance faite par Henry d'Avaugour, fils du précédent, protestation déposée pour non respect de ces mêmes droits de foires et marchés. Voici une partie de cette protestation rapportée par Monier, page n° 432 : come le champ ez chevaux de Dynan soit quemun entre le duc de Breteigne  e le devant dit Henry et le duc de Breteigne qui mort est de nouvel, ait baillé places et feit fere meisons es leux ou ledit Henry aveit sa quemunauté  e sesine de i tenir les batailles quant ils estoient jugiées, et de lever ses coustumes es feires e ez marchiez...), ai été beaucoup plus grand que la surface que nous lui connaissons aujourd'hui et qu'il se soit étiré jusque dans le prolongement de la dite porte du Guichet. Cela reste toutefois qu'une éventualité devant être confirmée; dans cette supposition, et seulement dans cette supposition, le champ serait alors venu se terminer sur les enclos religieux du couvent des Jacobins (L'enclos de la communauté des Jacobins était immense. Dans son entier, il allait jusqu'au jardin des frères La Mennais, de celui de la Victoire et du Collège communal actuel. Ces libéralités furent...Odoricci, page n° 314) séparé de ces derniers, au 15ème siècle, par la rue de Léhon laquelle est citée dans un acte d'expropriation rédigé en l'année 1481 lorsque fut fondé le couvent des Clarisses. Quoi qu'il en soit, lorsque le château fut construit, le dit Champ au tout début du 15ème siècle allait finir son étendue au pied de celui-ci, ce fait était lui même confirmé par une autre charte relative, quant à elle, à un aveu rédigé le 08/01/1420 par la fabrique de l'église de Saint-Sauveur de Dinan. Voici patiellement cet aveu lui aussi relevé par Monier, page n°252 : l'emplacement fons et deport ou est a present esdifie les chasteau, porte, muraille, coulombier et belle (belle: nom donné au cour fermée en lesquelles se déroulaient les jouxtes, dite place d'Armes aussi) dudict chasteau de ceste ville jouxte le Champ comme il se poursuyt ...                                                                   Le chemin intra-muro lequel depuis la place du Marchix desservait le dit Champ venait, quant à lui,  mourrir sur la même porte du Guichet, la descente ou son prolongement actuel que nous lui connaissons vers la rivière et nommé lors de sa réalisation "Route Royale n°176" , n'existant pas encore. Reprendre le plan du Quartier des Jocobins de 1778 à la rubrique consacrée à Alain de Lanvallay pour mieux comprendre ce sujet ici abordé. Jusque dans le courant du 18ème siècle, en direction de la rivière de Rance, seulement deux voies possibles existaient donc alors. La première était la rue dite du Jerzual laquelle, dans son prolongement, divisait déjà la ville de Dinan en deux paroisses, celle dite de Saint-Sauveur de Dinan et celle dite de Saint-Malo de Dinan. L'accès de cette première voie se faisait principalement par le débouché oriental de la Grande rue, cette dernière étant  déjà citée au 15ème siècle lors de l'édification de la nouvelle église de Saint-Malo de Dinan; un autre de ses accès se faisant au derrière de l'église de Saint-Sauveur de Dinan par la rue du Coignet cette dernière permettant de rejoindre  le dit Jerzual, peu avant la porte dite du Jerzual aussi, par l'actuelle rue nommée aujourd'hui "Trois-Quart" (la partie basse de la rue Haute-Voie et l'actuelle rue Michel n'existant alors pas encore). La seconde voie quant à elle était celle qui, franchissant la porte du Guichet, au plus près du Château, redescendait sur la rivière via le bourg et le pont de Léhon).                                La rue du Jerzual quant à elle, reliant la ville haute à la rivière, permettait surtout un accès direct à la dite rivière et donc au port de Dinan pour le chargement et le déchargement des différents produits venant et partant par la Rance mais ne permettait, en aucun cas, de rattraper la direction de Rennes par le versant oriental de la vallée de la Rance, le pont de Dinan franchit. En effet l'actuelle rue de la Madelaine elle non plus n'existait pas encore ; le cheminneuf, sa toute première dénomination connue, n'ayant été réalisé que dans la seconde moitié du 16ème siècle.  Au port de Dinan, de l'autre côté de la rivière, une fois le dit pont franchit, seule l'actuelle rue de l"Abbaye existait alors mais très probablement avec un aspect entièrement différent que celui que nous lui connaissons aujourd'hui et avec une fonction toute aussi différente également. Hors de la seigneurie de Dinan et desservant le fief religieux du prieuré du Pont à Dinan, le cheminement de cette voie prieurale était probablement mal habile, elle se présentait tout aussi probablement sous la forme d'une  servitude ayant pour role essentiel que la desserte haute de la vallée de Bretagne laquelle étirait ici même sa terre large et étendue au dessus du dit prieuré. En conséquence, l'arrivée à Dinan, par voie de Terre, pour toute personne ou toute marchandises provenant de la ville de Rennes, se faisait donc essentiellement ou uniquement par ce chemin lequel, peu de temps après avoir franchit la rivière de Rance au pont à Léhon, entrait en Dinan. Un aveu rédigé en 1420, quelques 60 années après que fut prise la décision de la construction du château, nous apprend que ce dit château, proche du Champs sur lequel Bertrand du Guesclin lutta pour défendre l'honneur de son frère puisné, contenait une cour ou place d'arme proche le séparant du dit champs. Un acte plus tardif, rédigé en 1526 et retrouvé dans le Pouillé de l'église de Saint-Sauveur de Dinan, nous donne d'autres informations notemment le fait que la porte du Guichet, sous laquelle parvient et passe le dit grand chemin reliant Dinan et Rennes, fut reconstruit lors de l'édification du Château (ont confessé plusieurs capitaines soubz les princes qui en celly temps la capitainerie y ceulx lieu ou a este rediffié le dit chausteau  et muraille et porte du Guischet et ung emplacement aioingt  de celle servante a une poterne...).                                                                                                              Cet acte, pour nous, est également important dans la mesure où il nous présente le premier sieur de la Landeboulou, terre assise en Lanvallay, à savoir le sieur  Guillaume Guiton.  Voici ce que Luigi Odorici disait en 1857 sur ce château quant il écrivit son ouvrage consacré à l'Histoire de Dinan :   En consultant la copie d'un vieux plan des fortifications, nous avons pu nous faire une idée sur la physionnomie de cette place d'armes, de ce château. C'était un rectangle tronqué dont la face ou base s'étendait du donjon parallèlement au fossé jusqu'à une faible distance de la Porte Saint-Louis. La porte du Guichet en occupait presque le milieu; elle était défendue par deux petites tourelles d'un oval irrégulier, comme celui du donjon lui-même. Le tout était relié par une maçonnerie épaisse, appuyée sur le terre-plein formant terrasse, en dessous duquel était percées une route, passage sombre et étroit : venait ensuite le pont-levis, débouchant dans une cour; ce pont conduisait  aux diverses parties du bâtiment et en facilitait l'entrée et le service. Plus élevé que toutes les constructions environnantes, entouré de fossés et d'un terrain d'un abord fort difficile, le donjon contenant la chapelle... Du château proprement dit, il ne reste rien...     

                                         

    Suite...ou quelques mots sur les origines du château de Dinan

    Plan de dessus du château de Dinan en 1770.

                                                        

    Voici maintenant le texte originel d'une charte décrétant l'expropriation de certaines maisons afin de permettre la continuation de l'édification de ce château laquelle fut donc probablement décidée en mars de l'année 1380 : Texte pris dans le livre écrit par M.E.Monier intitulé : Dinan mille ans d'Histoire.    A touz ceulx qui ces presentes lectres verront et orront. Patry sire de Chasteau-Giron chevalier commissaire quant ad ce de très puissant nostre souverain seigneur le duc, salut, certifie que jay veu les lectres et commission de mondit seigneur contenant la forme qui suyt : "Jehan duc de Bretaigne, compte de Montfort et de Richemont a nostre bien ame et feal Patry de Chasteau-Giron garde de nostre ville de Dynan salut : Comme soit chose utille et necessaire que pour l'augmantacion et edifice de nostre meson (maison) que nous avons ordonne en commencer puix naguyeres (Naguere: Que nous avons ordonné et fait commencer récemment)  en nostre dite ville  que aucunes places et mesons à aucuns de soz subguetz (sujets)  appartenants ils soint mises et emploieez, (demande d'expropriation de certaines maisons appartenant à certains sujets et ici et en ce lieu alors présentes, moyennant une indemnisation financière)  lesquelles ne voullons que ilz  soint mises se n'est pas en desdomageant ceulx a qui elles sont ainsi comme par l'avisement (à notre demande) de nous et de nostre conseil sur ce garde et delibere que ce doibt estre (decidons que ceci doit être)  , pour ce vous mandons et commandons nommer si mestier est que vous appeliez nostre procureur de nostre dite ville et Estienne le Turc maistre de notre dite oeuvre  (ici le futur architecte de ce projet) et aultres que vous verres qui devront estre appelez, (et d'autres que vous veillerez à faire appeler) vous faictes les dictes choses prises tant en fond que édifices de présent et aussi  tant par meuble que par heritaige (?) par vous choissizans gens dignes de foy, maistres charpentiers et aultres loyaux gens en ce eux cognoessans  (connaissant leur metiers) et dudit prisaige (et des relevés, mesures, compte rendus)  tout ce que vous en ferez  nous faites voir bon sougz sceau (vous nous rendrez compte, sous notre sceau et autorité susdite) et authorité ou  dessusdit  ou soubz authorité   ou aultres affin que nous en ordonnions  en la maniere  et comme dessus et dict (afin que nous puissions vous donner nos directives, comme il est dit ci-dessus) et de ce faire avecques toutes les choses et chascunes ad ce necessaires et leurs dependances (et afin de pouvoir faire ainsi les choses necessaires et tout ce qui y est attaché,  je vous donne)  vous avons donne et donnons plain povoir (nous vous donnons pleins pouvoirs) et mandement espret, mandons et commandons a touz et chascuns nos subjetcz en ce faisant vous obeir et diligemment entendre .(et demandons expressement et ordonnons à tous et à chacun de nos sujets, ce faisant, de vous obeir et de vous ecouter)   Donne  (fait) en nostre ville de Vennes (Vannes) le III jour de novembre l'an mil IIIC quatre  vingt deux. (1382) Ainsi signe par le duc de son commandent. R.Roll                                                    Sa construction décidée en mars 1380, l'expropriation de certaines maisons ayant ayant ordonnée novembre 1382, le château est probablement terminé quelques années plus tard, en 1393, puisque le Pouillé de Saint-Sauveur de Dinan le cite à propos d'un impôt ou fouage lequel alors est dû par une maison assise au Champs  (M.E.Monier, Dinan mil ans d'Histoire)   et de ladite baillée (fouage)  le dessessirent les diz thésauriers, transportans saesine audict Derian et doyvent et sont tenuz lesdiz thesaurierrs  garantir ladite baillée de touz et contre touz à la coustume sauff et excepte que si les gienz tenaz le chastel de Monseigneur par leur puissance vouloint occuper aucune quantité du courtil, que ceulx thesauriers nen feroint point de garanty...


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    1675. Jugement de délits et de violences portées

    Corps de ferme de l'ancienne métairie de la Bouexière, bien de Macé Gigot vers 1673  située hier au plus près de l'ancienne église paroissiale de Lanvallay et de la terre noble dite le Colombier. [ ou la Boixière terre et ancienne métairie située en Lanvallay. Elle sera en le milieu du XIX siècle un relai à chevaux pour les côches se rendant à Rennes. Au pied de l'actuelle ancienne métairie ou relais se trouve, à moitié recouverte par un poste de transformation EDF, un ancien lavoir alimenté hier par la fontaine de Saint-Valay. La légende veut voir en cet endroit l'ermitage en lequel Se moine Balao, ou Saint-Vallay, fondateur de la paroisse de Lanvallay pour cette même légende, s'isolera. Entre 1850-1870 installation en ces murs de la famille L'Hermite. Le Banquier Bazin en 1922 sera ici même propriétaire de la ferme. Celui-ci sera à Dinan le fondateur de rue de la Ferronnerie de la BNCI  celle-ci plus tard, devenue la BNP, s'installant Place Duclos

     

     

     

    1675. Jugement de délits et de violences portées

    La fontaine de la Bouexière

     

     

    Dans un précédent chapitre nous avions émis la possibilité de pouvoir peut-être, un jour prochain, avoir accès à certaines archives privées ces dernières, que nous pensons êtres nombreuses, existant de ce fait toujours de nos jours même si certaines d’entre-elles sont entreposées dans des recoins oubliés, que ces derniers soient des recoins de greniers ou de toute autre nature, que sais-je. Aussi, peut-il encore exister, aujourd’hui, des écrits anciens et non archivés et relatifs à histoire de Dinan et de sa région, quels qu’ils soient, en dehors de ceux répertoriés par les Archives départementales ou bien des différentes pièces d’archives civiles entreposées, quant à elles, dans les arrières de très vieilles études notariales ? Certains greniers de maisons nobles contiennent ainsi, recouverts  d’une poussière parfois épaisse et très ancienne, des livres d’écritures privées pouvant contenir, en leur profondeur, une mine d’informations pour qui s’intéresse à son histoire locale. Ainsi en Lanvallay, travaillant personnellement dans une tourelle plus que séculaire, attenante à une très vieille noble demeure (le château de Grillemont), je me suis un jour retrouvé à dévisager des livres très anciens, empilés, de grande taille, lesquels, poussiéreux, devaient eux aussi contenir des informations que j’aurai alors très aimé pourvoir découvrir et lire. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir osé, lors de ma rencontre fait avec ces mêmes vieux livres écrits, ne serait-ce que de les toucher. Plus, j’aurai pu les ouvrir et parcourir ainsi certaines de leurs lignes noires, hier si méticuleusement  tracées. Pourquoi ne l’ais je donc pas  fait ?                                                                                               C’est dans l’un de ces greniers que fut découvert, au 19ème siècle, un livre très ancien, plus que séculaire, lequel reprenait, pour la région de l’évêché de Dol, toutes les maisons nobles établies sur cette même région et cela lors de la tenue de la Réformation de 1513. L'une des plus belles découvertes, souvent personnelle, peut ainsi être parfois le faite d’un simple hasard.

    J’ai été contacté, il y a peu, par une dame dont je ne citerais pas le nom et cela à sa demande laquelle, avec une très grande gentillesse, me confia un acte de Justice relatif à la région de Dinan, acte détenu au sein de sa famille et cela depuis plusieurs générations. Cet acte de justice, malheureusement, est incomplet lui manquant notamment la première page ainsi que la dernière, ces feuilles, absentes, ne nous permettant pas de savoir devant quelle cour royale cette affaire fut jugée ni quant elle fut jugée non plus. Cet acte cependant, pour nous, a été très intéressant à lire pour plusieurs raisons. Premièrement, par le simple fait que cet acte reste aujourd’hui entièrement inconnu de tous les centres d'archivage, qu’ils  soient départementaux ou régionaux et, deuxièmement, parce qu’il concerne une suite de mêmes délits ayant étés commis, en autre, et à Dinan et à Lanvallay.  

    La région de Dinan fut, en 1675, l’une des nombreuses villes de l’Ouest à se soulever  contre l’instauration du Papier timbré laquelle, instauration, correspondait à une nouvelle taxe fiscale créée, taxe alors appliquée alors sur tous actes dit Authentiques, quels qu’ils soient. Notre acte de justice, contenant lui-même  sur deux de ses feuillets l’application de ce timbre fiscal nous permet aussi et ainsi, par la présence de ce même timbre fiscal, de positionner après 1675 la rédaction de notre acte de justice. Certains personnages cités dans cet acte de justice, et déjà rencontré dans le déroulement de l’histoire de notre commune, nous permettent de mieux positionner la période relative à ce procès verbal aussi. C’est le cas notamment du sieur Jean Lambert lequel, sieur du Pré et propriétaire en la rue du Four au port de Dinan, en Lanvallay, né en 1637, fut syndic de Dinan et doyen des procureurs au Siège de Dinan, maire de la communauté de la ville de Dinan en l'année 1679, le suivant ayant été François Foullain [peut-on généalogiquement et orthographiquement relier ce même patronyme Foullain à celui de Follen ou Folain celui-ci apparaissant en la paroisse de Lanvallay au toutes premières heures du XVIII siècle ?]  en 1683. Jean Lambert sera également l'un des économes chargés de la gestion économique de l'Hôpital de Dinan, il occupera ce poste en 1673 (la plus part des grands bourgeois rencontrés autours des fonds baptismaux du prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan seront, pour la plus part d'entre eux, économes de ce même hôpital. Pourquoi ? Luigi Odorici: Recherches sur Dinan et ses environs, livre rédigé en 1857); Jean Lambert ayant 38 ans lors de la dite Révolte du Papier à Timbre. Peut-on ainsi raisonnablement penser que ces délits multiples, occasionné par un même individu, ont tous été commis pendant cette même révolte ?  Avant de vous présenter cet acte sachez que ce dernier concerne l’établissement, dans leur fait, de plusieurs délits tous accompagnés de menaces et injures et coups portés pour certains, délits ayant pour auteur un même cavalier balafré lequel,  monté sur un cheval blanc et se présentant comme étant le maréchal des logis de Monsieur de Carnavalet, alors présent avec sa soldatesque dans la région très proche de Dinan, s’imposait par la force chez les gens, vers les 20 heures du soir, afin de leur soutirer, toujours par menaces et jurements, de l’argent en remplacement du logis dû (En cas de conflit les habitants d’une paroisse, parfois, étaient dans l’obligation de recevoir certains cavaliers ou soldats pour la nuit et de leur proposer le repas et le lit, ces gens en armes se présentant muni d’un billet lequel était écrit soit par leur supérieur ou soit par le syndic de la ville, billet les autorisant alors à faire cette même démarche dite d'hébergement chez les dits particuliers. Sur le port de Dinan l’un de ces délits fut donc fait chez le sieur Macé Gigot sieur de la Boixière, fils d’Olivier Gigot et de Carize Mouton tous deux sieur et Dame de la Lande,  et époux de Jacquette Mesnage. Carize Mouton et Jacquette Mesnage, sa belle-fille, seront toutes deux marraine lors du baptême des cloches de l’église paroissiale de Lanvallay et Macé Gigot ci-dessus, résidant au port de Dinan en la paroisse de Lanvallay, sera l’oncle de Catherine Gigot laquelle sera propriétaire, par droit de succession, de notre actuelle maison sise au 18 de la rue de l’Abbaye).  Voici maintenant cet acte de justice partiel. Ce dernier est écrit en vieux français  et il peut aussi présenter certaines difficultés de compréhension. Il mérite toutefois une analyse approfondie.                                             En haut de la première page présente est apposé le timbre fiscal dont la valeur de 18 deniers est écrite.

     

    Premier feuillet

    Et demy vallants douze livres un sol en presance du sieur Ernault (le patronyme Ernault est présent en la commune de Lanvallay, celui-ci ayant été possesseur de la seigneurie du Bois Harouard et de la Ville es Olliviers. Thomas Enault, avocat au Parlement de Rennes, sera cité en 1653 lors du baptême de Thomas Martel ; son neveu, Jean-Thomas Ernault, né en 1688, sera lui aussi avocat au Parlement de Rennes, il sera aussi syndic de Dinan puis sénéchal de la seigneurie du Colombier en Lanvallay) par ce que et non autrement il prendroit paieront sa nouritture de son vallet et de ses chevaux en ladicte hostellerye et non ailleurs en laquelle ils seront ensanble, les dicts Amelots et mareshal des logis ou le dit mareshal montra a lhoste et lhostesse les douze livres un sol que le dit Amelot luy avoit baillé et leur dist quil navoit affaire quavecq luy pour sa noriture quils luy fourniroiait et a son vallet et chevaux pandant son sejour, que le dit Amelot en demeuroit quitte auquel les dits hoste et hostesse diroit quils ne manqueroiait pas de fournir la dicte noritture et le logement et de la faire paier audit mareshal des logis qui en demeura daccord, Dit de plus ledit Amelot quayant demandé audit mareshal des logis pourquoy la compagnye arivoit sy tard, il luy repondit quelle sestoit arrestée proche de Beauvoir a faire halte par ce quelle navoit (pu) logé en la ville de Jugon esloignée de douyse lieux. En febvrier de trante ecus qui luy seroit dellivrés par les habitants dudit Jugon, qu'il montra au dit Amelot et le pria de les luy changer en Louis d'or ce quil ne fist non ayant louer et a signé, ainsy signé Amelot.

    Comme ensuitte transportés a lhostellerye de Saint Jullien, en cette ville de Dinan ou estant et y avons trouves André Raoul sieur de la Maisonnaisfne (Maisonneuve), lhoste y demeurant, lequel nous a declare que hier

    Deuxième feuillé

    et au soir, sur les six a sept heures le sieur de la Villeneusfve Amelot  lui  mena un cavallier balafré au visage qui se disoit mareshal des logis de la compagnye de monsieur de Carnavalet lequel dist quil avoit recut du dit sieur de la Villeneufve Amelot douse livres un sol pour aller loger a la dite hostellerye ne le pouvant loger chez luy et le dit Amelot sestant retiré, le dit mareshal des logis dist au dit Raoul quil alloit au devant de la compagnye et que estant de retour y il viendroit y loger sans que neanmoins ledit mareshal y soit retourné et ainsi a signé, ainsy signé A.Raoul.                                                                                                         Ensuitte dequoy nous sommes transportes en la maison et demeurance de Jan Dupré, sieur de la Cochaye (aujourd'hui en Léhon) par la Place du Champ ou estants avoir trouve damoiselle Ollive Rabasté compagne dudit sieur de la Cochaye laquelle nous a dit que hier au soir, environ les neuf heures , il ariva en leur ditte demeurance un jeune homme quy a une balafre au visage, habillé de gris, monté sur un cheval blanc lequel se disoit mareshal des logis de la compagnye de cavallerye de Monsieur de Carnavalet ayant un billet dudit sieur sindic pour loger chez le dit sieur de la Cochaye et femme ou il a toujours resté jusques a presant, et leur dit avoit eu de Laurant Lebigot et Guillaume Chanevelle, aussi habittans de cette ville, la somme de sept livres

    Troisième feuillé

    Et que le dit dit jour en venant en cette ville ils avoient brullé Jugon et que pour ny point demeurer on leur avoit baillé trante a quarante ecus, so.......positi... du nombre quil luy montra en argeant blanc et que sestoient ses petits profilts et a signé fin a refusé de signer attendu que son mary nest presant.                                                                                   Avons ensuitte entré aux demeurances des dicts Guillaume Chanevelle et Laurans Lebigot et lesquels nous ont declaré seavoir le dit Chanevelle que hier au soir, anviron les huit a neusf heures un jeune homme qui a une balafre au visage, habillé de gris qui estoit monté sur un cheval blanc  alla en sa demeurance  pour y loger tenant a la main un billet dudit sieur syndic, se disant mareshal des logis de la compagnye de cavallerye de Monsieur de Carnavallet lequel demanda aus dits Lebigot et Chanevelle, a chacun, dix livres, autrement quil alloit tout a lheure leur envoyer chacun un soldat quy auroiait bien la raison d'eux et que pour evitter a touttes ses menaces ils accomoderent a sept livres quils paierait par moityé et a le dit Lebigot dit le seavoir signer et pour le dit Chavenelle a signé Y. Bruand.                                                                   Et sur ce que ledit sieur sindic a eu admis de plusieurs habittans que Henry Lebigot et Abraham Bosquet avoient donné de largent a deux cavalliers quils estoient

    Quatrième feuillé

    obligés de loger hier au soir sans en seavoir les causes, pour en aprendre la veritté, le requerant le dit sieur sindic, nous sommes dessendus en leurs demeurances par la dicte place du Champ ou estait le dict sieur sindic leur ayant demandé la representation de chacun leur billet et dire ou sont les cavalliers qui doibvent estres logés cheix eux, ils ont les deux et les autres refusé de le faire et dit quils avoient accomodé avecq eux et leur avoir donné de largeant sans dire combien et ont refusé de signer et a ledit lebigot  dit quil croit qui alla pour loger chez luy, allé chez le nommé dit Arsy.                                                                                           Jan Petit dit Arsy, marechal, demeurant pres la ditte place du Champ, a dit que hier au soir, environ huit a neusf heures, il ariva en sa demeurance un cavallier ayant un billet a la main auquel il a fourny sa noriture et a son cheval et ne seavoir sy le dit soldat avoit demander a loger en autre lieu.                                                                                        Anthoine Guerier, demeurant hoste a lhostellerye  ou pend pour enseigne la Ville de Paris, lequel nous a declaré navoir logé de soldats porteurs de billets mais quil a logé six gentils hommes qu'il ne connoist lesquels arivant avecq la compagnye de Monsieur de Carnavallet et son parant, tous ensemble, en sa demeurance hier au soir, lesquels gentils hommes avoient chacun un vallet et a signé, ainsi signé A.Guerier.

    Cinquième feuillé

    Claude Brart, tonnelier, dit que hier au soir, environ les huit heures, il vint un soldat avecq un cavallier avecq un billet pour loger chez lui, un aisné de Nouel Desert et Jacques Briand, ses voisins, et sur ce quils luy proposerait de loger en lhostellerye de Saint Jullien ou est demeurant la belle soeur dudit Brart, il refusa se retirant a Dinan et laissa son billet disant quil voullait avoir la somme de six livres et le matin de ce jour, le même soldat, est retourné accompagné de dix a douze autres soldats qui les ont obligés par leur menasses daccomoder a cinquante sols quils ont payé et a dit seavoir signé.                                                                            Raoul Lescoublet, serurier, a dit que hier au soir, environ les neusf heures, il alla en sa demeurance, aux vieux marché, un cavallier balafré au visage monté sur un cheval blanc lequel luy montra un billet de logement et, ne voullant dessendre, mais lobligea par ses menasses et jurements, de luy donné un ecu et un pot de cidre et a dit ne seavoir signé.                                                                                                      Jullien Chartier, sieur du Meseray (ce dernier écrivit un journal tenu chaque jour lequel, aujourd'hui, reste le seul journal  de Dinan écrit au 17ème siècle et tenu par un bourgeois dinannais. Malheureusement, dans son ouvrage, Jullien Chertier n'écrivit que des banalités sans réelles importances, banalités reprenant, par exemple, soit les baptêmes soit le temps du moment comme le propos suivant qu'il tint en 1660 : "je vous donne avis que l'année 1660, quoique l'hiver précédent fut grand et rude, ladite année 1660 n'a fait aucun froid, ni jour ni nuit, ni, rude, ni gelée, ni neige, ni mauvais temps, rien que beau et belle saison, les arbres fleuris en février et avancés comme mois de mai. 14 novembre 1660. Anne et Simone Chertier, filles de...".  l'un de ses commentaires toutefois sera consacré à l'apparition de la taxe des papiers et parchemins timbrés dont il annonce la date exacte, laquelle apparition se fit, d'après son écrit, le 15/09/1673. Son journal sera édité en 1897 sous le titre suivant: Journal d'un bourgeois de Dinan. 1637-1690) a dit que il ariva en sa maison hier au soir, environ 

    Sixième feuillé

    neusf heures, un soldat cavallier lequel lobligea par ses jurements et menasses de luy paier la somme de six livres et sur ce que le dit Chartier faisoit quelque difficulté daccomoder, voullant le loger et lui fournir lettape suivant les ordres du Roy, le dit cavallier tira lepér sur luy et sur une sienne fille preste dacouchez  et fist cy fort de luy en frayeur ce que pour evitter il a paieroit la ditte somme de six livres et a signé, ainsy signé Jullien Chertier.                                                                                   Janne Collet, famme de Nouel Eon, sieur des Vaux, a dit que hier au soir, environ neusf heures, il ariva un cavallier en leur demeurance saisy d'un billet pour y loger et voiant que le recevoit avec beaucoup de civilitté, il se mist a jurer le Saint Nom de Dieu et dist que seu n'estoit pas ce quil demendoit mais quil vouloir la somme de neuf livres et apres beaucoup de menasses et emportements, il les obligea de luy paier la somme de quattre livres, et a dit ne seavoir signé.                                               Noble homme Jan Lambert, sieur du Pré, au tien sindic de la dicte ville et communauté de Dinan, nous a declaré questant hier au soir en sa demeurance, sur les huit heures, y ariva a la porte dicelle un cavallier de la compagnye de monsieur de carnavalet, lequel luy dist avoir un

    Septième feuillé

    billet pour loger chez luy, mis pied a terre et entra avecq luy dans sa salle basse ou il luy marqua quil avoit bien de la joye de le loger et .....temps fist tirer une bouteille de vin de laquelle le dit cavallier ayant beu dix coups, il dist au dit Lambert, quil voullait couché dans son lit et mettre son cheval dans sa salle sil ne voulloit luy bailler quattre ecus  pour aller ailleur et vouloir luy forcer de les luy donner, ayant lors le pistollet à la main et luy ayant dit quil estoit desfandu par le Roy dexiger des habittans de la région, le dict cavallier, jurant le saint Nom de Dieu, sortit sur la rue et voullant de force et viollance faire entrer son cheval dans la maison et le dit lambert luy ayant voullu oposer, nayant descurye, et faire offre de le loger dans lescurye de Pierre Janin, son proche voisin, le dit cavallier prist un des ses pistolets et voullant tirer sur le dit Lambert, le rata et acquy le dit Lambert de rentrer dans sa maison  et, voullant fermer le bas de la porte, le  dit cavallier ayant mis la main a son sabre, croyant couper le bras du dit lambert quil avoit sur la ditte porte, penetrant comme yl nous a fait voir dans le bois denviron demy pouce et, ensuitte auroit enttré dans la premiere salle de la ditte maison avecq son cheval tenant son sabre a la main et ferma la porte de devant

    Huitième feuillé

    avec les verouils ce quy obligea le dit Lambert et sa servante de senfuir dans la cuisine et de fermer la porte qui la sépare de la ditte salle quil fist cy fort denfoncer, ce que ne pouvant faire, il voullut tirer son mousqueton dans la ditte porte et, a linstant, aux cris de fores (d'efforts) du dit Lambert et des voisins interviennerent monsieur le Procureur du Roy, le dit sieur de Lesichere, sindic, et autres habittans qui oposerent le dit cavallier de continuer ses viollances et le dit cavallier, voullant sortir par force, il fut aresté et mis prisonnier et ses armes portées avec son manteau chez monsieur de Lechapt, lieutenant du Roy au gouvernement de cette ville et son cheval, logé par ordre du dit Lambert en une hostellerye auquel cavallier le dit Lambert a envoyé sa noriture jusques aux neusf heures du matin  de ce jour, quil a esté pris aus dites prisons par les dits sieurs de Carnavalet et de Lechapt qui ont envoyé querir par le maréshal des logis de la compagnye le cheval du dit cavallier quy luy a esté dellivré  et par après, le dit mareshal des logis  est venu chez le dit Lambert escorté de huit cavalliers luy faire des menasses avecq emportements de le maltraitter ce qu'ils aissaoit fait sans quil est arivé plusieurs voisins. Ainsy signé Lambert.                                                        Robert Pommeret a dit que le jour d'hier estant sur la routte de Saint-Malo, il vint un cavallier en sa demeurance

    Neuvième feuillé

    ou il ny avoit que sa femme, lequel cavallier lui fist plusieurs menasses et viollances avecq jurements pour lobliger de lui donner de largeant, ayant fait entrer son cheval dans lembas de sa demeurance pour latacher  au poste de courliet et dans le moment, le dit Pommeret estant arrivé, le dit cavallier lobligea de luy donner la somme de quattre livres et trois pintes de cidre pour evitter a ses menasses et se retira ainsi signe Robert pommeret.                                                                                                    Noble homme Macé Gigot sieur de la Bouexière habittan demeurant au Pont à Dinan lequel nous a dit que hier au soir environ les neusf heures, il vint en sa demeurance un cavallier ayant un billet a la main pour loger lequel, ayant recut et fait mettre son cheval a lescurye, il luy fist servir a souper ou y il but trois pots de cidre et une pinte de vin ensuitte, ayant fait donner du foing et de l'avoine a son cheval, le dit cavallier malttraita le particulier qui pensoit son cheval avecq jurements et menasses de maltraitter  le dit sieur de la Bouexière qui luy fist preparer un lit mais au lieu de se coucher il a passé toutte la nuit levé dans la chambre faisant grand bruit avecq jurements et menasses de mettre le feu dans la maison en sorte que le dit sieur de la Bouexière fut obligé dapeller des voisins qui ont avecq luy veillé...

     Dixième et dernier feuillé                                                                          

    Damoiselle Françoise de la Fosse compagne de Jacques Vallée sieur de Lancheraie déclare questant seulle en sa demeurance le sieur de Lancheraie son mary estant absan hier au soir environ les huit a neusf heures il arriva en sa demeurance un jeune homme portant Gaussairs et livrée quelle  a entendu dire estre un des gens du sieur de Carnavalet qui se disoit trompette de la compagnye du sieur de Carnavalet tenant un billet a la main demanda de loger chez elle ou quelle lui aist baillé de largeant  il se retiroit après de son capitaine avecq lequel il avoit dordinaire deloges et que ce quon luy donnoit estoint ses petits profilts alors nayant son mary avecq elle elle luy paia quattre livres cinq sols aquoy ils commercerait (?) ensembles daultant quil faut assoit de luy manger plus une pistolle sy il restoit chez elle et le fist conduire chez la damoiselle de Laprechaie  ou est logé le dit sieur de Carnavalet et a signé ainsy signe Françoise de la Fosse.                                                     Guillaume Morin maistre cordonnier a dit que hier au soir environ neusf heures il arriva en sa demeurance un cavallier de la compagnye de monsieur de Carnavallet qui avoit un billet du dit sieur sindic lequel cavallier ayant demandé au dict Morin de largeant pour ne point loger chez lui sans voulloir mettre pied a terre ils commercerait ensemble a quattre livres dix sols quil luy paia...

     

     

     

     

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