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    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

    L'église abbatiale de Vendôme 

     

     1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon 

    XVI siècle en l'église abbatiale de la Trinité de Vendôme. Pierre tombale de Jean Galloys  cellerier en son vivant de cette abbaye lequel décéda le 21 septembre de l'année 1546.Seules les lettres écrites ici ont été remplies de noir; le reste représente le cellerier entouré de pilliers. [en tant que celleriers ou économes les celleriers occupaient une fonction importante au sein de leur abbaye respective puisqu'ils "géraient" financièrement l'ensemble des recettes et des dépendances des abbayes ou prieurés relevant de leur propre abbaye mère respective. Cette pierre tumulaire et celle ci-dessous, toutes deux présentes en l'église abbatiale de Vendôme, sont là pour nous rappeler ce fait. Il en sera donc de même pour les celleriers de Marmoutiers lesquels eux géraient en autre les recettes et les dépenses du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan. Les correspondances entre les celleriers de Marmoutiers et les procureurs fiscaux du prieuré du pont perdureront jusqu'au XVIII siècle].

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

    Ici gist le corps de Kolbert Le Preux. Ecosse j'eus le berceau Reims me donna le Tombeau. Vivan cellerie qui deceda le 21 de Sep 1516.

     

     

     

    1761-1762

    A la fin du XVIII siècle, depuis plusieurs années déjà, le prieuré du pont à Dinan et l'abbaye de Léhon, tous deux établissements religieux relevant de Marmoutier, étaient tous deux par les affaires et ses représentants unis l'un à l'autre. En effet, en les dites années 1761 et 1762, la gestion des  fermes ou du bien temporel du prieuré du pont était également "tenu" par l'un des  procureurs religieux de l'Abbaye de Marmoutier, par le même procureur chargé aussi des affaires de la dite abbaye de Léhon. Ainsi maistre Legault, lequel était procureur de Marmoutier en le monastère de Léhon, était aussi celui du prieuré du Pont résidant alors en le dit monastère de Saint-Magloire de Léhon et rédigeant en celui-ci l'ensemble de ses correspondances [Maistre Legault, procureur de Marmoutier, résidait en effet en la dite abbaye de Lehon par ses voeux religieux lesquels le firent, lui aussi, Père religieux de Marmoutier. Ainsi les affaires temporels du prieuré du pont, unies à celles de l'abbaye de Léhon, étaient-elles assumées aussi par un religieux. Ce dernier, en ces lettres de correspondances ici "étudiées" , est toujours en correspondances directes avec le cellerier de Marmoutier mais jamais avec le prieur du prieuré de la Magdelaine auquel il ne semble devoir alors aucun compte la gestion du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon ne relevant que de la seule autorité du dit cel(l)erier de Marmoutier]. Loin était le temps en lequel, vers 1605, Macé Marot, alors procureur fiscal du prieuré du pont, non religieux et civil de son état, résidait en tant que Sieur du Chemin-Neuf au plus près des murs de notre dit prieuré [les affaires du prieuré et du monastère de Lehon étaient donc placées sous la responsabilité de deux procureurs, l'un religieux et l'autre civil très probablement. Ce dernier avait pour titre "procureur fiscal". Ces deux procureurs, l'un religieux et l'autre civil, semble ainsi avoir travaillé de concert l'un avec l'autre ayant tous deux, pour supérieur direct, la dite abbaye de Marmoutier au travers de son cellerier. Maistre François-Martin Lohier, bachelier et procureur fiscal de son état, membre de la Communauté de la ville de Dinan, lui résidait en 1763, en l'une des années des baux du dit Pierre Salmon Lainé,  en les murs de Dinan rue de la Chaux en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. En l'année 1763 Dom Sageon, alors le moine en charge des celliers de Marmoutier, apprendra à Pierre Salmon le décès très subite de maistre Lohier et sa décision de reconduire sa charge à son jeune fils. Celui-ci à ce titre recevra donc une procuration de Marmoutier pour sa charge de "procureur fiscal" héritée. Nous voyons ici aussi le principe même du côté "héréditaire" de ces charges ou métiers " de Robes" lesquelles se transportaient donc de génération à génération au sein d'une même bourgeoisie ici dinannaise] .   Au lendemain de la ferme du sieur Pierre Salmon plusieurs lettres furent ainsi rédigées au nom de ces deux charges et plusieurs correspondances s'en suivirent-elles aussi entre les deux  procureurs, respectivement religieux et fiscal, et  Dom Sageon alors célerier en charge de l'abbaye de Marmoutier le procureur religieux lui étant établi en le prieuré monastique de Léhon.  Certaines de ces lettres seront relatives à la reprise de la dite ferme du prieuré mais relatives aussi aux différentes conditions de reprises lesquelles conditions étaient alors imposées aux futurs repreneurs ces derniers voulant aussi, et cela avant toute chose, connaitre les différentes obligations imposées par Marmoutier et notamment le montant de rente annuelle à lui reverser. La possession du moulin du prieuré, cela au travers de ses conditions, semble elle aussi avoir un l'un des factures importants pour l'acceptation ou le refus des éventuels fermiers prêts à prendre la ferme des biens temporels du prieuré. Ces derniers en effet ont tous insisté pour avoir la "lecture" des différents procès-verbaux propres au dit moulin.

    Nous apprendrons à la lecture de ces lettres que le "renouvellement des fermes ou de la ferme générale" était proposé aussi par "lecture" aux prônes des grandes messes et cela tout comme la levée des différentes impositions. Voir ce chapitre. Les affaires du prieuré semblent donc en la même année 1762 avoir été aussi suivies par un procureur fiscal, le dit sieur Lohier ci-dessus lequel, attaché aux dites affaires du prieurés du pont, semble de concert avoir travaillé avec le révérend père Legault ici procureur religieux représentant l'abbaye de Marmoutier. Voici ci-dessous quelques unes de ces lettres dont certaines sont liées directement au désaccord ayant opposé le fermier Pierre Salmon à Marmoutier ainsi qu'au principe même de la surenchère. L'une de ces lettres nous apprendra aussi que la ferme des biens temporels d'un prieuré n'était pas toujours allouée à un fermier mais qu'elle pouvait être confiée à une fermière. Il en sera ainsi pour Mademoiselle des Hayes à laquelle succédera en 1745 le dit sieur Salmon. 

     

     Première lettre

    Mon reverend pere

    Voila un projet de memoire pour consulter vôtre affaire au sujet des trois maisons qui doivent etres démolies pour la quay de cette ville relevantes du prieuré de la Magdelaine. J'attendray sur cela vos ordres.                                                        Quant a ce que vous me faite lhonneur de me dire au sujet du nouveau bail  du prieuré de la Magdelaine, si vous ne pouvés vous conciliés avec le sieur Salmon je vous trouveray facillement un autre fermier [le monastère de Marmoutier est alors déjà en litige financier avec le dit sieur Salmon].                                                       Vous me faite aussi l'honneur de me demander ce qu'il retiroit  pour les casernes [le sieur Salmon avait en effet affermé à la munitionnaire alimentaire des armées du roi l'ensemble des bâtis du prieurés présents au port à Dinan. Pour cela il recevait donc une rente importante et très nettement supérieue à celle qu'il reversait au cellerier de Marmoutier], je m'en suis informé et on m'a dit qu'il en retire 400 livres par an, non compris le four banal tenu par la munitionnaire des vivres pour lequel il paye 80 ou 100 livres, restent le Coulombier et les jardins.       Jay ecris à Miniac avec Crehen pour avoir le prix des baux que le sieur Salmon à passé des dixmes du prieuré, mais comme les deux paroisses sont eloignées, je nay encore pu avoir reponse, je vous prie de me marquer ou je vous adresse mes lettres. Jay lhonneur d'etre d'un profond respect. Mon reverend pere. Vôtre tres humble et tres obeïssant serviteur. Lohier. A Dinan le 20 juillet 1761. [image 3387-3388]    

     

     Deuxième lettre

    Mon reverend Pere [image 3734]

    Il est disgracieux  pour moy dans la circonstance presente de me trouver a la place ou je suis, a la communauté de ville. Je nay pû me refuser a signer la lettre. Si independament de ce qui y est dit et de ce que j'ai eu l'honneur de vous marquer cy devant vous, vous determiner a former votre demande a la communaute de ville je ne pouray agir pour vous, mais j'espere que cette affaire ne me fera pas perdre l'honneur de votre confiance pour la charge de procureur fiscal du prieuré de la Magdelaine [alors procureur fiscal du prieuré pour l'abbaye de Marmoutier le sieur Lohier accepta d'entrer en la Communauté de la ville de Dinan en espérant toutefois de ne pas perdre la dite charge de procureur fiscale. Cela est la raison de cette missive].Je vous en demande la continuation et soyés bien persuadé de mon atachement aux interets du prieuré.                                                              J'atend sous quinze jours les instructions que je demande depuis si longtemps au sujet du prix des baux des dixmes des paroisses de Miniac et de Crehen pour vous les faire passer; si vous desirés faire bannir la ferme des revenûs fixes et casuels du prieuré marqués le moy je le feray faire incontinant et recevez les soumissions, ayeant lhonneur destre dun profond respect. Mon Reverend Pere. Votre tres humble et obeissant serviteur. Lohier procureur fiscal. Le 23 septembre 1761.

     

    Troisième lettre

    Mon reverend pere

    J'ay l'honneur de vous remettre cy jointe la consultation que vous m'avés envoyé par original au sujet de la demande faites a nôtre communauté [le sieur Lohier venait d'entrer dans la Communauté de la ville de Dinan]du droit d'indemnité de fief pour raison des maisons demolies pour l'augmentation des quays de cette ville.                                                                                                                 Recevés en même temps mes justes remerciement des egards gracieux que vous temoignés  pour nôtre communauté, j'ose vous en demander la continuation et vous assurer de toute l'étendue  de sa reconnoissance.                                           Je n'ay recu qu'hier l'honneur de vôtre lettre et je n'ay pas le temps de faire assembler etant accablé du passage des troupes qui dessendent en basse Bretagne, ou on dit qu'il vat y avoir sous peu embarquement, ou pour reprendre Belleisle, ou faire une dessente en angleterre [le prieuré était alors affermé à la munitionnaire alimentaire des armées du roi]; j'auray l'honneur de vous faire part des sentiments de nôtre communauté .                                                                                        Voila un billet que jay trouvé dans vôtre lettre. Je n'ay rien de nouveau icy pour les affaires du prieuré, je n'ay encore pû seavoir le prix des fermes ; il faut que Salmon ait prevenu ses soufermiers, mais si je n'aprend rien sur cela, j'iray plus tot exprès sur les lieux.                                                                                             J'ay l'honneur d'etre d'un profond respect. Mon reverend pere. Vôtre tres humble et très obeïssant serviteur. Lohier. Le Dimanche 4 septembre 1761 [images 3394-3395]

     

    Quatrième lettre

    Mon révérend père,

    Le sieur Salmon vostre fermier du prieuré de la Magdelaine prez Dinan, est enfin venu me trouver, il consent enfin de donner le mesme prix de sa ferme, je luy ay demandé cent écus de chapeau, il ne veut en donner que cinquante, mais tenez ferme à cent écûs; le sieur Delorme [alors l'un des postulants à la ferme du prieuré du Pont] pour qui vous m'aviez écrit à la recommendation du Père Letors, n'est point encore venû me trouver, quand je seauray ses intentions, je vous le feray seavoir, et vous prendrés le partie que vous jugerez à propos. Je vous souhaitte bien les bonnes festes de Pasques, et suis avec respect, et estime;

    Mon Révérend Père, le plus humble et le plus affectionné de vos conseillers fiscaux. Legault Procureur de Léhon.

    Mes amitiés, s'il vous plait, au révérend père Le Fort.

    Du monastère de Léhon prez Dinan le 18 avril 1762.

     

    Cinquième lettre

    Mon révérend Père

    J'ay reçû celle que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire au sujet de la ferme de vostre prieuré de la Magdelenne de Dinan. Il se présente des fermiers, mais ils demandent le prix, les conditions et clauses du bail, le procès-verbal de vostre moulin, afin de voir à quoy vous obligez les fermiers; ainsi ayez la bonté de choisir quelqu'un de confiance à qui vous confirez vos papiers pour instruire les fermiers qui se présenteront; j'ay parlé à monsieur Lohier, il ne sais rien aussi du bail de la ferme. Si je vous suis de quelque autre utilité dans le pays de Dinan, je me feray de vous témoigner mon zèle à vous obliger et à vous marquer l'estime avec laqu'elle je suis.

    Mon Révérend Père.

    Le plus humble et le plus affectionné de vos conseillers. Sieur Legault.

    Le 22 février 1762 au monastère de Lehon prez Dinan. 

     

    Sixième lettre

    Mon Révérend Père

    Je vient de parler à monsieur du Morier le Bonhomme [dit aussi Desmoriers le Bonhomme par le sieur Lohier il est possible que le dit du Morier le Bonhomme soit l'un des enfants de Jean-Baptiste Le Bonhomme lequel eu lui même pour père Joseph le Bonhomme sieur du Morier. Cette famille apparaitra à Saint-Malo de L'Isle dès l'année 1666, année en laquelle Joseph verra le jour à Saint-Malo. Décédé à Saint-Malo l'ensemble des enfants de Jean-baptiste naitront eux aussi à Saint-Malo de L'Isle. Nous voyons très bien ici que la possession par notre prieuré de terres assises en la paroisse de Miniac-Morvan, notamment son église, fief seigneurial proche de Saint-Malo, a permis en effet l'établissement temporaire de certains liens "vassaliques" , liens alors établis entre certains habitants de la ville de Saint-Malo et le prieuré du Pont à Dinan. Il en sera ainsi probablement pour Christofle Sarcel lequel, cité en 1556 dans un acte de dénombrement du prieuré du Pont à Dinan semble, lui aussi, avoir de son vivant résidé à un moment de sa vie à Saint-Malo de L'Isle] qui a une partie de son bien à Miniac. Il veut bien prendre seulement vostre bien de Miniac pour vous faire plaisir mais il n'en donnera pas plus de mille livres et cent cinquante livre de chapeau [pourquoi le terme de chapeau ?], voyez ce que vous avez à faire la dessus; on vous trouvera les fermiers pour le restant de vostre prieuré de la Magdelaine, mais ils veulent voir le procès-verbal au sujet du moulin, sans quoy on ne pourra rien conclure. Vous aurez la bonté de me marquer quel parti vous prendrez, et quels sont vos résolutions, je me feray toujours un devoir de les suivre et de vous témoigner mon respectueux attachement.

    Mon Révérend Père

    Le plus humble et le plus affectionné de vos procureurs.Legault.

    Au monastère de Léhon le 21 juillet 1762 prez Dinan en Bretagne.

     

    1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

       

     

     

     

     

     

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    1762. Maistre Legault procureur fiscal du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

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    Septième lettre

    Mon révérend père

    Jei recus hier l'honneur de votre lettre du deux de ce mois par le reverend père prieur Dom Gyron et la procuration y jointe, j'accepteray avec plaisir l'honneur de votre confiance moins par  interet que pour vous donner des marques de mon attachement au vôtre, je feray bannir Dimanche prochain au prosne des grandes messes des paroisses de cette ville et circonvoisines [Lanvallay les autres paroisses relevant du grand bailliage du prieuré du Pont telle celle de Crehen, Pleudihen, Taden pour la bailliage de la Jossais, Miniac etc. ] pour affermer la maison, le moulin, la prairie [le Prée] et les rentes par grains dues par le bailliage de la Jossais et sur les dixmes de la paroisse de Crehen, et je pense que je ne seray pas longtemps a trouver marchands. Le sieur Desmoriers Lebonhomme pour lequel le révérend père Legault vous a ecrit me dit il y a trois semaines a quil auroit donné volontié deux cent livres et quelque chose de plus pour les dixmes de Miniac Morvan, mais qu'il reflechiroit pour prendre le tout, et sur ce que je luy dit, il me parut en dessein d'en porter le prix à une trentaine de pistoles au dessus du bail du sieur Salmon [Pierre Salmon père d'Hélène, la future épouse du sieur Christople Le Roux des Aulnais lequel sera le futur régisseur du marquis de Coëtquen. Pierre Salmon sera le fermier général du bien temporel du prieuré du pont à Dinan pendant plusieurs baux, pendant près de 20 années, et renoncera, cela suite à un profond désaccord avec l'abbaye de Marmoutier, à la reconduite de sa ferme en la dite année 1762. En désaccord profond avec Marmoutier, lequel lui reprochait une gestion très "personnelle" de sa ferme, le dit sieur Pierre Salmon fera, cela malgré son bail non renouvellé, tout son possible pour dissuader tout repreneur éventuel portant par un retard apporté à la dite reprise un préjudice financier à l'Abbaye deMarmoutier. Versatile il reviendra cependant sur sa décision de quitter sa ferme proposant, au père procureur, au mois d'août 1762, une nouvelle rente financière annuelle ce fait faisant ainsi surenchérir le prix de la ferme du dit prieuré du pont à Dinan. Il semble avoir agit pour pouvoir récupérer sa ferme puisqu'il rédigera, cela au mois de décembre de cette même année 1762, une lettre au cellerier de Marmoutier en laquelle il présentera ses bons voeux pour la future année 1763 et le souhait aussi de reprendre sa ferme. Ayant semble t-il pu récupérer sa ferme cette même année 1763 verra cependant de nouveau une grande discorde s'établir une nouvelle fois entre Marmoutier et le dit sieur Salmon Laisné], mais je ne l'ay pas revû depuis, et j'attendois sa reponse pour vous en ecrire. J'ay le bail courant du sieur Salmon, mais il faudra que j'ay le premier et les procès verbaux qui ont été fait avec le dit sieur Salmon tant pour le moulin que pour le four, le coulombier et maison du prieuré, Dom Gyron ma bien fait voir une coppie par le trait [par un écrit] d'une reconnoissance du sieur Salmon au sujet de quelques réparations, mais cela ne suffit pas. J'ay l'honneur detre dun profond respect mon révérend Père. Votre très humble et très obéissant Serviteur. Lohier.                                                                                                                    Fait le 16 juillet 1762. Tres révérend père Dom de Sageon moine bénédictin et celerier de l'abbaye de Marmoutier pres Tours à Tours.   

     

    Huitième lettre    

    Mon révérend Pere

    je ne merite point les remerciements que vous me faites, je suis trop flaté de l'honneur de votre confiance pour avoir balancé [hésité]un seul moment a accepter votre procuration, trop heureux si je puis vous satisfaire dans la suite.

    Jay eu l'honneur de voir le Reverend pere prieur Depirmit a Lehon, il etoit indisposé, je retourneray et luy demanderay lextrait du billet [du bail] du sieur Salmon, quand au procés verbal il faudra bien que Salmon me le represente, je me tireray d'affaire avec luy au moyen des deux baux a ferme que jay.

    Je fait bannir la ferme des revenûs dicy et il ne mest encore venû personne. Le sieur Salmon fera son possible pour degouter ceux qui luy en parleront, mais il ne reussira Pas.

    Il me vint Dimanche dernier une personne me demandant dabord les dixmes de Miniac et sur ma reponse elle me demanda le tout des revenus, comme cette personne fait pour autruy elle me fist voir un memoire de son com...qui ne porte les revenus qua 1900 livres. Je luy dis que ce memoire netoit pas juste et enfon on me pria dattendre huit jours, jentrevit dans le discour que la personne travailloit pour le recteur de Miniac au sujet des dixmes principallement, comme je seais qu'il ne convient point en pareil cas de donner les dixmes a ferme aux recteurs a cause de la confusion des leurs, je suis bien aise de vous prevenir sur cela afin que vous donnies vos ordres a celluy que vous avez chargé de passer les beaux  [baux] pour y faire stipuller que le preneur ne poura sous affermer le tout ny partie des dixmes a qui que ce soit, notamment au sieur recteur [il sera ici à Miniac interdit au futur fermier de sous-affermer les dixmes de Minaic au recteur de cette paroisse sous peine de voir son propre bail annulé] de Miniac a peine de nullité, de tout depens domages et interets et même de resilement de sa ferme, vous seavez qui y a desja eu procès avec le recteur de Miniac pour les dixmes.

    Voila un memoire d'un menuisier dicy pour des reparations qu'il ma dit avoir faite a la maison du prieur, par ordre de votre predecesseur. Salmon refuse de payer par ce qu'il dit vous avoir rendu ses comptes. Si vous juger que ces reparations soient a votre charge marquer le moy jen gageray le sieur Salmon a payer ou je feray lavance moy meme si vous le juger a propos.

    Jay l'honneur detre d'un parfait respect. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon reverent pere. Dinan 28 juillet 1762.

    Au tres reverend pere Dom de Sageon cellerier de l'abbaye de Marmoutier près Tours a Tours.

     

     

    Neuvième lettre

    Le sieur Salmon mest venu trouver, il demande a continuer sa ferme de tous les biens du prieuré. Il a même eté curieux de sinformer a Miniac si les dixmes etoient affermées et je luis a raporté que non. Jen ecrivy hier a monsieur de la Touche Leau pour le prevenir de ne pas affermer jusqu'à nouvel ordre de votre part, marquer moy donc sil vous plaist si vous consentés a continuer la ferme totale au sieur Salmon, le reverend  pere procureur de Lehon vous a marqué que Monsieur du Morier le Bonhomme luy en avoit offert 2200 livres et 300 livres de chapeau, ou 100 pistolles des dixmes de Miniac et 150 de chapeau. Si vous ete davis de continuer le sieur Salmon, je tacheray de le faire surpasser le prix du sieur du Morier.

    Jay lhonneur detre d'un profond respect. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon reverend pere. Dinan le 18 aoust 1762. Au Reverend. Le tres Reverend Pere de Sageon moine benedictin  cellerier de l'abbaye royale de Marmoutier pres Tours a Tours.

     

    Dixième lettre

    Mon Reverend Pere

    Lhonneur de votre lettre du 30 du mois dernier ma esté renvoyé icy ou je suis pour les Etats.                                                                                                                    Je nay point entendu que la ferme generalle du Prieuré de la Magdelaine dût estre donné au sieur Salmon pour 2200 livres avec 300 de chapeau, mais je crois que je vous demandoist si vous vouliés esté porté a le faire au cas  que le sieur Salmon neût pas voullu surpasser cette somme. Et je vous marquoist que nous narivent point alors entré en prix. Depuis ma lettre nous nous sommes a visagés, et lors que le luy parlay daugemantation il ne voullu pas y entendre et se retira; je luy repondit sur le ton que je devoist en pareil cas, il me demanda en particulier la prairie [le prée du prieur]  il men offrit que 80 livres . Depuis cela [depuis ce jour là] on me la demandée, mais jentendois votre reponse [mais j'attendais votre réponse]. On me demande aussi en particulier le moullin et le four, ces deux personnes [celle qui demande la ferme du moulin et celle qui demande la ferme du four ] sont bien solvables, jay remis a mon retour des Etats [en la ville de Rennes  avait lieux les Etats de Bretagne. Ici il s'agit probablement des "états" de Bretagne] pour cela et la prairie car je vous dis quil ne faut plus pancer [penser] au fermier Salmon [la prairie est donc ici allouée à une autre personne que le dit sieur Salomon].                                                                                                    Quand au prix que je vous marquois dabord de se revenir, [le prix auquel je vous disais qu'il nous fallait revenir] je  vous anoncois que je lavoist au plus fort |[je vous annonçais que je l'avais mis au prix le plus fort] et quil ne falloit pas y statuer [et qu'il ne fallait pas y revenir] et je suis encore de meme sentiment. Sitot la fin des états jauray soin de faire rebannir et de passer des baux [de relancer la demande de fermage et de la prise en possession des baux].                                 Nos états commencerent le 1er de ce mois a deux heures et demie dapres midy et ne se leverent qua pareille heure apres midy [le lendemain à la même heure]. Cette longue seance fut a locasion de la nomination dun president dans lordre de la moblesse  par ce que les barons ne sont point venus [Ici il s'agit de la nomination d'un président nommé dans l'Ordre de la noblesse les trois Ordres composant les Etats de Bretagne étant alors la Noblesse, l'Eglise et le Tiers-Etat. L'Ordre de la noblesse était représentée par les anciens barons des vieilles baronnies de Derval, Malestroit, Fougères, Quintin, Retz, Vitré, La Roche-Bernard, Lanvau, Château-Briand, le Pont et Ancenis. Ici les barons étant absents comment la nomination pu t-elle se faire en choisissant un membre de la noblesse en leur absence ? ]. Les états ont supplié le Roy d'agréer un Vau...de cent pièces de canon [de 100 coups de tir de canon pour fêter cela...]et de permettre quil porte le nom de duc de Bretagne et soit monté de preference par des officiers bretons,  on a envoyé sur cela un deputé en cour [à la Cour du roi] le 2 octobre trois heures apres minuit et il nestoit pas encore revenu hier au soir.                    On a acordé à lordinaire le deubz ...au Roy de 3 millions au surplus rien de nouveau.                                                                                                                  Jay lhonneur destre dun profond respect. Vostre humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Mon Reverend Pere. Rennes 8 octobre 1762.Mon adresse sera ches monsieur Guichard Procureur a la Cour  Rue de Bourbon a Rennes. Au Reverend Pere Dom de Sageon moine benedictin cellerier de l'abbaye de Marmoutier pres Tours a Tours.

     

    Onzième lettre

    Mon Reverend Pere

    Au sujet de la ferme de vostre prieuré de la Magdelainne, il se presente un monsieur nommé du Morier le Bonhomme, de Saint Malo, personne riche qui a une partie de son bien à Miniac, il m'offre deux milles deux cents livres de principal, et trois cents livres de chapeau, mais avant que de bien conclurre, il demande a voir le bail du sieur Salmon, le sousseing dudit du huit juillet mille sept cent quarante cinq, le procès verbal fait a la sortie de Mademoiselle  des Hayes, precedente fermière, afin de seavoir au juste à quoy est tenu le fermier; tout cela m'est absolument necessaire pour satisfaire ceux qui se presentent. Je tache de faire valoir vostre prieuré le plus qu'il m'est possible, car le n'ay rien de plus a coeur, que de vous faire connoistre, combien je vous suis devoüé.                      Mon Reverend Pere le plus humble et le plus obeissant de vos chers serviteurs. Legault procureur de Lehon. Du monastere de Lehon prez Dinan en Bretagne le 29 avril 1762. Au Reverend Pere Dom Sageon religieux benedictin et celerier de l'abbaye de Marmoutier prez Tours a Tours.  

     

    Douzième lettre

    Mon Reverend Pere

    Jay sut par le reverend pere Legault procureur à Lehon que vous eties enfin determiné à affermer le prieuré de la Magdelaine un monsieur seigneur de paroisse m'avoit fait dire qu'il pensoit à cette ferme a cause principallement de la dixme de Miniac voisine donc de ses terres; ce monsieur m'a reppeté la même chose depuis, mais il voudroit savoir le prix du bail du sieur Salmon. Je nay pu le satisfaire ne le sachant pas, si vous jugés à propos de me la marquer je le luy diray, il conviendroit, mon reverend Pere, de faire bannir cette ferme, ce seroit le moyen de vous attirer plus de monde, d'en tirer un meilleur party. Voici ce que jay pu savoir des revenus de ce prieuré la maison du prieuré servant actuellement de caserne. Vous pourez statuer sur ce que je vous marque pour prix de votre nouveau bail, quoi qu'il en soit il peut se faire que toutes les années ne soyent pas d'un égal produit tant pour le rentes que pour le ca... le moulin est actuellement au chaumage, s'il y est souvent je ne say si cest que le sieur Salmon est le fermier trop cher ou qu'il ne trouve de meunier, je lay vu laisser cy devant 150 livres. En attendant vos ordres jay lhonneur detre d'un profond respect.                             Mon reverend pere. Dinan le 9 avril 1762. Votre tres humble et obeissant serviteur. Lohier  

      

    Treizième lettre

    Vous pourés statuer sur ce que je vous marques pour prix de votre nouveau bail, quoi qu'il en soit il peut se faire qu'il reste les années ne soyant pas d'un égal produit tant pour les rentes que pour les ca..., le moulin est actuellement au chaumage si il y est souvent je ne say si cest que le sieur Salmon s'est laffermé trop cher ou quil ne trouve pas de meunier, je lay vu laisser cy devant 150 livres.            En attendant vos ordres jay lhonneur detre dun profond respect.                          Mon reverend pere. Votre tres humble et tres obeissant serviteur. Lohier. Dimanche 9 avril 1762.[image 3258]

     

     

     

     Vendôme et son église abbatiale

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

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    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

     

    1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon1761-1762. Maistres Legault et Lohier procureurs  du prieuré et de l'abbaye royale de Lehon

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 1724

    La levée des Aveux

     

    En l'année 1724, le 24 aout exactement, quelques années après le procès ayant opposé et le prieur et les consorts Gigot, sera lue en les églises des paroisses de Lanvallay et de Taden une lettre laquelle, rédigée par le procureur fiscal du prieuré du pont, demandera à l'ensemble des vassaux du prieur de bien vouloir établir leur aveu respectif, aveu par lequel chaque vassaux devait reconnaitre devoir rente seigneuriale. Ces rentes, dues par chaque foyer relevant de la juridiction du prieuré, étaient applicables sur l'ensemble des biens détenus que ces derniers soient des maisons, des jardins ou tout autre chose. Faute de déclaration dans un délai de trois mois imposé chaque vassal était passible à ses frais d'une procédure judiciaire poursuivi alors par le seul procureur fiscal du prieuré. Cette lettre ou ces lettres seront toutes lues lors des prônes d'une messe les prônes étant une prière au cours de laquelle étaient lues aux "vassaux-paroissiens" d'une seigneurie les différents actes officiels, ordonnances royales ou religieuses. Nous pouvons penser qu'il y eu pour le prieuré la lecture de différentes lettres identiques, supérieures au nombre de deux ici énoncé, puisque le grand bailliage du prieuré étendait aussi sa juridiction en les paroisses de Crehen, de Pleudihen, du Plessis-Balisson et de Miniac-Morvan également puisque l'entretien de cette dernière relevait aussi du fermier général du prieuré du Pont. Voir le second acte ci-dessous confirmant ce fait [a la lecture de cet acte il semble y avoir eu aussi un deuxième bailliage relevant de la seule autorité du prieuré, celui de la Chandeleur. Quel était ce dernier celui-ci vassal du premier ? Celui-ci reprenait-il les différentes rentes dues au dit jour de la Chandeleur ?] .

    Image 3873-3874

     

    Le 24 aoust 1721

    L’on donne avis a ceux ou celles qui

    Possedent des maisons, jardins et autres

    Heritages sittués au faurbourg de la

    Magdelaine du pont a Dinan rues de

    L’abbaye, du four, et aux environs des dits

    Lieux relevoint prochement de la dite

    Seigneurie en juridiction du prieuré de

    La magdelaine du pont a Dinan soubs le

    Fieff et grand bailliage dependant du dit

    Prieuré, mesme soubs celuy de la

    Chandeleur aussy en dependant ;

    Ayent a donner dans trois mois

    Des aveus et tenues ( les fermes) aux seigneurie

    Et juridiction du dit prieuré pour

    Tout delay ; comme aussi ceux

    ou celles qui ne doivent seulement

    que des charges et rentes foncières

    pour chacun an, soit par grains ou

    en argent sur leurs maisons et

    héritages, sont pareillement

    asservis den donner dans le dit

    temps des écris de nouvelles

    reconnoissances devant

    nottaires, et exiberont

    en sous sein (sous leur signature)

    les dittes tenues et

    nouvelles reconnoissances

    et faute a eux d’y satisfaire

    ils seront pour cet effet assignés

    a leur frais a la requeste et

    diligence du sieur procureur

    fiscal dycelle pour les y

    faire condamner.

    Fait la présante pour estre

    leue et publiée au prosne en la

    grande messe de la paroisse de

    Lanvallay ayant le dimanche

    Vingt quatriesme aoust mil sept cent vingt sept ;

    Soussigné et certifie avoir lu le présent au prosne de

    Nostre grande messe le 24 aoust 1727. Prioul recteur de Lanvallay.

    Recu cinq sols.

    Controllé à Dinan le 27 aoust

    1727. Recu douzes sols.

    1724. Etablissement des levées des différentes impositions.1724. Etablissement des levées des différentes impositions.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une copie de cette lettre sera donc rédigée pour la paroisse de Taden et lue en cette même paroisse.

     

     

    Ci-dessous une partie de l'écrit confirmant que l'entretien de l'église de Miniac-Morvan était bel et bien à oa charge du fermier du prieuré du Pont.

    Comme la saison  ne permet pas de travailler à la massonne [la maçonnerie extérieure] ; j'ai pris des arrangements pour travailler au mois de mars prochain à l'église de Miniac. Je n'ai pas été à Dinan, aussi je n'ai pu parler au Sieur Salmon vostre fermier; voulés  vous bien lui marquer de s'arranger pour me faire toucher trente à quarente pistolles pour le premier jour de mars prochain pour les matériaux. Savoir la chaux, la pierre et le bois; je désirerois que votre maison fut en état d'en faire les devances, c'est ce que je ne puis faire à ...  


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  •   

    1619

    Incidence du Grand orage

      

    Le 13 février 1620 vit la colère, sur le prieuré du pont à Dinan, d'un orage lequel occasionna moults dégâts au prieuré faisant choir du logis du prieur une tourelle alors présente sur son toit. Cela entraina la réfection obligatoire de l'un des pignons du dit logis et cela depuis la toiture jusqu'à la cave souterraine. Cette même année assistera aussi à la réfection de presque tous les composants du prieuré. Ainsi le moulin, le puits seront eux aussi refait tous deux à neuf. Elle assistera aussi à la réalisation d'un mur séparatif, probablement le long de la rue du Four puisque celui-ci étirera son étendu sur près de 30 mètres de long; ce travail sera lui aussi suivi de la réalisation d'un grand cellier lequel sera construit en la grande cour du prieuré. Ce texte est donc très intéressant à plus d'un titre nous donnant une multitude d'informations très variées, financières surtout, les unes se distinguant des autres. 

     

    Note ou avant propos : 

    Unités monaitaires au XVII siècle

    1. e pour écus; ll pour livres [cette livre dans un acte rédigé en 1620 et relatant la reconstruction à neuf du moulin du prieuré sera plusieurs fois nommé franc et sa terminaison numérique portera alors le symbole des 2 ll. Au regard de cela cette livre, cela au tout début du XVII siècle, correspondait dont à 1 franc ou 20 sols. Lire une explication jointe un peu plus bas dans le texte consacré à la construction d'un cellier en la cour du prieuré ] ; sl pour sols; d pour deniers. En 1507, lorsque fut élevé l'un des piliers supportant le clocher de Saint-Sauveur de Dinan, des salaires suivants en monoye furent donnés. Ainsi Rolland Bougnard ou Bouesnard, le maître appareilleur ou ajusteur des piliers, percevait 3 sols par jour; les charpentiers recevaient eux un peu plus, soit 3 sols et 9 deniers; les maçons et les couvreurs eux aussi touchaient journellement 3 sols. En matière travaillée la pierre coutait l'unité 12 deniers; en produits fournis la pipe de chaux coutait la somme de 18 sols, les 1000 clous à lattes 4 sols et 6 deniers et le 1000 d'ardoises 2 livres. Ces montants étaient en vigueur 1 siècle seulement avant ce qui suit ci-dessous, à savoir au XVII siècle les receptes et les dépenses du prieuré. Un peu plus tôt que 1507, en 1480, furent réalisées les fondations de la nouvelle église. Les travaux devaient alors aller bon train. En 1509, deux années seulement après la pose de ce pillier, monsieur Briçonnet, évêque en fonction à Saint-Brieuc, vint ici même pour bénir les travaux commencés quelques années plus tôt. Il reçu ou lui fut baillé pour cela 2 pots de vin de Gascogne; les Fabriqueurs offrirent eux aux maçons 2 moutons, 1 vachettes, 18 pains et 80 pots de vin et de Normandie et de Gascogne; monsieur de la Moussaye et madame Duchalonge- Trever reçurent chacun quant à eux, et cela pour avoir prêter tous deux des tapisseries pour le bon déroulement de la cérémonie, respectivement une corbeille emplie d'oranges.
    2. Les actes étudiés ci-dessous, actes tous établis vers 1620, nous donnes beaucoup de prix et ainsi nous permettent tous de mieux estimer la valeur de l'argent en cette même année 1620; ces prix en effet se rapportent tous et à de la "marchandises vendues, et à de la marchandises transformées mais aussi à une main d'oeuvre réelle et vendue. Ainsi vers 1620 nous apprendront qu'un couvreur ayant travailler à refaire la couverture du four à ban avait touché, pour une journée et demie de travail, quinze sols.
    3. L'importance de ces actes c'est qu'ils nous énumèrent tous deux la valeur marchande d'une quantité très importante de produits divers mais de mise en oeuvre toutes aussi diverses également. Aussi celui qui aimera pourra, par ce travail, faire un propre travail par lequel il essayera personnellement d'établir un rapport financier entre la valeur monétaire de 1620 et la valeur de notre monnaie d'aujourd'hui et cela basé sur la réalisation d'un travail "ordinaire ou le prix d'une même marchandise [Pour illustrer cela en exemple voici ceci : Ici en ces actes la livre est nommée tantôt livre ou tantôt francs et, en cette même année 1620 les 8000 ardoises acheminées au port de Dinan étaient facturées trente deux livres ou 32 francs. Entre 1804 et 1819 le millier d'ardoises était lui respectivement facturé à Paris 51 et 41 francs l'année 1819 connaissant une moins valu; en 1620 acheminée au prieuré le millier d'ardoises lui coutait donc 32 livres ou 32 francs divisés par 8 soit 4 francs le millier. Lire le livre de J.M Morisot édité en 1820 et s'intitulant : Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment]

     

     

    1619

     

    Première partie

     

      "La réfection du moulin et de la maison du prieur"


    "Frais de justice établi entre le prieur, le sieur Bouridel et la dame de la Brunnaye Brumaye"

     

     

    Images 3784-3785-3786-3788-3789 -3790-3791-3792[Deux actes complémentaires relatent ici certains de ces mêmes faits]

    Mise extraordinaire

    Chapitre des depenses reparations produites au moulin du dit prieuré quy a este remonté tout a neuf.

    - Et quatre pieds d'arbre pris au bois de la Sansonnaye et un achapté de Boudou [pris au lieu dit de la Landeboulou] faisant en tout le nombre de cinq conduitz sur la place cent quatre livres cy: CIIII ll.

    - Pour faire conduire du lieu des Croix la jumelle du dit moulin et quelques autres pierres de bois payé trente sols cy: XXX sl.

    - Achapté au sieur de Langevinay du bordaille a faire des chevrons pour le dit moulin pour soixante livres cy : LXll.

    - Pour faire le tout six livres dix sols cy : VIll Xsl.

    - Au charpentier pour avoir abatu les dits arbres et faire entierement la charpente demontée et remis le dit moulin soixante douze libvres cy : LXXIIll.

    - A la charge et conduite du dit bois pour trois jours a six hommes pour ayder et conduire le dit bois en le dit prieuré cinq livres dix sols cy : VllXsl.

    - A faire tirer la poutre et la porter a pied d'oeuvre [sur place pour être mise en oeuvre] pour refaire les pîlliers payé six livres cy : VIll.

    - Et une charge de bateau de sable de mer [l'histoire nous apprend que régulièrement le moulin et le four à ban furent tous deux refaits à neuf. Il en était peut-être ainsi aussi pour l'ensemble du bâti alors construit. Est-que l'utilisation du sable de mer peut-il avoir été l'une des causes de ces reconstructions successives sachant aujourd'hui que le sel de mer contenu dans le sable de mer, utilisé dès la fin de la gueurre, vers 1945-1950, a été le premier facteur ayant affaiblit a long terme le ciment alors produit ? En était-il de même pour le sable de mer utilisé au XVII siècle pour faire la chaux ?] sept francs cy : VII ll.

    - Et chaux deux tonneaux vingt deux livres cy : XXll.

    - Pour la conduire et la faire rendre trente deux sols cy: XXXII sl.

    - Et la massonnerie du dit moulin soixante dix sept livres cy : XVII ll.

    - Et la dite couverture du dit moulin, retaille de la vieille ardoise et après retournement [aujourd'hui encore les ardoises déposées et réutilisées sont systématique par les couvreurs retournées de haut en bas cela pour palier à toute micro-fissure éventuelle. Cette technique était donc déjà utilisée dès le XVII siècle] payé au couvreur trente une livres troys sols cy : XXXIll IIIsl.

    - Et sept milier d'ardoise vint huit livres cy : XXVIIIll.

    - Pour le port et les journées des ouvriers cinq sols cy : Vsl.

    - Et faire cent de lattes quatre livres seize sols cy: IVll XVIsb.

    - Et chaux a couvrir dix sept mi...huit livres sept sols cy : VIIIll VII sb.

    - Pour de la terre franche a tillasser le dit moulin cent sols cy : Csl.

    - Et rolon a faire la place trois livres quatre sols cy : IIIll IVsl.

    - Et trois barriques comprises a faire la tillasse trante six sols cy : XXXVIsl.

    - Pour l'ach...de la roue trois livres sept sols cy : IIIll VIIsb.

    - Et quatre millier de cheville vint quatre sols cy : XXIVsl.

    - Et un cercle ou bande de fer a mettre sur le four neuf [bande de fer probablement utilisé pour cercler le four] neuf sols cy : IXsl.

    - Pour refaire le fer de vis [de vie ?] huit sols cy : VIIIsl.

    - Pour les points des marteaux vint huit sols cy XVIIIsl.

    - Et deux vaisseaux de bois aporter le moulin neuf sols cy : IXsl.

    - Et une civiere huit sols cy : VIIIsl.

    - Avoir fait conduire deux prises de bois de la Lande sieur de Guerin payé vint sols cy : XXsl.

    - Et une barrique de cidre huit frans cy : VIIIll.

     

    Réparation en l'église

    - Pour un jubé fait dans le choeur en de la Ste-Madelaine pour toutes choses trente livres cy : XXXll.

    - Et un paneau de vitre sur l'autel et rabillé en avoir payé cinq sols cy : Vsl.

    - Na. [Nota] Que le dit sieur prieur a fourny du...cy la Croix d'argent de la Madelaine coustant quatre cent douze livres cinquante.

     

    Réparation en la chambre du prieuré

    - Et quatre milliers de carreaux a parter la dite chambre douze livres six sols cy : XIIll VIsl.

    - Pour avoir fait repasser le couvreur sur le logis, commettre a neuf la tourelle, fournir quatre milliers d'ardoises avoir par marché fait [travail réalisé après qu'un marché ait été préalablement établi] vint cinq livres cy : XXVll.

    - Pour avoir fait faire trois toise de muraille pierres fournies, un bout de jardin, tiré la pierre et la terre franche dix francs cy : Xll.

    - En la façon de deux grandes echelles vint huit sols cy : XXVIIIsl.

    - Et une cintrée (?) huit sols cy : VIIIsl.

    - Et un tombereau dix sept sols cy : XVIIsl.

    - Et deux seillotz [Seillot : petit récipient en bois ou en toile] sept sols cy : VIIsl.

    - Au couvreur pour avoir fourny d'ardoise quinze livres cy : XVll.

    - Au menuisier pour avoir fait au moulin deux portes neuves, une a la cave, rabillé celle de la salle et une neuve a la chambre du religieux pour toute façon dix sept livres cy : XVIIll.

    - Au serrurier pour dix verrouilles (?) dix gontz et autre serrure necessaire a ses portes.et mettre la premiere pierre cent sols cy : Csl.

    - Et un pillier pour soutenir la voute de la cave quatre livres six sols cy : IIIll VIsl.

     

    Réparation au four

    - Pour racomoder la cheminée, le faire et la gueule du four, faire la muraille de l'estable aux porceaux et pour le conduit du puitz [cela laisse supposer ici la présence, eet cela en 1620, d'une fontaine intérieure en le logis et raccordée au puits du logis via une canalisation] payé trente deux livres treize sols cy : XXXIIll XIIIsl.

    - Pour relacer un cercle de la couverture de la motte du four et reparer tout a neuf de marche fait six livres cy : VIll.

    - Et un millier et demi de cloux six sols six deniers cy : VIsl VId-

    - Et une filière seize sols cy : XVIsl.

    - Pour une pierre au four, une serrure a la sale quarante sols cy : XLsl.

    - Pour cercler le four

    - Et bardeau a couvrir l'estable aux pourceaux joignant le four quarante cinq sols cy : XLVsl.

    - Et chaux douze sols cy : XIIsl

    - Au couvreur une journée et demie quinze sols cy : XVsl. [soit dix sols par jour de travail]

     

    Construction d'un cellier neuf en la cour du dit prieuré commencé le dix avril six cent vint trois

    - Aux macons qui ont fait la muraille qui fait d'environ quinze toises [une toise, mesure ancienne, représentait un ensemble de six pieds, soit environ 2 mètres linéaire. Ici la muraille fut donc construite sur une longueur de 30 mètres linéaires] ou davantage a cinquante sols la toise quanrante livres cy : XLll. [nous avons ici en 1620 la valeur du cout de la réalisation d'une muraille mesurant une toise de long soit 2 mètres environ. Ce cout de cette réalisation pour une toise représentait alors une valeur de cinquante sols soit, pour une longueur de 15 toises ici annoncée, 50 sols X 15 toises soit une valeur totale en sols de 750 sols. L'acte nous indique que le montant de ce travail en livres s'élevait à 40 livres, nous avons donc par cet acte le rapport de la sol et de la livre soit 40 livres pour 750 sols. Une livre représentait donc une valeur de 19 sols soit en arrondissant 20 sols. Sachant que notre couvreur lui était rénuméré à dix sols par jours, ou à 1/2 livres par jour, le travail de la muraille complètement réalisé, sur ses 30 mètres de long, représentait donc la valeur, en travail bien sur, de l'équivalence de 80 jours travaillé. Ce cout se rapprochait avec celui de 8000 ardoises lesquelles un peu plus bas seront facturées 32 livres ou 32 francs].

    - Et vin de marché 10 sols cy : Xsl.

    - A la fin pour les do....a defent vint cinq sols cy : XXVsl.

    - Pour le logis charron (?) vingt quatre livres cy : XXIVll/

    - Au charpentier huit francs cy : 5IIIll.

    - Et registre de vin cinq sols cy : Vsl.

    - Pour remettre (remise ?) ... et plusieurs journées a Guitton trois livres dix sols cy : IIIll Xsl.

    - Et terre franche maçonnante douze livres cy : XXIIll.

    - Et fournir d'un homme [homme journalier probablement et non spécialisé comme notre couvreur ci-dessus. Nous ne pouvons malheureusement pas savoir, à la lecture de ce seul paiement, le nombre de jour ouvragé de ce "manoeuvre" et donc sa valeur journalière]] quatre livres cy : IVll.

    - Pour huit milliers d'ardoises trente deux livres cy : XXXIIll.

    - Pour le fret d'un bateau pour le port et la décharge quatre livres cy IV livres.

    - Et late [les lattes étaient utilisées pour les plafonds faits de terres plaquées mais aussi pour retenir le remblai de pierres apporté entre les poutres en bois formant l'ossature même des cloisons séparatives] un milier quatre livres six sols cy : IVll VIsl.

    - Et cloux a couvrir [les ardoises étaient alors clouées sur solivages et non crochetées sur latte] dix huit milliers dix livres cy : Xll.

    - Et chevilles seize milliers trente cinq sols cy : XXXVsl.

    - Pour une porte au charpentier vint cinq sols cy : XXVsl.

    - A la fermeture de la dite porte un garde...10 livres.

    - Et un gond trente sols cy XXXsl.

    - Et une barrique de cidre cinquante huit sols cy : LVIIIsl.

     

    Refection a neuf du puitz de la cour du prieuré

    - Pour refaire le puitz dans son fondement vint huit livres dix sols cy :XXVIIIll Xsl.

     

    Engrais et manière du prée

    - Pour du fumier [les terres de culture étaient déjà régulièrement "amandées" au tout début du XVII siècle. Au regard du salaire journalier d'un couvreur, lequel était donc rémunéré à 1/2 livre par jour, le prix du fumier était une denrée très chère; ici le coût de la quantité livrée de fumier représentait en effet l'équivalence de 12 jours ouvrés de notre couvreur. Charles Le Clerc amènera sur la prée du prieur cet engrais naturel, par lui acquis 12 livres et l'étendra ensuite sur la terre à enrichir; revendant et son fumier acquis et son temps dépendage il se fera en effet rémunérer 25 livres le prix de son travail correspondant au prix du fumier acquis. La quantité ici livrée, cela à la lecture de ce qui suit, semble avoir été celle d'un bateau] pris chez monsieur du Chemin vert vingt livres cy : XXVll.

    - Pour le conduire sur le lieu rabatu a Charles Le Clerc quy la payé douze livres dix sols cy: XIIll Xsl.

    - Na : (Nota) Que Cussilly a baillé un plein bateau de fumier apreté douze livres du dit L (lieu ?) en luy a rabatu douze chartées de foing pour les années mil cent vint, vint un, qu'il devait à monsieur le prieur [Il sagit très probablement ici de Josselin Lechapelier sieur de Cuccilé lequel nait en 1567 puisque son fils Jean lui viendra au monde en l'année 1611. Josselin et son fils se transmettront héréditairement en effet la dite auberge des Trois Rois laquelle était alors située en l'entrée de la Vallée des Vaux, auberge sous laquelle il existait depuis tout temps une galerie menant a la prée du prieur. A la lecture de ci-dessus est-ce Josselin Lechapelier était celui qui avait la charge de la culture de la dite prée ? Toujours est-il que ce dernier, en 1620, devait donc annuellement au prieur plusieurs chartées de foin et cela au titre de la redevance seigneuriale; en échange de son bâteau de fumier livré nous voyons ici la comptabilité du prieuré lui rabattre sa dite redevance de 12 chartées de foin pour les deux années de 1620 et 1621. Jean son fils prendra pour épouse Julienne Rolland laquelle était la propre fille fu fermier général du prieuré, Nicolas Rolland sieur des Croix la dite Julienne ayant elle eu pour père Macé Marot lequel, de son vivant, fut lui le procureur fiscal du prieur du moment].

    - Pour le conduire sur, le livrer par bateau, huit francs cy : VIIIll.

    - Aux ouvriers pour l'estandre par le prée trante six sols cy : XXXVIsl. 

     

    Frais de justice

    - Pour retirer l'arrest contre madame veuve la Brunaye et Bouredel quatre livres dix sols cy : IVll Xsl.

    - A Laforest pour l'expedition d'iceluy trois livres quatre sols cy : IIIll IVsl.

    - Puis la taxe contre la dame de la Brumaye cent cinquante une livres cy : CLIll.

    - Et la poursuite du second arrest outre la quinze livres auxquels  avoir esté ...du dit jour quand pour la levée de larrest j'ay employé de plus quarante cinq livres cy : XLVll.

    - Au sieur Morel procureur du sieur prieur pour le salaire contre Bouredel a generalement d'accedé a l'amiable baillé soixante livres cy : LXll.

    - Pour avoir fait condamné la dame de la Brumaye le fermier de Bouredel porte la rante de luy mines au dit prieuré de la Madelaine douze livre cy : XIIll. 

    - Pour avoir fait conduire aussi le premier de Bouridel [le sieur de Bouridel] six livres cy : VIll.

    - Na Que l'arrest contre les dits sieurs de la Brunaye et Bouridel portant condamnation a dix mines de bled moitié froment et moitié seigle fut donné le 9 novembre six cent vint et r..... la poursuite a duré depuis le octobre six cent dix neuf jusqu'au dit jour 9 de novembre pendant la plus part du dit temps il m'a fallu le poursuivre sur le lieu pour cause de la maladie du procureur le sieur Morel quy estoit toujours au lit et me sera alloué ce qu'il plaira au dit sieur prieur [le prieur décidera de lui même de ce qu'il doit en indemnité pour cette poursuite laquelle, pour cause de maladie, n'a pas été faite par son procureur alors malade].

     

    Autres frais de justice fait par le mandataire de monsieur le prieur de la Madelaine

     - Pour le retournement de la provision de Montigny au mandataire de monsieur de Claye et l'avoir envoyé a Dol six livres cy : VIll.

    - Le 22 juillet six cent vint un je suis allé a Rennes pour prendre l'expedition du sieur Montigny et f.p. [frais pour]  men eust en mon voyage cent livres cy : Cll. 

    - Pour la journée de chaval quarante sols cy : XLsl.

    - A Dinan pour lescrire et signer l'expedition au dit sieur de Montigny quarante sols cy : XLsl.

    - Au dit voyage au sieur rendu pour faire passer la dite expedition au greffe du roy a deux procureurs chacun quatre quart d'escu cy :  IIIll IIIIsols. [3 livres 4 sols. 1 écu devait donc approximativement valoir en 1620 : 12 livres et 1/2]

    - Au greffier huit sols cy : VIIIsl.

    - Et mon voyage trois livres cy : IIIll/

    - Le 28 novembre au mandataire du sieur de Claye a la recharge de la provision du dit sieur de Montigny par moy luy au dit sieur remis trois livres quinze sols cy : IIIll XVsl.

    - Au voyage pour prendre requeste afin de faire appeler le greffier de Dol pour le dit provisionnement en l'expedition de la dite requeste cinq sols cy : Vsl.

    - Envoyé a l'assignation a Rennes vint sols cy : XXsl.

    - Pour faire quelques exploits ([requestes] selon le mémoire du sieur prieur me fallut employer le sieur de la Touche et lui donné a discute quante cinq sols cy : XLVsl.

    - A faire escrire ce qui doit et reffaire...tant au sujet qu'au notaire leur avoir donné la collation vint huit sols cy : XXVIIIsl.

    - Au greffe de Couasquin [le greffe de la seigneur de Couasquen ou de Coëtquen] vint un sols cy : XXIsl.

    - Et deux extraitz du greffe de Dinan portant renonciation de la ferme du sieur Villeneuve [Ici Jan Hamon sieur de Villeneuve lequel, effectivement, fut un temps le fermier général des biens temporels du prieuré] a la succession de luy vint sols cy : XXsl.

    - A Simon Jan retournant après [pour son retour] six livres huit sols cy : VIll VIIIsl.

    - Et quelque depense fut couchée a la Croix du de vint sols cy : XXsl.

    - Pour le bail fait a Charles Leclerc donné au notaire seize sols cy : XVIsl.

    - Et la contre lettre cinq sols cy : Vsl.

    - A M.de Claye cent cinquante livres cy : CLll.

    - Le 12 fevrier six cent vint un huistiesme de rante faute d'avoir loué l'arrest  de la Chambre des Comptes huit francs cy : VIIIll.

    - A son garçon huit sols cy : VIIIsl.

    - Pour avoir fait donner assignation a d'Artoing le par...quatre livres seize sols cy : IIIIll XVIsl.

    - Pour avoir retirer neuf fermes du prieuré de St-Malo de Dinan au notaire quarante fuit sols cy : XLVIIIsl.

    - Par le mandandement du prieur le suis allé a Miniac pour baillé y ay couché cy depensé vint trois sols XXIIIsl.

    - Gingast le notaire viendra a Dinan pour le signifie le bail passe au notaire tre,te deux sols cy : XXXIIsl.

    - En depense vint sept sols cy : XXVIIsl.

      

    Frais fait pour la chamoinie de Vannes fait pour M.François Dehoris frère du sieur prieur

    - Le premier février six cent vint deux je suis allé a Vannes en dépenses quarante livres six sols cy : XVll VIsl.

    - Pour la Vacation du sieur Jacques de Launay et M.Nicolas Le Gay chacun 1 pistole cy : XIIIIll VIIIsl [1 pistole représentait donc en 1620 4la somme de  livres et 8 sols soit envrion 15 livres] .

    - Pour le louage de deux chevaux huit livres vint six sols cy : VIIIll XXVIsl.

    - Au messager qui m'apporta la procuration de Paris pour prendre possession seize sols cy : XVIsl.

    - Le 9 aoust 1623 j'ai envoyé a Rennes pour avoir commission de faire appeller Rolland Morin sénéchal

    - A procureur le sieur du Lionnais pour le prier a l'assignation trois livres quatre sols cy : IIIll IV sl. 

    - Pour un voyage de trois jours a la dite assignation quatre livres cy : IVll.

    - Au louage d'un cheval trante sols cy : XXXsl.

     

    Deuxième partie

     

    Compte rendu par frère Charles Destampes et frère Jean Dehoris prieur de la Madelaine. Prieuré de la Madelaine du Pont a Dinan. Compte rendu par frère Charles Destampes religieux obédencier au dit prieuré, a Jean Dehoris prieur, des recettes et mises, provenant des revenus du dit prieuré depuis lepremier octobre 1619 jusqu'au premier octobre 1623. 

     

    Acte deux: images 3804-3805-3806

    Comte rendu par sieur Charles Destempes prestre obédiencier du prieuré de la Madelaine; le sieur Jean Dehoris prieur des recettes et mises par luy compte du dict prieuré des années 1619, 1620, 1621 et 1622. 482 livres .

    - Ce sont ici estats des mises et fraicts des reparations faictes pour l'entretiennement du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan des le premier octobre 1619 jusque au premier octobre 1623 faictes du commendement du frère Jean Dehoris religieux docteur en theologie et prieur du dict prieuré, par frère Charles Destampes aussi religieux et obédiencier au dict prieuré.

    - Premièrement pour avoir fait remettre le moulin despendant du dict prieuré tout à neuf a cousté : 482 livres. [la remise à neuf de ce moulin faite en 1619 pour un montant de 482 livres représentait à elle seule presque 20 % du revenu annuel des biens temporels du prieuré. Ce moulin 1 siècle après, au tout début du XVIII siècle, devra cependant de nouveau être entièrement refait à neuf].

    - Envoi de quattre piedz darbres prit au bois de la Sansonnaye et un achapt de Boud (?) [1de la Landeboulou] et qui fait cniq tous conduictz sur la plasse. 104 ll.

    - Pour avoir fait conduire du lieux des Croix les jumelles [peut-être les meules en elles mêmes] du dict moulin et quelques autres de pierre de bois payé 30 solz [certaines meules, de petites dimensions, étaient quelques fois fait de bois].

    - Davoir achapté du sieur de Langevinay des bordailles [éléments de planches de bois pour faire du bordage sur un bateau] a faire du chevron et panneaux le dit moulin 60 livres.

    - Pour le faire 6 livres 10 soubz.

    - Au charpentier davoir abatu les dicts arbres et fait entière la charpente du dict moulin et remis le dict moulin 72 livres.

    - A la charge et conduict du dict bois [ici le fait de charger puis de conduire le bois] pour trois iours à 6 hommes pour ayder et conduire le dict bois en le dict prieuré payé 5 livres 10 soubz.

    - A faire tirer la poutre et la porter a pied d'euvre pour refaire les pilliers fut payé 16 livres.

    - Pour avoir envoyé un batteau au sable à la mer [pour envoyé à la mer un bateau prendre de sable] 7 livres.

    - Et chaut [chaux] deux tonneaux 22 livres.

    - Pour la conduire et faire asteindre [rendre, atteindre] 32 soubz.

    - A la massonnerie du dict moulin 77 livres.

    - A la dite couverture du dict moulin, retailler la vieille pierre [la vieille ardoise ici réutilisée] après retournement payé au couvreur 31 livres 13 soubz.

    - Et sept milliers d'ardoises 28 livres.

    - Pour le port et les journées des ouvriers 2 livres 2 soubz.

    - Et faire cents de lattes 4 livres 16 soubz.

    - Et cloux a couvreur dix sept milliers 5 livres 7 soubz.

    - Et cloux a couyant (a couvrir) 2 livres 8 soubz.

    - Pour de la terre franche [terre servant aussi autrefois à amander les sol et composée à 60% de sable, à 20 d'argile, à 10% de calcaire et à 10% d'humus] a tillasser les moulins [tillasse: synonyme de tiller ou de teillage. Ce terme désignait la fonction de teiller, le fait d'enlever la teille du chanvre ou du lin. Ici le prieur fit peut-être venir de la dite terre franche pour la réedification du moulin. Cette terre dite "terre franche maçonnante" était apparemment utilisée pour l'édification des murs montée à la terre sèche. Il est possible que l'on y ajoutait alors du teillage pour assurer un meilleur mortier de terre] 5 livres.

    - Pour le roullon a faire la plasse [Roulon: barreau de bois du ratelier d'écurie pour les chevaux, bareau délimittant l'espace nécessaire pour la tête d'un cheval ce même espace étant délimité par 2 roulon] 3 livres 4 soubz.

    - Pour 3 barricques .... pour faire la tillasse 36 soubz.

    - Et quatre milliers de chevilles 24 soubz.

    - Et un cercle ou boucle de fer a mettre sur le four 9 soubz.

    - Pour les pointes des marteaux 28 soubz.

    - Et deux vaisseaux de bois a porté le moulin (?) payé 9 soubz.

    - Et une civiere 8 soubz.

    - Avoir fait conduire deux pièces de bois empreinter de Landes et  

    Guerin payé 20 soubz.

    - Et une barrique cidre 8 livres.

    Pour quatre cent quatre vingt douze livres cinq sols

    Cy est devant employé de lautre part :

    Autres reparations faites et mises dans leglise aussi le dit premier du dit octobre 1619.

    - Pour le jubé pour toutes choses 30 livres.

    - Pour un panneau de lustre (verre) sur l'autel et rabille autres fut payé 2 livres 10 sols.


    - Et deux journées sur l'église et donné millier de cloux 25 sols.

    - Et quatre milliers de carreaux a parer la chambre des religieux fut payer 12 livres 10 sols.

    Fait quatre cent quatre vint deux livres cinq sols.

     

    Autres réparations faites aussi en même temps

    - Avoir fait repasser le couvreur sur les logis communs tourelles et fournir quatre millier d'ardoise et aultre atraict marché fait 25 livres.

    - Avoir fait faire trois toises de muraille pour fermer un bout du jardin, tirer la pierre et la terre franche 10 livres.

    Fait quatre vint une livre cinq sols.

     

    Le 13 fevrier 1620 apres un grand orage la tourelle [la maison du prieur en 1619 semble avoir ici possédée, sur son toit et cela avant que survienne cet orage, une tourelle. Celle-ci s'écrasera au sol en le dit jour du 13 février 1619 emportant dans sa chute toute une partie de la toiture de la maison du prieur puisqu'il fallut édifier, dans la continuité de cette chute, deux pilliers de soutient en la cave du prieur pour soutenir le tout] s'escrasa ... et emporta grande partie de la couverture du logis quy occasiona faire pour larbat dicelle [ici il s'agit très probablement des albatrières supportant les pannes et en appuis sur l'un des deux pignons] et pour obtenir (?) a la reparation du logis marché fut fait a reffaire la costale [Pour parvenir à la réparation du logis un devis fut fait pour reconstruire le pignon latéral affaissé et se positionnant sur le côté...la côtale. Il s'agit très probablement ici du pignon à occident, tourné vers la rue de Four puisque celui-ci devait avoir au plus près de lui l'assise même de la dite tourelle. L'autre pignon, vers orient, tourné vers la rue de l'Abbaye, en effet n'avait aucun interêt à porter la dite tourelle] du dit logis au tiers toutes choses sur le bien et a piedz doeuvre  [La chute de la tourelle avait emporté dans son tier toute une grande partie de l'un des deux pignons ; il est demandé ici la réutilisation de tous les materiaux tombés et donc déjà à pied d'oeuvre] 120 livres.

    - De chaut huict tonneaux sur le lieu est ... .... a 83 livres 10 soubz.

    - Un bois a estançonner le logis [les bois nécessaires pour étayer le logis] pris fait 22 livres

    - Pour deux batteaux de sable pris en la mer 20 livres.

    - Pour demolir et otter les descombres de la cour 60 livres

    - Des clous pour t... et arraser les chevrons 35 soubz.

    - Au charpentier pour astraper et assembler tous les chevrons a deux hommes 4 iours 4 livres

    - Et la façon de deux grandes echelles 25 soubz.

    - Et un chambertin

    - Deux seillotz 7 sols.

    - Deux binettes 9 soubz.

    - Au couvreur davoir fourny un millier ardoise et trente autres attraits 15 livres.

    - Au menuisier pour avoir fait au moulin deux portes neufves [lesquelles portes neuves semblent ici toutes deux avoir été réalisées au dit moulin] l'une en la cave rabillé celle de la salle [la porte d'entrée de salle de la maison du prieur] et une neufve a la chambre des religieux [en 1619 semblent donc êtres présents ici mêmes plusieurs religieux ou moines] pour bois et façon [en matière première et en mains d'oeurvre] 17 livres.

    - Au serrurier pour dix .verrouilles (?) dix gontz et autre serrure necessaire a ses portes.

    - A mettre la première pierre

    - Et un pillier pour soustenir la voulte de la cave 4 livres 6 soubz.

    - Aultre desriere aussy des.... la mesme

    - Et pour le conduire sur le lieu 8 livres.

    - A des ouvriers pour la St-André pour la prée [journaliers ayant oeuvrés en la prée du prieur le jour de la Saint-André] 36 soubz.

    - Pour raccommoder la cheminée et le fournier la grille de feus faire les murailles de lestable au pourceau et pour lacduct du puitz paye 32 livres

     

    Mémoire des frais que frère Charles Destampes au nom de monsieur le prieur de la magdelaine du pont a Dinan pour le recouvrement des pensions du sieur Montigny au nom de monsieur de Clayes et l'aumonier chamoine de Dol.

    - Le 22 juillet 21 este aller a Rennes pour prendre

     

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  • 1626

     

    Ensuilt la recepte et mise que Nicollas Legay procureur special de venerable frere Jan Dehoria docteur en theologie de Sorbonne et prieur de la Magdelaine du pont a Dinan a......dudit prieuré depuis le dernier compte randu par ledict Legay et examiné par ledict sieur jusques apres .

    Premier

    - Jay recu de Jan Guingatz pour lannee mil six cent vingt cinq pour trois godetz fromant rante quinze soubz, outre paraille somme de quinze soubz pour Francoise Bogie sellon la precy de Chasteauneuf et cy et baille acquict cy :  30 sb.

    - Au trantiesme janvier mil six cent vingt et six jay recu de Charles Leclerc, fermier du four a ban dudict prieure soixante livres a valloir sur lannee courante de la jouissance quil faict et luy ay baille acquict cy : LX ll.

    - Le lundy deuxiesme febvrier jau recu pour les rantes deubs au son de la cloche trante deux soubz cy : 32 sb

    - Plus jay recu du sieur de Cuccilé a valloir sur ce qui doibt pour cause de sa ferme trante deux livres et cy ay dellivré acquict quy est du vingt ungiesme dudict mois de febvrier cy : XXXII ll.

    - Paraillement jay recu du filz dudict sieur de Cucillé pour les mesmes causes que dessus le vingt siesme mars du an 1626 vingt livres et ay dellivre acquict cy : XX ll.

    - Le dict jour jay recu de Guillebois Henry pour les rantes de lacquets quil auvoir faict de la maison et celliers estant sur le Tallard que pocedoit de paravant Gilles Ville Colet deux cent vingt et cinq livres et ay baille acquict cy : IICXXV ll.

    - Le vingt neufiesme dudict mois de mars jay recu du dict Charles Leclerc mesme ce que ma baille pierre  ... pour cause de la jouissance que faict ledict Leclerc dudict four a ban  la somme de quattre vingt deux livres et acquict cy : IIIIXXII  ll.

    - Le vingt septiesme du mois davril 1626 jay recu de Pierre Poistoy (?) la somme de trante sept livres dix soubz a valloir sur sa ferme et luy ay acquict cy : XXXVII sb.

    - Le dict jour jay recu Dollivier Lescoublet moulgnier au moullin despandant dudict prieure  a valloir sur sa jouissance quil faict dudict moulin quattre vingtz traize  livres quinze soubz de quoy luy ay baille et acquict cy : IIIIXX.XIII ll XV sb.

    - Plus jay recu le trantiesme juin 1626 dudict Lescoublet pour cause de sa jouissance dudict moullin paraille somme de quattre vingt traize livres quinze soubz dequoy luy ay baille acquict cy : 4XX.XIII ll XV sb.

    - Le dict jour trantiesme juin jay recu de messire Yves Delaunay huissier la somme de deux ecus soixante et deux livres quatorze soubz  six deniers pour avoir des  contraintes quil avoir faict sur Michel Jounin qui estoit doit terme de paraille somme au dict sieur prieur avecq Charles Leclerc  cy ay baille acquict de la dite somme au dict huissier cy : IIe XII ll XIIII sb VI d.

    - Le jeudy vingt troisiesme juillet 1626 le dict Legay a recu de Pierre  Poistoy la somme de trante et sept livres dix soubz pour la jouissance dune demie annee dune portion de dixmes de Crehen a terme echeu de la feste de Saint-Jan Baptiste dernier.

    De charge

    - Le dimanche quatorziesme jour de decembre 1625 jay payé a Louis Denier, charpentier, pour ses deux portes quil avoit faict de neuf au coulombier dudict prieuré suivant le marché quy auvoit faict paravant le dict sieur prieur cinquante et cinq soubz cy : LV sb.

    - Pour deux verrou (?) et du clou posé contre icelle jay payé neuff soubz. Cy ; IX sb.

    - Pour la clanche et clef et clou pour attache icelle a la premiere porte du dict coulombier jay payé seize soubz cy : XVI sb.

    - Jay baillé le dimanche premier jour de febvrier 1626 au sieur de la Billardais advocat pour la part du dict sieur prieur pour lefaire faict contre Helise et son metairie trante et deux soubz et outre pour deux actes huict soubz qui faict ensemble quarante soubz cy : XL sb.

    - Jay baille au sieur de la Lande Gigot aux fins dune lettre missive dudict sieur prieur cinquante soubz cy : L sb.

    - Plus jay baille au sieur Destampes pour sa portion vingt cinq livres dont jai acquict cy: XV ll.

    - Pour la collation prise par ses officiers le jour de la Purification de la Vierge saize soubz cy : XVI sb.

    - Plus jay baille audict sieur Destampes autre somme de vingt cinq livres pour sa dicte portion dont jay acquict cy : XXV ll.

    - A missire Charles Hochet suivant lordre me donnée par le dict sieur prieur jay dellivré au dict Hochet soixante soubz dont jay acquict cy : LX sb.

    - Jay payé pour les decimes du dict prieuré cinquante et sept livres quatorze soubz dont jay acquict et autre huict soubz pour lomme qui alla faire le poymant a Dol envoyé tant par le sieur de la Fillière que moy. Cy : LVII ll.XX sb.

    - Jay baillé a monsieur Moutain aux frais des acquicts du sieur de Porte la somme de quatre ecus cinquante livres cy : IIIIe.L ll.

    - Jay payé pour les escripts de la sentence donnée au présidial de Rennes du trantiesme may dernier que pour les conclusions de messieurs les gens du roi seize escus quart vallant cinquante et une livres quattre soubz cy : LI ll. IIII sb.

    - Pour le retirement de la dicte sentence soixante dix soubz est marqué : LVIIsb.

    - Pour le clerc qui lauvoit .................................................................

    - Au greffe de la Chambre pour son debvoir dix soubz huict deniers cy : XsbVIIId.

    - Au sieur de la Broce Legault vingt et un soubz quatre deniers cy : XXI sb IIIId.

    - A son clerc cinq soubz cy : Vsb.

    - Au clerc de Messire lalloué quy estoit raports du proces soixante et quatre soubz cy : LIIII sb.

    - Outre pour la collation donnée tant au dict sieur de fabric que au clerc de mondict sieur lalloue quinze soubz cy : XV sb.

    - Pour avoir faict coppie et signiffié jay soutiré huict soubz cy : VIIIsb.

    - Pour la depense de huict jours entiers qui auvoit esté le dict Legay a Rennes pour la sollicitation du dict proces v....et se pourvant que pour la depense de son cheval et louaige dicelluy saize livres a la .......raison que le dict sieur prieur luy a ci devant alloue en son premier compte cy : XVI ll.

    - Ledict Legay a aussy poyer de sa part au tuillier pour la fabrique des tuilles quil auvoit faict et fourny quattre livres et autres quattre livres entrés en compte sur le dict marché pour les fraictz et procedures que ledict Legay auvoit faict contre ledict tuillier faute davoir obay suivant le dict marché desquels fraictz le dict sieur prieur en consequance dernière decharge cy IIII ll.

    - Davantaige  le dict Legay a dellivré a Olivier Mouton la somme de cent livres aux fruit de son acquict du dix huictiesme juillet 1626 cy: Cll.

    - Jay poye au sieur Destamps de par ses rentes ........vingt cinq livres cy : XXV ll.

    Faict le vingt quatriesme juillet mil six cent dix huict.

    1626. Receptes et depenses du prieuré1626. Receptes et depenses du prieuré

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1626. Receptes et depenses du prieuré1626. Receptes et depenses du prieuré

     

     

     

     

    Images n° 3818-3819-3820


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  • ou

    1786

    Assujettissement demandé de la chapelle du prieuré pour certaines des messes paroissiales

     

    Cette lettre sera l'objet d'une "copie" réalisée laquelle sera écrite en 1790, quatre année après la rédaction de la lettre originelle. La dite lettre originelle sera signée par René Marie alors prieur du prieuré résidant en l'abbaye de Marmoutier. La rédaction de la "copie" de cette lettre confirme le fait que la chapelle du prieuré était encore "bâtie"  et "en service" le 11 octobre 1790 et non encore détruite par la Révolution.

     

    Monsieur

    Je suis très flatté de trouver une occasion de vous obliger, puisque la desserte de la Magdeleine [le fait de desservir un quartier, de le rendre plus propice à la circulation ou à autre chose aussi. La desserte "ici religieuse" de ce quartier privé et seigneurial était soumis à "impôt seigneurial" puisque cette même desserte "religieuse" représentait toujours pour le prieuré, cela au lendemain de la Révolution, en l'année 1790, une rente financière de 180 livres annuelle. Cette rente est stipulée en deux actes de versements pour les années de 1761 et 1762; cette rente ou ce prix était dû deux fois l'an pour une période de six mois chaque période rapportant de rente 90 livres semestrielle.] peut etre un avantage pour vous, je vous l'avoue avec le plus grand plaisir; [Pour information cette lettre semble avoir été faite pendant la réfection du grand chemin menant de Dinan à Dol, aujourd'hui la rue de la Madeleine, un plan relatif à cette réfection ayant été lui réalisé au mois de mai de la dite année 1786; ce plan concernait le rehaussement de tout le bas du  dit Grand chemin. Lors de sa réfection ce grand chemin devait aussi également pouvoir mieux desservir la paroisse de Lanvallay et cela depuis la ville de Dinan. En effet le viaduc, en 1786, était encore très loin d'être réalisé. Une lettre écrite, quelques années auparavant, dénonçait en effet le très grand "délabrement" de cette rue qu'aucune charrette de l'armée ne parvenait à gravir. Lors de ces "grimpées" moults boulets à canon étaient ainsi déversés sinon perdus retardant d'autant la montée de cette rude côte] mais j'aurai l'honneur de vous observer que pour remplir l'intention du fondateur, il me paraitroit juste et raisonnable que le service se fit dans la chapelle du prieuré [le prieur laisse ici entendre que les messes doivent continuer d'êtres célébrées en la chapelle du prieuré. La vétusté hier de la rue du Chemin neuf, le dit chemin reliant la ville de Dinan à Dol, devait très certainement pénaliser ici même les dessertes de la paroisse de Lanvallay que ces dernières soient religieuses ou autres. Pour toutes marchandises sortant des ports de Dinan-Lanvallay il en était donc aussi ainsi. Certains de ces paroissiens semblent également avoir adressé au prieur à Paris, en leur une lettre écrite, une réprobation propre à certains travaux rendus nécessaires, cela probablement, en la dite chapelle du prieuré]. Vous feriez même cesser les plaintes que les habitants m'ont adressé à ce sujet, et qui me paroissent fondées, exepté cependant qu'ils voudroient voir assujetir le prieuré à une messe les fêtes et Dimanches [les messes faites dans la chapelle du prieuré étaient sujets à paiement et donc à revenu financier. Les paroissiens au titre d'un assujettissement semblent ici demander la "gratuité" de la messe célébrée et les jours de fêtes et les dimanches aussi : J'ay reçu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois, echus du 28 may dernier, des honoraires des messes dudit prieuré dont quittance à Dinan le treze juin mil six cent soixante deux.Berthelot prêtre.          J'ay reçu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la madeleine pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois d'honoraire echu du 28 novembre  pour les messes que j'ay déféré au dit prieuré pour ce en laquit du sieur prieur dont quittance à Dinan le 13 novembre mil six cent soixante un . Berthelot prêtre], et cette messe n'est pas due; comme aussi, si pour le service de la paroisse on fait usage de la chapelle de la Magdelaine, il me paraitroit dans l'ordre que les paroissiens qui n'y ont aucun droit, et qui n'en ont l'usage que par une permission tacite de notre part, fissent les réparations qu'ils demandent [ce principe d'assujettissement" d'une messe paroissiale célébrée gratuitement, et les jours de fêtes et le dimanche, est pour le prieur une chose non due auquel le prieur à le droit de ne pas favorablement répondre. Les paroissiens de la paroisse de Lanvallay n'ont donc en la dite chapelle du prieuré aucun droit puisque ces derniers possèdent leur propre église paroissiale. La célébration des messes paroissiales en cette même chapelle "privée", chapelle privée  puisque relevant du prieuré du Pont à Dinan,n'est alors qu'une tolérance du prieur née que de sa seule permission. Celui-ci souhaite cependant voir en sa chapelle la continuité de la célébration de certaines "messes" puisque celles-ci sont toujours payantes;  il refuse donc que celles des Dimanches et jours fériés soient gratuites et assujetties  aux paroissiens de Lanvallay. Les paroissiens en leur lettre de remontrance relèvent probablement certains travaux devant êtres faits en la dite église ou chapelle. Reconnaissant son accord "tacite" pour continuer d'utiliser la chapelle à des fins paroissiales le prieur, outre le paiement des messes, semble vouloir demander plus. En effet il demande en échange de son accord tacite, lequel est donc payant  puisque les messes sont sujets à recettes,  que les dits paroissiens, en contrepartie,  d'eux mêmes procèdent à ces dits travaux par eux demandés au prieur]. J'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe la lettre que plusieurs m'ont écrit à ce sujet, je la soumets à votre réflexion, et j'espère que vous voudrez bien m'en faire part.

    J'ai l'honneur d'être avec respects. Marmoutier 25 juin 1786

    Monsieur. Votre très humble et très dévoué serviteur. René Marie

    Le prix de la desserte de la Magdeleine est de 180 livres.

    Je soussigné certifié la présente copie conforme à son original que je m'oblige représenter toute fois et quand je serai requis, et à qui il appartiendra. A Lanvallay 11 octobre 1790. Signe Délépine.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    Plan datant du mois de mai 1786 et relatif à la réfection du bas de l'actuelle rue de la Madeleine.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

     

    Ci-dessus les deux actes dont la copie de 1790.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    Quittances des messes

     

     


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