• XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de LanvallayXI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

     

     

     

     

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    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Le castel de Colchester bien seigneurial de William Ier, William II et William III de Lanvallei.

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    La partie orientale du castel de Colchester, la plus authentique, comporte en son sein l'un des plus vieux éléments du château: la tour d'escalier féodale. La grille, depuis ajoutée, possède en sa partie supérieure les Armoiries des seigneurs de Lanvallei représentées par un lion. Uni à Guenora de Saint-Clair celle-ci aura pour père Hamon de Saint-Clair probablement issu des seigneurs de Saint-Clair sur Elle. Les Armoiries des seigneurs de Saint-Clair de Villiers, seigneurs de saint-Clair sur Elle et de Villiers Fossard, toutes deux proches de Thaon, seront elles représentées par trois lions de même.

     

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

    Armoiries en bipartite de Macé Marot et Guillemette Rolland datées de 1605. Pierre tumulaire exposée aujourd'hui dans le bas de la rue de l'Abbaye en Lanvallay, port de Dinan-Lanvallay.

     

     

    Avant propos  

    Les différents éléments formant des armoiries permettent quelques fois de supposer ou de confirmer certaines affiliations généalogiques possibles pouvant relier, cela entre elles, certaines familles seigneuriales par leurs unions respectives. Toutefois, ceux-ci étant des éléments armoiriaux parmi tant d'autres éléments, nous rencontrons souvent aussi des mêmes éléments "constructeurs" dans différentes familles seigneuriales sans qu'aucun lien de généalogie ait pu pourtant assembler ces mêmes familles lesquelles, alors, sont toujours restées entièrement étrangères les unes par rapport aux autres (ce fait s'applique essentiellement pour les armoiries dites bipartites lesquelles sont alors composées avec des éléments provenant de chacune des différentes familles unies par une même et nouvelle union. Les armoiries de Guillemette Rolland et Macé Marot, couple possesseur de la pierre tumulaire trouvée sur le port de Dinan, en la commune de Lanvallay, sont ainsi des armoiries dites bipartites retrouvant, dans la construction même de leurs armoiries, les différents éléments armoriaux et de la famille seigneuriale des Marot et de la famille bourgeoise des Rolland. Ainsi la Main et la Molette des Marot et la Croix des Rolland, ces derniers ayant été en autre sieurs de la Croix-Verte au port de Dinan, au XVII siècle, composent-elles ainsi les Armoiries du couple uni des "Marot-Rolland".  Ici, pour les armoiries des seigneurs de Lanvallay, nous avons à faire à de simples armoiries propres à un seule et même famille. Il est donc difficile de faire un rapprochement de généalogie éventuel entre les fusées des seigneurs de Dinan et les losanges des seigneurs de Lanvallay. On reconnait aujourd'hui  que les armoiries simples seigneuriales, par leur construction même, sont les plus anciennes) . Quand est-il de la famille seigneuriale de Lanvallay laquelle est supposée être une branche cadette de la famille seigneuriale de Dinan et cela notamment par la présence de ces mêmes losanges     armoiriaux ? La comtesse de la Motte Rouge, cette dernière écrivant au 19ème siècle son illustre histoire sur la famille seigneuriale de Dinan, a  prêté  pour épouse à Raoul "de Lanvallay" Denysia de Dol réussissant ainsi, pour certains auteurs ou historiens, à réunir par la maison de Dol cette famille seigneuriale à celle de Dinan.  Cela a t-il pu se faire par la seule ascendance de cette noble Dame ?                                                                                          Cependant une charte relative au prieuré du Pont à Dinan, charte rédigée en 1223, indique sans aucune ambiguité possible que Denysia de Dol était l'épouse de Guillaume fils de Raoul et non de Raoul lui même. Cette même charte ne cite non plus aucunement le patronyme seigneurial ni de Raoul ni celui de Guillaume son fils. Ces deux derniers cependant seront ensemble la souche "certifiée" des seigneurs de Coëtquen puisque Guillaume fils de Raoul et époux de Denysia de Dol aura pour enfant Olivier de Coëtquen, premier seigneur de ce nom. En effet ce seigneur sera le premier seigneur de "Coëtquen" cité dans l'Histoire. L'importance des biens d'Olivier premier seigneur de Coëtquen, biens alors tous "très largement" assis en la paroisse de Lanvallay, très probablement  au dessus même du port de Lanvallay, [il faut tenir compte aussi des différents liens ayant pu unir le père d'Olivier premier seigneur de Coëtquen avec et le prieuré du Pont et l'abbaye de Vieuville sous Dol]  laisse cependant aujourd'hui entrevoir le fait que les seigneurs de Coëtquen étaient probablement  issus aussi de la famille seigneuriale de Lanvalei et non pas seulement de celle de Dinan-Dol. Aussi Olivier de Coëtquen, premier seigneur de ce nom, abandonna t-il le patronyme de Dinan, de Dinan-Dol ou bien le patrononyme de Lanvalei pour prendre celui de   Coëtquen ? [Denysia de Dol par ses ancestres était descendante des seigneurs de Dinan par Riwallon de Dol, frère de Josselin de Dinan. Certains auteurs font de Denysia ou Denise de Dol l'épouse de Raoul dit pour eux de "Dinan" faisant ainsi du dit Raoul père de Guillaume le fils d'Olivier II de Dinan. Rappelons encore ici qu'aucune charte ne cite le patronyme et de Raoul père de Guillaume et de Guillaume son fils. Nous savons seulement que tous deux seront respectivement aïeul et père d'Olivier 1er seigneur de Coëtquen cité].  La charte présentant Denysia de Dol comme étant l'épouse de Guillaume et non celle de Raoul est expliquée au tout début de notre travail, dans la présentation de ce dernier (Oliverius de Qoiquen filius Guillelmi filii Radulfi et haeres notum facio quod Guillelmus pater meus in infirmitate qua mortuus est vocavit ad fe Abbatem Veteris villae apud Lanvalei , ubi jacebat, et dedit ei minam frumenti, et Postea vero fatis breviter Rollandus frater meus major graviter infirmatus vocavit similiter eumdem Abbatia et ei alteram minam dedit et in Abbatia habuit sepulturam, Ego vero qui haeres remansi , cum fratribus meis Rad et Thoma hanc elemosynam concessi. Teste matre mea Dionysia, et Thoma la Bacace, et Titre de la Vieuville. Oliverius de Qoiquen, reddidi saisinam Prioratus Pontis Dinanni Sancto Florentio, etc. Anno MCCXXIII. Titre de Saint.Florent le Vieil).                                                                                                                     D'où peut alors provenir cette similitude héraldique des Armes seigneuriales des Lanvallay avec celles de Dinan bien que ces dernières diverses légèrement, les unes étant des fuseaux ou "fusées", les autres des losanges ?  Certains généalogistes anglais prêtent à leur tour pour épouse à Ralf ou Raoul1er de Lanvalei, présent en Angleterre, une enfant "supposée" née de Jean III de Dol [Ceci généalogiquement ne peut cependant aucunement être "vrai" puisque Raoul père de Guillaume ci-dessus, Raoul naissant vers 1130, semble bel et bien appartenir à la même génération que celle qui vit naitre les propres parents de Jean III de Dol. Ici Ralf ou Raoul, Raoul de Lanvalei pour nos amis anglais, est le dit Raoul père de Guillaume et grand-père d'Olivier de Coëtquen ci-dessus nommé Guillaume étant, rappelons le encore, l'époux attesté de Denysia ou Denise de Dol Guillaume et Denysia étant tous deux les parents d'Olivier ci-dessus premier seigneur de Coëtquen cité. Jean III de Dol nait quant à lui vers 1160; il était le fils du seigneur d'Avranches Hascuphe de Soligneio ou de Sulligny et d'Isolde ou Yseult de Dol laquelle nait vers 1130. Hascuphe sera héritier de la seigneurie de Dol aussi et cela par son union contractée avec son épouse, héritière de Jean II de Dol. Lorsqu'il deviendra seigneur de Dol, par sa mère Isolde de Dol, Jean III renoncera lui aussi à son "nom paternel de Soligneio" pour ne prendre que le nom de la seigneurie de Dol. Jean de Soligneio deviendra ainsi Jean III de Dol. L'épouse présumée de Ralf de Lanvalei pour nos amis anglais, généalogiquement née vers 1190, ne peut donc pas être l'épouse de Ralph 1er de Lanvalei, souche présumée des seigneurs de Coëtquen,  puisque celui-ci voit lui le jour vers 1130. Guillaume et Denysia de Dol donneront cependant un frère à Olivier premier seigneur de Coëtquen cité. Prénommé lui aussi Raoul il est possible que celui-ci est pris pour épouse la dite enfant supposée de Jean III de Dol. Ceci cependant ne reste que simple supposition.                                                                           William 1er de Lanvalei fut nommé en 1166 sénéchal de Rennes par le roi Henry II d'Angleterre; le frère puisné de Ralph, le dit William 1er de Lanvalei, doit donc voir le jour vers 1140 au plus tard. William avait effectivement pour frère attesté, probablement frère aisné, un nommé Raoul que nous nommerons ici 1er du nom celui-ci étant probablement, nous pensons, le dit Raoul père de Guillaume et grand-père d'Olivier premier seigneur de Coëtquen rappelons le encore ici. William faisant fortune en Angleterre, Raoul semble lui prendre possession de l'héritage paternelle situé en la cour comtale de Bretagne puisqu'il transmettra à son petit-fils Olivier de Coëtquen des terres étendues en la paroisse de Lanvalei.  Nous verrons dans un autre chapitre que Raoul premier du nom était probablement en autre aussi le père de Jean de Lanvalei. Jean de Lanvalei sera par un acte judiciaire présenté comme étant le neveu certifié de William 1er de Lanvalei. Jean de Lanvalei et "Guillaume fils de Raoul" étaient donc tous deux frères l'un de l'autre]. Raoul frère de William 1er  de Lanvalei sera cité présent en Angleterre dans une charte au côté d'Havoise ou d'Hawise de Dinan laquelle, née vers 1150, était la propre fille de Josselin ou Josce de Dinan celle-là même qui eut pour enfant l'outlaw Warin Fitzwarin (les "soucis" judiciaires de ce dernier, Foulques de son prénom, avec le pouvoir royal de Jean sans Terre contribueront en très grande partie à l'édification même de la légende de Robin des Bois). Donc à la lecture de ces informations ce Raoul de Lanvalei, 1er du nom, père supposé de Jean de Lanvalei, ne serait-il pas la souche de la famille seigneuriale des Lanvallay-Tressaint laquelle commencera beaucoup plus tard avec la naissance de "Raoul 1er seigneur de Lanvallay-Tressaint" celui-ci voyant le jour vers 1300 le prénom "Raoul" étant également omniprésent dans la construction même de cette famille ? [Jean de Lanvalei, que nous retrouvons dans le procès d'Abington, avait pris pour première épouse une enfant apparentée à la maison seigneuriale de Dol soeur qu'elle était de Raoul de Flacheio. La charte de donation de la terre d'Harel que fit Jean lui même à l'abbaye de Vieuville sous Dol précise que Jean, gendre de Raoul de Flacheio, était aussi le frère puisné d'Alain ce dernier étant le père et de Hamon et de Guillaume de Lanvalei tous deux alors neveux de Jean. Alain de Lanvallay,  fils probable lui aussi de Raoul 1er de Lanvalei, lequel Alain nait probablement vers 1160-1170, semble être le même Alain que celui qui participera vers 1210 à la Croisade contre les Albigeois, celui-là même qui fera édifier à son retour de Croisade d'Albi le couvent des Frères Prêcheurs à Dinan ce dernier ayant été au XII siècle, pour les  "Historiens"  possesseur d'une terre située en Tressaint. Hamon, fils du dit Alain de Lanvalei ou de Lanvallay, [Hamon sera  par son père possesseur de la terre d'Harel en Tressaint peut-être avant qu'il la donna à son oncle Jean. La charte d'Harel stipule que Hamon par droit "d'Aîné" la détenait de son père Alain lequel était le frère aîné de Jean. Hamon la donnera à son Oncle Jean lequel à son tour en fera donation à l'abbaye de Vieuville sous Dol. La passation de la terre d'Harel faite entre Hamon et Jean sera citée lors du déroulement du procès d'Abington. Il faut noter aussi, lors de la donation de cette terre faite en faveur de la dite abbaye de Vieuville, la présence de  William de Lanvallei lequel est présenté dans cette même charte comme étant l'oncle de Jean ] sera probablement quant à lui le père de Rodolphe de Lanvallay celui-là même qui sera propriétaire d'une partie des moulins de Brachessac, moulins à bras présents au 13ème siècle en la paroisse de Lanvallay. Ces derniers seront tous progressivement acquits par les moines de l'abbaye de Léhon . Si Rodolphe est le père certifié du clerc Thomas il est aussi probablement le père de Renaut de Lanvallay lequel, né vers 1270,  fut cité en 1295 dans une charte établie par les dits moines de Léhon; la génération suivant, celle de Renaut, est celle de Raoul 1er seigneur de Lanvallay-Tressaint.                                                                                                                         Jean de Lanvalei prendra donc pour 1ère épouse une enfant née dans les familles seigneuriales des Flachéio et de Subligny [la mère de son épouse était effectivement la "cousine" d'Hasculphe de Subligny devenu seigneur de Dol par son mariage avec Isolde fille de Jean II de Dol] et cela avant d'épouser, en seconde noce cette fois, Christiane de Meleton noble Dame Anglo-Normande. Toutes deux seront citées respectivement dans deux actes différents, l'un relatif au don de la terre d'Harel laquelle, située dans le comté de Bretagne, fut donnée à l'abbaye de Vieuville sous Dol par Jehan de Lanvalei lui-même l'autre épouse étant citée, quant à elle, dans l'une des pièces judiciaires anglaises relatives au procès lequel opposera aux XII et XIII siècles Jehan de Lanvalei  à Simon le Bret [ce dernier spoliera Jean de Lanvalei de ses terres situées en le Comté de Bretagne mais également de la demie-paroisse et église d'Abington laquelle lui appartenait en propre et en indivis puisque ses oncle  et cousin, William 1er et William II de Lanvalei, en possédaientt l'une des deux moitiés. Ce vol, lequel ne concernait que le bien de Jean, sera la cause même du procès d'Abington. Au cours de ce long procès Jean sera défendu par son cousin  William II de Lanvalei Jean réussissant à obtenir, en ce même procès, des indemnités financières. Le fait que le vol d'Abington ne concerna que la demie-moitié appartenant à Jean laisse entrevoir la possibilité des liens familliaux éventuels ayant pu unir, et cela par les femmes, et Jean et Simon le Bret dit aussi Simon le Breton]  Mais qui était la 1ère épouse de Jean ou Jehanne de Lanvalei ? Cette noble Dame était très intimement reliée par sa mère à Hasculphe de Subligny celui-là même qui devint seigneur de Dol en épousant Yseul de Dol, vers 1167; elle était sa cousine directe. Né Avranchin ce seigneur normand descendait en ligne droite d'Othoër de Subligny celui là même qui fut le tuteur de Guillaume de Normandie, le propre fils d'Henry 1er d'Angleterre [Guillaume de Normandie trouvant la mort lors du naufrage de la Blanche Nef sera involontairement la cause même de la guerre de succession laquelle opposera, au lendemain de ce drame, à la mort même d'Henry 1er d'Angleterre, et Mathilde l'Empeuresse et Etienne de Blois son proche cousin]. Ce lien de généalogie unissant Jehan de Lanvalei à la maison de Dol, via son épouse laquelle était la cousine directe d'Hascuphe de Subligny, seigneur de Dol, va pouvoir maintenant vous être montré en visualisant ensemble l'arbre de généalogie de Jehan de Lanvalei et de sa 1ère épouse nommée  N.de Flachaeio. N. de Flacheio eu pour frères Radulphus  et William de Flachéio [Raoul de Flachéio est donc cité lors de la donation de la terre d'Harel laquelle fut effectivement donnée à l'abbaye de Vieuville; cette abbaye ayant été hier fondée par la famille seigneuriale de  Montsorel en personne. En cette charte dite d'Harel Radulfus de Flacheion est alors présenté comme étant le frère de l'épouse de Jehan de Lanvallei. William de Flacheio quant à lui il est dit dans une autre charte qu'il donna une subvention à l'abbaye de Montmorel pour que puisse être entretenu le souvenir de son oncle Jean de Subligny, à savoir le propre père d'Hasculphe de Subligny futur seigneur de Dol avunculus meus...Les seigneurs de Subligny portaient aussi le nom de Montsorel, seigneurs qu'ils étaient de cette même terre. Les armes des armoiries de Montsorel sont construites elles aussi par 4 fusées à l'image des armes seigneuriales de la famille de Dinan]. Héritier donc par son père Hasculphe de Subligny de la seigneurie de Dol  Jean III de Dol fit, à différents monastères en autres, de nombreuses donations et ratifications de donations réalisées par ses ancestres. Ainsi en 1199 il ratifie la donation de huit acres de terres lesquels acres hier furent offertes par feu son père à l'abbaye de Vieuville. Cette confirmation est intéressante à connaitre dans la mesure où elle fut approuvée par son seigneur direct, Jean de Dol, lequel alors était l'évêque de Dol cet acte plaçant ainsi, par sa nature même, les différents membres de la famille seigneuriale de Dol sous l'autorité première de l'Evêque de Dol : Hoc autem concessit Joannes Dolensis episcopus Dominus meus... TraductionCeci cependant fut concédé par Jean évêque de Dol, mon Seigneur... les seigneurs de Dol relevaient donc directement de la puissance épiscopale de l'évêché de Dol.

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Geoffroy V d'Anjou Plantagenêt, père  d'Henry II roi d'Anleterre époux de Mathilde l'impératrice. Effigie de sa tombe en cuivre émaillé,  au musée du Carré au Mans.

     

     

    Notes :

    Le mariage en 1162 d’Hasculph de Subligny, seigneur normand, et d’Yseul de Dol, fut-il voulu et arrangé par le roi d’Angleterre Henry II ? Voici ce que dit l’historien Du Paz partiellement au sujet de ce mariage : Yseldis de Dol, Dame dudit lieu et de Combourg, fille dudit Jean second du nom seigneur de Dol, demeura en la garde de Raoul de Fougères. Mais Henry second du nom, roi d’Angleterre la lui ôta depuis, et la bailla à Jean de Soligné, ensemble la garde des villes, châteaux, terres et seigneuries appartenant à la dite Yseldis,comme il se voit par un titre du tout en langue latine de l’Abbaye de la Vieuville, duquel j’ai autrefois extraie ce qui s’ensuit, partie en Latin, partie en François, (Henricus Rex Angliae honorem Dolensem Ioanni de Soligné regendeum comisit, et mandauit  eiper breue , vt manuteneret  et deffenderet Abbatiam Veteris-Villae, et possessiones eius. Adam de Soligné frater eius tenens curiam pro eo in castello de Combourg, in praesentia Gauffridi Decani Dolensis, Guillelmi d’Espiniac Canonici Dolensis, Petri de Dinan Prioris de Combourg, et altorum  fit enquête sur la controverse qui était entre l’Abbé et le couvent de la Vieuville et les forestiers de la forêt de Borgoith que Jean, seigneur de Dol, père de la dite Yseldis, avait donné quitte et libre à la dite Abbaye. Laquelle enquête faite, voulue lue et récitée devant la compagnie, Hamon le Chat, André de Langan, Guillaume de Langan, son frère, et les autres forestiers de la dite forêt, quittèrent, cédèrent, et délaissèrent à la dite Abbaye tout ce qu’ils prétendaient au forestage d’icelle. Sur quoi est à noter, que ces forestiers n’étaient pas de qualité et condition de ceux qui ont le soin de garder les forêts, et la charge de les visiter pour voir si on y fait du rapt ou du degas : mais étaient seigneurs et Gentil-hommes qui avaient droit par privilège, don et octroi faits à leurs prédécesseurs par les anciens seigneurs de Dol et de Combourg, d’y avoir leur usage et y prendre bois tant pour leur chauffage que leur merrain… 

    Hasculph de Subligny futur seigneur de Dol (de Soligneio ou de Soligné) eu un oncle nommé Adam lequel était le frère de son père Jean de Subligny époux d'Aaliz. Adam de Soligné fut de son vivant le sénéchal de son propre neveu, le dit Hasculph, pour les villes de Dol et de Combourg. Adam, donc personnage important, pris pour épouse une noble Dame  laquelle lui donna une fille prénommée  Aalis. Ccette dernière prendra pour époux Geffroy de l’Espine (cela est dit dans le cartulaire de Vieuville).  Mais qu’elles étaient les causes ou les raisons de la présence même d’Henry II, alors roi d’Angleterre, sur le sol de Bretagne ainsi que de sa puissance décisionnelle en ce même duché ? En 1154 éclate une guerre civile en Bretagne laquelle oppose alors et Eudes de Porhoet [ce dernier était alors le second époux de Berthe de Bretagne héritière du duché] et Conan IV ce dernier étant le fils né du premier mariage de Berthe de Bretagne [Berthe était la fille de Conan III duc de Bretagne et elle pris pour époux Alain III dit le Noir père du dit Conan IV. Alain le Noir fut comte de Bretagne et de Richemont en Angleterre par droit d'héritage; c'est en ce comté de Richemont que se trouvait la seigneurie de la Petite Abington, seigneurie hier détenue par Etienne de Penthièvre seigneur de Richemont le dit Etienne étant le propre père d'Alain le Noir {Une charte de l'abbaye royale de Saint-Marie du Kent stipule qu' Etienne de Penthièvre donna aux moines de la dite abbaye des dîmes relevant de la dite église et paroisse d'Abington}.Une partie de la seigneurie d'Abington, au lendemain de la mort d'Etienne de Penthièvre, sera détenue par Henri dit "père d'Alain" ce même Alain étant dit quant à lui "grand-père de Jean de Lanvalei". Un écrit judiciaire relatif au procès d'Abington établi clairement que Henri entra en possession de la paroisse de la "Petite-Abington" sous le règne d'Henry 1er roi d'Angleterre  {la paroisse d'Abington est encore formée aujourd'hui de deux paroisses toutes deux séparées par un simple cours d'eau, toutes deux ayant leur propre église paroissiale. Ces deux paroisses, dite respectivement et la Petite et la Grande, ont toujours formé à elles deux la dite paroisse d'Abington. Etienne de Penthièvre en tant que seigneur de Richemont sera possesseur de cette paroisse dite d'Abington} paroisse laquelle sera ensuite transmise à Alain dit fils d'Henri puisque William 1er de Lanvalei, fils du dit Alain, sera en indivis avec Jean de Lanvalei propriétaire de cette même paroisse dite de la Little Abington" William et Jean étant respectivement oncle et neveu l'un de l'autre]. Lors ce son mariage avec Berthe de Bretagne Eudes de Porhoet, cela au nom de sa nouvelle épouse, prend le contrôle du duché de Bretagne puisque Conan IV fils d’Alain de Richemont, son beau-fils, est alors en ce moment où s'écrie l'Histoire un enfant encore mineur ; cela se passa au lendemain de la mort du duc Conan III de Bretagne lequel mourut en l’an 1148.  Le 4 Novembre 1154 meurt Berthe de Bretagne ; Conan IV, héritier par sa mère de feu Conan III, réclame à son beau-père Eudes de Porhoet, second époux de sa mère, le gouvernement du duché hier détenu par son grand-père Conan III. Devant le refus d’Eudes de Porhoet Conan IV parvient à soulever une armée afin de se présenter ainsi armé contre les grands seigneurs bretons ayant pris le parti de son beau-père Eudes. Il se trouve ainsi à devoir faire face à un certains nombre de ses propres parents tel Henry de Penthièvre son propre oncle paternel, tel aussi Alain II de Dinan lequel est le fils de sa propre tante (Agnorie de Penthièvre), ou à Hervé de Léon, Raoul de Fougères et Jean seigneur de Dol aussi. Cette guerre, laquelle fut cruelle et fraternelle, vit la défaite de Conan IV lequel s’en alla trouver refuge en ses terres de Richemont auprès de son parent Henry II roi d’Angleterre [héritier par son père du Comté de Richemondt Conan IV pris en effet pour femme Marguerite d'Huntingdon, princesse Anglo-Normande].  Peu de temps après le roi Henry II, monarque d’Angleterre et duc de Normandie aussi (il meurt en 1189), traverse la mer accompagné de Conan IV laissant à ce dernier un nombre important de gens en armes afin de l’aider ainsi à récupérer son siège ducal. Certains barons bretons, tels Raoul de Fougères et Robert de Montfort, s’allièrent alors à ce jeune prince breton étant eux aussi possesseurs de fiefs importants en Angleterre (Raoul de Fougères possédait de ses pères des terres étendues en Angleterre; il détenait ainsi des fiefs importants dans le Devonshire, le Hampshire, Norfolk et le Somerset. On comprend ainsi beaucoup mieux sa postion prise vis à vis d'Henry II, étant aussi vassal de ce roi pour l'ensemble de ces mêmes terres toutes situées en Angleterre). Dans cette seconde phase de cette guerre fraternelle Eudes de Porhoet fut pris par Raoul II de Fougères lequel le laissera fuir en le royaume de France permettant ainsi au jeune Conan IV de monter enfin sur son trone ducal (Raoul II de Fougères était le beau-frère de Jean II de Dol par son union avec sa soeur, Jeanne de Dol). Jean II de Dol, à ce moment de l'Histoire alors en désaccord avec Conan, [Jean de Dol était resté fidèle à Eudes de Porhoet] meurt peu de temps après, en 1162. Ses enfants mineurs nommées Yseldis et Denise de Dol sont aussitôt confiées à la garde de Raoul de Fougères, le propre beau-frère du feu Jean II de Dol [Ce conflit déchira donc aussi la famille seigneuriale de Dol et cela au travers de Jean de Dol et de Raoul de Fougères puisque le premier prit le parti d'Eudes de Porhoet et que le deuxième prit quant à lui le parti de Conan alors soutenu par Henry II d'Angleterre, Raoul de Fougères étant le beau-frère de Jean de Dol.  Nommé sénéchal de Bretagne par Geoffroy Plantagenêt, lequel était le fils d'Henri II  d'Angleterre, Raoul de Fougères sera toujours sénéchal de Bretagne sous le règne de la Duchesse Constance et de son fils Artur né le 29/03/1187 quand cette dernière sera devenue veuve du dit Geoffroy Plantagenêt père du dit prince Artur {Geoffroy trouvera la mort à Paris le 19/08/1186 alors qu'il était en exil à la Cour de France auprès de Philippe Auguste, cela suite à un conflit déclaré avec son père Henry II}. Raoul de Fougères sera remplacé à ce même poste par Alain II de Dinan-Vitré en 1194. Au lendemain de la mort de Jean II de Dol, son beau-frère, Raoul de Fougères était l'un des plus puissants seigneurs bretons régnant sur un ensemble très important de place-fortes, sa puissance englobant aussi presque tout le comté de Rennes. Prenant ombrage de cette puissance bretonne si grandissante {Raoul de Fougères devenu le nouveau maitre des place-fortes de Dol et de Combourg, cela par sa position de "tuteur des enfants" de feu Jean II de Dol, représentait en effet un danger géographique "potentiel" pour Henry d'Angleterre puisque les grands seigneurs du moment, dans ce contexte politique pleins d'intérêts, changeaient très vite de "Camp"  ou de parti politique} Henry II d'Angleterre décide de s'emparer de la tour de Dol laquelle était alors donc devenue, dans ce nouveau contexte politique, bien trop proche de l'une de ses frontières normandes. Malgré sa puissance tant statégique que financière Raoul ne répliqua pas mais préféra prendre les chemins de Jérusalem et prendre ainsi la Croix. Cela a t'il été fait afin de mieux pouvoir, même momentanément, protéger l'ensemble de ses biens seigneuriaux ? L'absence de Raoul de Fougères va cependant laisser une plus grande liberté d'agissement à Henry II lequel, ne respectant pas l'abcence pieuse de Raoul parti en Terre Sainte, en profite aussitôt pour s'emparer du château de Combourg. La chateau de Combourg pris Henry confie la direction de ce castel à l'un de ses fidèles agents, son propre connétable de Normandie. Il confie aussi en parallèle la direction de la tour de Dol proche de Combourg à un parent proche de Raoul de Fougères, à  savoir Etienne de Penthièvre le propre fils d'Hawise de Dol et de Geoffroy II Boterel {Etienne de Penthièvre seigneur de Lambale est en effet le frère supposé de Riwallon Boterel celui-ci étant le fils de Geoffroy II Boterel; Estienne en ce cas était aussi par sa mère Hawise de Dol le propre neveu de Jeanne de Dol laquelle fut prise pour épouse par Raoul de Fougères}. Pourquoi Henry II confia t-il la tour de Dol sitôt prise à Raoul de Fougères à un parent aussi proche de ce dernier ?                                         Henry fera de même pour le château de Combourg. Celui-ci ayant été pris par son connétable de Normandie il confiera en effet le commandement de ce château au propre père d'Agatha du Humet, la femme de Guillaume de Fougères ce dernier étant le propre fils de Raoul de Fougères. Pourquoi toujours ce choix politico-familial au sein même des parents proches de Raoul de Fougères ? Raoul de Fougère en 1166 rentre de Palestine et tente, enfin arrivé sur ses terres, de négocier avec Henry afin de pouvoir récupérer certains de ses différents biens hier spoliés sur ordre d'Henry. L'Echec ayant été le seul fruit de ce rapprochement, en juillet de l'année 1166, Raoul de Fougères cette fois ne fuit pas mais tente de s'élever contre ce roi puissant lequel possède tant de territoires de chauqe côté de la mer. Très peu de temps après le début de son soulèvement, son château de Fougères pris par la soldatesque d'Henry, Raoul de Fougères est dans l'obligation de déposer ses armes aux pieds de ce roi, ce roi devenu son roi pour ses terres tant anglaises que Bretonnes depuis que le duc Conan IV s'est désaisit de son duché en faveur d'Henry. Son château de Fougères détruit après avoir été enlevé Raoul perd aussi toute autorité sur sa dernière nièce, à savoir Yseul de Dol, cette dernière épousant effectivement un sujet normand issu du pays avranchin, peut-être un fidèle même d'Henry II. Cet homme sera Hasculphe de Soligné seigneur d'Avranches celui-ci par son union devenant ainsi le nouveau "maitre" de la seigneurie de Dol {Rappellons ici que Hasculphe de Soligneio suite à son union devint effectivement le nouveau seigneur de Dol et qu'il était aussi le propre cousin de l'épouse de Jehan de Lanvalei ; il nous faut savoir aussi que l'oncle attesté de ce dernier, William 1er de Lanvalei pour ne pas le nommer, devint quant à lui l'un des plus fidèles conseillers du roi Henry II appelé qu'il sera à la direction de la sénéchaussé de Rennes. Le duché de Bretagne est depuis le mariage de Geoffrey Plantagênet et Constance de Bretagne directement déposé entre les mains du monarque Anglo-Normand et au travers des personnages de Jean et William de Lanvalei, au travers aussi de celui d'Hasculphe seigneur de Dol et d'Avranches, nous comprenons ou voyons très biens, et cela à la seule lecture de ces noms, le principe même des différents liens géo-politiques ayant été volontairement tissés entre certains des seigneurs Bretons ou Normands tous possesseurs en Angleterre et le roi d'Angleterre lui-même}. Le père d'Hasculphe seigneur de Dol, Jean de Subligny, sera choisi quant à lui par Henry lui même afin d'assurer la charge de sénéchal de ce pays. Est-ce que ce mariage réalisé entre ce noble normand Hasculphe et cette enfant née au sein de la plus grande maison seigneuriale du pays de Dol a t-il été voulu par le roi Henry II lui même ? En cette même année 1166 Henry II d'Angleterre, maitre en autre de la Bretagne, choisi William de Lanvalei, le propre oncle de Jean de Lanvalei, pour diriger toute la sénéchaussée de Rennes. Quelques années passent et apparait alors l'année 1173. Richard d'Angleterre, nommé aussi Richard Coeur de Lion, impatient de remplacer son père Henry II aussi bien sur son trône que sur l'ensemble de ses possessions normandes et angevines, fomente un soulèvement armé afin de destituer son père. Raoul de Fougères une nouvelle fois sera présent dans ce mouvement plein de révoltes hier encore contenues; malgré un début guerrier plein de promesses en Aout de cette même année 1173 Raoul de Fougères est obligé de trouver refuge avec certains de ses siens à l'intérieur même de la Tour de Dol. Cette dernière une nouvelle fois va être prise par Henry II Raoul de Fougères étant alors dans l'obligation de laisser comme otages deux de ses enfants afin de pouvoir retourner sur ses terres de Fougères. En Juillet 1181 Geoffroy Plantagenest, fils de Henry II, épouse et prend donc pour femme Constance de Bretagne; Geoffrey a enfin atteint sa majorité. Geoffrey Plantagênet au côté de son épouse Constance fille de Conan IV devient donc, et cela au lendemain de cette union, le nouveau suzerain de l'ensemble des bretons. L'amour qu'il porte et à cette terre et à cette femme, toutes deux alliées à ses nouvelles responsabilités ducales, vont profondément le transformer. Se sentant dorénavant plus breton que anglais, plus breton que normand, il va très vite entrer en conflit ouvert avec son père Henry II roi d'Angleterre.  Essayant de prendre de plus en plus de distance avec celui-ci Geoffroy va s'entourer d'un ensemble de grand barons Bretons confiant, dans cette continuité de cette démarche politicienne, la sénéchaussé de Bretagne à Raoul II de Fougères hier ennemi d'Henry II son propre père. Nous étions alors en 1184 et un conflit n'allait pas tarder à séparer par les armes et Henry II et son fils Geoffroy celui-ci étant devenu le nouveau duc de Bretagne en titre]  ce dernier fortifiant  alors les murs de Dol et de Combourg. Eudes de Porhoet parvint cependant, peu de temps après, à revenir sur ses terres natales de Bretagne reprenant ainsi le combat mené hier. Demandant une nouvelle fois secours à Henry II son parent, Conan IV de Bretagne reçoit de ce dernier une nouvelle aide militaire constituée de chevaliers, d’écuyers et de soldats permettant ainsi à Conan, en Aout 1164, d’assiéger les murs de Dol et de Combourg rallumant ainsi ce conflit lequel allait encore perdurer de nombreuses années, jusqu’en 1173, année en laquelle le roi Henry II d’Angleterre réussit à prendre la tour de Dol. La tour de Dol enlevée le monarque normand confiera alors à Jean de Subligny, et cela en l’absence de tout d’héritier male de Jean II de Dol, toute la gérance de l’ensemble de la seigneurie de Dol laquelle très peu de temps après tombera dans l'escarcelle d'Hasculphe son fils héritier (William 1er de Lanvalei sera nommé en 1167 par le roi Henry II d’Angleterre à la sénéchaussée de Rennes devenant de ce fait son représentant légal. Conan IV abdiquera en 1166 en faveur de Henry II roi d'Angleterre ayant été obligé d'unir prématurément, par la force des choses et par promesse de mariage ultérieur, sa fille Constance alors âgée de 5 ans au fils de Henry II, Geoffroi Plantagenêt. Celui-ci était quant à lui agé seulement de 8 ans. Henry II d'Angleterre forcera en effet Conan IV à abdiquer sitôt cette promesse de mariage faite. Les enfants princiers étant tous deux mineurs  Henry II  devient alors de fait Tuteur de ces derniers et maître de la Bretagne cette fonction devant perdurer pendant les minorités et de Constance et de Geoffroi. Pendant près de 15 années de ce tutorat Henry II aura pour principale tache de transformer la Bretagne en "province Anglaise" la modelant suivant ses intérèts et à cette fin plaçant des fidèles proches de lui aux postes géo-politiques les plus importants {il en sera ainsi de William de Lanvalei lequel, venant d'Angleterre, débarquera avec son roi afin de prendre par les armes la ville et le château de Fougères. Au lendemain de cette promesse de mariage faite entre Geoffrey et Constance William sera lui choisi par Henry II afin de pourvoir administrer au nom de ce roi toute la sénéchaussée de Rennes. William dans sa fonction représentera une nouvelle définition de l'application du pouvoir royal anglo-normand. Henry 1er ayant eu d'énormes difficultés avec ses proches parents qu'il avait personnellement dotés et nommés aux plus hautes fonctions Henry ne fera pas de même en prenant pour hommes de confiance des parents éloingés ou bien entièrement étrangers à sa royale famille. Représentant entièrement le roi William 1er de Lanvalei prendra en Bretagne en le comté de Rennes des décisions sur tous les plans puisqu'il sera amené à régler aussi des litiges juridiques. De retour en Angleterre William continuera en sa fonction devenant pour tout l'est du royaume l'un des deux juges itinérants}; 8 grandes révoltes se succèderont ainsi tout au long de cette trop longue période, de très grands comtes et barons bretons se soulevant tels les sires de Dinan, Rolland et Ollivier {en 1166 le château de Lehon sera pris par les armes et Rolland de Dinan, son seigneur possesseur en droit, obligé de capituler et de faire promesse d'allégeance; cela fut fait dans la continuité de la confiscation sud de la seigneurie de Dinan lui appartenant en bien propre. Peu de temps après cette allégeance un nouveau mouvement rebelle à l'autorité d'Henry se soulevera, mouvement que Rolland de Dinan ne suivra pas respectuement qu'il fut de son serment d'allégeance fait hier. Rolland au lendemain de cette rebellion fut nommé Sénéchal de Bretagne par Henry II} Peu avant sa mort survenue en février de l’année 1171, bien que signant encore sur certaines chartes: Duc de Bretagne, Conan IV de Bretagne ne possédait plus réellement, en tant que véritablement seigneur, que les comtés de Guingamp et de Richemont en Angleterre. A sa mort survenue, il n’avait pas encore 42 ans].      

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Gisants d'Henry II  d'Angleterre et de la reine Alienor d'Aquitaine, parents de Geffroy Plantagenêt. Abbaye de Fontevraud.

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Les gisants d'Isabelle d'Angoulème femme de John Laxckand et de Richard Coeur de Lion, frère de Jean et enfant d'Henry II d'Angleterre. Abbaye royale de Fontevraud dans le Saumurois.

         

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Le sceau de Geffroy Plantagenêt. Dom Morice.

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Enluminure représentant Henry 1er roi d'Angleterre et père de Mathilde l'Impératrice.

     

     

     

    Les Lanvalei

     

    1120 - 1513

     

    Chronologie

    des

    Faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

     

    Note

     

    Nous avons pensé qu'il serait peut-être intéréssant de mettre sur le papier l'ensemble des faits et gestes connus de la famille seigneuriale de Lanval(l)ei. Toutefois, afin de mieux pouvoir suivre cette lecture, et cela au travers de l'ascendance respective de ces seigneurs de Lanvallei,  il est très recommandé de faire cette lecture accompagné de leur arbre de généalogie que vous pouvez ouvrir dans la rubrique : Les seigneurs de Lanvallay; chapitre: 1090. Les premières heures. Je vous en remercie.                                                            Pour les sources, en ce qui concerne les seigneurs de Lanvallay assis en Bretagne, nous les avons trouvé dans l'immense ouvrage de Dom Morice consacré à l'Histoire de Bretagne, en ses Preuves du tome 1. Ces pièces un peu plus tard nous les avons retrouvé en le "Chartularium monasterii Veteris-villae". Pour les seigneurs de Lanvallei assis très tôt et définitivement quant à eux en Angleterre, nous les avons trouvé dans différents ouvrages rédigés très tôt en Angleterre, dès le 17ème siècle, et tous consacrés à l'étude des différents Pipes Rolles rédigés tout au long des règnes des rois Henry II et Jean sans Terre son frère puisné.

     

    Universis christy fidelibus capitulum ecclesie dolensis salutem. Noveritis quod Johannes de Lanualei dimisit monachis Veteris ville stannum eorumdem monachorum quam donationem  jure jurando firmavit hoc ipsum juravit Hamo cognatus ejus, et Appollonius sororius ejus, .Chartrier de Vieuville. Traduction : Pour tous les fidèles  du Christ du chapitre de Dol, Salut. Il vous faut savoir que Jehan de Lanvalei a donné aux moines de Vieuville son étain. En plus aux mêmes moines ont juré sur la loi et confirmé le don Hamon uni par le sang son parent ; et Appolonius sa sœur et William fils d'Alain son oncle.  

    Johannes dei gracia dolensis electus, omnibus Christi fidelibus , notum facimus Jouannem de Lanvalei terram Harelie monachis Veteris ville in perpetuam elemosina dedisse, istam vero donationem concessi ego Johannes dolensis electus, concesserunt filii et filie ejusdem, johannis de Lanvalei et heredes sui quorum nomina singulariter exprimere utile duximus, seilicet hamo filius Alani, et filii ejus, et filii Apollonii nepotes ejusdem Johannis, et alii nepotes ejus filii, scilicet sororis ejus qui Redonia habitat, actum anno ab Incarnacione dui 1193. Testes : Willelmus arche.dolensis, Hamon filius Alanii, Radulfus de Flacheio milites  et multi alii. Chartrier de Vieuville. Traduction : Jean par la Grâce de Dieu électeur de Dol,  à tous les fidèles du Christ nous notifions que Jehan de Lanvalei a donné en perpétuelles aumosnes la terre d'Harel aux moines de Vieuville ; moi Jehan électeur de Dol je concède ce don, concèdent les fils et les filles du même ; Jehan de Lanvalei et ses héritiers dont nous avons naturellement jugé utile d'exprimer les noms, à savoir Hamon fils de Alain, et ses fils (fils de Hamon) , les fils d'Apollonii neveux du même Jehan, et ses autres neveux fils de sa sœur qui habite Rennes. Fait en l'année 1193. Témoins : Jehan arche. de Dol, Hamon fils de Alain, Raoul de Flacheio chevalier et plusieurs autres. pag38

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Carte géographique situant Walkern, Abington, Stevenage, terres anglaises ayant appartenues en partie aux seigneurs de Lanvalei; le castel de Colchester est représenté aussi.

    - Vers 1100. Né vers 1070 Henry père d’Alain est présent en Angleterre sous le règne d’Henry 1er Beauclerc lequel, fils de Guillaume le Conquérant, deviendra roi d'Angleterre en 1100. Henri père d'Alain recevra sous le règne de Henry 1er une terre pour 5 hides, terre  relevant de l'Honneur de Richemont et assise en la paroisse de la Petite Abington. Henri ou Aimeric transmettra t-il cette terre à son fils Alain lequel fut le père de Raoul et de William de Lanvalei tous deux "premier du nom de Lanvalei cité" ?                                                                                           Alain fils de Henri semble recevoir de son père l'église de la dite paroisse de la Petite-Abington puisque ses fils Raoul 1er  et William 1er  tous deux seront eux aussi possesseurs de ce bien hérité chacun ayant été possesseur de sa propre moitié [L'église sera aussi accompagnée de sa paroisse ce fait ayant été confirmé dans certaines pièces du procès d'Abington. Le terme "église" implique t-il aussi la paroisse par elle même laquelle sera un bien détenu en indivis au sein même des tous premiers enfants héritiers des seigneurs de Lanvalei].                                  Avant Henri père d'Alain la paroisse de la Petite Abington et son église était le bien propre d'Etienne de Penthièvre ce dernier ayant hérité de ses frère nés "Penthièvre" du comté de Richemont ou de l'Honneur dit de "Richemont" [Estienne de Penthièvre sera héritier de son père Eudes de tout le comté de Bretagne aussi. Son frère Geoffroy Boterel en tant que fils aîné d'Eudes était l'héritier légitime de tous les seigneuries de Bretagne mais sa mort survenue à Dol de Bretagne, en 1093, fera d'Etienne l'unique héritier de cette immense seigneurie tant anglaise que bretonne]. Etienne en effet, devenu comte de Bretagne et ayant hérité de l’Honneur de Richemont, fera réédifier l’église de Sainte-Marie d’York offrant à cette dernière certaines des dîmes de l’église de la paroisse de la Petite Abington qu'alors il détenait. Alain III de Richemond dit le Noir, son fils, comte de Bretagne après le décès de son père, "ramassera"  lui aussi et à son tour cet Honneur dit de Richemont ayant alors probablement pour vassal, placé sous son autorité première, Henry père d'Alain ce même Henry ayant en sa possession les dits 5 hides de terre. Ceux-ci comprenaient-il la dite la Petite Abington et son église ?                                                                                                                                                            Alain son fils héritier, possesseur certifié de la dite église, reçu t-il cette dernière de son père ou bien d'un fait et geste autre et cela en toute "indépendance" d'une transmission héréditaire ?

    Cette paroisse, dite de la Petite Abington, a t-elle été de faite transmise héréditairement à Alain fils de Henry ? Toujours est-il que les deux enfants d'Alain fils de Henri, Raoul et William, tous deux en effet entreront en possession de la dite église de la dite paroisse chacun d'eux étant propriétaire d'une moitié de celle-ci. Raoul 1er semble devoir transmettre sa propre moitié à son fils présumé, Jehan de Lanvalei, celui-ci ayant été possesseur d'une des deux moitiés et William 1er, frère de Raoul, transmettra lui l'autre moitié alors en sa possession à son propre fils, William II de Lanvalei.

     Chacun de ces deux frères, Raoul et William, semble donc en effet  transmettre héréditairement à leurs propres enfants leur propre part détenue respectivement sur cette même paroisse dite "Little Abington". Nous apprendrons cependant qu'un peu plus loin dans le temps, en 1205 exactement, et cela suite à un accord passé entre Jean de Lanvalei et William II de Lanvalei, son cousin, que la part de Jean de Lanvalei sera entièrement transmise au fils de William II de Lanvallei Jean n'ayant pas eu de descendance avec sa seconde épouse Christina née Moleton dite soeur de Robert.                                                                                                                 Ainsi, suite à ce même accord passé entre ses deux seigneurs, la paroisse de la Petite Abington, accompagnée de son église, seront demain entièrement déposées entre les mains de la branche seigneuriale issue de William II de Lanvalei laquelle branche de Lanvalei était devenue depuis définitivement anglaise.

    Mais avant que cette réunion ou fusion se produise la Petite paroisse d'Abington allait être l'objet d'un acte de justice, un seigneur ayant donné à tors, à l'abbaye de Waltham, la part que Jean de Lanvallei possédait sur la paroisse et église de la Petite Abington. De quel droit ce seigneur, Simon le Bret dit fils de Simon pour ne pas le nommer, fut-il dans la possibilité de donner cette demi-paroisse laquelle légitimement ne lui appartenait pas ? Comment en était-il entré illégalement en possession ? Etait-il parent de Jean puisque Simon le Bret avait seulement spolié la partie de la paroisse relevant de Jean et non celle de William ?                            Jean intentera un procès à ce même Simon le Bret [ou Simon le Breton] afin de pouvoir récupérer sa demie-paroisse malgré le fait que Simon Le Bret l'avait déjà offerte à la dite abbaye de Waltham. Ce procès concernera également des castels situés en Bretagne que le même Simon le Bret avait aussi "volé" à Jean [ce litige, déroulé en plusieurs phases et sur plusieurs années aussi, nous apprendra que le dit Simon le Bret avait également spolié les chastells que Jean de Lanvalei possédait en la cour du comte de Bretagne Alain III. Jean réussira à faire reconnaitre ses droits par rapport à ces mêmes terres bretonnes lors d'un premier procès intenté en Angleterre ; il recevra ainsi et en autre une indemnité financière] le prieur de ce monastère faisant comparaitre le dit Simon le Bret afin que ce dernier puisse venir s'expliquer sur cette tromperie.                                             Jean sera pendant ce procès défendu par son propre cousin, William de Lanvalei lequel, à l'image de son père peut-être devenu lui aussi juge itinérant pour tout l'est du royaume, était lui aussi concerné par cette affaire en tant que possesseur de l'autre moitié de la Petite Paroisse d'Abington. Arrivé au terme de ce procès Jean réussira à reprendre possession de sa demie-paroisse l'abbaye de Waltham restituant à Jean la demie-paroisse qu'elle avait précédemment reçue de Simon de Bret (la possession totale de cette paroisse laquelle demain sera détenue par les descendants de William de Lanvallei, cela suite à un contrat lequel sera établit entre Jean et le dit William II, implique forcément le fait que Jean ai réussi à récupérer, à un moment précis de son existence  la totalité de sa demie-paroisse et cela à l'issue de ce même procès laquelle interviendra en 1209).                        Comment cette spoliation envers Jean se fit-elle ? Nous n'avons pas la réponse certaine à apporter à cette question. Peut-être que certains liens de parentés unissaient alors Jean à Simon et que ces mêmes liens ont pu donner à Simon l'impression d'être dans son droit légitime. Il est vrai que l'acte judiciaire montre clairement que Simon était au courant de la composition de la famille de Jean puisque Simon connaissait l'existence des neveux de Jean présents en le comté de Bretagne. Nous savons aussi que cette procédure judiciaire dû très probablement commencer après le décès d'Alain fils de Henry puisque William et Jean, oncle et neveu l'un de l'autre, seront tous deux possesseurs en indivis de cette même paroisse et cela forcément avant que Jean se voit spolier sa propre demie-paroisse par son parent présumé le dit Simon le Bret.                                                       Cette spoliation fut peut-être faite au temps du roi Henry II d'Angleterre Henri père d'Alain ayant reçu sous le règne du roi Henry 1er les 5 hides de terre en Abington.                                                                                                                 Le seigneur en procès contre Jean était donc Simon le Bret dit fils de Simon celui-ci étant donc un éventuel parent de Jean lui même (Cependant au cours du déroulement de ce procès nous apprendrons de la bouche même de Simon le Bret que celui-ci reçu cette même demie-paroisse ou église de la Petite Abington des mains du roi Richard celui-ci étant le fils et le successeur d'Henry II. Il s'agit plutôt de la confirmation de la possession Richard acceptant cette même possession. En fait Richard ne la donne pas à Simon mais l'accepte et la lui confirme. Richard ayant régné entre 1189 et 1199, son règne étant placé entre celui de feu son père Henry II et celui de son frère, Jean dit sans Terre, la spoliation de la partie de la paroisse de la Petite Abington, portion relevant des biens de Jean de Lanvalei, n'a donc pu se réalisé que entre ces deux même dates, c'est à dire entre 1189 et 1199. Il en est donc de même pour le début du procès relatif à cette spoliation, procès lequel se terminera qu'en 1209 sous le règne du roi Jean sans Terre. Nous voyons très bien ici la longueur apportée à toute cette affaire. William 1er de Lanvallei ayant trouvé le repos éternel en 1182 le "William " lequel sera présent tout au long de ce procès ne peut-être que son fils Willian II. Celui-ci en ce proècs sera le défendeur de son cousin Jean et cela tout en défendant ses propres intérêts aussi. Voir ou revoir les différentes chartes toutes relatives à la dite paroisse d'Abington, chartes présentées ci-dessous).                    Jean de Lanvalei, quelques années avant que commence ce procès, avant 1182, donnera à l'abbaye de Vieuville, abbaye assise au plus près de la ville de Dol, sa terre nommée Harelia ou Harel, terre située elle aussi en le comté de Bretagne. La charte relatant cet épisode de la vie de Jean de Lanvallei est très important lui aussi et cela par ce qu'il énumère, parmi les différents personnages témoins du geste de Jean, plusieurs des parents très proches de ce dernier et cela avec leurs affiliations respectives lesquels parents seront eux aussi, seulement pour certains, cités sur l'acte de justice relatif à l'affaire de la paroisse de la Petite Abington [cette donation sera faite en présence de son "oncle William". Celui étant décédé en 1182 la donation d'Harel n'a pu se faire qu'en amont de cette date] . Le don de la terre d'Harel et les conditions dans lesquelles elle fut offerte à l'abbaye de Vieuville sont également partiellement décrits dans ce même acte de justice. Bref, ces deux actes, l'un religieux, l'autre de justice, sont indissociables l'un de l'autre le second pénétrant le premier dans son contenu même. Nous ne serons trop insister sur ces deux actes et notamment sur celui de la Petite Abington. En effet, si ce dernier nous a permis de remonter de plusieurs générations l'arbre ascendant du donateur de l'abbaye de Vieuville il nous a permis aussi et surtout d'établir, et cela avec la grande certitude, les différents liens de parenté directs pouvant unir Jean de Lanvallei à William 1er de Lanvallei l'un étant le neveu de l'autre.  

     Voici maintenant et ici les différents actes trouvés relatifs à cette procédure judiciaire commencée vers 1199 et terminée la 10 année du règne du roi Jean, en 1209:  

     

     

     

    -   Simon le Bret gave the the mediety of the church of little Abington to the abbey Waltham Cross. Simon le Bret donne la moitié de l'église de la Petite Abington à l'abbaye de Waltham Cross.                                                                                        - Alan son of Henry, grandfather of John de Lanvalei, was seid to be seised of 5 H in Abington (Abbrev.Placit.61) Alain fils de Henry, grand-père de Jean de Lanvalei, a été saisi de 5 hides en Abington.                                                            -   John de Lanvalei demands agains Simon le Bret 80 marks of the chastels of which Simon le Bret disseised him in the Court of the count of Brittany. John recovers agains Simon le Bret, Simon his son and William le Megre. R. Cur. Regis I.451. Jean de Lanvallei demande contre Simon le Bret 80 marks pour ses biens et meubles qui lui ont été saisis par Simon le Bret en la Cour du comte de Bretagne. Jean récupère (gagne) contre Simon le Bret, Simon son fils et William le Mègre.     -   Lanvalei v le Bret, demandant, cadet : 5 hides in Abington, Cambs. Cur.Regis R.I.72. Tenant defends by alleging that demandant had elder brother who had sons who are the nearer heirs : demandant accepts this but alleges son of elder brother conceded by charter in Court of count of Brittany. Tenant goes sine die. Lanvalei contre le Bret, demandant. Cadet : 5 hides en Abington.Cambridshe. Curis Régis R.I.72. Lanvalei V Le Bret, demandant, 5 hides de terre. Cambridshire. (Le) locataire (celui qui tien une terre) se défend en alléguant en sa défense qu'il a un frère aisné qui à des fils qui sont les héritiers les plus proches. (La) demande est acceptée mais allègue (justifier) que le fils du frère aisné à concédé par la charte en la Cour du comte de Bretagne (voir la donation de la terre d'Harel. Cette terre aujourd'hui peut-elle être identifiée avec la terre actuelle nommée le Puits Harel, aujourd'hui en la commune de Lanvallay, en Tressaint, et toujours positionnée au plus du manoir dit de la Grand Cour, manoir ayant appartenue au 15ème siècle à la famille seigneuriale de Lanvallay ? ).                                                                  -   Simon le Bret in release  of a debt of 80 marks, grants to John de Lanvalei, by William de Lanvalei his attorney, a moiety of the vill of Abington for fee. Camb. Fines (Rec.Comm) 288Simon le Bret dans l'affranchissement d'une dette de 80 marks due à Jean de Lanvalei, William de Lanvalei son avocat, une moitié du village d'Abington. Pour les frais (ou frais de chevalier les seigneurs possesseurs devant souvent financer de leurs propres deniers les frais nécessaires pour le maintient sur place d'un chevalier protecteur du lieu).                                              -   William Lanvalei, being then under age, recovers his presentation to a mediety of the church of little Abington agains the abbot of Waltham, who called  Simon le Bret to warrant to him... William de Lanvalei étant alors âgé (il ne peut s'agir ici que de William II de Lanvallei lequel décédera en 1205; cette partie du procès est donc forcément antérieure à cette même date) récupère sa présentation sur la moitié de l'église de Abington contre l'abbé de Waltham lequel fait appeler Simon le Bret pour que celui-ci vienne à lui se justifier. Simon le Bret dit qu'il reçu cette terre de Richard [son roi Richar1er II Plantagenest fils de Henry II] lequel le lui donna. William de Lanvallei (William II) a fait un plaidoyer; Jean de Lanvallei contre Simon le Bret, de la moitié de la ville (paroisse) d'Abington; il devra livrer ce qu'il a reçu et qu'il devra payer au même Jean de Lanvallei 80 marc et la même chose à son avocat, 80 marcs, William de Lanvallei (William  II et cousin de Jean puisque William 1er lui semble devoir mourir vers 1182) son père et que la dette éteinte laisse au même William de Lanvallei cette même moitié de la ville d'Abington (le jugement qui est ici rendu rendra justice et à Jean de Lanvalei et à William fils de William. Le jugement décide aussi, en plus de la restitution de la demie-paroisse d'Abington, d'indemnités financières égales devant êtres versées et à Jean  de Lanvallei et à son cousin. Ce jugement enfin décide aussi, et cela est important, que cette même demi-paroisse d'Abington devra être rendu à William de Lanvallei. Ci-dessous et en image, la charte latine de ce jugement rendu)

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

    Placitorum in Domo Capitulari Westmonasteriensi Asservatorum . Abbrevatio Temporus Regum RIC.I. JOHANN. HENR.III. EDW.I.  EDW.II.   (Les Plaidoyers de la Maison du Châpitre de Wintminster. Abbréviation au temps des rois Richard 1er, Johen, Henry III, Edouard 1er , Edouard II. 1811. George Rose et Great Britain. Année d'édition 1811. Livre déposé en la librairie de l'université du Minosita).

     

     

     

    -   John de Lanvalei and William son of William de Lanvalei make an agreement concerning a moiety of the vill of Abington : William grants it to John and his heirs by Christina de Moleton daughter of Robert de Meleton, his wife, to hold for 1/2 fee, saving the mediety of the church of Abington, belonging to that moiety of the vill, which shall remain to William and his heirs; remainder, in default of issue by Christiana, to William and his heirs who will in that case render to John's heirs by another wife 4 m.yearly; IB.72. Jean de Lanvalei et William fils de William de Lanvalei, trouve un accord concernant la moitié du village d'Abington: William le lègue à Jean et à ses héritiers nés de Christiana fille de Robert de Meleton, son épouse, pour conserver la moitié de l'Usurfruit de l'église d'Abington, faisant partie de cette moitié du village, qui reviendra à Guillaume et ses heritiers ; ou à défaut à Jean et à ses héritiers par alliance si Christiana le stipule à condition de verser une indemnité annuelle de 4 marcs.Traduction de Nicolas Jego.

     

    Voici maintenant la version latine complète de cet accord établit entre Jean de Lanvallei et William II de Lanvallei :                                                                                                                                     - Johannes de Lanvalei petens et Willelmus filius Willemi de Lanvalei tenens concordati sunt de medietate ville de Abinton per sic quod idem Willemus concessit eidem Johanni et heredibz suis si quos habuerit de Christiana sorore Roberti de Meleton uxore sua, tenendam de eo et heredibus suis per servitium dimidii militis, salva medietate ecclesie de Abinton que ad illam medietatem specta  que remanet eidem Willelmo et heridibus suis ; et, si idem Johannes non habuerit heredm de predicta xpiana post decessum ejusdem Johis illa medietas pdicte ville quieta revtet eidem Willi et heredibz suis Ita tamen quod predict Willus et heredes sui reddent annuatim heredibz pdicti Johis qui non suerint de pdicta xpiana III marc imppetuun de pdicta tra. Christiana, post decessum ejusdem Johannes ila mediatas predicte ville...Transciption de cette même charte latine: Jean de Lanvalei et William fils de William de Lanvalei font un accord concernant la moitié de la ville d'Abington. William subventionne Jehan et ses héritiers  nés de Christiana soeur de Robert de Moleton sa femme pour 1/2 frais  pour sa part de l'église d'Abington appartenant à cette moitié de la ville, qui doit revenir à William et à ses héritiers. Si par défaut  il n'y a pas de "délivrance" de Christiana il restera à William et à ses héritiers de rendre aux héritiers de Jean par une autre femme 4 marks annuels. -   Customs they did in time of king Henry II Simon le Bret fined in 10 marrks, to have an enquest to find, what was the value of those chatells which John de Lanvalei took from him; and to have right done him for those chatells against the said John; and that thr verdict might be taken at Wesminster, in a novel diffeisine which was arraigned between him and William le Bret and Alexander de Puinton before the justices en Eire in Incolnshire...The Hirtory and Antiquities of the Echequer of the Kings of England; Thomas Madoc. 1711 Comme au temps du roi Henry II, Simon le Bret marqua de 10 marcs les biens cédés à Jean de Lanvalei pour faire valoir son droit sur ses biens contre Jean et officialiser le verdict à Wintminster ce qui traduirait en justice Jean, William le Bret et Alexandre de Puiton à Lincolshire. L'Histoire et l'Antiquité de l'Echiquier des Rois d'Angleterre; Thomas Madoc 1711. Traduction de Nicolas Jego.                            

    -    Willus de Lanvaley recupat psentacoem (prasentationem) suam ad medietatem ecclie de Abinton usus abbem de Waltham qui vocabit inde ad waran' Simonem le Bret etc.  Willelm de Lanvaley a récupéré la présentation (a récupéré le bon droit des droits qu'il représente) sur la moitié de l'église d'Abington après que l'abbé de Waltham est appelé à la raison Simon le Bret...Rotulis 3 in dorso (William 1er n'ayant pas été spolié par Simon le Bret puisqu'il est le défendeur que de Jean et non de lui même il ne peut s'agir ici que de William II après que celui-ci ai été mis en possession de la demie-paroisse de Jean.Cet acte ici présent a t-il été rédigé dans la continuité de ce même accord passé entre eux deux ?).                     

    -   John de Lanvaley demands agains Simon le Bret 5 h. in Abington as his right, of which Alan son of henry, his grand-father, was seised temp Henry I. Simon says John has 2 nephews, sons of his uncle which are of an elder son and ought to be next heirs of the land. John says he has a nephew, Hamon son of Alan, born of his elder brother, but that Hamon granted his right in the land in the Court of the earl of Brittany to John. Abb-rev.Placit.61. Jean de Lanvallay demande  de droit 5 hides de terre à Abington à Simon le Bret de qui Alan fils de Henry son grand-père fut saisi sous Henry 1er. Simon dit que Jean a 2 neveux , les fils de son oncle (à savoir Hamon et Guillaume fils tous deux d'Alain lequel est le frère aîné de Jean. Il s'agit ici de la même demie paroisse d'Abington assie  en le comté de Bretagne, ou l'Honneur de Richemond, demie-paroisse que Simon le Bret pense devoir être "héritier" Han fils d'Alain le propre neveu de Jean.) qui sont d'un fils aisné et devraient êtres les prochains héritiers de la terre. Jean dit qu'il a un neveu Hamon fils d'Alain, né de son frère aîné (Hamon  fils d'Alain; né d'Alain frère aisné de Jean), mais que Hamon accorda son droit de terre en la Court du comte de Bretagne à Jean. Voici cette charte en sa version latine laquelle fut rédigée en 1209, le roi Jean ayant été couronné à l'abbaye de Winminster le 11/04/1199 : Traduction de Nicolas Jego

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

    Placita apud Westmonasti in Octab' S'ei Hilarii Anno Regni Regis Johannis Decimo Plaidoyer avec Winminster en Octobre le jour de Saint-Hilaire 10 année du règne du roi Jean.

     

    - Vers 1100. Naissance d’Alain fils de Henry, Alain étant le grand-père de Jean de Lanvallay.

     

     

    - Vers 1130. Naissance de Guillaume de Lanvallay ou William de Lanvallei (ou aussi Willeilmi de Langvale, Willame de Langualee, Guillemus de Lanvallei...). Ce dernier est présenté comme étant l’oncle de Jean de Lanvallay sur un acte judiciaire établit en 1209, acte lequel opposera Jean de Lanvallay à Simon le Bret ce dernier l’ayant  spolié de certaines de ses terres situées et en le comté de Bretagne et en Angleterre aussi.  William 1et de Lanvallei fut en autre sénéchal de Rennes, seigneur de Walkern. et d'Hamerton aussi.

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

     

    Le Livere de reis de Engletere

     

    - 1157. Willelmi 1er de Lanvalei ou Guillaume 1er de Lanvallay (Guillermus de Lanvallei senescallus Redonie), est le 1er seigneur de Lanvallei cité en tant que tel. William de Lanvallei est témoin lors d’une charte rédigée en faveur de Nottingham par le roi Henry II d’Angleterre par laquelle ce dernier confirme, aux habitants de Nottingham, toutes les coutumes accordées hier par son grand-père Henry 1er Beauclerc.                                                                                                            Note : William  de Lanvallei deviendra ensuite le gouverneur du château de Colchester à la demande d’Henry II roi d’Angleterre mais, pour ce faire, il devra quitter semble t-il son poste de Sénéchal de Rennes. William 1er de Lanvallei remplacera, à ce poste militaire, son parent et beau-père, Hubert de Saint-Clare (ou de Saint-Clair, Saint-Clare puis Sainclair. Hamon de Saint-Clare, père d'Hubert de Saint-Clare, semble être apparenté à William de Saint-Clare et à son frère Hamon dit le Dentu, Hamon et William donnant tous les deux des droits à la même abbaye de Saint-Jean de Colchester. Il faut aussi noter le fait que cette famille fut mise en possession de biens en déshérence ayant appartenus à feu Eudes Dapifer lequel décéde vers 1120. Ainsi William de Saint-Clare se verra accordé par Henry 1er la paroisse d'Hamerton, dans le Huntingdonshire, ainsi que le manoir de Greenstead lequel demain sera donné à l'abbaye Saint-Jean de Colchester par Hubert de Saint-Clare lui même. Entre 1140 et 1151, William de Saint-Clare participera financièrement à une réhabilitation de cette même abbaye; il le fera avec le consentement de Hamon de Saint-Clare et de son fils, Hubert. Hamon et William de Saint-Clare, Hamon dit le Dentu aussi, sont tous les trois issus du diocèse de Bayeux et proprietaires respectifs de terres s'étirant en la seigneurie de Thaon, Hamon et William donnant tous deux des terres de Thaon à l'église de Savigny assise en la paroisse de Mortain), lequel, père de Guenora de Saint-Clare son épouse, venait précédemment de mourir. Ce dernier, châtelain de Norwich castel, seigneur de Seigle en Normandie, baron de Walkern (il érigera la motte cadastrale de Walkern lequel demain sera la propriété de la famille seigneuriale de Lanvalei), est entré en possession de cette charge militaire à la mort de son père Hamon de Saint-Clare lequel, aussi shérif de l'Essex en 1127, fut probablement nommé bailli ou sénéchal de Colchester par le roi Henry 1er d'Angleterre vers 1120 remplaçant ainsi, à ce même poste, Eudes Dapifer (Eudes de Rie dit aussi Eudes Dapifer nait vers 1055 et il décède en 1120. Fils de Hubert II de Rie, il est nommé lord de Colchester vers 1076 année en laquelle semble commencer l'édification du castel de Colchester. Nommé par Henry 1er au poste de sénéchal d'Angleterre lequel fut couronné roi en 1100, il sera aussi à l'initiative de la construction de l'abbaye de Saint-Jean de Colchester. Hubert de Saint-Clare, héritier d'une grande partie des biens ayant appartenus hier à Eudes Dapifer sera lui aussi un bienfaiteur de cette même abbaye donnant aux moines de celle-ci son manoir de Greenstead). Hubert de Saint-Clare sera présent aux côtés de son roi Henry II au siège de Bridgenorth où il trouvera la mort percé par une flèche laquelle visait alors son roi.  Bref, nous avons ici la démonstration que la charge de sénéchal pouvait se transmettre héréditairement aussi et cela sur plusieurs générations.                                   William devient également le Préfet de la grande forêt de l’Essex sous le fils et successeur d’Henry II, à savoir Richard dit Coeur de Lion. Son fils William II, lequel meurt en 1204, semble perdre certains de ces titres et charges sous le début du règne du frère de ce roi, Jean sans Terre, lequel succède rapidement à son aîné en 1199 ; rallié à Jean Sans Terre, William II devra toutefois verser la somme importante de 100 Marques pour pouvoir récupérer ses charges hier confisquées. Il verse également une seconde somme, le double cette fois, pour récupérer la charge de gouverneur de Colchester et celle de Wardship (le Gestionnaire responsable) de la forêt de l’Essex. (Les charges n’étaient pas tenues d’une façon continuelle dans le temps. Lors de la venue d’un nouveau roi elles devaient en effet, pour certaines d’entre-elles, êtres rachetées pour pouvoir continuer alors à perdurer au sein d'un même personnage ou d'une même famille). William 1er de Lanvallei décède en l'année 1182; lui succède alors son fils, William II de Lanvallei, 1er  baron de Lanvallay né à Wakerly en 1155.                                                                    Willelmi 1er (ou Willmus de Lanvalet, Willelmi signifiant Guillaume en latin) de Lanvalaio ci-dessus est cité comme étant senescalli Redonis en 1171 (il est cité cependant comme étant sénéchal de Rennes, en 1167, dans un acte du Cartulaire de Saint-Melaine). Il est cité également sur un cartulaire du 12ème siècle, dans un autre texte relatif cette fois à la vie d’Estienne de Fougère, évêque de Rennes entre 1168-1178: Digna memorie gesta priorum inops scriptorum dolet oblivio unde rebus ecclesiasticis et dignitatibus maximum provenit detrimentum ea propter ego Stephanus de Filgeriis Redon…in presentia Willelmi de Lanvalaio Redon senescalii…Preuves tome 1 colonne 672).                                                                Il est sénéchal de la ville de Rennes pour le roi d’Angleterre Henry II et cela conjointement avec son prédécesseur lequel fut placé un peu plus tôt à la sénéchaussée de Rennes par le duc de Bretagne, Conan III. Rennes de ce fait aura alors deux sénéchaux tous deux représentant l'autorité royale de Henry II. William de Lanvallei semble avoir eu, pour successeur direct, toujours à la sénéchaussée de Rennes, son parent proche présumé, Réginald Boterel. Ce dernier aura pour successeur direct à son tour, à cette même sénéchaussée, Guillaume Ragot lequel sera nommé en 1187. Décédé il sera remplacé à ce poste par Robert de Lanvallay lequel sera en tant que tel cité en 1190 (titres de l’abbaye de Savigné).  Robert de Lanvallay ci-dessus, à défaut d’être le neveu de William 1er de Lanvallei, est très certainement un parent très proche de ce dernier.                                            William 1er de Lanvallay, par son aieul, serait l'un des descendants naturels et directs d’Aimeric Firzgeoffrey (dit aussi Aimerici Boterel), lui-même fils naturel de Geoffroy 1er   Boterel comte de Penthièvre puis comte de Bretagne. Nous devons noter ici la présence de William 1er de Lanvallei lors de la rédaction d’un acte notarial lequel sera relatif à la succession de Josselin de Dinan, lord de Ludlow et grand-père de l’Outlaw Fulk Fitzwarin III…                                  Geoffroy 1er  Boterel eut en effet un enfant naturel nommé Aimericii Boterel ou Aimericii fitzgeoffrey lequel est cité aux côtés de deux de ses enfants sur un acte relatif aux possessions du prieuré de Combourg, possessions confirmées par Johannes et Gueldouin de Dol, tous deux fils de Rivallon de Combourg lequel est le propre frère de Josselin de Dinan. Aimericii Boterel eu pour enfants connus, en autre, Alanus et Gauffredus Boterel lesquels sont appelés Alanus et Gauffredus Boterel filii aimericii.    Ils sont tous les deux cités sous cette forme écrite dans une charte du cartulaire du Mont-St-Michel .

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    The castel of Colne-Cester

     

     

     

    - 1158 . Willelmo de Lanvaleio sera le témoin du roi Henry II d'Angleterre lorsque celui-ci dans une charte confirmera les donations faites aux religieuses de Neasham.

     

    - Vers 1160-1170. Naissance de Raoul fils de William 1er; naissance de Jean de Lanvalei neveu certifié de William 1er et petit-fils certifié d'Alain fils d'Henri Jean étant le fils "supposé" de Raoul 1er; naissance aussi d'Alain de Lanvallay-Tressaint frère certifié de Jean.

     

    - 1163.  Willelmi 1er de Lanvallei ou Guillaume 1er de Lanvallay (Guillermus de Lanvallei senescallus Redonie),  appose sa signature sur une charte royale rédigée à Nuneaton Priory. (Le prieuré de Nuneaton fut fondé en 1160 par Robert II de Beaumont lequel est comte de Meulan, justicier (sénéchal) d’Angleterre sous le règne d’Etienne de Blois et 2ème comte de Leicester après son père).

     

    - 1164. William 1er de Lanvallei est présent au côté du roi Henry II d'Angleterre et au côté aussi de son fils lors de l'établissement de la charte de Clarendon laquelle est rédigée en 1164. William ou Guillaume le Conquérant avait confié ou offert à l'Eglise des terres imenses lesquelles représentaient  un peu près 20% du revenu du royaume. Il avait aussi autorisé cette dernière à détenir un pouvoir judiciaire compétent pour juger l'ensemble des affaires entrant en rapport avec l'église. Ainsi, l'évêque de Canterbury et son siège représentait en quelque sorte, à eux deux, un contre pouvoir dans le pouvoir royal, cette puissance de l'église devant tôt ou tard immanquablement entré en conflit avec le pouvoir royal. Face à des abus judiciaires à répétition lesquels punissaient lourdement les fautes des laïcs, mais souvent que légèrement les fautes commises par les propres clercs, de l'église, le roi Henry II décida de la rédaction d'une charte devant limiter ces mêmes pouvoirs de l'église afin de réduire ces conflits opposant et l'Eglise et le pouvoir royal. Voici cette charte :                                                                                En l'année 1164 de l'Incarnation de notre Seigneur, la quatrième année du pontificat d'Alexandre, la dixième du règne du très illustre Henry, en présence de ce roi, il a été fait rapport et reconnaissance d'une certaine partie des coutumes, libertés et dignités de ses prédécesseurs - à savoir du roi Henry, son grand-père et des autres - qui doivent être observées et tenues dans le royaume. Et à cause des dissensions et des discordes qui ont surgi entre le clergé et d'autre part les juges du seigneur roi et les barons de ce royaume concernant ces coutumes et ces dignités, cette reconnaissance a été faite devant les archevêques, les évêques et le clergé et les comtes, les barons et les grands du royaume. Et ces mêmes coutumes ont été énoncées par les archevêques, évêques, comtes et barons et par les plus nobles et anciens du royaume, Thomas archevêque de Cantorbéry, Roger archevêque de York, Gilbert, évêque de Londres, Henry évêque de Winchester, Nigel évêque d'Ely, Guillaume évêque de Norwich, Robert évêque de Lincoln, Hilaire évêque de Chichester, Jocelyn évêque de Salisbury, Richard évêque de Chester, Bartholomé évêque d'Exeter, Robert évêque de Hereford, David évêque de St David, et Roger évêque élu de Worcester, elles ont été accordées, et véritablement et fermement promises oralement pour être observées et tenues par le seigneur roi et ses héritiers de bonne foi et ouvertement ; en présence de : Robert comte de Leicester, Réginald comte de Cornouailles, Conan comte de Bretagne, Jean comte d'Eu, Roger comte de Clare, Geoffroi de Mandeville, Hugues comte de Chester, Guillaume comte d'Arundel, Guillaume comte de Ferrers, Richard de Luci, Réginald de Mowbray, Simon de Beauchamp, Honfroy de Bohon, Mathieu de Hereford, Gautier de Mayenne, Manser Biset l'intendant, Guillaume Malet, Guillaume de Courcy, Robert de Dunstaville, Jocelyn de Baillol, Guillaume de Lanvallei, Guillaume de Caisnet, Geoffroi de Vere, Guillaume de Hastings, Hugues de Moreville, Alain de Neville, Simon Fitz Peter, William Maudit le chambellan, Jean Maudit, Jean le Maréchal, Pierre de Mara, et maints autres nobles et grands du royaume, clercs et laïcs.

     

     

     

     

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

    Enluminure de Henry II roi d'Angleterre

     

    - 1165. Henry II livre son combat en Galice contre les Galois. C'est au cour de cette bataille que Henry manquera de mourir sous le jet d'un carreau d'arbalète. Il devra la vie sauve au sacrifice de son fidèle lieutenant lequel, connétable de Colchester, se présentera devant le roi pour le protéger de son corps. Ainsi trouvera la mort Hubert de Seint Cler ou Hubert de Saint Claire son fidèle. En train de rendre l'âme en les mains de son roi Hubert lui confiera la garde de son enfant encore mineur, Guenora de Saint-Claire. Willame de Languealee ou William 1er de Lanvalei sera choisi par le roi pour épouser sa pupille royale William entrant ainsi en possession de tous les biens de feu son beau-père. William est alors âgé d'environ 35 ans.

     

     

    - Vers 1166 . Naissance de William II de Lanvalei fils de William 1er; naissance aussi de Ralph son frère; naissance également de Guennora leur soeur à tous deux laquelle prendra pour époux William de Bello Campo ou Guillaume de Beauchamp.                                                                                                           Ralf ou Raoul 1er de Lanvalei sus nommé, fils de William 1er, héritera de la terre d'Hamerton hier détenue par sa grand-mère Clemencia de Saint-Clair. Cette terre sera ensuite ramassée par Maude sa fille.                                                                                                                                                William 1er de Lanvallei eu donc, pour enfant puisné, Radolfus de Lanvalei lequel, (ou Rad de la Valeie ou de la Valeye) frère de William II de Lanvallei, va bientôt recevoir héréditairement de sa mère Guenora le manoir de Hamerton. Radolfus ou Ralph de Lanvallei va paraître plusieurs fois aux côtés de son père et cela dans différentes chartes ou Rolls. Raoul semble laisser un fils prénommé Walter lequel cependant, frère de Maude, lui disparait sans laisser d'enfant puisque la terre d'Hamertone sera demain recceuilli entièrement par Guenora leur tante la propre fille de William II de Lanvalei. Cela sera l'occasion d'une querelle opposant Maude de Lanvalei et son mari, Richard le Waleys, à William II ce dernier réclamant la terre d'Hamertone peut-être au lendemain même du décès de Walter  : Radulfus de Lanualai uersus Willelmum de Lanualai de placito terre per Walterum filium Radulfi. In octabas sancti Martini. Affidauit. Traduction: Ralph de Lanvallei fait un plaidoyer envers William ou Guillaume de Lanvallei d’une terre au travers de (par le moyen de) Walter le fils de Ralph. Cela fut fait et engagé sur sa foi lors de l’Octave de Saint-Martin (Une Octave est le rappel d’une fête religieuse, 1 semaine après que celle-ci eue lieu).  Walterum ou Walter semble pouvoir être relié au prénom germanique Walden. La transcription française de ce prénom est Gaultier ou Gautier.                                                                                            Galfrino de Lanvalei (Peut-être Gaultier ou Walter) apparaît en tant qu’homme d’armes comme témoin d’une charte dans un acte du Cartulaire du monastère de Saint-Jean-Baptiste de Colchester (Colchester : Seigneurie dont le seigneur était alors William II de Lanvallei, son oncle présumé), acte écrit dans la 5 année du règne du roi Richard dit Cœur de Lion, en 1191, dans le Berkshire : Et ut hec dimissio stabilis et firma perseuerer tam abbas et conuentus Colecestrie sigillo capituli sui quam predictus Petrus sigillo suo hoc scriptum cyrogratum roborare curauerunt. Hiis testibus Roberto de Gloucestria archidiacono de Subiria. Magistro Michaele de Clauilla, Magistro Herberto de Westun, Johanne persona de Hikelingeham. Willelmo de Rofa. Oliuero de Rofa. Galfrido de Lanualei militibus. Baldewino de Bolonia. Hugone de Essexa. Gocelino de Eresuuelle. Radulfo filio Galfridi. ... Colchester (England). Abbey of St. John the Baptist, Colchester, Eng. Abbey of St. John the Baptist, Francis Thomas De Grey Cowper Cowper (7th Earl) - 189

     

     - 1167-1169.William 1er de Lanvallei est nommé sénéchal de Rennes par Henry II d’Angleterre et cela, semble- t’il, sitôt que le duc de Bretagne, Conan IV, abdiquera en faveur d’Henry II d’Angleterre. William de Lanvallei en effet, dans le courant du mois de mars de l'année 1166, est aux côtés de son roi, Henry II d’Angleterre, quand ce dernier se présentera à Portsea. Ils vont franchir ainsi et ensemble la mer pour reprendre la lutte contre Fougères afin de mieux s’emparer de la ville de Rennes laquelle refusait de voir en la personne du monarque anglais le nouveau suzerain de Bretagne.(Ego Guillelmus de Lanvallei senescallus Redoniae presentibus et futuris notum facio quod Esveillardus de Seisson in curia domini regis Rodoniae recepit a domino Willelmo Poignardo in gagium suam terram pro LXXXI libris me concessione amicorum et consanguineorum memorati Wellelmi et dominorum feodi. Et predictus Esveillardus tenebit predictam terram doneo prenominatum debitum ei persolvatur. Et si aliquid in servicio ejusdem terre de suo expenderit, supradictus Willelmus hoc totum ei persolvet antequam terram recuperet.Testibus Guarino decano de Redonis, Petro Belio Melisent, Reginaldo Crocun, Roberto de Lency, Gobillardo et Hervoe de Cesson et Guidone senescallo de Rodonis, et Acario de Muscuns et Reinero de Gahart. Preuve tome 1 colonne 660). Alors que les différents sénéchaux de Rennes ayant précédés William ne semblent avoir eu, dans différentes chartes religieuses, qu'un rôle de représentation en tant que simple témoin du pouvoir ducal William lui, sous la nouvelle autorité de Henry II (celui-ci ayant une nouvelle conception moderne de la gestion d'un royaume va réformer en profondeur tout un ensemble d'institutions féodales réformant ainsi en profondeur la fonction même de sénéchal), semble avoir été placé à la tête d'un plus grand pouvoir decisionnel au sein de sa propre fonction de sénéchal (peut-être devant l'absence fréquente de Henry d'Angleterre celui-ci devant se partager entre les différents territoires formant alors son grand empire Plantagenêt). Officier de 1er rang d'Henry II, William de Lanvallei représente entre 1166 et 1171 complètement la Cour de ce roi  à Rennes intervenant ainsi dans différents dossiers qu'ils soient civiles ou judiciaires et les établissant aussi en son nom propre. La charte d'Esveillard de Cesson, présentée ci-dessus, est l'image même de ce pouvoir étendu au civile puisque cette même charte est relative à un prêt hypothécaire établit entre le dit Esveillardus de Cesson et Guillelmo Pingnardo. Ce dernier recevra un prêt et laissera en gage, à Esveillard de Cesson, certaines de ses terres cette transaction prévoyant jusqu'au remboursement complet de ce prêt. La rédaction de cette charte est importante dans la mesure où elle est relative à une transaction établie entre deux parties civiles et un sénéchal ou officier royal ce genre de charte écrite étant relativement rare en Bretagne au moyen-âge.  (Moi, Guillaume de Lanvalei, sénéchal de Rennes, présent et futur, ai reçu Esveillardus de Ceisson à la Cour royale de Redonie, le seigneur Willelmo Pingnardo celui qui donne sa terre en gaige pour LXXX livres avant ...Esveillardus tiendra la susdite terre précitée jusqu'à lui soit reversée ladite dette...et si quelques choses pendant cette durée survient à cette même terre, Willelmus devra lui payer tout cela avant de pouvoir récupérer sa terre. Sont témoins...). Henry II semble vouloir gérer politiquement son immense royaume d'une toute autre façon que celle de ses prédécesseurs. A nouveau roi, nouvelle politique, nouvelle organisation royale... En cette nouvelle organisation du pouvoir royal  d'Henry II William ne représente-il pas une une nouvelle catégorie "d'officiers" royaux alors en train de naitre possédant pour certains d'entre eux des pouvoirs étendus tant sur le plan judiciaire que sur le plan civile et cela en représentant le roi sur tous les plans et dans tous les domaines ?                                                                             La ville de Rennes et sa région semblent avoir représenté toutes deux une place particulièrement importante sur la scène politique du roi Henry II pour sa gestion de la Bretagne. William de Lanvallei en effet est nommé sénéchal de Rennes dans le courant de l'année 1166 mais en présence toutefois de Wido dapifer lequel, sénescallus de Redonis sous Conan III en 1158 et 1167 n'a toujours pas été démis de sa fonction de sénéchal de Rennes. En effet Guy dapifer occupera lui aussi toujours ce poste en 1170 comme le témoigne une charte déposée dans le Cartulaire d'Alençon. Rennes eu donc entre 1166, au lendemain de la bataille de Portsea et cela jusqu'en 1170, deux sénéchaux, l'un représenté par Guido ou Guy Dapifer et l'autre par William de Lanvallei. Pourquoi ces deux sénéchaux à cette même sénéchaussée et en même temps ?                                                           Guido apparaitra en tant que sénéchal dès l'année 1158 et cela dans une charte rédigée par Conan III lequel confirmera à l'abbaye Sainte-Melanie de Rennes ses droits de monnoie donnés hier par son arrière grand-père Alain III duc de Bretagne dit Ruibriz (la charte présentée ci-dessous). Il aura en ce jour à ses côtés Rolland de Dinan lequel sera nommé plus tard, vers 1183, sénéchal de Bretagne par le roi  Henry II ce dernier l'ayant choisi pour le représenter auprès de son propre fils Geoffroy Plantagenêt (Procurator Suae Terrea). Il faut remarquer ici que la ville de la sénéchaussée occupée par Guido n'est pas précisée dans cette première charte rédigée en 1158. Etait-elle déjà la ville de Rennes puisque Guido est cité en tant que tel dans la charte relative à Esveillardus de Ceisson et cela au côté de William de Lanvallei lui aussi dit "sénéchal de Rennes" en cette même charte ?...Guidone senescallo de Redonis...                                                                                             Il faut noter aussi, dans cette même première charte rédigée en la dite année 1158, la présence d'un autre dapifer alors cité au côté de Guido dapifer; c'est celle d'Hamon Boterel dapifer lequel est alors apparenté directement à la famille de Penthièvre et donc indirectement aussi à William de Lanvallei . En la dite année 1158 Hamon Boterel Dapifer était-il alors lui aussi dapifer de Redonis, ou Rennes, Rennes ayant eu en 1168, comme nous venons de le voir un peu plus haut, deux sénéchaux présents en ses murs et cités tous deux côte à côte lorsque sera rédigé l'acte juridique relatif à Esveillardus de Ceisson-Willelmo Pingnardo ? Sous l'autorité de Henry II pourquoi Rennes eu t-elle deux sénéchaux ? Cette question aujourd'hui reste posée...

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Charte de Conan III.1158

     

    - 1169. William est cité comme étant William de Lanvallei de Henherst dans le Kent, terre dont il semble alors être aussi en possession.   

    - Vers 1170.1209. Jéhan de Lanvallay est cité sur un parchemin (acte rédigé et déposé dans le Cartulaire de Vieuville) lors d’une donation que ce dernier fait au monastère cistercien de Vieuville, en Epiniac, lequel est alors une seigneurie de Haute Justice. Jean de Lanvallay offrira à cette même abbaye la terre dite de Harel en le comté de Bretagne, terre dont son neveu Hamon, dit fils d’Alain, a hériter de son père; Hamon s’en désistera volontairement en faveur de son oncle Jean de Lanvallei. Jean avait donc un frère ainé nommé Alain. En effet ce dernier, par droit d’hérédité, avait transmis à son fils Hamon la terre nommé Harel en le comté de Bretagne. Hamon se désistera néanmoins de cette même terre héritée pour la donner à son oncle Jean lequel, à son tour l’offrira donc à l’abbaye de Vieuville. Ce don fait par Hamon à Jean de Lanvallay son oncle sera repris dans l’acte de justice relatif aux terres spoliées à Jean de Lanvallay par Simon le Bret. Lors de ce procès Symon le Bret reconnaitra en effet que Jean était alors en possession en le comté de Bretagne d’une terre que ce dernier avait reçu de son neveu Hamon lequel s’en était désisté. La terre de Harel fit-elle partie des terres que Simon spolia à Jean puisque cette terre elle aussi sera cité pendant le procès ayant opposé Jean et Symon ?   (En 1137, la paroisse d'Épiniac vit se fonder sur son territoire, au lieu dit La Vieuville, sur le ruisseau de Landal et près de la route de Dol à Pontorson, une abbaye de l'ordre de Cîteaux laquelle ne tarda pas à devenir riche et puissante. Elle a été fondée en 1137 par Gelduin de Subligny (ou de Montsorel), fils d'Hamon de Subligny (lequel fut seigneur de Landal en Broualan) et donnée par lui aux moines cisterciens de Savigny, dans le diocèse d'Avranches. Hamon de Subligny ci-dessus était originaire de la Normandie et seigneur de diverses terres, notamment de Montsorel située en Avranchin. Son petit-fils, Hascuphe de Subligny, prenant pour épouse Yseul de Dol, fille de Jean II de Dol et arrière petit-nièce de Josselin de Dinan, sera ainsi l’un des ancêtres des seigneurs de Dol et de Combourg. Il sera également l'ancêtre de la première épouse de Jean, Jehan ou Jehanne de Lanvallay.                                                                                         Jehan de Lanvallay est le neveu de William de Lanvallei lui même fils d'Alain; ces deux faits étant confirmés par cet acte : Universis Christi Fidelibus capitulum ecclesiae dolensis salutem. Noveretis quod Johannes de Lanvalei dimisit monachis veteris villae stannum, eorumdem monachorum, quam donationem firmavit jure jurando.Hoc ipfum  juravit Hamo cognarus ejus (Hamon son parent uni par le sang) et Apollonius sororius (sa sœur) ejus et Willelmus avunculus ejus filius Alani (et William son oncle fils d'Alain). 
    Omnibus Christi fidelibus  capitulum  Dolense Salutem. Notum  fit omnibus quod Johannes  de Lanvalei  dedit  abbatiae de Veteri villa terram  Hareliae ; quam donationem D.Johannes  electus  noster conceffit. Hoc idem concesserunt omnes  filii et filiae  ejusdem  Johannis  et filli duarum  sororum ejus et Hamo filius Alani a quo tenebat terram  illam  sicut  a majore natu  et W. frater ejus  et Radulfus de Flacheio cujus ipse Johannes sororem  habebat uxorem.  Hanc donationem juraverunt manibus  corporaliter datis super sancta Johannes de Lanvalei preafatus  et Hamo filius Alani et filius ipsius Hamonis et Apollionus Sororius ipsius Johannis et filii ejus et filius  alterius  sororis suae de Rodonia. Testibus his M.Abbate W. de Hirel Monacho Hugone de Rime. Preuves tome 1 colonne 780-1 ; Texte dit du 12ème siècle tiré du cartulaire de la Vieuville (ou Veteris Villae en latin, abbaye située en Epiniac et fondée en 1137 par Geldouin fils de Hamon ; preuves tome 1 colonne 576). Traduction
    A tous les fidèles du Christ, la chapitre de l’église de Dol, salut. Sachez que Jehan de Lanvallei a donné aux moines de Vieiuville son étain, aux mêmes moines ont confirmé la donation en jurant de droit, Hamon son parent uni par le sang a juré, et Appollonius sa sœur, William son oncle fils d’Alain.
    Traduction : A tous les fidèles du Christ, Chapitre de Dol, Salut. Sachez tous que Jehan de Lanvalei a donné la terre d'Harelia à l'abbaye de Vieuville ; qu’à ce don notre seigneur Jehan notre Electeur a concédé. De même ont concédé tous les fils et filles du même Jehan et les fils de ses deux sœurs, et Hamon fils d’Alain de qui il tient cette terre au titre de fils aisné, et William son frère, et Radulfus de Flacheio qui a pour épouse la sœur de Jehan lui-même ; ont juré ce cadeau de leurs mains posées corporellement sur le Saint Jehan de Lanvallei susdit, et Hamon le fils d'Alain, et les fils de Hamon eux-mêmes, et Apollionus la sœur de Jehan elle-même et ses fils, et le fils de son autre sœur de Rennes. En présence de ces témoins Maurice. Abbate William de Hirel, moine, Hugo de Rime.

     

     

     

    -  1172-1190. Robert de Lanvallay, neveu présumé du précédent, est cité en tant que sénéchal de Rennes lors d’un accord judiciaire passé entre les moines de Savigné et Guillaume de la Chapelle ce dernier ayant fortement molesté l'un de leurs moines. Robert en tant que haut officier apparait en premier dans les écritures rédigeant cette charte et dirige et décide du terme judiciaire devant être apporté à cette plainte présentée par les moines de l'abbaye de Savigné.                Représentant lui aussi le roi Henry II à Rennes ou son fils Geoffroy Plantagenêt, il agit et décide avec un pouvoir judiciaire réel (Voir les Titres de Savigné). Peut-être a-t-il été nommé à ce poste par Henry II lui-même, peu de temps avant la mort de ce dernier, mort survenue en 1189. Il semble cependant plus probable qu’il fut nommé à ce poste par la Duchesse Constance de Bretagne, épouse de Goeffroy 1er duc de Bretagne et fils d’Henry II d’Angleterre. Robert de Lanvallay n'est pas cité dans d'autres chartes, à notre connaissance, quelles qu'elles soient. (Lors de ce procès ayant séparé et les moines de l'Abbaye de Savigné et Guillaume de la Chapelle, Robert de lanvallay, sénéchal de Rennes, rend sa sentence au côté d'Olivier d'Apigné.  Ce dernier apparait cité dans deux chartes, l'une rédigée en 1141 et la seconde en 1158, cette dernière étant relative au fait que Conan IV duc de Bretagne, père de Constance, confirma en 1158, par cette même charte, les droits de Monnoie que l'Abbaye de Sainte-Mélaine de Rennes possédait sur la monnaie de Rennes. Cité une première fois fois en 1141, Olivier d'Apigné doit donc voir le jour vers 1120. Les seigneurs d'Apigné, au travers notamment de Robert II d'Apigné, seront possesseurs en 1271 d'une partie des moulins de Brachesac, dépendances et hommes compris, moulins alors assis en Lanvallay et situé en face du prieuré de Saint-Magloire de Léhon. Olivier d'Apigné signera la charte de Monnoie en 1158, sous le règne de Conan IV lequel se retira des affaires du duché  en 1166, retrait réalisé sous la pression d'Henry II roi d'Angleterre. Robert d'Apigné 1er du nom, son fils probable, signera plusieurs chartes sous le règne ducal de Constance, fille de Conan IV dont notamment une charte autorisant l'édification d'un marché en la ville de Saint-Malo; Robert 1er d'Apigné voyant probablement le jour vers 1150. Lire le chapitre consacré aux Moulins de Brachesac).

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    Castel of Colchester

    - 1171-1172. William 1er de Lanvallay quitte son poste de sénéchal de Rennes afin de rejoindre le château de Colchester lequel n’est plus défendu depuis la mort brutale de son beau-père, Hamon de Saint-Clare. Henry II d’Angleterre craint, en effet, une rébellion de la part de son fils ainé, Richard Cœur de Lion, lequel montre déjà, politiquement, certains signes emplis d’impatience. William va se voir confier ainsi, pendant près de cinq années consécutives, de 1166 à 1171, le poste de Sénéchal de Rennes. Peut-être continue t-il d’occuper ce poste conjointement avec le gouvernement du castel de Colchester jusqu’en 1180, année de son décès. En effet, le sénéchal de Rennes nommé directement après lui est son parent proche, Réginald (Regnauld) Boterel lequel est cité comme étant sénéchal de cette ville en 1181 sur un titre de l’église de Dol. 

    - de 1174 à 1180. William 1er de Lanvallay est nommé juge itinérant et représentant ainsi, par cette nouvelle fonction, le roi Henry II pour toute une partie du royaume de l''Angleterre se positionnant dans tout de sud-ouest de la dite Angleterre, juge itinérant ayant à ses côté Thomas Basset. Il occupera cette même fonction partagée de la 20ème à la 26 ème année du règne de roi Henry II, cette fonction impliquant le fait que William était alors en vie en l'année 1181, année de la dite 26 année du règne du dit Henry II roi d'Angleterre. Responsable royal et itinérant de l'enregistrement des plaintes et des sentences rendues, il sera ainsi l'un des deux juges royaux représentant le roi Henry II , avec Thomas Basset, pour les comtés de Devonshire, du Stafforshire, du Sussex, de l'Herefordshire, en le comté de Warwick et de Lancester, du Berkshire, Glouchestershire, Hantshire, Surey ainsi que le comté du Kent; Ranulf de Glanvill (il le sera encore en 1180) et Hugh de Cressi ayant été nommés tous deux, côte à côtes, pour tout le nord/est du royaume.   

    - Vers 1165. Mariage de William 1er  de Lanvallei avec Guenora de Saint-Clair ou Saint-Clare, pupille de roi Henry II depuis la mort de son père, Hubert de Saint-Clair, lequel se fit tué à la place de son roi. Hubert était alors en possession du castel de Colchester et de presque tous les biens du feu sénéchal Eudes Dapifer, biens qu’il recevra à la mort de ce dernier   

    - 1182. Yvon (?) de Lanvallay est cité sur un acte relatif à Alain de Dinan-Vitré (celui-ci, né en 1150, sera nommé sénéchal de Bretagne par Henry II d'Angleterre après Rolland de Dinan, son oncle, lequel fut lui aussi sénéchal de Bretagne pour ce même roi. Rolland de Dinan n'ayant pas d'enfant, il prendra pour héritier son neveu, Alain de Vitré, lequel eu pour mère Emma de Dinan. Heritant de la seigneurie de Dinan Becherel, il associera le nom de Dinan à son propre nom devenant ainsi Alain de Dinan-Vitré. Alain aura pour enfant Gervaise de Dinan vicomtesse de Rohan laquelle fut inhumée en l'abbaye Saint-Magloire de Léhon. Seigneur de Becherel et de Léhon, Rolland perdra la totalité de ses terres anglaises lorsqu'il se soulèvrera militairement contre Henry II. Son castel de Léhon pris par les gens en armes de Henry II, Rolland se soumettra à ce monarque anglo-normand entrant ainsi en paix avec ce dernier. Il sera ensuite nommé, dans la continuité de ce retour en grâce, sénéchal de Bretagne, charge militaire reprise ensuite par ce même neveu, Alain de Dinan-Vitré), vicomte de Dinan, quand ce dernier arrive en la seigneurie de Lanvallay, proche de Dinan, pour en prendre possession. Alain de Dinan-Vitré gardera en sa possession cette seigneurie jusqu’à son décès survenu en 1196-1197. Nous ignorons pourquoi et comment Alan de Dinan-Vitré pris possession de cette seigneurie; est-ce-en continuité de sa prise en main de la sénéchaussée de Bretagne ? Toujours est-il que sur cet acte la personne d’Yvon de Lanvallei, dit alors chevalier, est formellement citée. La maison seigneuriale de Lanvallay existait donc avant que la maison de Dinan-Vitré, s’emparant de cette seigneurie, en prenne possession pour quelques décennies seulement. En conséquence nous pensons que la famille seigneuriale de Lanvallay, alors située en la cour du comte de Bretagne, ne peut donc être un bourgeon issu de la famille seigneuriale de Dinan né d'Alain de Dinan-Vitré (ni plus en amont non plus avec Riwallon dit le Roux frère de Geoffroy 1er de Dinan, Riwallon n'ayant aucun lien attesté, par l'Histoire, avec Henry père d'Alain de Lanvalai, Henry père d'Alain voyant le jour vers 1090 quelques années seulement avant que Riwallon le Roux fasse commencer l'édification de l'église Saint-Sauveur de Dinan laquelle fut édifiée vers 1100 à son retour de Croisade. Henry entrera en possession de la paroisse de la Petite Abington en Angleterre quelques années après; il est impossible aujourd'hui de faire un lien, quel qu'il soit, entre Riwallon le Roux et cette même paroisse d'Angleterre ou avec, ne serait-ce, que l'après bataille d'Hasting).  

    - 1194. Geoffroy ou Galfrido de Lanvalei, fils présumé de William II et neveu de Radulfus ou Raoul de Lanvallei, parait comme chevalier (militibus) dans un acte du cartulaire de Saint-Jean-Baptiste de Colchester. 

    - 1196. Raoul de Lanvalei est en désaccord avec son frère William II de Lanvalei pour la possession de la terre de Belgrave, terre hier en la possession de leur père. A la sortie de ce désaccord William II de Lanvalei, son frère, semble devoir garder envers lui la dite terre de Belgrave.

    - 1196. William II de Lanvallei prend possession de la charge du château de Colchester 

    - 1199. En 1199 Johe de Lanualai ou Jean de Lanvalei intente un procès à Simon le Bret lequel l'a spolié de certains de ses biens assis en la Court de Comte de Bretagne, en Bretagne. Ce même Simon le Bret, plus tard, sera également en procès avec Jean de Lanvallei, ce dernier lui réclamant la moitié de la paroisse de la Petite Abington, moitié de paroisse que Simon le Bret avait précédamment offerte Jà l'abbaye de Waltham Cross. John de Lanvalei demands against Simon le Bret 80 marks of his chatells of which Simon disseised him in the Court of the count of Brittany. John recovers against Simon le Bret, Simon his son and William le Megre. Roll. Curie Regis 1.451. Traduction : Jean de Lanvalei demande contre Simon le Bret 80 marks pour ses biens desquels Simon l'a dessaisi en la Cour du Comte de Bretagne. Jean récupère contre Simon le Bret, Simon son fils et William le Megre. 

     - 1199. Une Ordonnance datée du 03/09/1199 est relative à des terres appartenant et à William II de Lanvalei et à Rad de Lanualei ou Raoul de Lanvalei son frère puisné présumé tous deux étant les enfants de William 1er de Lanvalei et de Gunnor ou Guennora de Saint-Clair. Ces terres situées en  les comtés de Berkshire et de Huntingdonshire et appartenant au sus nommés en "indivis" présentent toutes William II et Raoul comme étant frère l'un de l'autre. 

    - Vers 1200. Raoul de Lanvalei et William II, son frère, sont cités tous deux pour les frais d'une terre assise dans le Westbury. Ils doivent tous deux 1/4 de ces frais l'autre moitié étant à la charge et de Hawise de Dinan, femme de Foulque FilsWarin et de Raoul de Beauchamp [Hawise de Dinan était la fille de Joscelin de Dinan. Elle était aussi la soeur de Sibille laquelle prendra pour époux Hugh de Plugenet ou Hugues de Pleugueneuc. William de Lanvalei et Hugues de Pleugueneuc seront tous deux présent lors de la succession de Josselin de Dinan père de Hawise et de Sibille. Quelsl étaient les liens pouvant alors unir William de Lanvalei, Hugues de Pleugueneuc; Josselin de Dinan et Raoul de Beauchamp ? Ce lien sera peut-être la famille de Beauchamp elle même puisque Guenora de Lanvalei, la propre fille de Willian II ci-dessus, elle prendra pour époux William de Beauchamp fils de Symon. Quel est le lien de parenté existant lequel uni alors et William et Raoul de Beauchamp ? Willelmus Effubli, 1 libratas terrae in hundredo  de Westbiria, per j feodum, de quo Radulfus de Bello Campo et Hawis de Dynant faciunt dimidium feodum, et Radulfus de Lanvalei et William de Lanvaley quartam. Traduction : William Effubli 1 livre pour la terre en la pays de Westbury pour les frais, que Raoul de Beauchamp et Hawise de Dinan font de moitié, et Raoul de Lanvalei et William de Lanvalei pour un quart

    - 1201. William II de Lanvallei, avocat ou procureur de Jean de Lanvallei obtient, de Simon le Bret, la délivrance ou le paiement d'une dette de 80 marks, dette relative à la spoliation par Simon de Bret de la demi-paroisse de la Petite Abington appartenant à Jean de Lanvallei. Simon le Bret, in release of a debt of 80 marks , grants to John de Lanvaley, by William de Lanvaley his attorney, a moiety of the vill of Abington 1/2 fee. Cambriidges.Fines.288. Simon le Bret (parait) dans la délivrance d'une dette de 80 marks accordés à Jean de Lanvalei par William de Lanvalei son procureur, pour les frais de la moitié du village d'Abington. Jean de Lanvallei est ici défendu et représenté par son cousin William II de Lanvallei.

    - 1205. Le 18 mai meurt William II de Lanvallay, seigneur et Baron de Walkern et ancien gouverneur du Castel de Colchester ; William 1er de Lanvallei son père est alors décédé depuis 1182. William III son fils entre en possession de son héritage et également de la demi-paroisse d'Abington; le procès opposant Jean de Lanvallei à Simon le Bret n'est toujours pas terminé.

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    The Castel of Colchester

     

    - 1205. Avant de mourir William II de Lanvalei réussit en 1205 à récupérer les dîmes de l'église de la Petite Abington dîmes offertes hier à l'abbé de Waltham par Simon le Bret. Ce dernier fait venir à lui le dénommer Simon le Bret afin que ce dernier puisse se justifier de cela. William de Lanvalley, being then under age, recovers his présentation to a mediety of the church of Little Abington against the abbot of Waltham, who called Simon le Bret to warrant to him. Abbrev.Placit.46. Puis William de Lanvalley est venu récupérer la moitié des présentations (des dîmes) de l'église de la Petite Abington contre l'abbé de Waltham, lequel a appelé Simon le Bret pour qu'il vienne se justifier à lui.

     

    - 20 juin 1207. Le roi Jean confirme la donation du village de Bromeleg, avec son église, lesquels furent offerts par William III de Lanvalei lors du mariage de sa soeur Guennora de Lanvalei, mariage l'unissant à Willelmo de Bello Campo ou William de Beauchamp.

     
    - Avant 1209. Donation de la terre d'Harel que Jean de Lanvallei fit à l'abbaye de Vieuville. Cette terre, initialement, appartenait par droit d'aînesse à son neveu Hamon lequel l'avait reçu par droit d'hérédité de son père Alain, frère aisné de Jean. Hamon toutefois s'en désista en faveur de son oncle lequel alors l'offrit à la dite abbaye de Vieuville. Cette donation fut certifiée verbalement par Simon le Bret lors de la tenu de  l'un des jugements relatifs au procès de la paroisse de la Petite Abington, Simon le Bret reconnaissant que Jean avait un neveu Hamon lequel s'était désisté d'une terre située en le comte de Bretagne, jugement réalisé en 1209. Voici maintenant l'acte de donation de cette terre nommée Harel : 

     

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

     

      -1210. Alain de Lanvallay (frère aisné de Jean de Lanvallay), vivant entre 1177 et 1196, se croise contre les Albigeois dans le Languedoc, influencé qu’il est par les prédications de Dominique de Cuzman. De retour de cette guerre menée pour abattre les Cathares, il  crée à Dinan, vers 1220, un couvent de l’Ordre de Saint-Dominique, les Jacobins de Dinan. Il se retire un peu plus tard à Orléans dans un couvent de son ordre religieux et, prenant l’habit des Dominicains, il finira ses jours au milieu de ces murs entre lesquels il se fera inhumé.

    - Vers 1210 -1215. Vers 1210 William IIde Lanvalei frère de Raoul II vient de mourir. Sitôt    sa mort venue la terre de Belgrave, hier bien de William sus nommé après que celui-ci l'ait disputé à son frère Raoul II , va être réclamée par Richard Waleys et cela au   nom de sa femme Maud de Lanvaley laquelle était le fille de Raoul II. En 1215 le shériff du comté accèdera à la demande de Richard Waleys lequel ainsi entrera en possession de la dite   terre de Belgrave hier bien de son beau-père..

     - 1212 .William de Lanvalei, en 1212, possède un devoir de paiement envers la seigneurie  de Richemont pour la moitié de la paroisse de la Petite Abington, alors propriété de la seigneurie dite l'Honneur de Richemont. William II fils de William 1er étant décédé en 1205,   il s'agit très probablement ici de William III de Lanvallei, cousin de Jean de Lanvallei et fils    de William II. En cette même année 1212, la totalité de la paroisse  de la Petite Abington semble être désormais entre les mains de la branche anglaise de la famille seigneuriale de Lanvallei. William de Lanvalei holds 1 fee in  Abington of the  honor of Brittany. IB.258.  William de Lanvalei détient une taxe (devoir de paiement pour la détention d'un bien féodal) de l'Honneur de Bretagne (l'Honneur de Richemont dont sont seigneurs les membres de la famille seigneuriale de Penthièvre, comtes de Bretagne).


     - 1212-1213.Dans la 14ème année du roi Jean sans Terre, Alain Basset, seigneur  de Wicourbe dans le Buck, père de Philippe Basset justucier d'Angleterre, a été nommé dans la Grande Charte (la Charta Magna)  parmi les grands vassaux du roi. Alain est également  cité dans la toute première charte rédigée par le successeur du roi Jean, Henry III, laquelle charte est datée du 11 novembre de l'année 1216. Le roi lui donna  200 marks d'argent ainsi qu'un excellent pallefrenier autorisant ainsi sa fille à se marier  avec William III de Lanvallay (de cette union sortira une fille unique héritière, Hawise de Lanvallei laquelle, unie à John de Burgh, sera la souche d'une nouvelle famille seigneuriale irlandaise, celle de Burgh-Lanvallei).

    - avant 1213. Guillaume de Lanvallay, frère de Hamon de Lanvallay, sénéchal de Rennes, est cité comme simple témoin lors d’un accord passé entre le prieur de St-Florent sous Dol et Raoul le Tord. Un enfant de la famille seigneuriale de Lanvallay, une nouvelle fois, devenu sénéchal de Rennes, est cité dans une charte judiciaire oposant cette fois un Chapitre, ici celui de Dol, à un civil. Il sera également cité en 1226 dans une enquête relative aux différents chevaliers dû par l’évêque de Dol à l’Ost de Pierre Mauclerc, alors duc baliste de Bretagne. Commune Capitulum Dolensis Ecclesiae, et Contentio inter Priorem de Dolo et Radulfum le Tors militem super terris et pratis Montrevel inter rivulum Clarette et fluvium Guiol, terminatur et Intersuerunt W.Archidiaconus, Magister Rad. de Argentonio, W.de Monterferti, Rad.de Miniac, G.de Maglechat, Johanne Roberti et Rad.de Monterforti Canonici Dolense. Mainus Monachus, Tecelinus, G.Tehel, W.Bienvenu Presbiteri, G.Spina senescallus Dolo, G.Eudonis, J.Willicus Dol, G. de Lanvalai, Joannes Spina, W.de Machua, milites (le même accord fut confirmé en 1213 par lettre de J.Evêque).  Chapitre de l'Eglise de Dol sur le désacord établi entre le prieur de Dol (Saint-Florent sous Dol) et le chevalier Raoul le Tors sur les terres et prairies de Montrevel situées entre la rivière Clarette et le fleuve Guiol. Sont présents Guillaume Archidiacre, Maitre Raoul de Argentaye, Guillaume de Montfort, Raoul de Miniac, Geoffroy de Maglechat, Jean Robert et Raoul de Montfort Canon de Dol, Main Moine, Tecelin, Guillaume Tehel, Guillaume Bienvenu Prestre, Geffroy de l'Espine sénéchal de Dol, Guillaume Eudes, J.Willecus Dol, Guillaume de Lanvalai, Jean de l'Espine, Guillaume de Machua, chevaliers                                                                                                                 Notes :                                                                                                                         1- Raoul de l'Argentaye, chanoine, était parent ou frère avec Guy 1er de l'Argentaye l'époux de Marguerite de Dinan tous deux seigneur et Dame de Plancoët, St-Lourmel, Pluduno etc...                                                                        2- G.Spina ou Geoffroy de l'Espine, sénéchal de Dol vers 1213, semble avoir remplacé à ce poste Jean de Subligny père d'Hascuphe de Subligny lequel devint par son union le nouveau seigneur de Dol. Jean de Subligny ci-dessus, père d'Hascuphe, eu quant à lui un frère lequel nommé Adam fut le sénéchal d'Hasculphe de Subligny quand celui-ci devint le nouveau seigneur de Dol; Adam eu une enfant laquelle, prénommée Aalix, prendra pour époux le dit Geoffroy de l'Espine ci-dessus.On voit donc très bien ici, au sein de cette même famille seigneuriale composée par Jean de Subligny, Adam de Subligny et Geoffroy de l'Espine gendre d'Adam de Subligny, la continuation de la transmission de la sénéchaussée de Dol laquelle était déjà transmise héréditairement du temps de la famille seigneuriale issue d'Alain fitz Flaad.  Hascuphe eu un enfant, nommée Geoffroy de Dol ou de Subligny lequel devint, lui aussi, l'un des chanoines du chapitre de Dol.                                                                                                         3- Rad.de Monteferti ou Radulfus ou Raoul de Montfort chargé des Canons de l'Eglise au Châpitre de Dol. 

    - 1215. William III de Lanvalei 2ème baron de Lanvalei est seigneur de Great Hallingbury Stanway dans le comté d'Essex et baron de Walkern. Il est seigneur aussi de Herdfordshire, de Blagrave en Lambourn, de Berkshire, de Great Bromley, de Lexden, de Kingstone, de Somerset etc. Quelques années après le décès de son père, il succède à ce dernier à la charge de gouverneur du castel de Colchester. Il participe cependant à la révolte des grands barons anglais lesquels se soulèvent contre le roi Jean Sans Terre ; il devient vite l’un des grands de cette révolte et il sera nommé au Conseil des 25 pour diriger un temps le royaume (la Carta Magna). Il signe en 1216 un acte de paix définitif avec Henry III roi d’Angleterre (le fils de Jean sans Terre) puis meurt l’année suivante en laissant une enfant, Hawise de Lanvallay laquelle, quelques années plus tard, va s’unir au fils de Richard de Burgh, comte du Kent (les seigneurs de Lanvallay, en Angleterre, portent en armoiries un Lion de Gueules passant d’Or).

    Note n°1
    William III de Lanvallay voit le jour en Ireland et, sur cette terre nouvelle, il va fonder une baronnie laquelle va prendre le nom de Lanvaley ; se situe sur cette terre aujourd’hui encore une jolie petite ville toujours appelée Lanvaley [d'après certains écrits. Personnellement nous n'avons trouvé aucune ville de ce nom...].     Hawise de Lanvaley va s’unir avec John de Burgh, (John de Burgh est le fils de Richard de Burgh ci-dessus lequel sera le geôlier du jeune duc de Bretagne Artur quand ce dernier sera fait prisonnier par son oncle, Jean sans Terre. L’histoire anglaise retiendra en autre, de ce grand soldat, le fait qu’il étrangla le jeune duc de Bretagne dans sa cellule) justicier d’Angleterre et tuteur du futur roi Henry III. Hawise va être, quant à elle, l’arrière grand-mère d’Elisabeth de Burgh née en la baronnie de Lanvaley en Irlande, cette dernière deviendra reine d’écosse et sera la mère de Bruce II roi d’Ecosse.                                                                              Dans sa descendance directe et indirecte, nous avons rencontré des noms anglais plus prestigieux les uns que les autres et ayant tous écrits au moins une page de l’Histoire de l’Angleterre. Aujourd’hui encore, William 1er  et Hawise de Lanvallay sont représentés tous les deux par le prince William d’Angleterre, fils de Diana de Spenser.

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

    One of only 4 surviving exemplifications  of the 1215 textproperty of the British Library

     

    Note n°2 : Voici quelques noms des différents barons ayant signés la Grande Charte et dont sont issus aujourd'hui  les différents descendants connus, de lignées directes et indirectes :

     

    Willian d'Albini; Hugh Bigod; Roger Bigod; Henry de Bohun; Gilbert de Clare (5ème comte de Hertford et 1er comte de Glouchester); Richard de Clare (père du précédent et 6ème comte de Clare et 4ème comte de Hertford); John Fitzrobert; Robert Fitzwalter; John de Lacie; William III  de Lanvallei; William Malet; William de Mowbray; Saire de Quincy et Robert de Roos.                                                                                                                                               Dont les descendances américaines issues de William III de Lanvallei qui eu pour enfant:                                                                                                                         - Hawise qui épousa Sir John de Burgh; ils eurent :                                                   - John de Bugh de Lanvallei, baron de Lanvallei , qui épousa Cécilia Baliol; ils eurent :                                                                                                                        - Margareth de Burgh qui épousa Richard de Burgh 2ème comte d'Ulster; ils eurent :                                                                                                                        - Elisabeth de Burgh qui épousa Robert 1er de Bruce, roi d'Ecosse; ils eurent :        - David II de Bruce, roi d'Ecosse et                                                                             - Margareth de Bruce qui épousa William de Sutherland, comte de Sutherland, ils eurent :                                                                                                                        - William de Sutherland, 5ème comte de Sutherland dont :                                         - Robert de Sutherland 6ème comte de Suterland dont :                                             - Alexander de Sutherland et de Dunbeath, son 3ème fils dont :                                - Marjory Sutherland qui épousa William Sinclair, comte de Orkney; ils eurent :      - Marjory Sinclair qui épousa Andrew Leslie, maître de Rothes; ils eurent :              - William Leslie, leur 3ème fils dont:                                                                          - Georges Leslie 3ème baron de Rothes dont :                                                             - Helen Leslie qui épousa Mark Ker, abbé de Newbottle qui eurent :                         - Mark Ker comte de Lothian dont :                                                                             - Janet Ker qui épousa Robert Boyd, Maître de Boyd; ils eurent :                              - James Boyd, 8ème lord de Boyd, comte de Kilmarnock dont :                                  - William Boyd, 9ème Lord de Boyd, comte de Kilmarnock dont :                             - Robert Boyd, son 4ème enfant; 1689-1761 dont :                                                     - James Boyd, 1732-1756 en Nouvelle Angleterre      

     

    - Agnès Leslie, fille de Georges Leslie ci-dessus qui épousa William Douglas 6 earl de Morton dont:                                                                                                          - Agnes Douglas qui épousa Archibald Campbell , 7ème comte de Argyle dont :       - Mary Campbell qui épousa Robert de Montgomery, comte de Skelmurle dont :     - Sir Robert de Montgomery  dont :                                                                             - Margareth de Montgomery qui épousa Charles de Macquarrie, de Campbelltown dont :                                                                                                                           - Isabella de Macquarrie qui épousa Charles de Macalester dont :                           - Charles de Macalester ; expatrié à Philadelphie                                                               

     

    - Mathilda Bruce, fille d'Elisabeth de Burgh ci-dessus, qui épousa Thomas Isaac dont :                                                                                                                           - Joan Isaac qui épousa John d'Ergadia, Lord de Lorn dont :                                   - Isabel d'Ergadia qui épousa Sir John de Stuart dont :                                             - Sir James Stuart le chevalier noir de Lorn dont :                                                    - Sir John Stuart, de Lorn,  1er comte de Athol dont :                                                - Isabel Stuart qui épousa Alexander Robertson de Strowan dont :                           - John Robertson de Muirton, leur second fils dont :                                                 - Gilbert Robertson de Muirton dont :                                                                         - David Robertson de Muirton dont :                                                                          - William Robertson de Muirton dont :                                                                       - William Robertson de Gladney dont :                                                                       - William Robertson de Edinburgh dont :                                                                  -  Jeanne Robertson qui épousa Alexander Henry de Aberdeen dont :                      - John Henry, colon en Virginie en 1730

     

     - Johanne de Burgh fille de Margareth ci-dessus, qui épousa Thomas Fitzgerald, comte de Kildare dont :                                                                                               - Maurice Fitzgerald 4ème comte de Kildare dont :                                                   - Gerald Fitzgerald 5ème comte de Kildare dont :                                                     - John Fitzgerald 6ème comte de Kildare dont :                                                        - Thomas Fitzgerald 7ème comte de Kildare dont :                                                   - Gerald Fitzgerald 8ème comte de Kildare dont :                                                     - Eléanor Fitzgerald qui épousa Donald  Mac Carthy prince de Carberry dont :     - Julia Mac Carthy qui épousa Dermod O Sullivan lord de Beare dont :                   - Sir Philip O'Sullivan Beare de castel Ardéa dont :                                                    - Daniel O'Sullivan Beare de Ardéa dont :                                                                 - Philip o'Sullivan Beare de Ardéa dont :                                                                   - Owen O'Sullivan de Ardéa dont :                                                                             - Major Philip O'Sullivan de Ardéa dont :                                                                  - John O'Sullivan de Ardéa, présent en 1723 en Nouvelle Angleterre

    Source : The Magna Charta barons and their Américan Descendants de Charles H.Browning. 1898.

    XI-XII et XIII siècles, faits et gestes des seigneurs de Lanvallay

     

    La paroisse de Walkern dans le comté du Hertfordshire située à 4 miles de la paroisse de Stevenage, bien relevant  hier aussi de la seigneurie de Lanvallei. William de Lanvallei acquit cette seigneurie par son mariage avc Guennora de Saint-Clair. Sur la petite carte géographique rajoutée, le point vert implanté positionne le castel de Colchester, en le comté de l'Essex, dont William était possesseur et gouverneur.

     

    - 1215. Année de la Magna-Carta. William III de Lanvallei, (Willelmus de Lanvalei) seigneur de Stanway et gouverneur de Colchester, obtient les manoirs de Kingston et de Somerset (William est l’un des grands barons anglais au nombre de 25 lesquels sont alors chargés de veiller à la bonne application de la Magna-Carta laquelle est considérée comme étant l’une des premières révolutions sociales. A ce titre, il fait alors parti des plus grands barons du royaume d’Angleterre).

     

    - 1215. William de Lanvallei, avec l'ensemble des Grand Barons ayant eu un role dans l'établissement de la Magna-Carta, sera excommunié par le pape Innocent III. Ayant perdu la plus part de ses biens, aussi bien dans l'Essex, dans le Kent, dans le Northamptonshire, le Hertfordshire, le Somerset, le Gambridgeshire, le Huntingdonshire, suite à cette même excommunion, il retrouvera l'ensemble de ces mêmes biens perdus par son retour à l'Obéïssance.

     

    - Avant 1217. William de Lanvallei fonde l'hospital et le monastère de la Sainte Croix, près de Colchester. Cet hospital et ce couvent étaient tenus par des moines relevant de l'ordre de Saint-Augustin, ces derniers devant recevoir les croisés ainsi que les pauvres gens du peuple en plus que leur devoir de messes. William de Lanvallei, seigneur de Stanway, donna en plus l'autorisation du dégraissage annuel de 12 porcs, tout le paturage nécessaire pour deux vaches ainsi que son bois de Shrub et de Wildenhey. L'Avouerie de l'Hospital semble être restée sous la seigneurie de Stanway jusque sous le règne du roi Henry VIII d'Angleterre.
     

     

    - 1217. Année pendant laquelle décède William III de Lanvallei, le 19/10/1217. Seigneur de Wakerli et lord du Castel de Stanway, manoir situé à 3 lieux de Colchester, il sera aussi seigneur, en autre, d'Hallingbury

     

    - Vers 1218. Alain de Lanvallay ci-dessus, rentré de la croisade menée contre les Albigeois, lance d'édification du couvent des Frêres Prêcheurs (les Jacobins) de Dinan. Lire la chapitre suivant : Alain de Lanvallay ou les Jacobins de Dinan.

     

    - 1223. Galfridum de Laumvaley ou Geoffroy de Lanvalei dépose sous le règne d'Henry III un recours contre Galfridum Arsyc, réclamation relative à la terre de Belgrave en le comté de Berkshire
     

    - Après 1224. Alain de Lanvallay ci-dessus décède à Orléans dans le couvent des Dominicains dans lequel il s’était retiré après avoir créé le couvent des frères des frères prêcheurs de Dinan, couvent lequel plus tard sera nommé le couvent des Jacobins.

     

    - 1226. Guillaume (Guillelmus) de Lanvallay ci-dessus, sénéchal de Rennes pour la seconde fois, est cité sur un acte lequel énumère les différents chevaliers dû par l’Evêque de Dol à l’Ost de Pierre de Dreux dit de Mauclerc, baillistre (alors duc régent au nom de sa femme, Alix de Thouars, Fruit du 2ème mariage de Constance de Bretagne avec Guy de Thouars) du duché de Bretagne. Preuves tome 1 colonne 858.

     

    - 1227. Geoffroy de Lanvalei et sa mère Hawise de Boclande, femme de William II, reçoivent tous deux de Christine de Mandeville comtesse d'Essex les terres de Westley en le comté de Cambridgeshire.
     

    - 1249. Guillaume de Lanvallay (peut-être le fils du précédent) participe à la sixième croisade et se croise contre les infidèles en Palestine (Charte de Nymocium ; L'acte est daté du mois d'avril 1249, de Limisso, Nymocium, capitale de l'île de Chypre, où la flotte de Saint Louis fit un assez long séjour, pendant lequel ce roi reçut les ambassadeurs d'un prince tartare et fit construire un grand nombre de bateaux plats pour éviter les bas-fonds du rivage égyptien) et, à ses côtés, nous retrouvons en autre Payen de Ferron du pays de Dinan. (lire de P.Roger : La Noblesse de France aux Croisades 1845, livre édité à Bruxelles et aujourd’hui gardé à Gand. Cet ouvrage reprend, individuellement, la totalité des croisés de France et de Bretagne ayants participés à l’une de ces croisades ; seul Guillaume de Lanvallay est cité. Cela impliquerait une erreur de Pol Louis Potier de Courcy,1890, quant ce dernier avance le fait que Guillaume de Lanvallay était alors accompagné d’Alain de Lanvallay, le fondateur du couvent des frères prêcheurs de Dinan).

     

    - 1260. Guillaume de Lanvallay (scholarum Redonensis), peut-être le précédent, est présenté comme étant le Scholastique à l’Eglise de Rennes. (Scholastique : Dignité ecclésiastique de Maître d’école lequel avait sous sa responsabilité la formation de tout élève destiné au service de l’église).

     

    - 1264. Le nom de Raoul (Radulfus de Lanvalay) de Lanvallai est contenu dans un Rolle lequel décrit les différents hommes devant hommages et services militaires au Mont St-Michel, donc à tous les vassaux placés sous l’autorité de ce Mont. Ce texte est contenu dans l’un des anciens cartulaires du 13ème du Mont Saint-Michel. Preuves tome 1 colonne 618 Anno Domini MCCLXIV, annotati fuerunt in ista pagina nomina militum et armigerorum et eorum qui debent custodiam montis tempore guerre, qui fecerunt hominagium Nicolao Alexandro   tune Abbati ejusdem loci : Guillelmus le Chamblent de Tamervilla. Diminus Oliverius Paganelli? D. Guillelmus Paganelli. D. Robertus de Breee. D. Guillelmus de Bree. D. gauffridus de Daccio. Colinus de S.Dionifio. Thomas Concel de feodo de Gastongme. Guillelmus Baudouin. Radulfus de Lanvalay. D. Gaufridus de Campania. D. Radulfus de Granvilla. D. Guillelmus de le Seaux. D. Radulfus de Argogue. Robertus de Ver. D. Normandus de Chanvay. Année 1264 de Notre Seigneur. Sont cités dans cette pages les noms des chevaliers et écuyers de ceux qui seront à la garde du Mont au moment des guerres et qui devront hommage à Nicolas Alexandre, abbé du même lieu. Guillaume chambellan de Tancarville. Seigneurs Olivier Paisnel, Guillaume Paisnel, Robert de Bree, Guillaume de Bree, Geoffroy de Dacio, Colin de Saint-Denis, Thomas pour les frais de Gastogne, Guillaume Baudouin, Raoul de Lanvalay, Geoffroy de Champagne, Raoul de Granville, Guillaume de la Seaux, Raoul d'Argourge, Robert de Vere, Normand de Chansay.

     

     Note : Bénédictain français, Nicolas Alexandre il fut le 23ème abbé du Mt-St-Michel; il en fut l'abbé de 1261à 1271, année en laquelle il décéda.

     

    - 1293. Jean de Lanvallay est mentionné comme étant le recteur de Meillac, bourg ou canton de Combourg (voir l’histoire de l’abbaye de Vieuville et le Pouillé de Rennes). Le cartulaire de La Vieuville, lequel contient l’acte de fondation de l’abbaye cistercienne fondée à Epiniac au XIIe siècle, mentionne également l'existence en 1137 de la paroisse de Meillac (Milliac). Cette paroisse dépendait autrefois de l'ancien évêché de Dol. Meillac englobait autrefois les territoires de la Chapelle aux Filtzméens (détaché en 1630) et de Lanhélin. Jean de Lanvallay, recteur dès 1293, fut accusé en 1296 d'avoir soutenu son frère, Rolland de Lanvallay (peut-être Raoul ci-dessus), écuyer, dans les querelles injustes que ce dernier suscita aux moines du Mont Saint-Michel, à Cancale.

     

    - 1296. Un acte cite Rolland de Lanvallay comme étant écuyer et frère du précédent.

     

    - 1295. Lorsque cet acte fut rédigé en 1295 en la Cour seigneuriale de Chateauneuf la Noë, le seigneurie de Raoul de Coëtquen relevait alors, tant sur un plan seigneurial que sur un plan judiciare, directement par droit établit (reconnu) de la puissante Cour de la seigneurie de Châteauneuf la Noë sise près de Saint-Malo, l'actuelle ville de Chateauneuf. Raoulet de Coëtquen, fils de Raoul ci-dessus, est dans ce présent acte présenté comme étant placé sous la responsabilité de Renaud de Lanvallay lequel est alors son tuteur et curateur désigné et légal. Pourquoi Renaud de Lanvallay est-il devenu le tuteur de Raoullet alors que son père Raoul est cité vivant au côté de son fils ? Dans cette charte, écrite en 1295, Raoul et Raoulet de Cetquen veulent et octroient (donnent) que la possession des différentes droits que le Prieur du couvent de Léhon semble possèder sur les moulins de Breschassac, moulins  installés en la paroisse de Lanvalay relève dorénavant pleinement de la seigneurie de ce seul et même couvent. Cette charte est donc, en quelque sorte, une confirmation d'une donation faite hier au couvent de Léhon par Raoul de Coëtquen. Comment se fait-il que le seigneur de Coëtquen puisse avoir été un vassal de la seigneurie de Châteauneuf alors que les terres de Coëtquen était comprise dans l'enclave de l'évêché de Dol quand la seigneurie de Chateauneuf la Noë, quant à elle, relevait de l'évêché de Saint-Malo ? Comment la seigneurie de Coëtquen est-elle entrée en possession des moulins de Brechassac assis en la paroisse de Lanvallay alors que la famille seigneuriale de Lanvallay existe toujours ? Voici cet acte:  Sachent tous que en nostre court au chastelneuf de la Noë en dreit establi Raoul seignour de Quoyquen, Chevalier, et Raoullet de Qoyquen fils audit seignour, o l’autorité de Renaut de Lanvalay escuier donné Dutour et Curatour audit Raoullet etc. Veudrent et octreverent que les lettres que les Prieurs et couvent de Léhon ont sur les moulins de Brachesac saient en lour vertun Etc. MCCXCV. Titre de Marmoutier. Sceau de Quoyquen…Sachez tous qu'en notre Cour de Chateauneuf de la Noë en droit établit, Raoul seigneur de Coëtquen Chevalier et Raoulet de Coëtquen fils du dit seigneur, en l'autorité de Renaut de Lanvallay écuyer, donné Tuteur et Curateur du dit Raoulet etc. Veulent et octroient que les lettres que le Prieur et couvent de Léhon ont sur les moulins de Brechassac soient en leur vertu (relève pleinement que de ces derniers)  etc. 1295.                 Note : En 1270, la seigneurie de Chateauneuf revelait de la famille seigneuriale de Rochefort, propriété de Thibaut de Rocherfort et elle semble être restée dans cette famille jusqu'en 1373 année en laquelle elle passa dans la famille seigneurial des Rieux par le mariage établit entre Jeanne de Rochefort  et Jean de Rieux 

     

    - 1299. Olive de Lanvallay (Oliva, relicta Radulfi de Lanvalayo ou Olive, veuve de Raoul de Lanvallay) est citée sur un acte relatif à un droit de mouture et de fouage propre aux moulins de Brachesac situés en Lanvallay, moulins donnés au prieuré St-Magloire de Léhon en 1242 par Laurencius Legontier et Willelmus Bahu. Anciens évêchés de Bretagne: Diocèse de Saint-Brieuc par J.Geslin de Bourgogne ; année 1864, page n°383. Radulfi de Lanvalayo est peut-être le même personnage que Radulfus de Lanvalay ci-dessus, cité en 1254. Oliva et Radulfi ont eu pour enfant, lequel est cité dans cet acte, Thomas : Thomas ejus filius    

      - 1330. Dans un acte écrit, Raoul 1er de Lanvallay est cité en 1330 comme étant le seigneur de Tressaint. Apparaît alors ici, dans notre travail et pour la première fois le nom de Tressaint (il est peut-être l’arrière petit-fils de Radulfi et d’Oliva de Lanvalayio ci-dessus).

     

    - Vers 1350. Raoul de Lanvallay est Chevalier ; il accompagne Bertrand Duguesclin (né en 1320 et mort en 1380) dans certaines de ses compagnes militaires faites en 1350.

     

    - 1360. Extrait du 1er compte de Jean le Flamant, trésorier de guerre du Roi de France : Jehan de Lanvallay, écuyer, perçoit 84 livres en indemnité versée par le roi pour les gens qui ont suivi le roi en la compagnie du Duc de Montfort pour mettre à l’obéissance les châteaux et forteresses qui avaient suivit, en Normandie, le roi de Navarre. Pour lui et ses gens d’armes…

     

    - 1360. Est cité aussi, sur ce même acte, Messire Robert de Lanvallay lequel est dit être Chevalier. Il reçoit, quant à lui, une somme un peu plus importante pour l’indemniser de ses frais de guerre ayant eu, à sa charge, 5 écuyers lesquels l’ont accompagné. Cette somme s’élève alors à 98 livres.

     

    - 1360. le 12 mai. Jéhan de Lanvallay, écuyer, perçoit à Bayeux, pour lui et 12 autres écuyers l’ayants accompagnés la somme de 230 livres tournois.

     

      - 1360. le 1er juin. Messire Charles de Lanvallay, chevalier, perçoit pour lui et 12 autres écuyers 260 livres tournois à Pontaudemer.

     

    - 1360. le 12 juin. Jehan de Lanvallay perçoit pour lui et 4 autres écuyers l’accompagnant la somme de 200 livres tournois. Paiement fait à Pontaudemer en Normandie.

     

    - Non daté. Raoul II de Lanvallay (seigneur de Tressaint et de Clerre-Fontaine et père de Robin ou Robert de Lanvallay) se marie avec Tiphaine Raguenel, nièce de Tiphaine Raguenel laquelle est l’épouse de Bertrand Du Guesclin.

     

    - Vers 1370. Guillaume de Lanvallay (seigneur de Tressaint selon Du Paz, actes des années de 1335 et 1374), Geoffroy de Lanvallay et Robin de Lanvallay paraissent tous les trois à une montre militaire de Bertrand Du Guesclin.

     

     -1370. Robin de Lanvallay, Thebaut de Lanvallay, Raoul de Lanvallay, Guillaume de Lanvallay, Geoffroy de Lanvallay et Macé de Lanvallay en autres, signent un accord ou une alliance avec le duc de Bretagne

     

      - 1371. Robin de Lanvallay parait, le 1er Mai 1371, à la Monstre et Revue militaire de Bertrand Du Guesclin pour la défense de la ville de Pontorson. (Armoiries de Robin de Lanvallay : D’azur à sept losanges d’argent, posés 3, 3 et 1). Apparaît ici pour la première fois les armoiries des seigneurs de Lanvallay-Tressaint au travers de la personne de Robin ci-dessus. Les armoiries de Robin possèdent certaines armes identiques à celles de la famille seigneuriales de Dinan ; d’où la pensée personnelle de la Comtesse de la Motte Rouge, (elle descend de la famille seigneuriale de Dinan et est l’auteur, en 1892 d’un livre intitulé « Les Dinan et leurs juveigneurs ») que les seigneurs de Lanvallay-Tressaint sont forcement un rameau de la famille seigneuriale de Dinan.; l’existence de Yvon de Lanvalei cité ci-dessus et le procès de Abington, démontrent tous deux, aujourd’hui, son erreur.

     

    - 1371. Robin de Lanvallay parait à la revue des Gens D’armes pour le siège de Becherel. (Cette ville est occupée par les gens d’armes d’Edouard III roi d’Angleterre depuis 1350. Bertrand Du Guesclin, aidé de Charles de Blois lequel trouve la mort en 1364 à la bataille d’Auray, assiège une 1ère fois Becherel en 1363, toujours entre les mains des alliés du duc de Bretagne, Jean IV de Montfort lequel est comte de Richemont, vassal d’Edouard III par sa terre de Richemont est compétiteur de Charles de Blois en Bretagne pour la couronne ducale. Bertrand Du Guesclin récidive en 1371 au nom du roi de France, Charles V. Le siège est vain ; il faudra attendre en effet l’année 1374 pour que les soldats anglais se retirent de la ville).

     

    - 1371. le 10 avril. Guillaume de Lanvallay parait à la montre de Henry de Pledran, chevalier. Preuves Tome 1 colonne 1649

     

    - 1371. Robin, Geoffroy, Guillaume et Macé de Lanvallay, tous les quatre parents, sont cités sur un acte commun lorsque les seigneurs bretons prêtent serment au Duc de Bretagne.

     

    - 1378. le 28 novembre. Jéhan de Lanvallay, écuyer, signe une quittance présentée par Jean le Flament, trésorier de guerre du roi de France, par laquelle il reconnaît avoir reçu 84 francs d’or pour lui et les 5 écuyers de sa compagnie pour ses services et sa présence en Basse Normandie, dans le Cotentin, sous le gouvernement de monsieur le connétable de France. Acte signé à Valogne en Basse Normandie. Preuves tome 2 colonne 192

     

    - 1379. le 25 avril. Robin de Lanvallay fait parti de l’association de la noblesse bretonne laquelle signe un accord à Dinan pour empêcher l’invasion du pays. Cet accord est signé entre cette même noblesse bretonne et le duc de Montfort. T 2.C214

     

    -  1380. le 26 septembre. Geoffroy de Lanvallay parait à la Montre de Robert de Guitté en tant que chevalier et capitaine en chef de 60 hommes d’armes, de 61 écuyers et de 27 archets. Montre faite à Paris. T2.C256 (Robert ou Robin de Guitté est un chevalier bachelier, seigneur de Vaucouleurs et maréchal du connétable de France, Jean de Beaumanoir. Il est capitaine de Dinan en 1381 et ratifie aussi, à Dinan, le traité du 25 avril 1380. Il meurt après 1392). 

     

    - 1381. le 25 mai. Robin de Lanvallay, chevalier, est accompagné de Raoulet et Guillaume de Lanvallay. Ils ratifient ensembles, parmi d’autres chevaliers et écuyers, le second traité dit de Guérande lequel se signe entre Jehan de Montfort et le roi de France ; acte rédigé à Poencé. (Pouancé en Anjou).T2.C275

     

    - 1381. le 20 avril. Thibault de Lanvallay ratifie le même traité mais à Guérande cette fois. (Par ce traité, Jean IV de Montfort, duc de Bretagne, recouvre l’ensemble de ses biens par son Hommage donné au roi de France, Charles VI. Il doit également donner une forte indemnité et renoncer à l’ensemble de ses conseillers anglais. La Bretagne devient alors Neutre dans le conflit lequel continue d’opposer les rois de France et d’Angleterre).

     

    - 1381. le 25 avril. Geoffroy de Lanvallay ratifie le même traité mais à Dinan.

     

    - 1415. Marie de Lanvallay, fille de Robert ou Robin de Lanvallay, (chevalier, seigneur de Tressaint et de Clère-Fontaine) et de Marguerite Toumemine, se marie à Nesmes de Plesguen, sieur de Touraude en Baguer- Morvan.

     

    - 1419. Le 13/08/1419, Messire Charles de Lanvallay parmi d'autres, capitaine accompagné de 4 gens en armes, sur mandement du duc devra prendre retenue militaire afin de pouvoir répondre à toute demande de son duc quand celui-ci lui fera savoir.

     

    - 1420. le 16/10/1420. Charles de Lanvallay comparait devant le Parlement général du duc Jean de Bretagne, parmi d'autres seigneurs, quant ceux-ci prêtèrent serment de fidèlité à Jean  celui-ci étant militairement mis à mal par les seigneurs de Penthièvre.

     

    - 1420. Expropriation d'une terre située en pays Dolois appartenant à Bertrand de Lanvallay, sieur de Vaudoré, cette terre étant assise en la paroisse de Baguer-Morvan. Cette terre sera réquisitionnée afin de pouvoir permettre l'implantation d'un monastère de Carmes. Ne se trouve alors bâti et présente sur cette terre, pour toute construction, qu'une simple et vieille masure estimée de rente 3 sols.

     

    - 1442. Briand de Lanvallay, sieur des Vaudoré, fils de Bertrand, réclame au Châpitre de Dol une indemnité pour la terre de Dol laquelle, hier, fut confisquéé à son père. Briand obtiendra, pour toute compensation finacière, le simple droit de se faire inhumer dans une des chapelles de l'église de ce couvent.

     

    - 1449. Charles de Lanvallay, seigneur de Tressaint, demande et obtien le 24/04/1449 le droit de se faire inhumer en la chapelle paroissiale de son château de Tressaint.

     

    - 1451 Procès établit contre Jan l'Abbé, appellants : Bretrand de Lanvallay, Jen Tisson, Jean et Joscelin Le Forestier.

     

    - 1451 . le 21/06/1451. Procés établit entre Messire Jean de Beaumanoir, seigneur du Bois et de la Motte, appellant contre les seigneur de Vaucouleur, Guillaume Guitté. Lors de ce procès Guillaume Guitté sera représenté par son procureur, Bertrand de Lanvallay;

     

    - 1464 . le 19/01/1464. Messire Raoul de Lanvallay est cité présent lors de la Montre militaire tenue à la Guerche; se trouve alors a ses côtés, notamment, Eutache de Hingant. Il faut ici noter la présence de cette famille en la paroisse de Lanvallay

     

    - 1464. Raoul de Lanvallay, messire, est cité lors de la rédaction des Comptes d'Olivier Baud, trésoriers des guerres.

     

    - 1464. Guillaume de Lanvallay est cité lors de la Revue militaire de Saint-Aubin du Cormiers; il est alors Arché à Saint-Aubin. Raoulet de Monterfil est lui aussi cité lors de cette même revue mais comme étant arché à la Guerche, Raoulet Monterfil étant seigneur du Bouais Harouard en Lanvallay.

     

    -1464 - 1465. Raoul de Lanvallay reçoit une idemnité de 200 livres pour avoir accompagné le duc de Bretagne lors de son voyage à Paris.

     

    - 1472. Juin. Mandement est fait à Raoul de Lanvallay, seigneur de Tressaint, d'inspecter les murs de Dol afin de pouvoir faire réaliser les travaux nécessaires de remise en état des remparts de cette ville. Ce même mandement fut fait aussi au vicomte de Coëtmen.

     

    - 1473. Gilette de Lanvallay, enfant de Charles de Lanvallay, prend pour époux Simon de Lorgeril, seigneur du même nom. Héritière de son frère Raoul lequel meurt sans postérité, elle transmettra ainsi la seigneurie de Lanvallay-Tressaint, au sein de la famille seigneuriale des Lorgeril.

     

    - 1513. Charlotte de Lanvallay, dite Dame de Vaudoré, est citée lors de la Réformation de 1513. Elle est dite alors être en possession de la métairies des Orgerils. Peut-on ici faire un rapprochement avec la famille seigneuriale dite de Lorgeril ? Charlotte toutefois ne peut-être une descendante des Lanvallay de Tressaint; par sa terre ou métairie dite de Vaudoré elle est, à l'invers, une descendance de Briand de Lanvallay, hier sieur de Vaudoré.

     

     

     


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  • Bonjour Jean Pierre,
     Voici, en pièce jointe, comment je compte exploitez le document ANP 1571, il est relié à mon site Geneanet pour la généalogie :
    http://gw.geneanet.org/philippebac_w?lang=fr

    Je vois fréquemment, sur Dinan, une rente "sur le baillage d'Avaugour" qui a toujours cours à la fin du XVIII° siècle...Auriez vous une explication et qui la percevait?
    A vous lire,
    Philippe

     

     

    Bonjour Philippe

    - Suis très sincèrement impressionné...

    Pour le bailliage d'Avaugour (ou celui de Quergolay ?)  voilà ce que je sais :

    - Le bailliage d'Avaugour à Dinan  je sais qu'il s'étirait derrière la fontaine de l'Ecuyer, au delà de l'actuelle Gendarmerie la fontaine de l'Escuyer étant approximativement là où il y a aujourd'hui le patio face au cinéma. D'ailleurs la petite chapelle d'Avaugour est celle qui se trouve en face de la gendarmerie, juste au pied du pont de la voie de chemin de fer.

    De mémoire ce bailliage s'étirait vers la porte de Saint-Malo puisque qu'il reprenait l'actuelle rue du Petit Hotel à Dinan proche de la dite porte. Maintenant je ne sais pas de qui ce bailliage relevait lorsqu'il était dit "d'Avaugour" dans les temps anciens. Je sais qu'à Dinan au XVIII siècle  il y en avait encore plusieurs dont un qui s'étirait au derrière de la rue de l'Ecole [Hormis les bailliages de Beaufort et d'Avaugour, ou de Quergolay pour ce dernier, ils existaient en effet d'autres bailliages assis eux aussi à Dinan et proches de Dinan. Ainsi en 1667 seront cités deux de ces autres bailliages, s'entretenant tous deux, et ayant cour en la paroisse de Saint-Malo de Dinan, biens alors de Jean Chauchard seigneur de la Vicomté en la paroisse de Saint-Enogat, aujourd'hui Dinard. Son parent Julien Chauchard lequel lui sera cité "escuyer du Mottay" en l'année 1599 semble devoir être le tout premier des Chauchart à être donc "possesseur" de la seigneurie du Mottay en Evran. D'ailleur le fief et bailliage d'Argentel de Jean Chauchart ici cité relevera en la dite année1667 de la maison dite du Mottay en Evran. Jean entrera en la possession de ces deux mêmes seigneuries, celle de la Vicomté de St-Enogat et celle d'Argentel, par biens hérités de feu son père Noel Chauchart. Ce dernier était donc lui aussi de son propre vivant possesseur du fief et baillaige d'Argentel. Comment Noël Chauchart est-il lui entré en possession de ce même fief et baillaige dit d'Argentel ?  Le premier sera le fief et bailliage d'Argentel quand le second sera lui le fief et bailliage des Conguelais tous deux bailliages hérités en effet de son père Noël Chauchard de son vivant seigneur aussi de la Vicomté Saint-Enogat, le bailliage de la Conguelais ou de la Conjelais relevant lui aussi de sa seigneurie du Mottay. Le fief et bailliage d'Argentel, fief contenant les dits moulins d'Argentel, proche aussi du moulin à tan de Beaudoin lui assis à l'extrémité du port, semble avoir compris aussi des terres descendantes de la paroisse de Taden, terres assises à l'extrémité du quai occidental de Dinan puisque Laurent Aoustin, noble homme sieur des Vignes, de son vivant possesseur aussi de la maison dite de Baudouin, sera lui aussi l'un des tenants de ce fief et bailliage d'Argentel. Semblent aussi avoir relevées de ce même fief les terres descendantes du sieur de la Penessais lesquelles, situées en face des dits moulins d'Argentel, elles étaient alors le biens de Gilles Durand et Françoise Lerenec sa femme, tous deux sieur et dame de la Penessais, possesseurs aussi de la métairie de la Ménardais et tous deux dits "teneurs" aussi du dit fief de l'Argentel. Les moulins d'Argentel, hier possessions des seigneurs d'Avaugour, puis celles des seigneurs de la Garaye de Taden en 1617, seront tous trois offerts en 1660 aux chanoines du Chapitre de Saint-Malo de Lisle  par le roi Louis XIV lui même sachant qu'en 1627, en un acte rédigé le 7 juillet, sera dit être propriétire de ces mêmes moulin Dame Simone le Fer Dame de la Garaye. Ces mêmes moulins semblent en la dite année 1677 devoir également relever d'un seul et même bailliage, dit d'Argentel, baillaige alors possession  des "Chauchard du Mottay" puisque ces derniers percevront à cette même époque, et cela pour chaque année, quatre boexeaux versés directement par le Chapitre de Saint-Malo de l'isle. Ce même Chapitre devra également s'acquitter de 4 autres boisseaux de froment versés au sieur prieur de Saint Malo de Dinan. Les "Chauchard"  percevrons en effet cette rente laquelle était donc aussi versée en effet et en même temps à l'archidiacre de Dinan via son prieur de Saint-Malo de Dinan . Nous avons donc ici au travers du dit bailliage d'Argentel un bailliage relativement important puisque étaient donc "teneurs" de ce bailliage les sieurs de la Vigne, de la Penessais et ces messieurs du Chapitre de Saint-Malo de Lisle ce même chapitre étant lui le  "possesseur" des dits moulins d'argentel. Etaient donc en 1676 entre autres sujets et vassaux de la seigneurie "Chauchard" les sieurs Aoustin de la Vigne possesseurs eux de la maison Beaudoin aussi cette dernière relevant également de la seigneurie de la Vicomté Saint-Enogat. A noter qu'il sera spécifié en les papiers du terrier que ces deux bailliages et fiefs  n'avaient aucunement le droit de Haute et Moyenne justice. Ce fait sera cependant contesté à cause de l'existence même des fiefs d'Argentel et de la Conquelais contestation portée par le sieur Chauchard lequel réclamait en effet un droit de Basse et de Moyenne Justice. Sa réclamation portera notamment sur le fait que son ancestre Bertrand Chauchard en 1530 possédait semble t-il ces deux droits ainsi que son autre ancestre Julien Chauchard lequel lui sera cité "escuyer du Mottay" en l'année 1599]. Il est fortement  possible que ce bailliage dit "d'Avaugour" soit celui-ci, celui qui sera nommé à la même époque le bailliage de "Quergolay" puisque celui-ci à la même époque, au XVII siècle, s'étirait sur une terre comprenant la rue du Jarzual; le Bignon Guy ; la rue de l'Ecole et l'Escuyer tout cela au plus près de la dite porte de Saint-Malo. A défaut, cela alors en son origine, le dit bailliage de Quergolay n'aurait-il pas pu faire partie intégrante du dit bailliage d'Avaugour ?

    - D'ailleurs il sera dit ceci du bailliage de Quergolay au XVII siècle: ...de la terre et seigneurie de Quergolay en Dinan membre dependant de la seigneurie de Rennes et que tient possede noblement Dame Guyonne de Montboucher veuve de feu messire Sebastien René de Cahideuc seigneur du dit lieu...A raison de la quelle ditte seigneurie Quergolay la ditte Dame de avouante a droit de sépulture et enfeu prohibitiff dans leglise des Cordeliers de cette ville de Dinan dans un tombeau de pierre eslevé  sittué tout aupres du grand hostel au costé de levangille sur lequel tombeau sont peint les ecussons et armoiries et alliances des anciennes seigneuries du Cour de la Motte et de Quergolay du nom de Beaumanoir et Davaugour, comme aussi davoir sur armes dans la grande vittre derrière le grand autel dans les colonnes armoyées des Armes Davaugour et de Beaumanoir aux droits des quels autres seigneurs la ditte Dame avouante est fondée presentement...Item la ditte Dame est en pocession davoir plusieurs ecussons de ses armes et de celles de ses predecesseurs seigneurs du Bois de la Motte... Item la ditte Dame tient  comme dessers un four sittué pres la porte de Saint-Malo de cette ville pour le service de ses vassaux de la dite seigneurie de Quergolay avec un jardin au derrière , chambre au dessus du dit four...A raison de laquelle seigneurye de Quergolay la ditte dame a droit de haute, moyenne et basse justice ...

    Voila Philippe. J'espère avoir su répondre à votre demande. Tres bonne soirée.

    Jean-Pierre

     

     

    A : "Jean-Pierre"
    > Copie à :
    > Objet : Bonsoir
    >
    > ..Ne pas confondre Kergolay..avec d'Avaugour...
    > Je sais que Peter Measey  a voulu le démontrer..mais je ne suis pas d'accord...Car nous le voyons aussi bien à Dinan Ouest ou Est (Saint Malo ou Saint Sauveur)...et au
    > début  du XVIII° siècle... et qui touchait cette rente???...Nombre d'acte font mention de cette rente dans tout Dinan (notamment rue de de l'Horloge...et Dinan Saint Malo)...
    > Mais pour moi, il faut séparé d'AVAUGOUR et Kergolay..d 'ailleurs... le Jerzual dependait de Beaufort......
    > Je pense que lorsque nous nous rencontrerons nous aurons plusieurs "débats" amicales...Je suis un "passionné"....
    > J'ai rencontré Frédéric GAUDIN et la Tendaye...
    > Je connais votre passion pour le jumelage que vous souhaitez, si je peux y apportez ma participation n'hésitez pas...
    > Amicalement
    > Philippe BACQUER

     

     

    Bonsoir Philippe,

    - Vous avez peut-être raison...Tout débat relatif à ce bailliage reste entièrement ouvert. D'ailleurs dans mon explication je dis "il est fortement possible". Il est vrai aussi que les alliances ayant réunies les familles du Bois de la Motte de Trigavou, de Quergolay, de Beaumanoir et d'Avaugour laissent elles aussi le débat grand ouvert ...des autres seigneurs du Bois de la Motte du nom de Beaumanoir que ailleurs ...la ditte Dame de Cahideuc demeurante en son chasteau du Bois de la Motte paroisse de Trigavou...Les liens de généalogies ayant unir la famille de Quergolay à la famille seigneuriale d'Avaugour, cela au travers de la Dame de Cahideuc, Guyonne de Montboucher, femme de Sébastien -René de Cahideuc, Dame résidant au château du Bois de la Motte en Trigavou, seigneur de Quergolay, sont eux mêmes attestés par Jean Laurent d'Avaugour lequel sera dit au XVII siècle "seigneur du Bois de la Motte et de Tremereuc".[Guyonne de Montboucher était en effet la cousine  de Jean d'Avaugour de Saint-Laurent ses père et mère ayant été François de Montboucher et Bonaventure de Bellouan Dame d'Avaugour par son second mari, "Robert d'Avaugour" pour le citer. Au regard de cette seule information pouvons nous faire une identification entre le dit bailliage d'Avaugour et le dit bailliage de Quergolay ?]                                                                              - Tout le Jerzual ne dépendait pas forcément du seul bailliage de Beaufort puisque la seigneurie de Quergolay en la fin du XVII siècle était aussi maitresse en cette même rue croisant en icelle celle de la Garaye-Beaufort. Elle était à ce titre "seigneur" de l'Hostellerie de l'Etain, hostellerie située en le bas de la rue du Petit-fort ...et baillage de la dite seigneurye de Quergolay ayant cours dans la ditte ville et faux bourgs de Dinan , dans les rues du Jarzual, du Bignon Guy, de lescolle et lescuyer...

    Pour le Plat d'Etain en le bas de la longue descente du Jerzual : Rue du Petit Fort Jean Vallée sieur de la Ville Hervy tient de la ditte seigneurye de Quergolay une portion de maison sittuée en la ditte rue au desrrière de Lhostellerie du Plat Destain consistant en la grande escurye  au bout de la ditte maison contenant de longueur trante pieds et de laize dix sept, la petite escurie en croizée au costé de la cour contenant quinze pieds de long et huict pieds, les greniers et combles au dessus, la grande cour au devant des dittes escuryes contenant de longueur vingt sept pieds a prendre depuis la grande escurye jusque a la petitte, un jardin au desrière de la ditte escurye contenant trois cordes, un cellier appellé le celier du rocher, autrement la prison contenant quinze pieds de longueur et de laize sept pieds, un apentiff au desrière de la ditte cour contenant treise pieds de longueur et neuf pieds de laize, une chambre appellée la chambre dessus le rocher qui tient quinze pieds de longueur et traise pieds de laize avecq la cour pavé au devant, la vallée dessus le rocher contenant huict cordes  de terre joignant au reste de la ditte maison du plat destein appartenante au dit Vallée du costé aux enfants de Gilles Durand sieur de la Pennezais dautre costé a terre de Gilles Le Hardy  et autres, plus la grande cour et allée estant au costé  de la ditte maison et vers la cour et maison des enfants  de Macé Mesnage sieur des Morandaye uniceint et la rue du Petit Fort et du devant au chemin qui conduit à la rue Saint-Malo un transport entre deux...  lavons aussy maintenu dans la quantité et portion de maison de Macé Mesnage sittuée rue du Petit-Fort jusqua letandue de six pieds de laize joignant la maison du plat Destain...

     Je vous remercie très sincèrement aussi pour votre aide proposée pour le jumelage.                                                                                                               Très sincèrement merci.                                                                                            A bientôt Philippe.                                                                                                     Jean-Pierre

     

    Bonsoir Philippe

    Relative au XVII siècle et aux seigneuries d'Avaugour et de Quergolay [la famille seigneuriale de Quergolay, seigneur au XVII siècle de la seigneurie du "Bois de la Motte en Trigavou", possesseur du bailliage de Quergolay en Dinan, trouve certaines de ses racines premières en la personne d'Alienor de Quergolay laquelle, dite fille de Jehan de Quergolay, prendra pour époux Jehan de Beaumanoir seigneur du dit Bois de la Motte ce dit Jehan ayant eu pour père Raoul de Beaumanoir du Bois de la Motte et pour aïeux Jehan III de Beaumanoir et Marie de Dinan-Montafilant Dame du Guildo tous deux nés vers 1280. Alienor et Jehan tous deux ci-dessus cités auront pour enfant notamment "Jehan" lequel lui prendra pour épouse  "Isabeaud deTremereuc" ce même mariage apportant ainsi au sein même de la dite famille de "Beaumanoir du Bois de la Potte " la seigneurie de Tremereuc". Julienne de Beaumanoir du Bois de la Motte, petite-fille des dits Jehan et Alienor ci-dessus nommés, prendra elle pour épouse "François de Coëtquen" ce même mariage déposant ainsi entre les mains des dits "Coëtquen"  la dite seigneurie du Bois de la Motte et la transmission aussi du dit patronyme "de Quergolay" leur enfant à tous deux nommé "Jean" devenant ainsi "Jean de Coëtquen seigneur du Bois de la Motte et de Tremereuc".  Guyonne de Coëtquen née vers 1515,  fille du dit jean de Coëtquen, prendra elle pour époux "Michel de Bellouan seigneur du dit lieu celui-ci recevant ainsi à sont tour les dites seigneuries du Bois de la Motte et de Tremereuc". Tous deux auront une enfant prénommée "Bonnaventure du Bois de la Motte"; celle-ci prendra elle pour époux "Robert d'Avaugour" amenant ainsi au sein de cette seconde famille des "Avaugour" issue de Jehan de Bellouan et de Blanche d'Avaugour  les dites seigneuries du Bois de la Motte et de Tremereuc" les enfants mâles de ce dernier couple prenant eux le dit nom des "Avaugour". Bonnaventure du Bois de la Motte et son époux le dit Robert de Bellouan d'Avaugour de leur vivant assisteront à l'élévation au titre de "marquisat" de leur dite terre du Bois de la Motte et à ce titre Robert d'Avaugour sera dit "marquis du Bois de la Motte" ; tous seront les parents de Jean d'Avaugour de Saint-Laurent héritier du dit "marquisat". Au décès du dit Robert d'Avaugour  son épouse et veuve Bonnaventure née Bellouan prendra pour autre époux François de Montboucher tous deux ayant pour enfant Gabriel de Montboucher et pour petite-fille Guyonne de Montboucher.  Guyonne de Montboucher au décès de son parent "fils direct" du dit Jean d'Avaugour de Saint-Laurent, fils décédé sans postérité, recevra à son tour les dites seigneuries et du Bois de la Motte et de Tremereuc" celle-ci recevant aussi le dit bailliage et fief  de Quergolay, seigneurie vassale ou dépendance de la dite seigneurie du Bois de la Motte Le fief  d'Avaugour à Dinan au XVII siècle, maître du dit fief de Querlogay, semble devoir être le même que celui du dit Bois de la Motte. Le bailliage de Quergolay en Dinan, seigneurie vassale donc de celle du dit Bois de la Motte, bien hier des dits seigneurs "d'Avaugour" possédait ainsi des droits seigneuriaux assis pour certains en les halles même du marché de Dinan et pour d'autres en les actuelles rue de l'Ecuyer, rue de l'Ecole, rue du Bignon-Guy, rue du Jerzual et l'actuelle rue du Petit-fort.] je reviens ce soir sur votre pensée concernant la propre pensée de Mr Peter Measey dans sa démarche personnelle. Dans sa recherche, sa démarche,  monsieur Meazey a eu pourtant pour lui la "raison" puisque en effet nous ne pouvons plus détacher aujourd'hui la seigneurie d'Avaugour, alors seigneurie "possesseur" de la seigneurie du Bois de la Motte en Trigavou, hier bien des Beaumanoir, des Coëtquen, des Bellouan et des Avaugour,  de celle de Quergolay puisque cette dernière aussi bien "généalogiquement" que "féodalement" était reconnue pour être au dit XVII siècle la continuité, le prolongement même, de celle des dits seigneurs d'Avaugour. Ce lien familial et féodal fut en effet très implicitement cité lors de la tenue en 1682 du Dénombrement de la dite seigneurie de Quergolay, ou de Kergolay, alors bien ou fief seigneurial  de Guyonne de Montboucher laquelle, par son aïeule "Bonnaventure du Bois de la Motte", était la propre cousine de  "Jean d'Avaugour de Saint-Laurent de Bellouan" celui étant le descendant par ses aïeux de la famille des "Beaumanoir" et de la famille d'Avaugour cela pour cette dernière via Juhael d'Avaugou fils d'Henry II d'Avaugour mais aussi petit-fils de Gervaise de Dinan Dame de Lehon [en effet Juhael est le frère puisné d'Alain d'Avaugour. Juhael ici cité sera à l'origine de la seigneurie de Kergrois en Remugol.  ] . Voici en effet ce que l'on peut lire en le terrier décrivant ce même "Dénombrement" et à ce titre il nous ai donc impossible aujourd'hui de séparer au XVII siècle ces deux seigneuries alors si intimement liées et reliées puisque celle d'Avaugour en effet était en le même XVII siècle  déposée"entre les seules mains des dits seigneurs "du Bois de la Motte" seigneur aussi deTremereuc: Laquelle seigneurye de Quergolay est une depandance  de la seigneurye du Bois de la Motte et a toujours  esté joincte et unie et une terre laquelle  est escheue a la ditte Dame avouante par les  deces de feu Messier Jan d'Avaugour vivant  seigneur des dits lieux et pour raison de quoy  la ditte Dame confesse devoir a son dit seigneur [ici le roi]  foy, hommage, rachapt... Jean d'Avaugour de Saint-Laurent décèdera laissant au monde qu'un seul héritier sans descendant lequel sera lui aussi inhumé en l'église de Trigavou au côté de son dit père. Au décès du cet enfant unique Guyonne de Montboucher entrera en possession de la dite seigneurie d'Avaugour ainsi que de celle du Bois de la Motte et de celle de Quergolay, de celle de Tremereuc aussi   possédant en ses seigneuries le droit de Haute, de Moyenne et de Basse justice mais  possédant aussi  également de droit de dresser sur ces terres des croix patibulaires.

     

     

     

     

     

     


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  • 1642 - 1676

    Le papier terrier de l'Hostellerie des trois Rois

    bien de Josselin et Jan Lechapelier. 

     

    Autre papier concernant aussi une autre petite maison assise sur la rivière relevant elle aussi des biens de Jan Lechapelier en 1676

    Acte premier

    Delaraon et denombre des maisons et heritages que noble homme Jan Lechapellier sieur de Cucillé en son nom et faisant pour ses enfants heritiers de damoiselle Jullienne Rolland sa femme possede et tient prochement du Roy nostre sire et souverain seigneur soubs son domaine cour et juridiction de Dinan laquelle declaration le dit Lechapellier fournist a messire Jan Artaud conseiller du Roy doyen et maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes de Bretagne commissaire deputé par arrest d'Icelle du dixiesme janvier mil six cent soixante seize pour la confection du papier terrier et reformation du dit domaine de Dinan et à messieurs les juges royaux du dit Dinan pour satisfaire à l'ordonnance du vingtiesme juillet dernier publiée aux prosnes des grandes messes des paroisses du ressort du dit domaine lesquelles maisons et héritages consistes;

    Seavoir :

    La maison et hostellerie ou pend pour enseigne les trois Rois située au fort bourg du pont à Dinan en la paroisse de Saint Sauveur contenant de laize parle devant vingt six pied et demi [ 8.75 mètres de long sur rue] et de profondeur quarant quatre pieds six pouces [15 mètres de profondeur. L'Hostellerie des trois Rois étaient donc un grand rectangle parallèle à la rivière en sa profondeur ou en  sa dimension principale] outre le petit corps de maison y adherent du costé orient [Vers est, face à la rivière, il y avait donc ce petit corps de maison lequel formait donc un retour à la dite Hostellerie, retour tourné vers la rivière. Ce retour de maison lui mesurait 5.60 mètres sur 5.30 mètres] s'advancant vers la rivière de Rance ayant dix sept pieds de laize et seize pieds de profondeur borné par ailleurs tant des héritages ci-apres que autre debornement ensuitte les pressouers [pressoirs]; logements; escuries; fannières; buanderies; cours, transports; et jardins derriere contenant ensemble par fonds vingt six cordes quart de corde [26.25 cordes] ou environ joignant du devant au paves du dit fort bourg; d'un oste a maison de maistre Michel Huet sieur des Touches; d'Ollivier Legault sieur du Portal et aux vallées de Simon Leportel; de lautre coste vers orient à maison des enfans et mineurs de Pierre Serizay sieur de la Gastinais et de Raoul Vallée sieur de la Gibonnais et a la dite riviere de Rance; du desriere aux vallées cy apres; la ditte maison et dependances tenue prochement du Roy en son domaine de Dinan franche de rente au dit domaine [l'Hostellerie des Trois Rois était donc affranchie de ces mêmes taxes cela suite à une première ordonnance faite par le roi Henry III ordonance qui fut renouvellée sous le règne de Louis le treiziesme. D'autres maisons présentes sur le quay de Dinan elles aussi présenteront le même affranchissement de taxes] mais obeissance suivant coustume; icelle hostellerie franche et exempte du debvoir d'impots et bellots par lettres de concession des roys Henry trois et Louis treziesme d'heureuse memoire verifiees a Dinan plusieurs arrests, les quelles choses le dit Lechapellier possede tant de la sucession de Josselin Lechapellier sieur de Cucillé son pere suivant le partage des seize et vingt deuxiesme juin mli six cent quarante deux que par acquest que lui en la dite Rolland sa femme ont fait d'avec damoiselle Janne Lechapellier soeur du dit Jan par contract du sixiesme juillet mil six cent cinquante et six et d'avec maistre Michel Huet et Janne Piquehel sa femme par autre contrat du neufiesme juin mil six cent quarante, lesquelles franchises et partie de la ditte hostellerie est par le partage a Dinan datté et autres actes depuis chargée de payer à Gille du Pré; Pierre Ollivier: Guillemette Lechapellier lesnée;Guillemette Lechapellier la jeune et autre la somme de cent quatre vingt quinze livres. 

    De plus possede les Vallée et herbergerments ensuitte contigu et joignant les jardins cy dessus appellés les Vallées...a suivre... 

                   

    Acte deux

    Declaraon et denombre de la maison que noble homme Jan Lechapelier sieur de Cucillé [Jan sieur de Cucillé et de Champagne aussi. Il nait en 1611 et épousera Julienne Rolland. Il sera inhumé le 17/04/1690] possede et tien prochement et roturierement du roy nostre sire et souverain seigneur soubz son domaine de Dinan la quelle declaration le dit Lechapelier fournist a messire Jan Artand conseiller du roy  doyen maistre ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne commissaire deputé par arrest dicelle du dix janvier pour la confection du papier terrier et reformation du dit domaine et a messiers les juges royaux du dit Dinan pour satisfaire à l'ordonnance du vingt uniesme juillet mil six cent soixante seize publiée aux prosnes des grandes messes des paroisses du ressort du dit domaine la quelle maison conciste.

    Seavoir :

    Une maison [sur un autre acte du Terrier, celui concernant la maison de Pierre Mesnage, l'actuelle boulangerie du port, on apprendra que la maison de Jan Lechapelier était construite sur des piliers de pierres la supportant. La dite maison de Jan Le Lechapellier semble avoir été construite en "avancée" sur la rivière de rance et cela de quelques pieds seulement. Cet empiétement sur la rivière semble avoir été fait pour les commodités et les latrines. Pierre Mesnage avait un "droit d'attache sur l'un de ces mêmes piliers cela probablrmrnt pour pouvoir amarrer. Voir l'acte du terrier propre à cette maison ayant été le bien du dit Pierre Mesnage] seize au fort bourg du pont à Dinan en la paroisse de Saint Sauveur contenant de face sur le pavé entre les costalles huict pieds et par le derrière vers la rivière de Rance dix neuf pieds y compris la costalle avec une petite étude au bout en forme d'apantis s'avancant sur la dite rivière de cinq pieds et demi de longueur la dite maison contenant de longueur soixante quatorze pieds ses commodités et latrinnes au costé vers midi s'avancant sur la dite rivière de deux pieds et demi ou environ joignant du costé vers septentrion au grand moulin du roy [hier moulin du duc quand la Bretagne était encore duché. Il s'agit ici du moulin lequel était en appui sur le pont cela au milieu de ce dernier]une tenelle entre deux du costé du midi à maison de Pierre Mesnage sieur de la Villegrommil [l'actuelle boulangerie-Patisserie du port]et du bout vers orient à la dite rivière de Rance; laquelle maison le dit Lechapellier possede en son nom et pere de ses enfants et de defunte damoiselle Jullienne Rolland sa femme par acquest quil en a fait d'avec Gilles de la Chesnais et Guillemette Harel sa femme [les anciens possesseurs de ce bien ici décrit] le quinziesme juillet mil six cent cinquante six franche de rentes au dit domaine fort obeissance.

    Laquelle presente declaration le dit Lechapelier demeurant au dit for bourg du pont à Dinan parroisse de Saint Sauveur present en personne devant nous notaires royaux a Dinan soubs signants affirme veritable à sa cognoissance sauf a y augmenter ou diminuer en cas d'erreur ou obmission à la continuation de la dite obeissance affecte et hipoteque a sa maiesté [majesté] la dite maison et revenu d'icelle pour sur le tout estre procedé suivant les ordonnances royaux et coustume de ce pais avec pouvoir a maistre procureur au dit Dinan lequel il a eslu   de domicille de presenter la dite presente declaration a mes dits services les commissaires et de requerir que aux fins d'icelle le dit constituant soit enroollé sur le papier terrier et roole de la reformation qui sera fait des terres mouvantes de sa dite maiesté soubs le dit domaine de Dinan ce quil a ainsi voulu consenti promis et jurere tenir renoncer y contr...partant à ce faire condamner par l'authorité de nostre dite cour de Dinan à la quelle il s'est subjet fait au dit Dinan en l'estude de Massu notaire royale avec le signe [avec la signature] du dit sieur de Cucillé le vingtiesme aoust mil six cent soixante et seize ainsi signé : J.Lechapelier; Massu et Berard notaires royaux.
    Collationné a l'original de la dite declaration par moy courrier greffier de la Refformation. Soussigné Boisquet.   


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  • > Message du 15/04/14 18:08
    > De : "philippe bacquer"
    > A : "Jean-Pierre"
    > Copie à :
    > Objet : Re: re: Bonsoir
    >
    > Bonsoir Jean-Pierre,
    > Comme je vous l'ai dit je m'intéresse aux marchand-tanneur de Dinan-Lanvallay et bien sûr à la famille TETO.
    > Or, je trouve que le père des tanneurs Guillaume, Jean, Olivier et Laurent François:  Jean TETO époux de Jeanne AROT est dit "fabriquant de tuille", elle "marchande de cuir".
    > ceci à La Madeleine à Lanvallay et plus précisément rue de l'Abbaye.
    > Avez vous des renseignements sur cette activité à La Madeleine, ce qui impliquerait four et cheminée.
    > Merci de votre réponse,
    > Philippe

    Petite rectification..la tuilerie serait sur le quai à Dinan où est morte Jeanne AROT..Mais Jean TETO devait avoir une maison rue de l'Abbaye dont héritera Marie Yvonne ANGOT, femme de Guillaume Julien TETO, son fils,  A la mort de Marie Yvonne en 1845, elle laissera ses biens à son gendre Julien Louis JEGUT, huissier à Dinan, veuf de sa fille Jeanne Marie , ainsi qu'une somme conséquente.
    Bonne soirée,
    Philippe

     

    Bonsoir Philippe,

    - J'ai comme enfants de honorable homme Jan-Guillaume Teto et Jeanne Arot : François-René né en 1773; Guillaume-Julien né en 1774; Jan né en 1777; Rose-Louise née en 1781 et Laurent-Marie né en l'an XIV.

    Guillaume-Julien né le 03/08/1774 et époux de Marie-Yvonne Angot sera dit comme son père : honorable homme; il sera dit aussi "marchand à la Magdeleine. Il héritera de sa mère la petite maison sur perron située à la sortie de la Cour de Bretagne. IL est vrai que sa mère achètera successivement tout un ensemble de maisons sur le quartier de la Magdeleine, maisons qu'elle vendra également successivement. En son temps elle sera l'une des personnes les mieux nanties sur la rue du Cheminneuf. Elle achètera ainsi et aussi et l'ancienne auberge de l'écu et le grand immeuble bien de Christophe le Roux sieur des Aulnais situé en le bas de la descente de l'actuelle rue de la Madeleine.

    - La famille Arot est présente sur le quartier de la Magdeleine pour le baptême de leurs enfants dès la première moitié du XVII siècle puisque Janne Arot née vers 1630 épousera vers 1650 Gilles Coupé tous deux ayant eu pour enfant Julien Coupé lequel lui naitra en décembre de l'année 1652. Cependant aucun Arot est cité en la rue de l'Abbaye en l'année 1693; je pense que les premiers Arot cités ici présents devaient être de la paroisse de Lanvallay, sur les hauteurs du plateau côtissois.

    J'ignorai le métier de "marchande de cuir" de Janne en la rue de l'Abbaye, vers 1760, même si la présence d'une tannerie est elle certaine en 1780 en la rue du Four située proche. Si au XIX sur le port de Dinan, en l'extrémité de son quai, est certaine l'activité de "four à chaux" quand était-il de la présence d'une "briqueterie" avec son four et sa cheminée en la fin du XVIII siècle la photographie étant encore à naitre. Une telle cheminée et un tel four, présents tous deux à l'époque de Jan-Guillaume Teto, cela à la charnière des XVIII et XIX siècle, ont-ils pu tous deux perdurer jusqu'à l'apparition de la photographie en la seconde moitié du XIX siècle, voir même au delà ? Si usine à brique il y eu a t-elle pu exercer son activité pendant plusieurs générations ?

    - Il y eu cependant tout à la fin du XIX siècle une telle cheminée, circulaire et relativement importante, au milieu de la longueur du quai de Dinan, en une cour située à la droite de l'actuel cabinet d'architecture Michel, proche des containers à huile. A noter aussi en cette cour, en son fond, la présence encore aujourd'hui d'une grande fontaine à fond plat en une petite excavation sous la terrasse supérieure. Deux autres excavations sont toujours présentes aussi. Je ne dis pas que c'était là mais là il y eu cette grande cheminée...Pourquoi ici cette cheminée ? La cheminée il y a longtemps  n'existe plus. Ci-joint 3 cartes postales fin XIX siècle.

    Voila Philippe.

    Au plaisir de vous voir.

    Jean-Pierre


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    1543 - 1673 - 1693

     

    La rue de l'Abbaye

    ou le chemin conduisant à la Croix de Coïsquen

     

    La "Vallée de Bretagne" ou l'ancien "jardin de l'Hôpital"

     

     Les servitudes et le chemin de la "Fontaine Clairet"  cité en 1671 

     

    1671. ...il confesse debvoire pour chacun et de lautre deux sels six deniers monnoie au jour de Saint-Gilles foire a Dinan; davantaige un petit courtil sittue au dessus de la rue de la Baye appelle le courtil Clerette contenant saize coudees de laise joignant dun coste au heritiers d'Ollivier Girard sieur de la Vallee austre coste le chemin au tier conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix de Couaquen et dun boult a terre de Mace Douillet...

    1693. Rue de Labaye : ...la ditte veufveu Ollive Becheu, Carize Becheu pocede le jardin de lopital...la dite Jullienne Becheu et enfants Pierre Guerin uune maison et jardin desriere...Julienne Becheu veufveu Pierre Guerin oultre les 12 sols boisseaux pour la vallee cy dessus doit en sols de terre...monsieur de Percevault et sa fille pocede la vallee de Clairette et haut de la dite rue de labbaye savoir sy elle releve du prieure...

    1693. Sur le fortbourg et cimetiere : ...Guillaume Beauchesne et Carize Becheu uune maison neufve proche nommee la Cour de Bretagne...

    1788. Vente Marvereau-Julien Merel : ...une autre masure de maison situee audit lieu de l'Abbaye faisant l'encoignure du coste vers orient du chemin conduisant a la fontaine de Clairet, contenant environ huit pieds de laise sur quatorze d'enfoncement ou environ , un petit jardin au derriere de cette masure contenant environ douze pieds de laise sur quatre vingt quelques de long joignant la dite masure et jardin, du midi au chemin de la fontaine Clairet, d'occident à la grande rue de l'Abbaye et du nord a orient a l'acquereur...

     

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Le quartier de la Magdeleine avant 1700. Plan de Garangeau vers 1695.

     

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

    1648. Pouillié général écrit par Gervais Alliot citant la présence d'une maladerie au Pont à Dinan en 1648.

     

     

     

     

    La première citation de la présence d'une léproserie ou Maladerie au pied du prieuré sera faite en l'année 1219 lors d'un désaccord ayant opposé alors, cela en le tout début du XIII siècle, et Olivier de Coëtquen et le prieur du prieuré probablement Even ici en mandature en cette même année. La seconde citation ou attestation et celle "ci-dessus" laquelle, rédigée en l'année 1648, confirme ici même, au pont de Dinan , la "toujours présente" maladerie celle-ci relevant alors directement de l'évêché de Dol et donc de l'archevêché de Tours. La troisième et dernière citation, indirectement cette fois, sera celle faite en l'année 1693 lorsque sera énuméré en un acte écrit l'ensemble des tenanciers devant impôts au prieuré du Pont à Dinan; le souvenir de cette maladerie se fera probablement au travers de l'appellation du "Jardin de l'Hopital", jardin appartenant en la dite année 1693 et en en propre à Carize et Julienne Bacheu toutes deux soeurs la dite Carize possédant également une maison assise en la "Cour de Bretagne" alors toute proche; cette "énumération" assiéra le dit jardin en la rue de l'Abbaye. La "maladerie" semble en cette même année 1693 déjà ne plus devoir exister seul le jardin la rappelant étant lui présenté. Où en la rue de l'Abbaye, où proche de la dire rue, la "maladerie" était-elle assise ? Etait-elle assise en la vallée de Bretagne là où peut-être le dit "jardin de l'Hôpital" étirait ses terres en 1693 ? Peut-être disparue dès l'année 1671, année en laquelle apparait citée pour la première fois la "Fontaine Clairet", quelle fut à la fin du XVII siècle l'origine de sa disparition ?

     

     

    La rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserie

     

    Vers 1700. Ci-dessus un plan personnel établi d'après les plans de "Garangeau"  essayant de montrer les différentes servitudes ayant desservies hier la dite "Vallée de Bretagne". En petite image une partie originelle de l'un des plans de Garangeau montrant en effet l'absence dans son tracé d'aujourd'hui de l'actuelle rue de la Magdelaine, hier rue du Chemin neuf, cela dans sa remontée sur les hauteurs de la paroisse de Lanvallay. Effectivement à la charnière des XVII et XVIII siècles, en 1700 donc, au débouché de l'actuelle rue de Jean Perquis pour qui connait le port de Dinan et sa géographie, la remontée sur les hauteurs du plateau Côtissois semble devoir se faire en ligne droite et cela directement en montant au travers de la Vallée de Bretagne prenant ici l'une de ses "servitudes" lesquelles "servitudes" n'apparaissent dans les textes écrits qu'au XVIII siècle. Le tracé originel de l'actuelle rue de la Madeleine en sa montée a t-il pu être différent de celui que nous lui connaissons aujourd'hui ? Le tracé de l'actuelle rue de la Madeleine peut-il être différent de celui du Chemin neuf lequel lui apparait très probablement dès le milieu du XVI siècle avec la venue ici de l'honorable homme "Jean Marot sieur du Chemineuf" ? Lors de son apparition est ce que la remontée du "Chemin-neuf" était-elle carrossable cela au regard de la présence en 1543 d'auberges assises au plus près du prieuré du Pont à Dinan ? [la Vallée de Bretagne aux XVII et XVIII siècles s'étirait tout au long de l'actuelle rue du Lion d'Or, cela en son dessous, surplombant ainsi à cet endroit du port toute la vallée de la rivière. Au XVIII siècle pour desservir cette très grande étendue, plantée d'arbres à fruits puisque la présence du noyer y est attestée au XVIII siècle, surfaces parcellées entre plusieurs propriétaires, différents chemins soumis à des servitudes dites "de passage" apparaissent desservant ainsi la totalité de cette même vallée un bâti s'y implantant notamment en son bas, cela dès la fin du XVII siècle, puisque l'implantation de l'auberge du "Lion d'Or" est citée ici construite dès l'année 1693. Par l'écriture dès le XVIII siècle la présence de ces servitudes ici est attestée; elles prenaient naissance ainsi et en la dite rue de l'Abbaye et en la dite rue de la Magdelaine. Le chemin Clairet est l'une de ces mêmes servitudes et en tant que tel il sera décrit en effet lui aussi sur un acte notarial rédigé au XVIII siècle. Quand était-il au XVI et XVII siècle ici en la vallée de Bretagne avant qu'apparaissent certaines de ces servitudes ? Existaient-elle déjà ? Celles-ci aux XVIII siècles ont-elles pu naitre sur le tracé initial du "chemin allant à Saint-Malo" lequel, gravissant au travers de la Vallée de Bretagne, fut dessiné sur ses plans par Garengeau ?]. A la lecture de ces plans seul semble en effet devoir exister en 1700, cela tel que nous le connaissons aujourd'hui, le bas de l'actuelle rue de la Madeleine et son débouché sur le "Carouel" de la rue du Four la remontée sur les hauteurs semblant n'être qu'un grand chemin probablement difficile alors à grimper. Ce "détail" étant repris sur les différents plans que Garangeau dessina ici ce même détail est-il aussi une erreur de sa part sachant qu'il en va de même pour le propre tracé de la rue de l'Abbaye laquelle, elle aussi, semble devoir remonter sur le plateau au travers d'une autre de ces mêmes servitudes ? La partie haute de la dite rue de l'Abbaye a t-elle, elle aussi, et cela depuis l'année 1700, connu une modification dans son tracé originel ? Cette partie haute que nous lui connaissons aujourd'hui existait-elle seulement en 1700 ? Son débouché dans son tracé actuel ne semble cependant pas être dû à la réalisation du viaduc de Lanvallay construit en 1852 puisque ce débouché que nous connaissons aujourd'hui lui est déjà représenté sur le premier plan napoléonien de 1811. Alors qu'en est-il exactement celui-ci apparaissant très vraisemblablement entre la dite année 1700 et la dite année 1811 ?

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

    Vers 1930. La rue du Lion d'Or                                  Même rue vers 1895-1900

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'ancienne léproserie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Extraits du premier de l'un des 3 plans de Garangeau

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Extrait du deuxième de l'un des trois plans de Garangeau lequel implante un bois en l'actuel bas de la rue de la Madeleine.

     

     

     

     

    A gauche l'extrait du troisième de l'un des autres plans de Garangeau positionnant l'église ainsi que la présence lui aussi d'un bois en le bas de l'actuelle rue de la Madeleine. Ce bois ici implanté relève t-il d'une erreur ou bien était-il bel et bien à ce même emplacement ?

     

     

     

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Nous remarquons sur ce plan que le Vieux "chemin de Lenvay", ou le chemin actuel du Mont en Va est géographiquement assis en face de la limite haute du haut plateau côtissois en contre-bas de laquelle, en la seconde moitié du XIX siècle, sera réalisée en 1852 la dite rue du Lion d'Or. Cette rue fut-elle en 1852 réalisée sur ce qui fut, et cela avant même sa réalisation, la "continuité" en cet endroit du chemin de Lenvay ? Si hier ici cette continuité a été ne fut-elle pas l'une des parties du chemin menant à la Croix de Couaquen ? Le chemin actuel du Mont en Va et la dite rue du "Lion d'Or" ne sont-ils pas à eux deux ce qui fut hier l'un des premiers chemins reliant la paroisse de Lanvallay  aux dites Croix de Coëtquen ? [Couaquen ou Coëtquen. En toute logique ici le chemin premier ayant relié la rue de la Baille aux Croix de Coëtquen devrait-être plutôt celui que nous appelons aujourd'hui la "Vieille côte" celle-ci étant aujourd'hui, en la sortie du chemin de Lenvay, la continuité même de la rue de l'Abbaye dans son débouché actuel. D'ailleurs cette dite "Vieille côte" traverse toujours aujourd'hui l'ancien village nommé dès le XVII siècle "le village des Croix". Ce village ne prit-il pas le nom du chemin reliant la rue de la Baille aux Croix de Couaquen ? Traversant le plateau côtissois en effet cette dite "Vieille côte" est toujours dans la continuité d'une ligne droite laquelle géographiquement relie toujours deux points, à savoir celui de l'actuelle forêt de Coëtquen et celui du quartier du prieuré et cela passant en le dit débouché de la Baille au plus près de la fontaine supposée de "Clairet". La dite Vieille côte était-elle en son origine reliée au pont de Dinan par l'une de ces mêmes servitudes citées au XVII et XVIII siècles gravissant la Vallée de Bretagne" ?  Cette même servitude ne serait-elle pas celle qui fut nommée en 1671 : le chemin au tiers conduisant de la dite rue de la Baille au chemin des croix de Couaquen" ? Pourquoi en 1671 cette appellation du "chemin au tiers" ? A la lecture de cette phrase nous sommes obligés d'accepter le fait qu'il y eu bel et bien au XVII siècle, cela en la dite rue de la Baille, un chemin perpendiculaire ayant relié secondairement en son bas et la rue de la Baille  et la dite vieille côte. L'étroit plateau ou le chemin cité ci-dessus, chemin sur lequel apparaitra donc en 1852 la dite rue du "Lion d'Or" , ne peut-il ne pas avoir été en ses débuts un chemin étroit secondaire reliant et le chemin de Lenvay et le grand chemin ancestral menant en la cité de Saint-Malo dès la sortie du plateau côtissois ?]

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Venelles de servitudes en 1811

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    En 1844 et en autre la venelle de servitudes desservant les vallées de la Magdeleine et de Bretagne et représentée en 1700 sur les plans de Garangeau

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

    La rue du Lion d'Or; à gauche et en contrebas la rue de la Madeleine, carte émise le 30/06/1910.

     

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'HôpîtalLa rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En 1784 le Chemin neuf ou la rue de la Magdelaine sera profondément modifié pour permettre la réalisation d'une large courbe. Ainsi l'actuel "vieux chemin du rocher" fut abandonné. Celui-ci par cette nouvelle réalisation a pu ainsi garder son aspect originel restant dans "l'état "qui était le sien en 1784. En  regardant aujourd'hui ce vieux chemin peut-on aussi avoir un aperçu de ce que pouvait être en 1784 l'état initial de l'actuelle rue de la Madeleine ? L'actuelle rue de l'Abbaye avait-elle la même morphologie ?

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Début XX siècle. La rue de la Madeleine et ses anciens jardins aujourd'hui disparus

     

     

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Assise en 1756 en la bas de la rue de la Magdelaine par Pierre Salmon l'Aisné, en face de l'actuelle rue Jean Perquis alors "voie" déjà existante, cette maison fut édifiée au dessus d'une  servitude laquelle pour le "menu" elle aussi desservait la dite Vallée de Bretagne. Cette servitude aujourd'hui n'existe plus telle qu'elle était aux XVIII et XIX siècles limitée qu'elle est de nos jour que pour le service du derrière de cette maison construite donc en 1756. Cette servitude non existante en 1700 apparaitra bien sur avec l'édification de ce bâti. Il en sera de même pour celle ci-après citée. Cette servitude non existante avant l'apparition de ce bâti fut-elle assise sur l'ancienne amorce du "grand chemin allant au XVII et XVIII siècle de Dinan à  Saint-Malo ? La grande maison de gauche malgré par son assise géographique semble être antérieure à sa voisine; elle fut donc construite quelques années après [Une rue avant qu'elle n'existe par définition ne peut pas posséder un "bâti" la jalonnant. Ainsi lorsqu"une rue apparait très tôt un ensemble de maisons alors apparait en son jalonnement, hier, les unes suivant les autres. Quand Christophe Le roux demandera l'autorisation de construire une autre maison il lui sera faite obligation de la construire dans le "prolongement" et "l'alignement" de sa première maison. Ainsi l'ensemble des maisons construites en le bas de l'actuelle rue de la Madeleine ont toutes été construites au XVIII siècle et probablement en le milieu de celui-ci. Cette dite rue de la Madeleine que nous connaissons aujourd'hui, nommée à la fin de ce même siècle, en 1784 : "le grand chemin de Saint-Malo" , fut-elle au regard de cela réalisée dans son tracé actuel que dans le courant de ce même XVIII siècle ? Il faut cependant ne pas oublier que si le bâti apparait ici en bordure de la route que vers la fin du XVIII siècle il est pourtant ici même cité dès l'année 1693 au travers de l'auberge du Lion d'Or celle-ci ayant été toutefois construite plus en retrait et donc au derrière de ce bâti ici regardé. Cela peut-il ici aussi confirmé un tracé initial du grand chemin allant à Saint-Malo différent que celui que nous connaissons aujourd'hui ?] . Edifiée par Christophe le Roux la grande maison possédant entrepôts au RDC sera recueillie par son fils Pierre lequel sera maire de Lanvallay; ces deux "immeubles" au lendemain de la mort de Christophe Le Roux et d'Hélène Salmon appartiendront donc tous deux à une même famille servie par une fratrie Pierre ayant la grande maison et sa soeur Hélène-Thomasse-Perin ayant elle la petite . La grande maison de Gauche, celle qui fut construite par Christophe le Roux père, avait-elle aussi une servitude pour la dite Vallée de Bretagne, mais une servitude plus importante cependant avec un grand passage pour le "gros" du service notamment pour les charrettes à chevaux [la petite servitude de droite, située dans le prolongement du chemin de Lenvay, est peut-être l'amorce de l'ancien grand chemin de Saint-Malo dessinée par Garengeau]. La Vallée de Bretagne aujourd'hui a entièrement perdue la jouissance de ces deux mêmes servitudes ayant de nos jours pour seul accès que l'ancien chemin menant hier à la Fontaine Clairet.  

     

     L'actuelle rue de l'Abbaye, nommée aussi rue de la Baille en la fin du XVII siècle, est la plus vieille rue nommément citée de notre ancienne paroisse de Lanvallay la rue du Four elle apparaissant seulement quelques années après. Au regard de cela la rue de l'Abbaye mérite elle aussi d'être citée ici. L'appellation "baille" est très probablement une déformation du mot Abbaye puisque lorsque viendra ici même à la fin du XVII siècle Dom Floraine, marchand-docteur à la Faculté de la Sorbonne à Paris, il sera dit "Dom Floraine  ancien religieux de la baye de Marmoutier." Le mot "rue" sera utilisé pour la première fois quant à lui dans le seconde moitié du XVII siècle, en 1671, lors de la succession de Jan Lechapelier; ce terme sera ainsi utilisé pour désigner le bâti s'étirant en la rue du Four. Cette association de mots sera ensuite régulièrement repris notamment en 1693 lorsque sera rédigé un acte énumérant l'ensemble des "tenanciers" propriétaires à la Magdelaine du pont à Dinan devant impôt seigneurial pour leurs maisons et jardins respectifs.

    Au XVI siècle, en l'année 1543 exactement, cette voie alors citée pour la première fois n'était pas encore une rue mais était alors un simple chemin nommé "le chemin conduisant à la Croix de Coëtquen". Situé en le prolongement de la rue du faubourg du Jerzual ce chemin non carrossable ne permettait alors aucunement la sortie en la paroisse de Lanvallay des marchandises arrivant au pont à Dinan. Pour permettre cela sera réalisé probablement en la première moitié du XVI siècle l'amorce ou le bas de l'actuelle rue de la Magdelaine laquelle amorce prendra le nom du Chemin-neuf [en 1539 sera en ce chemin neuf citée l'auberge de Tourandel. Au regard de cela le dit cheminneuf dans sa partie basse, partie aujourd'hui implantée entre la dite rue de l'Abbaye et l'actuelle rue Jean Perquis, existait donc déjà en la toute première moitié du XVI siècle. Sorti de cette sortie basse comment remontait-on en la paroisse de Lanvallay au XVI siècle ? Cela se faisait-il par les chemins de servitudes desservant la dite "vallée de Bretagne"  comme semble le démontrer les différents plans militaires établis par l'architecte Garengeau ? Par la présence attestée en 1539 de l'auberge de"Tourandel" le dit "cheminneuf" ne parvenait-il pas déjà sur les hauteurs du plateau Côtissois en la dite année 1539 ? Celui-ci en 1539, si il était, était-il déjà forcément dans son actuel tracé ?]. Sera aussi cité en la dite année 1693 au port de Lanvallay le Talard. L'amorce ou le bas de cette rue ne semble pas avoir eu sa "continuité montante" avant le début du XVII siècle puisque les différents plans de l'architecte militaire Garangeau, plans réalisés vers 1695-1701, nous font tous sortir du quartier du prieuré par les servitudes de l'ancienne "Vallée de Bretagne".                                                                   La rue de l'Abbaye semble avoir connu elle aussi plusieurs "phases d'urbanisme" cette rue ayant possédée en sa partie basse plusieurs maisons à pans de bois dont il reste aujourd'hui, et cela malheureusement, qu'un seul et dernier "exemplaire". La partie haute de la rue semble elle avoir été   "urbanisée" que plus tard, dans le courant du XVIII, puisque ses maisons alors ici présentes, en la dite partie haute, semble toute avoir été  très probablement construites en ce même XVIII siècle. A noter qu'en la partie basse de la rue de l'Abbaye sera  citée en 1671, soit 20 années avant le recensement des tenanciers devant impôts au prieur, le dit chemin de la Fontaine Clairet.  

     

    La rue de l'Abbaye

    Le bâti du prieuré hier et aujourd'hui

     

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    - Citée au port de Lanvallay, en le prolongement de la rue du Jerzual, sous l'ancien prieuré de Saint-Malo de Dinan, ici est l'amorce de la rue de l'Abbaye, ou de la rue de la Baille; à  gauche l'ancien noble logis de la Cour de Bretagne lequel sera cité à la fin du XVI siècle, en 1598.  Donnant à Occident sur la rue de la Magdeleine cette maison au XVIII siècle, en 1781, sera dite "faisant l'angle de la rue de l'Abbaye et du Chemin-neuf". Ayant été le bien de Jacques Giffart et de Guillemette Této en 1781 ce "logix" sera ensuite entre 1799 au plus tard et 1802 le bien de Julien Merel "marchand de fer" de son état.                                                                                      - A droite une ancienne maison à encorbellement réalisée au plus tard au XVI siècle cela au regard de sa solive unique soutenue par une multitude d'aisseliers en bois. Cette maison longtemps compris deux logements distincts, un au RDC et un au premier étage. Son RDC sera dans la première moitié du XIX siècle un atelier de forge de nombreuses scories ayant été retrouvées en l'infrastructure même du chemin de la "Fontaine Clairet". Cet atelier existera probablement dès le XVII siècle le dit passage Clairet étant lui cité dès l'année 1673 lors de la succession de Jan Lechapelier. La fin du XVIII siècle verra la veuve Follen, alors "épicière",  héritière du dit Julien Merel, occuper les lieux de cette même maison avant que celle-ci échoit à sa propre fille.  Lire ci-dessous un texte consacré à cette maison....Cette maison en 1964 sera le bien de madame Roinel  laquelle la recevra par voie de succession de feu son père ce dernier décédant en 1957.Celui-ci était entré en possession de cette même maison en l'année 1924.  Madame Roinel ci-dessus en la dite année 1964 vendra ce bien à monsieur Philippe Busson toujours propriétaire à ce jour [monsieur Roinel ne semble pas avoir acquis cette maison pour l'habiter puisque ce dernier prendra pour locataires, cela en son étage seulement, madame et monsieur Ramard. Madame Ramard mettre en icelle au monde, cela en l'année 1936, un enfant lequel sera prénommé Claude Ramard. Monsieur Ramard père sera tué à la guerre de 39-45 et devenue veuve madame Ramard déménagera peu de temps après en la rue du "Petit-Fort". Propos recueilli le 20/04/2014 de la bouche même de monsieur Claude Ramard].

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plan daté du 12/06/1964. Acquisition Busson-Roinel

     

     

    Acte partiel d'acquisition Roinel-Busson : Madame Renée-Amélie Roinel, sans profession, épouse de monsieur Felix-Lucien Vellutini, militaire, avec lequel elle demeure rue de la Madeleine...monsieur Philippe-Marcel-René Busson-François, céramiste...Une maison de construction ancienne en pierres et colombages, sous ardoises, ayant au rez de chaussée, une grande pièce et un cellier; au premier étage deux pièces auxquelles on accède par un escalier extérieur de pierres. Grenier au dessus. Petite cour au derrière...Cet immeuble appartient en propre à mesdames veuve Roinel, Bricaud et et Vellutini pour l'avoir recueilli avec d'autres dans la succession de monsieur Auguste-René-Jean-Paul Roinel né à Dinan le vingt trois octobre mil neuf cent quatre...L'immeuble ci-dessus désigné appartenait en propre à monsieur Auguste Roinel au moyen de l'attribution qui lui en a été faite au terme d'un acte passé...le douze mars mil neuf cent cinquante trois... pour l'avoir acquis de madame Marie-Joseph Marchix, sans profession, veuve de monsieur Lemercier, demeurant au vieux pont, commune de Lanvallay...le premier février mil neuf cent vingt quatre. Cette acquisition eut lieu moyennant le prix principal de mille neuf cent cinquante francs...[monsieur Auguste-René-Jean-Paul Roinel sera l'un des nombreux possesseurs  ayant été propriétaires de l'ancienne auberge de l'Ecu. En icelle il tiendra vers 1940 un débit de boisson et un dépôt de sable de mer. La rentabilité de son activité l'incitera à acheter la Cour de Bretagne, bien hier de Robert Remond, ainsi que cette maison à pans de bois ci-dessus vendue par sa fille au dit Philippe Busson. Son petit-fils Maurice Roinel vendra plus tard en 2003 l'ancienne auberge tenu hier par feu son grand-père. Cette auberge aujourd'hui ne possède plus aucun "pas de porte" professionnel].  

     

     

    La rue de l'Abbaye

    Dans le bas de l'amorce de la rue de l'Abbaye, au midi, se trouve être l'ancien noble logis de la Croix-Verte, XVI siècle, lequel fut fortement modifié à la fin du XIX siècle.  Au delà se devine l'amorce de la rue du Four et l'ancienne maison de Jan Lechapelier le lieu ayant été nommé en 1673 le "Carouel" ou le carrefour donnant sur les pavées du faubourg. En icelle professeront Dame Jacquemine Domalain et François Marc son époux celui-ci étant dit "Aubergiste à la Magdelaine" . Lire le chapitre consacré à la grande maison de la Croix-Verte...

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     A gauche et en "fond d'image", édifiée  en pierre de maçonnaille en 1655, la maison nommée "la Cour de Bretagne". Cette maison sera dite en la dite année 1693 : "maison neufve. A gauche l'embas de cette même maison nommée en effet et en 1693 et en 1781: la maison de le Cour de Bretagne. Bien en 1693 de Carize Becheu et de son époux, Guillaume Beauchesne, desservie aussi en la dite année 1693 par le faubourg de la Madelaine, cela via la dite "Cour de Bretagne", elle portera le n° parcellaire 96 sur le premier plan napoléonien de 1811; pour sa matrice cadastrale elle sera alors le bien de François Grignard cordonnier à la Magdeleine.

     

      

    Sur la photographie de gauche, au déport de ces deux maisons l'une au derrière de l'autre, vers orient, le chemin de la Fontaine Clairet "chemin de servitude" cité plusieurs fois depuis 1671 [le caractère de la dite"servitude" de ce chemin sera confirmé par écrit le 17/06/1839 lors de la cession des parts d'indivis propres au cellier assis en le fond de la Cour de Bretagne; affaire Remont : ...une maison située au fond d'une cour ...composée d'un cellier...la dite maison des vendeurs joint du nord le jardin de madame veuve Teto, du midi madame Follen et madame Grignard avec son mur mitoyen, d'orient une ruelle de servitude, d'occident une cour...].      Nommé en 1671 "le chemin au tier" ce chemin sera indirectement cité pour la première fois en la dite année 1671 lors de la dite succession de Jan Lechapelier [...davantage un petit courtil sittué au dessus de la rue de la Baye apelle le courtil Clairette contenant saize coudees de laise joignant dun coste aux heritiers d'Ollivier Girard sieur de la Vallee austre coste le chemin au tier conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des croix de Couaquen et d'un bout..]. Ce chemin servait et dessert toujours  la desserte de la "Grande vallée de Bretagne" bien au XVIII siècle, en 1733 exactement, des enfants du feu du noble sieur Asseline sieur du Chemin-Neuf et de la Mare pour certains de ses héritiers [cette grande vallée appartenant donc en la dite année 1671 aux héritiers d'Olivier Girard sera en effet une nouvelle citée en 1733 lors de la vente de la dite "Cour de Bretagne" laquelle fut vendue avec son cellier situé en son fond. Cet acte précise aussi la possession de la maison ci-dessous faite en 1655 et bien en son vivant de Carize Bachu ou Bacheu : ...un cellier en haut de la cour...joignant le tout du dit cellier et grenier d'un coste a maison appartenant aux heritiers de Carize Bachu et du derriere a une vallee appartenant aux enfants de Thomas Asseline...Ce chemin de servitude, le courtil et la dite fontaine Clairet seront tous trois de nouveau cités en 1799 lorsque Julien Merel, alors possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne, achètera deux  masures de maisons situées au plus près de son logis en la dite rue de l'Abbaye. Ces deux masures acquises seront aussi assises au plus près de la première maison ici en pans de bois, maison que le sieur Julien Merel semble alors en 1799 avoir aussi déjà en sa possession : ...une masure ou un emplacement de maison situe au coste nord orient de la rue de l'Abbaye dite commune de Lanvallay qui avait autrefois son entre sur la dite rue, contenant d'enfoncement dix huit pieds  ou environ sur treize de laise compris la moitie du mur mitoyen joignant du midi a maison du dit acquereur , du nord a une masure du dit acquereur, d'occident au jardin des enfants mineurs du citoyen Farci et de l'autre part a la dite rue de l'Abbaye...une autre masure de maison situee audit lieu de l'Abbaye faisant l'encoignure du coste vers orient du chemin conduisant a la fontaine de Clairet, contenant environ huit pieds de laise sur quatorze d'enfoncement ou environ , un petit jardin au derriere de cette masure contenant environ douze pieds de laise sur quatre vingt quelques de long joignant la dite masure et jardin, du midi au chemin de la fontaine Clairet, d'occident à la grande rue de l'Abbaye et du nord a orient a l'acquereur... ].  

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Extrait du Registre des Augmentations de 1829 sur plan napoléonien de 1811 implantant avec certitude en le numéro cadastral 97 les masures ou bâtiments que Julien Mérel acheta au plus près de sa maison en la rue de l'Abbaye, au plus près du chemin menant à la fontaine Clairet aussi. Ce registre de fait implante donc le dit chemin Clairet...Ces masures ou bâtiments étaient le bien peu après 1811, avant d'être ceux de Julien Merel, de madame veuve Baron.

     

     

    A gauche la petite maison en laquelle naitra monsieur Claude Ramard en 1936; n° cadastral 91-92 sur le plan napoléonien de 1811 [pour la matrice cadastrale du plan napoléonien de 1811 elle sera alors de bien de la veuve de François Marc].  En plan central le petit escalier desservant depuis toujours le premier étage ou le logement de cette ancienne petite-forge ayant successivement appartenu, cela en en autres, aux XVIII et XIX siècles, au sieur Julien Merel marchand de fer puis à son héritière madame veuve Follen; elle sera ensuite le bien de madame veuve François Marc. Au fond de ce passage, toujours venelle de servitude, une maison réalisée en 1655, année de la réalisation de sa cheminée. Cette maison fut probablement édifiée par Carize Bacheu et son époux, Guillaume Beauchesne, tous deux nommément cités en 1693 "...Guillaume Bauchesne et Carize Becheu uune maison neufve proche nommée la Cour de Bretagne...[ici c'est la cour qui est nommée la Cour de Bretagne et non pas la maison] ; la brique en le fond du foyer est un rajout d'aujourd'hui. Cette maison sera dénommée en 1781, lors de la succession de Guillemette Této, veuve du Jacques Giffard, tous deux possesseurs du noble logis de la Cour de Bretagne, la "maison de la Cour de Bretagne". Elle sera desservie très longtemps aussi par la Cour de Bretagne ayant aujourd'hui perdu cet accès; bien de madame Carize Bacheu ou Bachu cette maison sera en effet citée en 1693 lorsque seront énumérés des tenanciers devant impôt au seigneur prieur du prieuré [Carize Bacheu était ici avec sa soeur Olive propriétaire aussi d'un jardin nommé "le jardin de l'Hôpital". Celui-ci était-il ce qui sera appelé demain "la Vallée de Bretagne" ?]. Au XIX siècle, en 1844, elle sera le bien du sieur François Grignard lequel fut en ce logis "Cordonnier" de son état; elle fut depuis le bien de feus monsieur et de madame Clerc au lendemain de la seconde guerre mondiale, garçon de Café et couturière à Paris. Le chemin Clairet pendant toute la seconde moitié du XX siècle desservira en la dite vallée de Bretagne tout un ensemble de traits ou de micro-jardins la plus part des riverains habitants rue de la Madelaine ayant ici sa propre parcelle de terre louée à l'année; la Vallée de Bretagne pour le "gros" était desservie par une autre servitude beaucoup plus importante laquelle prenait elle naissance en la cour même de l'Hostellerie du Lion d'Or assise elle en le bas de la rue de la Madelaine. Seule reste aujourd'hui en venelle de servitude cette dite venelle dite aux XVII-XVIII siècles "le chemin de la Fontaine Clairet".

     

     

     

    La rue de l'Abbaye

    Pierre de forge à fond plat pour tremper les fers à la sortie de l'enclume

     

     

     La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

    La rue de l'Abbaye. A gauche au delà de ce mur était la cour exigüe de la Grande maison de la Croix-Verte celle-ci contenant en son sein un nombre important de bâtis en effet et cela en plus du cimetière de l'église alors attenant. Ce mur était hier le "pignon " de l'étage d'une grande maison laquelle, assise en la dite cour, possédait son embas "professionnel" en la même cour. L'accès au logement du premier étage se faisait il y a longtemps par la dite rue de l'Abbaye. Encore présente en la première moitié du XX siècle, puisque dessinée par le peintre dinannais "Urvoy" et représentée sur une cartographie, elle avait alors déjà perdu ses accès en la dite rue de l'Abbaye l'ensemble de ses ouvertures ayant été représentées sur cette même cartographie toutes murées. Cette maison au tout début du XVIII siècle, en 1718, aujourd'hui disparue, sera le bien des héritiers du feu sieur Gilles Ruellan de la Fontaine et nommée alors  "la  petite maison de la Croix-Verte".                                                                                                                 A droite et au derrière du mur ici en premier plan se dressait cette même maison; au delà de son emplacement, à droite, s'assoit toujours  le derrière de l'ensemble du bâti de la grande maison de la croix-Verte même si l'un de ses bâtis fut lui partiellement déposé dans sa hauteur. Au delà de cet ensemble était hier le cimetière du prieuré et l'église de celui-ci laquelle église venait elle presque s'appuyer en son "Chevet" sur la dite "petite maison de la Croix-verte". Voir le plan en tête de ce chapitre...Au loin, au dessus de la rivière de Rance, était hier assis au bas moyen-âge le prieuré de Saint-Malo de Dinan.

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche ce qui fut hier le bâti "professionnel" de la grande maison de la Croix-Verte. A gauche en effet l'ancienne porcherie; au delà du lavoir, aujourd'hui murée, l'ancienne grande porte des grandes écuries; face à vous, perpendiculaire aux dites anciennes grandes écuries disparues, se trouve être l'ancienne petite écurie laquelle fut construite à l'emplacement du "transept" de l'église du prieuré qui fut détruite peu après 1792. Au delà à midi dicelle est toujours l'ancienne maison du prieur que nous ne voyons pas ici sur cette photographie; cette grande écurie était aussi desservie par la cour des dépendances de la maison du prieur, cour située au midi de la dite maison du prieur. En premier plan, aujourd'hui gazonné, l'emplacement de l'extrémité sud de l'ancienne petite maison de la Croix-Verte. Sur la photographie de droite, sur les hauteurs, s'aperçoit l'emplacement de l'ancien prieuré de Saint-Malo de Dinan et sa chapelle de St-Joseph elle toujours existante aujourd'hui. Cette chapelle fut ici édifiée au XV siècle lors de la démolition de l'église originelle de ce prieuré. Lire le chapitre consacré à ce prieuré ainsi qu'à son église.

    La rue de l'Abbaye

    Le bas de la rue de l'Abbaye et le viaduc réalisé en 1852. A gauche les ruines d'une ancienne maison qui fut le bien de Pierre Salmon tanneur sur le port de Lanvallay en 1827. Cette ancienne maison entièrement faite de pierres fut édifiée hier en amont d'une maison à pans de bois alors beaucoup plus vieille. Cette maison construite de pierres, d'après la mémoire d'un ancien, s'écroula en le milieu du XX siècle. A droite l'une des autres maisons du dit sieur Pierre Salmon, maison laquelle venait à occident s'appuyer sure la dite "Petite maison de la Croix-Verte". Cette même maison sera ensuite, cela à la fin du XIX siècle, le bien du sieur Guillaume Této.

     

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vers 1930. A gauche et à droite en la rue de l'Abbaye une ancienne maison à pans de bois laquelle aujourd'hui, malheureusement, n'existe plus; à gauche est le dessin de Jean Urvoy. L'encorbellement de celle-ci semble avoir été beaucoup plus important, ou avancé, que la dernière maison à pans de bois encore présente en le bas de cette rue.

     

     

     

    La rue de l'Abbaye

    Aujourd'hui ce même emplacement de maison

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En descendant la rue de l'Abbaye...

     

     

    La rue de l'Abbaye

     

     

    La rue de l'Abbaye

     

    La rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                   

     

    La rue de l'Abbaye

    Lors de sa réhabilitation cette maison reçu deux nouvelles ouvertures au premier étage avant inexistantes auparavant. Pour ce faire l'ossature bois fut partiellement modifiée même si ces mêmes nouvelles ouvertures aujourd'hui semblent toutes deux originelles.

     

    - Contrepoussée au nord/orient par la maison ayant appartenu en 1693 à Carize Bacheu cette maison à pans de bois fut le bien entre 1839 et 1846 de la dite "veuve Follen". Qui était cette dernière ?                                                                                                                                               - Cette maison à pan de bois semble avoir été le bien en 1799 de Julien Merel alors veuf de Jeanne-Nicole Briand. Celui-ci, quelques années après, en l'an 1802, prendra pour nouvelle épouse Marie-Jeanne-Olive Follen née de Pierre Follen et de Anne-Marie Cabaret. Née de Jeanne-Nicole Briand la première femme de son père Jeanne Marie Merel prendra pour époux le propre frère de Marie-Jeanne-Olive Follen cette dernière ayant été la seconde épouse de son propre père.                                                                                                                                           - Charles-Louis Follen, alors frère de la dite Marie-Jeanne-Olive Follen, entrera t-il en la possession de cette même maison par son union contractée avec Jeanne-Marie Merel la fille du dit sieur Julien Merel hier possesseur en 1799 de cette même maison ?  La réponse semble être " un peu plus compliquée" puisque la matrice cadastrale établie ici propriétaire, vers 1820, la veuve de feu monsieur Marc François hier aubergiste en la grande maison de la Croix Verte; cette maison pour ce même acte appartiendant en même temps à ses enfants tous dits "héritiers"...Source : Matrice cadastrale de Lanvallay 1er plan. Comment Dame Jacquemine Domalain, veuve du dit François Marc, dit aubergiste à la Magdelaine, entra t-elle en la possession de cette petite maison à pans de bois ?                                                                        Dame Jacquemine Domalain, la dite veuve de "François Marc et Enfants", semble devoir entrer en la possession de cette petite maison à pans de bois peu de temps après la mort de Julien Merel lequel décéda le 29/12/1812 elle même étant dite veuve le 19/04/1813. En effet cette dernière au lendemain de la mort de son mari mettra en vente par "adjudication" l'auberge de la Grande Croix-Verte" hier tenue par feu son mari le dit sieur François Marc. Lors de cette vente Charles-Louis Follen ci-dessus sera dit "tuteur" des trois enfants mineurs de Dame Jacquemine Domalain...Des liens ainsi unissaient donc et Dame Jacquemine Domalain et Charles-Louis Follen. Charles-Louis Follen à t-il vendu la dite petite maison à pans de bois, bien hier de feu son beau-père et beau-frère, à la dite Jacquemine Domalain afin de permettre à cette dernière de retrouver un toit au lendemain de la vente par "adjudication" de l'auberge hier tenue par feu son époux ? A un moment non déterminer de notre histoire Charles-Louis Follen semble cependant avant 1839 devoir récupérer la petite maison à pans de bois bien hier du père de Jeanne-Marie Merel son épouse. En effet cette même maison à pans de bois sera beaucoup plus tard, le 23/02/1866 exactement, déclarée être le bien de Jeanne-Marie Follen leur propre fille à tous deux cette dernière étant dite en ses murs "rentière" de son état.

    -Charles-Louis Follen sera dit marchand-tanneur et marchand épicier en la paroisse de Lanvallay. Il est fort probable que cette maison qui fut "forge"  fut aussi le siège de cette épicerie laquelle, tout aussi probablement, fut tenue par la femme de Charles-Louis Follen la dite Jeanne-Marie Merel.Cette dernière a t-elle en icelle tenue épicerie au lendemain du départ de la dite Dame Jacquemine Domalain ?                                                                                            - Donc entre  1839 et 1846 cette même maison sera de nouveau le bien de Charles-Louis Follen et Jeanne-Marie Merel son épouse cette dernière étant citée plusieurs fois propriétaire de ce bien et notamment "veuve" en la dite année 1846: ...la dite maison joint du nord le jardin de la veuve Teto, du midi madame veuve Follen et madame Grignard avec mur mitoyen, d'orient une ruelle de servitude et d'occident une cour...sources : acte relatif à l'indivis qui fut appliqué entre 1839 et 1846 sur la maison-cellier situé en le fond de la Cour de Bretagne; affaire Remont. Vente par adjudication de l'auberge de la Croix-Verte; lire ou relire le chapitre consacré à la Grande maison de la Croix-Verte.

                                                                                                                             

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

    XVIII siècle. Anciennes maisons assises au sud/est de la rue de l'Abbaye face à occident et au prieuré. Cet ensemble sera en 1827 l'un des bien de Pierre Folen alors maréchal à la Magdelaine.

     

     

     

     

     

     

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En le haut de la rue de l'Abbaye ces maisons furent construites elles aussi avant1811 présentes qu'elles sont sur le premier plan napoléonien. Elle sont cependant très certainement postérieures aux différents maisons situées en faces et assises à orient tout au long de la rue de l'Abbaye quand on monte celle-ci. Sur la photographie de droite au milieu du XX siècle, vers 1950,  en la maison en premier plan était établi en celle-ci un tonnelier lequel tenait aussi en icelle un atelier de vannage. La petite maison avant celle-ci, ici aux volets verts, était elle aussi en 1827 l'une des maison du dit sieur Pierre Salmon tanneur à la Magdelaine de son état. Les deux maisons récentes situées elles aussi en amont de la précédente elles alors n'existaient pas; ici étaient en 1827 des jardins appartenant au sieur Guillaume Této marchand à la Magdelaine.

     

     

    La rue de l'Abbaye

    Le dessous de l'arche du viaduc enjambant la rue de l'Abbaye. A gauche du pilier se voit une ancienne tour de gué laquelle, du XIII siècle, à pris le nom de l'ancienne tour de Saint-Catherine laquelle fut détruite en 1786 pour la réalisation du nouveau grand-Chemin. Sur le plateau au dessus de celle-ci se dresse la sous-préfecture là ou l'histoire implante le premier château-fort de Dinan. Il ne faut pas confondre celui-ci avec la motte féodale représentée sur la tapisserie de Bayeux  laquelle en vérité était là où Rolland de Dinan, au XII siècle, fera bâtir le château-fort de Léhon.

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le débouché de la rue de l'Abbaye lequel fut probablement réalisé avant la réalisation du Viaduc, dans les premières heures du XVIII siècle, puisqu'il est représenté sur le 1er plan napoléonien de 1811. Toutefois sur les différents  plans de Garangeau, lesquels furent édifiés à la charnière des XVII et XVIII siècles, vers 1695-1700,  ce débouché n'apparait nullement puisque cette très ancienne voie alors toujours "naturelle" est représentant traversant sur une ligne presque rectiligne la dite "vallée de Bretagne". A l'origine ce chemin devait probablement avoir pour principal but la desserte de la dite "vallée de Bretagne" au travers de tout un ensemble de servitudes. Ce débouché naturel probablement aménagé lors de la réalisation du viaduc est-il antérieur à la dite venelle de servitude menant hier, en 1671, et cela au travers de la vallée de Bretagne, à la dite fontaine Clairet ? il confesse debvoire our chacun et de lautre deux sels six deniers monnoie au jour de Saint-Gilles foire a Dinan; savantaige un petit courtil sittue au dessus de la rue de la Baye appelle le courtil Clerette contenant saize coudees de laise joignant dun coste au heritiers d'Ollivier Girard sieur de la Vallee austre coste le chemin au tier conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix de Couaquen et dun boult a terre de Mace Douillet...  

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce vieux chemin séculaire cité au XVII siècle "L'Envay" sera dénommé en 1811, sur le premier plan napoléonien: "Le chemin de la Magdeleine au vieux Bourg".

     

    Ci-dessus l'ancestral chemin nommé aujourd'hui "le Mont en Va" lequel, en 1693, sera nommé l'Envay. [Françoise Lesné et enfants deux maisons et deux jardins proches le hault Envay] Ce chemin séculaire desservait il y a très longtemps en quelque sorte lui aussi depuis le pont à Dinan le vieux bourg de la paroisse de Lanvallay mais cela pour son tout petit menu. Ce chemin étant non carrossable le bourg de Lanvallay était alors principalement desservi pour le "gros" par le déjà très vieux chemin venant du château de Dinan ce enjambant la Rance au plus près de l'abbaye de Saint-Magloire de Lehon .                                                                                         L'actuelle dénomination "chemin du mont en Va" tenant son appellation de "l'Envay"  cette dernière appellation plonge probablement son origine dans le mot Lanvallay lui même cela dans le sens où ce chemin menait effectivement en la dite paroisse de Lanvallay. En effet en son amorce sera en 1693  positionnées des maisons et jardins dits proches "de Lenvay".                       Avant la réalisation du Cheminneuf, aujourd'hui rue de la Madelaine, lequel chemin apparaitra lui au tout début du XVI siècle, le cheminement de la rue de l'Abbaye était-il à l'image de ce chemin non carrossable appelé aujourd'hui le Mont en Va ?                                                         Le cheminement de l'actuelle rue de l'Abbaye apparait pour la première fois en 1543 nommé alors en une charte: d’autre coste le chemin de labbaye quel conduist es Croix de Coïsquen. Ce menu "chemin",  alors non carrossable en son étirement, mènera vers orient par sa sortie, et cela probablement dès ses premières heures, en un autre ancestral chemin lui menant en la paroisse de Coëtquen. Ce second chemin naturellement devait probablement s'acheminer dans la continuité linéaire de l'actuel chemin du Mont en Va, continuité sur laquelle sera réalisée l'actuelle rue du Lion d'Or en l'année 1852, alors nouveau chemin enjambant aussi à occident la Rance cela sitôt la terminaison de la réalisation du viaduc de Lanvallay.                             Pour le "menu" seulement le dit "chemin de labbaye quel conduist es Coix de Coisquen" ce dernier menant en 1543 sur la grand-route de Coëtquen, chemin toujours nommé aujourd'hui "rue de l'Abbaye" par ailleurs,  reliera probablement et inlassablement en effet, et cela pendant tout le bas mayen-âge en traversant la "Vallée de Bretagne" , empruntant ses servitudes,  le faubourg du prieuré du Pont à Dinan  à l'ancestrale paroisse de Lanvallay débouchant ainsi au plus près et de la dite "Fontaine Clairet" et du "Haut Envay";  et le prieuré du pont et la ville épiscopale de Saint-Malo de L'Isle ; il en ira aussi ainsi certainement pour la ville épiscopale de Dol.

     

    La rue de l'Abbaye et le jardin de l'Hôpîtal

    Il existe dans la "Vieille Côte" une fontaine ancestrale assise au plus près de l'actuel débouché de la rue de l'Abbaye; cette montée elle aussi ancestrale traverse ce qui fut hier le village des Croix. Faut-il voir au travers de cette rude montée ce qui fut hier le dit chemin conduisant aux Croix de Couaquen ? Faut-il voir aussi en cette très vieille fontaine la dite "fontaine Clairet" ? Cette fontaine fut il y a peu la victime de l'affaissement d'une partie de la vallée la surplombant saccageant ainsi toute sa voute...

     

     

    1693. Les tenanciers de la "rue" de labaye

     

    - La demoiselle des Fontaines Ruellan possède uune maison du costé du midy de la Grande Croix Verte et jardin du prieuré et un jardin au hault de la dite rue [Ici Roberte Charton laquelle épousa Gilles Ruellan sieur des Fontaines. Roberte Charton était la petite-fille de Charlotte Marot et de ce fait l’arrière petite-fille aussi de Robert Charton sieur de la Richardais en Taden. De son vivant Gilles Ruellan fut Notaire royal et Alloué de Plouer].

     - Le sieur Pestel pocede du mesme costé portion de maison et jardin qui fuet a Nicollas Dutertre [fils de Guillaume Dutertre et de Guillemette Busson. Nicolas fut nommé le 31/03/1636 au prieuré de la Magdelaine].   

     - Le sieur dit Beranger Rolland [ Pierre Rolland sieur de Béranger en les Champsgéraux. Il était l'un des neveux de Guillemette Rolland dont la pierre tumulaire est aujourd'hui exposée en le bas de rue de l'Abbaye] uune maison et jardin au boult qui fuet aux Moncoqs.  

     - La ditte veufut Ollive Becheu [ou Olive Bechet. Fille de Yvon Bechet, Bechu, Baschu ou Becheu et de Jeanne Beauchesne, elle fut nommée le 25/06/1625] et Carize Becheu pocede le jardin de lopital [est-ce ici l’ancien prée du prieur situé lui en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan ? Logiquement cela ne se peut puisque celui-ci était situé de l'autre côté de la Rivière. Ce jardin serait-il l'endroit en lequel fut présente au XIII siècle l'ancienne maladerie ou léproserie ? Si cela était alors cette dite Léproserie aurait été assise au plus près de l'actuelle rue de l'Abbaye au derrière de notre prieuré. L'appellation donnée à ce jardin aurait gardé en ses lettres le souvenir de cette ancienne "léproserie"  la présence de celle-ci étant stipulée en une charte rédigée en 1219]   

                                                                                                                                                                   - Françoise Lesné et enfants deux maisons et deux jardins proches le hault Envay [Fille de Guillaume Lesné né en 1625 et d’Olive Loste ou Lhoste. Son oncle Maurice sera Capitaine ou gouverneur de la ville de Dinan. Cette famille posséda la terre de Pelineuf ou Pelineuc en Lanvallay. La terre du Haut Envay renvoie ici à l’actuel chemin nommé : le Mont en Va. Ce chemin, longeant la Rance, réuni sur la plateau de Lanvallay la dite rue de l’Abbaye et l’ancien bourg de Lanvallay. Nommé Envay ay XVII siècle peut-on faire un rapprochement orthographique entre le terme Envay et le nom de la paroisse de Lanvallay ? ].                              - Monsieur Maingard de la Vallée de Clouges    

     - Les enfans Ollivier Pous et Carize Harel uune maison cellier cour fontaine et petit jardin desrière. 

    - La dite Jullienne Becheu et enfant Pierre Guerin uune maison et jardin desrière

     - Jan Louisse et Anne Forest uune maison cellier et jardin desrière   

     - Le dit François Dubois uune maison qui fuet a Amaury Richeux [la famille Richeux sera pendant plusieurs générations en possession de la terre dite du Lohier, terre située au plus proche de l’église paroissiale de Lanvallay. Le premier possesseur fut Amaury Richeux premier du nom] et jardin desrière. 

     - Jane Pou et fils uune maison et petitte section ou plancher de jardin. 

    - Nicollas Dutertre et enfants deux maisons et jardin desrière [l'une des caractéristiques de la rue de l'Abbaye c'est que chacune de ses maisons possédait une petit jardin en son derrière tous ces jardins étant situés en contrebas de la dite "Vallée de Bretagne". Ces jardins étaient privatifs et non desservis par une servitude. La seule servitude présente ici semble avoir été le seul "chemin de la fontaine clairet", chemin desservant la dite "Vallée de Bretagne"]. 

    - Emmanuel Bregain sieur de Connes pour uune maison qui fuet a Pierre Hamelin

     - Jan Guerin maison et jardin. 

    - Les enfants de Lesnart Douillet (fils de Léonard Douillet et de Pasquière Rebour. Léonard et Pasquière naissent tous deux vers 1580 puisque leur premier enfant nommé Gilles naitra le 20/11/1600. Ce couple aura au moins sept enfants dont Mathurin lequel verra le jour le 03/09/1614. Au regard de la chronologie il est cependant possible que Leonard ci-dessus soit le fils de Léonard et de Pasquière. Lorsque se fera le partage  Lechapellier-Rolland en 1671 le fils de Leonard et de Pasquière, Macé Douillet né le 18/12/1605 pour le nommer, sera en cet acte cité comme étant propriétaire d’un Courtil sis rue de l’Abbaye) un logix jardin et verger desrière.         

    - Les enfants Julien Harel uune maison et petit jardin au hault de la rue [Nés de Julien Harel et son épouse   Yvonne ( ?) Hamelin].                                                                                                            

    - Pierre Lemaugnier une maison qui fuet a François Barbe et jardin en hault de la dite rue.              

    - Monsieur de Prelaute (Percevault) et sa fille pocede la vallée de Clairette [Cette vallée tire son nom de la présence d’une fontaine nommée la Fontaine Clairée. Cette fontaine sera elle aussi citée en 1671 lors du partage des biens Lechapellier-Rolland. Cette vallée était-elle sitée en le prolongement de la dite vallée de Bretagne ? Aujourd'hui en cette vallée, hormis un puits situé en sa partie basse et un second privatif, il n'existe plus aucune fontaine. Toutefois, positionnée en sa partie haute, il existe un endroit en lequel régulièrement il faut faire un rajout de terre le sol en cet endroit de la vallée se creusant toujours. La dite fontaine Clairet était-elle ici en ce même endroit ?] au haut de la dite rue de labbaye savoir sy elle relève du prieuré…voir la veuve du feu sieur de CussillyeLechapellier (Autre orthographe du sieur de Cucillé. Cette famille en 1693 descend de Josselin Lechapellier et de Jeanne Lerenec. Josselin Lechapel(l)ier est le premier sieur de Cucillé cité. Né en 1557 il décédera très âgé, le 25/01/1647. Sieur de Cucillé il sera aussi le possesseur de l’auberge des Trois rois, auberge assise au port de Dinan à droite à la sortie de la rue du Petit-fort. Aujourd’hui à l’emplacement de cette auberge se positionne le départ de la rue du Port, dès la boulangerie passée].                                                                                                                  

    - Margueritte Louvier (?)  Ollive et Claude ...un logis et jardin qui fuet aux Sougnet.                        

    - Jean Goujon un cors et jardin.                                                                                                            

    - Jean Ribau(l)t un cors et jardin.                                                                                                         


     

    La rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLa rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLes petits jardins privatifs de la Vallée de Bretagne

     

     

     

     

     

    La rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLa rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLa Vallée de Bretagne surplombant les ports de Dinan et de Lanvallay.

     

     

     

     

    La rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLa rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserie

     

     

     

     

     

    La rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLa rue de l'Abbaye et l'ancienne léproserieLe noble logis de la Cour de Bretagne et la dite Cour de Bretagne tous deux regardés depuis la dite "Vallée de Bretagne".

     

     

     

     

     

     

     

    Autres tenanciers assis proches du prieuré :

     

    - La maison du Vieux Connant ( ?) sur le quay en la paroisse de Saint-Malo de Dinan apartenant à noble homme de la courbure Aoustin sieur de la Vigne. Coté 372-374 [Laurent Aoustin lequel, né vers 1620, prendra pour épouse Bertranne Legrand. Laurent aura pour père et mère Julien Aoustion et Françoise Cohue Julien ayant été chirurgien de son état. Cette propriété, située au pied du Saut à l’Ane, est voisine de l’ancien moulin de Beaudouin situé 50 mètres en amont, à l’extrémité du quai de Dinan, côté Dinan. Marie-Rose Jan, fille de Marie Aoustin et de Raoul Jan et petite-fille de Laurent ci-dessus sera dite demoiselle de Beaudoin son époux étant Vincent Leroy sr de la Billardais en Taden. Sa sœur Hélène Jan sera l’épouse de Christophe Lesné sr de Pélineuf en Lanvallay. A noter le fait aussi que le dit Raoul Jan ci-dessus était le propre petit-fils de Macé Marot et de Guillemette Rolland sieur et Dame du Cheminneuf dont la pierre tumulaire aujourd’hui est positionnée dans la bas de la rue de l’Abbaye]

    - Julien Oriou et Alaine Bezart la maison du Sault à lasne St-Malo (en la paroisse de St-Malo, aujourd’hui la vallée des Chênes ou la côte surmontant la Courbure) doit le jour de la Chandeleur 3 sols 2 chapons. Cotte 418.

    - Antoine Bouzin la somme pour le clos au Prieur jadis [peut-être la "Prée du prieur"] les Petits champs Jehanne. 1 boisseau de froment 1 chapon. Coté 160.                                               

     - Juliette Bécheu veuve Pierre Guerin oultre les 12 sols boisseaux pour la Vallée terre cy dessus doit en sols de terre de 10 seillons à la Mainette un boisseau de froment.                                           

    - Alain Labbé demeurant au village de Réhanet en Lanvalay.

     

     


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