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    XVII siècle. Description de l'église prieurale

    Plan réalisé le 17/10/1784. Copie offert par monsieur Yvon Le Corre.

     

    XVII siècle. Description de l'église prieurale

    Bibliothèque Nationale. Vers 1784 après la réalisation du chemin des Vaux

     

    Église sans transept

     

    Description de l'église de la Magdelaine du pont à Dinan

     

    Acte non daté et non complet: début 17ème

    Traduction personnelle...

     

    Ensuilt le grand ét débornement de l’églize,maisons, jardins, prairies et fiefz despandant du pryeuré de la Magdeleine du Pont à Dinan, situé proche du dit Dinan, la rivière de Rance entre deux, en l’évesché de Dol.

     

     

    XVII siècle. Description de l'église prieurale

     Plan de reconstitution du tissus urbain vers 1784

     

    XVII siècle. Description de l'église prieurale

     En le plan ci-dessus la rue du four banal en 1844. En n° 1et 2 l'ancien maison de la grande croix-verte; en n°3 la petite maison de la Croix-Verte bien aujourd'hui disparu (?); n° 4 cellier; n°5 la petite écurie; n°6 la grande écurie aujourd'hui disparue; n°7 la maison du prieur; n°8 le four banal; n°9 grand cellier du prieur fait en 1626 et aujourd'hui en grande partie disparu; n°10 petit cellier fait aussi en 1626; n°11 anciennes écuries du prieur aujourd'hui maison et n°12 l'ancien colombier aujourd'hui disparu. 

     

    Premier. (par rapport au plan de 1784 ci-dessus)

     L’Eglize (1) du dit prieuré contenant quatre vingt

     piedz (24 mètres) de long par dehors, le cœur (2) d’icelle

     situé à soleil levant, qui contient de laise par dedans

     saize piedz (4.80 mètres) et à l’androit de la nef où il y a quatre

     voustes et trois pilliers de chascun costé, trante

     huit piedz (11.40 mètres)  de lambris et de terrassis [pavage de sol  fait de briques, de chaux et de sable] où il y a trois

     portes et ouvertures, l’une au cœur du costé du

     midi (3) servant a aller au logement cy après, les deux

     autres au desoubz de la nef, lune (4) pour entrer dans

     le simettière (5) et la grande porte (6) qui a sortye en la

     rue du Four ; le simittière au devant ocidantal

     contient huit cordes trois cartz, [la corde était une unité de surface usuelle en Bretagne. Sur un acte notarial écrit en 1826, acte relatif à la vente du jardin dit de la grande écurie, jardin assis en la rue du Four, à une corde correspondait alors  160 centiares, soit ici une surface de 160 ca x 8 cordes ou 1280 ca. Sachant qu'un centiare correspond à 1m² le cimetière ici possédait donc  une surface de 1280 m² soit l;équivalent d;un carré de 40 ml x32 ml] joignant dun

     costé la dite rue du Four, d’un boult le pand (7) du dit

     Forbour, de laultre costé la maison (8) et cour (9) du

     logix nommé La Croix Verte, la dite églize, de

     loriant et midy à la cour (10) et jardins (11) du dit

     prieuré.

     Le principal logement (12) contenant de longeur

     en costalle par dehord quarante neuf piedz

      et de laize vingt six piedz et demy, consistant en

     uune cave (13) au boult vers occident, grand salle

     au dessus avec cheminée et deux grandes fenestres

     de taille, deux poultres au dessus et trois cours

     de seulles, l’allée (14) servant de principalle entrée

     ouvrant par devant et desrière à grande porte

     et huiserye de taille, au boult vers orient

     au costé de la dite allée est unne cuisine avec

     cheminée et deux fenestres ausi de taille

     à deux cours de seulles. Les séparations des deux

     costéz de la dite allée vers la salle et cuisine

     de terrassis et les portes pour y entrer à carrée

     de bois, dans laquelle allée est un escallier

     de bois servant à aller à uune grande

     chambre au desus de la dite salle et une autre petitte

     sur la ditte cuisine, de pareille seullage et

     de laize que les dites salle et cuisinne, le grenier

     au desur tout au long du principal logement,

     couvert d’ardoise.

     Et derrière (15) et au boult vers occident de la dite

     principalle maison est un autre logement (16) a qui

     y a attache, contenant vingt six piedz de long

     en costalle par dehors et vingt piedz de laise

     consistant en un cellier ou il n’y a de cheminée,

     deux petites chambre au desur à deux cours de

     seulles ou il y a cheminée et fenestre de

     pierre de taille, grenier au desur, couvert d’ardoise.

     Autre logement au pignon vers occident (17)

     de la dite principale maison dans lequel est le

     four à ban (18) du dit prieuré contenant vingt trois

     piedz de longe et vingtdeux de laise, les deux

     corbaux de la cheminée du dit four et les deux

     portes devant et desrière, de pierre de taille,

     chambre au desur, suportée de deux poultres

     et trois cours de seulles, servant de demeure aux fourniers,

     ou lon monte par une petite montée

     de bois, dans laquelle y a cheminée, le grament

     de laquelle est de bois, grenier au desur, couvert

     de pierre.

     Petite cour (19) au devant de l’allée et principalle

     entrée du dit grand logement, séparée d’une

     muraille  entre la grand cour cy après ou l’on

     monte et desant par un petit escallier de pierre,

     contenant saize piedz de longueur et quatorze

     de laise.

     La grande cour (10), tant au devant de partie de la dite

     principale maison que du dit four qui contient

     quarante sept piedz de longe et quarante un

     de laise, au costé de laquelle vers oriant 

     est un petit cellier basti en apantis contenant…acte non complet.

     

     

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  • Vers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

    L'ancien prairie ou la "Prée" du prieuré de la Magdeleine, en la vallée des Vaux et en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. La bâti entièrement situé à gauche est l'ancienne métairie des Vaux ayant appartenu, en 1673, au sieur Hamon Aubry.

     

     

    Vers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

    Le plan du quartier de la Magdeleine vers 1670. Après avoir été le bien professionnel de Pierre Alexandre Marc lequel, aubergiste, décédera en l'année 1813, la maison Prieurale sera en 1926 le bien personnel du sieur de la Gervinais [Voir bientôt en ligne l'acte d'aquisition des dépendances prieurales, dépendances acquises en 1926  par contrat établit entre Me veuve Trémaudann, vendeuresse, et Mr et Me Esnault tous deux acquéreurs. Lire aussi le chapitre consacré à la maison dite  "la Grande Croix-Verte"]. La carte est un travail personnel.

     

    1673

      Mémoire des dépendances et consistance du prieuré de Ste Marie Magdeleine dans la parroisse de Lanvallay eveché de Dol et lesse le pont a Dinan dont est prieur Dom Floraine marchand Docteur de Sorbonne ancien religieux de la baye de Marmoutier.

    Premier

     

      Le prieuré de la Magdeleine de pont a Dinan

     consiste en leglise (1), chœur et chansau, cimetière  [ou chanseau : l’endroit clôturé du Chœur séparé des fidèles par une clôture] (2) 

     dycellui joignant le long de leglise clos de

     ses murailles autour des  murs et joignant le long

     des maisons des petite(s) et grande Croix Vertes (3);

     un grand corps de logis prieural (4) [Cave + RDC + 1er étage + 2 grenier + 1 comble sur les dits greniers; ce logis prieural en le courant du XX siècle perdra tout un pan de sa propre hauteur le dernier niveau haut originel aujourd'hui lui manquant] consistant dans

     une cave vouté, sous la salle avec une [autre] salle au premier

     etage, avec cheminée de taille, trois grandes fenestres

     ou croisées de tailles, une chambre au bout

     du pignon vers la rue de la baye, une autre salle

     haute au costé vers le dit pignon, lescallier de

     bois entre deux greniers et comble au dessus.

     Un autre corps de logis (5) batie en croissé (perpendiculaire)

     au bout du dit grand logement consistant

     dans le sellier dembas, deux chambres

     lune sur lautre garnies de cheminée et

     de taille et le grenier et comble au dessus [de ce second logis comprenant en 1673 un embas ou RDC + 2 chambres l'une sur l'autre + 1 grenier sous comble  il ne reste plus aujourd'hui qu'un simple garage sous comble].

     Une écurie en apentif (6) dans la cour de derrière.

     Un autre logement au pignon dudit grand

     logis avec un four banal, (7) une grande

     grange servant a loger les bois du fournier (8) au

     bout de laquelle il y a deux petits celliers (9)

     qui est dans la dite cour de devant (10) baties

     en apentif qui est joignant la dite eglise, le tout

     des dits logements se joignant avec leurs cours, [à savoir aussi la cour de derrière (11) et l'écurie prieurale en (6)]

     portail devant et autre derrière le tout couvert

     dardoises.

     Plus les jardins a seavoir le jardin den haut (12) joygnant

     leglise et le long de la rue de la baye, et par le bas

     les dits logements, autre jardin apellé le Petit

     jardin du milieu (13) et autre grand jardin dembas (14) seitué

     au dessous clos de muraille et joignant le chemin qui

     conduit le long de la rivière de Rance et des [ou la rue du Four (15) laquelle est ainsi citée ainsi dans un autre acte de dénombrement, en 1556. Le nom de la rue du Four provient de la présence en ce lieu du four banal du dit prieuré]

     deux costés au jardin appartenant au noble homme (17)

     de Jacques de  Serville sieur des Maretz (Jacques de Serville, sieur des Maretz, terre située à l’extrémité de l’actuelle rue du Four, était le fils de Guillaume de Serville sieur des Vieilles Navières en Evran et de Laurence de la Haye dite veuve de feu son mari en 1642. Guillaume et Laurence furent tous deux "fermiers" du temporel de notre prieuré Laurence reprenant au décès de son mari la dite ferme. Laurence sera directement à l'origine d'une grave désaccord  ayant opposé en la dite année 1642 de dernier moine obédiencier du prieuré, à savoir Jean Bellefille,  au recteur de Lanvallay.messire Jean Vaugrenatz. Cité en 1637 Jacques épouse Perrine Le Roy; leur enfant à tous deux, Pierre, sera inhumé en l’église prieurale de la Magdeleine du Pont).

     Un colombier et refuge a pigeon (16) dans le jardin (le colombier devait contenir une grande porte d'entrée puisque celle ci sera refaite à neuf en 1625 le devis établit comprenant deux portes de bois. ce travail sera réalisé par le charpentier Louis Denis lequel, pour son travail, percevra le Dimanche 14 décembre 1625 la somme de 52 soubz)

     dembas basti de pierre de taille.

     Un moulin servie deau douce et de mer appellé (Nous avons ici la confirmation que les deux moulins, et prieural et ducal, fonctionnaient tous deux au port de Dinan et avec la rivière et avec les marées lesquelles montaient aux fortes marées d’équinoxe alors jusqu’à Lehon)

     le moulin de la Magdeleine (21) seize et seitué proche

     le pont (20) a Dinan sur la rivière de Rance avec

     droit de pecherie prohibitif depuis la tour longue (où était située cette dite tour longue ? Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan Geoffroy 1er de Dinan offrira au jeune prieuré en train de naitre des droits de pêcheries lesquels, sur la rivière de Rentia étaient appelés à êtres appliqués du pont de Dinan jusqu'aux moulins des moines de Léhon. La dite "tour longue sachant cela était-elle assise au XVII siècle à la limite de la ville seigneuriale de Dinan en face de la déjà très séculaire abbaye de Léhon ? )

     de la ville de Dinan jusqu’au dit moulin et

     aussy avec le devoir darreage de toutes barques

     batteaux de payer etrangers at autres qui

     aborderons audit pont a Dinan cecy du dit pont (l'acte second ci-dessous, le même, stipule toute fois que ce droit de "paiement" ici précisé, n'était pas appliquer envers les gens habitant le port et la rivière. Ces derniers, coutumiers ici, ne payaient donc pas ce droit d'ancrage. Lire l'acte second...)

     a Dinan et autre de la dite rivière jusque

     la Pierre de Rance seitué entre la ville de Saint

     Malo de lisle et le pont de Dinan et est le dit [En quelle endroit de la rivière ou en quelle paroisse était assise cette Pierre dite de la Rance ?L'acte second reprend le même terme. Il est possible que cette étendue octroyée au prieuré du pont ait étirée sa surface jusqu'au moulin actuel du Prat, en la commune de Pleudihen, le prieuré du pont ayant été ici possesseur des terres et moulin de Quincoubre dès le XII siècle. Cette même zone géographique maritime a t-elle pu être même plus étendue ? Voir le chapitre consacré aux moulin et terres de Quencombre. Cette possession en effet fut confirmée peu avant 1200 par Mathieu dit fils d'Alain le Roux. En sachant cela il est en effet possible de concevoir que ce droit d'arrérages, lequel fut donc vers 1100 octroyé au prieuré du pont lors de sa fondation par Geoffroy 1er de Dinan, était en effet appliqué entre et le pont de Dinan et l'actuel emplacement où se dresse depuis le XIV siècle le moulin de mer nommé "moulin du Prat" le mot Prat trouvant son origine linguistique pour certains dans le mot "pierre" pierre et Prat ayant tous deux pour ces derniers la même origine linguisitique (propos tenu notamment Mr Christian Guillot de Pleudihen. Il semble cependant que la véritable origine linguistique serait le mot pré ou le mot prairie lesquels se sont tous deux aussi écrits au XVII siècle la "Prée". En vérité la dite Pierre de la Rance semble avoir été l'actuelle pointe du Moulinet située à la pointe de l'actuelle ville de Dinard). Ce moulin du Prat, s'il existait alors, assis en l'étendue de la dite zone "d'arrérages", était-il en le courant du XII siècle en effet le dit moulin de Quencombre rencontré dès le milieu du dit XII siècle ?  Cependant, à la lecture ici de cette charte, ici lue, il ne nous faut pas confondre en ces lignes maintenant étudiées et le moulin assis au dit pont de Dinan en la dite paroisse de Saint-Sauveur de Dinan et le dit moulin hier de Quencombre éventuellement ancestre présumé du moulin du Prat. Lire ou relire en la rubrique : Les baux originels des fermages du Prieuré le chapitre consacré au moulin et terres de Qeuncombre]

     moulin (ici le moulin du pont à Dinan) seitué en la paroisse de St Sauveur de Dinan (nous sommes en 1660. Un compte des recettes rédigé en 1619 nous apprendra que le dit moulin venait d'être remis tout à neuf ces travaux importants ayant alors coutés la somme de 482 livres. Nous voyons de nouveau ici l'importance de l'étude ou de la lecture des actes propres aux recettes et dépenses du prieuré ces mêmes écritures nous donnant parfois quelques informations intéressantes. Lire aussi cette rubrique...).

     Plus possede le dit prieuré un fief appelé

     le Grand Baillage (22) du pont a Dinan situé dans

     en la paroisse de Lanvallé et ailleurs qui vaut (le Grand bailliage du pont reprendra l'ensemble des biens relevant du dit prieuré. Certains de ces biens sont ainsi cités dès 1569. Un acte de sous-fermage établit en 1569 entre Bertrand de Lescu, sieur de Lanvallay, et Bertrand Feron, fermier général du prieur du prieuré, présente en effet des traits de dixmes alors baillés à ferme au dit sieur de Lescu. Ces traits, appartenant au Grand Baillage du pont sont effectivement situés à l'exterieur de la Magdeleine du pont. Il s'agira de trois traits de dîmes ayant cours en la paroisse de Lanvallay; à savoir un trait au quartier dit de la Touche aux Oiseaux en Léhon lequel quartier dépendant du prieuré de Léhon, un autre nommé de Boquen et relevant de Boquen et un troisième implanté directement proche du prieuré de la Magdeleine. Bertrand Ferron en cet acte est dit sieur de la Mittrie. Ecuyer, sieur du Chesne en Saint-Carné aussi, il aura pour soeur Janne Ferron laquelle sera propriétaire, avec son mari Rolland Rolland, des maisons de la Croix-Verte, sises proches du dit prieuré du Pont) 

     communement par denier monoy et par

     fromant a pressyer mesure de la cour en seigneury

     de Chateauneuf et deux chaponts en espece

     auquel baillage sont homme et sujets et teneurs

     noble Jean Allain Serizé sieur de la Ville Ganteur (En saint-Samson. Fils de Guillaume Serizay et d’Hélène Gillier. Né vers 1620 il épousa Renée Chevalier)

     Guillaume Serizé sieur des Clos enfants (des Clos en Lanvallay, aujourd’hui Maison de la Rance) 

     héritiers de feu et honorable Guillaume Serizé sieur

     de Cussé et honorable Jean Mouton sieur de la [Jean Mouton né vers 1580 qui épousa Julienne Vallée. Ils sont tous deux cités en l’église paroissiale de Lanvallay, en 1633, lors du baptême de Jean Vallée. Ils seront propriétaire de l'actuel immeuble faisant l'angle avec le quai Talard et le dit Carouel (25)]

     Gromillais les héritiers de feu sieur Jean Vallée sieur (ou du Tertre Martin. Il pris pour épouse Françoise Savé) 

     du Tertre, demoiselle Laurence Lerenec Dame de (née vers 1600 elle épouse Maurice Bonfils sieur de Clermont en Léhon. Laurence eut pour parents Antoine Lerenec et Gilette Cochart tous deux sieur et dame des Croix en Lanvallay. Antoine Lerenec signera plusieurs actes, en tant que Notaire royal, du prieuré de la Magdeleine)

     Clermont, Oren sieur de Chant Gallé acquereur (ou des Champs-Gallées en Lanvallay) 

     acquereur des enfants et héritiers de feue Jeanne Lesné (Dame des Rochettes par son union contracté avec Gilles Lefrançois né en 1603. Olive Lefrançois, la petite nièce  de Gilles, née en 1641, sera nommée par Jean Picot sr des Croix. La terre des Rochettes, probablement en lanvallay, apparaît ici pour la première fois. Le patronyme Lesné est déjà présent sur cette commune dans la seconde moitié du 16ème siècle ; il est alors propriétaire de la terre de Pélineuc dit aussi Pélineuf. Il existe un manoir bâtit très tôt sur la terre des Rochettes…Sa construction  est t’elle décidée par Jean Lefrançois ou bien ce dernier en hérite t’il de sa maman Françoise de Serville ? Ce patronyme étant également présent sur cette même commune…Guillemette Lefrançois, née de l’union Lefrançois-Lesné, sera baptisée en l’église de la Magdeleine du pont à Dinan sur la paroisse de Lanvallay. Sa sœur Julienne sera nommée par Thomas Cochon sr de la Vigne ; ce patronyme sera propriétaire de l’actuel Presbytère situé sur le port de Lanvallay, en la fin du 17ème siècle ; elle se mariera en la chapelle de la Courbure en Taden, chapelle construite à l’extrémité du port de dinan. Son autre sœur, Simone, se mariera aussi avec Macé Mesnage, riche propriétaire terrien assis sur le port de Dinan, côté Lanvallay. Jean Lefrançois, fils de Bertrand Lefrançois et cousin direct de Gilles, sera sr des Combournaises, terres assises sur les hauteurs du port de Dinan en Dinan.Ces détails multiples nous confirment ainsi dans la localisation de cette terre dit les Rochettes, en Lanvallay…)

     dame des Rochettes, les héritiers de feu noble homme

     Olivier Gigot sieur de la Lande et plusieurs autres (Olivier sera aussi propriétaire de la terre de la Bouxière en Lanvallay. Fils d’Olivier Gigot et de Julienne Jan, il prendra pour épouse Carize Mouton. Macé leur fils prendra pour épouse Jacquette Mesnage laquelle sera fils du dit Macé Mesnage ci-dessus. Olivier et Carize furent tous deux propriétaire du noble manoir de la Cour de Bretagne (24), proche du prieuré du Pont. Leur dernier enfant, Macé, nait vers 1634 cette date asseyant ainsi cet acte forcément après cette même date)

     qui donnent les dites rentes au fin du rolle.

     Comme en pareil est deub au dit prieuré

     par les hommes et sujets demeurant

     au Carouel (23) et environ du dit prieuré la somme (Carouel ou carrefour. Le débouché de la rue du Four donnant sur la rue de la Madeleine, la rue du Four ou Four Banal desservant le dit prieuré)

     de 4 livres 13 deniers de rentes s’ensuit et souffre ( ?)

     qui se paye par les hommes et sujets et teneurs

     le jour et feste de la Chandeleur après

     vêpres  dites en leglise au dit prieuré au son

     de la cloçhe avec devoir de soixante sols demandé

     en cas de deffaut de payement des dites rentes

     sur chacun particuliers des dits hommes et sujets

     de Maillard laquelle aucun des juges par les

     officiers de la juridiction auquel baillage

     de rente sensuie sont hommes et sujets noble homme

     de Serville sieur des Maretz, noble homme Guerin (ou Jacques de Serville lequel épousera Perrine Le Roy. La terre des Maretz (17) était située à l’extrémité de l’actuelle rue du Four. Leurs enfants à tous deux seront pour la plus part inhumés en le cimetière prieural de la Magdelaine du pont à Dinan) 

     sieur des Vallées.

     Et autres qui doivent la ditte rente au dit fin du

     rolle avec charge et soumission de le remoudre

     leur bled  audit moulin et cuire leur pain

     au dit four.

     Et les habitans de la Magdeleine refuse

     de payer le dit droit (ce passage est une anotation apportée par le script et écrit en marge).

     Plus est deub au dit prieuré sur chacune

     pipe de vin qui se debitte au dit faubour de la

     Magdeleine deux pots de vin pour le devoir

     de bouteillage (impôt ou redevance sur l’embouteillage du vin).

     Item possede le dit prieur la grande

     Prée appellée la prée au prieur en la paroisse (ou la prairie; celle-ci au XVII siècle possédait un revenu annuel de 200 livres. Assis en la paroisse de Saint-Sauveur le pré du Prieur était donc assis en les terres de Dinan, de l’autre côté de la rivière de Rance. Le chemin des Vaux, lequel est cité dans cet acte, assoit très clairement cette prairie en l’actuelle étendue herbeuse en laquelle se trouvent êtres aujourd’hui les jardins ouvriers de Dinan. Cette terre relève aujourd’hui de l’Hôpital de Dinan)

     de Saint Sauveur  de Dinan contenant environ trois

     journaux de terre joignant dun costé tout le

     long de la riviere de Rance et dautre aux Vaux

     dependant de la ville de Dinan avec droit

     de passage par le chemin des Vaux qui descend

     au dit prée et même par sous la gallerie

     de la maison qui fut a Hamon Aubry.

     Plus un fief et baillage appellé

     appellé le baillage de la Jossay en la paroisse

     de Taden qui vaut communement vingt quatre 

     boisseaux ou environ de froment mesure de

     Dinan en espèce deub au terme de Saint Michel

     a le prendre et recevoir sur les lieux sans

     comprendre le nombre de boisseaux de froment

     ou environ qui ont été cy devant alienné

     pour le Temporel par Messieurs du Clergé

     de France et des quels ont fut remboursé

     par feu vénérable frère Jean Heris les

     prieurs du dit prieuré de la Magdeleine, quatre

     boisseaux trois godets froment de rente venant

     du ventoir dependant du dit bailliage de

     Jossay vendu et alliené lors de la première

     Allienation du Clergé de France a Guillaume

     Feron sieur de la Sigonnière et sept autres boisseaux

     sept godais et demi de la meme nature

     que les premiers deub au dit baillage

     de la Jossay aussy vendu et alliené lors

     de la seconde allienation des biens

     du dit Clergé de France le contract de

     remboursement du dit froment passé entre

     le dit Heris et Julienne Gabléer veuve du dit (ou Julienne Gallier. Son marie Guillaume, sieur de la Sigonnière en Saint-Juvat, sera le frère  de Jeanne Ferron laquelle aura pour Epoux Rolland Rolland. Jeanne et Rolland, tous deux, seront propriétaires des maisons de la Croix-Verte, maisons attenantes au prieuré de la Magdeleine du Pont. Ils seront aussi propriétaires des terres de la Salle et des Croix en Lanvallay  ; ils auront pour enfant Guillemette Rolland laquelle prendra pour époux Macé Marot procureur fiscal de son vivant du prieur du prieuré du Pont. Leur pierre tumulaire de ces derniers est aujourd’hui exposée en le bas de la rue de l’Abbaye. Voir le texte consacré aux maisons de la Croix-Vert. Guillaume Ferron ci-dessus et son frère seront tous deux  fermier général  des biens de prieuré)

     Feron par devant Tranchemay nottaire royal

     a Dinan et la declaration du dit remboursement

     fut faite par le dit de Heris apres avoir

     rendu au greffe du siege

     presidial de Rennesle 22 novembre 1613

     signe de Heris et Maillard pour le greffe

     de M… auquel baillage sont hommes

     teneurs noble homme François Ehon sieur de la Jossay et

     Mouton mary de Jeanne Mouton

     Françoise Lebreton tant pour son ancienne tenure

     que pour la metairye de noble homme Gilles

     Gigot René Seredrin damoiselle Françoise

     Lerenec acquereur des héritages de Charlotte (peut-être Françoise femme de Gilles Durand lequel est né au Pont à Dinan. Celui-ci prendra pour première épouse Julienne Oren)

     Du Pressoit ( ?)  veuve André Guige pour se tenir en la

     paroisse de Miniac et autre assujeti daller

     moudre leur bled au dit moulin de la

     Magdeleine (de Miniac les fermiers "teneurs" étaient donc dans l’obligation de porter leur blé à moudre en la paroisse de Lanvallay).

     Plus jouy le dit prieur de la Magdeleine

     de huit et demi de dixmes de bled et de laine

     ayant cour en la paroisse de Miniac Morvan

     eveché de Dol appellé Grand Angle Petit Angle

     entre deux eaux la mare Bouvet Baillac

     le trait de leglise Bois Hamon et Ault

     Gouillon lesquels dixmes se ceuillent dans

     toute letendue de la paroisse de Miniac

     Morvan a raison de la vingtieme gerbe de tout

     les bleds blancs et noirs et trente sur le

     grand desquels huit traits de dixmes ledit

     prieur jouy seavoir la moitie dans le trait

     de leglise et monsieur le recteur de la dite

     paroisse jouit de lautre moitie et a regard

     de ses autres traits de dixmes

     le dit prieur en jouit et perçoit les deux

     tiers et lautre tier se prend par le dit

     sieur recteur.

     Plus un autre trait de dixmes appellé le

     Dimereau des Champs Morel en la paroisse (les dixmes de Champ-Morel en Pleudihen accompagnée qu'était cette dernière de celle du "Champ au Marotte". Les terres baillées en Miniac-Morvan et relevant du prieuré représentaient les dixmes dues sur la terre du Petit-Angle; celles de la Mare; du Bois-Hamon; du Haut Gouillon; du grand Angle; celle dite du Bourg et les dixmes de Beillac. Il ne faut pas oublier ici que les seigneurs de Lanvallay, quelques siècles plus tôt ont été ici même en cette paroisse possesseurs aussi) 

     de Pleudian (ou Pleudihen. Le prieuré de la Magdeleine semble recevoir en cette paroisse, et cela très peu d'années après sa fondation, des terres appelées Quincombre. Cette donation sera également accompagnée d'un moulin dit de Quincombre aussi. Cette fondation, laquelle fera l'objet d'un litige, semble s'être faite vers 1170 le même litige étant définitivement réglé vers 1201. Parmi les antagonistes présents lors de ce désaccord il faut noter les existences de Mathieu et celles de ses frères, tous fils d'Alain dit le Roux, et celle aussi d'Eudes aumonier de la paroisse de Lanvalae cité en 1201. Cet acte est le premier en lequel apparaitra l'orthographe écrite de notre paroisse alors écrite: Lanualae)  

     Item un autre petit trait de dixme de bled

     fillasse et agnaux ayant cours en la paroisse

     de Lanvallé appellé le trait du Prieur de la

     Magdeleine.

     Plus est deub chacun an au dit prieur

     au  terme de St Michel le nombre de vingt

     mine de bled froment et mouture mesure

     du Plessis Balisson sur les dixmes des

     quatre Gentilhommes en la paroisse de Crehen (comme la plus part des fermes, les paroisses redevables de dixmes seigneuriales étaient elles aussi Baillées. A ce titre Créhen le sera par son seigneur prieur. En effet en  1626 le prieuré du pont à Dinan baillera les dixmes de Crehen pour une demie année seulement demandant, de ce fait, le versement d'une somme de 37 livres et 10 soubs la jouissance de ce baille devant venir à terme le jour de la Saint-Jean Baptiste prochain. Les baux ou les fermes propres à la terre, qu'elles soient de Miniac-Morvan ou de Crehen, devaient toutefois êtres relativement modestes et cela par rapport aux baux liés à une exploitation dite "professionnelle". Ainsi une terre de Miniac Morvan  rapportait en moyenne  au XVII siècle,  l'an entier, 150 livres quand le moulin prieural lui rapportait 500 livres. Il est vrai que les terres de Miniac dans leur ensemble représentaient une mane annuelle de 834 livres quand celles de Créhen rapportaient 74 livres seulement. La quantité faisait que... Le four à ban du prieuré, pour information, avait lui un revenu annuel de 150 livres ). 

     eveché de St Malo lesquels bleds sont deubs

     par les seigneurs de la Touche a la Vache, la (la famille seigneuriale de la Touche à la Vache remonte au 13ème siècle au travers Thomas La Vache écuyer ainsi qu’au travers de Guillaume lequel, en 1248, participera à la 6ème croisade. Leur seigneurie était assise en la paroisse de Crehen) 

     Brunest (ou Brunay) et la Ville Salmon et donnent etre levés

     les dits bleds chacun an par le dit prieur

     ses fermiers ou receveurs apres que les dites

     dixmes sont baillées et serrées avant

     qu’aucun y puisse rien pretendre et au cas

     quil y auroit en la dite année des bleds

     suffisamment pour satisfaire le dit prieur

     il en sera en la prochaine année payé et

     satisfait sur le revenu des dites dixmes avant

     tout autre et font les dits sieurs de la Touche

     a la Vache, de la Brunais, de la Ville Salmon tenus

     d’avertir de meme le dit prieur, ses receveurs

     ou fermiers apres avoir serrer et battre

     daller querir les dits bleds.

     A cause duquel le dit prieuré et baillage

     en   dependant le dit prieur a droit de

     juridiction  haute basse et moyenne justice (nous avons ici la certitude que le prieuré de la Magdeleine du Pont avait les trois justices associées, Haute, Basse et Moyenne. On a de tout temps dit que ce prieuré n’avait jamais eu le droit de prétendre à la haute justice. Toutefois, malgré la possession de cette Haute justice, l’ensemble des affaires criminelles ne relevait pas de sa compétence mais bien de celle du Présidial de Rennes. En ayant le droit de juger, de mettre en prison en son prieuré, le prieur n’avait toutefois pour les dites affaires criminelles que les droits donnés par les prières et les oraisons et pour le seul bien du roi il devait forte obéissance et repporter les faits)

     prison et tout exercice de pled, juridiction

     qui sexera par ses officiers aux dit lieux

     le faubourg de la Magdeleine du pont

     a Dinan qui releve par appelle en matiere

     criminelle de la Cour et Siege presidial de

     Rennes.

     Et en matiere criminelle de la Cour de

     Parlement au dit siege etant avec charge

     de priere et oraison seullement pour la

     prosperité du bien notre sire pour toute

     charge rente et devoir fors obeissance

     et devoir de dessinier (de designer…) 

     Et a remarquer que la metairie de Qui (de Quincoubre)

     encoubre située en la paroisse de Pleudiani (Pleudihen)

     avec les terres en dependante est aliénée (ont été aliennés en l’an…L’année n’est pas citée)

     en lan et na eté retirée par les

     prieurs quoy qu’il y ait arrest du conseil

     qui le permet, mais attendu les (le prieuré à perdu la métairie de Quincoubre malgrè le fait qu’aucun arrêt du Conseil l’ait confirmé)

     augmentations il laisse

     jouir les engagistes.

     Et que le prieur est tenu a lentretien

     et réparation de la grande chaussée du

     moulin (23) du dit pont a Dinan qui est le long (il y avait au port de Dinan deux moulins, à savoir le moulin du Duc, situé au milieu du pont enjambant la Rance et le moulin prieural situé à la sortie du pont, à droite, là ou se dresse aujourd’hui le restaurant L’Atelier Gourmand. Malgré la non possession du moulin au Duc (18) le prieur devait toutefois subvenir et à l’entretien et aux réparations du chemin conduisant du dit prieuré au milieu du pont. Ce chemin coupait en quelque sorte  en biais le cour de la rivière et reliait directement l’actuel chemin de halage au milieu du pont. L’entretien de cette chaussée, chaussée nommée Grande Chaussée menant au moulin, relevait et du prieuré et des fermiers chargés des Domaines du roi à Dinan)

     de la rivière de Rance avec les fermiers 

     du Domaine du roy de Dinan.

     

       Et le dit prieur n’est payé

     que de dixmes a seavoir

     par Michel de la Hoursière

     de la Brunest payé

     6 mines Demoiselle Anne le Dos

     payé 6 mines et le

     seigneur de la Touche

     a la Vache ne paye 

    point les dix mines

     restantes il y eut proces

    et le dit seigneur de la Touche

     a la Vache refuse de le payer (ci-dessus en italique l'annotation écrite à la marge de la feuille n°4 et relative aux dixmes dues en la paroisse de Plessis Balisson, taxes dues et non acquittées). 

     Vers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

     

     

     

     

     

     

    Vers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

     

     

     

     

     

    Ci-dessous second écrit relatif au dit dénombrement. Même texte mais écriture différente

    Vers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du PrieuréVers 1660. Mémoire des Dépendances du Prieuré

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    N.B.

    Vers 1200

    A tous les fils de la Sainte Mère Eglise qui recevront cette présente charte par Guillaume, archidiacre de Dol, santé et adoration dans le Seigneur. Que vous tous sachiez que  le désaccord  entre le prieuré du pont à Dinan et Mathieu fils d’Alain le Roux et ses frères  sur le terre et le moulin de Quencombre en litige, a été de cette façon en notre présence suspendu. Que le même Mathieu et ses frères ont reconnu les aumônes que leurs ancêtres sur la même terre ont donné à la maison Sainte-Marie Magdeleine du pont à Dinan, et aussi le moulin et devant nous, pour les mêmes terres et moulin de Quincombre, en touchant les Evangiles, ont juré a l’avenir de laisser en paix leur maison ;  et pour que cette première paix soit tenue ils ont donné dix sols à ces témoins d’Angers (à ces témoins de Saint-Florent de Saumur) : Hamon Bode ; Thomas Choan ; Eudes de Lanvalay ; Mainguy prêtre de Tadain  et Radou de la Bocase, diacre et beaucoup d’autres aussi bien clercs que laïcs. Et cette paix en notre présence fut faite, volontairement, laquelle aura la force de se maintenir stable dans l’avenir ; cela nous l’avons fait noter et confirmer par la protection de notre sceau.

     


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  • 1532 -1828

     

    Les Hostelleries de la Magdelaine

     

     

      L'Hostellerie de "Jacques Tourondel" ,
    le
    noble logis de "Grillemont" et

    l'auberge de "l'Ecu" 

     

    ...

     

    Les ventes par adjudication de la "maison de l'Ecu" 

    Les sieurs Baguelins et Follens ...

    La lettre de Rémission du sieur Jehan Giffard de 1532

     

    1693. ... Leis le fortbourg du simetière. Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue; madame de Cotchon pocede la prochaine maison cour cellier desriere le logement ou est le pressoir Tourandel maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le cheminneuf...Ci-dessus l'une des citations du logis de "Grillemont" et de la future "auberge de l'Ecu" . Cette citation fut faite en un Rôle lequel fut établi en l'année 1693. Macé Mesnage, né le 04/01/1591, sera en la rue du Four propriétaire sieur de la Salle qu'il était. Cette terre, géographiquement parlant, était assise en la dite rue du Four. L'épouse de Macé Mesnage sera Dame Jacquette Chevrel née du mariage établi bien avant entre N.Chevrel et Jacquette Cochon. En cet acte la dite future auberge du l'Ecu, bien demain du sieur Mousset de la Villeneuve [Louis-Guillaume Mousset né en 1681; sénéchal du marquisat de châteauneul la Noë et trésorier de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan en 1708. Il décèdera en le château de Careil en Saint-Samson, noble bien de son aieul Guillaume Mousset de Carheil. Marie-Claire Mousset, fille de Louis-Guillaume Mousset, sera inhumée en l'église de Lanvallay], puis en 1718 celui de madame Yvonne Turpin avant de devenir le bien de Pierre Baguelin à la fin du XVIII siècle est donc donnée, ici en cet acte daté de 1693, comme étant la propriété de madame Cohoton cette dernière possédant et la Cour, le pressoir Tourandel, le puits Tourandel ainsi que le petit jardin à proximité donnant sur le Cheminneuf.Voir les plans ci-dessous...

     

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de GrillemontRémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    La Grande auberge à pans de bois de Tourandel ou l'auberge dite du "Croissant" au XVIII siècle laquelle fut détruite vers 1906; elle sera citée en 1532. Le point bleu positionne le puits Tourandel déjà cité en la seconde moitié du XVII siècle. Celui-ci fut aspecté dans plusieurs actes de vente et notamment en un acte rédigé en 1828 et établi entre Marie-Jeanne Angot et François Moncoq. Dans un autre acte, beaucoup plus proche celui-la, voici comment ce puits fut aspecté; nous sommes alors en l'année 1905 : ...autre petite maison à la suite, construite en pierres et colombage, tout ardoises, ayant aussi rez-de-chaussée, premier étage et grenier. Déport au devant du tout avec puits commun à Mlle Rosse...Mlle Rosse ici possède la parcelle cadastrale n°46. La dite "aspection" faite en 1828 est expliquée un peu plus bas en ce présent travail...

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de GrillemontRémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Hier en 1844, au XIX siècle, l'emplacement géographique des anciens nobles logis de la "Cour de Bretagne" et de la "Croix-Verte", tous deux du XVI siècle. Ils étaient proches des dites maisons et de "Tourandel, et de l'Ecu et de Grillemont".

     

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     Aujourd'hui le même emplacement. Nous voyons très bien l'absence de l'ancienne hostellerie, maison à pans de bois sur 3 niveaux de Tourandel laquelle, très probablement, fut détruite vers 1903

      

    Les Origines de Tourandel et du noble logis de Grillemont

    Ci-dessous en fin de page nous avons mis un acte de "Rémission" pour un larcin lequel fut commis au port de Dinan en la paroisse de Lanvallay. Cet acte, rédigé en 1532, présente notamment pour la toute première fois la maison et l'auberge de Jacques Tourondel [Une Rémission était une demande faite devant un tribunal afin d'obtenir le pardon pour une faute établie. Ce pardon était alors obtenu moyennant et la reconnaissance de sa faute et le versement d'une somme d'argent. Jacques Tourandel, vivant donc en la première partie du XVI siècle, donnera très tôt son nom au puits de cette hostellerie  laquelle hostellerie sera pour ainsi dire nommée et cela dès sa première apparition écrite: "Jacques Tourondel tenant hostellerie au pont". Cette grande maison, laquelle donnera donc son appellation au puits dit "Tourandel", assistera à la transformation orthographique du patronyme premier  Tourondel étant transformé en Tourandel.  A  la fin de la seconde moitié du XVI siècle, quelques années après le dit acte de Rémission,  cette hostellerie sera ensuite un bien tenu en commun entre plusieurs personnes et notamment par Janne Feron "Dame des Salles" puisque deux parcelles individuelles semblent devoir alors la composer. Janne Feron était aussi "Dame de la Croix Verte" par son époux dit "sieur de la Croix-Verte; généalogiquement parlant cette terre semble cependant provenir des parents de Janne et non pas de son époux, Roland Roland. Née vers 1550 elle prendra effectivement pour mari, cela en 1573, Rolland Rolland dit de son vivant "sieur de la Croix-Verte". [En effet  l'auberge étant  toujours existante en 1811 la matrice cadastrale de 1811 implante en cette même auberge 2 parcelles cadastrales numérotées portant des numéros différents. A savoir les parcelles n° 50 et 49. La parcelle n°48 en 1811 appartiendra à Pierre Salmon, tanneur au port de Lanvallay les parcelles n° 47 et 48 relevant elles de l'auberge de "l'Ecu" n° 51 au cadastre quant à cette dernière. Ces trois parcelles, 47 et 48 et 51,  de tout temps formeront la maison dite de "l'Ecu" celle-ci se transmettant, de vente en vente, la dite cour et ses servitudes. Ces premiers acquéreurs retrouvés avant qu'elle devienne le bien de Pierre Baguelin, cela au début du XVIII siècle, sont cités ci-dessous...Parmi  les "servitudes" en ce lieu ici présentes l'une des plus importantes était l'accès au puits Tourandel en lequel, au sein de la dite cour, on se rendait par une allée dite "couverte". En cette cour, relevant de la dite maison de l'Ecu, il y avait aussi un pressoir dit de Tourandel lui aussi. Il y avait également une écurie et un cellier non numérotés au cadastre. Les dites écuries sont les dépendances parallèles à la rivière le cellier étant en appui sur le mur perpendiculaire à la rue. En 1786 les parcelles 50 et 49 appartiennent donc déjà au sieur Le Roux des Aulnais. En 1811, en la dite matrice cadastrale de 1811, elles seront toutes deux le bien de la "Veuve Le Roux" soit celui d'Hélène Salmon épouse de feu Christophe Le Roux, hier sieur des Aulnais. Un lien de parenté uni alors Hélène Salmon à Pierre Salmon cité ci-dessus puisque le grand-père de celui-ci était le frère du père de la dite Hélène Salmon; les jeunes générations restaient alors au côté de leurs aînées...  La cour commune ici présente en cet ensemble semble donc avoir desservie ici même, en ce lieu, la dite auberge mais aussi deux autres maisons le tout très probablement associé sur une seule et même ligne droite continue, à savoir les dites parcelles cadastrées n° 47 et 48. Monsieur Le Roux sera aussi possesseur de la parcelle cadastrale n° 45. Les parcelles n°52 et 44, respectivement le noble logis de "Grillemont" et les dites "maisons-entrepôts" seront, et cela aussi en 1811, le bien du sieur Pierre-Charles-Louis Follen de son état : "marchand à la Magdeleine". Voir le dessin au crayon ci-dessous].                                                                Janne Feron semble donc recevoir héréditairement de ses parents la terre dite des "Salles" sa propre famille étant ici même déjà fortement établie. Son oncle Pierre Feron en effet fut ici même prieur du prieuré en l'année 1553. Hamon frère de Janne est, en le vivant de Janne, prieur du prieuré à son tour. Guillaume Feron leur frère à tous deux, sieur de Beauchesne et la Métrie aussi, est ici même le fermier général de son propre frère, le dit prieur Hamon [la Croix-Verte était le croisement de l'actuelle rue de l'Abbaye avec l'actuelle rue de la Madeleine laquelle se nommait hier : "le Cheminneuf". Le bien  bâti de la Croix-Verte concernait les deux grandes maisons jumelées ici présente et situées en bordure du cimetière du prieuré, en son orient. Voir les photographies explicatives ci-dessous].                                                                                                                                          Encore en vie en 1608, donc âgée d'environ 58 ans, Janne sera en effet propriétaire d'une partie et d'une partie seulement de cette maison, hier auberge de "Tourandel", devant pour cela payer une rente annuelle au prieur du prieuré :Tien aultre par la dicte Janne Feron et au dit nom pour sa part de la maison de Tourandel par denier huict soubz monayes. Comment Janne Feron entra-t'elle partiellement en possession de sa partie relevant de cette maison dite de "Tourandel" ? Cela fut-il fait par "succession héréditaire" ? Quels ont été les éventuels liens ayant pu unir de loin et Jacques Tourandel et Janne Feron ? Les premiers enfants nés "Ferron du Chesne", alors ici présents dès la seconde moitié du XVI siècle, furent-ils ici mêmes au port de Dinan assez influents pour pouvoir tenir à deux fois religieusement et le dit "prieuré" et  posséder, même partiellement, une maison tenant "commercialement" une activité professionnelle ? Il nous faut savoir que la dite maison de "Tourandel" faisait déjà "partie intégrante" d'un ensemble de maisons accolées les unes aux autres lesquelles possédaient en commun l'usage le dit puits nommé "Puits Tourandel". Cela probablement se fit avant même que naisse la charnière laquelle devait unir ensemble les XVI et XVII siècles. L'une de ces maisons ici accolées, nommée  en 1608 dans les "Rentes et Menus de Recept"  ; "Maison de Grillemont" sera elle, cela dès la dite année 1608, placée directement sous le regard bienveillant et responsable de la femme de Guillaume Ferron alors le fermier général chargé des biens temporels du prieuré, le propre frère de la dite Janne Ferron, à savoir le regard de celui de Julienne Gallier. Julienne Gallier, en effet, semble avoir été nommée en charge, probablement "tutorale", de damoiselle Julienne Avril, ou Julienne Apuril, alors propriétaire en titre de la dite "maison de Grillemont" : ...Damoiselle Julienne Gallier dame de la Mestrie en lacquict de la charge de Julienne Avril Dame de Grillemont par debvoir quinze soubz monoyes et par fromant deulx bouesseaux onze godets... Quel était en 1608 le lien familial ayant pu unir et Julienne Gallier, alors femme de Guillaume Ferron, et la dite Julienne Apuril damoiselle de Grillemont  pour que la dite Julienne Gallier en est la charge tutorale légale? Julienne Gallier avait-elle été choisie pour être la marraine de la dite Julienne Apuril lors de son baptême ? Cette même charge "tutorale", en la dite année 1608, semble avoir été exercée de paire par une autre personne laquelle, elle aussi, semble avoir été tutrice de la dite Julienne Apuril. Cette personne fut l'honorable Gilles Mouton sieur du Plessis lequel vu le jour vers 1570 puisque Jean, son fils aisné, est né lui avant 1594. Au regard de cette même charge Gilles Mouton fut-il lui le parrain de la dite Julienne Avril ? ...Gilles Mouton sieur du Plessis en lacquict et de charge de damoiselle Jullienne Gallier pour la maison, pourpris, et appartenance appell(és) la maison de Grillemont par deniers et ....par fromantz deux bouesseaux unst godetz... La maison de Grillemont est cependant citée ici même au Pont de Dinan dès l'année 1583 et cela au travers de la personne d'Ollive Avril ou Ollive Apuril laquelle est alors présentée comme étant, elle aussi, "Dame de Grillemont". Julienne Avril à ce titre est donc forcément une parente "très proche" de la dite Ollive Avril son aisnée : ...Damoiselle Claude Avril Dame de Grillemont a payé execution par deniers quinze soubz et pour cy XV soubz...[le patronyme Avril donnera le patronyme Apuril les deux formes d'écritures de ce même patronyme se retrouvant au sein de cette même famille].    Le manoir ou noble logis de Grillemont, logis possédant une tour d'escalier externe à son bâti, deviendra ensuite, et cela dans la seconde moitié du XVII siècle, le bien propre de René Mouton, sieur du Plessis, ce dernier acquérant ce même noble logis suite peut-être à la même charge "tutorale" laquelle fut donc elle aussi, en la dite année 1608,  exercée par son propre grand-père, à savoir le dit Gilles Mouton ci-dessous. Il est possible toutefois que le dit René Mouton soit entré en possession du noble logis dit de "Grillemont" par voie d'hérédité puisque sa propre mère était née "Apuril" elle aussi . Gilles Mouton sieur du Plessis, époux de Laurence Porée, lequel fut inhumé le 23/03/1635 en l'église des Jacobins de Dinan, aura en effet pour enfant Jean Mouton sieur de la Gromillais. Celui-ci épousera Carize Apuril dlle des Salles et tous deux seront "père et mère" du dit René Mouton sieur de Plessis ci-dessus, le futur possesseur au XVII siècle du logis nommé hier de "Grillemont", logis rappelons le une nouvelle fois qui sera en 1583 en la possession de la dite Ollive Apuril avant d'être, en 1608, celui de la dite Jullienne Apuril Jullienne et Olive étant toutes deux forcément apparentées. Gilles Mouton et Laurence Porée auront aussi pour enfant Carize Mouton née le 25/02/1597 laquelle, soeur de Jean Mouton, épousant Olivier Gigot sieur de la Lande, deviendra ainsi propriétaire quant à elle du manoir de la Cour de Bretagne, manoir situé presque au côté du noble logis dit de "Grillemont". René Mouton, apothicaire de son état, échevin et capitaine de la milice de Dinan aussi, époux de Guillemette Guillot quant il prendra possession de ce noble logis laissera entre les murs de sa demeure ici étudiée, réalisées à sa demande, ses propres armoiries ornant ainsi une très belle cheminée. Celle-ci malheureusement fut dans les années 1980-1990 entièrement déposée pour être mieux vendue à l'étranger. Les armoiries des sires des Mouton nous les avons personnellement vu lorsque cette maison fut réhabilitée en son intérieur : De gueule à l'épée d'argent en pal accompagnée d'un croissant à dextre, d'une canne à senestre et de deux étoiles le tout en argent. Inhumé à 82 ans en la chapelle de Saint-Nicolas, le 05/11/1730, l'église Saint-Sauveur de Dinan sera sa toute dernière demeure. René Mouton eu pour frère en autre Macé Mouton né à Lanvallay lequel épousera Guillemette Lechapellier la propre fille de Jean Lechapellier et Julienne Rolland ces derniers ayant tous deux été propriétaires, toujours sur le port de Dinan,  de la maison assise en face du dit logis de Grillemont. Macé et René Mouton, donc tous deux fils de Jean Mouton et de Carize Apuril, auront aussi pour frère Guillaume Mouton lequel, notaire royal à Lanvallay, entrera en la possession des terres dites "des Salles" lesquelles terres hier appartenaient à la dite Janne Feron femme de Rolland Rolland laquelle de son vivant fut toujours citée "Dame des "Salles". Comment Guillaume Mouton entra t-il en la possession de la terre dite des "Salles" ?    Guillaume Mouton ci-dessus, donc sieur des Salles et fils de Jean Mouton et frère du dit Macé Mouton ci-dessus pris pour épouse Jeanne le Mouton. Ils s'uniront tous deux en Lanvallay le 01/05/1668 quelques 23 années avant que soit lancée une procédure judiciaire les opposant tous deux avec le prieur cela au travers de maistre Lorre procureur fiscal du dit prieur. Guillaume ci-dessus, sieur des Salles, sera notaire royal à Dinan ce qui ne l'empêchera pas en effet d'être judiciairement mis en cause par le dit sieur Lorre procureur du Prieuré Guillaume ne voulant pas honorer ses rentes dues pour la maison et métairie de la Jossais en Taden. Guillaume aura notamment pour enfant Guillaume-Simon lequel, né le 10/01/1672, sera dit le sieur de la Jossais celui-ci héritant par la force des choses de la dite maison-métairie de la Jossais. Guillaume Mouton aura, rappelons le de nouveau ici même, aussi pour frère noble homme René Mouton lequel, de son métier, sera apothicaire, échevin et capitaine de la milice de Dinan comme il est déjà dit ci-dessus]

    [La dite Carize Apuril, laquelle fut donc le femme de Jean Mouton et la mère de René, Macé et Guillaume Mouton ci-dessus, eut pour père et mère quant à elle Hamon Apuril et Jeanne Rolland. Hamon était le fils de Macé Apuril lequel, venu d'Anjou, fut en Bretagne le receveur des Domaines du Roi. Il semble donc au regard de cela que le dit Hamon Apuril sieur des "Salles"  ait reçu cette même terre nommée "terre des Salles" non pas de ses propres parents mais plutôt par la mère de son épouse laquelle était Jeanne Rolland la propre fille du dit Rolland Rolland et de la dite Janne Feron "Dame des Salles". Née vers 1550 Janne Feron sera ainsi en 1608, alors âgée d'environ 58 ans, nommée "Dame des Salles" dans un Rolle et Menu des différentes rentes seigneuriales lesquelles annuellement étaient dues au prieur du prieuré du Pont le jour de la Saint-Gilles : Damoiselle Janne Feron Dame des Salles tant en son nom que comme mere et tutrisse des enfants dicelle et du sieur Rolland Rolland...                                                                                   Pour la terre des "Salles" il en ira de même pour Jacques-Dominique Mouton lequel, fils du dit Guillaume Mouton ci-dessus, lui aussi notaire royal, procureur à Dinan, capitaine également de la milice de Dinan, sera lui aussi propriétaire des "Salles" au port de Dinan, terre aujourd'hui toujours située en le haut de la rue de la Madeleine et assise au dessus de la rivière. Les trois existences unies de Macé, René et Guillaume Mouton, tous trois frères, tous trois ici possesseurs, tous trois présents aussi sur le faubourg de la Magdelaine, laissent ensemble  entrevoir le fait que leur père et mère à tous trois, les dits Jean Mouton et Carize Apuril étaient eux aussi, et cela de leur vivant même, intimement unis avec le faubourg de la Magdelaine. A ce titre Jean Mouton et Carize Apuril de leur vivant furent-ils tous deux possesseurs, et cela avant même que le soit René leur enfant,  du noble logis de Grillemont hier "bien immobilier" de la dite Yvonne Avril-Apuril ses deux patronymes n'en formant qu'un seul ? Nous voyons notamment au travers des familles dites de Mouton, Feron, Apuril-Avril, et cela très bien ici, la réelle implantation géographique sur le port de Dinan de toute une classe appartenant à la haute bourgeoisie de Dinan laquelle contrôlera tout au long des XVI et XVII tout un pan de l'économie de ses deux paroisses, celle de Saint-Malo de Dinan et celle de Saint-Sauveur de Dinan.  Il en sera aussi ainsi avec Charles Forest lequel sera "maistre boulanger" à Dinan. Ainsi seront donc ici possesseurs les Mouton, les Gigot, les Apuril, les Durand, les Marot, les Feron etc.].                                                                                                 Au XVI siècle le sieur Jacques Tourandel tenait donc maison et hostellerie au Pont à Dinan, maison et hostellerie toutes deux associées et assises à la Magdelaine du Pont, toutes deux accolées au dit noble logis de "Grillemont", logis dont nous venons d'essayer ci-dessus de retracer son éventuelle origine.  Le bâti à pans de bois de cette "hostellerie" n'existe plus de nos jours; il aurait sinon été l'un des plus anciens bâtis relevant hier du bailliage du Pont à Dinan, bailliage placé au XVI siècle sous l'autorité première du prieuré du Pont [Le Grand Baillage du prieuré du pont relevra au XVII et XVIII siècle de la seigneurie de la Garaye en Taden, seigneurie appartenant à la noble famille anoblie des Marot de la Garaye. Pourquoi cela ? Peut-on mettre ici en rapport et la dite seigneurie de la Garaye  et la présence ici même, et cela dès le milieu du XVI siècle, de Jean Marot le premier sieur du Cheminneuf cité ? ]. L'emplacement de l'ancienne auberge "Tourandel"est aujourd'hui un jardin privatif; il ne reste plus de nos jours qu'une cour laquelle porta peut-être un jour son nom ainsi qu'un puits hier assis en cette même cour, puits encore nommé aujourd'hui "le puits  de Tourandel". Ce puits est assis au pied même de l'une des plus petites et plus anciennes maisons de notre quartier de la Magdeleine. Proche de cette ancienne auberge existe toujours un ensemble de bâtis, très anciens eux aussi, lesquels sont encore aujourd'hui desservis par la dite cour [Parmi ces différents bâtis donnant en cette cour se trouve être l'ancienne maison de la "Petite Croix-Verte" laquelle fut le bien en autre, en 1718, de madame Yvonne Turpin cette dernière ayant possédée de son vivant les maisons des "Grande et Petite Croix-Verte". La maison de la "Petite Croix-Verte"sera en 1828 elle aussi une auberge nommée quant à elle "l'auberge de l'Ecu". Les auberges de Tourrandel ou du Croissant et l'auberge de l'écu étaient toutes deux respectivement accolées l'une à l'autre toutes deux faisant face à l'auberge ayant hier apartenue au sieur François Marc, auberge installée avant 1813 en l'ancien noble logis de la "Grande Croix-Verte" lequel logis, en 1718, était lui aussi bien de la dite Yvonne Turpin.  Il faut noter ici le fait que le même sieur "François Marc", et cela avant qu'il devienne possesseur de la dite maison "de la Grande Croix-Verte" fut lui même possesseur de la dite auberge de "Tourandel ou du Croissant", cela en 1784.   La proximité sur le faubourg de la Magdelaine, et cela à la fin du XVIII siècle, de quatre auberges, à savoir celle du "Lion d'Or" laquelle était alors située un plus haut dans la rue de la Magdelaine, celle du "Croissant", celle de "l'Ecu" et celle de l'ancienne "Maison de la Grande Croix-Verte" démontre bien à elle seule toute l'importance "de la vie sociale" alors présente ici même au port de Lanvallay. Lorsque l'auberge de "l'Ecu" sera vendu dans la seconde moitié du XIX siècle, en la dite année 1828, il sera précisé sur l'acte relatant cette vente la présence du puits Tourandel ainsi nommé et les droits relevant de la seule servitude ce dernier, puits encore nommé "Tourandel" aujourd'hui. Ce puits lui aussi a ainsi alimenté en eau et cela pendant des siècles entiers tout le quartier de la Magdelaine. L'acte de vente ci-dessus nommé sera étudié ultérieurement. Sachons cependant que la maison propriétaire de ce puits et de sa cour, laquelle maison était la dite auberge de "l'Ecu", a été avant 1828 le bien propre des  sieurs "Baguelin" et héritiers avant qu'elle soit acquise, cela le 23/01/1812, par madame Marie Angot alors veuve du sieur Guillaume Teto tous deux de leur vivant "Cafetiers" place des Cordeliers à Dinan.  Cette vente, laquelle fut faite en la dite année 1828, le 22/10/1828 exactement, sera établie entre la dite veuve Této et le sieur François Moncoq et son épouse Yvonne Levergne ]. Lire au bas de cette page cet acte lequel fut trouvé et travaillé par Nicole Dufournaud quand celle-ci prépara son "mémoire de maitrise".

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de GrillemontRémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Détails de la cheminée du logis de René Mouton au Pont à Dinan en Lanvallay lequel eu pour frère Guillaume sieur des Salles ce dernier possédant aussi la maison-métairie de la Jossais en Taden. Dessins réalisés en avril 1920 par Henry Frotier de la Messelière. A.D.C.A. 60J227

     

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    Armoiries des sires des Mouton

     

     

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    Le bas de la rue de la Magdelaine, ses anciennes hostelleries et ses sieurs 

     

    Rémission 1532Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le bas de la rue de la Madeleine hier et aujourd'hui dans sa totalité

                                                                                               

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    Le Registre des Augmentations en 1825 positionne sur le plan napoléonien de 1811, en le dit morceau parcellaire 45, un bâtiment et des ruines. Le bâti actuel ci-dessus, la partie de droite seulement, cela à partir des ouvertures "rouges", semble donc avoir été édifié sur l'emplacement des entrepôts Le Roux qu'au lendemain de 1825, par le nouvel acquéreur du moment, le sieur Bourguignon. Cet ensemble serait donc un bâti réalisé au début du XIX siècle

     

    Ci-dessus à gauche et à droite, en la première petite maison située au devant de la fontaine, maison numéro cadastral 46,  était stockée en 1786 la chaux de Pierre Baguelin tenancier de l'auberge de l'Ecu. Cette première maison est donc antérieure à sa voisine accolée. En la grande barre ici en surélévation,  en la parcelle cadastrale référencée  n° 44 en 1844 et n°45 en 1811, étaient  aussi en 1786 les anciens entrepôts et écuries de Christophe Le Roux sieur des Aulnais aussi marchand à la Magdeleine en 181, écuries devant lesquelles s'étirait l'un des jardins de Pierre Baguelin lui aussi référencé n°46. Régisseur du Marquis de Coëtquen Christophe Le Roux possédait en plus la dite auberge du Croissant [cette dernière auberge, entre 1825 et 1844, sera plusieurs fois vendue. Bien de François Marc, sa veuve mettra en vente en 1813 la grande maison de la Croix-Verte devenu bien professionnel. Christophe Le Roux sieur des Aulnais sera avec Hélène Salmon son épouse l'un des moults propriétaires de la dite auberge du Croissant. Hélène Salmon devenue veuve vendit l'ensemble de son bien professionnel assis en le port de Lanvallay, quel qu'il soit,  peut-être au sieur Bourguignon puisque ce dernier en 1839 est le nouveau propriétaire de ce bien vendu, l'auberge du Croissant comprise. En 1841, 3 ans seulement après, la même auberge du Croissant sera de nouveau vendue et deviendra de ce fait le bien du sieur Asturgé ce dernier étant de par sa profession "marchand de sel"]. Christophe Leroux est donc possesseur ici de tout le bâti situé de part et d'autre du puits Tourandel, bâti donnant sur les pavés du Cheminneuf [hormis bien sur le magasin à chaux de Pierre Baguelin, n°46 et le jardin de ce dernier situé juste au devant des écuries du dit Christophe Le Roux] . Déjà veuve en 1825 son épouse Hélène Salmon sera encore, en cette même année 1825, en possession de tout cet ensemble. En 1839 le Registre des Augmentations de la commune de Lanvallay note propriétaire ici même, sur l'ensemble du bâti ayant appartenu en 1825 à Hélène Salmon, le sieur Bourguignon. Le dit Registre des Augmentations en 1825 positionne sur le plan napoléonien de 1811, en le dit morceau parcellaire 45, un bâtiment et des ruines. Le bâti actuel semble donc avoir été édifié sur l'emplacement des entrepôts Le Roux qu'au lendemain de 1825, par le nouvel acquéreur, le dit Bourguignon. Ce dernier toutefois gardera les entrepôts de plein pieds faisant probablement édifier les appartements supérieurs. Le plan cadastral de 1811 est très explicatif sur cet "agrandissement" lequel voit également une "extension" en "appentis"  faisant face à la rivière. Absent sur le plan de 1811 cette extension réalisée face à la rivière est bien assise sur le plan de 1844. La période 1825-1844 assistera aussi à la réalisation de la petite maison assurant l'angle de la ruelle Jean Perquis, maison référencée n°45  sur le plan cadastral de 1844, là où en 1811 s'étirait devant les écuries l'un des jardins de Pierre Baguelin [ce "petit jardin" sera cité dans l'année 1693 lorsque sera réalisé le Rolle relatif aux tenanciers du faubourg de la Magdelaine. Ce petit jardin relèvera alors déjà de la propriété de la maison laquelle, plus tard, allait devenir l'auberge de l'Ecu. Cette maison était en cette même année 1693 le bien de madame "Cotchon" parente probable de la première épouse de Macé Mesnage sieur de la Salle en la dite rue du four puisque celle ci,  née Jacquette Chevrel, eu pour mère Jacquette Cochon:  1693. Leis le fortbourg du simetière. Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue; madame de Cotchon pocede la prochaine maison cour cellier desriere le logement ou est le pressoir Tourandel maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le cheminneuf.. . ]La Cour du puits Tourandel, et son puits aussi d'ailleurs, étaient eux le bien de Pierre Baguelin alors possesseur de l'auberge de l'Ecus la dite cour ayant toujours relevée de cette dite auberge de l'Ecu bien vers 1680, soit bien avant, du sieur Ville Neuve Mousset puis de madame Yvonne Turpin en 1718.

     

     

     

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     Le même ensemble de maisons mais côté rivière. En 1825 ici n'étaient qu'entrepôts et ruines. Nous voyons très bien sur cette photographie la grande extension apportée à occident, face à la rivière. Composé aujourd'hui de 5 maisons accolées chacune de ces maisons comportait deux cheminées adossées [Cet ensemble dans son apparition est postérieur à la charnière des XVII et XVIII siècles puisque ce même ensemble est entièrement absent des Plans de Garengeau eux réalisés vers 1695-1700. Cités ou plutôt représentés sur un plan datés de 1786 ce premier bâti, écurie et grange avant 1811, est donc du milieu du XVIII siècle.  Cet ensemble en 1811 ne comprenait qu'un seul bien ou bâti; c'étaient en effet les entrepôts et les écuries du sieur des Aulnais. En 1844 on trouve deux biens ou deux bâtis dont l'un fut édifié sur les anciens entrepôts, avec l'extension faite face à la rivière aussi.  En 1994 cet ensemble comprenait 5 logements distincts. Aujourd'hui cet ensemble ne comprend plus désormais que 3 logements distinctifs; les "bâtis "par définition ne restent pas toujours figés et peuvent êtres  modifiables au grès des propriétaires successifs. Le bâti ici construit sur les anciens entrepôts et faisant face à la rue fut entièrement fait de pierre de taille. L'agrandissement, face à la rivière, lui aussi comprenant hier un grand entrepôt fait de pierres l'asseyant fut à l'époque, en sa partie "habitée",  lui réalisé en pans de bois ].

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    1811: A gauche, n° cadastral 45, les entrepôts et ruines de Christophe Le Roux des Aulnais. Le passage hier encore présent au pied de l'extension était une venelle de servitude laquelle, desservant les entrepôts jusqu'au XX siècle, amenait aussi sur le Talard. Cette servitude fut il y a quelques années seulement condamnée par la réalisation d'une petite extension. Cette servitude, toujours pas eteinte à ce jour, n'est plus en état d'être exercée. La parcelle n°46 était alors un jardin appartenant au dit sieur Pierre Baguelin lequel, possesseur de l'auberge de l'Ecu, était donc aussi propriétaire de la parcelle 51. Ces deux parcelles, en 1693, seront toutes deux le bien de madame Cotchon ou Cochon le dit petit jardin, parcelle 46, étant dit alors "proche du chemineuf". En 1844 une partie de ce jardin verra la construction d'une petite maison, n° parcellaire 45 sur le plan de 1844, maison ou bien inexistant en 1811.  

    1844. A droite les modifications apportées  tels les logements et l'extension probablement réalisés par le sieur Bourguignon,  entre 1825 et 1836, 1836 étant l' année en laquelle le dit sieur Bourguignon est ici nommé. Côté rivière Pierre Follen fils était lui propriétaire, cela en 1825, de tout le nouvel ensemble parcellaire édifié sur le Talard propriétaire qu'il sera aussi de l'ancien noble logis de Grillemont. Le dit nouvelle ensemble parcellaire, numéroté ici 52 sur le plan napoléonien de 1811, était à la fin du XVIII siècle une très vieille ferme-maison comprenant fanerie, écurie etc. Cette propriété sera en son temps étudiée elle aussi...

     

     

    Sur l'un des photographie ci-dessus est la fontaine publique surplombant le dessus du "Puits Tourandel" lequel est ici en "creux" ou en contre-bas de la dite fontaine. Cette dernière est située au plus près de la maison en laquelle, en 1786, était alors le magasin à chaux de Pierre Baguelin . Tout cet ensemble de "bâtis" s'étirant à la droite de la dite fontaine, hormis le dit "magasin à chaux",  sera donc à la fin du XVIII siècle le bien "professionnel du dit sieur Christophe Le Roux des Aulnais [Rappellons une nouvelle fois que le sieur des Aulnais était aussi le régisseur du marquisat de Coëtquen]. Les entrepôts situés sous ces embas ou ces logis, de très grandes hauteurs, tout au long des XVIII et XIX siècles, après avoir été aussi les écuries du dit sieur Le Christophe Le Roux serviront ou continueront de servir d'entrepôts pour recevoir momentanément  les différentes marchandises alors débarquées au port de Lanvallay. Presque tout l'ensemble de ces derniers entrepôts dernièrement ont été réhabilités en pièces de vie au sein d'un même bien. Monsieur Christoffe Le Roux, lui même fils de Christoffe, très important notable au port de Lanvallay, investira beaucoup financièrement en celui-ci achetant aussi bien des terres que l'auberge du "Croissant" nommée aussi hier l'auberge "Tourandel", auberge dont il est le possesseur attesté en 1786 ce fait étant confirmé par le seul plan des "Alignements à suivre". Il fera construire près de ce port la "Maison-Neuve, très grande maison située en le bas de la descente du Chemin neuf malgrès le fait que sa fonction de régisseur du marquisat de Coëtquen  l'empêcha souvent de résider ici même avec son épouse puisque lui personnellement demeurait au château de monsieur le marquis. Son épouse Hélène Salmon eu pour père Pierre Salmon lequel, fermier général du prieuré de pont de Dinan en la seconde moitié du XVIII eu des démêlés de "confiance" avec le dit prieur celui-ci le soupçonnant de "malversations" financières moults courriers ayant sur ce sujet été alors rédigés. Devenue veuve de Christoffe le Roux le 12/02/1789 elle semble rester sur le port de Lanvallay puisqu'elle sera toujours en possession de l'auberge du "Croissant" en 1825. Elle vendra cependant son bien établit en cette auberge peu de temps après et cela probablement au dit sieur Bourguignon que nous trouvons propriétaire de cette auberge en 1839. Malgrès la vente de ces biens "professionnels" elle reste toutefois en sa dite "Maison-Neuve" en laquelle habitait aussi son beau-frère, Pierre le Roux dit "l'Aisné" cette même maison ayant ainsi logé en son sein une fratrie de deux familles [Ce dernier sera maire de la jeune commune de Lanvallay. Le registre des augmentations sort la dite auberge du "Croissant" des biens d'Hélène Salmon en 1825] . La Maison-neuve et son ensemble sera receuillie par voie successorale par la petite-fille d'Hélène Salmon, Adelaïde-Jeanne Turpin laquelle, résidant à Saint-Jouan des Guerets avec son époux François Bertin, "chirurgien en icelle", la vendra le 1832 à madame Marie-Angot veuve Této. Cette dernière, quelques années plus tôt seulement, en 1828, venait de vendre à François Moncoq son auberge de "L'ecu". Hélène Salmon semble avoir été parente avec le sieur de la Touche Salmon ce dernier ayant de son vivant peut-être fait construire le petit-immeuble accolé au logis de la "Cour de Bretagne" puisque ce dernier sieur sera cité témoin lors du baptême de l'un des enfants d'Hélène Salmon. 

     

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    XIX siècle. L'ancienne petite maison n° cadastral 45, maison apparaissant pour la première fois sur le plan napoléonien de 1844.  Cette maison fut construire à l'extrémité même du jardin ayant appartenu au début du XVIII siècle à Pierre Baguelin, bien en 1693 à madame Cotchon. Cette maison fut édifiée dans le prolongement perpendiculaire de ce qui fut les anciennes écuries ayant appartenues au sieur Le Roux des Aulnais  donc en avancée ou en déport par rapport à celles-ci,  Au plus près de cette maison ici représentée, et toujours assise en son nord-est, de l'autre côté du Cheminneuf, est la dite "Maison Neuve"laquelle fut construite avant 1789 par les dits consorts "Le Roux des Aulnais-Salmon".

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    Plan de 1786 positionnant et le magasin à chaux de Pierre Baguelin, et les écuries de Christophe Le Roux et le jardin de Pierre Baguelin.

    Répartition des biens de Christophe Le Roux 

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    Ci-dessus et à droite sur la photographie est l'entrée de la Cour de Bretagne. Même rue et même époque architecturale pour le premier logis en dernier plan. Aujourd'hui ensemble de trois maisons associées et n'en faisant plus qu'une il n'y avait ici, en 1733, que la première toute petite maison de droite alors "forge" appartenant à Catherine Gigot. Cette forge était alors occupée par le sieur Olivier Briand dont l'enfant, Françoise, prendra pour époux le 30/05/1739 Guillaume Teto celui-ci étant le neveu de Janne Této la propre femme de Pierre Baguelin. A la droite de la dite petite forge il y avait alors que deux petits jardins tous deux séparés par un rang de castillers. L'un de ces jardins, le dernier, appartenait en la dite année 1733 au noble homme Pierre Blondeau lequel avait pris pour épouse Janne Gigot la propre soeur de Catherine. Celui-ci était propriétaire de ce même bien par sa femme. Ce bien, accompagné d'une grande maison que l'on ne voit pas ici, probablement celle qui est aujourd'hui entièrement murée sera, en 1739, acquit par Pierre Follen père et son épouse, Laurence Chomené, tous deux parents de Pierre Follen époux de Guillemette Baguelin. Ce même bien était alors desservi par une venelle de servitude prenant naissance dans la dite Cour de Bretagne. Bien professionnel relevant de la Cour de Bretagne, donc bien de ce fait de la dite Catherine Gigot, cette forge sera acquise en 1733 par Pierre Baguelin et Jane Teto sus nommés, père et mère de la dite Guillemette Baguelin, tous deux probables  possesseurs aussi de la dite "Maison de l'Ecu". Cette forge deviendra ensuite le bien de Pierre Follen époux de Guillemette Baguelin héritière probable de certains biens de ses parents [cette dernière cependant ne semble pas devoir de ses parents hériter de la dite Cour de Bretagne et de sa forge. En effet, peu de temps après son acquisition par Pierre Baguelin et son épouse Jane Teto ou Letéto, acquisition faite en 1733, cet ensemble sera lui aussi acquis en la dite année 1739 par le couple Pierre Follen et Laurence Chomené ces derniers ayant donc aussi acquis, toujours en la dite année 1739, le bien du noble homme Pierre Blondeau beau-frère de la dite Catherine Gigot. Ce fait est stipulé sur un acte de vente de la dite Cour de Bretagne, vente réalisée en 1801 entre Robert Resmond et le couple Pierre Follen et Guillemette Baguelin son épouse. Au regard de cette information Guillemette Baguelin n'a donc pas pu hériter de cette cour et la petite forge d'icelle puisque ce même bien fut donc acquis par les parents de son propre mari en la dite année 1739  par un contrat d'acquêt :...et appartiennent aux vendeurs de la succession de Pierre Follen et Laurence Chomené ses père et mère et comme il avait le droit d'en jouir avec tous droits de communauté...Une autre grosse sur velin d'un contrat d'acquêt fait par les père et mère du vendeur du six juillet mil sept cent trente neuf].  Pierre Follen et Guillemette Baguelin vendront en effet en 1801, alors domiciliés tous deux au port de Lanvallay, la Cour de Bretagne et sa petite forge au charron Robert Resmond avant de poser leurs souliers en la paroisse de Quévert prenant ainsi possession de la métairie de la Tendais bien aussi hier de Pierre Follen père et de Laurence Choméné son épouse. Robert Resmond semble alors déjà devoir habiter dans la petite maison à pans de bois assise en la Cour de Bretagne puisqu'il sera lui aussi déjà domicilié au port de Lanvallay en 1801 lorsque il achètera la dite Cour de Bretagne et sa petite forge. Robert Résmond sera à l'origine de la construction des deux petites maisons ci-dessus en derniers plans celles-ci étant citées dans un acte successoral dès l'année 1835. Il sera également l'auteur des actuels garage et appartement situés au derrière de la dite petite-forge, cela toujours en la dite Cour de Bretagne.

     

    l'Auberge de l'Ecu et les suites de la faillite de François Moncoq

    Ci-dessus le quartier de la Magdeleine regardé en le bas de sa rue, cela devant et derrière en se retournant sur soit même. Se trouve à gauche en regardant les photographie la cour Tourandel ou plutôt la cour de la maison de "L'Ecu"  [Monsieur Jean-Marie-Charles Gingast propriétaire de la maison de "L'Ecu", alors demeurant à Rennes en le boulevard de la Tour d'Auvergne, vendra effectivement en 1905 en sa cour à monsieur Michel, facteur de son métier, deux maisons ainsi localisées : ...une maison d'habitation à la suite vers nord de l'emplacement d'une ancienne maison dite de l'Hotel du Croissant...autre petite maison à la suite construite en pierres et colombage... Ces deux petites maisons alors très probablement situées dans la continuité de cet "emplacement de maison ou hostel", en bordure de la rue, aujourd'hui n'existes plus elles non plus. Cette vente confirme bien ici que la cour ici présente et son bâti en icelle étaitent bel et bien le bien propre de la maison de "l'Ecu" hormi bien la dite auberge du "Croissant"  laquelle toutefois possédait "droits de servitudes"] Vers 1786 l'auberge du"Croissant" sera l'une des nombreuses propriétés de Christophe Le Roux des Aulnais puisque son épouse née Hélène Salmon, alors veuve de feu son époux, sera seule propriétaire de presque un tout au lendemain de la mort de son époux. En 1839 cette auberge sera la propriété ensuite du sieur Bourguignon avant de devenir le bien professionnel de Marie Asturgé lequel, ici même, en 1841, y tiendra aussi une raffinerie de Sel. Plusieurs activités semble ainsi avoir été successivement exercées en icelle. Jean  Deschamps en sera le propriétaire en 1844. Après cette date elle semble disparaitre pour réapparaitre plus tard, vers 1878 étant alors le bien du député maire de Dinan, monsieur Joseph Deroye, celui-ci ayant occupé la fonction de maire de cette ville en 1878. Elle est ensuite le bien de monsieur Letertre celui-ci en un don généreux la donnera à la commune de Lanvallay. Celle-ci la vendra ensuite à mr et me Rolland, en 1894, ces dernier à leur tour la vendant le 17/02/1908 au facteur des Postes Louis Michel [source : Monsieur Yvon Le Corre, professeur à Lehon, nous a communiquer ces différents actes d'acquisition]. Ce dernier avec son épouse Jeanne Bougault achète ainsi qu'un simple "emplacement de maison" sur lequel il ne feront jamais rien construire :   un emplacement de maison situé au quartier de la Madeleine joignant la route et monsieur Michel acquéreur...Il est vrai qu'ils habitaient tous deux déjà sur le port et cela au plus près de ce même emplacement puisqu'ils avaient ensemble déjà acquis par achat, cela quelques années plus tôt,  deux maisons alors présentes en cette cour. Etaient-ce celles prolongeant vers nord le dit emplacement acquièrant ainsi les deux parcelles cadastrales encore construites et numérotées au cadastre de 1811, à savoir les parcelles n°47 et 48 ? [il était déjà propriétaire ici même d'une des maisons ici édifiées puisque lors de cette première vente établi il était aussi spécifié : ...une maison d'habitation à la suite vers nord de l'emplacement d'une ancienne maison dite L'Hôtel du Croissant......déport du tout au devant avec puits commun à mlle Rosse. Le tout se tenant ; joignant d'orient la rue de la madeleine, du midi l'hotel du Croissant, du nord Mlle Rosse et de l'ouest l’acquéreur ] . Cette première vente fut faite le 10/02/1905 entre eux-mêmes et Jean-Marie-Charles Gingast ce dernier par le mariage de son père ayant été mis en possession de d'une quantité "X" de la maison "de L'Ecu" , le 28/01/1888, cette succession ayant aussi concerné sa soeur, madame Heurtel pleinement héritière elle aussi.[dans sa lotye monsieur Gingast semble ainsi lui avoir hérité des maisons situées en bordure du la rue] L'histoire de la maison de "L'Ecu" et du Croissant était une nouvelle unie. Lors de la vente "Gingast-Michel" vente donc faite en 1905, monsieur Gingast ne réside pas au Pont à Dinan mais réside à Rennes. Leurs parents à tous deux, son père étant aussi prénommé Jean-Marie-Charles, étaient monsieur Gingast père, négociant de profession, et madame Yvonne Laurence Moncoq, tous deux décédés en leur domicile à Dinan [lui le 22/12/1863 et elle le 17/02/1888 celle-ci ayant très probablement été usufruitière de son mari] ces derniers n'ayant pas occupés non plus la dite maison de "l'Ecu" que la dite Yvonne-Laurence avait cependant reçu par héritage du temps de son aieul très probablement [l'adjudication judiciaire "faillitaire" étudiée un peu plus bas laquelle entraina la vente par adjudication de la dite maison de l'Ecus et l'héritage ici annoncé de madame Gingast née Moncoq laisse entrevoir une première répartition successorale laquelle détacha la maison ou l'auberge par elle même de certains des autres corps de logis alors présent en cette cour. Cela s'est probablement produit lors de la succession de François Moncoq père du François Moncoq fils celui ayant été le défaillant la dite maison étant alors acquis par mr Boullier ci-dessous celui-ci ayant toutefois eu en les anciennes écuries de la cour un atelier de Teinturie]. La mort de la mère Gingast remis enfin une soulte à son fils, soulte s'élevant à la somme estimée et appréciable pour l'époque de 49701 francs, valeur financière comprenant notamment certains des immeubles que feue madame Yvonne Gingast née Lecoq sa mère avait elle même reçu au terme d'un lot défini et d'un partage lequel fut conclut le 07/12/1852.                                                                                                                                          Dans la continuité de cet héritage reçu en la dite date du 07/12/1852 la maison de "L'Ecu" fut en sa deuxième lotye l'objet d'une vente par adjudication laquelle fut judiciarement décidée le 12/12/1903, adjudication ayant fait  comparaitre toute une même famille alors héritière de feu son parent mais cela au sein de son conseil de famille. A savoir madame Désirée Egrefeuille veuve de monsieur Marie Houeix, toutefois toujours commerçante et demeurant rue de la Poissonnerie à Dinan; monsieur Alexis Egrefeuille aussi veuf et teinturier de son état à Dinan; madame Celestine Egrefeuille alors épouse assistée et donc tout spécialement représentée par son époux André Lebreton mécanicien de métier tous deux résidant en la ville de Dol; monsieur François Ribourdouille lequel, coiffeur à Dinard, est provisoirement l'administrateur d'Adolphe Egrefeuil celui-ci aliéné "non interdit" étant interné en l'Asile de Léhon. Toutes ses personnes Egrefeuille étaient alors toutes héritières pour 1/4 de monsieur Albert Egrefeuille lequel, teinturier de son métier, décédé, dans son testament laissait en indivis entre ses quatre enfants 4 parts successorales équitables. A ce conseil de famille comprenant en l'un de ses membre également un "teinturier" le lot mis en adjudication fut ainsi déclaré :Une maison sise au pont en Lanvallay, élevée sur cave, composée au rez-de-chaussée de deux pièces et d'un cabinet; au premier étage de deux pièces et d'un cabinet; grenier sur le tout, cour au derrière dans laquelle existe un hangar servant d'atelier de teinturerie: passage pour se rendre de la cour à l'ancienne route de lanvallay le tout joignant du midi à la rue de la Madeleine, de l'ouest monsieur Chauchix, du midi mademoiselle Rosse, de l'est monsieur Gingast et Rolland... [cette succession fit l'objet d'une vente juridique  faite par adjudication cela décidé au regard de l'enfant non interdit mais toute fois aliéné à Léhon et au regard aussi de l'épouse elle aussi responsablement assistée. La raison de la création du conseil de famille trouvait en la présence de ces deux même personnes toutes amoindries son origine même. La succession de feu monsieur Egrefeuil ne pouvait pas être décidée autrement] Ce bien ou cet immeuble dans son ensemble monsieur Albert Egrefeuille l'avait lui même recceuilli via une "adjudication" lancée dans la continuité de la succession de monsieur Eugène-Pierre Boulier lequel décédant, le 23/04/1879, laissait pour  héritiers sa femme Isabelle Legendre  devenue alors par la force des choses tutrices de ses cinq enfants tous mineurs monsieur Eugène-Pierre Boulier et son épouse tous deux ayant pendant leur "communauté" ensemble acquis la maison de "L'Ecu". Pour une cause ou une raison inconnue madame Boullier renonça un jour seule à cette "communauté"  et, suite à cette renonciation par elle choisie, le tribunal de Dinan au lendemain de la mort de feu monsieur Boullier, le 14/05/1879,  décréta par jugement que le dit héritage demeurait de droit propre à feu monsieur Boullier. Le tribunal de Dinan décida donc le 14/05/1879 du bien fondée de la dite adjudication. Le tribunal de Dinan dans sa décision estima que la succession de monsieur Boullier dépendant d'un premier jugement de l'audience des criées lequel avait été rendu à Dinan le 17/06/1876, trois années plus tôt, cela suite à une surenchère faite par monsieur Boullier lui même sur le prix d'un immeuble [son futur immeuble] qu'il souhaitait alors acquérir,  surenchère adjugée suivant le jugement qui en avait été rendu par le tribunal des Criées. Cette "première vente par adjudication" fut décidée et ordonnée par le tribunal de Dinan, suite à un jugement rendu par celui-ci et cela à la suite de la succession de monsieur François Moncoq fils lequel, lorsque survint son décès, était  faillitaire en ses affaires [le fils de François Moncoq le même qui acheta en 1828 à madame Marie-Jeanne Této la dite "maison de l'Ecu" pour une somme de 5000 francs, maison qu'elle même avait acheté aux héritiers de Pierre Baguelin en l'année 1812]. François Moncoq fils, négoçiant de son métier,  demeurait à la Magdelaine en Lanvallay où il avait trouvé décès en sa maison le 04/12/1867 laissant pour héritiers de sa femme madame Josephine Lemire, et cela pour 1/5 chacun, cinq enfants [n'ayant que 5/5 de part en tout à distribuer et cinq enfants héritiers tout laisse penser que madame Josephine Moncoq hier encore son épouse n'avait alors aucun droit en tant qu'héritière. Devant cette faillite commerciale  on peut comprendre aussi  la décision qui fut prise par le tribunal pour qu'une vente soit alors faite par adjudication]. L'adjudication fut lancée et fut remportée pour une somme prononcée de 5920 frans, somme que monsieur Boullier, annonceur, s'était alors empresser de se liberer le 12/01/1877 entre les mains du syndic chargé de regler la faillite de  monsieur François Moncoq fils de monsieur François Moncoq sus nommé. Le prix annoncé pour cette adjudication tenait compte de l'état des compte de feu monsieur François Moncoq, des liquidations et des partages des biens ainsi que des valeurs relevant elles, qu'elle que soit leur nature, des différents biens dépendant de leur "communauté". Ainsi pour évaluer cette somme d'adjudication  furent tenus en compte tous les acquis fait hier entre le dit françois Moncoq et son épouse survivante au nom de leur dite "communauté" ainsi que tout ce qui pouvait être lié et à la dite sucession et à la dite faillite. Monsieur François Moncoq père fut un riche négociant puisqu'il acheta à madame marie-Jeanne Angot, veuve Této, également la dite grande "Maison Neuve laquelle fut hier édifiée par monsieur Christophe le Roux sieur des Aulnais. Pourquoi cette faillite ?

     

    Description du dessin originel ci-dessus   

    La dite auberge du Croissant en son occident était adossée à la maison de la Petite Croix Verte dite maison de l'Ecu aussi, maison donnant sur le Carouel et que nous n'appercevons pas ici sur ce dessin originel. La maison de la Grande Croix-Verte est située dans le bas de la rue fermant par sa seule assise la perspective de cette même rue. Le manoir adossé à la Cour de Bretagne à son midi, hier bien de Carize Gigot et d'Ollivier Mouton, quant à lui est ici à gauche là où semble attendre un "cheval" pour entrer en la dite cour de Bretagne [Au XVIII siècle ou en 1733, en cette cour dite de Bretagne il y eu un petit atelier de "maréchal sur route" donnant sur les pavés du Cheminneuf. Cette petite forge, bien professionnel de Catherine Gigot, bordée à son nord par un petit jardin donnant lui aussi sur les dits pavés, sera louée par le "maréchal sur route" Briand. Catherine vendra cette forge héritée avec la dite cour de Bretagne ainsi que tout un ensemble de bâtis dressés en la dite cour. Cette vente sera faite en faveur de Pierre Baguelin et sa seconde épouse, Guillemette Této, lesquels garderont en la dite forge le dénommé maréchal-ferran Briand. Hérité par Guillemette-Françoise Baguelin, leur fille à tous deux, ce bien entrera ensuite en la possession du "marchand" Pierre Follen celui-ci épousant la dite Guillemette-Françoise Baguelin en seconde union. Pierre Follen ci-dessus vendra en 1801, le tout en cette cour possédé, au sieur Robert Resmont charron de son métier ].  Au XXI siècle le puits Tourandel existe bel et bien toujours présent qu'il est en contre bas de la chaussée et au derrière de l'actuelle fontaine publique. On peut l'appercevoir sur la photographie ci-dessus. Sur le dessin du XVIII siècle il semble être "intégré" dans le second bâti, dans la maison du milieu laquelle est adossée à la dite auberge de Croissant. On ne reconnait pas sur ce croquis originel l'ancienne petite maison toujours présente aujourd'hui, maison située au pied de ce puit mais en retrait de celui-ci.  Pourquoi cela ? [Cette cour "commune" relevant des biens de la dite maison de L'Ecu était enfermée et desservie par un  porche couvert lequel était édifié en la dite auberge du Croissant. On pense pouvoir l'appercevoir cet accès sur le dessin, à droite, sous l'encorbellement bas de la dite auberge]. Il en est de même pour l'ensemble actuel des différentes maisons en "surélévation" toutes situées à la droite de ce puits lesquelles sont, et cela il est vrai,  de la fin du XVIII siècle puisqu'elles seront elles aussi le bien du dit Sieur Christophe le Roux sieur des Aulnais et celui aussi de Pierre-Charles-Louis Follen. Ce dessin serait-il aussi plus  vieux ? Il fait ici visualiser la cour intérieure du puits Tourandel au derrière ou au delà des bâtis positionnés à droite sur le croquis, petite cour presque minuscule comprenant écurie et cellier aussi. Cette cour, donc probablement petite par la densité de son seul habitat, en effet desservait par sa présence et en son intérieur certaines fonctions [cette cour notamment comprendra aussi en son sein un pressoir nommé : "le pressoir de Tourandel"]  A la rubrique : Vos questions, vos réponses, lire le chapitre consacré à Pierre Salmon et Hélène Lemée. Ce dessin ou croquis me fut offert par monsieur Yves Castel, historien du patrimoine sis en Lanvallay.

     

    Rémission 1532Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

    Première rangée de photographies ci-dessus: En premier plan nous regardons en le carré de verdure actuel l'ancien emplacement de la très vieille auberge de Tourandel, auberge à pans de bois désormais à jamais disparue [parcelles cadastrales n° 49 et 50]. Nous appercevons aussi sur sa droite, en terrain denivellé, l'ancienne cour "Tourandel" aujourd'hui spacieuse. A la fin du XVIII siècle, en 1784, cette très vieille auberge à pans de bois sera le bien de François Marc ce dernier étant de ce faite "aubergiste" au Port de Lanvallay. François Marc sera pour cela présenté comme étant "Aubergiste au port de Lanvallay" . Cela sera dit sur l'un des actes de baptême de l'un de ses enfants, enfant né ici au port de lanvallay l'acte de baptême précisant aussi le fait que l'enfant soit né en l'auberge de "Croissant", auberge alors tenue par le père de l'enfant. Celui-ci quelques années après, cela peu après la Révolution Française, se portera acquéreur de l'ancienne "Maison de la Grande-Croix-Verte" reprenant en icelle une très grande auberge déjà existante en 1744 puisque c'est en icelle que sera réalisé vers 1744 le premier"Relais de Côches" devant reliant la ville de Dinan à la Ville de Rennes [Pour ce faire il proposera probablement la vente de la dite auberge du "Croissant" au sieur Christophe le Roux puisque celui-ci en sera le possesseur en  1786. En 1811 la veuve de celui-ci , Hélène Salmon, sera pour la dite matrice cadastrale de 1811 toujours propriétaire de cette même auberge. La veuve de François Marc et ses héritiers seront tous quant à eux, toujours pour la même matrice cadastrale de 1811, ensemble possesseurs et de l'ancienne "Grande Maison de la Croix-Verte" et possesseurs aussi de l'ensemble des biens relevant tous hier des biens du prieuré. Cette acquisition importante explique peut-être la vente par elle même de la dite auberge du"Croissant". Pour le relais de "Coches" lire le chapitre : 1533. La Maison de la Grande Croix-Verte].                                                                                                       La cour de Tourandel était hier une cour vraiment très petite comme nous le montre les plans cadastraux en tête de chapitre ci-dessus. Quand cet ensemble de bâtis était en effet complet, c'est à dire jusqu'au tout début du XX siècle, vers 1903, la cour à ciel ouvert de Tourandel était vraiment une toute petite cour, presque minuscule; elle devait mesurée à peine 20 mètres carrés [il en était de même pour la Cour de Bretagne laquelle en son fond comprenait elle aussi du bâti. Celui-ci sera une maison ayant en son embas un cellier et à l'étage une chambre sous combles chauffée d'une chemimée. Le dessous de l'escalier, lequel menait à la dite chambre, comprenait une soue à cochons des latrines extérieures étant toutes proches. Cette maison laquelle cotoyait en la même cour la maison de Bretagne citée elle en1693 cotoyait aussi en 1733 en la même cour la forge de Catherine Gigot alors louée à monsieur Olivier Btiand. Ainsi sur le port de Lanvallay plusieurs cours étaient présentes chacune d'entre elles comprenant en quelle sorte son propre "noeud sociale" plusieurs familles co-habitant ainsi au sein même d'une seule et même cour. Ainsi au XVI et XVII  la Cour de Bretagne, la cour de la Croix-Verte ainsi que la cour de la maison de l'Ecu sont elles déjà attestées. Apparaitront ensuite au XVIII siècle la cour de la Lingerie, celle des Cuves et celle de la Tannerie chacune d'entres elles ayant alors sa propre spécificitée professionnelle ]. En effet de nos jours tout le bâti donnant hier sur la longue rue de la Madeleine, notamment la grande auberge dite du"Croissant", a entièrement disparu, bâti lequel devait donc forcément très largement empièter sur la cour intérieure que nous pouvons voir aujourd'hui "presque spacieuse" [les parcelles cadastrales n° 50,49,48 et 47].  Cette cour devait très probablement se positionner au centre de ce même bâti lequel hier donc présent. Bien de l'auberge de "l'Ecu" cette cour sera en 1828 vendue avec cette même auberge au profit de François Moncoq. Cette- cour donnait sur la "grande rue" par un passage "couvert",  passage passant sous la dite auberge du "Croissant",  passage couvert décrit dans un acte notarial sur lequel est attesté aussi la présence d'une écurie relevant elle aussi de la dite auberge de "l'Ecu" : 22 octobre 1828. Vente madame veuve Teto et monsieur François Baguelin...maison située faufourg de la Madelaine, près le pont de Dinan, en la commune de Lanvallay, anciennement nommée la maison de l'Ecu...cour au derrière de la dite maison  dans laquelle se trouve une écurie au côté occident aspecté vers orient et un cellier au bout aspecté au nord le tout avec droit de passage par une grande porte et allée couverte située au bout orient de la dite cour...l'allée susdite conduit au puits Tourandel auquel les acquereurs auront droit...]. Cette auberge dite de Tourandel, bâti nommé plus tard "l'auberge du Croissant"aussi, a effectivement entièrement été déposée, vers 1903, et remplacée depuis par ce carré verdoyant. Au derrière de ce jardin se dresse le pignon, hier aveugle, de l'ancienne maison dite de la Petite Croix-Verte, maison nommée en la dite année 1828: "Maison de l'Ecu" [les deux fenestres présentes aujourd'hui sur ce pignon hier aveugle ont toutes deux été réalisées dernièrement]. Au delà de l'emplacement de l'ancienne auberge de Tourandel, emplacement ici représenté sur la photographie de gauche, est effectivement présente la maison de la Petite Croix-Verte, maison descrite dans un acte de 1718 lors de la succession de madame Yvonne Turpin laquelle, de son vivant, sera en possession des maison des "Grande et Petite Croix-Verte". Cette dernière maison, celle dite de la Petite Croix-Verte, nommée aussi "Maison de l'Ecu", se trouve être toujours de nos jour accolée à l'ancien manoir de Grillemont, manoir ayant appartenu en 1583 à Damoiselle Claude Avril "Damoiselle Claude Av(p)ril dame de Graillemont a payé execution par denier quinze soubz" avant d'être celui de sa fille probable Olive Apuril " Damoiselle Julienne Gallier dame de la Mestrie en lacquict de la charge de Damoiselle Olive Apuril, vivante dame de Grillemont, par debvoir quinze soubz monoyes et par froment deulx bouessaux et onze godets".                              Ce manoir au lendemain de cet acte rédigé en 1583 sera, peu après 1608, la possession certifiée de René Mouton sieur du Plessis ce dernier étant le propre petit-fils de Gilles Mouton sieur du Plessis ci-dessus.  A la fin du XVIII siècle, en 1786,  la maison nommée de "Grillemont" sera le bien de Pierre Salmon et celui de Pierre Follen aussi. Celui-ci sera également, toujours en la dite l'année1786, le propriétaire attesté d'une partie de la grande maison de "Grande Croix-Verte" ainsi que le propriétaire de la "Cour de Bretagne" hier bien de Catherine Gigot [Pierre Follen vendra son bien assis en la "Grande Maison de la Croite-Verte" avant 1813 puisque ce même bien sera, toujours avant 1813, en la possession de l'aubergiste nommé François Marc. Ayant vendu la Cour de Bretagne en 1801 à Robert Resmont, charron de son métier, il est possible que Pierre Follen ait vendu son dit bien assis en la dite "Grande Maison de la Croix-Verte" également vers 1801. Cette même vente fut-elle faite en faveur du dit François Marc ? Pierre Follen deuxième du nom sera en effet en 1786 l'un des possesseurs du dit logis de Grillemont l'autre possesseur étant le sieur Salmon. Ayant son accès depuis le "Carouel", ou le carrefour, le rez de chaussée de cet ancien noble logis était de ce fait entièrement "indépendant" de son premier étage celui-ci étant desservit par la seule "Tour d'escalier" externe à son bâti. Il en sera de même pour l'ancienne maison dite de la "Grande Croix-Verte" celle-ci possédant en son derrière une grande cour la desservant elle aussi. Donc Pierre Follen était ici aussi possesseur de l'une des deux maisons lesquelles, associées, formaient depuis très longtemps la dite"Grande maison de la Croix-Vertes". La seconde maison de la "Grande Croix-Verte" sera en la même année 1786 le bien du sieur Této]. La dite maison de la "Petite Croix-Verte, maison donc adossée à l'ancien noble logis de Grillement sera, elle, en cette même année1786, le bien de la famille Baguelin [Ces deux familles vont s'unir maritalement Pierre Follen prenant comme deuxième épouse, cela le 24/04/1781, Guillemette Baguelin fille de Pierre Baguelin et de Rose Leforestier. Pierre follen de cette seconde union aura pour enfant Pierre Follen troisième du nom lequel, prénommé Pierre-Charles-Louis sera de ses deux métiers et "tanneur et Epicier" au port de Lanvallay. Pierre-Charles-Louis aura une soeur laquelle, prénommée Marie-Jeanne-Ollive épousera le dit Julien Merel. Celui-ci de son métier sera Marchand de fer et tous deux seront après ce mariage possesseur du noble logis de "La Cour de Bretagne" hier en 1781 bien de feu Jacques Giffart et Guillemette Teto alors veuve de celui-ci].

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    Le plan des "Alignements à suivre" positionnant en 1786 certains des bâtis de Pierre Salmon et de Pierre Follen. Celui-ci sera également en la possession de la "Cour de Bretagne", possession qu'il obtiendra peut-être par son mariage l'unissant à Guillemette Baguelin laquelle, héritière de Pierre Baguelin, héritera éventuellement de cette dite "Cour de Bretagne"[certains textes étudiés depuis laissent entrevoir en effet la possibilité que Pierre Follen ait hérité de la Cour de Bretagne par sa propre mère, Laurence Chomené épouse de Pierre Follen l'Aisné. Au regard de cela les parents de Pierre Follen "fils"eux mêmes auraient donc acquis tous deux cette même cour du dit sieur Pierre Baguelin] . L'auberge de "L'Ecu", bien aussi de Pierre Baguelin, semble lui avoir été transmis à l'un des enfants "males de ce dernier", Felix Baguelin puisque ce dernier sera ici en cette ancienne maison propriétaire.

     

     

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    Dans le bas de la rue de la Magdeleine, en l'ancien faubourg de la Magdelaine, la grande maison dite de la"Grande Croix-Verte" et sa cour hier biens vers 1570 du sieur Rolland Rolland et de Dame Janne Ferron son épouse [Voir en la rubrique: le Bâti et les Terres, le chapitre : 1553. La maison de la Grande Croix-Verte]. Bien en 1786 de Pierre Follen et du sieur Této la "Maison de la Croix-Verte", cela après avoir été en 1718 le bien d'Yvonne Turpin  sera aussi avant 1813, année qui fut celle de sa mise en vente, le bien de François Marc aubergiste au Port en Lanvallay [La famille Turpin, laquelle au XVII siècle sera également présente en le bas de la rue du Jerzual, est citée tôt sur le port de Lanvallay puisque nous notons ici même la présence de Jean Turpin et celle de son épouse, Massée Rouvray; nous sommes alors en 1711. Sont présents donc ici, sur le quartier de la Magdelaine, en la charnière du XVII et XVIII siècles la dite Yvonne Turpin et son très probable parent Jean Turpin] celui-ci ayant aussi été quelques années plus tôt, en 1784 exactement, possesseur également de la dite "auberge de Croissant", auberge nommée au  XVI siècle la "Maison Tourandel".  Cet ensemble ci dessus représenté fut toujours composé de deux maisons accollées, très anciennes, dont les façades sont devenues "façade commune" depuis qu'elles  furent entièrement déposées et réédifiées à la fin du XVIII siècle pour l'aménagement du port de Dinan et sa desserte professionnelle [lire le chapitre consacré à la "maison de la Grande Croix-Verte"]. La maison de gauche, noyée aujourd'hui  dans ce seul et même ensemble, comprend en sa largeur et au rez de chaussée la première fenêtre située à gauche; elle comprend aussi la porte d'entrée donnant sur la faubourg desservie qu'elle est en son devant par cette seule porte. La deuxième maison de ce même ensemble, celle de droite, comprend elle en sa largeur et en son rez de chaussée les deux autres fenêtres et le grand porche d'entrée.  Elle possède elle son accès par la dite cour. Aujourd'hui immeuble comprenant cinq appartements privatifs la deuxième maison possédait une partie des étages laquelle partie était desservie par un escalier du XVI siècle à "Vis", escalier extérieur au bâti, escalier à vis situé en la dite cour. A gauche de la première photo, à l'angle de la rue de l'Abbaye, se positionne toujours l'ancien noble logis de la Cour de Bretagne.

     

     

    Rémission 1532

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    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

    A gauche le noble logis dit de "Grillemont" et sa tour d'escalier elle originelle. A droite le devant probablement fort modifié du logis de Grillemont et le devant, peut-être non "originel" non plus de la dite "Maison de l'Ecu" laquelle fut le bien en 1718, cela avant qu'intervienne son futur décès, de Dame Yvonne Turpin [au regard de son appareillage de pierres cette maison elle aussi dans son pignon sur rue semble avoir été modifiée puisque son pignon sur cour possède une porte antérieure, probablement du XVII siècle. Si la grande maison de la Croix-verte lui faisant face a elle été l'objet d'un "réalignement" qu'elle fut la raison profonde de leur propre modification à toutes deux elles qui n'ont pas été frappées du même "réalignement? ].                                              Le testament de Dame Yvonne Turpin rédigé en l'année 1718 a permis effectivement la localisation de l'implantation géographique de cette maison laquelle demain sera dénommée la "Maison de "L'Ecu"...et femme sont demeurans size et située avis du dit lieu de la Croix-Verte de la manière qu'elle est describée dans le contract d'acquisition par la ditte Turpin  et fait d'avec le sieur de la Villeneuve Mousset joignant du devant au pavé de la rue du dit Pont à Dinan, des costés aux héritiers du sieur Cotchon et de la Feillée Briand, avec le jardin en défendant, proche le pressoir de Tourendel...et au jardin des héritiers du dit sieur de Cotuhon..Dame Yvonne Turpin de son vivant sera aussi en possession des dites terres des "Salles" bien foncier comprenant dans son ensemble les maison et  métairie et les terres laborables et non laborables des Salles ou de la Vallée des Salles, biens qu'alle acquièrera du sieur Gilles Mouton procureur du roy alors propriétaire en vie du logis de "Grillemont"... dans la troisième lottye avons mis et employé la maison, métairye, terres labourables et non labourables et jardin des Vallées des Salles sizes et situées par le Grand chemin qui conduist de Dinan à Saint-Malo, bailleurs [ici : qui sont soumis à bail] dans la ditte paroisse de Lanvallay...joignant aux terres du sieur louis Le Roy propriétaire de la maison des Clos [ou bien l'actuelle maison de la Rance hier ferme et métairie des Clos. Nous voyons ici aussi en ce début du XVIII siècle le principe du "remplacement" par une nouvelle classe sociale de toute une classe sociale première hier ici présente et plongeant ses propres racines en une bourgeoisie fait de notables provinciaux. Les nouveaux venu viendront ainsi et de loin et de près certains descendant simplement des murs mêmes de Dinan ]  et autres terres...et débornés par le contract de vente en fait par le sieur du Plessis Mouton à la dite Turpin...  En la photographie du milieu il faut voir les anciens jardins de "Grillemont" cités au XVII siècle. Ils étaient alors "face" à la rivière assis qu'étaient ces derniers dans la continuité du noble logis de "Grillemont". Aujourd'hui assis en les parcelles n°8 et 6 du quai Talard, les n°4 et 2 étant eux le logis de Grillemont par lui même, les remplacent tous dorénavant et l'hôtel de "l'Harlequin" et l'actuel "Secours catholique". Celui-ci de nos jours est établi dans ce qui furent ici même hier les entrepôts édifiés par Pierre Folen "fils" puisque ce bâti professionnel en effet apparait déjà sur le plan des "alignements à suivre" établi lui en l'année 1786. L'hôtel Harlequin, assis au dit n°8, semble être d'une manufacture plus récente et cela malgré le fait que lui aussi existait déjà bel et bien sur le dit plan d'alignement de 1786. En cette dite année 1786 ce même bâti semble devoir être par conséquence un ensemble de "maison et écurie", ensemble décrit en un acte notarial rédigé en 1779, acte relatif à la succession "Angot". Le registre des augmentations pour l'année 1825 cite en effet en ces deux mêmes parcelles que des "bâtiments", 2 batiments en tout et pour tout, mais aucunement des maisons. L'un de ces deux bâtiments sera donc les fameux entrepôts "Folens fils" aujourd'hui en effet "secours catholiques"A ce titre et à ce seul titre l'Hôtel actuel de l'Harlequin, très grande "maison", ne semble donc pas pouvoir encore exister. Le dit "registre des augmentations" pour l'année 1825 donne Pierre-Charles-Louis Follen comme étant le propriétaire et du logis de Grillement et des entrepots hier édifiés par son père mais aussi de l'actuel dit "hôtel de l'Harlequin" . Pierre-Charles-Louis Follen, fils héritier du dit Pierre Follen "fils", né à Lanvallay et ici même de métiers "marchand-épicier" mais aussi "marchand-tanneur" ne serait-il pas à l'origine de la construction de ce même hôtel ? Epoux de Jeanne-Marie Merel, la propre fille de Julien Merel marchand de fer à la Madelaine, ce dernier étant alors l'actuel possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne, Pierre-Chrales-Louis Follen et sa femme née Merel auront pour enfant "Virginie-Anne Follen" laquelle prendra pour époux Joseph-G-F. Chauchix fils de Pierre Chauchix notaire de son état à Pleugueneuc. Joseph Chauchix verra le jour à Pleugueneuc. Celui-ci demain deviendra par voie de transmission héréditaire le futur propriétaire de ces mêmes entrepôts.  Ces entrepôts seront le bien à la fin du XIX siècle d' Albert Chauchix lequel, négoçiant au pont, deviendra par "adjudication" le nouveau propriétaire de l'ancien noble logis de la "Cour de Bretagne".

     

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    La très belle souche de la cheminée à modillons de l'Auberge de l'Ecu. Est-elle du XVII siècle ?                     Le propriétaire connu le plus ancien est madame de Cotchon laquelle sera citée en 1693 lorsque sera réalisée la "tenue" des tenanciers devant redevance seigneuriale au prieuré: 1693. Leis le fortbourg du simetière. Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue; madame de Cotchon pocede la prochaine maison cour cellier desriere le logement ou est le pressoir Tourandel maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le cheminneuf... Peu après cette maison sera le bien du sieur Mousset de la Villeneuve, en la seconde moitié du XVII siècle, lequel fut le possesseur aussi du noble manoir de Carheil en Saint-Samson. Ce logis fut en 1718 le bien d'Yvonne Turpin avant d'être celui de Pierre Baguelin en le début du XVIII siècle.

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

    XVII siècle 

    1693. ...Jan Asseline Lamard pocede uune maison bastie de neuf par le feu sieur des Champguerard Lambert a fait bastir et deux jardins au boult proche le Cheminneuf et la principalle maison et logement du cheminneuf ou pand le Lion d'Or...[...Jan Asseline sieur de la Marre possède...]

     

    Les Sieurs Baguelin et Follen

     Ci-dessus en amont des cheminées se trouve donc être l'ancien noble logis de "Grillemont" et ses deux accès distinctifs. A gauche la "Tour extérieure" donnant accès par son seul escalier externe à ses étages [les latrines de ce noble logis étaient situées en 1828 en le haut de la dite tour d'escalier]. A droite les porte-fenestres donnant accès au rez-de-chaussée depuis le "Carouel" ou le carrefour reliant la rue du Four au faubourg de la Magdelaine. L'agencement de ces ouvertures ainsi faites permettra au XVIII siècle, en 1786,  la séparation de ce même ancien logis en deux logements distincts; à savoir celui de Pierre Follen et celui de Pierre Salmon puisque tous deux seront cités propriétaires de ce même logis en 1786 lorsque sera en 1786 réalisé le plan topographique nommé "le Plan des Alignements à suivre".                                                                                                Pierre Follen, alors veuf d'Anne Cabaret, épousera le 24/04/1781 à Lanvallay sa voisine proche Guillemette Baguelin, alors fille de Pierre Baguelin et de Rose Leforestier sa première épouse. Celui-ci sera de son vivant en effet possesseur de la maison accollée au dit logis de "Grillemont" possesseur qu'il sera de l'auberge de "l'Ecu", auberge qu'il transmettra ensuite à ses enfants héritiers, parmis eux Guillemette-Françoise née de Rose Leforestier deuxième épouse de leur père , Félix et Guillemette nés tous deux de Jane Této première épouse de Pierre Baguelin le dit Félix ayant vu le jour en 1737 [Guillemette née de Jane Této prendra pour époux Gervais-Joseph Angot en 1748. Celle-ci doit donc voir probablement le jour vers 1728 le mariage de ses parents ayant lui été célébré à Lanvallay le 03/07/1723. Gervais-Joseph Angot nouvellement venu ici au port de Lanvallay semble devoir être la souche de tous les Angot demain présent ici] Félix Baguelin était donc le demi-frère de Guillemette Baguelin ci-dessus. Ces enfants semble être ensemble et en indivis restés très longtemps propriétaires communs  de la dite maison de "l'Ecu" puisque lorsque celle-ci sera mise en vente, en 1812, Félix personnellement lui sera déjà âgé de 75 très longues années Guillemette sa soeur née vers 1728 alors probablement déjà décédée. Cette maison laquelle sera en effet  acquit en 1812 par Marie Angot et son époux Guillaume Této sera vendue au moyen de la "licitation" [Pierre Baguelin et Guillemette Této se porteront tous deux acquéreur en 1733 de la Cour de Bretagne, bien dont sera seule héritière Guillemette laquelle ainsi, par son mariage, apportera ce bien hérité à Pierre Follen son époux; faire cependant attention à l'annotation faite ci-dessus au dessus de la transmission de ce bien. A l'inverse de la Cour de Bretagne Félix Baguelin lui héritera donc lui aussi en commun avec ses frères et soeurs  en vie de la dite auberge de "l'Ecu" avec sa cour et ses dépendances comme l'atteste d'ailleurs pour sa veuve "Hélène le Tulle" la dite matrice cadastrale de 1811] . Propriétaire de cette maison pour la "matrice cadastrale de 1811" la veuve de Félix Baguelin, résidant alors à Dinan, vendra avec ses co-héritiers ce bien hérité le 23/01/1812 à madame Marie Angot alors veuve de Guillaume Této tous deux ayant été "cafetiers" place des Cordeliers à Dinan [et encore un Teto...Ces derniers effectivement seront ici même au port à Dinan omniprésents pendant tout le XVIII siècle]..et tel qu'elles appartiennent- à madame veuve Teto et ses enfants comme l'ayant acquise par licitation d'avec les héritiers de monsieur Pierre Baglin.... Cette auberge, alors en indivis avant 1812, était probablement "professionnellement" occupé par Felix Baguelin et son épouse Hélène le Tulle puisque en effet la dite matrice cadastrale la postionne ici même en 1811. Absent de ce lieu puisque vivant ailleurs les frères et soeurs alors encore en vie de Félix restaient toutefois, par cette même possession en indivis, eux aussi propriétaires à part égale de cette même auberge.                                                 En 1804 Pierre Follen sur la fin de sa vie, alors âgé de 69 ans, sera dit agriculteur à Quévert et résidant en Quévert aussi. Il sera même présent en cette commune dès l'année 1802 puisque l'acte de mariage de sa fille contracté avec Julien Merel le confirme ...Julien Merel âgé de 44 ans...et de la citoyenne Marie-Jeanne-Ollive Follen âgée de 24 ans née à Lanvallay le 02/12/1778...fille majeur de Pierre Follen et de Marie Cabaret demeurant à Quévert... A ce titre le Pierre Follen propriétaire ici même en 1811 pour la dite matrice cadastrale de 1811, laquelle le dit "Marchand à la Magdelaine", ne peut-être que le fils de Pierre Follen et d'Anne Cabaret sa première épouse, à savoir Pierre-Charles-Louis Follen lequel nait en l'année 1776. Epoux de Janne-Marie Merel la fille de Julien Merel et de Jeanne-Nicole Briand, Julien Merel étant par son métier "marchand de Fer à la Magdelaine", Pierre-Charles-Louis Follen est alors âgé de 35 ans en 1811 lorsque seront réalisés les premiers plans napoléoniens et leurs marices cadastrales respectves [Julien Merel était alors uni en seconde noce avec Marie-Jeanne-Ollive Follen, la propre soeur de Pierre-Charles-Louis Follen ci-dessus. Celui-ci avait donc épousé la fille de son propre beau-frère! Julien Merel était en 1811 possesseur du noble logis dit "la Cour de Bretagne" ].                                            Pierre-Charles-Louis Follen sera donc de ses métiers exercés au port de Lanvallay " et tanneur et épicier". Encore propriétaire en 1825 de la partie de cette noble maison héritée, cela par son père, Pierre Follen fils dû très probablement vendre son bien en ce logis à son "copropriétaire", au dit sieur Pierre Salmon. En effet lorsque se fera en 1828 la dite vente de l'auberge de "l'Ecu" Pierre Salmon fils, alors héritier lui aussi de son père, sera le seul et unique possesseur de l'ancien noble logis de "Grillemont" cité en l'acte de cette vente. Cette vente se fit donc forcément entre 1825 et 1828 [Il reste cependant ici même une incertitude, ou un point d'interrogation puisque la dite matrice cadastrale de 1811 en aucun cas positionne en ce même noble logis le dit sieur Pierre Salmon. D'où peut provenir cette erreur si erreur il y a?].                                                                  Le noble logis de "Grillemont" en sa seule tour d'escalier externe possédait envers l'auberge de "l'Ecu" un devoir dit "droit de passage et de servitude" lequel devoir s'appliquait aussi pour ses latrines alors situées en haut de sa tour d'escalier. La présence de ces "latrines devenues communes" à ces deux logis est attestée avec certitude en 1828 lorsque cette même auberge sera en effet vendue à monsieur François Moncoq. Pourtant l'auberge de l'Ecu possédait elle aussi ses propres latrines ou "cabinet noir" . Alors pourquoi ici cette servitude appliquée envers les seules latrines du noble logis de "Grillemont" ? Cette servitude était-elle liée au dit "droit de passage" ?   Il est vrai que les latrines de "Grillemont étaient elles situées en le haut de la tour de son escalier, au dernier étage, quand les latrines de l'Ecu" étaient elles situées au premier étage de l'auberge.     Sur la photographie de gauche on apperçoit en effet adossée au noble logis de "Grillemont" la dite maison de l'Ecu, maison nommée en 1718 " la petite maison de la Croix-Verte".                              Le logis de "Grillemont" au XVII siècle, bien immobilier de René Mouton sieur du Plessis, était géographiquement assis en face et au plus près de la maison de Jan Lechapelier et de Jeanne Rolland dlle des Salles son épouse, tous deux étant les beau-parents de Macé Mouton sieur des Salles le propre frère du dit René Mouton.  

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    A gauche le noble logis de Grillemont. A droite la maison dite de l'Ecu", bien des sieurs Baguelin et fils avant 1828. Après 1828 elle sera ensuite le bien de Marie-Angot et de Guillaume Této son époux. Vendue par le "veuve" Této. elle deviendra pendant deux génétations successives le bien des "François Moncoq" et fils celui-ci faisant ici-meme faillite à la fin du XIX siècle. Sa cour en ses dépendances en 1908 ont contenu un atelier de teinturie. A la gauche de la dite maison de l'Ecu", donc en son orient, se trouvait encore avant 1903 la dite auberge de "Tourandel" celle-ci n'ayant jamais appartenue aux des dits "François Moncoq père ou fils"  ou à tout autre possesseur ayant possédé la dite "Maison de l 'Ecu". La maison de l'Ecu" semble avoir été de temps temps "propriétaire" de la Cour laquelle devait également desservir sur son arrière la dite auberge de "Tourandel" , cela au regard de la seule servitude laquelle était appliquée sur le puits Tourandel.

     

     

    Rappels... 

    - Ci-dessus et faisant face à la maison ayant appartenue au XVII siècle à Jan Lechapellier et Julienne Rolland, son épouse, se trouve être la maison de "Grillemont" laquelle fut donc le bien, en 1583, de damoiselle Claude Apuril.                                                                                                    - En l'année 1608 elle sera le bien  de Julienne Apuril, probablement parente de la précédente. Dans le courant du XVII siècle ce noble logis sera ensuite le bien personnel de René Mouton sieur du Plessis.                                                                                                                                                   - En 1786 cette maison sera un bien "commun" appartenant et à Pierre Salmon et à Pierre Follen comme nous l'indique d'ailleurs très clairement un "plan de réalignement" lequel fut rédigé en la dite année 1786.                                                                                                                                        - En 1804 Pierre Follen, époux en seconde noce de Guillemette Baguelin, n'habitera plus en cette maison dont il était possesseur au Port de Lanvallay en 1786.                                                              - La matrice cadastrale de 1811 enregistre en ce noble logis la présence de Pierre Follen [Pierre-Charles-Louis Follen] lequel est le propre héritier de Pierre Follen père ci-dessus ce dernier étant donc cité ici au port de Lanvallay dès l'année 1786. Pierre-Charles-Louis Follen aura de son épouse Jeanne-Marie Merel 10 enfants dont Pierre-Marie Follen lequel nait à Lanvallay en l'an XIII de la République Française. Seront présents lors du baptême de cet enfant et son grand-père, lequel signe en tant que tel et le père de l'enfant lequel signe quant à lui : Pierre Follen fils. La "Dynastie des Pierre Follen" s'étagera ainsi sur 4 générations successives. Nous aurons ainsi:       - Pierre Follen premier du nom né vers 1710 lequel prendra pour épouse Laurence Choméné ou Loméné puis:                                                                                                                                             - Pierre Follen deuxième du nom leur fils lequel, né en 1735, prendra pour épouse Anne Cabaret puis Guillemette Baguelin. Ce dernier sera Négociant et domicilé à Lanvallay au faubourg au moines ceci ayant été dit au baptême de son dernier enfant Guillaume-Laurent lequel nait le 10/06/1793.  A la naissance de cet enfant Pierre Follen à tout de même 53 ans. Quelques années après puis plus tard, en 1804, nous le retrouverons "cultivateur" et résidant alors en cette même commune. Pierre Folen était aussi en 1786 possesseur de l'une des deux maisons formant la "Grande Croix-Verte" l'autre maison appartenant semble t-il à Guillaume Této. La Croix-Verte depuis 1744 avait été transformée en une probable hostellerie puisque c'est en icelle que André Lerenec fera établir le premier relais à Coches. Ce même bâti entrera en la possession, cela entre 1784 et 1811, de l'aubergiste François Marc lequel en 1784 tenait déjà "hostellerie" en l'ancienne auberge de "Tourandel". L'ancienne auberge de Tourandel nommée en 1784 "l'auberge du Croissant" sera, en 1811, le bien propre d'Hélène Salmon  alors déjà veuve de Christophe Le Roux des Aulnais. Celui-ci étant  décédé le 12/07/1789 nous pouvons penser que Pierre Follen  lui vendit la dite auberge du "Croissant" et cela donc entre 1784 et 1789. Pierre Follen et son épouse Guillemette Baguelin venderont ensuite leur cour dite la "Cour de Bretagne", cour et dépendances que Pierre avait acquit par son union réalisée avec sa deuxième épouse alors héritière de son père, Guillemette Baguelin. Cette vente sera réalisée en 1801 en faveur du charron Robert Resmont ou Raimond. On peut peut-être penser que Pierre Follen quitera probablement définitivement le port de Lanvallay après cette date de 1801. De ses deux épouses Pierre Follen sera de père de 12 enfants tous nés entre 1771 et 1793 dont Pierre-Charles-Louis Follen lequel, né en 1776, était le fruit de son premier mariage.                                                                                                                        Pierre Follen époux d'Anne Cabaret, ici présent, deuxième du nom, prendra en effet le 24/04/1781 pour seconde épouse Guillemette Baglin ou Baguelin les parents de cette dernière étant proprietaires en 1786 de la maison accollée à orient à celle ici étudiée, à savoir la maison dite de l'Ecu en 1828. Du fait de cette union, par jeu héréditaire, ces deux maisons deviendront-elles momentanément, et cela au lendemain de cette même union, un seul et même bien "commun" ? En effet les "latrines" alors présentes en l'intérieur du noble logis de "Grillemont" seront communes avec la maison des sieurs Baguelins. Cet avantage sanitaire, lequel pourtant n'était pas unique pour ces deux maisons puisque la dite maison de "l'Ecu" elle aussi possédait son propre "cabinet noir" a t-il été le facteur ayant obligé la réalisation de portes de communication reliant intérieurement, cela via un droit de passage et de servitude, ces deux mêmes logis ?                          - De la première union de Pierre Follen et d'Anne Cabaret  nous aurons pour fruit Pierre-Charles-Louis Follen  troisième du nom lequel signera Pierre Follen fils lors du baptême de son fils né Pierre-Marie-Follen; il prendra pour épouse Jeanne Merel. Celui-ci semble avoir hérité de son père la partie de maison applicable sur le noble logis de "Grillemont" puisqu'il en sera encore le possesseur en 1811. Pierre-Charles-Louis Follen ayant su faire fructifier les efforts hier réalisés par feu son père il deviendra de ce fait propriétaire de tous le bâti sur l'ensemble du quai du Talard; il sera aussi en la possession d'un ensemble de maisons et jardin en le haut de la rue de l'Abbaye, ensemble positionné aujourd'hui en face de l'ancienne tonnellerie. Les B.M.S de Lanvallay nous ont indiqué que Pierre-Charles-Louis Follen de métier fut et "marchand épicier" et "Tanneur"; il nous ont indiqué aussi parmis ses enfants la naissance Jeanne-Marie Follen ci-dessous...                                                                                                                                                - De cette troisième génération sortira enfin Pierre-Marie Follen le dit enfant baptisé en l'an XIII de la République française.                                                                                                                    

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de GrillemontRémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1839-1846-1866-1884. A gauche le noble logis de la Cour de Bretagne et la maison à pans de bois ayant appartenue en l'année 1846 à la "veuve" de Pierre-Charle-Louis Follen née Merel. Cette dernière était la fille de Julien Merel lui même en possession du dit logis de la "Cour de Bretagne" lorsque surviendra sa mort en l'année 1812. Veuve de son époux Jeanne-Marie Merel dit "veuve Follen" sera en cette maison, bien de feu son époux, le 19/08/1846 ...la dite maison joint du nord le jardin de madame veuve Teto, du midi madame veuve Follen et monsieur Grignard avec mur mitoyen, d'orient une ruelle de servitude, d'occident une cour...lorsque sera établit un acte notarial relatif à la "Cour de Bretagne". [beaucoup plus tôt, en 1839, alors non veuve Jeanne Marie Merel femme de Pierre Follen sera déjà propriétaire de cette maison à pans de bois...joint du nord le jardin de madame veuve teto, du midi madame Follen...]. Beaucoup plus tard, lors d'un pret financier lequel sera établit en 1866 entre les futurs et éventuels acquereur du dit logis de la "Cour de Bretagne", les consorts Deschamps,  et Jeanne-Marie Follen alors héritière de feux et madame Jeanne-Marie Merel et Pierre Follen son époux, la maison à pans de bois avait déjà été vendue et appartenait alors à madame Chauchix. Madame Chauchix, toujours propriétaire de cette maison à pans de bois en 1884, sera dite"veuve Chauchix " lorsque son fils par adjudication se portera acquerir du dit logis de la "Cour de Bretagne". Cette maison très longtemps fut une forge en son embas et cela au regard du fait que le chemin la contournant contien en quantité très important des "scories" métalliques. Cette acivité sera absente en icelle pendant tout le XX siècle celle-ci ayant alors deux logements locatifs, un par niveau. En 1811, deux parcelles lui étant attribuées sur le 1er plan napoléonien elle sera, et cela dans ses deux parcelles cadastrales, le bien hérité de la veuve de l'aubergiste François Marc, aubergiste tenant hostellerie en la grande "Croix-Verte".                     A droite en 1836 la maison de la dite veuve de monsieur François Grignard cordonnier à la Magdelaine lequel ici même, en 1811, tenait donc cordonnerie. Cette maison dont lembas extérieur à été dernièrement réhabilité fut dans le moitié du XX siècle surelevé d'un étage. Cette maison en son embas, surface entre 20 et 25m², comporte une cheminée datée de 1655. Citée en 1693 en la Tenue énonçant tous les tenanciers du prieuré cette maison sera dite "neuve" et nommée "la maison de la Cour de Bretagne"; elle était alors le bien propre de Carize Bechu et du sieur Bauchesne. En 1733 cette maison était le bien des héritiers de Carise Bachu ou Bacheu leur mère.  En 1781 cette même maison fera partie intégrante, comme seconde lotie, des biens de Jacques Giffard et Guillemette Této son épouse, tous deux propriétaires du noble Logis de la Cour de Bretagne. Cette maison, celle des héritiers "Becheu", tout en possédant une ouverture donnant au midi, en la dite rue de l'Abbaye, possédait toutefois une entrée seconde desservie qu'elle était aussi  par la Cour de Bretagne cette "servitude" lui ayant donnée son nom.                                                A droite se positionne l'ancienne ruelle de servitude laquelle, citée en 1836, menait à la grande Vallée de Bretagne surplombant la dire Cour de Bretagne. Cette vallée en 1733 appartenait aux enfants de Thomas Asseline sieur du Cheminneuf. Elle sera en 1844 le bien de François Moncoq alors aussi propriétaire de l'auberge de "L'Ecu"[en l'année 1693 cette "vallée" nommée alors le jardin de l'Hopital", semble avoir été le bien des soeurs Carize et Julienne Becheu Carize étant alors en la possession d'une maison donnant en la dite cour de Bretagne]. En 1788 lorsque Julien Merel acquiera ses masures situées en la rue de l'Abbaye, masures alors appartenant à Jacques Marvereau, cette servitude sera nommée:  la "venelle de la fontaine Clairet". Lire le chapitre consacré à la rue de l'Abbaye...

     

     

     Madame Jeanne-Marie Follen et la faillite financière des consort Deschamps

    Pierre Follen 3ème du nom ci-dessus ou Pierre-Charles-Louis Follen, uni qu'il sera avec la dite Jeanne-Marie Merel [Jeanne-Marie-Merel était l'enfant de Julien Merel et de la première femme de celui-ci, Jeanne-Nicole Briand], aura aussi pour héritière Jeanne-Marie Follen cette dernière venant au monde également en Lanvallay le 02/03/1811. Celle-ci, rentière par ses parents et grand-parents, quels qu'ils aient été, paternel ou maternel, prétera de l'argent de son vivant à plusieurs personnes résidentes au port de Dinan. De son métier les différents actes écrits relatant ces divers prêts dirons tous d'elle qu'elle était "rentière" dont notamment un acte de "prêt" lequel fut établi en 1866 entre et Jeanne-Marie Follen et les consorts Deschamps. Ces derniers pour obtenir ce prêt hypothécaire "privé" acceptèrent pour condition drastique d'engager financièrement en garantie de remboursement le noble logis de la Cour de Bretagne, logis dont ils souhaitaient tous deux acquerir...monsieur et madame Deschamps par hypothèques spéciale au profilt de Mlle Follen...tous les immeubles en nature de maisons, bâiments d'exploitation, cour, déport, jardin qu'ils possède en la commune de Lanvallay...savoir une maison construite de pierre...petit corps de bâtiment en appentis...le tout joignant vers nord monsieur Rémont...et vers orient madame Chauchix... [Jeanne-Marie Follen acceptera ainsi d'un tiers une demande pour un prêt financier lequel prêt était de 1000 francs. Ce prêt était pour une maison laquelle, hier, avait été le bien propre de ses grand-parents maternels, à savoir Julien Merel et sa première épouse Jeanne-Nicole Briand] . Son grand-père Julien Mérel s'était porté accquéreur en autre d'une masure sise rue de l'Abbaye, mazure située en face de la dite maison à pans de bois, bien  de sa mère hier hérité de feu son époux, à savoir de feu Pierre-Charles-Louis Follen de son vivant tanneur et déjà rencontré ci-dessus. [il s'agit ici actuellement de la dernière maison à pans de bois de la rue de l'Abbaye, maison sise au numéro 16 de cette rue.. En effet le XX siècle allié au "confort" sera un "mal" pour les quelques maisons à pans de bois alors encores présentes en cette rue. La localisation de cette maison à pans de bois est attestée par un acte notarial relatif et la Cour de Bretagne et à Pierre Resmont lequel, charron et fils héritier de Robert Resmond, est alors propriétaire en indivis avec ses frères de la dite Cour de Bretagne : ...Lesquels ont par ces présentes vendu conjointement et solidairement avec toutes garenties de faits et de droits à monsieur Pierre Resmont charron et dame Anne Lesné son épouse...Une maison située au fond d'une cour, rue dela Magdelaine dite commune de Lanvallay, bâtie de pierre et couverte en ardoises, composée d'un cellier...et un siège de latrine commun entre les vendeurs, le sieur François Resmont et les acquéreurs...La dite maison des vendeurs joint du nord le jardin de la veuve Této, du midi madame Follen et madame Grignard avec son mur mitoyen... ]. Jeanne-Marie Follen alors âgé de 51 ans acceptera ce prêt duement réfléchi pour permettre au consorts Deschamps d'acquérir le noble logis de la "Cour de Bretagne" bien lhier de feu de son grand-père Julien Merel: ...le trois septembre mil huit cent soixante deux......ont comparu monsieur Jean-Louis Descchamps, maître d'Hôtel et madame Julie Lemarchand son épouse qu'il autorise, demeurant ensemble à Lanvallay rue de l'Abbaye ci-devant et actuellement à Dinan, boulevard Thiers. Lesquels ont par ces présentes reconnus devoir bien et légitimement à mademoiselle Jeanne-Marie Follen, rentière, demeurant au pont en la commune de Lanvallay ici présente et qui accepte la somme de mille francs...Ce logis ayant été acquis en 1866 l'empreint fait envers mademoiselle Follen notamment n'était toujours pas remboursé lors du décès de monsieur Deschamps lequel survint en 1884. Monsieur Even, avoué et curateur à ce titre de la dite succession Deschamps, mettra ce logis en adjudication à la demande des héritiers lesquels refuseront la succession de feu leur père. Madame Deschamp, "succédant" elle aussi pour 1/3, refusera également la dite succession de feu son époux. Ce même logis avait été acquis par les dits consorts Deschamp pour une somme de 4020 francs, somme duement délivrée suivant quittance donnée le 30/07/1866. Ce logis pour faire face aux créances sera mis à prix à la bougie avec une première somme proposée de 3500 francs. Négociant en vin et résidant au pont de Lanvallay monsieur Albert Chauchix proposera seul de monter la somme de départ. Celle-ci sera élevée au montant de 3520 francs. La bougie éteinte monsieur Albert Chauchix devint ainsi acquereur de l'ancien logis de la "Cour de Bretagne" avec ses 4 locataires bien sur [riche commerçant monsieur Chauchix acquiera aussi sur le Talard tous les bâtis hier en la possession de Pierre Follen. Il est peut-être le réalisateur de l'actuel Hôtel dit "L'Arlequin" ainsi que des anciens entrepôts aujourd'hui le "Secours catholique"]. Sur cette somme proposée monsieur Albert Chauchix donnera au curateur monsieur Even la somme de 280.11 francs puis à mlle Jeanne-Marie Follen, célibataire, rentière, demeurant au pont de Lanvallay, créancière de la succession...la somme de 1086.20 francs. Mlle Prural, demeurant elle à ploubalay et aussi créancière sera elle remboursée pour un montant de 1117.06 frans; enfin créancier lui aussi monsieur Durand percevra le surplus de 71.75 francs. Ainsi devint propriétaire de ce vieux logis monsieur Albert Chauchix. La faillite de monsieur Deschamps devait être très importante puisque son fils Jean-Louis Deschamp, ce dernier ayant refusé le dit héritage de feu son père, était de profession en 1886 vétérinaire établit en la rue Tiers à Dinan [à noter que lorsque cette vente par adjudication sera faite, en 1884, mademoiselle Jeanne-Marie Follen s'était séparée de sa maison à pans de bois celle ayant été acquise par la propre mère de monsieur Albert Chauchix...une maison construite en pierres...à l'angle de la rue de l'Abbaye et de l'ancienne route de Dinan à Rennes et Saint-Malo joignant vers nord à monsieur Remont et autres, au midi la rue de l'Abbaye, vers couchant la grande route et vers orient madame veuve chauchix, droit à la cour derrière la dite maison et passage pour arriver à la rue de la Magdelaine....].

     

    L'une des photographies ci-dessus montre très bien la tour de l'escalier extérieur du noble logis de "Grillemont". Celui-ci dans un premier temps fut entièrement avalée par une première extension faite en son manoir. Cette première extension sera adossée contre la maison de la Petite Croix Verte, extension réalisée au plus près de la cour du puits Tourandel. Dans un second temps c'est l'aile ou le pignon droit de la dite tour d'escalier, pignon faisant face à la rivière, qui sera ensuite obstrué par une seconde édification faite à son encontre. Cette seconde édification assistera aussi très probablement au changement de deux des pignons de Grillemont, à savoir celui donnant sur le quai Tallard et celui donnant sur la rue de la Madeleine lesquels dans leurs ouvertures respectives présentent tous deux une architecture beaucoup plus récente [ces deux pignons ont dû tous deux recevoir un enduit de façade comme peuvent l'attester les appareillages en saillie des différentes fenêtres et ouvertures]. L'extension vitrée donnant sur le quai a été réalisée dans les années 1980-1990 lorsque cette demeure fut en son intérieur entièrement défigurée. Aussi la partie la plus ancienne de cet ancien noble logis semble être la dite tour d'escalier celle-ci présentant en sa porte d'entrée, située au rez-de-chaussée, une porte en plein ceintre ainsi qu'un très bel escalier tournant. Cette porte, donnant hier à l'extérieur, débouche aujourd'hui en la deuxième extension comprenant l'actuelle porte vitrée. Lors de la dernière réfection de ce bâti, en les dites années 1980-1990, l'intérieur fut entièrement déposé. il en ira ainsi pour l'ensemble des murs cintrés présents en le sous-sol de cette maison, murs voutés et axés supportant le rez-de-chaussée de ce logis. C'est à l'intérieur de ce bâti, en le rez de chaussé donnant sur la Carouel de la Madeleine, que nous avons personnellement pu admirer la cheminées armoiriée des Armes de René Mouton, armoiries réalisées dans la seconde moitié du XVII siècle et armoiries aujourd"hui définitivement disparues.

     

     

    XVIII siècle. La Transformation "sociale" de certains nobles logis

    Nous avons personnellement remarqué qu'au XVIII siècle, ici au port même de Lanvallay, qu'une étrange "transformation sociale" s'était emparée des quelques logis hier nobles et présents ici même. Ces quelques nobles logis depuis tout temps privatifs ont en effet au XVIII siècle tous subit une étrange mutation. Ces derniers sont tous devenus, pour ainsi dire ,que des "immeubles locatifs" renonçant de ce faire au seul usage privatif jusqu'alors en vigueur . Ce fait fut probablement causé par l'arrivée ici même, au XVIII siècle, de toute une nouvelle "population dite ouvrière", cette même arrivée correspondante étrangement au début du plein développement économique du port de Dinan-Lanvallay. Cette nouvelle présence sociale, accompagnée de toute sa diversité professionnelle, a très certainement contribué elle aussi à ce même développement économique.  Les premiers arrivants ou nouveau venus, ici au port de Lanvallay, apparaissent effectivement dès les premières années de ce même XVIII siècle. Se seront les Této, les Baguelin, les Briand, les Salmon , les Turpin, les Angot ou les Giffard par exemple lesquels, par le sang, vont tous se mélanger en s'unissant devant Dieu. Perrine Jouanne, fille d'Yvonne Turpin, prendra elle pour époux dès 1720 Joseph Angot; Guillemette Této et Jacques Giffard s'uniront ainsi en l'année 1728; Janne Teto et Pierre Baguelin s'uniront eux en 1723; Guillaume Této et Françoise Briand s'uniront tous deux en 1739. Il en sera ainsi pour le sieur Pierre Salmon lequel, l'un des derniers fermiers généraux du prieuré, prendra pour épouse Hélène Lemée avant 1738. La plupart vont ici prendre fortes racines et leurs propres enfants s'unir avec de nouveaux venus eux aussi.  Guillemette Baguelin ainsi s'unira avec Pierre Follen en 1781; Rose Této s'unira elle avec un nouveau venu Salmon en 1778; Hélène Salmon, fille de Pierre ci-dessus, prendra elle pour époux Christophe le Roux des Aulnais en l'année1760 [ Celui-ci fera édifier dans le bas de la rue de la Magdelaine l'actuelle grande maison sise au n° 19 actuel. Lors de sa demande de permis de construire il lui sera ordonné d'aligner sa nouvelle maison dans l'alignement de celle alors déjà en sa possession. Le sieur Christophe Le Roux faisait en effet partie des nouveaux nantis même si la famille de sa femme, par le père de celle-ci, était ici hier présente avant lui. Cette immense, et déjà noble maison, prendra le nom de "la Maison Neuve" en continuité d'un noble logis déjà existant et lui même déjà nommé la "Maison Neuve". Construite avant 1773 le couple de par la fonction de Christophe ne résidait pas tounjours ensemble. Hélène Salmon en effet mettra en cette dite Maison Neuve un enfant au monde le 25/06/1774; l'acte de naissance est très explicite disant que Christophe, lui, résidait en le château de Coëtquen régisseur qu'il était du  marquis de Coëtquen possesseur de cde château :  Honorable garçon Jean-Guillaume-Helen le Roux fils légitime de noble homme Christoffe le Roux sieur des Aulnais Régisseur du marquisat de Coëtquen y demeurant et de demoiselle Hélène-Ollive-Louise-Perinne Salmon, né d'hier à la Maison Neuve du Chemin Neuf a été baptisé ...et tenu sur les saints fonds par noble homme Guillaume Viel sieur de Grand Champs et Demoiselle Hélène Daniel parent et marainne, et sur la déclaration du père que les enfants issus cy devant de son mariage ont été baptisé en la paroisse de Cardroc, les Ifs, Saint Pern, Saint-Helen diocèses de Dol et Saint-Malo le tout en présence des soussignants.signent : Hélène Daniel;Guillaume Vieil; Jacques Salmon; Jan Salmon de la Touche; jan Daniel fils; Marie Le Roux; Pierre le Roux Desaulnay . Le mariage de Marie-Janne-MarieFollen avec Julien Merel, de son vivant "marchand de fer" et possesseur aussi du noble logis de la "Cour de Bretagne", tous deux unis en l'année 1802, illustre bien la troisième vague de nouveaux venus ce dernier s'étant originaire de Treffendel-Plelan. Ces nouveaux venus très souvent vont ainsi se transmettre les uns aux autres certains bâtis ou logis ici présents depuis des temps séculaires. Le noble logis de la "Cour de Bretagne", logis dont l'existence est confirmé par un acte écrit et judiciaire dès la fin du XVI siècle, bien hier acquis par Guillemette Teto et Jacques Giffard en le courant du XVIII siècle, échouera au début du XIX siècle entre les mains du dit Julien Merel et celles de sa jeune épouse, Marie-Jeanne Follen. Cette "passation immobilière" se fera souvent par vente dès qu'une succession sera receuillie. Ainsi le noble logis de la Cour de Bretagne, lequel sera transmis au sein de la noble famille Gigot pendant plusieurs générations sera, cela  à partir du milieu du XVIII siècle sitôt la disparition de Catherine Gigot,  systématiquement vendu dès sa"succession" recueillie.                                                                                                                                                                                                         Le noble logis de la "Cour de Bretagne" illustre donc bien  à lui seul cette même "transformation sociale" laquelle fut imposée à nos quelques vieux logis en notre port alors encore présents, [le plan napoléonien de 1811 montre un bâti très faible en la rue du Four là où hier se dressait encore l'église prieurale de notre église. Les actes judiciaires du XVII siècle montrent cependant la présence ici même, en cette rue, d'un "Bâti" ancien et originel possédant une certaine densité. Le nombre de familles semble aussi avoir été supérieur à nombre de famille présentes aujourd'hui. Les familles énoncées alors en cette rue sont toutes des familles de "notables" quelques fois Dinannais aussi. Ainsi habiteront en cette rue ou proche de cette rue, sur le Caruel,  les De Serville, les Mesnages, les Lambert, les Lechapelier, les Marot, les Rolland, les Ruallan, les Morandais-Mesnages, les Mousset de la Ville-Neuve, les Gigot, les Mouton, les Apuril, les Blondeau, les Porée par exemple. Un acte notamment est relatif à l'état d'une maison alors accolée à la dite église. Le relevé de cette rue fait en 1786 montre cependant l'absence" de toute maison en appui sur la dite église. Présentes probablement dès le XII siècle combien de vieilles maisons en cette dite rue ont-elles été régulièrement effacées pour êtres quelques fois remplacées ?]  Certains actes étudiés de ce logis hier noble montrent qu'il fut très tôt transformé en logements multiples et locatifs. Cela se fera du vivant même de Jacques Giffard, avant même que n'intervienne, en 1781, la succession de Guillemette Teto son épouse disparue. En effet, convoqué par le sénéchal afin de pouvoir régler la dite succession de feue son épouse, Guillemette Této, Jacques Giffard obtiendra l"autorisation"  pour un sujet non précisé, de ses "locataires", autorisation qu'il transmettra au dit sénéchal [En 1885 les consorts Deschamp seront propriétaire de ce logis. Ayant fait faillite leurs enfants renonceront à leurs héritages. L'acte notarial relatif à cette vente faite par adjudication présente les différents locataires du moment. Ainsi l'embas est loué en 1885 à monsieur Lefort, charron de son état, pour une somme annuel de 100 francs; le 1er étage, de moindre valeur locative, lui est alors occupé par madame Bigarre pour une somme de 65 francs. Enfin le deuxième étage, encore de moindre valeur, comprend lui deux locataires, un par chambre. Ainsi madame veuve Mautendre pour une somme annuelle de 30 francs loue l'une des deux chambre la seconde étant elle allouée à monsieur et madame Lejas pour une même somme]. Julien Mérel, décédant en l'année 1812, laissera le dit logis de la "Cour de Bretagne" en indivis entre quatre de ses six enfants. Ces derniers ne régleront la succession, en renonçant mutuellement à leur l'indivis, que plusieurs années après.  Ce logis deviendra ainsi "exclusivement un immeuble locatif" ayant en chacun de ces niveaux deux familles, une famille par chambre. L'embas ayant été exploité pour un usage professionnel 4 familles ainsi ont pu en même temps occupé ce même logis. L'acte de succession de 1781, acte de "dénombrement" en quelques sorte, lui même alloue à chaque pièce, et cela quelle que soit sa propre nature, sa valeur financière annuelle et personnelle. Ainsi la lingerie, la cuisine, les chambres, le grenier et la cave recevront chacun leur propre valeur de "rentabilité" annuelle. [les seuls travaux de toiture en 1781 représentaient à eux seuls  plus de 15 années de location cette toiture devant alors être refaite entièrement à neuf]. Ainsi un certain nombre de propriétaires au XVIII siècle, présents sur le port, seront ici des "marchand investisseurs" logeant eux même très souvent en les murs mêmes de Dinan. Propriétaires au port de Lanvallay ils acquièront souvent divers bâtis que ces derniers soient des maisons d'habitation ou des maisons à usages professionnells possédant "porte de boutique" quelques fois.  Madame Marie Angot [cette dernière est elle une descendante d'Yvonne Turpin la fille de celle-ci ayant pris époux, dès l'année 1720, Joseph Angot ?] va prendre pour époux Guillaume Této lequel grandira en la dite "Cour de Bretagne". Cafetiers tous deux à Dinan, ils acheteront une maison sise place des Cordeliers à Dinan, maison en laquelle tous deux ils s'intalleront malgrès le fait qu'ils soient propriétaire de l'immeuble accolée au dit logis de la "Cour de Bretagne". D'après la matrice cadastrale de 1811 tous deux acquieront ainsi une maison située en le bas de la rue de l'abbaye, au n°17 actuel, maison accolée au grand logis de la Croix-Verte, logis de la Croix-Verte dont le sieur Teto sera propriétaire dès 1786 avec Pierre Follen. En 1812 Guillaume Této et son épouse, la dite Marie Angot, acheteront à Félix Baguelin et les autres co-héritiers de son père Pierre Baguelin la dite maison de l'Ecu, maison très probablement alors déjà auberge où on loue chambre.  Veuve en 1828 la dite "veuve Této" vendra à François Moncoq déjà résidant au Pont à Dinan, et cela 14 années après l'avoir acquise, la dite auberge de l'Ecu"  [...à monsieur François Moncoq et dame Yvonne Lavergne son épouse, qu'il autorise, demerant au Pont de Dinan...au faubourg de la Madelaine près le pont de Dinan en la commune de Lanvallay anciennement nommé maison de l'Ecu, aspectée vers midi; consistant en une cave, boutique, vestibule et cuisine au rez de chaussée...ils entreront en jouissance le vingt cinq décembre prochain à la charge de laisser jouir les personnes qui justifie en avoir le droit...].Cette maison nommée avant 1828 la "maison de l'Ecu" était hier, au XVII siècle, un noble logis ayant appartenu à l'honorable homme Mousset de la Villeneuve alors châtelain du manoir de Carhel en Taden. Ce même logis sera, avant 1718, avec la grand logis de la dite "Croix-Verte" le bien de Dame Yvonne Turpin. Nous voyons très bien ici encore la "richesse ou le passé historique" du "bâti" présent au Port de Lanvallay  [Alors en vie Dame Yvonne Turpin, cela pour préparer sa tranquilité en son futur au-delà, afin d'éviter qurtout que ses héritiers puissent venir à se déchirer mutuellement, réglera  sa succession de son vivant entre ses différents enfants et successeurs. Cela sera fait le 27 octobre 1718. Lors de cette "préparation successorale" seront cités certains des enfants de très vieilles familles de notables hier ici présentes. Ainsi seront encore cités les héritiers des sieurs Lamberts, les héritiers des sieurs Mesnages, les héritiers des sieurs Mouton, les héritiers Martels, les héritiers Ruellan, les héritiers Blondeau et Porée, les héritiers Lerenec, le sieur Mousset de la Villeneuve sera lui aussi cité. Cet acte confirme bien le fait qu'en 1718 ici même n'était toujours pas intervenu en profondeur ce changement "social" important propre au XVIII siècle lequel cependant, en le port de Lanvallay, n'allait pourtant pas tardé à naitre. Ces mêmes vieilles familles installées depuis des siècles autour du prieuré allaient bientôt êtres toutes remplacées par une toute nouvelle classe sociale beaucoup plus "laborieuse". Les premiers changements patronymiques importants commenceront cependant ici même il est vrai dès la toute première moitié du XVIII siècle certains d'entres eux traversant simplement la rivière de Rance au pont de Dinan et cela à l'image de Pierre et Julien Baguelin tous deux frères. Il en sera de même pour Jacques Giffard lequel descendra du haut de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Par leur venue respective les Baguelin et les Této, les Salmon et les Giffard, un peu plus tard les Moncoq, les Follens, les Resmont, les Angot ou les Merels tous ces patronymes hier tous absents en le faubourg de la Magdeleine allaient très bientôt diriger toute un ensemble de nouvelles activités professionnelles en s'implantant en notre port et donc cela dès les années 1720-1730. Tous ces nouveaux patronymes allaient très bientôt ici même devenir par leur seule présence à tous  les premiers outils oeuvrant ensemble et pleinement au plein développement économique et social du port de Lanvallay]. Cette maison auberge, celle dite de "l'Ecu", maison acquise en la dite année 1812 par licitation avec les héritiers Baguelin sera ainsi, et cela seulement quelques années après son acquisition, de nouveau vendue par la venderesse du moment. Madame Angot-Teto alors venderesse était elle également "cafetière" mais à Dinan [Licitation : Vente aux enchères, ou à l'amiable, ou en vertu d'un jugement, vente d'un bien en indivision successorale. Bien probablement en indivis entre Felix Baquelin et sa soeur Guillemette, la propre femme de Pierre Follen, elle sera le 32/12/1812 vendue pour la somme de 5000.00 francs]. En 1832 la dite veuve Této ou Marie Angot achetera ensuite la grande maison de feu Christophe le Roux sieur des Aulnais, maison daté de 1756 cette dernière possédant déjà une porte dite de "Boutique" [cette maison ne sera pas le fruit du labeur de Christophe le Roux sieur des Aulnais ni celui de son épouse née Hélène Salmon, la propre fille de l'ancien fermier général Pierre Salmon. Ces derniers effectivement s'uniront devant Dieu le 12/02/1760 soit quatre années après la construction de cette maison"boutique". Tout peut laisser penser et cela par le seul "devoir de serviture" reliant hier et cette maison et la dite Cour de Bretagne que cette parcelle "cadastrale" non bâtie avant 1756 relevait originellement, au XVII siècle, des biens originels de la noble famille Gigot alors possesseur du noble logis dit de la "Cour de Bretagne"]. Avant de décédé en l'année 1789 Christophe Le Roux fera toutefois construire la longue maison sur rue attenante à leur première maison édifiée en la dite année 1756. Ce sera la nouvelle "Maison Neuve". La vente "Salmon-Teto" se fera le 24/04/1832 pour une somme de 4000.00 frs. Cette maison était alors le bien propre de Dame Adélaïde-Jeanne épouse François Bertin chirurgien à Saint-Jouan des Guérets laquelle Adélaïde-Jeanne Turpin, par sa mère née Hélène-Thomasse Le Roux, était la petite-fille de la dite Hélène Salmon et du dit sieur Christophe le Roux des Aulnais. Ce bien sera peu de temps après lui aussi vendu au dit François Moncoq puisque celui-ci en sera le propriétaire en 1844, ce même François Moncoq qui en 1828 se portera acquereur de la dite auberge de "L'Ecu":  ...22 octobre 1828...a comparu madame Mary Angot veuve de monsieur Guillaume Této, caffetier, demeurant à Dinan place des Cordeliers /  ...vingt quatre avril mil huit cent trente deux...Dame Martie Angot veuve du sieur Guillaume Teto et vivant de ses revenus, demeurant en cette ville de Dinan, place des Cordeliers, à ce présente, acquereur et acceptant une maison située sur le Chemineuf...consistant en un embas avec caveau au dessous de l'escalier ayant porte et ouverture de boutique sur la rue ou grande route, au premier étage composé d'une chambre, d'un cabinet...jardin au derrière..                                                                                                            Certaines de ces maisons privatives comprenant étages sont donc devenues du jour au lendemain des "immeubles d'habitations multiples" possédant parfois en leur embas une activité professionnelle sur rue. Ces maisons ou nobles maisons ont donc souvent compris plusieurs locataires par niveau d'habitation puisque à l'époque une même famille vivait très souvent dans une seule et même pièce. Ces mêmes anciens logis durent ainsi trouver du jour au lendemain et des moyens d'accessibilité et des moyens dits de "Commodités". Pour cela des accès nouveaux furent ainsi percés et réalisés dans le plein de murs mitoyens; pour cela des servitudes furent faites transformant des latrines ou des cabinets noirs, hier privatifs,  en des latrines "communes" possédant alors un nouveau devoir de servitude "sanitaire".                                                             La tour de l'escalier du noble logis de la "Cour de Bretagne" comprenait de tout temps ses propres latrines privatives [ce noble logis comprenait en réalité deux sièges de commodité privatifs tous deux raccordés aux égouts, l'un dans la dite tour d'escalier, en son premier étage, l'autre dans une lingerie laquelle était adossée en son embas. Nous avons personnellement connu en service ces deux sièges de commodité]. Cela sera malgrè la présence en la dite Cour de Bretagne d'un troisième siège de latrines communes; ces mêmes latrines étant alors utilisées par les deux maisons présentes elles aussi en cette même cour aux XVII,  XVIII et XIX siècles. La dite tour d'escalier assistera, cela probablement au début du XVIII siècle, à la réalisation de l'édification d'une nouvelle maison à trois niveaux laquelle, construire en bordure de la rue du Cheminneuf, lui sera entièrement accollée [il s'agit là de la maison du dit sieur Guillaume Této époux de la dite Marie Angot. En 1781 lors de la succession Giffart cet immeuble appartient d'après les titres au sieur Jan Tétot lui même acquereur du sieur de la Touche Salmon ce dernier alors parent de la dite Hélène Salmon femme de Christophe Le Roux sieur des Aulnais. Le père du dit Guillaume Této ci-dessus se prénommait Jan lui aussi. Par Jan Tétot Guillaume était le petit fils de Françoise Briand et par celle-ci le propre arrière petit-fils du charron de Catherine Gigot, Briand Ollivier, celui-là qui oeuvrait déjà en tant que charron dans cette cour en 1733. Quoi qu'il en soit une feuille de"mutation" du registre des "augmentation" fait ici même propriétaire de cette parcelle cadastrale n° 93 Guillaume Této en l'année 1836. Elle le fait en autre également propriétaire en la rue de l'Abbaye, cela en l'année 1829, du Grand Jardin dit de la Baye. Pour nous le fait important qui permet de relier ce Guillaume Této au mari de la dite Marie-Angot c'est que la même feuille de mutation et l'une de ses colonnes  font de ce Guillaume Tetot le dit possesseur en 1827 de la dite auberge de l'Ecu, auberge portant elle le n° cadastral 51. Par cette feuille de mutation le dit Guillaume Teto époux de Marie Angot est donc bel et bien relié à la "Cour de Bretagne". La poutre maitresse de l'embas de cet immeuble, lequel fut donc construit contre le logis de la "Cour de Bretagne ", etait encore hier que brulures de fer à cheval].

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

     

    Feuille de "mutation" de Guillaume Teto

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    Partie du plan cadastrale de 1811 portant les n° parcellaires n°51, 82 et 93.

     

    Cet immeuble privatif, immeuble cadastré en 1811 n°93,  immeuble lequel appartenait en 1781 au sieur Jan Teto lui même acquéreur du sieur de la Touche Salmon comprend de fait toujours une cave, un embas, deux étages et grenier sur le tout. Cet immeuble, donc d'abord "privatif",  possédait aussi une entrée sur la rue, entrée laquelle était déjà assurée par l'actuel petit escalier à perron  extérieur.  La fin du XVIII siècle ou le courant du XIX siècle assistera à la mise en "commun" de la dite tour d'escalier du logis de la Cour de Bretagne l'immeuble de la Touche-Salmon étant très probablement devenu un immeuble comprenant plusieurs locataires. Pour ce faire chaque pallier de cette tour d'escalier sera percé d'une nouvelle porte de communication, 3 en tout puisque les deux embas, tous deux devenus professionnels,communiqueront eux directement l'un à l'autre intérieurement. Chacune des trois nouvelles portes pallières nouvellement réalisées en cette tour d'escalier desservait donc chaque étage de l'immeuble appartenant au dit sieur Jan Teto hier bien du dit sieur de la Touche Salmon. Aujourd'hui toutes ces portes de communications sont depuis très très longtemps murées. L'acte de succession de Jacques Giffard et Guillemette Teto son épouse, précise la servitude et de l'escalier et des latrines en icelle. Le même acte de 1781 alloue une valeur de recette locative annuelle par piece qu'elle soit de vie, ou autre. Ainsi la lingerie à tel revenu annuel, l'embas à son propre revenu, chaque chambre possède son propre revenu annuel tout comme le grenier aussi etc. Cet acte atteste à lui seul le principe de la "location multiple. En 1960 il y avait encore deux locataires par niveau chaque locataire occupant et vivant en sa propre et unique pièce, chaque pièce ayant environt 20 m² de surface. Madame Lemoine en 1960 ainsi vivait au deuxième étage, dans 20 mètres carrés et dans la pièce de gauche en entrant. Chauffée d'une cheminée madame Lemoine brulait en celle-ci ses besoins naturels...Nous étions alors au XX siècle.                                                                                                                              Voici maintenant un nouvel extrait de l'acte de vente de la "maison de l'Ecu", acte rédigé en 1828 et parlant de ses dites servitudes:22 octobre 1828...Une maison située faubourg de la Madelaine près le pont à Dinan...anciennement nommée la maison de l'écu...consistant en une cave, boutique, vestibule et cuisine au rez de chaussée, cabinet à la suite dans un pavillon sous lequel se trouve une cave, deux chambres au dessus et cabinet noir entre deux de plein pieds au premier étage...grenier sur le tout avec droit de passage et servitude par l'escalier de la maison de monsieur Pierre Salmon fils par des portes de communication donnant la première dans la cuisine...et la troisième dans le grenier avec droit aux latrines qui se trouvent en haut de l'escalier et qui sont communes à la maison présentement vendue et celle du dit sieur Pierre Salmon...

      L'une des photographies ci-dessus montre très bien la tour de  l'escalier extérieur du noble logis de "Grillemont". Celui-ci dans un premier temps fut entièrement avalée par une première extension faite en son manoir. Cette première extension sera adossée contre la maison de la Petite Croix Verte, extension réalisée au plus près de la cour du puits Tourandel. Dans un second temps c'est l'aile ou le pignon droit de la dite tour d'escalier, pignon faisant face à la rivière, qui sera ensuite obstrué par une seconde édification faite à son encontre. Cette seconde édification assistera aussi très probablement au changement de deux des pignons de Grillemont, à savoir celui donnant sur le quai Tallard et celui donnant sur la rue de la Madeleine lesquels dans leurs ouvertures respectives présentent tous deux une architecture beaucoup plus récente [ces deux pignons ont dû tous deux recevoir un enduit de façade comme peuvent l'attester les appareillages en saillie des différentes fenêtres et ouvertures].                                                                                                L'extension vitrée donnant sur le quai a été réalisée dans les années 1980-1990 lorsque cette demeure fut en son intérieur entièrement défigurée. Aussi la partie la plus ancienne de cet ancien noble logis semble être la dite tour d'escalier celle-ci présentant en sa porte d'entrée, située au rez-de-chaussée, une porte en plein ceintre ainsi qu'un très bel escalier tournant. Cette porte, donnant hier à l'extérieur, débouche aujourd'hui en la deuxième extension comprenant l'actuelle porte vitrée. Lors de la dernière réfection de ce bâti, en les dites années 1980-1990, l'intérieur fut entièrement déposé. il en ira ainsi pour l'ensemble des murs cintrés présents en le sous-sol de cette maison, murs voutés et axés supportant le rez-de-chaussée de ce logis.                                           C'est à l'intérieur de ce bâti, en le rez de chaussé donnant sur la Carouel de la Madeleine, que nous avons personnellement pu admirer la cheminées armoiriée des Armes de René Mouton, armoiries réalisées dans la seconde moitié du XVII siècle et armoiries aujourd"hui définitivement disparues.  

     

    Rémission 1532. L'Hostellerie deTourandel et le noble logis de Grillemont

    1829. Ici  se trouvait être l'ancienne maison à pans de bois des consorts Jan Lechapellier-Julienne Rolland. Cette maison fut entièrement refaite en 1829 . Cette nouvelle maison fait toujours face aujourd'hui à l'ancien noble logis de "Grillemont".

     

     

     

    La Lettre de rémission

    Registre B34 Lettre n° 80

    13/12/1532

    Remission pour Jehan Giffart 
    de la parroisse de Lhourmaye, la verifficacion 
    aux juges de Rennes. 
    [1] Francois, etc, a tous presens et a venir, savoir faisons 
    [2] nous avoir receu l'humble supplicacion et requeste de notre 
    [3] pouvre subgect Jehan Giffart de la parroisse 
    [4] de Lommaye ou diocese de Sainct Malo, Contenant que 
    [5] cinq ans a ou environ, autrement n'est ledit supplians 
    [6] menbré du temps, il fut par le procureur de la court 
    [7] de Combour accusé d'avoir scientement et malicieusement 
    [8] soustenu et recuilly en sa maison personnes ayans desrobé 
    [9] des chevaulx, leur donné ayde, support et faveur 
    [10] a ce fere et aussi d'avoir participé ausdits larroncins  
    [11] et d'avoir ledit suppliant vendu et exposé lesdits chevaux 
    [12] aux foires et marchez dudit quartier de Combour 
    [13] et entre autres, d'avoir ledit suppliant desrobé une jument 
    [14] a ung nomé en sournom Dufresche de la parroise 
    [15] de Trehemeuc et faict plusieurs autres larroncins, 
    [16] prenant ledit procureur conclusion affin de pugnition 
    [17] et correction desdits cas. Ausquelles accusacions, ledit 
    [18] suppliant fist respons par desdit et pour soy justiffier 
    [19] desdits accusacions, proposa certains faictz dont ilz 
    [20] furent appoinctez de chacune parrt a prouves. 
    [21] Et cependant fut ledit suppliant constitué prinsonnier 
    [22] ce simullant et pourchassant ledit procureur parr 
    [23] decret du senneschal de ladite court de Combour et mys 
    [24] es prinsons de Rennes par emprunct que par lesdits 
    [25] officiers en fut faict. Et pour tant que ledit procureur 
    [26] ne trouva les cas par luy alleguez, fut ledit suppliant 
    [27] par ledit senneschal de Combour renvoyé sans 
    [28] obsouldre* ne condamner faisant touteffoiz et fut 
    [29] faict audit suppliant deffence de non plus se immiscuer* 
    [30] de vendre ne achapter chevaulx sur peine d'estre 
    [31] pugny comme scient* et acertene* du desrobement 
    [32] diceulx. Ce neantzmoins, ledit suppliant n'a laissé de 
    [33] achapter et vendre plusieurs chevaulx et jumens. Et 
    [34] entre autres ou moys d'octobre l'an mil cinq cens trante ung, 
    [35] a ung jour de sabmedy, ledit suppliant se trouva en la 
    [36] ville de Dinan pour aulcuns ses affaires et il estant 
    [37] en la maison de Jacques Tourondel tenant hostellerie 
    [38] au pont a Dinan, trouva ung home a luy incongneu 
    [39] qui avoit deux bestes chevalines qu'il offrit 
    [40] vendre audit suppliant et, neantzmoins lesdites deffenses 
    [41] luy fectes, luy tint propos d'achapter l'une dicelles 
    [42] ce qu'il fist, quelle beste chevalline estoit en poil 
    [43] grison et [?commidrent?] de pris ledit suppliant et incongneu 
    [44] a la somme de cent soulz tournois quelle some ledit supliant 
    [45] paya comptant. Et apres ledit marché faict, print 
    [46] ledit suppliant ladite beste entendant touteffoiz ledit suppliant 
    [47] que ledit incongneu avoit faict desrobement laquelle ledit 
    [48] suppliant avecq luy emmena a sa maison. Et le lendemain au 
    [49] matin, voyant ledit suppliant qu'il avoit contrevenu audictes 
    [50] prohibicions luy faictes par ledit senneschal de Combour, et 
    [51] craignant en estre acousé et reprins, congnoissant que 
    [52] ladite beste avoit esté desrobee comme devant a decleré 
    [53] celluy suppliant et ledit incongneu baillerent lesdits deux 
    [54] bestes chevalines a garder ches ung nomé Guillaume Dany, 
    [55] voysin dudit suppliant, craignans en estre trouvez saesiz. Et oudit 
    [56] mesme jour, furent lesdits deux bestes trouvees en la 
    [57] possession dudit Dany et depuix rendues a ceulx a qui 
    [58] elles apartenoient sans ledit suppliant y avoir donné empeschement. 
    [59] Et pour ledit cas, fut ledit suppliant a instance dudit procureur 
    [60] de Combour aiourné comparoir en persone et par arrest 
    [61] a ladite court de Combour, auquel aiournement ledit suppliant 
    [62] craignant estre constitué prinsonnier et pugny dudit meffaict, 
    [63] deffaillit et sur ladite deffaille par ladite court de Combour fut la prinse 
    [64] de corps par ladite court de Combour sur luy dereter[sic], 
    [65] laquelle toutesfoiz n'a esté executer par la fuyte 
    [66] que a faict ledit suppliant dudit quartier. Et pour obtenir et 
    [67] avoir grace et remission dudit meffaict, se seroit 
    [68] liberallement representé es prisons de notre court 
    [69] de Rennes faisant mondit filz le dauphin sa joyeuse 
    [70] et nouvelle entree en notre ville de Rennes, 
    [71] desquelles il auroit esté mys hors pour obtenir 
    [72] et avoir de nous lettres de graces et remission sur ce 
    [73] requises. Nous suppliant tres humblement icelles luy conceder, 
    [74] pour quoy nous etc.
     
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  •  L'église Prieurale du Prieuré du Pont

    Ses Saint-Patrons, son appellation...

     

     

    L'église du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan, ainsi que son cimetière , furent vendus tous deux comme bien national au lendemain de la Révolution Française, sous le Directoire. Cette vente faite en faveur de Françiois Mars ou Mari sera réalisée le 15 septembre de l'année 1794 pour une somme de 4230.00 livres. François Mars établira ici même une immense hostellerie. Fut-il l celui qui commandita la démolition de cette église et de son cimetière  alors presque âgés de 700 ans ? [A.D.C.A. 1Q1]

     

     

    L'église prieurale du Pont à DinanL'église prieurale du Pont à Dinan

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'église prieurale du Pont à Dinan

     

    1109 - 1138. L'un des premiers actes d'indulgences; il fut rédigé à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc pour permettre la fin des travaux de l'édification de l'église prieurale du pont à Dinan. Charte trouvée en le Cartulaire de la Magdelaine et déposée en le Livre Blanc de l'Abbaye de Saint-Florent le Vieil. La Cartulaire est archivé au C.N.R.S. d'Orléans en son Département de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes.

     

     

     L’étude des actes, comme nous l’avons déjà expliqué dans un autre chapitre, est principale pour qui veut étudier une page de l’Histoire du moyen-âge d’une paroisse pour laquelle il n’existe plus aujourd’hui, et cela par la seule force des choses, que des actes essentiellement de Donations. L’Histoire de notre Paroisse de Lanvallay commence donc directement avec l’Histoire de notre prieuré du Pont à Dinan. Celui-ci, assis au plus près de la seigneurie de Dinan et lui devant dès le XI siècle certains devoirs féodaux relèvera, et cela dès sa toute première heure, de l’Abbaye mère bénédictine angevine de Saint-Florent de Saumur [ou de Saint-Florent le Vieil en vérité puisque l’abbaye de Saint-Florent de Saumur fut édifiée sur les ruines même de Saint-Florent le Vieil, abbaye grandement détruite lors des dernières invasions vikings. Le Cartulaire ou les chartes copiées par cette grande abbaye reconstruite sont contenues dans quatre livres distincts, à savoir notamment ceux du Livre Blanc et du livre Argent tous deux déposés aux A.D.M.L. registres H 3713 et 3714 et tous deux contenant des actes écrits tous rédigés entre 1175 et 1180 ]. Au X siècle la très grande partie de la zone géographique relevant de l'autorité première des premiers seigneurs de notre proche région, ces derniers étant la souche même des seigneurs de Dinan et de Dol, [Cette souche était l'union faite entre Roianteline la vicomtesse et son époux Hamon. Ce dernier fut de son vivant le gouverneur des enfants du duc Geoffroy 1er de Bretagne lequel décéda en 1008], s’étirait sur deux évêchés à savoir celui de Saint-Malo de l’Ile et celui de Dol ces deux même évêchés ayant toujours eu en partie pour frontière naturelle la rivière de Rance. Cette zone géographique si elle comprenait deux évêchés comprenait aussi il est vrai deux autorités ecclésiastiques différentes, celle du Grand Monastère de Saint-Martin de Marmoutier, monastère tourangeau, et la dite grande Abbaye angevine de Saint-Florent de Saumur. Ces deux Identités religieuses représentaient toutes deux les deux principaux ordres monastiques solidement établie ici même entre la rivière de Rance et celle du Couesnon. Elles ont toutes deux toutes joué un rôle principal dans le renouveau "spirituel" propre au XI siècle, et cela aussi en Bretagne, au lendemain même des dernières invasions ayant fortement secouées tout le X siècle [L'Abbaye de Saint-Florent de Saumur possédera ainsi 23 prieurés répartis en notre duché de Bretagne. 1 seul prieuré relevant de St-Florent de Saumur sera en l'évêché de Saint-Malo quant le diocèse de Dol à lui seul, de la même abbaye, en comprendra un minimum de 4 en son évêché. Les autres prieurés bretons, toujours relevant de Saint-Florent de Saumur, seront répartis inégalement dans les autres évêchés de notre duché. Il faut noter cependant la présence, en cette même zone géographique citée ci-dessus, de l’abbaye bénédictine de Saint-Jacut de la mer laquelle possédera des biens propres et étirera son influence sur les diocèses de Saint-Malo – Dol et sur les diocèses de Tréguier – Quimper propriétaire qu’elle sera notamment de l’église paroissiale de Saint-Sauveur de Dinan. Il faut aussi noter ici l’influence de l’abbaye cistercienne de Savigny, positionnée près de Mortain, laquelle eu elle aussi une influence certaine sur le pays de Dol puisque l’abbaye de la Vieuville sous Dol lui sera donnée et que le seigneur Jean de Lanvallay lui fera aussi donations]. Ainsi nous pouvons constater que l’ensemble des prieurés fondés à l’occident de la rivière de Rance relevaient tous de l’abbaye de Saint-Martin de Tours et il en ira  donc ainsi pour l’abbaye du Tronchet, pour le prieuré de Saint-Malo de Dinan, pour le prieuré de la Sainte-Trinité de Combourg [Combourg et sa paroisse occupant une place "particulière" puisque la paroisse de Combourg, assis géographiquement sur les deux évêchés comprenait des dépendances religieuses relevant respectivement soit de Marmoutier soit de Saint-Florent. Ainsi le prieuré de la Sainte-Trinité de Combourg relevait de Marmoutier quand le prieuré de Tremeheuc, assis en la même paroisse de Combourg, relevait quant à lui de Saint-Florent. Pour illustrer cette "exception"  vers 1050, avant que le dit prieuré de Tremeheuc soit fondé, il existait à Themeheuc une église relevant de l'évêché de Dol ainsi qu'un monastère lequel, présent au plus près de Combourg, était quant à lui dépendant de l'évêché de Saint-Malo de l'isle. Ces deux éléments "spirituels" de Tremeheuc seront tous deux ensuite réunis pour ne former ensemble un seul ensemble prieural lequel sera donné à Saint-Florent ] pour le prieuré-monastère de Saint-Magloire de Lehon ces derniers relevant tous de l’évêché ou diocèse de Saint-Malo de l’Ile, hier évêché nommé d'Aleth. Nous constatons de fait aussi que l’ensemble des prieurés établis de l’autre côté de la rivière de Rance, en son orient, et assis en les évêchés de Dol et de Rennes relevaient tous quant à eux de l’Abbaye mère de Saint-Florent de Saumur ces deux immenses identités religieuses se partageant ainsi spirituellement tout ce territoire géographique; Saint-Florent aura notamment pour lui les diocèse de Dol et de Rennes [il faut noter cependant en l'évêché de Rennes l'influence d'une deuxième abbaye mère. Ce sera celle de Saint-Georges de Rennes laquelle, implantée directement en l'évêché de Rennes, fut édifiée en 1033 pour Adèle soeur d'Alain III de Bretagne. Elle avait également, elle aussi, des dépendances en dehors de son propre évêché. Ainsi le prieuré de Tinténiac assis en le diocèse de Saint-Malo de l'Isle relevra quant à lui directement de cette abbaye bénédictine Rennaise placé par ce fait sous la règle de Saint-Benoit. Il y aura aussi une quatrième abbaye influente en notre région. Ce sera celle de Savigny laquelle, abbaye cistercienne normande établie proche de la Mayenne,  possédera quant à elle en l'évêché de Dol le prieuré de la Vieuville sous Dol. Ce dernier tissera au 13ème siècle certains liens avec la paroisse de Lanvallay puisque l'un de ces prieurs sera cité ici même lors du décès de Guillaume de Coëtquen]. Pour cette grande abbaye dite de Saint-Florant de Saumur nous pouvons notamment relever proche de chez nous le prieuré du Pont à Dinan, le prieuré de l'Abbaye sous Dol ou de Saint-Florent sous Dol, le prieuré de Saint-Suliac, le dit prieuré de Tremeheuc, celui de Romazy en l'arrondissement de Rennes, le prieuré de Bregain etc. Lorsque fut fondé en l’évêché de Dol le prieuré du Pont à Dinan, vers 1100 et cela en présence de Geoffroy maitre abbé de Saint-Florent de Saumur, l’évêque de Dol alors absent a été très probablement Baldric puisque celui-ci obtint de Rome le Pallium de cet évêché en 1107 ; décédé le 07/01/1130 il sera donc déjà en fonction épiscopale à Dol lors de la fondation de notre prieuré. Le prieuré du Pont à Dinan, lequel au XVI siècle sera l’objet d’un litige entre Marmoutier et Saint-Florent, fut presque toujours de tout temps nommé par le simple "nom propre" de son pont et non pas par le saint-nom du "Patron" de son église laquelle fut construite sitôt la fondation du prieuré faite. Cependant très tôt un acte toutefois mentionne le nom de cette Sainte-Patronne. Ainsi dès la fin du XII siècle, vers 1190-1200, sera cité pour la première fois Sainte-Marie Magdelaine et cela dans un acte lequel confirmera à la "maison Beate Marie Magdalene de Ponte de Dinan" la possession des terres et moulin de Quincoubre, biens alors assis en la paroisse de Pleudihen. Nous pourrons lire ensuite, dans les siècle suivant l'appellation suivante :  "le prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan".                                                                                                                      Je me suis personnellement très longtemps demandé quand apparu pour la première fois le Saint-Nom de notre église du Pont et quand celle-ci fut avec certitude construite. Ces deux questions furent hier entièrement résolues par une charte que monsieur Claude Bonnier redécouvrit en le Livre Blanc de Saint-Florent de Saumur lorsqu'il alla aux Archives départementales de Maine et Loire consulter le dit "Livre Blanc" de saint-Florent. Le prieuré du Pont à Dinan dans ses premières heures, placé qu’il était sous l’autorité première des seigneurs de Dinan [ces derniers étant "soumis" à l’autorité religieuse de Saint-Martin de Tours] était quant à lui comme assis entre deux chaises puisque, relevant de l’évêché de Dol, il était placé de faite sous l’influence directe de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur relevant ainsi de l'autorité de l'église de celle-ci [ceci pouvant peut-être expliquer ce même litige lequel demain, beaucoup plus tard, opposera ces deux identités religieuses lesquelles voulaient chacune êtres en possession de notre dit prieuré du pont] . Les seigneurs érigeant les prieurés toujours offraient des terres souvent vierges afin de permettre l’établissement de ces prieurés lesquels, très souvent, furent à l’origine même de l’apparition de nouveaux noyaux sociaux favorisant ainsi en l’après demain l’apparition ou la naissance de bourgs nouveaux. Ces mêmes seigneurs offraient-ils pour autant des biens numéraires mêmes s’ils octroyaient des droits ou revenus divers à l’image des dimes perçues sur les bateaux accostant, des dîmes sur des moulins à Bras ou des dîmes sur des droits de pêcheries par exemple ? [il ne faut pas oublier pour autant que malgré la donation multiple de ces revenus réguliers que ces mêmes seigneurs "donateurs" étaient tous appelés, et cela tôt ou tard, à percevoir certaines des dimes propres aux nouvelles églises, prieurales édifiées par leur seule volonté. Ainsi ils percevront pour la plupart par exemple, une partie des dîmes ou des droits appliqués sur les inhumations ou bien ils percevront aussi les dîmes appliquées sur les bougies processionnelles etc. Ces mêmes seigneurs ou leurs enfants offrirons souvent certains de ces mêmes droits aux abbayes mères, droits souvent héréditairement reçus de leurs ancêtres. Pour octroyer ces droits financiers " d'une façon seigneuriale" il fallait bien que ces mêmes seigneurs les aient eux mêmes perçu auparavant...]       Quand en avait-il été pour la seule église de notre prieuré ? La charte rapportée par monsieur Claude Bonnier nous a apporté certaines réponses à certaines de ces mêmes questions cette charte ayant été rédigée à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc, évêque alors forcément en fonction au lendemain même de la rédaction de cette charte. Celui-ci semble décédé peu après 1138 plus aucune charte portant son sceau n'apparaissant après cette même date. Pourquoi cette charte retrouvée répond tant à certaines de nos différentes questions ici même posées ? [Les moines copistes ont eu pendant des siècles, notamment ceux du moyen-âge, hormis la Prière bien sur, pour tache essentielle de recopier des écrits déjà anciens et même très anciens comme les œuvres de la littérature grecque ou bien soit des actes beaucoup plus simples et religieux telles les donations seigneuriales faites envers le clergé. Il existe ainsi pour la fondation de notre prieuré plusieurs copies de cette fondation comme il existe aussi une autre copie de cet acte retrouvé par monsieur Claude Bognet. Cette copie nous l’avions envers nous l’ayant personnellement acheté au CNRS d’Orléans jointe qu’elle était au Cartulaire de la Magdelaine du Pont, Cartulaire que nous avons personnellement acheté en son Institut de Recherche et d’Histoire des textes. Ne sachant pas lire l’écriture ancienne du bas moyen-âge il m’était donc impossible de le savoir. Monsieur Bognet me l’a personnellement fait savoir une fin d'après midi].           Le prieuré du Pont à Dinan ayant été réalisée sous la "mandature" de Geoffroy Maître Abbé de Saumur, celui-ci étant décédé en 1118, la fondation de notre prieuré fut forcément réalisée avant cette date. L’évêque Jean de Saint-Brieuc disparaissant des chartes après 1138 la rédaction de cette charte retrouvée fut forcément réalisée quant à elle avant 1138 [Jean fut en effet remplacé peu-après 1140 sur le siège épiscopal de Saint-Brieuc par Rolland alors le nouvel évêque nommé. Jean, lequel fut nommé évêque de St-Brieuc, vers 1109, est effectivement cité pour la dernière fois dans une charte datée en 1138 et cela lors d'un écrit attestant la possession de l'église de Saint-Pierre de Planguenouald par deux frères nommés respectivement Jean et Guillaume. Cette même charte donnera ainsi une date "finale extrême" pour cette 1ère citation "patronymique" concernant notre église prieurale : Ego Johannes, Dei gracia briocensis...Actum est hoc anno ab Incarnacione Domini  M° C°trigesimo octavo...].                         Un petit nombre années seulement semble ainsi séparer et la fondation de notre prieuré et la rédaction de cette charte. cette charte, hormis celle de la fondation de notre prieuré bien sur, est donc la plus ancienne concernant notre propre paroisse de Lanvallay. Les premiers travaux d’édifications réalisés pour notre prieuré, assis ici au port de Dinan et au plus près de la rivière, durent très probablement êtres des bâtiments provisoires. Cela fut fait très probablement ainsi afin de pouvoir recevoir en urgence les premiers moines alors en errance sous les murs du château. Mais cela fut fait aussi très probablement pour recevoir les ouvriers devant oeuvrer à l’édification même des murs de l’église. Geoffroy de Dinan hormis des droits octroyés n'a versé avec certitude aucun numéraire puisque l'acte de la fondation du dit prieuré du pont n'en parle pas. Devant ce fait l'argent pour la construction du prieuré vint vite à manquer et les travaux de l’église en souffrirent fortement puisque avant 1138 les travaux étaient déjà tous arrêtés faute de pouvoir êtres correctement financés. La présence d’une bourgeoisie présente à Dinan et en sa région proche ait elle aussi attestée par cette même charte puisque celle-ci fut rédigée afin de demander à cette même élite "sociale et bourgeoise" [promettant en cela un Pardon céleste mais toutefois que partiel de leurs fautes commises] l’octroi multiple de financements individuels. Cette demande d'aide financière fut en effet faite afin de pouvoir mener à bien et à terme les travaux de la nouvelle église prieurale sur le port hier commencés mais laissés depuis inachevés. Les noms des Saints Protecteurs de cette église sur cette charte rédigée avant 1138 en ses lignes sont très clairement cités dont l’un que nous retrouvons depuis longtemps cité en la rue de la Madeleine [ainsi écrite aujourd’hui par la seule déformation orthographique]. On n’avait donc pas encore choisi avant 1138 de nom propre pour cette nouvelle église prieurale même si on avait toutefois déjà choisi le nom de ses Saint-Patrons dont celui de Sainte-Marie-Magdelaine. Celui-là sera le seul des 3 noms originels choisis lequel demain, et cela dès la fin du XII siècle, sera uniquement retenu pour désigner notre prieuré. Cela sera aussi ainsi à partir de la fin du XVI siècle dans les différents actes de fermage unissant et les seigneurs Prieurs et leurs différents fermiers généraux successifs [Malgrè le fait que certaines des dîmes du prieuré seront levées aux XVI, XVII et XVIII à la Saint-Gilles aussi, tôt notre prieuré va donc comprendre dans son appellation que l'écriture du seul nom de la Sainte Marie-Magdelaine. Son église prieurale oubliera peut-être très tôt, par ce fait même, qu'à son origine elle avait été placée aussi sous la protection et de Saint-Gilles et de Saint-Florent. La première apparition écrite du terme " la maison de la Magdeleine du Pont à Dinan " remonte donc aux dernières années du XII lors de la confirmation des terres et moulin de Quincoubre en Pleudihen. Puis cela sera au XIV siècle, le 28/12/1398 exactement, lorsque le Cardinal de Gergii, nommé prieur de notre prieuré, y ira de son aveu rendu au duc de Bretagne. Cette même appellation sera de nouveau réutilisée en 1407 lors de l'aveu de Jehan de Brognii, prieur du prieuré de la Magdalenne du Pont à Dinan; en 1461, le 15 juillet, quant monseigneur Jehan de Vaily ou du Bellay, evesque de Poitier et conseiller du Roi sera nommé administrateur perpétuel du prieuré de la Magdalene du pont à Dinan; encore en 1474 et 1492 lorsque Tristan de la Vallée fera successivement aveu et au duc de Bretagne puis au roi de France et enfin le 23/07/1508 lors de la première venue en notre prieuré , cela en tant de prieur commendataire et administrateur de notre prieuré du pont, de Christofle May. Nous comprenons ainsi très bien que Vocable de Sainte-Marie Magdelaine est donc sincèrement relié il est vrai avec l'histoire de Lanvallay et celle de son prieuré. Une magnifique statue en bois de Marie-Magdelaine fut offerte, au 18ème siècle, au prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan, cette même statue ayant été précédemment offerte par le duc d'Orléans, régent du royaume de France, à monseigneur de Sourches alors évêque de Dol et ancien Chanoine de la Reine mère. Elle orna très longtemps le maître Autel de notre église prieurale portant gravé dans son socle la phrase latine suivante : AD PEDES CHRISTI RUIT, ACTA SANCTO, DEDECUS GENTIS MULIER, FURORE; ORE PRO MUTO, COMA SCISSA, FLETUS, BALSAMA CLAMANT; Odorici pensait, en 1851, que cette phrase était tirée de l'un des hymnes de Claude Santeuil. Il en donna la traduction suivante et cela au titre de l'histoire de notre prieuré: Au pied du Christ, cette femme la honte de son peuple, se précipite, poussée par un vif repentir; elle est muette; mais ses cheveux en désordre, ses sanglots, ses parfums parlent bien haut. La disparition de cette même statue fut relatée en 1857 par le susdit Luigi Odorici quant ce dernier rédigea son ouvrage consacré à Dinan et à sa région, page n° 553, disparition probablement causée par la déconstruction de l'église laquelle fut démolie au lendemain de la Révolution française, sous le Directoire, quant l'ensemble du prieuré fut vendu comme " bien national " . Il existe cependant un état des lieux de cette église lequel fut établit en 1761, cet état de lieux reprend l'ensemble du mobilier alors présent en cette église sans pour autant citer, en icelle, la présente de la statue de Marie-Magdelaine. Il est donc possible toutefois, au regard de ce même acte de dénombrement, établit en 1761, que cette statue de Marie ai quitté son Autel avant la dite Révolution française. Marie de Magdelaine possède sa propre histoire, cachée et emplie de tout un sens autre que celui que nous lui connaissons religieusement et habituellement. Il ne nous appartient cependant pas d'en parler ici-même et je laisse le soin, à celui ou à tous ceux qui voudraient comprendre le sens profond de sa vie réelle, de faire leurs propres recherches, qu'elles soient religieuses ou ésotériques, ce blog pour mon ami Eric Lemoine ne pouvant être consacré qu'à l'Histoire de notre ancienne paroisse. Benjamin-Philibert Jolivet cite, dans son ouvrage consacré en 1854 à l'Histoire et à la Géographie des villes du département des Côtes du Nord, la présence hier, en ce lieu, d'une maladrerie qu'il nomme la Maladrerie du Pont. Marie-Magdelaine est aussi présentée, dans la Foi Chrétienne, comme étant la protectrice des morts; pour cela elle sera souvent représentée, dans l'art statuaire religieux, tenant en sa main un crâne humain. Les différentes léproseries au moyen-âge l'avaient également comme Sainte-Patronne. Nous n'avons cependant pas réussi à retrouver cette pièce ayant permis à B.P.Jolivet d'avancer la présence ici même en ce lieu, au port de Dinan, de cette Maladrerie ou Léproserie. Il lui prête cependant un revenu de 300,00 livres quant il prête au prieuré du pont un revenu de 3000,00 livres. Y a t'il eu réellement une maladrerie en ce lieu ? Les différents actes de baux ou de revenus étudiés, dès la fin du 16ème siècle, tous relatifs aux revenus du prieuré, n'ont jamais parlé d'un tel établissement assis sur le port de Dinan, au plus près de notre prieuré ou à l’intérieur même de l’enclave seigneuriale de celui-ci].  Ces 3 Saints-patrons, Sainte Marie-Magdelaine, Saint-Florent et Saint-Gilles, durent très probablement êtres choisis et retenus dès le lendemain même de la fondation du prieuré et cela en dehors aussi de la présence de toute léproserie alors n’existant pas ou n’existant pas encore [en 1219 sera cependant cité la dite présence d'un hospital, maladerie ou léproserie ici en la paroisse de Lanvallei au pont de Dinan. Reprendre pour cela le texte : 1219. Transaction d'Olivier de Coëtquen].  Pourquoi le nom de cette église, celui de "Sainte Marie-Magdelaine", fut-il presque de tout temps occulté par le nom "commun" du prieuré du Pont à Dinan lequel seul dans les chartes est presque toujours cité : "l'église du prieuré du Pont à Dinan" ? Pourquoi cette église a t-elle perdu très tôt au cours des siècles deux de ses Saints-Patrons originels ? Quelques dernières questions restent ici cependant encore à poser. Pourquoi cette lettre adressée à des fins d'indulgences "financières"  fut-elle faite à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc et non pas par Baldric lui même celui-ci étant alors évêque de Dol en exercice ? Quels pouvaient êtres les liens unissant vers 1130 et le dit Jean évêque de Saint-Brieuc et le prieuré du port à Dinan ? Quels liens, et cela quels qu’ils soient, pouvaient-ils réunir et l’évêque de Saint-Brieuc et Baldric de Dol lui-même

    Voici maintenant cette charte laquelle fut retranscrite très gentiment par monsieur Claude Bognet, charte citant donc avant 1138 le nom des trois Saint-Patrons de notre église prieurale  ainsi que les conditions financières de son édification :        J, Dei gratia Briocensis episcopus omnibus Ecclesie Rectoribus et subditur in Christo salutem. Abbatiam Sancti Florencii que in Andegavensibus partibus ab antiquo juxta Salmurum posita est ab omnibus qui eam viderunt, vel de ea veram famam audirant putari religiosum existimo, placuit itaque cuidam baroni nomme Gauffrido Dinani quesdam monachos in Britannie partes propter religionem illius ecclesie adureare et eis de terra sua et de reditibus seus aliquantulum duare itaque monachi ecclesiam in honore Beate Marie Magdalene et Sancti Florencii et Sancti Egidi reperunt edificare sed nec redditus nec possessiones habent que ad tantum opus posset sufficere statuminis igitur et quicumque ad hoc opus amplium juxta facultatem suam conferret tertie partis sue penitentie remedium per potestatem nobis a Deo commissam haberet. Et a ladite lettre pend une queue de parchemin aux indications tout effacées sur icelle n’appert impression de scel [il faut lire : sur laquelle il n'y a aucun sceau. Archives départementales du Maine et Loire A.D.M.L. H3360 VI]                                                                                   Traduction de monsieur Claude Bognet : Jean évêque de Saint-Brieuc par la grâce de Dieu, à tous les dirigeants de l’Eglise et à leurs sujets dans le Christ. Salut. De l’abbaye de Saint-Florent qui jouit en Anjou, près de Saumur, de toute antiquité d’une position telle que tous ceux qui la verront reconnaissent en conscience qu’elle est digne d’une vrai renommée, il a plu à un certain baron nommé Geoffroy de Dinan de faire venir quelques religieux en Bretagne, en cette église à laquelle il a accordé des terres et des revenus. Les moines ont commencé la construction d’une église en l’honneur de la Bienheureuse Marie Magdelaine et de Saint-Florent et de Saint-Gilles, mais ils ne peuvent l’achever faute de ressources. A quiconque contribuera à cette œuvre, nous accordons des indulgences à valoir sur le tiers des peines dues aux péchés, par le pouvoir que Dieu nous a conféré. 

    N.B. en date du 20/09/2013.                                                                                     La présence d'une maladrie ou d'une léproserie a réellement ici même existé, au port de Dinan-Lanvallay, en la paroisse de Lanvallay. Sa présente effectivement est attestée en ce lieu en 1219 lors d'un litige lequel opposera et Olivier de Coëtquen et le prieur du notre dit prieuré. Cela sera fait en cet acte lequel utilisera l'implantation de la dite maladrie pour assoir géographiquement une "Vinea". Reprendre cette charte à la rubrique des Chartes judiciaires et religieuses, au chapitre : 1219. Transaction Olivier de Coëtquen. Cet acte néanmoins ne permet aucunement pour autant d'estimer le revenu annuel de la dite léproserie en 1219.

     


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    Sancti Selcadi

    ou 

    Saint-Suliac 

     

    Ses origines,  son histoire, ses premiers seigneurs, ses droits de seiches.

    Ses apports entretenus avec la grande abbaye de Saint-Florent de Saumur et le grand Monastère de Marmoutiers aussi.

     

     

     La Pierre de Saint-Sulliau. VI siècle.

     

    Saint-Suliac et son histoire

    Estuaire de la Rance maritime à Saint-Suliac

     

    Saint-Sulliac et  son écriture; les Blancs-Manteaux; les seigneurs de Pleugueneuc et de Lanrigan

    Saint-Suliac est l'une des plus jolies petites villes de Bretagne et mérite très sincèrement que nous fassions pour elle un large détour, que cela soit pour la regarder de notre propre regard ou plus simplement par une écriture, quelle que soit cette dernière. Petite ville portuaire lovée dans un élargissement de l'estuaire de la rivière de Rance, proche de Saint-Malo et pleine d'un habitat des 17ème et 18ème siècles, la vue ici jetée au loin ne peut que nous laisser un sentiment intense de poésie.     Aussi je mets cet écrit dans la rubrique "Coup de Coeur" et non pas dans la rubrique des seigneurs de Dinan bien que ceux-ci aient ici aussi laissé leur propre empreinte seigneuriale et féodale. Maintenant je commence mon texte... 

             Ci-dessus est la Dalle mortuaire et légendaire de Saint-Sulinus ou Saint-Suliau ou Saint-Suliac laquelle fut retrouvée à l'intérieur même de la chapelle Sud/Ouest de l'église, cela en 1903. Si la Croix à deux branches ou à deux têtes et sa pierre semblent êtres originelles, faites vers le 6ème siècle dit-on, l'inscription latine semble être quant à elle beaucoup plus tardive puisque l'une des écritures latines de Saint-Suliac au XI siècle, en 1076, est "Sancto Ciliacum". Nous trouvons aussi la forme Ciliardwn  avec un C dans une charte du XI siècle retrouvée réécrite dans les Blancs Manteaux [Blancs-manteaux est le qualificatif que l'on donna au XIII siècle aux moines mendiants serviteurs de Marie et officiants à Paris et cela en raison de la couleur blanche de leur tenue, ordre religieux fondé en 1258. Créé en 1223 à Marseille l'Ordre de ces moines, lesquels se voulaient êtres "Serviteurs ou Cerfs de Marie",  fut instauré dit-on par le jeune prince Louis IX futur roi de France. Ce qualificatif fut donné ensuite aux Guillelmites après 1274 année en laquelle l'Ordre des serviteurs de Marie fut suspendu par le deuxième concile de Lyon, cela au lendemain même de la mort de ce roi saint. Donné par Philippe IV aux Guillelmites, en 1294, Philippe VI roi de France étant le propre petit-fils de Saint-Louis, les Guillelmites agissant suivant les commandements de Saint-Guillaume, le monastère des Blancs-manteaux garda son appellation malgré le fait que les Guillelmites étaient tous entièrement vétu de noir. Réformés au tout début du XVII siècle, en 1618, les Guillelmites ou Guillemites se fondèrent ou furent avalés par les Bénédictains de l'Ordre de Cluny puis ensuite peu de temps après cédés à la Congrégation de Saint-Maur. Cette dernière congrégation sera possesseur du prieuré du pont à Dinan en 1671. Très lettrés et érudits les moines dits "Blancs-manteaux"  laisseront de nombreux copies de chartes religieuses ou autres, réécrites, la Congrégation de Saint-Maur ayant été aux XVII et XVIII siècle l'un des plus importants creusets d'hommes savants. L'Historien Dom Morice, né en 1693, notre référent ici même pour ce blog, fut l'un de ses moines. L'Histoire de Bretagne quant à elle lui doit beaucoup et ses écrits, hier déposés à la Bibliothèque royale, sont aujourd'hui pour la plus part à la B.N.F.] Saint-Suliac ayant connu plusieurs formes d'écritures, comme beaucoup d'autres mots d'ailleurs.                                                    Lorsque Riwallon seigneur de Combourg, celui-ci étant le frère de Goscelunus de Dinan, donnera pour la première fois à l'abbaye de Marmoutier des droits ici lui appartenant, cela vers 1060, donc plus tôt dans le XI siècle, nous trouvons la forme suivante première: Apud sanctum Ciliadurn.                                                                                    Le S  de Saint-Suliac semble donc apparaitre seulement à la fin du XI siècle quand en 1095 le chevalier Budic, lequel était le fils d'Alvei de Plogonoio [ou Alain de Pleugueneuc. Pleugueneuc  paroisse du diocèse de Dol qui veut dire le ploe ou le plou de Gonoc s'est en effet écrit au XI siècle: Plogonoio. Il faut donc voir dans Plogonoio le nom même de Pleugueneuc. Cette seigneurie au travers d'Alain père du dit Budic est forte ancienne. Pour illustrer ce propos elle serait même antérieure à sa voisine toute proche  la seigneurie de Lanvalei laquelle, elle, semble ne devoir  apparaitre qu'au XI siècle cela au travers d'Alain fils d'Americi ce dernier voyant le jour vers 1100. En effet en cette dite année 1095 est cité son seigneur Budic fils d'Alain ce dernier offrant alors au Grand Monastère de Marmoutiers ses biens assis en Saint-Suliac, biens hier détenus en partie aussi par Olivier de Dinan fils de Josselin. Budic semble donc devoir lui détenir ses biens assis en Saint-Suliac de son dit père Alain puisque ce dernier nait très probablement vers 1030 et qu'il était de ce fait "contemporain" du dit Olivier de Dinan. Comment Olivier  1er de Dinan et le dit Alain de Pleugeuneuc, tous deux nés vers 1030, ont-ils tous deux possédé en Saint-Suliac des dimes seigneuriales ? Pour expliquer ce fait Alvei ou Alain  de Plogonoio par sa femme était-il apparenté à Olivier 1er de Dinan ? Toujours est-il que demain l'une des enfants héritières de Josce de Dinhan, cela  par Geoffroy petite-fille qu'elle était du dit Olivier de Dinan, prendra elle union en la maison de Pleugueneuc; épousant en effet Hugues de Plogonoi cette enfant unira ainsi au XII siècle les maisons seigneuriales de Dinan et de Plogonoio. Ci-dessous maintenant la charte relatant les donations faites par Budic fils d'Alain de Plogonoio : Miles quidam nomine Budiocus filius Alvei Plogonoio cum aegrotaret apud Sanctm Selial voluit fieri Monachus  et dedit cum uxor sua Brita et Ansgerio filio eorum, et quodam filio ejus ex concubina nato cognomine Durodente, sextam partem decimae Sancti Selcaldi, decinam piscationis de Boeria; et ad Capellam Perquerii sex hospites in clausis olchiarum ex quibus unum retinuit filio suo Ansgerio eo pacto ut ipsum teneat de Sancto Martino  et factus inde noster homo serviat nobis propter cum et fidelitatem faciat. Qui dedit fidem suam ut defenderet nobis ipsum donum etc. Anno MXCV . Anno XII ord.B.Abb. Titre de Marmoutiers.Traduction :Un certain chevalier nommé Budic, fils d'Alain de Pleugueneuc, avec sa maladie a voulu devenir moine à Saint-Suliac, et il a donné avec son épouse Brita et Ensger leur fils, et un autre fils né d'une concubine nommée Durodente, la sixième partie des dîmes de Saint-Siliac, les dîmes de la pèche de Boeria, et en la Chapelle Perqueri six hospites en sa terre labourée close [Olchiarum = Olchi : terre labourée clause de fossés ou de haies] pour une garde [pour que son fils Anger soit reçu comme moine à Marmoutiers] de son fils Ansger à la condition que le même soit titulaire de Saint-Martin et de fait il est devenu notre homme serviteur parce qu' il est avec nous et fidélité il a fait. Il nous a donné ce don et de sa foi se vengerait si etc. Année 1095], Budic étant malade et désirant mourir "moine" en odeur de Sainteté, donnera aux moines de Marmoutiers le 1/6 de la dîme de Saint-Suliac lui appartenant. Celle-ci était-elle applicable sur les bleds, par exemple, ou bien également sur les dites pêcheries de Saint-Suliac alors bien d'Olivier 1er de Dinan ? En l'absence de cette précision en la dite charte de donation du dit Budic il n'est pas possible aujourd'hui de répondre à cette question. Lorsque la demande de Budic sera faite en la dite année 1095 à Saint-Martin le Grand sera religieux en la dite abbaye de Marmoutiers Garin de Lanrigan hier prieuré de Combourg; ce dernier semble devoir être encore en vie vers 1136 puisqu'il sera présent lorsque seront confirmées par Baudric alors archevêque de Dol les différentes possessions du dit prieuré de Combourg  [Budic de Pleugueneuc eu peut-être pour petit-fils Alain de Pleugueneuc ou Alain de Plugenet lequel, né vers 1140, chevalier breton, sera présent en Angleterre pays en lequel son nom s'écrira Alan de Plugenet, Alan de Plukenet, Alan Plouguenet ou encore Alan de Plugenoi. Alain son dit "petit-fils" semble avoir eu pour frère Hugh lequel prendra pour épouse Sybille de Dinan la propre cohéritière et fille de Josselin de Dinan lui même fils de Geoffroy 1er de Dinan la dite Sybille ayant eu pour soeur Hawise laquelle sera la mère de l'outlaw Foulque III Fitzwarin. Le nom seigneurial de Plugenet est attaché au comté de Lamburn, dans le Berkshire, comté dont il prendra les terres en possession et région aussi en laquelle on rencontre William 1er de Lanvallei. D'ailleurs William 1er de Lanvallei sera présent au côté d'Hugh lorsque se réglera la succession de Josce de Dinan. De Sybille de Dinan Hughes aura deux enfants, à savoir l'un prénommé Alan et l'autre Josce. Ce Josce, en la XIV année du roi Jean, donnera 100 marks d'argent et un palefroy afin de pouvoir garder la terre de Lamburne héritée de sa mère;  Alan le fils aisné héritier quant à lui recevra les manoirs assis en les comtés de Wilts, de Dorset et de Somerset ainsi que le château de Kilpeck et d'autres aussi assis en le comté de Hereford.     Donateur religieux aussi il donnera un plus tard au Prieuré de St-Frideswide d'Oxford les pâturages de son manoir de Hedingdon.     Les Armes d'Hugues seront: Une bande d'Hermines de Gueule. Aujourd'hui le nom de la seigneurie de Pleugueneuc, en Angleterre, est toujours présent au travers de l'appellation de deux villages, celui de Wearn-Plugenet et celui de Preston Plucknett en le comté de Somerset; les seigneurs de Pleugueneuc feront ainsi eux aussi souche en Angleterre.  Garin ou Garinum de Lanrigan sera cité une nouvelle fois au travers de sa charge de prieur du prieuré de Combourg quand seront confirmés les différentes possessions du dit prieuré de Combourg. Seront alors présents à ses côtés Alanus et Geoffroy Boterel fils d'Aimericii que nous avons tous deux rencontré dans l'histoire des seigneurs de Lanvallei; seront aussi présents son parent Tudualus de Lanrigan son frère ainsi que Jordan fils d'Alain dont la noble famille tenait alors d'une façon héréditaire la sénéchaussée de Dol. La maison seigneuriale de Dol était forte et puissante en notre région puisqu'elle était grande et étendue, bien seigneurial ayant hier appartenu à la Vicomtesse Roianteline et à son époux Aimeri lequel, de son vivant, fut le gouverneur des enfants du duc Geoffroy 1er.                                               A ce titre la maison de Dol aura elle aussi sous son autorité première, et cela dès ses premières heures, ses propres chevaliers et vassaux comme elle même était seigneurie vassale de la maison comtale de Bretagne cette dernière étant déposée entre les mains des seigneurs de Penthièvre. La maison seigneuriale de Dol possédera, pour illustrer ce thème par exemple, la terre de Lanrigan que Jean ou son père Riwallon de Dol-Combourg confieront à un vassal lequel prendre le nom de sa terre; ainsi est née la famille seigneuriale de Lanrigan dont le nom originel signifiait : Territoire de Rigan ou Territoire de Saint-Rigan, terre géographiquement positionnée à quelques 6 km seulement de Combourg. Très tôt sera édifiée, proche de cette terre, une chapelle nommée de Landuhan au près de laquelle apparaitra un village aujourd'hui entièrement disparu, village voulu et créé par les moines de Saint-Florent de Saumur auxquels les premiers seigneurs de Rigan firent appel pour mettre en valeur cette terre alors probablement encore inculte.                  La seigneurie de Dol, dans ses premières heures connues, possédait ainsi un nombre de familles seigneuriales féales assez puissantes pour posséder en propre ou parfois partagés avec les seigneurs de Dol eux mêmes, des fiefs ou des droits placés en l'intérieur même de certaines églises ces droits faisant de ses mêmes familles des Milites [De ce mot est né le mot militaire. Les milites étaient des hommes "chevaliers" de leur état]. La famille "Le Chat" sera ainsi l'une de ces familles seigneuriales vassales des seigneurs de Dol à la même image d'ailleurs que les seigneurs de Lanrigan. Les "Le Chat" eurent ainsi plusieurs enfants lesquels, prêtres mariés, ont ainsi possédé des droits héréditaires en l'église même de Notre Dame de Combourg" église dont sera prieur en effet  Garin de Lanrigan le propre neveu de Guillaume Le Chat lequel lui aussi sera présent à Combourg [L'église Notre Dame ou de Sainte-Marie  de Combourg est déjà très probablement une église séculaire très ancienne lorsque peu avant 1040, année en laquelle il décèdera, le duc Alain III détiendra en ses mains personnelles une partie importante des revenus annuels relevant de cette église. Alain III en effet possédait alors une dime laquelle lui ramenait la moitié des revenus annuels  perçus sur le seul "grain" relevant de cette même église. Peu après, cela vers 1066, Riwallon seigneur de Combourg, lequel nait vers 1010, sera lui possesseur d'une moitié des revenus de cette dite église ce fait étant attesté par une charte en laquelle Riwallon confirmera  ses propres donations faites à au Grand Monastère de Marmoutiers en offrant à celui-ci l'église de Sainte-Marie de Combourg. Cette charte, laquelle fut rédigée avant le 11/12/1066, année de la mort du duc Conan fils du dit Alain ici cité,  reprend aussi la fondation du prieuré de Combourg lequel, placé sous la protection de la Sainte-Trinité est alors en cours d'édification voulu qu'il fut par Riwallon de Combourg. En 1066 Riwallon ici cité fondera en effet en Combourg le prieuré de la Sainte-Trinité, prieuré qu'il offrira aussi au dit monastère de Marmoutiers. Comment Riwallon seigneur de Combourg entrera t-il en possession des biens seigneuriaux assis en la dite église de Sainte-Marie de Combourg qu'Alain III duc de Bretagne lui même, cela avant 1042, personnellement avant lui possédait déjà? Peu avant l'année 1042, année en laquelle Alain III décèdera,  Alain III duc de Bretagne offrira t-il  à son dit  vassal Riwallon de Combourg ce propre bien seigneurial religieux et financier ? Conditor noster, etc. Unde ego Rivallonius homo militaris ex Britannia de castello Combornio, etc dedi Majoris Monasterio quemdam locum juris mei apud Combornium in honore sanctae Trin. constructum qui in Britanniam episcopatu Sancti Machuti, voluntate et assensu conjugis mea Aremburgis ac liberorum nostrorum Guillelmi scilicet et Johannis, Gelduini quoque atque Haduisiae jam nuptae cum omnibus sibi subjectis rebus. Huic dono placuit etiam adjicere medietatem decimae annonae quae pertinet ad ecclesiam Sancti Mariae non longe a predicto castro sitam, et medietatem primitiarum omnium; fed et tres anni fesftivitates, id est, Nativitatem Domini et Pascha atque Nativitatem Sancti Mariae sicut Comes Alanus tenuit ; medietatem quoque panis, et totam ceram totosque denarios, et quidquid insuper ipsis festivitatum diebus ad altare, et die parasceve ad adorandam crusem oblatum fuerit. His ita solemniter peractis a praedicto Abbate postulavi deprecando ut in hoc loco illo qui in honore Sancti Trinitatis est constructus.Aliquo constitueret Monachos qui inibi omnipotenti sedulum exhiberent officium, ita quod in dispositione Abbatis Majoris monasterum pendeat de numero et qualitate fratrum qui ad praedictum locum sunt transmittendi. Sepulturas quoque et omnes exitus extraneorum hominum quos illi Monachi ibi ad habitandum susceperint vel adduxerint absque ulla calumnia habeant. Facta funt haec dona celeberrime Combornium. Et ut hoc scriptum vigorem perpetuitatis obtineret, Conanus Comes, excepto hoc quod auctoritate sua effigiata in hoc scripto Crucis caractere confirmavit, videtur fecisse per quoddam lignum donum rerum omnium quas ipse dederam omnipotenti Deo et sancti Martino, dato ipso dono a praedicto Comite Domno Bartholomaeo Abbati apud castrum Brientii in claustro Monachorum. Si quis autem hoc donum calumniatus fuerit Comitis X libras auri coactus exsolvat, testes hi subnotantur : Traduction : Notre Fondateur etc. De ce fait moi, Riwallon, homme militaire de Bretagne en le château de Combourg etc. donne au Grand Monastère de mon droit un lieu en Combourg construit en Bretagne établi en le diocèse de Saint-Malo avec la volonté et l'assentiment de mon conjoint et [ceux de] nos enfants à savoir Guillaume et Jehan, et Gelduin et aussi Hadwise [celle-ci venait de prendre pour époux Alain de Poher seigneur du Poher]  maintenant mariée, avec tous leurs sujets. Décide également d'ajouter des dons, la moitié des dimes des récoltes de l'année qui appartiennent à l'église de Sainte-Marie située non loin du dit château et la moitié de tous les prémices [offrande des premiers produits]aux trois festivités de la Nativité du Seigneur et de Pasques et de la Nativité de la Sainte-Vierge comme le Comte Alain les a tenu; la moitié du pain, et tous les deniers de toute la cire; en outre quels que soient les jours de festivités à l'Autel et les oblations le jour qui précède la fête de l'Adoration de la Croix. Ayant ainsi solennellement conclu le susdit abbé a demandé en suppliant qu'en ce lieu en construction qu'on honore la Sainte Trinité. Certains moines s'empresseront également à Dieu Tout-Puissant d'exhiber les offices, de cette sorte ils seront dans les dispositions de l'Abbé du Grand Monastère dépendant du nombre et de la qualité des frères lesquels en ce lieu seront venus en cet endroit transmettre. Et les sépultures pour tous les hommes étrangers qui cesseront de vivre des moines qui vivront là seront bienvenus sans apporter aucune calomnie. Ces dons furent faits en le célèbre Combourg. Et pour que cette écriture vigoureuse obtienne la perpétuité, le Comte Conan [Ici Conan II dcédé en 1066, fils d'Alain III duc de Bretagne], de l'autorité de son effigie en cet écrit confirma du symbole de la Croix, il semble avoir été fait à tous don d'un morceau de bois qu'il a donné [un morceau de bois de la Croix sur laquelle Jésus décédera] à Dieu Tout puissant et à Saint-Martin [Grand Monastère de Marmoutiers], le don fut accordé par le susdit Comte au Seigneur Abbé Bartholomé dans le château de Brient en le cloitre des moines. Si ces dons sont le sujet d'une calomnie [sont ou seront contestés par qui que ce soit] le comte dix livres d'or obligera de payer; ces témoins ont contresigné :   

    En 1099 les biens de cette même église seront le biens d'un dénommé  Guitmond fils de Gosbert et d'un dénommé Riwallon dit père de "Guitmond Catus" ce dernier héritant demain de son dit père des biens de ce dernier. Comment en 1099 les biens de cette même église, hier "possession et d'Alain III puis de Riwallon de Combourg,  parvinrent-ils entre les mains des dits Riwallon père de Guitmond Catus et de Guitmond dit fils de Gausbert ? Guitmond Le Chat en 1066 était-il  le père ou l'aïeul de  notre Guillaume Le Chat ci-dessus celui-ci ayant eu pour soeur germaine Adelise la propre mère de Garin de Lanrigan ci-dessus lui aussi cité  ? Nous voyons très bien ici le principe même de la transmission héréditaire de certains droits appliqués en certaines églises et cela au sein même de certaines familles seigneuriales. Il en ira de même pour l'église de la Petite-Abington en Angleterre laquelle, bien des seigneurs de Penthièvre échoira au premier seigneur de Lanvallei]. La fonction de Guillaume Le Chat à Combourg ne nous ai toujours pas connue. Etait-il prieur en le dit jeune prieuré de Combourg ou bien officiait-il en l'église de Notre Dame de Combourg ?  Guillaume sera ensuite nommé prieur du prieuré de Fougères puis prieur du Grand Monastère de Saint-Martin de Tours, ou Marmoutiers, cela entre 1104 et 1124. Garin prieur de Combourg était le fils de Genzon ou Gaultier de Lanrigan et d'Adelèse la propre soeur du dit Guillaume le Chat. Adèle était la soeur aussi de Robert le Chat ce dernier apparaissant aux côtés de son frère Guillaume quant tous deux firent une donation commune à Saint-Florent de Saumur lorsqu'ils offrirent avec ses dimes leur église de Sancto-Leodogarii ou de Saint-Léger sise en la paroisse de Combourg [environ 7 km de Combourg au sud-est], église qu'ils offrirent au prieuré de la Tremblay lequel, proche du pays de Fougères [environ à 15 km de Saint-Légers des Prés au nord-est], relevait de Saint-Florent de Saumur.  Frère de Tugdual, et de Judette de Lanrigan, Garin sera donc prieur de Combourg de 1095 à 1122.           L'appellation de la Réforme Grégorienne vient du nom de Grégoire VII évêque de Rome. Cet homme qui fut Pape entre 1073 et 1085 voulu "réformer" l'Eglise afin de lui redonner toute sa première et véritable signification religieuse voulant ainsi mettre un terme à toutes les déviations "humaines" des hommes appartenant à l'église de Rome. Pour cela on lui doit notamment l'interdiction du mariage des prêtres et une nouvelle condamnation de la simonie. Ces seigneurs "prêtres mariés" durent ainsi renoncer à tout un ensemble de biens en leurs églises biens dont ils étaient héréditairement possesseurs. Renonçant ainsi à tout un ensemble de leurs biens seigneuriaux leurs droits ou leurs dîmes attachés à leurs églises respectives seront ainsi offertes par certains de ces mêmes seigneurs vassaux soit aux moines de Saint-Florent sous Dol soit au moines de Marmoutiers. En 1123, quelques années après, nous notons l'existence d'un Richard de Lanrigan.                                                                       Acte premier : Hoc autem per Domnum Garinum de Lanrigan monachum nostrum fecit, cui etiam promisit ut si mutaret vitam vel Jerusalem iret, hoc donum et concessionem faceret concedere successori ejus cui terram suam dimitteret. Testes Jordanus Alani filius; Tudualus de Lanrigan...Traduction : ...C'est désormais à maître Garin de Lanrigan notre moine que s'il changeait sa vie ou que s'il allait en  Jérusalem il donnerait et octroierait ces concessions pour permettre à son successeur de libérer sa terre. Témoins Jordain fils d'Alain; Tudualus Lanrigan...]    Acte second :[Sciant omnes quod quando Domnus Abbas Guillelmus Majoris Mon. pergebat  ad recipiendum S.Maclovium de Insula, cum esset apud Combornium, Adelisis soror ejus germana donavit nobis post mortem suam manu ipsuis Abbatis totam terram suam de Bigoteria, prata et herbergiagium . Etc. ad opus Comburniensis Ecclesiae S.Trin. Concessit autem donum hoc Tudualus de Lanrigan filius ejus et Juedeta filia ejus cum infantibus suis quos  de Genzone  habuit.Hujus rei testes sunt : D.Abbas Guillelmus. Garinus Prior filius ipsius Adelesis. Andreas frater Hilgodi Abbatis. Etc. Nune ergo illa saeculo mortua et apud nos sanctimoniali facta terra nobis aperta est  et libera. Traduction : Que tous sache que lorsque le Maître Abbé Guillaume du Grand Monastère à continué à recevoir de Saint-Malo de L'isle quand il était à Combourg Adelise sa soeur germaine, elle a donné de sa main après sa mort à l'Abbaye tous sa terre de la Bigotière, pâturages et herbages; pour travailler l'église de la Sainte-Trinité de Combourg. Ont accordé ce don Tudualus de Lanrigan son fils et sa fille Judite et les enfants qu'elle eu avec Genzone. Ont été présents les témoins: Maître Abbé Guillaume; Garin prieur fils d'Adèle; André frère d'Hilgodi abbé etc. Alors que mantenant son monde est mort et qu'avec nous elle est devenue nonne sa terre à nous a été ouverte et libérée.                                                       Acte troisième : In nomine, Etc. Ego Guillelmus Abbas S. Flor. Salmur volui tradere scripto quoniam Rotbertus Cattus et Guillelmus Cattus frater ejus dederunt S.Florentio Ecclesiam S .Leodogarii et decimam etc. pro anima Gaufredi Catti fratris eorum concedente matre eorum Aaliz nomine. Hoc viderun Rollandus Archiep. Dol; Goffridus de Langan mon Radulfus de Fulgeriis; Etc. Actum apud Trembleium in porticu Ecclesiae; Hoc dunum deinde abstulerat Hamo per vim Guillelmi Esmalensis Etc.   Traduction : En mon mon, moi Guillaume Abbé de Saint-Florent de Saumur je voulais arrêter l'Ecriture pour Robert Le Chat et Guillaume Le Chat son frère quant-ils ont donné à Saint-Florent l'église de Saint Leger et ses dîmes etc. pour l'âme de Geoffroy Le Chat leur frère, leur mère nommée Adelise acceptant. Ont été témoin Rolland archevêque de Dol [il fut archevêque de Dol entre 1093 et 1107 cette charge établissant ici cette donation entre ces deux mêmes dates] Geoffroy de Langan, Raoul de Fougères etc. Fait pour Tremblaye sous le porche de l'église. Ce don fut retirer de force par Guillaume Ismaël ].              Nous n'avons pas la réponse à cette question relative aux éventuels droits de "sècherie" de Budic en rivière de Rance, à Saint-Suliac. Au XII siècle apparaissent accompagnés ensemble le S et le I et cela dans une charte relative à la donation de l'église de Saint-Suliac laquelle, par cette même donation, fut offerte le 21/05/1136 [En 1136 des liens certains et séculaires unissent déjà Saint-Suliac et les moines de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, abbaye mère du prieuré de Saint-Florent sous Dol alors que  divers droits furent ici même offerts au Grand Monastère de Saint-Martin dès le milieu du XI siècle. Le XI et le XII siècles furent aussi en Bretagne proche de la Normandie deux siècles de donations religieuses importantes lesquelles furent offertes dès 1076 aux moines de Saint-Florent de Saumur et aux moines du Grand Monastère de Marmoutier, donations que l'on rencontre encore en 1105 ces mêmes donations ayant mis en "compétition religieuse" à un instant T de leur histoire commune ces deux grandes abbayes. Les premières donations religieuses et aussi les premières fondations des prieurés faites en faveur des moines de Saint-Florent de Saumur, en notre région, correspondent presque toutes au moment en lequel fut destitué pour raison de Simonies Juhel archevêque de Dol celui-ci étant alors remplacé sur le trône épiscopal dolois par Even. Even ou Yves avait été avant cette nomination moine de Saint-Florent de Saumur puis maitre abbé de Saint-Melaine de Rennes quand hier en ruine cette abbaye fut donnée par Geoffroy Grennonat, alors comte de Rennes et fils naturel d'Alain III de Bretagne, à Sigot lequel était alors le Maître Abbé de Saint-Florent en Fonction. Cette donation religieuse fut faite pour que les moines de sa grande abbaye puissent faire renaitre de son sommeil déjà profond Saint-Mélaine de Rennes. Cette donation faite Sigo choisi Even de Saint-Florent de Saumur, l'un de ses propres moines, pour faire rebatir l'abbaye nouvellement acquise de Saint-Mélaine de Renne. En 1076 Even ou Yves deviendra évêque de l'évêché de Dol de Bretagne chosit par Gelduin de Dol ce dernier ayant refuser au Pape à Rome et par humilité cette charge ecclésiastique pour laquelle il avait été pourtant choisi par les siens. Vers 1095, soit près de 20 années après, Bernard de Marmoutiers, maître Abbé du Grand Monastère de Tours confie le prieuré de Combourg à Garin lequel était le fils de Genzon de Lanrigan et d'Adelèse son épouse la propre soeur de Guillaume Le Chat alors prieur en fonction au prieuré de La Sainte-Trinité de Fougères. Bernard décédé Guillaume Le Chat, l'oncle de Garin prieur du prieuré de Combourg, sera choisi pour devenir le nouvel maître abbé de Marmoutier l'oncle et le neveu travaillant ensemble au bon fonctionnement de l'abbaye de Marmoutier se concertant tous deux pour certaines décisions devant êtres prises en cette même abbaye. Nous pouvons remarquer ici qu'au XI et XII siècles que toutes les abbayes ou prieurés proches de chez nous et relevant de Saint-Florent de Saumur étaient presque tous implantés en l'évêché de Dol alors que les abbayes ou prieurés relevant du Grand Monastère de Marmoutier étaient quant à eux tous implantés en l'évêché de Saint-Malo de L'Isle. Pourquoi Saint-Suliac faisait exception à cette règle puisque les deux abbayes avaient ici chacune respectivement des droits ? Proche de la frontière naturelle séparant ces deux évêchés, proche de Saint-Malo de Lisle et proche également de Dol doit-on voir aussi dans l'implantation géographique de Saint-Suliac un début de réponse à cette même question ? ] aux moines de Saint-Florent de Saumur, donation faite en faveur de Mathieu maître abbé de Saint-Florent et aussi donation réalisée par Donoald alors évêque de Saint-Malo : Ecclesiam sancti Suliani...Plus tard, vers 1140, cette donation sera confirmée par Jean de la Grille, évêque de Saint-Malo et l'écriture utilisée est alors toujours : Ecclesiam Sancti -Suliani. Saint-Suliac dorénavent s'écrira toujours avec un S. L'inscription latine de cette pierre semble donc être du XII siècle.

     

    LAPIS TUM SANTI SVLINI AB BATIS

    LA PIERRE DU VENERABLE SAINT-SULIAC

     

     

    L'Abbaye de Saint-Florent sous Dol

    10 années seulement après la bataille d'Hasting eu lieu la fondation en 1076 du prieuré de Saint-Florent sous Dol lequel prieuré fut ainsi à l'origine de la paroisse de L'Abbaye sous Dol, paroisse qui relèvera de tout temps de l'évêché de Dol. Ci-dessous trouvez le passage écrit concernant  la donation de la moitié des seicheries de Saint-Suliac appartenant et à Jean et à Gelduin de Dol. Cette donation fut ainsi offerte aux moines de Saint-Florent de Saumur sous l'autorité desquels fut érigé le nouveau prieuré ; cette donation concerna aussi l'autre moitié des dites seicheries appartenant quant à cette seconde moitié à Olivier 1er de Dinan.  Post modum dederunt medietatem census sepiarum in fluvio Rentia as Sanctum Ciliacum exepta redecima quae est Monachorum Sancti Martini et Olivarius de Dinnano dedit illis alteram medietatem, concedente filio ejus Goffredo et ejus conjuge Cana...Traduction : Après ils ont donné la moitié des sêches recensées en rivière de Rance à Saint-Suliac excepté les dimes qui sont aux moines de Saint-Martin et Olivier de Dinan leur donna l'autre moitié, ont concédé son fils Geoffroy et sa femme Cana...                                                        Le futur prieuré de Saint-Florent sous Dol reçu t'il aussi le jour même de sa fondation, dons toujours offerts par Jean et Gelduin de Dol, de nombreuses autres dons autres que les seicheries de Saint-Suliac. Pour compléter cela les moines de Saint-Florent de Saumur se virent donc recevoir la moitié de l'église de Lanrigan accompagnée de ses propres dimes [Willelme ou Guillaume de Dol, alors maître abbé de Saint-Florent de Saumur, frère et de Jean et de Gilduin de Dol et ici aussi présent et représentant son abbaye achetera lui-même pour 4 livres l'autre moitié de la dite église de Lanrigan à Riwallon dit fils du prêtre Constantin, argent qu'il donna à Riwallon en échange aussi d'une promesse de protection appliquable contre tous les hommes pouvant porter préjudice à la dite abbaye. Comment se fait-il que les dîmes de l'église de Lanrigan aient appartenu pour moitié et aux seigneurs de Dol et au prêtre Constantin ? Quelle était l'importance de ce dit Constantin ? Seigneurs suzerains du dit Riwallon fils de Constantion  Jean et Gelduin de Dol durent cependant donner leurs accords mutuels pour que cette vente concernant l'autre moitié de l'église de Lanrigan faite en faveur de l'abbaye mère puisse se faire] ; il reçurent aussi l'église de Pleine-Fougères don accompagné du 1/10 des dîmes attachés à cette propre église et de son cimetière aussi; Jean et Gelduin leurs offrirent aussi le passage de tous leurs bois de Combourg afin de pouvoir faire paitre leurs troupeaux ou permettre le passage de leurs cochons; le village du Mazuoit, proche des murs fortifiés du château de dol leur fut offert aussi ainsi qu'une partie des vignes assises en ce même village; enfin Jean et Gelduin leur donnèrent aussi le village de Bethon, village assis en la paroisse de Roz. Comment se fait-il que devant une telle générosité manifestée par les seigneurs de Dol, Jean et Gelduin de Dol, qu'Olivier de Dinan leur cousin ne donna personnellement quant à lui que ses seicheries de Saint-Suliac ? Cela est-il dû au fait que le prieuré était assis au plus de la ville forte de Dol et de la place sur laquelle se dressait l'église de son évêché ? Cette fondation avait-elle été surtout souhaitée que par les dits seigneurs de Dol ? Très peu de temps après la fondation du prieuré la terre sur laquelle il fut édifié devint une paroisse "religieuse" à part entière relevant directement du dit évêché de Dol. Pour cela la terre sur laquelle il fut voulu prit le nom de L'Abbaye sous Dol. Situé à l'entrée de la ville, sur sa droite, le prieuré ou l'abbaye de Saint-Florent sous Dol perdura jusqu'à la Révolution connaissant la réalisation d'une nouvelle église en 1771 laquelle, terminée quelques années seulement avant qu'apparaissent les premiers troubles révolutionnaires sera consacrée au mois de mai 1781 dix années ayant été nécessaires pour terminer son élévation. Les deux églises de Saint-Florent furent presque toujours l'Eglise "paroissiale" de Dol la cathédrale étant le siège de l'évêché celui-ci connaissant son dernier évêque au travers de monsieur Hurbain-René de Hercé celui-là même qui posera la première pierre de la dite nouvelle église. La Révolution et ses troubles entraineront la confiscation ici aussi de tous les biens temporels del'Eglise de Dol lesquels, du jour au lendemain devinrent, eux aussi, Biens Nationnaux. L'évêché disparu monsieur de Hercé dû quitter son palais épiscopal, proche de la Garnde Rue pour trouver le logis en le Grand Séminaire, c'est à dire dans l'intérieur même de l'ancien prieuré de Saint-Florent sous Dol lequel devint Séminaire par Lettre Pattente émise au mois de mai 1692 par Louis XIV, roi de France. Aujourd'hui la Cathédrale de Dol est devenue l'église paroissiale et l'ancien prieuré de Saint-Florent, hier paroisse à part entière de l'évêché de Dol nommée "L'Abbaye", rattaché qu'elle fut à la commune de Dol très peu de temps après 1790 est devenu de nos jour, et cela après avoir été  hospice et chapelle en 1803, une maison de retraite reconnue . Le quartier geographique  l'abritant  fut établit paroisse au XI siècle Carfantain perdant ainsi, en 1079, année de la fondation du dit prieuré, une partie de son territoire géographique. Ce lieu s'appelle toujours aujourd'hui "L'Abbaye sous Dol".   

     

     Histoire de Saint-Suliac

    L'actuelle commune de Saint-Suliac, en latin Sancto Suliaw; Sancto Suliacus; Sancto Suliau ou Sancto Sulini aussi, est de nos jours ce qui a été hier un ancien bourg maritime ou un ancien bourg de pêcheurs. Certaines maisons, encore aujourd'hui, en souvenir de ce passé cependant pas si lointain, revêtent chaque jour leur façade de grands et vieux filets de pêche. Donc très vielles maisons pour certaines ici aussi seule la pierre a su réédifier au 17ème siècle un bâti originel disparu et reconstruire ainsi une nouvelle histoire longtemps déjà commencée.                                     Il est vrai également que le charme ici dégagé est mille fois amplifié par la vue étirée de l'estuaire de la Rance en cette nature si jolie relevant hier d'Aleth, estuaire s'étirant à la fois et sur ce pays, le pays de Dol et sur le pays de Dinan aussi.    Très vieux village cité par l'Ecriture dès la fin du XI siècle la "Tradition Populaire" fait de Saint-Sulini ou Saint-Suliac l'origine même de son existence puisque le bourg originel, pour cette même tradition, fut édifié partiellement à l'endroit même où se dressait prochement, au VI siècle, l'ermitage de ce Saint-Homme gallois de naissance auquel on prête également l'origine patronymique du bourg de Saint-Solen en l'actuelle commun de Lanvallay.                                           La terre de Saint-Suliac à la fin du 10ème siècle relevait très probablement de la seigneurie de la Vicomtesse Roianteline puisque ses enfants Josselin de Dinan et Riwallon dit Chèvre-Chenu transmettront tous deux à leurs propres enfants, et cela respectivement, les recettes financières obtenues par certaines taxes ou droits appliqués sur les pêcheries de seiches usinant ici en rivière de Rance en ce bas moyen-âge [Ces droits de dîmes appliqués sur les pêches de seiches devaient probablement êtres importantes puisque la seiche devait être certainement utilisée ici pour son encre "Sépia". La proximité de l'abbaye du Mont Saint-Michel et la présence en son sein de moines copistes travaillant en son scriptorium ont-elles favorisé ici même, pendant tout le bas du moyen-âge notamment, la pêche à la seiche ?] Ainsi, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Florent sous Dol, laquelle fut édifiée l'on dit en 1076, les dimes relatives à ces mêmes droits de pêcheries appliqués ici en rivière de Rance seront toutes offertes à la dite abbaye de Saint-Florent sous Dol. Elles seront respectivement possédées par moitié et par Olivier de Dinan pour une moitié et par Jean et Gelduin de Dol tous deux enfants de Riwallon et cousins directs du dit Olivier de Dinan pour l'autre moitié ces trois seigneurs les possédant en quelque sorte ensemble et cela en une forme d'indivis [Goscelinus de Dinan et Riwallon de Combourg ayant eux-mêmes été probablement tous deux propriétaires en "indivision" de ses mêmes droits. Il existe toujours aujourd'hui en Saint-Suliac des anciennes salinnes; peut-on voir aussi en ce lieu l'implantation géographique de ces mêmes anciennes pêcheries  ou bien doit-on les voir en contrebas du Mont Garrot dans les plaines hier innondables ? Lire ou relire le chapitre consacré aux origines des seigneurs de Dinan dans la rubrique "Les seigneurs de Dinan"].                                                    Cette donation des dimes de Pêcherie de seiches fut offerte au maitre abbé Willelme de Saint-Florent de Saumur le propre frère aussi et de Jean et de Gelduin de Dol. Willelme un peu plus tard va recevoir, vers 1090-1100 et cela au nom de sa propre abbaye saumuroise, la donation du prieuré du Pont à Dinan ce geste ayant été fait par Goffroy de Dinan avec l'acceptation aussi de deux des trois enfants de ce dernier Alain 1er  et Olivier II de Dinan Josselin lui n'étant pas cité lors de cette même fondation.                                                                                               Lors de la fondation du prieuré dit de "l'Abbaye sous Dol" en ce lieu un bourg de "pécheurs" proche de l'ancien ermitage de Saint-Suliau doit donc très probablement déjà existé et, à défaut d'avoir aussi la présence d'une eglise déjà ancestrale, celle-ci dû très probablement être aussitôt construite puisque les moines de Saint-Florent édifieront ici même un prieuré bénédictain en contrebas du mont Garrot sur lequel Saint-Suliau s'était spirituellement réfugié.                                                              L'ermitage de ce moine est toujours aujourd'hui implanté dans nos souvenirs puisqu'il est géographiquement positionné par l'implantation d'une très grande croix érigée ici même sur ce mont vers Dieu. La présence d'un bourg originel de "pécheurs" au XI siècle, à Saint-Suliac, à de tout temps été supposée; peut-elle être confirmée par cette activité de "pêcherie" ici certifiée par cette seule donation faite hier, cela au lendemain de l'an mil, par les propres petits-enfants de Roianteline [Dès la première moitié du XI siècle, vers 1060, Riwallon de Combourg donnera aux moines de Marmoutier de Saint-Martin de Tours des droits qu'il possédait déjà en Saint-Suliac ce fait confirmant ainsi l'antériorité des différents biens que Jean et Gilduin de Dol tous deux donneront eux aussi quelques années après mais aux moines de Saint-Florent de  Saumur cette fois excepté toutefois le droit de Dimes hier concédé par leur père au Grand Monastère. Les droits octroyés par Riwallon semblent donc avoir concerné eux aussi des droits de dimes applicables sur les seules pêcheries de seiches].                                                            L'église actuelle remonte très probablement au 13ème siècle dans sa partie la plus ancienne édifiée qu'elle fut sur les ruines ou les restes d'une église prieurale plus ancestrale édifiée comme nous venons de le voir au lendemain de la fondation de l'Abbaye sous Dol, à la charnière des 11ème et 12ème siècles.                                                                                   Cette église, modifiée donc très probablement dès le 13ème siècle, fut notamment fortement modifiée dans le courant du 16ème siècle, en 1597, alors que sévissent ici et chez nous les Guerres de la Ligue [les église prieurales édifiées au XI ou XII siècles suite à une donation seigneuriale, presque toujours avant même l'apparition d'un bourg, furent dans leur ensemble en principe fortement modifiées au XIII siècle évoluant ainsi avec la transformation ou l'évolution sociale grandissante du bourg hier encore en train de naitre. Ces églises pour la plus part ressemblaient plus à une chapelle au transept à peine dessiné qu'à une belle église "abbatiale" ou "Paroissiale"]. Possédant un très beau clocher fortifié, carré puis hexagonal dans son élévation, celui-ci a très probablement été édifié au lendemain même de ces guerres fratricides. En l'année 1597, au mois d'aoust, 250 hommes en armes relevant du sire de Saint-Laurent de Saint-Cyres s'en vinrent faire pillage en les terres de Saint-Suliac ramenant à l'intérieur même des murs de Dinan le fruit de leur rapine Saint-Laurent commandant la Place militaire de Dinan.                    Devant les doléances de la population malouine environnante René de Grezille, seigneur de la Tremblaye, vint militairement avec 800 hommes assièger les 200 hommes de Saint-Laurent  lesquels dans l'église de ce bourg s'étaient tous barricadés le sire La Tremblaye attendant patiemment l'arrivée partis de Saint-Malo de deux bâteaux armés et transportant canons.                                                                                                     L'histoire relate que ce même jour l'église perdit son clocher. L'église en cette année 1594 perdra donc sa tour et l'escalier la gravissant et Saint-Suliac quant à lui presque tout  l'ensemble de son bâti originel les maisons d'aujourd'hui, pour les plus anciennes, remontant toutes au 17ème siècle.  

     

    XIII siècle. L'église de Saint-Suliac regardée en son Midi. Elle fut jusqu'à la Révolution l'église des sepultures de certains des seigneurs de Chateauneuf de la Noë les seigneurs de Rieux puis les seigneurs de Beringhen y ayant eu certains de leurs enfeux par droit de prééminence.

     

    Portail du 13ème siècle comportant une niche trilobée. L'église possède deux entrées toutes deux gardées par deux portails. Celui-ci donne là ou se dressait hier le Placitre ou l'ancien cimetière entouré de murs; l l'accès se fait depuis une ouverture en arc brisé. Aujourd"hui les tombes encerclent seulement l'église.

    Face au Placitre les grandes verrières au Midi. 14ème siècle ? A gauche Arcatures multiples trilobées supportant une Rosace de même contenant en son centre un quinte-feuille contenant Saint-Suliac. A droite des arcatures elles aussi trilobées supportent deux Quatres-feuilles contenant en leur sein et un bateau à voile et un phare. La rosace à six feuille contient quant à elle une Croix Pattée. Le vitrail enfermé en les arcatures trilobées et  réalisé en 1908 représente une très belle scène, celle de la procession d'une multitude de marins sur la grève de Saint-Suliac.

     

     

    La Plage à Orient

     

    Le Porche d'entrée à Ogive du 13ème siècle, au Nord de l'église. Nous pouvons remarquer aussi des traces de polychromie sur la voute brisée surmontant les quatre sculptures représentant ici la Vierge Marie; Saint-Pierre et sa Clef; Saint Jean Baptiste et Saint-Mathieu; deux portes jumelles trilobées permettent l'entrée de l'église.

     

    Les autres statues en pendant surmontant respectivement un animal et recouvertes toutes trois elles aussi d'un dais. A gauche l'Agneau Pascal , et l'ensemble des colonnettes aux châpiteaux trilobés.

     

     

    La Plage et sa Jetée à Occident ou le port au Riz, nom donné ici même en souvenir de tous les hommes marins qui partirent au loin hier pour la Compagnie des Indes.

     

     

    Porte d'entrée Romane à Occident. XI ème siècle.

    Le vieux moulin de la Chaise sur le mont Garot

    Le Bas-côté Nord

    Regard jeté sur Saint-Suliac et son anse dans l'estuaire de la Rance  ici maritime; regard lancé depuis le Mont Garrot là où furent retrouvées hier les traces d'un établissement gallo-romain. Altitude de 73m.

    Le Transept de l'église et son Choeur aux Ogives

    Le moulin crennelé de la Chaise, aujourd'hui ruine.

    Le Bas-Côté au Midi

    Le Pont de Chateaubriand construit en 1991 reliant en face du Mont Garrot les villes de Plouër sur Rance et celle de la Ville-es-Nonais. En arrière plan le pont premier de Saint-Hubert à Port Saint-Jean. Les sêcheries au Moyen-Âge des seigneurs de Dinan-Dol-Combourgs étaient elles ici ?

     

    Au Transept  et au Midi ancienne porte romane  en plein cintre retrouvée emmurée lors de la Campagne de Restauration menée en 1994

    Le vieux puits séculaire de Saint-Suliac

    Même emplacement; vieille Crédence retrouvée elle aussi emplie de maçonnailles en 1994

    Autre crédence trilobée dans la Nef au Midi. Les murs furent "désenduits" lors de la Campagne de 1994.

    Crédence ou armoire murale et bénitier tous deux sculptés en l'un des pilliers supportant le Choeur.

    Saint-Suliac. La Vieille maison aux effigies; pierre de récupération peut-être en provenance de l'ancien monastère hier ici présent au VI siècle ou bien pierre provenant peut-être aussi de l'ancienne église prieurale.

    Perspective sur les Bas-Côtés à Orient; Arcs en Ogive

    Hier maison de pécheurs cossus

     

     


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