• 1733. Vente de la Cour de Bretagne.

    Vente réalisée entre Catherine Gigot et "Pierre Baguelin et son épouse, Jane Leteto" ou Teto.

    1693...Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne Catherine et Marie un grand corps de logix, cour, cellier et apantif, maison et jardin proche le Cheminneuf... Terrier de Lanvallay

     

    En 1702 les trois héritières d'Alain Gigot et de Guillemette Rillet sa femme, sieur de Dame de la Lande, Jeanne l'aisnée née en1663, Catherine née elle en 1664 et Marie la plus jeune, refuseront toutes trois et ensembre de payer au seigneur prieur du prieuré du pont l'impôt féodal dû sur tous biens hérités. Ce refus suffit à lui seul pour attester ici même que ces trois sœurs étaient toutes trois héritières sur la succession de feux leurs parents. Catherine héritera du noble logis de la Cour de Bretagne, cour, forge, cellier et petit jardin compris quand Marie, épouse de Pierre Blondeau "père", personnellement, héritera du petit immeuble particulier adossé au manoir celui-ci aussi desservi par la cour Marie héritant en plus du petit jardin accolé à celui de Catherine. Ma question est la suivante : De quels biens  assis en la propriété Jeanne, leur soeur aisnée à toute deux, a t-elle bien pu hériter ici même puisque elle aussi refusera sur son propre héritage de verser le dit impôt féodal ?
    De quels autres biens ici même établis pouvait bien relever la dite succession Gigot-Rillet ? 

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Ancien magasin adossé à la forge très probablement réalisé au lendemain de 1801 par le sieur Robert Resmont. Il sera dit de cette construction en 1825 ...maison à encorbellement faisant office de magasin...

    Peut être une image de plein air et mur de briques

     

    La cour de bretagne

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Coté cour le noble logis de Cour de Bretagne cité dès l'année 1598 et bien des dits "Gigot". Quand Catherine procédera à la vente de la dite "cour" elle restera néanmoins propriétaire du dit logis. Catherine Gigot décédant le 20/06/1745 comment fut recueillit ce manoir ?
    Nous allons seulement le retrouver en l'année 1781, année en laquelle il sera l'objet de la succession de Jacques Giffart chirurgien de son état et veuf de Guillemette Této hier sa femme.

    De fait il semble y avoir eu avant la décès de Catherine survenu en 1745, avant le décès de Guillemette Této survenu lui le 31/12/1744, une vente du logis établie entre Catherine elle même et Jacques Giffart et la dite Guillemette Této femme de celui-ci. Un acte successoral concernant la Communauté hier établie entre ces deux derniers confirmera le fait que Guillemette participa elle aussi à cette acquisition du logis. 

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Le logis de la Cour de Bretagne regardé depuis la rue de la Madelaine, hier le "chemin-neuf.

     

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au lendemain de 1656, année de mariage d'Alain Gigot et de Guillemette Rillet, sera édifié  dans le "retour" occidental de la tour de l'escalier du dit  Logis, celui-ci bien attesté de Catherine en 1733, cet immeuble particulier.
    Lors de son acquisition faite en 1739 par le sieur Pierre Follen époux Chomené il sera que celui-ci acquit cet immeuble des mains de Pierre Blondeau de la Villeménard lui même fils de Pierre et de Marie Gigot, celle-ci sœur germaine de Catherine
    De fait, au lendemain de la répartition successorale faite en les 3 sœurs, Marie recevra cet immeuble. Celui-ci en la dite année 1781, sur l'acte de cette dite succession" Giffart-Teto", sera le bien du sieur Jan Teto lequel, époux de Janne Arot, tous deux fabricants de tuile rue du Quai à Dinan, eut pour mère Françoise Briand la propre fille de l'ancien forgeron qui œuvrait professionnellement, en 1733, dans la petite forge de la Cour de Bretagne lorsque la dite Catherine Gigot la vendit avec la Cour et son cellier à Pierre Baguelin "fils" époux de Jane Této, à savoir la propre tante de Jan ci-dessus nommé.
    L'acte de 1781 précisera  que le dit sieur Jan Této, alors propriétaire de cet immeuble, le tenait lui même par achat du sieur de la Touche Salmon, ou du sieur Jan Salmon sieur de la Touche.  Cet acte précise aussi que les toilettes situées dans la cage de l'escalier du dit noble  logis était communes avec le dit immeuble du sieur Jan Této ci-dessus représenté
    ...le tout des chambres et grenier servi par un escalier de bois au derrière vers nord de la salle ou cuisine, commun avec la maison du sieur Teto acquéreur du sieur de la Touche Salmon, avec un siège de latrines en l'endroit de la première chambre du logis qui est aussi commun aux deux maisons et entretenu en commun frais...
    Cet immeuble possède en son intérieur un RDC + 2 étage et un grenier, grenier aujourd'hui abandonné desservi qu'il était hier depuis le dit noble logis. Sa surface au sol est "petite" puisqu'elle est seulement de 18 m² par niveau ne possédant qu'une seule et unique pièce par niveau.
      

     

     

     1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     Le noble logis. Grille du 16ème siècle de la petite lingerie qui sera citée en 1781 lors de la succession "Giffart-Této ...la dite laverie est éclairée par une fenêtreen forme d'abat-jour grillée de 4 mantonnets et de 2 travers de fer...

     

     

     Extrait généalogique Gigot...

    H.homme Olivier Gigot sieur de la Lande et son épouse Julienne Jan naissent vers 1560.

    Il est le probable "concepteurs" du noble logis de la Cour de Bretagne. En effet "l'existence" de ce noble logis est attesté par un acte "procédural" écrit  sur velin, acte rédigé en 1598. Au regard de cette dite date "1598" ne peut pas être "concepteur" de ce même manoir son fils, Olivier 2ème du nom, puisque celui-ci voit le jour le 13/06/1584.

    Olivier Gigot décédera avant l'année 1612 puisque le 04/05/1612 Julienne Jan sera dite "veuve" lors du baptême de Perrine Gigot ; Julienne Jan eut pour père et mère  Arthur Jan, sieur de Grandville, et Jeanne Aubry.
    Arthur né vers 1530 sera inhumé le 02/12/1591 et il eut pour père et mère Jehan Jan sieur de Grandville et Michelle Blanche ; Jéhan, né vers 1500, sera inhumé le 25/10/1550. Jehan et Michelle donneront un frère à Arthur puisque père et mère ils seront aussi d'Olivier Jan. Né vers 1530 ce même Olivier Jan sera cité sur un acte de "dénombrement" du prieuré du pont à Dinan, acte rédigé en 1556, en lequel il sera dit que le dit Olivier devait chaque an au titre des rentes dues, une somme d'argent, un impôt féodal , au dit seigneur prieur.
    Olivier était donc ici même à ce titre possesseur d'un bien; à l'inverse ni son père ni ses frères ne sont sur cet acte cités. Sur d'autres actes mais non de "dénombrement ceux là, actes usuels, Olivier Gigot père et son épouse, la dite Julienne Jan, devront eux aussi "impôt féodal" au sieur prieur tous deux donc aussi possesseurs sur la Magdelaine.
    Olivier Jan  "frère" d'Arthur de fait était l'oncle de Julienne Jan, femme d'Olivier Gigot.

     

    Noble homme Olivier Gigot sieur de la Lande et Carize Mouton sa femme.

    Fils d'Olivier Gigot sieur de la Lande et de Julienne Jan ci-dessus cités. Né le 13/06/1584 Olivier et Carize s'uniront à Lanvallay le 30/06/1614. Olivier sera inhumé dans le Chœur de l'église Saint-Sauveur de Dinan le 18/09/1652 à l'âge de 68 ans. Carize naît le 25/02/1597 elle décèdera le 17/02/1668 à l'âge de 71 ans.Carize eut pour parents Laurence Porée et H.H. Gilles Mouton sieur du Plessis; celui-ci décédé le 23/03/1635 sera inhumé aux Jacobins de Dinan.

     

    Alain Gigot sieur des Anges et Guillemette Rillet son épouse. Né vers 1620 et décédé avant 1693 il épouse Guillemette Rillet le 30/10/1659.

    Olivier Gigot et Carize Mouton seront les  père et mère de N.homme Alain Gigot sieur des Anges lequel prend pour épouse Guillemette Rillet le 30/10/1659. La terre des Anges est une terre assise en Dinan au dessus du son port. Guillemette nait le 14/10/1637 ; ses père et mère sont Eon Rillet sieur de la Villerehel et Toussainte Lefrançois sa seconde épouse. Lors du terrier de Lanvallay réalisé en 1693 ses enfants seront dits : ...Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne Catherine et Marie...

    Catherine, Jeanne et Marie Gigot

    Le couple Alain Gigot et Guillemette Rillet n'aura aucun fils; seulement trois filles lesquelles hériteront toutes trois, après division entre elles, du dit noble logis de la Cour de Bretagne et de tout ce qui le compose en ses biens.                                                                                                Refusant le principe même de l'impôt féodal, et cela 87 ans avant la Révolution française, Catherine, Jeanne et Marie Gigot, ces dernières toutes trois réunies,  entreront en "procédure judiciaire" avec le prieur du prieuré du pont à Dinan refusant ensemble de payer sur leur noble héritage l'impôt féodal dû au dit prieur. Ce sont elles en effet, toutes trois, qui produiront en 1702 la dite pièce procédurale rédigée sur velin en 1598 attestant de l'existence, dès 1598, du noble logis de la Cour de Bretagne. La procédure durera de nombreuses années.                    Elles seront toutefois toutes trois déboutées de leur prétention. Mais cela fera l'objet d'un chapitre à part.                                                                                                                             Catherine est alors âgée de 34 ans. Née en 1667 elle ne prendra jamais époux puisque elle embrassera la Religion; sœur du tiers ordre de Saint-François [probablement l'Ordre de Saint-François d'Assise, ou les Franciscains de Dinan plus communément nommés les "Cordeliers"]  elle sera inhumée le 20 juin 1745 à l'âge de 81 ans.                                                                       En 1733 elle vend toute la Cour de Bretagne qu'elle avait hérité de son père, hormis le logis,  à Pierre Baguelin "fils" époux en seconde union de Janne Leteto, ou Teto sa première femme ayant été Rose Leforestier. Celui-ci était le fils de Pierre Baquelin" père" époux de Laurence Choméné.  Jeanne Gigot sa sœur ainée, née en 1663, prendra elle pour époux André Lerenec sieur de Malaunay tous deux habitant alors en leur maison sise rue de la Chaux à Dinan [Celui-ci à la demande de l'académicien Duclos, son ami, sera à l'origine de l'installation ici même du 1er relais à coches de la région de Dinan. Pour ce faire il installera professionnellement son relais en la grande maison de la Grande Croix verte située juste en face du dit logis, grande maison délimitée par l'église du prieuré et par le cimetière d'icelle. Sous le Directoire, avec la vente et du prieuré et de l'église et de leurs bâtiments conventuels cette même grande maison apparaitra comme étant alors une "hostellerie". Cette passation de "grande maison" à "hostellerie"  se fera t'elle avec l'établissement même en icelle du dit "relais à coches" ? En cet établissement dit "hostelier" pendant le Directoire, bien commun en 1693 de Macé Mesnage sieur de la Maurendais, époux de Simone Lefrançois, et de Jan Lesné sieur de la Branche, époux quant à lui de Olive Lefrançois ces deux derniers sieurs ayant en effet épousés les deux soeurs héritières de cette dite maison "de la Grande Croix-verte", il y aura déjà cités, en la dite année 1693, et cave, et cellier, et une écurie dite quant à elle "de la Grande Croix-verte". Cette dite maison de la Grande  Croix- verte sera en le milieu du 16ème siècle de bien Rolland Rolland et de Janne Ferron sa femme, tous deux dit sieur et Dame de la Croix-verte, des Salles en Lanvallay, terres situées en haut de l'actuelle rue de la Madelaine, et de Voaubeauf à Port Saint-Jean. Elle passera ensuite par voie de succession à Nicolas Rolland leur fils aisné lequel, époux d'Olive Hudebert, dit sieur de la Croix-verte et des Croix en Lanvallay, sera de son vivant l'un des fermiers généraux du prieuré du Pont à Dinan. Toujours par voie de succession elle sera ensuite le bien de Jean Rolland son fils lequel, époux de Charlotte Vannard, sera de son vivant "procureur et syndic de Dinan. Puis toujours et encore par voie de succession à Pierre Rolland fils de Jean. Pierre ici cité, de son vivant "trésorier" de la fabrique du prieuré, prendra lui pour épouse Jeanne Agan  puis Jeanne Desdouit. De quelle façon cette maison dite "de la Grande Croix-verte" passa t'elle ensuite des mains du dit Pierre Rolland à celle de Gilles Lefrançois et son épouse Jeanne Lesné tous deux père et mère des dites Simone et Olive Lefrançois respectivement femmes et du dit Macé Mesnage et du dit Jean Lesné ? Par vente ?].                  Jeanne Gigot sera inhumée le 05/06/1737. Lors de la procédure judiciaire l'opposant au prieur du prieuré du pont à Dinan elle est âgée de 39 ans. Marie quant à elle prendra pour époux Pierre Blondeau de la Villeménard  né le 28/09/1671. De son état marchand de drap de soie et lieutenant de la milice de Dinan il sera inhumé le 08/03/1720 à l'âge de 51 ans seulement.        De leur union sera Pierre Blondeau "fils" né le 05/12/1704. Sieur de la Villeménard pour dettes civiles à l'encontre de la Dame de Porcorvo  il sera momentanément détenu aux prisons royales de Dinan. Le 19/05/1740 il y sera encore "détenu" peu après son mariage prononcé lui en janvier 1740. Afin de faire face à ses dettes d'argent le dit jour 19/05/1740, en présences des frères Porée Jacques et Jean, tous deux ses propres beau-frères, il vendra l'ensemble des biens qui avait hérité en Saint-Juvat. Jeanne Blondeau sa sœur en effet prendra pour époux Jean Porée sieur de Fromentel en Lanvallay et Marie-Jeanne Blondeau, son autre sœur, elle prendra pour époux Jacques Porée sieur de Lespinay tous deux frères et tous deux fils de Jacques Porée de son état lui aussi "marchand de drap de soie".                                                                     Héritier d'une partie de la Cour de Bretagne par sa mère Marie-Gigot, Pierre Blondeau "fils" est donc à ce titre neveu de Catherine Gigot. Le 06/07/1739 Pierre Blondeau "fils", cela peut-être  pour rembourser une certaine partie de ses propres dettes, vend à Pierre Follen "père", époux de Laurence Choméné, toute une partie de son bien hérité en la dite Cour de Bretagne qu'il détenait de sa mère Marie-Gigot; à savoir un jardin. Cette vente sera faite 6 années après que le fils en personne de Pierre Baguelin, Pierre Baguelin "fils", époux de Janne (Le)Teto, achète personnellement à Catherine Gigot, tante de Pierre Blondeau "fils",  toute la Cour de Bretagne par elle même, cour accompagnée et de sa petite forge et de son petit cellier assis en fond de Cour; ce jour là le noble logis de la Cour de Bretagne perdit pour toujours sa propre cour.                                                                                                                                              Pierre Follen "fils"épousera Guillemette Baguelin fille née de l'union de Pierre Baguelin et de sa première femme, Rose Leforestier. ,  déjà possesseur par achat fait avec Catherine Gigot de la dite Cour de Bretagne, forge et cellier compris, en 1733, sera par son propre père héritier du jardin et maison que Pierre Blondeau "fils", le propre neveu de la dite Catherine Gigot vendit en 1739 à son propre père Pierre Baguelin "père". Ainsi Pierre Baguelin "fils", au décès de son propre père, sera seul propriétaire et de la cour avec toutes ses dépendances mais aussi de la maison et jardin biens hier des dits Pierre Blondeau "père et fils". Ce bien sera ensuite entièrement recueilli héréditairement par sa propre fille Guillemette Baguelin. Pierre Blondeau "père", ci-dessus cité, époux de Marie Gigot, eut pour parents N.Homme Julien Blondeau sieur du Besris. Celui-ci, né le 23/07/1627, se marie le 11/07/1656 à Julienne Dupré; il décèdera le 15/09*/1681. Il était l'un des 2 fils de H.Homme Gilles Blondeau, de son état lui aussi "marchande de draps, et de Laurence Lecourt. Nous avons donc ici a faire à une dynastie de "marchands de drap de soie" elle assise en biens en Lanvallay même. Gilles quant à lui, né le 11/06/1601, aura pour père et mère maistre Christophe Blondeau lequel, époux de Perrine Nicolas, était aussi de son état Marchand, maitre peintre, notaire royal et procureur à Dinan. Christophe décèdera le 05/02/1639. [Mr Yvon Le Corre le dit "sieur des Chapelles à Lanvallay dans son ouvrage consacré au grand incendie qui ravagea le plus grand quartier commerçant de Dinan la nuit du 14-15 mars 1781]. Guillemette Baguelin épousera Pierre Follen et ces derniers, le 13/11/1801, vendront, la totalité de ces biens à Robert Resmond lequel, époux de Françoise Meslé, de son état était "charron". Ainsi fut tout au long des 16, 17 et 18ème siècle la généalogie de la dite Cour de Bretagne...

     

     Leur ancien noble logis sis au Vieux Pont de Dinan

     

    Présentation de notre travail...Présentation de notre travail...

     

     

     

     

     

    A gauche est une cheminée monumentale assise en ce noble logis; le long manteau de celle-ci cependant, entièrement affaibli puisque cassé et étayé sur l'empoutrement du plancher supérieur, fut entièrement remplacé en 1988. La cassure de son manteau sera citée en 1781 en un acte notarial de succession "Gisfard-Teto.  A droite en  le même logis une très belle cheminée " renaissance tardive"  laquelle, en 1995, perdit sa très belle corniche lors d'une réhabilitation mal dirigée. Ses futs "asymétriques" à "colonne dorsale" sont presque la copie conforme de la cheminée du manoir de la Grand Cour à Taden, XIV siècle. Ci-dessous un siège percé ou toilette encore en utilisation en l'année 1976 en le même logis cité ci-dessus. L'existence de ce logis est attestée dès l'année 1598; il sera vers 1615 le bien d'Olivier Mouton deuxième du nom et de sa compagne, Carize Gigot, tous deux unis devant Dieu  à Lanvallay le 30/06/1614. Olivier Mouton, premier du nom né vers 1560, père d'Olivier cité ci-dessus, sera lui ici même nommément cité comme "devant impôts"  au Grand bailliage du prieuré du Pont. L'enfeu des dits Olivier et Carize est toujours présent de nos jours en l'église de Saint-Sauveur de Dinan et cela au plus près de l'Autel, derrière le Chœur de l'église.  Au port de Dinan au plus près du prieuré les égouts seront cités en un acte judiciaire dès la seconde moitié du XVII siècle...

       

    Présentation de notre travail...Présentation de notre travail...

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche le dit siège percé en granit. A droite l'un des anciens bénitiers, massif celui-ci, du prieuré de la Magdelaine du Pont trouvé enfoui en la cave de ce logis lors d'une campagne de réhabilitation menée en 1988. Poids de ce bénitier : 24 kilogrammes.

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    Contrat d'acquêt fait par Pierre Baguelin et Jane Leteto d'avec Dlle Catherine Gigot.

     

    Pierre Baguelin "père"  de son vivant, ici cité,  sera aussi le "propriétaire" de l'auberge du Croissant située juste en face de la dite Cour de Bretagne.

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    L'Histoire de la Cour dite de Bretagne est intéressante à étudier à plus d'un titre. Transmise héréditairement au sein d'une même famille bourgeoise avec l'ensemble de son bâti pendant plusieurs générations, cela dès la seconde moitié du XVI siècle, elle assistera en tant que témoin à la transformation  "sociale" du port de Lanvallay au pont de Dinan dès les premières heures du XVIII siècle. La bourgeoisie ici présente, et dont la "présence est ici même attestée par actes écrits dès la seconde moitié du XVI siècle, va inexorablement en effet disparaitre avec le développement économique du port de Dinan et du port de Lanvallay tous deux ne formant en réalité "professionnellement" qu'un seul et même port même si celui-ci fut, et cela très longtemps, assis sur trois paroisses distinctes à savoir celle de Saint-Sauveur de Dinan, celle de Saint-Malo de Dinan et celle de Lanvallay. Cette bourgeoisie, souvent ici "bailleur", va en effet au XVIII siècle entièrement disparaitre des actes "écrits" pour être remplacée définitivement par une nouvelle classe sociale, ouvrière celle-ci [au XVII siècle plusieurs de ces mêmes familles seront aussi multi-propriétaires de l'autre côté du Pont cela en le bas de la rue du Petit-Fort, en le bas de la longue descente du faux bourg du Jerzual ou Jarzual certains bâtis ici présents relevant alors du bailliage de Quergolay.  Il en sera ainsi pour la famille des Lechapelier, la famille des Mesnage ou bien pour celle des Gigot. Macé Mesnage fils, cela à la fin du dit XVII siècle, sera en effet cité dans un acte décrivant le dénombrement de la cour de l'Hostellerie du Plat d'Etain. Il y sera propriétaire de certains bâtis présents en icelle mais aussi propriétaire il sera au plus près de la rivière, cela proche de "l'auberge des Trois Rois". Donc multi-propriétaires ici aussi au plus près du port de Dinan certains de ces honorables bourgeois vivaient souvent en leur maison ou appartement respectif situé en l'intérieur même des murs de Dinan ce fait confirmant ainsi à tous ces mêmes individus une "assise sociale certaine". Pour illustrer ce propos, en la fin de ce même XVII siècle, Jan de Taillefer et son épouse Janne Serizay, Sieur et Dame de Belle-Isle, connétable pour le royaume de la ville et du château de Dinan, seront proche de la dite rue du Petit-Fort ici aussi propriétaires...les dits héritages sittués en la paroisse de Dinan Sauveur proche des murs de cette ditte ville de Dinan entre les portes de Jarinal et de Saint-Louis en un endroit appellé les Vaux  qui consiste seavoir en vergers, prairies et vallées plantées en noyers, pommiers, chasteigners, chesnes et autres arbres dans lesquels est une maison...joignant d'une part à soleil levant la rivière de Rance, d'autre à la prée du prieuré de la magdelaine, à l'occident à la dite muraille et d'un bout au midi à la Tour longue et d'autre au septentrion au sieur de Cucillé Lechapellier une muraille entre deux dépendante des dits héritages avec une grande porte pour y entrer et ayant son issue et sortie par le fossé de la ditte ville lesquels héritages cy devant mentionnés escheux et admis à la ditte Dame de Belleisle de la succession de deffunt noble homme Jan Serizay vivant sieur des Isleaux connestable du dit Dinan son père aux fins des héritages fait entre elle et consort datté...Le terme Hostellerie s'attachait-il forcément à une activité liée à l'hostellerie ou bien à un noble immeuble appartenant de concert à plusieurs personnes ? On peut se poser en effet cette question au regard de l'ensemble des gens présents en cette même cour de l'hostellerie du Plat d'Etain. Il ne faut cependant pas oublier que l'Hostellerie de Tourandel, elle présente dès 1543 au pont de Dinan en la paroisse de Lanvallay, pratiquait bel et bien la dicte activité liée à l'hostellerie. Présentes tout au long du Jerzual, présentes tout au long des quais, présentes ici aussi de chaque côté du pont ces dites familles, en ces points  toutes "multi-propriétaires,  reflètaient très bien à elles seules  la présence et l'importance sociale de tout une bourgeoisie notable et certaine certains de ses propres enfants parvenant même à la noblesse par la "robe". Il en sera ainsi aussi pour la famille Gigot laquelle sera elle possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne. Souvent nommé "sieur "de ceci, ou bien "sieur" de cela, le terme alors utilisé ne s'attachait pas forcément à un bien bâti attaché qu'il était alors soit à une simple terre, soit à  une simple vallée aussi. Il en sera ainsi pour Olivier Gigot sieur des "Anges" lequel possédait en effet sur les hauteur du port de Dinan, en la paroisse de Saint-Malo de Dinan, une vallée nommée : la vallée des Anges"]. Il faut cependant noter très tôt la présence ici même dès le XVI siècle d'une importante activité professionnelle liée elle à la seule "Hostellerie".  Entièrement absent au XVI siècle des actes écrits va ainsi apparaitre, dès le début du XVIII siècle, tout un ensemble de professions nouvelles tels les loueurs de chevaux, les marchands de fer, les cloutiers, les charrons, le maréchal ferrant etc. La Cour de Bretagne elle possédait déjà en son sein, et cela dès la fin du XVI siècle, une forge en laquelle, au XVIII siècle, en 1733 exactement, travaillera un maréchal sur route, Ollivier Briand. Présents en la Cour de Bretagne dès la seconde moitié du XVI siècle les sieurs Gigot seront les derniers notables ici même, au port de Lanvallay, à disparaitre. Tout à la fin du XVII siècle Catherine, Jeanne et Marie Gigot, toutes trois soeurs, vont entrer en opposition judiciaire avec le prieur du prieuré refusant de verser à celui-ci la rente féodale dûe par tout bien reçu héréditairement. Ce procès perdurera sur plusieurs années, procès lequel assistera à leur condamnation juridique. Mis financièrement à mal, cela pour une autre raison restée à ce jour inconnue, Catherine sera obligée d'emprunter à  sa soeur Jeanne, en 1631, une somme d'argent importante hypothéquant ainsi ses biens, somme d'argent dont elle parviendra cependant à se libérer peu de temps avant de décéder en sa maison de Dinan rue Haute voie. Elle vendra probablement pour cela une partie de ses biens hérités, en l'année 1733, à l'une de ses nouvelles familles "professionnelles" ici même très fraichement implantés : les Baguelin-Této. Sa soeur Marie, elle, épousera Pierre Blondeau de la Villeménard, enfant d'une vieille famille de notables de leur état "marchand de drap de soie". L'un de leurs enfants, lui aussi nommé Pierre Blondeau de la Villeménard, traitant des affaires en des terres lointaines, sera emprisonné pour dettes financières aux prisons royales de Dinan et cela à la seule demande de la Dame de Porteveco. Pour faire face à sa condamnation, en 1740, une partie des terres héritées par Pierre Blondeau "fils" et ses soeurs, Janne et Marie-Janne Blondeau pour les nommer, seront elles aussi mises en vente, biens hérités de leur oncle en la paroisse de Saint-Juvat, biens vendus après que leur propres biens, assis eux aussi en la rue de la Madeleine, soient vendus à Pierre Follen et Marie Choméné son épouse en 1739. Avec la vente de la Cour de Bretagne disparaitra ainsi les derniers représentants de ces vieilles familles bourgeoises hier ici géographiquement solidement implantées. La Cour de Bretagne possède en son seing la trace de l'une des plus vieilles activités roturières, ou professionnelles, ici citée par l'écriture, hormis bien sur les dites activités liées à l'hostellerie : à savoir  la "forge". Elle possède aussi l'un des actes judiciaires les plus importants, et cela bien avant que n'éclate la Révolution française, celui de la contestation du paiment d'un impôt féodal de tout temps hier acquitté. Et elle fut donc aussi le bien, rappelons le, des tous derniers représentants de ces mêmes vieilles familles bourgeoises et notables ici même hier établies. Voilà pourquoi l'Histoire de la Cour de Bretagne pour nous est intéressante à plus d'un titre [Le prieuré eut semble t-il, et cela de tout temps, de nombreux litiges financiers avec certains de ses tenanciers. Plusieurs procès seront ainsi intentés par certains prieurs ici en fonction, et cela souvent à l'encontre de leurs  propres fermiers généraux. Certains de ses mêmes procès concerneront au XVII siècle des terres assises à la Jossais,  terres situées en la paroisse de Taden. Le procès financier ayant opposé de nombreuses années les soeurs Gigot et le prieur Lopin en fera partie. il sera lui tout spécialement étudié puisque dans ce procès sera démontrée la présence, cela dès la fin du XVI siècle, de l'existence du logis de la Cour de Bretagne, logis que certains conférenciers font naitre cependant qu'au XVII siècle]    

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     Bien de Jean Taillefer et de Janne Serizay en 1677 sieur et dame de Belle-isle connétable de Dinan, bien hérités de feu Jan Serizay sieur des Isleaux en Plouer connétable de Dinan en son vivant aussi. Plan réalisé suivant le Terrier de Dinan.

     

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    1733. L'acte de Vente de la Cour de Bretagne par Catherine Gigot 

     

    L'an mil sept cent trente trois, le cinquiesme jour de Décembre après midi, par devant les notaires royaux à Dinan soussignés, acte fut présente en personne damoiselle Catherine Gigot, damoiselle de Launay, demeurant au faubourg de la Magdelaine du pont à Dinan, paroisse de Lanvallay, laquelle à ce jour pour elle et ses hoirs successeurs et cause ayant, vendu, cédé, quitté et héritablement à jamais transporté avec promesse de garant perpétuel non obstant, les droits coutumes ou choses à ce contraire, ou dérogatoire, à quoi elle a epressément renoncé à honorable gens Pierre Baguelin et Jane Leteto, sa femme de lui à sa requête bien et duement autorisée, demeurant au dit faubourg de la Magdelaine [probablement en l'auberge plus tard connue sous le nom de l'écu]  du pont à Dinan, paroisse de Lanvallay, présent acquéreurs et acceptant aussi pour eux, leurs hoirs successeurs et cause ayant: 

    Savoir est une boutique située en l'entrée du Chemin neuf, donnant sur le pavé, servant de forge, occupée actuellement par Ollivier Briand, maréchal sur route, avec une porte à quoi il y a huis et couverte d'ardoises, et à côté est un grand portail pour le service d'une cour ci-après, compris le donnant [le donnant : qui donne, qui amène à...le passage qui depuis la rue amène à la cour]   au côté de la dite forge, commun entre la dite venderesse et le sieur de la Villemenard Blondeau [époux de Marie Gigot soeur de Catherine], contenant de largeur environ huit pieds et demi [ la largeur du dit passage entre la dite forge et le dit Blondeau...soit  2.65 mètres environ], joignant du derrière à la dite cour, et du devant au pavé de la rue, dans quelle cour il sera libre aux co-acquéreurs  d'y bâtir ce que bon leur semblera, ainsi qu'avait droit de le faire la dite damoiselle venderesse, sans pouvoir boucher le passage dû dit Blondeau et au sieur Porée mari et procureur à la damoiselle Marie Blondeau [ici Jacques Porée époux de Marie Blondeau fille de Pierre Blondeau et de Marie Gigot soeur de Catherine] aux fins du partage fait entre eux le... [ici mot manquant. Il semble donc y avoir eu hier un partage lequel fut établi entre Catherine et sa soeur Marie toutes deux elles aussi héritières de leurs père et mère] .

    Un petit jardin au côté de la ci-forge et prise en icelui, clos de muraille du côté du Chemin  neuf dans laquelle muraille il y a une fenêtre de fer grillée sur le chemin, ayant son entrée par une porte de communication avec le sieur Porée pour le service de son jardin séparé d'avec celui de la dite Gigot d'un rang de Castillier et de groseillers, contenant icelui de longueur trente sept pieds et de largeur seize pieds ou environ [12 mètres de long sur 5.20 mètres de profondeur. A l'époque n'existait alors  sur le rue que la dite petite-forge en sa cour adossée à une maison en maçonnaille et pans de bois. Le bâti actuel posé dans le prolongement de l'ancienne petite-forge à son nord, assis sur la rue à occident, comprenant deux maisons associées, alors n'existait pas encore puisque en leur emplacement se positionnaient les dits jardins. Derrière la petite forge, en la dite cour, vers orient, la maison qui lui est toujours associée aujourd'hui, maison à pans de bois, n'existait probablement pas encore. La maison héritée par Marie Gigot, femme du dit Pierre Blondeau se trouve vers midi en le donnant de la cour; c'est le petit immeuble sis à l'actuel n°29 de la rue de la Madeleine ] . 

    Un cellier [En 1733 il ne semble devoir exister ici en ce bâti que deux niveaux, à savoir le cellier assis au niveau 0 et le grenier au niveau 1, au dessus du dit cellier. au haut de la cour [au fond de la cour] donnant du côté du jardin avec une grille de fer et deux grilles aussi de fer dans le devant; un grenier au dessus avec une cheminée dans icelui, couvert d'ardoises, en forme de mansarde, dans lequel on monte par un degré de pierre [escalier] sous lequel est bâti une soue à cochons. Joignant le tout du dit cellier et grenier d'un côté à maison appartenant aux héritiers de Carize Bachu [La maison de Carize Bacheu ou Bachu est dite "récente" lors de la rédaction du rolle des Tenanciers de 1693. Sa cheminée en effet porte la date de 1655. Elle est alors présentée comme étant la maison de la "Cour de Bretagne". Bien de ses héritiers, ici elle est assise au midi du dit cellier, adossée à la droite de la dite Cour. En 1781 elle possède une porte d'accès donnant sur la dite Cour de Bretagne et cela malgré un accès principal donnant sur la rue de l'Abbaye, en amont de la venelle menant à la Fontaine Clairet. Possédait-elle déjà un accès sur la dite cour en 1693 ? On peut en effet le supposer au regard de son appellation. Cette maison sera décrite en son intérieur dans l'acte ayant rédigé en 1781 la succession du sieur Jacques Giffard, époux de Guillemette Teto, ce dernier ayant été lui aussi possesseur de cette maison nommée "maison de la Cour de Bretagne". Lors de cette succession la dite maison à pans de bois située au dos de la petite-Forge, à orient, dans la dite cour, ne lui appartenait pas. Existait-elle déjà ? Pierre Follen "père", époux de Laurence Chomené, en 1739  achètera  à Pierre Blondeau "fils" tout le bien qu'il avait hérité de ses parents, les dits Pierre Blondeau "père" et Marie Gigot], et du derrière à une vallée appartenant aux enfants de Thomas Asseline [Celui-ci sera sieur du Cheminneuf. Il s'agit ici de la grande vallée dite "la vallée de Bretagne", vallée  située au derrière de la dite Cour de Bretagne, vers orient] avec ses services ? [mot ici illisible] sur la cour et le dit chemin.

    Le dit portail entretenable par moitié par la dite Gigot et le sieur Blondeau, et comme le tout des héritages ci-devant se contiennent [ici l'attestation d'une origine commune entre les biens de Catherine Gigot et les biens de Pierre Blondeau, beau-frère de Catherine, se trouve être attestée par le mot "héritage" ici employé] et se poursuivent en ce qui peut appartenir à la dite venderesse sans réservation baillées, tenu prochement et roturièrement du prieuré de la Magdelaine [ce bien relevait donc des biens du dit prieuré. Lors de l'entrée en leur héritage commun, en 1672,  les trois soeurs Gigot, Catherine, Marie, et Janne, refuseront de payer au dit prieuré la taxe féodale coutumière laquelle était due au dit prieuré cela au titre même de l'entrée en possession du dit héritage. Ce refus sera à l'origine d'un procès lequel opposera de nombreuses années les trois soeurs au prieur du prieuré du pont. Il ne faut pas confondre cette "taxe féodale" propre à l'entrée en possession d'un bien hérité avec celle qui devait annuellement être versée au dit prieuré] à la charge d'y payer par chacun an, au jour de la Chandeleur, deux deniers monnaie dus en solidité de dix deniers avec les autres propriétaires, ses francs consorts [Consorts : gens du même genre ou relevant d'une même famille. Il s'agit ici des deux soeurs de Catherine lesquelles, elles aussi, étaient donc en la dite Cour de Bretagne propriétaires] par une forte obéissance suivant la coutume [suivant les règles ancestrales établies] . La vente est faite et accordée entre partie pour la somme de neuf cent livres de principal, les cinq, [?] et commission autres montants à quarante cinq livres et présentement payées et consommées en dépenses aux gens ayant à traiter et passer le présent contrat [les frais notariaux de la dite vente s'élevant à 45 livres lesquels ici viennent s'ajouter au dit neuf cent livres de principal] dont quittance en a été octroyée par la dite venderesse aux dits acquéreurs à l'égard de la dite somme de neuf cent livres prix principal du présent contrat.

    Les dits acquéreurs en ont présentement et réellement payé à la dite venderesse au vu de nous notaires, la somme de quatre cent cinquante livres . Les dits acquéreurs les paieront après être dûment et appropriés ce qu'ils seront tenus de faire après temps compétent.

    Se réserve aussi la dite venderesse, damoiselle Gigot, le passage par la cour pour le service de certains des héritages qu'elle a et de ceux des ci-Blondeau et Porée [donc au delà de cette cour, vers nord, Catherine Gigot restait ici même propriétaire d'autres biens lesquels étaient eux aussi desservis par la dite Cour. Il en était de même pour les biens appartenant à ses soeurs biens eux aussi relevant du dit héritage ayant eu lieu entre les dites soeurs Gigot. Catherine devait probablement être encore en possession de jardins. Les sieurs Porée sont ici Jean sieur de Fromentel let Jacques sieur de Lespinay lesquels  prendront respectivement pour épouse Jeanne et Marie-Jeanne Blondeau toutes deux filles de Pierre Blondeau et de Marie-Gigot], au moyen de tout quoi la dite Gigot s'est dès à présent dessaisie et dépossédée de la propriété de la jouissance des dits héritages ci-devant employés [les biens hérités ici vendus au sieur Baguelin] et en a saisi et emparé les dits acquéreurs leur en concédant dès à présent tous baux banniers (?) et appropriant la jouissance à commencer au jour et fête de Noël prochain, parce que la dite damoiselle venderesse recevra la jouissance qui la hoira à Noël et pour mettre et pour produire les dits acquéreurs en la réelle et actuelle possession des dits héritages. La dite Gigot a annoncé et justifié à son procureur général, le spécial Me [mot moquant] chacun le premier requis sans espoir de révocation. Souffriront les dits acquéreurs à jouir les fermiers des ci-héritages  [accepteront les actuels locataires occupant les lieux. Il en sera ainsi du maréchal sur route Briand lequel alors occupait et professait en la dite petite-forge au regard de sa ferme] pendant le temps de leur ferme si mieux n'aime les dédommager [ferme-fermage...Sinon il devra alors y avoir dédommagement financier pour rupture de bail] à tout quoi faire et accomplir. Les dites parties se sont obligées chacune en ce que les faits les touchent sur tous leurs biens réels et mobiliers, présents et futurs, pour en cas de défaut y êtres contraints par exécution et vente de leurs biens, meubles, saisie et vente de leurs immeubles, et parce qu'ils l'ont ainsi voulu, nous dits notaires les annoncer à leur requête condamnées , le tenir par l'autorité de notre dite Cour avec soumission jurée.

    Fait et passé sous les signes [signatures] de la dite Damoiselle Gigot et dut dit Baguelin, chacun pour leur respect et celui de Ollivier Henry à la requête de Jane Leteto qui dit ne pas savoir signer. Et les notres le dit jour et an. Interligne droit, les consorts approuvés.

    Catherine Gigot; Pierre Baguelin; Broussais notaire royal; Rouault notaire royal; Ollivier Henry. Controllé et insinué à Dinan le X octobre 1733. Receu dix livres six sols dix deniers.


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  • Le 13 novembre 1801

    - Vente de la Cour de Bretagne entre "Pierre Follen-Guillemette Baguelin" et Robert Resmond charron de son état -

     

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

     

    Lanvallay, à l'inverse de Dinan,  possède aujourd'hui très peu de maisons à pans de bois quatre étant en son territoire seulement répertoriées. La rue de l'Abbaye, toute proche de la rue de la Madelaine, hier en possédait encore trois. Le XX siècle assistera en effet à la disparition de deux d'entre elles une seule existante encore aujourd'hui en cette même rue.

    Présente en la cour de Bretagne ainsi nommée en un acte de dénombrement, acte établi lui en 1693, cette petite maison ci-dessus représentée fait partie intégrante de ces quatre maisons à pans de bois répertoriées aujourd'hui en Lanvallay. Adossée à sa gauche contre une ancienne petite forge laquelle, en 1733, sera tenue professionnellement par le charron Briand, cet ensemble fera partie tout au long d'une bonne partie du XVIII siècle des biens de Catherine Gigot Dame de Launais. Catherine sera aussi propriétaire par héritage du noble Logis situé à l'angle des rues de l'Abbaye et de la Magdelaine,  logis desservi lui aussi également par la dite cour de Bretagne. Catherine vendra en 1733 cette Cour à Pierre Baguelin et Jane Leteto (ou Této) sa femme. Cette vente sera également accompagnée de la dite petite forge assise en icelle, petite forge desservie depuis le Cheminneuf cette vente comprenant aussi un cellier bâti au fond de la cour. Catherine gardera pour elle le seul noble logis de la cour de Bretagne cité lui dès l'année 1598 la maison ci-dessus représentant restant le bien de sa soeur Janne.  Le cellier et la petite forge seront tous deux achetés ensuite en 1801 par Pierre Resmond celui-ci faisant édifiée alors à la gauche de la dite petite forge, sur un ancien jardin assis le long des pavés de la rue de la Madelaine, jardin hier bien de la dite Catherine Gigot, une boutique et une autre longue maison toutes deux toujours existantes de nos jours.

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont 1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

     

    A une époque probablement située vers le milieu du XX siècle le derrière de cette petite maison, originellement lui aussi en pans de bois, sera la proie de la vicissitude du temps le propriétaire du moment remplaçant alors la totalité de ce même" derrière" par un pan de mur édifié lui entièrement en parpaings. Petite maison achetée depuis peu les actuels propriétaires ont procédé à la dépose complète de ce même mur pour réédifier un nouveau derrière à pans de nouveau à bois de chêne, pans de bois emplis de béton de chanvre lequel béton de chanvre d'ici peu sera recouvert d'un enduit de chaux.

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

    Ci-dessus se trouve être le derrière du dit noble logis de la Cour de Bretagne  cité lui pour la première fois en une  procédure judiciaire laquelle citera son existence dès l'année 1598; ce logis sera aussi cité une seconde fois en l'année 1693. Ce logis desservi par la dite cour de Bretagne, bien gardé en 1733 par Catherine Gigot alors "venderesse" de la dite Cour de Bretagne en faveur de Pierre Baguelin sera donc cité une troisième fois en la dite année 1733 [1693 Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne, Catherine et Marie,  un grand corps de logix, cour, cellier et apantif, maison et jardin proches le Cheminneuf...]

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

    Assis au plus près de la Cour de Tourandel, en face de celle-ci, ci-dessus la dite cour de Bretagne possédant en son fond la "trace" d'un autre bâti lui aussi desservi au XVIII siècle par la dite Cour. Ce bâti, décrit pour la première fois en cet acte rédigé en 1733, sera constitué en son embas d'un cellier et d'une soue à cochons située sous escalier. Le premier étage sera alors un simple grenier mansardé comprenant une cheminée en icelui. Il sera desservi par un escalier externe en pierres  sous lequel en effet sera la soue à cochons. Il faudra attendre 1829 pour voir en ce même grenier apparaitre deux chambres. L'apparition de ces deux chambres sera alors accompagnée de l'apparition d'un grand appentis lequel, construit au devant de cet ensemble, englobera entièrement le dit escalier en pierre. Ce bâti sera donc lui aussi le nouveau bien en 1733 de Pierre Baguelin cela avant d'être en la dite année 1801 lui aussi le bien du dit Resmond lui même acquéreur de Pierre Follen [Guillemette Baguelin, héritière de Pierre et de Jane Leteto hier tous deux acquéreurs en 1733 de cet ensemble vendu par Catherine Gigot,  prendra elle pour époux Pierre Follen  lui même fils de Pierre Follen "père" et de Laurence Choméné.  Ce dernier couple semble devoir cependant acquérir en 1739 par vente la dite Cour de Bretagne, vente alors réalisée entre eux mêmes et Pierre Baguelin et sa femme Janne letéto. Pierre Follen fils, prenant pour épouse l'héritière du dit  Pierre Baguelin, entrera en possession de ce bien non pas par sa propre femme,  héritière par son père d'autres biens, mais bel et bien pas ses propres parents acquéreurs de ce même ensemble en effet en 1739. Pierre Follen fils, donc héritier par son père de ce bien,  en 1801 à son tour vendra ce même ensemble au dit sieur Resmond "maréchal-ferrant" de son métier. Dit "cellier" en 1733 ce même "embas" sera dit être, en la dite année 1801, un "magasin"]. Au nord et à la gauche de cet ancien emplacement de maison nommé tantôt cellier et tantôt magasin,  s'assoit toujours de nos jours l'ancien caveau cité lui en la dite année 1801, caveau s'avançant alors sous les jardins de madame Hélène Salmon, veuve Christophe le Roux des Aulnais. A droite, habillée en sa partie haute de lambris, la petite cour et le derrière de la maison nommée dès 1693 : "la Cour de Bretagne".

     

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     A gauche et en "fond d'image", édifiée  en pierre de maçonnaille en 1655, la maison nommée "la Cour de Bretagne". Cette maison sera dite en la dite année 1693 : "maison neufve.               A gauche l'embas de cette même maison qui sera en effet nommée en 1693 et en 1781: la maison de le Cour de Bretagne. Bien en 1693 de Carize Becheu et de son époux, Guillaume Beauchesne, desservie aussi en la dite année 1693 par le faubourg de la Madelaine, cela via la dite "Cour de Bretagne", elle portera le n° parcellaire 96 sur le premier plan napoléonien de 1811; pour sa matrice cadastrale elle sera alors le bien de François Grignard cordonnier à la Magdeleine.     Le 30/08/1780,  lors de l'état des lieux qui furent établis pour la succession de Jacques Giffard et de Guillemette Teto sa femme, elle décédée, cette maison fera partie intégrante de leur propre succession ce couple étant alors "aussi" propriétaires de leur vivant du noble logis de la Cour de Bretagne. Jacques Giffard  né en 1704 était  alors âgé de 76 ans veuf qu'il était depuis 1744.  Ayant perdue depuis très longtemps sa petite cour adossée, petite cour donnant alors sur la dite "cour de Bretagne", cette maison n'est plus desservie aujourd'hui que par le seul petit chemin de Clairet, petit chemin de servitude donnant sur la dite rue de l'Abbaye.

    Acte de 1781 : Prise partage et allotissement des maisons, terres et héritages dépendants de la communauté qui fut entre le sieur Jacques Giffard, vivant, et demoiselle Guillemette Této...Maison de Dinan au dit faux bourg de la Magdelaine du pont à Dinan nommée la Cour de Bretagne consistant dans un embas servant de cuisine, servy par une porte dans le pignon vers midy, éclairé par une fenestre du même côté, la dite maison construite en pierre de maçonnaille, dont le linteau de pierre de taille est cassé, que cette ouverture de porte est défendue d'une porte coupée suportée par des gons et pentures, fermant au dedans avec un veroüil posé sur chaque venteau, que le venteau d'en haut ferme avec clé et serrure en bois, qu'il manque un ressort à la serrure, estimé cinq sols. Que le venteau dabas [du bas] est chanché [changé] parceque les tenons de l'emboueture [de l'emboiture] ont manqué, qu'il est nécessaire de replacer une écharpe en dedans depuis l'angle supérieur du côté des gons jusqu'à l'angle supérieur attachée seulement avec un clou sur les planches et écharpe, qu'il est nécessaire de remplacer un panneau à neuf au venteau supérieur à l'endroit de la serrure que nous estimons deux livres. que la baye [la baie] de la fenestre est formée de pierre de taille qui nous paroît avoir été cy devant deffendue par des abavents par y avoir encore [parce que il y a encore] quatre boucles pour recevoir les abavents , que cette baye est defendüe par deux volets de bois et un [une] imposte recouvert de deux volets laquelle imposte est defendüe par quatre vergettes de fer en croix, que la quarrée dormante est de nulle valeur ainsy que les deux volets d'embas, que nous pouvons estimons pouvoir coûter en se servant des vieilles ferrures étant reforgées la somme de sept livres. Une cheminée en pierre de taille...

     

     

     

     

    1800. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     Extrait du plan napoléonien de 1844. Sur le plan napoléonien de 1811 les parcelles ici numérotées 170 et 169 seront respectivement  référencées sous les numéros 95 et 94. Lors de la rédaction de la matrice cadastrale du plan napoléonien de 1811 les numéros 95  et 94 appartiendront respectivement à Robert Re(s)mond dit "charron à la Magdelene" pour le n°94 et aux héritiers de Françoise Me(s)lé pour le n°95. Robert et Françoise étaient tous deux époux et épouse l'un de l'autre et semble donc avoir possédé en commun les deux petites maisons situées sur ces parcelles n°95 et 94, forge comprise.  Ils furent très probablement les auteurs de ces deux petites maisons puisque lorsque ils achèteront la dite Cour de Bretagne, en 1801, ces deux maisons n'existaient pas encore. En cet emplacement, en 1733, étaient certains des jardins de Catherine Gigot et de Pierre Blondeau son beau-frère. Robert en sa parcelle sera toujours cité ici même, charron en 1830, veuf qu'il sera de son épouse Françoise Melé ou Meslé; l'un de ses fils, Pierre, avait lui alors déjà acquis, cela avec les anciennes dépendances prieurales, l'ancien four banal du prieuré en la rue du Four, acquisition faite en 1825 avec la veuve du sieur salmon.     La succession de Françoise Meslé faite une indivision semble avoir été réalisée entre Robert et ses fils, à savoir Pierre, Julien et Marc Resmond. Julien et Pierre Remond, fils de Robert, seront donc tous deux possesseurs de l'une de ces deux petites maison l'autre restant à leur père Robert; Marc en effet meurt relativement jeune. Pierre et Julien semble ensemble entrer aussi en possession, toujours en indivis, du cellier situé au fond de la Cour. Julien très tôt vendra à Pierre son frère sa part d'indivis s'appliquant sur la dite petite maison, forge comprise. Tôt décédé, toutefois après son frère Marc, les indivis  restant à Julien, propres au dit cellier, seront de fait reçus par les héritiers de Julien, à savoir son épouse et ses deux enfants.  Sa femme, alors installée avec ses enfants à Dinan, vendra quelques années après le décès de Julien son époux ses propres pourcentages d'indivis à Pierre son beau-frère lui aussi charron de son métier. Des années plus tard, encore bien plus tard, François fils de feu Julien vendra à son tour, toujours à son oncle Pierre, ses propres pourcentages d'indivis toujours propres au dit cellier situé au fond de la dite cour de Bretagne. Pierre Resmond mettra ainsi plusieurs années pour parvenir à être le seul possesseur de la Cour de Bretagne en réussissant, cela régulièrement, à acheter les différents pourcentages d'indivis lesquels n'étaient pas sien. En 1846 Pierre devient le seul possesseur de la Cour de Bretagne, la forge comprise.

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

      Ci-dessus les anciens jardins, "aujourd'hui bâtis," de Janne et de Marie Gigot, jardins alors présents en 1733. A droite et en retrait de ces deux jardins disparus est la petite forge attenante cette dernière existante déjà en cette même année 1733. Cet ensemble forge et jardins sera vendu le 13/11/1801 au citoyen Robert Resmont, charron de métier, par les citoyens Pierre Follen fils et Guillemette Baguelin sa deuxième épouse [Lors de la dite acquisition de 1801 n'existait alors, ici même, que les jardins et la dite petite forge, jardins alors biens en 1733 de Catherine Gigot et de sa soeur Marie Gigot femme de Pierre Blondeau.  Pierre Follen fils était héritier de ses parents de la dite Cour de Bretagne petite forge et jardin compris. Ces derniers en effet, Pierre Follen l'aîné et Laurence Chomené avaient eux -même acquit cette cour et son contenu probablement de Pierre Baguelin et Jane Leteto son épouse, cela  probablement peu de temps après que les dits Pierre Baguelin et Jane Letéto l'eurent acheté à Catherine Gigot en 1733. En 1739 Pierre Follen père et Laurence Chomené son épouse achèteront également la maison et le petit jardin ayant tous deux ici appartenus à Marie Gigot épouse de Pierre Blondeau, jardin et maison eux aussi desservis par la dite venelle de servitude de la dite Cour de Bretagne. Le hasard voudra que Pierre Follen fils épousa Guillemette Baguelin la propre fille du dit susnommé Pierre].   Pierre Follen fils sur le tard de sa vie vendra ainsi certains de ses biens ici même acquis au Port de Lanvallay par feu son père. Son fils Pierre-Charles-Louis Follen, alors tanneur et épicier au Port de Lanvallay, vendra lui entre 1811 et 1828 la partie du noble logis de "Grillemont" dont son père était en 1786 propriétaire. Né en 1735 à l'âge de 69 ans en effet, nous sommes alors en 1804, Pierre Follen "père" sera agriculteur à Quévert et domicillié aussi en cette même commune. Au décès de son époux Guillemette Baguelin rachètera à ses "beaux-enfants", cela sur la dite métairie de la Tandais, la part de feu son époux laquelle revenait de droit aux enfants issu du premier mariage de son dit époux.                                              Au midi de la dite entrée se trouve être assise l'ancienne maison ayant apartenu en 1781 à Jan Této lui même acquereur du Sieur de la Touche Salmon [Ce dernier, à défaut d'avoir été l'un des enfants du fermier général  Pierre Salmon Lainé lequel nait le 1701 était, et cela très probablement, un parent très proche du dit sieur Pierre Salmon Laisé. En effet le dit sieur de la Touche Salmon sera présent en 1774 lors aura lieu le référencement de l'ensemble des biens ayant appartenu au feu sieur Pierre Salmon alors décédé. Le sieur de la Touche sera également présent au château de Coëtquen pour assister au baptême de l'un des enfants nés du mariage ayant uni Christophe Leroux des Aulnais à Hélène Salmon fille du dit Pierre Salmon Laisné. Comment le dit sieur de la Touche Salmon est-il entré en possession de cette maison possédant un droit de passage en la dite Cour de Bretagne ? Celle-ci fut-elle construite par Pierre Salmon Lainé lui même ou bien par son fils supposé le sieur de la Touche Salmon ? Lors de ce dit "référencement" nous apprendrons que le couple de Pierre Salmon Laisné était aussi du vivant de Pierre possesseur de tout un ensemble d'appartements eux assis en la rue du Quai à Dinan en la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Lire le chapitre consacré à Pierre Salmon Lainé] Ce dernier, a cette maison probablement édifiée au début du XVIII siècle aura en ce même siècle, toujours par un devoir de servitude, un droit d'utilisation applicable sur les toilettes du logis de la Cour de Bretagne ainsi qu'un droit d'utilisation aussi de sa tour d'escalier les toilettes devenues communes étant en icelle. Le noble logis de la Cour de Bretagne était alors le bien des consorts Julien Merel et Marie-Jeanne-Ollive Follen cette union ayant fait du dit Julien Merel le propre gendre du dit Pierre Follen fils. Le noble logis de la Cour de Bretagne était  avant 1781 le bien  de Jacques Giffart et Guillemette Této son épouse. Vendu peu après 1781 à la mort du dit Jacques Giffart le citoyen Julien Merel acquit-il ce même logis dans la continuité de ce décès ?  Suit ensuite au midi de cette même petite maison le dit noble logis de la Cour de Bretagne.   Ce bâti ayant remplacé les dits "petits jardins"parait donc avoir été édifié au début du XIX siècle par Robert Resmont lui même. L'acte de vente de ce bien acquis en 1801 par le dénommé Resmont, bien alors non encore bâti, est le suivant : 

     

     

    1801

    L'Acte notarial de mutation :

     L'an neuf de la République française une et indivisible, le vingt deux brumaire devant nous notaires publics à Dinan département des Côtes du Nord soussignés, ont comparu le citoyen Pierre Follen et la citoyenne Guillemette Baguelin son épouse, elle de lui le requérant dûment autorisée [Pierre Follen ici cité fut le fils de Pierre Folllen premier du nom et de Laurence Chomené et Lomené. Ces derniers sembla acquérir vers 1739 la dite Cour de Bretagne et cela en même temps qu'ils achèteront à Pierre Blondeau de la Villemenard le bien que ce dernier détenait de sa femme, née Marie Gigot, cette dernière ayant été hier héritière avec ses soeurs du noble logis de la Cour de Bretagne, Forge, jardins, maisons et masures compris. Le noble logis peu après sera détaché de la dite Cour de Bretagne celle-ci ayant été ensuite successivement vendue indépendamment du dit logis. Cet héritage semble en effet avoir été composé des biens originels hier possédés par les parents, les grand-parents et les arrières grand-parents des dites soeurs Gigot. Le "patrimoine familial" originel semble donc avoir été composé du dit noble logis; de la dite Cour de Bretagne cette dernière étant composée de la cour, du cellier et des jardins; ce même patrimoine originel comprenant aussi un autre logis celui-là même qui sera récupéré lors du dit héritage par Marie Gigot femme de Pierre Blondeau.  Pour la vente Follen-Blondeau voir l'acte relatif aux inventaires du dit Pierre Follen, inventaire dressé le 08/07/1766 au lendemain de la mort de son fils Ollivier, frère de Pierre deuxième du nom. La Cour de Bretagne par elle même, indépendamment du dit noble logis, sera au XVIII siècle successivement vendue ainsi : En 1733 vente certifiée entre Catherine Gigot et Pierre Baguelin, époux de Jane Teto ou Leteto; puis avant 1739 vente supposée laquelle fut probablement établie entre Pierre Baguelin et Pierre Follen époux de Laurence Chomené; Puis succession héritée par Pierre Follen fils des sus-nommés et époux de Guillemette Baguelin la propre fille de Pierre Baguelin ci-dessus; puis en 1800 vente certifiée laquelle fut établie entre les dits consorts Follen-Baguelin et Robert Resmond celui-ci résidant alors déjà sur le faubourg de la Magdelaine. En quelle maison résidait-il alors ?]demeurant faubourg de la Magdeleine commune de Lanvallay, lesquels  après que la dite Baguelin a décidément en faveur de la présente renoncé à son droit de douaire et récompense de prétendre aliener, ont ce jour avec promesse de garant vendu, cédé et transporté en pleine propriété tant pour eux, leurs hoirs ou cause ayant successeurs au citoyen Robert Resmond, charron, et Françoise Meslé sa femme elle de lui le requérant dûment autorisée [Cette acquisition fera l'objet d'un indivis entre les enfants de Robert Resmond, héritiers de leurs parents, indivis lequel sera le facteur de la rédaction d'actes multiples dû aux décès successifs de deux des enfants de Robert, Marc et Julien. Pierre leur troisième fils entrera par achat, le 11/10/1821, en possession des anciennes dépendances situées en la rue du Four, dépendances comprenant l'ancien four banal, les celliers etc. Cette vente sera alors établie entre le dit Pierre Resmond et  Anne Tardive veuve du sieur Salmon  du Fresne. Voir l'acte notarial originel de cette acquisition...], demeurant au dit faubourg de la Magdeleine et commune de Lanvallay ci présents acquéreurs pour eux, leurs hoirs et cause ayant. Savoir : est une boutique donnant sur le pavé servant autrefois de forge, grenier au dessus couvert d'ardoises, au midi de laquelle est un grand portail pour le service d'une cour au derrière et ci-après le dit portail néanmoins en commun servant de passage pour le service de la veuve Této, Julien Merel et du jardin de la citoyenne Leroux des Aulnais [Hélène Salmon veuve du sieur Christophe Le Roux des Aulnais], à l'entretien duquel ils sont assujettis avec le vendeur. La dite boutique contenant de largeur 8 pieds et six pouces et de longueur sept pieds six pouces. Un petit appentis au nord couvert d'ardoises, un petit jardin au nord dans lequel sont les bâtiments ci-devant clos de murs par à l'orient le long d'une ruelle de servitude servant de passage pour le jardin de la citoyenne Le Roux des Aulnais qu'elle même a comblé le passage de terre, au tout midi est une porte commune avec elle pour le service du présent jardin, contenant icelui de longueur environ trente sept pieds et de largeur seize pieds ou environ. Une cour au derrière de la boutique et donnant sur le chemin contenant de largeur vingt quatre pieds et de longueur quarante huit pieds ou environ dans laquelle cour il sera libre aux acquéreurs d'y bâtir ce que bon leur semblera ainsi qu'avaient le droit de le faire les vendeurs et leurs auteurs [Catherine Gigot] conformément au premier titre. En haut et à l'orient de laquelle cour est une maison bâtie en bas côté couverte d'ardoises consistant en un grand embas servant de magasin, deux chambres et grenier au dessus, ayant une grille de fer du côté du jardin de la dite Salmon veuve des Aulnais Leroux au devant de laquelle mais du côté nord de la cour est un petit caveau voûté qui se prolonge sous le jardin de la dite Salmon veuve le Roux des Aulnais. Le tout des dits biens se tenant et joignant d'orient au jardin de la dite Salmon veuve le Roux des Aulnais et de Mérel du midi à maison de ces derniers et de la veuve Této, d'occident au pavés de la rue, du nord au jardin de la citoyenne le Roux des Aulnais et quoique se fait le tout des dits héritages se contiennent et poursuivent et appartiennent aux vendeurs pour leur être échus de la succession de Pierre Follen et Laurence Chomené ses père et mère  et comme il avait le droit d'en jouir  avec tous droits de communauté et dû selon les anciens titres; circonstances et dépendances sans aucune réservation au soutient de la propriété. Lesquels héritages les dits vendeurs ont présentement remis aux acquéreurs : premièrement une grosse sur velin du contrat de vente d'iceux par Catherine Gigot à Pierre Baguelin et femme du 05/12/1733 au rapport de Roualt notaire à Dinan, référé contrôlé et insinué le même jour. Deuxièmement une autre grosse en velin d'un contrat d'acquêt fait par les père et mère du vendeur du six juillet mil sept cent trente neuf au rapport de Quemerai notaire à Dinan y référé et contrôlé et insinué le même jour. Une sentence rendue sur appel au ci-devant Président de Rennes le quatre juillet mil sept cent cinquante sept entre Pierre Salmon appelant et Pierre Follen et un traité passé en double entre ces derniers le 16/03/1759 desquelles pièces les acquéreurs se sont saisis et en ont déchargé les vendeurs [Pierre Salmon et Pierre Follen furent tous deux en effet en procès l'un contre l'autre pour injures émises]. La vente fut faite et convenue entre parties pour et moyennant la somme de deux mille francs de prix principal sans accessoires laquelle somme les dits acquéreurs se sont jointement et solidairement sans division ni discussion de bien obliger sur tous leurs biens et précisément sur ceux employés au présent de le payer et faire avoir aux vendeurs dans un délai de trois mois à compter et à partir de ce jour faute de quoi consentent d'y être contraint; et sera libre aux vendeurs faute de ce paiement de la part des ci-dits de rentrer dans la propriété des dits biens. Au moyen de quoi et ce que devant l'exemple les dits vendeurs se sont dès à présent dessaisis, dévêtus et désappropriés de la jouissance des sus dits héritages; et en ont saisi, vêtu, emparé les acquéreurs pour mettre libre jouissance à compter du 6 Messidor prochain, leur en concèdent dès à présent tout acte d'enregistrement, possession et d'expropriation suivant la loi, avec tout pouvoir de déposer au bureau des hypothèques à Dinan une expédition du présent, conformément à la loi. Lecture faite au long de tout ce que devant les parties l'ont ainsi voulu, consenti, promis, saisi, exprimé et renoncé à revenir contre nous notaires à leur requête les y avons jugés et condamnés d'autorité devant la loi avec soumission. Fait et passé au rapport Guérin l'un de nous, sous les seings respectifs des parties et des nôtres, chacun pour leur fait. Ont signé la minute Robert Resmond, Pierre Follen père, François Meslé, Guillemette Baguelin femme Follen, Egault notaire. Enregistré à Dinan le 25 Frimaire An 9 de la République Française. N°181.Verso case 1.2.3.reçu 8 francs pour subvention de quérir. Signé Guerin. 


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    Acte transmit à monsieur Jacques fournier par l’étude de monsieur Aubry, notaire à Dinan

     

     

    14 Ventôse an VII (4 mars 1799)

     

    L’an sept de la République française une et indivisible

    Le quatorze Ventôse après midy devant notaires

    Publics residants à Dinan, departement des Cotes du Nord

    Duement patentés pour la presente année soussigné

    Ont personnellement comparu la citoyenne Janne

    Marvereau et le gen Jacques Antoine Gruel son mary elle

    De lui le requerant duement autorisée, demeurant a Dinan

    Rue de laport, lesquels ont déclaré avoir ce jour vendu

    Ceddé quitté et à jamais heritellement transporté

    Avec promesse de bouche (1) et fidelle garantie tant pour

    Eux, leurs hoirs successeurs et ayant cause, au citoyen

    Julien Merel (2) veuf de Janne Briand (3) faisant tant pour lui

    Que pour Janne et Julienne Merel ses enfants, demeurant

    Au faubourg de la Magdelaine commune de Lanvalay

    Cy present acquereur tant pour lui et ses enfants que

    Leurs hoirs successeurs et ayant cause.

     

    Savoir :

     

    - Une maison ou emplacement de maison (4) située au coté

    Vers orient de la rue de l’Abbaye, commune de lanvalay

    Qui avoit autre fois son entrée sur la rue contenant

    D’enfoncement (5) dix huit pieds ou environ sur treize de laize (6)

    Compris la moitié du mur mîtoyen joignant du midy

    A maison du dit acquereur, du nord a une masure du dit

    Acquereur, d’occident au jardin des enfants mineurs de gen

    Farcy (7) de l’autre part a la rue.

     

    - Une autre masure de maison située au dit

    Lieu de l’Abbaye formant l’encoignure du coté vers

    Orient du chemin conduisant a la fontaine de Clairet (8)

    Contenant environ huit pieds de laise sur quatorze

    D’enfoncement (9) ou environ, un petit jardin au derrière

    De cette dernière masure contenant environ douze

    Pieds de laize sur quatrevingt quelques de long (10) joignant

    Les dites masures et jardin, du midy au chemin de la

    Fontaine de Clairet (11) doccident à la rue de l’abbaye

    Et du nord et orient à l’acquereur.

     

    - Une autre petite portion de jardin contenant une

    Corde et demi (12) joignant d’occident au pavé de la rue et

    De toutes parts au sieur acquereur. Les dits vendeurs vendent

    Les dits biens avec leurs droits residants et residoire, (13)

    Circonstancier et dependant et faire reserve ainsi qui la sont

    Echue a la dite Marvereau de la succession de Marie Augeard sa

    Mère aux fins de partage du douze janvier 1788 au raport

    D’Egault et son confrère, notaires a dinan, y controlé le 25. (14)

    Sans garantie de plus ou moins de contenencent (contenance) et avec

    Leurs servitudes actives et passives si aucune sont dues,

    A charge a l’acquereur de payer et acquiter a compté de

    C e jour toutes les charges et impositions dues sur les dits

    Biens, quitte du passé.

    La vente faitte et agréablement accordée entre les dits

    Vendeurs et acquereur pour la somme de cent soixante

    Francs de principal sans accessoirque les dits

    Vendeurs ont déclarés avoir reçu de l’acquereur en pièces de

    Six francs et autres bonnes monnoie ayant court et luy

    en ont Consenty quittance sans reserve.

    Au moyen de quoi les susdit vendeurs se sont desaisis

    Devestus (dévêtus) et depossedé de la proprietté et jouissance des dits

    Heritages et en ont saisi et emparé le dit acquereur

    Pour en entrer en jouissance de ce jour, l’en faisant

    Maitre et defenseur vers tout et contre tout et consentent

    Qu’il en prenne possession et sen aproprie par les

    Voies prescripte par les loix.

    De tout ce que devant lecture faitte aux parties par l’un

    De nous, l’autre présent, elles ont declaré de bien entendre

    Et vouloir ainsi tenir et executer sans y contrevenir

    A le faire, nous notaire, a leur requeste, y avons

    Condanné dautorité de nos offices.

    Fait et passé en létude de Restif, lun de nous

    Lautre present, sous les seings respectifs des dits

    Vendeurs et acquereur et les notres entre les dits jour

    Et an que devant (le 14 ventôse), après lecture leur repetée. (15)

    Enregistré à Dinan le 15 ventôse an de la republique

    Française une et indivisible, reçu six francs quatre deniers.

     

    Signent : Guerin, Jeanne Marvereau femme Gruel, Julien Merel, Guerin, Restil notaire.

     

     Quelques explications relatives à cette vente...

     

    (1)            - Promesse verbale et non écrite

    (2)            - Alors propriétaire de l’actuel maison sise au 18 de la rue de l’Abbaye

    (3)            - Son père était alors propriétaire d’une petite forge située dans la Cour dite de Bretagne et donnant sur les pavés du Chemineuf ; aujourd’hui la petite maison de droite intégrée dans le 29 de la rue de la Madeleine, à l’angle de la dite Cour.

    (4)            - Se disait alors pour designer une ruine ou masure, hier maison.

    (5)            - La profondeur de la maison.

    (6)            - De largeur ; soit 6 mètres sur 4 mètres environ.

    (7)            - L’actuelle vallée de Bretagne située sous la rue du Lion d’Or, dans le prolongement de la rue Jean Perquis et l’aplomb du Viaduc. Ce fait est confirmé par le plan napoléonien de 1844 et la matrice cadastrale de 1811.

    (8)            - Nous ne connaissons aujourd’hui, reliant le vieux Pont de Dinan aux Croix en Lanvallay, que la rue de l’Abbaye. Sur cet acte daté de 1799 apparaît cependant un autre chemin de communication ; il s’agit du chemin conduisant à la fontaine de Clairet. Quel est-il et où se positionne t’il? Ne serait-il pas l’actuel sente de servitude laquelle permet toujours aujourd’hui l’accès à la dite vallée de Bretagne ?

    (9)            - 2.70 mètres sur 4.60 mètres environ.

    (10)         - 26 mètres sur 4 mètres environ.

    (11)         - Le chemin menant à la Fontaine de Clairet est déjà cité sur un acte notarial daté de 1671 et relatif à la transmission de la maison de Jan Lechapelier. Ce chemin, alors nommé chemin au tiers, relie en cette année 1671 la rue de la Baye au chemin dit des Croix de Couaquen. Voici ce que nous pouvons lire sur cet acte : un petit courtil situé au dessus de la rue de la Baye, appelé le courtil Clairette joignant d’un austre costé le chemin au tiers conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix de Couaquen…

    (12)         - 1 corde représente environ 3 stères de bois coupé, soit ici 4 stères et demi.

    (13)         - Les droits qu’ils soient présents ou d’hier attachés à ces mêmes biens.

    (14)         - Janne Marvereau et son époux Antoine Gruel, tous deux ci-dessus, vendent l’ensemble de biensci-dessus en renonçant à la totalité des différents droits juridiques attachés à ses mêmes biens, biens que Janne Marvereau reçue par héritage et venant de son père et de sa mère Marie Augeard ; succession alors enregistrée en l’étude notariale de gen Egault et associé et enregistrée le 12 janvier 1788, acte contrôlé le 25 du même mois.

    (15)         - Au lendemain du 14 vantôse, le 15 ventôse, les parties sont de nouveau  présentes en l’étude notariale pour une relecture de la vente et la signature de cette dernière.

    1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel

     

     


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  • Partage et effacement de l'indivision établie par Julien Merel, partage du trois mai mil huit cent trente cinq

     

    Il est souvent des rencontres, entre certains individus, pouvant soulever quelques fois certaines questions. La vie "sociale", propre à ces Cours intérieures, permis souvent quelques unes de ces rencontres. Il en sera ainsi en la Cour de Bretagne, au XIX siècle.                                                                                                                  En effet Julien Merel prendra ""épouse" à deux reprises chacun de ces lits lui ayant apporté des fruits. De sa première épouse, Jeanne Briand, Julien Merel aura pour enfant Jeanne-Marie Merel laquelle, à son tour, plus tard, prendra aussi époux dans la normalité des choses. Ce derniie sera Pierre-Charles-Louis Follen  l'un des enfants nés de Pierre Follen et de Anne-Marie Cabaret. Le hasard, ou la "rencontre fortuite", ou tout autre chose, voulu que Julien Merel, père de Jeanne-Marie Merel ci-dessus pris lui, pour deuxième épouse, la propre soeur de Pierre-Charles-Louis Follen l'époux de sa fille née de son premier mariage. Jeanne-Ollive Follen, la deuxième épouse de Julien Merel, était en effet la propre soeur de Pierre-Charles-Louis Follen le propre époux de Jeanne-Marie Merel fille de Julien.

     

     

    Par devant maitre Michel-Joseph-François Deroyer et son collègue, notaires royaux résidents à Dinan, département des Côtes du Nord, soussignés, furent présents monsieur François-Marie Merel, capitaine de navire au long cours [Julien Merel né à Plèlan le Grand,  son père, fut à la Magdelaine "marchand de fer" . En 1805 lors de la naissance de son fils François-Julien il sera précisé que la mère de l'enfant, Marie-Jeanne Follen, était elle aussi "marchande de fer".  Julien Merel père était encore mineur lorsqu'il se maria pour la première fois. Ses parents étaient Joseph Merel et Julienne Guyomont alors tous deux originaires et domiciliés de droit en la "grève de Treffendel, en la paroisse de Plélan le Grand], demeurant et domicilié au lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay. Agissant tant à son nom personnel qu'au nom de monsieur Arsène-Eugène Merel, offocier de la marine du commerce [son frère tous deux ayant eu pour mère Marie-Jeanne Follen laquelle prendra pour époux Julien Merel en l'année 1802] , aussi demeurant et domicilié au lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay suivant procuration sous son seing, en date à Quimper du vingt neuf avril dernier, qui sera soumise à la formalité de l'enregistrement avant  ou en même temps que les présentes auxquelles elle est demeurée annexée après avoir été certifiée véritable par le comparant ainsi que le constate la mention à la première marge. Et dame Julienne-Anne-Marie Merel [Cette dernière était née elle aussi de Marie-Jeanne Follen. Julien Merel  son père prendra pour première épouse Jeanne-Nicole Briand ce mariage ayant eu lieu le 05/02/1782. Jeanne-Nicole Briand prendra elle pour premier époux Gilles Téphaine. De cette autre union naitra un garçon lequel sera nommé Jean-Louis-Pierre Téphaine; il viendra au monde 10/03/1777. De son premier mariage Julien Merel  aura lui pour enfants: Jeanne-Marie Merel laquelle prendra pour époux Pierre-Charles-Louis Follen, Nicolas-Julien Merel et Julienne-Perinne Merel. La succession ici étudiée ne concerne que les enfants "vivants" nés de Marie-Jeanne-Follen sa deuxième épouse. Pourquoi cela ? Julien Mérel serait-il entré en possession de ce bien ici concerné par cette succession que lors de sa deuxième union ? Tout le laisse en effet supposer. Il en serait alors entré en possession qu'au lendemain de 1802 année en effet de son second mariage. Lors de son remariage, le 8 Termidor de l'an dix de la République française, donc en 1802, Julien Merel sera dit "veuf de Jeanne-Nicole Briand sa première femme". Lorsque aura lieu se "remariage" Julien Merel sera âgé de 44 ans quand sa jeune et nouvelle épouse elle sera âgé de seulement 24 ans 20 années séparant alors ces deux époux. Cet acte de mariage est intéressant dans la mesure où il nous précise qu'en 1802, Pierre Follen veuf de Marie Cabaret, hier mère de la jeune épouse, résidait alors en Quévert, très probablement en la métairie de la Tandais, au côté de sa seconde épouse Guillemette Baguelin tous deux possesseurs jusqu'en 1801 de la Cour de Bretagne] et Jean-Marie-Auguste Lorgeron son mari pour l'autoriser, officier en disponibilité, demeurant au lieu dit de la Magdeleine, commune de Lanvallay [Jacques Giffard propriétaire de ce logis en 1781 n'occupait point cette vieille noble demeure. Il n'avait ici que des locataires lesquels seront  cités en tant que tels en cette même années 1781. Nous n'avons pas à ce jour réussi à faire la liaison Giffard-Merel. Cependant celui-ci semble avoir occupé ce même logis avec l'ensemble de sa famille puisque tous ses enfants résideront ici même en cette même année 1835. Cette même occupation ne s'est faite apparemment au lendemain de son second mariage, c'est à dire après la dite année 1802 puisque seuls les enfants nés de cette seconde union sont ici concernés par cette même succession comme ci-dessus il est déjà dit. Le dit trou restant à combler entre les possesseurs Giffard et Merel ne s'étire donc qu'entre les années 1781 et 1802]. Les dits sieurs et dame François-Marie Merel, Arsène-Eugène Merel et Julienne-Anne-Marie Merel, frères et soeur germains, héritiers chacun pour un tiers du sieur Julien Merel leur père mort à la Magdeleine en Lanvallay le vingt neuf octobre mil huit cent douze.

    Lesquels ont reconnu que les biens meubles et immeubles  qui leurs sont échus de la succession de leur père, ainsi que les acquêts et les bénéfices qu'ils ont pu faire depuis son ouverture [les biens que les dits 3 enfants ont pu ensemble acquérir depuis l'ouverture de la dite succession] sont indivisibles en eux, que leurs droits sont égaux. Et liquider, qu'ils ont le désir de faire cesser l'indivision, de procéder à la liquidation de ces droits et par suite au partage du tout.

    La masse des valeurs actives se compose : Premièrement. D'Immeubles en Lanvallay estimés huit mille francs. Deuxièmement. De meubles, objets mobiliers et de marchandises étant dans la maison qu'habitent les parties à la Magdeleine de Lanvallay estimés trois mille quatre cent francs. Troisièmement. Et de l'argent montant à douze mille six cent francs. Total un capital de vingt quatre mille francs [une somme considérable si nous devons la comparer à la valeur seule des immeubles eux estimés dans leur ensemble à seulement 8000 francs. Julien Merel "marchand de fer" laissa ainsi à son décès une somme très importante pour l'époque.Il est vrai que dans cette valeur total il faut cependant tenir compte des acquisitions faites en commun avec ses frères au titre de cette même indivision]. Le tiers chacun de huit mille francs.

    Pour tenir bien à la dite dame Julienne-Anne-Marie Merel, épouse de monsieur Lorgeron, tant de son tiers dans la valeur de la succession du sieur Merel que de son tiers dans les acquêts et bénéfices fait avec ses frères germains elle aura en toute propriété, savoir : Premièrement. Une maison construite de pierres, couverte d'ardoises, située au faubourg de la Magdeleine, commune de Lanvallay, formant l'ancoignure de la grande route de Dinan à Rennes et Saint-Malo, avec toutes les circonstances et dépendances, droits de communauté de mitoyenneté, de vue, d'échelage, privauté et incommodité, telle qu'en jouisse les dits sieur et dame Legeron sans réserve [il s'agit ici du noble logis de la Cour de Bretagne] . Deuxièmement. Une autre maison construite de pierre, couverte d'ardoises, aspectée vers l'ouest, composé  d'une cave, d'une pièce à cheminée au rez-de-chaussée, d'une chambre à cheminée au dessus et d'un grenier formant le comble, joignant vers nord la cour du sieur Rémont, vers orient et midi la maison ci-dessus, vers l'ouest la grande voirie [ou la dite grande route. Il s'agit ici de la maison accolée au dit noble logis de la Cour de Bretagne laquelle maison fut hier le bien du sieur Jan Salmon de la Touche puis celui avant 1781de Jan-Guillaume Této époux de Jane Arot. Jan-Guillaume Teto eut pour parents Guillaume Této et Françoise Briand la propre fille d'Olivier Briand qui sera de son vivant le forgeron de la petite forge du noble logis de la Cour de Bretagne lorsque Catherine Gigot vendra la dite cour avec la dite forge en 1733. Jan-Guillaume Této décédera après 1781 puisque celui-ci en effet est cité en l'année 1781 lors de l'acte notarial "Giffard/Teto". De son métier Jan Guillaume Této sera "fabriquant de tuile sur le port côté Dinan et sa femme Janne Arot elle sera dite : Marchande de cuir. Ces derniers transmettront ce bien à leur fils Guillaume-Jan Teto lequel prendra lui pour épouse Marie-Yvonne Angot. Guillaume-Jan Teto sera dit lui : Marchand à la Madelaine. Cette propriété "commune" est confirmée par l'escalier de la tour d'escalier du logis laquelle fut aménagée à cette époque pour qu'elle puisse être commune à ces deux demeures. Cette maison accolé était déjà existante en 1781 en effet puisque qu'elle sera cité sur le dit acte notarial Jacques Giffard/Guillemette Této le dit Jacques Giffard ayant pris pour 1ère épouse  Guillemette Této la futur tante du dit Jan-Guillaume Této ci-dessus époux de Janne Arot]. Elle a son droit de passage par sur la dite cour contigüe à l'orient appartenant au sieur Remont [ce dernier achètera en 1801 cette cour, sa forge et sa maison en icelle par une vente laquelle fut établie entre lui et Pierre Follen fils et époux de Guillemette Baguelin. Robert Remont de son prénom achètera aussi au lendemain de la Révolution les dépendances de la maison du prieur, sis rue du Four] et est située au dit faubourg de la Magdeleine, commune de Lanvallay. Et une vallée pendante au nord-ouest, nommée la "Vallée du Chemin-neuf située sur le bord sud-est du chemin neuf de Dinan à Rennes et Saint-Malo, partie labourable et partie en jardin, et contenant un hectare dix-neuf ares quatre centiares en herbage et taillis, dans laquelle est un petit cabinet; et joignant vers orient et midi à terre de la métairie des Croix appartenant à monsieur de Pontbriand, vers occident à terre de dame Astugé née Leroux et du nord à la Grande Route. Le tout estimé en capital huit mille francs.

    Pour tenir lieu à monsieur François Merel de la quotité lui incombant dans la succession de son père et de son tiers dans les acquêts et bénéfices faits avec ses frère et soeur germains, il aura en toute propriété, savoir : Premièrement. la moitié des meubles, objets mobiliers et marchandises étant dans la susdite maison de la Magdeleine à Lanvallay estimée cette moitié dix sept cent franc. Deuxièmement. En argent monnayée six mille trois cent francs.

    Pour tenir lieu à monsieur Arsène-Eugène Merel de sa part la même répartition que pour François-Marie ci-dessus. Total 8000 francs.

    Les lots ainsi formés ont été trouvés parfaitement égaux.

    Conditions : Premièrement. Chacun des copartageants pourra jouir, faire et disposer en toute propriété et comme de chose lui appartenant du lot à lui attribué et en aura la jouissance et la disposition à compter d'aujourd'hui, et en acquittera les contributions à partir de ce jour. Deuxièmement. Les dettes communes aux dits trois copartageants et contractées dans l'intérêt de tous, seront payées  et soldées par tiers à la première demande de chacun. Troisièmement. Les parties se porteront la garantie de droit entre copartageant mais cette garantie ne s'étendra pas aux contestations qui pourraient s'élever à l'égard du droit de vue, d'échelage, d'égout, de communauté et de mitoyenneté; elle ne s'étendra pas non plus relativement aux murs, haies, talus, fossés et ceux qui pourraient être contestés, ni aux servitudes actives ou passives qui pourraient être exercées ou contestées. Le tout à cause des immeubles attribués à madame Legeron, en sorte  que cette dernière ou avant cause formera sans recours sur ses biens qui étaient indivis entre parties. Les frais seront acquittés par tiers.

    Remise des titres : Les titres de soutien de propriété de madame Legeron lui ont été remis, dont décharge. Dont acte fait et passé à l'étude de Deroyer.

    L'an mil huit cent trente cinq, le trois mai. Et ont les parties signé avec le notaire, après lecture faite. 

    Enregistré à Dinan le treize mai 1835, Folio 191 deuxième case 6,7 et 8. Reçu cinq francs...décime cinquante centimes. deux mots rayés. 

    Ont signé Legeron, F.Merel, J.Legeron née Merel; Pringent et Deroyer notaires.

     

     L'acte de partage du 03/05/1835.

     

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     Le partage des biens de Julien Merel en 1835 Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte de mariage du citoyen  Julien Merel et de la citoyenne Marie-Jeanne-Olive Follen

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte de mariage du citoyen Pierre-Charles-Louis Follen et de la citoyenne Jeanne-Marie Merel

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte de décès de Julien Merel et acte de naissance de François-Julien Merel

    Le partage des biens de Julien Merel en 1835Le partage des biens de Julien Merel en 1835

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Note :

    Il existe un second acte de décès de Julien Mérel cet acte étant l'acte "paroissiale". Celui-ci est conservé aux archives paroissiales en la marie de Lanvallay. Voici son contenu : Julien Merel, fils de feu Joseph Merel et de Julienne Guymont, époux de Marie-Jeanne Follen, est décédé subitement le 29 octobre 1812 à l'âge de 54 ans, à Lanvallay, muni des Sacrements de l'Extrême Onction, a été inhumé le dimanche 1er novembre 1812 par monsieur le Vicaire Maison-Neuve de Saint-Malo et le prêtre Escalo, qui déclarent avoir reçu le certificat du Maire en présence des soussignés: Gallé; Le Calvez; Rault, vicaire;  Escalo le prêtre.

     

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  • Transcription de l'acte de mutation conservé aux Archives de Saint-Brieuc. N° 35.

    ou

    1866. Vente du noble logis de la Cour de Bretagne.

     

    Du cinq mars mil huit cent soixante six, par devant Maitre Deroyer, notaire à Dinan et son collègue, aussi notaire à Dinan, Côtes du Nord, soussignés, a comparu madame Julienne Anne Merel, veuve en premier mariage de monsieur Jean Marie Auguste Lorgeron, et actuellement épouse de monsieur Rose Joseph Adèle Dandin, commerçant avec lequel elle demeure au nouveau bourg de Lanvallay, agissant en vertu des pouvoirs et autorisation que son mari lui a conférés, suivant acte reçu par maitre Vallet, notaire à Dinan, le treize septembre mil huit cent soixante deux dont le titre original est demeuré annexé à la minute d'une procuration reçue par maitre Deroyer soussigné, le vingt deux janvier dernier [le 19/02/1869 Julienne Dandin, veuve Legeron née Merel, procédera à la vente d'une maison dont elle était propriétaire à Dinan intra-muros par feu son mari Jean-Marie Legeron, bien que son époux lui avait légué le 28/11/1843. Cette même maison était alors assise au n°69 de la rue de Saint-Malo, à Dinan. Bien de son époux pour cette vente elle aura le besoin du consentement de ses enfants. Ainsi elle sera, toujours pour cette vente, la "mandataire" des trois enfants nés de son premier mariage. Ainsi par cette vente nous apprenons qu'elle aura pour enfant Arsène-Ange-François Legeron lequel de profession était "capitaine d'arme sur la paquebot le Louisiane à Saint-Nazaire" et Henry-Jean-Marie-Eugène Legeron lequel était alors marié à une "modiste", Marie Manoin].

    Laquelle a par ces présentes, vendu avec toutes garanties de fait et de droit, à monsieur Jean Louis Deschamp [en 1885 Jean-Louis Descchamp ne sera plus "maréchal ferrant mais maitre d'Hotel. Son nouveau domicile sera alors assis en la rue Tiers, déjà existante, derrière les murs même de Dinan. Ayant fait faillite son domicile ici décrit sera vendu par adjudication et mis à prix pour la somme de 3500 francs. Devant cette faillite ses enfants, dont Jean-Louis alors vétérinaire, seront tous obligés de renoncer à la succession de leurs père et mère. Acquis pour la somme de 4020 francs en 1866 ce noble logis, au titre de cette adjudication, sera donc une nouvelle fois acquis pour une somme vraiment moindre celle-ci s'élevant alors à 2130 francs et 78 cemtimes. Monsieur Jean-Louis Deschamp avait emprunté à sa voisine, Janne-Marie Follen, fille de Pierre-Charles-Louis Follen et de Janne-Marie Merel et donc à ce titre petit-fille du dit Julien Merel, la somme de 200 francs. Cette somme lui sera remboursé le jour même de la vente par adjudication par le sieur Chauchix celui-ci ayant remporté la dite adjudication. Après cette acquisition Monsieur Chauchix se portera acquéreur des entrepôts professionnels présents au port de Lanvallay, au derrière du noble logis de Grillemont lesquels, hier, avaient été le bien du dit sieur Pierre-Charles-Louis Follen ou Follain], maréchal ferrant et madame Julie Lemarchand, son épouse, seul et présent et acceptant tant pour lui que pour sa dite épouse.

    Désignation : Une maison construite en pierres et couverte d'ardoises située à la Magdeleine en Lanvanlay, à l'angle de la rue de l'Abbaye et de la route de Dinan à rennes, ancienne route, et consistant en rez de chaussé, premier et second étage, grenier au dessus, en ce que la dite maison se contient et comporte sans réserve.

    Propriété : La dite maison est propre à madame Dandin et lui a été attribuée avec d'autres biens pour la remplir de ses droits dans la succession de monsieur Julien Merel, son père [Madame Dandin était en effet la fille de Julien Merel ce dernier ayant possédé de longues années le dit logis de la Cour de Bretagne. Décédé le 29/10/1812, à la Magdeleine en sa maison, le partage de ses biens aura lieu entre ses enfants que de nombreuses années après sa mort, le 03/05/1835 soit 23 longues années après. Ce retard sera apporté par une indivision ayant été établie par Julien Merel leur père du vivant de ce dernier], décédé à la Magdeleine en Lanvallay, le vingt neuf octobre mil huit cent douze, et aussi dans les acquêts faits en commun avec ses frères, suivant qu'il résulte d'un partage au rapport de maitre Droyer, notaire à Dinan, prédécesseur de maitre Deroyer soussigné, en date du trois mai mil huit cent trente cinq.

    Jouissance : Les acquéreurs auront la propriété de la maison vendue à compter d'aujourd'hui, mais ils en auront la jouissance qu'à partir du vingt quatre juin prochain, époque à laquelle la dite maison sera libre de toute location.

    Conditions : La présente vente a lieu dans ces conditions. Les acquéreurs prendront la maison dans l'état où elle se trouve actuellement sans pouvoir exercer aucun recours vers la venderesse pour vices de construction ou défaut de réparation. Ils souffriront les servitudes passives apparentes ou occultes, continues ou discontinues pouvant la grever, sauf à eux à défendre et à profiter de celles actives s'il en existe. Le tout à leurs risques et périls. Ils acquitteront les contributions de toutes natures et impôts à partir de l'entrée en jouissance et ils paieront les frais et droits des présentes et aux frais pour parvenir à la vente de la dite maison, évalués à trente francs. le prix de la présente vente est convenue entre parties moyennant la somme de 4020 francs. Laquelle somme s'oblige et oblige son épouse... .(il manque ici 3 lignes écrites)  ..Deroyer et être faite en espèces d'or ou d'argent et à la sureté du dit prix, réserve du privilège est faite.

    Les acquéreurs feront transcrire une expédition de la présente vente au bureau des hypothèques de Dinan et si lors et par suite de l'accomplissement de cette formalité il existe des inscriptions main levée en sera donnée au moment du paiement du prix;

    Etat civil :Madame dandin déclare qu'elle est veuve en premier mariage de monsieur Lorgeron et épouse en secondes noces de monsieur Dandin avec lequel elle est mariée sous le régime légal de la communauté à défaut de contrat qui ait réglé les conditions civiles de son union avec le dit sieur Dandin. Qu'elle a été tutrice de messieurs Arsène Honoré et Arthur Legeron, ses enfants issus du premier mariage, tous majeurs, marins, demeurant avec elle.

    Pour l'exécution des présentes, domiciliés à Dinan, en l'étude  de maitre Deroyer, notaire à Dinan, soussigné, dont acte fait et passé à Dinan en l'étude de maitre Deroyer notaire. L'an mil huit cent soixante six, le vingt trois février et lecture faite monsieur Deschamp et madame Dandin ont signé avec les notaires.

    Enregistré à Dinan le vingt quatre février mil huit cent soixante six folio 16 R, 1,2,3. Reçu deux cent vingt un francs dix centimes et trente trois francs dix sept centimes. Signe Lecoq. Signe Deroyer. Le conservateur. Arrêté lé cinq mars 1866.


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