• 1760-1762.

    La maison du prieuré

     

    La maison du prieur affermée à l'intendance militaire en tant que caserne militaire

     

    De 1775 à 1783 la guerre d'indépendance des états-unis d'Amérique menée à l'encontre de l'Angleterre a lieu, guerre à laquelle participera une certaine noblesse française cela à l'image du jeune marquis de La Fayette. En 1789 la Bastille, prison royale à Paris, est prise par tout un peuple avide de pains et d'égalité aussi. La Révolution française comme une vague immense et sans fin allait, en la fin de ce XVIII siècle, très profondément bouleverser toute la société française et cela dans tous ses composants quels que soient ces derniers. Le Tiers Etat et tout l' ancien régime allaient ainsi  tous deux eux aussi trébucher et tomber à jamais pour donner naissance à une toute nouvelle société enfin née. On a présenté la Révolution française de 1789 comme ayant été une très grande Libératrice, sociale et égalitaire,  laquelle ouvrit combien de portes jusqu'alors fermées ou à peine entre baillées. Cela se fit, il est vrai, dans les larmes, les cris et le Sang même si celui-ci, pour certains hommes, fut de la couleur de l'espoir ou celle de la liberté [cette liberté chèrement acquise sera cependant quelques peu malmenée quelques 60 ans après, au lendemain de 1852, quand le premier président élu de la République Française instaurera le Second Empire. Après avoir connue la tourmente de la Révolution et celles de ses contre-révolutions la Liberté sera en effet mise de nouveau à mal par Napoléon III lui même, alors empereur du France, hier Président de la République Française. L'empereur en effet, en les premières heures de son règne, musellera de façon importante cette même liberté pour permettre la continuation de l'émergence d'une nouvelle société "économique" née au XVIII siècle laquelle avait besoin d'heures de paix  et de calme pour continuer à naitre et à se développer. De sa pensée politicienne naitra un certain Libéralisme lequel  notamment travaillera à transformer économiquement et architecturalement la ville de Paris].  Le Directoire, au lendemain des premières heures révolutionnaires, vit peu après  cette "douloureuse naissance" la confiscation étendue dans toutes les provinces de France des biens religieux que ces derniers soient monastiques, biens de prieurés ou biens religieux relevant des églises paroissiales, biens importants ou non importants cela à l'image du petit prieuré du Pont à Dinan lequel, saisi, détruit, morcelé, sera entièrement vendu; son église elle sera complètement démolie [présente sur un plan croqué en 1784 l'année exacte de la démolition de l'église du prieuré du pont à Dinan n'est pas précisément connue aujourd'hui]. La confiscation des biens religieux de l'Eglise fut le suivi de l'emprisonnement multiples d'hommes de foi professant lesquels, jetés dans la tourmente révolutionnaire, souvent périrent à cause de leur seule certitude de Dieu.

    Cependant, peu avant la Révolution, en 1784, le port de Dinan était déjà en pleine transfiguration professionnelle les premières heures du XVIII ayant déjà ici aussi amenées toute une jeune classe émergente, sociale et ouvrière laquelle ici même assistera à la première rénovation des quais du port de Dinan. Propriétaire ici en la dite année 1784 de bien bâtis affermés, biens assis en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, le prieuré en ces dernière heures nées avant la Révolution intentera un procès à la ville de Dinan laquelle, pour les besoins de l'aménagement de ses quais, avait confisqué sans aucune indemnité financière certaines maisons relevant du fief seigneurial du prieuré [une lettre relatant ce fait sera écrite le 22/10/1761: 22 octobre 1761. Consultation pour le prieur de la Madelaine du Pont dont la ville de Dinan avait exproprié quelques maisons pour la longueur de ses quais...En vérité les premiers travaux de réhabilitations du quai de Dinan, quai nommé peu après "le Talard", commencèrent après l'année 1754 quand les Etats de Bretagne votèrent un financement de 12.000,00 livres cela pour leur réfection usés déjà qu'ils étaient; quelques années après, seulement 2 ans, en 1756 exactement,  c'est le quai du port de Lanvallay qui sera réalisé et cela au travers de la réalisation de sa cale descendant sur la rivière. Pour la réalisation de cette même cale le fermier général du prieuré, alors maistre Pierre Salmon Lainé, assistera à la démolition de son bien ici bâti exproprié qu'il sera. Lire le chapitre consacré ici au port de Dinan ainsi que celui consacré à Pierre Salmon. Le port de Dinan, commerçant avant d'être religieux, fut ouvrier dans sa classe sociale beaucoup plus tôt que le port de Lanvallay lequel, jusqu'à la fin du XVII siècle, comprenait lui essentiellement une classe sociale "très bourgeoise". Le terme "Port de Lanvallay" apparait ainsi écrit dans certains actes du XVIII siècle. Au regard de cette appellation au Pont de Dinan il y avait donc deux ports considérés comme tel et se faisant ici vis à vis; à savoir e port de Dinan sur la rive occidentale de la rivière et le port de Lanvallay sur la rive orientale de la Rance. Au regard de ce procès le prieur du prieuré, alors résidant à Marmoutiers, était donc juste avant la naissance de la dite Révolution française ici même seigneur en ses terres seigneuriales de la Magdelaine du Pont  à Dinan.

    Les églises, par une loi décidée par le nouveau régime du Directoire, lequel nait en 1795, furent au lendemain de la Révolution confisquées au Clergé et souvent certaines d'entre-elles, presque toujours priorales, de ce fait furent ni plus ni moins que détruites et leur biens temporels confisqués et vendus aux communs des mortels. Très souvent locaux et aisés ces derniers, cela du jour au lendemain, devinrent tous les nouveaux acteurs citoyens d'une toute nouvelle société civile qui aspirait alors toujours à un Devenir égalitaire.                                                                                                                      Depuis les premières Commandes religieuses établies les prieurs commendataires résidaient soient en leurs luxueuses propriétés, souvent seigneuriales, soient en leur abbaye mère respective [un acte rédigé en 1781 précisera que Dom René Marie, prêtre religieux professeur de l'Ordre de Saint-Benoist Congrégation de Saint-Maur, demeurant en l'Abbaye royale de Marmoutier les Tours, était alors le prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont et que ce dernier était membre dépendant de l'Abbaye de Saint-Florent de Saumur. La lecture de cet acte nous apprend que les religieux de Marmoutier percevaient les recettes du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan lequel lui relevait de Saint-Florent de Saumur les deux abbayes étant toutes deux rattachées l'une à l'autre par l'Ordre de la Congrégation de Saint-Maur. Ainsi Dom Antoine Guinquet ancien cellerier de Marmoutiers, devenu prieur de la dite Abbaye de Marmoutier, agira aux côtés de Dom René Marie dans la perception des revenus issus de notre prieuré. Reprendre la lecture de cet acte... ]. Les prieurs commendataires du prieurés du Pont à Dinan feront de même et c'est ainsi que très tôt, cela dès le courant du XVI siècle, les biens temporels de notre prieuré seront eux aussi tous confiés à des fermiers dits généraux; ces derniers eux mêmes nommeront très souvent des sous-fermiers lesquels alors prenaient baux de telle ou telle partie des biens temporels relevant d'un même prieuré. Ces mêmes fermiers généraux, sans aucune discontinuité, en l'absence des prieurs du prieuré, mèneront de bail à bail toujours renouvelable l'ensemble des biens temporels relevant d'un même bailliage seigneurial toujours religieux. L'un des tous derniers prieurs ici présents phisyquement semble avoir été en 1523 Christophe May [en la charnière des XVII et XVIII siècle sera cité ici le prieur Charles Lopin ce dernier ayant intenté un procès aux consorts Gigot-Blondeau. Ce prieur cependant ne sera pas cité dans l'un des actes de baptêmes du prieuré ici célébrés. Officiait alors Jean Gigot lequel, prestre-recteur, oncle des dits consorts, officiait à la fin du XVII siècle et en l'église du prieuré et en l'église paroissiale aussi. Le prieur du prieuré du pont était donc bel et bien absent de son prieuré cela à l'inverse de notre Christofle May lui bel et bien présent en son prieuré en 1523].              Le premier registre des baptêmes, des mariages et des sépultures, ne présentera jamais aucun prieur officiant en les murs de l'église de notre prieuré mais toujours de "prêtres-recteurs" officiant à la fois et en la dite église du prieuré et en celle de la paroisse de Lanvallay. Les biens temporels composant le prieuré au pont de Dinan, que cela soit les jardins, le moulin, le four à ban, le pigeonnier ou les écuries, seront tous, et cela sans aucune exception, toujours loués ou affermés à différentes personnes le bon fonctionnement "financier" du prieuré étant alors confié au bon soin de son procureur fiscal du moment [Pour illustrer ce propos en l'année 1689 le moulin du prieuré sera affermé pour une durée de 6 années complètes au sieur Gilles Aubry pour un montant annuel affermé de 500 livres. Le four quant à lui sera en 1626 affermé à Charles Leclerc lequel est dit  "fermier du four à ban"; pour sa ferme il versera en la dite année 1626 la somme de 60 livres. Le même four ensuite sera affermé en la dite année 1689 pour un bail de 3 parfaites années pour une rente annuelle de 150 livres laquelle, rente annuelle, a alors fortement progressé depuis la dite année 1626; le fermier de cette ferme en 1689 sera le sieur Thomas Briand. En l'année 1690 la fuye et le jardin tous seront deux ensemble affermés pour une somme annuelle de 15 livres; l'écurie elle pour seulement 10 livres] . Macé Marot sieur du Chemin-neuf, lequel décèdera en 1636, sera l'un de ces procureurs fiscaux quant son propre neveu, Nicolas Rolland, sieur des Croix en Lanvallay sera, lui, l'un des premiers fermiers généraux ici même cités. Nous voyons très bien ici que bien avant que naisse la Révolution de 1789 les prieurés étaient cependant déjà bel et bien la proie d'une certaine et déjà vieille solitude religieuse puisque les maisons des prieurs elles même étaient souvent affermées divisées qu'elles étaient en plusieurs parties ou lots. Il en sera également ainsi pour le logement du prieuré du pont à Dinan divisé en son contenu [En 1728 un acte ou une levée reprenant les différentes charges financières propre au prieuré est très explicite sur l'absence du prieur puisque ce mémoire indique très clairement que le prieur du moment résidait alors en la ville de Paris : Charges du dit prieuré . Présente un mémoire des charges que monsieur le prieur de la Magdelaine m'a envoyé de Paris pour joindre à la dite déclaration...Messire Gilles le Maistre, prieur commendataire alors en fonction, était en cette dite année 1728 représenté par messire Laurent Réallan son prêtre-procureur. Pierre Lorre et Jeanne Le Metayer sa femme étaient en cette dite année 1728 les fermiers généraux du prieuré du Pont à Dinan].

    En 1760, vidée depuis très longtemps de ses prieurs ces derniers vivant au dehors et loin du prieuré, l'église du prieuré restant le seul bien ici alors vraiment religieux, la maison du prieur et ses dépendances seront toutes affermées à l'intendance militaire de la ville de Dinan et placées sous le munitionnaire du roi. Pour cela le fermier général remettra en état les bâtiments du prieuré  alors probablement abimés par ce même abandon religieux [250 ans auparavant Chritophe May davait éjà en 1523, cela avec ses propres deniers, remis en "état le prieuré" alors trouvé par lui fortement abimé]. Cet affermage se fera sous le mandat de Pierre Salmon alors fermier général du prieuré monsieur Broutier [peut-être le procureur fiscal du prieur] passant un contrat avec le munitionnaire du roi [Pierre Salmon sera en litige procédurier avec le prieur du prieuré résidant en son abbaye ce litige étant défendu par le procureur du prieur. Ce dernier accusait Pierre Salmon, son fermier général, de délits financiers ouverts. Le fermage des bâtiments du prieuré au munitionnaire du roi était-il à l'origine de cette querelle procédurière ? Celle-ci sera étudiée dans un autre chapitre.] En effet le Noël de la dite année 1760 regardera le logement du prieur transformé en caserne militaire. Qu'elle sera l'origine de cette transformation ou utilisation à des fins ou usages  "militaires" de l'ensemble des bâtiments du prieuré en ce Noël 1760 ? Servaient-ils pour entreposer du matériel militaire ou bien pour le stockage des denrées alimentaires pour les troupes armées militaires du roi ? [de faite nous apprendrons dans un acte daté du 9 avril 1762 que la maison du prieur était affermée à la munitionnaire des vivres. Ce fermage perdurera donc jusqu'en la dite année 1762 s'étirant donc deux 2 années au moins le 6 avril 1762 le prieur envisageant de nouveau à le remettre en ferme.

    Dès la seconde moitié du XVII siècle la guerre menée à l'encontre de l'Espagne, par le roi Louis XIV, transporta ici même, en les murs de la ville de Dinan, moult prisonniers espagnols. Ce fait ou cette présence ici de prisonniers espagnols fut aussi relaté par le bourgeois Jullien Chertier sieur du Mazeray, bourgeois que nous avons déjà rencontré en l'un de nos précédents chapitres. Il en sera de même plus tard, sous le règne du roi Louis XV, en la seconde moitié du XVIII siècle, mais avec l'Angleterre cette fois et cela au lendemain de la bataille de Saint-Cast laquelle, en 1758, vit combattre proche de Saint-Malo, luttant les uns contre les autres, des soldats et français et anglais. La ville de Dinan devint ainsi une très grande prison comprenant presque deux milles prisonniers anglais pour une population dinannaise comprenant elle environ que 7000 âmes seulement. Ville de régiments elle devait également voir régulièrement ses murs s'emplirent de soldats lesquels souvent, sur un ordre donné par la Communauté de Dinan, trouvent alors logis en des "chambres réquisitionnées" chez l'habitant celui-ci percevant toutefois une "indemnité " financière. Il en ira presque ainsi pour les prisonniers anglais. Devant le nombre important de ces prisonniers le château de Dinan devenu prison et ses tours,  elles aussi cellules geôlières, se révèlera régulièrement très vite exigüe. Les prisonniers anglais de condition sociale suffisante se virent donc proposer, moyennant une contrepartie financière bien sur, une sorte de "semi-liberté "trouvant ainsi le logis et le repas chez certains des habitants de Dinan. Les âmes du peuple de Dinan ainsi mis à contribution accepteront avec une certaine bonne volonté ce principe d'emprisonnement chez l'habitant ce même principe procurant à tous ces "logeurs volontaires"  des "indemnités financières d'emprisonnement" non négligeables apparemment. Certains d'entre eux, très probablement, ne rentreront jamais en leur terre natale s'enracinant à jamais en cette terre proche de la rivière de Rance. Devenue ville de garnisons, devenue aussi une ville de prisonniers militaires une milice civile associée à la ville sera au XVIII siècle tôt réalisée. Cette milice sera assurée par une certaine partie de la population de Dinan, population souvent bourgeoise de son état, celle-ci ayant pour presque travail premier la surveillance de tout ce monde prisonnier et anglais retenu placé en des logis assis à l'intérieure de l'enceinte des murs toujours fortifiés de la ville. Pierre Blondeau sieur de la Ville Ménard, propriétaire de l'une des maisons formant alors la Cour de Bretagne sera l'un des lieutenants de cette même milice [Il ne faut pas confondre ses derniers avec les lieutenants ou capitaines du roi présents eux aussi en la ville de Dinan. Seront notamment lieutenant ou capitaine de la milice civile de Dinan: le capitaine François Aubry sieur de Vildé né en 1665; son fils le major de la milice François Aubry sieur de Vildé né en 1702, il sera aussi maire de Dinan; le lieutenant Gilles Lescoublet sieur de Couasnihal né vers 1660; le capitaine Maurice-Guillaume Mousset sieur du rocher né en 1665, il sera aussi syndic de Dinan; le capitaine Pierre-François-Bonaventure Reallan sieur du Temple  né vers 1680, il sera aussi notaire et procureur du roi à Dinan; le lieutenant Jacques-Dominique Mouton sieur des Salles en Lanvallay né en 1682, il sera aussi notaire royal et procureur du roi à Dinan aussi; le capitaine-major François Mesnage sieur du Boutron né en 1674, maire de Dinan aussi; le lieutenant François Martel sieur de Laublette né en 1696; le major Jean-Baptiste Mesnage sieur de Beauchesne né en 1692; le lieutenant Pierre Rolland sieur de Béranger en Evran né en 1694; le capitaine Jean-Marc Busson sieur de la Penezais né vers 1720; le major Jean-Baptiste Pleuvier sieur de la Villeameline en Lanvallay né en Tressaint vers 1736, il sera aussi échevin de la ville de Dinan et trésorier de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan].

     Le déroulement au XVIII siècle de ce fait "sociétal" propre à la ville de Dinan, alors ville avant toute chose militaire, coïncidera étrangement avec l'utilisation entre 1760 et 1762 par "l'Intendance des armées" des bâtiments du prieuré ci-dessus décrit lesquels, tous, seront affermés pour plusieurs années pour la munitionnaire des vivres par son intendant.

     

    Le bâtiment prioral sert de caserne depuis Noël 1760 et le dit Salmon le mit alors en état de réparation qui sont alloués dans le complet. Mr Broutier  à fait un marché avec le munitionnaire nommé Dubois. Dans la chapelle il y a deux petits autels en creux qui servent d'armoires au chapelain. Les hommes (?) habitant ont trois armoires dans le bas de la chapelle où ils mettent leurs ornements. L'une s'appelle l'armoire de la Magdelaine, l'autre de la Bonne Croix, l'autre de Saint-Etienne. 352

    Sur un levée de ferme établi en 1761 nous pouvons lire ceci : ...la maison entière le four, la grange et celliers sont affermés à la munitionnaire. La maison entière et le jardin de derrière est affermée par le maistre de la maison de ville pour servir de caserne et pour le païe cy 200 livres . La prison, le four à ban, le cellier, la grange sont tenus par la munitionnaire et le païe par ordonnance de monsieur l'intendant cy : 100 livres.

     

     

    1760-1762. La maison prieural magasin militaire 1760-1762. La maison prieural magasin militaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mon  révérend père

    Jay seu par le révérend père Legault procureur à Lehon que vous êtes enfin déterminé à affermer le prieuré de la Magdelaine . Un monsieur seigneur de paroisse m'avoir fait dire quil pensoit à cette ferme a cause principallement de la dixme de Miniac voisine dune de ses terres; ce monsieur m'a repeté la même chose depuis, mais il voudroit savoir le prix du bail du sieur Salmon. Je n'ay pas pu le satisfaire ne le sachant pas, si vous jugés à propos de me le marquer je le luy diray, il conviendroit, mon révérend père, de faire bannir cette ferme, ce seroit le moyen de vous attirer plus de monde, et d'en tirer un meilleur party. Voicy ce que jay pu savoir des revenus du prieuré la maison du prieuré servant actuellement de caserne. Vous pourez statuer sur ce que je vous marque pour prix de votre nouveau bail, quoiquil en soit il peut se faire  quil visite les années ne voyant pas d'un égal produit tant pour les rentes que pour les carnets (?) [mot non lisible ici] le moulin est actuellement au chaumage et il y est souvent je ne say si c'est que le sieur Salmon s'est l'affermer trop cher ou quil ne trouve pas de meunier je lay vu devant laisser 150 livres. En attendant vos ordres jay l'honneur monsieur d'être d'un profond respect. Dinan le 9 avril 1762. Votre très humble et très obéissant serviteur. Loyer

    Au révérend père Dom Jageon moine bénédictin cellerier de l'abbaye de Marmoutiers près de Tours à Tours.


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    Geaune

    Située dans le Tucsan la ville de Geaune est une vieille bastide des Landes laquelle fut fondée au tout début du XIV siècle, en 1318, par Antonio Di Pesagno, sénéchal italien plantagenêt  originaire de Gènes. La ville de Gènes en effet donna son nom à Geaune.Gaston II de Foix-Bearn enlèvera la ville en l'année 1338 au nom de roi de France. La maison de Plantagenêt toutefois la reprendra très peu de temps après, dès l'année 1352. Reprise une nouvelle fois par la couronne de France elle ira fleurir de nouveau la corbeille de la famille seigneuriale de Foix. Cette ville, pour les Landes, possède quelques points très intéressants lesquels comprennent la place et ses arcades, la tour de l'ancien couvent des Jacobins, l'église de Saint-Jean Baptiste de Geaune, cela orné d quelques très vieilles maisons. Il faut noter un ensemble de bâti lequel, fait en 1608, s'assoit proche d'une vieille maison religieuse à devanture ou terrasses de bois réalisée elle en 1696. Proche d'Hagetmau cette petite ville landaise mérite très sincèrement un petit détour.

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    GeauneGeaune


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    La maison de Jan Lechapelier avant 1839, année de sa reconstruction dans la continuité du nouvel aménagement du port de Dinan commencé vers 1784

     

     

    Le bâti professionnel au 17ème siècle ; port de Dinan en Lanvallay

     

     

     

    L’activité du port de Dinan est relativement ancienne. Il est cependant très difficile de remonter au-delà de la fin du 18ème siècle, avant la Révolution Française, puisque les documents anciens nous font alors terriblement défaut.

    Nous ne connaissons réellement de l’activité économique ancienne de ce port que la période propre au 19ème siècle, période liée à la navigation à voile et au transport des marchandises par la Rance, transport rendu possible par la réalisation du canal de l’Ille et Rance et, dans sa continuité, par l’aménagement du port de Dinan commencé dans la seconde moitié du 18ème siècle.

    Qu’en était-il auparavant ?

    Le bâtit existant ou disparut et ses descriptions éventuelles peut nous aider à combler ce vide important ; faut-il encore posséder des actes notariés lesquels pourraient alors se révéler être des sources d’informations intéressantes [Pour le XVII siècle et pour la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan ainsi que pour la paroisse de Saint-Malo de Dinan, cela au port de Dinan, ces actes eux existent. Il est en effet un registre lequel fut rédigé au XVII siècle afin de répondre au besoin du "papier du terrier" lequel terrier était régulièrement mis à jour pour référencer les biens bâtis.  L'année 1676 nous apprendra ainsi la possession par Jan Lechapelier d'une maison assise en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, au pont de Dinan, maison jouxtant et la rivière et le moulin du duc. Il s'agit ici de l'ancien auberge des Trois Rois. Voir le chapitre consacré à cet acte.]

    La commune de Lanvallay contient très peu de maisons anciennes antérieures au 17ème siècle sur son territoire. Les plus anciennes, probablement, sont celles situées au port de Dinan, dans le bas de la rue de la Madeleine et de la rue de l’Abbaye, au lieu dit hier la Croix-Verte. Portant, l’activité économique de ce port, à la fin du 18ème siècle, eu une part de responsabilité ou un rôle non négligeable dans la transformation de ce même bâtit. En effet, ces maisons pour la plupart ont été très modifiées et il nous suffit parfois de nous arrêter et de les regarder avec une attention grandissante pour remarquer des modifications multiples apportées.

    Dinan à été très courtisé au 18ème et au 19ème par les peintres anglais et ces derniers, sur leurs toiles colorées, nous ont laissé des images de ce bâtit originel aujourd’hui très modifié à défaut d’avoir disparu. Nous possédons donc, au travers de leur travail, des informations visuelles ou représentatives du bâtit d’alors, si nous acceptons leur perception personnel du sujet à peindre.

    Nous avons envers nous, personnellement, la description de quelques unes de ces maisons très bien décrites dans leur intérieur sur un acte de dénombrement daté de 1781, donc de la fin du 18ème siècle. Cependant, la totalité des maisons relatives à cet acte ne sont que des maisons dite d’habitation et non professionnelles. Bref, nous n’avons ici aucune description pouvant nous donner, même approximativement, une affirmation sur une activité économique, fut-elle petite, établie au port de Dinan avant le 18ème siècle.

    Cependant la chance nous a sourit grâce à monsieur Le Corre ; une pièce écrite d’exception a été trouvée à la bibliothèque de Dinan. Ses archives contiennent en effet l’une de ces pièces tant recherchées. Il s’agit de la description d’une maison à usage professionnel située sur le port de Dinan du côté de Lanvallay quand le chemin de halage n’existait pas encore. Cet acte à été rédigé en 1671 afin de régler les droits de succession et au travers de son contenu, nous avons la description ou la seule trace écrite décrivant, même sommairement, l’intérieur d’un bâtit alors à usage professionnel et assis au port de Dinan. Cet acte nous confirme à lui seul l’existence de cette activité économique antérieure au 18ème siècle. Nous avons donc aujourd’hui, par cet acte écrit, le descriptif tant espéré et la représentation peinte, par un peintre anonyme, de ce même bâtit alors non modifié puisque réalisé avant 1829. Ce bâtit professionnel très modifié dans sa façade, alors à encorbellement, est aujourd’hui la maison située au 39 de la rue de la Madeleine en Lanvallay, au port de Dinan. Voici maintenant l’acte daté de 1671 ainsi que la représentation de ce tableau peint.

     

     

     

    L'acte originel

     

     

    Le quatriesme jour de Juillet mil six cents

     

    soixante et onze devant les nottaires royaux a dinan soube signans a comparu la personne honeste

    homme Jan Lechapellier sieur de Cucillé en Son(illisible) et faisant pour soes enfans de son mariage avecq feu

    damoiselle Jullienne Rolland, demeurant a sa maison, (1) au foubourcq du pont de cette ville de Dinan, lecquel en acquet

    et en la dicte qualittée confesse este homme subject et justiciable du

    Seigneur prieur de la Magdeleine (2) au pont a dinan et de luy tenire presemment par la dicte juridiction de la

    Magdeleine, seavoire une grande maison sittuée cea (céans, par ici…) le foubourcq de la Magdeleine du dict dinan

    couverte d’ardoise consistante en deux cerliers (cellier) un grenier a sel, deux cuisines, deux chambres basses

    servant de cuisines cincq antichambres, et boutiques, avecq les estaux porche et devanture, (3) six

    chambres haultes avecq les greniers et galetazes (4), autre logement au boult le joignant vers la rue

    du Four (5) consistant en deux cuisines, deux chambres et grenier au dessus, la cour au coste de

    la dicte grange, maison ou lon entre, tant des dicts cerliers que par une grande porte sur la dicte rue

    du four avecq son escallier de pierre jusques a la riviere de Rance, dans laqlle cour souvre deux petits

    cerliers et greniers et deux anneaux de latrinnes, le tout couvert dardoises, avecq ces apartenances et

    despandances sans reserves, lesquelles chosses le dict sieur de Cuccillé possede en son nom et que recu

    tant par sucession escheue a la dite Rolland sa femme de Nicollas Rolland sieur des Croix Rolland (6)

    de damoiselle Ollive Hudebert, sa femme, ses pere et mere que par acquest, davecq Bertand Prioul

    et Guillemette Lesenice sa femme et de sieur Jan Cheuvel sieur de Badouain (7) et Michel Lucas(e)) sieur

    de Saint Buc, et Julienne Lebret sa femme, sur tout que yl doibt de laute a son dict seigneur 

    seavoir au jour Sainct Gilles un demie monnoie, (8) et au jour de la chandeleur au SS.(Saint Suivant) un demie monnoie et

    au son de la cloche suivant lusage du fief, les dictes maisons logement la cour et despandances

    joignant du devant le coste avecq carouel (carrefour)de la magdeleine et rue du Four par le derriere et boult au pont

    et riviere de Rance, et de lautre boult a maisons de Jacques de Serville sieur des Maretz (9) et

    de Charles Foreste, plus en la dicte qualitté Rolene ( ?) du dit prieuré, un jardin sittué en la dicte rue

    du Four contenant dousses coudées de laises ou envirron, joignant dun coste a autre jardin apartenant a

    Jullien Aubry sieur de la Daviais i la et en partye hérittier Dollive Hudebert , dautre (bout) a enfant

    de Janne Lesné veufue (veuve) de Gilles Lefrançois sieur des Rochettes(10)comme acquereur davecq Pierre

    Marot (11) sieur du Motay, d’un boult à la dicte rue du Four et de lautre a la dicte riviere de Rance. Suivant

    l’audic (12) il confesse debvoire pour chacun et de lautre deux sels (13 ou sol ) six demie monnoie, au jour efet (prenant effet)

    de Saint Gilles foire a dinan, savantaige (davantage) un petit courtil (14) sittué au dessus de la rue de la Baye(pour abbaye)

    apellé le courtil Clerette (15) contenant saize coudees de laise joignant dun coste aux heritiers d’Ollivier Girard

    sieur de la Vallee (16) austre coste le chemin au tier (17) conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix

    de Couaquen(18)et dun boult a terre de Macé Douillet heritier de Françoise Rebour feufe avec de lautre (19) et faire

    obeissance a cause des dictes chosses .suivant coustumes, ce quil pouver faire et continuer et de

    par ce les rentes ci dessus spécifiees pour ladvenir a son dit seigneur et faire sur hypoteque

    dicelles chosses fruicts et revenus pour avoir touttes……….(mot illisible) suivant lordonnance

    tarifiant le dict sieur de cucille en son dict nom a sa congnoissance

    pour le repetter en justice a justice a son procureur Mr (espace laissé non écrit…) et chacun le

    premier requiet sans revocation, gre condanne (20) par notre cour de Dinan avec submission (soumission)

    et prorogation, les invections faites en lestude de messire Massu notaire royal au dict dinan avec le signé (signature)

    du dict sieur de Cucillé et les dicts….(mot illisible)

     

    Fait a la jurediction du prieuré de la Magdeleine du Pont de Dinan devant

    Massu le senechal et son juge le mardi septieme juillet mille

    six cent soixante onze a comparu le dit Lechapelier sieur de Cucillé lequel

    a fe verisfié la presente piece veritable et la cellé ( ?) aussi

    phrase illisible…………………………………………………

    Ont signés : Lambert greffier ; Jan Lechapelier ; Massu notaire royal

     

    Tr(Transcripti       [Traduction rédigée personnelle...]

     

     

    Signature de Jan Lechapelier

     

     

     

    Annotations ou tableau explicatif complémentaire

     

    1- L’auberge des trois Rois ; elle serait aujourd’hui posée sur la chaussée et accolée à la boulangerie actuelle du port de Dinan.

    2- Seigneur prieur : Comme tout prieuré, le prieuré de la Magdeleine était une seigneurie. Le plus ancien seigneur connu actuellement est Jehan Le Clerc, prieur comandataire du prieuré de la Magdeleine en 1543.  

    3- Devanture : Partie extérieure d’une boutique.  

    4- Galetaze : Nom donné anciennement à un logement pratiqué sous les combles, grenier ou mansarde.Ce terme était aussi utilisé pour designer les pierres d'étales situées dans les embrasures de fenêtres, pierres basses sur lesquelles se faisaient les ventes.  

    5- Rue du Four : Ainsi nommée par la présence du four prieural. Ce four est cité dès 1556 sur un acte de dénombrement relatif à l’énumération du bâti de cette église. 

    6- Croix Rolland : En Lanvallay où s’élève aujourd’hui la résidence sise rue du Rocher. Jadis était ici présent un château ayant été construit au 12ème siècle par une branche cadette des sires de Dinan.

    7- Badouain :Peut-être la terre dite de Baudouin située à l’extrémité du quai de Dinan à la Courbure. Ancien moulin. Vincent Leroy sieur de la Chesnaye et époux en première noce de Marie-Rose Jan dite demoiselle de Baudouin épousera, en seconde noce, Laurence Lechapellier. Voir arbre de généalogie…  

    8- Monnoie : N. f. XIIe siècle, Emprunté du latin moneta, tiré du nom de Juno moneta, « Junon qui ave...monnaie ». 

    9- Marets : Terre située en bordure du halage, après le viaduc et se situant dans l’aplomb de la rue de l’Abbaye.  

    10- Rochettes : Manoir situé en Lanvallay construit soit à la fin du 16ème siècle soit au début du 17ème siècle. 

    11- Pierre Marot : Fils de Macé Marot et de Guillemette Rolland sieur et dame du Cheminneuf en Lanvallay.Trésorier du Prieuré de la Magdeleine. Leur pierre tumulaire est aujourd’hui exposée à la Maison de la Rance.

    12- L’Audic : Peut-être Auditeur; fonctionnaire chargé de préparer les décisions dans certains tribunaux administratifs.

    13- Sels : Sur certains de ces actes notariés, les sommes dues pouvaient êtres versées en natures diverses. La gabelle, impôt sur le sel sous l’ancien régime, rendait obligatoire le fait d’acheter annuellement, pour tout sujet du roi, une certaine quantité de sel. Ici on note la présence d’un grenier à sel avec tous les bénéfices que cela suggère… 

    14- Courtil : Petite pièce de terre sur laquelle on cultivait le lin.

    15- Clerette : Pour Clair ou Claire. Une fontaine dite la Fontaine Clairette est citée dans la vallée de Bretagne surplombant la rue de l’Abbaye dans un acte notarié du 18ème siècle. (Une venelle de servitude menant à la fontaine Clairette…) Cette vallée dite de Bretagne surplombe toujours et la rue de l’Abbaye et la rue dite alors du Chemineuf, aujourd’hui la rue de la Madeleine. (Cette rue sera également appelée chemin de St-Malo et de Dol sur un plan de Garengeau daté de 1701).Cette venelle de servitude assure toujours la desserte de ce grand verger appelé depuis le 18ème siècle la « Vallée de Bretagne ». Ce verger sera la propriété en 1723 de François Asseline, époux de Perrine Guérin, dit sieur du Cheminneuf. (Note : Janne Jan, née vers 1590, épousera Olivier Guérin dit sieur du Cheminneuf ; elle est la belle sœur de Gillette Marot fille de Macé Marot sieur du Cheminneuf ci-dessus.) 

    16- Vallée et Chemin au Tier : Peut-être la Vallée de Bretagne toujours desservie aujourd’hui par cette voie de servitude laquelle desservait en 1771 et la fontaine Clairette et la vallée de Bretagne. Dans la rue de l’Abbaye n’existe qu’une seul voie de servitude et c’est cette dernière. 

    17- Nous avons sur cet acte un Courtil dit le courtil Clerette lequel est borné comme suit : Joignant d’un côté aux héritiers d’Ollivier Girard, sieur de la Vallée (vallée de Bretagne ?) par l’autre côté par le cheminau tiers conduisant de la rue de l’Abbaye au chemin menant aux Croix de Coëtquen. Nous avons à faire ici à un chemin second (trait d’union) entre la dite rue de L’Abbaye et le chemin menant sur la route de Dol et de St-Malo. Ce chemin de servitude, aujourd’hui privatif et coupé dans sa remontée par la rue actuelle du Lion d’Or, construite lors de la réalisation du viaduc, est peut-être cet ancien chemin cité ici pour délimiter le courtil de Jan Lechapellier. Si cela est, ce passage, aujourd’hui servitude, était hier une petite voie de communication ou petit raccourcit pour atteindre, à travers les hauts Coteaux, le chemin principal menant à St-Malo. 

    18- Couaquen : Pour Coëtquen, seigneurie en St-Helen. Dans l’acte de dénombrement du prieuré de la Magdeleine, acte daté de 1543, la rue de l’Abbaye est ainsi appelée : Le chemin de l’abbaye quel (lequel) conduist es (en les) Croix de Coïsquen. La rue actuelle de la Madeleine, anciennement rue de la Magdeleine ou du Chemin-Neuf n’existait probablement pas encore à la fin du 15ème siècle. Le premier sieur du Cheminneuf, portant ce titre, est Jean Marot né au début du 16ème siècle, père de Macé Marot ci-dessus dit sieur du Cheminneuf également. Il est le premier à porté ce titre ; son père et son grand-père étant tous les deux sieurs de la Meffray en Saint-Samson. Jean Marot décède le 15 mars 1581 et le titre donné à son bien bâtit, peut-être la maison actuelle assise à l’angle et de la rue de l’Abbaye et de la rue de la Madeleine, peut correspondre éventuellement à l’apparition de ce chemin de communication plusieurs fois modifié depuis dans son tracé. Seul le chemin de l’Abbaye, chemin situé dans le prolongement de la rue actuelle dite du Jerzual, permettait alors de remonter et à pied seulement, sur les hauteurs de Lanvallay et de prendre ainsi soit la direction de Rennes, située à droite de la ville de Dinan, soit la direction de Saint-Malo via la seigneurie de Coëtquen en Saint-Helen. Cette bifurcation se faisant quant à elle sur la gauche de la ville de Dinan. Il semble donc ne pas avoir eu de sortie principale et carrossable du port de Dinan par la rive droite, au port de Dinan, avant la réalisation de ce chemin appelé « le Cheminneuf ». La liaison en voiture à cheval de Dinan-Lanvallay et Lanvallay-Dinan, jusqu’au 16ème siècle, devait très probablement se faire à partir de la porte du Guichet défendant le château de Dinan, via le chemin aux Anes situé en amont du pont de Léhon. 

    19- Feufe avec de lautre : Macé Douillet héritier de Françoise Rebour veuf de Françoise Rebour (de l’autre…)

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Mais avant ces quelques mots... 

     

    Colchester, ancien

    fief des premiers seigneurs de Lanvalei

     

     Si l'Histoire est grande le monde de tout temps fut-il lui toujours petit ? Les conflits guerriers ont toujours dressées les peuples les uns contre les autres et cela est vrai; il est vrai aussi que certains conflits guerriers, faits Outre-Manche au moyen-âge notamment, ont permis à certaines familles seigneuriales, étrangères les unes aux autres, de se "rencontrer". Cela ne fut pas fait que sur les seuls champs de bataille mais aussi au sein même de nouvelles cellules familiales, toutes "creusé" de nouvelles dynasties seigneuriales essaimantes. Pour illustrer ce propos le grand-père maternel de Richard le Marschal ou le Maréchal, [ce dernier ayant été l'un des 3 époux de Gervaise Dame de Dinan et de Lehon, fils de Guillaume le plus grand cavalier du monde en son temps], Richard de Clare pour le nommer, comte de Pembroke, lord de Buckimgam, seigneur de Bienfaite et d'Orbec en Normandie, était le propre frère de la belle-mère de William 1er de Lanvalei. Celle-ci, Dame de Walkern, se prénommait Clémencia de Clare; elle avait  épousé Hubert de Saint-Clair ou Hubert de Saint-Clare "possesseur héritier" par son père Hamo, seigneur de Seigle aussi, des castels de Walkern et de Colchester. Ainsi toutes deux séparées par la Manche les seigneuries de Walkern et de Lanvalei seront toutes deux unies en la seconde moitié du XII siècle par les enfants nés : de Lanvalei.

     

     

    Présentation de notre travail...

     

     

     

    Présentation de notre travail...

     

     

     

     

    A droite le Castel de Colchester et mr Peter Sinclair; à gauche  la dite "tour" de l'escalier féodal du castel de Colchester portant sur ses fers martelés les Armoiries de William 1er seigneur de Lanvallei

     

    Les seigneurs de Lanvalei, William 1, 2  et 3ème du nom furent tous trois "Gouverneur héréditaire" de ce castel lequel avant fut le bien de Hamon de Saint-Clair. Ce château depuis à perdu un niveau entier et par conséquence il était donc beaucoup plus "imposant" qu'il ne l'est aujourd'hui. La partie occidentale du castel de Colchester, la plus authentique, comporte en son sein l'un des plus vieux éléments du château: la tour d'escalier féodale située en la tour de gauche. La grille, depuis ajoutée, possède en sa partie supérieure les Armoiries de l'un des seigneurs de Lanvalei, William 1er de Lanvalei pour le nommer, Armoiries représentées par un Lion d'or passant. Né vers 1130 William 1er de Lanvalei sera uni à Guenora de Saint-Clair ; celle-ci aura pour père le dit Hamon de Saint-Clair ci-dessus nommé et probablement issu lui des seigneurs de Saint-Clair sur Elle en Normandie. Les Armoiries des seigneurs de Saint-Clair de Villiers, seigneurs de Saint-Clair sur Elle et de Villiers Fossard, toutes deux seigneuries de la Manche proches  de Thaon, seront elles représentées par trois Lions de même.

    Présentation de notre travail...

    Pierre commémorative posée en 1849 en Saint-Edmunds comportant gravés en son sein les noms des 25 grands barons ayant été en 1214 appointés pour veiller à la bonne observation de la Grande Charte. Petit cousin de Jean de Lanvalei le nom de William III de Lanvalei y figure aussi...

     

     

     

     

    Chartes judiciaires de Jean de Lanvalei

    seigneur et en Angleterre et en le pays de Dol aussi :

    Présentation de notre travail...

     

     

    Présentation de notre travail...

     

    Présentation de notre travail...

    Présentation de notre travail...

    Ci-dessus sceaux en cire et chartes de Jean de Lanvalei retrouvés en Angleterre par monsieur Peter Sinclair en le Collège royal de Cambridge. 2014. Ce ou ces sceaux sont les quelques très rares pièces authentifiées et matérialisées  de Jehan de Lanvalei l'un des tous premiers seigneurs de Lanvallay. Comme la plus part des sceaux de la même époque il représente un chevalier à cheval tenant en sa main droite son épée. Les quelques lettres épargnées par le temps sont :SIGILI  IOHANIS  pour le"sceau de Jehan". Peu après 1209 Jean de Lanvalei finira ses jours en l'abbaye de Vieuville sous Dol celui-ci prenant en icelle l'habit monastique après le règlement d'un "profond différent" l'ayant opposé à la dite abbaye de Veteris-ville.

     

     

    L'une des trois chartes relatives à ce même différent : Universis Christi fidelibus ad quos presentem cartulam perveneri, capitulum ecclesie dolensis salutem.. Notum vobis facimus contentionem que erat monachos Veteris ville et Johanem de Lanvalai pro stagno eorumdem monachorum esse sopitam, scilicet dimisit Johames monachis terram quam habebat in Harelleria ipse et homines ejus a via Dolensi usque in alveum Guidioli liberam omnino etc. hanc autem donationem seu dimissionem juravit, et Hamo Cognatus ejus, et Apollonuis sororius ejus, et Willelmus filius Alani avunculus ejus, pro hac nero dimissione sepedictus Johannes X liv. Andeg. A monachis habuit etc. unum et hoc adjiciendum quod ipse Johannes, ant unus ex propri. Qui oribus ejus ad monachatum in cenobio recipietur, et ut hec omnia etc. Sigillo S.Samsonis munivimus etc.

    Charte de l'abbaye de Vieuville sous Dol. Traduction personnelle : Pour tous les fidèles du Christ à qui cette présente charte parviendra, le Chapitre de l'Eglise de Dol, Salut. Vous devez savoir que le contentieux qu'il y eu entre les moines de Vieuville et Jehan de Lanvalai par l'Etain pour ces mêmes moines a été assoupi. A savoir que Jehan s'est démit pour les moines de la terre qu'il avait en Harel et ses hommes de Dol depuis le lit de la rivière de Guidioli, libre de tout. Maintenant pour ce don démis ont juré et Hamon son parent [uni par le sang] et Apollonius  sa soeur; et William "fils d'Alain" son oncle. Et pour cette nouvelle rémission du mentionné Jehan 10 livres d'Angers les moines ont eu et une que le même Jehan a ajouté ou l'un des siens. Sa face dans l'état monastique en cénobite fut reçue et que tous etc. Scellé du sceau de Saint-Samson etc.

     Fin de l'avant propos ...

     

    Origine des Seigneurs de Lanvalei

    Lanvallay - Coëtquen

    Ci-dessous l'une des deux chartes ayant pour la première fois citées Olivier premier seigneur de Coëtquen. Cette charte assoit le dit Olivier de Coëtquen, fils de William et petit-fils de Raoul, comme étant "possesseur" de terres étendues au pont de Dinan, terres elles assises en la paroisse de Lanvallay et relevant du prieuré du pont à Dinan

    Universis S.[sancte] matris ecclesie filiis presentes litteras inspecturis, P. [Petrus ?] archidiaconus Maclovii, salutem. Noverit universitas vestra controversiam que inter E. [Evano] priorem pontis Dinanni ex una parte et O. [Oliverius] de Coiequen, militem, ex altera, vertebatur in presentia nostra sopitam esse in hunc modum, videlicet quod dictas prior, de cetero tertiam partem decime de La Loy [de Lanvalaio ou de Lanvallay] prioriis servis colligere poteriam, vel ad firmam tradere, cui placuerit de torculari vero idem prior mediatem percipis et praefatus O. [Oleverius] quod necessit suerit ad opus torcularis de nemore providebit procurationem siquidem, quam idem O. [Oliverius] in domo Pontis postulabat, omnimo quitavit et etiam avenagium quod ab hominus prioris petebat. De mina autem frumenti, quam idem prior ab dicto O. [Oliverius] petebat concessit se nostro standum consilio. Concessit etenim praedictas O. [Oliverius] quod pacem istam tenere facies ab uxor suas fratibus suis et concedere. Archives départementales du Maine et Loire : ADML H3360- III

    Traduction de cet acte rédigé vers 1220 :  Pour tous les fils de la Sainte Mère église qui regarderont cette présente lettre, Pierre, archidiacre de Malo, salut. Vous devez tous savoir la contreverse qu'il y eu entre Even prieur au pont à Dinan d'un côté, et Olivier de Coëtquen, chevalier, de l'autre côté, retournée en notre présence dans le sommeil de la façon suivante : A savoir qu'au dit prieur restera la troisième partie de la dime de Lanvallay à l'avenir  que ses serviteurs seront en mesure de recueillir  [s'il y a recette...] ou la livrer à ferme; cependant avec le même prieur il devra s'arranger pour le pressoir pour qu'il en perçoive  la moitié [la moitié du revenu du pressoir et non pas le tiers comme ci-dessus pour les dîmes...] et le susdit Olivier nécessairement  par ce règlement pour le travail du pressoir devra en effet assurer l'approvisionnement en bois; que le même Olivier dans la Maison  du Pont [dans la maison du prieur ou en le prieuré...] avait déclaré à tous qu'il le voulait et aussi l'avoine que tout homme du prieuré demandera, mine de froment, qu'au même prieur le dit Olivier a déclaré reconnaitre notre conciliation. Et de fait Olivier précité à concédé, que cette paix a été obtenue devant les faces de sa femme et de ses frères et concédée.       

     

    Quels ont été les liens ayant pu unir au tout début du XIII siècle, en 1219 exactement,  les enfants des premiers seigneurs de Lanvalei à la toute jeune famille seigneuriale de Coëtquen possesseur qu'était  le premier seigneur de Coëtquen de terres étendues au dessus du port de Dinan, terres sises en la paroisse de Lanvallay et cela en la dite année 1219 ?                                                        De quel évêché pouvait bien relever le prieuré du pont à Dinan lors de son apparition, cela vers 1100, lorsqu'il fut attaché, ceci le jour même de sa fondation, à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur par Guillelme de Dol le propre frère de Jean seigneur de Dol Jean devenant lui "Elu" de Dol quelques années après seulement en 1106 précisément ?  Le dit prieuré relevait-il à ce titre de l'évêché de Dol ? Sous Baldric évêque de Dol, celui-ci ayant reçu en 1107 le Pallium des mains de Pascal II évesque de Rome, les biens temporels de l'évêché de Dol seront énumérés et dans cette liste énoncée la paroisse de Lanvallay ne sera point citée; pourquoi cela ? La paroisse de Lanvalei, si bien sur elle existait déjà en la dite année 1107, échappait-elle donc à ce même évêché de Dol et si oui à quel évêché était-elle alors rattachée [la première citation écrite de la "paroisse de Lanvalei ou Lanvallay fut faite en 1186 lorsque sera énoncé par l'écriture l'existence de son église et donc de ce seul fait de sa paroisse aussi . William de Lanvalei naissant vers 1130 son père Alain, dit fils de Henry, lui doit naitre très probablement vers 1100. Alain fils de Henry et père de William de Lanvalei fut "seigneur" très probablement de la terre dite aujourd'hui de "Lanvallay" puisque en effet son dit fils William et le neveu de ce dernier tous deux seront nés "de Lanvalei". Vers 1130, période en laquelle doit donc naître son dit fils William de Lanvalei, la paroisse de Lanvallai, citée présente comme nous venons de le voir en 1186 existait-elle alors déjà elle qui ne fut point énoncée en la dite année 1107 ? Si la paroisse de Lanvalei existait bel et bien en la dite année 1107 alors, et cela par la seule force des choses, elle devait forcément en effet relever d'un autre évêché] ?             Le dit prieuré du pont à Dinan relevait-il alors de l'évêché de Saint-Brieuc puisque vers 1109 Jean, alors évesque de Saint-Brieuc, cela du vivant même de Baldric de Dol, émettra lui une lettre d'indulgence afin d'inciter les fidèles à aider financièrement à la terminaison de la construction de l'église de notre dit prieuré ?  Pourquoi la décision d'aider à financer la construction de l'église du prieuré du pont à Dinan vint-elle de l'évêché de Saint-Brieuc lui même et non pas de celui de Dol dont dépendait cependant la paroisse de Tressaint aujourd'hui en Lanvallay ?                                                                                                                                                                                                   Les premiers seigneurs de Lanvalei étaient-ils réunis par un lien "quelconque"  à la puissance famille des seigneurs de Penthièvre ?                                                                                                     Il nous faut cependant savoir  que le dit prieuré du pont à Dinan ne fut également jamais énoncé dans les biens relevant de l'évesché de Saint-Brieuc non plus...En tant que prieuré de quel évêché pouvait alors bien relever notre petit prieuré; de celui de Dol, de celui de Saint-Brieuc  ? Nous ne pouvons ici que poser la question et émettre la possibilité, mais seulement la possibilité, que l'évesché de Saint-Brieuc pouvait ici au plus près de Dol posséder lui aussi une enclave ecclésiastique. Si cela était comment cela a pu t-il être fait ? [La première apparition écrite en notre Bretagne natale de Lanvalei semble avoir été réalisée non pas en 1202 mais en 1132 lors d'une charte laquelle fut rédigée sous la mandature du Pape Innocent II  celui-ci ayant été pape de 1130 à 1143. Cependant cette charte présente le terme écrit de Lanvallei associé au mot latin ecclesiae et non pas au mot paroisse le mot ecclesiae servant à désigner en latin médiéval soit une assemblée soit une église. La présence de cette église citée vers 1132 atteste très probablement, cela même indirectement, la présence d'une paroisse; la paroisse de Lanvaei semble donc devoir déjà exister vers 1132. Cette charte citant le dit pape Innocent  fait aussi référence géographiquement à l'évêché de Saint-Brieuc  et non pas au siège épiscopal de Dol. De nombreuses abbaye" "filles" , de monastères ou de prieurés seront lors de leur fondation respective placés sous l'autorité d'un monastère lui situé en une région souvent éloigné de la nouvelle entité religieuse créée. Il en ira ainsi aussi pour le prieuré du pont de Dinan lequel lui sera placé sous l'autorité de l'abbaye mère de Saint-Florent de Saumur. Créé vers 1100 sa naissance précédera donc de peu la dite première apparition écrite du nom de la paroisse de Lanvallei, aujourd'hui écrite Lanvallay. Cette paroisse au XIII siècle relèvera de l'autorité du siège épiscopal de Dol puisque les procès intentés en la dite paroisse de Lanvallay seront alors eux tous jugés devant la cour épiscopal de Dol. Pourquoi les dits actes ci-dessus datés de 1109 et de 1132  font-ils eux référence à la dite cour épiscopale de Saint-Brieuc et non pas au siège épiscopal de Dol ? Relevant de Saint-Florent de Saumur le prieuré du pont à Dinan pouvait-il être lui assis sur une terre relevant géographiquement de l'évêché de Saint-Brieuc ?                                                                                                                                                    A la charnière des XI et XII siècles les seigneurs du Penthièvre sont cités présents en le pays de Dol. La présence ici même en ce dit pays de Dol de ces seigneurs assis géographiquement au plus près de Saint-Brieuc dès la fin du XI siècle, certains de ses enfants mâles prenant effectivement "femme" et en la maison seigneuriale de Dol, et en celle de Dinan aussi mais par les femmes pour celle-ci,  peut-elle à elle seule nous expliquer la "main mise" posée sur la paroisse de Lanvallei par l'évêché de Saint-Brieuc ? Le dit Henry père de Alain et aïeul de William de Lanvallei n'était-il pas un enfant naturel issu de l'un des tous premiers seigneurs du Penthièvre ?                                   Quand et pourquoi la paroisse de Lanvallei fut -elle détachée du dit siège épiscopal de Saint-Brieuc pour être un peu plus tard rattaché en définitif à celui de Dol ?  Cela se fit-il lors du retrait en la région de Dol de la dite maison seigneuriale de Penthièvre ?]                                                     Cependant nous ne devons pas pour autant oublier les liens intimes ayant unis à la charnière des XII et XIII siècles le dit prieuré du Pont de Dinan avec l'abbaye de Vieuville sous Dol laquelle elle relevait de l'abbaye de Savigny assise en le diocèse d'Avranches. D'ailleurs quand Guillaume fils de Raoul et père d'Olivier 1er seigneur de Coëtquen viendra à mourir de maladie ses derniers Soupirs seront recueillis en notre petit prieuré par le moine de l'abbaye de Vieuville en personne. Pourquoi cela ? Pourquoi ce dernier vint-il du pays Dol en la paroisse de Lanvallay pour aider de passer de vie à trépas celui qui allait être le père du premier seigneur de Coëtquen ? Pourquoi celui-ci choisit-il l'abbaye de V.V. pour son repos éternel ? Comment expliquer le fait que son fils Olivier, premier seigneur de Coëtquen cité par l'Histoire, ait eu en sa "possession"  les dîmes de Lanvallay  que lui disputait Even le prieur de notre prieuré ? Comment se fit-il que Olivier ait eu en sa possession le "pressoir " puisqu'il lui sera donné l'obligation de fournir au dit prieuré le bois nécessaire à son utilisation ? Olivier et sa jeune seigneurie, nommée de Coëtquen, étaient-ils  tous deux issus des seigneurs même de Lanvalei  pour posséder ici même tous ces droits et toutes ces obligations ? 

     

    XI-XII siècles. William 1er de Lanvalei, aïeul de William III  seigneur notamment de Walkern, a vu le jour vers 1130. Le père et le grand-père de William 1er du nom sont aujourd'hui tous deux dévoilés et cela grâce à une procédure judiciaire laquelle connue son jugement et son terme en l'année 1209. Ainsi Alain fils de Henri et Henri furent-ils respectivement le père et le grand-père de William premier de Lanvalei. Une génération étant de 30 années, en principe, Alain vit-il aussi le jour vers 1100 et Henri vers 1070. Aussi Henri aïeul de William 1er, le plus ancien ancestre des seigneurs de Lanvallay connu à ce jour,  fut-il donc conçu à la même époque que celle en laquelle fut engendré Riwallon le Roux de Dinan lequel, frère de Geoffroy, seigneur de Dinan, fut témoin et acteur avec son dit frère lors de la fondation du prieuré du pont à Dinan, cela vers 1100. Le fils de ce dernier, notre dit Alain, aurait-il pu prendre pour épouse une enfant née du dit Riwallon le Roux possesseur qu'était ce dernier de terres assises au pont de Dinan cela de l'autre côté de la rivière ?  En conséquence par les "hommes" la seigneurie de Lanvalei ne peut en aucun cas être ou avoir été une branche cadette des seigneurs de Dinan puisque celle-ci est "contemporaine" à celle-là et cela en la charnière ayant unie le XI siècle au XII siècle. Alain père de William 1er  semble donc à ce titre avoir été le "fondateur" de la seigneurie de Lanvallay puisque Jean, fils présumé de Raoul de Lanvallei,  Jean étant le neveu attesté de William 1er, lui aussi sera nommé Jean "de Lanvalei". Pour étayer ce propos William et son frère Raoul, ayant tous deux portés le même patronyme de "Lanvalei",  leur père à tous deux, le dénommé Alain, dû lui logiquement transmettre à ses deux enfants aisné et puisné, Raoul et William,  le tout jeune patronyme seigneurial de "Lanvalei" et cela après l'avoir lui même très  probablement porté. Fut-il le premier à le porter ?                          A partir de ce principe la toute jeune seigneurie de Lanvallay, proche de Dinan, fut-elle aussi très probablement créée en la toute première moitié du XII siècle et cela par Alain père et de William et de Raoul tous deux nés donc "de Lanvalei" . William, fidèle vassal du roi Henry II d'Angleterre ayant pris pour épouse sa pupille royale, après avoir été sénéchal de Rennes, en 1168, s'installera définitivement en ses terres seigneuriales héritées en Angleterre.                                                        Raoul 1er, son frère il me semble, seigneur aussi en Angleterre, semble lui devoir  rentrer en ses terres natales et laisser à ses fils Jean, Guillaume, Alain,  fils présumés il est vrai, les seigneuries elles positionnées en le comté de Bretagne ses biens assis en Angleterre ayant été probablement rétrocédés à son frère puisné                                                                                                                La paroisse de Lanvallay, en tant que paroisse se nommant Lanvallay, apparaitra elle écrite pour la première fois seulement un tout petit peu  plus tard, en l'année 1201, soit quelques 30 années seulement après que William 1er de Lanvalei eu été sénéchal de Rennes. Cette paroisse sera alors orthographiée "de Lanualae" cela au travers d'Eudes son chapelain du moment. En 1219 sera possesseur de terres importantes s'étirant en la paroisse de Lanvallay Olivier 1er de Coëtquen lequel,  fils de Guillaume et petit-fils de Raoul, sera le fondateur de la seigneurie de Coëtquen. Quels sont les liens ayant pu unir la toute jeune seigneurie de Coëtquen à son ainée la seigneurie de Lanualei ? 


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  •  1740 

     Vente des héritages de Pierre, Janne et Marie Blondeau pour Pierre alors emprisonné au château de Dinan pour dettes civiles

     

    L'an mil sept cent quarante, le dix-neuvième  jour de mai, après midi, devant nous notaires royaux héréditaires à Dinan soussignés, ont comparu en leur personne noble homme Pierre Blondeau, sieur de la Villeménard [ce dernier est Pierre Blondeau fils, ses parents étant Pierre Blondeau père et Janne Gigot soeur de Catherine toutes deux propriétaires héréditaires du noble logis dit de la Cour de Bretagne. Pierre  Blondeau premier du nom, lieutenant de la milice de Dinan, sera aussi marchand de draps de soie et cela à l'image de son grand-père Gilles, époux de Laurence Lecourt. En les familles de Blondeau et de Porée nous trouvons ainsi deux familles lesquelles toutes deux, pendant plusieurs générations, seront "marchands de draps de soie". Cette activité professionnelle sera importante tout au long de l'histoire de la ville de Dinan puisque dès le XII siècle elle sera réputée pour ses draps citant ses drapiers oeuvrant au sein de maisons de draperie. D'ailleurs la ville de Dinan exportera ses draps jusqu'à Cadix en Espagne. La rivière de Rance lui ouvrant un accès sur la mer Dinan ainsi exportera au loin ses propres produits comme elle apportera aussi de loin tous ses besoins non produits en ses terres. Pour illustrer ce propos Christophe Lesné, né vers 1660, fils de Maurice Lesné et époux d'Hélène Jan dame de Grandchamp, capitaine de Dinan, inhumé d07/01/1703 aux Jacobins de Dinan, sieur de Pélineuc ou de Pelineuf, terre posée en la paroisse de Lanvallay, lui trouvera le jour de sa naissance au Pérou en le royaume de Lima: Sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps de Christophe Lené sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima…  D'après les écritures de certains actes de baptêmes l'arrière-grand père de Pierre premier du nom, Christophe Blondeau, sera lui "marchand" en la charnière des XVI et XVII siècles. L'était-il déjà de draps ou bien "maitre" d'autres choses ? ], demeurant à Dinan, près de la Grande Rue, paroisse et diocèse de Saint-Malo et actuellement détenu aux prisons royaux de cette ville pour dettes civiles à la requête de la Dame de Portcorvo [l'entrevue sera réalisée entre les portes de la prison du château de Dinan alors endroit "neutre"]; noble homme Jan Porée sieur de Fromentel [peut-être l'actuelle ancienne métairie de Frementel en Lanvallay] faisant, agissant et garantissant pour demoiselle Janne Blondeau son épouse à laquelle il promet ratifier le présent dans quinzaine, demeurant à leur maison de la Soudrais, paroisse de Pleudihen, diocèse de Dol, et demoiselle Marie Blondeau veuve de feu noble Jacques Porée sieur du dit nom [Jean et Jacques Porée étaient tous deux frères et fils de Jacques Porée marchand de draps de soie aussi. Leur arrière grand-père était le propre frère de Laurence Porée femme de Gilles Mouton. Celui-ci était Guillaume Porée époux en deuxième union de Gilette Bagot tous deux sieur et dame du Four Doré. ], demeurant en cette ville rue de la Mitrie, paroisse de Saint-Sauveur, les dits blondeau héritiers purs et simples de feu noble homme Pierre Blondeau sieur de la Villeménard leur père, qui [est] héritier sous et par bénéfice de la Grange-Vallée son oncle, lesquels dits sieur et demoiselles Blondeau, même le dit sieur de Fromentel-Porée, en la dite qualité ont, avec promesse de garant, ensemble et solidairement, vendus, quittés, délaissés tant pour eux que pour leurs hoirs successeurs ou cause ayant, à maître Yves Reslou sieur de la Tisonnais demeurant à Dinan, place du Marchix dite paroisse de Saint-Sauveur, ci présent acquéreur, et acceptant faisant pour au nom de leurs héritages ci-après situés aux environs du village de Tégris et de la Croix Paumelin, les tous en la paroisse de Saint-Juvat, consistant en deux sillons deux rayes de terre en pièce appelée les Bouhourdries  joignant des deux côtés à terre d'Eustache Lemée, d'un bout au chemin conduisant de Paumelin aux Croix du Paradis Douantage; trois autres sillons de terre en pièce appelée Lorgeville, joignant des deux côtés à terre des héritiers de Marie Moucet; finalement cinq sillons de terre dans un courtil appelé le Courtil du Bas, joignant d'un côté à Dominique Bougis et de l'autre au chemin du dit lieu et d'un bout à Julien Neveu, quoi que se soit ce qui en peut compter et appartenir aux dits vendeurs aux dites pièces de terre sans que néanmoins le dit acquéreur puisse inquiéter les vendeurs pour plus grand ou moins de contenant, attendu qu'ils ne sont saisis d'aucun titre concernant la propriété des dits héritages et généralement vendent et transportent les dits héritages baillis tenus prochement et roturièrement de la seigneurie de Langenenais par le grand bailliage de Saint-Juvat ou autres en dépendant, à charge d'y payer les rentes féodales ci-décrites suivant les titres de la seigneurie. La vente est faite entre parties pour la somme de cinquante livres de principale, sans vin ni commission, de laquelle somme le dit sieur Reslou, en la dite qualité, l'a présentement compté et payé en bonnes espèces trente trois livres six sols huit deniers dont le dit sieur de la Villeménard s'est saisi du consentement des autres vendeurs et en nos présence le prix sur de la dite somme. Le dit sieur Reslou en sa dite qualité s'est obligé de la payer aux autres vendeurs après l'appropriation qu'il sera tenu de faire dans le temps de la coutume au moyen de quoi les dites parties vendeuresses dès à présent se sont dessaisies, dévêtues et dépossédées de la propriété et jouissance des dits héritages et en ont saisi, vêtu et emparé le dit Reslou au dit nom et pour mettre en la réelle et actuelle possession des dits héritages. Ils ont nommé et institué pour leur procureur général et spécial Maître... et chacun le premier requis sans révocation et en outre sera le dit sieur Reslou tenu et obligé sans diminution du prix principal du présent faire et acquitter les vendeurs de la cueillette du bailliage dont relèvent les dits héritages et de payer les rentes féodales dues sur eux pour l'an dernier, quitte du passé, parce que le sieur Reslou  touchera d'avec Eustache Lemée et Jan Thomas vingt huit sols par eux dus pour la jouissance des dits héritages et libèrera les dits sieurs demoiselles vendeurs de tous frais... qui ne peuvent monter qu'à la somme de quatre livres ... à l'exécution et accomplissement  de tout ce que...se sont les dites parties chacune en ce qui le touche, même les dits sieur et demoiselles vendeurs jointement et solidairement obligés sur tous leurs biens réels et immobiliers, présents et futurs, pour en cas de défaut êtres ceux-ci saisis et vendus suivant l'ordonnance et après la lecture au long a été faite aux dites parties, elles l'ont ainsi voulu, connu, consenti, promis et juré tenir sans y contrevenir, ce à quoi nous dits notaires les y avons condamné par autorité de notre cour royale de Dinan avec soumission ici jurée, même celle de Langeninais pour procéder dans la dite juridiction de Langeninais sans exception. Fait et apporté entre les portes de la dite prison, lieu de liberté où les dites parties nous ont requis de descendre, sous les seings des dites parties chacune pour leur fait et les notres les dits jour et an. 
    Ont signé : Blondeau de la Villeménard; Marie Blondeau; Jean Porée sieur de Fromentel; Reslou, Vaugrenat et Broussais  notaires royaux . Contrôlé et insinué à Dinan le 27 mai 1740. Reçu trente six sols. 

    [la copie de cet acte a été obtenue des archives de Maitre Vaugrenat dont les minutes sont classées en la série 3 et remise par maitre Robert notaire à Dinan. Note de monsieur Jacques Fournier mon défunt père. 1989]       


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