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    1726

    Procès établi entre Sébastien Aubry et le prieur du prieuré

    pour la non jouissance d'un trait de dîmes en la paroisse de Lanvallay

     

    En 1726 Sébastien Aubry, fils de l'un des fermiers du prieuré de la Magdelaine, le sieur Aubry père, fera "appel" pour sa ferme en la Cour de Rennes contre une sentence laquelle fut rendue contre lui par la Cour royale de Dinan;  au décès de son père Sébastien Aubry héritera en effet de cette ferme tenue hier par feu son père [Sera cité sous-fermier du moulin du prieuré Gilles Aubry en 1689. Ce dernier tiendra cette ferme pour une période déterminée de 6 années. Ainsi, entre 1689 et 1695, Gilles Aubry aura pour revenu pendant 6 années, moyennant une rente annuellement versée au prieur du prieuré, les dîmes du moulin du prieuré. Le lien de parenté  entre ces deux hommes ici n'est cependant pas formellement établi]. Ce procès, perdu par Sébastien Aubry en première instance à Dinan, sera lancé par le procureur du Prieur lequel, à cette fin, reçu de ce dernier une procuration lui permettant de poursuivre judiciairement le dit Sébastien Aubry. Ce procès trouvera son origine dans le refus de Sébastien Aubry de s'acquitter du prix de sa ferme celui-ci n'ayant pu, à l'inverse de feu son père, jouir pleinement de la jouissance de sa ferme laquelle était des Dîmes pour un trait  situées en la paroisse de Lanvallay et relevant des biens temporel du prieuré du pont à Dinan; en effet les révérends pères de Léhon semblent ensemble s'être accaparés des dites dixmes d'un trait assis en la paroisse de Lanvallay spoliant ainsi de ses rentes notre dit Sébastien Aubry [L'Abbaye royale de Léhon, et donc par conséquences les révérends pères de cette dite abbaye aussi, était alors possesseur de l'ancienne noble métairie de Saint-Nicolas, métairie ou ferme elle aussi assise en la dite paroisse de Lanvallay. Les dixmes d'un trait du sieur Aubry, bien du prieuré du pont à Dinan, étaient-elles à la lecture de ce procès assises proches de la dite métairie de Saint-Nicolas ?].                                                                         Condamné pour ce fait à une somme de 393 livres Sébastien Aubry fera appel contestant cette sentence rendue. Sébastien Aubry  était héritier de cette jouissance, propre au bail signé hier par feu son père, une ferme dans son bail  étant transmise de parent à enfant, cela d'une façon héréditaire, en cas du décès du fermier la détenant. Cette transmission "héréditaire" permettait ainsi à elle seule la terminaison de la durée d'un bail alors commencé. Toutefois, lors du remplacement d'un fermier, cela lors d'un nouveau bail, par un nouveau fermier, celui-ci financièrement en aucun cas était "responsable" des erreurs passées de son prédécesseur. Ainsi la  responsabilité de la gestion des biens temporels d'un prieuré ne concernait que le fermier du moment au travers de sa propre mandature. Le prieur pour la loi du roi devait permettre à son fermier ou fermier général, au travers d'un bail signé, de jouir en toute tranquillité de la jouissance de son bail; cela ne fut pas le cas pour Sébastien Aubry lequel, pour cette seule non jouissance, refusera donc d'honorer son contrat avec le prieur faisant ainsi exception de sa rente due. Devant cette obligation non tenue la Cour de Rennes, en appel, rendra sa sentence donnant elle entière satisfaction à Sébastien Aubry.

    Voici ci-dessous ce jugement rend en appel par la Cour de Rennes :

       

    Le Conseil soussigné qui a vu la copie de requeste [Requeste : ici la copie d'une demande judiciaire laquelle fut faite soit par écrit soit verbalement] présentée par Sébastien Aubry a la Cour [en la Cour de Rennes les "appels" des affaires judiciaires étant traités en la ville du Parlement de Bretagne] afin de réjection  d'execution, et sur ce qui a été verbalement proposé [Réjection d'execution : action de rejeter hors de soi ou hors de quelque chose. Ici un rejet de l'exécution d'une ordonnance hier prononcée; un rejet émis par Sébastien Aubry pour réfuter une demande ou ordonnance faite hier verbalement en la Cour royale de Dinan. Condamné au paiement d'une somme de 393 livres Sébastien Aubry fera ainsi "appel" par un "rejet d'exécution" de sa propre condamnation. En quelque sorte,  par cette "requeste", il fera Appel à sa propre condamnation], et qui a même vu le bail d'Aubry [le Conseil soussigné a même vu le bail de Sébastien Aubry lors de ce recours en Appel].   Les d'avis que l'appel de la sentence qui a été rendüe a Dinan qui a condamné le dit pere Aubry [Le conseil est d'avis que l'appel ou la prononciation de la sentence qui a été rendue à Dinan et qui a condamné hier le dit père aubry...Le dit père Aubry : Sébastien Aubry n'est pas ici un "père" au sens religieux du terme mais plutôt au sens "familiale"; le père de.... En effet Sébastien Aubry sera cité le 16/03/1724 au côté de sa femme, Jeanne Vallée, lors de la rédaction de la copie de sa ferme. Autre coppie de ferme du 16 mars 1724 passé entre Sébastien Aubry et Jeanne Vallée sa femme de la dixme de Lanvallay pour la somme de vingt livres...Cette dite "coppie" est très probablement apparenté à cette pièce ici écrite] au paiement de la somme de 393 livres pour ref [Ref : ici mot abrégé; peut-être utilisé pour le mot réfutation] du prix de la ferme du temporel du prieuré de la Madelaine au profit de Dom Jacques Auffray porteur de procuration du prieur [Sébastien Aubry semble en premier instance avoir été condamné en la Cour de Dinan à verser une somme de 393 livres pour avoir refuser d'honorer, cela au prieur du prieuré de la Magdelaine, le prix annuel de sa ferme. Jacques Auffray ici représente le prieur lequel lui a pour cela donner procuration. La condamnation impose en première instance à Sébastien Aubry de verser au dit Jacques Auffray, procureur du prieur et représentant ce dernier, la dite somme de 393 livres] par un bien fondé, l'exception alléguée par Aubry [exception :la raison ou l'explication alléguée par Aubry...le fait d'avoir fait fait cela... le fait que Sébastien Aubry est fait exception de son paiement dû...en faisant exception à sa rente dû il a refusé de l'acquitter]de l'empeschement qu'il a eu de jouïr des dixmes de la paroisse de Lanvallée  employées dans son bail  etoit une exception légitime que le dit Aubry tant comme heritier de son pere que comme ayant continué personnellement le bail [Le bail de la jouissance des dîmes de la paroisse de Lanvallay était donc déjà hier déposé entre les mains de feu son père et, en tant qu'héritier de son père, le bail de la ferme de son père n'étant pas arrivé à échéance Sébastien Aubry, ici présent en tant que fils héritier, devait légitimement entrer en possession de la dite ferme hier celle de feu son père et cela jusqu'à la fin du dit bail. Par ce procès nous avons l'information que les baux, même ceux concernant les biens temporels d'un prieuré, étaient héréditaires pendant toute la durée de leur ferme. Pour une raison laquelle ici n'est pas expliquée le prieur semble avoir empêché Sébastien Aubry de "jouir" des dites dîmes de la dite paroisse de Lanvallay. Celui a t-il été par autrui, autre que le prieur, empèché de jouir normalement de son bail ? Par son "appel" en la Cour de Rennes Sébastien Aubry semble ici avoir été reconnu par icelle dans ses droits de Jouissance. Par la non jouissance des dîmes de Lanvallay la Cour de Rennes légitima son "exception" de paiement qu'il décida de lui même, non paiement du prix de sa ferme étant à l'origine même de la sentence prononcée par la Cour royale de Dinan], etoit bien fondé a proposer, parce que son bail portant qu'il jouïroit d'un trait de dixme dans la paroisse de Lanvallée, le prieur a deu [Le prieur a le devoir de permettre à Sébastien Aubry de "jouir" correctement des dîmes de la paroisse de Lanvallay hier détenue par son père] l'en faire jouïr, ou luy passer en diminution la valeur du dit trait de dixme, dont Aubry a esté empesché de jouïr [A défaut d'avoir pu exercé  cette jouissance dû, parce que prévue au bail de feu son père, le prieur aurait dû diminuer d'autant le montant de la rente annuelle convenue pour la ferme tenu par Sébastien Aubry ce dernier ayant été empêché de jouir correctement de la totalité de sa dite ferme héritée].  

     Veritablement  [En vérité si Aubry...] si Aubry avoit laissé jouïr quelque particulier  du trait de dime sans l'opposer et sans appeller le prieur en garentie, et pour le faire jouïr, le dit Aubry ne pourroit pas apres sa ferme finie excepter [ici prétexter]  du defaut de jouïssance pour demander une diminution sur le prix de sa ferme [En vérité si le sieur Aubry avait laissé un particulier jouir de sa ferme sans s'opposer à lui, sans appeler le prieur en garantie en cas de non paiement pour que celui-ci puisse continuer à percevoir sa rente annuelle, une fois sa ferme échue le sieur Aubry  ne pourrait pas pour autant demander une diminution du prix de sa ferme prétextant qu'il n'a pas pu jouir personnellement de toutes les dîmes de sa ferme] et il seroit [ces mots ici sont rayés] nonobstant ce trouble non connu au prieur [sans égard par rapport à ce trouble non connu du prieur ou en dépit de ce trouble non su du prieur], Aubry seroit bien condamné a payer sauf a se pourvoir pour le rapport des jouïssances vers ceux qui auroient induement reccueily la dixme ainsy qu'il verroit. Mais les reverends peres de Lehon étant ceux qui ont recueilly les dixmes  de Lanvallay, ainsy qu'ils l'ont reconnu par ecrit dans la jurcon [mot ici aussi abrégé; probablement le mot juridiction] de Dinan . Et même soutenu qu'ils ont eu droit de le faire, comme c'est sur eux que retomberoit l'évenement et la condemnation de restitution et rapport des dixmes, il est plus convenable d'accomander [d'accommoder; d'arranger... Logiquement s'était aux révérends pères de Lehon de rembourser cette non jouisance des dîmes et c'est encore sur eux qu'aurait dû retomber toute condamnation de restitution. Mais les fauteurs étaient les révérends pères de l'abbaye de Léhon et, à ce titre, il était préférable ou plus convenable d' accommoder les choses. Sans oublier la contrainte de la faute, le non paiement de la rente dû par Sébastien Aubry au père prieur du prieuré, la sentence rendue par la Cour à Rennes estima qu'il ne fallait pas se retourner sur les biens propres de Sébastien Aubry en suivant la première demande de la Cour de Dinan les biens de Sabastien étant sa propre caution quand il pris sa ferme]. On ne doit pas au surplus passer outre a contraindre ny a la vente des meubles [mobiliers et immobiliers ou l'ensemble de ses biens propres] executé sur Aubry, au préjudice de son appel de la sentence qui a permis demettre la premiere sentence et condemnation a execution sous la caution du temporel du prieuré cette caution n'etant pas valable ny suffisante pour tenir l'execution d'une sentence. L'on donne bien pour caution d'une condemnation au payement de droits feodaux la seigneurie [lorsqu'il était exigé un paiement par une condamnation prononcée, cela pour des droits féodaux, de rapport de féal à suzerain, il semble avoir été courant d'apporter en "caution financière" sa seigneurie nous appartenant alors en propre. A l'inverse, pour une ferme existant que le temps d'un bail laquelle n'est pas par définition une seigneurie, telle la gestion des biens temporels d'un prieuré dont le propriétaire du moment, le "prieur", lui n'est pas incommutable puis régulièrement remplacé, la dite ferme "temporel" ne pouvait pas être apporté en caution. En effet le nouvel repreneur d'une ferme regroupant les biens temporels d'un prieuré, nouveau fermier nommé suite à un remplacement rendu nécessaire par une force majeur, que celle-ci soit dûe à une démission, ou bien par le renouveau d'un bail ou bien par le décès d'un fermier, ce nouveau repreneur en aucun ne pouvait être engagé par les propres responsabilités laissées par son prédécesseur. Ce principe même de l'engagement d'un bien temporel, lequel par principe est non "incommutable" est entièrement différent d'un fief seigneurial lequel, par son propre seigneur, peut être lui apporté en caution], mais quand il s'agit d'une simple ferme et non de droits de fief, le temporel d'un prieuré dont le titulaire n'est pas propriétaire incommutable [Incommutable : se dit d'une chose dont on ne pas être dépossédé. Ici le titulaire de la ferme gérant le temporel du prieuré du pont est commutable. Il peut être remplacé, dépossédé de sa ferme; il est donc remplaçable et, au regard de cet état de fait, au regard de son bail aussi, un fermier gérant les biens temporels d'un prieuré n'est assurément pas par définition  un propriétaire incommutable. Les biens mobiliers et immobiliers d'un fief étant le bien propre d'une même famille eux sont incommutables; ils peuvent donc êtres apportés en caution d'un paiement puisque les enfants nés au sein de ces familles seigneuriales en ce cas sont financièrement responsables des agissements de feus leurs parents...Pour le non paiement de sommes dues par leurs pères le bien de ses enfants, héritiers de leurs pères, peut pour cette seule raison être saisi] n'est pas une suffisante caution par [pour] la raison que le titulaire venant a mourir, a resigner [Les biens composants une ferme gérée par un fermier, celui-ci étant par définition "commutable", ne représentent pas une suffisante caution. Cela pour la raison que si le titulaire de la ferme vient à mourir celui qui reprend la ferme, au travers d'un nouveau bail, ne sera jamais considéré comme étant responsable des agissements passés de son prédécesseur ni assumer financièrement les dettes de celui-ci.  "Resigner : ici prolonger son bail], ou se demettre [se demettre : démissionner de son bail], celuy qui a payer ne seroit point en estat de repeter  du successeur ny sur les fruits [fruits : les recettes] de son temps les somme qu'auroit exigé son predecesseur sous la caution du temporel du prieuré [lors de la signature du bail d'une ferme seules pouvaient êtres considérées comme "caution du bien temporel du prieuré" les biens propres appartenant au dit nouveau fermier celui-ci engageant que son bien personnel et non pas aussi celui du futur fermier appelé demain à le remplacer], different en cela du vassal qui paye sous la caution de la seigneurie [le vassal lui apportant en caution toute se seigneurie donc le bien aussi de ces propres enfants demain ses futurs héritiers], parceque la seigneurie étant donnée pour caution, les fonds demeurent spécialement affectés à la restitution des droits qui ont esté induement exigez.                                                                                                                                           Déliberé a Rennes le 3 mars 1723. Logevier. Reçu III livres.

     

    - 1723. Procès et sentences Aubry- 1723. Procès et sentences Aubry

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Images n° 3938-3939


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  • 1744 - 1771

    Le sieur Pierre Salmon Lainé marchand et fermier général du prieuré

    Avant propos

    Le prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan relèvera dès sa première heure de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur.                                                                Cela sera ainsi  jusqu'au XVIII siècle, siècle en lequel le prieuré sera l'objet de la continuité d'une dispute opposant pendant moult années la dite abbaye de Saint-Florent et le Grand Monastère tourangeau de Marmoutier.                      En effet tout au long des XVI, XVII et XVIII siècles les deux abbayes vont toutes deux ici même se croiser et gérer ensemble, cela au travers de multiples discordes, de concert notre dit prieuré [il faudra attendre en effet le XVII siècle, en 1621,  pour voir apparaitre une entente certaine s'établir entre ces deux établissements religieux. Cela se fera avec la création d'un nouvel ordre, celui de la Congrégation de Saint-Maur].                                                                     Dès l'année 1508 sera ici même prieur de notre prieuré Christofle May.           En 1523 il y aura un procès ce dernier opposant alors l'abbé du Grand monastère de Marmoutier, en l'occurrence Jacques Le Roy, et l'abbaye de Saint-Florent Christofle May étant lui alors toujours prieur de notre prieuré en la dite année 1523.                                                                                                             Ce procès débouchera sur l'envoi en notre prieuré de Saint-Florent d'un obédiencier ce dernier étant alors envoyé par le dit Jacques Le Roy abbé du Grand monastère de Marmoutier.                                                                          En 1612 sera nommé "prieur de notre prieuré " Jan de Horis  religieux professeur de l'Ordre de Saint Benoit  celui-ci étant en une assignation datée du 13/11/1632 dit "Principal du collège  de Mairmoustier".                                          La ferme de Pierre Salmon Laisné sera en son premier bail établi en l'année 1744. Décédé en 1774, après 30 années de ferme, Pierre Salmon sera remplacé le premier juin de l'année 1771 par ce nouveau fermier général ce dernier prenant la ferme  du prieuré pour neuf années expirées.                               Celui-ci, le dit Jean Rimoneau, marchand passementier de son état à Tours, semble ne pas avoir été au terme de sa ferme puisque ce fermier disparait du prieuré du Pont en le courant de l'année 1779 après le premier versement annuelle de sa ferme lequel versement fut fait le 11/01/1179 exactement.          En l'absence de son deuxième versement annuel pourquoi ce fermier disparait-il des livres du prieuré 1 an avant que sa dite ferme prenne fin au mois de juin de l'année 1780 ?                                                                                                Quelques jours auparavant cependant, le 22/12/1778 pour tout dire, Marmoutier confiera la gestion du monastère de Saint-Magloire de Lehon au dit sieur Jean Rimoneau.                                                                                                               Au regard de cette seule information pourquoi le prieuré du pont à Dinan et l'abbaye de Saint-Magloire de Lehon, tous deux relevant de Marmoutier, furent-ils tous deux au lendemain de cette même date du 22/12/1778 fondus en une seule et même entité, en une seule et même ferme ? 

     

    1762-1763. Correspondances et attestations du sieur Pierre Salmon Laisné

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    Avant propos

    Le 23 octobre de l'année 1744 le prieuré aura pour fermier général Pierre Salmon époux d'Hélène Lemée ces derniers ayant alors ici même signés leur premier bail pour une durée de 9 parfaites cueillettes ou de 9 années si nous préférons .                                                                                                                Ce bail sera reconduit plusieurs fois et cela malgré des litiges ayant opposés et Pierre Salmon et le prieur du prieuré..Peu avant la fin de son 1er bail, en 1954,  Pierre commencera par demander à Marmoutier une diminution de sa "redevance annuelle" de 200 livres, soit 10% de la valeur annuelle de son bail, ce dernier estimant le montant du bail de sa ferme trop élevée par rapport à son profit né de la seule gestion de sa dite ferme.                                                         Suite à cette demande Marmoutier ferra établir une enquête cela afin de pouvoir estimer au plus juste la valeur du bien temporel devant être géré.                    Pierre Salmon et Hélène Salmon seront tous deux les "avant derniers" fermiers généraux la ferme du prieuré étant en effet en 1771 affermée au sieur Jean-Baptiste Rimoneau et à son épouse Anne-Louise Maubousin.                         1789 sonnera en effet  le glas pour moult prieurés et monastères...                    Ci-dessous la solution de "Régie" qui s'en suivie laquelle fut rendue le 1 juillet 1762 lors de la fin du deuxième bail de Pierre Salmon :

    Aujourd'huy premier juillet mil sept cent soixante deux le révérend père Dom René Roüaud, prieur du monastère, ayant fait assembler ses senieurs dans sa chambre, leur a dit que le sieur Salmon, fermier du prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, diocèse de Dol en Bretagne, dépendant de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur et dont nous jouissons par abandon confirmé au chapitre général de l'année 1751, ayant demandé deux cent livres de diminution sur le prix de son bail prêt à expirer et qui est de deux milles livres par an, cette demande avoit engagé le père cellerier à faire des recherches les plus exactes de la véritable valeur des biens et dépendances dudit prieuré; que selon le résultat des découvertes qu'il a faites ce bénéfice consiste en deux parties: l'une aux environ de la maison prioralle, dont le détail de recette monte à la somme de dix neuf cent soixante quatre livres suivant les instructuions du sieur Lohier, procureur fiscal dudit prieuré, et l'autre partie dans dix huit traits de dixmes sittués dans la paroisse de Miniac-Morvan affermés par ledit sieur Salmon; douze cent livres et montant par le détail à une recette de quatorze cent vingt six livres qu'ainsi pouvant tourner à notre profit, l'exédent d'une pareille recette sur le prix courant du bail actuel, il conviendroit de mettre ledit prieuré en régie: scavoir les dixmes de Miniac entre les mains du sieur Delatouchelau , notre receveur de la manse prioralle de Lehon voisin des dittes dixmes, et de l'autre partie en celles dudit sieur Lohier ou autres personnes capables du canton à qui on donneroit le sol pour livre net de la recette effective qu'ils feroient. Sur ce délibéré, vu le profit considérable qui résultera de la ditte régie, nous avons unanimement arrêté et conclu qu'on fera la régie dudit prieuré de la Magdeleine à la fin du bail courant, et qu'à cet effet le père cellerier qui est fondé de la procuration généralle et spécialle de Dom Dehen, prieur titulaire, subxtituera en son lieu et place lesdits sieurs Delatouchelau et Lohier ou autres personnes intelligentes sur les lieux qu'il avisera bon être, à qui il donnera tous les pouvoirs à ce nécessaires. La présente délibération arrêtée sous les seings dudit Révérend père prieur et de ses seniers soussignés le jour et an que dessus et plusieurs autres. R.Rouaud prieur; frère François Laisnier, sous-prieur; François de Sageon senieur. A.D d'Indre et Loire. H 386 page 73 V° à 74 V° . Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.  

     

    Acte relatif à la première ferme de Pierre Salmon

      Le prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, dont est titulaire dom René Marie, dépendant de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, situé dans le diocèse de Dol, consiste en la chapelle, maison priorale et autres bâtiments, jardins, coulombier, four à baön, granges, écuries en dépendantes, un moulin à eau sur la rivière de Rance, proche et joignant le pont à Dinan, la grande préee du Prieuré située le long de la rivière de Rance, plusieurs droits de dixmes; seavoir en la paroisse de Pleudihen, le trait Morel; les dixmes de bled à prendre sur les dixmes des Qautre gentilhommes en la paroisse de Crehen seavoir moitié froment moitié métillon mesure de Plessis-Balisson au sortir du ventoir; celles de Minaic-Morvan et de Tautes; en rentes de revenus dépendants des fiefs et baillage du pont à Dinan; le fauxbourg de la Magdeleine;  et la Jossaye en la paroisse de Taden. Et autres rentes de quelque nature qu'elles soeint, lods et ventes et autres droits et devoirs seigneuriaux; la ferme du greffe de la justice dudit prieuré; autres circonstances et dépendances sans rien exepter ny réserver. Affermé au sieur Pierre Salmo, et demoiselle Helaine Lemée son épouse, à la charge d'en jouir en bons pères de famille; de charger le Greffier sortant de remettre ses registres et minutes au Greffier entrant; d'entretenir lesdits logements, four et moulin en général de grosses et menues réparations et les tournantset virants dudit moulin parce que le tout sera mis en bon état, sans cependant être tenus de celles ocasionnées par les ouragants, tonnerre, vétusté, caducité, inondations et autres cas fortuits; et outre payer en deux termes et payements égaux et chacun mille livres l'un du 15 janvier et l'autre au 15 juillet et chaque année, à l'exception cependant du dernier terme qui sera payé le vingt septième may avant leur sortie; d'acquitter en déduction les décimes et autres impositions du clergé; de même aussi de payer en déduction la somme de cent cinquante  libvres au chapelain pour rétribution du service divin de la chapelle dudit prieuré; en considération de quoy le sieur Prieur accorde audit sieur Salmon le pouvoir de retirerpar puissancede fief. Le bail reçu devant Egault et le Maistre, nottaires de Dinan, le 23 octobre 1744. pourf 9 années commencées au 28 may 1745 et finissant à pareil jour 1754. Premier terme 15 janvier 1746 pour 1000 livres; deuxième terme 15 juillet 1746 pour 1000 livres; dernier terme le 27 may 1754. Archives d'Indre et Loire. H.369 page 112.  Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.

                

    Vie de Pierre Salmon

    Je ne possède envers moi pas d'information précise sur l'ascendance directe de Pierre Salmon au delà de ses père et mère hormis le fait que cette famille sera présente sur le quartier de la Magdeleine du port de Dinan très tôt et cela dès 1570.                                                                                                                         Le premier Salmon rencontré en la paroisse de Lanvallay, en 1598 exactement, est Bertrand Salmon lequel eu, avec son épouse Perrine Barré, un 1er enfant né le 15/11/1598; nous avons déjà trouvé, pour cette même période référencée ci-dessus, une dizaine de Salmon différents et tous apparentés et baptisés au prieuré du pont à Dinan. Pierre Salmon et son épouse quant à eux, ici étudiés, apparaissant en Lanvallay entre 1736 et 1738.                                                          Ils furent tous deux des notables établis ici même puisque ces derniers, en 1763, seront de nouveaux, leur bail de ferme ayant été par la force des choses reconduit,  les nouveaux fermiers généraux du prieur du prieuré du pont à Dinan. Ils signeront donc ainsi, avec ce même prieuré, plusieurs baux de fermage lesquels s'étireront de 1758 à 1778.                                                        Pierre Salmon et son épouse semblent tous deux prendre la Ferme du prieuré au lendemain de celle qui fut détenue hier par Gilles Dehayes et son épouse Janne Dohier. Ces derniers prendront la ferme du prieuré en l'année 1738 pour un bail s'étirant sur 9 années puisque telle était alors la durée dun bail. A défaut d'avoir reconduit leur propre bail les époux Dehayes-Dohier doivent donc laisser leur ferme aux époux Salmon en 1747.                                                                       Ces derniers seront à ce titre tous deux cités "fermiers" le 03/09/1758 et cela au tout début de leur deuxième bail puisque celui-ci commence en l'année 1756, c'est à dire 9 années après 1747. Ils seront aussi au cours de ce second bail toujours cités "fermiers" du prieuré en 1759; en juin 1760; en février, juillet, octobre et décembre 1761.                                                                                         Entre le dit mois de décembre 1761 et le mois de Février 1762, soit une période de trois mois environ, un litige important semble devoir opposer Pierre Salmon à l'abbaye de Marmoutier puisque son procureur fiscal, monsieur Lohier, recherche alors pour le prieuré du pont à Dinan un nouveau fermier général.                                                                                                                Pourquoi pour ici même cette recherche d'un nouveau fermier général ?             Cette recherche en effet se fera malgré le fait que le second bail de Pierre Salmon était déjà en cours puisque celui-ci devait prendre fin qu'en 1765.            Pierre Salmon aurait-il dénoncé personnellement en cette même période son second bail ?                                                                                                        Cette recherche d'un nouveau fermier s'étirera jusqu'au mois d'octobre 1762. Ainsi nous rencontrons cette même recherche dans des actes datés de février 1762; avril 1762; Juillet 1762; aoust 1762; puis octobre 1762.                      Cependant, et cela toujours en tant que fermier général du prieuré, Pierre Salmon continuera néanmoins à signer des quittances, notamment celles concernant le paiement rétroactif des messes dues. Il fera ceci entre le mois de mars 1762 et le mois octobre 1762 période pendant laquelle le procureur fiscal continuera pourtant à chercher un repreneur pour sa ferme.                            Qu'en est-il alors exactement ? Perre Salmon aurait-il à ce titre accepté d'assurer une forme de transition entre février 1762 et Octobre 1762 ?                  Au mois d'aoust 1762, le 18 ème jour exactement, le procureur Lohier écrira une lettre à Marmoutier pour lui dire que le dit sieur Salmon désirait reprendre sa ferme ce dernier revenant ainsi sur sa première décision.                               Le procureur Lohier cependant, ayant trouvé un éventuel repreneur, proposera à Marmoutier de forcer à la "surenchère " le dit sieur Salmon pour le dissuader dans sa demande .                                                                                                   La difficulté de Marmoitier résidera cependant dans le fait que le procureur fiscal, et cela en contradiction avec ses promesses faites antérieurement au cellerier de Marmoutier, ne parviendra jamais à retrouver un repreneur "sur"  et désireux de reprendre la totalité de la ferme du prieuré déjà engagée.             Le 31 décembre 1762, cela 4 mois après  la missive écrite à Marmoutier, le sieur Pierre Salmon reproposera pour la seconde fois de reprendre la gestion de la ferme du prieuré. Ayant été satisfait dans sa demande il est de nouveau cité "fermier général" des biens du prieuré le 21 janvier 1763.                                    Le désaccord, hier éteint, semble devoir cependant ce même jour renaitre puisque le sieur Pierre Salmon contestera de nouveau le montant annuel de la rente due à Marmoutier refusant ainsi de financer, sur ses propres recettes, et les grandes et les menues réparations devant êtres toutes réalisées sur les différents bâtis relevant du bien temporel du prieuré.                                               En l'année 1761 Pierre Salmon "sous affermera" l'ensemble du prieuré à la munitionnaire alimentaire des armées du roi celles-ci étant à Dinan en vu de reprendre à l'Angleterre Belle-Isle en Mer. La rente perçue alors par Pierre Salmon, rente versée par l'intendance des armées du roi, semble avoir été très supérieure à la rente qu'il reversait lui même au titre de sa ferme à Marmoutier. Première malhonneteté financière ?                                                                     En 1761 suite à cette "anomalie financière" un nouveau désaccord profond s'installera entre Marmoutier et son fermier général l'abbaye de Marmoutier soupçonnant Pierre Salmon de mauvaises fois financières.                           Malgré ces soupsons de malversations financières Pierre Salmon sera cité encore plusieurs fois "fermier général" du prieuré. Il le sera ainsi en 1763 aux mois de février, mai, juin et aoust de cette même année.                                      Habitant au plus près de la rivière de Rance avant l'aménagement du quai Tallard par la ville de Dinan, à l'emplacement de l'actuelle cale descendant sur la rivière,  Pierre Salmon assistera à la démolition de sa maison, démolition rendue nécessaire pour permettre la réalisation du dit nouveau quais.  Celui-ci en effet par sa propre réalisation impliquait de fortement modifier  le tallard dans sa configuration originelle. Cela se fera en l'année 1756.                         Peu de temps avant cette démolition "forcée" Pierre Salmon franchira le Pont de la Rivière pour faire construire une nouvelle maison laquelle sera alors assise Place du Quai en la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Cette maison semble peut-être devoir être aujourd'hui l'un des premiers restaurants situés à la sortie gauche du faubourg du Jerzual, rue du Petit-fort, la dite rue du Petit-fort  séparant depuis les hauteurs de Dinan les paroisses de Saint-Sauveur de Dinan et celle de Saint-Malo de Dinan. Si la première maison assurant l'angle contient dans sa pierre la date de 1736 sa presque voisine elle porte en l'une de ses pierre la dite date de 1754. Ainsi les quais de Dinan se trouvent en l'actuelle paroisse de Saint-Malo de Dinan alors que le viaduc et le grand chemin tous deux se trouvent êtres positionnés en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. Le plan de réalignements de 1786 cité très clairement en cet endroit, donc assis en la paroisse de Saint-Malo de Dinan, un ensemble de maisons appartenant alors à l'un des fils de Pierre Salmon Pierre Lainé lui décédant en l'année 1774. Construite donc en 1756, plusieurs années avant 1762, Pierre Salmon l'occupera donc au minimun 12 longues années puisqu'il semble y mourir en l'année 1774. Lors du décès de son mari Pierre Salmon survenu en 1774 Hélène Lemée sa veuve sera présentée comme possédant ici même, sur la quai de Dinan, plusieurs logements.                                                                                                   L'un des enfants de Pierre Salmon semble aussi être à l'origine de la construction de grands entrepôts lesquels eux seront construits au bord de la rivière assis que seront ces derniers en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. Ce grand ensemble, assis sur la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan et représenté lui aussi sur le dit plan de 1786, comprendra une maison, un magasin, une écurie ainsi qu'une grande auberge ce grand ensemble apparaissant qu'au lendemain de la réalisation du nouveau "Grand chemin" lequel lui sera réalisé en 1781, soit 7 années  après le décès de Pierre Salmon dit Lainé.                                                                                                                     Pierre Salmon Lainé décèdera en l'année 1774; il aura notamment pour enfant Yves-Guillaume Salmon sieur du Frêne lequel, au lendemain de la Révolution Française, sous le Directoire, achètera comme bien communal assis en la rue du Four l'ancien Four banal du prieuré. Il achètera aussi lors de la même vente les anciennes dépendances biens hier de la maison du prieur. Voir le chapitre consacré à ce même ensemble de bâtis...                                                                 Pierre Salmon Lainé  aura aussi pour enfant mâle Julien lequel nait en 1738; Jan-Marie; François-Gilles; Dominique-Ange; Jacques-Philippe; Yves-Guillaume et François-Guillaume. Parmis ses différentes filles il faut remarquer la naissance d'Hélène-Louise-Perrine-Olive laquelle, née le 20/04/1743 prendra pour époux de dit sieur Christophe Le Roux sieur des Aunais. Lequel de ces garçons fera construire ce grand ensemble sur la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, ensemble toujours présent aujourd'hui ? Au regard de la matrice cadastrale de 1811 il semblerait bien que cela soit Jacques puisque celui-ci est ici donné "propriétaire" en la dite matrice cadastrale de 1811]  Vous trouverez ci-dessous l'un des baux ayant professionnellement uni en 1763 Pierre Salmon au monastère de Marmoutier puisque le prieuré du Pont à Dinan relevait de celui-ci. Vous trouverez aussi l'acte de succession de Pierre Salmon, acte rédigé le 10/01/1774 peu après sa mort. Cet acte reprend ainsi la totalité de ses biens, qu'ils soient mobiliers ou immobiliers et cela afin de pouvoir en faire le parfait Inventaire. Cet acte nous permet d'apprendre que Pierre Salmon, qualifié de Noble Homme, était un  marchand établi au Port de Dinan et assis professionnellement en le quartier de la Magdeleine. Fermier général du prieuré bien avant 1763 sa famille, au travers de certains de ses enfants, sera multi-pripriétaire sur le quartier de la Magdeleine du pont et cela pour toute une période s'étirant entre la fin du 18ème siècle et les premières heures du 19ème siècle, un pourcentage très important de ce même quartier alors lui appartenant et notamment au travers d'Hélène sa fille, laquelle, unie à Christophe Leroux sieur des Aulnais, sera l'une des grandes propriétaires de ce même quartier (son époux, Christophe Leroux, régisseur du Marquis de Coetquen, sera l'un des plus riches négociants assis sur le port de Dinan et nous devons à ce dernier l'un des premiers entrepôts de marchandises, entrepôts destinés à recevoir, sitôt débarqués, les différents produits transitant sur la Rance depuis la ville de Saint-Malo) L'acte de l'inventaire de succession ci-dessus joint au plus bas de ce chapitre est la transcription de l'acte originel.

     

     

    1747-1774. Vie, correspondances et attestations du sieur Pierre Salmon Laisné

    Les maisons et les entrepôts de Jacques-Philippe Salmon en 1784 [Petits enfants du fermier général Pierre Salmon l'Aisné les héritiers de Jacques-Philippe Salmon seront eux  propriétaires en leurs vivants du nouveau relais du Lion d'Or situé alors en le fief du prieuré, relais probablement édifié avant 1793 par Pierre Anger et Françoise Heuzé. Héritiers pour ce même bien de leur père comment celui-ci entra-il en la possession de ce même relais? Né en 1754 Jacques-Philippe Salmon est alors âgé de seulement 30 ans en 1784 quant il possède déjà tout ce bien professionnel assis de ce côté de la rivière] bâtis construits sur les deux paroisses de Saint-Sauveur de Dinan et Saint-Malo de Dinan ces deux paroisses étant toutes deux séparées par la rue du petit-Fort, voie originellement faille naturelle. Cette rue ainsi ainsi déjà nommée au XVII siècle  prolonge toujours aujourd'hui la descente du Jerzual jusqu'au port de Dinan

     

     

     

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    Ci dessus à gauche, proche du puits de Tourandel, l'ancien magasin à chaux du sieur Pierre Baguelin. A droite ici se dressaient adossées les anciennes écuries et ruines de Christophe le Roux sieur des Aulnais et ceux de son épouse Hélène née Salmon [En 1786 étaient en effet ici même des écuries et ruines toutes biens du sieur Christophe Le Roux lequel décède en effet le 12/02/1789. La fonction et la nature des dites écuries seront effectivement toute deux précisées sur un plan réalisé en la dite année 1786. Positionné dès l'année 1811 le bâti originel représenté sur le premier plan napoléonien semble donc devoir "être" alors les dites écuries et ruines bien hier, à la fin du XVIII siècle, du feu sieur Le Roux des Aulnais. Ici en ce même emplacement, cela en la dite fin du XVIII siècle, il y avait donc déjà implanté un ancien bâti, alors devenu ruine absent ici même que cet ensemble était en 1700. Quel avait été la vie de ce dernier ?  Cette réalisation ici regardée et non datée, elle représentée sur le second plan napoléonien de 1844, apparait donc entre 1811 et 1844 probablement édifié à la demande de monsieur Bourguignon ici propriétaire en 1825. Sitôt réalisé ce bâti fera face à la rivière l'objet d'un agrandissement lequel, réalisé avant 1844 puisqu'il apparait sur le second plan napoléonien de 1844, sera lui fait à pans de bois] . Ces écuries et ruines furent donc toutes remplacées par cette actuelle "barre" laquelle fut assise elle sur de grands entrepôts, peut-être même sur les anciennes écuries du dit sieur Christophe Le Roux réemployées alors en sous-bassement de stockage. Ces derniers reçurent en leur niveau supérieur ces maisons respectives aujourd'hui toujours associées et assises en surélévation. Les 3/4 de ces mêmes entrepôts toujours "décaissés" récemment ont été transformés en pièces de vie seule restant en "cave" la partie du soubassement supportant  le niveau d'habitation comprenant et la porte et la fenêtre toutes deux ici de couleur rouge. A gauche de cette photo, en premier plan, on aperçoit la fontaine de l'ancien puits Tourandel lequel est situé en contre-bas, au plus près de l'actuel trottoir. Avant l'apparition de ce second bâti, celui que nous pouvons voir aujourd'hui, le bâti originel  englobait en son sein depuis des temps séculaires le dit puits Tourandel. Ce bâti premier était-il aussi positionné sur le même alignement géographique que celui que nous voyons ici  même sur cette présente photographie ? [reprendre pour cela le chapitre consacré au puits Tourandel].

     

     

    1747-1774. Vie, correspondances et attestations du sieur Pierre Salmon Laisné

    Positionnement en 1786 des écuries du sieur Le Roux. Les écuries étaient alors côté rue assises en face du jardin du puits Tourandel, jardin déporté appartenant au sieur Pierre Baguelin propriétaire de la cour de Tourandel et de l'auberge nommée demain de l'Ecu. En leur derrière, face à la rivière, nulle construction alors; au regard de la présence du petit jardin les écuries étaient donc toutes desservies par leur derrière, face à la Rance et à son port. Lorsque sera construit les logements supérieurs par le dit sieur Bourguigon celui-ci gardera les anciens accès des vieilles écuries donnant sur le derrière de celles-ci puisque ses sorties étaient encore existantes en année 2000. Ces sorties donnaient en une venelle de servitude laquelle, hier encore, desservait aussi la cour du dit puits Tourandel; cette venelle de servitude prenait elle naissance en l'actuelle rue de Jean Perquis pour venir finir sa course en la dite cour de Tourandel.

     

    1747-1774. Vie, correspondances et attestations du sieur Pierre Salmon Laisné

     

     

     

    Pierre Salmon et Hélène Lemée
     

    En premier plan la nouvelle maison supposée de Pierre Salmon l'Aisné

     

     Ci-dessus à gauche la grande maison centrale aux menuiseries marrons que sieur Leroux des Aulnays fera probablement construire vers 1770. Dans son projet même de construction elle sera frappée d'alignement devant être suivis. Elle sera construite nous pensons au lendemain même de la mort de Pierre Salmon "beau-père" du dit sieur Leroux, mort d'icelui survenue en 1774.

    Elle était en effet le bien de Christophe le Roux qu'il l'avait fait édifié au plus près de celle feu son dit beau-père, probablement dans la cour même.. La petite maison de droite, à la porte bleue, datée dans l'une de ses pierres de l'année 1756, bien de Pierre Salmon l'Aisné, fut à nord fortement modifiée par l'appui même de la précédente, Elle sera le 18/04/1832 vendue par Yvonne Turpin, petite-fille héritière de Christophe le Roux, maison qui sera achetée par Marie-Yvonne Angot alors veuve de Guillaume-Jean Této. Le grand ensemble de droite, dépendances cour et terres comprises, hier par droits d'hérédités biens de Pierre Leroux "héritier" du dit Christophe,  sera ensuite reçu  aussi par droits d'hérédité par Adélaides-Janne Turpin nièce du dit Pierre Leroux. Unie à François Bertin de son métier chirurgien, tous deux établis à Saint-Jouan des Guerets, ce dernier avant 1839 transmettra l'ensemble du bien hier hérité au sieur Bourguignon; celui-ci en 1844 vendra à son tour tout ce même bien pour le vendre au sieur François Moncoq alors aussi "propriétaire" de l'auberge de l'Ecu sur la carouel de la Magdelaine.

    Lors de la naissance de son fils né  le 24/06/1774  Christophe le Roux en tant que Régisseur du marquisat de Coëtquen y demeure. Son épouse  Hélène-Olive-Louise-Perrine Salmon mettra son enfant au monde en la maison neuve dernièrement construite en la rue de la Madelaine. Cette maison semble devoir être celle sise aujourd'hui au 29 de cette même rue. Bien en effet de Jan Salmon sieur de la Touche, son propre beau-frère, celui-ci sera l'un des témoins au baptême de l'enfant. Sera aussi témoin le sieur Jacques Salmon aussi oncle de l'enfant. Au XIX siècle, en 1811 exactement, les enfants "héritiers" du dit Jacques Salmon seront eux en la possession de l'ancienne tannerie toujours située aujourd'hui  en l'actuelle propriété de l'ancienne hostellerie du Lion d'Or.


     

    Avant et en 1756

    Ensemble de maisons ayant été construites, pour l'une d'entre elles, par Christophe Le Roux sieur des Aulnais et Helène Salmon son épouse. [les deux premières ici en premier plan lui appartenaient faisant construire de son vivant, ici même, la seconde maison afin de pouvoir agrandir la première. La première ici en avancée, la plus petite, à la porte bleue, est datée de 1756. Elle semble par son appui être postérieure cependant  à la grande maison aux menuiseries "couleur marron". Alors quand est-il ? Marié à Hélène Salmon fille de Pierre Salmon qui fut l'un des derniers fermiers généraux du prieuré ou le dernier, cela le 12/02/1760, Christophe le Roux ne peut donc pas avoir fait édifier cette maison datée de 1756. Cependant cette dernière semble cependant bien prendre appuie sur sa voisine ! Aussi il est possible que nous ayons à faire ici à la reprise d'un bâti originel partiellement déposé pour l'édification de la dite "Maison Neuve". Une partie de cet ensemble de maisons  héritée par Adelaïde Turpin, femme de François Bertin chirurgien en la commune de Saint-Jouan des Guerets, petite-fille par sa mère de Christophe et d'Hélène ci-dessus, sera par vente établie en 1832 le bien de Marie-Angot alors veuve de Guillaume Této. ].                                                                                                                 Au delà de cet ensemble, sur la gauche, que nous ne voyons pas, se trouve être la nouvelle hostelerie du Lion d'Or lequel ne leur appartenait pas ce dernier étant en 1793 le bien de Pierre Anger et celui de son épouse Françoise Heuzé [reprendre pour pour ce même relais le chapitre consacré à la succession de Guillemette Této et aux tanneurs du Port de Dinan].          La grande maison ici centrale, celle donc aux menuiseries couleur marron, fut elle donc construite dans la deuxième partie du XVIII ème siècle par le dit Christophe Leroux sieur des Aulnais.  L'extension de la dite maison "Le Roux des Aulnais" se fit sur l'obtention d'un permis de construire lequel, toutefois, rendait obligatoire l'alignement de la nouvelle maison sur la maison déjà en leur possession, à savoir la maison de 1756 ici en premier plan. Celle-ci a t-elle possédé dès son origine cette allée "couverte" qu'elle enjambe, allée greffée de servitudes à la charge celles-ci de la nouvelle maison construite et lui étant attenante ?  [Cette servitude au XIX siècle sera propre au service pour le "petit menu" de la Vallée de Bretagne mais propre aussi à l'usage du puits alors présent en la nouvelle grande cour, cour laquelle était apparue quelques années auparavant avec la construction de la nouvelle maison construite par le sieur Christophe Le Roux. Donc probablement construite par le dit Pierre Salmon celui-ci ayant trouvé le repos en sa maison assise en le quartier de la Magdelene, cette petite maison daté de 1756 possédera aux XVIII et XIX siècles elle aussi en son derrière un devoir de servitude qui lui était propre, "droits de passage",  laquelle servitude elle aussi débouchait alors sur la dite petite allée couverte. Cette seconde servitude prenait elle naissance en la dite Cour de Bretagne reliant cette dernière, en effet, en cet autre endroit du Cheminneuf desservi par cette même petite allée couverte. Le jardin sur lequel le dit droit de servitude s'appliquait est aujourd'hui en parti construit et ce même droit, depuis déjà quelques années, est désormais tombée en totale désuétude. Suite à un contrat de vente, lequel fut établi le 24/04/1832 cette maison devint ensuite le bien de madame Marie Angot dite " veuve Této dans plusieurs actes étudiés].

     

    Pierre Salmon et Hélène LeméePierre Salmon et Hélène Lemée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1747-1774. Vie, correspondances et attestations du sieur Pierre Salmon Laisné

     

    La venelle de servitude reliant la dite "Cour de Bretagne" à la maison du feu sieur Pierre Salmon l'Aisné laquelle fut effectivement construite en 1756 . Cette servitude sera cependant citée beaucoup plus tôt, en 1733 exactement, quand Catherine Gigot vendra la dite Cour de Bretagne à Pierre Baguelin. En effet Catherine Gigot se réservera un "droit de passage" par cette même venelle laquelle desservait alors des biens encore en la possession de la dite Catherine.

    Ci-dessus la dite ruelle de servitude de la Cour de Bretagne et son débouché au fond déjà condamné en 1985. Dans le fond se profile donc le derrière de la maison de feue madame Hélène Salmon époux de Christophe le Roux des Aulnais vivante en 1801 [Cette maison construite en 1756 fut donc très probablement édifiée par le dit sieur Pierre Salmon lorsque celui-ci sera expulsé en cette même année 1756 de sa maison assise face à la rivière; cette expulsion permettra elle le réaménagement de l'actuel quai Talard. Cette maison sera elle héréditairement transmise à Hélène Salmon sa fille lquelle prendra pour époux le dit Christophe Leroux sieur des Aulnais. Sa petite-fille, Adéloaïde Turpin, par voix de succession nouvelle propriétaire de ce bien, en 1832 vendra cette maison à madame Marie-Yvonne Angot elle même veuve de feu son époux Guillaume-Jan Této]Née en Lanvallay le 20/04/1743, Hélène se mariera à Lanvallay le 12/02/1760 et décédera à Lanvallay le 04/06/1826. Son père et sa mère furent donc Pierre Salmon et Hélène Lemée lesquels furent tous deux fermiers généraux du Prieuré et cela pendant plusieurs baux. Hélène mourra donc à l'âge avancé de 83 ans quand son époux lui décédera plus jeune, le 12/02/1789 âgé de presque 50 ans. Ils auront tous deux pour enfant Hélène-Thomasse Le Roux laquelle prendra pour époux Gervais Turpin; de cette union naitra Adélaïde-Jeanne Turpin laquelle, le 24/04/1832 vendra la maison de feux ses parents mais aussi celle de feux ses grand-parents lesquels étaient les dits Christophe le Roux et Hélène Salmon. L'ensemble des maisons Le Roux des Aulnais-Salmon seront divisées entre les différents successeurs Adelaïde-Jeanne Turpin ayant reçu de sa mère Hélène-Thomasse Le Roux la dite maison datée de 1756, celle-là qui sera vendue le 24/04/1832 à la dite Veuve Teto. Pierre le Roux dit l'Aisné, oncle de la dite Adélaïde, lui entrera en possession du grand corps central aux dites menuiseries couleur marron.Voici l'acte de cette vente laquelle se fit entre la dite AdéLaïde Turpin et Marie Angot alors dite veuve de Guillaume Této . Voici ci-dessous l'acte de vente faite en la dite année 1832

    24/02/1832. Par devant Ange Alberge et son collègue, notaires à Dinan département des Côtes du Nord, soussignés furent présents Dame Adélaïde Jeanne Turpin et François Bertin son mari, chirurgien, pour l'autoriser demeurant au bourg commune de Saint-Jouan des Gerets. Lesquels ont par ces présentes avec garantie de tous troubles évictions, hypothèques et autres empêchements, vendu et transporté en pleine propriété : A Dame Marie Angot, veuve du Sieur Guillaume Této vivant de ses revenus, demeurant en cette ville de Dinan, place des Cordeliers, à ce présente, acquéreur et acceptant : Une maison située sur le Chemin neuf à la Magdeleine, commune de Lanvallay, près de Dinan, ayant sa façade vers occident [le port de Dinan a son nord lequel, orienté vers l'aval de la rivière de Rance, était dirigé vers Saint-Malo de L'Isle ; le sud ou le midi de ce fait est dirigé vers la commune de Léhon, l'est ou orient vers la commune de Lanvallay et l'ouest couchant ou occident sur les hauteurs de la ville de Dinan, aux Combournais] consistant en un embas avec caveau en dessous de l'escalier, ayant porte et ouverture de boutique sur la rue ou Grande-route [l'actuelle rue de la Madeleine hier le Cheminneuf], un premier étage composé d'une chambre et cabinet, la chambre servie par une porte au derrière, à l'orient sur le jardin et par une autre porte avec escalier intérieur au nord avec une sortie sur l'allée couverte ci-devant mentionnée [cette porte aujourd'hui est murée cela empêchant tout accès directe netre le dit premier étage et la dite allée couverte], une chambre et un cabinet au second étage avec grenier au dessus. Un jardin au derrière et midi de cette maison ayant deux portes ouvrantes l'une au nord sur la cour de monsieur Pierre Leroux l'Aisné où est le puits commun, et l'autre au midi.Enfin une autre maison à orient du dit jardin, autrefois servant d'écurie, composé d'une embas, une petite chambre au dessus éclairée de deux fenestres, l'une à l'occident sur le jardin, l'autre à l'orient sur la propriété de monsieur Le Roux l'Aisné, la quelle fenestre ouvrante continuera de subsister, grenier au dessus avec droit à l'égout à l'orient sur le terrain de Le Roux l'Aisné, tout ce que dessus se tenant, joignant du nord, avec mitoyenneté de pignon à la maison de monsieur Le Roux l'Aisné, avec mur privatif depuis la maison de ce dernier jusque y compris la porte ouvrante près du puits; et ensuite mitoyen à cour et bâtiment du dit sieur Le Roux Aisné, avec droit de passage tant pour le service de la maison et du jardin et pour puiser de l'au au puits par l'allée couverte de la maison du dit sieur le Roux Aisné [la dite allée couverte appartenait de fait au grand logis central] et à laquelle est une porte fermante sur rue ou chemin [cette porte est inexistante de nos jours] droit au puits à charge d'entretenir par moitié. Au midi du dit jardin est une autre porte pour se rendre sur la voie publique par une ruelle de un mètre huit centimètre de large étant entre partie de ce jardin et celui du sieur Resmont, charron, communiquant à la cour de ce dernier et des enfants Merel, pour passer et repasser par la dite cour et portail de ceux-ci conformément au partage du dix huit octobre mil sept cent soixante quinze passé entre Pommeret et Lefranc alors notaires à Dinan, y controlé le même jour. Cette propriété [la maison ici éudiée] joint encore d'orient la cour et bâtiment Le Roux, d'orient encore et partie midi, avec mur mitoyen à terre de madame Veuve Denoual Du Plessis, ensuite du midi à maison du dit sieur Resmont auquel sont les murs, vers occident à la petite ruelle séparée par un mur dépendant du jardin, de retour vers midi au bout de la dite ruelle le magasin et maison du dit sieur Resmont auquel le mur appartient, moinq celui en face de la dite ruelle où se trouve la porte et jusqu'au mur et du surplus vers occident à la rue ou grande route. Et généralement les dits biens ainsi qu'ils se contiennent et comportant avec leurs circonstances, avec leurs égouts, mitoyennetés, objets privatifs, servitudes apparentes et non apparentes, droits actifs ou passifs, sans réserve de même enfin qu'ils appartiennent à la dite dame Adélaïde-Jeanne Turpin et qu'elle avait le droit d'en jouir comme lui convenant de la succession de feue dame Hélène Salmon veuve Christophe le Roux son aïeul maternelle, décédée à Lanvallay le quatre juin 1826. En vertu des partages testamentaires des 09/11/1821 et 16/11/1824 au rapport du dit Alberge, enregistré les 13 et 14 juin 1826 et suivant que les dits boens décrits à... du 20/10/1821, annexé au premier acte ci-dessus mentionné. Pour la dite dame acquéreur être en plein et entière propriété de ce jour des dits biens, les prenant dans l'état où ils se trouvent, comme à en jouir le jour de la St-jean Baptiste prochain, continuant le bail existant, sauf à prendre tel qu'elle verra bon être avec le locataire [Adélaïde Turpin vivant avec son mari François Bertin au bourg de St-Jean des Guerets cette maison était donc louée. La vente se fit alors que cette maison comprenait en son sein un locataire madame veuve Tetot n'étant pas obligée de reprendre le dit locataire cela au regard des clauses de la vente ici étudiée] acquitter les contributions du premier janvier dernier et à l'avenir quitte du passé. Cette vente est faite pour la somme de quatre mille quatre cent francs en numéraire, que les sieur et dame vendeurs ont déclaré et reconnu avoir touché et reçu de la dite dame acquéreur, à la quelle ils consentent bonne et valable quittance. Dont acte: Fait et passé à Dinan, en l'étude du dit Alberge ce jour treize avril mil huit cent trente deux et après lecture faite, les parties ont signé avec nous dits notaires, signé sur la minute Marie Angot "veuve Této"; Bertin née Turpin; F.Larère et Alberge notaires. Enregistré à Dinan, le dix huit avril mil huit cent trente deux, follio 150, recto cases 6 etc.Reçu pour vente deux cent quarante deux francs pour cautionnement résultant du mari vendeur, vingt deux francs et pour décimes vingt six francs quarante centimes. Signé : Prigent. Mandons ey ordonnons à tous huissiers, sur ce requis, de mettre ces présentes à exécution, à tous commandants et officiers de la force publique d'y prêter main forte lors qu'ils en seront légalement requis, à nos procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux de première instance d'y tenir main, en foi de quoi nous avons fait sceller ces présentes, dont la minute [l'acte de vente ou l'acte présent]est demeurée au dit Alberge, notaire soussigné. Transcrit littéralement sur l'expédition de l'acte par moi conservateur soussoigné : Prigent. Arrêté les 24 et 25 avril 1832. 

     

     

    Actes B.M.S. de la famille de Pierre Salmon Lainé Les

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    1739. Louise-Françoise Salmon fille de Maitre Pierre Salmon et d'Hélène Lemay (Lemée) demoiselle De Salmon née d'hiier au pont de la Madelaine a été ce jour baptisée dans l'église de cette paroisse et tenue sur les saints fonds par honorable homme louis Coste parain et honorable femme Françoise Lemonnier maraine, en présence des soussignants ce 10ème février 1739. Pierre-Louis Coste, Françoise Lemonnier, Le Cromier, J.Fabre, Pierre Salmon.

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    Acte de mariage de Julien Salmon et et Gillette Le sage, tous deux parent de Pierre-Gille ci-dessous, acte rédigé sur deux feuillets.Julien Salmon fils de feu Michel Salmon et Olive Belouin agé de vingt ans et Gillette Le Sage fille de Feu Claude Le Sage et Rose Chenel agée d'environ seize ans tous les deux de cette paroisse après trois bans canoniques faits aux Prônes et Grandes Messes sans opposition ni empechement venu à connaissance le decret de mariage et consentement des parents de la dite Le Sage a cause de sa minorité fait par la juridiction du prieuré de la Magdelaine en date du 6 octobre dernier signe J.Reellan messire le sénéchal ...nous délivrons Arot greffier, et enfin les fiançailles celebrés de ce jour, ont été par nous soussignés Recteur de Lanvallay conjoints en légitime mariage en l'église du prieuré de la Magdelaine  de noter paroisse ou ils ont vécu la célébration nuptialle en présence de la dite Ollive Belouin avec et l'epoux et les autres soussignants le septiesme octobre 1741. Olive Besnouin, Fabre, Gille Le Sage, Pierre Salmon, Jacques Giffard, Gillette Le Sage, Pierre Le Clerc, Charles Sauvaget, Auguste Le Fabre, Olive Salmon, J.Hiart recteur. A.R.Lanvallay image 163.

     

    Pierre Salmon et Hélène Lemée
      10/01/1774. Acte de décès de Pierre Salmonéral du Prieuré du Pont en 1763

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    27/11/1791. Acte de décès d'Hélène Salmon née Lemée; veuve de Pierre Salmon.

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    Honorable Julien Salmon sieur du Marger âgé d'environ vingt sept ans decedé hyer au faut bourg de la Magdelaine a été inhumé dans le cimetière du dit lieu présents Messieurs les recteurs et prestres de dits St-Sauveur et St-Malo de Dinan et grand nombre d'autres personne ce trentiesme decembre 1765. Pierre Marcel prestre, Berthelot prestre, Pierre Salmon fils, Pierre Salmon ( père) , Iulen Salmon (Julien Salmon), Pierre Fabre, Jacques Giffard, Monglequin, Daniel, Joseph Bourgiaux

     

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

    Acte de baptême de Pierre-Gille Salmon, fils de Julien Salmon et de Gilette Le sage et petit-fils de Michel salmon époux d'Olive Belouain. Pierre-Gille Salmon, fils légitime de Jullien Salmon et de Gilette Le Sage né d'hiyer au Pont a Dinan, a esté baptisé en cette église par moy soussigné et a eu pour parain Pierre Salmon et maraine Gillette Cherhel le 14 octobre 1742. Pierre Salmon, Gillete Chenel, Jacques Giffard, Gillette Nogue, J.Beslay, Jean Briand, Iulien Salmon

     

     

    Correspondances et attestations de Pierre Salmon Lainé  

    Jay receu de Pierre Salmon fermier de la Magdelaine trante livres pour bois tourné et facon de la porte et de la bonde du moulin et pour curer le chienal [chenal] pour coucher la porte et la bonde au dessus; a Dinan le trois septembre 1758. Germot.[image 3777]

     

    Faisant la recette du Bailliage de la Grand Ville depandant de la Garaye -Beaufort en Dinan pour lan mil sept cent cinquante cinq et pour lan mil sept cent cinquante neuf  jé ce jour reçu davec monsieur Salmon la somme de dix neuf sols quatre deniers qu'il a payé pour le moulin de la Magdelaine situé sur la quay du pont à Dinan dont quitance pour les deux ditte années, .à  Dinan ce jour II février 1761. M.Riou.

     

     

    Je reconnois avoit reçu de monsieur salemon fermier du prieuré de la Magdelaine de Dinan la somme de huit cent livres à valoir de laquelle somme je le quitte et promets faire quitte. A Rennes le vingtiesme juin mil sept cent soixante

     

     

    Jay receu de maistre Salmon la somme de trante sols vente et la raison de chaux que jay fourny pour reparation fait au Coeur de l'eglise de la Magdelaine le mois juillet dernier 1761 je quitte [dont je fais quittance]  le dit sieur Salmon sauf son recours, au pont à Dinan le 22 juillet 1761. Lohier.

     

    Je reconnois avoir recu de monsieur Salmon Lainée la somme de huit sols pour un crochet de fer et piton que jay mis a la grande porte de la grange servant de magasin pour le roy [servant de munitionnaire pour l'armée du roi]et dont quitance a Dinan le 31 octobre 1761. François Perin.

     

     

    J'ay recu pour la pension de... ...curés pour mil sept cent soixante et mil sept cent soixante et un trente deux sous a raison de seize sous par an de maistre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine à quoy le dit prieuré est imposé [maistre Salmon avance ici pour le prieur les frais d'hébergement et autres pour le curé de Pleudihen; frais lesquels devront lui êtres remboursés] ce 19 octobre 1761.

     

     

    A Dinan le 11 décembre 1761 [lettre très difficilement écrite et très différente de celles écrites ci-après par le dit Pierre Salmon Lainé. Monsieur Pierre Salmon Laisé, lors de la rédaction de cette lettre, est souffrant et malade. Il est donc très probable que cette lettre fut écrite par une tiers personne, peut-être sa femme. Image 3724-3725].

    Monsieur,                                                                                                                   et Reverens Paire jé resus loneur des deux vautres [reçu l'honneur de vos deux autres lettres] dans la quel vous me marques de laicer quatres cent livres entre les mains du fermier des dixmes de Miniac, jé toujours atendus comme les demandes a cette fin de les donner mes [mais] presantemant je  vais recrire au fermier qui tien la dixme de Miniac, au sieur paire Bigot [au père Bigot] proceureur [procureur] de la Beis du Tronchet [de l'abbaye du Tronchet] , luy a trois annee qui ne nous pas payes ces pour quoy il se forons bien en estas de payer cest somme dans le reverans paire [lui ne m'a pas payer depuis trois années; il sera bien en état de payer cette somme au Révérend Père]. Donneras un quitanse [je donnerai une quittance au fermier] au fermier comme vous me le marquer et qui me paseras pour allois [et qu'il me passera pour aller...] ne cest pas ma faute mais je panse qui me loreus demandes [cela n'est pas ma faute mais je pense que s'il me l'avais demandé] quar jé demandes a plusieur de la paroise de Miniac [car j'ai demandé à plusieurs de la paroisse de Miniac] siy lon travallet a pres le Coeur il mons repondus qui ne le pancent pas [si l'on travaillait sur le choeur, ils m'ont répondu qu'ils ne le pensaient pas], je ne pas peus me trans portes sur les lieux [je n'ai pas pu me transporter sur les lieux] rapor que je me trouve pas commode [pour cause que je ne me trouve pas bien]  et que les chemis sont mauvais [et que les chemins sont mauvais], je suis mortifies mr de vautre painee [je suis désolé monsieur de votre peine] et je suis chermes  de pouvoir vous randre quelque pestis services jé loneur destre [et je suis charmé de pouvoir vous rendre quelques petits services et j'ai l'honneur d'être] Monsieur, vostre tres afesione serviteur [Monsieur, votre très affectionné serviteur] Salmon Lainé.                                                                       Au reverans paire Sageon cellerie de la bei de Marmoutier

     

     

    Monsieur [lettre de demande de paiement adressée au sieur Salmon pour Dom Sageon cellerier de Marmoutier, paiement devant être adressé a Dom Giron alors prieur en fonction du prieuré du Pont. Lorsque sera faite cette demande Dom Giron est alors présent à Dinan. Image 3765].                                                        Je vous prie de compter de l'année de votre ferme dont le deuxième terme echoit au 15 au courant au sieur pere Dom Giron prieur du prieuré les rentes qui est actuellement a dinan et qui vous remettra la presente. Il vous donne bonne et valable quittance de la somme que vous lui compterez et vous l'allourai.               J'ay lhonneur detre avec toute la consideration. Monsieur.                                    Votre tres humble et absent serviteur. frere dom Sageon cellerier . Marmoutier le 3 juillet1762.                                                                                                                Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne.

     

    Faisant la cueillette du bailliage de la Grande Ville pour 1762 avec quittance d'Allain Grignard et consorts je reconois avoir receu de maistre Salmon dix sols tournois pour le petit moulin du pont dont quittance sauf une plus grande rente en cas de deu. Le 9 aoust 1763. Jacques Corseul

     

    Faisant la cuillette du bailliage de la Grande Ville pour mille sept cent soixante un avec quittance de Jullien Corseul et consort institué et en faire la cuillette jay ce jour reçu de mademoiselle Salmon la somme de huit sols monois  qui est celle de dix sols que jay recu pour l'article de monsieur le prieur de la Magdelaine pour le petit moulin qui est impayé [qui était à ce jour impayé] au dit rolle dont quittance , à Dinan le 3eme mars 1762. Jacques Corseul.

     

    Je receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine douze livres pour avoir currer [curer] creu et fossé de la prée du prieur à Dinan 1759. Rouxel.

     

    Je soussigné reconnois avoir reçu de monsieur Salmon Lainé fermier du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan la somme de mille livres à compte [en acompte] sur ce qu'il peut devoir à la communeauté Marmoutier à raison de la ditte ferme. a Lehon ce premier aoust mil sept cent soixante deux. Frère Jean-Baptiste Giron. Benedictin prieur de Pirmil [le prieuré de Saint-Jacques de Pirmil à Nantes]

     

    Faisant la recepte de la cotisation pour les reparations du presbitere de Crehen jay recû de monsieur Salmon et en acquit du prieur de Magdelainne et ont quittance sauf la reprise [sauf une éventuelle réactualisation]. Le 30 octobre 1762. Ruellan. Interligne : quatre livres approuvé Ruellan.

     

    Faisant loffice du grand bailliage de Lanvallay dependant de la seigneurie de la Garais [l'ancienne seigneurie de la Garaye en Taden dont était alors seigneur le Comte Toussaint Marot] pour lannée 1761 jai recu de monsieur Salmon en acquit du sieur prieur de la Magdelainne pour son moulin du pont a Dinan la somme de neuf sols dont quittance sauf au sieur Salmon de se faire rembourser comme il voira. Le 23 juillet 1762. Beaupied.  

     

    Faissant la ceuilliette du grand bailliage de Lenvallay dependant de la seigneurie de la vicomté de la Garaye pour le sieur Dutertre Macé [ce dernier est peut-être à l'origne du l'appellation du château de la Touche Dutertre en Saint-Piat] et consort institué sergent du bailliage pour lannée mil sept cent soixante deux, reconnois avoir ce jour recu du sieur Pierre Salmon en aquit du sieur Prieur de la Magdelaine la somme de neuf sols sept deniers pour son imposition au rolle du Grand bailliage dont quittance à Dinan  ce 7 février 1763. Lebourguignon.

     

    Comme chaplain [chapelain] de la Magdelene du pont à Dinan jay receu du sieur du sieur Pierre Salmon, fermier du prieuré, la somme de quatre vingt dix livres, pour six mois echus le vingt huit may dernier des honnoraires de messes dittes à la décharge du prieur [à la place du prieur]. Dont quitance à Dinan le cinq juin mil sept cent soixante trois. Berthelot.

     

    Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois, echus du 28 may dernier, des honoraires de messes du dit prieuré dont quitance à Dinan le treize juin mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

     

    Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois dhonoraire echeu le 28 octobre dernier pour les messes que jay desservies au dit prieuré pour et en lacquit du sieur prieur dont quitance a Dinan le premier octobre mil sept cent soixante un . Berthelot prestre.

     

    Je reconnois avoir receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois d'honoraires des messes que jay desservies au dit prieuré terme echu du 28 novembre dernier et aussy pour lentretien de la lampe. Dont quitance a Dinan le 5 octobre mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

     

     

    Comme couvrer [couvreur] de la ville de Dinan jé resust [j'ai reçu] de salmon Lainée fermier de la prieuré la somme de vingt quatre livres pour pour relever les ... et lates pouris par vellese et quadusité et en maitre dautre dans la plase [par vieillesse et caducité et en mettre d'autres à la place] et cloust et ardoise pour les maisont de la prieuré [pour les maisons du prieuré], à Dinan le 22 may mil sept cent soix cente  trois. Charle Flaut.

     

     

    Dinan le 31 décembre 1762

    Monsieur et Reverend pere

    au renouvellement de cette année permettez moi de vous la souhaitter toutes des plus heureuses, une santé parfaitte ma femme prend la liberté de vous faire les mesmes souhaits; a l'égard de vôtre ferme vous aviez donné ordre au pere procureur de Lehon [Dom Legault procureur de Marmoutier el l'abbaye de Lehon] de l'affermé ce qu'il n'a point fait mais il a donné ordre a votre procureur fiscal [le sieur Lohier procureur fiscal de l'abbaye de Marmoutier pour Dinan et sa proche région]d'affermer. Ce qu'il n'a point fait ainsy qu'il a dit a ma femme depuis huit jours ainsy. Si vous voulés me faire l'honneur de me marquer [de me dire] de votre sentiment a ce sujet nous pourrons encore faire ferme [travailler ensemble au travers de la ferme de votre prieuré] ensemble. J'attend votre reponse et suis d'un profond respect.                                                                                                 Monsieur et reverend Pere. Votre très humble et tres obeisanst serviteur. Salmon  Lainé [image 3759]. Tres reverend Pere Dom Sageon procureur [celui qui a la procuration de...; celui qui gère la gestion de...]cellerier de l'abbaye royale de Marmoutier prez de Tours a Marmoutier.

     

     

    Dinan le 21 janvier 1763

    Monsieur et Reverend Pere [Missive à l'exécution du renouvellement du bail du dit prieuré. Image 3714-3715)

    J'ay receû l'honneur de la vostre [de votre lettre] en datte du 10 du courant par laquelle vous me marqués [vous m'écrivez] que la recette du prieuré se monte a la somme de trois mil cinq cents quarante livres neuf deniers et que vous le seavez par des gens de probité. Ceux qui vous l'ont dit ce sont trompés j'en suis plus instruit que personne puisque j'en ay joui deux fermes et pour preuves je ne vous demande que cent francs [cent livres] par chaque année pour vous faire tous les mauvais deniers ...et vous remettres toutes les fermes que le seray [que je serrais, que je tenais...Il s'agit ici de la proposition de la reconduite de la ferme avec les obligations que veut imposer le cellerier de Marmoutier au sieur Salmon, monsieur de la Touche Leau étant lui aussi pressenti pour reprendre la ferme et cela depuis le mois de mars 1762. Le cellerier de Marmoutier veut également imposer une "valeur financière annuelle" de la ferme  que le dit sieur Salmon semble ici pouvoir contester au nom de ces propres et anciennes fermes ] en main ainsy vous verrez clair a combien sera votre prieuré [vous verrez qu'elle est la valeur exacte de votre prieuré], et vous me donnerez en oustre les lods et rentes au cas qu'il y en ait comme dans ma ferme avec droit de retirer, tous les ans je vous envoyerez votre argent et les quittances de decimes [les dixmes lesquelles représentaient le dixième de...] et autres choses et pour les reparations ainsy vous verrez votre argent net, si je ne recoit point d'avec vos fermiers cela ne vous regardera point javancerez pour eux [si les sous-fermiers ne versaient point leur somme due le sieur Salmon le fera pour eux et cela ne regarda point le cellerier de Marmoitier] ; jay bien des ennuis on ma fait jeter ma maison ou je demeurais a bas [on m'a détruit et mis à bas ma maison en laquelle je demeurais...Il s'agit ici de la maison du sieur Salmon laquelle, avant 1762, fut effectivement démolie pour permettre la réalisation de l'actuelle cale laquelle descend sur la rivière à la sortie du vieux pont. Les travaux ayant été réalisés à partir de l'année 1754 il est fort probable que sa maison fut détruite avant 1756 puisque sa nouvelle maison supposée, assise en le fief du prieur, elle fut réalisée en l'année 1756.] mais jen ay fait bastir une autre sous votre fief [placée sous ou en votre fief] qui me coutera [en tout] plus de vingt mille livres, a l'egard de votre bien vous pouvez compter que je prandray vos interets comme les miens propres car le suis sur les lieux mais pour de prandre la ferme tel que vous le dittes, a payer tout et faire grosse et menüe reparation, [le cellerier de Marmoutier dans son précédent  courrier a essayé de faire comprendre au dit sieur Salmon qu'en prenant la ferme il s'engagera à ...] c'est une chose que je ne feray jamais [le sieur Sa   lmon refuse clairement de financer demain sur ses propres deniers les grosses et petites réparations propres aux différents biens relevant du temporel du prieuré. Pour argumenter cela il propose au cellerier de Marmoutier de bien vouloir relire l'ancien bail de la ferme du prieuré hier établi entre Marmoutier et l'ancienne ferme Deshaye], lisez la ferme des Haÿes qui estoit avant moy [Gilles Deshaye et Janne Dohier son épouse lesquels prirent ferme des biens du prieuré en 1738] , il n'en avoit que quatorze cents livres qui etoit votre fermier, ou de moins [et même moins] il tenoit davec maitre le Maistre [alors le procureur fiscal du prieuré] et d'ailleurs vous etes toujours en sureté avec moy n'y ayant rien a perdre, vous aurez la bonté de me faire  reponce et de me marquer si monsieur de la Touche Leau et monsieur Lohier [alors procureur fiscal du prieuré pour Marmoutier]ont affermez [ont déjà conclu ensemble la reprise de la ferme] . J'ay l'honneur d'estre avec respect.  Monsieur et Reverend Pere. Votre tres humble et tres obeissant serviteur Salmon Lainé. 

     

     

    Monsieur [lettre par laquelle on apprend le décès subite de monsieur Lohier procureur fiscal du prieuré du pont, lettre envoyé au sieur Salmon par le cellerier de Marmoutier. Image 3762]

    Malgré le malheur déplorable arrivé à M.Lohier que je viens d'apprendre avec le plus grand chagrin; les affaires convenües entre vous et lui n'en iront pas moins leur train. J'envoye procuration au jeune Lohier son fils avec un mandement de procureur fiscal.                                                                                                         Si cela ne vous gene point d'avancer de quelque temps le payement de vos termes qui pour la dernière année echoient je crois au mois de mai. Vous me ferez plaisir de profiter de l'occasion du venerable pere prieur de Lehon qui doit partir après Pasques pour venir au Mans à notre assemblée. Quand on a son argent on profite volontiers de ces sortes doccasions  qui evitent l'embarras des lettres de changes et le cout du transport dargent. Je salue mademoiselle Salmon.                                 J'ay l'honneur d'etre parfaitement.                                                                           Marm... le 21 mars 1763. Votre tres humble et absent serviteur.. Pere Sageon Cellerier. Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne.

     

     

    1774

     

    Inventaire des Biens de feu Pierre Salmon, ancien fermier général du prieuré De la Magdelaine du Pont à Dinan.

     

    L’an mil sept cent soixante quatorze le dix janvier aux cinq heures

    Du soir, nous Louis Joseph Lefranc procureur du siège royal de

    Dinan greffier de la juridiction du prieuré de la Magdelaine

    Du Pont à Dinan, certifions en justice à qui appartiendra qu’à

    La requête et sur le réquisitoire de Mr François Marie  Lohier [celui-ci succédera à cette charge au décès de son père lequel, de son vivant, fut lui aussi procureur fiscal de Marmoutier. Au décès de son père Dom Sageon, alors procureur cellerier de Marmoutier en fonction, rédigera une lettre à Pierre Salmon Lainé afin de l'avertir du décès du sieur Lohier. Dans cette missive écrite il fera part de son intention de donner procuration au fils du dit Lohier afin que celui-ci puisse prendre, cela en continuité de feu son père, la charge fiscal hier exercée par son père]

    Procureur fiscal de cette juridiction, nous nous sommes ce

    Jour transporté de notre demeure que nous faisons (avons)  centre

    Ville de Dinan près la rue du Grand Marchix paroisse de

    St-Sauveur, jusqu’en celle où décéda le jour d’hier

    Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise

    Près le faux bourg de la Magdelaine paroisse de Lanvalay

    Où étant j’y ay trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit

    Sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon,

    Noble homme Christophe Leroux mary de Dame Hélène Salmon

    Et maître Sébastien Delamarre adt (Sébastien-Augustion de la Mare de la Ville Allée époux de Marie-françoise-Toussainte salmon ici citéeadministrateur) mary de Dame Marie Salmon

    Aux quels proches nous avons délivré (declaré) le sujet de notre

    Commission, qui est que nous entendons faire bref

    Inventaire des meubles, effets et marchandises

    Dépendant de la ditte succesion, et communauté

    D’entre elle et le dit feu sieur Salmon, même apposer

    Les feuillets sur les ………………………….et pour la

     Conservation des droits des mineurs qui se trouvant absents

    Des droits de cette seigneurie et de tout autre qu’il appartiendra

    A quoy ils m’ont répondus n’avoir aucun moyens si

    Opposants, en conséquence avons procédé à notre

    Présente commission  comme faict.

    Et premier dans la cuisine.

    Une crémaillère, deux grilles, trois réchaux, trois trois

    Pieds (trépieds), un tournebroche avec sa broche et ses pieds, une

    Poile grasse, deux landiers, une pince à feu et une

    Tourmotte ( ?), deux grilles, deux souflets, une table longue,

    Quatre bassins, cinq pouelles de différentes grandeurs,

    Trois chaudrons, une petite table de cuisine avec

    Son buffet ouvert dans lequel sest trouvé  dix

    Neuf plats, trente quatre assiettes d’étain et deux autres

    Assiettes percées, vingt trois assiettes et saladière de

    Fayance, une pendulle et une horloge, deux cofres

    De cuivre, une bassinoire, un vase privé (pot de chambre)

    Un lit clos à deux étages, une petite tablette ronde,

    une couverture, Un bore à vesselle, deux marmmittes de fert, quatre

    Casserolles. Dans la boulangerie

    Deux ….., une usé à boulanger, huits clercs

    Jouchées, deux marches pieds , deux grands trois pieds.

    Dans l’appartement à coté de la

    Cuisine sest  trouvé un lit à guenouille garny

    De ridaux verts, couette, deux oreillers, deux

    Couvertures, un brouet, un traversier, un

    Lit à tombeau ou il y a seulement une paillasse,

    Un lit clos garny d’une couette paillasse et …..

    Et deux couvertures et deux...(mot manquant)

    deux coffres et un banc, un meuble

    A eguiser (aiguiser) .

    Dans la cha

     

    Il y a été renfermé cenct cinq draps de lits tant

    My usés que neuf, une tapisserie

    Dans un cabinet pratiqué dans la ditte chambre

    Deux coffres dans le plus grand duquel il

    A été renfermé les habits et hardes à l’usage

    Du dit sieur Salmon sur lequel jay apposé

    Le sceau……………………de moy chiffré

    Sous scellé  d’un cachet en cire rouge gravé

    Des armes de l’abbaye de notre Dame du

    Tronchet au deffaut des armes de la seigneurie

    Et dans l’autre les coueffes salles de la dite  Dlle veuve

    Salmon, un petit lit à tombeau garny de ses

    Rideaux, deux couettes, paillasses, deux petits

    Oreillers et un grand, un mattellat  et deux

    Couvertures, un prie Dieu à deux battant

    Et un caisson dans lequel il ne seit rien trouvé.

    Dans un cabinet pratiqué au côté vers

    Occident de la maison seit trouvé une armoire dans

    Laquelle sont tous et chacuns les actes titres, papiers

    Et enseignements dépendant de la communauté des dits

    Sieur et Dlle Salmon et sur laquelle jay apposé le sceau

    En la forme précédente et me suis saisy saisy de la

    Clé, de plus dans le dit appartement un bol pour mettre

    Des papiers dont il se nest trouvé quelques rolles ( ?)

    Qui sont inutiles n’ayant eu pour objet que

    Les négossations passées du dit feu sieur Salmon, une

    Petite brouëtte fermant à clef ou il ne seit rien

    Trouvé, cinq pistolets dont trois de poches et

    Deux de selles, un fusil et plusieurs volumes de différents livres,

    Quinze cueillères et quinze fourchettes

    D’une part,  une cuillère à potage, sept cueillères

    A caffés, six goblets, trois pers de bouttons

    De manche d’argent, une boucle d’argent, et la

    Somme de dix neuf mille cinq cent soixante neuf  livres

    D’argent monnayé tout en Or, argent blanc que billets

    Que j’ai laissé en la libre disposition de la dicte demoiselle

    Veuve Salmon pour faire la présentation du tout

    Fait en argent ou quittances.

    Dans la chambre du milieu

    Sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq

    Paux de veau, laminées et corroyées, cinquante neuf

    Pairs corroyés de vaches et genisses corroyées.

    30 cotés de cuirs de femelles, trente livres

    De lainne de mouttons, un crochet à viande ;

    Dans la chambre au bout vers midy de la

    Precedente, j’ai trouve un lit à lange, garny de

    Rideaux rouge de sarge, une paillasse, une couette,

    Un matellat, deux grands oreillers, trois couvertures

    De lainne, une table a caissons dans laquel il n’y a

    Rien, une glace a carré de bois dorée, une armoire

    A deux battants dans laquelle il y a deux tiroirs,

    Dans laquelle armoiresest trouvé cent

    Soixante dix draps de lit neufs et my usés,

    Une autre armoire a deux battants dans la quelle

    1l y a deux caissons où il sest trouvé deux couvertures

    De verre (de vair) et une piquée, deux couvertures de lainne

    Blanche, trois douzaine de draps a faire des

    Torchons, quatre petits ridaux aux fenestres,

    Une tapisserie soupeint de bougie ( ?)

    Dans le grenier il ne s’y est rien trouvé.

    Dans la cave il sest trouvé deux tonnaux

    Rempli de cidre de l’avant derniere année, trois

    Tonnaux vides de differentes grandeure et plusieurs

    Barriques, dans une cave sous lescalier sest trouvé

    Un bary empli de lar et frais sel, un autre

    Barry a moitie remply de beure et cinq houllée de

    Dans la boutique sest trouvé deux tables

    Plusieurs coutaux à fil vert, canettes et paumelles.

    Dans le pressoir s’est trouvé un pressoir à vis

    Avec un couteau à mar, une auge de pierre.

    Dans la tannerie s’est trouvé environ cent

    Cuirs de vache de genisses tant dans les cuves quedans

    Les fosses et neuf cuves tant bonnes que mauvaises

    Servant à la tannerie.

    Dans au pressoir cy devant s’est trouvé un peu

    De gros bois et un peu de fagot, grenier au dessus ou il

    Y a quelques cuirs en pail, employés dans le nombre

    Cy devant specifié.

    Dans un petit appartement au joignant le

    Precedent servant d’ecurie s’est trouvé une cruche,

    Un rateau, dans le grenier au dessus, s’est trouvé

    Quelques vieux bois de lit de nulle valeur.

    Dans un autre appartement au bout vers

    Occident de celuy ou est le pressoir, dont la colombage (mot rayé)

    Devanture est en bois, il n’y  a rien.

    Dans la cour il s’est trouvé plusieurs pilles de

    Planches que la dtte Salmon nous a declaré

    Vendu a monsieur desaulnais (Christophe Le Roux des Aulnais lequel est leur Gendre, uni à leur fille Janne Salmon. Ce dernier, régisseur du marquis de Coëtquen, sera l’un des plus grands propriétaires de la Magdeleine).

    Leroux et qu’au surplus il y a quelques morceaux

    de bois  depandant de sa communauté avec le dit sieur

    En cet endroit j’ai interpellé la dite dlle Salmon de nous

    Déclaré si elle ne connoit autres meubles et effets

    Et marchandises dependants de leur communauté que lune

    Cy devant employés, elle nous a déclaré qu’elle jouit

    De quelques appartements de la maison située sur le quay

    Du pont à dinan dont le surplus est occupé par François

    Dupuy, auquel lieu nous etant transporté en

    Compagnie des sieurs Salmon l’Aisné et Destouche (Jan Salmon sieur des Touches, probablement son fils. Celui-ci sera possesseur de l'immeuble sis au 29 de la rue de la Madelaine, immeuble qui passera ensuite en les mains de Jan Teto époux de Janne Arot)

    Nous avons trouvé premierement dans la cour

    D’entre le devant et le derriere de la maison,

    Quatre vingt pierre de moulage que le dit Dupuy a

    Dit avoir connaissance que le dit sieur Salmon, avoit

    Vendu a un particullier du côté de Lamballe

    Qui avoit payé trante six livres à valoir.

    Dans le cellier au côté vers nord  de la ditte

    Cour  s’est trouvé plusieurs pierres de moulage  sans en

    Seavoir le nombre etant en morceau.

    Dans l’appartement ou magasin de derriere

    Servant de cave au dit Dupuy s’est trouvé plusieurs

    Morceaux de pierres de moulage et de platre

    Sans en seavoir le nombre.

    Dans le premier grenier au dessus du dit magasin

    S’est trouvé cinquante boucheaux d’avoinne grasse,

    Vingt boucheaux de seigle, quinze boucheaux

    De blé noir, un quart, une pelle et deux

    Cribles et environ un boucheau de…………..

    ……………………………………………..

    Dans le second grenier au dessus du premier

    S’est trouvé ving cinq boucheaux de paummelle,

    Vingt quatre boucheaux de froment et tout

    Ce qui s’est trouvé dans la ditte maison depeand de la ditte

    Communauté.

    L’interpellée de voix declare si elle n’a point encore

    D’autres effets mobilliers que ceux cy devant employés,

    Elle nous a declaré qu’il y avoit à la métairie des Vaux (aujourd’hui les jardins ouvriers)

    Des bestiaux, nous y etant transporté  avec les dits

    Sieurs Salmon et des Touches [le sieur de la Touche Salmon son fils], ou il s’est trouvé dans l’embas

    Du dit appartement une fille servant au

    Cheval  du paumeau. Dans l’ecurie un cheval au poil

    Brun, dans l’étable aux vaches six menues vaches,

    Trois genisses de differents ages et un torreau. Dans

    Le grenier dessus lembas, un morceau de paille et

    Dans le grenier sur l’étable il y à environ deux

    Chartées  de foin.

    De plus, la ditte dlle Salmon nous a déclaréqu’elle

    A donné trente quatre livres de fil de brin de lin

    Pour faire……….chez le nommé Percevault

    A la lande boulou en cette paroisse de Lanvalay.

    Et enfin qu’il y a ………….au sieur des Aulnais

    Au château de Coëtquen  deux couëttes  et deux oreillers

    Et qu’il y a en la paroisse de Pleudihen, une métairie

    Nommée les Clos Olliviers qui est a…………….

    ………..avec Macé Rouillé où il y a peu de meubles

    De bois dans une chambre et les vaches et genisses

    Et un cochon, où nous réservons de nous

    Transportés sur les lieux par faitte 

    De sa connaissance aussitôt la cloture du présent

    Pour en faire le détail.

    L’interpellé pareillement de voix declare ce qui

    Peut être dû à la ditte communauté à répondu ne

    Pouvoir en faire l’inventairement ( ?), attendu que les

    Credits sont partie portés sur des livres de marque,

    Actes et rolles renfermés avec les autres papiers, tel qu’il est

    Cy dessus rapporté .

    La ditte demoiselle Salmon nous a tout presentement déclaré

    Que le nombre de quatre vingt seize douzainnes et cinq

    De peaux de vau portés au present  sont vendus par le dit

    Sieur Salmon le quatre février présent mois au sieur Julien

    Durant et que les trois cent cuir au prix cy devant

    Marquer son vendu par les dits freres Salmon  par

    Etant tant les meubles, effets et marchandises

    Que la ditte demoiselle veuve Salmon nous a déclaré

    Dependre de sa communauté avec les dits frères sieurs

    Salmon, de la garde et conservation de tout quoy

    Nous l’avons chargée et luy avons laissée, la

    Detention  des choses de chaque appartement et

    Fermeture ( ?) a l’exeption de celles de l’armoire et

    Du coffre cy devant mentionnés  ou nous avons

    Apposé les sellés, de la garde et conservation

    De tout ce qui est cy devant spécifié, la ditte demoiselle

    Salmon s’est chargé pour les répresenter en

    Pareil état lorsque requis sera.

    De tout quoy, nous greffier soussigné

    Avons fait et conclud le présent et donné lecture

    De tout sous le seing de la ditte demoiselle

    Veuve Salmon et le notre le dit jour.

    L’an mil sept cent soixante quatorze le onziesme jour du mois

    De janvier, nous Loüis Joseph Le Franc greffié de la ditte

    Juridiction du prieuré de la magdelaine du pont a

    Dinan, soussignés, sommes aux fins et en vertu du

    Renvoy du jour d’hier transporté au lieu de la

    Metairies des clos Olliviers ou étant arrivé environ

    Les huit heures du matin, nous y avons trouvé massé Rouillé

    Fermier de la ditte métairie au quel parlant nous luy

    Avons déclaré le sujet de notre commission qui est que

    Nous entendions faire bref inventaire et apposition

    Des meubles et effets dependants de la

    Communauté qui fut entre le feu sieur Pierre

    Salmon et demoiselle Helaine Lemée son épouse

    A quoy le dit Rouillé nous a déclaré n’avoir aucuns

    Moyens opposant, et nous a déclaré être saisy de la 

    Clef de la porte de la chambre de……..par les dits

    Sieurs Salmon et demoiselle Salmon et nous y étant transporté

    En la compagnie du dit Rouillé qui nous à ouvert

    La porte, il s’y est trouvé un bois de lit à

    Quenouille, un autre bois de lit à tombeau garny

    De rideaux verts et d’une paillasse, une petite table ronde

    Une barique et un tierson ( ?) vide, une broueste,

    Une bancelle, quatre chezes gauchées,  deux boites

    De planches et est tout ce qui s’est trouvé dans la ditte

    Chambre et avons apposé le seillé par une bande de

    Papier sur le manteau de la cheminée de la ditte

    Chambre sous le sceau des armes de l’Abbaye de

    Notre Dame du Tronchet au defaut du cachet

    De cette seigneurie (celle du prieuré de la Magdeleine) et ensuit le dit Rouillé à fermé

    La porte de la ditte chambre. De plus, le dit Rouillé

    Nous a déclaré qu’il à à titre de moitié et my croit

    Onze menues vaches, six genisses et un toreau, de différents

    Poids et âges, de la garde et conservation

    de tout quoy nous avons chargé de dit Rouillé

    Pour les répresenter lorqu’il en sera requis.


    Fait et rapporté sous le seing de Gilles Rouillé

    Fils du dit Marc qui à déclaré ne seavoir signé

    De ce interpellé suivant l’ordonnance et le notre

    Le dit jour et an.

     

    Signé : Le Franc greffier

    Pierre Salmon et Hélène Lemée

     

     Pierre Salmon et Hélène Lemée

     

     Pierre Salmon et Hélène Lemée

     Pierre Salmon et Hélène Lemée

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

    L'église abbatiale de Vendôme 

     

     1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon 

    XVI siècle en l'église abbatiale de la Trinité de Vendôme. Pierre tombale de Jean Galloys  cellerier en son vivant de cette abbaye lequel décéda le 21 septembre de l'année 1546.Seules les lettres écrites ici ont été remplies de noir; le reste représente le cellerier entouré de pilliers. [en tant que celleriers ou économes les celleriers occupaient une fonction importante au sein de leur abbaye respective puisqu'ils "géraient" financièrement l'ensemble des recettes et des dépendances des abbayes ou prieurés relevant de leur propre abbaye mère respective. Cette pierre tumulaire et celle ci-dessous, toutes deux présentes en l'église abbatiale de Vendôme, sont là pour nous rappeler ce fait. Il en sera donc de même pour les celleriers de Marmoutiers lesquels eux géraient en autre les recettes et les dépenses du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. Les correspondances entre les celleriers de Marmoutiers et les procureurs fiscaux du prieuré du pont perdureront jusqu'au XVIII siècle].

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

    Ici gist le corps de Kolbert Le Preux. Ecosse j'eus le berceau Reims me donna le Tombeau. Vivan cellerie qui deceda le 21 de Sep 1516.

     

     

     

    1761-1762

    A la fin du XVIII siècle, depuis plusieurs années déjà, le prieuré du pont à Dinan et l'abbaye de Léhon, tous deux établissements religieux relevant de Marmoutier, étaient tous deux par les affaires et ses représentants unis l'un à l'autre. En effet, en les dites années 1761 et 1762, la gestion des  fermes ou du bien temporel du prieuré du pont était également "tenu" par l'un des  procureurs religieux de l'Abbaye de Marmoutier, par le même procureur chargé aussi des affaires de la dite abbaye de Léhon. Ainsi maistre Legault, lequel était procureur de Marmoutier en le monastère de Léhon, était aussi celui du prieuré du Pont résidant alors en le dit monastère de Saint-Magloire de Léhon et rédigeant en celui-ci l'ensemble de ses correspondances [Maistre Legault, procureur de Marmoutier, résidait en effet en la dite abbaye de Lehon par ses voeux religieux lesquels le firent, lui aussi, Père religieux de Marmoutier. Ainsi les affaires temporels du prieuré du pont, unies à celles de l'abbaye de Léhon, étaient-elles assumées aussi par un religieux. Ce dernier, en ces lettres de correspondances ici "étudiées" , est toujours en correspondances directes avec le cellerier de Marmoutier mais jamais avec le prieur du prieuré de la Magdelaine auquel il ne semble devoir alors aucun compte la gestion du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon ne relevant que de la seule autorité du dit cel(l)erier de Marmoutier]. Loin était le temps en lequel, vers 1605, Macé Marot, alors procureur fiscal du prieuré du pont, non religieux et civil de son état, résidait en tant que Sieur du Chemin-Neuf au plus près des murs de notre dit prieuré [les affaires du prieuré et du monastère de Lehon étaient donc placées sous la responsabilité de deux procureurs, l'un religieux et l'autre civil très probablement. Ce dernier avait pour titre "procureur fiscal". Ces deux procureurs, l'un religieux et l'autre civil, semble ainsi avoir travaillé de concert l'un avec l'autre ayant tous deux, pour supérieur direct, la dite abbaye de Marmoutier au travers de son cellerier. Maistre François-Martin Lohier, bachelier et procureur fiscal de son état, membre de la Communauté de la ville de Dinan, lui résidait en 1763, en l'une des années des baux du dit Pierre Salmon Lainé,  en les murs de Dinan rue de la Chaux en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. En l'année 1763 Dom Sageon, alors le moine en charge des celliers de Marmoutier, apprendra à Pierre Salmon le décès très subite de maistre Lohier et sa décision de reconduire sa charge à son jeune fils. Celui-ci à ce titre recevra donc une procuration de Marmoutier pour sa charge de "procureur fiscal" héritée. Nous voyons ici aussi le principe même du côté "héréditaire" de ces charges ou métiers " de Robes" lesquelles se transportaient donc de génération à génération au sein d'une même bourgeoisie ici dinannaise] .   Au lendemain de la ferme du sieur Pierre Salmon plusieurs lettres furent ainsi rédigées au nom de ces deux charges et plusieurs correspondances s'en suivirent-elles aussi entre les deux  procureurs, respectivement religieux et fiscal, et  Dom Sageon alors célerier en charge de l'abbaye de Marmoutier le procureur religieux lui étant établi en le prieuré monastique de Léhon.  Certaines de ces lettres seront relatives à la reprise de la dite ferme du prieuré mais relatives aussi aux différentes conditions de reprises lesquelles conditions étaient alors imposées aux futurs repreneurs ces derniers voulant aussi, et cela avant toute chose, connaitre les différentes obligations imposées par Marmoutier et notamment le montant de rente annuelle à lui reverser. La possession du moulin du prieuré, cela au travers de ses conditions, semble elle aussi avoir un l'un des factures importants pour l'acceptation ou le refus des éventuels fermiers prêts à prendre la ferme des biens temporels du prieuré. Ces derniers en effet ont tous insisté pour avoir la "lecture" des différents procès-verbaux propres au dit moulin.

    Nous apprendrons à la lecture de ces lettres que le "renouvellement des fermes ou de la ferme générale" était proposé aussi par "lecture" aux prônes des grandes messes et cela tout comme la levée des différentes impositions. Voir ce chapitre. Les affaires du prieuré semblent donc en la même année 1762 avoir été aussi suivies par un procureur fiscal, le dit sieur Lohier ci-dessus lequel, attaché aux dites affaires du prieurés du pont, semble de concert avoir travaillé avec le révérend père Legault ici procureur religieux représentant l'abbaye de Marmoutier. Voici ci-dessous quelques unes de ces lettres dont certaines sont liées directement au désaccord ayant opposé le fermier Pierre Salmon à Marmoutier ainsi qu'au principe même de la surenchère. L'une de ces lettres nous apprendra aussi que la ferme des biens temporels d'un prieuré n'était pas toujours allouée à un fermier mais qu'elle pouvait être confiée à une fermière. Il en sera ainsi pour Mademoiselle des Hayes à laquelle succédera en 1745 le dit sieur Salmon. 

     

     Première lettre

    Mon reverend pere

    Voila un projet de memoire pour consulter vôtre affaire au sujet des trois maisons qui doivent etres démolies pour la quay de cette ville relevantes du prieuré de la Magdelaine. J'attendray sur cela vos ordres.                                                        Quant a ce que vous me faite lhonneur de me dire au sujet du nouveau bail  du prieuré de la Magdelaine, si vous ne pouvés vous conciliés avec le sieur Salmon je vous trouveray facillement un autre fermier [le monastère de Marmoutier est alors déjà en litige financier avec le dit sieur Salmon].                                                       Vous me faite aussi l'honneur de me demander ce qu'il retiroit  pour les casernes [le sieur Salmon avait en effet affermé à la munitionnaire alimentaire des armées du roi l'ensemble des bâtis du prieurés présents au port à Dinan. Pour cela il recevait donc une rente importante et très nettement supérieue à celle qu'il reversait au cellerier de Marmoutier], je m'en suis informé et on m'a dit qu'il en retire 400 livres par an, non compris le four banal tenu par la munitionnaire des vivres pour lequel il paye 80 ou 100 livres, restent le Coulombier et les jardins.       Jay ecris à Miniac avec Crehen pour avoir le prix des baux que le sieur Salmon à passé des dixmes du prieuré, mais comme les deux paroisses sont eloignées, je nay encore pu avoir reponse, je vous prie de me marquer ou je vous adresse mes lettres. Jay lhonneur d'etre d'un profond respect. Mon reverend pere. Vôtre tres humble et tres obeïssant serviteur. Lohier. A Dinan le 20 juillet 1761. [image 3387-3388]    

     

     Deuxième lettre

    Mon reverend Pere [image 3734]

    Il est disgracieux  pour moy dans la circonstance presente de me trouver a la place ou je suis, a la communauté de ville. Je nay pû me refuser a signer la lettre. Si independament de ce qui y est dit et de ce que j'ai eu l'honneur de vous marquer cy devant vous, vous determiner a former votre demande a la communaute de ville je ne pouray agir pour vous, mais j'espere que cette affaire ne me fera pas perdre l'honneur de votre confiance pour la charge de procureur fiscal du prieuré de la Magdelaine [alors procureur fiscal du prieuré pour l'abbaye de Marmoutier le sieur Lohier accepta d'entrer en la Communauté de la ville de Dinan en espérant toutefois de ne pas perdre la dite charge de procureur fiscale. Cela est la raison de cette missive].Je vous en demande la continuation et soyés bien persuadé de mon atachement aux interets du prieuré.                                                              J'atend sous quinze jours les instructions que je demande depuis si longtemps au sujet du prix des baux des dixmes des paroisses de Miniac et de Crehen pour vous les faire passer; si vous desirés faire bannir la ferme des revenûs fixes et casuels du prieuré marqués le moy je le feray faire incontinant et recevez les soumissions, ayeant lhonneur destre dun profond respect. Mon Reverend Pere. Votre tres humble et obeissant serviteur. Lohier procureur fiscal. Le 23 septembre 1761.

     

    Troisième lettre

    Mon reverend pere

    J'ay l'honneur de vous remettre cy jointe la consultation que vous m'avés envoyé par original au sujet de la demande faites a nôtre communauté [le sieur Lohier venait d'entrer dans la Communauté de la ville de Dinan]du droit d'indemnité de fief pour raison des maisons demolies pour l'augmentation des quays de cette ville.                                                                                                                 Recevés en même temps mes justes remerciement des egards gracieux que vous temoignés  pour nôtre communauté, j'ose vous en demander la continuation et vous assurer de toute l'étendue  de sa reconnoissance.                                           Je n'ay recu qu'hier l'honneur de vôtre lettre et je n'ay pas le temps de faire assembler etant accablé du passage des troupes qui dessendent en basse Bretagne, ou on dit qu'il vat y avoir sous peu embarquement, ou pour reprendre Belleisle, ou faire une dessente en angleterre [le prieuré était alors affermé à la munitionnaire alimentaire des armées du roi]; j'auray l'honneur de vous faire part des sentiments de nôtre communauté .                                                                                        Voila un billet que jay trouvé dans vôtre lettre. Je n'ay rien de nouveau icy pour les affaires du prieuré, je n'ay encore pû seavoir le prix des fermes ; il faut que Salmon ait prevenu ses soufermiers, mais si je n'aprend rien sur cela, j'iray plus tot exprès sur les lieux.                                                                                             J'ay l'honneur d'etre d'un profond respect. Mon reverend pere. Vôtre tres humble et très obeïssant serviteur. Lohier. Le Dimanche 4 septembre 1761 [images 3394-3395]

     

    Quatrième lettre

    Mon révérend père,

    Le sieur Salmon vostre fermier du prieuré de la Magdelaine prez Dinan, est enfin venu me trouver, il consent enfin de donner le mesme prix de sa ferme, je luy ay demandé cent écus de chapeau, il ne veut en donner que cinquante, mais tenez ferme à cent écûs; le sieur Delorme [alors l'un des postulants à la ferme du prieuré du Pont] pour qui vous m'aviez écrit à la recommendation du Père Letors, n'est point encore venû me trouver, quand je seauray ses intentions, je vous le feray seavoir, et vous prendrés le partie que vous jugerez à propos. Je vous souhaitte bien les bonnes festes de Pasques, et suis avec respect, et estime;

    Mon Révérend Père, le plus humble et le plus affectionné de vos conseillers fiscaux. Legault Procureur de Léhon.

    Mes amitiés, s'il vous plait, au révérend père Le Fort.

    Du monastère de Léhon prez Dinan le 18 avril 1762.

     

    Cinquième lettre

    Mon révérend Père

    J'ay reçû celle que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire au sujet de la ferme de vostre prieuré de la Magdelenne de Dinan. Il se présente des fermiers, mais ils demandent le prix, les conditions et clauses du bail, le procès-verbal de vostre moulin, afin de voir à quoy vous obligez les fermiers; ainsi ayez la bonté de choisir quelqu'un de confiance à qui vous confirez vos papiers pour instruire les fermiers qui se présenteront; j'ay parlé à monsieur Lohier, il ne sais rien aussi du bail de la ferme. Si je vous suis de quelque autre utilité dans le pays de Dinan, je me feray de vous témoigner mon zèle à vous obliger et à vous marquer l'estime avec laqu'elle je suis.

    Mon Révérend Père.

    Le plus humble et le plus affectionné de vos conseillers. Sieur Legault.

    Le 22 février 1762 au monastère de Lehon prez Dinan. 

     

    Sixième lettre

    Mon Révérend Père

    Je vient de parler à monsieur du Morier le Bonhomme [dit aussi Desmoriers le Bonhomme par le sieur Lohier il est possible que le dit du Morier le Bonhomme soit l'un des enfants de Jean-Baptiste Le Bonhomme lequel eu lui même pour père Joseph le Bonhomme sieur du Morier. Cette famille apparaitra à Saint-Malo de L'Isle dès l'année 1666, année en laquelle Joseph verra le jour à Saint-Malo. Décédé à Saint-Malo l'ensemble des enfants de Jean-baptiste naitront eux aussi à Saint-Malo de L'Isle. Nous voyons très bien ici que la possession par notre prieuré de terres assises en la paroisse de Miniac-Morvan, notamment son église, fief seigneurial proche de Saint-Malo, a permis en effet l'établissement temporaire de certains liens "vassaliques" , liens alors établis entre certains habitants de la ville de Saint-Malo et le prieuré du Pont à Dinan. Il en sera ainsi probablement pour Christofle Sarcel lequel, cité en 1556 dans un acte de dénombrement du prieuré du Pont à Dinan semble, lui aussi, avoir de son vivant résidé à un moment de sa vie à Saint-Malo de L'Isle] qui a une partie de son bien à Miniac. Il veut bien prendre seulement vostre bien de Miniac pour vous faire plaisir mais il n'en donnera pas plus de mille livres et cent cinquante livre de chapeau [pourquoi le terme de chapeau ?], voyez ce que vous avez à faire la dessus; on vous trouvera les fermiers pour le restant de vostre prieuré de la Magdelaine, mais ils veulent voir le procès-verbal au sujet du moulin, sans quoy on ne pourra rien conclure. Vous aurez la bonté de me marquer quel parti vous prendrez, et quels sont vos résolutions, je me feray toujours un devoir de les suivre et de vous témoigner mon respectueux attachement.

    Mon Révérend Père

    Le plus humble et le plus affectionné de vos procureurs.Legault.

    Au monastère de Léhon le 21 juillet 1762 prez Dinan en Bretagne.

     

    1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

       

     

     

     

     

     

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    1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

    Image 3732

    Septième lettre

    Mon révérend père

    Jei recus hier l'honneur de votre lettre du deux de ce mois par le reverend père prieur Dom Gyron et la procuration y jointe, j'accepteray avec plaisir l'honneur de votre confiance moins par  interet que pour vous donner des marques de mon attachement au vôtre, je feray bannir Dimanche prochain au prosne des grandes messes des paroisses de cette ville et circonvoisines [Lanvallay les autres paroisses relevant du grand bailliage du prieuré du Pont telle celle de Crehen, Pleudihen, Taden pour la bailliage de la Jossais, Miniac etc. ] pour affermer la maison, le moulin, la prairie [le Prée] et les rentes par grains dues par le bailliage de la Jossais et sur les dixmes de la paroisse de Crehen, et je pense que je ne seray pas longtemps a trouver marchands. Le sieur Desmoriers Lebonhomme pour lequel le révérend père Legault vous a ecrit me dit il y a trois semaines a quil auroit donné volontié deux cent livres et quelque chose de plus pour les dixmes de Miniac Morvan, mais qu'il reflechiroit pour prendre le tout, et sur ce que je luy dit, il me parut en dessein d'en porter le prix à une trentaine de pistoles au dessus du bail du sieur Salmon [Pierre Salmon père d'Hélène, la future épouse du sieur Christople Le Roux des Aulnais lequel sera le futur régisseur du marquis de Coëtquen. Pierre Salmon sera le fermier général du bien temporel du prieuré du pont à Dinan pendant plusieurs baux, pendant près de 20 années, et renoncera, cela suite à un profond désaccord avec l'abbaye de Marmoutier, à la reconduite de sa ferme en la dite année 1762. En désaccord profond avec Marmoutier, lequel lui reprochait une gestion très "personnelle" de sa ferme, le dit sieur Pierre Salmon fera, cela malgré son bail non renouvellé, tout son possible pour dissuader tout repreneur éventuel portant par un retard apporté à la dite reprise un préjudice financier à l'Abbaye deMarmoutier. Versatile il reviendra cependant sur sa décision de quitter sa ferme proposant, au père procureur, au mois d'août 1762, une nouvelle rente financière annuelle ce fait faisant ainsi surenchérir le prix de la ferme du dit prieuré du pont à Dinan. Il semble avoir agit pour pouvoir récupérer sa ferme puisqu'il rédigera, cela au mois de décembre de cette même année 1762, une lettre au cellerier de Marmoutier en laquelle il présentera ses bons voeux pour la future année 1763 et le souhait aussi de reprendre sa ferme. Ayant semble t-il pu récupérer sa ferme cette même année 1763 verra cependant de nouveau une grande discorde s'établir une nouvelle fois entre Marmoutier et le dit sieur Salmon Laisné], mais je ne l'ay pas revû depuis, et j'attendois sa reponse pour vous en ecrire. J'ay le bail courant du sieur Salmon, mais il faudra que j'ay le premier et les procès verbaux qui ont été fait avec le dit sieur Salmon tant pour le moulin que pour le four, le coulombier et maison du prieuré, Dom Gyron ma bien fait voir une coppie par le trait [par un écrit] d'une reconnoissance du sieur Salmon au sujet de quelques réparations, mais cela ne suffit pas. J'ay l'honneur detre dun profond respect mon révérend Père. Votre très humble et très obéissant Serviteur. Lohier.                                                                                                                    Fait le 16 juillet 1762. Tres révérend père Dom de Sageon moine bénédictin et celerier de l'abbaye de Marmoutier pres Tours à Tours.   

     

    Huitième lettre    

    Mon révérend Pere

    je ne merite point les remerciements que vous me faites, je suis trop flaté de l'honneur de votre confiance pour avoir balancé [hésité]un seul moment a accepter votre procuration, trop heureux si je puis vous satisfaire dans la suite.

    Jay eu l'honneur de voir le Reverend pere prieur Depirmit a Lehon, il etoit indisposé, je retourneray et luy demanderay lextrait du billet [du bail] du sieur Salmon, quand au procés verbal il faudra bien que Salmon me le represente, je me tireray d'affaire avec luy au moyen des deux baux a ferme que jay.

    Je fait bannir la ferme des revenûs dicy et il ne mest encore venû personne. Le sieur Salmon fera son possible pour degouter ceux qui luy en parleront, mais il ne reussira Pas.

    Il me vint Dimanche dernier une personne me demandant dabord les dixmes de Miniac et sur ma reponse elle me demanda le tout des revenus, comme cette personne fait pour autruy elle me fist voir un memoire de son com...qui ne porte les revenus qua 1900 livres. Je luy dis que ce memoire netoit pas juste et enfon on me pria dattendre huit jours, jentrevit dans le discour que la personne travailloit pour le recteur de Miniac au sujet des dixmes principallement, comme je seais qu'il ne convient point en pareil cas de donner les dixmes a ferme aux recteurs a cause de la confusion des leurs, je suis bien aise de vous prevenir sur cela afin que vous donnies vos ordres a celluy que vous avez chargé de passer les beaux  [baux] pour y faire stipuller que le preneur ne poura sous affermer le tout ny partie des dixmes a qui que ce soit, notamment au sieur recteur [il sera ici à Miniac interdit au futur fermier de sous-affermer les dixmes de Minaic au recteur de cette paroisse sous peine de voir son propre bail annulé] de Miniac a peine de nullité, de tout depens domages et interets et même de resilement de sa ferme, vous seavez qui y a desja eu procès avec le recteur de Miniac pour les dixmes.

    Voila un memoire d'un menuisier dicy pour des reparations qu'il ma dit avoir faite a la maison du prieur, par ordre de votre predecesseur. Salmon refuse de payer par ce qu'il dit vous avoir rendu ses comptes. Si vous juger que ces reparations soient a votre charge marquer le moy jen gageray le sieur Salmon a payer ou je feray lavance moy meme si vous le juger a propos.

    Jay l'honneur detre d'un parfait respect. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon reverent pere. Dinan 28 juillet 1762.

    Au tres reverend pere Dom de Sageon cellerier de l'abbaye de Marmoutier près Tours a Tours.

     

     

    Neuvième lettre

    Le sieur Salmon mest venu trouver, il demande a continuer sa ferme de tous les biens du prieuré. Il a même eté curieux de sinformer a Miniac si les dixmes etoient affermées et je luis a raporté que non. Jen ecrivy hier a monsieur de la Touche Leau pour le prevenir de ne pas affermer jusqu'à nouvel ordre de votre part, marquer moy donc sil vous plaist si vous consentés a continuer la ferme totale au sieur Salmon, le reverend  pere procureur de Lehon vous a marqué que Monsieur du Morier le Bonhomme luy en avoit offert 2200 livres et 300 livres de chapeau, ou 100 pistolles des dixmes de Miniac et 150 de chapeau. Si vous ete davis de continuer le sieur Salmon, je tacheray de le faire surpasser le prix du sieur du Morier.

    Jay lhonneur detre d'un profond respect. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon reverend pere. Dinan le 18 aoust 1762. Au Reverend. Le tres Reverend Pere de Sageon moine benedictin  cellerier de l'abbaye royale de Marmoutier pres Tours a Tours.

     

    Dixième lettre

    Mon Reverend Pere

    Lhonneur de votre lettre du 30 du mois dernier ma esté renvoyé icy ou je suis pour les Etats.                                                                                                                    Je nay point entendu que la ferme generalle du Prieuré de la Magdelaine dût estre donné au sieur Salmon pour 2200 livres avec 300 de chapeau, mais je crois que je vous demandoist si vous vouliés esté porté a le faire au cas  que le sieur Salmon neût pas voullu surpasser cette somme. Et je vous marquoist que nous narivent point alors entré en prix. Depuis ma lettre nous nous sommes a visagés, et lors que le luy parlay daugemantation il ne voullu pas y entendre et se retira; je luy repondit sur le ton que je devoist en pareil cas, il me demanda en particulier la prairie [le prée du prieur]  il men offrit que 80 livres . Depuis cela [depuis ce jour là] on me la demandée, mais jentendois votre reponse [mais j'attendais votre réponse]. On me demande aussi en particulier le moullin et le four, ces deux personnes [celle qui demande la ferme du moulin et celle qui demande la ferme du four ] sont bien solvables, jay remis a mon retour des Etats [en la ville de Rennes  avait lieux les Etats de Bretagne. Ici il s'agit probablement des "états" de Bretagne] pour cela et la prairie car je vous dis quil ne faut plus pancer [penser] au fermier Salmon [la prairie est donc ici allouée à une autre personne que le dit sieur Salomon].                                                                                                    Quand au prix que je vous marquois dabord de se revenir, [le prix auquel je vous disais qu'il nous fallait revenir] je  vous anoncois que je lavoist au plus fort |[je vous annonçais que je l'avais mis au prix le plus fort] et quil ne falloit pas y statuer [et qu'il ne fallait pas y revenir] et je suis encore de meme sentiment. Sitot la fin des états jauray soin de faire rebannir et de passer des baux [de relancer la demande de fermage et de la prise en possession des baux].                                 Nos états commencerent le 1er de ce mois a deux heures et demie dapres midy et ne se leverent qua pareille heure apres midy [le lendemain à la même heure]. Cette longue seance fut a locasion de la nomination dun president dans lordre de la moblesse  par ce que les barons ne sont point venus [Ici il s'agit de la nomination d'un président nommé dans l'Ordre de la noblesse les trois Ordres composant les Etats de Bretagne étant alors la Noblesse, l'Eglise et le Tiers-Etat. L'Ordre de la noblesse était représentée par les anciens barons des vieilles baronnies de Derval, Malestroit, Fougères, Quintin, Retz, Vitré, La Roche-Bernard, Lanvau, Château-Briand, le Pont et Ancenis. Ici les barons étant absents comment la nomination pu t-elle se faire en choisissant un membre de la noblesse en leur absence ? ]. Les états ont supplié le Roy d'agréer un Vau...de cent pièces de canon [de 100 coups de tir de canon pour fêter cela...]et de permettre quil porte le nom de duc de Bretagne et soit monté de preference par des officiers bretons,  on a envoyé sur cela un deputé en cour [à la Cour du roi] le 2 octobre trois heures apres minuit et il nestoit pas encore revenu hier au soir.                    On a acordé à lordinaire le deubz ...au Roy de 3 millions au surplus rien de nouveau.                                                                                                                  Jay lhonneur destre dun profond respect. Vostre humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon Reverend Pere. Rennes 8 octobre 1762.Mon adresse sera ches monsieur Guichard Procureur a la Cour  Rue de Bourbon a Rennes. Au Reverend Pere Dom de Sageon moine benedictin cellerier de l'abbaye de Marmoutier pres Tours a Tours.

     

    Onzième lettre

    Mon Reverend Pere

    Au sujet de la ferme de vostre prieuré de la Magdelainne, il se presente un monsieur nommé du Morier le Bonhomme, de Saint Malo, personne riche qui a une partie de son bien à Miniac, il m'offre deux milles deux cents livres de principal, et trois cents livres de chapeau, mais avant que de bien conclurre, il demande a voir le bail du sieur Salmon, le sousseing dudit du huit juillet mille sept cent quarante cinq, le procès verbal fait a la sortie de Mademoiselle  des Hayes, precedente fermière, afin de seavoir au juste à quoy est tenu le fermier; tout cela m'est absolument necessaire pour satisfaire ceux qui se presentent. Je tache de faire valoir vostre prieuré le plus qu'il m'est possible, car le n'ay rien de plus a coeur, que de vous faire connoistre, combien je vous suis devoüé.                      Mon Reverend Pere le plus humble et le plus obeissant de vos chers serviteurs. Legault procureur de Lehon. Du monastere de Lehon prez Dinan en Bretagne le 29 avril 1762. Au Reverend Pere Dom Sageon religieux benedictin et celerier de l'abbaye de Marmoutier prez Tours a Tours.  

     

    Douzième lettre

    Mon Reverend Pere

    Jay sut par le reverend pere Legault procureur à Lehon que vous eties enfin determiné à affermer le prieuré de la Magdelaine un monsieur seigneur de paroisse m'avoit fait dire qu'il pensoit à cette ferme a cause principallement de la dixme de Miniac voisine donc de ses terres; ce monsieur m'a reppeté la même chose depuis, mais il voudroit savoir le prix du bail du sieur Salmon. Je nay pu le satisfaire ne le sachant pas, si vous jugés à propos de me la marquer je le luy diray, il conviendroit, mon reverend Pere, de faire bannir cette ferme, ce seroit le moyen de vous attirer plus de monde, d'en tirer un meilleur party. Voici ce que jay pu savoir des revenus de ce prieuré la maison du prieuré servant actuellement de caserne. Vous pourez statuer sur ce que je vous marque pour prix de votre nouveau bail, quoi qu'il en soit il peut se faire que toutes les années ne soyent pas d'un égal produit tant pour le rentes que pour le ca... le moulin est actuellement au chaumage, s'il y est souvent je ne say si cest que le sieur Salmon est le fermier trop cher ou qu'il ne trouve de meunier, je lay vu laisser cy devant 150 livres. En attendant vos ordres jay lhonneur detre d'un profond respect.                             Mon reverend pere. Dinan le 9 avril 1762. Votre tres humble et obeissant serviteur. Lohier  

      

    Treizième lettre

    Vous pourés statuer sur ce que je vous marques pour prix de votre nouveau bail, quoi qu'il en soit il peut se faire qu'il reste les années ne soyant pas d'un égal produit tant pour les rentes que pour les ca..., le moulin est actuellement au chaumage si il y est souvent je ne say si cest que le sieur Salmon s'est laffermé trop cher ou quil ne trouve pas de meunier, je lay vu laisser cy devant 150 livres.            En attendant vos ordres jay lhonneur detre dun profond respect.                          Mon reverend pere. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Dimanche 9 avril 1762.[image 3258]

     

     

     

     Vendôme et son église abbatiale

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 1724

    La levée des Aveux

     

    En l'année 1724, le 24 aout exactement, quelques années après le procès ayant opposé et le prieur et les consorts Gigot, sera lue en les églises des paroisses de Lanvallay et de Taden une lettre laquelle, rédigée par le procureur fiscal du prieuré du pont, demandera à l'ensemble des vassaux du prieur de bien vouloir établir leur aveu respectif, aveu par lequel chaque vassaux devait reconnaitre devoir rente seigneuriale. Ces rentes, dues par chaque foyer relevant de la juridiction du prieuré, étaient applicables sur l'ensemble des biens détenus que ces derniers soient des maisons, des jardins ou tout autre chose. Faute de déclaration dans un délai de trois mois imposé chaque vassal était passible à ses frais d'une procédure judiciaire poursuivi alors par le seul procureur fiscal du prieuré. Cette lettre ou ces lettres seront toutes lues lors des prônes d'une messe les prônes étant une prière au cours de laquelle étaient lues aux "vassaux-paroissiens" d'une seigneurie les différents actes officiels, ordonnances royales ou religieuses. Nous pouvons penser qu'il y eu pour le prieuré la lecture de différentes lettres identiques, supérieures au nombre de deux ici énoncé, puisque le grand bailliage du prieuré étendait aussi sa juridiction en les paroisses de Crehen, de Pleudihen, du Plessis-Balisson et de Miniac-Morvan également puisque l'entretien de cette dernière relevait aussi du fermier général du prieuré du Pont. Voir le second acte ci-dessous confirmant ce fait [a la lecture de cet acte il semble y avoir eu aussi un deuxième bailliage relevant de la seule autorité du prieuré, celui de la Chandeleur. Quel était ce dernier celui-ci vassal du premier ? Celui-ci reprenait-il les différentes rentes dues au dit jour de la Chandeleur ?] .

    Image 3873-3874

     

    Le 24 aoust 1721

    L’on donne avis a ceux ou celles qui

    Possedent des maisons, jardins et autres

    Heritages sittués au faurbourg de la

    Magdelaine du pont a Dinan rues de

    L’abbaye, du four, et aux environs des dits

    Lieux relevoint prochement de la dite

    Seigneurie en juridiction du prieuré de

    La magdelaine du pont a Dinan soubs le

    Fieff et grand bailliage dependant du dit

    Prieuré, mesme soubs celuy de la

    Chandeleur aussy en dependant ;

    Ayent a donner dans trois mois

    Des aveus et tenues ( les fermes) aux seigneurie

    Et juridiction du dit prieuré pour

    Tout delay ; comme aussi ceux

    ou celles qui ne doivent seulement

    que des charges et rentes foncières

    pour chacun an, soit par grains ou

    en argent sur leurs maisons et

    héritages, sont pareillement

    asservis den donner dans le dit

    temps des écris de nouvelles

    reconnoissances devant

    nottaires, et exiberont

    en sous sein (sous leur signature)

    les dittes tenues et

    nouvelles reconnoissances

    et faute a eux d’y satisfaire

    ils seront pour cet effet assignés

    a leur frais a la requeste et

    diligence du sieur procureur

    fiscal dycelle pour les y

    faire condamner.

    Fait la présante pour estre

    leue et publiée au prosne en la

    grande messe de la paroisse de

    Lanvallay ayant le dimanche

    Vingt quatriesme aoust mil sept cent vingt sept ;

    Soussigné et certifie avoir lu le présent au prosne de

    Nostre grande messe le 24 aoust 1727. Prioul recteur de Lanvallay.

    Recu cinq sols.

    Controllé à Dinan le 27 aoust

    1727. Recu douzes sols.

    1724. Etablissement des levées des différentes impositions.1724. Etablissement des levées des différentes impositions.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une copie de cette lettre sera donc rédigée pour la paroisse de Taden et lue en cette même paroisse.

     

     

    Ci-dessous une partie de l'écrit confirmant que l'entretien de l'église de Miniac-Morvan était bel et bien à oa charge du fermier du prieuré du Pont.

    Comme la saison  ne permet pas de travailler à la massonne [la maçonnerie extérieure] ; j'ai pris des arrangements pour travailler au mois de mars prochain à l'église de Miniac. Je n'ai pas été à Dinan, aussi je n'ai pu parler au Sieur Salmon vostre fermier; voulés  vous bien lui marquer de s'arranger pour me faire toucher trente à quarente pistolles pour le premier jour de mars prochain pour les matériaux. Savoir la chaux, la pierre et le bois; je désirerois que votre maison fut en état d'en faire les devances, c'est ce que je ne puis faire à ...  


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  •   

    1619

    Incidence du Grand orage

      

    Le 13 février 1620 vit la colère, sur le prieuré du pont à Dinan, d'un orage lequel occasionna moults dégâts au prieuré faisant choir du logis du prieur une tourelle alors présente sur son toit. Cela entraina la réfection obligatoire de l'un des pignons du dit logis et cela depuis la toiture jusqu'à la cave souterraine. Cette même année assistera aussi à la réfection de presque tous les composants du prieuré. Ainsi le moulin, le puits seront eux aussi refait tous deux à neuf. Elle assistera aussi à la réalisation d'un mur séparatif, probablement le long de la rue du Four puisque celui-ci étirera son étendu sur près de 30 mètres de long; ce travail sera lui aussi suivi de la réalisation d'un grand cellier lequel sera construit en la grande cour du prieuré. Ce texte est donc très intéressant à plus d'un titre nous donnant une multitude d'informations très variées, financières surtout, les unes se distinguant des autres. 

     

    Note ou avant propos : 

    Unités monaitaires au XVII siècle

    1. e pour écus; ll pour livres [cette livre dans un acte rédigé en 1620 et relatant la reconstruction à neuf du moulin du prieuré sera plusieurs fois nommé franc et sa terminaison numérique portera alors le symbole des 2 ll. Au regard de cela cette livre, cela au tout début du XVII siècle, correspondait dont à 1 franc ou 20 sols. Lire une explication jointe un peu plus bas dans le texte consacré à la construction d'un cellier en la cour du prieuré ] ; sl pour sols; d pour deniers. En 1507, lorsque fut élevé l'un des piliers supportant le clocher de Saint-Sauveur de Dinan, des salaires suivants en monoye furent donnés. Ainsi Rolland Bougnard ou Bouesnard, le maître appareilleur ou ajusteur des piliers, percevait 3 sols par jour; les charpentiers recevaient eux un peu plus, soit 3 sols et 9 deniers; les maçons et les couvreurs eux aussi touchaient journellement 3 sols. En matière travaillée la pierre coutait l'unité 12 deniers; en produits fournis la pipe de chaux coutait la somme de 18 sols, les 1000 clous à lattes 4 sols et 6 deniers et le 1000 d'ardoises 2 livres. Ces montants étaient en vigueur 1 siècle seulement avant ce qui suit ci-dessous, à savoir au XVII siècle les receptes et les dépenses du prieuré. Un peu plus tôt que 1507, en 1480, furent réalisées les fondations de la nouvelle église. Les travaux devaient alors aller bon train. En 1509, deux années seulement après la pose de ce pillier, monsieur Briçonnet, évêque en fonction à Saint-Brieuc, vint ici même pour bénir les travaux commencés quelques années plus tôt. Il reçu ou lui fut baillé pour cela 2 pots de vin de Gascogne; les Fabriqueurs offrirent eux aux maçons 2 moutons, 1 vachettes, 18 pains et 80 pots de vin et de Normandie et de Gascogne; monsieur de la Moussaye et madame Duchalonge- Trever reçurent chacun quant à eux, et cela pour avoir prêter tous deux des tapisseries pour le bon déroulement de la cérémonie, respectivement une corbeille emplie d'oranges.
    2. Les actes étudiés ci-dessous, actes tous établis vers 1620, nous donnes beaucoup de prix et ainsi nous permettent tous de mieux estimer la valeur de l'argent en cette même année 1620; ces prix en effet se rapportent tous et à de la "marchandises vendues, et à de la marchandises transformées mais aussi à une main d'oeuvre réelle et vendue. Ainsi vers 1620 nous apprendront qu'un couvreur ayant travailler à refaire la couverture du four à ban avait touché, pour une journée et demie de travail, quinze sols.
    3. L'importance de ces actes c'est qu'ils nous énumèrent tous deux la valeur marchande d'une quantité très importante de produits divers mais de mise en oeuvre toutes aussi diverses également. Aussi celui qui aimera pourra, par ce travail, faire un propre travail par lequel il essayera personnellement d'établir un rapport financier entre la valeur monétaire de 1620 et la valeur de notre monnaie d'aujourd'hui et cela basé sur la réalisation d'un travail "ordinaire ou le prix d'une même marchandise [Pour illustrer cela en exemple voici ceci : Ici en ces actes la livre est nommée tantôt livre ou tantôt francs et, en cette même année 1620 les 8000 ardoises acheminées au port de Dinan étaient facturées trente deux livres ou 32 francs. Entre 1804 et 1819 le millier d'ardoises était lui respectivement facturé à Paris 51 et 41 francs l'année 1819 connaissant une moins valu; en 1620 acheminée au prieuré le millier d'ardoises lui coutait donc 32 livres ou 32 francs divisés par 8 soit 4 francs le millier. Lire le livre de J.M Morisot édité en 1820 et s'intitulant : Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment]

     

     

    1619

     

    Première partie

     

      "La réfection du moulin et de la maison du prieur"


    "Frais de justice établi entre le prieur, le sieur Bouridel et la dame de la Brunnaye Brumaye"

     

     

    Images 3784-3785-3786-3788-3789 -3790-3791-3792[Deux actes complémentaires relatent ici certains de ces mêmes faits]

    Mise extraordinaire

    Chapitre des depenses reparations produites au moulin du dit prieuré quy a este remonté tout a neuf.

    - Et quatre pieds d'arbre pris au bois de la Sansonnaye et un achapté de Boudou [pris au lieu dit de la Landeboulou] faisant en tout le nombre de cinq conduitz sur la place cent quatre livres cy: CIIII ll.

    - Pour faire conduire du lieu des Croix la jumelle du dit moulin et quelques autres pierres de bois payé trente sols cy: XXX sl.

    - Achapté au sieur de Langevinay du bordaille a faire des chevrons pour le dit moulin pour soixante livres cy : LXll.

    - Pour faire le tout six livres dix sols cy : VIll Xsl.

    - Au charpentier pour avoir abatu les dits arbres et faire entierement la charpente demontée et remis le dit moulin soixante douze libvres cy : LXXIIll.

    - A la charge et conduite du dit bois pour trois jours a six hommes pour ayder et conduire le dit bois en le dit prieuré cinq livres dix sols cy : VllXsl.

    - A faire tirer la poutre et la porter a pied d'oeuvre [sur place pour être mise en oeuvre] pour refaire les pîlliers payé six livres cy : VIll.

    - Et une charge de bateau de sable de mer [l'histoire nous apprend que régulièrement le moulin et le four à ban furent tous deux refaits à neuf. Il en était peut-être ainsi aussi pour l'ensemble du bâti alors construit. Est-que l'utilisation du sable de mer peut-il avoir été l'une des causes de ces reconstructions successives sachant aujourd'hui que le sel de mer contenu dans le sable de mer, utilisé dès la fin de la gueurre, vers 1945-1950, a été le premier facteur ayant affaiblit a long terme le ciment alors produit ? En était-il de même pour le sable de mer utilisé au XVII siècle pour faire la chaux ?] sept francs cy : VII ll.

    - Et chaux deux tonneaux vingt deux livres cy : XXll.

    - Pour la conduire et la faire rendre trente deux sols cy: XXXII sl.

    - Et la massonnerie du dit moulin soixante dix sept livres cy : XVII ll.

    - Et la dite couverture du dit moulin, retaille de la vieille ardoise et après retournement [aujourd'hui encore les ardoises déposées et réutilisées sont systématique par les couvreurs retournées de haut en bas cela pour palier à toute micro-fissure éventuelle. Cette technique était donc déjà utilisée dès le XVII siècle] payé au couvreur trente une livres troys sols cy : XXXIll IIIsl.

    - Et sept milier d'ardoise vint huit livres cy : XXVIIIll.

    - Pour le port et les journées des ouvriers cinq sols cy : Vsl.

    - Et faire cent de lattes quatre livres seize sols cy: IVll XVIsb.

    - Et chaux a couvrir dix sept mi...huit livres sept sols cy : VIIIll VII sb.

    - Pour de la terre franche a tillasser le dit moulin cent sols cy : Csl.

    - Et rolon a faire la place trois livres quatre sols cy : IIIll IVsl.

    - Et trois barriques comprises a faire la tillasse trante six sols cy : XXXVIsl.

    - Pour l'ach...de la roue trois livres sept sols cy : IIIll VIIsb.

    - Et quatre millier de cheville vint quatre sols cy : XXIVsl.

    - Et un cercle ou bande de fer a mettre sur le four neuf [bande de fer probablement utilisé pour cercler le four] neuf sols cy : IXsl.

    - Pour refaire le fer de vis [de vie ?] huit sols cy : VIIIsl.

    - Pour les points des marteaux vint huit sols cy XVIIIsl.

    - Et deux vaisseaux de bois aporter le moulin neuf sols cy : IXsl.

    - Et une civiere huit sols cy : VIIIsl.

    - Avoir fait conduire deux prises de bois de la Lande sieur de Guerin payé vint sols cy : XXsl.

    - Et une barrique de cidre huit frans cy : VIIIll.

     

    Réparation en l'église

    - Pour un jubé fait dans le choeur en de la Ste-Madelaine pour toutes choses trente livres cy : XXXll.

    - Et un paneau de vitre sur l'autel et rabillé en avoir payé cinq sols cy : Vsl.

    - Na. [Nota] Que le dit sieur prieur a fourny du...cy la Croix d'argent de la Madelaine coustant quatre cent douze livres cinquante.

     

    Réparation en la chambre du prieuré

    - Et quatre milliers de carreaux a parter la dite chambre douze livres six sols cy : XIIll VIsl.

    - Pour avoir fait repasser le couvreur sur le logis, commettre a neuf la tourelle, fournir quatre milliers d'ardoises avoir par marché fait [travail réalisé après qu'un marché ait été préalablement établi] vint cinq livres cy : XXVll.

    - Pour avoir fait faire trois toise de muraille pierres fournies, un bout de jardin, tiré la pierre et la terre franche dix francs cy : Xll.

    - En la façon de deux grandes echelles vint huit sols cy : XXVIIIsl.

    - Et une cintrée (?) huit sols cy : VIIIsl.

    - Et un tombereau dix sept sols cy : XVIIsl.

    - Et deux seillotz [Seillot : petit récipient en bois ou en toile] sept sols cy : VIIsl.

    - Au couvreur pour avoir fourny d'ardoise quinze livres cy : XVll.

    - Au menuisier pour avoir fait au moulin deux portes neuves, une a la cave, rabillé celle de la salle et une neuve a la chambre du religieux pour toute façon dix sept livres cy : XVIIll.

    - Au serrurier pour dix verrouilles (?) dix gontz et autre serrure necessaire a ses portes.et mettre la premiere pierre cent sols cy : Csl.

    - Et un pillier pour soutenir la voute de la cave quatre livres six sols cy : IIIll VIsl.

     

    Réparation au four

    - Pour racomoder la cheminée, le faire et la gueule du four, faire la muraille de l'estable aux porceaux et pour le conduit du puitz [cela laisse supposer ici la présence, eet cela en 1620, d'une fontaine intérieure en le logis et raccordée au puits du logis via une canalisation] payé trente deux livres treize sols cy : XXXIIll XIIIsl.

    - Pour relacer un cercle de la couverture de la motte du four et reparer tout a neuf de marche fait six livres cy : VIll.

    - Et un millier et demi de cloux six sols six deniers cy : VIsl VId-

    - Et une filière seize sols cy : XVIsl.

    - Pour une pierre au four, une serrure a la sale quarante sols cy : XLsl.

    - Pour cercler le four

    - Et bardeau a couvrir l'estable aux pourceaux joignant le four quarante cinq sols cy : XLVsl.

    - Et chaux douze sols cy : XIIsl

    - Au couvreur une journée et demie quinze sols cy : XVsl. [soit dix sols par jour de travail]

     

    Construction d'un cellier neuf en la cour du dit prieuré commencé le dix avril six cent vint trois

    - Aux macons qui ont fait la muraille qui fait d'environ quinze toises [une toise, mesure ancienne, représentait un ensemble de six pieds, soit environ 2 mètres linéaire. Ici la muraille fut donc construite sur une longueur de 30 mètres linéaires] ou davantage a cinquante sols la toise quanrante livres cy : XLll. [nous avons ici en 1620 la valeur du cout de la réalisation d'une muraille mesurant une toise de long soit 2 mètres environ. Ce cout de cette réalisation pour une toise représentait alors une valeur de cinquante sols soit, pour une longueur de 15 toises ici annoncée, 50 sols X 15 toises soit une valeur totale en sols de 750 sols. L'acte nous indique que le montant de ce travail en livres s'élevait à 40 livres, nous avons donc par cet acte le rapport de la sol et de la livre soit 40 livres pour 750 sols. Une livre représentait donc une valeur de 19 sols soit en arrondissant 20 sols. Sachant que notre couvreur lui était rénuméré à dix sols par jours, ou à 1/2 livres par jour, le travail de la muraille complètement réalisé, sur ses 30 mètres de long, représentait donc la valeur, en travail bien sur, de l'équivalence de 80 jours travaillé. Ce cout se rapprochait avec celui de 8000 ardoises lesquelles un peu plus bas seront facturées 32 livres ou 32 francs].

    - Et vin de marché 10 sols cy : Xsl.

    - A la fin pour les do....a defent vint cinq sols cy : XXVsl.

    - Pour le logis charron (?) vingt quatre livres cy : XXIVll/

    - Au charpentier huit francs cy : 5IIIll.

    - Et registre de vin cinq sols cy : Vsl.

    - Pour remettre (remise ?) ... et plusieurs journées a Guitton trois livres dix sols cy : IIIll Xsl.

    - Et terre franche maçonnante douze livres cy : XXIIll.

    - Et fournir d'un homme [homme journalier probablement et non spécialisé comme notre couvreur ci-dessus. Nous ne pouvons malheureusement pas savoir, à la lecture de ce seul paiement, le nombre de jour ouvragé de ce "manoeuvre" et donc sa valeur journalière]] quatre livres cy : IVll.

    - Pour huit milliers d'ardoises trente deux livres cy : XXXIIll.

    - Pour le fret d'un bateau pour le port et la décharge quatre livres cy IV livres.

    - Et late [les lattes étaient utilisées pour les plafonds faits de terres plaquées mais aussi pour retenir le remblai de pierres apporté entre les poutres en bois formant l'ossature même des cloisons séparatives] un milier quatre livres six sols cy : IVll VIsl.

    - Et cloux a couvrir [les ardoises étaient alors clouées sur solivages et non crochetées sur latte] dix huit milliers dix livres cy : Xll.

    - Et chevilles seize milliers trente cinq sols cy : XXXVsl.

    - Pour une porte au charpentier vint cinq sols cy : XXVsl.

    - A la fermeture de la dite porte un garde...10 livres.

    - Et un gond trente sols cy XXXsl.

    - Et une barrique de cidre cinquante huit sols cy : LVIIIsl.

     

    Refection a neuf du puitz de la cour du prieuré

    - Pour refaire le puitz dans son fondement vint huit livres dix sols cy :XXVIIIll Xsl.

     

    Engrais et manière du prée

    - Pour du fumier [les terres de culture étaient déjà régulièrement "amandées" au tout début du XVII siècle. Au regard du salaire journalier d'un couvreur, lequel était donc rémunéré à 1/2 livre par jour, le prix du fumier était une denrée très chère; ici le coût de la quantité livrée de fumier représentait en effet l'équivalence de 12 jours ouvrés de notre couvreur. Charles Le Clerc amènera sur la prée du prieur cet engrais naturel, par lui acquis 12 livres et l'étendra ensuite sur la terre à enrichir; revendant et son fumier acquis et son temps dépendage il se fera en effet rémunérer 25 livres le prix de son travail correspondant au prix du fumier acquis. La quantité ici livrée, cela à la lecture de ce qui suit, semble avoir été celle d'un bateau] pris chez monsieur du Chemin vert vingt livres cy : XXVll.

    - Pour le conduire sur le lieu rabatu a Charles Le Clerc quy la payé douze livres dix sols cy: XIIll Xsl.

    - Na : (Nota) Que Cussilly a baillé un plein bateau de fumier apreté douze livres du dit L (lieu ?) en luy a rabatu douze chartées de foing pour les années mil cent vint, vint un, qu'il devait à monsieur le prieur [Il sagit très probablement ici de Josselin Lechapelier sieur de Cuccilé lequel nait en 1567 puisque son fils Jean lui viendra au monde en l'année 1611. Josselin et son fils se transmettront héréditairement en effet la dite auberge des Trois Rois laquelle était alors située en l'entrée de la Vallée des Vaux, auberge sous laquelle il existait depuis tout temps une galerie menant a la prée du prieur. A la lecture de ci-dessus est-ce Josselin Lechapelier était celui qui avait la charge de la culture de la dite prée ? Toujours est-il que ce dernier, en 1620, devait donc annuellement au prieur plusieurs chartées de foin et cela au titre de la redevance seigneuriale; en échange de son bâteau de fumier livré nous voyons ici la comptabilité du prieuré lui rabattre sa dite redevance de 12 chartées de foin pour les deux années de 1620 et 1621. Jean son fils prendra pour épouse Julienne Rolland laquelle était la propre fille fu fermier général du prieuré, Nicolas Rolland sieur des Croix la dite Julienne ayant elle eu pour père Macé Marot lequel, de son vivant, fut lui le procureur fiscal du prieur du moment].

    - Pour le conduire sur, le livrer par bateau, huit francs cy : VIIIll.

    - Aux ouvriers pour l'estandre par le prée trante six sols cy : XXXVIsl. 

     

    Frais de justice

    - Pour retirer l'arrest contre madame veuve la Brunaye et Bouredel quatre livres dix sols cy : IVll Xsl.

    - A Laforest pour l'expedition d'iceluy trois livres quatre sols cy : IIIll IVsl.

    - Puis la taxe contre la dame de la Brumaye cent cinquante une livres cy : CLIll.

    - Et la poursuite du second arrest outre la quinze livres auxquels  avoir esté ...du dit jour quand pour la levée de larrest j'ay employé de plus quarante cinq livres cy : XLVll.

    - Au sieur Morel procureur du sieur prieur pour le salaire contre Bouredel a generalement d'accedé a l'amiable baillé soixante livres cy : LXll.

    - Pour avoir fait condamné la dame de la Brumaye le fermier de Bouredel porte la rante de luy mines au dit prieuré de la Madelaine douze livre cy : XIIll. 

    - Pour avoir fait conduire aussi le premier de Bouridel [le sieur de Bouridel] six livres cy : VIll.

    - Na Que l'arrest contre les dits sieurs de la Brunaye et Bouridel portant condamnation a dix mines de bled moitié froment et moitié seigle fut donné le 9 novembre six cent vint et r..... la poursuite a duré depuis le octobre six cent dix neuf jusqu'au dit jour 9 de novembre pendant la plus part du dit temps il m'a fallu le poursuivre sur le lieu pour cause de la maladie du procureur le sieur Morel quy estoit toujours au lit et me sera alloué ce qu'il plaira au dit sieur prieur [le prieur décidera de lui même de ce qu'il doit en indemnité pour cette poursuite laquelle, pour cause de maladie, n'a pas été faite par son procureur alors malade].

     

    Autres frais de justice fait par le mandataire de monsieur le prieur de la Madelaine

     - Pour le retournement de la provision de Montigny au mandataire de monsieur de Claye et l'avoir envoyé a Dol six livres cy : VIll.

    - Le 22 juillet six cent vint un je suis allé a Rennes pour prendre l'expedition du sieur Montigny et f.p. [frais pour]  men eust en mon voyage cent livres cy : Cll. 

    - Pour la journée de chaval quarante sols cy : XLsl.

    - A Dinan pour lescrire et signer l'expedition au dit sieur de Montigny quarante sols cy : XLsl.

    - Au dit voyage au sieur rendu pour faire passer la dite expedition au greffe du roy a deux procureurs chacun quatre quart d'escu cy :  IIIll IIIIsols. [3 livres 4 sols. 1 écu devait donc approximativement valoir en 1620 : 12 livres et 1/2]

    - Au greffier huit sols cy : VIIIsl.

    - Et mon voyage trois livres cy : IIIll/

    - Le 28 novembre au mandataire du sieur de Claye a la recharge de la provision du dit sieur de Montigny par moy luy au dit sieur remis trois livres quinze sols cy : IIIll XVsl.

    - Au voyage pour prendre requeste afin de faire appeler le greffier de Dol pour le dit provisionnement en l'expedition de la dite requeste cinq sols cy : Vsl.

    - Envoyé a l'assignation a Rennes vint sols cy : XXsl.

    - Pour faire quelques exploits ([requestes] selon le mémoire du sieur prieur me fallut employer le sieur de la Touche et lui donné a discute quante cinq sols cy : XLVsl.

    - A faire escrire ce qui doit et reffaire...tant au sujet qu'au notaire leur avoir donné la collation vint huit sols cy : XXVIIIsl.

    - Au greffe de Couasquin [le greffe de la seigneur de Couasquen ou de Coëtquen] vint un sols cy : XXIsl.

    - Et deux extraitz du greffe de Dinan portant renonciation de la ferme du sieur Villeneuve [Ici Jan Hamon sieur de Villeneuve lequel, effectivement, fut un temps le fermier général des biens temporels du prieuré] a la succession de luy vint sols cy : XXsl.

    - A Simon Jan retournant après [pour son retour] six livres huit sols cy : VIll VIIIsl.

    - Et quelque depense fut couchée a la Croix du de vint sols cy : XXsl.

    - Pour le bail fait a Charles Leclerc donné au notaire seize sols cy : XVIsl.

    - Et la contre lettre cinq sols cy : Vsl.

    - A M.de Claye cent cinquante livres cy : CLll.

    - Le 12 fevrier six cent vint un huistiesme de rante faute d'avoir loué l'arrest  de la Chambre des Comptes huit francs cy : VIIIll.

    - A son garçon huit sols cy : VIIIsl.

    - Pour avoir fait donner assignation a d'Artoing le par...quatre livres seize sols cy : IIIIll XVIsl.

    - Pour avoir retirer neuf fermes du prieuré de St-Malo de Dinan au notaire quarante fuit sols cy : XLVIIIsl.

    - Par le mandandement du prieur le suis allé a Miniac pour baillé y ay couché cy depensé vint trois sols XXIIIsl.

    - Gingast le notaire viendra a Dinan pour le signifie le bail passe au notaire tre,te deux sols cy : XXXIIsl.

    - En depense vint sept sols cy : XXVIIsl.

      

    Frais fait pour la chamoinie de Vannes fait pour M.François Dehoris frère du sieur prieur

    - Le premier février six cent vint deux je suis allé a Vannes en dépenses quarante livres six sols cy : XVll VIsl.

    - Pour la Vacation du sieur Jacques de Launay et M.Nicolas Le Gay chacun 1 pistole cy : XIIIIll VIIIsl [1 pistole représentait donc en 1620 4la somme de  livres et 8 sols soit envrion 15 livres] .

    - Pour le louage de deux chevaux huit livres vint six sols cy : VIIIll XXVIsl.

    - Au messager qui m'apporta la procuration de Paris pour prendre possession seize sols cy : XVIsl.

    - Le 9 aoust 1623 j'ai envoyé a Rennes pour avoir commission de faire appeller Rolland Morin sénéchal

    - A procureur le sieur du Lionnais pour le prier a l'assignation trois livres quatre sols cy : IIIll IV sl. 

    - Pour un voyage de trois jours a la dite assignation quatre livres cy : IVll.

    - Au louage d'un cheval trante sols cy : XXXsl.

     

    Deuxième partie

     

    Compte rendu par frère Charles Destampes et frère Jean Dehoris prieur de la Madelaine. Prieuré de la Madelaine du Pont a Dinan. Compte rendu par frère Charles Destampes religieux obédencier au dit prieuré, a Jean Dehoris prieur, des recettes et mises, provenant des revenus du dit prieuré depuis lepremier octobre 1619 jusqu'au premier octobre 1623. 

     

    Acte deux: images 3804-3805-3806

    Comte rendu par sieur Charles Destempes prestre obédiencier du prieuré de la Madelaine; le sieur Jean Dehoris prieur des recettes et mises par luy compte du dict prieuré des années 1619, 1620, 1621 et 1622. 482 livres .

    - Ce sont ici estats des mises et fraicts des reparations faictes pour l'entretiennement du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan des le premier octobre 1619 jusque au premier octobre 1623 faictes du commendement du frère Jean Dehoris religieux docteur en theologie et prieur du dict prieuré, par frère Charles Destampes aussi religieux et obédiencier au dict prieuré.

    - Premièrement pour avoir fait remettre le moulin despendant du dict prieuré tout à neuf a cousté : 482 livres. [la remise à neuf de ce moulin faite en 1619 pour un montant de 482 livres représentait à elle seule presque 20 % du revenu annuel des biens temporels du prieuré. Ce moulin 1 siècle après, au tout début du XVIII siècle, devra cependant de nouveau être entièrement refait à neuf].

    - Envoi de quattre piedz darbres prit au bois de la Sansonnaye et un achapt de Boud (?) [1de la Landeboulou] et qui fait cniq tous conduictz sur la plasse. 104 ll.

    - Pour avoir fait conduire du lieux des Croix les jumelles [peut-être les meules en elles mêmes] du dict moulin et quelques autres de pierre de bois payé 30 solz [certaines meules, de petites dimensions, étaient quelques fois fait de bois].

    - Davoir achapté du sieur de Langevinay des bordailles [éléments de planches de bois pour faire du bordage sur un bateau] a faire du chevron et panneaux le dit moulin 60 livres.

    - Pour le faire 6 livres 10 soubz.

    - Au charpentier davoir abatu les dicts arbres et fait entière la charpente du dict moulin et remis le dict moulin 72 livres.

    - A la charge et conduict du dict bois [ici le fait de charger puis de conduire le bois] pour trois iours à 6 hommes pour ayder et conduire le dict bois en le dict prieuré payé 5 livres 10 soubz.

    - A faire tirer la poutre et la porter a pied d'euvre pour refaire les pilliers fut payé 16 livres.

    - Pour avoir envoyé un batteau au sable à la mer [pour envoyé à la mer un bateau prendre de sable] 7 livres.

    - Et chaut [chaux] deux tonneaux 22 livres.

    - Pour la conduire et faire asteindre [rendre, atteindre] 32 soubz.

    - A la massonnerie du dict moulin 77 livres.

    - A la dite couverture du dict moulin, retailler la vieille pierre [la vieille ardoise ici réutilisée] après retournement payé au couvreur 31 livres 13 soubz.

    - Et sept milliers d'ardoises 28 livres.

    - Pour le port et les journées des ouvriers 2 livres 2 soubz.

    - Et faire cents de lattes 4 livres 16 soubz.

    - Et cloux a couvreur dix sept milliers 5 livres 7 soubz.

    - Et cloux a couyant (a couvrir) 2 livres 8 soubz.

    - Pour de la terre franche [terre servant aussi autrefois à amander les sol et composée à 60% de sable, à 20 d'argile, à 10% de calcaire et à 10% d'humus] a tillasser les moulins [tillasse: synonyme de tiller ou de teillage. Ce terme désignait la fonction de teiller, le fait d'enlever la teille du chanvre ou du lin. Ici le prieur fit peut-être venir de la dite terre franche pour la réedification du moulin. Cette terre dite "terre franche maçonnante" était apparemment utilisée pour l'édification des murs montée à la terre sèche. Il est possible que l'on y ajoutait alors du teillage pour assurer un meilleur mortier de terre] 5 livres.

    - Pour le roullon a faire la plasse [Roulon: barreau de bois du ratelier d'écurie pour les chevaux, bareau délimittant l'espace nécessaire pour la tête d'un cheval ce même espace étant délimité par 2 roulon] 3 livres 4 soubz.

    - Pour 3 barricques .... pour faire la tillasse 36 soubz.

    - Et quatre milliers de chevilles 24 soubz.

    - Et un cercle ou boucle de fer a mettre sur le four 9 soubz.

    - Pour les pointes des marteaux 28 soubz.

    - Et deux vaisseaux de bois a porté le moulin (?) payé 9 soubz.

    - Et une civiere 8 soubz.

    - Avoir fait conduire deux pièces de bois empreinter de Landes et  

    Guerin payé 20 soubz.

    - Et une barrique cidre 8 livres.

    Pour quatre cent quatre vingt douze livres cinq sols

    Cy est devant employé de lautre part :

    Autres reparations faites et mises dans leglise aussi le dit premier du dit octobre 1619.

    - Pour le jubé pour toutes choses 30 livres.

    - Pour un panneau de lustre (verre) sur l'autel et rabille autres fut payé 2 livres 10 sols.


    - Et deux journées sur l'église et donné millier de cloux 25 sols.

    - Et quatre milliers de carreaux a parer la chambre des religieux fut payer 12 livres 10 sols.

    Fait quatre cent quatre vint deux livres cinq sols.

     

    Autres réparations faites aussi en même temps

    - Avoir fait repasser le couvreur sur les logis communs tourelles et fournir quatre millier d'ardoise et aultre atraict marché fait 25 livres.

    - Avoir fait faire trois toises de muraille pour fermer un bout du jardin, tirer la pierre et la terre franche 10 livres.

    Fait quatre vint une livre cinq sols.

     

    Le 13 fevrier 1620 apres un grand orage la tourelle [la maison du prieur en 1619 semble avoir ici possédée, sur son toit et cela avant que survienne cet orage, une tourelle. Celle-ci s'écrasera au sol en le dit jour du 13 février 1619 emportant dans sa chute toute une partie de la toiture de la maison du prieur puisqu'il fallut édifier, dans la continuité de cette chute, deux pilliers de soutient en la cave du prieur pour soutenir le tout] s'escrasa ... et emporta grande partie de la couverture du logis quy occasiona faire pour larbat dicelle [ici il s'agit très probablement des albatrières supportant les pannes et en appuis sur l'un des deux pignons] et pour obtenir (?) a la reparation du logis marché fut fait a reffaire la costale [Pour parvenir à la réparation du logis un devis fut fait pour reconstruire le pignon latéral affaissé et se positionnant sur le côté...la côtale. Il s'agit très probablement ici du pignon à occident, tourné vers la rue de Four puisque celui-ci devait avoir au plus près de lui l'assise même de la dite tourelle. L'autre pignon, vers orient, tourné vers la rue de l'Abbaye, en effet n'avait aucun interêt à porter la dite tourelle] du dit logis au tiers toutes choses sur le bien et a piedz doeuvre  [La chute de la tourelle avait emporté dans son tier toute une grande partie de l'un des deux pignons ; il est demandé ici la réutilisation de tous les materiaux tombés et donc déjà à pied d'oeuvre] 120 livres.

    - De chaut huict tonneaux sur le lieu est ... .... a 83 livres 10 soubz.

    - Un bois a estançonner le logis [les bois nécessaires pour étayer le logis] pris fait 22 livres

    - Pour deux batteaux de sable pris en la mer 20 livres.

    - Pour demolir et otter les descombres de la cour 60 livres

    - Des clous pour t... et arraser les chevrons 35 soubz.

    - Au charpentier pour astraper et assembler tous les chevrons a deux hommes 4 iours 4 livres

    - Et la façon de deux grandes echelles 25 soubz.

    - Et un chambertin

    - Deux seillotz 7 sols.

    - Deux binettes 9 soubz.

    - Au couvreur davoir fourny un millier ardoise et trente autres attraits 15 livres.

    - Au menuisier pour avoir fait au moulin deux portes neufves [lesquelles portes neuves semblent ici toutes deux avoir été réalisées au dit moulin] l'une en la cave rabillé celle de la salle [la porte d'entrée de salle de la maison du prieur] et une neufve a la chambre des religieux [en 1619 semblent donc êtres présents ici mêmes plusieurs religieux ou moines] pour bois et façon [en matière première et en mains d'oeurvre] 17 livres.

    - Au serrurier pour dix .verrouilles (?) dix gontz et autre serrure necessaire a ses portes.

    - A mettre la première pierre

    - Et un pillier pour soustenir la voulte de la cave 4 livres 6 soubz.

    - Aultre desriere aussy des.... la mesme

    - Et pour le conduire sur le lieu 8 livres.

    - A des ouvriers pour la St-André pour la prée [journaliers ayant oeuvrés en la prée du prieur le jour de la Saint-André] 36 soubz.

    - Pour raccommoder la cheminée et le fournier la grille de feus faire les murailles de lestable au pourceau et pour lacduct du puitz paye 32 livres

     

    Mémoire des frais que frère Charles Destampes au nom de monsieur le prieur de la magdelaine du pont a Dinan pour le recouvrement des pensions du sieur Montigny au nom de monsieur de Clayes et l'aumonier chamoine de Dol.

    - Le 22 juillet 21 este aller a Rennes pour prendre

     

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