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    Bonjour,
    Je m'intéresse depuis longtemps à la famille Coëtquen, et bien sûr je m'interroge sur cet acte de 1295.
    Si à cette date Raoul de Coêtquen confie la tutelle et la curatelle de son fils, c'est qu'il n'était plus en état de régler ses affaires, d'ailleurs je ne retrouve rien sur lui après cette date...
    Qui est ce Renaut de Lanvalay, il ne peut-être qu'un parent très proche des Coëtquen ? (un oncle de coté maternelle peut-être !)
    Avez vous retrouvé une autre "trace" de ce Renaut?
    Toutes mes félicitations pour votre site qui m'a apporté beaucoup dans mes recherches.
    Philippe BACQUER (d'Evran)

     

     

                            Bonjour Philippe,

    Les différentes chartes toutes relatives aux moulins à Bras de Lanvallay (ou les moulins de Brachesac) sont pour nous importantes dans la mesure où elles nous permettent d’obtenir, en autre, un certain nombre d’éclairements sur la famille seigneuriale de Lanvallay dont la présence de certains membres, alors en notre paroisse, est donc attestée par certaines de ces mêmes chartes écrites.

    Ces mêmes chartes, toutes relatives à une même terre et à ses biens, (à savoir les dîmes attachées aux dits moulins de Brachesac), permettent ainsi, toutes réunies par ce même lien, les dits moulins, de relier généalogiquement certains enfants de cette même famille seigneuriale de Lanvallay puisque ces derniers sont cités individuellement d’une même charte à l’autre.                                  Il en va ainsi de Radolfus de Lanvallay lequel est donc cité en 1299 dans la première charte de Brachessac concernant sa famille, ce dernier étant alors déjà décédé, cette même charte nous présentant cette même famille seigneuriale dite de Lanvallay comme étant assise ici même en notre paroisse. Cette charte nous présente également et son épouse Oliva et leur fils à tous deux, nommé Thomas, lequel n’apparaît exclusivement que dans cette seule et unique charte et sans laquelle, et cela pour toujours, il serait entièrement resté inconnu de tous. Il en est de même pour une charte rédigée en 1223 laquelle met en scène, au prieuré du Pont à Dinan, Olivier de Coëtquen fils de Guillaume et petit-fils aussi de Raoul mais aussi et surtout les frères du dit Olivier, à savoir les personnes de Raoul et Thomas, tous trois fils de Denise de Dol. Sans cette  charte, laquelle fut donc rédigée en 1223, en effet l’existence même des frères d’Olivier de Coêtquen, celle deThomas et Raoul ci-dessus, ne nous aurait jamais été rapportée par l’Histoire. Nous voyons ici même, et cela très bien, que ce n’est pas parce qu’il n’existe aucune trace écrite d’un individu que celui-ci n’a pas pu être. Toute proposition, sous forme de supposition bien sur, peut alors être présentée au sein même d’un arbre de généalogie dans le seul but d’apporter un début de réponse à une question posée. (Les généalogistes semblent avoir oublier l'existence même d'Olivier II de Coëtquen le confondant avec Olivier 1er du nom et époux de Haois de Coequen ou de Hawise de Coëtquen. En effet Olivier II sera cité en 1241 en la confirmation d'un acte d'échange et d'un acte de donation établis eux en 1221 par Olivier 1er du nom. Au regard de la date de ces deux actes et de celle de leur "confirmation" Olivier époux de Haois, né vers 1170-1180, ne peut pas être celui qui sera cité "vivant" en la dite année 1241. Olivier II de Coëtquen à défaut d'être l'un des héritiers mâles connus d'Olivier et d'Haois ne pourrait-il pas être l'époux d'une enfant inconnue à ce jour née de l'union ayant existé entre Olivier et Haois ? Si tel est le cas le patronyme d'Olivier II de Coëtquen à ce jour n'est alors pas connu. Quel était-il ? Olivier II serait-il pas né au sein même de la famille seigneuriale de Dinan ? Il semble que cela ait été en effet le cas puisque que les seigneurs de Coëtquen se diront tous "êtres des descendants" des seigneurs de Dinan).

    Ainsi nous apprenons, par la charte rédigée en 1299, le prénom de l’épouse du dit Radolfus de Lanvallay et le fait même qu’il ait eu un fils Thomas, Clerc de son état. Radolphus étant né vers 1220-1230, Oliva étant présentée dans cette charte comme étant veuve de Raoul, en 1299, cette dernière doit être donc née plus tard que son époux, c'est-à-dire vers 1240.

    La seconde charte, rédigée quant à elle en 1295, toujours relative aux moulins de Brachesac, nous présente Renaut de Lanvallay, enfant présumé et de Radolfus et d’Oliva comme étant le Tuteur-Curateur légal de Raoullet de Coetquen, alors enfant encore mineur de Raoul de Coëtquen celui étant probablement âgé puisque son dit fils Raoullet fut placé sous la seule autorité de son parent présumé, Renaut de Lanvallay. Quels pouvaient-êtres les éventuels liens familiaux unissant ces deux familles seigneuriales, liens lesquels ont pu ainsi permettre, et cela à eux seuls, de placer sous la seule responsabilité de Renault de Lanvallay le dit Raoullet de Coëtquen ? Peut-on voir dans le prénom d’Oliva, mère présumée de Renaut, un début de réponse à cette question puisque la transmission d’un même prénom se transmettait souvent de parent à parent lors du baptême d’un même enfant ? Pouvons-nous aussi relier ce même prénom Oliva, celui de la femme de Radulfus de Lanvalaio, au prénom porté par Olivier seigneur de Coëtquen ? Serait-elle une enfant née de l'union d'Olivier et d' Havoise de Coëtquen ou bien leur petite-fille à tous deux, enfant née de l'union réalisée entre Guillaume leur fils et Jeanne de Rostrenen ?. [Reprendre toutefois la lecture du chapitre relatif à la transaction établie en 1219 entre Olivier de Coëtquen et le prieur du prieuré du Pont à Dinan. Cette transaction en effet établit formellement Olivier de Coëtquen comme ayant été, et cela de son vivant, un propriétaire terrien important en la paroisse de Lanvallay. Comment cela se fit-il ? Dit fils de Guillaume et petit-fils de Raoul, certaines informations laisseraient en effet penser aujourd'hui qu'Olivier de Coëtquen pourrait-être le petit-fils de Ralf de Lanvalei, le propre frère de William ou Guillaume 1er de Lanvalei lui même fils attesté d'Alain et Petit-fils attesté aussi d'Henri. Reprendre pour cela également le chapitre consacré aux sires de Coëtquen seigneurs de Lanvallay. Si nous avions ici raison, reprenant toutefois l'idée déjà avancée au XIX siècle par la Comtesse de la motte Rouge, nous aurions alors connaissance des parents d'Alain de Lanvallay celui-là même qui parti combattre en pays Albigeois et celui-là même aussi qui sera à l'origine de l'édification du couvent des frères Prêcheurs à Dinan. Cette ascendance d'Alain hier de nous inconnue nous serait ainsi     révélée ?].

     

    Voir l’arbre de généalogie téléchargeable ci-dessous. (Il faut noter aussi que l’existence même de Raoullet de Coëtquen n’aurait jamais été connue de nous, elle non plus, si cette charte de 1295 n’avait jamais été rédigée).

    Merci très sincèrement pour toute votre attention apportée à ce travail.

    Jean Pierre

     

     

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    Saint-Piat et ses seigneurs

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    XII siècle. Vers 1180. Ci-dessus la première citation de Saint-Piat et celle de sa paroisse aussi; à savoir  Pledihen ou Pleudihen [Thomas de la Becache cité ici est-il  à l'origine de la terre noble de la Bécassière en Saint-Helen, terre toujours frontalière aujourd'hui avec la terre de Saint-Piat ? Sera cité ici aussi en cette charte Rinollis ou Ruellan de Flacheio le propre "beau-frère" de Jean de Lanvallei neveu de William 1er de Lanvallei seigneur de Walkern en Angleterre. Les premiers seigneurs de la Massüe seront cités en la seigneurie de Dol dès le XII siècle, peu après 1137, comme bienfaiteurs de l'abbaye de Vieuville; de ces derniers seront descendants les seigneurs de la Massüe de Saint-Piat.  ].

     

     

     

     Le village de Saint-Piat

     ""sanctum piatum"

      Ses Origines, ses seigneurs et son Histoire...

     

    XII siècle. Saint-Piat hier en Pleudihen et la paroisse de Pledihen ou Pleudihen seront tous deux cités en une même charte rédigée vers 1130, charte reprenant deux dons faits respectivement à l'abbaye de  Vieuville par deux chevaliers; à savoir par Thomas la Becasse  de Pleudihen et par Jean Louel dit de Saint-Piat ce dernier offrant lui des dimes assises en Saint-Piat : ...ex dono Thome la Bocache in parrochia de Pledihen aliam parvam; ex dono Johannis Louel alima parvam luxta sanctum piatum ...Cartulaire de Veteris-Villae ou de Vieuville sous Dol

     

    Saint-Piat, ancienne seugneurie

    Le village de Saint-Piat, proche de la Rance, en 1811 et 1844


    Télécharger «Plan précis téléchargeable format JPEG de Saint-Piat»

     

     

    - Saint-Piat; ancienne seigneurie

    Le château de la Guerche; école en la seconde moitié du XX siècle.

     

     

     290

    Les Origines religieuses de Saint-Piat

    Originaire d’Italie et né dans le courant du 3ème siècle après J.C., à Bébévent, Saint-Piat fut l'un des Évangélisateurs de la région de Chartres, en France, envoyé vers 290 par Saint-Denis des mains duquel il avait reçu son sacerdoce, cela à Rome. Convertissant ensuite les païens, dans l’Est de la Gaule Lyonnaise il sera martyrisé proche de Tournai, décapité en la partie supérieure de son crane par un soldat relevant de Rome. La légende veut qu'avant de mourir il convertît à la nouvelle religion plus de 30.000 païens vivant dans cette région du nord de la Gaule à savoir  ce qui serait aujourd'hui la Belgique. Cette légende veut aussi qu’il se baissa sitôt étêté par le soldat romain cela afin de pouvoir ramasser le morceau de son crane tombé à terre. Ceci-fait, portant sa demie tête entre ses mains, la légende explique une dernière fois qu'il repris sa marche laquelle devait le mener de Tournai à Arras et cela comme s'il ne s’était rien du tout passé. S'en allant donc sur Arras, ville en laquelle ses pas une dernière fois devaient le porter depuis Tournais, sa mission enfin presque terminée et tenant toujours entre ses mains la partie de sa tête tranchée, il tomba définitivement sur ce sol éloigné de sa terre natale. Ainsi Saint-Piat trouvera t-il la mort à Seclin confiant son Âme à Dieu qu'il avait avec tant de ferveurs servit. Son sarcophage formé d'une grande pierre presque noire et taillée en forme de lame se trouve toujours aujourd'hui en cette ville du Nord de la France. Ainsi il est à l'intérieur même du dessous du transept de l'actuelle Collégiale Saint-Piat de cette ville; ainsi il repose depuis toujours dans la crypte primitive voulue par Saint-Eloi quand celui-ci fit édifier la basilique originelle. Une ville de Normandie dans l'arrondissement de Chartes fut fondée bien des années après par l’évêché de Chartres et cela en son souvenir ; elle s’appelle aujourd’hui comme elle s'appelait déjà hier, Saint-Piat. Qu’en est-il alors de notre ancien bourg breton nommé lui aussi Saint-Piat ? Quel est exactement son origine patronymique quant à lui ? Quand notre village de Saint-Piat fut-il réellement fondé ?                                                                                                    Le village de Saint-Piat forme aujourd’hui, avec les villages de Tressaint et de Saint-Solen, la commune de Lanvallay. Rattaché depuis le XIX siècle à notre commune de Lanvallay ce village a été pendant plusieurs siècles une terre relevant de la paroisse de Pleudihen sans pour autant avoir eu avec cette dernière une seule frontière commune. Coin enfoncé en notre paroisse, depuis les temps les plus anciens, elle fut échangée et ainsi cédée à notre commune le 08/06/1817.

     

    Saint-Piat, ancienne seugneurie

         La Lame tumulaire de Saint-Piat à Seclin; sa tête coupée est surmontée de la Main de Dieu

     

     

    1133 - 1701

    Les sires de Machua ou de la Massuë, premiers seigneurs de Saint-Piat

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Les Armoiries de la 1ère famille seigneuriale de Saint-Piat: "les Hubert de la Massuë"   D'Argent à trois fasces immolées de Gueules = D'Argent à trois Jumelles de Gueules en Fasce

    Devise : Ecclesia Insignis et armis =  l'Insigne de l'Eglise et son arme ; le Bras armé de l'Eglise

     

    La famille des Hubert de la Massuë au XVII siècle, toujours implantée en ses terres seigneuriales de Guguen, en l'actuelle région d'Ille et Vilaine près de Rennes, mais implantée aussi en notre village de Saint-Piat proche de Rennes lui aussi, village séparé de la dite terre de Guguen de 35km seulement (il faut noter dès le XIII siècle, en une zone géographique proche de Meillac, paroisse relevant alors de la seigneurie de Combourg, d'une châtellenie nommée de la Massue. Cette châtellenie cependant est probablement plus ancienne puisque en cette même terre dite de Meillac Willelme de Machua ou Guillaume de la Massüe, cela au XII siècle, fera don à l'abbaye de Vieuville plusieurs de ses dimes assises en Meillac. Willelme en effet nait vers 1130-1140. A ce titre Willelme était-il le frère de Hubert de la Massüe évesque de Rennes vers 1168 ; était son père, ou bien un parent proche ?                                                                                                                Située à 16km au sud-est de Dol, la terre de Meillac est proche de la ville de Rennes, à 47km environ. Dans son environnement proche se trouvent la ville d'Epiniac à 8km, la ville de la Boussac à 8km, Trans la Forêt à 8km, Bazouges-la-Perouges à 9km ou Combourg à 8 km seulement. Ce fait est troublant d'être su dans la mesure ou les Armoiries de la famille seigneuriale de Beaufort, famille originaire de la terre de Plerguer, terre située à environ 19km de celles de la Massuë,  près de Combourg elle aussi, maison unie par alliance à la maison seigneuriale de Châteaubriant, avait elle pour Armes dans leurs Armoiries les mêmes éléments que ceux composant les Armoiries des seigneurs de la Massuë de Saint-Piat, les mêmes Armoiries que celles ci-dessus. Pourquoi cette similitude ? C'est de cette terre dite de la Massuë que seront originaires les 1er seigneurs dits de la Massuë, terre possédant droit de Haute, Moyenne et Basse justice, terre transmise par affiliation au sein même de cette famille jusqu'à la fin du XVII siècle. Au XI siècle, en 1099, l'église parroissiale de Guguen sera offerte au prieuré de Combourg et c'est sur les terres proches de Guguen que grandiront les seigneurs de Langan, alors grands bienfaiteurs de ce même prieuré.), trouve très probablement son origine patronymique en les parents proches de l'évêque de Rennes, Hubert de la Massue, personne à qui l'on prête probablement à tors pour lieu de sa naissance présumée, cela en 1133, notre propre village de Saint-Piat.

    Evêque de Rennes en fonction entre 1184 et le 10/12/1198, ce dernier jour étant celui en lequel décèdera Herbert (Herbert D.G. Redonensis Episcopus est le premier seigneur "de la Massuë" puisque le premier à être cité par les pages étudiées de l'Histoire.  A la même époque le chartier de l'Abbaye de Vieuville, non encore étudié quant à lui, lui cite cependant d'autres seigneurs de Machua ou de la Massüe. Il semble cependant, cela pour certains historiens, que la terre originaire de Herbert de la Massüe, évêque de Rennes, soit plutôt la région du Mans. Alors quand est-il exactement ?                                                                                     Béatifié "Bien-Heureux" par l'église dès le lendemain de sa mort survenue en 1198 son rôle d'évesque de Rennes exercé pendant plus de 14 longues années et son souvenir également restent tous deux entachés eux aussi de plusieurs miracles. L'un d'entre eux fut la résurrection d'un enfant mort écrasé par un lourd charriot transportant de la pierre certains de ses faits et gestes ayant étés rapportés dans la Nécrologie écrite de Saint-Pierre de Rennes. Dom Morice le cite aussi en ses preuves I colonnes 602 - 699 - 706 - 709 - 720 - 721 - 725 et 726.                         En 1186, au lendemain de la mort à Paris du duc de Bretagne Geoffrey Plantagenest, fils d'Henry II roi d'Angleterre, frère des  futurs rois Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre mais époux et cela avant toute chose de Constance de Bretagne alors enfant héritière du duc Conan IV, Henry II d'Angleterre revint en Bretagne afin de forcer la veuve de feu Geoffrey son fils à un remariage qu'il choisi d'office de réaliser avec Ranulf ou Raoul de Chester.                                      Ce monarque décédant en 1189 la  Bretagne chassera Raoul de Chester profitant pour cela de l'absence du roi Richard parti en Palestine. Durant ces quelques années de paix retrouvée le duché de Bretagne proclamera comme héritier de son duché le prince Arthur le propre fils de la Duchesse Constance né de son union avec le dit Geoffrey Plantagenest; Artur de fait était donc le propre neveu de Richard d'Angleterre. Les grands barons de Bretagne pour ce faire tiendront avec les évesques de bretagne une assemblée à Saint-Malo de Beignon, proche de Malestroit, et parmi ces derniers sera présent en personne Herbert ou Hubert de la Massuë alors évesque en titre de Rennes : Se tirèrent les barons et les prélats devers ledit Arthur, qui lors séjournoit à Saint-Maclou de Beignon, et entre les autres Herbert evesque de Rennes, Alain comte de Penthièvre et de Goëlo, Guihomar et Hervé de Léon, André de Vitré, Geoffroi de Fougères, Alain de Rohan le Jeune, Juhel de Mayenne seigneur de Dinan, Guillaume de Louhéac, Geoffroi de Chasteaubriant, Péan de Malestroit, Amauri de Montfort, Alain et Philippe de Châteaugiron, Guillaume d la Guerche ainsi que les évesques de Nantes, de Vannes et de Saint-Brieuc. Les barons bretons aussitôt prêteront foi et hommage à leur jeune duc.                                                                                                         De retour de sa Saint-Croisade le roi Richard, apprenant cela, accourut en Bretagne très mécontent d'avoir été ainsi écarté se prétendant être toujours héritier de son frère puisque son dit neveu Artur était encore un enfant toujours mineur. Richard fit faire "prisonnière" la duchesse Constance lors d'une entrevue organisée en le château de Pontorson et l'a fit  retenir enfermée en ce château de Normandie par le propre mari de Constance, à savoir le dit Raoul de Chester. L'évesque de Rennes Herbert Hubert de la Massuë sera dans la continuité de cet emprisonnement délégué par les grands du duché de Bretagne cela afin de mieux pouvoir "négocier" avec le roi Richard les conditions mêmes de la libéralisation de leur duchesse), chancelier du duc Plantagenêt Geoffroy de Bretagne et de son épouse Constance de Bretagne aussi,  participant à ce titre aux Assises de ce prince anglo-normand, il sera l'une des pièces maitresses de l'échiquier du duché de Bretagne de leur vivant à tous deux remplacé qu'il sera sur le siège épiscopal de Rennes, cela en 1199, par Pierre de Dinan lui même. Entré chez les Cisterciens probablement très jeune, issu donc d'une famille déjà seigneuriale et ancienne, il sera nommé 1er prieur de Clermont près de Laval; ensuite il deviendra abbé de Fontaines les Blanches dans le diocèse de Tours.

    Louis Hubert de la Massuë, l'un de ses descendants présumé, sera plus tard déclaré et maintenu noble d'extraction par un arrêt rendu par la Chambre de Réformation, le 18/02/1669, au rapport de Maître de Lopriac. La famille Hubert de la Massue dans son ensemble quant à elle sera reconnue et maintenue noble d'extraction à son tour le 05/01/1674. [dès le XIII siècle les seigneurs de la Massüe donneront à plusieurs reprises à l'abbaye de Veteris ville des dîmes leur appartenant. Par ces mêmes dîmes les seigneurs de la Massüe, cela notamment Willelme de Machua, donneront effectivement des dîmes leur appartenant en la paroisse de Meillac. A ce titre les dits premiers seigneurs de Machua, ou de la Massüe, semblent bien avoir été des féaux du pays de Dol relevant tous de la seigneurie de Dol].

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Le Manoir de Saint-Piat en Lanvallay

    Ci-dessus l'ancien Manoir de Saint-Piat hier bien seigneurial de la famille de Louis Hubert de la Massue. La porte à double cintre est un élément architectural propre au 17ème siècle. La construction de ce manoir correspond, dans son architecture, à l'une des citations des dits seigneurs de Saint-Piat et cela au travers de Louis et François Hubert de la Massue lesquels seront tous deux cités en 1661.                    Représentant de la famille seigneuriale présente en Saint-Piat dès 1598 Louis Hubert de la Massue, né au mois de Mars 1640, fut dit de son vivant "seigneur de la Massue "et "seigneur de Saint-Piat" aussi.                                                          Ce logis du XVII siècle représenté par une esquisse dessinée en 1941 par le vicomte Henry de la Messelière, historien lorsque celui-ci écrira son ouvrage lequel sera consacré aux manoirs bretons des Côtes du Nord, fut depuis la réalisation de ce même dessin grandement modifié dans certaines de ses ouvertures. Les 2 portes en plein cintre toutefois, positionnées à droite, sont toujours présentes la partie la plus modifiée étant le grand corps situé sur la gauche de cet ensemble. Celui-ci comprenait alors une porte en plein cintre aujourd'hui remplacée ou effacée; de nouvelles ouvertures de fenêtres depuis ont aussi été réalisées. Hier domaine seigneurial ce bâti, cela dans son état actuel, est aujourd'hui un élément agricole parmi d'autres éléments formant tous ici même une immense exploitation fermière. La partie droite du manoir, laquelle fut donc très fortement modifiée, est aujourd'hui la maison d'habitation de l'exploitant de cette ferme la partie gauche originelle du manoir étant depuis devenue, cela quant à elle, qu'une simple et vulgaire dépendance de l'actuelle ferme.

     

    Les seigneurs "Hubert de la Massuë


    Petit et ancien village situé sur l'ancienne voie gallo-romaine unissant au temps de Rome la ville antique de Rennes à Aleth (la cité Aleth, située à l'embouchure de la Rance, sur un promontoire rocheux, est à l'origine même de la ville de Saint-Malo; se dresse aujourd'hui sur ce très ancien territoire l'actuelle ville de Saint-Servan), via hier l'ancienne seigneurie de Châteuneuf de la Noë, seigneurie située proche de Saint-Malo, le village de Saint-Piat est cité dès le 16ème siècle  et possédait, à ce moment précis de son histoire, avec ses titres de seigneurie bien sur, une haute, moyenne et basse justice. Sa famille seigneuriale était alors la famille d’Hubert de la Massüe cette dernière étant déjà présente sur les marches de notre Histoire dès l’enlèvement par le roi Richard d’Angleterre de la duchesse Constante de Bretagne, celle là même qui fut la mère du jeune duc assassiné Arthur de Bretagne. La famille Hubert de la Massüe est représentée dès 1186 par l’évêque de Rennes puisque celui-ci se verra cette même année, et cela par les grands barons de Bretagne, ni plus ni moins que la "Négociation" avec le roi Richard Coeur de Lion de la libéralisation de Constance que Richard, son propre beau-frère, avait fait enlever sitôt le décès de Geoffroy de Bretagne, son frère, celui-ci s'étant uni à la dite Constance. Peu de temps après, en 1186, année en laquelle meurt à Paris Geoffroy Plantagenet (duc de Bretagne par son mariage avec Constance, fille de Conan IV duc de Bretagne, Geoffroy de Plantagenêt dit aussi de Bretagne s'était momentanément réfugié à la Cour de Paris auprès d u roi de France Philippe Auguste après qu'il se soit soulevé contre son père Henry II d'Angleterre lequel lui refusait toute autonomie gouvernementale en son duché. Philippe le recevra avec tous les honneurs dûs à son rang et lui organisera, le 19/08/1186, un tournoi à Paris en lequel malheureusement Geoffroy trouvera la mort. Il avait alors tout juste 27 ans.), l'évêque Herbert de la Massüe sera aussi chargé de présider les funérailles de ce jeune duc de Bretagne le faisant ainsi inhumer en la Cathédrale de Paris après avoir été présent à ses côtés quand ce jeune prince décidera de la tenue de l'Assise portant son nom (Herbertus semble avoir été à l'origine même de l'appellation de sa famille associant à son nom l'appellation de sa terre dite de la Massuë. Peut-on voir au travers de la forme écrite de Hubert la déformation orthographique  laquelle très tôt a dû transformé  le nom d'Herbert en le nom d'Hubert ce dernier ayant été porté beaucoup plus tard par plusieurs enfants de cette même famille seigneuriale ? De retour en son évêché, à Rennes l'évesque Herbert ou Hubert de la Massüe entreprendra des travaux en sa cathédrale qu'il fera partiellement reprendre; cité en effet "Bienheureux" le 10/12/1198 Herbert meurt en effet cette même année). Cette famille seigneuriale est donc l’une des plus anciennes de notre région et elle a possédé, et cela très tard, certains droits particuliers dont notamment avec le roi le droit de Quintaine aussi. Ce droit chez nous est plus connu aujourd’hui sous l’appellation du Saut du Poissonnier ou saut du Prisonnier (Le droit de Quintaine était un droit de jeu toujours imposé par le seigneur du lieu, en principe une fois l’an et sur certains de ses vassaux lesquels, souvent, étaient les jeunes mariés. Ce jeu pouvait toutefois être quelques fois imposé aussi à certaines corporations professionnelles comme celles des bouchers par exemple, meuniers, pécheurs ou poissonniers ces deux derniers pratiquant quant à eux la "Quintaine à l’eau". Ce jeu consistait alors, debout à bord d’une barque, de battre un pieu planté fortement dans l’eau ou bien sur sa berge. Toutefois ce jeu restait bel et bien un impôt, ou une redevance, puisqu’il était toujours accompagné d’un versement numéraire ou en nature obligatoire, une sorte de contribution en quelque sorte laquelle alors était versée soit par le couple de jeunes mariés soit par l’artisan mais pour ce dernier toujours en fonction de son métier et de ses revenus professionnels. Pratiquée au 15ème siècle la Quintaine perdura jusqu’au 18ème siècle mais sous des formes différentes et cela pour une même époque. Elle était donc propre à chaque région et propre aussi à la classe sociale telle la Quintaine dite de Chevaliers ou la Quintaine dite de Devoir que l’on rencontrait aussi chez les gens manipulant la plume. La plus courante restait la Quintaine roturière laquelle ici est citée cette dernière permettant souvent, cela lors de son application, le rachat par les meuniers, les bouchers, les poissonniers ou autre de reconduire leurs franchises respectives. Pour les jeunes mariés, si la Quintaine était perdue, le jeune couple devait alors redevance et apres que chacun nouveau marié a couru et rompu sa lance, il doibt saillir de l’eau et est quitte de tout debvoir d’avoine pourvu que sa femme présente au seigneur baron d’Ancenis un bouquer de fleurs avec un baiser, s’il le désire, son mari estant soubs l’eau. En cas de refus de ce baiser le couple devait alors plusieurs boisseaux de froments. Les Jeux de la Renaissance de Philippe Aries et Jean Claude Margolin. 1982. Il ne faut pas oublier que pendant tout le moyen-âge, et beaucoup plus tard aussi, dans les villes franches et bourgeoises telles que Liège ou Dinan, les corporations professionnelles ont détenu un réel pouvoir économique. Ainsi Dinan, ville financièrement très tôt émancipée de ses propres seigneurs, possédait tout un ensemble de corporations professionnelles lesquelles étaient toutes très bien représentées par leurs propres membres respectifs. Ainsi en l'église de Saint-Sauveur de Dinan chaque corporation possédait sa propre chapelle et son propre Saint-Patron et cela à l'image des métiers de la toile à Dinan cette ville ayant été très tôt reconnue dans toutes ses activités liées à la draperie. Reprendre à la rubrique des Chartes judiciaire le procès ayant opposé en 1306 le seigneur prieural du prieuré du pont à Dinan et l'ensemble de ses drapiers). Cette famille seigneuriale semble avoir aussi posséder au 13ème siècle, et cela à l’image de certaines des grandes familles seigneuriales proches de Dinan, un enfeu prohibitif (ou emplacement privatif en l’intérieur d’une église, souvent une chapelle, lequel emplacement était destiné à recevoir les dépouilles charnelles que de certains membres d’une même famille seigneuriale et cela sans qu'aucune autre personne étrangère à cette même famille ne puisse y prétendre y avoir un droit de sépulture) en le couvent même des Cordeliers de Dinan. Parmi ses autres droits nous pouvons aussi noter le fait que les seigneurs d’Hubert de la Massüe possédaient le privilège de "recevoir" le roi à l’extérieur des murs de la ville et de l’accompagner de l’autre côté de ses mêmes murs tout en marchant à ses côtés et tout en tenant aussi son cheval par sa bride. Le roi sitôt descendu de sa monture le cheval royal devenait, et cela par ce seul privilège, la propriété du seigneur possesseur de ce même droit. Les Hubert de la Massüe seront dit seigneur de Saint-Piat aussi dans les toutes dernières années du 16ème siècle, en 1598, année en laquelle en effet, dans une charte écrite, nous rencontrons le texte suivant : Sieur et Dame de la Massüe et de Saint-Piat. Près d’un siècle plus tard, en 1674, le 05/01/1674 plus exactement, un arrest de la Chambre Royale confirme l’ensemble de leurs droits seigneuriaux applicables à Saint-Piat, notamment le Droit de Haute, Moyenne et Basse justice. Gens seigneuriaux de Saint-Piat donc attestés entre 1598 et le 19 octobre 1701, année en laquelle leur seigneurie de Saint-Piat par Gabriel sera vendue à un dénommé Jacques de Beringhen, comte de Châteauneuf la Noë (Gabriel-Théodore Hubert de la Massuë, né le 21/12/1666 à Guguen, en Ille et Vilaine, près de Dol, décèdera en ses terres de la Sillandais, en Chavagne (ville proche de Rennes, à quelques km seulement), aussi en Ille et Vilaine, le 13/04/1719. Son père Louis-Hubert de la Massuë lequel nait en la terre familliale de la Massuë, en Guguen aussi, au mois de Mars de l'année 1640, sera dit seigneur de la Massuë et de Saint-Piat. Il prendra pour épouse en 1665 Charlotte Geoffroy dite Dame de Launay; Louis décèdera à Trans la Forêt terre en laquelle sa mère Hélène de Boishardy verra le jour, le 22/09/1612, toujours en Ille et Vilaine (terre relevant du canton de Pleine-Fougères lequel aves ses polders longe la baie du Mont-St-Michel. proche de cette terre se situe Saint-Georges de Gréhaines dont je suis personnellement par ma grand-mère originaire aussi). Louis eu pour père, donc l'aieul de Gabriel-Théodore, Philippe Hubert de la Massuë lequel pris donc pour épouse, le 18/05/1636, la dite Dame de Boishardy l'union se faisant devant Dieu en la chapelle du château de Villeaudon, à Trans la Forêt ville natale de son épouse laquelle fut baptisée, toujours à Trans la Forêt, le 22/09/1612. Le père de Philippe de la Massuë, soit l'arrière grand père du dit Gabriel, celui-là même qui vendra la seigneurie de Saint-Piat à Jacques de Beringhen (celui-ci absent le jour de la vente sera représenté par l'Escuyer Pierre Bréal, Sieur des Chapelles alors sénéchal du comté de Châteauneuf), fut Mathurin Hubert de la Massuë lequel écuyer, seigneur de la Massuë aussi, prendra pour épouse Françoise Le Prevost. Les sieur Hubert de la Massuë étant cités comme seigneurs de Saint-Piat en 1598 nous pouvons voir au travers du dit Mathurin Hubert de la Massuë et de la dite Françoise le Prevost les premiers seigneurs de Saint-Piat. Comment celui-ci entra t-il en possession de cette même seigneurie ? Doit-on voir au travers de son union avec Françoise le Prevost l'origine même de cette possession ? La seigneurie de Saint-Piat fut ainsi transmise au sein même de la famille seigneuriale des Hubert de la Massuë entre la fin du 16ème siècle et la toute première année du 18ème siècle. Ainsi se sont succédés à cette même seigneurie Mathurin, Philippe, Louis et enfin Gabriel-Théodore Hubert de la Massuë. L'arrière petit-fils de Gabriel, nommé Joseph-Antoine Hubert de la Massuë lequel, seigneur de la Massuë, des Sollis et de la Sillandais, né en 1748, pris pour épouse Catherine La Flèche de Grand Pré, sera fait comte de la Massuë puisque son épouse sera dans un acte présentée comme étant Comtesse de la Massuë. Dit aussi Antoine Hubert de la Massuë se dernier sera le chef de la famille Hubert de la Massuë laquelle, au XIX siècle, sera présente à Paris en son appartement sise au 7 de la rue de la Bruyère. Comte, il participera au lendemain de la Révolution française, entre l'An I et l'An IV de la République française, aux guerres de Vendée et, accompagnés de deux de ses frères, il trouvera à leurs côtés à tous deux la mort sur un champ de bataille; de son vivant il fut Chevau-léger de la garde du Roi et fait aussi Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Beaucoup plus tard, dans les toutes premières année du XX siècle, Louis-Charles Hubert de la Massuë né à Paris le 03/09/1833, fils de Jules-Pierre employé au Ministère de la Marie et de Félicité-Louise-Théophile Berlin, Chevalier de la Légion d'Honneur attesté le 15/01/1883, retraité en tant que Chef de Bureau au Ministère de la Marine décédera, à l'age de 80 ans, le 04/11/1915, en son domicile de Paris rue de Barye; il avait pris pour épouse Marguerite-Marie-Agathe-Elisabeth Ferrand. Ecrivain des Colonnies du 19/05/1853 au 15/12/1854, Surnuméraire à la Direction des mêmes colonnies du 15/12/1854 au 07/05/1858, il participera du 30/08/1870 au 07/03/1871 au Siège de Paris, alors en campagne contre l'Allemagne recevant pour ce même fait militaire la Décoration de la Légion d'Honneur, le 28/12/1882. Les Armoiries ci-dessus sont les Armoiries de sa famille originelle.

    Châteauneuf de la Noë est une très vieille seigneurie importante située au dessus de Dinan et proche de Saint-Coulomb, Cancal ou Saint-Malo, région située entre terres et mer et connue aussi sous l'appellation dite du Clos Poulet ou Garplic. Seigneurie très étendue, pour une très grande partie de son importance elle relevait directement du duc de Bretagne si d'autres seigneuries, comme celle de Coetquen ou celle de Lanvallay relevaient d'elle; néanmoins certaines terres de ce Châteauneuf, et cela dans certaines paroisses, relevaient non directement du duc de Bretagne mais de l'évêché de Dol et de son Régaire, à savoir des terres situées en les paroisses de Hirel, de la Fresnaie, du Mont-Dol et du Vivier, toutes situées en bordure de mer et proches du Mont-Saint-Michel). Les seigneurs Hubert de la Massüe au 19ème siècle assisteront à l’élévation de l’un de leurs enfants quand Jacques Antoine Hubert de la Massüe, comte de la Massüe, se verra délivrer par le roi Louis XVIII les Lettres de Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis alors que cette famille ne possédait déjà plus Saint-Piat. Nous étions alors le 14/02/1815.

    Lors de la Réformation de la Noblesse faite de par tout le royaume de France, entre 1661 et 1669 (il y eu en Bretagne plusieurs Réformation dont celle de 1513), alors qu’ils étaient donc toujours seigneurs de Saint-Piat, les seigneurs Hubert de la Massüe ont pu prouver authentique leur prétention seigneuriale émise, et cela en présentant une généalogie s'étirant sur plus de 7 générations; l'ensemble des actes présentés en effet ont tous été reconnus véritables dans leur forme. A ce titre, et à ce titre seulement, il leur fut aussi accordé leur maintien dans la noblesse du royaume de France (Ce principe ou cette conception de la Noblesse de Sang n’allait pas durer encore très longtemps puisque sous le règne du roi de France Louis le 14ème , ce dernier ayant dans des sommes très importantes un besoin d’argent permanent afin de financer ses différentes guerres se déroulant toutes en Europe permettra, et cela à tout un ensemble de nouveaux "serviteurs du royaume" d'accéder par l'achat d'offices au second ordre ce fait par là même les anoblissants; certains toutefois, serviteurs fidèles et véritables, seront légitimement récompensés en accédant à ce même second ordre quand autres plus méritant encore seront élevés quant à eux aux plus hautes fonctions gouvernementales et cela à l'image de Jean-Bapiste Colbert, fils de Nicolas marchand drapier. Jean-Baptiste Colbert en effet, contrôleur général des finances, secrétaire de la Maison de roi puis secrétaire d'état de la Marine parviendra ainsi aux plus hautes fonctions du gouvernement du roi Louis XIV et permettra aussi et ainsi à ses enfants d'acquérir cette même noblesse Jean-Baptiste et Jean-Jusles Armand devenant respectivement Marquis et de Seignelay et de Blainville et Louis et Charles-Edouard devenant quant à eux comtes de Linière et de Sceaux. Le XVII et XVIII verront ainsi nombres de gens acquérirent certaines de ces offices puis, par elles enrichis, acheter des terres et attacher à leur propre patronyme le nom de leur terre nouvellement acquise et très souvent achetée à cette seule fin; certains allant même jusqu'à usurper privilèges et titres réservés à ce même second ordre. Afin de pouvoir lutter contre ses mêmes usurpateurs, lesquels alors ne payaient plus la Taille ou l'Impôt, une recherche de ces mêmes usurpateurs fut lancée le 08/02/1661 afin de les obliger à renoncer à tous signes "visibles" de noblesse, sous peine d'une amande financière importante, tels les titres portés à tors, que se soit celui de l'écuyers au un autre, ou les Armoiries quelles qu'elles soient, sculptées ou simplement dessinées. Toutefois, pour les titres de noblesse acquis depuis 1606 le gouverneur royal autorisait, mais moyennant finances bien sur, le maintient du titre depuis acquis. La vieille noblesse de Sang, hier rejoint par la noblesse dite de Robe, allaient bientôt toutes deux êtres ainsi rattrappées par une tout autre nouvelle noblesse mais celle-là souvent moins vertueuse que ses deux ainées).

      

     1701 

    Les sires de Berignhen, seigneurs de Châteauneuf et de Saint-Piat

     

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurieSaint-Piat, ancienne seigneurie

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Les Armories des Beringhen

     

    D'Argent à trois pals de Gueules au Chef  d'Azur chargé de deux Quintefeuilles d'Argent

     

     

     Saint-Piat et le Marquisat de Châteauneuf de la Noë

    Né vers 1200 Margueritte de Mayenne, fille de Gervaise de Dinan dame de Léhon, eu pour père Juhel III de Mayenne. Epouse d'Henry d'Avaugour elle aura du dit Henry pour enfant Alain d'Avaugour et pour petit-fils Henriot d'Avaugour le père de celui-ci vendant au duc de Bretagne sa seigneurie de Dinan-Nord. Du vivant de Marguerite de Mayenne la seigneurie de Dinan-Nord comportait donc en son fief les terres seigneuriales de Châteauneuf la cour judiciaire de châteauneuf étant elle citée 1 siècle plus tard, cela dès l'année 1295,  dans un acte juridique relatant un épisode de la vie de Raoul de Coëtquen, acte relatif aux moulins de Brachessac. Quand la seigneurie de Châteauneuf apparait-elle en tant que telle ? Alain fils de Henri époux de Marguerite de Mayenne fera ériger le couvent des Cordeliers à Dinan. Alain de son vivant semble commencer à démembrer une partie de la seigneurie de Dinan nord puisque en 1264 Alain vend au Duc de Bretagne tous ses droits alors il possédait en la ville de Dinan; l'année 1275 sera plus catastrophique pour la seigneurie de Dinan-Nord puisque celle-ci sera en effet vendue intégralement, toujours par Alain, au même duc de Bretagne. La seigneurie de Châteauneuf de la Noë apparait citée pour la première fois, cela en la seconde moitié du XIII siècle, sous les heures de Thibaut II de Rochefort ce dernier voyant le jour vers 1250-60. Fille de Guillaume II de Rochefort sa petit-fille fille prendra pour époux Jean II de Rieux faisant ainsi entrer en cette maison seigneuriale la seigneurie de Châteauneuf bien seigneurial hier de la dite Marguerite de Mayenne et bien avant-elle de sa mère Gervaise Dame de Dinan-Lehon [Guy 1er de Rieux décédera en mer en février 1591 et sera inhumé à Châteauneuf d'Ille et Vilaine; il prit pour épouse Madeleine d'Espinay fille Jean comte de Durtal veuf qu'il était de Jeanne du Chastel. Frère de René qui lui succédera au poste de "gouverneur de la ville de Brest", il eu pour père Jean V de Rieux et pour aïeul Jean IV de Rieux. Celui-ci,né le 24 juin 1447, sire de Rieux et de Rochefort, baron d'Ancenis, comte d'Harcourt, vicomte de Donges, seigneur de L'Argoët, fut nommé maréchal de Bretagne en 1470 et général des armées du duc de Bretagne en 1472. Il sera capitaine de la ville de Rennes en 1476 puis de Nantes en 1488, année où il commandera l'armée bretonne à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier contre le roi de France Charles VIII. La même année, il est aussi nommé exécuteur testamentaire de la duchesse Anne de Bretagne et qui est mort le 9 février 1518 au siège de Salza, sur la frontière d'Espagne. Jean IV eu lui pour père François 1er de Rieux et pour aïeul Jean III et pour bi-aïeul Jean II de Rieux cité ci-dessus lequel lui prendra pour épouse Jeanne de Rochefort héritière de Chateauneuf de la Noë; ce mariage eut lieu le 16/02/1374 vicomtesse que Jeanne était de Donges, baronne d'Ancenis, dame de Rochefort, d'Assérac, de Châteauneuf-en-Saint-Malo et de Ranrouët]                                               Chronologiquement parlant, Thibaut II de Rochefort étant le premier seigneur cité de Châteauneuf, celui-ci voyant lui le jour vers 1250-60, n'a t-il pas pu lui acquérir les terres de Châteauneuf d'Alain d'Avaugour ce dernier vendant peu de temps après sa seigneurie de Dinan au duc de Bretagne ? Toujours est-il que la terre seigneuriale de Châteauneuf semble bel et bien être née d'un dénombrement de la seigneurie de Dinan-Nord, cela qu'elle ai été son acquisition, puisque un acte notarial précise en effet cela :  " Les biens vendus sont tenus prochement et noblement du Roi par sa senechaussee de Rennes , en ses francs fiefs enclaves dans la juridiction de Chateauneuf  , vulgairement appeles les francs fiefs de la chaudiere de Lehon " . Sources : Loïc Fisselier. Ici en l'écriture de : "Chaudière de Léhon" il faut comprendre la Bannière de Léhon terme relatif à la Noblesse de "Bannière".

    Bonjour Jean Pierre
    Trouve aux archives de Saint Malo
    SM II 48
    Dans un acte du 17/09/1666 concernant des biens à Saint Méloir des Ondes
    " Les biens vendus sont tenus prochement et noblement du Roi par sa senechaussee de Rennes , en ses francs fiefs enclaves dans la juridiction de Chateauneuf  , vulgairement appelés les francs fiefs de la chaudière de Lehon " .
    C'est à mon avis la preuve définitive de ce que je supposais , la seigneurie de Chateauneuf est un démembrement vers 1250 de la seigneurie de Dinan Lehon ou Dinan Becherel  fait en faveur de Marguerite de Mayenne . Je l'ai d'ailleurs amplement prouvé.
    LOIC

     

    Saint-Piat; ancienne seigneurie

    La plus récente partie du château de Châteauneuf laquelle fut construite au milieu du XVIII siècle par le sieur Baude de la Vieuville. Ce dernier fera démolir le donjon ainsi que l'ancienne enceinte médiévale encore tous deux existants lorsque cette seigneurie fut acquise par le seigneur de Béringhein

     

     

    Saint-Piat; ancienne seigneurieSaint-Piat; ancienne seigneurie

     

     

     

     

     

     

    L'église de Châteauneuf

     

     

     

     

    Jacques-Louis de Beringhen 1er écuyer du roi, lequel fut marquis de Beringhen, comte puis marquis de Châteauneuf aussi cela tout comme son père lequel avait acheté aux seigneurs de Rieux cette seigneurie en 1681 [Cette seigneurie fut en effet acquise par son père Henry de Beringhen mort à Paris en 1692, mari d'Anne du Blé. Holandais de naissance Henry de Beringhen achètera  la seigneurie de Châteauneuf à Jeanne de Rieux marquise de d'Asserac et héritière de son père Guy II de Rieux. Jeanne ayant fait "déroute financière" elle dû en effet à la demande de ses créanciers vendre ses seigneuries de Châteauneuf et de Plessis-Bertrand. Henry de Beringhen marquis de Beringhen, 1er écuyer du roi, gouverneur de Marseille, possesseur de la châtellenie de Montbarot proche de Rennes, acheta en effet la dite seigneurie de Châteauneuf le 23/08/1681 pour la somme de 322.350,00 livres. En 1689 Henry se portera acquéreur de la seigneurie de Saint-Père proche de Châteauneuf puis 1690 la terre de la Tourniole en Pleudihen. Achetée la seigneurie de Châteauneuf ne sera érigée en Marquisat qu'au lendemain de l'acquisition "héréditaire" faite par Jacques-Louis de Berighen, cela en 1702. Celle seigneurie sera de 1250 à 1681 le bien des maisons seigneuriales de Rochefort-Rieux cela pendant plus de 400 ans; elle sera ensuite vendue par les héritiers  de feu monsieur de Berighen à monsieur Baude de Vieuville] achètera en 1701 la seigneurie de Saint-Piat [Saint Père proche de Chateauneuf la Noë]. Chevalier des Ordres du Roy, Premier escuyer de sa Majesté tout comme son père, son enlèvement près de Versailles, lequel se produisit en 1707, fut repris par Voltaire lui-même. Gouverneur des Citadelles de Marseilles il meurt le 1er mai 1723; il était le fils de Henry, le petit-fils de Pierre de Beringhen et le père de Jacques-Louis II de Beringhen. Toujours présent en la cour du Roi, à Versailles, toujours absent et loin de son marquisat de Châteauneuf il était alors en permanence également représenté en sa seigneurie de Saint-Piat par son sénéchal de Châteauneuf.   

                  

    On ne peut pas détacher l'histoire du village de Saint-Piat d'une partie de la propre histoire du marquisat de Châteauneuf de la Noë. Pourquoi donc cela ? Qui était le sieur de Beringhen comte de Châteauneuf déjà rencontré ci-dessus ce dernier ayant acquis des seigneurs Hubert de la Massüe la seigneurie ou le village de Saint-Piat ? Jacques-Louis 1er de Beringhen, marquis de Beringhen, mort le 01/05/1723, était par son grand-père, Pierre de Beringhen, originaire des Pays-Bas en effet. Né vers 1550, présent en France sous le règne du roi Henry III, Pierre de Beringhen, son aieul, sera nommé à la charge de Premier Valet du Roi, charge qu'il occupera aussi après l'assassinat de ce roi, sous le règne de son successeur, Henry IV; son fils Henry, père de notre Jacques-Louis 1er du nom, avait acquit la seigneurie d'Armainvilliers de Tournan en Brie. Henry ne sera pas nommé Premier Valet du roi (responsable de l'ensemble des valets de chambre du roi, charge très importante et très enviée, cela par sa proximité avec les agissements relevant de la vie privée du roi, charge réservée à une noblesse certaine puisque certains hauts titrés furent en effet Valet de la Chambre du roi) , comme son père, mais il sera fait le 10/08/1645 Premier écuyer de Louis XIV (Dit aussi Premier Monsieur, l'écuyer du roi avait sous sa seule responsabilité la direction de la Petite Ecurie de Versailles, gérant aussi l'ensemble des voitures royales. Possesseur du Marquisat de Châteauneuf et possesseur aussi de la seigneurie de Saint-Piat qu'il acheta donc en 1701 celui-ci demeurait cependant très souvent absent loin de son marquisat de Châteauneuf, à Paris, puisque sa fonction le retenait auprès du roi à Versaille; il était en permanence représenté en cette même seigneurie de Châteauneuf par son sénéchal). Le 31/12/1661 il sera reçu aussi "Chevalier des Ordres". Jacques-Louis 1er avait pris pour épouse Dame Marie-Elisabeth-d'Aumont cette dernière ayant eu pour parents et Louis-Marie-Victor de Villequier, duc d'Aumont et Madeleine Fare le Tellier elle même ayant eue pour parents le très haut et puissant seigneur messire Michel le Tellier, marquis par ses titres de Barbezieux, chancelier de France, et Madame Elisabeth Turpin tous deux décédés respectivement en 1685 et 1698. Jacques-Louis de Beringhen, 1er du nom, chancelier des Ordres du roi, mourut à Paris le 18/10/1728 agé de 66 ans. Inhumé à Paris, rue de Saint-Honoré, il fut donc de son vivant Comte de Chateauneuf de la Noë, seigneur du Plessis-Bertrand en autre et donc aussi seigneur du village de Saint-Piat par l'acquisition financière qu'il fit de cette seigneurie en 1701.

     

    Comment le comté de Châteauneuf avait-il pu prendre possession de la seigneurie du Plessis-Bertrand ?  (Le Plessis Bertrand est un ancien fief seigneurial assis en la paroisse de Saint-Coulomb, près de Saint-Malo. Sa forteresse fut faite vers 1250 sur un ordre donné par Bertrand du Guesclin seigneur du Garplic (Du dit Bertrand du Guesclin seigneur du Garplic naitront deux enfants lesquels formeront deux nouvelles branches dynastiques, la première donnant à la 3ème génération Tiphaine laquelle cédera à son cousin la seigneurie de Plessis-Bertrand; la seconde donnant naissance, mais à la quatrième génération quant à elle, à notre Bertrand du Guesclin nationnal; Garplic et Guesclin étant deux termes désignant la même désignation, donc deux termes ayant tous deux une construction orthographique originelle identique. Située proche de l'ermitage de Saint-Malo, hier Aleth, cette terre faisait donc partie intégrante du Clos Poulet laquelle comprenait alors toute la région s'étirant entre la rivière de Rance et la Baie du Mont-Saint-Michel, hormi bien sur seigneurialement parlant la seigneurie de Dol et son Régaire; cette zone géographique, donc celle du Clos Poulet, intégrante alors notamment l'actuelle ville de Châteauneuf de la Noë. Le terme Clos Poulet provient de l'appellation Pagus Aleti lequel signifiait le Pays d'Aleth ), seigneur descendant de la famille seigneuriale d'Hamon le Gouverneur époux de Roianteline la Vicomtesse lesquels tous deux vécurent au 10ème et 11ème siècles, eux mêmes parents entre autre et de Josselin de Dinan et de Salomon ce dernier, enfant naturel de son père, ayant reçu de son vivant, et cela de son seul père puisqu'il était un enfant naturel, toute la zone géographique située entre l'actuelle ville de Châteauneuf et Saint-Coulomb compris, soit toute la région du Plou Aleti. Prenant le parti de Blois en 1364 cette seigneurie, dite du Plessis-Bertrand, sera occupée militairement par les hommes en armes d'Olivier de Clisson, connétable breton du roi de France pendant la guerre de succession de Bretagne. Peu avant 1367 l'héritier légitime du Plessis-Bertrand était Pierre du Guesclin ce dernier ayant pour soeur Tiphaine du Guesclin, elle aussi dite Dame du Plessis-Bertrand, laquelle pris pour époux Bertrand de Châteaubriant tous deux ayant eu, au lendemain de leur union, et pour enfant, Briand de Châteaubriant. Pierre de son côté, uni à Julienne de Denonval, eu lui aussi une enfant prénommée Tiphaine, prénom donc déjà porté par la dite tante de l'enfant. Cette seconde Tiphaine du Guesclin, nièce donc de la dite Tiphaine ci-dessus, va malheureusement être l'un des centres d'une triste histoire amoureuse laquelle assistera impuissante à l'assassinat de Jehan de Beaumanoir, alors époux de cette nièce prénommée elle aussi Tiphaine. Chevalier banneret Jehan de Beaumanoir, époux de Tiphaine fille de Pierre du Guesclin, est cité le 24/02/1369 pour avoir sous ses ordres directs 6 chevaliers, 60 écuyers ainsi que 27 archers. Portant des armoiries représentant six billettes positionnées en 4-3-2-1, il était alors un homme d'armes proche de Bertrand du Guesclin, parent de son épouse, lequels tous deux se battaient faits et causes pour le roi de France Charles V. Entre 1369 et 1379, soit dix longues années militaires, ils combattirent ainsi côte à côte. Toutefois, en cette même année 1379, Charles V, roi de France, demandera au Parlement de Paris de décréter par décret la réunification du duché de Bretagne à la couronne de France. Ce fait aussitôt connu souleva une très vive réprobation de l'ensemble de tous les grands barons bretons lesquels alors, eux aussi, luttaient pour le dit roi de France contre l'Angleterre. Devant le vote de ce décret inacceptable Jean de Beaumanoir et les siens, hormi Bertrand du Guesclin, retirèrent aussitôt leur soutien militaire au roi de France et rentrèrent-ils aussi en leur duché. Présent donc sur ses terres en 1385 Jean de Beaumanoir pris pour maitresse une jeunesse laquelle était fille de Rolland Moysan. Celui-ci, pour une raison personnelle, pris ombrage de cet épisode amoureux de sa fille et aussi décida t-il d'assassiner Jehan de Beaumanoir aidé pour cela par un borgne nommé Geoffroy Robin. Jehan tomba sous le coup traite et mortel donné par les deux comparses et rendit aussitôt vie à Dieu rendant ainsi sa liberté à son épouse, Tiphaine du Guesclin, laquelle aussitôt se remaria avec Pierre de Tournemine, frère de Jean, baron de la Hunaudaye. La rapidité de ce remariage fut trop brutal et donna t-il aussi naissance à une rumeur laquelle, se propageant comme toutes les rumeurs d'ailleurs, désignait pour principal commanditaire de ce crime odieux Pierre de Tournemine en personne. Pierre de Tournemine pour ce défendre, peut-être sincère dans sa pensée, accusa pour réel commanditaire de ce même crime Robert de Beaumanoir le propre fils de Jean, propos relayé d'ailleurs par Rolland Moysan lequel, il est vrai, était alors probablement sous la torture et sa question. Devant cette accusation portée presque aussitôt Robert, au nom de son père assassiné, demanda à son duc réparation devant Dieu. Dans la continuité de ce déroulement, le 10/11/1386, le choix des armes fut arrêté et le 20/12/1386, jour de la Saint-Thomas, le combat eu lieu au Bouffay de Nantes devant le duc Jean de Montfort. Très rudemment mis à terre Pierre de Tournemine ne put que demander grâce à Robert lequel lui accorda ainsi la vie, grand seigneur qu'il était. Pierre donc resté en vie à la fin de cette Réparation divine, et encore cité seigneur de Plessis-Bertrand en un acte rédigé le 28/11/1393, décèdera cette fois définitivement vers 1414 sans avoir cependant laissé d'héritier à son épouse, la dite Tiphaine du Guesclin, fille de Pierre. Cette dernière, devant l'absence de tout enfant, et cela avant de rendre elle aussi son âme à Dieu, le 12/02/1417, choisit-elle aussi pour héritier de ses biens, et donc de Plessis-Bertrand aussi, son propre cousin germain Briand III de Châteaubriant (le 16/06/1425, dirigeant un ensemble de bateaux, Briand combattit les anglais dans la baie du Mont-St-Michel, au Mont, et remporta sur ces dernier la victoire. Chambellan du roi de France Charles VII, en 1439, il est cité un peu plus tard, en 1446, comme étant chambellan du duc François 1er de Bretagne lequel lui accorda le droit de tenir, annuellement et donc 1 seule fois par an, une foire en sa ville de Plerguer. Décédé le 08/07/1462 c'est donc lui qui sera l'héritier de sa cousine Tiphaine du Guesclin laquelle sans enfant, épouse de feu Jehan de Beaumanoir et de feu Pierre de Tournemine, le choisira pour lui laisser la seigneurie de Plessis-Bertrand), le fils de sa tante Tiphaine et de son mari Bertrand de Châteaubriant déjà tous deux rencontrés ci-dessus. Rachetée en 1589 la seigneurie du Plessis-Bertrand deviendra ainsi la propriété seigneuriale de la famille de Rieux et cela au travers de Gilles de Rieux dont la famille était seigneur de Châteauneuf de la Noë depuis 1373, année en laquelle Jeanne de Rochefort s'était devant Dieu unie à Jean II de Rieux. En tant que seigneur de Rieux et de Rochefort aussi Jean de Rieux parait en 1387 dans un acte du prince Jean duc de Bretagne et comte de Montfort, il est alors présenté sous l'orthographe suivante :Johannes Dominus de Reux et de Rupeforti. En 1589, lors de l'achat de la seigneurie de Plessis-Bertrand, par Gilles de Rieux, la famille de Gilles de Rieux est donc déjà seigneur de Châteauneuf et de Rochefort aussi. Propriétaire de la seigneurie du Plessis-Bertrand depuis 1417 la famille de Châteaubriant de Beauford sera encore propriétaire du Plessis-Bertrand en 1586, soit 3 années avant son rachat, et cela par l'intermédiaire de Charlotte de Montmorency alors veuve du feu Christophe de Châteaubriant; le seigneur de Beringhen entrera en possession de cette seigneurie en 1681 en acquerant le marquisat de Châteauneuf de la Noë et de l'ensemble des différents fiefs en relevant et donc notamment de cette même seigneurie dite du Plessis-Bertrand. Les Du Guesclin et Châteaubriant auront été ainsi seigneur du Plessis-Bertrand, et cela sans interruption, entre 1250 et 1589 année en laquelle elle échouera à Gilles de Rieux; Les Rochefort et les Rieux auront été quant à eux seigneurs de Châteauneuf de la Noë du 13ème siècle au 17ème siècle, en 1681 exactement, année en laquelle donc le comté de Châteauneuf de la Noë sera vendu au sieur Beringhen lequel, 20 ans après, prendra par achat possession aussi de la seigneurie de Saint-Piat, seigneurie qu'il achetera le 19/10/1701 comme nous l'avons déjà vu un peu plus haut, seigneurie tenu avant son rachat par les sieur Hubert de la Massüe. Note : L'appellation Châteaubriant de Beaufort vient de l'union contractée entre Jeanne de Beaufort et Brient 1er de Châteaubriant son époux ci-dessus, Jeanne ayant eu pour père et mère et Alain de Beaufort et d'Havoise de Dinan cette dernière ayant été l'une des enfants d'Olivier III de Dinan, celui-là même qui sera en transaction judiciaire, en 1198, avec le prieur du prieuré du pont à Dinan. La généalogie ascendante d'Alain de Beaufort reste quant à elle entièrement inconnue à ce jour. Seigneur de Beaufort mais aussi de Dinan par son union, et possesseur de terre en la paroisse de Taden aussi, cela toujours par son épouse, Alain apparait dans certaines donations qu'il fit notamment celles qu'il offrit au prieuré de Saint-Malo de Dinan, donation de dîmes qu'il possédait en la dite paroisse de Taden et notamment celle applicable sur le transport du vin à l'hôpital. Voici cette charte : Omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Alanus de Belloforti Dominus Dinanni perpetuam in Domino salutem. Universitati vestre notum volo fieri quod ego et Havis uxor mea pro salute animarum nostrarum et predecessorum nostrorum concessimus Prioris S.Maclovii de Dinanno et Monachis ibidem Deo servientibus, quod de cetero possint colligere per totam parochiam de Taden decimam per campos et vineas libere et sine consuetudine et quod non liceat cultoribus terrarum et vinearum frnctus deportare ad hospitia quoadusque. Monachi perceperint decimam. Et si contingeret quod aliquis, five miles, five alius presumeret dicto Monachos super dictis decimis molestare, ego fide corporali teneor garantire et defensare, et hoc etiam promisi pro successoribus meis. Et ut hoc perpetue firmitatis robur obtineat. Dominus R. Macloviensis Episcopus precibus meis ad hoc inductus huic cartule sigillo fuum apposuit, et ego eamdem meo sigillo roboravi actum est hoc anno gratie MCCXXII. Traduction :  

     Pour tous les fidèles du Christ a qui cette presente lettre parviendra. Alain de Beaufort seigneur de Dinan, salut pour toujours dans le Seigneur. Que soit su par toute votre communauté que je veux, moi et Havoise ma femme, pour le salut de nos âmes et celles de mes ancestres accorder, au Prieuré de Saint-Malo de Dinan et aux moines lesquels là servent Dieu qu'à l'avenir ils pourront recueillir toutes les dîmes de la paroisse de Taden relevant librement des champs et des vignes, sans coutumes, en ce que les ouvriers de la terre ne sont pas autorisés à faire, et sur le transport des vignes jusqu'à l'hospital les moines percevront les dîmes et s'ils leurs arrivaient que quelqu'un ou soldat ou un autre présumé viennent à les molester je suis lié par la garantie de mon corps de les défendre et cela aussi je le promets pour mes successeurs et comme cela, pour toujours, fut établit. A ma demande le Seigneur R. évesque de Saint-Malo, à cet effet a apposé son sceau sur cette charte, et pour renforcé j'ai fais de même avec mon sceau. Fait en l'an de Grâce 1222.

    Sa terre de Beaufort étant assise en la paroisse de Plerguer, près de Combourg, et à ce titre, pour cette terre seigneuriale dite de Beaufort, Alain de Beaufort relevait donc seigneurialement de Combourg tout seigneur de Dinan qu'il était aussi. Par conséquence il lui devait de droit des devoirs de vassalité tel le devoir d'hommage ou de devoir de fournir à cette même seigneurie de Combourg un ou des hommes en armes en cas de nécessité et cela malgré le fait que les seigneurs de Beaufort en leur seigneurie avaient un droit de Haute Justice lequel était appliqué au bourg même de Plerguer. Cette seigneurie, dans son avancée "seigneuriale", permettra plus tard au sire de Beaufort de sièger au Parlement de Bretagne en tant que Banneret du duché ayant de ce fait le droit de porter bannière et de conduire plusieurs chevaliers à la guerre (lors d'une enquête faite en 1226 sur le nombre des chevaliers dûs par l'evesque de Dol au duc de Bretagne, Alanus Bellifortis ou Alain de Beaufort est cité pour un chevalier quant Jean de Painel, seigneur de Landal et Pierre du Guarplic sont cités pour deux chevaliers chacun). Havoise et Alain de Beaufort eurent pour enfants la susdite Jeanne laquelle amenera donc la seigneurie de Beaufort dans la maison seigneuriale de Châteaubriand, et cela par son union contracté avec Brient 1er, et Clémencia aussi laquelle quant à elle pris pour époux Alain II d'Avaugour celui-là même qui fera édifier le couvent des Cordeliers à Dinan; de cette dernière union sortira Jeanne laquelle épousera Geoffroy de Dinan, fils de Roland, seigneur de Montafilan et de son château qu'il posséda. Brient II de Châteaubriant, né vers 1330-1340 et petit-fils du précédent, écrit aussi Briant de Chasteau-Brient, est cité quant à lui le 11/08/1389 lorsqu'il promis sur sa vie fidélité au duc de Bretagne promettant ainsi de vivre et de mourir pour lui et cela envers et contre tous; sont alors présents à ses côtés, cela pour tenir la même promesse, les tous premiers seigneurs de Plouer cités dans l'Histoire, à savoir les seigneurs Riwallon, Guillaume, Alain et Olivier de Plouer, tous parents. Brient II est toutefois cité un peu plus tôt, dès le 04/04/1381 exactement quant il ratifia le Traité de Guérande et cela avant de remporter une victoire éclatante contre les Anglais, en 1423, quand ces derniers assiegièrent le Mont-Saint-Michel et par voie de mer et par voie de terre après avoir armé pour ce faire leurs différents vaisseaux de guerre alors en rade en le port de Saint-Malo;Brient II de Châteaubriant, pour contrer ce projet fut nommé Amiral de la flotte française; quant à son père, Guy de Châteaubriant de Beaufort, fils donc de Brient 1er de Châteaubrient sire de Beaufort, il sera lui présent et témoin lorsque la duchesse Jehanne de Bretagne rédigera un courrier relatif à l'envoi d'un anbassadeur en Angleterre afin de demander la délivrance de Charles de Blois. Pour toute information relative à la généalogie de la dite Tiphaine Du Guesclin veuillez cliquer sur le lien ci-contre lequel vous mettra en rapport avec le travail d'Etienne Pattou. Merci. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/du_Guesclin.pdf 

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Gisant de Tiphaine du Guesclin en l'abbaye de Léhon, épouse de Jehan de Beaumanoir puis de Pierre de Tournemine. Les seigneurs de la famille seigneuriale de Beaumanoir, seigneurs pour certains de ses enfants du pays d'Evran aussi, possédaient en la chapelle accolée à l'église prieurale de l'abbaye de Lehon ses enfeux. Le gisant la représentant comporte les armoiries de son premier époux, Jehan de Beaumanoir, lesquelles sont de 10 Billettes rangées en 4.3.2.et 1. Son père, Pierre III du Guesclin, fut de son temps l'un des Grands de Bretagne; seigneur du Plessis, de Largentay, de Plancoët, il mit le 29/11/1352 son sceau sur le Traité de Jeanne de Bretagne quand celle-ci lutte pour la délivrance de Charles de Blois. Prenant le parti de ce prince, lors de la guerre de succession, il fut fait prisonnier à la bataille d'Auray en 1354 par le capitaine anglais Latimer lequel demande alors une rançon de 1500 écus d'Or, rançon laquelle sera verser par le gendre de Pierre, Jehan de Beaumanoir lui même, moyennant toutefois un contrat de rente de 100 livres et des droits sur les villes de Cancale et de Plessis-Bertrand que Pierre du Guesclin alors possédait.

      

     

    1746

    Les sires Baude de Vieuville

    Seigneurs de Châteauneuf et possesseur de la Touche Baude en Saint-Piat; seigneur de Coëtquen en 1787 aussi.

     

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Les Armoiries de la famille seigneuriale Baude du Val

    D'Argent à trois têtes de loup arrachées de Sable

     

    Ci-dessus les Armoiries de la famille seigneuriale des Baude seigneur du Val, famille de riches commerçants malouins, armateurs négriers en autre, et dont l'un des enfants, Etienne-Auguste Baude, fut marquis de Vieuville en 1713 et dernier marquis du marquisat de Châteauneuf la Noë qu'il acheta en 1746 [vendu en 1740 pour la somme de 920.000,00 livres par Henry de Beringhen frère de François évêque du Puy ]. Baron de Pont-l'Abbé, sieur du Pontharouart en la paroisse de Saint-Judoce, de Saint-Père en Marc en Poulet, de Plessis-Balisson en cette paroisse de ce nom, il fut maintenu dans ses titres par arrêts du Conseil d'Etat et lettres patentes en 1750 et 1788 après avoir été admis aux Etats en 1768;  Henry Baude de Vieuville, alloué de la ville de Saint-Malo en l'année 1668, sieur du Val né à Saint-Malo en 1631 fut son aieul. Etienne-Auguste Baude de Vieuville prendra pour 1ère épouse sa nièce présumée, âgée de seulement 14 ans, Anne-Andrée-Marie Baude laquelle verra le jour à Lanvallay en le manoir probable de la Ville es Olliviers alors détenu par son oncle Henry Baude. Etienne-Auguste deviendra t-il  possesseur de la seigneurie de Saint-Piat en héritant du Marquisat de Châteauneuf puisqu'il sera propriétaire de la terre et manoir de la Touche-Baude relevant de cette même seigneurie en 1789 ? Son oncle François-Joseph Baude père, aieul de son épouse et secrétaire du roy entré en sa charge en 1713, seigneur entre autre de la Touche aussi, semble pouvoir confirmer une entrée en possession de cette terre dite de la Touche Baude par voie d'hérédité directe et non pas par la transmission en elle même du marquisat de Châteauneuf puisque Etienne-Auguste Baude semble hériter de presque tout le bien de feu son oncle celui-ayant eu, pour seuls enfants, que deux filles dont Anne-Andrée-Marie ci-dessus laquelle deviendra donc sa première épouse.

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    L'Hôtel Baude de Saint-Malo, XVIII siècle, propriété de François-Joseph Baude lequel sera baptisé à Saint-Malo le 27/11/1682, écuyer, secrétaire du roi entré en sa charge le 12/02/1713, seigneur en autre de Saint-Tual, du Mesnil-Garnier après qu'il eu acheté au duc de Chaulnes, le 25/04/1759, ses fiefs de Ducey et du Mesnil-Garnier. Il semble être aussi possesseur de la Touche en Saint-Piat sur laquelle il fera probablement édifier, en 1713, la Chapelle de la Touche Baude et son manoir dit de la Touche.

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Acte de baptême de Guillaume Lorre comportant en autre la signature d'Henry Baude sieur du Colombier et du Bois Harouard en Lanvallay ainsi que celle de Baude de la Begassière, terre située en Saint-Helen et appartenant alors très probablement à Etienne-Auguste Baude marquis de Châteauneuf lui même puisque cette même terre, en l'an II de la Révolution, sera encore le bien de l'enfant du dit Etienne-Auguste; acte établit le 23/05/1631. Reprendre aussi la lecture du chapitre consacré et au Bois-Harouard et à la Ville es Olliviers.

     Saint-Piat, ancienne seigneurie

    La seigneurie de Touche-Baude ou Touche-Ferron en 1811

     

    La chapelle Baude et son manoir

    Après avoir enregistrez l'image cadastrale ci-dessus sur votre bureau d'ordinateur ouvrez la avec votre logiciel d'imagerie habituel puis zoomer. Ce plan vous montrera ainsi les différentes nobles demeures de ce petit village proche de Dinan dont le manoir du 18ème siècle de la Touche-Ferron lequel à appartenu, en 1833, au sieur de la "Ferron de la Touche". Ce sieur paraitra le 02/04/1833 dans une Ordonnance écrite du Roi, le dit sieur Ferron de la Touche ayant fait une donation de 3000.00 francs à l'Hospice de Dinan et cela pour la fondation, à perpétuité selon sa volonté, d'un lit dans ce même établissement afin de pouvoir recevoir certains indigents. Quant est-il aujourd'hui de ces lits offerts hier à cette même Perpétuité ? Ces mêmes lits, donc hier voulus, existent-ils toujours dans notre actuelle societé laquelle malheureusement, et trop souvent de nos jours, fait passer en priorité certaines valeurs, quelques fois mercantiles, avant même certaines valeurs Humaines ? Cette noble demeure prendra successivement les noms de ses différents occupants et, à ce titre, elle se nommera aussi la Touche Baude dans le seconde moitié du 18ème siècle, après 1746 en tout cas, la Touche-Ferron en 1811 ou la Touche Dutertre à la fin du XIX siècle les familles Baude, Ferron et Dutertre ayant été trois familles de notables Côtissois tout au long des XVIII et XIX siècles. Les autres nobles logis seront aussi étudiés en ce même chapitre. Il est cité la présente d'une chapelle dite aujourd'hui de la Touche Baude en Lanvallay laquelle, encore représentée sur le plan napoléonnien de 1811, fut probablement construite en cette seigneurie en 1713 puisque cette date était inscrite dans l'une des pierres de cette même chapelle laquelle aujourd'hui n'existe plus sur la propriété si ce n'est quelques traces de fondation encore présentes à l'extrémité de la Cour du château (cette chapelle est cependant de nos jours toujours référencée dans le patrimoine bâti de notre commune. Pourquoi cela ?) . Nous pensons personnellement qu'elle fut peut-être édifiée, ainsi que son château d'ailleurs, celui-ci nommé tantôt de la Touche-Ferron ou de la Touche du Tertre, par Jacques de Beringhen celui-là même qui acheta en 1701 la seigneurie de Saint-Piat à un enfant de la famille seigneuriale des Hubert de la Massüe. Il est plus grandement possible toutefois que cette même chapelle et manoir furent tous deux construit par François-Joseph Baude père lequel, écuyer et secrétaire du roi pourvu de cette charge le 12/02/1713, seigneur de Saint-Tual et du Mesnil-Garnier fut aussi dit seigneur de la Touche. Cette famille malouine, laquelle au XVIII siècle s'enrichie grandement notamment par le commerce maritime et négrier semble t-il, et cela au travers d'Henry Baude seigneur du Val (l'époux de Pélagie-Celeste Picot de Premesnil, l'un des Directeurs de la Compagnies des Indes Orientales de Saint-Malo et frère aussi de notre François-Joseph Baude ci-dessus), était déjà assis en la paroisse de Lanvallay Henry Baude étant, en 1731, possesseur du manoir de la Ville es Olliviers en cette même paroisse. En effet il parait en tant que tel lorsqu'il assiste au baptême d'Henry Lorre fils de son métayer né en sa métairie de la Ville es Olliviers, enfant prénommé selon l'usage du prénom de son parrain. Le neveu du dit Henry Baude, fils de son frère Ecuyer Joseph-François Baude ci-dessus, nommé lui aussi Joseph mais dit "le jeune", aura de son épouse Anne-Marie Palomino, pour enfant née le 01/01/1741 à Lanvallay, et cela probablement à la Ville es Olliviers, manoir appartenant alors au dit Henry Baude, grand-oncle de l'enfant, une fille nommée Anne-Andrée-Marie Baude. Cette enfant, âgée de seulement 14 ans, prendra donc pour époux son propre oncle Etienne-Auguste Baude, fils du dit Henry Baude lequel Etienne-Auguste Baude, achetant en 1746 le marquisat de Châteauneuf devint de ce fait le dernier marquis de Châteauneuf avant d'être guillotiné à Rennes, en 1794 (Henry Baude fut aussi l'un des Directeurs de la Compagnie des Indes Orientales de St-Malo. Celui-ci achetera donc le manoir de la Ville es Olliviers, en Lanvallay, sans que l'on connaisse aujourd'hui le nom du seigneur auquel il acheta ce même manoir. Pour plus de comprehension dans la lecture de la généalogie de cette famille seigneuriale veuillez lire l'arbre de généalogie ci-dessus. Travail réalisé d'après les informations données par monsieur Jamet, l'actuel propriétaire du manoir de la Ville es Olliviers. Télécharger « mod_article57582181_5096aedb81eb2.doc   »)

    La date de 1713 correspondant à la fois et à la réalisation de la chapelle dite de la Touche Baude et à l'entrée en fonction de Joseph-François Baude père, cela en sa charge de secrétaire du roy laquelle charge l'anoblira, peut-elle nous permettre de penser que celui-ci fut à l'initiative de la construction et de la chapelle Baude et de son manoir ? (cette chapelle, toujours présente en 1851 lorqu'écrivit Benjamin Jollivet était encore en bon état cette dernière ayant été, pour ce même auteur, presque entièrement restaurée 30 années plus tôt, cela vers 1850) Cette terre assise en le village de Saint-Piat, nommée de la " Touche " et assise géographiquement aussi en la paroisse de Pleudihen, jusqu'à la Révolution, ne doit pas être confondue avec une terre voisine, située au plus près de la ville de Pleudihen et nommée quant à celle-ci la "Touche Porée" dont sera possesseur la famille Porée et dont l'un de ces enfants, Charles Porée, sera dit sieur de la Touche ou de la Touche-Porée en 1752. Le manoir de la Touche Baude, assis sur les terres de la Touche, en Saint-Piat, porte encore aujourd'hui le nom de l'un de ses anciens propriétaires, à savoir celui d'un nommé Dutertre ce dernier ayant occupés les pièces de ce château au 19ème siècle; cette noble et ancienne demeure s'appelle donc toujours aujourd'hui: le château de la Touche du Tertre , appellation écrite maintenant en deux mots. Le XVIII siècle fut un âge d'or pour la ville de Saint-Malo et ses enfants dont certains, à l'image de de la famille Baude du Val, feront "fortune très importante" dans le marché négrier, tout comme la ville de Nantes aussi d'ailleurs laquelle aujourd'hui, en son château ducal, présente un travail très intéréssant sur toute cette période économique bretonne. Certaines de ces familles avaient déjà, et celà depuis le XVII siècle, fait fortume considérable dans la pêche à la Morue laquelle leur avait donc apportée une première richesse souvent importante. La traite négrière et son marché sera l'une des origines même du plein développement économique portuaire de ces deux villes, chaque armateur ayant son ou ses propres bateaux et sa propre société aussi. René-Auguste Châteaubriant réussira lui aussi à faire fortune dans ce commerce, aujourd'hui descrié, cette même fortume lui permettant plus tard d'acheter au duc de Duras, alors seigneur de Lanvallay et de Saint-Piat, sa seigneurie de Combourg que ce dernier avait acquit par son union contractée des années plus tôt avec l'héritière du marquis de Coëtquen, Malo-Auguste, qu'il épousera en 1739 (Malo-Auguste de Coëtquen, fils de Malo II celui-ci ayant été quelques années plus tôt gouverneur de la ville de Saint-Malo, était lui même probablement un armateur malouin sa famille étant présente en cette ville depuis déjà de longues années puisque plusieurs de ses enfants, effectivement, ont été successivement nommés gouverneurs de cette même cité corsaire. Les activités "professionnelles" ou commerciales exercées par cette famille seigneuriale, au XVIII siècle, sur les mers lointaines, étaient aussi probablement reliées pour certaines à cette même traite des Noirs puisque sortira du port de Saint-Malo, partant pour la Martinique, en 1726, un bâteau armé lequel naviguait sous leur nom et leur titre; ce bâteau, le Marquis de Coëtquen, bâteau toujours présent à la Martinique en 1728, sera définitivement désarmé en cette ile lointaine et cela 1 an seulement après la mort survenue de Malo-Auguste ou Malo III de Coëtquen. Les seigneurs de Coëtquen entrèrent en possession du comté de Combourg, au XVI siècle, lorsque Jean de Coëtquen pris pour épouse Philippe d'Acigné, Dame de Combourg et héritière de comté par son père Jean sire d'Acigné. Nommé par Lettre patente marquis de Coëtquen au mois de Juin de l'année 1575, Jean de Coëtquen sera nommé gouverneur de Saint-Malo aussi. Son petit-fils Louis, fils de Jean V de Coëtquen, sera également nommé gouverneur de cette ville trouvant la mort avec ce titre lors du siège de la Rochelle, en 1628. Malo 1er, le fils de ce dernier, capitaine des gendarmes du Cardinal de Richelieu, sera lui aussi nommé à ce même poste suivit en cela et par Malo II et par Malo-Auguste ou Malo III, lieutenant général des Armées du roi, tous deux respectivement fils et petit-fils du dit Malo 1er. Nous voyons donc très bien ici, par cette même affiliation seigneuriale, les différents liens lesquels ont pu unir, et cela sur plusieurs générations, la dite maison seigneuriale de Coëtquen et les activités de cette cité corsaire ouverte sur la mer laquelle fut maritime et cela avant toute chose ). Le marquis de Coëtquen, à ce titre, participera personnellement en 1763 à la course du Jean-Baptiste qu'il armera également, pour une hauteur importante de 181.000 livres (la construction d'un hôtel particulier pouvant alors représenté un coût de 35.000 livres). La noble famille Picot de Premenisle dont l'enfant Pelagie-Celeste sera choisi pour épouse par Henry Baude, seigneur du Val, tous deux propriétaires en autre du manoir de la Ville es Olliviers en Lanvallay aussi, ne sera pas non plus en reste puisque ses activités dans cette 'industrie" l'ameneront à financer elle aussi, en 1742, certaines courses participant ainsi aux armements des bâteaux de Saint-Luc, du Sage, du François, du Chasseur et du Maurepas, chaque vaisseau ayant sa propre société. Le bâteau de Saint-Luc, pour illustrer ce principe même de societé, sera ainsi le bien d'armateurs ou des familles seigneuriales lesquelles ainsi se partageront ainsi et la possession du dit bâteau et ses recettes, les familles possesseurs du seul Saint-Luc comprenant François-Joseph Baude lequel sera en autre possesseur de la Touche en Saint-Piat, sa belle-soeur Pélagies-Celeste Picot de Premesnil déjà citée ci-dessus, Henry Baude son frère et époux de la dite Pélagie tous deux seigneurs de la dite Ville es Olliviers, la famille le Fer, les familles Magon de la Lande et de la Baluë. Le XVIII siècle sera aussi de ce fait, et cela grâce à la même activité marchande maritime, un âge d'Or pour la ville de Saint-Malo laquelle verra ainsi s'édifier, entre ses murs, des hôtels particuliers tous édifiés pour ainsi dire par ces mêmes armateurs malouins. François-Joseph Baude ci-dessus, propriétaire et seigneur en autre de la Touche, écuyer, secretaire du roi lequel fut anoblit par ce même Office sera lui aussi, et cela au côté de sa belle soeur Pélagie-Celeste Picot de Premesnil ci-dessus, l'un de ces mêmes constructeurs intra-muraux. A ce titre ils acquieront tous deux et ensemble, pour la somme considérable de 52.000 livres, le 1er lot relatif au 3ème aggrandissement intra-muraux de la ville de Saint-Malo, lot représentant un peu près 170 toises carré sur lequel 3 ans après tous deux feront construire leur propre hôtel particulier, à savoir l'hôtel Baude pour une somme globale de 65.000 livres lesquels travaux seront tous réglés par le versement de piastres mexicaines (ce paiement à lui seul met en évidence les liens économiques unissant alors et la ville de Saint-Malo et les villes étrangères situées de l'autre côté de l'Océan Atlantique. En 1723 sera construit aussi l'hôtel l'hôtel Aslefd lequel sera édifié à la demande du corsaire François-Auguste Magon de la Lande, famille armateur du dit Saint-Luc avec la dite famille Baude). La ville de Saint-Malo, pendant le déroulement de la 2ème guerre mondiale, en 1940 fut la proie d'un immense incendie lequel ravagea l presque entièrement 'ensemble de la ville détruisant ainsi la ,presque totalité de ces mêmes hôtels particuliers construits par ces mêmes armateurs malouins. Deux seulement survècurent à l'enfer des flammes en 1940, ces deux seuls réscapés étant nos deux hôtels ci-dessus lesquels furent donc édifiés par François-Joseph Baude et sa Belle soeur Pélagie-Celeste Picot de Premesnil et par Magon de la Lande. Lire ou relire le chapitre consacré à la Ville es Olliviers et le Bois Harouard, rubrique : le Bâti et les terres.

       
    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Elisabeth-Baude de Vieuville, propriétaire de la Begassière en Saint-Helen et d'autres terres aussi, terres assises en Saint-Piat. Doit-on voir au travers de ces terres de Saint-Piat le manoir et la chapelle de la Touche-Baude ayant appartenu hier à son père ? Ses biens ici cités seront tous acquis, en 1799, par Jacques-Michel de la Morvonnais, juge à Châteauneuf. Epoux de Louis de Talhouet de Bonamour, mère d'Auguste-Frédérique de Talhouet ci-dessous, elle était en effet la fille d'Etienne-Auguste de Vieuville, marquis de Châteauneuf et propriétaire de la Touche-Baude en 1789.

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Auguste-Frédérique de Talhouet petit-fils d'Etienne-Auguste Baude, marquis de Châteauneuf

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Voici le Château de la Touche Baude, de la Touche-Ferron ou de la Touche du Tertre, en Saint-Piat, probablement édifié vers 1713 lorsque fut construite la chapelle nommée hier de la Touche-Baude. Ce château fut au 20ème siècle, en 1924, la propriété de Jean-René-Marie-Raymond Juin de Baisse et de son épouse née Germaine de la Motte de la Motte Rouge, Jean-René décédant en son château de Lanvallay; cette noble demeure dans sa totalité sera ensuite transmise entre ses deux enfants lesquelles prendront pour époux pour l'une Marc de Swarte et pour l'autre Jean-Marie-Joseph Canaux comte de Bonfils cette propriété etant alors entre ces deux enfants équitablement répartie. Monsieur le Comte Jean-Marie-Joseph de Bonfils décédera lui aussi en son château de la Touche le 05/02/2007  

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie
     

    Les anciennes et grandes écuries du château lesquelles aujourd'hui sont biens de madame de Swarte; à droite, attenante aux vieilles écuries l'ancienne maison du metayer.

     

     

    Les seigneurs de Beringhen et les Baude de la Vieuville

     

    Ayant donc acquit aussi la seigneurie de Saint-Père en 1689, huit années après avoir acquit le marquisat de Châteauneuf (ou la terre de Saint-Père en Poulet laquelle, vers 1750, sera le bien propre d'Henry Baude dit sieur du Pont après que celui-ci ait acheté en 1750 la baronnie du Pont à la famille seigneuriale d'Ernothon. La commune de Saint-Père est située au plus près de Châteauneuf cette même commune dite de Châteauneuf de la Noë, nommée au 12ème siècle Castrum novum de Noa, étant depuis toujours située à environ 12 km de Saint-Malo. Le comté de Châteauneuf de la Noë fut probablement érigé par la famille seigneuriale de Rochefort (cette famille possédait sa seigneurie en l'actuelle Rochefort en Terre, terre située en le Morbihan et surmontant des landes dites de Lanvaux. Aujourd'hui cette paroisse possèdent des frontières communes avec Pluherlin et Malansac paroisses relevant déjà, au 12ème siècle, de la seigneurie des seigneurs de Rochefort) laquelle en était possesseur dans la seconde moitié du 13ème siècle, plusieurs générations des Rochefort se la transmettant sur près d'un siècle et demie et cela depuis Thibaut 1er de Rochefort lequel pris pour épouse Emma de Donges. Seigneur de Donges par son épouse Emma, avec Thibaut apparait donc, et cela vers 1250, (nous étions alors sous le règne de Jean 1er de Bretagne de la maison de Dreux, fils de Pierre Mauclerc. Ce dernier eu de nombreux démêlés et avec le Clergé et avec la noblesse de Bretagne) le premier seigneur de Châteauneuf de la Noë malgré que ce château apparaisse écrit pour la première en 1118, cela sous le règne d'Henry 1er d'Angleterre puisque celui-ci fut roi d'Angleterre de 1100 à 1135, lorsque fut réalisée une enquête concernant les différents domaines temporels relevant de la seigneurie de Dol; d ans cette enquête ce château est présenté sous la forme orthographique suivante: Castellum de Noes. Des fouilles archéologiques réalisées hier, entre 1980 et 1983, dans la cour de l'actuel château, ont permis de retrouver le soubassement du donjon originel du premier castel ici édifié, soubassement lequel a dévoilé une architecture du type Anglo-normand. Pourquoi ici cette architecture anglo-normande alors que certains nobles seigneurs bretons étaient partis en Angleterre au lendemain de la bataille d'Hasting, possesseurs de fiefs étendus pour certains et acquis par leurs parents respectifs ? Les relations politiques unissant le duché de Normandie au duché de Bretagne ont très probablement été bouleversées au lendemain de la bataille d'Hasting, l'établissement des normands en Angleterre ayant très probablement favorisé des échanges "culturels" entre ces deux duchés déjà unis par une généalogie ducale commune et ancienne depuis les toutes premières heures du 11ème siècle. Bordé sur l'un de ses côtés par la rivière de Rance, faisant face aussi à l'immense plaine humide des marais de Dol proches de la Normandie, le castel originel, positionné en la pointe sud du pays d'Aleth, fut probablement édifié afin d'assurer une défense militaire de toute cette région positionnée presque en limite du duché de Bretagne et cela peut-être pour contrer une menace éventuelle pouvant venir jusqu'ici par la mer, le site naturel étant par voie de terre protégé naturellement et par les marais dolois et par la seigneurie de Dol. Il est impossible aujourd'hui de savoir quels furent les seigneurs possesseurs de ce premier castel avant la venue en ce lieu de Thibaut de Rochefort. Fils d'Alain de Rochefort et d'Anne de Rostrenen Thibaut était aussi le petit-fils de Jarnogon 1er seigneur de Rochefort celui-ci ayant possédé de son vivant, et autour de sa seigneurie de Rochefort en terre aussi, les paroisses d'Arzal, Marzan, Péaule, Limerzel, Caden, Malenzac et Pluherlin, paroisses situées à environ 35 km de Vannes. Comment ce petit-fils, seigneur morbihannais fut-il mit en possession de ce même château situé proche de Saint-Malo mais proche de Dinan aussi ? Jarnogon à ce titre, en tant que seigneur de Rochefort, parait vers 1190 dans le Cartulaire de Redon pour avoir à l'abbaye de Saint-Martin le Grand offert certaines de ses terres assises en sa seigneurie, seigneurie positionnée hier en l'actuelle commune de Rochefort en Terre quant Thibaut, quant à lui, parait en 1247 pour confirmer une donation faite par le chevalier Geoffroy le Pelou au prieuré de Donges. Theobaldus Dominus Rupisfortis Vicecomes de Dongia etc. Noverint universi quod ego gratum habeo et praesenti carta mea confirmo donum prati de Gamer quod Gaufridus le Pelous miles dedit in elemosynam Prioratui et Priori et Monachis B.Mariae de Dongia, salvo omni jure meo in dicto Prato, tenendo ipsum pratum a me et a meis, et faciendo mihi et meis talem redhibitionem qualem idem miles faciebat michi et antecef. meis fi vixisset, ratione dicti prati. Actum anno Dom.MCCXLVII En 1373 Jeanne de Rochefort, prenant donc pour époux Jean II de Rieux, fera ainsi entrer la seigneurie de Châteauneuf en cette nouvelle famille seigneuriale laquelle gardera cette grande seigneurie jusqu'en 1681,1681 étant l'année en laquelle en prendra donc possession, par achat fait sur adjudication, notre susdit Henry de Beringhen. Jean de Rieux, devenu le nouveau seigneur de Châteauneuf de la Noë et cela par son épouse Jeanne de Rochefort sera, de son temps lui aussi, l'un des grands militaires de son époque. Compagnon d'armes de Bertrand du Guesclin, il sera à èun moment donné de sa vie l'otage d'Olivier de Clisson auprès du duc de Bretagne Jean IV. Devenu maréchal de Bretagne, pour Charles VI roi de France, il meurt le 07/09/1417) donc elle aussi située en Bretagne, Jacques-Louis 1er de Beringhen obtint de Louis XIV, roi de France, cela par une lettre datée du mois de Juin 1702, l'érection du comté de Châteauneuf la Noë en Marquisat, alors puissante et ancienne seigneurie ayant encore toujours sous son autorité première toute la région de Châteauneuf et celle du marquisat de Coëtquen compris (Raoullet de Quoyquen en 1295, fils de Raoul 1er de Coëtquen, enfant mineur placé sous la tutelle de Renaut de Lanvallay, seigneur de ce lieu, paraitra en effet devant sa Cour seigneuriale de Châteauneuf au sujet d'une dette de 50 livres, somme financière que lui et son père, Raoul de Coëtquen, avaient tous deux perçu du prieuré de Léhon : Sachent tous que en nostre Court au chastel neuf de la Noe en dreit establit, Raoul de Quoyquen chevalier e Raoullet de Quoyquen fis audit Seignour, o lauctorite de Renaut de Lanvalay, Escuier...  Plus tard, en l'année 1439, Raoul V de Coëtquen, seigneur de Coëtquen et époux de Marguerite de Malestroit avait obtenu de son duc, Jean V de Bretagne, l'autorisation de procéder à la terminaison des murs de son chasteau, construction alors déjà commencée. Le sire de Châteaubriant, le seigneur Rieux de Châteauneuf écrivit aussitôt une missive au duc Jean afin que ce dernier revienne sur sa décision, demande laquelle sera aussitôt acceptée par un nouvel aveu contradictoire lequel cependant, l'histoire nous l'a démontré, n'aura aucune conséquence sur la dite terminaison des travaux puisque les ruines de ce même aggrandissement sont toujours visibles aujourd'hui. Voici ce second aveu rédigé en 1439: Jehan par la Grace de Dieu duc de Bretaigne a nos seneschaulz, allouez et procureurs de Rennes, de Dinan, leurs lieutenants et au premier sergent sur ce requis salut. Receu avons la supplication et complainte de nostre très cher et très aimé cousin féal le sire de Chasteuneuff contenant comme messire Raoul de Coëtquen aie encommancé et voullu edifier pres de sa maison en place tenue de nous, son chasteau et forteresse, par le congé et licence qu'il dict avoir de nous obtenu et que nostre dict cousin, voyant et considerant les grands prejudices qu'il pouroit avoir en son chasteau et chastelenye de Chasteauneuff, et autrement a faict plengements opposition et arrests contre le dict de Couesquen de nous faire ediffier le chasteau forteresse en iceux lieux et d'autres moians selon les dicts plegements et arrests. Cette prééminence seigneuriale, déjà de fait en 1295, confirmée en 1439 sera une nouvelle fois reconnue, beaucoup plus tard, le 10/11/1599, dans un nouvel aveu rédigé par Jean VII de Coëtquen, aveu écrit au seigneur Guy Rieux de Châteauneuf son parent par alliance, aveu en lequel il reconnaissait tenir de la seigneurie de Chateauneuf son château ancien de Coëtquen alors déjà en ruine:. Voici cet aveu : Jan de Couesquen, chevallier des deux ordres du Roi et l'un de ses deux lieutenants en Bretaigne, gouverneur des ville et chasteau de Saint-Malo, compte de Combour, baron de Vauruffier, vicompte de Rogé, seigneur chastelain d'Uzel etc. confesse entre homme vassal et subiect de hault et puissant Guy de Rieux syre de Chateauneuff etc. et de luy tenir l'hoste et manoir ancien de Couesquen o ses appartenances sys et sittué en la parouesse de Sainct-Ellan a present tout tombé en ruines...). Cette élévation seigneuriale, relative à la prééminence du marquis de Beringhen, cependant dut attendre pour être effective la réalisation d'une lettre de surannation laquelle fut faite le 20/08/1703 et enregistrée quelques années après, le 18/02/1709. Cette transformation du comté de Châteauneuf en Marquisat, réalisée pour Jacques-Louis 1er de Beringhen, assistera aussi à l'élévation au rang de Comté des seigneuries de Plessis-Bertrand et d'Armainvilliers lesquelles furent elles aussi enregistrées respectivement aux mois de Juin 1702 et 1704. Son fils, nommé lui aussi Jacques-Louis, Marquis donc de Beringhen, pris pour épouse, le 09/02/1708, Marie-Louise-Henriette de Beaumanoir, soeur cadette de feue la Maréchale de Chaulnes et fille du Marquis de Lavardin, enfant née le 01/02/1690. Décédé le 01/11/1713, quelques 10 années seulement avant son père, le Marquis de Châteauneuf Louis-Jacques de Beringhen fut élevé au rang de Maréchal de camps après avoir été aussi colonnel de Régiments et Brigadier des Armées du Roi. Parmi ses différents enfants nous devons noter l'existence de François-Charles de Beringhen lequel fut nommé évêques du Puy en Velay, le 24/03/1726, celui-ci ayant été aussi nommé au Marquisat de Châteauneuf, comte de Plessis-Bertrand et comte aussi d'Armainvilliers; mort le 17/10/1742, l'ensemble de cette seigneurie semble revenir en totalité à son frère, Henry-Camille de Châteauneuf, son puisné probable, Marquis de Châteauneuf, comte de Plessis-Bertrand et d'Armainvilliers, de Thenarre, d'Ones, seigneur d'Ivry, de Bussy, de Monthelie, né à Saint-Germain l'Auxerrois le 01/08/1693. Décédé en 1770 Henry-Camille fut chevalier de Malte, Commandeur de la Commanderie du Pieton, en Flandres, et colonel d'un régiment d'infanterie lequel porta son nom. Il fut nommé 1er écuyer du roi aussi, le 07/02/1724; en mai 1730 il est nommé Gouverneur de Châlons et l'année suivante, le 02/02/1731 exactement, il est nommé Gouverneur de la Meute, puis de Madrid en Novembre 1734. Son épouse sera Angélique-Sophie de Hautefort, fille de l'Ambasseur de Viennes. La famille de Beringhen laquelle avait pour Armoiries : d'Argent à trois Pals de Gueules au Chef d'Azur chargé de deux quintefeuilles d'Argent acheta judicièrement, le 23/08/1681, et cela par l'entremise d'Henry de Beringhen père du premier Jacques-Louis de Beringhen, la seigneurie de Châteauneuf de la Noë pour une somme adjugée et importante de plus 320.750, 00 livres. Henry de Beringhen, lequel était donc originaire des Pays-Bas, a donc transmis héréditairement et à son fils Jacques-Louis mais aussi à son petit-fils nommé lui aussi Jacques-Louis de Beringhen les terres seigneuriales de Châteauneuf de la Noue. Donc 1er écuyer du Roi Henry de Beringhen fut aussi et entre autre gouverneur de Marseille; il acheta en 1689 la seigneurie de Saint-Père acquisition suivie très peu de temps après, en 1690, des terres de la Tourniole en Saint-Suliac ainsi que de l'acquisition de plusieurs terres toutes positionnées au plus près ou en la paroisse de Pleudihen, paroisse dont relevait alors la seigneurie de Saint-Piat. Lors de la transformation du comté de Châteauneuf de la Noë, en marquisat, cette seigneurie monta en puissance puisqu'elle alla jusqu'à posséder, cela sous son autorité première et donc dans sa vassalité directe, plus de 50 paroisses dont celle de Tressaint, de Saint-Solen et ses terres de la Vairie, de Coëtquen (reprendre le chapitre consacré aux moulins de Brachesac), la Motte beaumanoir en Evran, la Bellière alors en Pleudihen ainsi que la seigneurie de Coëtquen laquelle avait alors pour seigneur Malo de Coëtquen. Henry-Camille de Beringhen ci-dessus vendit en 1746 l'ensemble de son Marquisat de Châteauneuf de la Noë à N. Baude de Vieuville lequel, officier aux Régiments des Gardes français, issu d'une famille de riches négoçiants de Saint-Malo, allait probablement aussi, et cela par cette même vente, entrer en possession de Saint-Piat et de sa terre dite de la Touche aujourd'hui en Lanvallay (Etienne-Auguste Baude son fils, dit aussi Etienne-Auguste de Baude de la Vieuville, prendra en 1755 pour première époux sa propre nièce présumée, Anne-Andrée-Marie Baude laquelle, fille de Joseph Baude et de Marie Palomino, était née en la seigneurie de la Ville es Olliviers en Lanvallay. Anne-Andrée-Marie décédera l'année suivante, en 1756 et sera inhumée en le caveau famillial de Chateauneuf. Le 10/04/1758, deux années après le décès de sa première épouse Etienne-Auguste prendra, pour deuxième épouse, la dite Françoise-Josephine Butler fille d'un capitaine de la Compagnie des Indes et époux de demoiselle Duvelaër). Pour une somme de 920.000,00 livres le dit N. Baude de Vieuville entra ainsi en possession de l'ensemble des biens ayant hier appartenus à la famille seigneuriale de Beringhen ces derniers ayant achetés cette même seigneurie, judiciairement il est vrai, pour une somme de 320.750,00 livres,(il s'agit en fait d'Henry 1er Baude  sieur de Val, terre située en Saint-Servant, lequel pris pour épouse Celeste Picot. Il était de son vivant secrétaire du roi. Certains historiens présentent son fils Etienne comme étant le réel acquéreur du Marquisat de Châteauneuf. Nous devons rappeler ici que le château de la Touche en Saint-Piat, aujourd'hui en Lanvallay et hier en la paroisse de Pleudihen eu, pour propritaire attesté, la famille seigneuriale le Baude de la Vieuville. La famille Baude, qui arma longtemps pour la course contre l'Angleterre, disent quelques personnes, aurait fait, vers le milieu du XVIII siècle, une fortune de 10 à 12 millions qu'elle employa à l'achat de terres considérables, comme celle de la Touche et celle de Châteauneuf près de Saint-Malo; elle avait aussi plusieurs hôtels en cette ville. Le Marquis de Vieuville, l'un des derniers représentants de cette famille, si ce n'est le dernier, a été chambellan de l'empereur Napoléon 1er et pair de France sous Charles X. Revue des Provinces de l'Ouest, volume 5, page n° 645, d'Armand Guérand, année d'édition 1857). Devenu par acquisition le nouvel marquis de Châteauneuf de la Noë la famille seigneuriale Baude de Vieuville était seigneurialement entrée en possession aussi, et cela par son autorité première, de l'ensemble des 50 paroisses et baillages détenus tout aussi seigneurialement hier par ses prédécesseurs. Né dans les jeunes premières années du 18ème siècle, en 1713, et à Saint-Malo, Etienne Baude de Vieuville son fils, secrétaire du Roi, fut aussi et entre autre Officier des Gardes du roi (En tant qu'héritier de son père il verra son marquisat de Châteauneuf de la Noë reconduit et cela en remerciement de ses faits et geste. En effet est cité en 1745 Baude de la Vieuville, Etienne-Auguste, dans un Etat nominatif des pensions devant êtres perçues sur le trésor royal et cela en ces termes : Y compris 144 livres d'intérêts d'arrérages, en considération de ses services, et pour ses blessures, en qualité d'ancien capitaine au Régiments des Gardes françoises. Dans un autre ouvrage il est dit aussi d'Etienne-Auguste Baude de Vieuville : Etienne-Auguste de Baude de la Vieuville est officier au Régiment des Gardes-Françoises; c'est en sa faveur, et en considération de ses services, que la Marquisat de Chateauneuf acquis par son père N.de Baude de la Vieuville, a été de nouveau érigé en Marquisat, par lettres du mois de juin 1746, enregistrées à Nantes le 23 novembre suivant). Famille importante et très influente laquelle cependant n'allait pas échapper au souffle violent de la Révolution, la plus part de ses enfants seront tous de riches nantis et pour illustrer cela sachons que Henry, le propre frère d'Etienne, était quant à lui entré en possession de la même seigneurie de Saint-Père, seigneurie détenue hier par les dits Beringhen. Acquise par Etienne, il recevra aussi de la part de son frère la seigneurie de Plessis-Balisson ainsi que le comté de Raiz. Arrêté au lendemain de 1789 Etienne sera à Rennes Guillotiné, le 04/05/1794 exactement; il avait alors 82 ans (Françoise-Joséphine Butler dite Veuve d'Etienne-Auguste, ne suivra pas son époux sur l'échaffaud rennais mais elle sera toutefois dépossédée de ses biens lorsque son fils prendra le chemin de l'exil. Auguste-Joseph Baude de Vieuville en 1828, de nouveau sur le sol du royaume de France une fois la royauté française rétablie, celle de Charles X, agissant en la qualité d'héritier de sa mère et pour moitié dans la succession de cette dernière, ancienne propriétaire de Châteauneuf en autre, sera cité comme Ayant Droit Réclamant dans l'un des différents dossiers ouverts pour les réclamations de tous les Dépossédés par la Révolution lesquels eurent droit alors à des indemnités financières. Henry son second fils, frère d'Auguste-Joseph, lequel nait le 26/03/1762 à Saint-Malo lui aussi, prendra également le chemin des Emigrés. Rentré très peu de temps après, devenu officier de la Chouannerie il sera tué le 29/03/1796 à Bazouges la Pérouse lors d'un combat mené contre les hommes en armes de la jeune République. Les Etats ci contre, formés en éxécution de l'article 21 de la loi du 27 avril 1825, comprennent: Les liquidations notifiées aux parties par le Ministre des finances, sans réserve d'appel, mais non encore consommée par l'inscription, et qui n'attendaient plus, pour recevoir cette dernière formalité, que l'adhésion des indemnités aux décisions de la Commission... ). Son fils Auguste quant à lui survivra à cette tourmente violente et trouvera la mort sous la nouvelle royauté de Charles X ; devenu Pair de France il sera inhumé en la Ville de Châteauneuf, ville possédée hier par son père Etienne et en laquelle sa propre mère se fit inhumer. Etienne de Baude de Vieuville avait aussi personnellement acheté des terres dont il était déjà, par droit de vassalité, l'un des premiers seigneurs et cela en tant que possesseur du marquis de Châteauneuf de la Noë; ainsi le 9 février de l'année 1787, deux années avant que n'éclatent les troubles de la Révolution française, Etienne de Baude de Vieuville acheta la seigneurie de Coëtquen (les terres seigneuriales de Coëtquen possédaient une frontière géographique commune avec la seigneurie de Saint-Piat ces deux seigneuries ayant toutes deux, pour 1ère Cour de Justice seigneuriale, la Cour seigneuriale de Châteauneuf de la Noë. Il est difficile d'affirmer avec certitude aujourd'hui la possession directe, à la veille de la Révolution Française, du village de Saint-Piat par le duc de Duras puisqu'à la veille de cette même Révolution, en 1789, le marquisat de Châteauneuf était toujours en la possession de la famille seigneuriales des Baude de Vieuvilles et cela depuis 1746, année en laquelle ils achetèrent donc le marquisat de Châteauneuf, et que les Baude de Vieuville avaient aussi en leur possession, toujours en cette même année 1789, les terres de la Touche en Saint-Piat, possession attestée par des actes écrits. Les mêmes Baude de la Vieuville seigneurs de Châteauneuf étaient aussi seigneurs directs de Coëtquen, et cela par droit de préhéminence, mais ils en étaient surtout propriétaires en cette même année 1789 puisque ces derniers l'achetèrent, le 09/02/1787, au duc de Duras. Alors comment et quand le duc de Duras entra-il en la possession de la seigneurie dite de Saint-Piat puisque cette dernière avait été vendue par ses 1er seigneurs Hubert de la Massuë aux tenants de la seigneurie de Châteauneuf lesquels, à leur tour, vendirent leur Marquisat de Châteauneuf aux Baudes de la Vieuville ? Aurait-il été possible que la terre de Saint-Piat ait été vendue par le dernier seigneur de Beringhen indépendament du Marquisat de Châteauneuf ? (l'historien géographe Ogée est cependant formel quant à la possession de la dite seigneurie de Saint-Piat par le duc de Duras. Effectivement quand il écrira son grand Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, lequel sera une seconde fois édité en 1853, ouvrage comprenant 4 volumes et écrit entre 1778 et 1780, il tiendra le propos suivant : Cette terre a haute, moyenne et basse justice et appartient aujourd'hui à Monsieur le Maréchal duc de Duras. Si le duc de Duras a donc bel et bien été en possession de cette terre dite de Saint-Piat, entre 1778 et 1780, 1780 étant la date en laquelle Ogée terminera son oeuvre écrite, il ne le sera plus en 1789 puisque le duc de Duras vendra en 1787, comme nous venons de le voir un peu plus haut, sa seigneurie dite de Coëtquen aux seigneurs Baudes de Vieuville lesquels alors en seront les légitimes propiétaires) Néanmoins, par sa proximité avec la seigneurie de Coëtquen, le Village de Saint-Piat pouvait-il directement et justicièrement relevé de cette même seigneurie de Coëtquen sans pour autant appartenir à ses seigneurs ? Il nous faut savoir que la terre noble de Bois-Fougères (en 1653 cette terre noble et son manoir semblent avoir été le bien de Guillaume de Ferron. Assise au plus près de la Sortie du village de Saint-Piat, aujourd'hui en Lanvallay, cette terre noble relevait religieusement hier de la paroisse de Pleudihen puisque Saint-Piat relevait de cette commune avant la rétrocession qui en fut faite à notre dite commune de Lanvallay. Les juges ou sénéchaux cités ci-dessous relevaient donc religieusement eux aussi de la paroisse de Pleudihen, paroisse dont les différents villages la constituant relevaient seigneurialement et justicièrement, quant à eux, des seigneuries proches et de Châteauneuf ou de Coëtquen avec toutefois un droit de préhéminence pour Châteauneuf), terre située directement à la sortie du village de Saint-Piat, appartenait au 17ème siècle, en 1657 et 1686 pour être très précis, aux nobles sires Jacques et Jean Houitte lequels furent respectivement par leur fonction sénéchaux de la propre seigneurie de Coëtquen. A noter aussi qu'en 1653 Guillaume Piron, lequel était sieur de Bois-Fougères aussi et cela avant même Jacques et Jean Houitte ci-dessus était alors le procureur fiscal de la même seigneurie de Coëtquen. Nous voyons très bien ici, et cela au travers de ces 3 personnages cités ci-dessus l'existence même de certains des liens seigneuriaux ayant pu unir hier géographiquement et la seigneurie de Saint-Piat et la seigneurie de Coëtquen Pour récapituler pour Saint-Piat:

    - En 1653, 1657 et 1686 les existences même des nobles sieurs Ferron, Piron et Houittes, tous possesseurs successivement du manoir noble de Bois-Fougères en Saint-Piat, tous ayant été sénéchal du Marquis de Coëtquen aussi, n'impliquent t-elles pas toutes ensemble que le village de Saint-Piat relevait en premier, justicièrement parlant, de la Cour du seigneur de Coëtquen et cela avant même de relever de celle de Châteauneuf de la Noë laquelle toutefois gardait son droit de préhéminence sur celle de Coëtquen ? - Entre 1598 et 1701 les seigneurs Hubert de la Massuë sont possesseurs de la seigneurie dite de Saint-Piat, en la paroisse de Pleudihen. - En 1701 le seigneur Gabriel Hubert de la Massuë vend sa seigneurie de Saint-Piat au seigneur de Beringhen alors marquis de Châteauneuf. La seigneurie de Saint-Piat est incorporée par cette vente au marquisat de Châteauneuf dont les seigneurs deviennent alors propriétaires fonciers à part entière. - En 1736 le duc de Duras semble déjà être en possession de la seigneurie de Lanvallay, cela par son union contractée avec l'héritière du seigneur de Coëtquen, Malo Auguste, lequel est alors gouverneur de Saint-Malo et seigneur de la vicomté d'Uzel laquelle fut érigée en 1488, par le roi Henry III, pour le marquis de Coëtquen du moment. Comment le seigneur de Coëtquen est-il entré en la possession de la seigneurie de Lanvallay ? Cette entrée en possession est probablement très antérieure en 1736 puisqu'elle fut probablement réalisée vers 1523 suite à un accord intervenu entre les seigneurs de Lanvallay-Tressaint et leur parente, Françoise de Malestroit, la propre épouse du marquis de Coëtquen. Le marquis de Duras entrera aussi en possession de la seigneurie dite de Saint-Piat amis comme est-il seulement entré en possession de cette seconde seigneurie ? La seigneurie d'Uzel érigée en 1480 par le roi Henry III en vicomté en faveur du marquis de Coëtquen, était entrée dans la Maison de Duras par le mariage de Mlle de Coëtquen avec M. de Duras. Il en fut donc de même de la seigneurie de Lanvalay. La chapelle et le village de Saint-Piat, paroisse de Pleudihen, avec titres de seigneuries, appartenait en 1780 à M. le Maréchal de Duras. Cette seigneurie venait de M. de la Massuë, avait haute, moyenne et basse justice. Précis Historique sur la famille Durfort-Duras; Jean Favre; année d'édition 1856.

    - En 1746 les Beringhen à leur tour vendent leur Marquisat de Châteauneuf à la famille malouine Baude de Vieuville  . La famille Baude de Vieuville ayant acquise la seigneurie de Châteauneuf, en 1746, elle ne semble pas pour autant avoir acheté avec ce même marquisat la seigneurie de Saint-Piat puisque celle-ci semble être déjà le bien du duc de Duras. L'édification en 1713 de la chapelle Baude, laquelle encore aujourd'hui porte leur nom, semble toutefois impliquer la présence de la famille Baude, sur cette terre de Saint-Piat, bien des années avant que cette même famille achète le marquisat de Châteauneuf. Les Beringhen, seigneurs de Chateauneuf entre 1701 et 1746, seigneur aussi de Saint-Piat jusqu'en 1736, année en laquelle le duc de Duras prendra possession de la seigneurie de Coëtquen, peuvent-ils êtres éventuellement les seigneurs ayant édifiés le manoir et la chapelle dite de la Touche-Baude cette dernière ayant été édifiée en 1713 ? - Lors de la vente du Marquisat de Châteauneuf, en 1746, alors acquis par les Baude de Vieuville, le duc de Duras est déjà seigneur de Lanvallay puisqu'il se maria avec Louise-Maclovie de Coëtquen en juin de l'année 1736. Mais est-il déjà aussi seigneur de Saint-Piat ?

    - François-Joseph Baude, décédé en 1739, lequel pris pour épouse d'Anne-Julienne Picot est seigneur de Saint-Tual et de Pontharouard; il est aussi de son vivant présenté comme étant seigneur de la Touche. Cette terre dite de la Touche est-elle la même que celle sur laquelle sera édifiée en 1713 la Chapelle dite de la Touche Baude ? - Baptisé le 27/11/1682, décédé en 1739, il sera pourvu du secrétariat du roi le 12/02/1713, la même année en laquelle sera édifiée la dite chapelle Baude. Cette même date de 1713 peut-elle lancer un pont entre ces deux mêmes événements ? - Son fils prénommé lui aussi Joseph-François Baude, seigneur de Saint-Tual, prendra pour épouse Anne-Marie de Palamino leur enfant à tous deux, née à Lanvallay, au manoir de la Ville es Olliviers, et prénommée Anne-Andrée Baude prenant quant à elle, pour époux, son propre oncle Etienne-Auguste Baude marquis de Châteauneuf. - La vente du marquisat de Châteauneuf aux Baude de Vieuville, en 1746, implique t-elle aussi, dans ce même acte de vente, l'accompagnement systématique de la seigneurie de Saint-Piat laquelle hier fut vendue en 1701 aux seigneurs Beringhen de Châteauneuf puis au Duc de Duras à une date laquelle reste à ce jour toujours entièrement inconnue ? Il semble bien que non puisque le duc de Duras semble être seigneur de Saint-Piat jusqu'à l'année de sa mort laquelle survient en 1789. - Propriétaire de la seigneurie de Saint-Piat, en 1780, soit le duc de Duras est entré en la possession de cette même seigneurie par l'acquisition de la seigneurie de Coëtquen, acquisition obtenue par son union réalisée avec l'héritière du seigneur de Coëtquen, soit le marquis de Coëtquen acheta aux Beringhen ou aux Baude de Vieuville, marquis successifs de Châteauneuf, cette même seigneurie dite de Saint-Piat. Cette seconde possibilité semble pourtant être peu probable dans la mesure où les dits seigneurs Baude de Vieuville achèteront un peu plus tard, en 1787, au même seigneur de Coëtquen, le duc de Duras, l'ensemble de sa seigneurie de Coëtquen. Nous voyons en effet mal les Baude de Vieuville vendre au duc de Duras leur seigneurie de Saint-Piat pour mieux la recheter un peu plus tard, en 1787, en acquérant du duc de Duras, seigneur de Coëtquen, l'ensemble de sa seigneurie propre au terres de Coëtquen cette même seigneurie comprenant alors, et cela depuis la seconde moitié du XVI siècle,également la seigneurie de Lanvallay. La première possibilité impliquerait systématiquement que le marquis de Coëtquen ait acheté à un marquis de Châteauneuf, quel qu'il soit, la seigneurie de Saint-Piat. Aucun écrit ne va dans ce sens. A t-il pu aussi y avoir eu confusion entre le fait que les terres de Saint-Piat relevait de la Cour seigneuriale de Coëtquen et le fait que son seigneur en soit alors systémmatiquement le possesseur foncier ?

     Le village de Saint Piat en 1780, année en laquelle écrivit aussi l'historien géographe Ogée, appartient donc ou relève du duc de Duras suivant cet auteur, seigneur de Coëtquen et de Combourg aussi, puisque cette possession est confirmée par le dit géographe Ogée et cela du vivant même du dit duc de Duras. Alors comment le duc de Duras est-il entré en la possession de la seigneurie de Saint-Piat laquelle en 1701relevait du marquisat de Châteauneuf par la vente même établie en 1701 entre les Hubert de la Massue et les Beringhen ? Cette possession de la seigneurie de Saint-Piat, par le seigneur de Coëtquen, sera plus tard de nouveau reprise en 1858 lorsque l'historien Jean Favre consacrera une oeuvre écrite aux seigneurs de Durfort. Quant est-il alors exactement ?

    - Le duc de Duras vers 1780 est présenté comme étant le seigneur du village de Saint-Piat, soit 7 années avant qu'il vendit au marquisat de Châteauneuf sa seigneurie de Coëtquen. Le village de Saint-Piat en 1780 et par ce même fait relevait-il aussi, sur le seul plan judiciaire bien sur, de la seule autorité première du Marquis de Coëtquen ou bien relevait-il de l'autorité première et justicière des seigneurs de Châteauneuf lesquels avaient été reconnu légitime dans leur droit de préhéminence envers la dite seigneurie de Coëtquen ? Né le 19/03/1715, décédé à Versailles le 06/09/1789, quelques mois à peine avant la Révolution française, le duc de Duras est déjà un homme vieillissant quant il vend en 1787 sa seigneurie de Coëtquen aux Baude de Vieuville. - En tant que propriétaire par son épouse de la seigneurie de Coëtquen, seigneurie qu'il vendra en février de l'année 1787, aux Baudes de la Vieuville, le duc de Duras était-il forcément possesseur foncier du dit village de Saint-Piat ou bien en était-il seulement le seigneur judiciaire premier dont les terres de Saint-Piat alors relevaient, et cela probablement déjà au XVII siècle au regard des existences des nobles sires Ferron, Piron et Houittes lesquels, sieurs de Bois-Fougères en Saint-Piat, ont tous été sénéchal du Marquisat de Coëtquen ? - En 1789 certaines terres du village de Saint-Piat appartiendront aux seigneurs malouins de Châteauneuf, les Baudes de la Vieuville, lesquels achetèrent donc au même duc de Duras la seigneurie de Coëtquen, en 1787. Comment les Baudes entrèrent-ils en possession de certaines de ces terres assises en le village de Saint-Piat ? Faut-il voir au travers de François-Joseph Baude, en 1713, le premier acquereur de ces terres assises en Saint-Piat mais cela en toute indépendance de l'achat même du marquisat de Chateauneuf lequel achat ne se fera qu'en 1746 ? - La possession par les Baude de Vieuville de la terre dite de la Touche, en Saint-Piat, est attestée par l'appellation du Château de la Touche-Baude lequel existe toujours aujourd'hui en le dit village de Saint-Piat; elle est attestée aussi par l'ouvrage qu'écrivit en 1857 Armand Guérand, ouvrage cité ci-dessus. Ce château s'appelera ainsi successivement : le château de la Touche Baude, puis le château de la Touche Ferron puis enfin le château de la Touche du Tertre.

     - A la veille de la Révolution française le sénéchal ou juge de Saint-Piat semble avoir être Jean Coupard lequel, en 1789, devint l'un des députés aux Etats de Bretagne ce dernier par sa fonction représentant alors la Sénéchaussée de Dinan. Etait-il à la veille de cette Révolution le sénéchal d'un duc vieillissant, presque toujours absent, ou bien le sénéchal des Baudes de Vieuville acquéreurs du duc de Duras en cette même année 1787 et toujours seigneurs de Châteauneuf en 1789 ?

    - Toujours en 1789, les sieurs Baudes de Vieuville seront plus que bousculés par la Révolution, Etienne-Auguste Baude de Vieuville étant guillotiné à Rennes en 1794. De ce fait il sera le dernier marquis de Châteauneuf. - En 1794 Jacques-Michel de la Morvonnais, du village de Saint-Pierre de Plesguen, d'abord procureur fiscal de la juridiction de la vicomté de la Bellière, sera installé au tribunal de Saint-Malo le 24/12/1790. Ancien homme d'affaire d'Estienne-Auguste Baude, il sera incarcéré le 28 Pluviose de l'an 5. Dirigé sur Paris avec ses frères, tous alors prisonniers, afin d'y êtres jugés, les gardes républicains apprennent, entrant en Avranches, la chute de Robespierre. Ammenés toutefois jusqu'à Paris ils seront relachés après leur comparusion devant le Comité de la Sureté Nationnale et l'acquittement qui s'en suivit. - 1799. Jacques-Michel de la Morvonnais acquière de Me Baude Talhouet, fille héritière de feu Etienne-Auguste Baude marquis de Châteauneuf, lequel fut guillotiné en 1794, ses terres de la Falaise et ses terres et château de la Bégassière tous situés en Saint-Helen. Il acquiera aussi, dans le même moment présent, les terres qu'elle possédait en l'ancienne seigneurie de Saint-Piat. Ces dernières sont-elles celles de la Touche-Baude ? - 1804. Sous le premier Empire, la Révolution terminée, Auguste-Joseph Baude de Vieuville, fils du marquis Joseph-Auguste Baude de Châteauneuf, est réhabilité dans certains de ses biens et devient ainsi Chambellan de l'Empereur Napoléon 1er. Il semble récupérer le château de l'ancien marquisat de Châteauneuf. - En 1811, sur les premiers plans Napoléoniens, l'ancien château de Saint-Piat ne s'appelle plus la Touche Baude mais la Touche Ferron; il n'appartient donc plus aux Baude de Vieuville. - Entre 1824 et 1830 Auguste Baude de Vieuville devient Pair de France sous le règne du roi Charles X. A sa mort il sera inhumé au côté de sa mère en l'église de leur ancienne seigneurie de Châteauneuf.

    - Pour en finir avec ces quelques questions il ne faut pas oublier, en lisant ici ces quelques lignes, qu'une même terre pouvait territorialement ou seigneurialement appartenir à un même seigneur et justicièrement relevée d'une autre cour seigneuriale aussi. Il en sera ainsi pour la terre dite de Beaufort laquelle, à un moment précis de son histoire, appartint au seigneur de Dinan Alain de Beaufort ce dernier ayant droit de Haute Justice sur ses terres lequel toutefois devait aussi, et cela pour cette même terre dite de Beaufort, des devoirs féodaux à la seigneurie de Combourg) alors en la possession du duc de Duras, Emmanuel-Félicité de Durfort lequel était entré en propriété de cette très ancienne seigneurie par son second mariage l'ayant uni à Louise-Maclovis de Coëtquen, la propre fille de Malo 3ème du nom (Un litige de prééminence éclatera entre le marquis de Châteauneuf et le marquis de Coëtquen; sortira vainqueur de cette discorde le marquis de Châteauneuf son autorité seigneuriale étant reconnue être positionnée au dessus de celle du Sieur de Coëtquen, le dit Malo-Auguste, marquis de Coëtquen et lieutenant général des armées du roi. Pour René-François de Chateaubriand ce même seigneur de Coëtquen serait mort en son château de Combourg et hanterait, la nuit venue, du seul bruit de sa jambe de bois, les couloirs de ce très vieux château féodal. Né le 07/06/1678, Malo-Auguste de Coëtquen fut nommé en 1717 gouverneur de la ville de Saint-Malo quelques années après avoir pris la défense de la citadelle de Lille, en 1708, bataille laquelle lui vaudra d'être nommé maréchal de Camp. La bataille de Malplaquet, bataille livrée le 11/09/1709, sur la frontière Franco-Belge, au cours de la guerre de succession d'Espagne, lui emportera l'une de ses jambes cette dernière étant remplacée peu de temps après par un pieu de bois. Malo-Auguste décèdera donc en son château de Combourg le 01/07/1727 avant d'être inhumé, le lendemain, aux Jacobins de Dinan. Lire ou relire les Mémoires d'outre-tombe). Son fils Auguste Baude de Vieuville lequel décédera le 26/04/1835 récupèrera au lendemain des troubles de la Révolution Française l'entière propriété de la seigneurie de Coëtquen puisque celle-ci sera distribuée entre ses différents héritiers, le 08/07/1840, quatre années après son décès ses biens ayant été tirés au sort par une sentence judiciaire rendue par le tribunal de Saint-Malo ce même jour de Juillet 1840. L'un de ses enfants héritera seul du domaine et terres de Coëtquen et ce dernier sera sa fille  prénommée Marie de Galifet de Martigny alors épouse du prince de Martigny. Cette Dame le 18/01/1844 vendra à son tour l'ancien domaine seigneurial à monsieur Leon de Guéheneuc de Boishue (famille probablement originaire de la terre seigneuriale dite de Boishue en la paroisse de Lanhelin, près de Combourg, seigneurie en laquelle était au XIX siècle les ruines d'un vieux manoir) et son épouse née Marie-Henriette Valleteau de Chabrefy alors possesseur du château de la Guerche sis en saint-Helen proche de Saint-Piat. 

     

     

    Vers 1550

    Les seigneurs de Coëtquen, seigneurs de Lanvallay

      Emmanuel-Félicité de Durfort, duc de Duras, et Louise-Françoise-Celeste de Coëtquen, son épouse, tous deux seigneurs de Coëtquen, de Combourg, de Lanvallay et de Saint-Piat

     

    Saint-Piat; ancienne seigneurie

    Le château de Coëtquen en 1894. Croquis de monsieur Henri de la Messelière

     

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

      

    Armoiries des Durfort-Duras

    Ecartelé aux 1 et 4, d'Argent à la bande d'Azur; aux 2 et 3 de Gueules aux Lion d'Argent

     

    Le comte Emmanuel-Félicité de Durfort né en 1715, duc de Duras, est devenu marquis de Coëtquen par son mariage l'ayant en juin de l'année 1736 uni à Louise-Françoise-Celeste de Coëtquen son épouse, cette même union l'ayant aussi fait seigneur de Lanvallay;  tous deux seront également seigneurs de Saint-Piat (La seigneurie de Coëtquen fut vendue en 1787 par ces deux seigneurs au seigneur Baude de Vieuville alors seigneur de Châteauneuf de la Noë; le duc de Duras, hier marquis de Coëtquen, décédera à Versailles le 06/09/1789, presque deux mois entier après la prise de la Bastille, laissant seule la marquise de Coëtquen son épouse laquelle survivra plusieurs années après le décès de son mari puisqu'elle même, en 1802, rejoindra ses parents décédés. A sa mort son nom seul fut repris par les Coëtquen de Poilly et cela au travers de sa fille, seule héritière du nom de Coëtquen; les Coëtquen de Poilly étaient seigneurs en leur château de Folenfray, dans l'Aisne, château dans lequel se trouvaient êtres conservées hier encore les archives de cette ancienne famille seigneuriale. Peintures de Jean Valade, peintre ordinaire du roi, né en 1710 et décédé en 1787). Quand son épouse Louise-Françoise-Celeste meurt en 1802 son fils Emmanuel-Celeste-Augustin de Durford, né le 28/08/1741, est déjà décédé depuis 2 ans ayant rendu le dernier souffle de sa vie à Londres laissant pour héritier Amédée-Bretagne-Malo lequel, né à Versaille le 05/04/1771, Pair de France et duc de Duras comme son aieul prendra, pour femme,  Claire de Coëtnempren qu'il épousera en Angleterre ayant pris le chemin de l'émigration avec son père au lendemain du début de la Révolution Française.  Ambassadeur du roi en Espagne, entre 1752 et 1755, l'ensemble des activités politiciennes d'Emmanuel-Félicité de Durford le retiendront, elles aussi, souvent loin de ses terres seigneuriales formant et son marquisat de Coëtquen et de son comté de Combourg également. Né le 19/09/1715, Pair puis Maréchal de France, il embrassera très tôt le métier ou la carrière des armes puisqu'il remplacera son père, alors démissionnaire, de son poste de Mousquetaire, jeune duc âgé de tout suite 18 an. Adulte en 1714, sous le règne de Louis XV, il sera un fidèle soldat commandeur de ce roi prenant part à presque l'ensemble de toutes les batailles menées par ce roi entre 1733 et 1761. Il participera ainsi aux campagnes militaires d'Italies, du Rhin, de Bavière, de la Flandre ainsi que de celles menées en Allemagne. Nommé Maréchal en l'année 1775, il a alors un peu plus de 50 ans, il se verra confier qussi le commandement de toute la Bretagne. Homme cultivé et lettré il sera choisi en 1757 pour diriger la Comédie-Française avant de rentrer, le 02/05/1775 à l'Académie Française.

     

    Vers 1540 - 1787

    Les sires de Coëtquen seigneurs de Coëtquen, de Lanvallay etc.

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

     

    Armoiries des seigneurs de Coëtquen.

    1 Bandé de 6 pièces d'Argent et de Gueules. Devise : Que mon supplice est doux

     

    Voir le chapitre consacré à cette famille seigneuriale.


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  • Tressanctus - Trium Sanctorum - Tressaint

     

    1123 - 1184 - 1746

     

    Tressaint, son église et son manoir

    ou

    La Paroisse de Tressaint hier seigneurie

     

     

    - Tressaint, ses chapelles seigneuriale et paroissiale , ses gens et son manoir

    L'ancien manoir des premiers seigneurs de Lanvallay-Tressaint cités dès la fin du XIV siècle.

    Photo de Patrick Ramousse.

     

     

    Mais auparavant :

    Ci-dessous rajout du 11/03/2015...

     

    Aujourd'hui l'ancienne paroisse de Tressaint n'est plus une commune "associée" à Lanvallay mais bel et bien un élément  "à part entière" de notre dite commune de Lanvallay. Cela se fit en l'année 2014 lorsque l'ancienne paroisse de Tressaint fut "définitivement rattachée" à notre ville de Lanvallay abandonnant par référendum local son ancien statut de "commune associée"; il en ira de même pour l'autre commune  alors elle aussi associée à Lanvallay : Saint-Solen. Cette  fusions nous la devons en très grande partie à monsieur Michel Carrée lequel, alors élu de Tressaint,  en ce projet s'investit avec acharnement étudiant avec impartialité tant les avantages que les défauts qu'une  telle fusion ne pouvait qu'amener à être. Travaillant en ce projet au sein d'un groupe de travail qu'il dirigera la  fusion de ces trois communes, hier simplement associées, fut en quelque sorte le fruit de son propre travail.

    Mais hier qu'en a t-il été de celle-ci ? Tressaint depuis la nuit des temps, et Dieu sait que cette dernière est longue, fut une paroisse indépendante et cela jusqu'au 20 siècle, siècle en lequel elle sera en effet associée à Lanvallay avant de définitivement se fondre en icelle. Son Histoire fut cependant très tôt liée à l'Histoire de Lanvallay; cela se fit en effet dès le XIII siècle lorsque Alain de Lanvallay ici même à Tressaint, pris possession d'une terre laquelle, héréditairement, probablement de droit lui revenait. Celui-ci avait-il pris pour épouse une enfant née "Tressaint" ? Son père supposé, Raoul de Lanvallei, femme dont le nom aujourd'hui reste entièrement inconnu, prit-il lui pour épouse une enfant née "Tressaint"? Devenue terre des seigneurs de "Lanvallay-Tressaint" cette paroisse laquelle, au XVII siècle, possédait encore sa "chapelle paroissiale" érigeant ses murs en le bourg même de Saint-James, comprenait donc sur son territoire un château seigneurial avec "chapelle privative construite elle probablement au XIII siècle". Celle-ci en le courant du XVII siècle, avec l'abandon puis la destruction de la très vieille chapelle paroissiale, devint la seule église ou chapelle de la paroisse recevant ainsi dorénavant  en ses murs et les offices privés du manoir des seigneurs de Lanvallay, quels aient été leur nom du moment, et les offices de la dite paroisse de Tressaint.

    La paroisse de Lanvallay elle fut citée pour la toute première fois en l'année 1136; la paroisse de Tressaint elle le fut dès l'année 1123 cela en une charte relative à l'Organisation religieuse de nos régions. Au regard de cette information la paroisse de Tressaint, cela par l'écriture bien sur, est donc plus ancienne que celle de Lanvallay même si ce fait ne s'établit que sur  très peu d'années il est vrai. Relevant probablement dès ses premières jeunes heures de l'évêché de Dol, la paroisse de Lanvallay elle étant une "enclave" de l'évêché de Saint-Brieuc, la paroisse de Tressaint, tout comme Lanvallay d'ailleurs,  s'écrira elle aussi de moult façons. Dans une des chartes de Dol nous rencontrons ainsi l'écriture de "Tressanctus, cela en 1123, lorsque dans une autre bulle Papale elle rédigée en l'année 1146 nous rencontrons l'écriture latine de "Trium Sanctorum" ce qui veut dire en français: les trois Saints.  Quels ont pu bien êtres ses dits trois Saints ? Saint-James ou Saint-Jacques et Philippe, nos deux saints Patrons de Tressaint aujourd'hui cités, ont-ils fait parti de ces 3 Saints originels sur lesquels Tressaint bâti son patronyme ? Tressaint par le vieux village de la Ville Ameline est  toujours séparé aujourd'hui de l'ancienne paroisse de Saint-Solen aujourd'hui elle aussi "partie entière de Lanvallay  depuis le même référendum ci-dessus cité. Saint-Solen fut-il lui le troisième Saint ?                                                                                                                          Si au XII siècle, cela avant 1184, cela du temps même du dit Alain de Lanvallei, nous rencontrons l'écriture de Tresent,  ce même siècle nous citant l'un des deux premiers seigneurs de Tressaint par l'Histoire connus, Pagano de Tresent ou Payen de Tressaint, au XIII siècle nous rencontrerons les écritures suivantes   de : Tresent, Tresseint le XVIII siècle lui nous écrivant : Tressainct. Au XIII siècle donc, en l'année 1266, dans un acte de l'abbaye de Vieuville sous Dol nous rencontrons aussi les écritures de Teicent, Trecent et Tressent. Ce acte est en quelque sorte important pour nous puisqu'il nous présente un seigneur "chevalier" de Tressaint alors prénommé Hamelin: Hamelvinum de Teicen. Un acte plus tardif, lui rédigé en l'année 1380, soit plus d'un siècle après, nous présente Alain et Hamelot de Tierssent  "Hamelot" étant une autre forme orthographique de Hamelin. Ainsi à la lecture de ces deux actes écrits et espacés par le temps nous comprenons que le prénom de "Hamelin" très probablement se transmit héréditairement au sein même de cette famille seigneuriale probablement déjà vassale en les toutes premières heures du XIV siècle de Raoul 1er seigneur né "de Lanvallay-Tressaint" vers 1300.

    Nous faut-il voir dans l'existence des Hamelin de Tressent l'origine même du village de la Ville Ameline de Tressaint ?

     

    Ci-dessous les trois chartes ci-dessus citées : 

    1123.

    Tressanctus. Ego Baldricus Dolensis archiepiscopus. Hoc signo quartam istam confirmavi. Testibus istis sub notaris + Goffredi Dolensis archiaconi ; + Willelmi decani ; + Jordani canonici ; + Goffredi magistra scolarum ; + Vitali canonici ; + Quevarodi canonici ; + Hamonis canonici ; + Stephani canonici ; + Gilduini canoici ; + Willelmi canonici ; + Goffredi canonici ; + Gilduini canonici ; + Roberti canonici ; + Guillelmi vicarius cujus predecessores id ipsum prius concesserant. de monachis Silvestro monaco. Normanno + ; Namone + ; Goffredo + ; Alfredo + ; Willelmo + . Actum in capitulo Dolensis regnante Domino nostro Jhesu X pristo, anno incarnationis ipsius millesimo centesimo XXIII, indictione XV, concurrentes VI, claves terminorum XV, epacta XI. Hec supradicta que predecessor meus bone memorie Baldricus Dolensis archiepiscopus confirmavit. Ego Gaufridus tunc prefate ecclesie archidiaconus confirmo et sub eodem anathemate et qui fuerint qui infrangant pono et sigilli nostri munimine corroboro.  Traduction : Tressaint. Moi Baldric archevêque de Dol. Ce quatrième signe [mot d'ordre] pour confirmer cela. Ces témoins sous la note [sous le signe, sous la marque, sous la signature...] signe Geoffroy archidiacre de Dol; signe Guillaume doyen ; signe Jordan chanoine ; signe Geoffroy maitre scolastique ; Vital chanoine ; Quevarodi chanoine ; Hamon chanoine ; Etienne chanoine ; Gilduin chanoine ; Guillaume chanoine ; Geoffroy chanoine ; Gilduin chanoine ; Robert chanoine ; Guillaume vicaire ses prédécesseurs lui ayant accordés ; les moines Silvestre monaco ; Norman signe ; Namlone signe ; Geoffroy signe ; Alfred signe ; Guillaume signe ; Acté [fait] en le Chapitre de Dol année de règne de Notre Seigneur Jésus, année de l'Incarnation 1123, notification 15, rencontre 6, 15 clefs terminées (?) , 11ème lune. Pour la mémoire de mon prédécesseur précité ci-dessus, Baldricus archevêque de Dol, moi Geoffroy archidiacre de la présente église confirme et sous la même malédiction, et seront brisés et déposés (etc) et de notre sceau muni corroboré.  

     

    1266.    Hamelin de Tressent contre l'abbaye de Vieuville

    1266. Universis presentes litteras inspecturis vel audituris Oliverius de Charruiers miles, et Alanus Poingelos tune temporis armiger, salutem in domino. Noveritis quod cum contentio verteretur din in curia laicali coram episcopo Delens. seu allocuti ipsuis inter Hamelvinum de Teicent militem et ejus uxorem dominam audam ex una parte, et abbatem et conventum Veteris ville ex latera Hamelion et Auda dicentibus quod religiosi habuerant a Gaufrido Buticulario dolensi milite defuncto terram in pago d'Espiniac que dicitur feodus Chapelam ratione doni sen commodati dicto militi a dictis religiosis facti dictis religiosis dicentibus se dictam terram habuisse a dicto milite sigillatas, quam terram dicti Hamel. et ejus uxor petebant ratione proximitatis reverti ex parte, dicte Aude filie dictis militis, reddendo donum vel commo. [commodati] datum dicto militi pro dicta terra.Factum tandem post multa altercationes coram nobis agitatas convenerum tandem  Hamelinus et Auda quod si fr. [fratre] Rob. de Hedeio et fratre Gaufridus de Bescherel monachi Veteris ville, vellent et possent jurare tactis sanctis evangiliis quod ipsi quod ipsi nihil dedissent [qu'ils n'ont rien donner ou empreinté] vel commodassent ratione fait de prêt en usage dicte terra dicto Gaufrido, dicti religiosi essent ab impetitione dictorum Hamelini et Aude immune quod cum dicti religiosi. Praestitissent coram nobis Hamelino et Auda corporaliter presentibus, et dictum sacrementum accipientibus, nos tanquam arbitri adjudicavimus dicitis religiosis et corum monasterio dictam terram. In cujus rei testimonium etc. Datum anno Domini 1266 mensis augusti apud Labocac. Traduction personnelle : 1266. Pour tous ceux qui regarderons cette présente lettre ou l'entendrons Olivier de Cherrueix chevalier, et Alain Poingelos en ce temps écuyer, salut en le Seigneur. Vous devez savoir qu'il y eu un contentieux violent en la cour laïc de l'évêché de Dol, le même harangué [le même contentieux fut harangué, fut rendu public...], entre Hamelin de Teicent et son épouse Maitresse Aude d'une part, et l'abbé et couvent de Vieuville de l'autre côté, Hamelin et Aude faisant appel de ce que les religieux eurent de Geoffroy Buticulario, chevalier défunt de Dol, une terre appelée le "fief de la Chapelle" en raison d'un don ou d'un prêt en usage du dit soldat aux dits religieux; [les religieux de V.V. avaient donc prêté une somme d'argent ou accordé un prêt à Alain Poingelos ce dernier avançant en "garantie" et donc en le "gageant" le dit fief de la Chapelle] ils ont dits les dits religieux avoir fait appel de la dite terre au sceau du dit soldat [les dits moines de V.V. ont pris possession de ce fief à la mort du chevalier comme prévu dans l'acte "d'engagement" et cela en conformité de la charte scellée du sceau du chevalier], que la terre le dit Hamelin et sa femme aspirent en argumentant qu'elle retourne à proximité, d'une part [premièrement], Aude la fille du dit chevalier  rapporta le don ou le prêt en usage du dit soldat pour la dite terre [à la lecture de cette charte judiciaire Aude, la femme du dit Hamelin de Teicent, était donc la fille de Geoffroy Buticulario alors le "boutiller de Dol" en fonction. Afin de pouvoir retrouver la dite terre, Hamelin et Aude souhaitant qu'elle revienne à proximité d'eux mêmes, les dits Hamelin et Aude ramenèrent ou remboursèrent à V.V.le prêt hier accordé par V.V. à Geoffroy Buticulario] . Enfin après bien des querelles il fut enfin convenu que Hamelin et Aude, si frère Robert de Hédé et Geoffroy de Becherel moines de Vieuville le veulent, qu'ils puissent prêter serment en touchant les saints évangiles, [disant tous deux...] qu'ils non rien emprunté ou fait du "prêt en usage" de la dicte terre du dit Geoffroy à la demande des religieux, appelant l'immunité avec les dits religieux. Hamelin et Aude garantissent  devant nous physiquement présents et déclarent [vouloir] recevoir les sacrements. Nous comme arbitres adjugeons aux dits religieux et à leur monastère la dite terre  etc.  En foi de quoi etc. daté de l'année du Seigneur 1266, mois d'Aout à la Boussac.

     

    1380. Monstre d'Alain de Tierssent

    La reveue  de Alain de Tierssent Escuier et de six autres Escuiers de sa compagnie, receue à Saint-Aubin du Cormier le premier juing MCCCLXXX soubs le gouvernement de Jehan du Hallay. Ledit Tierssent, Hamelot de Tierssent, Raoul de Belleroy, Alain de Verdun, Lois de Matleon, Jehan de Montguerre, Roulland de Guitté, Perrot le Porc, l'Abbé de Montguerre, le seigneur de Montguerre.

     

    Fin du rajout

    ____________________________________

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le manoir de la Grand-Cour bien seigneurial au XVII siècle de Pierre Miniac de la Moinerie, puis celui de son fils aussi nommé Pierre, puis le bien de Thomas-Auguste Miniac et de Charles-Thomas Miniac fils et petit-fils du dit Pierre Miniac deuxième du nom ci-dessus cité.

     

    Avant propos rajouté à ce chapitre : le 25/10/2014

    17 siècle et 18ème siècle.

     

    La seigneurie de Tressaint et la chapelle de Saint-James

     

    L'ancien manoir de la Grand-Cour en Tressaint, terres de Charles de Lanvallay né vers 1360. Au XV siècle ce manoir et sa seigneurie deviendront tous deux le bien seigneurial des seigneurs de "Lorgeril" cela au travers de Simon lequel prit pour femme Gilette de Lanvallay fille du dit Charles ci-dessus. Né vers 1390, fait chevalier en 1438, Simon de Lorgeril deviendra ainsi par le nom de son épouse le nouveau seigneur de Tressaint. Jean 1er de Lorgeril son fils, époux de Marie Madeuc, puis Jean II de Lorgeril son petit-fils époux de Françoise de Partenay, seront successivement, cela tous deux, "seigneur héritier" de la dite seigneurie de Tressaint. Guyonne de Lorgeril, fille de Jean II sus nommé, Dame de Tressaint et de la Tourniole, par son mariage contracté avec le puissant messire Jean de Rohan-Landal, Grand maître de Bretagne, gouverneur de Touraine en autre, transmettra par son union contractée la seigneurie de Tressaint au sein même de la famille seigneuriale de Rohan avant de décéder le 22/08/1483. Marguerite de Rohan sa fille, mariée vers 1510 avec Louis de Malestroit, Dame de Tressaint et de la Tourniole, héritière de Tressaint, décèdera le 12/03/1550 sans avoir une descendance les seigneuries de Landal et de Lorgeril étant toutes deux recueillies par sa soeur "aisnée" Hélène de Rohan femme de François 1er de Maure seigneur de Bonaban.                                       Recueillit par Amaury Gouyon, seigneur de la Moussaye, un fief de Lorgeril sera vendu le 23/02/1622 à Pierre Miniac sieur de Villeneuve ancestre présumé des seigneurs "Miniac de la Moinerie". Comment Amaury Gouyon de la Moussaye obtint-il le dit fief de Lorgeril assis au plus près de la baie de la Fresnaye ? [Il s'agit ici en effet d'un autre fief nommé lui aussi : de Lorgeril ou Lorgerie. Cette appellation est ici le nom d'une terre, d'un lieu mais non pas le nom d'un patronyme seigneurial. Cette terre nommée de Lorgeril sera achetée par Roland 1er seigneur de la Moussaye lequel, né vers 1400, fils de Alain et de Jeanne de Rohan, vendit sa seigneurie de la Touche -Trebry pour acheter celle de la dite Lorgeril, seigneurie assise au bord du Frémur proche de la baie de la Frenaye en l'actuelle commune de Henanbihen. Epousant Alix de Saint-Méloir sa branche s'éteindra au XVIII siècle. Amaury Gouyon de la Moussaye, ci-dessus cité, est très probablement Amaury 2ème du nom lequel, seigneur et baron de la Moussaye, comte de Plouer par droit d'hérédité, vicomte de Pommerith et de Tonquedec, époux de Catherine de Champagne, était le fils de Charles de Gouyon et de Claude du Chastel ces derniers transmettant à leur fils Amaury II Gouyon sus nommé aussi la dite seigneurie de Plouer. Amaury III leur fils à tous deux sera nommé "Gouverneur" de Rennes. Notre dite Claude du Chastel ici citée, donc épouse de Charles Gouyon, était l'une des deux filles de Claude du Chastel et de Claude d'Acigné; sa soeur Anne du Chastel, fille de Claude du Chastel et de Claude D'Acigné elle prendra pour époux Guy de Rieux seigneur de Châteauneuf seigneurie proche de Plouer.  http://pdbzro.com/pdf/charles%20gouyon.pdf].

    Vers 1676 ou 1682 le manoir et fief de Tressaint, hier bien des seigneurs de Lorgeril, seront tous deux le bien hérité des enfants des sieur et dame de la Moinerie-Miniac tel que le stipulera un terrier; de ce fait ce manoir dit "hérité" fut-il aussi le bien du sieur "Moinerie-Miniac père" lui même. [les seigneurs de la "Moinerie" deviendront en effet seigneur de Miniac-Morvan attachant ainsi à leur patronyme le nom de cette paroisse même s'ils furent très tôt établis en la paroisse de Saint-Suliac. Il existe toujours en la Ville es Nonais, proche de la dite paroisse de "Saint-Suliac" un ancien manoir lequel, depuis toujours nommé Vaudoré, très fortement modifié au cours des longs siècles, existe toujours aujourd'hui. Avant que ce manoir devienne le bien personnel des seigneurs de la Moinerie-Miniac il fut, et cela pendant un temps plus que séculaire, le bien des seigneurs de Gouyon de la Moussaye comtes de Plouer notamment. Apparaissant en cette famille dès le XV siècle, Amaury I de la Moussaye ayant été de son vivant "gouverneur" des villes de Dinan et de Dol, Amaury II son fils ayant lui, alors possesseur du dit manoir,  reçu la seigneurie de Plouer par son mariage l'ayant uni à Catherine de Plouer, fille d'Olivier, ce manoir deviendra donc le bien au XVII siècle des dits seigneurs de la Moinerie-Miniac. Il en sera de même pour un autre manoir, toujours assis en la dite paroisse de la Ville es Nonais, celui-ci portant le nom de Vauboeuf. Le manoir de Vaudoré, en le début du XVII isècle, en 1624 exactement, sera le bien de Jean Taillefer gouverneur de Dinan et époux de N. de Miniac Jean Taillefer ayant très probablement pris pour épouse une enfant née Gouyon de Miniac. En 1681 sera dite "propriétaire" de Vaudoré Servanne Grout femme de feu notre "Pierre Miniac sieur de la Moinerie". Quel était le lien de généalogie ayant pu unir Pierre Miniac et N.Miniac épouse en 1624 du gouverneur de Dinan notre dit Jean Taillefer ? Pierre reçu t-il ce manoir par voie d'hérédité ? Pierre habitait-il le manoir de Vaudoré ou bien l'ancien manoir de la Grand- Cour de Tressaint ? Dans une certaine "classe sociale" le principe même de la "multipropriété" de presque tout temps exista toujours et cela est attesté par écrit ici aussi chez nous dès le moyen-âge ce fait étant confirmé par la lecture même des dits terriers. Moult seigneurs ainsi étaient propriétaires de plusieurs seigneuries acquises soit par "achat" soit par "succession d'hérédité" ces mêmes seigneurs confiant ainsi la gestion de leurs biens terriens importants eux aussi à des tiers personnes quelques fois donc "cadets" de leur propre famille respectives].  Qui était ce dernier ? Celui-ci était-il Pierre de la Moinerie sieur de Miniac lequel, époux de Anna de Geraldin [Les Miniac de la Moinerie descendaient très probablement des seigneurs de Miniac eux installés très tôt, cela au XVI siècle, en Saint-Suliac. Pierre de Miniac de la Moinerie semble avoir pris pour deuxième épouse la dite Servanne Groult cette dernière étant citée "veuve" de Pierre de Miniac en l'année 1681. Thomas son fils lui fera parler de lui en tant que célèbre négociant, armateur et capitaine de vaisseaux. A ce titre il livrera combat aux anglais en 1707 ayant pour ami de combat à ses côtés le très célèbre Duguay-Trouin. En 1708-1711 il sera capitaine de la frégate "la Legère", bâteau comprenant 60 canons lors de la prise de Rio de Janeiro en la dite année 1711; il décèdera à Saint-Malo le 27/03/1713 à l'âge de 37 ans seulement. L'écuyer Thomas-Auguste, sieur de la Moinnerie en la Ville es Nonnais, sera inhumé en les murs même de la cathédrale de Saint-Malo de l'Isle], sera le géniteur de Thomas-Auguste Miniac de la Moinerie ci-dessus cet enfant voyant le jour en la noble maison de Moinerie assise en la Ville es Nonnais et cela en la dite année 1676 ? [certains lisent que Thomas-Auguste vu le jour le 04/02/1676 à Saint-Malo. Pierre son père, très probable "propriétaire" de son vivant de la seigneurie de Tressaint, avait vaillamment combattu pendant la guerre de Hollande pour le roi Louis XIV. La date approximative de l'acte relatant la possession de la seigneurie de Tressaint, à savoir l'acte ci-dessous réalisé entre 1676 et 1682, laisse penser qu'il s'agit en effet bel et bien de Pierre puisque Thomas son fils lui verra le jour qu'en la dite année 1676. Dans les mémoires de Duguay Trouin le sieur Miniac de la Moinerie sera nommé "Moinerie Miniac" le nom de la terre précédant ainsi le nom même de sa famille. Pierre sera ainsi l'un des Corsaires illustres ayant eux aussi pleinement écrits une page de l'histoire de Saint-Malo. Ainsi, en 1677, cela aux côtés de Pepin sieur de Belle-isle, aux côtés de Granville-Loquet, aux côtés aussi de la Villestreux de la Haye, Pierre Moinerie-Miniac ira jusque dans les glaces épaisses du Groeland bruler plusieurs "baleinières" de Hambourg et de Holande. Son fils Thomas-Auguste Miniac de la Moinerie semble avoir hérité de son père Pierre de la seigneurie de Tressaint puisque sera aussi seigneur de Tressaint son fils Charles-Thomas de Miniac celui-ci voyant le jour en 1690 et décédant en 1746. Ecuyer, seigneur de la Ville es Nouveau aussi, Charles Thomas de Miniac sera capitaine d'Infanterie à Saint-Domingue et prendra pour épouse Anne-Françoise Fournier fille du seigneur de Varennes.] .  Comment Pierre Miniac sieur de la Moinerie entra-il aussi en possession de la dite seigneurie de Tressaint ? Cela se fit-il par acquisition ou bien par voie de succession ? Voici l'acte originel déposé dans le dit terrier : 1676-1682. Paroisse de Tressainct. Les héritiers des dits sieur et dame de la Moinnerie Miniac tiennent et relevent de la dite seigneurie la maison noble de Tressainct, terres, fiefs, baillages et moulins le tout sittué et sextendant en la dite paroisse et en celle de deuvan au dit devoir es foi hommage, rachat et chamblenage  quand le cas es eschot.

    Pour répondre à la dernière question ci-dessus, né vers 1646, Pierre Miniac sieur de la Moinerie, père du dit Thomas ci-dessus, semble avoir eu pour père un dénommé lui aussi nommé "Pierre Miniac"  que nous appellerons Pierre 1er du nom [celui-ci fut très probablement le premier seigneur de "Miniac" ayant possédé la seigneurie de Tressaint. Comment ce dernier entra t-il lui aussi en possession de cette seigneurie, celle de Tressaint ? Etait-il le sieur Miniac de Villeneuve acquéreur de la dite seigneurie de Lorgeril ?] . En effet décédera en 1721, alors âgée de 93 ans, Guyonne de Miniac dite fille de "Pierre  Miniac de la Moinerie" Guyonne voyant elle le jour en 1625 et cela soit 25 années avant que naisse Pierre Miniac père du toujours dit Thomas ci-dessus. Cette dite Guyonne prendra pour époux Charles II de la Hautonnière lequel, seigneur de Montaudin, entrera en la possession lui aussi d'une partie, mais d'une partie seulement, de la seigneurie de Tressaint et cela du fait même de son mariage avec la soeur aisné de Pierre Miniac père de Thomas Pierre ayant lui hérité de son père du manoir et de la seigneurie de Tressaint. Guillonne Miniac, elle, semble devoir hériter de la chapelle de Saint-James, chapelle aujourd'hui disparue mais dont l'emplacement est très probablement aujourd'hui indiquée par l'assise même de la Croix Saint-James toujours présente de nos jours en la rue Saint-James.

    Guyonne Miniac [Marquise de la Hautonnière par son mariage] et son mari, le dit Charles II de la Hautonnière, auront pour enfant entre autre  Françoise laquelle, née en 1650, devint à la mort de ses frères décédés sans enfant l'unique héritière de la "maison" de son père. Françoise de la Hautonnière trouvera la paix éternelle en effet en 1731 alors âgée de 81 ans. En 1698, le 9ème jour d'avril, Madame la Marquise de la Hautonnière permettra la construction de la sacristie de l'église de Tressaint cela en acceptant la démolition de la chapelle Saint-James de Tressaint dont elle était alors seule propriétaire et la réutilisation des pierres d'icelle pour l'édification de la dite sacristie. Voici cet acte annonçant ce  don : : Le neufuieme avril de cette année mil six cent quatre vingt dix huict monseigneur Leveque et comte de Dol a tenu sa visite dans cette église. Entre autre de ses reglements il a principalement ordonné de construire une sacristie du coté de l'Evangile. Pierre Duval maçon de Saint-James pris le bail. La taille a été tirée de l'ancienne chapelle de Sainct James par la permission de Madame la Marquise de la Hautonnière. C'est tout ce qu'elle a contribué à l'édification de la sacristie. [Archives paroissiales de Tressaint. B.M.S. 1663-1725].

     

    La famille seigneuriale de la Hautonnière plonge ses racines en les premières heures du XII siècle cela en la personne de Raoul [Radulfus de Hotoneria; paroisse relevant de l'archidiaconé de Laval Armes de cette famille seigneuriale : D'or au sautoir noué de sable, cantonné de quatre étoiles de gueules] celui-ci offrant à l'abbaye de Savigny, abbaye mère de l'abbaye de Vieuville sous Dol, certains de ses biens; Raoul se croisera en 1158 au côté de Geoffroy IV de Mayenne.  Guillaume III de la Hautonnière, son arrière-arrière petit-fils, lui prendra pour épouse Jeanne de Coëtquen. Au XVII siècle l'un des enfants de Guyonne Miniac de la Moinerie, marquise de la Hautonnière ci-dessus nommée, sera Joseph de la Hautonnière lequel, Marquis de la Hautonnière, seigneur de la Pihoraye, sera aussi "Gouverneur" pour le roi de la ville de Rennes. Il décèdera sans enfant laissant pour seule héritière sa dite soeur Françoise ci-dessus. Françoise décédée elle aussi sans héritier la seigneurie de Hautonnière échouera de ce fait aux petits-enfants  de Marie soeur de Charles II de la Hautonnière ci-dessus laquelle, tante de la dite Guyonne Miniac de la Moinerie,  avait épousé Brandelis de Valoris. Nous faut-il voir dans le dit "Brandelis de Valoris" l'origine même de la noble métairie de la Ville Oris en Tressaint ? [information: Mémoire de Madame de la Chaux; Andréa René le Page tome 1 pp.348 et 351; année 1777].

    Notes pour information: 

    - En 1666 Charles II de la Hautonnière ci-dessus, seigneur en ses terres, achètera à Anne-Marie-Louise d'Orléans, alors duchesse de Montpensier, le fief des Etrieux lequel, proche de Mortain, relevait de la paroisse de Heussey. En cette paroisse était aussi assise la propre seigneurie de Charles celle-ci croisant ici même en cette terre de la Heussey la seigneurie de la dite Anne-Marie-Louise d'Orléans . Cette vente se fera pour un montant de 12.000,00 livres.

    - Entre  1731 et 1738 sera réalisé un "pleds et gage" reprenant cette seigneurie, à savoir celle des Etrieux. Celle-ci sera alors le bien de Marie-Françoise de Hautonnière descendante héritière de Charles II.

    - Entre 1740 et 1741 sera réalisé un second "pleds et gage" lequel nous apprendra qu'une partie du dit fief des Etrieux appartenait alors en commun à Charles-Paul-Eugène de Valory  [ou de Valoris ?], à Hyacinthe des Noes et à Louis-Henry de Quesne.

    - En 1741 le dit fief des Etrieux sera le bien de Charles-Thomas de Miniac ci-dessus déjà cité puisque celui-ci vendra ce même fief, en la dite année 1741, à Joseph-Hyacinthe des Noes. Ce fief avait été "échu" à Thomas de Miniac ce dernier l'ayant reçu des acquéts  de la succession de la dite Marie-Françoise de la Hautonnière. Sources : Archives départementales de la Manche par Michel-Georges Dubosc. année 1865.

    La conclusion de ces notes et avant propos : Autour du dit fief des Etrieux, proche de Mortain, nous rencontrons donc les dites familles ici étudiées en la dite seigneurie de Tressaint; à savoir celles de Miniac, de Hautonnière et de Valoris .
    Nous voyons très bien ici comment pouvait éventuellement se faire "l'acquisition" d'un fief seigneurial et ici même celui de la Grand Cour de Tressaint.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Page du dit  terrier...

     

     Fin de l'Avant propos...

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

    Saint-Philippe et Saint-Jacques (Phylippi et Iacobi écrit aussi iacobus lequel donnera naissance aux prénoms Jacob, Jacques et James)

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les Saints Patrons de la paroisse de Tressaint

     

     

    L'Origine patronymique

    Les Jacques                                                                                                                                               Les habitants de Tressaint portent encore aujourd'hui l'appelation "les Jacques". Pourquoi hier le prénom de Jacques fut-il choisi pour représenter les hommes vivant ici sur cette terre ?                 Le plus important des différents villages formant depuis très longtemps ce qui fut la paroisse de Tressaint a toujours été, et reste encore aujourd'hui, le bourg de Saint-James. Ce village ancestral fut toujours présenté sous l'appelation "Bourg" alors que les autres entités, formant depuis les lustres elles aussi la paroisse de Tressaint, ont toujours été présentées quant à elles sous la simple appelation "Village de..."(un bourg généralement se situe, par son importance, entre la ville et le ou les villages; en sa place principale se déroulait hier le marché de l'ensemble des villages formant une paroisse. Plus tard, administrativement parlant, les villages releveront de leur propre bourg). Le prénom James désignant en langues anglaise ou en latin le prénom de Jacques nous pouvons peut-être raisonnablement penser que l'appellation de Saint-James, (ou bien celle de Saint-Jacques en latin; ce bourg depuis des nuits très reculées, et cela par sa seul importance démographique comparée à ces mêmes autres entités ou simples villages a très probablement dû représenter, très tôt, l'ensemble des âmes habitant la paroisse de Tressaint.)  laquelle fut donc donnée à ce même bourg il y a un temps très très ancien, doit probablement être à l'origine même de ce surnom donné lequel est toujours utilisé aujourd'hui pour désigner l'ensemble des habitants des différents villages composant toujours Tressaint (en conclusion le bourg de Saint-James ou de Saint-Jacques aurait donné son propre nom à l'ensemble des gens habitant sa paroisse; les âmes du bourg de Saint-James représentant ainsi l'ensemble des âmes vivant en la dite paroisse de Tressaint).                                                                                                                                              En toute franchise il nous est impossible de dire de nos jours quant l'église paroissiale de Tressaint fut placée sous les vocales et de Saint-Jacques et de Saint Philippe puisque au 17ème siècle les B.M.S. de Tressaint les plus anciens, tous rédigés après 1663, nous présentent toujours l'église sous les simples appellations de : baptisé dans l'église de Tressaint, dans la dite église de cette paroisse... et les vocables de Saint-Jacques et de Saint-Philippe n'ont jamais été utilisé dans ces mêmes actes. Quand remonte pour la première fois l'apparition écrite de leurs nom à tous deux en notre église de Tressaint ? (Il faut noter que dans les années du XIII siècle, en 1232 et 1297 exactement, furent présents en le prieuré du pont à Dinan deux prieurs conventuels résidant sur place lesquels, successivement, ont donc été nommés prieurs de ce prieuré. Le premier des deux choisi en l'année 1292 fut Jacques et le second, pour l'entrée de sa fonction en 1297 fut Philippe. Faut-il aussi rapprocher leurs existences et leurs responsabilités exercées en notre prieuré des deux Saints-patrons choisis pour la chapelle paroissiale de Tressaint ? Dans la religion catholique il est cité l'existence de plusieurs Jacques. Toutefois l'un d'entre eux se détache plus que les autres et il s'agit de Jacques dit la Majeur celui-ci étant l'un des douze apôtres; fils de Zébédée et frère de Jean l'Evangéliste, il sera le premier des apotres martyrisés et pendant des siècles son nom sera fêté le même jour que Saint-Philippe tous deux ayant ensemble leur jour Saint le 1er mai de chaque année, ce même jour en lequel leurs reliques furent toutes deux déposées en la Basilique de Rome) Voici ci-dessous l'un des tous premiers actes de baptêmes enregistrés en cette paroisse:                     Une fille pour Julien Du Val cordonnier et Perrine de la Vigne du bourg de Saint-James née du vingt en Janvier après midi environ 19 heures a esté baptisée en l'église de Tressaint par moy prieur de la dicte soubsignée et tenue sur les fonds par noble Jan Cohue fils de noble homme Guillaume Cohue sieur de la Billardais receveur du donaime du Roy a Dinan y demeurant et Charlotte Pommereul fille de noble homme René Pommereul sieur de Lenval en la paroisse de Lanvalay lesquels luy ont donné le nom de Charlotte et pour témoins Dame Françoise Fermal femme du sieur de Lanval, Anne Pommereul, Jeanne Thebaux, Mathelin de la Vigne, Jacquemine Laisné et plusieurs autres. Le 24 janvier l'an mil six cent soixante quatre. Signent : Jan Cohue, Charlotte Pommereul, Françoise Fermal, Bonnest prieur de Tressaint.                                         Dire aussi de nos jours que cette même église (la première église, s'il y eu une première église ou construction originelle bien sur, a dû probablement être édifiée qu'au 12 ou 13ème siècle; quant à l'actuelle église sa partie la plus ancienne, à savoir la double Baie trilobée située à Orient, semble être plus tardive quant à elle, descendant pas plus bas que les 14ème ou 15ème siècles ) fut placée sous les vocables et de Saint-Jacques et de Saint-Philippe au demain des invasions normandes me semble personnellement être une probable erreur n'ayant trouvé aucune source écrite pouvant attester ce fait lequel, en plus, et indirectement, impliquerait aussi l'existence de cette même paroisse au lendemain même des invasions normandes. Aussi, le bourg Saint-James donna t-il son nom à l'église de Tressaint, qu'elle ait été seigneuriale ou paroissiale, ou bien le bourg de Saint-James  pris t-il pour appelation première le simple nom de l'un des deux Saints-Patrons de son église ? En ce cas précis pourquoi le bourg de Saint-James ne s'est-il pas simplement appelé : le bourg Saint-Jacques ou le bourg de Philippe ? Pourquoi ce bourg a t-il gardé dans l'écriture de son appellation sa forme latine  première ? Le bourg de Saint-James n'aurait-il pas été ainsi nommé avant même que l'église de sa paroisse le soit elle aussi ?

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Les Constituants ou entités de Tressaint
    L'ancienne paroisse de Tressaint est donc un ensemble de villages, de métairies et de maisons lesquels  forment encore aujourd'hui une surface géographique toujours très étirée. Son territoire est délimité en son Midi par la rivière de Rance et sur son étendue géographique aussi, lors des dernières prospections aériennes archéologiques, plusieurs enclos ont été ainsi répertoriés. Des dépôts de Tégulaë, tuiles de couverture gallo-romaines, en autre, ont été elle aussi trouvées lors de prospections archéologiques faites directement sur le terrain (Au Bas-Bourg furent retrouvés aussi des morceaux d'enduits peints; au Puits-Harel certains mobiliers comprenant notamment de la céramique sigilée furent eux aussi trouvés. Il en sera de même au Bord de Rance où de la Tégulaë fut elle aussi découverte ; la Croix Gohel vit quant à elle probablement l'établissement d'un camp romain puisque des traces orthogonales d'enclos ont été repérés quant à eux en 1984 et 1989).     En son occident cette ancienne paroisse est accolée à la commune de Lanvallay laquelle aujourd'hui a entièrement avalé cette ancienne paroisse en ce texte ici étudiée. Elle est en son Orient contre- poussée par le grand pays d'Evran et au Nord par le château de la Vairie toujours en Lanvallay. Elle comprend tout un ensemble de villages et de petits lieux dits divers alors hier pour certains presque toujours fermes agricoles ou métairies lesquels étaient et sont toujours, du Midi au Nord, les villages ou points suivants : la Mare, le manoir de la Grand-Cour,  la Chesnaie, la Fosse, le Bas-Bourg, la Roche, la Cour Gohel, le Puits Harel, le bourg de Saint-James, la Ville Oris, le moulin de Pontperin (La dite métairie noble de la Ville Oris semble apparaitre dans le courant du 17ème siècle tout comme d'ailleur la métairie de Fromentel positionnée tout à côté de celle-ci. Reprendre le texte se référant aux sieurs "Miniac de la Moinerie lu ci-dessus. Le bourg de Saint-James semble être l'un des plus anciens villages composant la paroisse de Tressaint, sinon le plus ancien même. Ce gros village possédait au 17ème siècle une chapelle laquelle s'appelait alors la Chapelle Saint-James. Cette dernière, en 1698, était déjà très vétuste et probablement abandonnée depuis de longues années puisque les pierres de cette chapelle, assurément plusieurs fois séculaires, servirent à l'édification de la sacristie de l'église paroissiale de Tressaint laquelle sacristie fut édifiée en cette même année 1698, construite qu'elle fut du côté de l'Evangile, (à gauche ou au nord pour quiconque regarde vers l'Autel à l'intérieur même d'une église). Cette construction fut ordonnée par Monseigneur l'Evêque et Comte de Dol lequel vint en en l'église seigneuriale de Tressaint le 9 avril 1698. Le bail des travaux devant êtres réalisés fut enlevé par monsieur Pierre Duval, maçon de son état lequel, demeurant au bourg de Saint-James, utilisa les pierre ou la Taille de l'ancienne chapelle Saint-James, chapelle assise en le bourg du même nom, pour faire cette même construction. Il fallu pour obtenir cette Taille demander l'autorisation de Madame la Marquise de La Hautonnière laquelle, propriétaire de cette chapelle et par sa permission contribua ainsi à l'édification de cette nouvelle sacristie, sacristie toujours présente aujourd'hui en l'église de Tressaint) la Corne de Cerf (dans la première moitié du 18 ème siècle cette maison, nommée dans les B.M.S. "maison de la Corne de Cerf, appartient à une famille honorable nommée Martin. Comme de nombreuses familles de Tressaint celle-ci perdra vers 1742 également plusieurs enfants en très bas-âge lesquels, comme leurs parents aussi, seront tous inhumés à l'intérieur même de l'église paroissiale. Il en sera ainsi pour Joseph Martin lequel, sieur de la Noë, décédera le 20/02/1744; il sera inhumé au Pied même de l'Autel de la Vierge. Les actes étudiés des B.M.S. révèlent que l'ensemble des quelques notables habitant Tressaint étaient, pour la plus part, tous inhumés en l'église même de Tressaint et non en son cimetière), les Loges nommées hier les Longs Champs, Bel Air, les Bruyères, les Chanteries, la Butaine, le Haut de la Lance celui-ci étant aujourd'hui intégré au village de la Ville es Souèdre, la Mercerie et enfin la Ville Ameline (La métairie noble de la Ville Ameline est déjà existante en 1570 et cela au travers de Gilles Pleuvier lequel fut un grand notable de la région de Dinan. On peut suivre la généalogie de cette noble métairie pendant plus de deux siècles et cela au sein d'une seule et même lignée généalogique laquelle semble se terminer vers 1750 au travers de Jacques Lerenec, alors descendant du dit Gilles Pluvier. Certains villages ont pu aussi disparaitre et de ce fait ne plus exister aujourd'hui et cela à l'image du village de la Petite Vairie lequel aujourd'hui n'existe plus en tant que village. Certains lieux dits sont apparus aussi tout comme est apparu celui des Loges lequel fut construit sur les terres dites de Longs Champs ou celui de Bel-Air aussi situé un peu plus en amont de celui des Loges. Il en sera ainsi aussi pour la disparition du village du Petit Douët lequel est cité en la paroisse de Tressaint en 1670 lors du baptême de Marie Le Masson, fille de Jacques, les BMS de Tressaint nous apprenant que ce dernier était laboureur en ce même village lequel  sur les plans napoléoniens de 1810 n'est déjà plus représenté; il en sera de même pour le village de la Jouftays disparu lui aussi. Où était situé ce dernier ? Certaines maisons elles aussi disparaitrons purement et simplement; il en sera ainsi pour la maison nommée Le Douë du Bois laquelle en 1760 appartenait à Thomas Lorre. Le registre des B.M.S, dès 1694, nous présentent déjà presques tous ces bâtis au travers des appelations de Bourg, Villages, Métairies et Maisons. Toutefois il faudra attendre la réalisation des premiers plans napoléoniens réalisés sur cette commune, en 1810, pour avoir une image à peu près exacte de l'importance de chaqu'un de ces dits villages. La paroisse de Tressaint comprend alors un gros village principal lequel est le bourg de Saint-James, le plus important puisque celui-ci contient alors à lui seul à peu près 40 foyers ou Feux divers (Tous n'étaient peut-être pas des Foyers ou Feux mais des dépendances agricoles ou autres. Nous utiliserons cependant ce terme là et cela par rapport au mot village presque toujours utilisé dans les B.M.S. étudiés). Viennent ensuite classés en importance les villages suivants: le village de la Ville es Souedre pour 11 foyers, le village des Bruyères pour 8 foyers, le village du Bas-bourg nommé peut-être au 17ème siècle le Bas Tressaint pour 7 foyers, le village des Fosses pour 6 foyers, les villages du Puits-Harel et de la Cour ou Croix Gohel pour 6 foyers chacun aussi, la Corne de Cerf laquelle est présentée pour 3 foyers et une maison noble,  le Doué du Bois pour 2 foyers, et enfin la Ville Ameline, la Roche et la Mare étant toutes trois  des métairies. Il ne faut pas oublier aussi la métairie noble et seigneuriale de la Grand-Cour et le moulin de Pomperin lequel est cité avec cette même écriture à la fin du 17ème siècle. La paroisse de Tressaint ne cessa d'emplir son cimetière et cela dès la fin du 17ème siècle, le 18ème étant une véritable hécatombe d'enfants morts en très bas âge; il est vrai que cette paroisse contenait alors un peu plus de 80 foyers, chaque foyer contenant souvent alors en son sein plusieurs générations d'individus).                                 Elle est aujourd'hui traversée par deux axes routiers majeurs, à savoir de gauche à droite  par la nouvelle route départementale en provenance de Lanvallay et de bas en haut par l'ancienne voie gallo-romaine laquelle permet toujours aujourd'hui de se diriger vers Corseul via l'ancienne paroisse de Léhon. Ce plan que nous avons réalisé à partir des différents plans napoléoniens propres à Tressaint à la propriété de mettre en évidence tout le maillage originel des différents chemins vicinaux lesquels permettaient tous ensemble, alors que la nouvelle voix départementale le traversant de gauche à droite n'existait pas encore, de réunir l'ensemble de ces mêmes petits villages. En effet ce plan met aussi en évidence, et cela par la propriété propre à tous les plans dits parcellaires, le fait que cette même route représentée en 1844, aujourd'hui route départementale, n'a pas toujours existé. La seule voie principale laquelle desservait déjà cette paroisse au moyen-âge, et cela jusqu'à la veille de l'établissement des plans napoléoniens et en dehors de tous les chemins de travers bien sur, était cette seule et vieille voie gallo-romaine grimpant les hauteurs de la montagne surplombant l'abbaye de Lehon. Sur les plans napoléoniens de 1844 quelques parcelles de terre s'étirant en effet de part et d'autre de ce même axe routier horizontal semblent avoir gardé, dans la mémoire de leurs terres respectives, le parcellaire originel lequel semble avoir ainsi précédé à la réalisation même de cette grande voie nouvellement ouverte et tracée ici en 1844. 
     
     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La chapelle seigneuriale de Tressaint en son pignon occidental avec sa porte d'entrée principale. D'une architecture à double cintres propre au 17ème siècle la porte et son pignon durent tous deux êtres probablement réédifiés après 1698, année en laquelle fut construite la Sacristie latérale par madame la Marquise de la Hautonnière. Ce mur fut de nouveau reconstruit dans la seconde moitié du 20ème siècle, en 1969, après qu'il ai été très fortement fragilisé par une très violente tempête ayant entrainée la chute du mur à clochetons surmontant extérieurement ce même pignon.


     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     Le mur Sud de l'église et sa vieille Croix nimbée, 15-16ème siècle (Cette Croix n'est pas classée par les monuments historique, elle est seulement inventoriée. Le terme celtique donné à ces croix appelées hier Irlandaises semble apparaitre que dans la deuxième moitié de 19ème siècle par l'influence de la Renaissance de la littérature irlandaise laquelle fut un mouvement littéraire lancé vers 1896 en Irlande. Le terme celtique fut ainsi préféré aux termes Croix Nimbées ou Croix Cerclées celles-ci étant présentes et en Irlande et dans les différentes iles britaniques ainsi que dans différents lieux géographiques en lesquels certains bretons avaient tôt émigré. Si elle est presque fréquente en Normandie la Bretagne en possède seulement quelques unes, mais quelques unes seulement; Lanvallay à la chance pour son particularisme d'en possède une) ou Celtique; la colonne ou le fut est une pièce rapportée sous la croix celtique, la pierre n'étant pas la même, et seule cette dernière est du 15ème ou 16ème siècle; il est difficile ici d'être précis puisque l'on ignore tout d'elle, aussi bien sa provenance que sa présence ici même en ce lieu. En la présence des deux petites chapelles latérales, si petites soient-elles, cette église possède quand même un semblant de transept. L'absence de chapelles rayonnantes au derrière de l'Autel lesquelles, par leur seules présences, donnent habituellement une forme courbe aux extérieurs d'un même chevet a fait de ce bâti religieux une église au Chevet plat sur Plan cruciforme. L'absence de toutes chapelles rayonnantes en une église au moyen-âge est l'un des traits caractéristiques de certaines églises cisterciennes du XI siècle (le Chevet est la partie arrière du Maître Autel d'une église. Ce terme vient du mot latin capitium lequel signifie le mot Tête; il sera l'origine orthographique des mots capitulaire, cape ou chapitre par exemple. Dans l'édification d'une église cette partie de son architecture représente ou symbolise la partie haute de la Croix sur laquelle Jésus mourant avait la tête retombée). 

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Détail de la Croix nimbée de Tressaint, 15ème ou 16ème siècle; le fût différent est beaucoup plus récent et différent. Il faut noter ici que le symbolisme de cette Croix dite Nimbée fut effectivement utilisé dès le 15ème siècle en notre région de Bretagne aussi puisque la pierre tombale ou dalle funéraire de Gilles de Bretagne, frère du duc François II, peu après l'assassinat de Gilles lorsqu'elle fut réalisée en 1450 comprend dans son schiste ardoisier, et cela pour toute ornementation, qu'une immense croix nimbée dont le long pied est posé sur une base ou un socle à deux étages.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     L'église paroissiale au Sud et l'ancienne porte laquelle desservait  encore hier l'église depuis le manoir, porte aujourd'hui condamnée; à gauche de celle-ci est l'une des 2 petites chapelles latérales contenant en leurs seins deux des trois vitraux réalisés par le Maître verrier François Decorchemont. Le côté Nord en 1698, avant la réalisation de la sacristie dont la construction fut ordonnée par monsieur l'Evêque-Comte de Dol, hormi la petite porte bien sur, devait être identique à ce pignon Sud.

      

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'ancienne porte d'entrée laquelle hier permettait l'accès depuis le manoir de la Grand-Cour. Aujourd'hui cette porte est en permanence condamnée; présence d'un petit bénitier, à droite en entrant.

     

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Au nord se trouve la Sacristie à l'oculus dont la construction fut décidée en 1698 par Monsieur l'Evêque et comte de Dol. En 1698 l'édification de cette sacristie fut faite avec la réutilisation  des pierres provenant  de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle, pour ces mêmes travaux, fut entièrement démolie. L'oculus monolitique est à ce jour la plus belle pierre restant de cette ancienne chapelle; elle est peut-être même l'une des plus anciennes attachées à son histoire (nous regrettons personnellement l'absence de tout texte explicatif posé à ses côtés mettant en valeur son histoire présente et passée, mettant en lumière aussi les différentes phases de reconstruction de cette petite église. Ses murs, différents dans leur contruction respective, comme celle de la porte d'entrée par exemple laquelle, du 17ème, fut peut-être refaite dans la continuite de cette sacristie, mériteraient à eux seuls une lecture prolongée). A l'Ouest ou Occident, présent sur la toiture et prolongeant le pignon se présente le mur contenant les cloches; ce mur à cloches et son pignon du XVII furent entièrement réédifiés dans les années 1980 ce même mur à cloches s'étant partiellement écroulé suite à une très violente tempête.

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Ici le pan côté de l'église de Tressaint telle qu'elle est encore aujourd'hui, l'épaisseur des murs de 0.80 est comprise; à noter que l'intérieur des deux chapelles situées au nord et au sud sont, en leur intérieur respectif, en arc de cercle et non rectangulaires comme les chapelles le sont toutes deux en leur extérieur. La Sacristie, dessinée ici en tracé vert, fut ajoutée au 17ème siècle, en 1698. Plan JPF.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Eglise paroissiale de la Petite Abington, église ayant appartenue en 1209 à Jean et William de Lanvallei. Angleterre.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Cimetière de la Petite Abington. Croix celtique ou nimbée de Mary Jane Mortlock née en Janvier 1841 et décédée en Décembre 1898.

     

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     En couleur bleue le manoir originel, l'église et le presbytère, cela en 1844 , 1966 et 2012; en couleur rouge les agrandissements successifs apportés par le Foyer de Charité depuis 1966, année de son acquisition. Plan JPF.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    L'ancien presbytère de Tressaint, aujourd'hui maison d'habitation. Celle-ci fut construite sur les soubassements de l'ancien presbytère lequel fut ainsi refait à neuf. Remarquez la très nette reprise de maçonnerie à mi-hauteur de la Tour rectangulaire; cette reprise se voit aussi d'ailleurs sur l'extension centrale de cet ensemble.

     

     

    L'église paroissiale de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, hier église seigneuriale                    

    L’église de Tressaint, laquelle est placée sous les protections communes et de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, aujourd'hui en Lanvallay, est la plus ancienne de nos trois églises actuelles et cela depuis la démolition de l'église paroissiale originelle de Lanvallay laquelle, édifiée il y a très longtemps et autour de laquelle s'assemblera le tout premier bourg de la paroisse de Lanvallay, fut démolie peu après 1844 lorsque apparut le nouveau bourg, notre bourg actuel. La commune de Lanvallay, aujourd'hui définitivement unie, et cela depuis seulement quelques semaines, était hier encore formée de plusieurs bourgs associés nommés respectivement: Lanvallay, Saint-Piat, Saint-Solen et Tressaint (il faut toutefois noter la présence hier d'une quatrième église, celle d'une église prieurale présente au port de Dinan et cela jusqu'à la fin du 18ème siècle. Comme toute église prieurale elle relevait directement de la seigneurie religieuse de son prieuré, à savoir celle du prieuré du Pont à Dinan. Ses prêtres et recteurs toutefois officialisaient et en cette église prieurale et en l'église paroissiale de Lanvallay aussi ces deux églises ayant alors les mêmes recteurs, les mêmes subcurés et les mêmes prêtres aussi. Saisie comme bien Nationnal sous le Directoire, au lendemain de la Révolution française, elle sera entièrement déposée. Edifiée très probablement peu de temps après la fondation du prieuré du Pont à Dinan, vers 1120 peut-être, elle a été avec certitude la toute première des différentes églises présentes hier sur le sol de notre paroisse. Mais elle fera l'objet d'un chapitre à part...). Les deux premières églises, celle de Lanvallay et celle de Saint-Solen sont aujourd'hui de toutes jeunes demoiselles puisqu'elles furent édifiées pour l'une, dans la première moitié du 19ème siècle et pour l'autre, dans la seconde moitié du même 19ème siècle, remplaçant toutes deux 2 des 3 églises originelles aujourd'hui elles aussi disparues; l'église de Tressaint, la quatrième, étant la plus ancienne de nos 3 actuelles églises. Le nom de la paroisse de Tressaint apparait très tôt dans l'Histoire de notre région et cela au travers du seigneur Paien de Tresent lequel est cité avant 1184 lorsque sera confirmé par Albert Evêque de Saint-Malo et Geoffroy de Dinan fils d'Olivier les dons des manoirs d'Angleterre qu'Olivier III de Dinan offrit au prieuré de Saint-Malo de Dinan, en 1177. Evêque de Saint-Malo entre 1163 et 1184, l'existence de cet évêque assis le vivant même de Pagano de Tresent (Geoffroy de Dinan fils d'Olivier III, le dit Olivier étant celui-là même qui fera édifier le prieuré de Saint-Malo de Dinan, eut pour soeur Havoise laquelle pris pour époux Alain de Beaufort. Il exista aussi un Yvon de Tresin lequel paraitra militairement le 10/08/1378 lors de la Monstre de l'écuyer Guillaume de Carquenio). Est-ce que la petite église ou chapelle de Tressaint existait alors déjà au 12ème quand le dit Paien fut cité ? Nous ne pouvons dans l'absolu apporter une réponse affirmative à cette même question cette église ayant probablement elle aussi subit plusieurs périodes de restauration. Alain de Lanvallay dans la continuité de son retour de la croisade menée contre les Albigeois par Simon de Montfort décide, bien plus tôt, vers 1218, de l'édification du couvent des Frères Prêcheurs de Dinan; était-elle déjà aussi construite ? Quand Jean de Lanvallei son frère présumé, avant 1209, donne à l'abbaye de Vieuville sous Dol sa terre d'Harel, terre située très probablement en Tressaint, l'église était-elle déjà commencée ?                                                                                                                 Les premiers seigneurs de Lanvallay, en tant que seigneurs de Tressaint, apparaissent très peu de temps après, au tout début du 14ème siècle et cela avec la naissance de Raoul de Lanvallay, 1er seigneur de Tressaint pour le grand historien de la Duchesse Anne que fut Du Paz. Né vers 1300, seigneur et chevalier vers 1320-1330, le dit Raoul 1er de Lanvallay fut-il le véritable premier seigneur de Tressaint et concepteur aussi de notre petite église paroissiale ? (Guillaume de Lanvallay fils de Raoul 1er aura pour enfant Raoul II de Lanvallay lequel, seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine en Tréfumel, prendra pour épouse Tiphaine Raguenel, la propre nièce de Tiphaine épouse de Bertrand Du Guesclin ; Raoul II de Lanvallaye quant à lui sera le père de Robin de Lanvallay également seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine et le grand-père de Charles de Lanvallay celui-là même qui se fera inhumer en l’église de Tressaint en avril 1449. Charles héritant des mêmes seigneuries et uni à Isabeau du Parc Dame de Saint-Mirel aura en autre, pour enfants, et Raoul III de Lanvallay, seigneur de Tressaint décédé sans postérité et Gilette laquelle prendra pour époux Simon de Lorgeril ce dernier entrant ainsi en la possession de la seigneurie de Tressaint)  A ces mêmes questions nous ne pouvons non plus moralement répondre par l'affirmation. Nous pouvons cependant être sur de son existence dans la première moitié du 15ème siècle puisque Charles de Lanvallay ci-dessus, seigneur de Tressaint, déposera une autorisation afin de pouvoir se faire inhumer dans la chapelle seigneuriale relevant de ses terres, demande dûment acceptée; nous étions alors en l'année 1449. 

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Charte rédigée avant 1184 et citant le premier seigneur de Tressaint

     Ego Albertus, Dei gracia Sancti Maclovii episcopus, tam presentibus quam futuris curavi quod Gaufredus, filius Oliverii de Dinanno, Deo et ecclesie Sancti Maclovii de Dinanno coram nobis concessit elemosinam quam pater illius eidem ecclesie per se dederat monachando, et calumpniam quam exinde diutius fecerat in manu nostra deposuit; testibus B. priore Sancti Maclovii, etEudone filio Morelli, et Jos. et Johanne et Rivollono et Gaufrido et Stefano canonicis. De monachis Willelmo quoque  priore Sancti Maclovii Dinanni, Her.priore Becherel. De laicis Radulfo Orel, Gaufrido filio Willelmi, Pagano de Tresent, Gaufrido filio Roberti monachi et Petroclerico de Insula cum pluribus aliis tam clericis quam laicis. Traduction : Je Albert, par la Grace de Dieu évêque de Saint-Malo de sorte que le présent et le futur assurent que Geoffroy, fils d'Olivier de Dinan, a donné devant nous à Dieu et à l'église de Saint-Malo de Dinan les aumosnes que son père lui même avait donné et revendique ce que par la suite de notre main nous avons confirmé. Témoins B.prieur de Saint-Malo, Eudes fils de Morelle, et Joscelin et Jean et Riwallon et Geoffroy et Etienne canoniques. Et également le moine Guillaume prieur de Saint-Malo de Dinan et Her.prieur de Becherel, les laïcs Raoul Orel, Geoffroy fils de William, Payen de Tresent, Geoffroy fils de Robert moine et Pierre cler de L'Isle et aussi plusieurs autres tant clers que laïcs.   

     

    Chapelle seigneuriale de TressaintVue partielle de Tressaint en 1844. Plans Napoléoniens assemblés par Jean Pierre Fournier. La paroisse de Tressaint  a toujours relevé, et cela depuis des temps très anciens, de l'ancien évêché de Dol et, peu après la Révolution, en 1790, elle devint une commune à part entière avant d'être rattachée à celle de Léhon en 1803. Détachée très peu de temps après de cette même commune elle fut aussitôt liée à celle de Lanvallay en 1807 avant de retrouver peu de temps après, en 1828,  une nouvelle et entière indépendance. Le 20ème siècle verra une avant-dernière fois son état "civil" transformé puisqu'elle sera de nouveau rattachée à la commune de Lanvallay mais comme simple commune associée ayant alors, pour maire, un simple maire délégué. Tout dernièrement et dans les très jeunes heures du 21ème siècle, en été 2012, elle fut définitivement absorbée par une fusion en notre même commune de Lanvallay. Depuis ce jour Tressaint et devenu une entité à part entière de Lanvallay et, en tant que commune souveraine, elle a défininitivement cessé d'être. Puissions nous tous cependant lui permettre de garder toute sa personnalité et cela en respectant notamment son authenticité au travers de son propre histoire puisque son passé, seigneurial et séculaire, a très grandement participé à notre propre construction identitaire.

                                                                                                                                                                                       La chapelle ou plutôt l'église de Tressaint présente un long corps allongé, relativement étroit et ne possédant aucun transept si ce n'est la présence de deux toutes petites chapelles perçant respectivement, l'une en face de l'autre, les deux murs de la Nef. Elles ont toutes deux pour mesures, hors murs, une profondeur de 1.30m pour une largeur de 1.90m ; devant des mesures aussi petites le transept est quasi inexistant. Hormis ces deux petites chapelles il n'y a aucune autre chapelle au derrière du Chœur de l'église lequel présente un mur rectiligne et non curviligne doté d’une double baie trilobée. Sur la droite, en entrant et au delà de l'une des dites chapelles se présente la sacristie laquelle semble comportée en l'un de ses murs l'une des parties les plus anciennes de cet édifice religieux, à savoir un oculus, simple, sans fioriture architecturale lequel semble avoir perdu des ferrures en croix originellement présentes. Cet oculus est-il ici en réemploi ? Il faut noter aussi, présent dans le pignon du derrière et faisant ainsi face à la porte d’entrée, la présence de cette double baie trilobée laquelle date peut-être du 14ème ou plutôt du 15ème siècle  (le principe des fenêtres ou baies trilobées sont courantes au 15ème siècle. Aussi la période du 13ème avancée pour la datation de cette même ouverture trilobée est peut-être une erreur manifeste). Le pignon principal en lequel s'ouvre la porte d'entrée en cintre est surmontée d'un double cintre de pierre propre à l'architecture du 17ème siècle, cette église ayant été très probablement grandement modifiée en ce même siècle (la période de 1698-1712 a été avancée par certains); il fut quant à lui, à la fin du 20 ème siècle, dans les années 1970-1980, une nouvelle fois refait et entièrement remonté et maçonné à neuf ce mur s'étant partiellement abimé lors de la chute du mur à clocheton de l'église. Cette église, depuis sa reprise faite au 17ème siècle, sera elle aussi en son intérieur une nouvelle restaurée mais cela avant même la chute du dit clocheton puisque ses travaux de réhabilitation eurent lieu peu avant la Mission laquelle fut réalisée en l'année 1953; cette date impliquant donc la réalisation des travaux intérieurs vers 1950. Cette église possède en son dallage plusieurs pierres tumulaires possédant croix et crosses religieuses, une seule d'entre elles est seigneuriale et elle possède en son corps, sculptées dans sa pierre, les armoiries de la famille seigneuriale des Lanvallay lesquelles sont :  d'Azur à 7 Losanges rangés d'Argent posés en 3-3 et 1. La réfection du pignon principal dû voir lui aussi la réalisation d'un socle nouveau pour un autel fait de pierre et de marbre. Dommage cependant que pour cette même réalisation l'on ait exécuté une nouvelle estrade faite de béton pour recevoir le dit autel, et cela sans avoir eu aucune considération pour cette seule pierre tumulaire seigneuriale laquelle désormais, en ses presque deux tiers, se trouve être presque entièrement effacée par cette même estrade.  Cette église cependant possède en son corps un ensemble d'éléments lesquels sont ici uniques bien qu'ils soient relativement récents dans le temps. Quels sont ces mêmes éléments ?    

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La Croix Saint-James du bourg de Saint-James 

    Cette Croix Symbolise t'elle l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle fut entièrement démolie en 1698 pour permettre l'édification d'une Sacristie attenante à l'église paroissiale de Tressaint ? L'ancienne paroisse de Tressaint comportait hier et comporte toujours de nos jours un ensemble de petits villages lesquels ont formé jusqu'en 1790  la paroisse de Tressaint. Le bourg de Saint-James donc, le plus gros de ces différents petits villages, se trouve être positionné depuis des temps séculaires et très lointains au plus près de l'ancienne voie romaine allant de Corseul à la ville de Rennes et cette même voie ancienne toujours le traverse aujourd'hui. Quelle peut-être éventuellement l'origine du choix de l'appelation du bourg de Saint-James (James étant la forme écrite latine de Jacques)  ce bourg par sa position géographique même le positionnant en bordure de cette même voie romaine étant probablement de ce fait le village le plus ancien de Tressaint ? Les archives B.M.S les plus reculées de Tressaint, rédigées à la fin de 17ème siècle, nous présentent bel et bien ce village ou ce bourg sous la forme orthographique de Saint-James et non sous celle écrite et rapprochante de Saint-Jean ou sous celle francisée de Saint-Jacques.  

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Croix Gohel. Les Croix étaient en principe positionnées aux carrefours des chemins alors souvent vicinaux. Cette Croix asseyant l'entrée du village de Gohel reste cependant postérieure à celui-ci puisque ce dernier est cité lui dès l'année 1670 dans les B.M.S. de la paroisse de Tressaint et que cette même croix dans l'épaisseur de sa pierre contient sculptée la date de son érection : 1864

     

    La terre d'Harel

    Le seigneur de Lanvallay le plus ancien retrouvé en ces mêmes terres de Tressaint reste Jehan de Lanvallei lequel, avant 1209, offrit à l'abbaye de Vieuville sous Dol sa terre dite de Harel. Il semble cependant possible, pour certains auteurs lesquels s'appuient uniquement sur l'oeuvre de Guillotin de Corson, que cette terre, dite d'Hareliae dans la charte latine originelle, ne soit point celle du Puits Harel en notre commune de Lanvallay mais peut-être bien celle d'Hairière (terre dite aussi de la Hautière, ces deux termes récents servant tous deux à désigner cette même terre étant deux termes repris aujourd'hui par ces mêmes certains auteurs actuels) laquelle est située aujourd'hui quant à elle au plus près de la dite abbaye de Vieuville, près de Dol, terre d'Hautière dont Jean de Lanvallay disputera les revenus aux moines de la dite abbaye de Vieuville (le Pouillé de Rennes écrit par le dit Abbé Guillotin de Corson ne parle par de ce litige ayant opposé et Jean de Lanvallei et les moines de l'abbaye de Vieuville. Pourquoi ?). Nous mettons toutefois et personnellement un grand point ? devant cette deuxième possibilité sachant que Jean de Lanvallay lui même avait offert à l'abbaye de Vieuville cette même terre dite d'Hareliae. Comment ce seigneur en effet aurait-il pu disputer les revenus d'une terre qu'il tenait de son propre neveu, Hamon, avec ceux-là même à qui il offrira, peu de temps après ce désaccord, cette même dite d'Harel ? Il semble y avoir eu ici une éventuelle confusion ou contradiction  puisque le propriétaire antérieur de cette même terre n'était point l'abbaye de Vieuville par elle même mais bel et bien la famille seigneuriale de Lanvallay puisque Hamon, neveu de Jean, la tenait de son père ce dernier étant le frère ainé de Jean.                                                                                                                                                         Il semble donc possible que nous ayons ici à faire face à deux terres différentes. La première dite d'Hareliae que Jean de Lanvallay offrira aux moines de l'abbaye de Vieuville et une seconde, nommé elle aussi Hareliae puis Hairière ou Hautière cette dernière étant située géographiquement quant à elle au plus près de la dite abbaye de Vieuville, terre dont le même Jean de Lanvallay ait sensé s'être disputé les droits ou les bénéfices avec les mêmes moines de la même abbaye. Le même Pouillé de Rennes du dit Guillotin de Corson précise que Jean, vers 1209, offre sa terre dite de la Harelière à la dite abbaye de Vieuville, terre qu'il ne semble pas posséder en fond mais seulement en droit ou en impôt qu'il prélève alors sur ses différents féaux pour les mêmes actuels auteurs présentés ci-dessus. L'acte de donation de la terre d'Hareliae par lui même est cependant très explicite Jean d'après cette charte étant en effet possesseur à part entière de cette même terre et cela par la seule volonté de son neveu Hamon (l'acte originel de la donation de la terre d'Hareliae faite par Jean de Lanvallay ne précise cependant jamais le nom de la paroisse en laquelle était assise la dite terre Hareliae. Seul le don en son contenu est décrit). Il ne faut pas oublier ici non plus le fait qu'en 1223 l'abbé de l'abbaye de la Vieuville sous Dol sera présent quelques fois aussi en la paroisse de Lanvallay; donc présent en notre commune, en 1223, Guillaume de Coaëtquen fera appel à sa fonction religieuse afin de pouvoir donner à son père Guillaume le pardon Divin celui-ci ayant trouvé proche du prieuré du pont à Dinan la mort par la maladie. Devant ces dernières informations alors quant est-il exactement ? Peut-il y avoir eu confusion entre la terre d' Hareliae ou d'Harel,  laquelle est citée dans cet acte de Donation fait par Jean de Lanvallay, et celle dite aussi Hautière ou Hairière laquelle est toujours présente de nos jours au près de la dite abbaye de Vieuville ? Peut-il y avoir eu une erreur d'établie allant dans ce sens lors de la réalisation du Pouillé de Rennes par l'abbé Guillotin de Corson lorsque ce dernier, écrivant en 1883, situe cette terre tenue par Jean qu'il nomme d'Harelière en la paroisse de Baguer-Pican ?  Nous le pensons très sincèrement  surtout après avoir reconsulté l'un des livres faisant lui aussi référence pour qui étudie l'Histoire de la Bretagne. Il s'agit du livre de l'Historien Du Paz que nous avons ici même rencontré déjà plusieurs fois. Ecrivant en 1619 Auguste Du Paz, lequel fut mandaté par la Duchesse Anne de Bretagne pour l'écriture d'une Histoire de son duché de Bretagne, mentionne avant tout le monde peut-être l'histoire de la fondation de l'abbaye de Vieuville et cela au travers de la généalogie de la famille seigneuriale de Montsorel laquelle fut à l'origine même de l'édification de ce même monastère, cela en 1137.                                                                                                Dans ce texte la donation de la terre d'Hareliae à l'abbaye de Vieuville est citée par du Paz, à la même époque bien sur, mais avec un tout autre bienfaiteur ce propos allant à l'inverse de celui tenu par Augustin de Corson lequel écrivit beaucoup plus tard son propre propos quant à lui, en 1883, presque trois siècle après Auguste du Paz. Voici l'écrit tenu par cet historien choisi par la duchesse Anne : du vivant de Guillaume de Montsorel Yvon de la Jaille, seigneur de la Jaille, chevalier, donne à l'abbaye de Vieuville les dîmes qui lui appartiennent sur et en la terre  de la Harelière. Il fit cela avec les consentements de ses frères Pierre de Monasteriis (ou de Moustier pour G.de Corson), Geffroy, Thehel et Guerrif. Cette donation fut scellée du sceau de Geoffroy duc de Bretagne par sa femme Constance...                                                                                              Guillaume de Montsorel (La maison seigneuriale de Montsorel, terre située en Avranchin, doit être généalogiquement rapprochée de la noble famille de Soligné ou Subligny déjà étudiée en ce travail, et cela en tant que branche cadette; il faut noter d'ailleurs que Guillaume de Subligny sera l'un des bienfaiteurs de l'abbaye de Montsorel laquelle sera édifiée par Guillaume de Montsorel ci-dessous le dit Guillaume, dit fils de Hamon, ayant pour père présumé Hamon frère de Raoul de Subligny. Reprendre pour cela le chapitre nommé: les premières heures de Lanvallay; reprendre aussi son arbre de généalogie consacré aux liens unissant les maisons seigneuriales de Dol, Subligny, Avranches et Lanvallei) cité ci-dessus nait vers 1160; dans différentes chartes de donation il est présenté comme étant seigneur de Landal et de la Ville Allent la seigneurie de Landal étant un fief situé en la paroisse de la Boussac, près de Dol, possédant un droit de Haute Justice ainsi que  de Quintaine en la Boussac, paroisse en laquelle Guillaume avait donc son château (Château de Landal : Aujourd'hui situé en Broualan lequel Broualan est né suite à un démembrement de la dite paroisse de la Boussac, près d'Epiniac, ce démembrement ayant eu lieu en 1853. Aujourd'hui cette terre faisant partie du canton de Pleine-Fougères relève, administrativement, de l'Arrondissement de Saint-Malo située qu'elle est à seulement quelques kilomètres de Dol de Bretagne. Il faut aussi noter ici qu'en 1468  Raoul de Lanvallay, seigneur de Tressaint, sera nommé capitaine de ce même château de Landal ayant à ses côtés et sous ses ordres, pour l'épauler militairement, 50 cavaliers). Si la famille de Montsorel sera à l'origine  de la fondation de l'abbaye de la Vieuville, ils seront aussi probablement les auteurs d'autres centres religieux. Guillaume fils de Jean réalisera ainsi une chapellenie en le château de Landal laquelle sera desservie par une chapelain régulier et ce dernier se verra doté par le dit Guillaume de tous les éléments nécessaires à sa charge pro salute animae meae et parentum meorum constitui quandam Capellaniam in Landal, chapellenie offerte  en aumônes perpétuelles à l'abbaye de St-Pierre de Fougères.  Ce chamoine recevra ainsi et en autre environ 80% des dîmes des différents moulins assis en la paroisse de Labochac (ou aujourd'hui la Boussac), moulins relevant de la seigneurie de Guillaume de Montsorel, les autres pourcents étant déjà en la possession des moines du Bregam; d'autres dîmes relevant d'autres terres lui seront aussi attribuées comme le furent les dîmes de la lande nommée de Griaer. Si pour la fondation de cette chapellenie seront cités présents les seigneurs de Fougères, et cela au travers des personnes de Raoul et de Guillaume, il nous faut citer également, avec la présence des seigneurs de Mayennes et de Laval, la propre personne de l'abbé de l'abbaye de Vieuville nommé Maurice: Mauricius Abbas Veteris-Villae.                                                                                         Yvon de la Jaille aussi ci-dessus fut l'un des premiers membres de l'un des plus illustres familles seigneuriales d'Anjou, famille propriétaire de la Jaille, fief seigneurial situé sur la rive droite de la rivière de la Mayenne et situé à 2 ou 3 lieux seulement de Château-Gontier. Chevalier, Yvon de la Jaille sera cité plusieurs fois en des chartes rédigées en notre région et notamment une qui fut faite en faveur de l'abbaye de Léhon par Alain de Dinan-Vitré. Ego Alanus de Dynam pro salute anime mee, etc. di Monachis in Lehonensi coenobio commorantibus...ut singulis diebus in bosco meo quod Ahia de Dynam dicitur, habeant unam summam lignorum, scilicet quantum unus equus super dorsum suum in stratura sua femel portare poterit , etc. Sub his testibus Roberto fratre meo; Ivone de la Jala Milite; Goffredo filio Haimon; Gauffredo de Bosseria; Radulfo de Albiniaco.  Moi Alain de Dinan pour le salut de mon Âme etc. Donne aux moines habitant le monastère de Lehon pour chaque jour mon bois de la Haye de Dinan, à savoir une charge de bois pour le chauffage, à savoir la charge que le dos de la femelle d'un cheval peut porter etc. Furent témoins Robert mon frère; Ivon de la Jaille chevalier; Geoffroy fils de Haimon; Geoffroy des Brosse; Raoul d'Alban. Ivon de la Jaille en autre sera cité en 1185 à Rennes lorsque le duc Conan IV, celui-ci étant alors le père de la future duchesse Constance laquelle épousera Geoffrey fils d'Henry II roi d'Angleterre, confirmera les différents accords accordés à l'abbaye de Savigny ainsi que les autres accords tous relatifs aux granges de Champs-Fleury, de Vaux, de Fayel et de Louvigné. Ayant donc fait la donation des dîmes relevant de sa terre d'Hareliae en faveur de l'église de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de l'abbaye de Vieuville, il sera aussi l'un des quelques témoins de la duchesse Constante quant celle-ci autorisera, en 1192, la tenue régulière d'un marché en la ville de Saint-Malo. Il sera également témoin de la même duchesse, en 1189, lorsque celle-ci fera une donation à l'hôpital d'Anger; ses enfants seront Foulques et Nicolas de la Jaille lequel épousera Marguerite de Châteaubriant tous deux ayant pour enfant Yvon II. Yvon II prendra quant à lui pour épouse Isabeau de Coesme, mère d'Yvon III de la Jaille. Yvon IV l'un des membres de cette illustre famille d'Anjou sera quant à lui tué en 1347 lors du siège de la Roche-Derrien ayant pris le parti de Charles de Blois. Il faut noter aussi ici qu'en 1199 Yvon 1er du nom prendra le chemin de Constantinople afin de prendre part à la 4ème croisade. Personnellement nous ne savons toujours pas comment le dit Yvon 1er de la Jaille entra en la possession de la dite terre d'Hareliae située en Baguer-Pican.  Voici maintenant l'acte de donation que fit  Yvon de la Jaille lorsqu'il offrit les dîmes de sa terre de Hareliae à l'abbaye de Vieuville, terre dont étaient alors probablement tenant et Geoffroy et Main le Harel tous deux peut-être parents l'un de l'autre : Praesentibus et futuris notum facimus quod Ivo de Jailla dedit Ecclesiae Sancti-Salvatoris et Sanctae Mariae de Veteri villa totum dominium suum quod habebat in decima Hareliae concedentibus fratribus suis Petro de Monasteriis, Gaufrido Tehel, Guerrif, sub testibus his. Willelmo de Montsorel, Thomas de Thaam, Guidone fratre ejus, Evano filio Solice, Gaufrido le Harel, Maino le Harel, et multis aliis. Et ut hoc donum ratum et firmum habeatur in posterum, ego Gaufridus filius Regis  Angliae Duc Britaniae et Comes Richemondiae sigilli mei auctoritate confirmo.  Nous faisons connaittre, pour le présent et le futur que Yvon de la Jaille a donné à l'église de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de Vieuville toute les dîmes d'Harel en sa possession avec le concentement de ses frères Pierre de Monasterii, Geoffroy Tehel, Gueriff. Sont témoins Guillaume de Montsorel, Thomas de Thaam, Guy frère du même, Even fils de Solice, Geoffroy Harel, Main le Harel et plusieurs autres. Et afin que ce don puisse être à l'avenir ratifié, Geoffroy duc de Bretagne fils du roi d'Angleterre et comte de Richemond par l'autorité de son sceau a confirmé. Notes : Hareliae est la terres de la Hairière près de la Vieuville en Ille et Vilaine pour A.Dufief lequel écrivit un livre dédié aux établissements des Cisterciens présents en Bretagne; pages 107 et 130. Thomas de Thaam est probablement relié généalogiquement à la famille seigneuriale de Taon dont l'un des tenants fut peut-être William de Montsorel lui-même. On entrevoit presque ici, autour de cette même donation et de son abbaye, dite de Vieuville, les différents liens géographiques ayant pu unir les maisons de la Jaille, de Tham ou Taon, de Montsorel, de Subligny et de Lanvallay.

      Vers 1200 Jehan de Lanvallay étant aussi présent en Angleterre le don de cette terre, cette dernière étant située en le comté de Bretagne, sera elle aussi citée lors du déroulement d'un procès judiciaire lequel opposera le dit Jehan de Lanvallay à un dénommé Simon le Bret ce dernier ayant notamment spolié Jehan de certaines de ses terres situées pour certaines d'entre elles et en Angleterre et pour d'autre en le comté de Bretagne. Il est troublant de savoir que la terre dite de Puits-Harel, aujourd'hui encore, parvient toujours au plus près du village dit de Saint-James. Peut-on donc ici même faire un 1er rapprochement orthographique entre l'appelation de l'actuel Puits Harel et la terre dite d'Harel  laquelle est citée en 1209 lors de ce même procès ? Peut-on également faire ici aussi un 2ème rapprochement entre le nom qui fut donné au bourg de Saint-James et le nom qui fut porté par Jehan de Lanvallei, seigneur breton certe mais qui fut également propriétaire de terres assises en Angleterre ?  (Il semble que la réponse soit Non puisque James est la signification du prénom Jacques en langue latine. Jean de Lanvallei toutefois s'écrivait en latin, et cela au tout début du13ème siècle, soit Johannes de Lannalei ou soit Johem de Lannalei; peut-il aussi y avoir eu modification  ou transformation orthographique tardive de Johem en James suite à une erreur d'écriture ? En tout cas nous pouvons très certainement faire un rapprochement orthographique certain entre le nom qui fut choisi pour le bourg de Saint-James et le nom de Saint-Jacques celui-ci étant l'un des deux noms qui furent retenus pour choisir les Saints-Patrons protecteurs de l'église paroisse de Tressaint, à savoir Saint-Jacques et Saint-Philippe).  Certains derniers travaux de généalogie en cours laissent entrevoir la possibilité qu'Alain de Lanvallay, celui-là même qui fera ériger le couvent des Frères Prêcheurs de Dinan (ou les Jacobins)  vers 1218, celui-là même qui se fera moine et mourra à Orléans entre les murs même d'un couvent relevant de l'Ordre religieux des Jacobins, celui-là même qui passera pour un Saint puisque après son décès sa bouche restera blanche et immaculée dans la mort pour avoir dans tout le Royaume tant prêcher la bonne Parole, et bien ces mêmes travaux et cela au travers de ces mêmes pièces religieuse et judiciaire présenteraient Alain de Lanvallay et Jehan de Lanvallei comme étant des parents très proches à défaut d'être mutuellement frère l'un de l'autre ; Alain de Lanvallay ci-dessus, pour les historiens anciens tels que Le Baud ou du Paz, passe pour avoir été lui aussi possesseur de terres seigneuriales situées en Tressaint.

    Hier église, cette chapelle depuis la présence des premiers seigneurs de Lanvallay-Tressaint a toujours été rattachée à leur manoir, dit aujourd'hui Manoir de La Grand Cour, demeure séculaire de ces mêmes seigneurs à ce jour tous disparus. Elle était donc probablement, et cela depuis son origine, la chapelle seigneuriale liée à ce même domaine, bien propre possédé par ses mêmes seigneurs et géographiquement assis en leurs terres. Ce manoir existant toujours de nos jours, cette chapelle aujourd'hui reste encore presque accolée à ce noble logis et retirée aussi de la plus part des villages lesquels forment depuis plusieurs siècles le bourg de Tressaint. L'importance de cet édifice religieux, si relative soit-elle, possède presque les mêmes dimensions que l'ancienne église prieurale hier encore présente au port de Dinan et cela malgré le fait que cette dernière possédait un ensemble de plusieurs piliers intérieurs, piliers que notre petite église de Tressaint n’a jamais aucunement contenu. Cette similitude, au niveau de ses différentes dimensions, nous laisse à penser qu'elle occupait très probablement les rangs et de chapelle seigneuriale et d'église ‘paroissiale’ pour l'ensemble des différents villages formants encore aujourd'hui le bourg de Tressaint. Les derniers seigneurs de Lanvallay disparus, les derniers cités étant et Jean de Lorgeril et Jean de Rohan tous deux reconnus seigneurs lors de la Réformation de l'Evêché de Dol de 1513 (Haut et puissant seigneur Jean de Rohan, seigneur de Landal, possède le manoir de Tressaint qui fut à Jean de Lorgeril. 1513), cette petite église se retrouva principalement église paroissiale possédant elle aussi son propre recteur. Toutefois, alors que le registre des baptêmes du prieuré du Pont à Dinan commença à être tenu en l’année 1599, il faudra attendre l’année 1663 pour que soit rédigé  l’enregistrement du premier baptême fait en l’église de Tressaint. Pourquoi cette heure si tardive alors que l’édit de Villers-Cotterêts daté de 1539 rendait les enregistrements des baptêmes et des décès obligatoires dès cette même année ? Ainsi sera cité en 1663 Messire Hamon Ouysse, subcuré de l’église de la paroisse de Tressaint soubsigné… 
     
    Chapelle seigneuriale de Tressaint
         Grossissement du manoir de la Grand Cour en 1844. Plan Napoléonien Jean-Pierre Fournier
     
     
                                    Le manoir de la Grand-Cour et Robert Zunz  
     
     
    Ce même manoir fut, en l'année 1966, racheté par l'Ordre Religieux des Foyers de la Charité lequel en a fait depuis l’un de ses Foyers ce dernier étirant à l'extérieur même de l'Europe sa présence spirituelle. Le manoir en 1939 était la propriété de Robert Zunz né en 1880 lequel, riche banquier, était passionné par les Arts et cela peut-être même avant toutes choses puisqu’il fut un grand mécène aidant ainsi financièrement plusieurs artistes aujourd’hui universellement reconnus pour certains. Ainsi, aimant aussi bien la Peinture que les Poésie, il passera commande au peintre français Max Jacob de plusieurs Gouaches. Celui-ci, peintre Juif-français, se convertira au catholicisme âgé de 40 ans, en 1915. Arrêté pendant la seconde guerre mondiale à Orléans, en février 1944, il sera interné au camp de Drancy camp en lequel il mourra 2 semaines après son internement. Il en sera de même pour Robert Zunz son ami artiste, juif français lui aussi lequel s’était également converti au Catholicisme. Robert sera quant à lui arrêté un peu plus tôt, le 12/12/1941 pour être emprisonné au camp de Compiègne. Libéré en 1944, il meurt peu de temps après, miné et très malade à cause de ce même internement. Aimant donc l’ensemble des arts, quels qu’ils soient, Robert Zunz, alors propriétaire du manoir de la Grand Cour en Tressain, rencontre peu avant 1933 un artiste verrier lequel est en train de révolutionner son art en créant une nouvelle façon de travailler le verre dans l’Art des Vitraux religieux ; cet artiste sera François Decorchemont, aujourd’hui universellement reconnu en son travail, et il demandera au banquier mécène une aide financière de 25.000 francs. François nait à Conches en Ouche le 26/05/1880 et il poussera entouré d’une famille artistique professant notamment la sculpture sur bois sa mère ayant vue le jour elle aussi à Conches, célèbre ville pour ses vitraux présents en l’église de Sainte-Foy. François sera-t-il influencé par la ville natale de sa mère ? Au tout début du 20ème siècle, en 1903, âgé d’à peine 23 ans, il découvre la Pate de Verre avec laquelle il va bientôt révolutionner l’art des vitraux en travaillant une pâte de cristal qu’il fera fondre dans un moule de cire perdue enrichie d’oxyde métallique un par couleur souhaitée. Cette pâte de verre ou de cristal, une fois cuite, François la casse en l’émiettant finement avant de la recuire à nouveau dans des moules en terre cette fois appropriés à la forme voulue. Les éléments de pâte de verre, cuits et retirés des différents moules, étaient alors assemblés les uns aux autres par des cordons de ciment réalisés. Vers 1929, âgé d’environ 50 années, il va lui aussi se diriger vers une vie pleinement chrétienne et résider en la ville natale même de sa mère : Conches. (François Decorchemont semble avoir ainsi réalisé plusieurs vitraux portant sur le même thème ou sujet. Ainsi il fera aussi en l’église de Tressaint un vitrail portant sur le thème de Jésus le Bon Pasteur lequel vitrail est presque un copie-coller d’un autre vitrail réalisé pour une autre église. La spécificité de l’œuvre de François Decorchement réside et dans la pâte de verre mais aussi dans l’utilisation du béton qu’il travaillait pour la réalisation des ossatures de certains de ses vitraux. Technique fragile, certains vitraux sont ainsi aujourd’hui la proie du temps par le vieillissement de cette même ossature laquelle fatigue et ploie parfois et sous le poids de la pate de verre et sous le poids inexorable des ans qui eux passent sans fin.                                                                                                                                          L'église de Saint-Ouen de Gaillon située dans l'Eure, en Normandie, comporte elle aussi un travail de François Decorchemont lequel, malheureusement, est en grande partie abimé et dont l'état mérite les soins les plus urgents. Pour ce faire  le club philatélique de la Région Gaillonnaise, et cela par l'intermédiaire de son président, monsieur Jean-Pierre Edet, a relancé une souscription afin de pouvoir recevoir suffisament assez d'argent pour lancer une restauration rendue nécessaire par la puissance des ans. Ayant édité une carte de cette même église laquelle, support de cette souscription et tirée à 600 exemplaires comporte un timbre représentant le dit vitrail, Jésus en Croix, ce cercle a organisé tout dernièrement une exposition en l'église de Notre Dame à Champ Dolent, département de l'Eure,  afin de montrer visuellement aux habitants de cette région une très grande partie de l'oeuvre de François Decorchemont. Pour les besoins de cette même exposition nous avons été personnellement contacté par monsieur Jean-Pierre Edet afin de pouvoir lui transmettre les photographies de nos propres vitraux, ceux de notre église de Tressaint. Si vous voulez participer vous aussi à cette réfection du vitrail de l'église de Saint-Ouen en Gaillon sachez que vous pouvez contacter le Cercle de Philatélique de la Région Gaillonnaise par l'intermédiaire de Jean-Pierre Edet).
     
    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir
         
                                                   La Crucifixtion de François Decorchemont
     
     
    En 1939 François Decorchemont, en remerciement de l’aide financière que lui avait apporté un peu plus tôt Robert Zunz, procédera en notre petite église de Tressaint à la réalisation de trois vitraux en pâte de verre, 1 vitrail par petite chapelle et un grand vitrail au derrière du Chœur dans la double baie trilobé. La chapelle, située au Nord, comprend elle un vitrail dédié au Christ Pasteur celui-ci étant entouré par l’ensemble de ses brebis dont l’une est portée par ses propres épaules ; ce vitrail daté porte en contrebas le remerciement personnel alors exprimé de François envers Robert. La chapelle positionnée au Sud comprend elle un vitrail beaucoup plus beau puisque plus personnel et empli de tout un symbolisme aussi. En effet il s’agit du baptême de Jésus dans le Jourdain, Jésus étant baptisé par Jean dit le Baptiste. Cependant le vitrail réalisé, si nous l’étudions de plus près, représente une autre scène. En effet le manoir de la Grand-Cour de Tressaint est représenté et très reconnaissable par la présence même de sa grande tour et l’église de Tressaint est également représentée et reconnaissable quant à elle par sa tour contenant les deux clochetons ; François Decorchemont n’aurait-il pas voulu représenter ici même le baptême de Robert de Zunz lorsque celui-ci décida de se convertir au Catholicisme tout comme le fit hier son ami Max Jacob ? Les eaux bleues du vitrail en ce cas là ne seraient alors plus celles du Jourdain mais celle de la rivière de Rance laquelle passe et baigne en contrebas les terres mêmes de la Grand-Cour… Le vitrail de la double baie trilobée comporte quant à lui une Pomme de pin et une grappe de grains de Raisin chacun élément inondé de sa propre auréole immaculée laquelle semble vouloir représenter, de part et d’autre de pin et du Raisin, le profil d’une tête contenant toutes les différentes parties composant un même visage en lequel se reconnaît notamment un regard tourné droit devant ; le tout se trouve être entouré d’une auréole bleue claire beaucoup plus vaste rappelant étrangement l’Aura d’un corps humain l’ensemble de tout cela plongé en une nuit symbolisée par un sombre bleu foncé. François Decorchemont, céramiste et Maître verrier, rendra le dernier souffle à Conches en Ouches en 1971, en la ville qui l'a vu naitre et qui lui donna probablement, par ses propres vitraux, la passion pour son futur métier; il sera le grand-père des artistes verriers Etienne et Antoine Leperlier.                                                                                        Il faut noter ici que la nef de l’église comprend aussi 4 autres vitraux répartis dans la Nef lesquels furent réalisés en 1989 par un autre maître verrier ; il s’agit de Serge Nourilhart. Travaillant à l’Abbaye Blanche, à Mortain, en Normandie, il réalisera ainsi pour notre église ces 4 vitraux après avoir réalisé en 1986 les différents vitraux de la chapelle du Manoir de la Grand-Cour de Tressaint. Homme de talent lui aussi,né à Rennes, Serge Nourilhart réalise aujourd’hui des vitraux mondialement reconnu puisqu’il réalisa en 2008 deux très belles verrières pour l’église de Sibérie et qu’en 2011 il fit un ensemble de peinture pour une chapelle située à Callao, près de Lima au Pérou.                                                                                                                                                                                                        L'Eglise de Tressaint comprend donc, autres les œuvres de Serge Nourilhart, trois œuvres majeurs, celle du maître verrier François Decorchemont aujourd’hui artiste universellement reconnu. Cela est exceptionnel et ce fait méritait à lui seul d’être su par tous. 
    Je remercie ici très sincèrement monsieur Jean Pierre Edet habitant Gaillon dans l'Eure, en Normandie, sans lequel je n'aurai pas eu réellement connaissance de l'importance des vitraux réalisés par François Decorchemont en notre église de Tressaint.

     Je tiens aussi très sincèrement à remercier les Soeurs du Foyer de Charité lesquelles m'ont reçu avec une extrème gentillesse et beaucoup de confiance aussi. Prochainement nous devrons pouvoir étudier ensemble les archives récentes du château en leur possession et cela sur leur proposition. Encore mille mercis pour Elles.
     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La double baie Trilobée. 15ème siècle ? Vitraux à la Grappe de Raisin et à la Pomme de Pin de François Decorchemont. 1939

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le Christ Pasteur. Vitrail en Pâte de verre de François Decorchemont. 1939

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Baptême. Vitrail en Pâte de verre de François Decorchemont. 1939


    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Chapelle au Midi avec le détail des ossatures ciments du baptême de Jésus. Vitrail de François Decorchemont; au dessus des armoiries lesquelles furent martelées à la Révolution.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Fenêtre en plein cintre en pierre monolithique;  Vitrail de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Très beau bénitier. 15ème siècle ?

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le très beau Oculus monolithique de la Sacristie. 13-14-15ème siècle ?. Cette très belle pierre provient de l'ancienne chapelle Saint-James laquelle fut entièrement démolie en 1698 pour permettre l'édification de l'actuelle sacristie. Elle est très probablement avec la baie trilobée l'une des pierres les plus anciennes de cette église.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Vitrail de Serge Nourilhart.1986

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Création d'Adam et d'Eve. Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Baptême de Jésus par Jean; de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Descente du Saint-Esprit;  de Serge Nourilhart

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Crucifixion de Serge Nourilhart

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le manoir de la Grand-Cour. Ce dernier ressemble par plusieurs points au manoir dit Du Bois-Julienne en Tramain, canton de Jugon les Lacs, ce noble logis ayant appartenue, à la fin du 15ème siècle, à la famille Houguenan (ce manoir comprend lui aussi plusieurs périodes de reconstruction ou de modification; à savoir notemment sa porte cintrée sous 2 cintres de pierre.)

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le manoir du Bois-Julienne. 16-17ème siècle (la tour  contenant aussi un escalier à vis semble être antérieure au 17ème siècle)

     

    Description et images du manoir de la Grand-Cour                                                                               Ci-dessus coté cour la façade principal du manoir et métairie de la Grand Cour en Tressaint (nommé déjà ainsi en 1742); ancienne demeure de Charles de Lanvallay lequel fut inhumé en sa chapelle seigneuriale en avril de l'année 1449. Cette noble demeure, 15-17ème siècle, présente de grandes modifications en certaines de ses différentes ouvertures, que ces dernières soient hautes ou basses. Aujourd'hui la partie la plus ancienne comportant une seule fenêtre à meneaux est la partie basse à droite de la tour d'escalier, la partie haute ayant des fenêtres beaucoup plus tardives, faites au 17ème peut-être. Furent-elles de nouvelles fenêtres réalisées ou simplement des fenêtres originelles  modifiées ? La partie gauche de l'escalier aussi est ancienne et dans sa porte donnant sur l'ancienne salle à manger et en sa fenêtre haute centrale; cet ensemble fut probablement réalisé en même temps que le précédent même si certaines des ouvertures, côté cour, ont été soient modifiées soit rajoutées à des périodes différentes et indéterminées. La cheminée du 1er étage de cette partie gauche du château, laquelle est noyée dans la maçonnerie haute de la tour de l'escalier, aurait-tendance à pouvoir confirmer le fait que les deux corps de logis, situés tous deux de part et d'autre de la dite cage d'escalier, soient tous deux de la même époque.  Le derrière de ce logis situé à gauche de l'escalier reste cependant une extension confirmée du 17ème siècle. Ayant subit de moultes modifications, ce manoir dans sa globalité reste difficile à positionner dans l'échelle du temps. Sachez que la tour cependant referme un magnifique escalier en pierre et à vis. La partie originelle de ce manoir, celle du devant et donnant sur la cour était très probablement existante sous Charles de Lanvallay. Avant de devenir en 1966 le bien du Foyer de la Charité et avant même d'être le bien personnel de Bernard Zunz en 1933 le manoir de la Grand-Cour, en 1870, sera occupé par le lieutenant-colonel Henry Horacio Kitchener lequel fut le père de notre lord Kitchener dont l'une des rues de Dinan porte fièrement le nom. Son père William, aieul de lord de Kitchener, marchand de laine et de thé à Londres, semble avoir été le fondateur de l'opulence financière de cette famille anglaise. Remarié en seconde noce à France-Marie Chevallier, fille du révérend Jean Chevallier et d'Elisabeth Cole, Henry Horatio demeura en le manoir de la Grand Cour pendant seulement 3 ans et cela probablement en tant que simple locataire puisqu'il partira de ce noble logis le 18/10/1873 ayant acheté à Dinan, au 7 de la rue Saint-Charles, l'ancien presbytère de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Henry Horatio rentrera en Angleterre àprès avoir eu de sa seconde femme une fille née à Dinan. Mort le 14/08/1894 à Bossington, en le comté de Leicester, son épouse restera à Dinan ville en laquelle elle mourra le 11/01/1918; elle était née le 25/01/1837.                                                                                                                                             De mémoire d'un ancien petit garçon, aujourd'hui agriculteur et fermier à la retraite, monsieur Zunz ne fut plus jamais aperçu en son château au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Seule madame Zunz viendra régulièrement en son domaine et cela simplement en la période des beaux jours d'été. La manoir, tout au long de l'année, sous le vivant de madame Zunz, était simplement occupé par un couple faisant office de "gardiens, couple dont le mari était donc à l'année rémunéré par madame Zunz elle même. Ce même monsieur, hier donc petit garçon, garde ainsi au plus profond de sa mémoire le souvenir des très grandes réceptions d'été que madame Zunz organisait alors en son manoir, réceptions lesquelles parfois comprenaient plus de 40 ou 50 convives la femme du gardien ayant quant à elle, pour seule ou principale occupation, de pourvoir au bon déroulement de tout ce petit monde. Le corps de Marc Coudray fils Guillaume metayer au château de Tressaint  agé d'environ 26 ans décédé dans la dite métayrie de la Grand Cour muny de tous les sacréments par moy sousigné prieur de Tressaint inhumé dans le bas de l'église en présence de Bernarbé Leforgeoux, de Jan du Verger, Julien et Endré Josselin qui ne signent et autres le 15 juin 1742. Pinot prieur de Tressaint.    

    Les BMS et la chapelle Saint-James                                                                                            (B.M.S. Registre contenant les déclarations civiles des Baptêmes, Mariages et Sépultures que possèdent toutes les communes, enregistrements civiles rendus obligatoires par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts lequel fut émis par le roi de France François 1er en 1539. Cette Ordonnance réforma la juridiction ecclésiastique en limitant aussi certaines des prérogatives détenues alors par les villes. Rendant obligatoire la tenue des registres des baptêmes en autre, elle imposa à l'administration royale et religieuse l'utilisation de la langue française dans la rédaction de tous les documents civils quels qu'ils soient, cette langue remplaçant alors, et cela d'une façon définitive, dans ces mêmes actes à venir l'utilisation, alors combien de fois centenaire, du Latin. Cependant cette mise en place des déclarations des actes civiles, qu'ils soient de baptême, de mariage ou de décès ne fut pas mise en place en même temps et partout d'une façon uniforme. La tenue des B.M.S de Dinan commencèrent ainsi en 1539 quand ceux de Lanvallay commencèrent en 1597; ceux de Tressaint le furent en 1642. Bien souvent la date de 1539 est la date limite pour toute recherche de généalogie ascendante. Certains B.M.S. outre ces déclarations peuvent contenir parfois certaines annotations civiles riches de renseignements) Le manoir de la Grand Cour semble appartenir, en 1743, à Josselin Durand lequel, certifié noble homme, est alors propriétaire de la terre et métairie de la Mare, terre et métairie situées au plus près du manoir. En effet Josselin Durand, sieur de la Marre, décédera le 14/01/1743 en la Maison seigneuriale de Tressaint et il sera inhumé dans l'intérieur même de l'église par le prieur du moment, messire Pinot. Josselin Durant acheta t-il  en ce cas ce manoir à Charles-Thomas Miniac de la Moinerie ? Messire Pinot, prénommé Guillaume, prêtre et chanoine régulier, était titulaire du prieuré de Saint-Martin de Rennes et à ce titre relevait de son église cathédrale de Rennes et officiat aussi en l'église paroissiale de Tressaint. Il décédera le 24/05/1763 en sa maison prieurale de Tressaint et sera inhumé le 26 du même mois dans la chapelle de la Vierge en la dite église de Tressaint. En 1642, plus d'1 siècle auparavant, les BMS de Tressaint nous informe que la dite terre et métairie de la Mare était en la possession d'un couple de bourgeois de Dinan, Raoul Legault noble homme et Françoise Cohue sa femme laquelle, au demeurant, décèdera en Tressaint. Trésorier de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan Raoul sera inhumé en l'église même de cette paroisse de Dinan, loin de sa métairie et terres de Tressaint, après 1663 puisque cette même année il est témoin de la naissance de Raoulette Lorre, la fille d'Alain Lorre et de Perrine Charpentier son couple de métayers en sa métairie de la Mare. Il est fort possible, au regard de l'existence de Josselin Durand ci-dessus que Raoul Legault fut aussi l'un des possesseurs du manoir de la Grand-Cour. Raoul Legault semble ainsi avoir occupé une place importante, et cela en tant que propriétaire terrien, en notre paroisse de Tressaint puisqu'un autre acte de baptême de 1670, celui de Jacquemine Labbé, fille de Jean, nous apprend que le dit sieur Legault de la Mare était aussi possesseur de la métairie de la Roche située un peu plus au bas du manoir de la Grand-Cour. Nous voyons ici aussi l'importance que peuvent avoir le dépouillement des BMS d'une ancienne paroisse pour qui veut étudier ou mieux comprendre le tissus social et ses rangs lesquels composent une même paroisse à un moment précis d'une même époque; les BMS nous apprendrons ainsi l'existence du moulin de Pomperin en 1675 lequel était alors le bien des meuniers Pierre Soucy et Jeanne Rucay son épouse (Plusieurs décès par noyade seront déclarés au bord de ce même moulin au 18ème siècle; ce registre nous apprendra aussi l'existence d'une ancienne chapelle en le village de Saint-James laquelle chapelle sera entièrement démolie pour la réalisation de l'actuelle sacristie de l'église paroissiale de Tressaint. Nous étions alors en 1698; l'évêque et comte de Dol était alors Mathieu de Thoreau et le prieur de Tressaint était Julien Fauchet. Lire l'acte de fondation ci-dessous) .  Il existe malheureusement un trou immense dans les BMS de cette paroisse puisque de 3 ou 4 actes de baptêmes enregistrés en 1642 un saut vraiment trop important nous emmène directement en l'année 1669. Déjà prieur et recteur de Tressaint en 1642, messire Thomas Bonnest le sera encore en 1669 ayant alors à ses côtés, comme subcuré de la paroisse et cela probablement pour l'aider dans sa tache religieuse Hamon Ouysse lequel signera aussi de son nom. Décédé le 29/07/1682, messire Thomas Bonnest sera inhumé en l'église paroissiale de Tressaint en la chapelle de la Vierge et aussitôt remplacé dans sa tache par Louis Dagorne, le nouvel prêtre désigné de la paroisse. En 1698, lorsque fut réalisée la sacristie de l'église paroissiale, le prieur-recteur de la paroisse était Jan Fauchet. Ce vénérable et discret messire reposera définitivement auprès de ses pères le 10/09/1729 après plus de 30 années toutes passées auprès de ses paroissiens; inhumé non dans l'église, comme ses prédécesseurs le furent, il sera mis en terre dans les hauteurs celestes du cimetière de l'église paroissiale ayant alors à ses côtés, parmi ses derniers témoins, messire Jan Prioul recteur-doyen de Lanvalay, J.Oriou curé de la paroisse de Lanvalay, messire Pluer recteur de Saint-Samson, monsieur Henry Dany recteur-doyen de Saint-Carné et le recteur de Lehon, monsieur Nicolle; Ayant baptisé une enfant le 27/08/1729, Jan Fauchet parti à l'âge de 74 ans remplacé qu'il sera par un nouveau prieur, et non par un prêtre, recteur ou curé, messire Pinot. Il nous faut noter ici que messire Pinot semble commencer et suivre sa mandature en une période très difficile et pénible. En effet le registre unique  B.M.S. de Tressaint, en ses premières années d'officiant, de 1736 à 1753, et même au delà, contient un nombre très important d'enfants inhumés en très bas âge et ayant seulement vécut quelques jour. Pour les enfants cette période aussi fut meurtrière; pourquoi une telle mortalité infantine ? Ci-dessous quelques uns de ces actes de décès :                                                              Les trois jumeaux nés de Guy Duval et Marie Lorre père et mère nés le 23 de ce mois seavoir François Duval, Laurand Duval et Anne Duval ont tous les trois été inhumés par moy soussigné prieur de Tressaint enterres dans le cimetière de cette paroisse en présence des soussignants et autres ce 25 Xbre 1737.Pinot prieur de Tressaint.                                                                                  - Un enfant anonime né de Guillaume de la Vigne et de Renée Le Masson baptisé à la maison et mort immédiatement après a esté par moy soussigné prieur de Tressaint enterré dans le cimetière de cette paroisse en présence de plusieurs personnes qui ne signent. le 01 janvier 1739. Pinot prieur de Tressaint.                                                                                                                                              - Le corps de Jan Duval fils Raoul agé de 8 jours décédé d'hier a esté par moy inhumé dans le cimetière de cette paroisseen présence d'André Duvalfils de René Duval et Jan Duval qui ne signent. Ce 15 avril 1745. Pierre Duval; Gilles Rucay; Pinot prieur de Tressaint.                                - Le corps de Mathurin Duval fils Raoul agé d'environ 1 an décédé hier a esté par moy soussigné inhumé dan l'église en présence du père, de Vincent Davy, de Françis Rondel, Gilles et Jacques Couazon ce 1 avril 1745. Pinot prieur de Tressaint; Pierre Duval; Gilles Rucay.                                  - Le corps de Gilles Hervé agé de 24 heures a esté par moy soussigné inhumé en le cimetière de cette paroisse ce 16 may 1745. Pinot prieur de Tressaint.                               Etc.                                                                                                                                                       Ayant commencé son sacerdoce en 1736, le Vénérable et discret messire Guillaume Pinot, prêtre, chanoine régulier et titulaire du prieuré de Saint-Martin et, à ce titre, chanoine de l'église cathédrale de Rennes, décédera en sa maison prieurale de Tressaint le 24/05/1763 ayant ainsi oeuvré pendant près de 30 années. Agé d'environ 75 ans, né en 1688, il vint en cette paroisse ayant 48 ans. Il sera inhumé en son église paroissiale de Tressaint dans la chapelle même de la Vierge. Sa fonction prieurale sera remplacée momentanément par le simple poste propre à tout curé lequel sera confié, mais quelques jours seulement, à monsieur Leroux ce dernier l'ayant assisté déjà dans sa tache durant ses derniers jours ce même Leroux étant aussitôt remplacé par Messire Viel dit curé d'Office. Monsieur Gaignard, prieur de Tressaint en 1766, allait bientôt entrer en fonction.      Voici maintenant à titre d'information et pour les riverains de Tressaint les noms de quelques uns des différents propriétaires en Tressaint, à la fin du 17ème siècle sur 1 peu plus d'une génération : -Alain Lorre et Perinne Charpentier demeurant à la métairie de la Marre en 1663                  -François Mahé et Michelle Brechard demeurant au village de la Croix Gohel en 1663                     -Jan Bousin demeurant au bourg de Saint-James en 1663                                                                    - Mathelin Lescoublet et Joanne Alaine du bourg de Saint-James. 1664                                     -Jehan Duval et Perrine de la Vigne cordonnier au bourg de Saint-James en 1664                -Jacques le Masson et Nicole David demeurant au village de la Mercerie en 1664                  -Olivier David couturier et Jacqueline Adam demeurant au village des Bruyères en 1669     -Guillaume le Masson demeurant au Bas-Bourg en 1669                                                          -Nicolas Forestier et Perinne du Val, maçon au village des Bruyères en 1669                        -Michelle Alain demeurant au bourg de Saint-James en 1669                                                  -Charles Adam et Jeanne de la Haye métayers demeurant au village de la Mercerie en 1669                                                                                                                                                 -Pierre Goury fils d'Estienne meunier au moulin de Pontperin en 1670                                     -Massé de la Vigne métayer au village des Bruyères en 1670                                                      -Guillaume Adam et Louysse Massé demeurant au village de la Petite Vairie en 1670                  -Gilles Ruquay et Catherine Lore demeurant au village de la Mercerie en 1670                    -Jacques le Masson et Nicole David (ci-dessus) demeurant au village du Petit Douet en 1671 -Jehan Haley demeurant au village de la Ville Souedre en 1671                                               -Guillaume Du Val laboureur demeurant au village des Bruyères en 1671                                   -Jean Orion demeurant au village de la Ville Souedre en 1671                                             -Guillaume le Breton et Jeanne Macé demeurant au village de la Ville Souedre en 1671            -Jean le Forestier maçon décède en sa maison en le village des Bruyères en 1671               -François de la Vigne et Gilette Richeux demeurent au bourg de Saint-James en 1671                       - Mathurin Nogues, noble homme, et Jacquemine le François son épouse, sieur et dame de la Ville oris. Leur enfant Catherine décédera chez sa nourrice habitant le village de Grammont en 1671.      -Jean de la Vigne et Guillemette Hamon demeurent au bourg de Saint-James en 1671           -Olivier David et Jacqueline Adam (ci-dessus) demeurent au village des Bruyères en 1671      -Pierre Coury et Jeanne Riquart demeurant en le village de la Ville es Souedre en 1671          -Pierre Heboy, maçon, et Jacquemine Lesné demeurant au bourg Saint-Iames en 1672              -Jan Labbé métayer à Fromentel en 1672                                                                                     -Pierre Ruquay et Guillemette Le Masson demeurant au bourg Saint-James en 1672               -Macé de la Vigne et Guillemette Thebault, métayers demeurant au village des Bruyères en 1672      - Liste en construction...

     

    L'église et ses Pierres tumulaires

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Nef de l'église de Tressaint et l'ensemble de ses pierres tombales.

    Afin de faire personnellement l'ensemble de ces photos les pierres furent humidifiées avec un vaporisateur d'eau pour mieux pouvoir faire ressortir l'ensemble des détails, inscriptions et armoiries.

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoirL'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir
        

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CI GIST LE COR DONORABLE...N RIEUX PERRINE BUNEL 1611. Nous avons hésité entre 1611 et 1671; cependant les B.M.S. de 1671 ne comprennent aucun couple Rieux-Bunel. Il est possible aussi que ce même Rieux soit à rapprocher des différents membres de la famille seigneuriale des Rieux de Châteauneuf de la N dont le Cour seigneuriale et judiciaire comprenait aussi et en autre  la paroisse de Tressaint.

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    La Pierre tumulaire de Jan Fauchet lequel était le prêtre recteur de Tressaint lorsque fut édifiée la Sacristie en 1698. Inhumé dans le cimetière et non dans l'église, comme le stipule l'acte ci-dessous lequel a enregistré son inhumation, sa pierre fut, et cela à un moment précis de notre histoire locale, réintégrée à l'intérieur même de notre église paroissiale de Tressaint. Pourquoi cela fut-il ainsi fait ?

     

    CY GIT LE CORP DE VENERABLE ET DISCRET PRETRE JAN FAUCHET RECTEUR DECEDE LE XI SEPTEMBRE 1729

    Le corps de vénérable et discret Missire Jan Fauchet, agé d'environ soixante et quinze ans, dans son vivant Recteur prieur de cette paroisse de Tressaint, décédé le dixième septembre, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par nous soussignant recteur doyen de Saint-Carné l'onzième du dit mois mil sept cent vingt neuf en présence des soussignants et de plusieurs autres. Henry Davy recteur de Saint-Carné; J.Oriou prestre curé de Lanualay; Pluer recteur de Saint-Samson; Prioul recteur de Lanvallay; Missire Pierre Lucas prêtre; François Legros prêtre: Nicolle recteur de Lehon

     

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Pierre tumulaire de Charles de Lanvallay, seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine en Tréfumel aussi lequel décéda  en avril de l'année 1449. Dans son testament rédigé le 28/04/1449 il demanda l'autorisation d'être inhumé en son église seigneuriale de Tressaint. Cette pierre aujourd'hui est agée de plus d'un demi-millénaire et elle est la dernière pièce originelle provenant de nos anciens seigneurs de Lanvallay-Tressaint. Les Armoiries de Charles de Lanvallay, les mêmes que celles de son père Robin, sont ici au nombre de 5. A savoir une en chaque angle de la Pierre et une centrale beaucoup plus grande; dans sa très grande sobriété aucun texte à été inscrit sur celle-ci laissant parler seulement les différentes armoiries lesquelles sont : d'Azur à sept Losanges d'Argent posés 3, 3 et 1 (le grand-père de Charles de Lanvallay était Pierre III de Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, dont la fille nommée Marguerite épousa Robin de Lanvallay)

     

     

    Les archives B.M.S. de Tressaint nous informent d'une quantité importante d'inhumations réalisées en l'intérieur même de cette petite église tout au long des 17ème et 18ème siècles; ce nombre important dépassant plusieurs dizaines et cela pour la seule période déjà étudiée, à savoir celle s'étirant entre 1663 et 1725. Comment cela a-t'il pu être fait en un intérieur ne dépassant pas 20m x 7m et cela sur un temps si court ? Les mêmes archives nous apprennent que les différents prieurs de cette église, au 17ème et 18ème siècles furent, pour certains d'entre eux, inhumés en l'intérieur même de l'une des deux Saintes chapelles, à savoir celle de la Vierge. Le sol tel qu'il se présente aujourd'hui à nos yeux fut donc, et cela très probablement à plusieurs reprises, refait de neuf et il ne contient plus de nos jours dans son dallage que 4 de ces très anciennes pierres tumulaires repositionnées  en les endroits en lesquels elles se trouvent êtres respectivement aujourd'hui, tronquées pour certaines d'entre elles.                                                                                                                                      

     

    L'église seigneuriale de Tressaint, sa paroisse et son manoir

    Le neufuieme avril de cette année mil six cent quatre vingt dix huict Monseigneur Leveque et comte de Dol a tenu sa visite dans cette église. Entre autres de ses reglements il a principalement ordonné de construire une sacristie du coté de l'Evangile. Pierre Duval maçon de Saint-James en a pris le bail. La taille a été tirée de l'ancienne chapelle de Sainst James par la permission de Madame la Marquise de la Hautonnière. C'est tout ce qu'elle a contribué à l'édification de la dite sacristie. Archives de Tressaint, BMS 1663-1725

     

     

    Le Manoir de la Grand-Cour

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Corps de logis ajouté sur le derrière du manoir, peut-être au 18ème siècle par rapport aux différentes grandes fenêtres. Remarquez aussi sur la gauche les deux petites fenêtres sur le déport droit du manoir lesquelles ont été partiellement avalées par cette extension. Une descente de gouttière les masques également. Remarquez aussi que l'appareillage de la pierre est ici différent nous montrant ainsi l'évidence même de cet agrandissement. Ce corps de logis, au rez-de-chaussée, contient l'actuelle bibliothèque.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Le derrière du manoir, côté originel. Remarquez les anciennes fenêtres, non à meneaux mais à aux angles ouvragés toutefois. Remarquez aussi la petite porte basse en plein cintre, sur la gauche de l'ensemble. L'escalier et sa grande porte semblent êtres tous deux aussi un rajout, les angles des ouvrants n'étant pas ouvragés et de hauteur différente aussi et cela par rapport au derrière du manoir originel.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Ici une vue sur le côté latéral gauche du manoir. Nous pouvons y voir très nettement les différents ajouts et notamment le corps principal, à droite de l'ensemble. Le conduit de cheminée monumental est un rajout ou une réfection extérieure de la monumentale cheminée de l'ancienne salle à manger; les pierres du conduit sont très calibrées et parfaitement ordonnées (les conduits par définition étaient toujours noyés dans l'intérieur même du pignon. Il est possible que ce conduit reprenne un élément nouveau situé en partie basse du manoir).

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    Dépendance de la cour du Manoir;  ici le détail d'une fenêtre Renaissance. Cette même cour comprend une suite de dépendances toutes édifiées à des périodes différentes. Cette petite fenêtre comporte un arc accolé en son linteau supérieur lorsque la porte située à son côté semble être plus du 17ème siècle. Cette même fenêtre rapelle étrangement celle du manoir de la Noë en le pays d'Evran dont la fenêtre fut réemployée dans une reconstruction datant de 1641, ce même manoir ayant connu le chevalier de Mauny lequel, compagnon de Bertrand Du Guesclin, qui meurt en l'année 1371. La façade arrière de cette petite maison, laquelle donne sur le petit chemin séculaire descendant au moulin de Pont-Perrin, fut entièrement refait presque à neuf; il ne subsiste aucune ouverture d'hier en ce même pignon.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint- Tressaint, ses chapelles seigneuriale et paroissiale , ses gens et son manoir

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'ancienne salle à manger. Est-elle du 16 ou du 17ème siècle ? Remarquez la fenêtre en plein cintre, la cheminée monumentale aux traits de Jupiter et aux pieds ou futs ouvragés; remarquez aussi la porte en plein cintre hier donnant sur l'extérieur et aujourd'hui sur l'extension accolée au dehors au monumental conduit de cheminée; voir la photo ci-dessus.  Remarquez le vaisselier aussi.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    L'ancienne salle à manger regardée vers la tour d'escalier laquelle se situe ici dans l'angle de droite de la Salle. Remarquez aussi la porte d'entrée monumentale en plein cintre.

     

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La porte monumentale de l'escalier de la Salle à Manger menant dans les étages par la tour extérieure, escalier en pierre et à vis.

    Chapelle seigneuriale de Tressaint

    La partie supérieure de la tour d'escalier ou le Pigeonnier. Sortant en sa toiture et noyée dans l'arrondie de son pignon s'apperçoit la cheminée du premier étage de l'aile gauche du château donnant sur la cour.


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  • 14/08/2012. 02:35

    Le prieuré du Pont
    Bonjour Peter

    - Il existe plusieurs écrits de la charte relatant la fondation du prieuré du Pont à Dinan; deux au minimum puisque celle qui est archivée et micro-filmée aux archives départementales des côtes d'Armor est d'une écriture plus lisible et plus récente que celle dont je me suis procuré la copie au CNRS d'Orléans, au bureau d'étude des chartes anciennes . Nous savons que cette fondation se fit entre 1070 et 1118, et que cette même année 1118 est la date butoire extrême puique Wilhelme maitre abbé de Saint-Florent de Saumur, l'un des témoins principaux et présents lorsque fut fondé le prieuré du Pont à Dinan, décéde en cette même année 1118, sa mort ayant été relatée dans une charte datée.

    14/08/2012. 10:13

    Sait-on en quelle année Wilhelme a commencé comme maître-abbé de St Florent ? Pour que la charte date de 1070 il faut lui compter 48 ans de bons et loyaux services, ce qui me paraît beaucoup.

     

    14/08/2012. 18:23

    La date d'investiture de l'abbé Wilhelme en l'Abbaye de St-Florent de Saumur                                              Bonjour Peter,

    L'Abbé Wilhelm ou Guillaume de Dol vécut en effet très longtemps. Il prendra ainsi la direction de l'Abbaye de Saint Florent de Saumur au lendemain de la mort de l'Abbé Sigo lequel dirigera cette même abbaye sitôt la mort de l'Abbé Fréderique survenue en 1055; Sigo mourra le 12/06/1070.

    Ainsi l'abbé Guillaume de Dol va effectivement diriger cette abbaye à partir de 1070 et cela jusqu'en l'année 1118 puisque lui même meurt le 03/06/1118 après une longue investiture de 48 années (en autre l'Histoire de l'Eglise et du Diocèse d'Anger par François-Marie Tresvaux du Fraval. 1859)

    La fondation du prieuré du pont à Dinan fut donc belle et bien réalisée entre 1070 et 1118; Il est possible toutefois que le prieuré du pont à Dinan fut réalisé qu'à la fin de cette même investiture, peut-être même en l'année 1118. Nous n'auront jamais la réponse précise quant à l'année même de la fondation.

     

     

    1070 and 1118 remains a time interval
    during which the priory was founded.
    Between these two extreme dates the priory was founded
    without knowing exactly when.
    It was perhaps founded in 1118, 5 years before Geoffrey died of Dinan.
    Peter, we both say exactly the same thing. (Between these two dates do not mean by that date)

     

     

     


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  • Walkern,

    ancienne baronnie des premiers seigneurs de Lanvallei

     

    Mais avant présentation de l'un des aboutissements de ce long travail :

    27 juin 2015

    Remerciements...

    Présentation de notre travail...

     Ci-dessus et ci-dessous quelques scènes du jumelage ayant tout dernièrement uni au travers de l'Histoire  les villes de Lanvallay et de Walkern.; il fut réalisé le dimanche 27 juin 2015. Ici à droite monsieur Peter Sinclair, historien, éditeur, sans lequel jamais les fruits de mon travail présents en ce blog n'auraient été cueillit. Je tiens très sincèrement à remercier monsieur Bruno Ricard maire de Lanvallay ici à droite au derrière des Armoires de Bretagne et de Walkern portant son écharpe de premier élu; sans Bruno et sans sa volonté profonde et sincère jamais ce jumelage tant par moi et Peter attendu et espéré n'aurait pu voir le jour. Merci à tous deux.

    Présentation de notre travail...

    A gauche monsieur Steve Jenner "mayor" de la paroisse de Walkern. Premier acteur avec Peter Sinclair de ce jumelage je lui dois personnellement beaucoup. Musicien passionné il composa personnellement le morceau musical lequel fut joué  en "Ouverture" lors de la signature de la charte. Merci pour son amitié sincère et profonde, merci pour sa partition manuscrite et originelle  qu'il me donna sitôt les signatures apposées.

    Présentation de notre travail...

    La charte de jumelage laquelle fut conjointement signée et ici tenue par Brenda Lowe cette Dame ayant  très patiemment travaillée à l'aboutissement de ce jumelage. Je lui dois personnellement beaucoup de choses aussi. A gauche Dolorès la compagne de Peter Sinclair mon amie sans laquelle jamais je n'aurais pu converser avec Peter. Je lui dois tant...

    Présentation de notre travail...Présentation de notre travail...

     

     

     

     

     

     

     

    L'apposition des signatures de Bruno maire de Lanvallay et de monsieur Ken Crofton "County Councillor" de Walkern en le comté de Herdfordshire.

    Présentation de notre travail...

    A gauche la "délégation" de Lanvallay elle aussi artisan de ce jumelage. Pour Sophie Troubadour une pensée très personnelle pour tout le travail immense qu'elle aussi réalisa en ce projet. Sans Sophie, laquelle m'appuya très sincèrement, ce jumelage également n'aurait pu voir le jour...

    Présentation de notre travail...

    Thierry Giodana. Il fut le premier à m'aider après ma première rencontre avec Peter. La portée de ses nombreux écrits professionnels a été très importante dans le long cheminement de ce jumelage lequel lui demanda plus de trois années d'assiduité. Merci mille fois Thierry.

    Présentation de notre travail...

    Le Scellement unissant Lanvallay à la paroisse de Walkern. Toutes les photographies ci-dessus sont l'oeuvre de monsieur Thierry Giordana, journaliste. Merci encore pour tout son dévouement professionnel et amical sans lequel ce jumelage jamais n'aurait été réalisé..

     

     

     

    Première partie

     

    Thaon et les premiers seigneurs de "de Saint-Clair

     

    Histoire et Photographies de Walkern

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de Walkern

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                                            L'église de Thaon

     

     

     

     

    Télécharger «Arbre de généalogie unissant les familles seigneuriales de Saint-Clair issues de Saint-Clair sur Elle et l'abbaye de Savigny doc »

     

     Pour mieux comprendre dans sa totalité la lecture ci-dessous, les cheminements respectifs et les liens unissant les différents personnages seigneuriaux de Saint-Clair cités tout au long de votre lecture il est  indispensable de faire cette même lecture en étudiant, et cela en même temps, l'arbre de généalogie ci-dessus.

     

     


     

    Photographies de Walkern

     Le Comté de Hertfordshire et Walkern (Pour découvrir Walkern et vous déplacer au sein même d'une carte routière géographique veuillez s'il vous plait cliquer sur l'image ci-dessus. Elle est un lien...)

     

    Aujourd'hui village mi-rural et mi-citadin Walkern au moyen-âge a été une seigneurie à part entière. Celle-ci fut très probablement édifiée au tout début du 11ème siècle et cela par Hamo de Saint-Clair seigneurie dont son fils Hubert, dit aussi Hubert de Sancto Claro, héritera après le décès de son père.

    Son emplacement actuel est aujourd'hui positionné géographiquement par une butte, vestige d'une ancienne motte féodale, butte située à l'extérieur de Walkern et étirant de nos jours son étendue arasée en face de l'intersection de Stevenage Road et de High Street. Né vers 1070-80 Hamo est donc un normand de la deuxième génération puisque la bataille d'Hasting se déroula en 1066; participant à la guerre de succession divisant et Etienne de Blois et Mathilde dite l'empeuresse (Adèle de Normandie, l'une des enfants de Guillaume le Conquérant, avait épousé Etienne 1er comte de Blois et de Chartres; de cette union naitra Etienne II de Blois comte de Blois-Chartres et roi d'Angleterre. Ce dernier  prétendant monter sur le trône d'Angleterre en tant que seul héritier mâle légitime de la Couronne du royaume d'Angleterre sera à l'origine même de nombreuses heures sombres lesquelles allaient bientôt ensanglanter le jeune royaume d'Angleterre. Par sa naissance il était en effet le petit-fils du Conquérant; Mathilde quant à elle, par son père Henry 1er d'Angleterre, était elle aussi petite-fille du dit Guillaume le Conquérant et par ce fait cousine directe du même Etienne II de Blois mais aussi héritière à part entière du même trône royal alors tant convoité. Cette guerre fratricide et de succession éclatera entre ces deux même parents, cousins au premier degré, et cela suite à l'absence de tout héritier mâle légitime du feu roi Henry 1er mort. Celui-ci, mort en 1135, avait en effet perdu son seul fils légitime nommé Guillaume,  en 1120 exactement, lorsque ce dernier se noya à l'âge de 17 ans au large de Barfleur en Normandie lors du naufrage de La Blanche Nef. Etienne de Blois, couronné roi en l'Abbaye de Westminster le 22/12/1135, allait très bientôt rencontrer une opposition violente venant de sa cousine Mathilde.  Veuve en 1125 du feu Henry V empereur du Saint-Empire Germanique, petite fille du Conquérant, Mathilde était alors l'épouse de Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine, le propre fils de Foulques V comte d'Anjou et roi de Jérusalem) son ascendance reste à ce jour incertaine même si généalogiquement on serait tenté de le faire "parent" de "Robert fils de Hamon" celui-ci ayant eu pour gendre le propre fils naturel de Henry 1er roi d'Angleterre [Robert de Kent, demain seigneur de Gloucester, avait lui pris en effet pour épouse Mathilde fille du dit "Robert fils de Hamon" seigneur de Torigny et de Gloucester; fils de Hamon seigneur de Thaon, de Creuilly, d'Evrecy, de Torigny aussi, Robert Fils de Hamon était aussi le petit-fils de Hamon Dentulus. Par son mariage Robert de Kent fils naturel d'Henry 1er d'Angleterre semble ainsi avoir été mis en possession de la dite seigneurie de Gloucester mais aussi des dites seigneuries de Thaon, de Creuilly, d'Evrecy, de Torigny etc.].

    Guillaume de Saint-Clair [il s'agit ici peut-être de celui qui semble avoir été le frère de notre Hamo de Saint-Clair cité ci-dessus dit père de Hubert. Guillaume et Hamo père de Hubert, tous deux  frères "présumés" l'un de l'autre, ont en effet chacun reçu une partie de l'héritage de Eudes de Ryes dapifer. Il est possible toutefois que Hamo fut "héritier" de son frère supposé le dit Guillaume. Guillaume de son vivant sera en effet "tenant" de Eudes de Ryes pour moult terres possédant ainsi les terres de Chalk, Kent, Hamerton, Huntingdonshire, et Wakerley dans le Northamptonshire. Ouvrir l'arbre de généalogie ci-dessus...] et notre Hamo de Saint-Clair reçurent tous deux, cela après 1120, des biens ayant tous appartenu hier à Eudo de Ryes ou Eudes dit Dapifer notre Hamo recevant notamment dans un premier temps et les terres et manoir de Eaton Socon situés hier dans le Bedfordshire (aujourd'hui dans le Cambridgeshire, près de Gambridge au dessus de Londres. Quand  en 1137 Hamo de Saint-Clair et son fils Hubert tous deux donneront à Saint-Jean de Colchester la terre de Eadgareslauue ils feront tous deux ceci également pour le repos des âmes et de Eudes de Ryes et de Rohaise son épouse. Voir la charte ci-dessous relatant cette même donation...   ) et la terre proche de Walkern située quant à elle dans le Hertfordshire. Peut-être même reçut-il aussi d'autres fiefs comme ceux de Lexden dans le Kent, de Craie dans le Kent, de Wakerley dans le Northamptonshire etc. Pour ces derniers cela reste cependant à être certifié. Mais qu'elles ont pu êtres les différentes seigneuries qu'Hamo reçu directement par affiliation de son père, père inconnu à ce jour il est vrai, que cela soit des seigneuries situées en Angleterre ou bien en  Normandie ? Et quel était ce père ?  Vers 1127 Hamo, lequel est alors probablement déjà marié avec Guenora Bigot la fille de Roger Bigot comte de Norfolk, est cité comme shérif pour le comté de l'Essex puis, vers 1130, il obtient le bailli de Colchester; Guillaume de Saint-Clair (son frère "fort présumé") recevra quant à lui et en autre une partie du comté de Northamptshire. Tous deux feront aussi une donation en commun à une même abbaye, celle de Saint-Jean de Colchester, celle-là même qui fut vers 1097 fondée par Eudo de Rye lui même, Hamo en 1137 quant à lui faisant à la même abbaye une seconde fondation cela avec son fils Hubert. Cette première donation faite en commun et en Angleterre peut-elle laisser supposer en effet l'existence d'une éventuelle parenté ayant elle unie ces deux hommes ? Cette parenté cependant n'est toujours pas confirmée aujourd'hui ? [William ici présent semble avoir été possesseur de la terre d'Hamertone terre laquelle demain sera héritée par Ralf de Lanvallei le propre petit-fils d'Hamon de Saint-Clair et aussi le propre frère attesté de William 1er de Lanvallei qui fut sénéchal de Rennes en 1166. Cette terre d'Hamertone à elle seule jette un pont de fratrie presque certain entre William et Hamon tous deux nés "Saint-Clair"] .    

     

    1137: Charte relatant la donation de la dite terre de Eadgareslauue  

    Hamo de Sancto Claro et Hubertus filius ejus dederunt Deo et ecclesie Sancti Johannis de Colecestria et monachis ibidem Deo seruientibus Eadgareslauue et quicquid ad illam pertinet liberam et quietam ab omni seruitio in perhennem elemosinam pro salute animarum suarum et pro anima Gunnoris sue conjugis et Eudonis dapiferi et Rohaise et patris et matris sue et fratrum suorum et omnium fidelium defunctorum Testes hujus donationis sunt Radulfus de Ambli et Willelmus et Ricardus filii ejus et Osbernus filius Walceri et Jordanus filius Gaufridi et Radulfus de Sancto Claro et Eudo nepos Huberti et Symon miles et Orgarus clericus Willelmus filius Brun Edmundus frater ejus Rogerus filius Liefwini Turchillus filius Liefwini Haresuna Osbernus filius Turchilli Gaufridus nepos Gilleberti abbatis Alanus de Witenham Randulfus de Mundona Henricus filius Turstani Sueino cocus Adam filius ejus Godardus cocus Ricardus filius Adeline de Bures Hec donatio facta est anno incarnationis dominice Millesimo centesimo tricesimo septimo. traduction : Hamo de Saint-Clair [frère supposé du dit Guillaume de Saint-Clair possesseur lui aussi de certains des biens de feu Eudes dapifer] et Hubert son fils donnent à Dieu et à l'église de Saint-Jean de Colchester et aux moines qui en ce lieu servent Dieu "Eadgareslavve" et pour cela quels qu'ils soient, libres et tranquilles, tous les services en pérennes aumones pour le salut de leurs âmes et pour les âmes de Guennore sa femme [Hubert fils de Hamo sera le héros de la bataille de Bridgenorth; Hamo et Hubert de Saint-Clair donneront tous deux leur assentiment respectif à William de Saint-Clair frère supposé de Hamo quand le dit William offrira à Saint-Jean de Cochester la terre seigneuriale de  Greenstead Manor, terre seigneuriale alors assise à l'est de la paroisse de Colchester. Cet assentiment respectif accordé au dit William ou Guillaume de Saint-Clair peut-il à lui seul "lancer un pont de parenté certain  entre les dits William, Hamo et Hubert de Saint-Clair ? Le manor de Mill Lexden sera par eux lui aussi offert à Saint-Jean de Colchester.   Guénora ici citée,femme de Hamo ci-dessus aussi cité, mère du dit Hubert, sera elle fille de Roger Bigot comte de Norfolk. Hamo époux de Guennora semble avoir aussi aussi une seconde épouse cela en la personne de Margareth fille de Robert fils de Walter] et d'Eudes dapifer [ou Eudes de Ryes fils de Hubert de Ryes ; Eudes sera l'instigateur de la construction de l'abbaye de Saint-Jean de Colchester. Eudes dapifer recevra un nombre important de comtés dont notamment le comté du Hertfordshire, celui de l'Essex, celui du Norfolk ainsi que ceux du Bedforshire et du Cambridgeshire. Eudes de Ryes prendra pour épouse Rohesia fille de Rohaise et de Richard de Clare ou Richard de Bienfait seigneur de Bienfait et d'Orbec lui même fils de Gilbert de Brionne seigneur de Brionne et d'Eu lui même fils de Geoffroy de Brionne petit-fils de Richard 1er duc de Normandie. Rohaise la mère de Rohaise épouse du dit Eudes dapifer eue elle pour parent Gaultier 1er Giffard siegneur de Longueville lui même fils de Osbern de Bolbec ; Osbern ici cité par son épouse était de beau-frère de Gunnor femme de Richard 1er duc de Normandie] et Rohaise [Rohaise ou Rose ci-dessus fille de Rohaise et de Richard de Bienfait] et ses père et mère et de ses frères et tous ses fidèles défunts. Sont témoins de ces donations Raoul de Ambli et Guillaume et Richard ses fils ; et Osbern fils de Walceri ; et Jordan fils de Geoffroy ; et Raoul de Saint-Clair [pourrait-il ici s'agir de Raoul de Thaon fils de Robert de Thaon lequel lui  est cité en le Domesday-book ?]  et Eudes neveu de Hubert et Symon [tous] chevaliers ; et Organe clerc ; Guillaume fils de Brun ; Edmond son frère ; Roger fils de Liefwin ; Turchil fils de Liefwin Haresuna ; Osbern fils Turchil ; Geoffroy neveu de Gilbert abbé ; Alain de Witenham ; Randolf de Mundona ; Henry fils de Turstan ; Sueino cuisinier ; Adam son fils ; Godard cuisinier ; Richard fils d'Adeline de Bures. Cette donation faite en l'année de l'Incarnation de notre Seigneur 1137.

     

    Sur l'une de ces terres qu'il héritera de son père, père nommé Hamo, Hubert  de Saint-Claro ou Hubert de Saint-Clair fera donc édifier le castel de Walkern que sa fille Guenora, par son union avec William 1er de Lanvallei, transmettra plus tard à son époux. William 1er de Lanvallay semble donc avoir été le 1er des seigneurs de Lanvallei à avoir possédé cette terre et castel dits de Walkern, seigneurie qu'il transmettra à son fils lui même la transmettant ensuite à son propre fils. La terre ou seigneurie de Walkern, puisque château il y avait, sera ainsi transmise sur plusieurs générations successives au sein même de la famille seigneuriale des "de Lanvallei".                          

    Fils de Hubert de Ryes, lequel était seigneur en ses terres normandes de Ryes, terres proches de Bayeux, Eudo de Ryes ou Eudes de Ryes occupera de son vivant l'un des postes militaires clés dans l'après conquête de l'Angleterre (En 1046 son grand père Hubert 1er de Ryes sauvera d'une tentative d'assassinat le jeune duc de Normandie, Guillaume, alors jeune homme à peine âgé de 19 ans, lorsque celui-ci dû faire face à un mouvement guerrier mené à son encontre par certains de ses propres barons normands et notamment par son oncle Mauger le Jeune, archevêque de Rouen, et Hamon dit le Dentu seigneur de Creuilly et de Thaon notamment; Hubert de Rye alors âgé au minimum de 30 ans doit avoir vu le jour quant à lui vers 1010-1016. Prévenu par l'un de ses proches de la tentative de son assassina programmé Guillaume de Normandie s'en alla trouver refuge en les terres de Ryes, terre relevant de son vassal Hubert. Ce dernier le reçu loyalement puis envoya ses propres hommes jusqu'au château-fort de Falaise accompagner ce duc encore jeune de toute expérience afin de pouvoir mettre en sécurité son nouveau souverain. Nous étions alors en 1046. On présente dans cet épisode Eudes de Ryes fils d'Hubert comme ayant aidé son jeune duc dans sa fuite et cela au côté de son père Hubert; Eudes trouvant la mort en 1120 cela est strictement impossible puisqu'il lui aurait alors fallu mourir vers l'âge de 94 ans. Il s'agit probablement ici d'hommes en armes de Hubert de Ryes 1er du nom et non de Eudes lui même; tout comme il s'agit d'ailleurs du grand-père d'Eudes et non de son père celui-ci ayant été beaucoup trop jeune, en 1046, pour participer à cet épisode de la vie de Guillaume le Conquérant. Hubert 1er de Ryes voyant le jour vers 1010, son fils doit voir le jour quant à lui vers 1035 et son petit-fils Eudes de Ryes vers 1060. Eudes meurt en 1120, cette date étant certaine, ayant environ 60 ans. Eudes ne peut donc pas avoir été présent sur le champs de bataille lorsque se déroula la bataille d'Hasting).                

    Fils de Hubert II  (?) de Ryes, Eudes nait en Normandie vers 1060; enfant en très bas âge en 1066 il ne participera donc point à la bataille d'Hasting. Eudes cependant, accompagnant son père en Angleterre dans les jeunes années qui suivront cette même conquête, sera l'un des hommes les plus importants de Guillaume le Conquérant lequel, mort à Rouen en 1087, est alors un homme déjà vieillissant. Il est possible que l'on doit toutefois à Eudes les débuts de la construction du Castel de Colchester lequel doit alors commencer vers 1080. Eudes fut surtout l'un des hommes les plus importants du royaume sous les règnes successifs des 2 héritiers de Guillaume le Conquérant, à savoir les règnes respectifs et de Guillaume dit le Roux et de celui de son frère, Henry 1er Beauclerc, tous deux rois d'Angleterre l'un après l'autre. Mort en Février 1120, et cela avant même la naissance de William 1er de Lanvallei lequel nait vers 1130, Eudes de Rye sera donc successivement sous ces premiers rois d'Angleterre seigneur de Colchester mais il sera en plus à l'initiative de la construction de l'abbaye de Saint-Jean de Colchester laquelle, dans ces récits authentiques ou autres, laissera une grande place à l'existence même Eudes de Ryes. Sur cette terre étirant ses étendues au sud/est de l'Angleterre Eudes de Ryes, lequel est nommé aussi Eudes Dapifer, recevra aussi un nombre important de comtés dont notamment le comté du Hertfordshire, celui de l'Essex, celui du Norfolk ainsi que ceux du Bedforshire et du Cambridgeshire. Il prendra pour épouse Rohesia fille de Richard laquelle eu pour parents et Rohaise Gifford ou Giffard et Richard de Bienfaite alias Richard de Clare dit aussi Richard Fitzgilbert  [ce dernier, seigneur de Bienfaite et d'Orbec, en Normandie, sera au lendemain de la bataille d'Hasting l'un des plus grands seigneurs normands positionnés en Angleterre. Il recevra en effet des terres très étendues dans le Devons, comté situé dans le sud/ouest du royaume, recevant ainsi plus de 180 seigneuries dont certaines seront cependant positionnées à l'opposé du Devon, dans le Suffolk, région elle aussi située dans le sud/est du royaume, région surplombant les terres sur lesquelles bientôt allait apparaitre le futur château de Colchester. L'ensemble des terres de Richard de Bienfaite, alias Richard de Clare, allaient bientôt former un nouvel Honneur Anglais, Honneur appelé l'Honneur de Clare, dont Richard était à lui seul le seul tenant Richard étant devenu par cet Honneur l'un des 9 barons normands les plus riches d'Angleterre. A sa mort Roger son fils aîné héritera de l'ensemble des seigneuries normandes et le frère puisné de ce dernier, Gilbert, beau-frère par sa soeur Rohaise d'Eudes de Ryes,  héritera quant à lui de l'ensemble des possessions anglaises. Eudes dapifer recevra un nombre important de comtés dont notamment le comté du Hertfordshire, celui de l'Essex, celui du Norfolk ainsi que ceux du Bedforshire et du Cambridgeshire. Eudes de Ryes prendra pour épouse Rohesia fille de Rohaise et de Richard de Clare ou Richard de Bienfait seigneur de Bienfait et d'Orbec lui même fils de Gilbert de Brionne seigneur de Brionne et d'Eu lui même fils de Geoffroy de Brionne petit-fils de Richard 1er duc de Normandie. Rohaise la mère de Rohaise épouse du dit Eudes dapifer eue elle pour parent Gaultier 1er Giffard siegneur de Longueville lui même fils de Osbern de Bolbec ; Osbern ici cité par son épouse était de beau-frère de Gunnor femme de Richard 1er duc de Normandie].

    L'origine seigneuriale de William, Hamon et d'Hubert de Saint-Clair père et fils semble pouvoir elle aussi être rattachée à l'origine même de la paroisse de Saint-Clair sur Elle proche de la seigneurie de Villiers Foissard. Cette dernière sera en effet à l'origine d'une seconde seigneurie "de Saint-Clair" elle issue de la terre seigneuriale de Vilers ou Villiers proche de Saint-Clair sur Elle. Frère probable de Guillaume de Saint-Clair seigneur de Vilers et de Saint-Clair,  Gilbert de Vilers ou de Villiers  aura en effet pour enfants Guillaume et Hamon de Saint-Clair nés tous deux Vilers qu'il ne faut surtout pas confondre avec Guillaume et Hamon "père de Hubert" tous deux déjà cité ci-dessus et héritiers d'Eudes de Ryes ou Eudes Dapifer.  Guillaume et Hamon de Saint-Clair, avec Hubert fils de Hamon, respectivement fils et petit-fils fils du dit Gilbert de Vilers,  donneront tous trois des biens assis en la seigneurie de Thaon à l'abbaye de Savigny. Hamon de Saint Clair "né de Vilers" et Hubert son fils donneront tous deux un peu plus tard à Savigny  une autre terre assise en la paroisse de Saint Pierre de Villiers-Froissard ces donations successives asseyant les seigneurs de Saint-Clairs nés Vilers et en la terre seigneuriale de Vilers et en la terre seigneuriale de Thaon relevant elle des seigneurs de Creuilly.

    La paroisse de Thaon, ou de Taon, ou Taun, apparait ainsi dans de nombreuses chartes faites à l'abbaye de Savigny et cela dès la première moitié du 12ème siècle. Située dans le diocèse d'Avranches, la paroisse de Taun laissa ainsi plusieurs dizaines d'actes pour la plus part en relation directe avec la dite abbaye de Savigny, abbaye fondée en 1112. Les premiers seigneurs de Taun semblent descendre directement de Mauger le Jeune lequel fut archevêque de Rouen et fils naturel du duc Richard II de Normandie. Il est cependant un fait certain c'est qu'ils  furent les ancestres certifiés du deuxième comte de Gloucester ce dernier ayant eu pour père Robert de Gloucester, enfant naturel Henry 1er d'Angleterre, et pour mère Mathilde fille de Robert fils Hamon laquelle possédait en bien propres hérités de son père Robert les seigneuries de Thaon ou Taun,  de Torigny, d'Evrecy, de Creully, de Granville, de Bristol, de Cradif, de Gloucester etc. Les seigneurs de Creuilly semble ainsi avoir été en les terres proches de Creuily et de Thaon "maîtres" des lieux et cela dès les premières heures. Le premier seigneur certifié de Taun, de Torigny, d'Evrecy, de Creully etc. fut Hamon Az Denz le  propre fils présumé du dit Mauger le Jeune. Hamon Az Denz est cité notamment dans le roman du Rou: Dan as Dens estoit un normand de fie è d'homes bien poisant Sire estoit de Thorignie e de Mezy è de Croillie... et on lui doit notamment d'avoir au côté de Robert le Diable jeté les fondements même de l'abbaye de Cerizy, Hamon Ez Denz étant peut-être aussi à l'origine de la fondation de l'église de Taun, vers 1034 [la présence humaine est pourtant attestée en cette église depuis des temps très anciens. Fermée depuis très longtemps au "culte" elle est aujourd'hui l'objet de fouilles archéologiques suivies dirigées notamment  par "les Amis de l'Eglise de Thaon. Il fut ainsi révélées en icelle et en son pourtour extérieur plus de 400 sépultures toutes datée du haut et bas moyen-âge. Il semble y avoir eu en ce même emplacement plusieurs églises les unes remplaçant les autres ou bien simplement s'agrandissant mutuellement; la première église dont il reste quelques structures  retrouvées remonte très probablement au IX - X siècle ces mêmes structures étant de l'époque pré-romane, c'est à dire d'architecture carolingienne.  Le nombre de 5 églises successives fut ainsi annoncé dernièrement. L'église d'aujourd'hui dans sa partie la plus ancienne date elle du XI siècle à la même époque en laquelle apparaissent les seigneuries de Thaon, de Creuilly, de Vilers Foissard etc. Hamon né vers 1030-1040, fils de Hamon es Denz et père de Robert filsHamon, passe lui pour avoir jeter les bases de l'actuelle église celle-ci ayant aujourd'hui perdu l'ensemble des bas côtés les arc romans des bas côtés hier à l'intérieur ayant tous été au XIX siècle rebouchés de maçonneries]  . Pour la Chronique de Normandie Hamon ez Denz meurt le 10/08/1047 à la bataille au Val aux Dunes après avoir en vain essayé de renverser le jeune duc de Normandie son neveu, Guillaume de Normandie, alors âgé d'à peine 20 ans; il fit cela ayant à ses côtés son propre frère utérin, Nëel, vicomte du Cotentin, et des hommes par milliers ayant souhaité ainsi pouvoir faire remplacer sur le trône ducal son neveu par Guy de Brionne, son parent aussi. Au lendemain de la mort de son père Hamon  Robert FitzHamon, le remplace ou lui succède en prenant possession de l'ensemble de ces mêmes seigneuries ci-dessus déjà citées et cela en les partageant avec ses autres frères utérins, Richard, Hamon et Roger (télécharger l'arbre de généalogie ci-dessus). Robert fitzhamon quant à lui est présent et cité en 1085 dans la Domesday Book comme étant le seigneur de Thorigny et d'autres lieux aussi. Non responsable des faits et gestes de son père, Hamon Ez Denz, Hamon père de Robert participera peut-être au côté de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hasting n'ayant pas à ses propres côtés ses enfants alors trop jeunes; ces derniers seront le dit Robert, seigneur de Torigny et de Creuilly;  Richard de Grenevil ou Richard seigneur de Granville et Hamon vicomte de Gloucester pour le Domesday Book auquel  on prête la vicomté du Kent.                                                           

    Dans les années qui vont suivre le lendemain de cette bataille si cruellement remportée Robert, petit-fils de Haimon Ez Denz, se verra récompensé par la vicomté de Gloucester charge laquelle échoira ensuite à Robert de Gloucester, son gendre; nous sommes alors sous le règne de d'Henry 1er, fils de feu Guillaume le Conquérant. Robert fils d'Hamon, homme de grande valeur guerrière, parait en 1090 comme comte et non plus vicomte de Gloucester (poste détenu jusqu'à lors par son frère Hamon) et cela en récompense de sa très grande bravoure celle-ci lui ayant permis de s'emparer, pour Guillaume le Roux, de tout le pays de Galles. Guillaume le Roux ayant annexé la Normandie à sa royale couronne il lui confie aussi et cela très peu de temps après le gouvernement de la ville de Bayeux ainsi que celui de la ville de Caen; Robert alors se fait appeler Robert de Gloucester, Gloucester nom qu'il ne semble pas avoir porté du vivant de son père Hamon fils de Hamon. A ce titre de gouverneur de la ville de Caen Robert de Gloucester est également parfois appelé Robert de Caen. Robert sur ce sol nouvellement conquis va prendre pour épouse Sybille de Montgommery femme de laquelle il aura Mathilde laquelle, plus tard,  prendra pour époux le dit Robert, le fils naturel d'Henry 1er roi d'Angleterre. Il aura aussi Cecile qui deviendra abbesse de Sastebury, Hawise qui deviendra aussi abbesse mais en l'abbaye de Wilton. Mathilde par son mariage va ainsi apporté à Robert fils royal d'Henry 1er la totalité des possessions normandes et anglaises lesquelles hier appartenaient à feu son père Robert Fitzhamon; le nom de Gloucester est dorénavant devenu inséparable des terres de Torigny, de Creully, d'Evrecy et même de Thaon. Robert de Gloucester, époux de Mathilde, fera lui aussi de nombreux dons et fondations et à ce titre nous lui devons les agrandissements des abbayes de Fécamp, d'Ardennes et d'Aunay par exemple. Propriétaire des carrières de Thaon nous pouvons aussi penser que certaines de ces pierres de qualité furent elles aussi employées à l'édification d'autres abbayes situées de l'autre côté de la mer.                                                                                                      

    Quel est l'origine patronymique des deux familles seigneuriales " de Saint-Clair" .  Ces deux familles sont probablement toutes deux sortie des la dite terre "de Saint-Clair" située au plus près de la dite terre de Vilers Froissard toutes deux peut-être issues de seigneurs de Creuilly-Torigny eux-mêmes. En effet si ces deux familles seigneuriales apparaissent vers 1100 le Domesday Book réalisé au lendemain de la bataille d'Hasting, peu après 1066, cite cependant très clairement Bretel et Hubert de Saint Clair. Tous deux assis au plus près de Thaon, Bretel étant de ce fait vassal de Robert comte de Mortain, Thaon étant alors détenu par Hamon fils de Hamon ez Denz, Bretel et Hamon de Saint-Clair n'étaient-ils pas tous deux "frères puisnés"du dit Hamon fils de Hamon ez Denz seigneur de creuilly, de Torigny, de Thaon etc. ?

     En 1133 Henry 1er d'Angleterre demandera à son fils Robert de Caen, alors nouveau seigneur de Gloucester, père de Guillaume de Gloucester, de bien vouloir référencer en Normandie l'ensemble des barons et vavasseurs lesquels devaient services féodaux à leur seigneur roi; cet acte par la force des choses démontre la "toujours présence" de Robert de Gloucester en Normandie aussi et on lui doit à ce titre il est vrai la fortification des murs de Torigny notamment. Robert de Caen seigneur de Gloucester meurt en 1147 et il sera inhumé non en Normandie mais en l'abbaye de Bristol qu'il avait fait ériger. Ses enfants respectifs seront : le dit Guillaume nommé par certains "de Saint-Clair puis de Gloucester"; Roger évêque de Worcester; Hamon dit fils de Robert, Richard de Taun ou de Than lequel sera seigneur de Creully et de Cardif [celui-ci prendra pour épouse Mathilde de Saint-Clair fille de Guillaume de Saint-Clair seigneur de Saint-Clair et de Vilers-Fossard; Philippe de Than lequel, trouvère, sera un poête reconnu; Robert de Than, prestre; Mathilde laquelle épousera le comte de Chester, Ranulf vicomte de Bayeux.

    Guillaume de Saint-Clair fils de Gilbert de Vilers, seigneur de Vilers et de Saint Clair, du vivant de son père et avec l'assentiment de son frère Hamon donnera à l'abbaye de Savigny une très grande partie de la paroisse de Thaon, à savoir le 6ème de ses biens; il donnera aussi certains de ses biens assis en les villes de Vilers (aujourd'hui Villier-Froissard), de Camilly, du Fresne certaines de ces mêmes donations étant en autre confirmées notamment par Richard alors évêque de Bayeux. Fondateur de l'abbaye de Keinsham, en Angleterre, Guillaume  seigneur de Gloucester, épousera Hawise de Beaumont, fille de Robert comte de Meulan-Beaumont et comte aussi de Leicester. Ayant perdu à la fin de sa vie les faveurs royales d'Henry II roi d'Angleterre Guillaume sera jeté en prison et trouvera son décès en ses cellules de fer. Henry II fera en sorte que certains de ses biens situés en Normandie ne puissent plus sortir de son royaume et unira t-il aussi pour ce faire Isabelle de Gloucester, fille du feu Guillaume, à son plus jeune frère Jean dit sans Terre. Celui-ci portera désormais aussi le titre de comte de Mortain avant de devenir roi d'Angleterre. La seigneurie de Gloucester sera reprise par la seconde fille de Guillaume, Sybille, laquelle la portera ainsi dans la famille de Clare.

     

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    La Vieille église de Thaon

     

     

     

    Histoire et Photographies de Walkern

    Grille non datée de l'une des tours du château de Colchester; grille  portant les Armoiries des seigneurs de Lanvallei

     

    Deuxièmement

    Les chartes de Savigny, traces des premiers seigneurs de Saint-Clair

     

    Dans les quelles chartes que personnellement je connais de Savigny citant les seigneurs de Saint-Clair

    - La charte du don fait à Savigny par Guillaume et Hamon Saint-Clair cite effectivement et très clairement la paroisse de Thaon : servientibus totam possessionem de Taun quam ibidem ego et antecessores...voir charte ci-dessous...Guillaume et Hamon donnent en effet tous deux à Savigny tout ce qu'ils peuvent tous deux ensemble alors posséder à Thaon.

    - Robert de Glocester ou Robert de Caen, comte de Kent, en 1109, possédait des domaines en les terres de Thorigny, de Creully, d’Evrecy et de Thaon. ; toutes reçues des biens de sa femme Mabile de Glocester.

    - Robert de Glocester possédait des carrières de pierres de Caen à Than ou Thaon.

    - Robert de Glocester en 1138 fera un échange du prieuré de Saint Gabriel, proche de Thaon, avec l’abbaye de Fécamp.

    - Au regard de cela Robert de Caen ou Robert de Glocester était donc "seigneur" lui aussi à Thaon. Au regard de la charte ci-dessous Guillaume et Hamon de Saint Clair, tous deux fils de Gilbert de Vilers ou de Villiers, étaient eux aussi "seigneurs héréditaires" à Thaon.

     

     

    Lectures des chartes de Savigny ci-dessous que j’ai

    Cartulaire de Savigny :


    Charte première. Hamon et Hubert de Saint-Clair [Hamon fils de Gilbert et frère de Guillaume. Algare fut évêque de Coutances de 1132 à 1151]


    A Richard par la Grace de Dieu évêque de Bayeux et Algare par la même grâce de Dieu évêque de Coutances et à tous les ecclésiastiques et laïcs de Normandie salut. Sachez que nous, Hamon de Saint Clair et Hubert son fils, avons donné et cédé à perpétuité en aumône à Dieu et l’église de Savigny, la terre de Thaon et de Villiers que mon père, c’étoit [qui était] Gilbert de Villiers, a possédée et a eue tout entière, et que nous avons ratifié le don que Guillaume de Saint Clair, mon frère, a fait à ce monastère, pour le salut de nos parens, afin que celui qui lira, étant appelé en témoignage, connoisse les droits de cette église, et ne fasse aucune difficulté pour les défendre, pour l’amour de Dieu, contre ceux qui voudroient les contester ou les usurper. Ex Schoed, savigny, art.16 et seq.

    Charte deux. Guillaume de Saint Clair [Richard de Gloucester fut évêque de Bayeux de 1133 à 1142].
    A Richard [de Glouchester] , évêque de Bayeux. Sachez tous que j’ai donné et accordé en aumône perpétuelle toute ma terre de Thaon et de Villiers, consistant en prés, bois, vassaux, coutumes et en toutes choses, à Dieu et à la sainte trinité de Savigny. Témoins Turstin archevêque d’York, et Owen évêque d’Evreux [Ouen de Condé évêque d’Evreux de 1113 à 1139], Guillaume de Tancarville chambellan, Radulfe de Bayeux et Guillaume fils d’Eudes. Je vous prie donc de tenir la main, pour l’amour de Dieu à l’exécution de ma volonté

    Charte trois. Guillaume de Saint Clair [Philippe d’Harcourt fut évêque de Bayeux de 1142 à 1163]
    A Philippe de Harcourt, par la grâce de Dieu évêque de Bayeux. Guillaume de Saint Clair salut. Je vous apprends que nous avons, mes ancêtres et moi, toujours tenu en fief ma terre de Villiers, et les vassaux, et l’église, et le moulin et que nous les avons jamais tenus du fief de Notre Dame de Bayeux, et que je les ai donnés à titre d’aumônes à la sainte trinité de Savigny, ainsi que je les possédois ; c’est pourquoi je vous prie, comùme mon seigneur et mon ami, de ne point troubler cette église, et de ne pas souffrir qu’elle soit inquiète par d’autres.

    Charte quatre. Guillaume de Saint-Clair. A Mathilde, impératrice, fille du roi d’Angleterre sa dame.
    je vous fais savoir que j’ai donné, pour le salut de mon âme et celui de mes amis, toute ma terre de Villiers et de Tahon, de la manière que je la possédois et en jouissois en paix, du temps de monseigneur Henri, roi d’Angleterre, et sachez que tous les vassaux de cette terre venoient plaider à ma cour, pour leur être fait droit de toutes les causes, et de tous les différents qui étoient entre eux et moi, en quelque lieu de la Normandie oé j’étois, et je prétends qu’ils doivent faire la même chose. Ainsi je vous supplie, comme ma dame, de prendre en votre protection cette aumône que j’ai faite à l’église de Savigny, et de commander à tous les vassaux de se soumettre et de rendre aux religieux de Savigny ce qu’ils me rendoient à moi-même…

     

    Charte cinq de Savigny L 976                                                                                                             In nomine sanctae et individuae Trinitatis notum sit universis ecclesiae sanctae filiis tam praesentibus quam futuris quod ego Willelmus de Sancto Claro, concedente fratre meo Hamone, pro animabus patris et matris meae et fratrum meorum et sororum et omnium antecessorum meorum insuper et pro salute animae meae et Hamonis fratris mei et omnium amicorum nostrorum, dono et concedo in elemosinam perpetuam ecclesiae Sanctae Trinitatis de Savinneio et monachis ibidem Deo servientibus totam possessionem de Taun quam ibidem ego et antecessores mei sive in terra dominica, sive in hominibus, sive in quibuslibet aliis rebus umquam melius habuimus, dono omnino quietam et ab omni consuetudine absolutam perpetuo jure ab eadem ecclesia possidendam. Praedictam donationem concessit et ab omnibus consuetudinibus absolutam confirmavit S. comes Moretonii ad cujus feodum praedicta possessio pertinet. Hanc donationem ego Willelmus confirmo et confirmando coram testibus manu mea signum crucis facio. S. Willelmus de Sancto Claro. Testes sunt Osmundus abbas de Belbec. Erwanus, abbas de Furnais. Willelmus de M illeio. Willelmus de Ulvilla. Rogerius de Teivilla.

    Traduction de cette dernière :                                                                                                             Au nom de la sainte et indivisible Trinité, qu’il soit connu de tous les fils tant présents que futurs de la sainte Eglise, que moi Guillaume de Saint-Clair, avec l’accord de mon frère Hamon, pour les âmes de mes père et mère, celles de mes frères et sœurs et en plus celles de tous mes ancêtres, ainsi que pour le salut de mon âme, de celles de mon frère Hamon et de tous nos amis, je donne et concède en aumône perpétuelle à l’église de la Saint-Trinité de Savigny et aux moines qui y servent Dieu tout ce que je possède à Thaon et que moi et mes ancêtres y ont bien tenu, soit en terre seigneuriale, soit en hommes, soit en tout autre chose, je donne tout cela pour que cette église la possède perpétuellement selon le droit en toute quiétude et libre de toute coutume. Etienne comte de Mortain a accordé cette donation qui fait partie de son fief et l’a confirmée libre de toutes sortes de coutumes. Moi, Guillaume, je confirme la donation et je la marque de ma propre main du signe de la croix en la confirmant en présence des témoins. Signum de Guillaume de Saint-Clair.         Les témoins sont : Osmond, abbé de Beaubec, Erwan, abbé de Furness, Guillaume de Milly, Guillaume d’Ouville, Roger de Thiéville.

     

     

    Troisièmement

    Walkern, son histoire, son condensé

     

    Histoire et Photographies de Walkern

    Carte géographique implantant Walkern, Stevenage, la Petite Abington et Colchester en Jaune.

     

     

    Walkern est une charmante petite paroisse située en le comté de l’ Hertfordshire, en son Orient, et proche de Londres.  Positionnée au plus près de la rivière plus que millénaire de Beane, elle a pour voisine la grande ville de Stevenage et les terres de ce nom dont les seigneurs de Lanvallei furent aussi possesseurs au 12 et 13ème siècles. Cette paroisse au tout début du 18ème siècle fut le centre d’une affaire de sorcellerie laquelle éclaboussa toute la paroisse en 1712. Jane Wenham, donc sorcière de son état, fut la dernière femme anglaise a avoir été jugé pour actes de sorcellerie, jugement dont cependant elle sortira blanchit et acquittée.

        La paroisse de Walkern reste une toute petite paroisse par rapport à d’autres villes plus grandes, ce statut lui conférant un charme personnel propre à toutes les petites paroisses. Différentes activités sont cependant présentes entre ses murs à l’inverse de nombreuses petites villes de notre propre région lesquelles, au nom d’une certaine expansion économique, perdent toute leur authenticité et ruralité aussi.  Ce village a ainsi encore plusieurs magasins  lesquels offrent plusieurs activités professionnels, le dépannage, la Poste, un magasin florale aussi, le très célèbre Salon de Thé y sont présents parmi d’autres activités. Walkern possède également une école de musique ainsi qu’un bâti très ancien et célèbre, celui du Lion Blanc proche duquel on peut rencontrer une galerie publique. Paroisse étant équipée de tous les besoins nécessaires à une certaine qualité de vie elle possède, ainsi, aussi bien des médecins que des clubs sportifs divers en lesquels la jeunesse de Walkern puisse sa force de vie même si aux confins du village, proche du séculaire moulin octogonal, se dresse le monument aux morts.

      Possédant elle aussi un folklore ancestral, la légende lui prête hier la présence du Diable  ce dernier ayant choisi sa terre afin d’y déplacer tous les soirs les différents matériaux alors utilisés pour l’édification d’une église toute proche et en construction, celle de Boxbury ; cette légende veut que les cris alors poussés en ces soirs sombres soient à l’origine même du nom de la paroisse de Walkern. Cette petite cité, humaine et verdoyante, traversée par le Beane, est surplombée par la charmante ferme médiévale de Bridgefoot faite d’un toit de chaume et proche de laquelle fut bâtie très tôt, dans les toutes  premières heures du 2ème millénaire, l’église de Sainte-Marie dédiée à la Vierge-Marie. Cette église est peut-être la plus ancienne des églises de l’Herfordshire puisque ses fondations semblent toutes devoir remonter au temps des rois anglo-saxons ses premières pierres ayant été très probablement posées vers 1040, presque trente années avant que ce sol subisse ou profite des méfaits ou des fruits de la bataille d’Hasting laquelle se déroula en l’année 1066.

      La paroisse de Walkern, donc pleine d'un charme divers et multiple, est aussi emplie d'une Histoire très ancienne laquelle plonge ses racines dans la famille seigneuriale des premiers seigneurs de Lanvallei puisque ceux-ci possédèrent cette même paroisse dès la première moitié du 12ème siècle. Liée à notre propre commune de Lanvallei des liens, hier encore méconnus, et son histoire désormais nous unissent tous deux et tout cela étant aujourd'hui enfin confirmé par l'analyse de deux actes  très anciens rédigés dans ce même 12ème siècle. L'un de ces actes sera notamment un acte de justice lequel eu comme acteur principal la paroisse de la Little Abington elle même.                                             Je tiens ici même à très sincèrement remercier et Peter et Dolorès ainsi que madame Janet Woodall laquelle, Président de la Société d'Histoire de Walkern, me fit parvenir, et cela avec une extrême gentillesse, certaines des différentes photographies ci-dessous.                                  

     

                                      

     

    Histoire et Photographies de Walkern

    L'Eglise de la paroisse de la Petite Abington (dont les dîmes au 12ème siècle appartenaient en indivisis à Jean de Lanvallei ainsi qu'à son oncle William 1er de Lanvallei. Jean et William de Lanvallei devaient tous deux, l'un envers l'autre, 1/2 part des frais pour faire face aux frais occasionnés par la présence d'un chevalier protecteur. Voir acte de Justice de la Little Abington). Photo de Peter Sinclair.

       

      

    Walkern, its wealth and heritage...

    Walkern, sa Richesse et son Patrimoine ...

     

     

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    Colombier Octogonal du manoir de Farm ; l'un des 3 colombiers que possède le comté. Photo personnelle. Réalisé vers 1700 en briques rouges, son toit est aussi octogonale et il possède une joli coupole ovoïde octogonale aussi à  oculus. Le grenier situé sous la coupole est séparé par un lourd plancher de bois. En dessous, tout autour de la chambre circulaire, se présentent des nichoirs en briques étagés sur deux niveaux; l'ensemble surplombe une étendue d'eau. Logo de la Walkern History Society

     

    Photographies de Walkern

    Bridgefoot farm mid C 15th. Photo by John Pearson (Walkern contient en son sein plusieurs anciennes nobles fermes dont celle Elisabéthaine de Nest Rooks possèdant des fenêtres à meneaux et de magnifiques cheminées aussi)

     

    Photographies de Walkern

    Magnique sous bois de Jacinthes bleues et sauvages dans le bois de la Boite. Photo de Dan Taylor.

    Photographies de Walkern

    Le gué sur la rivière de Beane aux milieu des granges de la ferme à Bridgefoot.

     

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     Le même gué en eaux dormantes

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    Photographies de Walkern

    Le moulin de Pearman construit sur la partie la plus ancienne du site

     

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    The Old Rectory 1630 and later. Photo John Soanes

     

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    Snow in Walkern High Street

     

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    Manor farm pond. Photo by Jan Bilkus (le manoir Farm, ancienne maison de maistre du 17ème siècle)

     

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    The way to Walkern Mill. Photo by Paul Gray

     

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    Autre manoir construit vers 1700

     

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    L'église de Sainte-Marie de la paroisse de Walkern.

     

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    Les Halls de Walkern ayant appartenu, vers 1880 - 1915, à la famille Cotton Browne. Photo de David Adams. Cette famille fera notamment édifier la chapelle Nord de l'Eglise ainsi que deux des grands vitraux du côté sud aussi .

     

    Photographies de Walkern

    L'église de Sainte-Marie de la paroisse de Walkern et son cimetière sous le neige. Eglise bâtie et modifiée au 12 , 13, 15 et 16ème siècle

     

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    Chapelle de l'Eglise Réformée utilisée dès 1810

     

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    Le Cottage Wych Elm; 15ème siècle.

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    Même Cottage vu d'un angle différent. Photo de John Soanes.

     

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    Le Pub des trois Ifs. 17ème siècle

     

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    L'Auberge du Lion Blanc; 16ème siècle.

     

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    Janet et Jean-Jacques, ensemble, devant la plus vieille maison de Walkern. 15ème siècle.

     

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    La Salle de Walkern avec le bétail anglais  à longues cornes. Photo de David de Boinville.

     

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    Le Cottage du Vert Bassus. Peut-être antérieur au 17ème siècle.

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    Maison -ferme de Brigdefoot (le Pied du Pont); seconde moitié du 15ème siècle

     

     

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    Manoir Ferme originel de Walkern construit au environ de 1700.                                          Ci-dessous quelques photographies de la paroisse de Walkern; End Clay est un petit hameau situé à l'Est du village de Walkern, au plus près. Il possède très probablement le premier prebytère de End Clay avant que celui-ci soit remplacé, en 1632, par un nouvel presbytère édifié au plus près de l'église de Gorsuch. Les différentes petites  maisons de Wealden sont situées dans la partie Nord de la Rue  et leurs constructions sont typiques des premiers logements lesquels furent édifiés au 14-15ème siècles. Ces maisons comprennent ainsi un hall central ouvert sur des pièces étagées sur 2 niveaux , RDC et 1er étages, les chambres étant situées sur les extérieurs. La maison ou chalet de Bunyan  a été édifié sur la frontière séparant la paroisse de sa toute proche voisine, celle de Benington proche du sentier menant à Walkern Hall. Walkern Hall est une très belle demeure et réalisation et pour cela elle est souvent retenue pour des tournages de films ou de téléfilms pour la télévision. Les maisons de Lane Totts  quant à elles sont typiques des maisons construites au 19ème siècle pour héberger les artisans ou les ouvriers agricoles travaillant aux champs. La dernière maison de Lane Totts  est celle en laquelle habite Janet Woodall.

     

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    La Croix du Roi à End Clay. Maison Brique et Argile; 18ème siècle. Photo de Janet Woodall.

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    Le "Presbityre" originel de End Clay. Fin ou courant 16ème siècle. Très belles et fines  cheminées à futs tubulaires et segmentaires. Photo de Janet Woodall.

     

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    Le Cottage ou Petite maison de Bunyan à Benington. 17ème siècle. Photo de Janet Woodall

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    Walkern. La Ferme de Hall. 17ème siècle environ. Photo de Janet Woodall

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    La Campagne de Walkern au Printemps. Photo de Carolyn Gardner

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    Maisons et petites maisons de Wealden. 16ème siècle. Photo de Carolyn Gardner

     

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    Petites maisons de Lane Totts, 19ème siècle. Photo de Janet Woodall.


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    Eglise Paroissiale de Walkern de la Vierge-Marie et le gisant de William III de Lanvallei

    L'église de Walkern, placée sous la protection de la Vierge Marie, située au nord/est du village de Walkern, est toute proche de la rivière de Beane. Construite de pierre et de Silex sa construction actuelle comporte une multitude d'interventions diverses toutes correspondantes à des époques toutes aussi diverses. Il en est ainsi pour le Choeur et la Nef, celle-ci étant accompagnée de ses Bas-Côtés lesquels ne sont pas de la même époque. Il en est de même aussi pour le Porche ouvrant ses portes au côté sud et des chapelles rayonnantes extérieures s'étirant au nord/sud lesquelles sont elles contemporaines (le chapelle du côté Nord du Choeur fut en effet inauguée le 30/11/1882, cette nouvelle édification ayant été érigée par le Révérend JG-DL Cotton Browne). L'église primitive ne dut très probablement que comporter un Choeur originel et une Nef, le dit Choeur ayant été entièrement reconstruit depuis. La Nef en son Midi est la partie la plus ancienne de ce très bel édifice; elle date en effet probablement du 11ème siècle puisque le mur originel de la Nef au Sud contient, sculptée dans sa pierre extérieure et faisant face à la porte d'entrée donnant en le Porche, un personnage féminin probablement scupté avant 1066 suivant les experts. Le Bas-Côté sud de la Nef fut rajouté au 12ème siècle précédent ainsi l'édification de l'actuel Choeur ainsi que du Bas-Côté Nord tous deux réalisés qu'au 13ème siècle puisque le Bas-Côté Nord de la Nef est entièrement différents de celui situé au Sud l'un étant d'architecture Roman quant l'autre l'est gothique. Le 14ème siècle assiste ainsi à la poursuite des travaux puisque fut alors réalisée la Tour de l'église; le 15ème siècle voit quant à lui l'apparition du Porche accolé et s'ouvrant au Midi ou au Sud ainsi que celles de nouvelles fenêtres réalisées dans les deux Bas-Côtés ainsi que la réalisation des différents creneaux hauts de la Tour de l'église (Cette Tour comprend cinq cloches lesquelles furents faites respectivement en 1626, en 1833 pour la seconde, en 1713 pour les 3 dernières. Le fondeur de la première cloche n'est pas connu, la seconde fut faite Thomas Mears et les autres par John Waylett. Elles ne sont pas électriques et aujourd'hui encore possède chacune et sa propre corde et son propre timbre permettant ainsi une game musicale très étendue).                                                                                                                  Les fenêtres hautes de ce grand ensemble que représente la Nef, toutes ouvertes, n'apparaissent qu'au 16ème siècle celles situées en partie haute des arcades romanes étant en total contradiction architecturale avec ces mêmes arcades. Le temps posant ainsi sa griffe sur toute chose qu'il touche, le 19ème siècle sera une campagne de restauration en laquelle le Choeur de ce beau bâtiment religieux sera entièrement réhabilité; enrichi par ses modifications successives et échelonnées ainsi dans différentes époques architecturales, cet édifice contient ainsi une multitude de richesses toutes liées à une architecture très diverse; cet ensemble se comporte ainsi comme un beau livre d'architecture grand ouvert et nous entrainant très loin en arrière.                                                                                    Dans cette église et dans un évidement réalisé en l'un des murs est allongée une statue déplacée d'un chevalier laquelle peut-être, originellement, devait se positionner au plus près du Choeur. Faite en marbre de Purbeck, calcaire coquillé, ce gisant date probablement du tout début du 13ème siècle. Les personnalités régionnales pensent très serieusement qu'il pourrait s'agir ici du gisant de William III de Lanvalei, l'un des grands barons ayant participés à l'élaboration de la Magna carta. Les jambes du chevalier sont croisées l'une sur l'autre cette spécificité étant, à n'en pas douter, à mettre en relation avec une gestuelle sculpturale alors en vigueur en Angleterre. Revêtu de son haume, le chevalier est vêtu d'un haubert cousu de mailles fines ; ses mains, croisées aussi, viennent ainsi toutes deux maintenir le pommeau d'une grande épée. Vêtu aussi, ses chosses s'arrêtent aux dessus de ses genoux le bras gauche étant caché par un large bouclier lequel, prenant naissant au départ d'une épaule, s'arrête bas au dessus des dits genoux du chevalier. Le chef de William de Lanvallei est entièrement protégé par un grand haume à dessus plat dans lequel il n'y a, pour seul ouverture, qu'une large fente en croix afin de permettre à ses yeux de voir et ainsi de vous regarder. Ici git, en cette même église de Walkern, l'effigie de William III de Lanvallei petit-fils de William 1er sénéchal de Rennes; au travers de cette famille seigneuriale de Walkern nos origines humaines se sont désormais à jamais associées.

    Histoire et Photographies de Walkern

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    L'église regardée en son Midi;                                             et ici en son Occident

     

     

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    L'église en son midi; porte brisée du 14ème siècle

     

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    Détail des 2 fenêtres à triples baies au Midi. 15ème siècle. Idem pour celle de la Tour du clocher

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de Walkern

    Le Porche d'entrée et la petite chapelle                          Les arcades romanes de la Nef au Sud. 11ème siecle ?

     

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de WalkernLa femme sculptée avant 1066                                       Le mur gothique de la Nef à 3 arcs brisés. 13ème siècle 

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de WalkernLe Choeur et sa chapelle inaugurée en 1882                    Le Choeur de l'église reconstruit en 1878

    Histoire et Photographies de Walkern

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    Ces deux vitraux furent fait respectivement par la famille Catton Brown pour le souvenir et de Guillemette Louise Catherine Cotton Browne et Louise Marie Browne décédées toutes respectivement le 12/08/1898 et le 05/02/1915. Les Fenêtres à triples baies sont du 15 ème siècle

     

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    15ème siècle. Couple de bourgeois avec écuson de Humberstone

     

    Histoire et Photographies de Walkern

    La Tour de l'église à 3 niveaux. les crénaux de la Tour sont du 15ème siècle quand ceux situés sur le pourtour de l'église sont du 19ème siècle

     

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    le Portail

     

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de Walkern

    Le Gisant de William de Lanvallei ainsi que son chef. La seigneurie de Walkern apparaissant au travers de Guenora de Saint-Clair, femme de William 1er de Lanvallei, il est donc difficile d'affirmer aujourd'hui de quel William de Lanvallei il s'agit ici exactement

     

    Histoire et Photographies de WalkernHistoire et Photographies de Walkern

    Détail de la main posée sur le pommeau de l'épée, des genoux croisés l'un sur l'autre ainsi que de l'écus et de la longueur de l'épée

     

     


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