• Bonjour Jean Pierre,
     Voici, en pièce jointe, comment je compte exploitez le document ANP 1571, il est relié à mon site Geneanet pour la généalogie :
    http://gw.geneanet.org/philippebac_w?lang=fr

    Je vois fréquemment, sur Dinan, une rente "sur le baillage d'Avaugour" qui a toujours cours à la fin du XVIII° siècle...Auriez vous une explication et qui la percevait?
    A vous lire,
    Philippe

     

     

    Bonjour Philippe

    - Suis très sincèrement impressionné...

    Pour le bailliage d'Avaugour (ou celui de Quergolay ?)  voilà ce que je sais :

    - Le bailliage d'Avaugour à Dinan  je sais qu'il s'étirait derrière la fontaine de l'Ecuyer, au delà de l'actuelle Gendarmerie la fontaine de l'Escuyer étant approximativement là où il y a aujourd'hui le patio face au cinéma. D'ailleurs la petite chapelle d'Avaugour est celle qui se trouve en face de la gendarmerie, juste au pied du pont de la voie de chemin de fer.

    De mémoire ce bailliage s'étirait vers la porte de Saint-Malo puisque qu'il reprenait l'actuelle rue du Petit Hotel à Dinan proche de la dite porte. Maintenant je ne sais pas de qui ce bailliage relevait lorsqu'il était dit "d'Avaugour" dans les temps anciens. Je sais qu'à Dinan au XVIII siècle  il y en avait encore plusieurs dont un qui s'étirait au derrière de la rue de l'Ecole [Hormis les bailliages de Beaufort et d'Avaugour, ou de Quergolay pour ce dernier, ils existaient en effet d'autres bailliages assis eux aussi à Dinan et proches de Dinan. Ainsi en 1667 seront cités deux de ces autres bailliages, s'entretenant tous deux, et ayant cour en la paroisse de Saint-Malo de Dinan, biens alors de Jean Chauchard seigneur de la Vicomté en la paroisse de Saint-Enogat, aujourd'hui Dinard. Son parent Julien Chauchard lequel lui sera cité "escuyer du Mottay" en l'année 1599 semble devoir être le tout premier des Chauchart à être donc "possesseur" de la seigneurie du Mottay en Evran. D'ailleur le fief et bailliage d'Argentel de Jean Chauchart ici cité relevera en la dite année1667 de la maison dite du Mottay en Evran. Jean entrera en la possession de ces deux mêmes seigneuries, celle de la Vicomté de St-Enogat et celle d'Argentel, par biens hérités de feu son père Noel Chauchart. Ce dernier était donc lui aussi de son propre vivant possesseur du fief et baillaige d'Argentel. Comment Noël Chauchart est-il lui entré en possession de ce même fief et baillaige dit d'Argentel ?  Le premier sera le fief et bailliage d'Argentel quand le second sera lui le fief et bailliage des Conguelais tous deux bailliages hérités en effet de son père Noël Chauchard de son vivant seigneur aussi de la Vicomté Saint-Enogat, le bailliage de la Conguelais ou de la Conjelais relevant lui aussi de sa seigneurie du Mottay. Le fief et bailliage d'Argentel, fief contenant les dits moulins d'Argentel, proche aussi du moulin à tan de Beaudoin lui assis à l'extrémité du port, semble avoir compris aussi des terres descendantes de la paroisse de Taden, terres assises à l'extrémité du quai occidental de Dinan puisque Laurent Aoustin, noble homme sieur des Vignes, de son vivant possesseur aussi de la maison dite de Baudouin, sera lui aussi l'un des tenants de ce fief et bailliage d'Argentel. Semblent aussi avoir relevées de ce même fief les terres descendantes du sieur de la Penessais lesquelles, situées en face des dits moulins d'Argentel, elles étaient alors le biens de Gilles Durand et Françoise Lerenec sa femme, tous deux sieur et dame de la Penessais, possesseurs aussi de la métairie de la Ménardais et tous deux dits "teneurs" aussi du dit fief de l'Argentel. Les moulins d'Argentel, hier possessions des seigneurs d'Avaugour, puis celles des seigneurs de la Garaye de Taden en 1617, seront tous trois offerts en 1660 aux chanoines du Chapitre de Saint-Malo de Lisle  par le roi Louis XIV lui même sachant qu'en 1627, en un acte rédigé le 7 juillet, sera dit être propriétire de ces mêmes moulin Dame Simone le Fer Dame de la Garaye. Ces mêmes moulins semblent en la dite année 1677 devoir également relever d'un seul et même bailliage, dit d'Argentel, baillaige alors possession  des "Chauchard du Mottay" puisque ces derniers percevront à cette même époque, et cela pour chaque année, quatre boexeaux versés directement par le Chapitre de Saint-Malo de l'isle. Ce même Chapitre devra également s'acquitter de 4 autres boisseaux de froment versés au sieur prieur de Saint Malo de Dinan. Les "Chauchard"  percevrons en effet cette rente laquelle était donc aussi versée en effet et en même temps à l'archidiacre de Dinan via son prieur de Saint-Malo de Dinan . Nous avons donc ici au travers du dit bailliage d'Argentel un bailliage relativement important puisque étaient donc "teneurs" de ce bailliage les sieurs de la Vigne, de la Penessais et ces messieurs du Chapitre de Saint-Malo de Lisle ce même chapitre étant lui le  "possesseur" des dits moulins d'argentel. Etaient donc en 1676 entre autres sujets et vassaux de la seigneurie "Chauchard" les sieurs Aoustin de la Vigne possesseurs eux de la maison Beaudoin aussi cette dernière relevant également de la seigneurie de la Vicomté Saint-Enogat. A noter qu'il sera spécifié en les papiers du terrier que ces deux bailliages et fiefs  n'avaient aucunement le droit de Haute et Moyenne justice. Ce fait sera cependant contesté à cause de l'existence même des fiefs d'Argentel et de la Conquelais contestation portée par le sieur Chauchard lequel réclamait en effet un droit de Basse et de Moyenne Justice. Sa réclamation portera notamment sur le fait que son ancestre Bertrand Chauchard en 1530 possédait semble t-il ces deux droits ainsi que son autre ancestre Julien Chauchard lequel lui sera cité "escuyer du Mottay" en l'année 1599]. Il est fortement  possible que ce bailliage dit "d'Avaugour" soit celui-ci, celui qui sera nommé à la même époque le bailliage de "Quergolay" puisque celui-ci à la même époque, au XVII siècle, s'étirait sur une terre comprenant la rue du Jarzual; le Bignon Guy ; la rue de l'Ecole et l'Escuyer tout cela au plus près de la dite porte de Saint-Malo. A défaut, cela alors en son origine, le dit bailliage de Quergolay n'aurait-il pas pu faire partie intégrante du dit bailliage d'Avaugour ?

    - D'ailleurs il sera dit ceci du bailliage de Quergolay au XVII siècle: ...de la terre et seigneurie de Quergolay en Dinan membre dependant de la seigneurie de Rennes et que tient possede noblement Dame Guyonne de Montboucher veuve de feu messire Sebastien René de Cahideuc seigneur du dit lieu...A raison de la quelle ditte seigneurie Quergolay la ditte Dame de avouante a droit de sépulture et enfeu prohibitiff dans leglise des Cordeliers de cette ville de Dinan dans un tombeau de pierre eslevé  sittué tout aupres du grand hostel au costé de levangille sur lequel tombeau sont peint les ecussons et armoiries et alliances des anciennes seigneuries du Cour de la Motte et de Quergolay du nom de Beaumanoir et Davaugour, comme aussi davoir sur armes dans la grande vittre derrière le grand autel dans les colonnes armoyées des Armes Davaugour et de Beaumanoir aux droits des quels autres seigneurs la ditte Dame avouante est fondée presentement...Item la ditte Dame est en pocession davoir plusieurs ecussons de ses armes et de celles de ses predecesseurs seigneurs du Bois de la Motte... Item la ditte Dame tient  comme dessers un four sittué pres la porte de Saint-Malo de cette ville pour le service de ses vassaux de la dite seigneurie de Quergolay avec un jardin au derrière , chambre au dessus du dit four...A raison de laquelle seigneurye de Quergolay la ditte dame a droit de haute, moyenne et basse justice ...

    Voila Philippe. J'espère avoir su répondre à votre demande. Tres bonne soirée.

    Jean-Pierre

     

     

    A : "Jean-Pierre"
    > Copie à :
    > Objet : Bonsoir
    >
    > ..Ne pas confondre Kergolay..avec d'Avaugour...
    > Je sais que Peter Measey  a voulu le démontrer..mais je ne suis pas d'accord...Car nous le voyons aussi bien à Dinan Ouest ou Est (Saint Malo ou Saint Sauveur)...et au
    > début  du XVIII° siècle... et qui touchait cette rente???...Nombre d'acte font mention de cette rente dans tout Dinan (notamment rue de de l'Horloge...et Dinan Saint Malo)...
    > Mais pour moi, il faut séparé d'AVAUGOUR et Kergolay..d 'ailleurs... le Jerzual dependait de Beaufort......
    > Je pense que lorsque nous nous rencontrerons nous aurons plusieurs "débats" amicales...Je suis un "passionné"....
    > J'ai rencontré Frédéric GAUDIN et la Tendaye...
    > Je connais votre passion pour le jumelage que vous souhaitez, si je peux y apportez ma participation n'hésitez pas...
    > Amicalement
    > Philippe BACQUER

     

     

    Bonsoir Philippe,

    - Vous avez peut-être raison...Tout débat relatif à ce bailliage reste entièrement ouvert. D'ailleurs dans mon explication je dis "il est fortement possible". Il est vrai aussi que les alliances ayant réunies les familles du Bois de la Motte de Trigavou, de Quergolay, de Beaumanoir et d'Avaugour laissent elles aussi le débat grand ouvert ...des autres seigneurs du Bois de la Motte du nom de Beaumanoir que ailleurs ...la ditte Dame de Cahideuc demeurante en son chasteau du Bois de la Motte paroisse de Trigavou...Les liens de généalogies ayant unir la famille de Quergolay à la famille seigneuriale d'Avaugour, cela au travers de la Dame de Cahideuc, Guyonne de Montboucher, femme de Sébastien -René de Cahideuc, Dame résidant au château du Bois de la Motte en Trigavou, seigneur de Quergolay, sont eux mêmes attestés par Jean Laurent d'Avaugour lequel sera dit au XVII siècle "seigneur du Bois de la Motte et de Tremereuc".[Guyonne de Montboucher était en effet la cousine  de Jean d'Avaugour de Saint-Laurent ses père et mère ayant été François de Montboucher et Bonaventure de Bellouan Dame d'Avaugour par son second mari, "Robert d'Avaugour" pour le citer. Au regard de cette seule information pouvons nous faire une identification entre le dit bailliage d'Avaugour et le dit bailliage de Quergolay ?]                                                                              - Tout le Jerzual ne dépendait pas forcément du seul bailliage de Beaufort puisque la seigneurie de Quergolay en la fin du XVII siècle était aussi maitresse en cette même rue croisant en icelle celle de la Garaye-Beaufort. Elle était à ce titre "seigneur" de l'Hostellerie de l'Etain, hostellerie située en le bas de la rue du Petit-fort ...et baillage de la dite seigneurye de Quergolay ayant cours dans la ditte ville et faux bourgs de Dinan , dans les rues du Jarzual, du Bignon Guy, de lescolle et lescuyer...

    Pour le Plat d'Etain en le bas de la longue descente du Jerzual : Rue du Petit Fort Jean Vallée sieur de la Ville Hervy tient de la ditte seigneurye de Quergolay une portion de maison sittuée en la ditte rue au desrrière de Lhostellerie du Plat Destain consistant en la grande escurye  au bout de la ditte maison contenant de longueur trante pieds et de laize dix sept, la petite escurie en croizée au costé de la cour contenant quinze pieds de long et huict pieds, les greniers et combles au dessus, la grande cour au devant des dittes escuryes contenant de longueur vingt sept pieds a prendre depuis la grande escurye jusque a la petitte, un jardin au desrière de la ditte escurye contenant trois cordes, un cellier appellé le celier du rocher, autrement la prison contenant quinze pieds de longueur et de laize sept pieds, un apentiff au desrière de la ditte cour contenant treise pieds de longueur et neuf pieds de laize, une chambre appellée la chambre dessus le rocher qui tient quinze pieds de longueur et traise pieds de laize avecq la cour pavé au devant, la vallée dessus le rocher contenant huict cordes  de terre joignant au reste de la ditte maison du plat destein appartenante au dit Vallée du costé aux enfants de Gilles Durand sieur de la Pennezais dautre costé a terre de Gilles Le Hardy  et autres, plus la grande cour et allée estant au costé  de la ditte maison et vers la cour et maison des enfants  de Macé Mesnage sieur des Morandaye uniceint et la rue du Petit Fort et du devant au chemin qui conduit à la rue Saint-Malo un transport entre deux...  lavons aussy maintenu dans la quantité et portion de maison de Macé Mesnage sittuée rue du Petit-Fort jusqua letandue de six pieds de laize joignant la maison du plat Destain...

     Je vous remercie très sincèrement aussi pour votre aide proposée pour le jumelage.                                                                                                               Très sincèrement merci.                                                                                            A bientôt Philippe.                                                                                                     Jean-Pierre

     

    Bonsoir Philippe

    Relative au XVII siècle et aux seigneuries d'Avaugour et de Quergolay [la famille seigneuriale de Quergolay, seigneur au XVII siècle de la seigneurie du "Bois de la Motte en Trigavou", possesseur du bailliage de Quergolay en Dinan, trouve certaines de ses racines premières en la personne d'Alienor de Quergolay laquelle, dite fille de Jehan de Quergolay, prendra pour époux Jehan de Beaumanoir seigneur du dit Bois de la Motte ce dit Jehan ayant eu pour père Raoul de Beaumanoir du Bois de la Motte et pour aïeux Jehan III de Beaumanoir et Marie de Dinan-Montafilant Dame du Guildo tous deux nés vers 1280. Alienor et Jehan tous deux ci-dessus cités auront pour enfant notamment "Jehan" lequel lui prendra pour épouse  "Isabeaud deTremereuc" ce même mariage apportant ainsi au sein même de la dite famille de "Beaumanoir du Bois de la Potte " la seigneurie de Tremereuc". Julienne de Beaumanoir du Bois de la Motte, petite-fille des dits Jehan et Alienor ci-dessus nommés, prendra elle pour épouse "François de Coëtquen" ce même mariage déposant ainsi entre les mains des dits "Coëtquen"  la dite seigneurie du Bois de la Motte et la transmission aussi du dit patronyme "de Quergolay" leur enfant à tous deux nommé "Jean" devenant ainsi "Jean de Coëtquen seigneur du Bois de la Motte et de Tremereuc".  Guyonne de Coëtquen née vers 1515,  fille du dit jean de Coëtquen, prendra elle pour époux "Michel de Bellouan seigneur du dit lieu celui-ci recevant ainsi à sont tour les dites seigneuries du Bois de la Motte et de Tremereuc". Tous deux auront une enfant prénommée "Bonnaventure du Bois de la Motte"; celle-ci prendra elle pour époux "Robert d'Avaugour" amenant ainsi au sein de cette seconde famille des "Avaugour" issue de Jehan de Bellouan et de Blanche d'Avaugour  les dites seigneuries du Bois de la Motte et de Tremereuc" les enfants mâles de ce dernier couple prenant eux le dit nom des "Avaugour". Bonnaventure du Bois de la Motte et son époux le dit Robert de Bellouan d'Avaugour de leur vivant assisteront à l'élévation au titre de "marquisat" de leur dite terre du Bois de la Motte et à ce titre Robert d'Avaugour sera dit "marquis du Bois de la Motte" ; tous seront les parents de Jean d'Avaugour de Saint-Laurent héritier du dit "marquisat". Au décès du dit Robert d'Avaugour  son épouse et veuve Bonnaventure née Bellouan prendra pour autre époux François de Montboucher tous deux ayant pour enfant Gabriel de Montboucher et pour petite-fille Guyonne de Montboucher.  Guyonne de Montboucher au décès de son parent "fils direct" du dit Jean d'Avaugour de Saint-Laurent, fils décédé sans postérité, recevra à son tour les dites seigneuries et du Bois de la Motte et de Tremereuc" celle-ci recevant aussi le dit bailliage et fief  de Quergolay, seigneurie vassale ou dépendance de la dite seigneurie du Bois de la Motte Le fief  d'Avaugour à Dinan au XVII siècle, maître du dit fief de Querlogay, semble devoir être le même que celui du dit Bois de la Motte. Le bailliage de Quergolay en Dinan, seigneurie vassale donc de celle du dit Bois de la Motte, bien hier des dits seigneurs "d'Avaugour" possédait ainsi des droits seigneuriaux assis pour certains en les halles même du marché de Dinan et pour d'autres en les actuelles rue de l'Ecuyer, rue de l'Ecole, rue du Bignon-Guy, rue du Jerzual et l'actuelle rue du Petit-fort.] je reviens ce soir sur votre pensée concernant la propre pensée de Mr Peter Measey dans sa démarche personnelle. Dans sa recherche, sa démarche,  monsieur Meazey a eu pourtant pour lui la "raison" puisque en effet nous ne pouvons plus détacher aujourd'hui la seigneurie d'Avaugour, alors seigneurie "possesseur" de la seigneurie du Bois de la Motte en Trigavou, hier bien des Beaumanoir, des Coëtquen, des Bellouan et des Avaugour,  de celle de Quergolay puisque cette dernière aussi bien "généalogiquement" que "féodalement" était reconnue pour être au dit XVII siècle la continuité, le prolongement même, de celle des dits seigneurs d'Avaugour. Ce lien familial et féodal fut en effet très implicitement cité lors de la tenue en 1682 du Dénombrement de la dite seigneurie de Quergolay, ou de Kergolay, alors bien ou fief seigneurial  de Guyonne de Montboucher laquelle, par son aïeule "Bonnaventure du Bois de la Motte", était la propre cousine de  "Jean d'Avaugour de Saint-Laurent de Bellouan" celui étant le descendant par ses aïeux de la famille des "Beaumanoir" et de la famille d'Avaugour cela pour cette dernière via Juhael d'Avaugou fils d'Henry II d'Avaugour mais aussi petit-fils de Gervaise de Dinan Dame de Lehon [en effet Juhael est le frère puisné d'Alain d'Avaugour. Juhael ici cité sera à l'origine de la seigneurie de Kergrois en Remugol.  ] . Voici en effet ce que l'on peut lire en le terrier décrivant ce même "Dénombrement" et à ce titre il nous ai donc impossible aujourd'hui de séparer au XVII siècle ces deux seigneuries alors si intimement liées et reliées puisque celle d'Avaugour en effet était en le même XVII siècle  déposée"entre les seules mains des dits seigneurs "du Bois de la Motte" seigneur aussi deTremereuc: Laquelle seigneurye de Quergolay est une depandance  de la seigneurye du Bois de la Motte et a toujours  esté joincte et unie et une terre laquelle  est escheue a la ditte Dame avouante par les  deces de feu Messier Jan d'Avaugour vivant  seigneur des dits lieux et pour raison de quoy  la ditte Dame confesse devoir a son dit seigneur [ici le roi]  foy, hommage, rachapt... Jean d'Avaugour de Saint-Laurent décèdera laissant au monde qu'un seul héritier sans descendant lequel sera lui aussi inhumé en l'église de Trigavou au côté de son dit père. Au décès du cet enfant unique Guyonne de Montboucher entrera en possession de la dite seigneurie d'Avaugour ainsi que de celle du Bois de la Motte et de celle de Quergolay, de celle de Tremereuc aussi   possédant en ses seigneuries le droit de Haute, de Moyenne et de Basse justice mais  possédant aussi  également de droit de dresser sur ces terres des croix patibulaires.

     

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  • 1642 - 1676

    Le papier terrier de l'Hostellerie des trois Rois

    bien de Josselin et Jan Lechapelier. 

     

    Autre papier concernant aussi une autre petite maison assise sur la rivière relevant elle aussi des biens de Jan Lechapelier en 1676

    Acte premier

    Delaraon et denombre des maisons et heritages que noble homme Jan Lechapellier sieur de Cucillé en son nom et faisant pour ses enfants heritiers de damoiselle Jullienne Rolland sa femme possede et tient prochement du Roy nostre sire et souverain seigneur soubs son domaine cour et juridiction de Dinan laquelle declaration le dit Lechapellier fournist a messire Jan Artaud conseiller du Roy doyen et maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes de Bretagne commissaire deputé par arrest d'Icelle du dixiesme janvier mil six cent soixante seize pour la confection du papier terrier et reformation du dit domaine de Dinan et à messieurs les juges royaux du dit Dinan pour satisfaire à l'ordonnance du vingtiesme juillet dernier publiée aux prosnes des grandes messes des paroisses du ressort du dit domaine lesquelles maisons et héritages consistes;

    Seavoir :

    La maison et hostellerie ou pend pour enseigne les trois Rois située au fort bourg du pont à Dinan en la paroisse de Saint Sauveur contenant de laize parle devant vingt six pied et demi [ 8.75 mètres de long sur rue] et de profondeur quarant quatre pieds six pouces [15 mètres de profondeur. L'Hostellerie des trois Rois étaient donc un grand rectangle parallèle à la rivière en sa profondeur ou en  sa dimension principale] outre le petit corps de maison y adherent du costé orient [Vers est, face à la rivière, il y avait donc ce petit corps de maison lequel formait donc un retour à la dite Hostellerie, retour tourné vers la rivière. Ce retour de maison lui mesurait 5.60 mètres sur 5.30 mètres] s'advancant vers la rivière de Rance ayant dix sept pieds de laize et seize pieds de profondeur borné par ailleurs tant des héritages ci-apres que autre debornement ensuitte les pressouers [pressoirs]; logements; escuries; fannières; buanderies; cours, transports; et jardins derriere contenant ensemble par fonds vingt six cordes quart de corde [26.25 cordes] ou environ joignant du devant au paves du dit fort bourg; d'un oste a maison de maistre Michel Huet sieur des Touches; d'Ollivier Legault sieur du Portal et aux vallées de Simon Leportel; de lautre coste vers orient à maison des enfans et mineurs de Pierre Serizay sieur de la Gastinais et de Raoul Vallée sieur de la Gibonnais et a la dite riviere de Rance; du desriere aux vallées cy apres; la ditte maison et dependances tenue prochement du Roy en son domaine de Dinan franche de rente au dit domaine [l'Hostellerie des Trois Rois était donc affranchie de ces mêmes taxes cela suite à une première ordonnance faite par le roi Henry III ordonance qui fut renouvellée sous le règne de Louis le treiziesme. D'autres maisons présentes sur le quay de Dinan elles aussi présenteront le même affranchissement de taxes] mais obeissance suivant coustume; icelle hostellerie franche et exempte du debvoir d'impots et bellots par lettres de concession des roys Henry trois et Louis treziesme d'heureuse memoire verifiees a Dinan plusieurs arrests, les quelles choses le dit Lechapellier possede tant de la sucession de Josselin Lechapellier sieur de Cucillé son pere suivant le partage des seize et vingt deuxiesme juin mli six cent quarante deux que par acquest que lui en la dite Rolland sa femme ont fait d'avec damoiselle Janne Lechapellier soeur du dit Jan par contract du sixiesme juillet mil six cent cinquante et six et d'avec maistre Michel Huet et Janne Piquehel sa femme par autre contrat du neufiesme juin mil six cent quarante, lesquelles franchises et partie de la ditte hostellerie est par le partage a Dinan datté et autres actes depuis chargée de payer à Gille du Pré; Pierre Ollivier: Guillemette Lechapellier lesnée;Guillemette Lechapellier la jeune et autre la somme de cent quatre vingt quinze livres. 

    De plus possede les Vallée et herbergerments ensuitte contigu et joignant les jardins cy dessus appellés les Vallées...a suivre... 

                   

    Acte deux

    Declaraon et denombre de la maison que noble homme Jan Lechapelier sieur de Cucillé [Jan sieur de Cucillé et de Champagne aussi. Il nait en 1611 et épousera Julienne Rolland. Il sera inhumé le 17/04/1690] possede et tien prochement et roturierement du roy nostre sire et souverain seigneur soubz son domaine de Dinan la quelle declaration le dit Lechapelier fournist a messire Jan Artand conseiller du roy  doyen maistre ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne commissaire deputé par arrest dicelle du dix janvier pour la confection du papier terrier et reformation du dit domaine et a messiers les juges royaux du dit Dinan pour satisfaire à l'ordonnance du vingt uniesme juillet mil six cent soixante seize publiée aux prosnes des grandes messes des paroisses du ressort du dit domaine la quelle maison conciste.

    Seavoir :

    Une maison [sur un autre acte du Terrier, celui concernant la maison de Pierre Mesnage, l'actuelle boulangerie du port, on apprendra que la maison de Jan Lechapelier était construite sur des piliers de pierres la supportant. La dite maison de Jan Le Lechapellier semble avoir été construite en "avancée" sur la rivière de rance et cela de quelques pieds seulement. Cet empiétement sur la rivière semble avoir été fait pour les commodités et les latrines. Pierre Mesnage avait un "droit d'attache sur l'un de ces mêmes piliers cela probablrmrnt pour pouvoir amarrer. Voir l'acte du terrier propre à cette maison ayant été le bien du dit Pierre Mesnage] seize au fort bourg du pont à Dinan en la paroisse de Saint Sauveur contenant de face sur le pavé entre les costalles huict pieds et par le derrière vers la rivière de Rance dix neuf pieds y compris la costalle avec une petite étude au bout en forme d'apantis s'avancant sur la dite rivière de cinq pieds et demi de longueur la dite maison contenant de longueur soixante quatorze pieds ses commodités et latrinnes au costé vers midi s'avancant sur la dite rivière de deux pieds et demi ou environ joignant du costé vers septentrion au grand moulin du roy [hier moulin du duc quand la Bretagne était encore duché. Il s'agit ici du moulin lequel était en appui sur le pont cela au milieu de ce dernier]une tenelle entre deux du costé du midi à maison de Pierre Mesnage sieur de la Villegrommil [l'actuelle boulangerie-Patisserie du port]et du bout vers orient à la dite rivière de Rance; laquelle maison le dit Lechapellier possede en son nom et pere de ses enfants et de defunte damoiselle Jullienne Rolland sa femme par acquest quil en a fait d'avec Gilles de la Chesnais et Guillemette Harel sa femme [les anciens possesseurs de ce bien ici décrit] le quinziesme juillet mil six cent cinquante six franche de rentes au dit domaine fort obeissance.

    Laquelle presente declaration le dit Lechapelier demeurant au dit for bourg du pont à Dinan parroisse de Saint Sauveur present en personne devant nous notaires royaux a Dinan soubs signants affirme veritable à sa cognoissance sauf a y augmenter ou diminuer en cas d'erreur ou obmission à la continuation de la dite obeissance affecte et hipoteque a sa maiesté [majesté] la dite maison et revenu d'icelle pour sur le tout estre procedé suivant les ordonnances royaux et coustume de ce pais avec pouvoir a maistre procureur au dit Dinan lequel il a eslu   de domicille de presenter la dite presente declaration a mes dits services les commissaires et de requerir que aux fins d'icelle le dit constituant soit enroollé sur le papier terrier et roole de la reformation qui sera fait des terres mouvantes de sa dite maiesté soubs le dit domaine de Dinan ce quil a ainsi voulu consenti promis et jurere tenir renoncer y contr...partant à ce faire condamner par l'authorité de nostre dite cour de Dinan à la quelle il s'est subjet fait au dit Dinan en l'estude de Massu notaire royale avec le signe [avec la signature] du dit sieur de Cucillé le vingtiesme aoust mil six cent soixante et seize ainsi signé : J.Lechapelier; Massu et Berard notaires royaux.
    Collationné a l'original de la dite declaration par moy courrier greffier de la Refformation. Soussigné Boisquet.   


    votre commentaire
  •  En la vicomté du Poudouvre...

     

    Avant ci-dessous pour info et en PDF  l'ouvrage ou le mémoire de monsieur Louis Ollivier...

     

     

     1140 - 1200

    Apparition et citation du moulin et terre de Quencombre

     

    "Mathieu fils d'Alain le Roux" et Eudes de Lanvallei

     et Radulfii de Quoyquien ou de Coëtquen

     

    ----------------------------------------

    Note rajoutée le 18/01/2018

     

    Le moulin du Prat aujourd'hui en la Vicomté sur Rance, hier en Pleudihen, , relevant pendant moults siècles de la seigneurie de la Bellière, fut nommé en un acte écrit en 1608 "les moulins du Perray.  Voir acte ci-dessous.                                                                                                               Pour les Rufus, cela pour reprendre l'hypothèse d'une éventuelle descendance de Riwallon Rufus ou le Roux frère de Geoffroy 1er de Dinan :

    En Pleudihen, terre sur laquelle les seigneurs de Coëtquen demain seront aussi possessionnés, terre sur laquelle il y a le port Josselin, il y a la dite terre et le moulin de Quincombre lesquels, vers 1200, seront en effet confirmés comme "possession du prieuré du pont à Dinan" par Mathieu dit fils d'Alain Rufus.  [sur cette même terre sera édifié plus tard le château dit de Quincoubre lequel sera au tout début du XIX  siècle le bien de "noble homme" René-Jacques Bernard de la Ponthaye lequel, décédé en 1805 en sa maison sise rue du Jerzual à Dinan,  1er maire de Peudihen dès 1790-93 en fera don à deux acadiens tous deux alors présents à Pleudihen en son dit château hier hérité en 1789.  Sources : De Daniel Brandilly : L'affaire Boudrot, de Pleudihen à Dinan, histoire d'un hértitage en 1805. Voir ci-dessous la représentation de ce château lequel fait toujours face aujourd'hui au dit moulin du Prat. Ce don sera fait en faveur notamment de monsieur Armand Boudrot de son statut "domestique " du dit René-Jacques Bernard. Ce don sera ensuite contesté par les deux héritières du dit Jacques-René Bernard à savoir  Françoise et Marguerite Bernard cette dernière étant alors veuve du dit sieur Dubreil du Chalonge. Au travers du dit "René-Bernard de la Ponthaye, celui ayant été par sa mère Marie Emangeart héritié par celle-ci le nouveau propriétaire de c château,  il nous faut  simplement lire : monsieur René-Jacques Bernard, sieur de la Pont-Haye Bernard étant ainsi le "patronyme" de ce dernier. Doit-on voir au travers de la dite terre de la Pont-Haye ci-dessus citée  la terre du même nom celle-ci étant elle assise en Plouer ? Le château premier ou originel, remplacé par celui qui est toujours aujourd'hui présent, fut cité dès la fin du XVII siècle, en 1595 exactement l'année de son décès, comme étant le bien personnel de noble homme Jehan Ledean de son vivant époux de Lorande Agan Dame de la Pichonais ce dit Jehan ayant été pour la métairie de Quincombre "sous-fermier" aurpès du prieuré du pont à Dinan alors "possesseur" de la dite métairie. Cette noble famille possèdera ce même château "originel" pendant 3 génération cela jusqu'en l'année 1683, année du décès de noble homme Julien Ledean époux de Demoiselle Anne Salmon. Au XIX siècle madame Bodinier née Baudrot, héritière de feu Armand Boudrot ci-dessus cité, transmettra ensuite ce dit château à monsieur Henry Marion époux de N.de Boismenu.] Ce dernier voit le jour vers 1130-40 puisque son dit fils Mathieu, né lui vers 1160-70, confirmera vers l'âge de 30 ans la dites seigneurie de Quincoubre au dit prieuré du Pont. Cette terre est toujours assise en face de l'ancienne seigneurie de la Bellière laquelle, au XIII siècle, sera le bien de Raoul de Dinan seigneur puisné vicomte du Poudouvre [en la fin du Haut Moyen-âge, lors de la grande émigration ayant emmenée en notre Petite Bretagne tous nos saints évangélisateurs, cela bien avant la naissance de la seigneurie des seigneurs de Dol, à l'est de notre dite Bretagne, 3 pagus originels se présentaient accueillant tous ces saints hommes sus-mentionnés. Ainsi, au delà du Pays du Tréguier, entre la rivière de l'Arguenon et la rivière de la Rance, s'étirait  le pagus de Poudouvre lequel en effet était délimité d'ouest en est par ces deux rivières. Lors du démembrement au XI siècle de la puissante Vicomté d'Alet, souche des seigneurs de Dinan et de Dol notamment,  en ces terres du Poudouvre sera érigée une nouvelle vicomté nommée quant à elle : la Vicomté du Poudouvre. Cette nouvelle vicomté, probablement établi pour le père par nous inconnu de Brient père d'Alain, ayant probablement pour première cité  Saint-Enogat aujourd'hui le quartier historique de Dinard, ville assise proche de Pleurtuit, sera pour la première fois citée en une charte en 1184 cela au travers de la personne du dit Alain fils de Brient de son vivant dit "héritier des premiers vicomtes du Poudouvre" .  L'assise géographique de cette "vicomté reste cependant il est vrai aujourd'hui toujours imprécise puisque en effet certains actes écrits dont notamment celui de la "grande réformation de 1513" cela au travers effectivement au travers de la parole portée par Françoise du Chastel, l'assoit eux géographiquement en la paroisse de Pleurtuit, Il ne faut pas oublier que la Doyenné du Poudouvre jusqu'à la Révolution, ayant parmi ses différentes paroisses Pleurtuit, Langrollay etc avait pour première paroisse Saint-Enogat". Quand est-il alors exactement ?   Y a t-il pu y avoir "amalgame ou confusion géographique" ? Au regard de la déclaration en 1513 de la dite Françoise du Chastel, au regard de cet autre acte lui rédigé en l'année 1637, acte décrivant les biens du vicomte de Dinan Claude de Boiseon , ne peut-on en effet penser que la seigneurie première de Poudouvre avait effectivement pour assise géographique la dite paroisse de Pleurtuit ?  Y a-il pu y avoir aussi une confusion née de l'existence même au XVI  de Charles Chauchard lequel, cité en la paroisse de Pleurtuit en 1513, apparaît à la dite Grande Réformation, et l'existence même de son descendant Noël Chauchard lequel, seigneur de la Vicomté, lui sera en la seconde partie du XVII siècle possesseur du manoir de la vicomté en Saint-Enogat ?  Geoffroy fils du dit Alain sera quant à lui à l'origine de la seigneurie du Plessix-Balusson; il prendra pour épouse une noble Dame née au sein de la famille héréditaires des sénéchaux de Dol fille qu'elle était de Alain fils de Jordan tous deux sénéchaux héréditaires de Dol. Nous pensons en effet que la ville première de cette dite vicomté de Poudouvre était en effet en Saint-Enogat proche qu'était cette ville de l'ancienne cité d'Alet celle-ci étirant sa propre juridiction sur tout l'actuelle région du Clos Poulet ou pays d'Alet. D'ailleurs certains actes anciens rédigés au XV siècle propres à cette cité  présentent en leurs lignes écrites les vestiges, alors en ce même lieu ici présents, d'un très vieux chastel nommé : la Motte au vicomte ou la Motte Poudouvre. Alain fils de Brient, père du dit Geoffroy seigneur de Baluçon ou de Plessix-Balusson, de son vivant  Alain dit "héritier des premiers vicomtes de Poudouvre", ne semble pas devoir transmettre la dite vicomté du Poudouvre à son dit fils Geoffroy puisque ce sera Muliel, ou Muriel sa soeur  ou sa parente, qui par son union établie avec Geoffroy II de Dinan transmettra au sein de cette même famille la dite Vicomté de Poudouvre. Alain fils de Brient en effet, tout en étant dit "héritier des premiers vicomte du Poudouvre, ne transmis point en effet cette même vicomté à son fils Geoffroy. Pourquoi cela ?  Il semble bien que ce fait soit dû au fait que sont dit père Brient était probablement "fils puisné" de son propre père alors vicomte du Poudouvre. En effet l'acte qui relate son "ascendance" avec les vicomte du Poudouvre ne le dit aucunement "vicomte du Poudouvre [[don de mes ancestres les vicomtes du Poudouvre...]. D'ailleurs Rolland de Dinan le propre  petit-fils de ladite Muriel, lui voyant le jour vers 1180, ne sera t'il pas  de son vivant présenté comme étant seigneur de Dinan-Montafilan vicomte du Poudouvre ? Plus tard au XIII siècle, né vers 1250, Raoul II de Dinan, époux de Phelippe de la Bellière, petit-fils du dit Rolland cité ci-dessus, juveigneur des seigneurs de Dinan mais héritier de la dite vicomté du Poudouvre, délaissera le vieux chastel de la Motte Poudouvre établi en Saint-Enogat pour s'établir de l'autre côté de la Rance en la paroisse de Pleudihen, paroisse relevant alors du Rathel, puisqu'il fera bastir en cette terre ancestrale une nouvelle demeure seigneuriale qu'il fera nommé la Bellière. La terre de la Bellière deviendra ainsi le nouveau siège de la Vicomté du Poudouvre laquelle, demain, prendra pour nouveau nom la Vicomté de Dinan.  Ce titre de "vicomté de Dinan" était surtout  "qu' honorifique" puisque la véritable"vicomté de Dinan", bien hier de Gervaise de Dinan, était alors déposée entre les mains et de la maison ducale de Bretagne et en les mains du seigneur d'Avaugour  puisque celui-ci  avait pour aïeule la dite Gervaise de Dinan.  Ce nouveau titre  "honorifique" dit de la "Vicomté de Dinan" Raoul semble devoir l'obtenir de par sa naissance d'enfant "puisné". Pourquoi Raoul de Dinan agira ainsi en se présentant comme étant le"vicomte de Dinan"  avant toute chose  lui qui était de par sa naissance dépositaire de la dite vicomté du Poudouvre ? L'historien breton Du Paz dans ses écrits ne le présentera jamais sous ces 2 titres, celui de vicomte du Poudouvre et  celui de Vicomte de Dinan mais toujours sous celui de "Vicomte de la Bellière". Prenant en sa nouvelle terre seigneuriale de la Bellière le titre de "Vicomte de Dinan" Raoul ne délaissa t-il pas le titre de "Vicomte du Poudouvre" au regard du fait que sa nouvelle demeure ou terre seigneuriale était maintenant située en le pays du Rathel ? En effet le nouveau siège de sa dite vicomté du Poudouvre, assis en les terres paroissiales de Pleudihen,  ne relevait plus du "Poudouvre" géographique originelle puisque les dites terres de la Bellière étaient en effet elles assises de l'autre costé de la rivière de Rance cela en l'ancien pagus Racter nommé au XII siècle : le Rathel. Le  Pagus de Racter, pays assez mal défini, assis entre la dite rivière de la Rance et la rivière du Couesnon, semble avoir eu pour point central l'ancienne cité de Plerguer proche de la puissance cité de Chasteauneuf de la Noë délimité qu'était ce pagus en son nord par le dit Pays d'Alet et en son est par les anciens marais de Dol tous proches de la ville seigneuriale de Dol; sa limite en son sud est plus incertaine. Toutefois les paroisses de Pleudihen, de Lanvallay, de Saint-Solen, de Tressaint, d'Evran pour ne citer que celles-ci, toutes situées en son dit sud, faisaient toutes parties au moyen-age du dit Rathel ancien pagus du Racter. D'ailleurs au moyen-âge la plus part des procès judiciaires de Lanvallay furent défendus devant la Cour de Justice de la dite cité de Chasteauneuf de la Noë] Alain le Roux, "seigneur initial de Quincoubre", naissant vers 1130-1140, est donc le contemporain de William 1er de Lanvalei. Né vers 1250 Raoul de Coëtquen au XIII siècle sera lui, en une charte rédigée le 23/03/1292, dit "seigneur de Quincoubre"; son fils un peu plus tard sera confié au tutorat de Renaut de Lanvallay [Alain le Roux né vers 1140, père du dit Mathieu, offrit donc au tout jeune prieuré du Pont à Dinan assis en la paroisse de Lanvallay ses dites terres de Quincombre toujours assises aujourd'hui en face des anciennes terres seigneuriales de la Bellière. A ce titre était-il aussi possesseur de ces dites terres de la Bellière lesquelles vers 1250 devinrent biens seigneuriaux de Raoul jouveigneur des seigneurs de Dinan ?  A ce même titre ne doit t-on pas voir au travers du dit Alain le Roux le bisaïel de la dite Phelippe épouse du dit Raoul jouveigneur de Dinan ?] Ma question ce soir  est la suivante: Quincoubre, terre offerte au dit prieuré du pont à Dinan par Alain Rufus, n'aurait-elle pas pu avoir au travers du dit Alain le Roux, son premier seigneur cité,  un autre fils de notre dit Alain Boterel fils d'Aimeric puisque certains historiens prêtent à Alain Boterel  fils d'Aimerici d'autres enfants que Guillaume et William de Lanvalei ? [[Si Alain le Roux père de Mathieu, possesseur ici de la dite terre de Quicombre , devait être le même personnage que Alain fils de Brient, héritier des premiers seigneurs du Poudouvre, ne devrait-on pas devoir voir alors, au travers du dit Brient, un frère supposé d'Alain fils d'Henri ou d'Aimerici Boterel  souche des seigneurs de Lanvallei ? Si cela était alors il nous faudrait voir au travers du dit Aimeric fils de Geoffroy Boterel, ce même Geoffroy ayant été de son vivant "comte de Bretagne, le premier vicomte du Poudouvre..Reprendre ci-dessous l'arbre de généalogie proposé...Additif du 06/02/2018. La vicomté du Poudouvre aurait alors été établie par Geoffroy Boterel lui-même lequel, mort en Dol de Bretagne, a été de son vivant  "comte de Bretagne"]  Cela si nous retenons bien sur comme critères premiers et la transmission du prénom Alain et le qualificatif de "Rufus" . Ainsi, dans cette proposition, Alain Rufus, premier seigneur de Quincoubre cité,  serait le fils d'Alain Boterel fils d'Aimeric premier seigneur de Lanvalei; il serait de ce fait frère de Guillaume [William 1er de Lanvalei] et de Raoul de Lanvalei et par sa mère, née éventuellement de Riwallon de Dinan dit le Roux [notre travail nous a amené en effet à envisager la possibilité que Alain fils de Henry, Alain étant ici le père attesté de William 1er de Lanvalei, a pu effectivement prendre pour épouse une enfant inconnue à ce jour née du dit Riwallon le Roux, enfant héritière par son père de terres assises au dela du pont de Dinan, terres aujourd'hui assises en  Lanvallay également le petit-fils du dit Riwallon le Roux Riwallon  celui-ci ayant été de son vivant possesseur de terres aujourd'hui assises en Lanvallay

     

     

    ------------------------------------------------------

     

     

    La Pierre de la Rance

     Aux alentours de l'an 1200, probablement peu avant, Mathieu fils d'Alain le Roux confirmera au prieuré du pont à Dinan la possession du moulin de Quencombre et la possession aussi des terres l'accompagnant, bien foncier dont les terres, depuis le XIII siècle, sont assises en la paroisse de Pleudihen . Cette possession, née d'une donation faite hier par feus ses ancestres, fut peut-être à l'origine d'un droit d'arrérages lequel, au XVII siècle, se percevait encore pour tous les bateaux arrivant au port de Dinan et naviguant entre le dit pont de Dinan et la Pierre de Rance toute cette étendue d'eau relevant de ce fait des biens du dit prieuré du Pont. Où était cette dite "Pierre de Rance" ? Etait-elle située au plus près des dites terres de Quencombre cela face au noble château de la Bellière lequel, bien des puissants vicomtes de Dinan, apparaitra lui qu'au début du XIV siècle ? Un acte de dénombrement réalisé vers 1660 assoit cette "Pierre de Rance entre la Ville de Saint-Malo et le dit pont à Dinan. Proche du moulin du Prat [l'appellation du moulin du Prat plongerait son origine en le mot "pierre" Prat étant éventuellement la déformation du mot  "pierre". Ainsi le moulin du Prat aurait pour véritable signification "le moulin de la pierre"], moulin hier bien du dit château de la Bellière, se trouve de nos jour toujours la très belle grève de "Morgrève", toujours très belle malgré le fait qu'elle soit à jamais très envasée par la réalisation même du barrage marémotrice de la Rance. De mémoire d'anciens il y avait ici même hier deux grandes pierres lesquelles, nommées respectivement Pierre de Saint-Malo et Pierre de Dinan, servaient depuis des temps très reculés à "positionner " en la déterminant la hauteur d'eau de la mer ici alors présente lors des marées montantes. Quand les dites pierres étaient toutes deux immergées les bateliers savaient ainsi pouvoir remonter par la rivière au pont à Dinan l'eau étant alors suffisamment assez profonde. Faut-il voir en ces deux Pierres la dite Pierre de Rance délimitant la partie de la rivière relevant du dit prieuré du Pont, pierre donc citée vers 1660 ? Cette dernière pouvait-elle toutefois être située beaucoup plus en amont, plus proche de la cité de Saint-Malo ou de la ville de Dinard  étendant de ce fait d'autant plus la dite zone fluviale relevant de notre prieuré du Pont à Dinan ? Voici comment fut positionnée en 1803, en l'an XI de la République française, la "Pierre de la Rance" par  Louis de Grandpré lequel écrivit son "Dictionnaire universel de géographie maritime : ...La rade de Saint-Malo n'est qu'un canal étroit et curé, sur lequel les ancres n'ont pas d'abord une excellente tenue; il leur faut un peu de hal pour s'assurer. A cet inconvénient il s'en joint au autre, c'est celui de la pierre de la Rance, autrement nommé pierre aux Normands. Cette pierre est le travers de la pointe du Moulinet . On est dessus quand on tient cette pointe par la Corbière, et Bizeul ouvert par la pointe de Béchard. Elle découvre au bas de l'eau dans les très grande marée... L'estuaire de la Rance avant la réalisation du barrage marémotrice remontait jusqu'au port de Dinan en lequel d'ailleurs les fortes marées remontaient aussi. La zone "fluviale-maritime" soumise à la juridiction du prieuré du pont, du vivant de ce dernier, cela via ses arrérages droits d'encrages probablement, semble donc bien avoir été étendue du dit port de Dinan à la pointe de Dinard nommé aujourd'hui "la pointe du Moulinet". Cette zone en laquelle s'appliquait les droits fiscaux du prieuré du pont à Dinan dépassait donc de loin la propre limite géographique de la paroisse de Pleudihen et celle de son moulin de Quencombre bien du dit prieuré peu avant la fin du XII siècle.  Cela est vrai bien sur si la dite Pierre de la Rance citée vers 1660 en un acte de dénombrement est bien la même "Pierre de la Rance " présente elle en la dite pointe du Moulinet et positionnée en ce même point géographique en 1803 par Louis Degrandpré

     

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

     

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

    Ci-dessus plan et extrait du plan de Cassini; deuxième moitié du XVII siècle. Implantation de la dite "Pierre de la Rance" aujourd'hui Pointe du moulinet. Extrait très aimablement envoyé par Mr Jean-Luc Cottain  par son rôle "président" de l'association du Moulin du Prat.

     

     

     

     1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

    Ci-dessus l'image partielle de  l' "essai de généalogie  du Poudouvre et de la Bellière

     

    Télécharger « Quoesquen-quincombre-2.doc »

     

     

    Télécharger « Genealogie-de-l-ascendance-des-seigneurs-de-Coetquen.doc »

     


    Premièrement

    Vers 1100

    Apparition des seigneuries de Taden et de Plouer en la jeune Vicomté du Poudouvre

     

    La seigneurie de Plouer apparait très tôt dans l'histoire de la région proche de Dinan puisque Bressel de Plouer, père de Robert vicaire de Plouer [ego Robertus vicarius de Plouernio], cela en tant que tel, lui voit le jour vers 1030-1040 à la même époque qu'Olivier 1er de Dinan le propre fils de Josselin ou Goscelinus de Dinan. Robert de Ploer "vicaire de Plouernio" , le fils de Bressel de Plouer, devait être un seigneur puissant puisqu'il était possesseur en Saint-Malo de l'Isle d'une terre étendue allant de la porte de la ville d'Aleth au cimetière de Saint-Servant, cela loin de ses terres paternelles en l'actuelle ville de Plouer sur Rance. Bressel son père de son vivant fut-il lui aussi "vicaire de Plouer" ? De qui Robert était-il le petit-fils ? Comment entra t-il en possession de cette terre située au plus près de la dite porte d'Aleth laquelle demain sera nommée Saint-Malo ?   Son père Bressel, seigneur en Plouer, était-il déjà en les murs d'Aleth un seigneur puissant et reconnu ? Bressel était-il le fils d'un parent proche de Guegon le Vicaire d'Aleth ce dernier ayant eu pour père Hehradi ou bien lui même prit-il lui pour femme une soeur de Guégon ?  [ou Herbadi autre forme d'écriture de Hehradi. le Vicaire :  Mot servant à désigner une fonction officielle de "remplaçant" de N. Ou ici : Guegon le remplaçant  ou le "représentant de N. Le Vicaire ou le "voyer" en son vicaria représentait en effet légitimement le seigneur d'un lieu. Cette charge seigneuriale était "souvent" elle aussi transmise héréditairement. Guegon en Aleth était-il un proche de  Hamon dit le "vicomte" et de ce fait neveu  aussi de Josselin de Dinan ? Guegon fera ce ou ces dons à l'église de Saint-Pierre d'Aleth en pardon de ses crimes sacrilèges commis. Il sera de par sa fonction le "voyer" du vicomte chargé par Hamon le vicomte, le propre frère de Josselin de Dinan, d'appliquer en Aleth la justice] . Guegon en 1098 donna à l'église de Saint-Pierre d'Aleth, ainsi qu' à son évêque, des dimes lui appartenant en la dite ville d'Aleth ainsi qu'une terre proche de l'église pour la construction du cimetière d'icelle. Au nom de cette "donation" Guégon était-il de ce fait un petit-fils ou parent proche de Hamon le Vicomte le propre frère du dit Josselin de Dinan ? Son père, le dit "Herbadi ", était-il, lui même, fils du dit Hamon le Vicomte alors seigneur d'Alet ? La réponse à ces deux questions reste aujourd'hui très incertaine même si la charte relatant la "pénitence" de Guegon et le don qui s'en suivi concerne elle aussi cette terre sur laquelle en effet sera construit le cimetière de l'église de Saint-Pierre d'Aleth... Il est en effet possible que Bressel pris pour épouse une parente très proche de Guégon, la propre soeur de celui-ci peut-être,  cela pouvant, il nous semble, expliquer la possession de cette dite terre laquelle très peu de temps après sera en effet le bien propre de Robert de Ploer son fils [Parce que sa nature était ainsi Guegon essayera un peu plus tard de reprendre une partie des dîmes de la terre que Robert fils de Bresel avait offert à Saint-Pierre d'Aleth terre laquelle hier était en la sienne. Cette information nous laisse donc penser que des liens de parenté "certains" ont  uni Robert à Guegon puisque Robert recevra lui même en effet cette terre avant d'en faire don]. Cette terre elle aussi était  donc assise en Aleth; Bressel possédera également d'autres terres,  biens du dit Guégon, ce fait étant d'ailleurs attesté par une charte de Saint-Michel de Tombelaine citant Bressel père de Robert de Ploer rappelons le [Guegon fils de Herbadi et Robert fils de Bressel étaient-ils tous deux de la même génération ? Ils seront tous deux également cités en une charte de Saint-Michel de Tombe ou de Tombelaine  l'ile première originelle laquelle donnera naissance au Mont-Saint-Michel, ile située en face de celui-ci. En sa qualité de "Vicaire" Guegon semble avoir eu pour rôle de faire appliquer au nom du vicomte la justice le "vicaria" ayant été elle aussi quelques fois une "charge" héréditaire et cela à l'image de la charge de "sénéchal" de Dol laquelle sera transmise au sein de la famille seigneuriale issue de Flaad fils de Alan cela pendant plusieurs générations. Comment Robert fils de Bressel devint-il lui vicaire de Plouer ? Comment fut-il à l'origine des seigneurs de Plouer ? Si Bressel ne prit pas pour "femme" une soeur de Guegon Robert son fils, ancestre des seigneurs de Plouer, ne trouva t-il pas ses propres origines dans celles de Haimon le Vicomte ?  Charte de la donation de Robert fils de Bresel de Plouer Notum sit, tam futurae, quam praesenti generationi, hanc scripturam legenti vel audienti, Robertum filium Bressel de Ploierno, pro salute animae sua et filii sui Ingandi, atque uxoris sue E. et omnium parentum suorum, in elemosinam perpetuam Beato Petro civitatis Aleth, atque ejus Episcopo nomine Benedicto, qui tunc ecclesiam Aletensem regebat, ejusque successoribus , dedisse quandam terra juxta praefatae urbis portam, Sancti Servatii cimiterium sitam, quam hereditario jure a Vicario nomine Wigono libere tenebat, eo videlicet tenore, ut ipse ipsius que successores omnium supradictae Ecclesiae beneficiorum in perpetuam participes maneant, cunctique Episcopatus. Cunctique Episcopatus illius ecclesiarum ejus memoria perennis fiat; et quando ad finem pervenerit, ejus corpus pro alterius crimine inhumatum non existat, quod ne temporum prolixitate, seu succesorum livore corrumpi valeat, scripti memoriae commendavimus. Ejus rei sunt testes ipse Benedictus Episcopus, qui de manu Roberti hanc elemosinam suscepit, fraterque ipsuis, Eudo videlicet monachus, et Winhenocus, Boistardus presbiter, Evenus presbyter de Dinan, Simon et Lucas capelani, Hamon presbyter de Ploerno, Willelmus de Melbraïs, Judicael Talvagu, Tenet medicus, aliique. Ut igitur hoc donum inconvulsum, magisque confirmatum existat, ipse Robertus, ejusdem filius Hingandus, haec signa manibus propriis fecerunt. Signum Roberti, Signum Hingandi. Quicumque hanc elemosynam infringere, vel auferre praedictae ecclesiae tentaverit, a liminibus Sanctae Dei Ecclesiae separatus sit, nisi ad emendationem canonicam venerit. Traduction personnelle : Que l'on sache, tant pour le futur que pour la génération présente, par cet écrit lu ou entendu, que Robert fils de Bressel de Plouer, pour le salut de son âme et celle de son fils Hingand et celle de sa femme E. et celles de tous ses parents, en aumosnes perpétuelles à Saint-Pierre en la cité d'Aleth, et à son évêque nommé Benoit, qui gouverne l'église d'Aleth, à ses successeurs, donne certaines terres proches de la porte de la ville susmentionnée où est situé le cimetière de Saint-Servan que par droit d'hérédité le Vicaire nommé Guigon librement tient, en raison de cette condition il a dit que tous ses successeurs partageront en perpétuité les avantages de la susdite église, et tout l'episcopat de l'église [avec tout l’episcopat de l’église] pour que sa mémoire soit pérennisée, et pour que la fin arrivée que son corps pour ses crimes ne reste pas longtemps sans sépulture, ou ceux de ses successeurs qui pourraient êtres corrompus par le pouvoir ; que soit ainsi écrit la recommandation de sa mémoire. De cela sont témoins l'évêque lui même, Robert de la main duquel il reçut cette aumosne, lui et son frère, à savoir le moine Eudes ["lui" désigne probablement ici l'évêque Benoit et non pas Robert fils de Bressel qui lui est déjà cité en tant que "témoin" en cette même phrase. Eudes, moine, serait-donc le frère de Benoit évêque d'Aleth], et Winhenocus, Boistardus prestre ,Even prestre de Dinan, Simon et Luc chapelains, Hamon prestre de Plouer, Guillaume de Melbraïs, Judicael Talva, Tenet médecin, et d'autres. Alors pour ce don volontaire de plus ont confirmé son existence, Robert lui même, le même fils Hingand, qui ont signé de leur propre main, signe Robert, signe Hingand. Quiconque interrompra cette aumosne, ou tentera de la prendre à la dite église, qu'il soit séparé du seuil de la sainte Eglise de Dieu, sauf si l'amendement vient du Canon [sauf s'il obtient le pardon canonique] . Titre du mont-Saint-Michel. Vivant cependant en même temps que Robert de Plouer fils de Bressel Guegon refusera de ratifier le don que fera Robert de Plouer à l'église de Saint-Pierre d'Aleth, don relatif à un champ assis au plus près de l'église, entre la porte d'Aleth et le cimetière de Saint-Servan aujourd'hui recouvert par l'actuel parvis de l'église. En agissant plus injustement Guegon s'accaparera un peu plus tard des 2/3 de la dîme propre aux revenus de ce terrain. Plus encore, en présence de son propre frère, Hamon, Guegon enfoncera un jour la porte de la dite église de Saint-Pierre afin de pouvoir piller les troncs de la dite église dont l'argent était destiné aux pauvres. Benoit, évesque d'Aleth, prononcera une excommunication  à l'encontre des deux frères ces derniers étant alors dans l'obligation de faire amende honorable. Nous voyons donc encore  très bien ici l'importance de l'étude des chartes originelles  Notum sit, tam praesentibus quam futuris hominus, quam emendationem fecerit Guegonus Vicarius Herhadi filius...super tanti sacrilegii crimine...concessit enim totam terram liberam absque aliqua calumniain perpetuum, quam prius dederat Robertus Bresselli filius in eleemosynam Episcopo Benedicto et omnibus successoribus sibi Episcopis...Praeter hoc etiam dedit ipse Guegonus et frater ejus Haimo Ecclesiae Sancti-Petri et Episcopis ejus in eleemosynam perpetuam duas partes decimae praefatae terrae, quas in manu sua tenebant, dedit quoque Episcopo in eleemosynam ipse Guegonus duas parres decimae carrucae suae, concessit etaim fieri cimiterium de una corda juxta Ecclesiam in terrasua. Super his itaque omnibus sunt his testes...  traduction : Que tous sachent aujourd'hui et demain comment Guegonus le vicaire fils de Herhadi s'est amélioré... sur le grand crime sacrilège...accorde en aumosnes toutes les terres libérées perpétuellement sans aucune calomnie que avant Robert fils de Bressel avait donné en aumosnes à Benoist évesque et à tous les successeurs évesques...en plus ont donné aussi Guegonus et son frère Hamon à l'église de Saint-Pierre et à son évesque en dimes perpétuelles deux parties des terres précitées qu'ils tenaient en leurs mains; le Guegonus a donné à l'évesque deux dîmes sur ses équipements, il a concédé encore une corde sur la terre du cimetière joignant l'église. Ont tous été témoins...   

    Ex codice Saint-Michaelis de Tumba. Notum sit tam praesentibus quam futuris hominibus, quam emendationem fecerit, Guegonus vicarius Hersadi filius, super infractura ecclesiae B.Petri Alethensis, quam in diebus sanctae quadragesimae intra ipsam ecclesiam facere praesumpsit anno ab incarnatione domini MXCVIII. Cum itaque in subsequenti aestate divino judicio plaga in capite esset vulneratus, et inde timeret mori, vocaus et obnixe per nuncios deprecans praesulem praesatae ecclesiae, Benetictum nomine, qui tunc forte apud Saint-Maclovium de insula morabatur, ut ad se visitandum veniret, et super tanti sacrilegii crimine quod in deum  et praedictam ecclesiam exercuerat, emendationem suam Reciperet. Cum in primis venire contemueret, tandem ad cum venit, plorans igitur peccatum suum, ab eo et a presbyteris secum adstantibus confessionem canonicam suscepit, subea, conditione : ut omnia quae rapuerat in praedicta ecclesia et pauperibus abstulerat in proximo redderet, et arma non ferret, nisi cum consilio et licencia episcopi. Ecclesiae vero Aletensi B.Petri hoc modo satisfecit, concessit enim totam terram liberam absque aliqua calumnia in perpetuum, quam prius dederat Rotbertus Breseli filius in elemosynam Episcopo Benedicto et omnibus successoribus sibi Episcopis; investiens Episcopum de hoc per virgam ejus pastoralem. Praeter hoc etiam dedit ipse Guegonus, et frater Haymo, Ecclesiae B.Petri et episcopis ejus in elemosynam perpetuam duas partes decimae praefatae terrae quas in manu sua tenebant. Dedit quoque episcopo in Elemosynam ipse Guegonus duas partes decimae carrucae suae. Concessit etiam fieri caemeteriumde una corda juxta ecclesiam in terra sua. Super his itaque omnibus sunt hi testes : Benedictus episcopus, qui hoc donum suscepit; Galterus monachus, arratuilus; Rotbertus clericus Episcopi; filius Johannis; Hugo presbyter; Guillelmus presbyter; etc. Quicumque igitur hoc donum abstulerit ecclesiae et Episcopi ejus, sit excommunicatus.                                                  Traduction En le livre de Saint-Michel de Tombelaine.
    Que sachent les hommes tant du présent que du futur, l'amendement qui fut fait à Guegon vicaire fils de Hersadi, pour ce qu'il était en train de rompre en l'église de Saint-Pierre d'Aleth et ce qu'il a présumément fait en ces jours du Carême dans l'église elle même en l'année de notre seigneur 1098. Depuis , dans ce qui a suivi,  il a été sous le coup du jugement divin ayant été blessé à la tête et ayant eu peur de mourir il a fait appelle de toute urgence, implorant, les messagers se montrant garant envers l'église l'évesque nommé Benoit qui se trouvait être resté dans l'ile de Saint-Malo, pour qu'il vienne le visiter, et pour le sacrilège qu'il avait exécuté dans l'église de Dieu sus mentionnée recevoir son pardon, qu'avec sa conscience il est venu le premier, enfin en ce qui concerne ses péchers il a donc pleuré et dans sa confession canonique il a pris en lui ceux qui étaient anciens subissant les conditions pour toutes les choses qu'il avait pris dans l'église sus mentionnée ainsi qu'aux pauvres dans un proche avenir restituer ce qu'il leur a pris, et ne plus porter les armes sauf avec le consentement et la licence de l'évêque cela à la satisfaction de l'église de Saint-Pierre d'Alete, de cette façon nous avons été satisfait. Il a concédé toute la terre libre a perpétuité sans calomnie ce que Robert fils de Bressel avait donné en aumosne à l'évêque Benoit et à tous ses successeurs évêques. L'évêque l'investi de sa verge pastorale. Au dela de cela aussi donna Guegon et Haimon son frère, à la bienheureuse église Pierre et à son évesque en perpétuelles aumosnes deux parties de la terre précitée qu'il tient en sa main. A également donné à l'évesque en aumosnes Guegon deux parts de ses dimes sur ses laboures, il a également accordé une corde en le cimetière en sa terre proche de l'église. En plus ont tous été témoins: Benoit évesque qui a reçu ce don, Galterus moine, Robert clerc de l'évesque, Hugues prestre, Guillaume prestre, etc. Quiconque par conséquence enlevera ce don à l'église et à l'évesque qu'il soit excommunié.  

       

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

     

     

         A l'origine la paroisse actuelle de Plouer [la première apparition écrite de la seigneurie de Plouer sera donc faite en 1095 et cela bien avant qu'apparaisse écrit pour la première fois dans les actes retrouvés le nom de la "paroisse" de Plouer. La paroisse primitive de Plouer, proche de celles de Ploubalay et de Pleurtuit, de Pleudihen aussi malgré la rivière de Rance les séparant, comprenait les territoires des actuelles villes de Langrolay, de Pleslin, de Saint-Samson sur Rance et de Taden . En Taden Orieldis,  femme de Geoffroy 1er de Dinan, possédera en cette même terre des pièces de vignes Orieldis et Geoffroy vivants tous deux en la première moitié du XI siècle. Langrolay, Pleslin, Saint-Samson et Taden sont donc des paroisses toutes nées d'un détachement de la paroisse primitive de Plouer. La paroisse de Tremereuc, cette dernière apparaissant pour la première fois au XII siècle, en 1163 au travers de son église, tout en étant assise au plus près de Langrolay elle naitra d'un détachement de la paroisse primitive de Pleurtuit. Son premier seigneur connu, Guillelmus de Tremareuc, lui apparaitra en la fin du XII siècle lorsque Olivier de Dinan fera don à l'abbaye de Saint-Aubin des bois de la moitié de ses dîmes d'Henantbian; sera alors présents à leurs côtés à tous deux aussi Olivier 1er seigneur de Coëtquen cité], laquelle est citée pour la première fois en l'année 1181 au travers de la citation de son église,  seigneurie relevant alors, cela au XII siècles, des seigneurs de Dinan, semble devoir apparaitre  avant la naissance du premier "seigneur de Taden cité"  puisque la paroisse de Taden est née très probablement d'un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouer. La seigneurie de Plouer semble apparaitre aussi avant la venue du premier seigneur de Langrolay puisque "Robertus vicarius de Plouernio " ou "Robert fils de Bressel vicaire de Plouer", en cette même terre était aussi possesseur de droits seigneuriaux [La seigneurie de Dinan en effet s'étirait entre la rivière de l'Arguenon et celle de la Rance, cela au débouché de cette dernière ; n'oublions pas qu'Olivier 1er de Dinan ainsi que son oncle, Riwallon de Dol-Combourg, étaient tous deux possesseurs de biens communs établis eux en la paroisse de Saint-Suliac. Le propre frère de Josselin de Dinan, Hamon, fut lui très probablement "vicomte d'Aleth" héritant cette charge de son père. En la seconde moitié du X siècle en effet toute l'étendue géographique s'étirant du nord au sud depuis la mer jusqu'au limite de la forêt antique, et de l'ouest à l'est entre la rivière de l'Arguénon et celle du Couesnon, relevaient entièrement le la seule vicomté de Hamon 1er du nom époux de Roianteline probablement vicomte d'Aleth. Faisant peut-être politiquement ombrage au comté de Rennes, lequel proche alors était le bien propre du duc de Bretagne, Alain III ce dernier, sitôt "son vicomte d'Aleth" décédé, procèdera au démembrement de la vicomté d'Aleth première la distribuant entre les différents enfants héritiers du dit Hamon affaiblissant ainsi d'autant sa puissance première. Il est toutefois possible que ce même démembrement trouve son origine en une autre raison, celle de la répartition équitable due à tout enfant héritier de son père. Hamon deuxième du nom recevra ainsi par ce partage une nouvelle " vicomté d'Aleth", elle affaiblie par cette répartition, Josselin de Dinan lui recevra les terres s'étirant en effet entre les rivières de l'Arguénon et de la Rance et quant à Riwallon lui il recevra le pays de Dol. Salomon leur frère à tous trois, enfant naturel de Hamon, lui il héritera d'une seigneurie moindre, le Guarplic, seigneurie comprenant l'ensemble de terres  bordant la mer entre Saint-Malo et Cancale, seigneurie cadette relevant toutefois de la dite nouvelle vicomté d'Aleth elle déposée entre les mains du dit Hamon II. Vicomte d'Aleth le nouveau seigneur d'Aleth était donc seigneur en Saint-Malo de l'Isle possesseur de Dimes assises en cette ville également. Les enfants puisnés d'Hamon II vicomte d'Aleth, enfants supposés pour certains, entreront très probablement en possession de charges seigneuriales héréditaires, telle celle du "Vicaria", ainsi que de droits seigneuriaux perçus héréditairement telles les dimes assises pour certaines en l'église de Saint-Pierre d'Aleth. La vicomté de Hamon II depuis Saint-Malo de l'Isle quant à elle étirera son étendue au plus près de la seigneurie de Dinan, à savoir jusqu'à l'actuelle ville de Plouer donnant naissant ainsi au "pays d'Aleth" englobant ainsi de la sorte également la totalité de l'ancienne paroisse promitive de Plouer. Vicaire de Aleth Guigon  fils de Herbadi est ainsi probablement un petit-fils de Hamon II d'Aleth puisque Guegon fils de Herbadi sera possesseur de droits seigneuriaux assis en l'église de Saint-Pierre d'Aleth; Bressel père de Robert de Plouer" lui aussi sera très probablement "parent" du dit Hamon II d'Aleth puisque son fils Robert, probable 'vicaire de Plouer", possédera lui aussi, cela par droit d'hérédité, de droits seigneuriaux eux aussi assis en la dite église de Saint-Pierre d'Aleth, droits que Guegon et Robert se disputeront la possession. En lisant cela nous comprenons très bien que la dite "vicomté" d'Aleth étirait effectivement son étendue au plus près des murs de la seigneurie de Dinan. La vicomté d'Aleth semble devoir disparaitre en la moitié du XII siècle Geoffroy 1er de Dinan recevant par droit d'hérédité ou par son mariage contracté avec Orieldis son épouse, cette même vicomté. Geoffroy ainsi sera cité "possesseur" de terres en Saint-Ideuc, ancienne paroisse aujourd'hui assise en Paramé-Saint-Malo, puisse qu'il donnera son accord lorsque Clamarhoc son vassal offrira aix moines de Saint-Michel une terre assise en Saint-Ideuc. Ainsi Bressel de Plouer ou son fils Robert étaient-ils probablement "descendants" du premier vicomte d'Aleth époux lui de Roianteline.  Robert de Plouer eu un fils lequel, nommé Hingannus,  est cité lui aussi par l'Histoire.   Apparait cité aussi vers 1140 Hingannus fils de Gosbert celui-ci donnant à Saint-Florent de Saumur 1/4 de l'église de Miniac-Morvan, 1/4 de son cimetière et 1/4 de ses propres dîmes alors en sa possession. Il donnera aussi ce même jour ses droits de pêcherie détenus en rivière de Rance et assis en la paroisse de Langrolay commune assise aujourd'hui au plus près de Plouer ce dernier don étant lui accompagné de la moitié de la chapelle dédiée à Saint-Méen et  Saint Judicaël; sera présent à ses côtés notamment Guemaroc fils de Brient. Accepteront pour les dons de Miniac son frère Gaultier et le fils de celui-ci aussi prénommé Gaultier.; donnera aussi son acceptation le futur sénéchal de Dol Jordan fils d'Alain lesquels tous deux en conséquence étaient aussi possesseurs d'une partie de ces mêmes biens. Le bien de Miniac était très probablement un bien "familial hérité" puisque donnera son acceptation aussi Hugues fils de Guillaume Normand le propre neveu de Hingan. Il est fortement possible de Higannus fils de Gosbert soit la même personne que Hingannus fils de Robert de Ploer ou de Plouer le script ayant "confondu le G et le B; en ce cas nous serions obliger d'admettre que les premiers seigneurs de Plouer étaient aussi possessionnés en les paroisses de Miniac et de Langrolay cette dernière paroisse étant aujourd'hui une commune assise au plus près de l'actuelle ville de Plouer. Il nous faut savoir aussi que les paroisses de Langrolay et de Miniac, au dit XII siècle, relèveront elles aussi des seigneurs de Dinan puisque Geoffroy 1er de Dinan fils d'Olivier lui donnera son "assentiment seigneurial " pour "valider" ces mêmes dons fait à l'abbaye de Saint-Florent. Pour le don de Langrolay donneront aussi leur acceptation respective et Quemarhoc fils de Briand et ses deux frères; par cette acceptations donnée ces derniers étaient-ils eux aussi apparentés à Hingannus fils de Gosbert ? Hingannus filius Gosberti dedit Deo et Sancto Florentio 1/4 partem Ecclesiae de Miniac et 1/4 partem cymiterii et 1/4 partem decimae concedente fratre suo Galterio et filio Galteri et Jordano filio Alani. Huic donationi affuerunt Hugo filius Guillelmi Normannus nepos Hinganni; Riwallon fils de Radulfus. Hanc etiam donationem concessit Sancto Florentio Gauffredus filius Oliverii de Dinan praesentibus Ulrico et Johanne Monachis.Cujus concessionis testes sunt Hamo Viscomes; Hamo filuis de Guihenoc; Guigon filius Galon; Rodulfus filius Duallonis; Riwallonus de Ferraria; Goffredus Billon. Item predictus Hingannus dedit Sancto Florentio in parochia de Langorlay censum piscariae de aqua que vocatur Rentia et medietatem capellae  sanctorum Mevenni et Judicalis sicut eam tenebat quietam et unum bordariolum etc. Hoc donum concessit Quemarhoc filius Brientii et ejus duo fratres. Testes Goffredus Grainadus; Herveus Bucel. Titre de Saint-Florent  Traduction :   Hingan fils de Gisbert donne à Dieu et à Saint-Florent 1/4 de l'église de Miniac, 1/4 du cimetière et 1/4 de ses dîmes. Ont concédé son frère Gaultier et son fils Gaultier et Jordan fils d'Alain [Jordan fils de Alain sénéchal héréditaire de Dol]. A ce don sont venus Hugue fils de Guillaume Normand neveu de Hingan; Riwallon fils de Radulfus; a également concédé ce don à Saint-Florent Geoffroy fils d'Olivier de Dinan, présents Ulric et Jean moines. Les témoins à cette concession furent Hamon le Vicomte [Hamon vicomte d'Aleth]; Hamo fils de Guihenoc; Guigon fils de Galon; Rodulfus fils de Dual; Riwallon de Ferrare; Geoffroy Billon. De même le dit Hingan a dooné à Saint-Florent en la paroisse de Langrolay ses droits de pêcheries en la rivière nommé Rancia et la moitié des chapelles de Saint-Méen et de Saint-Judicaël dans le calme et une portion de terre etc.Ce don a été accordé par Quemarhoc fils de Brient et ses deux frères. Furent témoins Geoffroy Grainadus; Hervé Bucel]                         

    Ces deux paroisses existaient-elles ainsi nommées lors de l'apparition de leurs premiers seigneurs respectifs ?  Oui probablement.                                                                           Aujourd'hui en Pleudihen la terre de Quencombre et son moulin furent eux, cela vers 1140, offerts au prieuré du pont de Dinan, donation laquelle vers 1200 sera de nouveau confirmée par Mathieu fils d'Alain le Roux, le propre petit-fils des bienfaiteurs, après que celui-ci et ses frères eurent contesté au prieuré cette donation faite hier par leurs aïeuls. Devant ce dédit la maison du prieuré du pont à Dinan, alors représentée par son chapelain, Eudes de Lanvalei, intentera une procédure judiciaire religieuse laquelle trouvera son dénouement en une charte rédigée et envoyée à tous les concernés. Cette lettre, ou cette charte de conclusion, sera rédigée à la demande de Guillaume, alors archidiacre de l'Eglise de Dol, tribunal ecclésiastique dont relevait alors l'ensemble des litiges trouvant leur origine respective en notre paroisse de Lanvalei notamment. Seront ainsi témoins aux conclusions émises par l'archidiacre de Dol des religieux en provenance d'Angers et relevant de Saint-Florent de Saumur; mais sera présent aussi le dit Eudes de Lanvallei lequel trouvera à ses côtés Mainguy, dit "prêtre" en exercice de la paroisse de Tadain, cet acte confirmant ainsi une nouvelle fois, par sa seule écriture, l'existence de l'église de Taden et cela dès la fin du XII siècle.                                                                                                                                              Nous avons déjà rencontré en notre travail la dite paroisse de Taden, hier Tadain, au travers du "village de la Jossais" lequel, au XVI siècle, relevait des biens temporels du prieuré du pont à Dinan placé qu'était ce village en le bailliage de Beaufort relevant de la seigneurie de la Garaye en Taden. En les toutes dernières heures du XII siècle la paroisse de Tandais semble bel et bien déjà existante puisque la Grande abbaye de Marmoutier reçoit en dons les revenus de deux de ses églises, à savoir l'église originelle de Taden, dont l'implantation géographique aujourd'hui reste incertaine, ainsi celle de l'un de ses villages, alors relativement important celui-ci puisqu'il comprend ou possède une chapelle, celui de Trélat. Ce don fut offert par Guinguenoc fils d'Eudes lequel possédait de ses "ancestres" les revenus financiers de ces deux entités religieuses. Il faut donc remonter dans le milieu du XII siècle pour voir apparaitre probablement l'une des toutes premières familles seigneuriales de Taden puisque son premier seigneur supposé et cité,  Eudes père du dit Guinguenoc, lui nait vers 1120.                       L'étendue de cette paroisse, en cette même fin du XII siècle, comprenait donc déjà le village de Trelat la superficie de la dite paroisse de Taden équivalent peut-être approximativement à celle que nous lui connaissons aujourd'hui. On prête aujourd'hui à la ville de Taden d'avoir originellement fait partie de la paroisse de Plouer, partie depuis démembrée, démembrée qu'elle était déjà probablement en ce même XII siècle. L'église de Taden est citée ici par cet acte pour la énième fois la première citation de l'église de Taden ayant été effectivement faite entre 1120 et 1142 sous la mandature de Donald, alors évêque d'Aleth, en une charte du prieuré de Saint-Malo de Dinan. Cette première citation sera effectivement faite lorsque  Guinguenoc, fils d'Eudes, offrira tout ce qu'il possédait de et en l'église de Saint-Pierre de Taden aux moines du Grand Monastère de Marmoutier, biens multiples qu'il possédait héréditairement de ses dits "ancestres". Comment ces derniers entrèrent-ils en possession de la dite église "originelle" de Taden ? La firent-elle construire ? Cette charte, pour l'histoire de Taden, est importante puisqu'elle implique la présence d'une famille seigneuriale propre à Taden et cela dès le début du XII siècle puisque la dite église de Tadain, vers 1120, avait donc été le bien propre des ancestres du dit Guinguenoc fils d'Eudes et celui de son père dit Eudes que nous nommerons ici Eudes de Taden. Détachée très tôt de la paroisse de Plouer qu'était la paroisse de Taden est-ce que les premiers seigneurs cités de Plouer étaient généalogiquement apparentés à ce dit Guinguenoc ? Il y a eu t-il un lien de parenté entre le dit Robertus de Plouer et le dit Guinguenoc ?                                                                                                           Fils de Bresel et père de Hingandus ou Hingand Robert de Ploierno, [Plouer s'est écrit de différentes façons comme moult paroisses s'écrivant ainsi soit Ploer, Ploher, Ploierno etc.] seigneur de Plouer, sera lui cité dans une charte plus  ancienne, rédigée vers 1100, quand Robert fils de Bresel et Hingant son fils donneront tous deux à la cathédrale d'Aleth une terre étirant ses étendues entre la porte de la cité d'Aleth et le cimetière de Saint-Servan tous deux étant donc ici même aussi possesseurs d'une terre importante. Assistera alors à la dite donation, cela en autre, Hamon prestre de Plouer. Les premières heures du XII siècle, cela en la région proche de Dinan, ont certainement dû assisté à l'établissement de tout un ensemble de seigneurs "importants", ou "relativement importants",  ces derniers étant déjà de grands possesseurs fonciers possédant, cela à l'image de Robert de Plouer, des terres étendues à l'extérieure même de leur propre seigneurie respective [Rappelons ici encore que l'ensemble des terres situées à Occident de la rivière de Rance, et cela dans leur totalité, relevaient de l'évesché d'Aleth alors que l'ensemble des terres assises à Orient de la même rivière elles relevaient de l'évesché de Dol. En 1070 nous sommes à l'époque de Henri lequel, père de Alain, sera l'aïeul de William 1er seigneur connu de Lanvallei dont les terres, peut--être alors encore non nommées, relevaient toutefois déjà de l'Eglise de Dol. Donc assis à occident de la rivière de Rance Robertus de Plouer en effet avait en tant que seigneur des liens "fonciers" avec Saint-Malo de L'isle, liens ici même attestés par cette charte religieuse]. D'autres seigneurs plus importants, féaux des comtes de Bretagne mais aussi féaux pour certains des seigneurs de Dinan,  eux seront pour certains ici même "vicomtes" en leur terre étendue cela à l'image d'Alain fils de Brient le premier "vicomte" du Poudouvre cité [Rappelons ici qu'à l'origine les vicomtes étaient des officiers chargés des "gestions" militaires et autres d'une terre très étendue et cela au nom d'un comte. Cette charge à l'origine n'étaient nullement héréditaire. Cependant en les premières heures du XII siècle elle apparait héréditaire en certaines régions mais cela pas à l'image de celle de la vicomté du Poudouvre puisque celle-ci ne deviendra héréditaire que dans la seconde moitié du même XII siècle lorsqu'elle retournera dans l'escarcelle des seigneurs de Dinan. Les premiers seigneurs de Dinan eux ne seront jamais Vicomte mais leurs statuts seigneuriaux les placeront probablement au rang supérieur des puissants "barons" de Bretagne. D'ailleurs Olivier III de Dinan donnera son acceptation de "principe" lorsque Geoffroy héritier du vicomte du Poudouvre, mais simple seigneur du Plessis Baluçon, fils d'Alain fils de Brient vicomte du Poudouvre, donnera une donation à l'Abbaye de Saint-Albin. Seigneurie située entre l'actuelle rivière de Arguénon et le pays de Dol, donc englobant de ce fait la rivière de Rance, la vicomté du Poudouvre apparue avec Alain fils de Brient; elle comprenait ainsi notamment, proches de Dinan, les terres d'Aucaleuc, Calorguen, Langrolay, Plouer etc pour ne citer que celles-ci. Elle semble même par la ville seigneuriale de Miniac-Morvan avoir possédé, et cela de l'autre côté de la rivière de Rance, une enclave territoriale en le pays même de Dol; cela était vers 1100, sous la présence seigneuriale de Geoffroy de Dinan, probablement après la fondation du prieuré du pont à Dinan lequel recevra lui en temps et en heures des dîmes propres à Miniac-Morvan aussi. Comment le prieuré du pont à Dinan reçu t-il ses mêmes dixmes assises quant à elles en la seigneurie de Miniac-Morvan ? Les paroisses citées ci-dessus, toutes relevant de la vicomté du Poudouvre au XII siècle, étaient toutes quatre voisines ou très voisines de la très proche ville seigneuriale de Dinan, terres assises aujourd'hui en les département des Côtes d'Armor et de l'Ille et Vilaine pour l'ancienne paroisse de Miniac-Morvan; elles possédaient toutes leur propre seigneurs "local" respectif. Ainsi pour illustrer ce propos nous voyons au tout début du XII siècle Hingannus ou Hingand, dit fils de Gosbert, seigneur local en ses terres, posséder des biens et en Miniac-Morvan  et en Langrolay pourtant deux paroisses séparées l'une de l'autre par la rivière de Rance. Possédant 1/4 de l'église de Miniac, ainsi que 1/4 du cimetière d'icelle, le dit  Hingand possédait aussi en Langrolay une pêcherie en la dite rivière de Rance. Hingand fera dont de ces trois biens, alors en sa possession, église, cimetière et pêcherie incluse, à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur. Pour les deux premiers ceux qui accepteront ces dons seront et Geoffroy 1er de Dinan et Jourdan fils d'Alain alors sénéchal de Dol en fonction le vicomte Haimon, lui, étant cité au simple rang des  "témoins" de ces mêmes dons. Qui était ce dernier ? Etait-il apparenté de près ou de loin au propre Hamon dit le Vicomte, seigneur du Clos Poulet lequel, de son vivant, fut l'oncle d'Olivier 1er de Dinan ce dernier étant le père de Geoffroy 1er de Dinan  ci-dessus ?                                                                                                   De faite le Poudouvre venait-il aussi au XII siècle, et cela par une simple "enclave", buter sur le Régaire épiscopal de l'évêché de Dol dont la ville était alors héréditairement confiée à ses sénéchaux héréditaires tous descendant de Flaad et de son fils, à savoir Alain fils de Flaad.     Par cette possession ou "enclave" l'autorité de la vicomté du Poudouvre d'Alain fils de Brient avait donc en un point géographique précis franchie la rivière de Rance. Proche de l'abbaye du Tronchet, laquelle fut édifiée peu avant 1150-1160, cela par Alain fils Jourdain, alors sénéchal de Dol, certains liens furent probablement tissés dès le milieu du dit XII siècle entre la dite paroisse de Miniac-Morvan et la dite abbaye du Tronchet celle-ci étant assise au plus près de la cité épiscopale de Dol; lors de son édification la dite abbaye du Tronchet fut occupée par des religieux en provenance de l'abbaye de Tyron près de Chartres et, jusqu'à la première "Commende", relèvera spirituellement de cette seule abbaye "mère". Le nom du fondateur de l'abbaye du Tronchet sera attesté en 1229 lors de la confirmation par Jodome ou Gelduin de Dol de l'ensemble des donations faites hier à la dite abbaye du Tronchet par feus ses ancestres aussi: UNIVERSIS prœsentes litteras inspecturis, Jodomus de Dolo, miles, salutem in Domino. Noveritis universi, quod ego, pro salute animœ meœ omnes eleemosynas et dominationes, quas Alanus, filius Jordani, Senescallus Dolensis, fundator Abbatiœ BeatœMaria de Truncheto et antecessores mei et omnes alii fideles fecerunt dictœabbatiœ et fratribus ibidem Deo servientibus ac servituris, ratas habeo et confirmo, volens et concedens quod easdem habeant et possideant in perpetuum liberas, pacificas et quietas, nichil michi juris proprietatis, possessionis et redevanciœ hœredibus meis retinens in eisdem, in quorum testimonium prœsentes litteras dedi eisdem, sigillo meo sigillatas. Datum, anno Domini 1229, mense Aprili. Extrait des titres de l'abbaye du Tronchet, conservés à Paris, à la Bibliothèque nationale, F 22 325 p. 621.                     Traduction personnelle : Que tous étudient cette présente lettre. Geldiun de Dol, chevalier, salue en le Seigneur. Connaissez tous par moi, pour le salut de mon âme, que toutes les aumosnes et possessions d'Alain fils de Jourdain, sénéchal de Dol, fondateur de l'Abbaye de Sainte-Marie du Tronchet, celles de mes ancestres, et toutes les autres qui ont été faites aux fidèles et aux frères lesquels en la dicte abbaye servent Dieu et sont ses serviteurs, que je les ratifie et que je les  confirme voulant qu'ils les aient et les possèdent à jamais dans la liberté, la paix et le calme n'ayant sur eux aucun droit de propriété, possessions et redevances que mes héritiers retiendront de même. En foi de quoi je donne cette même présente lettre, signée de mon sceau. Datée de l'année du seigneur 1229, mois d'avril.                                                                                             La seigneurie de Miniac-Morvan au XII siècle possédait probablement aussi des liens féodaux l'unissant à la seigneurie de Geoffroy 1er de Dinan; cela était-il dû au fait qu'elle relevait elle aussi de la dite vicomté du Poudouvre ce fait ayant été confirmé par une charte de donation faite sous les heures seigneuriales du dit Geoffroy 1er de Dinan ?                                                      Voici ci-dessous cette donation faite en pays de Dol avec l'acceptation de Geoffroy 1er de Dinan, cela vers 1120, donation relative aux dixmes de l'église de Miniac laquelle donation fut faite en présence et avec l'acceptation aussi de Jourdain fils d'Alain, sénéchal de Dol, le dit Jourdain étant le père d'Alain ci-dessus le propre fondateur de la dite abbaye du Tronchet vers 1150-1160. Cette donation fut accompagnée d'une deuxième donation laquelle, elle, fut relative à la paroisse de Langrolay proche de Plouër; cette dernière donation fut faite avec l'assentiment de Quemarhoc fils de Brient. Ce Brient fut-il le père D'Alain fils Brient vicomte du Poudouvre ci-dessus ? Le dit Quemaroch seigneur de Langrolay était-il, vers 1100, le frère d'Alain fils Brient vicomte du Poudouvre ?  Hingannus filius Gosberti dedit Deo et Sancto Florentio IV partem Ecclesiae de Miniac et IV partem cymiterii et IV partem decimae concedente fratre suo Galterio et filio Galterii et Jordano filio Alaini. Huic donationi affuerunt Hufo filius Guillelmi. Normannus nepos Hinganni; Riwallon.fil.Rad. Hanc etiam donationem concessit Sancto Florentio Geoffredus filius Oleverii de Dinan praesentibus Ulrico et Johanne monachis. Cujus concessionis testes sunt Hamo Vicecomes; Hamo filius Guihenoc; Guigon filius Galon;Rodolfus filius Dualloni; Rivallonus de Ferraria; Goffredus Billon. Item predictus Hingannus dedit Sancto Florentio in parochia de Langorlai censum piscariae de aqua que vocatur Rentia et mediatatem capellae Sanctorum Mevenni et Judicalis sicut eam tenebat quietam, et unum bordariolum etc. Hoc donum concessit Quemarhoc filius Brientii et ejus duo fratres. testes : Goffredus Grainardus; Herveus Buceletc.                                                                         Traduction personnelle :   Hingand fils de Gosbert a donné à Dieu et à Saint-Florent 1/4 des parties de l'église de Miniac et 1/4 des parties du cimetière et 1/4 des dixmes; cela fut concédé par son frère Gaultier et son fils Gaultier et Jourdain fils d'Alain. Etaient présents à ce don Hufo fils de Guillaume; Normand petit-fils de Hingand; Riwallon fils de Raoul; ce don fut aussi accordé à Saint-Florent par Geoffroy fils d'Olivier de Dinan présents Ulric et Jean moines. Les témoins à ce don sont Hamon Vicomte; Hamon fils de Guihenoc; Guigon fils de Galon; Raoul fils de Dual; Riwallon de Ferrare; Geoffroy Billon. De plus le dit Hingand a donné à Saint-Florent, en la paroisse de Langrolay une pêcherie rescensée en la rivière nommée Rance et la moitié de la chapelle de Saint-Meen et de Saint-Judicaël car elle sont tranquilles et une portion de terre donnée à ferme etc. Ce don fut accordés par Guemarhoc fils de Brient et ses deux frères. Témoins Geoffroy Grainardus; Hervé Bucelet etc.                                                                             

    Voici partiellement ci-dessous la charte suivante laquelle illustre elle le fait que la seigneurie de Miniac Morvan était effectivement déclarée au XIII siècle: "terres relevant de la vicomté du Poudouvre ". Certaines de ses terres seigneuriales, situées proches du Tronchet et donc à la porte de la ville épiscopale de Dol, relevaient elles au XVI siècle du prieuré du Pont à Dinan lequel prieuré en percevait alors les dixmes seigneuriales, : ...Jordanus Rousel et Herveus Auberi clericus uxoratus  ...decimas quas habebant in porrochia de Miniac in toto feodo quod tenent a vicecomite de Poudouria milite et a Joanne Rufier armigero...                                        Traduction personnelle : ...Jourdain Rousel et Hervé Auber clerc marié, ...les dîmes qu'ils ont a en la paroisse de Miniac avec leurs droits relevant de la Vicomté du Poudouvre et Jean Rufier...   La première seigneurie supposée de Plouer elle aussi était intégralement intégrée en la dite vicomté du Poudouvre. La Vicomté du Poudouvre et sa charge était délimitée à occident par le comté de Penthièvre et à orient par la région du Clos Poulet, ou Saint-Malo et la seigneurie de Dol. La Vicomté du Poudouvre était donc de ce fait placée sous l'autorité première de l'un des premiers seigneurs de Dinan Alain fils de Brient, né vers 1100, ayant probablement été nommé à cette charge par Olivier II de Dinan le propre fils de Geoffroy 1er de Dinan Olivier II naissant lui vers 1090. Il est possible toutefois que la dite "Vicomté de Poudouvre soit apparue une génération avant, vers 1090, du vivant même de Brient père d'Alain lequel lui nait vers 1070. En ce cas la dite vicomté originelle du Poudouvre aurait eu pour premier vicomte le dit Brient père d'Alain. En ce cas celui-ci aurait alors été nommé à cette charge militaire par Geoffroy 1er de Dinan lequel, de son vivant, possédait aussi la ville et château de Jugon les Lacs biens assis sur la rivière de l'Arguénon. Du temps de Geoffroy 1er de Dinan apparaitront aussi écrits d'autres noms seigneuriaux évoluant dans l'environnement proche du seigneur de Dinan. Ainsi vers 1090 lorsque ce dernier réglera le litige l'opposant alors à Brient Vetulus seront aussi cités présents à ses côtés Pierre de Broons, Eudes Gobio ou Eudes de Gouyon, David de Miniac et Guerin de Languenan. En l'éventualité émise ci-dessus de qui Brient aurait-été le fils ? Quels pouvaient avoir été ses origines et ses faits et gestes pour avoir reçu une telle charge militaire et seigneuriale aussi importante? Peut-on faire un rapprochement de celui-ci avec Brient Vetulus ? La seigneurie du Poudouvre "originelle" cependant ne sera en effet existante par les actes écrits que le temps du vivant d'Alain fils de Brient son fils Geoffroy n'étant que seigneur en ses terres notamment celles du Plessis-Balisson, terres détachées de la puissante vicomté du Poudouvre bien hier donc tenu par feu son père. La Vicomté du Poudouvre première en effet disparaitra quand Geoffroy II de Dinan, fils du dit Olivier II ci-dessus, prendra pour épouse Muliel la propre fille du dit Alain fils de Brient. Geoffroy II de Dinant à ce titre était donc le propre beau-frère du dit Geoffroy seigneur du Plessis-Baluçon. Ce dernier fut-il écarté de cette charge tenue hier par son père lorsque Geoffroy II de Dinan prendra pour épouse sa propre soeur ? La seigneurie de Plessis-Baluçon apparait-elle suite à ce même mariage ? Au lendemain de cette union la "vicomté originelle du Poudouvre" disparait donc Geoffroy II de Dinan la transmettant au sein de sa propre famille. Ainsi son petit-fils Rolland de Dinan, fils de Rolland 1er sire de Plancoët, lui même sire de Plancoët seigneurie traversée par la dite rivière de l'Arguénon, prendra aussi le titre de Vicomte du Poudouvre. Appartenant alors aux seigneurs de Dinan la capital de la dite vicomté de Poudouvre devient alors la ville de Dinan elle même. Il faudra attendre le milieu du XIII siècle pour voir les seigneurs de Dinan prendre à leur tour de nom de "Vicomte de Dinan". Cela se fera sous le vivant de Raoul de Dinan lequel, né vers 1210, prendra ce titre au lendemain de son union avec Phelippe de la Bellière. ].                                                                                 

    Quels ont pu être les "rapports seigneuriaux féodaux", cela quels qu'ils aient été, ayant unis ces dits seigneurs "importants ou relativement importants" à Geoffroy 1er seigneur de Dinan et ses successeurs proches ?  Ainsi seront donc cités témoins en la fin du XII siècle, en 1184, sous le règne de Geoffroy comte de Bretagne et fils d'Henry II d'Angleterre,  cela suite à un accord lequel fut signé entre les moines de l'abbaye de Lehon et les Peagers de Corseul, plusieurs témoins. Cet accord fut fait suite à l'injonction du vieil Alain Vicomte du Poudouvre celui-ci voulant mettre un terme à un désaccord opposant alors les dits moines de l'Abbaye de Lehon aux dits péagers de Corseul [Alain fils de Brient nait très probablement vers 1120 le terme de ce litige lui ayant été par les deux parties accepté en 1184. Son fils Geoffroy né vers 1150, enfant puisné semble t-il puisque celui -ci n'héritera point de la dite vicomté de Poudouvre, hier bien de son père, sera le fondateur en la deuxième partie du XII siècle d'une nouvelle seigneurie. Geoffroy aura lui pour enfant Alain  fils de Geoffroy lequel sera héritier demain de cette même nouvelle seigneurie fondée par feu son père; cette seigneurie s'appellera le Plessix Baluçon. Enfant puisné son frère aîné "héritier" ne reçu point la dite seigneurie de Dinan puisque celle-ci sera "héritée" par Geoffroy II de Dinan celui-ci épousant Muliel soeur probablement d'Alain fils de Brient ou à défaut sa veuve laquelle aurait alors épousé en seconde noce le dit Geoffroy II seigneur de dinan.. Comment Geoffroy II reçu exactement cette même vicomté ? ]. Furent alors présents Geoffroy Balisson du Plessis fils d'Alain fils de Brient vicomte du Poudouvre; Gaufridus de Oscaloc ou Geoffroy d'Aucaleuc;  Robertus de Calorguen le dit Alain fils de Brient signant lui de son sceau:    Ego Alanus Brientii filius notum facio quod controversia que vertebatur inter Monachos Sancti Maglorii de Lehum, et heredes teloneariorum  de Corsot super decima quam predicti Monachi habent in parochia de Corsot in feodo Vicecomitatus  de dono antecessorum meorum Vicecomitum de Poodouria, per industriam et solicitidinem Gaufredi Comitis Britannie filii Regis Anglie ad debitum deducta est finem; et remansit igitur decima supradicta Monachis; et hoc concessi ego et Gaufridus Balucion filius meus. Testes Gaufrid.de Oscaloc; Robertus de Calorguen; etc. Anno ab Incarn. Dom. MCLXXXIV. Sigilum Alani filii Brientii.  Traduction personnelle :Moi Alain fils de Brient fait savoir que la contestation qui existe entre les moines de Saint-Magloire de Lehon et les percepteurs de Corseul sur les dîmes que les moines précités ont en la paroisse de Corseul dans le fief de la Vicomté, don de mes ancestres vicomtes du Poudouvre, par l'assiduité et  la sollicitude de Geoffroy comte de Bretagne fils du roi d'Angleterre, a l'obligation d'avoir une fin et doit demeurer aux dits moines les dîmes. Et cela j'ai concédé et Geoffroy Baluçon mon fils. Témoins : Geoffroy d'Aucaleuc; Robert de Calorguen etc. Fait en année de l'Incarnation du Seigneur 1184. Signature : Alain fils de Brient.                                                                           Quels ont été les mêmes liens vassaliques ayant pu unir les enfants de ces derniers, Robert de Plouer ayant eu pour petit-fils présumé Radulfo ou Raoul de Ploer, à ses mêmes seigneurs de  Dinan ? Certains de ces liens "vassaliques" seront en effet confirmés, comme nous venons de le voir ci-dessus, lorsque par exemple Olivier III de Dinan, lequel nait vers 1140, fils de Geoffroy II et de Muliel de Poudouvre, donnera son accord de principe lors d'une donation que fera son oncle maternel, Geoffroy seigneur du Plessis-Baluçon, à l'abbaye de Saint-Aubin des Bois [Abbaye réalisée vers 1140 en l'actuelle commune de Pledeliac, commune située entre les  communes de Plancoët, Corseul, Lambale, Plelan le Petit et Jugon les Lacs]; Raoul de Ploer sera témoin lors de cet accord donné par Olivier III de Dinan fils de Geoffroy II et de Muliel. Donneront aussi leur respective acceptation et Rolland et Geoffroy de Dinan tous deux frères d'Olivier III ci-dessus : Ego Oliverius de Dinnano concedo donum, G.Balucon del Pleseiz, quod dedit Abbatiae sancti Albini sub his testibus Muliel matre sua, Guegono Goion [probablement Guegon Goyon ou Guy de Goyon ancestre de la famille demain de "Gouyon de Matignon". Au XI siècle ce patronyme se rencontre aussi sous la forme écrite "Gobio". Ainsi  vers 1090, lorsque le litige opposant Geoffroy 1er de Dinan à Brient Ventelus sera définitivement réglé, sera cité parmi les témoins Eudes Gobio ou Eudes Gouyon celui-ci ayant été aussi cité présent lors de la fondation du prieuré de Jugon les Lacs, prieuré voulu par Geoffroy 1er de Dinan vers 1090 ]; Radulfo de Ploer; Willelmo Leffant; Rollando et Gauffredo fratribus mei concedentibus.              Traduction personnelle: Moi, Olivier de Dinan, donne mon accord au don que fait Geoffroy Baluçon du Plessis à l'Abbaye de Saint-Albin. Sont témoins Muriel ma mère; Guy de Goyon; Raoul de Plouer; Guillaume Leffant. Rolland et Geoffroy mes frères ont aussi concédé.  

     1120-1130 . Voici maintenant la charte relative à la donation de l'église de Saint-Pierre de Tadain, donation faite par Guiguenoc fils d'Eudes :  Ego Donoaldus, Dei gracia Aletensis dictus episcopus, notum esse volo omnibus christiane religionis cultoribus quum quidam vir clericus, nomine Guinguenedus, filius Odonis, cum amicis et fratribus nostris monachis Majoris Monasterii presentiam nostram adiit, precibusque multis nos implorans ut ecclesiam Sancti Petri de Tadduem quam a progenitoribus suis quasi jure hereditario cum oblationibus et cum illis omnibus que de fraternitatibus vel de oracionibus seu quibuslibet aliis redditibus eidem ecclesie pertinentibus possidebat, Deo et Beato Martino Majoris Monasterii donaremus diligenter exoravit. Nos vero ob reverentiam et religionem Majoris Monasterii eorum precibus assentientes in elemosinam perpetuo possidendam predicti Sancti Monachis hujus ecclesie donum benigne concessimus ; et ut omnia que vol ipse Guinguenedus vel antecessores ejus in jam Sancti Petri de Tadduen ecclesia et omnibus ad eam pertinentibus habuerant jure perpetuo possiderent. Inde vero Petrum Hingandum, priorem Sancti Maclovii Dinannensis, hoc dono investivimus, et cartulam inde factam ad hujus rei testimonium muniri fecimus. Hujus rei testes sunt ego et Gradalonus capellanus, et Ricardus et Gaufredus Ledet, Robertus de Pluer, Herbertus filius, ..., Ricardus de Tadduen, Hugo de Corsolt , David de Miniac, Bigot filius ejus, Evanus vicecomes, Petrus prior, Juhellus monacus et alii plures.                                                                              Traduction personnelle : Moi, Donald, par la Grâce de Dieu nommé évêque d'Aleth, qu'il soit su par tous les fidèles dans la religion du Christ, qu'un certain clerc nommé Gunguenoc, fils d'Eudes, avec des amis et les frères de notre Grand monastère appelés devant notre présence, nous a demandé pour l'église de Saint-Pierre de Taden qu'il a par droit d'hérédité de ses ancestres, avec les offrandes et avec l'arsenal de toute la Fraternité et les prières faites en cette église et tous les autres revenus de l'église qu'il possède pertinemment, de donner ce qui est ci-dessus énnoncés à Dieu et au Grand monastère. Nous respectons. Et aux religeux du Grand monastères et pour leurs prières nous donnons à perpétuité les aumosnes et demandons aux moines de prendre possessions de ce qui a été si gracieusement accordé de cette église et tout ce que Gunguenoc et ses ancestres ont possédé en l'église de Saint-Pierre de Taden et tout ce que pertinemment il possède qu'ils le possèdent par conséquence à perpétuité. Pierre Hingand prieur de Saint-Malo de Dinan a confirmé ce don et pour que cela soit confirmé devant témoins nous avons fait cette charte. Pour cela ont été témoins le chapelain Gradolonus, et Richard et Geoffroy Ledet, Robert de Plouer, le fils d'Herbert, Richard de Taden, Hugues de Corseul, David de Miniac, Bigot son fils, Even vicomte, le prieur Pierre, le moine Juhel et plusieurs autres. L'église de Tadain ou Taden sera une nouvelle citée, cela vers 1187, lorsque l'évesque de Saint-Malo de L'Isle confirmera l'ensemble des possession du Grand monastère de Marmoutier en son diocèse reprenant en partie l'origine de la donation de l'église de Saint-Pierre de Taden ainsi que celle de Trelat :  ... ecclesia de Tadden et ecclesia de Treila, que eidem subjacens est ecclesie, quod nobis monachis Sancti-Martini Dignanno degentibus donavit Ginguenocus  sui patris Odonis et fratris Halourici concessit tempore quo Petrus Comburni prioratum Sancti Maclovii...                                                                                                          Traduction personnelle : ...église de Taden et l'église de Tréla et ce qui est situé dans les dites églises qu'ont aux moines de Saint-Martin de Dinan présentement donné Guinguenoc, son père Eudes, et frère Halourici  ont accordé dans le temps à Pierre de Combourg prieur de Saint-Malo...                                                                                                                                                En la charte de Quencombre ici étudiée, charte rédigée peu avant 1200,  l'église de Taden au travers de son prieur  est donc citée une nouvelle fois. La paroisse de Taden, il est vrai indirectement, est citée cependant beaucoup plus tôt et cela du vivant même Orieldis Radegonde femme de Geoffroy 1er de Dinan, Elle effet cette dernière sera citée au sujet d'un don qu'elle fera prélever en sa métairie de Taden. Elle semble avoir possédé cette même métairie en nom propre et non pas au nom de son époux Geoffroy 1er de Dinan. Comment Orieldis Radegonde est-elle entrée en possession de cette même métairie assise en la paroisse de Taden ? Y eu t-il un lien de parenté ayant généalogiquement pu unir la dite Orieldis Radegonde et Guiguenoc ? Orieldis nait vers 1070 et semble mourir peu après 1123.  Toujours est-il que la paroisse de Taden est donc déjà existante bien avant l'apparition de Mainguy de Tadain. Mathieu et ses frères, eux aussi héritiers de feu leur père Alain dit le Roux, au terme de ce procès reconnaitront la légalité du don fait hier par leurs aïeuls en jurant sur les Evangiles de laisser dorénavant en paix la maison du prieuré. Pour que cela soit su et reconnu de tous cela se déroula devant les dits témoins lesquels pour ce fait reçurent dix sols. Cette paix, en la présence de tous, fut ainsi faite et entérinée par le sceau du dit Mathieu fils d'Alain le Roux. Qui d'entre nous sait aujourd'hui cela ?

     

    Deuxièmement :

     

     1292. Première citation du "manoir "de Quincombre

    bien de Raoul de Coëtquen


    1543. Le sieur de Cresquen et la métairie de Quencombre

    Prétention du sieur de Cresquen celui-ci prétendant être le bienfaiteur de la donation de la métairie de Quencombre

     

    1568: La maison et la noble métairie de Quaincoubre

    Bail à ferme entre Bertrand Ferron et Jean Ledean

     

    XIX siècle : La gentilhommière de Quincoubre

    Monsieur Marion maire de Pleudihen

     

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

    1543. Le sieur de Cresquen et la métairie de Quencombre; prieur Jean Le Clerc                            

    Item une mestairye siize et estant la paroisse de                                                                      Pludihen nommée Quencombre estante en ung mesme                                                                   Tenant contenant le tout douze journaux de terre                                                                            Joignant dung coste au chemin par lequel lon va du                                                                           Moullin de la Belliere au bourg de Pludihen et                                                                                   Dautre coste et bout au chemin par lequel lon va du dit                                                                      Chemin a la riviere de Rance quelle mestairye touttefoiz                                                                  Le sieur de Cresquen dit estre tenue de luy                                                                                 

    Par devant nous notaires et tabellions ducaulx                                                                              Receuz et jurez en la cour de Rennes, a este present devant                                                                Nous en personne venerable et discret messire Sebastien                                                                    Thomme, tesorie et chanoine de Rennes, procureur du dit                                                        Messire Jan Terin prieur commandataire surdit lequel, audit                                                            Nom, est confessant le dit prieur commandataire                                                                              Tenir prochement en fief amorty, de nostre dit seigneur                                                                    Le duc, les dites choses cy-davant declarees et contenues

     

     

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre 

      Minu et denombrement du prieuré établi le 19 juin 1556; prieur Pierre Feron 

     Item en la paroisse de Pleudihen, environ dix journaux                                                                    De terre apellez les terres de Quencomble  jognant dune                                                                Part le grand chemin de Dinan au bourg de Pleudihen,                                                                 Ville de Chasteauneuf, daultre part la riviere                                                                                   De Rance, daultre le villaige de la Chapelle                                                                                     De Mordreuc vallant et son revenu par chacun an vingt                                                           Boyceaux fromant mesure de Dinan.                                                                                                 Sur et par cause desquelles choses cy davant le dit Ferron                                                            Prieur confesse debvoir et quil doibt obeyr au Roy                                                                     Nostre souverain seigneur, comme en tel cas apartient                                                               Avecq prieres et oraisons...

     

    Quincoubre

    1844. Ci-dessus en Pleudihen sont représentées les terres, la maison et l'ancienne métairie noble de Quincoubre. Cette métairie dite noble, probablement non existante au tout début  XII siècle puisque non citée, sera nommément citée en l'année 1292 et cela dans un acte confirmant une donation; cet acte sera établi sous Raoul de Coëtquen alors seigneur des lieux [ou S.Radvlphii.Domini.de Co....S. puisque celui-ci sera également possesseur du Val-Hervelin aujourd'hui toujours en Pleudihen. Cette possession de rentes ou de dîmes semble de nouveau avoir été au XVI siècle confirmée au prieuré du pont à Dinan par le sieur "Cresquen". Nous faut-il ici lire le nom de Coëtquen et non celui de Cresquen ? Le manoir de Quincombre apparait donc "écrit" pour la première fois le 23/03/1292, cité qu'il sera en effet lors de la confirmation de la jouissance des biens de Quencombre, jouissance accordée hier au prieuré de Pont à Dinan, confirmation faite par Raoul de Cotquen en personne. Comment Raoul de Coëtquen entra t-il avant 1292 en possession de la seigneurie de Quincombre, manoir et dépendances compris, certaines rentes de cette dernière ayant été au début du XII siècle  offertes au prieuré du pont à Dinan  par l'aïeul d'Alain le Roux ?] . Quel était ce dernier noble homme  nommé "Cresquen" ?   La gentilhommière présente aujourd'hui, laquelle fut construite que dans le courant du XIX siècle, n'existe pas encore absente qu'elle est ici sur ce plan napoléonien; plan cadastre des Archives des Côtes d'Armor. Quand le manoir de Quincombre cité "existant" en 1292 disparait-il des terres noble de Quincombre pour ne réapparaitre qu'au XIX siècle cela au travers d'une "gentilhommière" ? 

     

    Quincoubre

    Le carré noir implante l'actuelle gentilhommière laquelle apparait construite seulement après 1844. Les carrés rouges eux représentent très probablement la maison et la métairie dite noble biens affermés en 1568 par le prieuré du Pont à Dinan à Jehan Ledean [Jehan Ledean était sieur de la Pichonnais, cela probablement en Taden, terre toujours assise aujourd'hui au plus près de la Jossais en Taden, hier bien du Prieuré au XVI siècle. Sieur de cette terre dite de la "Pichonnais", Jean Ledean ne fera que prendre en "ferme" les dites terres de Quincoubre propriétaire qu'il était de la Pichonnais. Son parent, frère probable, François Ledean, lui à l'inverse devait possédait la partie des terres de Quincoubre non placées sous l'autorité fiscale et seigneuriale du prieuré du pont à Dinan. François en effet sera cité "sieur de Quincoubre" lors d'un baptême de l'un des enfants de Jehan Ledean. Plus tard, la dite terre de Quincoubre, bien de François, reviendra de droit, cela probablement par héritage, à l'un des enfants de Jehan lui même]. Les terres ainsi affermées par le prieuré sont probablement celles situées à la gauche de la grande allée menant au XIX siècle à la dite métairie puisque c'est sur cette parcelle que semble avoir été assis le dit moulin de Quencombre, au XII siècle, tourné vers la mer [il est cependant préférable de penser que ici était non pas le dit moulin de Quincombre mais le pigeonnier seigneurial du manoir lui nommément cité en la dite année 1292. Le moulin de Quincombre cité dans la charte d'Alain le Roux puis dans celle rédigée en la dite année 1292 serait alors ni plus ni moins que l'ancestre du moulin que nous connaissons aujourd'hui sous l'appellation du "moulin du Prat"]; c'est sur cette même parcelle que semble avoir été édifié après 1844 le second château ou la dite gentilhommière de Quincoubre. François Ledean, sieur de Quincoubre, parent attesté de Jehan Ledean fermier de la ferme de Quincombre, était-il au XVI siècle propriétaire de la parcelle de terres situées à la droite de l'actuelle gentilhommière ?  Le cercle rouge, situé face à la mer, tourné vers l'actuel moulin du Prat, était-il à l'origine le dit ancien moulin de Quemcombre ou bien un pigeonnier relevant sur le tard du manoir de Quincombre cité en 1292 ? En vérité le moulin originel de Quincombre assis face à la mer n'est-il pas celui qui demain, au XIV siècle, relèvera de la seigneurie de la Bellière ?

     

    QuincoubreQuincoubre

     

     

     

     

     

     

     

     

    Face à la mer l'ancien colombier pour certains ou l'éventuel ancien moulin de Quencombre assis ici sur un léger promontoire naturel [La nature de cet édifice se trouve être l'ancien colombier de Quencombre]. A droite s'aperçoit la Gentilhommière laquelle fut construite qu'après 1844. Seules les seigneuries, quelle qu'elles soient, avaient le droit de posséder un pigeonnier ou colombier, signe seigneurial distinctif; l'importance d'un pigeonnier était fonction aussi de l'importance "sociale' de la seigneurie le possédant. Il en allait de même pour les poteaux patibulaires dont le nombre, planté en un même lieu, était lui aussi dépendant de la seigneurie les possédant toutes les seigneuries ne possédant pas forcément le droit de haute justice. La terre de Quaincoubre, dans sa partie relevant du prieuré du pont à Dinan, cela au XVI siècle, terre alors affermée à Jehan Ledean, ne semble plus devoir encore posséder un noble logis l'acte ci-dessous présenté ne présentant en ses lignes que la présence d'une terre, d'une maison et d'une métairie dite noble. Ou était donc passé au XVI siècle ce noble manoir celui ayant donc été nommément cité en la dite année 1292 ?  

    QuincoubreQuincoubre

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'ancien maison et métairie noble de Quaincoubre citées en 1568 et bien du prieuré du Pont. Affermé à Jehan Ledean en 1568 le bâti originel de la maison et de la dite métairie noble a très probablement disparu pour être remplacé par celui-ci, beaucoup plus récent.

    Quincoubre

    La Gentilhommière de Quincoubre, hier Quencombre. Faite en la deuxième moitié du XIX siècle; elle fut probablement édifiée là où hier, en 1292, se trouvait-être le manoir de Quincombre.
    Ce manoir fut en 1805 offert  par monsieur  René-Jacques Bernard de la Ponthaye. Au titre de l'année de ce lègue fait le manoir ci-dessus représenté fut-il en effet édifié au XIX siècle cela avant la dite année 1805 ?

    Quincoubre

    Vers 1200-1210. La première apparition écrite du moulin de Quincoubre lequel, plus tard, sera dénommé le moulin de Quincombre. Cet acte citant aussi Eudes de Lanvallay fut très probablement réalisé vers la fin du XII siècle puisque que le dit "Eudes, chapelain de Lanvallei, sera aussi cité en tant que tel en une seconde charte elle rédigée en 1201. Par cette charte Mathieu et ses frères, fils de Alain le Roux, reconnaissent au prieuré du Pont à Dinan la possession des terres et moulin de Quincoubre hier offert au prieuré par leurs ancestres. Archives de Saint-Brieuc série des microfilms.

     

    Lecture de la charte latine ci-dessus :                                                                                                   Universis sancte matris ecclesie filiis ad quos presens carta pervenerit Willelmus, archidiaconus Dolensis, salutem et dilectionem in domino. Noverit universitas vestra quod controversia  que inter priorem de Ponte de Dinan et Matheum filium Alani Rufi et fratres  suos super terra et molendino de Quencombre  vertebatur, in presencia nostra sopita est in hunc modum; quod idem M.et fratres sui recognoverunt eandem terram datam fuisse in elemosina ab antecessore suo domui Beate Marie Magdalene de Ponte de Dinan, et eciam molendinum, et coram nobis eandem terram et molendinum de Quencombre videlicet tactis sacrosanctis Evangeliis juraverunt de cetero priori domus supradicte in pace relinquere, et pro pace ista tenenda prior eis decem solidos Andegavenses persolvit testibus hiis : Hamone Bode, Thoma Choan, Eudo de Lanualay, Menguidone de Taden presbiteris et Radoue de la Bocae, diacono, et pluribus aliis tam clericis quam laicis. Et quoniam pax ista in presencia nostra sacta suit, volentes quod de cetero robur obtinerest firmitates, eam fecimus annotari et sigilli nostri munimino confirmari.

    Traduction personnelle :                                                                                                                        A tous les fils de la Sainte Mère Eglise qui recevront cette présente charte par Guillaume, archidiacre de Dol, santé et adoration dans le Seigneur. Que vous tous sachiez que le désaccord entre le prieuré du pont à Dinan et Mathieu fils d’Alain le Roux et ses frères (portant) sur la terre et le moulin de Quencombre en litige, a été de cette façon en notre présence suspendu (arrêté, réglé...). Que le même Mathieu et ses frères ont reconnu les aumônes que leurs ancêtres sur la même terre ont donné à la maison Sainte-Marie Magdeleine du pont à Dinan, et aussi le moulin et devant nous, pour les même terres et moulin de Quincombre, en touchant les Evangiles, (ils) ont juré a l’avenir de laisser en paix leur maison (La maison du prieuré) ; et pour que cette première paix soit tenue ils ont donné dix sols d'Angers à ces témoins  (à ces témoins de Saint-Florent de Saumur) : Hamon Bode ; Thomas Choan ; Eudes de Lanvalay ; Mainguy prêtre de Tadain et Radou de la Bocase, diacre et beaucoup d’autres aussi bien clercs que laïcs. Et cette paix en notre présence fut faite, volontairement, laquelle aura la force de se maintenir stable dans l’avenir ; cela nous l’avons fait noter et confirmer par la protection de notre sceau.

    Lecture de la charte rédigée en 1292 et mettant en scène Raoul de Coëtquen :                                Universis presentes litteras inspecturis et audituris Theobaldus. Dei gracia Dolensis episcopus , salutem in Domino; Reformitis qua cumque religiossi | virum fratrem Jacoburn priorem prioratus de Ponte Dinanni nostre filio et prioratus predicti, ex una parte, et nobilem virum Radulphii | dominum de Quoyquien,  militem, ex altera, contentio moneatur occasione et raccosione cujusdem manerii dicti de Quenconbre condanso et pertinenciis | dicti manerii situm in parrochia de Pludihen ad dictum prioratum pertinentum quod manierum dicebat idem miles dictum priorem debere  | tenete ab ipsos inisite in fide Thomasio et ...... de feodo ipsius existebat dicto priore asserente ...... et fide ipsius feodo aliquociens ex ......| dictum manierum quod non consitezbatur non disitebatur idem prior tam ipse qu...... ejus predecessores qui pro tempore suant in dicto prioratu | priores tanto tempore pacifice possederant et raccosione donacoris sibi facte et ex alia causis justis non obediento pro ipso inisite neohomagium | faciciendo

    Aujourd'hui en Pleudihen, le moulin et les terres de Quencombre, aujourd'hui Quincoubre, seront tous deux nommément cités quelques dizaines d'années seulement avant que n'apparaisse dans notre histoire par l'écriture le nom de la paroisse de Pleudihen. Celle-ci en effet apparait écrite pour la première fois au début du XIII siècle, vers 1220-1230,  quand Mathilde de Landal, Dame de Landal, échangera avec Jehan père abbé de l'abbaye du Tronchet les dîmes d'Epinac contre celles de Pleudihen. Jean abbé du Tronchet donnera ensuite de lui-même, cela en 1244, les dites dîmes d'Epinac  au Chapitre de Dol. Rédigée vers 1200 puisque Eudes de Lanvallei ici témoin lui sera aussi cité en une autre charte dûment datée quant à elle, cela en 1201, le nom de Quencombre, son moulin et sa terre, apparaissent donc bien avant l'orthographe écrite de la paroisse de Pleudihen. La lecture de cette charte ne nous donne aucun renseignement sur l'ascendance seigneuriale de Mathieu alors seigneur en ces terres de Quencombre. Nous savons seulement qu'il en hérita avec ses frères de ses ancestres et que de leurs vivants ces derniers avaient offert au prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan un ensemble de leurs terres et un moulin assis en celles-ci aussi.                                                                                                       Acte rédigé vers 1200 Alain et ses frères sont alors peut-être âgés de 30-40 ans tous ayant alors vu le jour vers 1170. Par ce terme "ancestres" doit-on comprendre que le moulin de Quencombre et ses terres furent tous deux offerts au dit prieuré du pont par les aïeuls de Mathieu et non pas par son père Alain dit le Roux et sa mère ? Mathieu né vers 1170 les aïeuls de Mathieu doivent eux voir le jour vers 1110 [Nous étudierons un peu plus bas l'éventualité que Mathieu soit le père de Philippa de la Bellière laquelle, née vers 1210, pris pour époux Raoul Ier de Dinan ce dernier étant le premier vicomte de Dinan jamais cité dans l'histoire de Dinan. Raoul 1er, seigneur de la Bellière par son épouse, eu pour parents Rolland II de Dinan et Agnès de Coron tous deux seigneurs de Plancoët. Rolland II né vers 1180 fut le fils de Rolland 1er le premier seigneur de Plancoët cité celui-ci étant lui l'enfant de Geoffroy II de Dinan et de Muriel de Poudouvre la dite Muriel ayant eu pour parents Alain fils de Brient, vicomte attesté du Poudouvre, et Muliel. Ceci pour montrer ou démontrer que l'aïeul de Mathieu, possesseur vers 1140 de la terre de Quencombre par la donation qu'il fit envers le prieuré du pont à Dinan, lui est bien né vers 1120 et cela au lendemain même de la fondation du dit prieuré fondé lui vers 1100. Si vers 1120 nait donc l'aïeul de Mathieu, vers 1200 naissent aussi  Geoffroy II de Dinan et son épouse Muriel de Doudouvre fille du dit Alain fils de Breint et de Muliel. La terre et le moulin de Quencombre furent donc tous deux donnés au prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan en la génération qui suivie la création de la Vicomté du Poudouvre]. Le prieuré du pont ayant été lui fondé vers 1100 cette donation fut probablement offerte à notre prieuré vers 1140, cela en ses premières heures. Qui était donc le père d'Alain le Roux, jeune adulte et seigneur de ces terres en la dite année 1140 ?  A ce jour aucune réponse n'est possible d'être donnée à cette dernière question. Le prieuré du pont à Dinan entre t-il ainsi en possession de ce bien et cela avant même que n'apparaisse la noble terre de la Bellière laquelle elle n'apparaitra au tout début du XIV siècle par l'existence de Jeanne, vicomtesse de la Bellière laquelle, née vers 1300-13010, épousera successivement et Robert III Raguenel et Pierre de Plouer [En vérité la première appellation de  la Bellière est un peu plus ancienne et antérieure à Jeanne épouse de Pierre de Plouer. Elle remonte en effet au milieu du XIII siècle quand Raoul de Dinan, né vers 1210, premier vicomte de Dinan cité, prendra vers 1230-1240 pour épouse Philippa, dite Dame de la Bellière, Philippa étant l'aïeule de Jeanne ci-dessus et de sa soeur Philippe de la Bellière toutes filles de Raoul II et petite-filles de Raoul I et de Philippa de la Bellière. Raoul 1er de Dinan et Philippa de la Bellière naissant tous deux vers 1210-1220 le père de Philippa, que nous nommerons ici "N.seigneur de la Bellière"  doit lui naitre vers 1180. Mathieu fils d'Alain le Roux ici étudié, né vers 1170, ne serait-il pas le père de la dite Philippa de la Bellière lui qui possédait les dites terres de Quencombre cela au plus près de l'endroit au demain, en la fin du XIII siècle, Raoul II fils de Raoul 1er fera édifier le dit château de la Bellière ?].                                                                                                                       

    Les autres apparitions écrites du moulin de Quencombre [Si Mathieu à la veille de 1200 est dit possesseur de la terre et moulin de Quencombre il n'est aucunement dit qu'il est seigneur de Quencombre. Seigneur en les terres de Quencombre qu'il possède par ses aïeuls il l'est toutefois probablement; citées en les premières années du XII siècle  les terres de Quencombre ne forme pas pour autant une terre seigneuriale possédant château même si l'existence de ce dernier est-elle attestée en la dite année 1292 puisque Raoul de Coêtquen, cela ici même, possédera lui manoir et dépendances. Qu'elle pouvait donc être la terre seigneuriale de Mathieu ? De qui Alain dit le Roux, son père, était-il le fils ? Pourquoi Mainguy, prêtre de Taden, est-il en cette charte cité comme témoin ?], alors orthographiées Quencombre, Quaincoubre etc, seront écrites en 1543, puis en 1556 et 1568, quatre siècle plus tard, lorsque cette terre, sa maison et sa métairie dite noble, seront tous trois citées biens du prieuré avant d'êtres affermés en la dite année 1568 au sieur Jehan Ledean alors parent de François Ledean dit sieur de Quincombre. Lors de cet affermage le moulin de Quincombre, cité lors de la donation faite vers 1200, ne sera point cité, ni d'ailleurs en 1543 et 1556 probablement disparu depuis longtemps qu'alors il était. En les terres de Quaincoubre où pouvait être positionné hier ce dit moulin ? Etait-il un moulin à vent ou bien un moulin à marée tout proche de la mer laquelle hier, cela avant la réalisation du barrage marémotrice de la Rance, parvenait probablement par forte marée a lécher les murs même de la terre de Quincoubre ? Faut-il voir dans les fondations de l'ancien colombier de Quincoubre, bâti toujours présent aujourd'hui en face au moulin du Prat, moulin relevant des terres de la Bellières, les fondations mêmes de ce moulin ? Si cela était alors le moulin de Quencombre aurait été un moulin à vent...Le moulin de Quencombre étant de très loin antérieur à l'édification du château de la Bellière  ne serait-il pas possible qu'il soit ce qui est aujourd'hui le dit moulin à marée du Prat ? Les terres de Mathieu, cela au XII siècle et en l'absence de la seigneurie de la Bellière alors encore non née, ne pouvaient-elles pas étirer ses étendues herbeuses jusqu'au plus près de la mer ici encore présente ? Admettre cependant que le moulin de Quencombre aurait été ce qui est aujourd'hui le moulin de la Bellière, ou le moulin de Prat, serait admettre la présence ici même d'un moulin "de mer" dans les toutes dernières heures du XII siècle. Accepter comme vérité absolu qu'il est pu y avoir ici même au XII siècle un moulin "de mer" serait prendre toutefois certains raccourcis avec l'Histoire. Le dit Pigeonnier de Quincoubre présenté aujourd'hui ne pourrait-il pas être en vérité les vestiges de l'ancien moulin dit de Quencombre au XII siècle ?                                                                                                      Ce fermage, lequel fut donc réalisé en 1568, fut établi entre le dit Jehan Ledéan et Bertrand Ferron alors fermier général du prieuré du pont à Dinan en exercice. Le nom du fermier général gérant le "bien temporel" du prieuré en 1543, année en laquelle sera rédigé le premier acte de Dénombrement du prieuré,  ne nous est pas du tout connu. On ne connait par cet acte que le nom du prieur en exercice, Jehan Le Clerc. Il faudra attendre pour cela la dite année 1568 pour connaitre le premier nom "connu" du fermier général du prieuré. Cela sera en effet celui de Bertrand Ferron son nom ayant été cité le 21 mai de l'année 1568 lorsque sera affermé par le dit Bertrand Ferron ce dernier étant donc, en cette dite année 1568, le fermier du prieuré religieusement tenu par son frère, le prieur Hamon, les terres relevant du prieuré assises en la paroisse de Miniac-Morvan mais aussi celles de Quencombre relevant de notre dit prieuré du pont à Dinan. Ce fermage comprendra aussi la terre de Quaincoubre, ainsi écrite en la dite année 1568, maison et métairie noble comprises. Ce sous-fermage sera lui réalisé pour une durée parfaite de trois années cela en faveur du dit sieur Jehan Ledean, sieur de la Pichonnais, lequel nait vers 1550. Jean ou Jehan Ledean eu pour frère probable Gilles Ledean lequel fut lui prieur de la paroisse de Tressaint, village aujourd'hui lui aussi assis en Lanvallay.  Jehan Ledean semble ici ne posséder que son fermage de Quincoubre ensemble affermé comprenant terre, maison et métairie noble; cependant cet ensemble ne semble pas pour autant comprendre la  noble terre de Quincoubre laquelle appartient de fait alors à André Ledean cette dernière effectivement ne relevant elle aucunement du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. André en effet, cela en tant que "Sieur de Quincoubre", sera cité au travers de sa femme lors du baptême de l'un des enfants de Jehan Ledean ce dernier n'ayant jamais été cité comme étant, lui aussi, sieur de Quincoubre. Pour illustrer ce propos Jehan et André ont-ils pu ensemble posséder la dite terre noble de Quincombre ? ... Pour troys ans quy comence des le premier jour de janvier dernier et qui finiront a pareil jour jcelix revoluz noble homme maistre Bertran Feron sieur de la Metrie fermier du revenu du prieure de la magdhelaine du pont a dinan luy garentyra a baille et soubz afferme a messire Jehan Ledean sieur de la Pichonnait pret et acceptant les debvoirs  de dixmes oblations meugneues en quoy le dit sieur prieur dicelluy prieure ou ses fermiers  et soubz fermiers sont fondes a prendre levez et receuillez  de chacun an tant par bled aignaulx laines et le fruit de rente bretons  et tout aultre  quelconcque revenu ordinaire ou extraordinaire dont a acoustume de jouir le dit sieur prieur et les dits peres prieurs present en la paroisse de Myniac avecq  aussi les terres et heritaiges deppendantes du dit prieure qui sont sittuees en la paroisse de Pleudihen deppendante de Quaincoubre daultant... ...sa femme de la paroisse de Pleudihen et y demeurant seavoir est la maison et mestairie noble de Quincoubre...
     Lire l'acte en totalité ci-dessous. Outre sa terre "normale" dite de Quincoubre Jehan Ledean recevra donc également en sous-fermage de sa dite  terre une maison et une métairie dite noble toutes deux dépendantes des nobles terres de Quincoubre mais lesquelles, terre, métairie noble et maison relevaient elles du dit prieuré du pont à Dinan comme nous sommes en train de le voir en cet acte de fermage. Les dites terres nobles de Quincombre ainsi que sa terre, sa maison et sa métairie noble, toutes trois relevant du prieuré du pont, étaient toutes quatre assises en la paroisse de Pleudihen cela en vis a vis du manoir de la Bellière et de son moulin nommé le Prat. Donc le noble logis de Quicoubre et ses terres nobles semblent alors devoir appartenir en propre à un parent de Jehan, son frère peut-être, André Ledean. Madeleine de Villadiego, dite alors épouse du dit "André Ledean sieur de Quicoubre", sera en effet présente au baptême d'Olivier Ledean fils de Jehan lequel nait le dit 27/03/1603. Olivier plus tard, fils de Jehan, semble devenir héritier de son parent André puisque Olivier sera à son tour dit "sieur de Quincoubre" cela à l'inverse de son père lequel lui ne sera jamais présenté comme tel. Jehan Ledehan prit-il en 1568 et en fermage les terres, maison et métairie noble de Quincoubre, toutes dépendantes de dites terres nobles de Quincoubre,  pour mieux se rapprocher de son frère supposé possesseur lui des terres nobles de Quincoubre ?                                                                                                        Plus tard, beaucoup plus tard, en 1631,  les terres, la maison et la métairie noble de Quincoubre seront toutes affermées par le fermier du moment, alors un Malouin résidant à Saint-Malo, le sieur Julien Artur de Launay, à Jan Lecointre et son épouse Guillemette Ferrat tous deux résidants en la dite paroisse de Pleudihen. 
    Le chartrier de l'église de Saint-Sauveur de Dinan a gardé en ses textes le testament religieux de Jehan Ledean : Jean Ledean sieur de la Pichonnais, époux de Laurence Agan, sachant que toute personne qui a prins vie il faut la terminer par mort, qui certaine est, et  ne sait-on l'heure d'icelle, afin de ne pas mourir intestat... veut 13 torches flambantes à la conduite de son corps et demande que, le jour de son service de 7ème et de l'an, il soit fait et boulangé, une mine de froment, en bon pain, qui soit départi et donné aux pauvres... Il laisse un boisseau de blé à l'Hôpital de Dinan, à chacun des couvents des Jacobins, des Cordeliers et des dames de Saincte-Dolive (Catherine Dolo) ou Clarisses, où sera transporté son obit, en cas d'inexécution à Saint-Sauveur. Il en fonde un aussi à Pleudihen, comprenant trois messes à notes, l'une du Saint-Esprit, l'autre de Notre-Dame, la troisième de Requiem, avec diacre, sous-diacre et nocturne des morts . Le patronyme Ledean s'écrira plus tard aussi Ledoyen.                                                                                                                                          Très brièvement : Jehan Ledean prendra pour épouse Laurence Agan et de cette union naitra notamment : Barbe laquelle prendra pour époux Ecuyer Pierre de Tremeureuc [paroisse située proche de Ploubalay et dont la terre, au XII siècle, était assise en la "vicomté du Poudouvre]; Andrée laquelle prendra pour époux Victor Jamet; puis Pierre sieur de Vaudrouet lequel prendra pour épouse Hardouine Lerenec. Du mariage de Pierre et d'Hardouine naitre le 27/03/1603 Olivier celui-ci étant nommé par Magdeleine de Villadiego dite femme d'André Ledean sieur de Quincoubre. L'épouse d'André confirme les rapprochements intimes ayant unis, probablement au travers de la draperie et de sa manufacture, cela dès le XVI siècle, et la région de Dinan et le pays d'Espagne.  Les terres relevant de prieuré et dépendant des dites terres nobles de Quincoubre étaient tous toutes, et cela dès le XIII siècle, le bien propre de notre dit prieuré du pont à Dinan. On parlait alors aussi du moulin de Quincoubre. Celui-ci, probablement déjà disparu en dite année 1568, était-il plus ancien que le dit moulin du Prat alors sont très proche voisin ?   

     

    Ci-dessous voici maintenant l'acte de fermage établi entre Bertrand Ferron et Jehan Ledean en 1568  :

    Pour troys ans quy ont comencé des le premier jour de janvier dernier et quy finiront apareil jour jceilx revoluz noble homme maistre Bertran Feron sieur de la Meterie fermier du revenu du prieure de la magdhelaine  du pont a Dinan luy garentira a baille et soubz afferme a maistre Jehan Ledean sieur de la Pichonnait pret et acceptant les debvoirs de dixmes, oblations, meugnues dy quoy le sieur prieur dicelluy prieure ou ses fermiers et soubz fermiers sont fondez a prendre, levez et receuillez en chacun an tant par bled aignaulx laines et le fruit de rente breton (?) et tout aultre quelconcque revenu ordinaire et extra ordinaire dont a acoustume de jouir le dict père prieur ou ses dits pères prieurs présent (?)  en la paroisse de Myniac avecq aussi les terres et heritaiges ci deppendants du dict prieure qui sont situees en la paroisse de Pleudihen deppendentes de Quaincoubre. Daultant  cy en apartient au dict prieur sans en re resprendre ce que en a acquis le dict Ledean. Ensemble jouira le dict Ledean de tout aultre revenu quy apartient au dict prieur en la dicte paroisse de Pleudihen et pour en jouir en maniere accoustume et faire le preneur les acquitz et portez les charges sur ce sy aulcunes sont deues sans y consprandre les debvoirs de decymes, promet sainct visitationet tables abbatialles que portera et acquitera la bailleur pour en jouir le dict preneur tout ainsy que le pouroit faire le dict prieur tenantz les dictes choses en main et a raison des dictes jouissances et aussi faire le dict preneur il poyera les chacun an au dict Feron ouict mines acceptant la somme de traize vingtz livres monnoye tournois aux festes de monseigneur Sainct Jehan Baptiste et Noel par moictie lun terme appellant lautre que se entend a faulte du premier poyement en chacun dict an caution pour lautre terme en cours quil ne seroit escheu. En oultre poyer ce que presantement a faict le preneur au dict Feron acceptant six escuz dor pistollets tenu estant pour entree  de la presante ferme et quand a faire et fournir par chacun dict an a terme le dict preneur a oblige tous ses biens meubles et immeubles presans et futurs pour sur les immeubles procede par saisies procede vente et subhastion des ordonnations royaux et sur les meubles proceder par execution vante et subhastion [subaction]  a de jour et heure, et aultre produir gages touz sujez a vandre et jugement de court suffizament garde et neanctz par concurance a suborner le preneur son corps a tout arrest  et hostaige tout somme et requis en prinson fournir (?) la part quil plaira au dict bailleur au dict nomme le faire mettre et constituez si necessaire jucqu a entre et par faict poyement tant au principal que mesme recouvrer  et elles ne seront liquides les dictes contraintes comme mieulx plaira au dict ferron quy apuye les garentaiges faire faire et paye gree jure oblige r...condempner tenir les serments notre court de Dinan a submission juree et prorogation a lordonnance dycelle par lintimation de touz sergens royaulx de hault justices et tout ce a este voullu consenty promis et jure par serment tenir et a ce faire par le jugement de nostre court de Dinan les y avons condempnez sur lypothecque de tous leurs biens de faict et signe presentement a Dinan en la maison et demeuration de Lerenec lun des soubz signes notaires le vingt ung ieme jour de may mill cinq cent soixante houict aveq les seignes des dictes partyes apposes au grand rolle du dict baille, et ung aultant de luy, ung exemplaire pour chascun seullement ny aucune derogation (?)  faite apres tractation et approuver fort l'apres (?) sous ferme  sur hypotheque du tout le sieur aussy ledean acceptant ... (une ligne incompréhensible) signent Lefrançois; Anthoine Lerenec; Jehan Ledean. 21 may 1568. Dixmes de Miniac Morvan 230 livres de ferme par an. Contract de soubz ferme par Bertran feron et jehan ledean pour les dixmes de Miniac, moulin terres de Quincoubre en pleudihen aportes au prieure du pont a Dinan 1568 pour 230 livres. En marge: Bail a ferme du prieure de la Madelaine du pont a Dinan pour le prix de treize vingt livres a jehan ledean le 21 ieme may 1568. Ce present bail pour sous fermer pour entrer en la metairie de Quincoubre car le preneur diceluy s'en est empare ...

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

    1201: Attestation de l'existence du moulin et des terres de Quencombre

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    1577.L'affermage du bien du temporel du prieuré par Guillaume Ferron

     

    1577

    Les  affermages du bien du temporel du prieuré par Guillaume Ferron.              Images 3340-3341-3342-3343-3344-3345-3346-3347-3348-3349 

     

    Les origines du bailliage de la Jossaie en Taden et l'honorable famille de Gilles des Broces

    Le 20 avril de l'année 1577 le pape Grégoire III, né Ugo Boncompagni, accorda au roi de France, alors Henry III, jeune roi de 26 ans, le droit de prélever annuellement, et cela sur tout le clergé de France, une rente annuelle pour une somme de 50.000,00 écus d'or. Chacun de ces écus, à la lecture de cet acte, représentait donc en 1577 la valeur monétaire de 65 sous tournois environ.       Pour permettre au roi de France cette levée financière en son royaume, et sur son clergé, ce pape autorisera donc l'aliénation d'une partie des biens religieux placés sous l'autorité des prieurs et abbés commendataires et cela à la seule fin de pouvoir mettre individuellement ces mêmes biens en "rente annuelle".                            Cette opération d'aliénation fera ainsi sortit de la manne de ces riches seigneurs religieux, tous  "commendataires ", tout un ensemble de leur bien hier alors en leur seul possession. La somme totale de ces mêmes aliénations, dans la continuité de cette décision,  fut donc estimée, ou évaluée, par les seuls cardinaux de Bourbon et de Guise accompagnés en cela d'Antoine Marie Salmon alors évesque de Saint-Papoul et parent du roi de France. Cette décision ici décrite, dont personnellement je ne connais pas l'origine avec certitude, sera elle enregistrée en une Bulle Papale [Henry III est dès son couronnement mis à mal par son propre frère François d'Alençon, futur duc d'Anjou,  mais aussi par son cousin proche Henry de Navarre futur roi de France, alors homme protestant, François à des fins politiques se rapprochant de cette nouvelle religion. Les prémices de la guerre de religion trouvent ici même leurs propres origines. Ce conflit guerrier et religieux naissant va mettre très tôt à mal les ressources financières du roi creusant de façon importante un déficit budgétaire. Faut-il voir en ce déficit des caisses du roi de France l'origine même de cette aliénation ici accordée par le pape ?                 Quelques années seulement après ce droit accordé par le pape Henry roi de France, cela au mois de septembre 1577, signera un paix toute fragile avec les protestants; cela sera la "Paix de Bergerac" laquelle sera suivie de l'Edit de Poitiers].                                                                                                                  En 1577 le prieuré du pont et son bien temporel sont alors placés entre les mains pieuses de Hamon Ferron lequel, assis à cette charge religieuse, succèdera à son propre cousin Pierre Ferron lui même hier prieur de notre prieuré en 1556.         En  cette même année 1577 est alors "fermier général" du prieuré du Pont à Dinan Guillaume Ferron le propre frère de Hamon ici cité [ce dernier, seigneur de Chesne par ses parents, sera aussi seigneur de la Mittrie et de la Sigonnières toutes deux terres d'Evran et de Saint-Juvat] .                                                         Le prieuré du pont de Dinan possède cependant déjà en cette même année1577, cela en son propre grand bailliage, une grande partie des terres privatives composant aujourd'hui le village de la Jossaie, village relevant de la paroisse de Tadain ou Taden. Comment ces mêmes terres fut-elles offertes au prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan avant cette même année 1577 ? [Le prieur, moyennant une somme allouée annuellement,confiait en déléguant la gestion de son bien temporel à un fermier général. La gestion de ce bien temporel, ici certaines des terres du village de la Jossaie, était donc confiée à une tierce personne cela au travers d'un bail le prieur ne s'occupant nullement des taches matérielles de la gestion de ses biens matériels résidant qu'il était en ses propres terres ou fiefs. Le village de la Jossaie, en 1577, se vit donc devoir au prieur relevant de Marmoutier, cela afin de pouvoir très partiellement financer les 50.000,00 écus d'or demandé par le roi, 7 boisseaux 7 godets et demi de froment. Pour gérer cette gestion, ce prélèvement en nature, une mise en enchère de cette charge fut faite afin de pouvoir trouver le fermier propre à cette charge alors que le prieuré possédait déjà un fermier général lequel gérait tout le bien temporel du prieuré; celui-ci était très probablement Guillaume Ferron seigneur du Chesne en Saint-Carné et frère du prieur en personne.                                                                Alors pourquoi la recherche d'un second fermier, ou sous-fermier,  propre à la seule gestion de ces 7 boisseaux et 7 godets 1/2 de froment ? Les enchères, pour allouer ces "fermes", duraient le temps d'une bougie le dernier fermier potentiel devant faire sa propre surenchère avant l'extinction de la dite bougie. D'ailleurs, en des "Salles de Vente" ce principe est toujours aujourd'hui appliqué. Ainsi, moyennant une rente annuelle versée au prieur et proposée par le fermier, cela lors de la dite mise aux enchères, celui-ci ayant acquis sa ferme gérait ensuite à sa façon les biens temporels du prieuré dont il avait alors et la charge financière et la charge matérielle pour une durée déterminée par le bail mutuellement accepté; le fermier général trouvera ses propres bénéfices dans le principe même du sous-fermage lui même déléguant sa tache à tout un ensemble de sous-fermiers. Quels pouvaient êtres les bénéfices éventuels pour le fermier ayant remporté les enchères de la gestion de ces 7 boisseaux 7 godets et demi de froment ? Ces enchères seront remportées par Guillaume Ferron en personne, seigneur du Chesne, celui-ci ayant déjà en charge les biens temporels du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. Ce dernier voulait-il ainsi rester seul maitre à bord de la ferme du prieuré ?    Nous devons ici faire remarque que le frère de Guillaume, Bertrand Ferron, l'un des premiers fermiers du prieuré cités par un acte écrit, était aussi en 1568 le procureur de son frère Hamon alors prieur en charge du prieuré.                           A ce titre Bertrand associait donc deux activés roturières, à savoir celle de procureur fiscal de son propre frère prieur et celle de fermier général pour la gestion de ses biens temporels. Demain, dans l'ensemble des baux du prieuré étudié, le fermier général ne sera plus jamais aussi procureur fiscal du dit prieuré. Il est vrai cependant qu'au sein d'une même famille cela fut rencontré. Ainsi, Nicolas Rolland, sieur des Croix en Lanvallay, fut liu fermier général du prieuré quand son propre beau-frère Macé-Marot, sieur du Chemineuf et des Champsguerard, en Lanvallay, lui en sera le procureur fiscal. Nous voyons très bien ici les liens financiers ayant pu unir, cela aux XVI et XVII siècles, certains membres d'une même famille autour de la gestion et financière et juridique du dit prieuré du pont à Dinan ].                                                                                       Ce bailliage nous le savons est cependant cité "bien du prieuré" dès l'année 1543 et cela lors du dénombrement fait sous la mandature du prieur Jehan le Clerc alors le prieur commendataire de notre prieuré. Ce village, nommé la Jossaie, en une très grande partie de ses terres est alors déjà déposé entre les mains de l'honorable famille des Broces, déposées notamment qu'elles sont entre celles de Gilles des Broces le montant total annuel de la rente due s'élevant alors à 70 boisseaux de fromant des récoltes faites, boisseaux pris directement sur le vantoir Item ung bailliaige ayant cours en la paroisse de Tadain au village de la Joussaye vallant communs ans soixante dix boixeaux de froment, mesure de Dinan, par espece et sans devoir de partaige, dont sont hommes les héritiers de Gilles des Brosses et sa femme, les héritiers de Guillaume Simon, Guillaume Razel le sieur de Plouer, Jullien Guenoir et plusieurs autres...[Le patronyme "Des Broces s'écrira aussi Des Brosses. Il sera ainsi orthographié en 1582 lors de la tenue des rentes du bailliage de la Jossaie laquelle sera rédigée 5 années après la rédaction de l'acte ici étudié. Si l'acte de 1582 cite ainsi Julien, Guillaume et Roberde des Brosses, Pierre et Jacques des Brosses aussi tous enfants ou parents probables de Gilles, il cite néanmoins d'autres patronymes tous possesseurs de terres en le dit bailliaige de la Jossaie. Ainsi seront aussi cités en la dite année 1582 Pierre Marry; François Couldray; Josselin Nicolas; Guillaume Journeaux; Jehan Nogues; Jehan et Jacquette Rouxel; Jehan Loreaux; Guillaume Poignant; Pierre Guillomatz; Guillaume Harel; Guyonne Grant; Jullienne Harel et Thomas Sebille. Si cette terre aujourd'hui est le bien seulement de quelques familles ont voit très bien à la lecture de ces quelques phrases la présence ici même au XVI siècle de tout un tissu"rural" alors présent et ici possesseur. Reprendre le chapitre intitulé : 1582. Extrait des Rentes au Bailliage de la Jossaie en Taden.                                            Gilles des Broces et femme ci-dessus, les sieurs Simon, Razel et Guenoir devant tous ensemble et annuellement, cela en la dite année 1543, les dits 70 boisseaux de froment de rente dus par la dite terre de la Jossaie. Cette terre relèvera au XVI siècle très probablement de la seigneur de la Garaye en la paroisse de Taden, seigneurie appartenant en propre en ce même XVI siècle aux seigneurs Ferré de la Garaye].                                                                                                         Bertrand Ferron ici présent n'est pas n'importe quel fermier général puisqu'il est aussi"écuyer" et seigneur des terres et chasteau du Chesne en la paroisse de Saint-Carné. Celui-ci, fils de l'escuyer Julien Ferron sieur du Chesne aussi, héritera et de son père et de sa mère Bertrane Ferré, née dlle de la Garaye, de la dite seigneurie du Chesne; il épousera successivement et Françoise de Saint-Cyre et Louise Boterel son fils né de Françoise de Saint-Cyre ayant été de son vivant recteur de la paroisse d'Evran.                                                                                                         La noble et seigneuriale famille "de Ferré" est alors seigneur en les terres de la Garaye en Taden et, à ce titre, sachant que les terres de la Jossaie sont-elles aussi toujours aujourd'hui assise en Taden, peut-on aussi penser que ce bailliage de la Jossaie fut offert au prieuré du pont à Dinan par Julien Ferron et Bertrane Ferré eux mêmes  tous deux parents de notre dit Bertand ici cité ?                            Guillaume et Bertrand Ferron, tous deux frères de notre dit Hamon prieur du prieuré, ont été tous deux respetivement, l'un après l'autre, fermier du bien temporel du prieuré dont leur dit frère Hamon en effet était le prieur.  Pour Guillaume cela se fit-il sous le mandat "prieural" de Pierre Ferron son oncle lequel, frère de son père Julien Ferron ci-dessus ici cité, fut le prieur du prieuré du pont avant Hamon lui même ?  [Parmi les différents biens relevant du prieuré du pont à Dinan seront cités au XVII siècle plusieurs bailliages. Ainsi le prieuré comprendra alors le grand bailliage dit de Lanvallay, le bailliage de la Chandeleur et enfin le bailliage de Beaufort lequel lui relevait alors de la seigneurie de Beaufort la Garaye en Taden. Aussi, au XVII siècle, est-ce au travers de ce dernier que l'on doit ranger aujourd'hui celui qui, au XVI siècle, sera dénommé le "bailliage de la Jossaie" en Taden ?                                                  Les seigneurs de la Garaye, au travers de l'honorable famille des Marot des Alleux"  auront eux leur chapelle funéraire en l'église paroissiale de Tadain, aujourd'hui Taden. Bertrand, Guillaume et Hamon auront tous trois pour soeurs  Catherine et Janne Ferron lesquelles, respectivement, épousant et Jean le françois et Rolland Rolland, seront dites Dame des Rochettes et Dame des Salles toutes deux terres assises en la paroisse de Lanvallay. Catherine et Janne, et le mari de cette dernière, seront tous trois possesseurs en commun du noble grand logis de la Croix-Verte, noble demeure située au plus près de l'église du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. Lire de chapitre consacré à cet ancien grand logis].                                                                                                                      Pour répondre à cette nouvelle taxe laquelle fut donc accordée en 1577 au roi de France par  l'évesque de Rome il a fallu à l'ensemble des prieurs et abbés commendataires "lever" de nouvelles rentes lesquelles, inéluctablement, vinrent s'ajouter aux taxes et rentes annuelles alors déjà existantes et appliquée sur leur bien respectif  [il aurait-été trop facile au prieuré du pont de prendre, cela par exemple, les dits 7 boisseaux et demi demandés sur les 70 boisseaux alors déjà annuellement versés en 1543. Il est vrai que ce prélèvement aurait alors représenté un manque "à gagner certain" pour le prieur de notre prieuré ou pour son abbaye mère de Marmoutier. Il était donc beaucoup facile de lever un nouvel impôt ou une nouvelle taxe annuelle celle-ci s'additionnant à la première].          Ainsi certaines des terres en fermage de la Jossaie se virent-elles devoir verser en 1577 une taxe nouvelle et annuelle de 7 boisseaux et demi de froment laquelle, représentant une valeur financière au travers de sa rente, vint donc très probablement s'ajouter au versement des 70 boisseaux de froment déjà demandé en 1543 lorsque que dit Jehan Le Clerc était alors prieur de notre prieuré.                     Pour lever cette nouvelle taxe, ou impôt, il fallait donc, à la lecture de cet acte, créer une nouvelle rente et donc trouver aussi un nouveau second fermier propre à la percevoir moyennant bien sur, pour ce même nouveau sous-fermier retenu, une rémunération annuelle proposée elle aux enchères. Cette rente créée à la Jossaie fut donc mise aux enchères le 20 avril 1577.                                                               Déjà probablement fermier général du prieuré en 1577 chargé du bon versement des dits 70 boisseaux de Froment, versement dû notamment par les sieurs des Broces, Guillaume Ferron seigneur du Chesne se présentera lors de la mise aux enchères pour enlever cette nouvelle rente celui-ci remportant cette rente à l'extinction de la bougie  allumée personne n'ayant surenchéri sur sa dernière proposition. La proposition faite par Guillaume sera construite sur une somme proposée annuellement de neuf fois vingt trois livres tournoys [Cette  nouvelle rente concernant que 7 boisseaux et 7 godets et demi de froment ne semble, toujours à la lecture de cet acte, n'avoir été appliquée à la Jossaie que sur les biens propres relevant de Julien et de Jacques des Broces tous deux fils de Gilles des Broces hier cité en 1543. Pourquoi ici à la Jossaie ce fait puisque cette nouvelle taxe sera en effet seulement appliquée sur les maisons et héritages de ces deux frères tous deux héritiers de feu leur père ? ]

     

    20 avril 1577

     Levée en rente de sept boisseaux de froment et sept godets en les maisons et métairie de la Jossaie

    - Comme il soict ainsin [que le sache que ci-devant il a été par notre Saint Père le pape accordé...] que sy

    - davant il aict este par nostre sainct pere [Gregoire XIII lequel fut pape de 1572 à 1585]

    - le pape acorde au roy nostre sire faire [Henry III roi de France de 1574 à 1589]

    - leve sur le clerge de son royaume le nombre [de faire lever sur le clergé de son...]

    - de cinquante mil escuz dor, sol de rante

    - c [Ici mot abbrégé : C = comme ?] revenu annuel franchissable chaicun [ ou : chacun de ces revenus annuel franchissable; franchissable : revenu qui peut être atteint chaque année]   pour vingt

    - quatre escuz chaicun vallent soixante cinq

    - soubz tournois et pour et faire permettre, faire [chaque écu représente ici une somme de 65 sous tournois]

    - faire rente et allienation des biens du  [pour permettre de faire cela;  autorisation d'aliéner et de mettre en rente les biens...]

    - temporel des beneficiers [bénéficiers : les prieurs commendataires] qui seront cottez [estimés]

    - et taxez par messieurs les reverandissimes

    - Cardinaux de Bourbon, de Guise, de Anthoine [Charles de Bourbon oncle du futur roi de France  Henry IV. Archevêque de Rouen, abbé commendataires d'une vingtaine abbayes il sera l'un des princes en Europe les plus riches. Emprisonné par Henry III de France à la mort de ce roi il sera par le Parlement proclamé seul héritier légitime. Toujours emprisonné il reconnaitra cependant son neveu Henry IV de Bourbon comme étant son légitime roi et proclamé roi sous le nom de Charles X. Il meurt un an après en 1590, toujours emprisonné, en sa prison de Fontenay le Comte. Probablement Louis II de Guise lequel, archevêque de Reins aussi, sera assassiné avec son frère le duc de Guise.]

    - Marye Salmon evesque de sainct Papoul [Anton Maria Salviati. Né à Florence, nommé évêque de Saint-Papoul en 1561 il sera fait cardinal le 12/12/1583. Il meurt à Rome en 1602. L'Abbaye de Saint-Papoul se trouve aujourd'hui en la département de l'Aude, en la région du Languedoc-Roussillon]

    - et aultres commis et deputtez [et d'autres personnes commises à cela ou nommées pour faire cela...] pour et faire 

    - par nostre sainct pere comme plus emplement

    - est raporte et contenu en sa bulle [comme cela est rapporté en sa bulle papale...] et

    - commandant ville saincte patrie de nostre pape [lequel commande Rome,  patrie et ville sainte de notre  Pape...]

    - gregorien episcopal saevoir ...[suit ici un texte en latin]

    - et en obaissant a celle qui sauroict estre [en obéissant a celle qui saurait être mise demain...]

    - mis, Jean Philippe sieur de Lande, procureur spécial

    - de noble homme frere Hamon ferron prieur

    - du prieure de la Magdelaine du pont a dinan

    - declare metre en rente le nombre de sept bouiessaux

    - [et] sept godectz et demy, godect de fromant [de] rante

    - mesure de Dinan deubz en especes venantes de sur

    - le ventoir au dit prieuré en juridiction seigneuriale

    - et obaissant [obéissant à la raison de ] par Jullien et Jacques des Broces [propriétaires avant Guillaume Mouton du village de la Jossaye en Taden Jullien et Jacques, tous deux parent l'un de l'autre étant les fils probables de Gilles des Braces lequel est déjà cité sur les terres de la Jossaie en 1543. Ils semblent tous deux devoir accepter en obéissant à la dite nouvelle rente de 7 boisseaux et demie demandée sur leur bien commun assis en le village et terres de la Jossaye.  Guillaume Mouton sieur des Salles, ici propriétaire héritier aussi en 1685, quelques quatre générations après Gilles des Broces, sera en litige avec le prieur celui-ci lui réclamant plusieurs années de non paiements. Lire ce chapitre...Comment a pu se faire la "transmission" de la terre de la Jossaie de l'honorable famille des Broces à celle non moins honorable de Guillaume Mouton ?]

    - sur lipotecque [sur l"hypothèque] de certains heritaiges situes en la

    - paroisse de Tadain despendant de partye [ en partie]

    - du revenue du baillaige [du balliage] de la jossaie et pris

    - le dict Pihel, procureur, a este et depuis este

    - procede a la rante dudict nombre de Rante,

    - sy devant declares, suivant lassignation au

    - jour donne  aux encherisseurs sellon quil

    - est plus emplemaict [plus amplement] contenu et lexploict

    - de ce faict [en l'écrit de ce fait...] est affixer aux portes deglyse

    - parassialle de Tadain [afficher aux portes de l'église ...] ou est situe le dit ban [le dit trait de rente. Ban = Bannier : se dit de celui qui est soumis à une banalité, celui qui tien ferme tel le fournier qui oeuvre en un four à ban ou à un four banal]

    - et affixe [et affixation faite...] faicte en la ville de Dinan a jour de

    - marche aux lieux acoustumes a faire exploict de justice [en le lieu habituel où la coutume veut que l'on affiche les écrits de justice...] dont la premiere fait faict faire [dont la première apparition fut faite...]

    - le jeudy quinziesme jour dapuril [d'avril] depuiz passe et les deux aux sub...faict

    - justiciables  comme....Morice Mesraye  (Morice Mezeray]

    - sergent, laquelle declaration a este remie

    - et affixe [afficher] en ceste ville de Dol au bout [de la]

    - poissonnerie lieu acoustume a faire exploit de

    - justices a jour de marche  [en le jour du marché] comme larrest [en conformité à l'arrêt]

    - jusque beneffice dernier sergent presant [en la présence du sergent]. Suyvant 

    - ce et acte sur datte et obaissant [obéissant] a icelle  

    - affin que les ditz deniers ne souainct retardez [afin ne soient retardés dans leur versement au roy

    les dits deniers] a estre procede aux encheres de la dicte rante sy [qu'il soit procédé aux enchères ci-devant énoncés ...] 

    - devent declaree a estainct de chandelle allumee [à l'extinction de la chandelle les ventes étant alors soumis à l'extinction d'une chandelle laquelle faisant office de temps alloué à la dite vente] 

    - laquelle rante a este ainssi a plussieurs boutz

    - et bannies [le ban ayant été proposé à la chandelle par...] par plussieurs et dernières personnes

    - et en aultre a estre mis apris [avoir mis à prix par une dernière personne, par...] par noble

    - homme Guillaume ferron sieur de beauchesne a la

    - somme de vingt quatre livres tournoys chaincun

    bouessaux [chaque boisseau] quest [laquelle est la somme pour...] somme pour le dit nombre de

    - sept bouessaux [Guillaume de Beauchesne prenant la rente de sept boisseaux et sept godets de froments pour la somme de 168 livres ou 923 livres ] sept godetz et demy de fromants . La somme - de neuff vingt trois livres [soit 207 livres les sept godets et demi de froment représentant eux  environ 39 livres] tournoys et cinquante soubz aulx prones de lopistal 

    - de Dol sans comprandre les fraiz de la sollution

    - et rante comme derniers encherisseurs

    - et plus faisant valloir la dicte rante cy

    - davant [ci-devant énoncée] appres plusieurs remises [proclamations]  faites sil [s'il] 

    - y auroict personne qui plus la veuille pour faire

    - valloir [pour surenchérir] et ny a eu personne qui aict voulle  [qui ait voulu...]

    - mettre dernier aultre la dicte somme [personne n'a voulu sur enchérir sur la dite dernière somme] en lendroit [au moment où le dernier bout de la chandelle s'est éteint...] du quel debout    - cest la dicte chandelle estainct, a estre partant la dicte rante sy davent  [à partir de ce moment la dite rente ci-devant présentée...] 

    - declare sollement au dict ferron a la dicte somme [alloue au seul ferron pour la dite somme...] de neuff vingt trois [neuf fois vingt trois...] livres tournoys et frais

    - oultre [outres les frais] et cinquante soubz au paement et

    - condempnation dicelle [à la condamnation du paiement de celle-ci] somme et dettention [et de la confiscation de ses biens ...] sur ces

    - biens et esplectation [la confiscation de ses biens mêmes ceux hérités] diceux de herites, en aultre

    - a estre emprisonnemaict de son corps et personne [a être emprisonné de son corps et de sa personne] pour les propres deniers et affaires

    - du roy et sans aultre formallite [sans autre formalité pour les deniers et les affaires du roi] gardez par les sergents royaux et de hault justice et

    - poira [et paiera] le dict ferron au recepteur pour et

    - après deputtez [l'envoi au gens concernés] et partant [et à partir de ce moment...] a estre

    - permis audict ferron allez prandre et

    - aprehandez [prendre possession de la...] la pocession et jouissance du dict

    - rantaige [prendre possession et la jouissance de la dite rante...] et faire faire a tour...de ceux

    - qui doibvent le dict rentaige [le sieur Guillaume Ferron prend la ferme ou la rente des biens relevant du prieur et tous assis en le village de la Jossaie notamment. Ces biens, bâtis et non bâtis, maisons, terres et jardins, sont cependant pour la plus part biens ici de l'honorable famille des Broces. Ces derniers, en tant que possesseurs, doivent annuellement un impôt ou rente au prieur. A ce titre, nouveau fermier des biens relevant du temporel du prieuré du Pont Guillaume ferron se doit donc dorénavant de lever et de percevoir, pour le dit prieur du prieuré, l'ensemble des rentes annuellement dû par chaque possesseur ou propriétaire d'un bien et cela quelque soit ce bien l'ensemble de ceux-ci formant le dit "Rentaige".]  sont cependant pour lequel ont este et

    - sont commis les subdellegues soubz signez,

    - faict par davent nous [par devant nous...] Jehan Bouttier sieur

    - de S...docteur aux droits, senechal

    - et sergent ordinaire de la court de Dol

    - en est present et assistant venerable

    - maistre Toussaint de la Mare, docteur en theologie

    - vicaire general du dict seigneur evesque de

    - Dol en lauditoire dudict Dol le vingtiesme

    - jour dapuril l'an mil cinq cent soixante

    - et dix sept par le commandement de nos dicts

    - sieurs les commissaires ainsin signe Jehan Boutier

    - et P.Salmon [maistre Jehan Boutier lequel, sénéchal de Dol, sera l'époux de Janne Uguet. Tous les deux sont cités dès l'année 1566 pour la succession de la dite Janne Uguet succession opposant cette dernière à son frère Guillaume Uguet et son épouse, Josseline Bardoul].

     

    28 juillet 1577

    L'attestation de la rente du 20 avril 1577

     

    Comme des le vingtiesme jour dapuril

    l'an mil cinq cents soixante dix sept noble

    homme Guillaume ferron sieur de la mettrie et

    et de la segonniere [de la Mitrie en Pays d'Evran (?) et de la Sigonnière en Saint-Juvat. Il sera donc cité aussi sieur de Beauchesne] auroict en lauditoire de la court [avait en l'auditoire de...] 

    de Dol acquis a lestainct [à l'extinction de .. .]  de la chandelle

    davecq frere Hamon [alors son véritable frère aussi] ferron, prieur du prieure

    de la Magdelaine du pont a Dinan le nombre

    de sept bouesseaux sept godetz et demy, godetz de frommant

    de rante, mesure de dinan, deu [dû en...] en especes et venant

    de sur le ventoir [outil pour sécher le froment ou le bled] au dict prieur en juridiction

    seigneurie et obeissanct par noble gens Jullien

    et Jacques des Broces sur [l'] hypotecq [sur l'hypothèque] de leurs

    maisons et hericttaige [ces derniers avaient donc vu tous deux entièrement "hypothèqué" l'ensemble de leurs biens] sittuez en la paroisse de

    Tadain au village de la Jossaye et aux

    environs, pour la somme de neuff vingt trois

    livres tournois cinquante soubz tournois aux

    par...... du dict Dol et les fraiz oultre

    a faire le dict acquierreur le poyment dans

    acquest [de ce qui a été acquis] au recepteur et deputte en lacquict

    du dict prieur pour la portion [cette rente relevant du prieuré du pont] et puy il

    auroict este taxe par messieurs [et puis il a été taxé par...] les

    du roy commissaires pour lallienation du temporel

    ecclesiasticque selon le contract du dict acquerreur

    faict devant maistre Jan Boutier senechal

    du dict Dol et Toussainct de La Lande vicaire

    general dudict seigneur evesque de Dol,

    subdeleguez des dicts sieurs commissaires, signe

    Jan Bouttier et P.Salmon adioinict (mot que je ne comprends pas ) suivant

    lequel contract le dict acquereur auroict le

    dix neuffiesme doctobre en suivant [le 19 octobre suivant] poye le prix

    du dict acquest [du dit acquis]  au dict recepteur [percepteur] par acquist

    signe Ollivier, et sur ce que annonciation de ce que le dict

    acquereur  voulloict appeller  le dict prieur

    pour luy atournez [pour lui retourner]  les dicts la Broces du dict

    rantaige en juridiction seignerie et obeissant.

    De ce jour par devant nous nottaires

    royaux soubz signant de la Court de Rennes du nombre

    de cinq etabliz a Dinan [les cinq notaires établis à Dinan et représentant la Cour de Rennes] a comparu en droit

    en personne le dict frere Hamon prieur

    du dict prieure de la Magdelaine du pont a Dinan

    lequel en vertu du dict contract de vendredi cy

    devant mentionne [ci-devant mentionné] a faict comparoir [comparaitre] noble

    homme Jacques des Broce qui a confesse estre

    homme et subjet [qu'il était son vassal] dudict prieur et de luy

    tenir prochement [prochainement] entre aultre chosse leurs

    maisons et herittaige qui ensuivent [et tout ce qui s'en suit] situez ainsi

    paroisse et villaige [en la paroisse et le village, à savoir...] seavoir une maison,

    une maison avec yssue [sortie] et deport de jardin

    le tout contenant en fons [en fond]  environ dix ouict

    seillons [dix huit sillons de terre ou dix huit traits de terre] de terre joignant a terre de Pierre Marin

    et Jacquette Hervy sa femme, daultre a terre [de]  Jullien

    et Guillaume la des Broces, aultre maison

    et jardin [au] deriere le tout contenant en fons

    environ trois seillons joignant de touttes partz

    a terre du dict Jullien des Broces et en ung

    jardin appelle le courtil tiou contenant environ

    trois seillons et demy de terre joignant a terre

    dudict Jacques [des Broces] daultre a terre dudict Jullien

    des Broces et une piece de terre en jardin et pre

    nommes les preaux contenant environ douze seillons

    de terre joignant dune part a terre dudict Jullien

    des Broces daultre au chemin conduisant de la dicte voie

    au moullin du Mottaiz et en une piece de terre

    appellee le grand Clos contenant ung journal

    [de terre] joignant a terre dudict Jullien des Broces daultre

    a la terre dudict Guillaume des Broces, une piece

    aultre piece de terre appellee les Fosses contenant

    environ trante quatre seillons de terre joignant

    des deux costez a terre dudict Jullien

    des Broces et en une aultre piece de terre

    appellee le Clair des Ruelles [?] contenant ung journal

    joignant a terre [de] Guillaume Poignart daultre

    a terre de Robert des Brouces [des Broces], aultre piece appellee

    le Clos du Reveil [?] contenant dix ouict seillons

    de terre joignant a terre dudict Jullien des Broces

    et au chemin conduissant de cest ville a la chapelle

    Sainct-Samson, aultre piece de terre appellee

    le Clos de sur Lestang contenant vingt trois

    seillons de terre joignante a terre dudict Jullien

    des Broces et daultre a terre et enffans [de] feu

    Robert Legorbusier [?] , une autre piece de terre 

    appelle le Clos Tessainct contenante environ trois

    journeaux joigant au grant chemin conduisant de

    de cette ville a Sainct Malo et d'aultre [côté] a aultre

    chemin conduissant de ceste ville a la maison

    de Carhel [l'actuel ancien manoir de Careil assis en l'ancienne paroisse de St-Samson] . Sur et par cause des quelz herittaige le dict Jacques [des Broces] aconfesse debvoir chacun an de

    rante en juridiction seigneurie et obaissant

    au dict prieur le dict nombre de sept bouesseaux

    sept godetz et demy de fromment en espece

    venant du vantoir, mesure de Dinan [chaque ville ayant alors ses propres mesures pour les grains]  poiable [payable]  audict villaige de la Jossaie au jour de sainct

    Michel mont garganne [Saint-Michel du Mont Gargan] duquel rantaige et obaissant

    le dict Jossaie sest a la request et du commandement

    du dict sieur prieur atourner et admict avecq les

    coppies du contract de rante et dassignation

    du bailliage de la Jossaie

    adjuge a Guillaume ferron.

    28 juillet 1577. Liasse R cotte 3.

     

    le 19 octobre 1577

     Attestation du paiement de la rente due; paiement acquitté à Dol de Bretagne le 19/10/1577

     

    Jay receu de honorable personne Guillaume

    ferron sieur de Beauchesne la somme de sept

    vingtz saize livres tournoys  et deux sols  neuff deniers

    tournois pour substans fraictz et pour ordonnez 

    estre louer avec le principal du temporel par

    luy acquis du prieuré de la Magdelaine du pont

    a Dinan pour aider et par faire de cent quarante 

    neuff escuz de rante ordonnez estre loue sur

    levesche de Dol de laquelle somme de sept

    vingt saize livres et quicte le dit sieur de

    Beauchesne faict a Dol le dix neuffiesme

    octobre mil cinq cens soixante dix sept

    huissier signe Ollivier

     

     


    2 commentaires
  • 10 octobre 1685

    Production dactes et pieces que fonts et fournissent  en la jurisdiction du prieure de la Magdelainne du pont a Dinan. Maistre Jan Lorre, procureur fiscal dicelluy, avec luy joint noble homme Ollivier Ernault sieur de Landeneuff du revenu temporel dudit prieuré, demandeur contre :

    Damoiselle Marie Eon et Pierre Charlier sieur de la Barre son mary, maistre Raoul Amelot sieur de la Ville neuffve [sieur de la Villeneuve], procureur et faisant pour François Eon [procureur de celui-ci] absant, et damoiselle Janne le Moutton et maistre Guillaume Moutton sieurs des Salles [terres situées au port de Lanvallay] desfandeurs.

    Ce que sil plaist a justice les desfandeurs seront assemblement et sollidairement condennez en premier sur ce baille adveu en terme des herittage [les défendeurs étaient possesseurs de la dite ferme de la Jossais par droits d'héritage] quils pocedent rellemant de la ditte seigneurie, exiber et communicquer leurs herittage (?) au soubtien a fault de quoy la saizie aposée (?) permis au procureur fiscal de sen mettre en possession et de venir (?).

    Les actes et leurs fraits seron dement payés au dit sieur de Landeneuf, les arrerages de quattres bouexaux, neuff godets de froment mesure de Dinan deub chacun an a la ditte seigneurie sur le total de la maison et mettairie de la Jossaie en la paroisse de Tadain  [en Taden] a chacun jour et feste de Sainct Michel a commencer dudit jour de lan 1670, jusque au parfait paiment au plus hault prix quil a valleur au marché de Dinan a la quelle fin ses a ......les traites du papier mesnage [mesure] de la ditte ville jour de faites et coutumes de chacun an au dit terme partie par les tiltres et enseignement avecq interets des depants sans preiudice des autres droits seigneuriaux et particulliers au quelles fins et pour y parvenir sont les demandeurs. La presante suivant lapointement sommaire ... ...entre partyes, en cette juridiction pour lequel faire voir.

    Produissent les demandeurs le dit apointement deu du vingtiesme aoust 1686 signé Lambert greffier chiffré et cotté A.

    Faulte dobeissance et payment de la ditte rante les demandeurs furent obligez den venir a la charge contre la dite Eon, le sieur des Salles et compagne, pour de laquelle faire constre.

    Produissent la ditte action dattée du 10° decembre mil six cent quatre vingt cinq controlllée a Dinan le douze dudit mois chiffré et cotté B.

    Surquoy pledant le vingt deuxiesme janvier mil six cent quatre vingt six fut ordonné de mettre le dit sieur deVille neufve procureur du dit Eon en cause, lequel jugement jai signiffié le vingt deuxiesme mars controllé a Dinan le vingt trois et fault davoir comparu ny procureur pour eux, desfault a estre servi au greffe le vingt uniesme may et pour en faire voir.

    Produissent le dit exploit signiffication au pied des deffendeurs demain. Datté, signé, chiffré et cotté C.

    Voullant faire juger la cause le neuffiesme juillet 1686 maistre Jullien Bonfils procureur des dits sieurs et damoiselle des Salles ayant maintenu que la ditte damoiselle Eon  estoit en pouvoir de mary [représentée par son mari] fut ordonné quil seroit mis en cause lequel jugement leur fut signiffié le vingtiesme juillet controllé a Dinan le vingt trois sur le pied de quoy fut leur deffault au greffe le sixiesme aoust en concequance duquel cest enfin le dit apointement  et pour estre monstrer.

    Produissent les demandeurs les dits exploits signiffication au pied et deffault servi en Dinan datté, chiffré et cotte D.

    Les deffandeurs ne peuvent contester la ditte rente ny la dispance d'une condamnation sollidaire  quoy que le dit sieur des Salle ait donne ...... en particulier rien le onziesme may mil six cents soixante dix sept sans communicquer au soubtien la disparition de nostre droit coustumié sestant espaisse [en numéraire] ce que nul ne peult diviser les rentes au preiudice du seigneur article 364. Et pour quil le justiffie que François Eon sieur de Launois [de Launais] autheur commun [le père] des desfandeurs a pocede seul la mettairie de la Jossaie sujettes aux quattres bouessiaux  neuff godets de froment et que le dit Moutton recognoist debvoir un bouexiau quattres godets faisant partie des quattres bouexiaux neuff godets et pour le justifier;

    Produissent deux ecris un est ladveu dudit du sieur de Launois du premier jour du mois daoust mil six cent trante neuff et lautre celluy dudit Moutton ce le sixiesme jour du mois davril et onziesme jour du mois de may mil six cents soixante dix sept dument signez, chiffrez et cotté E.

    Au moyen de tout quoy les dits demandeurs concluent et persistent a leurs precedentes fins et conclusions et suplie justice. Signent Ernault et Lorre.

    Images 3930-3931-3932-3933-3934-3935-3936

     

    10 octobre 1685

    Quil est deub chacun an de rante en jurisdiction seigneurye et obeissance au terme de Saint-Michel au prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan quattre boiexeaux  neuff godets de fromand mesure de Dinan venant du vantorier [du ventoir] sur la maison et la mettaierye de la Jossaye paroisse de Taden relevant prochement du dit prieuré autrefois possedée par Maistre François Eon sieur de Lannouas et a present par damoiselle Marye Eon, fille et héritiere de Guillaume Eon sieur de la Jossaye et damoiselle Janne Lemouton compagne de maistre Guillaume Mouton sieur des Salles [Guillaume Mouton sieur des Salles était en effet l'époux de Jeanne le Mouton. Ils s'uniront tous deux en Lanvallay le 01/05/1668 quelques 23 années avant que soit lancée cette procédure judiciaire. Ses parents étaient Macé Mouton et Guillemette Lechapelier lequel nait à Lanvallay en 1639; il mourra jeune à l'âge de 39 ans seulement le 08/04/1679. Macé était le fils de Jean Mouton et de Carize Apuril tous deux sieur et dame des Salles en Lanvallay. A ce titre Macé Mouton sera aussi le petit neveu de Carize Mouton laquelle épousera Olivier Gigot tous deux possesseurs de leur vivant du noble logis de la Cour de Bretagne. Guillaume ci-dessus, sieur des Salles, sera notaire royal à Dinan ce qui ne l'empêchera pas d'être judiciairement mis en cause par le sieur Lorre procureur du Prieuré ce dernier ne voulant pas honorer ses rentes dues pour la maison et métairie de la Jossais en Taden. Guillaume aura notamment pour enfant Guillaume-Simon lequel, né le 10/01/1672, sera dit le sieur de la Jossais celui-ci héritant par la force des choses de la dite maison-métairie de la Jossais. Guillaume aura aussi pour frère noble homme René Moutonlequel, de son métier, sera apothicaire, échevin et capitaine de la milice de Dinan] lesquelles font reffus den donner adveu et tenüe et des autres herittages  quils possedent relevants dudit prieuré et daparoit [faire paraitre] et exiber les actes et titres en personne desquels il a les possedent  [lesquels il possède] et de payer a noble homme Ollivier Ernault sieur de Landeneuuf  fermier du revenu temporel du dit prieuré les arrreages [les arriérés]  des dits quattre bouexeaux neuff godets de fromant a commencer du jour Saint Michel de lan 1670, jusques a la St Michel dernière 1685, et a ce quils y soient sollidairements et provisoirements condamnés et a la dite fin estre permis de retirer a leur frais des extraits du papier mesnager du siege royal de Dinan pour apprendre la valleur des dits grains, [pour qu'ils apprennent la valeur de ce qu'ils n'ont pas donner en froment], aus ins....suivant lordonnance et aux despans sans prejudice davec droits seigneuriaux et particuliers. Jay soubt signé.

    Instant maistre Jan Lorre procureur fiscal de la dite jurisdiction du prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan y estant avec luy joint le dit sieur de Landeneuff fermier du dit prieuré estant a Dinan rue de la Mitrye  pour lequel le dit Lorre sexpediera [où le sieur Lorre se rendra] et ou il a esleu de mention de domicille. Jay donné terme et assignation a la dite damoiselle Marye Eon estant au dit Dinan rue de lhorloge et aus dits sieur damoiselle des Salles estant au dit Dinan rue de la Chauffe devront comparoir a la prochaine audience de la dite jurisdiction du prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan qui tiendra apres tiers jour francq veritable, leur fait seavoir parlant. Controllé a Dinan le 13 octobre 1685

     

    22 Janvier 1686. Image 3917

    Extrait des registres du greffe de la juridiction du prieuré de la Magdelanne du pont a Dinan.

    Du mardi vingt deuxiesme janvier mil six cent quatre vingt six audience tenüe devant monsieur le Senechal .

    Maistre Jan Lorre procureur fiscal de cette juridiction avec luy joint noble homme Ollivier Ernault sieur de Landeneuf fermier du revenu temporel de cette seigneurye demandeur en execution. Action du dixiesme decembre mil six cent quattre vingt cinq controllé a Dinan le douze. Sur sexpediant. Contre:

    Damoiselle Marye Eon fille et héritière de deffunt Guillaume Eon sieur de la Jossaye, maistre Julien Bonfils procureur qui dit que Francois Eon, son frere aisné duquel Maistre Raoul Amelot est procureur et faisant attendu son absence en espagne et servi des titres de la succession demande quil soit ordonné, avant faire droit, que le demandeur le mettra en cause et a son deffault [à son tors] pour aporter desfance à la dite demande.

    La damoiselle Janne Lemouton et maistre Guillaume Mouton sieur des Salles son mary, desfandeurs le dit Bonfils procureur.

    Partyes comparants ou ses avant faire droit ordonne que le dit Amelot curateur du dit Eon sera mis en cause a la dilligence du demandeur

     

    9 juillet 1686

    Lextrait des registres du greffe de la jurisdiction  du prieuré de la Magdelainne du pont a Dinan.

    Du mardy neuffiesme juillet mil six cent quattre vingt six audiance tenüe devant monsieur le senechal.

    Maistre Jan Lorre procureur fiscal de jurisdiction avec luy joint noble homme ollivier Ernault sieur de Landeneuf demendeur en action du dixiesme decembre mil six cent quattre vingt cinq controllé a Dinan vongt troisiesme  et jugement de deffaunt du vingt uniesme may dernier contre :

    Damoiselle marye Eon, maistre Raoul Amelot procureur de François Eon son frère absent et damoiselle Mouton  et maistre Guillaume le Mouton sieur des Salles son mary deffandeurs luy present et Bonfils procureur qui fait offre de payer saize godets de fromment de vente par chacun an pour les deux ans derniers, deffault sur les dits Eon et Amelot, et apres la declaration du dit Mouton que la ditte Eon est maryée Pierre Charlier sieur de Barre, ordonné quil sera mis en cause. Greffier Lambert

     

    20 aoust 1686

    Lextrait des registres du greffe de la jurisdiction du prieuré de la Magdelainne du pont a Dinan.

    Du mardy vingtiesme jour d'aoust mil six cent quattre vingt six laudience tenüe devant monsieur le senechal et son juge.

    Maistre Jan Lorre procureur fiscal de cette jurisdiction, avec luy joint noble homme Ollivier Ernault sieur de Landeneuff fermeir general du dit prieure de la Magdelainne demendeur par assignation du vingtiesme juillet dernier, controllé a Dinan le vingt trois, ensuilt dinstance et jugement du deffault lue au greffe les vingt deux mars et sixiesme aoust mil six cents quattre vingt six le dit Lorre procureur.

    Contre:

    Damoiselle Marie Eon et Pierre Charlier sieur de la Barre son mary.Maistre Raoul Amelot sieur de la Villeneufve procureur et faisant  pour François Eon absent. Et demoiselle Janne le Mouton, et monsieur Guillaume Mouton sieur des Salles defendeurs par deffault et par le profilt de leur ......les vingt deuxiesme mars et sixiesme aoust mil six cent quattre vingt six estre fait droit sommairement dans le temps tiers jour. Interligne densuilt dinstance aprouvée, ratturé. Lambert greffier.

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique