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    Vers 1100

     

    La Prairie du Prieur

     

    L''implantation géographique des différentes terres offertes au jeune prieuré du Pont à Dinan

     

     

    Le Prée du Prieur

    Dinan vers 1690-1700. Plan de Garengeau. En la lettre a l'emprise de la Prée du prieur. Celui-ci semble avoir perdu la moitié de sa surface et cela dès le début du XVII siècle puisque les premiers actes de  "dénombrements" établis au XVI siècle lui donnaient pour surface  6 journaux de terre lorsque les suivants, eux, lui donneront plus que 3 journaux de terre.L'établissement de la métairie des vaux, aujourd'hui les jardins ouvriers et l'actuel parking municipal, fut-elle à l'origine de cette même diminution ? [un journal de terre correspondait hier à la surface d'un champ pouvant journellement être cultivée par la seule main d'un homme] 

     

     

    Le Prée du PrieurLe Prée du Prieur

     

     

     

     

     

    L'ancienne métairie des vaux à gauche

     

    L'ancienne Prée du prieur et le fond de la Vallée des Vaux. Au dessus déportée se dresse l'actuelle sous-préfecture là où hier, au XI siècle,  très probablement l'ancienne place-forte de Josselin de Dinan dressait ses poteaux de bois [En cet emplacement hier fortifié de bois fut construit au XIX siècle, vers 1860,  la très belle demeure que nous pouvons voir aujourd'hui. Noble logis du sous-préfet cette demeure fut construite par Monsieur Henry Flaud lequel deviendra maire de Dinan]

    Le Prée du PrieurLe Prée du Prieur

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus l'ancienne prée du prieur

    La gauche  grande prairie inondée en 1999 en contre bas de la sous-préfecture

     

    Le Prée du PrieurLe Prée du Prieur

     

     

     

     

    La prée ou l''ancienne prairie du prieur partiellement inondée; au dessus les jardins ouvriers là où se dressait hier encore l'ancienne métairie des Vaux.

     

     

    Le Prée du Prieur

    Face à la Rivière et très proche de l'actuelle "Maison de la Rance" là se dressait hier la friche et la vigne d'Orguen [L'existence très tôt d'un pont ici établi, lequel en ce lieu est cité présent dès vers 1100, implique par la seule force des choses ici même l'exercice de toute une activité "fluviale et donc commerciale", même naissante, cela dès le tout début du XII siècle  au regard même de l'existence de ce pont alors déjà présent. En effet avant même qu'apparaisse le prieuré du Pont à Dinan, celui-ci ayant été fondé entre 1070 et 1118, cette activité "fluviale" semble donc déjà existante dès les premières heures du XII siècle. Cette activité sera accrue probablement dès le XIII siècle avec l'activité de la draperie laquelle, bien avant la Renaissance, était importante ici en la ville seigneuriale de Dinan. La naissance de l'activité fluviale au pont de Dinan, cela probablement dès les XII et XIII siècle,  sera très certainement le "le facteur déclancheur" de l'apparition des premières maisons du faubourg du Jerzual. Les maisons les plus anciennes aujourd'hui, malheureusement que du XV siècle pour les plus vieilles, à elles seules attestent de cette activité portuaire déjà importante à la Renaissance. Cet accès à la rivière ainsi que son habitat utiliseront tous deux une ancienne faille rocheuse très probablement naturelle en la pierre même du plateau granitique de Dinan l'autre versant n'ayant pas le même "pendant" lorsque le prieuré fut fondé; en effet seule une grande vallée descendante et pentue semble alors devoir exister ce côté de la rivière. Hormis une activité portuaire occupant probablement très tôt les deux rives de la rivière l'établissement sociale de toute une activité ouvrière, cela au travers de son habitat, semble avoir été principalement assise que sur la rive gauche de la rivière, en son occident. En effet toute la rive droite semble elle avoir été principalement "bourgeoise", très tôt lieu de résidence de tout un ensemble de bourgeois établit dans l'ombre religieuse du prieuré du pont. Cette présence bourgeoise sera effectivement en cette rive orientale de la rivière confirmée par écrit dès le XVI siècle; cette dernière ou cette même bourgeoisie sera  toutefois attestée "présente" du côté de Dinan, cela à occident tout au long de son quai, en la fin du XVII siècle, attestée que sera celle-ci par le grand "Terrier" de Dinan rédigé vers 1671].

     

     

    Le Prée du Prieur

    L'ancien quartier prieural, il y a très longtemps bourg aux moines, sous le regard vieillissant de la tour de Ste-Catherine

     

     

    Le Prée du PrieurLe Prée du Prieur

     

     

     

     

                 

    Ci-dessus la nouvelle banlieue et la vallée des Vaux [cette réalisation obligera une remise à jour de certains des plans de l'architecte militaire Garengeau, plans réalisés vers 1701. Cette mise à jour comportera aussi une remise en état de ces mêmes plans. Cette mise à jour fut  faite en l'année 1817]. L'année 1781 assistera sur le port à la réalisation d'un nouveau chemin lequel fut réalisé afin de permettre de remonter en la ville de Dinan sans pour autant remonter par la dure côte du Jerzual. Cette percée permettra aussi la construction de tout un ensemble de grandes maisons, face à la rivière, situées en le bas du dit nouveau chemin. Nommé "nouveau chemin conduisant à Dinan" en 1784, nommé "nouvelle banlieue" en 1786, nommé tantôt "le Chemin neuf" aussi cette rue, laquelle passe sous l'une des arches du viaduc ici érigé en 1852,  aujourd'hui s'appelle "la Rue du Port". Avant que soit réalisée cette nouvelle voie de communication, reliant le port de Dinan à la ville haute de Dinan, le bâti originel ici présent descendait depuis des temps anciens au plus bas sur la rivière. En cet endroit se dressait très probablement l'auberge nommée "Les Trois Rois" laquelle fut probablement déposée ou démolie  pour la réalisation dans son amorce de ce nouveau "grand chemin". Au derrière de ce bâti ancestral s'étirait au midi la vallée des Vaux et sa métairie cette dernière débouchant sur la grande Prée du prieur, grande prairie relevant des biens du prieuré du Pont depuis que celui-ci fut fondé vers 1100.                                                                                                                          Pour permettre la desserte de la dite vallée des Vaux et celle de sa métairie, pour permettre la desserte aussi de la Prée du prieuré un chemin de servitude était ici même, plusieurs fois séculaires, reliant et le bas de la rue du Petit-Fort prolongement de la rue du Jerzual, et la dite vallée des Vaux et la dite Prée. Un passage sous porche semble donc avoir existé en le corps même de cette auberge : Item possede le dit prieur la grande prée appellée la prée au prieur en la paroisse de Saint Sauveur  de Dinan contenant environ trois journaux de terre joignant dun costé tout le long de la riviere de Rance et dautre aux Vaux dependant de la ville de Dinan avec droit de passage par le chemin des Vaux qui descend au dit prée et même par sous la gallerie de la maison qui fut a Hamon Aubry…

     

    Le Prée du Prieur

    Vers 1686...

     

    Maistre Anthoine Roumain sieur des Salles alloué des requettes de Saint Brieuc pour donner adveu exiber les tiltres au soutier,  par ladveu  si aucun sont deub. Recongnoistre le debvoir de 50 sols tournois amandables au jour de la Chandeleur et que le sieur prieur a droit de passer et de repasser par la gallerie de la maison quil pocedde au bout du pont a Dinan pour lexploitation des foins et herbes de la prée dependant du dit prieuré conformement aux adveux rendu au roi en son domaine de Rennes et en cas de jugement quil sera condamné entiers dommages de justice sil plait a justice davec titres et au despand

     

     Le Prée du PrieurLe Prée du Prieur

     

     

     

     

     

     

     

                                Après 1781                                                      Vers 17/07/1761

    Autre citation de la dite galerie. A gauche autre cartographie du bas du faubourg du Jerzual après 1781 lorsque sera réalisée le nouveau chemin des Vaux. A droite, vers 1761, le même faubourg mais avant ce nouveau chemin lequel fut construit là où se dressait avant la séculaire auberge des 3 Rois. Ici prenait en effet naissance, par une porte donnant sur le pont, cette galerie laquelle, relevant des biens du prieuré, était affermée elle aussi. Cette porte et cette galerie donnait effectivement accès le long de la rivière à un chemin de servitude lequel menait à la Prée du prieur, aujourd'hui prairie nommée la plaine de l'Hôpital.  Sur la cartographie de droite, nous avons positionné en le n°1 la courette décrite le 17 juillet 1761; en le n°2 la maison du sieur Logier, marchand de fer; en le n°3 la porte donnant sur le pont et fermant la dite galerie affermée et enfin en  n°4 le chemin de servitude menant à la prée du prieur. La maison du sieur Logier, la courette, la porte, la galerie, l'auberge des 3 rois seront toutes décrite dans un acte lequel fut rédigé le dit jour du 17 juillet 1761, quelques 26 année avant que soit réalisé le nouveau chemin des Vaux : le sieur Logier marchand de fer possède une maison donnant sur la bord de la rivière de Rance qu'il a fait bâtir de neuf et la reprise il y a trois ans ...une entrée comme il y a droit...une gallerie donnant accès sur la rivière et dans la courette, au devant du pont il y avoit une menuiserie de porte pour entrer dans cette gallerie, on descendoit le long de la rivière dans une ruelle le long des 3 Rois, ainsi cette gallerie relève du fief du prieuré et porté au rôle rentier pour six livres toujours payable au son de la cloche le jour de la Chandeleur; le sieur Logier a refusé de payer le rentes et denie son contrat...

     

    Le Prée du Prieur

    L'emplacement de l'ancienne Auberge des Trois Rois, aujourd'hui carrefour routier...

     

    Le Prée du Prieur

    Le chemin de la Vallée des Vaux menant à la grande prée du prieur. 

    Charlie
    Vendredi 8 Février 2019 à 15:51   Supprimer le commentaire

    Le dessin d'Agathon date de 1807. Il montre le "grand chemin", on le voit se faufiler entre les arbres en bas et se poursuivre jusqu'en haut où il passe devant la guérite, à gauche, anciennement la Tour St-Catherine. S'il n'existe pas de chemin devant la nouvelle tour ste-Catherine, c'est parce que le chemin n'existera qu'à partir de la création du viaduc (1852) voire même plus tard quand Henri Flaud cédera cette partie de terrain pour donner un accès à la rue Haute-voie (celle des bouchers).

     François-Agathon du Petit-Bois lequel, né le 24/08/1773, décédera le 24/11/1856. Pourquoi en ce tableau l'omission de ce grand et nouveau chemin ?

     

     

    Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan le bien seigneurial des seigneurs de Dinan, en contrebas de la Place-forte haute, près du pont, s’étirait des deux cotés de la Rivière [La Rance ne sera navigable en amont du vieux pont, vers Rennes, que dans la première moitié du XIX siècle, en 1832, après la réunification des eaux de l'Ille et de celles de la Rance, cela après la réalisation du canal d'Ille et Rance et sa terminaison complète aussi. La mer montant régulièrement jusqu'au vieux pont, deux fois par jour, quelques fois jusqu'au monastère de Saint-Magloire de Léhon lors des très grandes marées, le rôle navigable de la rivière de Rance, journellement maritime, permettait effectivement la venue régulière de marchandises diverses, ici à Dinan, et cela depuis Saint-Malo de l'Isle. Toutefois en dehors des très grandes marées ces mêmes arrivées de marchandises n'était possible que jusqu'au dit Pont de Dinan. D'ailleurs au XVI siècle la rivière sera entièrement déviée et réutilisée par les moines ces derniers ayant procédés à la construction de deux moulins à eau assis en leur monastère. Cet aménagement géographiquement fait par les moines de Saint-Magloire reliera par la terre, cela pendant un certain temps, la paroisse de Léhon à celle de Lanvallay. Lire le chapitre consacré aux moulins de Brachesac]. Goeffroy et Riwallon, tous deux fils d’Olivier 1er de Dinan, étaient en effet ici même tous deux possesseurs et seigneurs [La commune de Lanvallay, hier ancienne paroisse, n’existait alors probablement pas encore lorsque fut fondé le prieuré du Pont à Dinan. Le quartier de la Madeleine, hier bourg prieural du prieuré de Sainte-Marie de la Magdelaine, au pont à Dinan, s’étire là où, au XI siècle, fut offert au prieuré du Pont des terres seigneuriales relevant des seigneurs de Dinan. Depuis très longtemps très légèrement désenclavé par l’ancien chemin de la Baye, aujourd’hui rue de l’Abbaye, ce quartier fut au XVI siècle beaucoup plus amplement désenclavé par la réalisation du Chemineuf, aujourd’hui rue de la Madeleine en Lanvallay. L'appellation du Chemineuf, cela au travers de Jean Marot père de Macé,  apparait effectivement pour la première fois en la seconde moitié du XVI siècle, en tout cas avant le 15/03/1581 année en laquelle décèdera le dit Jean Marot sieur du Chemineuf. Lors de la fondation du prieuré du Pont, vers 1100, ces terres ici encore présentes mais bâties, étaient alors très probablement entièrement enclavées et de ce fait entièrement dépendantes du pont à Dinan jeté ici même sur la rivière l’ancien Chemineuf n’existant pas encore et l’antique chemin de la Baye ne permettant aucunement, par ce côté de la rivière, la sortie des marchandises au port débarquées. La date de la réalisation du premier pont à Dinan n’est aucunement connue et la seule certitude que nous avons c’est le fait que ce pont existait déjà lorsque fut voulue la présence, au bas de la Place-forte des seigneurs de Dinan, d’un prieuré accompagné d'un nouveau bourg. La Rance vers 1100 était depuis des temps déjà très anciens l’une des voies naturelles de communication reliant cette région à Aleth, reliant ainsi aussi l’ancienne cité des Coriosolites à la mer. Avec l’apparition de la ville seigneuriale de Dinan le rôle "commercial" de la "rivière maritime", à marée haute,  fut très probablement accru et l’origine du pont à Dinan doit très certainement être relié au fait que moult marchandise, de ce côté de la rivière, ici aussi, était également débarquées et peut-être même entreposées. En effet nous pouvons peut-être raisonnablement penser que les toutes premières heures du "Port " de Dinan sont très probablement issues de l’édification même du pont ici réalisé ce même pont devant par sa réalisation desservir ou permettre l’utilisation d’une terre alors toujours enclavée. L’édification du premier pont ici présent est donc très probablement antérieure à l’apparition même de la seigneurie de Dinan. Il faut noter ici aussi que la dépendance des marées, par leur utilisation même,  cela probablement avant même la fin du moyen-âge, dû entrainer très tôt la réalisation ici même de toute une zone de "stockage provisoire" entre guillemets.  Enfin il faut aussi ne pas oublier que dans l'année en laquelle la fondation du pont à Dinan eu lieu tout un ensemble de moines ici en "errance", sans aucune attache prieurale, au pied même de la Place-Forte de Dinan était alors déjà "notifié". Le bourg dit au Moines en grande partie fut aussi voulu pour recevoir ces mêmes moines en ce port errants ; ce fait est en effet très clairement "confirmé " par la charte de fondation du prieuré du Pont elle même. Geoffroy en effet, personnellement, était possesseur d’une grande vallée laquelle étirait son étendue sous la dite Place-forte des seigneurs de Dinan. En cette vallée se déroulaient alors habituellement les joutes guerrières. Riwallon Rufus, son frère, lui possédait avec son frère Geofroy une autre vallée celle-ci étant située en face de la précédente, de l’autre côté de la rivière de Rance. Sur cette dernière, comme cela est spécifié sur la charte de fondation du prieuré, sera érigé le bourg aux moines ainsi que l’église prieurale et son prieuré. Cette seconde vallée en effet était leur bien à tous deux puisque lorsque ce don fut promis il fallu l’acceptation Ozio, femme de Geoffroy mais aussi l’acceptation de leurs deux enfants, Alain et Olivier deuxième du nom.  L’emplacement de cette seconde vallée est celle sur laquelle fut présent, et cela jusqu’à la Révolution de 1789, le dit prieuré. Son emplacement géographique est donc formellement connu.

    Geoffroy de Dinan et son frère en seigneurs bienfaiteurs donnèrent également une autre grande étendue de terre toujours située proche du pont, terre sur laquelle était aussi une friche et une vigne  lesquelles toutes deux portaient le nom de leur grand-mère, Orguen, hier femme de Goscelinus ou Josselin de Dinan. La présence de cette vigne semble pouvoir géographiquement asseoir cette même terre, friche et vigne comprise,  toujours de l’autre côté de la rivière, en face du domaine alors alloué au futur prieuré. Cette vigne était probablement planté en retrait de la rivière, au bord de la contrescarpe de l’actuel plateau de Lanvallay puisqu’elle était séparée de la rivière par toute une bande terre jouxtant la friche jusqu’à la dite rivière. Cette grande terre, offerte elle aussi au futur nouveau prieuré, ne semble pas avoir été le bien propre des seuls seigneurs de Dinan puisqu’elle celle-ci appartenait aussi à plusieurs féaux de Geoffroy de Dinan. En effet durent accepter ce nouveau don  ceux-là même qui alors la détenaient également. En étaient donc propriétaires aussi deux autres familles ; à savoir celle d’Angerius du pont et celle d’Alain fils de  Guy. Durent ainsi donner leur acceptation Angerius du Pont, son fils nommé Ansquetil, Garbenus gendre de celui-ci et Alain fils de Guihenochus. Ce dernier était alors possesseur de toute la terre contenant la friche et la vigne d’Orguen. Riwallon concéda aussi au don de la terre laquelle était située proche de la friche [Cette terre contenant friche et vigne aussi était donc située au derrière de l'actuel quai Talard, contenue entre l'actuelle rue de la Madeleine et la rivière de Rance. Olivier de Coëtquen sera ici même possesseur de ces mêmes vignes en 1219].

    Au regard de cette charte de fondation le jeune prieuré se voit-il aussi offrir des terres situées respectivement de part et d’autre de la rivière puisque celui-ci devient possesseur de la vallée située en dessous de la dite Place-forte, vallée en laquelle se déroulaient alors les dites joutes. Où cette vallée pouvait-elle se située ? Etait-elle située en amont ou bien en aval du Pont là où aujourd’hui au port de Dinan en un long ruban se déroule l'asphalte de la rue du Quai ?

    Il faudra attendre le premier acte de dénombrement, en 1543, cela au XVI siècles, pour voir apparaître la Prée du prieur ou la Prairie du prieur celle-ci étant très probablement la vallée en laquelle hier se déroulaient les joutes guerrières : Item tient le dit commandateur de son dit seigneur ung prée apellé le pré au Prieur siis et estant jouxté la rivière de Rance joignant d’ung coste a la dicte riviere d’aultre coste a terre que tient et possede Pierre Andre et ses enfans, qui vault communs ans quinze livres de rante… L’acte de dénombrement rédigé lui en 1556 cite également ce même prée dit du Prieur : Item ung pre apelle le Pree du prieur contenant environ six journaux de terre, joignant dune part a terre apartenant a Ollivier Aubry et sa femme, daultre a Jullien Berard et sa femme, daultre la riviere de Rance a ung pre apartenant a la Fabrique de Saint-Sauveur de Dinan et vault communs ans vingt cinq livres monnoys de revenu… Cité plusieurs fois il faudra cependant attendre le XVII siècle, vers 1660, pour avoir l’implantation géographique exacte de la Prairie du prieur, hier vallée offerte vers 1100 par Geoffroy de Dinan. Cela se fera au sein d’un autre acte de dénombrement :  Item possede le dit prieur la grande prée appellée la prée au prieur en la paroisse de Saint Sauveur  de Dinan contenant environ trois journaux de terre joignant dun costé tout le long de la riviere de Rance et dautre aux Vaux dependant de la ville de Dinan avec droit de passage par le chemin des Vaux qui descend au dit prée et même par sous la gallerie de la maison qui fut a Hamon Aubry…

    En la "Tenue" de 1693, lorsque furent énoncés les différents "tenanciers" du prieuré du Pont à Dinan, il sera fait mention du nom de la "Prée" laquelle fut vendue au lendemain de 1690 pour une somme de 200 livres. Nous trouvons en effet, en 1690, la ligne écrite suivante : La Prée du Prieur. 200 livres. Vendu en 1690. Cette vente cependant semble avoir été contredite puisque en 1691 la "Prée" sera de nouveau affermée. Ainsi le 31/05/1691 nous trouvons cette ligne suivante : La Prée et le Regain sont affermés au sieur Daumale le 30 may 1691 pour six ans avec la somme de 200 livres paiable à la feste du Liege. Il ne doit rien.    


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  • 1132 - 1136 - 1186 - 1201  

     

    L'une des premières apparitions "écrites",  en 1186 de l'église de "Lanualae-Lavalio" ce fait impliquant à lui seul de la déjà "existence" de la paroisse de Lanvallay

     

     

    La première apparition écrite de la "chapelle du prieuré du Pont à Dinan" 

    Ecclesiam Sancti  Mevenni de Lanvalio - capella Sancte Marie Magdalene de Ponte Dinanni

     

     

     Note importante :

    Avant que n'apparaisse écrit pour la première fois le nom de la paroisse de Lanvallei surgira dans la lumière des écrits le nom de la paroisse de Tressaint. En effet celle-ci sortira de l'ombre quelques années auparavant. Cela se fera en une bulle papale datée de l'année 1123. Nous devions à cette ancienne paroisse aujourd'hui rattachée à Lanvallay cette information.             En 1186 la paroisse de Tressaint relevait déjà de l'évêché de Dol, grande terre religieuse très proche de Lanvallay, quand la paroisse de Lanvallay elle relèvera de l'évêché de Saint-Brieuc assise en l'une de ses enclaves. Quelle fut l'origine de cette dite enclave ici même enfermée qu'elle était entre l'évêché de Saint-Malo et le dit évêché de Dol ? Pourquoi demain la paroisse de Lanvallay quittera t-elle le dit évêché de Saint-Brieuc pour géographiquement et spirituellement intégré celui de Dol ?

    Le prieuré du Pont à Dinan peut lui je pense nous apporter un début de réponse ce dernier en effet avait en quelque sorte un "statut à part". Sur le plan de la "seule autorité seigneuriale'" en 1198 le prieuré du pont à Dinan relevait d'Olivier III de Dinan seigneur de Dinan Nord. Cela est attesté en effet par un litige lequel en la dite année 1198 opposera Pierre prieur du prieuré du Pont et le dit Olivier III seigneur de Dinan nord . Mais  le prieuré du Pont à Dinan sur le plan "religieux" lui relevait de la seule paroisse de Lanvallay et donc de l'évêché de Dol puisque cette paroisse était assise en ce même évêché. Alors la paroisse de Lanvallay relevait-elle donc de ce seul fait elle aussi de Dinan Nord ? Les actes judiciaire de Lanvallay au XIV seront pour la plus part d'entres eux jugés en la Cour seigneuriale de Châteauneuf celle-ci ayant été assise hier, "géographiquement parlant", en la partie seigneuriale relevant de Dinan Nord. Au XII siècle, en 1186, la paroisse de Lanvallay, toujours sur un plan spirituel ou religieux, ne relevait donc  ni de l'évesché de Saint-Malo, ni de l'évêché de Dol, mais bel et bien de celui de Saint-Brieuc ce même évêsché ayant en la paroisse de Lanvallay cett e enclave "briochine" extérieure à son territoire laquelle enclave ne comprenait ici même que la paroisse de Lanvallay la paroisse de Tressaint, aujourd'hui rattachée à Lanvallay, elle faisant partie de l'évêché de Dol. Quelques années plus tard, la paroisse de Lanvallay sera rattachée à l'évêché de Dol. Pourquoi au XII siècle  la présence ici même au plus près des murs seigneuriaux de Dinan la présence de cette enclave de l'évêché de Saint-Brieuc ? Cela a t-il un rapport avec le fait que plusieurs seigneurs de Penthièvre aux XI-XII siècles  prendront pour femme des enfants nées au sein même de la famille seigneuriale de Dol ? Certaines informations laissent penser aujourd'hui que le premier seigneur de lanvallay ait eu pour ancestre premier Aimeric Botrel fils Geoffroy dont le père, Geoffroy Boterel seigneur de Penthièvre, trouvera la mort sous les murs de Dol en 1093. Le rattachement au XII siècle de la paroisse de Lanvallay à l'évêché de Saint-Brieuc vient-il de ce fait ?

     

     

    Avant propos ajouté le 24/11/2013

     La paroisse de Lanualae apparait entre 1100 et 1186, c'est à dire entre le moment où sera voulue la fondation du prieuré du pont à Dinan et la première fois que sera écrite en une charte le nom de la paroisse aujourd'hui nommée Lanvallay. En effet le nom de la paroisse de Lanvallay n'est aucunement cité en la charte propre à la fondation du dit prieuré. Pourquoi cela ? [La première apparition écrite de Lanvallei semble avoir été réalisée non pas en 1201 mais en 1132 lors d'une charte laquelle fut rédigée sous la mandature du Pape Innocent II  celui-ci ayant été pape de 1130 à 1143. Cette charte présente le terme écrit de Lanvallei associé au mot latin ecclesiae et non pas au mot paroisse le mot ecclesiae servant à désigner en latin médiéval soit une assemblée soit une église.Cette charte citant le dit pape Innocent  fait aussi référence géographiquement à l'évêché de Saint-Brieuc  et non pas au siège épiscopal de Dol. De nombreuses abbaye" "filles" , de monastères ou de prieurés seront lors de leur fondation respective placés sous l'autorité d'un monastère lui situé en une région souvent éloignée de la nouvelle entité religieuse créée. Il en ira ainsi aussi pour le prieuré du pont de Dinan lequel lui sera placé sous l'autorité de l'abbaye mère de Saint-Florent de Saumur. Créé vers 1100 sa naissance précédera donc de peu la dite première apparition écrite du nom de la paroisse de Lanvallei, aujourd'hui écrite Lanvallay. Cette paroisse au XIII siècle relèvera de l'autorité du siège épiscopal de Dol puisque les procès intentés en la dite paroisse de Lanvallay seront alors eux tous jugés devant la cour épiscopal de Dol. Pourquoi les dits actes ci-dessus datés de 1109 et de 1132  font-ils eux référence à la dite cour épiscopale de Saint-Brieuc et non pas au siège épiscopal de Dol ? Relevant de Saint-Florent de Saumur le prieuré du pont à Dinan pouvait-il être lui assis sur une terre relevant géographiquement de l'évêché de Saint-Brieuc ? La présence ici même en la région de Dol des seigneurs du Penthièvres, assis géographiquement proche de Saint-Brieuc cela dès la fin du XI siècle, certains de leurs enfants prenant effectivement "femme" et en la maison seigneuriale de Dol et en celle de Dinan,  peut elle à elle seule nous expliquer cela ? Quand et pourquoi la paroisse de Lanvallei fut -elle détachée du dit siège épiscopal de Saint-Brieuc pour être rattachée à celui de Dol ?  Cela se fit-il lors du retrait en la région de Dol de la dite maison seigneuriale de Penthièvre ? La deuxième citation écrite de Lanvallay elle semble avoir été faite dè l'année 1136 et la troisième le 28 décembre de l'année 1186, cela soit quelques 80 années après la fondation du prieuré pour cette dernière; celle-ci sera rédigée en la dite année 1186 lorsque paraitra une bulle papale de Urbain III et elle dénommera très clairement l'église ou la chapelle de la Magdeleine du prieuré du pont à Dinan et cela parmi l'ensemble des donations reçues par Saint-Florent de Saumur en cette même charte énumérées. Les deuxième et troisième chartes nommeront  toutes deux "l'église  de Saint-Méen de Lanvallay; à ce titre, et à ce seul titre, la paroisse de Lanvallay existait donc déjà dès la dite deuxième année soit dès l'année 1136. Rappelons ici que William premier de Lanvallei nait lui vers 1130, son père Alain lui vers 1100 et Henri , aïeul dui dit William et père du dit Alain ui vers 1070 Alain ayant été très probablement le premier seigneur nommé "de Lanvallei"].

    La citation en icelle des moulins relevant du monastère de Léhon, lesquels moulins demain au XIII siècle feront partis des moulins de Brachesac, moulins alors assis en la paroisse de Lanvallay, semble elle aussi confirmer le fait que la paroisse de Lanvallay n'existait point encore quand fut fondé le prieuré du Pont à Dinan. Le premier seigneur de Lanvalei cité est William lequel nait très probablement vers 1130. Le père de William et son grand père sont tous deux "connus" par une charte judiciaire laquelle s'étirera sur plusieurs années prenant fin par un dernier jugement lequel sera rendu en 1209. Ainsi sera, William 1er de Lanvalei, fils de Alain et petit-fils de Henri [ou Aimerici]. William naissant donc vers 1130 Henri son grand-père doit lui naître vers 1070. C'est à dire que Henri, aïeul de William 1er  de Lanvalei, nait très probablement à la même époque que nait Riwallon le Roux frère de Geoffroy de Dinan le dit Riwallon ayant été, envers le prieuré du Pont à Dinan, donateur de terres lorsque celui-ci fut fondé. Existant vers 1100 alors pourquoi Henri aieul de William de Lanvallei ne fut-il point cité en cette charte parmi les différents témoins ? Etait-il alors déjà héritier de fiefs assis en Angleterre ? [l'histoire au travers d'une charte de justice nous apprendra que Henry le grand-père de William 1er de Lanvalei était en possession de la paroisse de la Petite Abington, en Angleterre, bien foncier que Henry 1er, roi d'Angleterre, semble lui donner de son vivant. La paroisse de la Petite Abington avait été au préalable le bien propre d'Etienne de Penthièvre celui-ci l'ayant reçu de son frère Alain le Roux seigneur de Richemont. Couronné roi en 1100 la donation d'Abington n'a donc pu se faire qu'au lendemain de ce couronnent. Comment Henri père d'Alain reçu t-il exactement la dite seigneurie de la Petite d'Abington ? L'a t-il reçu des mains d'Henry 1er ou bien éventuellement par droit de succession des comtes de Bretagne ? Alain fils de Henry recevra  de son père cette même paroisse et la transmettra ensuite à deux de ses enfants héritiers, Raoul et William 1er de Lanvalei. Né vers 1070 Henry fut donc l'un des jeunes puisnés bretons lesquels, au lendemain de la bataille d'Hasting, allèrent en Angleterre faire fortune auprès d'Henry 1er d'Angleterre. Les deux enfants d'Alain s'étant tous deux appelés "de Lanvalei" pouvons supposer que la dite paroisse de Lanualei apparut ici en Bretagne du vivant même de Alain fils de Henry ? Qu'elle était donc l'ascendance de Henri père d'Alain ?]                                                                                                                                   Au regard de ces points d'interrogation la seigneurie de Lanvalei apparait-elle que du vivant du dit "Alain fils de Henry" Alain naissant lui vers 1100 ? Alain étant majeur vers 1130 tout laisse supposer que la seigneurie de Lanvalei fut créée que vers 1130 c'est à dire au lendemain de la fondation du prieuré du Pont à Dinan... Fin de l'avant propos.

     

    1201. Première citation de la paroisse de Lanvalae

    Ci-dessus la charte originelle non abrégée et rédigée en l'année 1201  charte citant Eudes alors chapelain de  Lanvallay :  Eudone capellan de Lanualae....    

     

     Charte de 1201. A.D.C.A. Série des microfilms. MI 25-1 et MI33. Microfilms présents aussi aux archives départementales d'Angers. Rédigée en cette dite année 1201 cette charte présente au travers de son texte le chapelain de la paroisse de Lanvallay lequel est appelé : Eudone capellan de Lanualae ou Eudes chapelain de Lanvallay. Une copie de cette charte, incompréhensible pour nous puisque très "condensée", fut réalisée au XVII siècle dans un latin complet et non abrégé quant à lui.  C'est cette "copie originelle latine" qui a été traduite après que J.Geslin de Bourgogne en ait donné une transcription dans son ouvrage consacré à l'Evêché de Saint-Brieuc. Référencée aux Archives : DDML H.3360V cette même copie ne peut toutefois remplacer la charte originelle de 1201 ci-dessus elle aussi référencée aux mêmes Archives de Maine et Loiresous la référence : H.3357 IV. 

     

     

    1186

    Ci-dessous la Bulle papale de Ubain III citant notamment l'église ou la chapelle de la Magdaleine et l'église "paroissiale" de Lanvallay tous deux alors biens de Saint-Florent de Saumur relevant de l'évêché de Saint-Brieuc [A.D. du Maine et Loire; livre rouge de Saint-Florent, H.3715 et 3720] 

     

    Urbanus episcopus seruus seruorum Dei. Dilectis filiis Mainerio abbati monasterii sancti Florent(ii), quod situm est iuxta castrum Salmurii, eiusque fratribus tam presentibus quam futuris regularem uitam professis in perpetuum. Cum simus ad etc. Eapropter, dilecti in domino filii, uestris iustis postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium sancti Florentii, in quo diuino mancipati estis obsequio, ad exemplar predecessorum nostrorum felicis memorie Iohannis, Calixti, Innocentii, Eugenii, Adriani et Alexandri Romanorum pontificum sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti priuilegio communimus. In primis siquidem etc. Preterea quascunque possessiones etc. In quibus hec propriis duximus exprimenda uocabulis: monasterium sancti Florent(ii) de Monte Glomna cum omni libertate, dignitate et immunitate, quam antiquitus tam in spiritualibus quam in temporalibus habuisse cognoscitur, sicut predictorum antecessorum nostrorum priuilegiis continetur, cum omnibus pertinenciis suis, ecclesiam sancti Petri cum capella sancti Florent(ii) de Mayet, ecclesiam sancte Marie de Marieleis cum capellis sancti Iohannis et sancti Nicholai, ecclesiam sancti Laurentii de Moteyo cum capella sancti Iacobi de Beausse, ecclesiam sancte Marie de Masnilio, ecclesiam sancti Albini de Castro Penne, ecclesiam sancti Germani, ecclesiam sancti Egidii de Borno, ecclesiam sancte Marie Magdalene de Botetuscheria, ecclesiam sancti Symphoriani de Busseria cum capella sancte Marie, ecclesiam sancti Christophori de Capella, ecclesiam sancti Petri de Buziliaco cum capella de Pieria, ecclesiam sancti Macharii cum capellis sancte Marie et sancte Margarete, ecclesiam sancti Philiberti. Omnes autem supradicte ecclesie eandem cum ecclesia sancti Florent(ii) Glomnen(sis) dignitatem et libertatem optineant, sicut hactenus sine interruptione legitima habuerunt. In episcopatu Andegauen(si) monasterium sancti Florent(ii), in quo nunc est abbatia, cum capella sancti Bartholomei, ecclesiam sancti Hilarii cum capella sancti Iacobi de Bosco, monasterium sancti Florentii de castro Salmuro cum antiqua sua dignitate, fiscum Lentiniacum cum ecclesiis sancte Marie et sancti Petri et sancti Nicholay de Riueria cum capellis sancti Iohannis et sancti Nicholai de Ofardo et sancti Lazari et omnibus pertinentiis suis, ecclesiam sancti Petri de Resto cum capella sancte Marie de Monte Sorello, uillam, que dicitur Distriacus, cum ecclesia sancti Iuliani et capella sancte Caterine de Poceio, ecclesiam sancte Marie de Catiniaco cum capella sancte Crucis de Marceion(e), ecclesiam sancti Andree de Uerreya, uillam, que dicitur Ulmis, cum ecclesia sancti Uincentii et capellam sancti Petri de Magniaco cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Petri de Castro Caroli cum capellis sancti Iohannis et sancti Iuliani et sancte Radegundis, ecclesiam sancti Supplicii de Rou, ecclesiam sancti Iohannis de Dauezio cum capellis sancte Marie de Cauerno et sancte Marie de Arbaldo cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Georgii de Sauoys cum capella sancte Marie de Dunteburgo, ecclesiam sancti Heleri, ecclesiam sancti Petri de Goo(n)nort cum capella sancti Iohannis, ecclesiam sancti Georgii de Capriniaco cum capella sancti Michael(is) et pertinentiis suis, ecclesiam de Gastina, ecclesiam sancte Marie de Monte Rebelli, ecclesiam sancte Marie de Meleio, ecclesiam sancti Iohannis de Toarceio cum capellis sancti Petri et sancti Liminii, ecclesiam sancti Audoeni de Corcellis cum capella sua, ecclesiam sancti Iohannis et sancti Docellini de Alona cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Lamberti, ecclesiam sancti Martini de Platea cum capella sancte Marie Magdalene de Bomeya, capellam sancti Iacobi et sancti Florentii iuxta Andegauim, ecclesiam sancti Petri de Cantociaco cum capella sancti Albini et omnibus pertinentiis suis; in episcopatu Turonen(si) ecclesiam sancti

     

    Christophori cum capella sancti Egidii et omnibus pertinentiis suis, ecclesiam sancti Martini de uilla Borelli, ecclesiam sancti Loancii cum capella de Distille et pertinentiis suis, ecclesiam sancti Symplicii de Castro Nouo cum capella sancti Iacobi et sancti Florent(ii) et pertinentiis suis; in episcopatu Cenomannensi ecclesiam sancti Geruasii de Coceio cum capellis sancti Germani et sancti Bonerii et sancte Plene cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Iohannis de Placeio; in episcopatu Redonen(si) ecclesiam sancte Marie de Liureyo cum antiqua sua dignitate et immunitate et omnibus pertinentiis suis, cum capella sancti Maurontii, ecclesiam sancti Stephani de Yseio cum capellis sancti Martini et sancte Marie de Messione Fructus, ecclesiam sancti Christophori, ecclesiam sancti Georgii de Castellione, ecclesiam sancti Iohannis desuper Coysnon cum capella sancti Albini, ecclesiam sancti Britii cum ecclesia sancti Germani de Cogleio, ecclesiam sancti Petri de Cella, ecclesiam sancti Martini de Trembleyo cum capellis sancte Marie de Kateria et sancti Albini desuper Coysnon et sancte Marie de Pont(er)so, ecclesiam sancti Petri de Remasil, ecclesiam sancti Germani de Albiniaco, ecclesiam de Chaeneio; in episcopatu Dolen(si) ecclesiam sancti Florentii iuxta Dolum sitam cum omni dignitate et immunitate sua et pertinentiis suis, ecclesiam sancte Marie de Dolis, ecclesiam sancte Marie de Plana Fulgeria cum capella sancti Martini, ecclesiam sancti Martini de Ros, ecclesiam sancti Petri de Boceyo, ecclesiam sancti Martini de Rimo cum capella sancti Genouey, ecclesiam de Tremahou, ecclesiam sancte Mar(ie) de Bregaym, ecclesiam sancti Petri de Miniaco cum capella sancti Columbani de Matha, ecclesiam Trium Sanctorum; in episcopatu Maclouien(si)ius, quod habetis in ecclesiis sancti Leedegarii et sancti Sulini et pertinentiis suis et de Gingiaco et de Lanrigam; in episcopatu sancti Brioci ecclesiam sancti Meuenni de Lanualio cum capella sancte Marie Magdalen(e) de Ponte Dinanni; in episcopatu Ueneten(si) ecclesiam sancti Nicholai de Castro Noac cum capella sancti Tadeoci; in episcopatu Nanneten(si) ecclesiam sancti Iuliani de Uoantis, ecclesiam sancti Iouini de Madonio cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Petri de Loco Ferri cum capella sancti Michael(is) de Landa, ecclesiam sancti Martini de Bonourio cum capella sancti Michael(is), ecclesiam sancti Laurentii de Pictauineria cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Stephani de Merelio, capellam sancti Donatiani de Ioseio et capellam sancte Marie de Landa, ecclesiam sancti Saturnini de Nozeio, ecclesiam sancti Petri de Escoblac cum capellis sancti Andree et sancte Marie cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Iuliani de Concellis, capellam sancti Petri et sancti Symphoriani de Oratorio, ecclesiam sancti Ermelandi cum capellis sancti Petri de Arneio et de Arnuteria et sancti Michael(is) de Malo Mulcone et de Ruseria et de Uiniaco; in episcopatu Abrincensi ecclesiam sancte Marie de Cealx; in episcopatu Constantiensi ecclesiam sancte Marie de Flatomauilla, ecclesiam sancti Florent(ii) de Berneuilla; in episcopatu Sagien(si) ecclesiam sancti Geruasii de Braiosa cum capella sancte Marie Magdal(ene) de Castello, ecclesiam sancte Marie de Escocheia cum capellis sancti Dionisii et sancti Nicholai, ecclesiam sancte Marie de Struriaco cum capellis de Berneio et de Cerreria, ecclesiam sancti Simphoriani de Uiteaus, ecclesiam sancti Dionisii iuxta Braiosam sitam, ecclesiam sancti Petri de Cortell(is), ecclesiam sancti Albini de Pontello; in episcopatu Cicestrie ecclesiam sancti Petri de Sella cum capella sancti Nicholay de Castello, ecclesiam sancti Petri de Ueteri Ponte, ecclesiam sancti Nicholay, ecclesiam sancte Marie de Portu Sorham, ecclesiam sancte Marie de Gassingon(a) et aliis pertinentiis suis; episcopatu Wincestrie ecclesiam sancte Marie de Andeuria cum capella de Foxcote; in episcopatu Norwicen(si) ecclesiam sancte Marie de Esparlay cum capella de Parua Pagraua cum pertinentiis suis; in episcopatu Herefordensi ecclesiam sancte Marie de Monemuta cum capellis sancti Thome et sancti Duelli

     

    ecclesiam sancti Petri Tadioci cum capellis sancti Thome de Guenerui et sancti Thome de Wisam et de uilla Colem(m)a et de Gart, ecclesiam sancti Nicholay de Stantone, ecclesiam sancti Roaldi cum capella sancti Thome et omnibus decimis de Treget, capellam sancti Michael(is), ecclesiam de Lideneia, ecclesiam sancti Egidii de Castello Godrit cum capella de Honson, ecclesiam de Hope et ecclesiam de Hope Eilildis, ecclesiam de Hope Gingeni, capellam de Hunteleia, ecclesiam sancte Margerete de Tribitonia, ecclesiam sancti Petri de Stretona et capellam de Aspretona ecclesiam sancti Georgii de Castello Dune et omnibus ecclesiis uillarum pertinentium ad idem castellum, ecclesiam sancti Petri de Radintona, ecclesiam sancte Radegundis de Graingaham cum terra eiusdem uille et pertinentiis suis; in episcopatu de Landat ecclesiam sancti Cadoci de Lancadoc cum capellis sancti Liwiti de Lantiwit et sancti Mohan de Lanmohan et sancti Thome de Castro Nouo, capellam sancti Thome de Panrox, ecclesiam sancti Kinephaut de Rokeuilla, ecclesiam sancti Guingaloci; in episcopatu Wincestrie ecclesiam de Suintona, ecclesiam de Nortuna, ecclesiam de Morthona; in episcopatu Parisien(si) ecclesiam sancti Eugenii de Diogilo cum ecclesiis sancti Petri de Gonissa, ecclesiam sancti Dionisii de Dunie, ecclesiam sancti Marcelli de sancto Dionisio, ecclesiam sancti Martini de Groleyo, ecclesiam sancti Desiderii cum capellis sancte Marie de Brueriis et sancti Thome, ecclesiam sancti Clari de Gomet castello cum ecclesiis sancti Germani de Gomet uilla et sancte Marie de Bogiualle et sancte Marie Magdal(ene) de Moleriis cum omni dignitate et immunitate sua, ecclesiam sancti Remigii iuxta Cheurosam, ecclesiam sancte Marie de Psallis cum capella sancti Iuliani de uilla Iuxa; in episcopatu Carnotensi ecclesiam sancti Martini de Uernolio cum pertinentiis suis; in episcopatu Pictauen(si) ecclesiam sancti Citronii cum ecclesia sancti Petri de Uaredia, ecclesiam sancti Petri de Sarmacolia cum pertinentiis suis, ecclesiam sancte Marie de Uenetio cum antiqua possessione et pertinentiis suis, ecclesiam sancti Martini de Magneio, ecclesiam sancti Petri de Lineio, monasterium sancti Hilarii de Montiglesio cum capella sancti Nicholai de Sernutio, ecclesiam sancti Hilarii de Fossa, ecclesiam sancte Marie de Tremunz cum capellis sancti Geruasii et sancti Iohannis, ecclesiam sancte Marie de Passauanto cum capella sancti Stephani, ecclesiam sancti Euurtii de Trementinis, ecclesiam sancti Clementini cum capellis sancte Marie de Rato(n)nel et sancti Audoeni et sancte Marie de Premart, ecclesiam sancte Marie de Pinu, ecclesiam sancti Iohannis de Combrennio, monasterium sancti Nicholai de Casa cum ecclesiis sancti Iohannis et sancte Marie de Lemozinaria et sancti Florentii et sancti Laurentii cum pertinentiis suis, ecclesiam sancti Iusti de Oniaco, ecclesiam sancti Martini, ecclesiam sancti Hilarii de Septem Fontibus, ecclesiam sancti Nicholai de Culturis cum ecclesia sancti Georgii et pertinentiis suis, ecclesiam sancti Petri de Longo Rete, ecclesiam de Cauis; in episcopatu Xancton(ensi) monasterium sancti Martini de Ponte cum capellis sancte Marie de Carner et de domo elemosinarie et sancti Pauli et sancte Ualerie cum antiqua possessione et pertinentiis suis, ecclesiam sancte Marie et sancti Petri de Boniali, ecclesiam sancti Gregorii de Tectione, ecclesiam sancte Marie de Ussello, capellam sancte Marie de Cadenario, capellam sancte Marie de Chaucros; in episcopatu Engolimen(si) monasterium sancti Florentii de Rupe Focaudi cum ecclesia de Uaura, ecclesiam sancti Bartholomei de Luceac, ecclesiam sancti Iohannis de Nigret, ecclesiam sancti Uincentii, ecclesiam sancti Saluatoris, ecclesiam sancti Caprasii de Agris, ecclesiam sancti Martini de Gaud(is), ecclesiam sancti Seuerini de Castello Nouo; in episcopatu Burdegalen(si) ecclesiam sancti Florentii de Castellione cum capella sancti Symphoriani, ecclesiam sancte Marie de Capella Arlandi; in episcopatu Petragoricen(si) ecclesiam Sancti Martini de Bragerac cum capella sancti Iacobi, ecclesiam sancti Petri de Montkareth cum capella sancte Marie de

    Monte Rebelli, capellam sancti Sepulchri, capellam sancte Marie de Bracau, capellam sancte Marie de Colis, ecclesiam sancte Eulalie, ecclesiam sancte Marie de Bretenor, ecclesiam sancti Petri de Monte Petroso, ecclesiam sancti Frontonis de Uestionibus; in episcopatu Uasaten(si) abbatiam sancti Firmerii cum appendiciis suis, ecclesiam sancti Bibiani, capellam sancte Marie de Bugione, ecclesiam sancti Romani de Tantelot, ecclesiam sancti Andree do Pelegrue; in episcopatu Bituricen(si) ecclesiam sancti Gundulphi cum ecclesia de Columb(is) et aliis pertinentiis suis. Quam nimirum ecclesiam sancti Gundulphi, cum post possessionem diutinam et confirmationem antecessorum nostrorum Rainaldus quondam Virgionen(sis) abbas querimoniam uobis inde mouisset et sufficienter sub examine memorati antecessoris nostri Adriani pape fuisset controuersia uentilata, suo et fratrum suorum iuditio obtinuistis. Ad hec diffinitiuam sententiam tam super proprietate quam super possessione duarum ecclesiarum, uidelicet sancti Saluatoris et sancti Uiuiani de castro de Ponte, super quibus inter ecclesiam uestram et bone memorie Bernaldum Xanctonen(sem) episcopum controuersia uertebatur, a felicis memorie Alexandro papa predecessore nostro causa cognita promulgatam, sicut in eius scripto autentico exinde facto noscitur contineri, uobis et ecclesie uestre auctoritate apostolica confirmamus et inconuulsam eam perpetuo manere sancimus. Obeunte uero te etc. Ordinationes quoque etc. Ad hec adicientes etc. Nec episcopis etc. Sane de presbiteris etc. Prohibemus etiam etc. Libertates quoque et immunitates tam in capite quam in membris a personis ecclesiasticis seu mundanis principibus pietatis intuitu uobis indultas et sine inquietudine hactenus obseruatas ratas et inconcussas futuris temporibus statuimus permanere. Decernimus ergo, ut nulli omnino hominum liceat prefatum beati Florent(ii) monasterium temere perturbare aut eius possessiones auferre uel ablatas retinere, minuere seu quibuslibet uexationibus fatigare, sed locus idem pro beati Florentii reuerentia, cuius gloriosa ibidem pignora esse creduntur, easdem optineat libertates et immunitates, quas quadraginta annis usque nunc sine interruptione legitima tenuit et sicut in predictorum antecessorum nostrorum Iohannis, Calixti, Innocentii, Eugenii, Adriani et Alexandri autenticiscontinetur, et omnia ei quieta et integra conseruentur eorum, pro quorum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salua sedis apostolice auctoritate et diocesanorum episcoporum canonica iustitia. Si qua igitur etc. Cunctis autem etc. Amen. Dat. Veron. per manum Alberti sancte Romane ecclesie presbiteri cardinalis et cancellarii V kal. ianuar., indictione V, incarnationis dominice anno Mo. Co. LXXXVIo, pontificatus uero domni Urbani pape tercii anno IIo

    ...ecclesiam Sancti Mevenni de Lanvalio cum capella Sancte Marie Magdalene de Ponte Dinanni

     

     

    Privilegium Urbani Pape de Omnibus ecclesiis,Urbanus episcopus servus servorum Dei. Dilectis filiis Maineio Abbati monasterii Sancti Florenti quod situm est juxta castrum Salmurii, ejusque fratribus tam presentibus quam futuris, regularem vitam professis in perpetuum. Cum ...
    ad curam et regimen universalis ecclesie licet immeriti superus providentia dispositionis assumpti siquando postulantur a nobis que ad tuitionem ecclesiarum petentium desiderus nos clementer convenit condescendere et corum vota effectum prosequente complere.et a propter dilecti in domino filii veri instis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium Sancti Florentii, in quo divino mancipati estis obsequio, ad axemplar predecessorum nostrum felicis memorie : Johannis, Calixti, Innocentii, Eugenii, Adriani et Alexandri
    romanorum pontificum, sub beati Petri.
    et nostra protectione suscipimus  et presentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco constitutus esse digno citur perpetuis.  Ibidem temporibus inviolabiliter observetur; Preterea quascumque possessiones quaecunque , partout ou idem monasterium in presentiarum juste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum largitione regum vel principum oblatione fidelium seu aliis justis modis permittente Domino poterit adipisci firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant . In quibus hec proprius duximus exprimenda vocabulis Monasterium Sancti Florentii de Monte Glomne . cum omni libertate, dignitate et immunitate quam antiquibus tam in spiritualibus quam in temporalibus habuisse cognoscitur sicut predictorum antecessorum nostros privilegiis continetur cum omnibus pertinentis suis. Ecclesiam Sancti Petri cum capella Sancti Florenti de Mayet [ou l'église de Saint-Pierre du Mont Glonne. Cette charte ici lue reprend en grande ligne la Bulle d'Exception laquelle fut promulguée le 1 février 1143 par le pape Innocent II. Cette Bulle énumèrera notamment toutes les églises relevant du territoire de Saint-Florent de Saumur concernées par cette même execption. A.D.Maine et Loire. U 1837 n°6 Livre d'Argent]; ecclesiam Sance Marie de Marieleis cum capellis Sancti Jehannis et Sancti Nicholai; ecclesiam Sancti Laurentii de Moteyo cum capella Sancti Jacobi de Beausse [l'église de Saint-Laurent du Mottay]; ecclesiam Sancte Marie de Masnilio [l'église de Sainte-Marie du Mesnil] ; ecclesiam Sancti Albini de Castro Penne [Saint-Aubin deChâteaupanne] ; ecclesiam Sancti Germani [l'église de Saint-Germain du Botz]; ecclesiam Sancti Egidi de Borno [l'église de Saint-Gilles de Botz]; ecclesiam Sancti Symphoriani de Busseria cum capella Sancte Marie [l'église de Saint-Symphorien la Boissière]; ecclesiam Sancti Christophori de Capella [l'église de Saint-Christophe de la Chapelle de Saint-Florent]; ecclesiam Sancti Petri de Buziliaco cum capella de Pieria [l'église de Saint-Pierre de Bouzillé]; ecclesiam Sancti Macharii cum capellis Sancte Marie et Sancte Margarete [l'église de Saint-Macaire  en Mauges]; ecclesiam Sancti Philiberti [l'église de Saint-Philibert en Mauges]. Omnes autem supradicte ecclesie eandem cum ecclesia Sancti Florentii hactenus sine interruptione habuerunt .In episcopatu Andegavensi Monasterium Sancti Florentii in quo nunc est abbatia cum capella Sancti Bartholomei: ecclesiam Sancti Hillary cum capella Sancti Jacobi de Bosco; Monasterium Sanciti Florentii de castro Salmuro cum antiqua sita dignitate, fiscum Lentiniacum cum ecclesis Sancte Marie et Sancti Petri et Sancti Nicholai de Ofardo et Sancti Lazari et omnibus pertinentus suis. Ecclesiam Sancti Petri de Resto cum capella Sanxte Marie de Monte Sorella; villam que dicitur Distriacus cum ecclesiam Sancte Marie de Catuniaco cum capella Sancte Crucis de Marteloni; ecclesiam Sancti Andree de Verreya; villam que dicitur Ulmis cum ecclesia Sancti Vincentis et capellam Sancti Petri de Magniaco cum pertinentis suis; ecclesiam sancti Petri Catoli cum capellis Sancti Johannis et Sancti Julianid et sancti Radegundis; ecclesiam Sancti Supplicci de Rou; ecclesiam Sancti Johannis de Denezio cum capellis Sancte Marie de Ceverno et Sancte Marie de Arbaldo cum pertinentus suis; ecclesiam Sancti Georgii de Savoys cum capella Sancte Marie de Dunte Burgo; ecclesiam Sancte Heleri; ecclesiam Sancti Petri de Goonort cum capella Sancti Johannis. Ecclesiam Sancti Georgii de Capniaco cum capella Sancti Michaelis, et perminentus suis; ecclesiam Sancte Marie de Monte Rebelli; ecclesiam Sancte Marie de Melcio; ecclesiam Sancti Johannis de Toarceio cum capellis Sancti Petri et Sancti Luminii; ecclesiam Sancti Audoeni de Corcellis cum capella sua; ecclesiam Sancti Johannis et Sancti Docellini Alona cum pertinentus suis; ecclesiam Sancti Lambertii; ecclesiam Sancti Martini de Platea cum capella Sancte Marie Magdelene de Bomeya; capellam Sancti Jacobi et Sancti Florentii juxta Andegavensi; ecclesiam Sancti Petri de Cantociaco cum capella Sancti Albini et ominbus pertonentis.
    In episcopatu Turonensi : ecclesiam Sancti Christofori cum capella Sancti Egidii et omnibus pertinentiis suis; e cclesiam Sancti Martini de Villa Barrelli; ecclesiam Sancti Loantis cum capella de Distille et pertinentii suis; ecclesiam Sancti Symplicis de Castro Novo cum capella Sancti Jacobi et Sancti Florentii et pertinentii suis;
    In episcopatu Cenomannensi: ecclesiam Sancti Gervasii de Coceio cum capellis Sancti Germani et Sancti Bonerii et Sancte Plene cum pertinentii suis; ecclesiam Sancti Johannis de Placeio. In episcopatu Redonensi :

    Urbain par privilège pape de toutes les églises, Urbain, évesque serviteur des serviteurs de Dieu. Main fils bien aimé abbé du monastère de Saint-Florent qui est situé proche du château de Saumur, ses frères tant présents que futurs, la vie professée régulière à jamais. Avec... aux soins et le gouvernement universelle de l'Eglise indigne de la Providence supérieure, les arrangements adoptés a chaque fois qu'il nous sera demandé de nous protection de l'église à ces demandes nous désirons gracieusement convenir et condescendre et de leurs voeux en effet complétement les accompagner. Et pour l'amour de la Vérité, fils bien aimé du Seigneur, nous demandons la clemence de l'âme, et le susdit monastère de Saint-Florent en lequel on se consacre au service du Divin, a l'exemple de nos prédécesseurs pour leur heureuse mémoire: Johan, Calix, Innocent, Eugène, Adrian et Alexandre pontifs romains en vertu de Saint-Pierre et de notre bienveillante protection et le présent écrit fortifiant nos privilèges.
    Vraiment en premier l'ordre monastique qui seconde Dieu et la Règle de Saint Benoist située en le même endroit perpétuellement dignement citée; là en même temps l'inviolable observation. Par ailleurs toutes les possessions que partout ce même monastère de droit et canoniquement possède, ou futures larges concessions pontives, largesses des rois, ou les oblations des princes fidèles, légales ou autres moyens que le Seigneur permettra d'obtenir et de vous confirmer, à vos sucesseurs, la continuation dans son intégrité. En quoi ces propriétés nous avons pensé et exprimé au dénomé monastère de Saint-Florent de Mont Glomne . Avec toute la liberté , la dignité et immunité que les anciens, à la fois spirituelles et temporelles, comme nos ancestres précités avaient connu, contenant privilèges avec tous leurs pertinences [leurs équipements, leurs biens] .L'église de Saint-Pierre avec la chapelle de Saint-Florent de Mayet; l'église de Sainte-Marie de Marielis avec la chapelle de Saint-Jean et Saint-Nicolas; l'église de Saint-Laurent de Monteyo avec la chapelle de Saint-Jacques de Beausse; l'église de Sainte-Marie de Masnille; l'église de Saint-Alban de Château Penne; l'église de Saint-Germain; l'église de Sainte Egide de Borne; l'église de saint-Symphorien de Busseria avec la chapelle de Sainte-Marie; l'église de Saint-Christophe de Chapelle, l'église de Saint-Pierre de Buzilico avec la chapelle de Pieria; l'église de Saint-Machari avec les chapelles de Sainte-Marie et de Sainte-Margarette; m'église de Saint-Philibert. Toutes les susdites églises même avec l'église de Saint-Florent jusqu'à présent détenues sans interruption.

     

     

    1201. Première citation de la paroisse de Lanvalae

    La vieille croix de l'ancienne église paroissiale de Lanvallay et son vieux cimetière séculaire. Cette croix s'érige aujourd'hui là où hier s'ouvrait la porte de l'antique église paroissiale de Lanvallay.

     

     

    Ci-dessous est le travail relatif à l'une des première chartes ayant citées l'existence de la paroisse de Lanualae ainsi que son premier officiant à ce jour connu [Lire le chapitre consacré aux moulins de Brachesac...]. Cette charte fut rédigée en l'année 1201 et concerne un litige ayant alors opposé et le dit officiant et le prieur du prieuré du pont à Dinan. Ce litige concernait la redistribution des "Dîmes" alors perçues en la dite paroisse de Lanualae. Porté devant le prieur de l'Abbaye de Saint-Florent de Saumur, en pays de Loire, abbaye dont relevait alors le prieuré du Pont à Dinan, la sentence du litige sera rendue et dite par Hilaire Abbé de Saint-Pierre de Bourgeuil et Guillaume lui abbé de Saint-Maur; cela sera fait en dehors de la présence des deux belligérants.

     

    1201. Première citation de la paroisse de Lanvalae


    La vieille église paroisse de Lanvallay et son vieux bourg en 1844, cela peu avant sa destruction, peu avant la réalisation du nouveau bourg.Travail réalisé d'après le plan napoléonien de 1844.

     

    Transcription de la "copie non abrégée" de la charte originelle

    1- Hylarius dei gracia abbas Sancti Petri Burgulii et Guillemus eodem gracia abbas sancti Mauri omnibus ad quos iste

    2- litere pervenerint salutem in auctore salutis. Netum vobis fieri volumus quod causa que vertebatur inter

    3- priorem de Ponte de Dynan et Eudonem capellanum de Lanualae super quibusdam decimis et oblationibus auctoritate

    4- Romane curie nobis comissa cum diutius coram nobis agitata esset et processum esset ad productionem testium

    5- et etiam ad publicationem eorumdem sacerdos divinitus inspiratus omnia illa  que prior adversus eum reclamabat de

    6- jure Beati Florentii esse recognovit scilicet mediatatem in tertia parte decime que ad ecclesiam pertinet tam in

    7- pane quam in vine in parochia de Lanualae et in capella de Ponte de Dynam ad libitum prioris sive per

    8- famulos colligendam et trahendam sive aliis quibus voluerit ad firmam tradendam et preterea mediatatem

    9- omnium oblationum et confessionum quadragesime et omnium generaliter ad presbyteratum pertinentium tam vivorum quam

    10- mortuorum preter visitationes infirmorum et baptisterium que cedunt in capellani. Factum fuit hoc in camera prioris de

    11- abbatia Sancti Florentii presentibus istis monachis Michaele priore, Michaele suppriore, Salome sacrista,                                                                                     12- Symone de Santo Brictio, Guillelmon elemosinario, Annone baiulo, Rivallone armario et pluribus aliis.

    13- Actum est hoc anno gratie millesimo  ducentesimo primo. Et ut hoc futuris temporibus firmius observetur, literis nostris fecimus annotari

     14- et sigillorum nostrorum robore communivi.

    Et scellé de double sceau à double queue et au dos sont escrfis ces mots de Dinan.

     

     

    Puis...                                                                                                                       Ci-dessous la même charte. En lettres noires la dite "copie" en écriture non abrégée de la charte originelle. En lettres bleues la charte originelle de 1201 correspondant au micro-film ci-dessus. Puis après, en texte bleu, mon travail de transcription personnel...

     

    1- Hylarius dei gracia abbas Sancti Petri Burgulii et Guillemus eodem gracia abbas sancti Mauri omnibus ad quos iste

    Hylari di gra abbs sct pei burgullii et Guillm ead gra abbs sct mauri omib ad qs iste 

    2- litere pervenerint salutem in auctore salutis. Netum vobis fieri volumus quod causa que vertebatur inter priorem 

    liere puennit salute i auctore salutis. Notu uot fieri uolum qd causa que uetebar int p-

    3- de Ponte de Dynan et Eudonem capellanum de Lanualae super quibusdam decimis et oblationibus auctoritate

    -ore de pote de dinan et eudone capellam de lanualae sup qbda decimus et oblato auctoritate

    4- Romane curie nobis commisa cum diutius coram nobis agitata esset et processum esset ad productionem testium

    romane curie nob comissa cu duiti cora nob agitata eet et pcessu eet ad pructione testui  

    5- et etiam ad publicationem eorumdem sacerdos divinitus inspiratus omnia illa  que prior adversus eum reclamabat de

    e etam ad publicatione eorude saedos divinis ispirat omnia illa que por advr eu reclamalur de   

    6- jure Beati Florentii esse recognovit scilicet mediatatem in tertia parte decime que ad ecclesiam pertinet tam in

    Iure bea florety ee recognovit  scilie mediatate in etia parte decime q ad eccsiam peinet tam in

    7- pane quam in vine in parochia de Lanualae et in capella de Ponte de Dynam ad libitum prioris sive

    pane qua in uine i parochia uidt de Lanuala et i capella de pote de dina ad libitu poris sive   

    8- per famulos colligendam et trahendam sive aliis quibus voluerit ad firmam tradendam et preterea mediatatem

    P famulos suos colligenda et et trahenda sive aliis qb  uoluerit ad firma tradenda et pret media-      

    9- omnium oblationum et confessionum quadragesime et omnium generaliter ad presbyteratum pertinentium tam vivorum quam

    tme omniu oblatonu et cofessionu quagesine et omniu gnalite ad psbitetu penetiu ta vivorum qm  

    10- mortuorum preter visitationes infirmorum et baptisterium que cedunt in capellani. Factum fuit hoc in camera prioris de

    mortuem pt visiticones ifirmor  et baptistiu q cedut i parte capellani. Factu fuit oc camera poris de    

    11 - abbatial  Sancti Florentii presentibus istis monachis Michaele priore, Michaele suppriore, Salome sacrista,                                               

    abbatia sci floreti psetib istis monachis michaele pore. michaele suppore. Salome sacsta

    12- Symone de Santo Brictio, Guillelmon elemosinario, Annone baiulo, Rivallone armario et pluribus aliis.

    Symone de sto bricho. Gillmo elemos. Annone baiulo. Rivallone armario et plurib aliis 

    13- Actum est hoc anno gratie millesimo  ducentesimo primo. Et ut hoc futuris temporibus firmius observetur, literis nostris fecimus annotari

    Actu est hoc anno gre m.cc.i  et utoc futur tepib  firmu obseruet literis nts fecim  

    14- et sigillorum nostrorum robore communivi.

    et sigillom nostrom robore communivi

     

     

    1201. Première citation de la paroisse de Lanvalae

    En 1811. Le même vieux bourg, la même vieille église paroissiale. Parcelle du plan napoléonien originel présent aux archives municipales de Lanvallay.

     

     

    Traduction en bleue de la dite "copie" . Travail de feu monsieur Jean Menard. Lanvallay 

     

    Hilaire, par la grâce de Dieu, abbé de Saint-Pierre de Bourgueil [L'abbaye bénédictine de Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée est dans le diocèse d'Angers, en l'actuel département de l'Indre et Loire. Fondée au X siècle, en 990, par Emma de Blois comtesse de Poitiers, alors fille de Tribaut le Tricheur, comte de Blois, cette abbaye semble au regard de cette charte avoir eu très tôt des liens très "intimes" avec l'abbaye de Saint-Florent le Vieil. L'Abbaye de Saint-Pierre de Bourgueil, importante, comptera placés sous sa dépendance 42 prieurés et environ 64 paroisses. Cette charte révèle ici à tous l'existence d'Hilaire en tant qu'Abbé de Saint-Pierre de Bourgueil, abbé alors encore inconnu de tous ce matin puisqu'il est, semble-t'il, seulement cité ici en cette même charte. L'Abbaye de Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée  adoptera la "Règle de Saint-Maur" en 1630] et Guillaume, par la même grâce, abbé de Saint Maur [Il s'agit peut-être ici de l'un des abbés de l'Abbaye de Saint-Maur de Glenfeuil en Anjou, proche de Saint-Florent le Vieil]. A tous ceux qui reprendraient ce litige, salut. Garants de votre bien être, nous voulons vous faire connaître l'affaire concernant le prieur du Pont à Dinan [Nous avons ici à faire face à la lecture de la quatrième charte religieuse mettant en scène le prieur ou le prieuré du Pont à Dinan. La première est la charte d'indulgence laquelle fut promise entre 1109 et 1138 et la deuxième celle qui fut rédigée en l'année 1198. Cette dernière met alors en scène et la "Maison du Port" et "Olivier III de Dinan". Dans la première charte tout comme d'ailleurs dans cette quatrième charte ici étudiée le nom du prieur n'est pas cité. Il existe également une troisième charte laquelle fut-elle aussi réalisée du vivant d'Eudes lequel sera donc "chamoine de Lannualae. Celui-ci en cette dite charte apparait en effet pour l'Histoire une première et avant dernière fois au côté du dit prieur, en tant qu'Eudes de Lanualae aucune fonction lui étant alors attachée. En cette première charte en laquelle il est cité Eudes ne semble pas encore être "Chapelain" de la paroisse de Lanualae puisqu'il est cité que comme "simple témoin"; cette charte est alors relative au moulin de Quincoubre aujourd'hui disparu et hier assis en la paroisse de Pleudihen. Dans cette troisième charte le prieur du prieuré du Pont à Dinan n'est donc toujours pas nommément nommé même si le prieuré est nommé "la maison de Sainte Marie-Magdelaine du Pont à Dinan". Dans les premiers siècle ayant suivis la fondation du prieuré toutes les chartes relatives au dit prieuré ne comportent donc pas systématiquement le nom du prieur du moment. Pourquoi cela ? Nous retenons cependant pour prieurs nommément nommés Pierre qui fut prieur du prieuré en la dite année 1198 puis Even aussi puisque l'existence de ce dernier sera cité en 1219 en une cinquiesme charte lorsque éclatera un litige l'opposant à ses propres drapiers féaux, tous oeuvrant alors au Pont de Dinan] et Eudon chapelain de Lanvalay à propos des dîmes et dons puisque depuis longtemps l'autorité romaine et nos engagements sont brandis et mis en question pour la production de témoignage et même la publication de ceux-ci [Les dîmes étaient un impôt en "nature", plus tard et en "nature et en espèce" lequel, versé à l'Eglise, représentait en principe 1/10 des différentes productions qu'elles soient céréalières ou d'animaux divers. Ainsi le chappon sera très souvent utilisé en notre région aux XVI et XVII siècle. La Dîme comprenait en principe trois parties lesquelles respectivement étaient perçues de la manière suivante : 1/3 des 1/10ème pour l'entretien de l'église; le second 1/3 pour ses officiants ou prestre desservants; le dernier 1/3 enfin pour les pauvres, les malades etc. . Le prêtre divinement inspiré de toutes ces choses a reconnu la Règle du bienheureux Florent que le premier arrivé réclamait bien évidemment [le prestre semble devoir être ici non le prieur du prieuré du Pont à Dinan mais Eudes, chapelain de la paroisse de Lannualae et donc de son église aussi puisque cette dernière était déjà construite d'après cette même charte. Il nous faut savoir qu'un chapelain était un prestre chargé de l'administration ou d'une chapelle ou bien d'une paroisse dite "personnelle" . Ce terme de "paroisse personnelle" est relativement vague puisque qu'il pouvait s'agir soit d'une maison noble, soit d'une communauté religieuse ou bien un centre d'enseignement par exemple. A l'inverse du prestre paroissial le chapelain ne régnait pas sur une circonscription religieuse géographique mais simplement aux seuls fidèles rassemblés en son propre établissement. L'existence de la paroisse de Lanvalay est en effet citée ici, en cette charte, comme l'est aussi celle de son église paroissiale. Le terme "chapelain"  utilisé ici laisse t-il à penser que la paroisse de Lanualae était donc une paroisse personnelle et qu'à ce titre elle relevait alors d'un bien propre et seigneurial, bien personnelle d'une "maison noble" ?  Relevait-elle alors de Guillaume fils de Raoul et père d'Olivier premier seigneur de Coëtquen cité puisque Olivier lui même reconnaitra en 1219, cela sous la mandature du dit Even alors prieuré du prieuré du Pont à Dinan, détenir l'ensemble de ses biens de feux ses ancestres ?              Le bien heureux "Florent" désigne ici le fondateur de l'Abbaye de Saint-Florent le Vieil ou Saint-Florent de Saumur, en Anjou. Le terme "premier arrivé" semble devoir concerné le prieur du prieuré cet établissement religieux ayant été fondé vers 1100. Cette phrase semble impliquer le fait que lorsque le prieuré fut édifié la paroisse de Lanualae et sa seigneurie tous deux alors n'existaient pas encore]. La moitié de la troisième partie de la dîme qui revient [reviendra] à l'église, tant en pain qu'en vin en la paroisse de Lanvalay et en la chapelle du Pont à Dinan, recueillie et appréhendée, soit par les prestres, soit par certains autres, selon une solide tradition, au choix du serviteur. En outre, d'une manière générale, la moitié de tout ce qui touche et concerne tant les vivants que les morts, en plus des visites aux malades, et des baptêmes qui sont du ressort du chapelain [Nous avons vu ci-dessus que la "Dîme" représentait 1/10 d'une production, qu'elle quelle soit, laquelle dîme était alors perçue par l'église. Elle était un impôt. Constituée de trois parties, l'une de celles-ci était donc destinée au seul entretien d'une église. Celle-ci ici sera donc équitablement perçue au lendemain de ce litige par moitié entre et le dit prieur et le dit chapelain. Il en sera donc de même pour l'une des deux parties restantes, à savoir le tiers destiné lui aux malades et aux pauvres la troisième partie ou le dernier tiers étant lui reçu par chaqu'un des officiants. Pour ce second tiers cela sera ainsi fait malgré le fait que la visite des malades et aux pauvres semble alors devoir relever que de la seule responsabilité du dit chapelain. Il en ira de même pour les baptêmes.  En ce jugement ici rendu, en 1201, cette troisième partie destinée aux officiants devait donc être elle aussi équitablement répartie entre l'église paroissiale de Lanualae et l'église prieurale du prieuré du Pont. A la lecture de ce jugement l'ensemble de la "Dîme" ici disputée devait donc au lendemain de ce jugement être équitablement répartie entre la paroisse de Lanualae et le prieuré du Pont à Dinan. Ce jugement est ici important puisqu'il implique le fait que dès l'année 1201 le prieuré et la paroisse de Lanvalay relevaient ou dépendaient tous deux d'une même "recette financière" et qu'ils étaient déjà devenus tous deux en qu'elle sorte "indissociables" .             Les différentes activités des officiants ou prestres desservants étaient elles aussi rénumérées. Il en allait ainsi pour la visite des malades ou les baptêmes. L'utilisations des Huiles saintes pour les enterrements ou l'offrande des bougies elles aussi représentaient un revenu certain puisque la moitié de ces "mannes financière" allaient donc tout droit alimenter l'escarcelle de l'abbé ou du prieur]. Fait en la chambre du prieur de l'Abbaye de Saint-Florent. Moines présents : Michel, prieur; Michel, trésorier; Salomon, sacristain; Simon de Saint-Brieuc; Guillaume, aumosnier; Armand, messager; Rivallon, bibliothécaire et plusieurs autres.                                                                                                                      Fait en l'an de Grâce mille deux cent un et pour que ceci soit gardé fidelement aux temps à venir, nous l'avons fait scellé du sceau qui nous est commun.   

     

    1201. Première citation de la paroisse de Lanvalae

    L'ancien presbytère paroissial présent sur le plan napoléonien de 1811 et stipulé en tant que tel sur la plan de 1844.  Il deviendra ensuite une école lorsque la nouvelle église paroissiale sera réalisée en le nouveau bourg.

     


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    Castel-Sarrasin et l'une de ses très vielles maisons ancestrales. La petite chapelle est-elle aussi très ancienne avec le ceintre de sa porte et ses petites fenêtres dont l'une d'elles porte inscripte la date de 1149. Le clocher quadrilatère est formé de deux pans de mur et de deux pans en lames de bois formant quant à elles un "abats-sons". Petit hameau contenant récemment 300 âmes, ce très discret petit village semble devoir remonté au IV siècle après J.C.

     

     

     

     Bourriot-Bergonce

    La paroisse de Bourriot-Bregance comprend deux petites églises situées en la forêt landaise dont l'église de Saint-Martin de Bourriot et celle de Saint-Jean de la Porte latine de Bergonce. L'église de Saint-Martin de Bourriot fut probablement érigée en le courant du XIII siècle; fortement remaniée parait-il au XVIII siècle, j'ai personnellement là aussi aimé le clocher-mur à pignon, mur triangulaire comprenant donc adossé un clocher propre à la région landaise. Il faut remarquer aussi le fin ouvrage en bois sicellé en ré-emploi lequel supporte la partie haute du petit cloche. Il faut aussi remarquer l'ancienneté des cloches lesquelles furent fondées avant la Révolution toutes deux portant la date de 1764; le porche ouvert et cintré contient un bel escalier de pierre menant en la première partie du clocher.  Une pierre tombale érigée en ce lieu en 1836 reprend le repos de Pierre Pascal Gaspaion  lequel, ancien curé de Bourriot, décéda à Pouydesseaux le 27/07/1836 dans sa 63 ème années.

    Les Landes et son Bearn procheLes Landes et son Bearn proche

     

     

     

     

     

     

     

    Les Landes et son Bearn proche

     

    Vieille Soubirant et son église

     L'ancienne église fortifiée de Vieille Soubirant, située proche de Mont de Marsan, présente elle aussi un clocher-mur à pignon là aussi triangulaire, clocher-mur comprenant tournés vers orient et occident deux abats-son en bois. Sa toiture recouvre un "très grand crénelage" lequel parcours en totalité le dessus des  murs périphériques de l'église hormi celui du Chevet. Cependant l'importance des mesures des crénaux ici présents rappelle plus d'anciennes ouvertures ou fenêtres partiellement rebouchées que des crénaux défensifs. Qu'en est-il exactement au regard des véritables crenaux défensifs formant le "chemin de ronde" se situant au dessus du dit Chevet?  Celle-ci par ailleurs comprend dans le mur de son abside plusieurs anciennes "archères" lesquelles se distinctes ou se différencies trèes clairement avec les hautes et fines fenêtres gothiques situées respectivement entre les différents contreforts; au regard de tout cela le chevet en Cul de four formant  l'abside de cette église semble vraiment être beaucoup plus ancien que la Nef par elle même. La porte de l'église reçu tardivement un "porche avancé et ouvert"  lequel comprend toujours trois grandes ouvertures ainsi qu'un beau "quatre-feuilles" surmontant la grande ouverture en cintre. Nous pouvons regretter la présence sur la cotale au midi de deux annexes ici contruites et appuyées. A noter aussi l'effet de disproportion de l'importance de cette église par rapport à la propre importance de ce village; les églises fortifiées en cette région landaise présentes presque toutes cette même disproportion même s'il est vrai que ce sentiment est aussi présent en la toute proche région du Gers elles aussi très riches en églises fortifiées. La grande région d'Aquitaine, toute proche du Béarn, fut entre 1152 et 1422,  cela par le seul mariage d'Henry II roi d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine, soit pendant près de trois siècles,  la possession de la couronne d'angleterre et celle de ses princes. Aussi l'on ne peut ici s'empêcher de faire un rapprochement architectural avec les différents clochers fortifiés des églises anglaises [Gaston Fébus vassal de Philippe VII de Valois roi de France par son comté de Foix était aussi vassal du roi d'Angleterre Edouard III par sa vicomté de Béarn alors voisine du duché d'Aquitaine, terre vicomtale relevant du dit duché. Né en région Aquitaine en 1331 au château de Monclade, à Orthez, vicomte du Béarn, il meurt en l'hospital d'Orion près de Sauvetère de Béarn en l'année 1391. Son coprs sera transporté en le couvent des Jacobins d'Orthez ville en laquelle il était né].

    Les Landes et son Bearn procheLes Landes et son Bearn proche

     

    Les Landes et son Bearn procheLes Landes et son Bearn proche

    Roquefort des Landes

    En le pays de Marsan, proche des terres hier seigneuriales d'Albretet aux confins de l'Armagnac se dresse : Situé proche de Vieille Soubirant ci-dessous est la tour de l'ancien château  "Casterat de la Doze" lequel au XIII siècle fut édifié sur les terres aujourd'hui Landaise par Gaston VII de Béarn. Plus tard l'histoire retiendra surtout de ce château qu'il acceuillit en l'année 1344, au XIV siècle, Gaston II de Foix dit Gaston Fébus alors accompagné de sa mère Eléonore de Comminges. Nommée  la tour "du Coin", cette tour comprend édifiée contre ses murs, en hauteur, des "latrines". Remarquez les ouvertures de défense très étroites horizontales et non verticales comme le sont toutes les archères des châteaux féodaux. Ces ouvertures "à "contre-sens" sembles donc êtres une modification ou rajout postérieur.

     

    Les Landes et son Bearn procheLes Landes et son Bearn proche

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Notre Dame de L'Assomption, église romane du XII siècle peut-être fortifiée au XIV siècle. L'abside appuyée à la tour elle aussi crennellée semble contenir ce qui fut peut-être des fenêtres de "tir". Cet ensemble possède de puissants contreforts et sur le devant, proche de sa porte d'entrée, en la cotale au midi des baies ogivales probablement plus tardives, peut-être du XV siècle. Le magnifique portail semble dans sa réalisation être lui  aussi postérieure au XII siècle; probablement  XV siècle puisqu'il est écrit qu'il est du type "Gothique flamboyant".

     

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    A droite l'ancienne chapelle de St-Jospeh, XVI siècle, chapelle édifiée très probablement après le portail de l'église de l'Assomption. Aujourd'hui vouée à Saint-Jacques elle reçoit toujours les pélerins se rendant à St-Jacques de Compostelle.

     

    Les Landes et son Bearn procheLes Landes et son Bearn proche

     

     

     

     

     

     

     

     A gauche la cotalle occidentale regardée de l'autre côté de la rivière de la Douze. A droite vieilles demeures.

     

    Les Landes et son Bearn proche

     

    La Tour du Coin et la place centrale

     

    Sault de Navaille

    Saults de Navaille ou l'anciennne vicomté de Sault

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le château de Navaille du XIII siècle. Assiégé par le duc de Leicester il fut la prison de Gaston de Béarn en 1273 lequel fut ici emprisonné sur l'ordre d'Edouard 1er d'Angleterre. Le château surplombe de son tertre le village de Novaille. L'église originelle située au pied du château fut détruite au XIX siècle là où se dresse l'actuel calvaire. La placette de ce village est très joliment fleurie, quelques belles maisons anciennes la prolongent.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'église du bourg de Saults-de-Navaille du XIV siècle et son petit-bourg.

     

    Sauveterre de Béarn

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'Eglise Saint-André  de Sauveterre de Béarn. Les absidioles du XII siècle du pur style "roman" sont les parties les plus anciennes de cet édifice bien sur  le transept, la nef et les bas-côtés sont un peu plus tardifs.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le pont de Légende de Sauveterre de Béarn édifié au XIV siècle sur un ordre donné de Gaston Fébus. A droites les eaux aujourd'hui adoucies du Gavre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au pied du pont de Légende les eaux du Gavre s'étirant dans le contre-bas du château de Sauvettere et de son église

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    XIV siècle. Le pont et le château vicomtal de Gaston Fébus

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Porte du Datter serait l'un des éléments militaires les plus anciens du château-fort originel puisqu'il serait du XI siècle. A droite l'ancien pigeonnier de la noble famille de Coulomme, datant lui du XVII siècle. Ce manoir fut en effet réalisé vers 1640.

    Déjeuné enpreint de quiétudes au bord des eaux du Gavre. Cette charmante petite ville mérite très sincèrement de longs détours tant son cadre, dans un si bel écrin, est beau.

     

    Navarrenx

     

     

     

     

     

     

     

    Navarrenx et les anciens arsenaux militaires édifiés en 1680 sur l'emplacement de l'ancienne Maison des Rois de Navarre.

     

    Les Landes et son Bearn proche

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Navarrenx. XVI siècle. La maison de Jeanne d'Albret mère d'Henry III de Navarre futur Henry IV roi de France.La maison de Navarre entrera en possession de la couronne de France par Marguerite d'Angoulème laquelle, soeur de François 1er roi de France, épousa l'aieul d'Henry IV roi de France. Ici belles fenêtres à meneaux. Navarens est à voir surtout pour ses remparts lesquels peut-être, inspirèent Vauban. ville  très fortement fortifiée en la première partie du XVI siècle sa très longue et large ceinture de pierre s'impose à toute visite. Ceci fut l'oeuvre de monsieur Fabricio Siliciano, architecte militaire. La ville ancienne est cependant par trop discrète derrière des murs trop souvent ici toujours enduits; magnifique et profonde fontaine cependant. 

     

     Peyrehorade

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'église fortifiée de Pey près de Peyrehorade, proche de Dax. La partie la plus anciennes reste l'abside unique et ses sculptures ou modillons courant sur sa corniche; elle est éclairée par de fines baies romanes. La tour crennellée, identique à la plus part des églises anglaises édifiées au XIV siècle dans le comté de  l'Hertfordshire, présente toutefois un aspect de "réfection" certain.

     

     

     

     

     

    Capbreton

     

     

     

     

     

     

     

    Capbreton ou Cabertou au XII siècle. Son port de plaisance réalisé en 1970, sa plage.

     

     

     

     

     

     

     

    Sa très belle lancée en l'entrée de son port et ses dunes de sables

     

     

     

     

     

     

     

    Son petit port de pêche hier encore actif....

     

    La Bastide d'Armagnac

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    La Bastide d'Armagnac. Toute petite ville comptabilisant un peu moins de 700 âmes, constituée pour ainsi dire que d'une seule mais très magnifique place, ses maisons à porches et à pans de bois, une couleur toute en polychromie aussi, vous obligent à laisser en dehors de son lieu tous vos soucis et problèmes, quels qu'ils soient. Tout ici vous invite à la "flanerie". Magnifique endroit.

     

     

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    Les Landes et son Bearn proche

    Vraiment magnifique...

     

    Losse

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    Notre Dame de Lussole, à Losse, ou en la paroisse hier de Las Solas, possède elle aussi une unicité et cela tout comme son mur clocher triangulaire. Citée au XIII siècle, la tour d'escalier menant à son clocher ne sera réalisée qu'au lendemain de 13/03/1546. Comme toutes les églises très anciennes et due très tôt accepter certains travaux internes, nécessaires ou architecturaux; ainsi sa voute originelle fut détruite en la seconde moitiè du XVI siècle et celle qui se présente aujourd'hui à nos yeux, en son intérieur, contient la date sculptée de 1640. Cette très discrète petite église ne comprend autour d'elle presque plus âmes humaines. Isolée dans la grande pinède landaise elle possède toutefois au plus près d'elle quelques très belles fermes landaises ainsi que quelques chênes très séculaires. La tourelle tourelle d'escalier, à occident, semble être percée d'archères laissant ici aussi deviner un role "défensif" lequel dû très problablement s'exercé pendant la guerre de 100 ans. Le mur supportant le dit clocher triangulaire et externe  lui est étayé par deux immenses contre-forts. Le portail malleureusement est caché à l'intérieur d'une extension depuis rajoutée à orient. Le cimetière d'icelle accompagné d'une très vieille croix comprend encore 3 ou 4 vieilles âmes humaines aujourd'hui pour toujours délétères...

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    Très vieille croix laquelle en ce lien toujours veille...

     

     

     

     

     

    La Bastide de Clairence

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    La Bastide de Clairence est un très joli petit village classé parmi les plus jolis village de France. Situé en "pays basque" cette bastide fut fondé en le royaume de Navarre en 1288, à la fin du XIII siècle, par damoiselle Claire de Rabastens. Le roi de Navarre Louis, lequel était l'un des fils de Philippe IV le Bel roi de France et de leur mère Jeanne de Navarre du royaume de Navarre, devint le 24/08/1315 louis X roi de france mais aussi roi de Navarre par sa mère. Encore prince, comte palatin de Brie et de Champagne mais déjà roi de Navarre Louis de Navarre octroya à cette future Bastide encore non entièrement née, cela en juillet de l'année 1312, ses lettres  de franchises et de coutumes devant alors dès le lendemain justicièrement la régir. Cela fut ainsi par Louis décidé en vertu des mêmes droits que son père hier avait lui accordé à la nouvelle bastide de Rabastens.

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    L'une des plus vieille maisons navaraises datée de 1586.        Fenêtres à meneau et résille en Croix de St-André

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    Les Landes et son Bearn procheL'église Notre Dame de l'Assomption de la Bastide de Clairance, ayant "porche" du XIV siècle, est vraiment unique par son architecture externe laquelle présente ici sur tout son pourtour une très belle et très ancienne galerie couverte sur pilliers en laquelle reposent les défunts. Lieu de conversation séculaire ici même le "Vivant" à toujours ainsi cotoyé le "défunt" et aujourd'hui encore, sans aucune irrespectabilité, les "vivants" se promènent sur les "morts" pour venir fleurir les dalles de leurs chers parents toujours trop tôt disparus. Devant la porte d'entrée monumentale, sous un très vieux porche supportant un vieux clocher lui "très"massif, reposent côte à côte tous les serviteurs ayant en cette église aimés Dieu, les ailes latérales du "déambulatoire sacré" étant elles réservés aux communs des mortels. L'intérieur de l'Edifice est propre à l'architecture religieuse des églises basques lesquelles ont toujours en leurs Saints-Lieux" permis aux basques de communier ensemble et à l'unisson au travers de leur chant et de leur langue. Ainsi l'intérieur de cette église comprend en son sein et appuyée sur ses murs situés à occident, nord et sud, une magnifique tribune faite de bois ouvargés et à trois niveaux, tribune laquelle est destinée à recevoir la voix magistrale des chants basques ceux-ci étant ici même emplifiés par la voute cintrée du plafond à faux caissons de la Nef.

     

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    Saint-Jean Pied de Port

    station de St-Jacques de Compostel

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    Saint-Jean Pied de Port et ses eaux. La ville apparait au XII siècle sous l'autorité de Sanchez roi de Navarre, beau-frère du roi Richard Coeur de Lion

     

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    'une des portes fortifiées et l'église de Notre- Dame

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    le Nive et les maisons en "marches d'escaliers" pour l'éclairement interne des intérieurs, étroits et très profonds

     

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    L'Eglise de Notre Dame des XIII et XIV siècle et ses piliers en grès rose en cette ville omniprésent

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    Gite pour les pélerins                                                             et l'ancienne prison

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    Porte donnant sur les remparts des XV  et XVII siècles à la sortie de la ville haute et les contreforts des pyrénées . Face à ses derniers et dominant la ville haute se toise dans le bleu vaporeux une citadelle ici édifiée par Vauban.

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    la Nive et son vieux lavoir aujourd'hui herbeux

    Les Landes et son Bearn proche

    Détente...

     

    Geaune le 27/12/2013

    Située dans le Tucsan la ville de Geaune est une vieille bastide des Landes laquelle fut fondée au tout début du XIV siècle, en 1318, par Antonio Di Pesagno, sénéchal italien plantagenêt  originaire de Gènes. La ville de Gènes en effet donna son nom à Geaune.Gaston II de Foix-Bearn enlèvera la ville en l'année 1338 au nom de roi de France. La maison de Plantagenêt toutefois la reprendra très peu de temps après, dès l'année 1352. Reprise une nouvelle fois par la couronne de France elle ira fleurir de nouveau la corbeille de la famille seigneuriale de Foix. Cette ville, pour les Landes, possède quelques points très intéressants lesquels comprennent la place et ses arcades, la tour de l'ancien couvent des Jacobins, l'église de Saint-Jean Baptiste de Geaune, cela orné d quelques très vieilles maisons. Il faut noter un ensemble de bâti lequel, fait en 1608, s'assoit proche d'une vieille maison religieuse à devanture ou terrasses de bois réalisée elle en 1696. L'église de Geaune eu elle aussi à subir les affres des guerres de religions ainsi que de la rudesse de la Révolution française ayant perdue, de son clocher originel, une hauteur de plus de 30 mètres. On peut regretter  toutefois l'état de faiblesse avancée dans lequel se trouve être plongé presque l'ensemble des piliers de contreforts de cette église, hier forte imposante, les infiltrations des eaux de pluie ayant, cela très sérieusement, commencer à éclater certains de ces mêmes piliers.  Proche d'Hagetmau cette petite ville landaise mérite elle aussi très sincèrement un détour, quelque soit ce dernier.

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

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    GeauneGeaune

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    Ci-dessous la charmante petite église St-Jean Baptiste de Siest.
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le côté sud de l'église et sa tour du XV siècle.                       L'église et son unique abside  romane du XII siècle (?) 

     

     Siest et son église.

     Comprenant seulement environ 115 âmes le petit village de Siest possède lui aussi une église laquelle, mi-romane et mi-renaissance, mérite très sincèrement un détour. Tournée vers nord, face à une petite étendue d'eau, sereine et isolée sa côtale romane est appuyé vers occident à une extension laquelle fut édifiée au XV siècle probablement. Cette extension, "clocher à porche", comprenant en son sein un vieil local ou logement, vide et abandonné, comprend aussi, tourné vers midi, une petite tour ronde d'escalier laquelle possède en son intérieur une vieil escalier à vis [au regard de l'importance de cette "tour d'escalier" je pense, personnellement, que cette extension dû très probablement recevoir un logement] . Entrant par le dit logement se présente vers orient la porte en ogive de l'entrée de l'église laquelle porte, elle aussi, fut probablement édifiée lorsque fut rapporté le dit logement église [l'actuel plancher de la dite tour, beaucoup plus récent apparemment, à très probablement dû être depuis refait à neuf puisqu'il avale dans son bois la partie supérieure de la porte ogivale] . Lors de cette nouvelle réalisation l'église originelle romane a très probablement  perdu son entrée principale "originelle. La nef, étirée dans sa longueur, relativement étroite, ne comprend derrière le Choeur qu'une seule Abside. Celle-ci, à une époque laquelle ne m'est pas connue, a assisté  au rétrécissement de certaines de ses verrières lesquelles, fines et très étirées, ont été partiellement en leur partie supérieure emplies de maçonnailles [Je dois ici personnellement remercier monsieur le Maire lequel, très gentiment, à bien voulu nous ouvrir les portes de son église et nous accompagner dans notre visite].

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'ancienne métairie du château proche de l'église                 La dite métairie; XVIII siècle (?)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La porte sous ogive au tympan trilobé. XV siècle.                La tour du XV siècle et le mur au midi lui roman        

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'ancien logement desservit par la dite tour, au nord;          détail au midi des colonnettes supportant le cintre en ogive de la porte de l'église. Le tout du XV siècle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Zoom au midi sur la tour et son logement; XV siècle.         Beau bénitier au visage, XVI siècle (?). Le fut est ici une pièce rapportée.

     

     

     

     

     

     

     

    Zoom sur le bénitier et son visage sculpté.  A droite regard jeté, en sa côtale côté nord, sur le château et ses dépendances. Il s'agit du château de la Caverie de Lassale.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Très beau baptistère sur colonne, sculpté et possédant une très belle fris ourlée. A noter la présence à chaque angle d'une feuilles unique en sa sculpture. Il faut remarquer aussi  la présence, en chacune des quatre faces, d'une seule figure géométrique très ouvragée elle aussi unique en son dessin.XV siècle (?)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus détail des sculptures ornant les chapiteaux supportant le cintre en ogive de la porte d'entrée.

     

    La bastide de Gimbo

    Les Landes et son Bearn proche Les Landes et son Bearn proche

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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  • 1781

    Jacques Giffard et la succession immobilière de feue son épouse Guillemette-Thomasse Této.

     

    Guillemette -Thomasse Teto sera la tante de Guillemette-Nicole Teto celle-ci étant la mère de Pierre Duchemin le premier manufacturier de toile de voile à bateau au port de Lanvallay au tout début du XIX siècle. Sa manufacture apparaitra entre 1811 et 1844 avant d'être reprise par sa fille Thelcide. Merci ici à madame Florence Rocaboy pour son aide apportée à ce chapitre .

     

    Les tanneries de la rue du Four

    L'activité de la draperie sera omniprésente en la ville de Dinan dès le moyen-âge; elle sera aussi présente en cette même époque au pont de dinan en les terres relevant du prieuré du pont. La tannerie elle aussi sera présente en Dinan très tôt sa présence étant attesté au port de Lanvallay qu'en 1781. L'activité de filature, liée à celle de la draperie, sera probablement très longtemps, et cela pendant des siècles, exercées seulement à titre "artisanal" , souvent au sein d'une même cellule familliale. Le XVIII siècle va assister lui à son essor en la voyant se transformer en une véritable activité professionnelle économique  employant alors des salariés . Il en ira de même aussi pour la tannerie dont nous trouvons moult traces de ses ouvriers en la paroisse de Lanvallay tout au long du XVIII siècle . Les manufactures "professionnelles" de toile à bateau seront cependant appelées à vite disparaitre avec l'apparition du charbon et celle de sa vapeur.

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Photographie vers 1854 et plan urbain de 1844 tous deux mutuellement comparatifs

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Essai de reconstitution du tissu urbain du XVIII siècle.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tissus urbain en 1811 avec la numérotation de sa matrice cadastrale. [Attention, la numérotation d'une même parcelle ne fut pas forcément la même entre les plans établis en 1811 et ceux qui furent établis en 1844]. En reprenant la numérotation du plan de 1811 les parcelles n° 59,60,62,63  et celle de 67 seront biens demain de Pierre Duchemin lequel, en icelle, exercera l'activité de "manufacture de toile" pour les voiles à bateaux. Pour ce faire il fera édifiée en la dite parcelle n°67, alors grand jardin, une manufacture laquelle sera dénommée, en l'un des Registres des augmentations, la "Cour de la Lingerie". Ces mêmes parcelle, sur le plan de 1844, portent les numéros respectifs : 59,60,61,62, 67 et 69.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Le tissus urbain en 2010

     

     

    Le 30/08/1780 Jacques Giffard de son vivant [Jacques était le fils de Jacques Giffard et de Noelle Morvan tous deux de la paroisse de S.M.de Dinan. Lors de son remariage, pour la troisiesme fois, il sera en autre écrit ceci ces derniers témoins étant tous domiciliés au Pont à Dinan en Lanvallay: Le  trois mai mil sept cent vingt huit après avoir canoniquement fait au prône de la Grande Messe les trois proclamations des bancs de mariage exposé entre Jacques Giffard veuf de dlle Jeanne Le Gendre, fils majeur de Jacques Giffard et de demoiselle Noëlle Morvan, originaire de la paroisse de Saint-Malo de Dinan, évêché de Saint-Malo et domiciliés à la paroisse de Lanvallay, diocèse de Dol, d'une part...témoins...Pierre Follen fils, Pierre Salmon, Felix Baguelin, Jan Teto..registre de lanvallay. Jacques Giffard fils, époux de Guillemette-Thomasse Tetot, épousera donc en seconde union la dite dlle Jeanne Legendre. Celle-ci décédée, une nouvelle fois devenu veuf, Jacques Giffard se remariera une troisième fois. Ce mariage réalisé le 23/05/1780 précède de peu l'acte ici étudié lequel fut fait le 30 du mois d'out suivant. Ce remariage ou 3ème mariage de Jacques Giffard fut-il donc à l'origine de la dite succession de Guillemette-Thomasse Teto ?], alors veuf de très longue date de feue Guillemette Této, sa première épouse, fera établir à la demande de ses enfants "demandeurs" nés de son premier mariage une "Prise, Partage et Allotissement " de l'ensemble des biens dépendant hier de la communauté ayant existé entre lui même et sa première épouse, la dite Guillemette-Thomasse Teto. Pour ce faire sera aussi estimé l'ensemble de ses biens, quels qu'ils soient, afin de pouvoir procéder au juste partage de ses mêmes biens hérités entre lui-même et ses 4 enfants nés de son 1er mariage; à savoir Amy-Georges Giffard, Ollivier Pérot veuf de Perinne-Rose Giffard son enfant, Guillemette Giffard et Jacques-Laurent Giffard. Cette estimation "successorale" faite concernera ainsi le noble logis de la Cour de Bretagne [ce chapitre cependant ne concerne ici que leurs biens acquis en la rue du Four. Le noble logis de la Cour de Bretagne et la description de la maison nommée "la Cour de Bretagne" feront tous deux l'objet d'un chapitre à part], la maison dite de "la Cour de Bretagne" aussi et également deux autres maisons que Jacques Giffard possédait en la rue du Four l'ensemble de ces biens relevant hier de la dite "Communauté" ayant existé entre lui même et la dite Guillemette-Thomasse Této, feue madame Giffard.  Nés probablement tous deux vers 1704 [Jacques Giffard sera nommé le 09/11/1704 en la paroisse de S.M.Dinan. Lors de la fin de l'acte de Prise et Partage l'ensemble des biens formeront deux lots distincts dont le premier concernera que  le noble logis de la Cour de Bretagne le second lot lui comprenant et la maison de la Cour de Bretagne et les deux maisons et jardins sis rue du Four. Le premier lot sera estimé posséder une valeur annuelle de 141 livres le deuxième lot lui ayant une valeur estimée de 122 livres les dites "valeurs" représentant ici non une valeur "d'acquisition-vente" mais une valeur de "recettes locatives annuelle". Jacques Giffard par droit choisira le premier lot et gardera ainsi le logis de la Cour de Bretagne en laquelle probablement continuera t-il aussi d'habiter. Ainsi le 27/01/1781 Jacques Giffard se présentera au Greffe de la Juridiction du Prieuré de la Magdeleine afin de prendre possession de sa lotie ses enfants prenant la deuxiesme. Ceux-ci feront toutefois écrire la phrase suivante : ...lesquels ont déclaré accepter par non choix...] Guillemette-Thomasse Této et Jacques Giffard se marieront à Lanvallay le 03/05/1728. Guillemette Této décédera encore femme relativement jeune en 1745 puisque Jacques Giffart épousera en seconde noce Jeanne Legendre, le 30/05/1745, en la paroisse de Saint-Malo de Dinan. De cette seconde union il ne semble naitre aucun enfant. Avec une différence d'âge, très très importante, Jacques semble se remarier une troisième fois, à Lanvallay, le 23/05/1780, alors âgé de 76 ans, avec Jeanne Boguenet âgée elle du jeune âge de 27 ans. Elle était donc sa cadette puisque 49 très longues années semblent devoir les séparer tous deux. De ce troisième mariage naitront quatre autres enfants tous nés en Lanvallay dont Marie-Jeanne-Amie laquelle nait le 25/01/1781, Félix-Jacques lequel nait le 20/04/1784, Sophie-Françoise laquelle nait le 03/05/1789 et enfin Jean-Marie celui-ci voyant le jour le 15/05/1789; son père est alors âgé de 85 ans. L'acte de "prisage" ouvert le 30/08/1780 et signé le 27/01/1781 concernant ses biens dépendant hier de la communauté ayant existé entre lui et sa première épouse, prisage donc fait à la demande de ses enfants, semble donc bel et bien avoir été fait au lendemain même de son 3ème remariage. Pourquoi cette brusquerie ? Huit mois après naitra son quatrième enfant...

    Catherine Gigot, héritière du noble logis de la Cour de Bretagne vendra en 1733 tout un ensemble d'immeubles situés en la dite Cour de Bretagne, à savoir la Cour, une petite forge existante en limite des pavés du Cheminneuf ainsi qu'une maison située au fond de la dite Cour de Bretagne. Cette vente sera faite en faveur de Pierre Baguelin lequel épousera le 03/07/1723, à Lanvallay, Janne Této, ainsi nommée elle aussi puisqu'elle était la propre soeur de Guillette-Thomasse Teto [l'acte ici étudié est la transmission partielle des biens ayant appartenu à feue Guillemette-Thomasse Této femme, de son vivant, de Jacques Giffart. Comment ces biens ainsi que celui du noble logis de la Cour de Bretagne, logis ayant appartenu en 1733 à Catherine Gigot, maison de la Cour de Bretagne comprise,  entrèrent-ils en possession de cet honorable couple ? Ici nous apprenons que Catherine Gigot vendit la dicte Cour de Bretagne en 1733 à Janne Tetot et Pierre Baguelin Janne étant la propre soeur de Guillemette-Thomasse Tétot.     Guillemette-Thomasse Této meurt le 31/12/1744 quant sa soeur, la dite Janne Teto, elle meurt quelques années après seulement, le 07/10/1749 exactement. Guillemette-Thomasse Této acheta-elle le dit noble logis de la Cour de Bretagne parce que sa soeur Janne en possédait l'ancienne cour et dépendances depuis 1733 ? Comment cette acquisition se dit-elle ?                                                         A la lecture de cet acte, la succession se faisant sur un bien appartenant en propre à Guillette-Thomasse Teto, tout peut laisser penser que cette acquisition se fit de Janne à Guillemette-Thomasse celle-ci s'étant mariée le 03/05/1728 avec Jacques Giffard, soit 5 ans avant que Catherine Gigot vendit à Pierre Baguelin et Janne Tetot la dite cour de Bretagne.                                                                                 En effet si l'acquisition du noble logis de la Cour de Bretagne avait été réalisé et par Guillemette-Thomasse et par Jacques Giffard son époux, cela au lendemain de 1733, année de la vente "Gigot-Baguelin-Teto", la  succession en 1781 aurait alors été faite à leur deux noms et non pas qu'au seul nom de Guillemette-Thomasse-Této. Le noble logis de la dite Cour de Bretagne, à la lecture de cette succession, appartenait donc bel et bien et en propre à Guillemette-Thomasse Teto et non pas aussi à son mari lequel, avec ses enfants, en était alors seulement héritier.]. L'acte précisera cependant que Catherine Gigot gardera envers elle un droit de passage par la dite cour de Bretagne afin de pouvoir continuer de jouir d'autres immeubles hérités, toujours en sa possession, immeubles desservis par la dite Cour et sa venelle de servitude. Catherine Gigot était-elle au lendemain de 1733 toujours en la possession du noble logis de la Cour de Bretagne ou bien l'avait-elle déjà vendu aux dits Guillemette-Thomasse Teto et Jacques Giffard ?  [Cette dernière, Soeur religieuse à Dinan, non mariée, et sans profession non plus, sortira perdante avec les siens d'un long procès les ayant tous opposés pendant plus de 10 longues année à Charles Lopin, prieur et seigneur du prieuré du Pont à Dinan. Catherine, peu avant 1733, connaitra une perte financière certaine puisqu'elle sera dans l'obligation d'emprunter une somme d'argent assez conséquente à sa soeur Janne. Elle parviendra cependant à la rembourser et à pouvoir ainsi lever toutes les mesures financières prises à l'encontre de ses biens en cas de non remboursement. Comment remboursa t-elle sa soeur Janne Gigot femme d'André Lerenec ? Peut-on voir dans la vente de certains de ses biens hérités l'origine même de ce remboursement ?] Nous n'avons pas la réponse aujourd'hui à cette question.  Ce que nous savons cependant c'est que dès 1728, cela avant même la dite vente de 1733,  des liens forts unissaient déjà et Jacques Giffard-Guillemette Teto et Pierre Baguelin- Janne Této puisque les deux dites Této étaient, toutes deux, soeur l'une de l'autre. Des baptêmes viendront aussi renforcer ou confirmer ce lien de parenté. En effet Pierre et Janne auront tous deux un enfant lequel, prénommé Jacques-Ollivier Baguelin, sera baptisé le 09/08/1729; Jacques Giffard portera cet enfant sur les Saint-Fonds Baptismaux de la paroisse de Lanvallay et sera de ce fait nommé tuteur de l'enfant. Si Jacques Giffard devient possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne seulement au lendemain de l'acte de 1733, acte de vente lequel fut donc établit en faveur de Pierre Baguelin, cela n'aurait-il pas été pour mieux se rapprocher de sa belle soeur  Janne Této ? L'acte de prisage ici étudié ne concerne que les deux maisons situées en la dite rue du Four, maisons appartenant en 1781 au dit sieur Jacques Giffard le noble logis de la Cour de Bretagne ainsi que sa cour faisant l'objet d'un prochain chapitre [l'acte de prisage de Guillemette Této aborde cependant dans son contenu la première tannerie citée "présente", par les écrits, au Pont en Lanvallay. Nous apprenons ainsi dans l'étude de ce prisage que cette tannerie existait déjà en l'année 1781 et que son propriétaire du moment était le sieur François de la Marre de la Ville Allée. Cette tannerie était peut-être même antérieure aux premières tanneries présentes au port de Dinan en Dinan. Ce chapitre aborde t-il aussi en deuxième parties les tanneries lesquelles furent assises en la rue du Four, rue en laquelle étaient également les deux maisons de Jacques Giffard ici étudiées en cet acte de "Prisage"].

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1781. Ci -dessus l'implantation de la tannerie de François de la Marre de la Ville Allée; implantation aussi des maisons du sieur Jacques Giffard. en 1781, en la rue du Four laquelle géographiquement est toujours aspectée ainsi : Le midi ou le sud vers l'amont de la rivière, vers Léhon; le nord vers l'aval de la rivière ou le vieux pont de Dinan; l'orient ou l'est vers les hauteurs de Lanvallay; l'occident ou l'ouest vers la rivière. 

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Rue du Four. L'extérieur de la première maison de feus Jacques Giffard-Guillemette-Thomasse Této en la rue de Four ici en cet acte étudiée; maison neuve en 1781. Cette maison en 1811 sera le bien de  Pierre-Charles-louis Follen époux de Jeanne-Marie-Merel. Il sera dit être "marchand-tanneur à la Madelaine. En 1820 elle  sera le bien propre de Pierre-Julien Salmon époux d'Adélaïde-Scolastique Lebret  lequel de son métier était aussi  "marchand tanneur"[né le 05/03/1786 en la paroisse de Lanvallay il était le fils de Pierre Salmon et de Rose Této et le petit-fils de Julien Salmon et de Gilette Lesage le dit Julien ayant eu pour frère Pierre Salmon Lainé fermier général du prieuré de son état]. Il apparait ainsi dans le registre B.M.S de Lanvallay, le 05/06/1829,  lors du baptême de son fils Frédérique-Louis Salmon. Pierre-Julien Salmon exercera cette profession ici même dès l'année 1820 puisque l'un des Registres des Augmentation de la commune de Lanvallay lui "prête" cette maison dès la dite année 1820. N'ayant en cette rue et en la dite année 1820 aucune tannerie lui appartenant en bien propre en quoi correspondait exactement son métier dit "Marchand - tanneur" ?  Comment ce dernier entra-il en la possession de cette maison hier bien du dit Pierre-Charles-Louis Follen  ? [Nous n'avons pas l'année de la vente qui fut faite en entre les dits sieurs Follen-Salmon]. Né de son épouse Adélaïde-Scolastique Lebret nous n'avons aucune information concernant le métier exercé par son fils, Frédérique-Louis Salmon.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    L'intérieur. Cheminées à manteau et corbelets de bois au midi accompagnées de leur vaisselier à occident; la cheminée de l'embas à éléments de bois est décrite dans l'acte de "Prise, Partage et Allotissement " de Jacques Giffard et Guillemette Této, acte rédigé en 1781 [cet acte rédigé en 1781 présente l'état de deux maisons accolées toutes deux ayant chacune en leur embas respectif une cheminée aux éléments de bois. Cette maison ci-dessus est la seule en la rue du four en possédant encore une aujourd'hui. La maison présumée du sieur François de la Marre de la Ville Allée, toujours existante de nos jours, accolée à la droite de celle-ci, possède elle une cheminée en chef d'oeuvre ou en pierres de taille. Où est donc passée la deuxième maison de Jacques Giffard laquelle, elle aussi, possédait en son embas une cheminée "aux éléments de bois" ? A t-elle disparu lorsque fut construit vers 1810 l'actuel club d'avirons ?]. Cette maison est dite neuve en 1781. Par conséquence elle fut édifiée dans la seconde moitié du XVIII siècle. Maison ayant donc successivement appartenue à Jacques Giffard-Guillemette Této, puis à Pierre-Charles-Louis Follen en 1811, marchand-tanneur de son état et après à Pierre-Julien Salmon lequel, en 1820, en l'un des registre des augmentations sera dit "marchand tanneur" en la rue du Four.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Même maison; Ici de l'intérieur le regard est porté sur la côtale à orient donnant sur la rue du Four [côtale: façade d'une maison comprenant des ouvertures, portes et fenêtres. Les murs aveugles sont les pignons]. A gauche ou au nord, tourné vers la mer,  se trouvait la porte donnant dans le tambour de l'escalier lequel desservait le premier étage pris qu'il était dans le pignon au midi du sieur François de la Marre de la Ville Allée époux [François ici cité eut pour père le N.H. Sébastien Augustin de la Mare sr de la Ville Allée, Maistre et  Conseiller du roi, son procureur au siège royal de Hédé. Sa mère était Marie-Thérèse Salmon la propre fille de Pierre Salmon qui fut le dit "fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine.A ce titre l'aieul du dit François de la Ville Allée et l'aieul du dit Pierre-Julien Salmon ci-dessus cité étaient tous deux frère germains)  . Jacques Giffard n'était en cette maison que possesseur, il nous semble, de l'Embas [rez de chaussée]. En effet seul celui-ci sera décrit dans son acte de prisage, partage et allotissement, ce même acte notarial ne reprenant aucunement la description du premier étage de cette maison. Avant qu'il en devienne le possesseur cet embas était le bien de Marguerite Pitrel...

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La toute petite maison présumée du feu sieur François Salmon de La Marre de la Ville Allée [l'acte de prisage de 1781 donne pour longueurs respectives aux deux maison de Jacques Giffard , maison aux cheminées en éléments de bois, 5,00 m pour l'une et 5,50m pour l'autre. Cette maison ci-dessus possède en son antérieur, outre sa cheminée en pierres de taille, une longueur sur côtale de 2,40 m seulement. Celle-ci ne peut donc pas être par conséquence l'une des deux maisons du dit Jacques Giffard]; Réalisée en 1746 on aperçoit en son devant oriental, édifié en son midi, l'empreinte du tambour depuis modifié de l'escalier de la 1ère maison du feu sieur Jacques Giffard, maison accolée au midi.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Cheminée en chef d'oeuvre "pierres de Taille" du sieur François de la Marre de la Ville Allée. [Comment celui-ci entrera t-il en possession de la tannerie laquelle demain sera le bien de Pierre Sabot ? Moult de gens achetaient ainsi des biens bâtis, privés ou professionnels, dans le seul but d'une rentrée locative annuelle et financière. Monsieur de la Marre de la Ville Allée, sieur d'une terre assise et relevant de la paroisse de Hédé, acheta t-il cette tannerie pour faire de même ou bien fut-il lui même tanneur en sa tannerie quand son père de son vivant était "Maistre et  Conseiller du roi, son procureur au siège royal de Hédé" ? Petit-fils du dit Pierre Salmon dit l’Aisné,  qui fut de son temps le fermier général du prieuré de la Magdelaine,  serait-il par sa propre mère entré en  héritage spirituel de ce même bien puisque son dit aïeul Pierre Salmon fut lui aussi "marchand tanneur" à la Magdelaine ?Nous disons "spirituel" car cette même dite tannerie ne sera nullement énumérée sur l’acte testamentaire de son dit aïeul] .

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

     Rue du Four. Au premier plan la petite maison du sieur François de la Marre de la Ville Allée. Puis au midi immédiat la petite maison du sieur Jacques Giffard, demain bien personnel de Pierre-Julien Salmon et d'Adélaïde Lebret son épouse. Au bout vers midi l'actuel club d'avirons, hier en 1823 elle aussi maison de "marchand tanneur". En  effet elle sera le bien personnel de Guillaume Le Turquis lequel est cité comme tel lors de la naissance de sa fille, Jeanne-Marie le Turquis, enfant baptisée et nommée en 1823. Guillaume Letruquis sur l'acte de baptême de sa fille sera dit effectivement lui aussi "marchand tanneur au pont en Lanvallay". Adossée sur le pignon au midi de la maison du sieur Pierre-Julien Salmon, marchand tanneur cité en 1829, cette grande maison, présente sur les premiers plans napoléoniens de 1811, fut-elle édifiée par le dit Guillaume Le Turquis ce grand logis apparaissant nommément avec son propriétaire pour la première fois qu'en 1823 ? N'ayant aucune fonction professionnelle attitrée et propre à toute "tannerie" cette maison de "marchand tanneur" était-elle aussi qu'une simple mais grande maison de "vie" ? [A l'inverse de la tannerie du sieur  François de la Marre de la Ville Allée, plus tard bien de Pierre Sabot, à l'inverse aussi de la tannerie du sieur Corneille, rue du Petit-Fort, au port de Dinan, cette maison de "tanneur" ne possède en ses combles aucune zone de séchage sans aucune Claire-voies. Tout cela peut nous laisser penser que cette dite maison de "tanneur" n'était qu'un atelier de fabrication. Il faut cependant faire remarquer ici qu'il manque aujourd'hui à ce même bâti un corps de bâtiment  perpendiculaire lequel, en 1811, est alors existant en son midi. Bien aussi de Guillaume Le Turquis en 1811 ce bâti aujourd'hui absent possédait peut-être en sa partie haute une zone de "séchage à Claires-voies". La cour de ce bâti à occident en l'un des registre des augmentation sera nommée : la Cour des Cuves] Cette maison ayant à orient et occident deux entrées principales sera dès son origine en possession d'une grande cour nommée la "Cour des Cuves", cour laquelle sera délimitée ou encerclée au XIX siècle par l'apparition d'un nouvel ensemble de bâtis,  par tout un même ensemble d'ateliers professionnels cela notamment par la maison Hervy. Côté rivière de Rance cette cour sera ainsi séparée du chemin de halage par une grande construction laquelle en effet sera dénommée sur sa façade la "maison Henry", entreprise probable de vannerie puisque celui-ci était alors vannier de son état.  

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Ci-dessus l'assoiement de l'actuel club d'aviron lequel fut, vers 1810, assis partiellement sur le pignon commun des petites maisons de feu Jacques Giffard l'une d'entre elles ayant été "avalée" par ce nouveau bâtiment réalisé donc avant 1811.  Nous voyons très bien ici, en partie haute, la reprise des travaux de maçonnerie puisque l'appareillage bien ordonné fait de pierres angulaires bien agencées ne commence qu'à la naissance de la toiture de la petite maison laquelle fut, hier, le bien de Jacques Giffard puis celui de Jacques Salmon de la Ville allée puis enfin celui de Pierre-Julien Salmon en suite. Déjà présente sur les premiers plans napoléoniens réalisés vers 1811 cette bâtisse sera toujours présente sur les seconds plans napoléoniens lesquels furent eux réalisés vers 1844. La cour intérieure de ce logis professionnel sera nommée, dans l'un des Registres des Augmentations, la "Cour des Cuves"  la première moitié du XIX siècle mettant déjà en évidence, donc par l'écriture aussi, toute l'importance des ateliers en lesquels on travaillait ou le cuir  ou la Toile, ou la vannerie ateliers donc également omniprésents au pont de Lanvallay au XVIII et XIX siècle [cette omniprésente commencera peut-être dès le tout début du XIII siècle la présence des drapiers oeuvrant ici au pont à Dinan, en la paroisse de Lanvallay, étant attestée dès 1306. En effet l'année 1306 est l'année en laquelle les drapiers intenteront un procès lequel sera porté à l'encontre du prieur du prieuré du Pont à Dinan. Allez dans la rubrique consacrée aux chartes religieuses et aux procès...].  L'actuel club d'avirons en 1823 semble donc déjà appartenir à Guillaume Le Turquis "marchand tanneur"  Pierre-Julien Salmon, marchand tanneur lui aussi de son état, étant propriétaire de la petite maison accolée à son pignon vers nord. Pierre-Julien Salmon, donc ici propriétaire en 1825 pour l'un des registres des augmentations de la commune de Lanvallay, sera lui aussi dit "marchand tanneur" lors de la naissance de son fils Frédérique-Louis lequel nait le 05/06/1829. Assis géographiquement au plus près de Guillaume le Turquis, marchand tanneur, Pierre Salmon, marchand tanneur lui aussi, a t'il pu dans sa propre activité professionnelle être associé au dit le Turquis? [Pierre-Julien Salmon pris pour épouse Adélaïde Scolastique Lebret. Ils eurent pour enfant en autre  Rose-Jacquemine-Adélaïde Salmon, leur fille, laquelle nait le 08/07/1808. Pierre né en 1786 est alors âgé de 22 ans et, avec son  épouse, ils sont tous deux présentés comme étant tanneurs vivant au pont en Lanvallay. Il ne faut pas confondre Pierre-Julien Salmon avec Pierre Salmon dit Lainé, son aïeul,  époux de Hélène Lemée lequel décédera le 10/01/1774 celui-ci ayant professé au XVIII siècle en la quartier de la Magdeleine en tant que fermier général]. Depuis quand Pierre-Julien Salmon "marchand tanneur" oeuvrait-il ici même ? Quels liens de parenté ont-ils pu exister entre François Salmon de la Marre de la Ville Allée et le dit Pierre Salmon dit Lainé ? Qu'elle pouvait-être au juste l'activité professionnelle nommée "marchand tanneur" ?

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La cour de l'Etain au 49 et 51 rue du Petit-Fort à Dinan. Anciennes tanneries de Pierre Corneille. La maison de droite, beaucoup plus ancienne, fut la maison laquelle, en sa cour intérieure, comprenait au XVII siècle la grande auberge dite de l'Etain. Le tiers de sa façade au midi, façade donnant sur la rue du petit-fort, est faite en pans de bois enduits. La partie à Claire-voies, laquelle comprend tout un ensemble d'abat-vents, fut probablement réalisée en 1889, soit tout à la fin du XIX siècle, par Pierre Corneille quand celui-ci transformera cette ancienne maison de maitre en tannerie. Maisons devenues aussi "professionnelles" ce bien industriel sera transmis en indivis entre ses enfants héritiers prénommés Francis et Charles. En 1934, à la fin de la première partie du XX siècle, le bâti situé au n°51, alors bien industriel abandonné, sera acquis par monsieur Leboulanger Raymond lequel le transformera en maison d'habitation. La seconde moitié du XVIII siècle assistera ici même, cela bien années plus tôt, à l'établissement en le bas de cette rue de plusieurs tanneurs lesquels auront donc sur les pavés pignons professionnels sur rue. Les Této feront ainsi partie intégrante de cette rue ces derniers émigrants du faubourg de la Magdelaine assis hier qu'ils étaient en la paroisse de Lanvallay [Jean-Michel Teto, tanneur en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, sera cité à la Magdelaine du Pont le 4 Brumaire de l'an 14 de la République. Il sera en effet le parrain de Laurent-Marie Této enfant baptisé le dit jour du 4 Brumaire. Laurent-Marie était le nouveau né de Guillaume Této et Marie-Yvonne Angot tous deux établis au Port de Lanvallay]

     

    Marchand-tanneur.

    Je pense qu’une attention insuffisante a été portée à cette profession. On peut sourire du souci de précision que dénote la composition du nom, mais elle ouvre une remarquable lucarne d’observation de la vie économique. Un marchand-tanneur est un individu qui s’adonne aux activités de tannage, mais possède l’autonomie de s’approvisionner par ses propres moyens en matière première. Mr Caster, dans un numéro ancien des Annales du Midi a décrit le processus suivi par les bouchers à la période Carême, signant des contrats d’approvisionnements pour l’année à s’écouler. Les peaux récupérées sur les bêtes abattues sont stockées dans des bacs remplis d’eau chaulée, les pelains , ce qui permet de commencer l’épilation (d’où le nom) et permet de les conserver. Les bacs sont ensuite livrés au tanneur qui traite les peaux : travail de rivière d’abord, qui consiste à les débarrasser des poils et des chairs, puis après le tannage en lui-même. Il faut  placer les peaux dans des fosses, en pile en les alternant avec des couches de tan. Le problème dans tout cela, c’est la trésorerie : les bouchers demandent à être payés selon des échéances variables mais inférieures de beaucoup à l’année qu’il va falloir attendre  avant de commercialiser la peau tannée. Il faut trouver des moyens d’alimenter la trésorerie et là commence le travail de marchand. Le premier procédé pour trouver des fonds temporaires, l’arrentement des dîmes ou autres impositions, seul ou à plusieurs. C’est normalement interdit, c’est risqué, mais comme nous l’avons vu avec les actes de la journée de l’Université de Perpignan sur les Communautés et l’argent (voir note de lecture), cela se pratique. L’autre moyen, plus sûr et universel, c’est l’emprunt. Voilà pourquoi le marchand-tanneur est une lucarne pour scruter la vie économique : il permet de mesurer le marché du crédit, donc des liquidités disponibles. Il est un indicateur infaillible au niveau local de la santé économique de la région considérée. J’ai suivi des familles de marchand-tanneur fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle ; certaines connaissent une trajectoire décrite par Mr Dubé et entament une ascension sociale qui les fera entrer dans la magistrature à la troisième génération, d’autres échouent dans ce processus et se retrouvent dans le monde des artisans (blancher,( c’est à dire mégissier, profession qui n’est jamais accolée au terme de marchand. Le blancher achetait-il ses peaux au marchand-tanneur ?) , pour finir, brassier à la troisième génération). Pourquoi ces différences ? La crise du début du XVIIe siècle : entre 1580 et 1610 , les premiers réussissent sans jamais être gênés par le crédit, de 1610 à 1620, les autres échouent parce qu’ils ne peuvent plus se plier aux exigences des prêteurs, quand ils en trouvent ou parce que la commercialisation des peaux tannées ne permet plus de dégager les marges nécessaires au remboursement des crédits. Des actes caractéristiques d’échanges de terre pour l’extinction des dettes apparaissent chez les notaires. J’ai pu aussi constater une méthode d’apprentissage des rudiments du droit pour la compréhension des contrats : les jeunes entrant dans la profession utilisés comme témoin par le notaire du village trop content d’avoir sous la main des individus sachant signer. Remarquons au passage que dans cette dénomination de marchand-tanneur la part de temps à agir comme marchand était plus importante que la part dévolue aux opérations de tannage (approximation personnelle : 2/3 marchand et 1/3 tanneur) . On le voit, il y avait mieux à faire dans un petit livre que d’appeler Richelet pour définir le tanneur ou de constater « comme notre personnage porte en plus le titre de marchand, c’est qu’il dirige une entreprise qui lui permet de faire travailler des artisans et d’assurer la vente de ses produits » (pages 14 et 15). La dernière assertion est de plus gratuite. Le père des pauvres, Paul Dubé, médecin à Montargis au XVIIe siècle » par Jean-Claude Dubé aux Presses Universitaires d’Ottawa , 2007. mauran.space-blogs.com/

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La rue du Four. En premier plan l'actuel club d'Aviron, hier maison de "marchand tanneur", bien professionnel et privé de Guillaume le Turquis attesté dès 1823 par les écritures [La présence en cette rue en tant que "tanneur" de Guillaume le Turquis se trouve être attestée par les B.M.S de la paroisse de Lanvallay dès l'année 1793 cette même année, postérieure à la dite année 1781, pouvant donc avoir pu assister elle même à l'édification de ce grand immeuble. En effet lors du baptême de sa fille prénommée le 22/03/1793 Thérèse-Jacquemine le Turquis, enfant née d'Yvonne Lavergne épouse du dit Guillaume le Turquis, celui-ci sera dit être "Tanneur" mais aussi déclaré être "domicilié" en la rue du Four la dite Thérèse-Jacquemine le Turquis ayant été mise au monde en la dite rue du Four. Cet immeuble existait-il donc déjà en 1793 ? Des liens sociaux et corporatifs semblent déjà devoir unir les différentes familles "tanneurs" de Dinan et de Lanvallay les "tanneurs" Sabot étant originaires de la ville de Dinan et cela bien avant que Pierre Sabot prenne possession de la tannerie ayant en 1781 appartenu au dit sieur de la Marre de la Ville Allée. En effet lors du baptême de cette enfant sera témoin du dit enfant le Turquis, cela en la dite année 1793, Thérèse Sabot cette dernière étant l'épouse de René Deschamps "tanneur"lui aussi de son état à Dinan. Guillaume le Turquis semble être le père d'Auguste le Turquis. Né dans les premières heures de la Révolution française, en 1789, âgé seulement de 26 ans Auguste le Turquis est en effet cité le 26/09/1815 comme étant tanneur en Lanvallay lui aussi. Auguste est peut-être lui même le père d'Emile le Turquis ce dernier lui aussi étant de profession "marchand tanneur" habitant également au Pont de Lanvallay; père de Jeanne-Marie le Turquis née en 1853 Emile le Turquis sera en effet cité dans les B.M.S de Lanvallay tout comme le furent ses parents. Nous avons ici à faire à une "dynastie" de "marchand tanneur" laquelle sera en ce même immeuble professionnel pendant au moins 3 générations.  Julien Remont charron de métier sera le frère de Pierre Remont lui même charron de profession et cela tout comme le fut aussi leur père à tous deux, Robert Remont. Pierre Rémont achètera en 1821 l'ancien four à ban de la rue du Four; Julien Rémont son frère prendra pour épouse Isabelle Le Turquis. Isabelle et Julien seront tous deux cités le 06/06/1812 lors de la naissance de leur fils né Marie-Pierre Remont ] . Bâti professionnel donc édifié très probablement dans les dernières heures du XVIII siècle, avant 1793, cet ensemble apparait par le dessin en 1811 représenté qu'il sera  sur les premiers plans dit napoléoniens. La Cour intérieure de ce bâti sera donc nommée "la cour des Cuves" cette ci-étant située à occident, vers la rivière de Rance. Plusieurs familles exerceront-elles ainsi ici même, en cette dite cour des Cuves, deux activités professionnelles alors en plein essors au pont de Lanvallay, à savoir celle du cuir et celle du lin ? [En la Cour des cuves sera proffessé aussi le métier de Vannier. En effet la maison brisée fermant la dite cour des Cuves, appelée la maison "Hervé" sur sa côtale faisant face à la rivière, fut le bien de Hervé Victor ce dernier étant dit vannier lors de la naissance de son fils Hervé Auguste, enfant né le 23/09/1877. Effectivement les B.M.S. pour tout le XIX siècle de la commune de Lanvallay répertorient en tout et pour tout que deux Hervé dont un habitant en la rue Anne en Lanvallay, marchand de son métier]. Au nord de cette cour, à sa droite, Jacques Salmon de la Marre de la Ville Allée, fils ou petit-fils de François, vendra ici même l'ensemble de ses biens hérités à Pierre Duchemin [époux de Guillemette-Nicole Teto Pierre Duchemin était donc par son épouse parent de Pierre-Julien Salon fils de Pierre Salmon et de Rose Této] né permettant ainsi à ce dernier d'ouvrager le lin en une nouvelle cour mitoyenne à celle en laquelle  travaillera Guillaume Turquis et peut-être même Pierre-Julien Salmon tous deux "marchand tanneur"[Guillaume le Turquis étant en 1825 propriétaire les parcelles n°65; Pierre Duchemin lui sera en 1823 propriétaire des parcelles n°62. Les enfants de ce derniers se porteront aussi acquéreurs de l'ancienne tannerie de Pierre Sabot, hier bien de François Salmon de la Marre de la Ville Allée, les héritiers de Pierre Duchemin ayant en effet en cette ancienne tannerie exercés l'activité liée à la manufacture de la Toile à voile à bateaux] . Peu après, peu avant 1844, entre 1811 et 1844, sera édifiée aux côtés de ce bâti, cela probablement par Pierre Duchemin lui même, en le jardin ayant appartenu en 1781 à Gervais Angot, deux maisons professionnelles jumelées en lesquelles sera établit une activité liée quant à elle qu'à la Toile; le nom de la cour commune et interne à ces deux maisons sera en effet nommée en un Registre des Augmentations:  "La Cour de la Lingerie".

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Carte postale de gauche : Le 18/08/1909. A gauche en bordure de la rivière et en premier plan les anciens ateliers de filature; celui de Leopold Sabot puis des héritiers Duchemin est celui de droite. Au dessus immédiat à orient se trouve être la tannerie du sieur de la Marre de la Ville Allée plus tard tannerie dite de Pierre Sabot. La maison attenante à la dite tannerie est la nouvelle demeure de la "Tannerie" maison très probablement édifiée par la famille Sabot au XIX siècle. Au delà immédiat se profilent l'appentis et un grand corps de logis-ateliers en V renversé tous deux bâtis situés en l'ancien jardin de Jacques Giffard. C'est en ce jardin et en ces bâtis que Pierre Duchemin établira ses ateliers de filature. Puis plus long, sur la gauche à orient, parallèle à la rivière et à la rue du Four, s'aperçoit le toit de la grande maison de Guillaume le Turquis "marchant tanneur", maison donnant et sur la dite rue du Four et sur la dite cour des Cuves. En cette cour et sur sa droite, à occident et au plus près du halage, est  présent un long corps "brisé" formé de deux logis dont le deuxième au midi s'appellera la maison "Hervé". Cet ensemble assis au plus près de la rivière et fermant la cour des Cuves n'apparaitra qu'entre 1811 et 1844 étant entièrement absent du 1er plan napoléonien de 1811. Au delà de ce long logis se devine les toits des maisons-ateliers de la Cour de la lingerie, cour en laquelle Pierre Duchemin blanchira ses tissus faits de lin. Cette cour elle aussi n'est pas représentée sur le 1er plan napoléonien. Nous comprenons en étudiant les dits plans napoléoniens, ceux de 1811 et 1844, le développement "industriel" important lequel, accompagnant pleinement le développement économique du port, s'est implanté aussi en cette rue tout au long des XVIII et XIX siècles. De nombreuses familles pour cela s'établiront ici même aussi [le tissus urbain du pont en Lanvallay au XVIII et XIX siècles, cela au regard de toute cette activité professionnelle, devant aussi la présence de ce bâti lequel regroupait souvent dans une même cour et logements et ateliers, semble avoir été beaucoup plus important qu'aujourd"hui. Tout un ensemble d'activités professionnelles diverses, tels les voituriers, les tonneliers, les aubergistes, les maréchaux sur route, le maréchal-ferant, les tanneurs, marchands tanneurs, les boulangers, les commerçant de sel, marchand de grains ou autre, les tisserands à l'image de Pierre Ribault lequel fut en 1800 "tisserand rue de l'Abbaye, les loueurs de chevaux, les cloutiers à l'image de Thomas Rué lequel sera "cloutier" à la Magdelaine en 1800 tous ces métiers ici hier exercés ont désormais entièrement et a jamais disparu pour laisser place à une zone d'habitation que de "sommeil" pour ainsi dire]

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     L'ancienne tannerie à Claire-voies de Pierre Sabot

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Carte postale de droite. La maison Hervé fermant la Cour des Cuves puis au nord, en allant vers le Vieux Pont, les différents ateliers de filature du Lin.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    En premier plan, au plus bas de la photographie et à la droite de la rivière, cela sous le premier habitat en premier plan se situe la première cour très difficilement apercevable. Dans un registre des augmentations du XIX siècle elle est appelée: "la Cour de la Lingerie" . Ici s'établira Pierre Duchemin et son atelier de blanchiment de toile. Elle possède toujours aujourd'hui, positionnées en son nord, deux maisons associées [En cette cour se regardent toujours aujourd'hui les cheminées à ciel ouvert en lesquelles on faisant chauffer l'eau pour le lin. Cette cour et ses deux maisons associées n'apparaissent pas avant la réalisation des seconds plans napoléoniens faits en 1844; elles sont en effet absentes du 1er plan napoléonien de 1811 ce dernier positionnant en cette parcelle qu'un très grand jardin hier bien en 1781 de Joseph-Gervais Angot]. Au dessus immédiat de ces deux maisons accolées se trouve être la cour dite "Cour des Cuves" avec son ensemble de bâtis "maisons et ateliers" [la cour des cuves est positionnée sur le plan napoléonien de 1811 à l'inverse de la cour de la "Lingerie" laquelle n'apparaitra que sur les plans de 1844]. En le fond de cette même cour, nommée donc au XIX siècle quant à elle "la cour des Cuves" au nord- occident se trouve être positionnée une "percée ouverte ou un passage commun " ce dernier desservant cette même cour depuis une porte donnant sur le chemin de halage. Au delà et à orient de ce même passage, adossé à la dite cour des Cuves, là où se situait en 1781 le jardin de Jacques Giffard, se trouve être un 1er long bâtiment atelier lequel est déjà présent en 1811. Le long toit immédiatement derrière ce même bâtiment est un autre second long atelier situé en face du précédent et venant mourir sur le halage; il est assis dans la même cour, hier jardin de feu Jacques Giffard [C'est en cette cour que Pierre Duchemin ci-dessus aura ses ateliers de filatures. Cette cour en laquelle se trouvait être la venelle assurant le service des tanneurs en effet ne comprenait en 1781 aucun bâtiment perpendiculaire à la rue du Four ou à la rivière. Elle possédait probablement en 1781 que deux jardins en vis à vis séparés tous deux par la dite venelle de service, la maison du sieur de la Marre de la Ville Allée ainsi que la première maison du dit sieur Jacques Giffard. Apparaitra ensuite perpendiculairement à la rivière, et peu avant 1811, le premier long atelier ci-dessus lequel fut en effet édifié là où se dressait en 1781 le dit jardin de Jacques Giffard. Le  deuxième long bâtiment ou atelier ne sera édifié quand à lui qu'entre 1811 et 1844 absent qu'il est sur le premier plan napoléonien de 1811. Ce second bâtiment sera sur le plan de 1844 séparé du premier bâtiment ci-dessus  par la dite venelle de service des "Tanneurs"] Au delà de ce second batiment, en remontant l'image au nord, au delà de l'ancien jardin "Giffard" se laisse entrevoir à orient  le toit de l'ancienne tannerie du sieur de la Marre de la Ville Allée, demain la tannerie Sabot. Vient ensuite au delà de la tannerie et à occident la toiture des anciens ateliers de filature présents en la dite cour de la "Tannerie", ateliers occupés d'abord par Léopold Sabot puis par les héritiers de Pierre Duchemin. 

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    La Cour de la Lingerie en second plan, en bas. A droite la rue du Four puis à son Orient le prieuré et la Cour de la Grande Croix-Verte. En bas à droite et en premier plan la maison du prieur et la cour de ses bâtiments annexes tel le fournil, grange à bois etc. A gauche de la rivière et en bordure de celle-ci, en bas et donc à gauche, se trouvent êtres les anciens entrepôts de Jacques Salmon, fils de Pierre Salmon Lainé et d'Hélène Lesné, et de ce fait oncle aussi de Pierre-Julien Salmon.        Ces entrepôts aujourd'hui forment en partie le restaurant nommé "Le Zag".

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

    Le Quartier de la Magdeleine

     

    Le texte ci-dessous concerne les différents biens énumérés lorsque fut duement établie la succession de feu Jacques Giffard et de feue son épouse, Guillemette Tetot, tous deux propriétaires en autre du noble logis de la Cour de Bretagne. Cette succession fut établie le 23/01/1781 et ne concerne donc ici que leurs biens propres assis quant à eux en la rue du Four.

    Cet acte à la particularité de confirmer la présence d'une tannerie en la dite rue du Four, tannerie donc attestée en 1781, dès la seconde motié du 18ème siècle et cela bien avant la première motié du 19ème siècle, en 1834 [On présente en effet à tors comme ayant été ici le "premier Tanneur" Pierre Sabot, cela en 1834, par l'acquisition qu'il fit en cette même année d'une maison et d'un jardin qu'il transforma soit disant en "Tannerie". L'activité de la tannerie sera cependant omniprésente au pont de Lanvallay et cela tout au long des XVIII et XIX siècle. Ainsi autours du prieuré ou de l'ancien prieuré furent tanneurs ou possesseurs d'une tannerie : le Sieur François de la Marre de la Ville Allée, au XVIII sècle; puis Guillaume Le Turquis et Pierre Salmon au XIX siècle, tous deux "marchand tanneur"; puis la famille Sabot laquelle professera toute une partie du XIX siècle; puis Jacques Salmon lequel sera tanneur en le bas de la rue de la Magdeleine. La famille Tetot sera elle une famille de Tanneur laquelle s'établira au XIX siècle en le bas de la rue du Petit-Fort, de l'autre côté de la rivière, au pont de Dinan].  Cet acte nous apprend donc que la tannerie existait déjà en 1781 et qu'elle était alors le bien propre de François de la Marre de la Ville Allée. D'où ce dernier était originaire ? Habitait-il lui même ici et était-il en ce cas lui même tanneur de son métier ? [François de la Marre de la Ville Allée était très probablement propriétaire non résident ici même puisqu'il semble alors devoir plutôt résider en le canton de Hédé, en Ille et Vilaine, en le village de la Ville Allée lequel, en 1835, comprenait environ une dizaine de propriétés différentes. La matrice cadastrale des plans napoléoniens de 1811, de la commune de Lanvallay, cite en effet ses héritiers comme résidant à Hédè : n°62 à Salmon ses héritiers à Hédé. n°63 idem...Quel est ici le lien généalogique entre le dit "François de la Mare de la Ville Allée à Hédé  et les dits "héritiers Salmon à Hedé" ? François de la Marre de la Ville Allée sera le fils de N.H. Sébastien-Augustin de la Mare de Ville Allée, conseiller du roi et son procureur au siège royal de Hédè paroisse de Bazouge,  et    de Marie-Toussaint Salmon la propre fille de Pierre Salmon "l'Aisné" et d'Hélène Lemée tous deux "fermiers généraux du prieuré de la Magdelaine et tanneurs sur le même site. Marie-Thérèse Salmon ici citée sera la soeur de Jacques-Philippe Salmon lui aussi tanneur sur le site de la Magdeleine. Peut-on suposer que ce dit Jacques Salmon, oncle par le mariage de sa soeur du dit François de la Mare de la Ville Allée est pris lui pour épouse la propre soeur du dit Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée le propre père du dit François ?  François resté sans héritier la dite terre de la Ville Allée aurait-elle pu ainsi échoir aux héritiers du dit Jacques salmon oncle du dit François de la Mare de la Ville Allée ?

     Pour le dit "Registre des Augmentations" de Lanvallay "les héritiers de Jacques Salmon La Mare de la Ville Allée" sont en 1820 propriétaires  des parcelles 62 et 63, parcelles dessinées sur le 1er plan napoléonien de 1811. Doit-on voir au travers de ces mêmes dits "héritiers de Jacques Salmon la Mare de la Ville Allée " les propres héritiers de ce couple supposé ? Au travers de ces mêmes dits "héritiers de Jacques Salmon de la Mare de la Ville Allée" doit-on voir ceux qui en la grande tannerie sise rue de la Madelaine en 1811 seront dits aussi "les héritiers de Jacques Salmon" ? Ces parcelles correspondent respectivement en 1811 et en un jardin et en une maison le jardin parcellaire n°62 étant quant à lui acquis en 1823 par Pierre Duchemin. Le sieur de la Marre est ainsi, par cet acte de 1781, le plus ancien ou le premier propriétaire de cette tannerie située en la dite rue du Four, tannerie que l'on dit pourtant avoir été ici même en cette rue fondée par Pierre Sabot. L'ensemble des biens de François "Salmon" de la Marre de la Ville Allée seront ainsi transmis sur trois générations ici même avant que les héritiers directs de Jacques Salmon la Marre la Ville Allée, son fils ou petit-fils,  disparaissent définitivement de cette même rue. Cela se fera au lendemain de l'année 1820 quand certains de ces mêmes biens seront vendus au dit sieur Pierre Duchemin  lequel, en 1823, en sera alors le nouveau possesseur. Nous avons aussi par ces actes le fait que nous puissions alors donner comme nom, et cela à une même personne, non pas le seul nom de l'une de ses terres personnelles mais le nom aussi de son village en lequel alors il résidait. Ainsi François de la Marre de la Ville Allée était-il aussi en possession d'une terre nommée "la Marre", terre assise en le village de la "Ville Allée".

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    1835. Bazouges sous Hédé à Hédé. Le village de la Ville Allée. Archives départementales d'Ille et Vilaine. A noter aussi la présence d'un manoir, en la Ville Allée de Hédé, lequel à l'origine, dépendait des biens de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes; la partie attestée la plus ancienne reste le "Porche" et son ensemble lequel date du XVI siècle.

     

     

    Cet acte assoit aussi une venelle de servitude laquelle permettait l'accès et à la Rivière et à la dite Tannerie, venelle alors utilisée pour "le service des tanneurs"; cette tannerie en 1781 était le bien propre du sieur de la Marre de la Ville Allée et elle semble donc avoir été implantée ici même bien avant la réalisation de la fin du chemin de halage laquelle fin, réalisée au bord de la rivière en 1829, reliera le passage des tanneurs au pont de Dinan [ce passage servant pour le service des tanneurs, chemin privé mais grévé d'une servitude, et son jardin composaient tous deux un revenu annuel supérieur au revenu total des petites maisons de Jacques Giffard. Le dit jardin et sa servitude était donc loués pour une somme annuelle relativement importante] .

    L'une de ces maisons ici décrites est toujours existante aujourd'hui même s'il ne reste de cette dernière que ses murs extérieurs et ses propres ruines. L'acte décrivant son intérieur reprend la présence de sa cheminée en "bois", manteau, gourge et corbelets compris, la petite maison située actuellement en son nord ayant elle une cheminée originelle faite de pierre de taille [Cette dernière maison, aujourd'hui elle aussi en complet abandon, comprend dans le linteau de sa fenêtre sous comble la date de 1746. Cette maison semble avoir fait partie des biens du sieur François de la Marre de la Ville Allée puisque l'acte de 1781 nous confirmera le fait que les deux maisons du sieur Jacques Giffard étaient, toutes deux accollées l'une à l'autre, attenante au nord à la tannerie du dit sieur de la Marre de la Ville Allée]. La deuxième petite maison relevant ici des biens de feu Jacques Giffart comprenait elle aussi une cheminée faite de bois, tout comme la première. Elle semble avoir été détruite avant 1811 puisqu'elle fut remplacée par une plus grande maison en la cour de laquelle sera exercée, au tout début du XIX siècle, une activité professionnelle liée au cuir. Cette grande et nouvelle maison et son activité professionnelle en effet apparaissent avant 1811, quelles année avant que soient réalisés les premiers plans cadastraux dits napoléoniens puisque l'implantation de cette dite maison est déjà représentée sur le dit plan napoléonien de 1811. C'est la matrice cadastrale de ce plan qui nous révèlera cette activité ici professée et c'est l'un des registres des Augmentations qui nous révèlera le nom de cette cour  ainsi que le nom de son propriétaire. Ce dernier sera Guillaume le Turquis nommé en 1825.                                                                                        Ces deux petites maisons de Jacques Giffard relevant seigneurialement et roturièrement du prieuré du pont étaient toutes deux, avec le jardin attenant à la seconde, assujetis bien sur à une rente féodale annuelle payée en deux fois au prieur du prieuré laquelle rente, très probablement "amendable", s'élevait à 12 deniers monnoyes l'an, rente payable en deux versements. Il est intéréssant d'apprendre que le revenu annuel du jardin et de sa venelle de servitude, venelle desservant le service des tanneurs, représentaient tous deux un revenu nettement supérieur à chacune de ces deux petites maisons. Ces dernières en effet représentaient individuellement un revenu de 18 livres lorsque le jardin et sa venelle représentaient quant à eux un revenu de 40 livres.                                      La première maison ici étudiée, maison en ruine aujourd'hui, était en 1781 une maison servant de demeure et récemment édifiée [il ne faut pas confondre cette maison avec la dite maison datée de 1746 cette maison comportant elle une cheminée en chef d'oeuvre ou pierres de taille. D'ailleurs les différents éléments architecturaux, à savoir les ouvertures des portes et des fenêtres, ne correspondent géographiquement pas à la description qu'en fait cet acte]. Pour cela cet acte n'énumère aucunement d'éventuelles réparations nécessaires à faire réaliser en cette même maison. La seconde maison à l'inverse de la première représentait elle une vétusté certaine et ancienne, que cela soit dans ses menuiseries, son plancher ou sa couverture. D'un revenu annuel de 18 livres la réfection de sa seule toiture représentait quant à elle la somme élevée de 68 livres quand la réfection de son planche représentait elle  la somme de 72 livres...Pour un revenu annuel de 18 livres, en 1781, le montant"global" des travaux nécessaires en cette seconde maison  fut lui estimé 150 livres avec la remise en état de la porte donnant sur la dite rue du Four il est vrai. Pres de 10 années de revenus propres à la dite maison étaient tout de meme nécessaires pour pouvoir amortir ces mêmes travaux. Cette durée d'investissement tombait à 2 années entières seulement il est vrai si le dit revenu annuel comprenait dans sa totalité les revenus des deux maison ainsi que celui du jardin allié à sa venelle de "service" [la rente féodable amendable représentait un impôt seigneurial pour ce bien en la rue du Four assis, de 12 deniers monnoye l'an. Il faut savoir qu'en 1665 en principe la "livre "tournois" équivalait à 20 sols et que chaque sol correspondait à 12 deniers. Par conséquence 1 livre devait approximativement correspondre à 240 deniers et l'impôt seigneurial annuel dû au prieur, s'élevant de 12 deniers,  lui représentait seulement 1/20 de livre ].Les biens acquis, qu'ils soient immobiliers ou mobiliers, de terres, jardins, courtils ou de construction telle les maisons, étaient pour ainsi dire évalués par rapport à des bénéfices annuels éventuels, bénéfices tous tirés de  mise en "location" . Ainsi la plus part des différents propriétaires au port de Dinan ne résidaitent pas en leur maison respective ici assise mais en leur maison principale très souvent positionnée derrière les murs même de Dinan. Ainsi nous apprendrons dans l'acte de prisage et d'allotissement dépendant de la communauté laquelle fut établie entre Jacques Giffard et son épouse Guillemette Této la valeur des biens suivants  relevant de cette dite communauté:

    - Valeur annuelle du noble logis de la Cour de Bretagne pour 141 livres.                  - Valeur annuelle de la maison de la Cour de Bretagne pour 28 livres.                      - Valeur annuelle de la maison neuve de la rue du Four pour 18 livres.                     - Valeur annuelle autre maison au bout de la précédente pour 18 livres.                   - Valeur annuelle du jardin et passage des tanneurs pour 40 livres.

    Le revenu financier annuel de Jacques Giffard, en 1781, cela au travers de ses seuls loyers, représentait donc un capital totalisant 245 livres l'an. La livre d'argent ou tournoy au XVIII siècle correspondait un peu près à 9 de nos actuels euros; la seule valeur locative de son bien  correspondait donc annuellement à la valeur de  2.500,00 euros  [ le décompte du logis de la Cour de Bretagne était ainsi lui même établit : la Cave pour un revenu annuel de 25 livres; la grande salle du rez-de-chaussée + sa laverie pour un revenu annuel de 50 livres; les grande et petite chambres du 1er étage pour un revenu annuel de 36 livres; les grande et petite chambre du second étage pour 20 livres; le grenier pour un revenu annuel de 10 livres. Pour ce noble logis Jacques Giffard devait chaque an à la seigneurie du prieuré, au jour de la Chandeleur, la somme ou la rente de 6 deniers monnoye; outre cette somme d'argent un obit religieux pour des messes dites était dû aussi à la fabrique de la paroisse de Saint-Malo de Dinan et cela pour une somme de 11 sols et 2 deniers. Nous n'avons pas l'origine de cet obit dû ! Le décompte exacte de ce logis, décompte énumérant et les revenus et dépenses de ce logis, sera présenté lors de l'acte de prisage du dit logis].

     

    1781. Voici l'acte de prisage originel de la rue du Four ici étudié

     

    Un embas situé au dessous d’une chambre appartenante privativement

    au dit sieur Giffard père comme acquéreur de Margerite Pitrel,

    située rue du Four, servant de demeure [qui n'est pas une atelier...], bâty depuis peu,

    servy par une porte coupée [porte constituée de deux à quatres battants, tous coupés à mi-hauteur] donnant sur la rue du Four,

    aspectée [tournée vers]à l’orient et par une autre porte dans le tambourg

    de l’escalier, chauffé d’une cheminée à manteau et

    corbelets de bois dans le pignon vers midy ; y contenant

    de longueur seize pieds six pouces et de laize [de largeur]dix huit pieds [le pied correspond à une mesure de 30 cm1/2 et le pouce à 1/12 de pied soit 2cm1/2. Nous avons donc ici une demeure moins longue que profonde en son intérieure et mesurant  environ de longueur et de largeur 5,00m x 5,50m.  La maison actuelle possède en son intérieur 4,40 de longueur sur 4,80 de largeur ou de profondeur. L'épaisseur des murs étant de 0,60m nous avons donc effectivement aujourd'hui en notre actuelle maison une demeure mesurant presque 5,00 de longueur et de 5,50m puisqu'elle fait d'extérieur 5,00 m x 5,40m] 

    six pouces, éclairée par une petite fenestre dans la côtalle

    vers occident garnie d’un montant de fer et fermant avec

    un petit volet et au côté orient de la cheminée est une

    petite armoire en épargne couverte d’un petit volet

    fermant avec un verrouïl plat, le dit embas joignant

    du bout vers nord à maison des sieurs de la Marre

    de la Ville Allée, d’autre bout à maison cy après, d’orient

    à la rue du Four et d’occident au jardin cy après. Tenue

    prochement et roturierement de la seigneurie du dit

    prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan à charge

    d’y payer par chacun an, de rente, au jour Saint-Gilles six deniers

    monnois faisant moitié de douze deniers monnois

    dues en sollidité avec le surplus de la dite maison ; prisée

    de revenu annuel la somme de dix huit livres.

    Cy 18 livres.

     

    Finallement une autre maison au bout du midy de la [Une autre maison accollée à la première aspectée vers le sud, vers l'amont de la rivière. Cette seconde maison dans ses mesures est inversée par rapport à la première puisqu'elle est plus longue que profonde]

    précédente consistant dans un embas servant de demeure,

    servy par une porte coupée formée de planche de bout attachée

    sur deux barres, le premier venteau inferieur suporté

    par un piton de fert, un gond et pentures, garny d’une

    serrure et clef en bois et d’un verrouïl sur châque

    venteau et d’une clanche dans celuy d’abas sans poussier

    n’y poignée, qu’il est nécessaire de refaire la dite porte et

    remettre un poussier et poignée au clanche, estimé pouvoir

    coûter en se servant des anciennes ferrures clous reforgées

    la somme de neuf livres. Cy 9 livres.

    Le dit embas contenant de longueur de nord à sud dix huit pieds

    et demy et de laize seize pieds et demy, éclairé par une fenestre [5,50m de longueur x 5,00 de large]

    du côté vers orient, composée d’une carrée à quatre volets, une

    imposte sans verre, qu’il est nécessaire de refaire une traverse

    au venteau gauche et refaire le panneau estimé huit sols.

    Cy huit sols ;

    Une petite fenestre dans la dite côtalle en abatjour, avec carrée de bois

    fermant avec un petit volet garny d’un verrouïl de côté, chauffé

    d’une cheminée dans le pignon vers midy à manteau gourge et

    corbelets de bois ; le dit embas servy par une porte coupée

    pratiquée dans la côtalle vers occident ferrée sur un quarrée

    de bois dormante, chaque venteau suporté par deux

    pentures à l’assets fermant avec clef et serrure en bois

    avec clanche garny de sa poignée, poussier et verrouïl rond ; il

    manque seulement un ressort à la ferrure estimé six sols.

    Cy 6 sols.

    Dans la même côtalle est une dalle ayant son egout

    sur le jardin, éclairé par une petite fenestre dans la dite côtalle,

    recouvert d’un petit volet fermant avec un loctemi [loqueteau] à ressort.

    le plancher superieur du dit embas formé de planches attachée

    sur solivaux suportés de deux poutres et d’un lintier que la

    poutre d’entre la porte et la fenestre est cassée dans sa portée

    au bout vers orient, que la majeur partie des poutreaux

    de même que la plancher est en partie de nulle valeur, le dit

    grenier servy par une echelle et une trape attachée avec deux

    vertevelles et deux gonds dans le lintier ; dans l’angle de

    nord à orient du dit embas qu’il est nécessaire de refaire à neuf

    le plancher en bois de chateigner  d’assemblage à reignure et

    languette, châque planche attachée par deux clous sur

    châque soliveau, ce que nous estimons devoir couter la somme de

    soixante douze livres. Cy 72 livres.

    La charpente composée de deux fermes, deux cours

    de filières de châque côté avec son fetage et ses chevrons

    en assés bon état. La latte pour la meilleur partie

    pourie, dans cette partie de la couverture à refaire avec le

    ballet dans toute sa longueur sur le devant vers orient, à neuf

    et réparer en recherche le pan de le couverture vers occident,

    le dit grenier eclairé et servy par une lucarne du côté d’orient,

    fermé par une porte coupée, laquelle porte est ferrée

    sur une quarrée de bois dormante suporté châque

    venteau par deux gons et pentures, fermant chaque d’un

    verouïl rond, qu’il manque une planche au manteau

    superieur du côté des gons, toutes lesquelles réparations

    nous estimons pouvoir coûter à faire et fournir en se

    servant des vieux matériaux en ce qui s’en trouvera

    de bons, la somme de soixante huit livres. Cy 68 livres.

     

    Jardin au derrière vers occident de la dite maison, contenant

    en fond avec son mur au pont d’occident, en partie d’orient et

    aussi en partie vers nord quinze cordes ou environ, planté

    de quelques arbres fruitiers, ayant un puy, servy de la dite

    maison par une porte ; jardin servy par une

    autre  porte donnant sur la rivière de Rance et

    dans lequel est une haye d’épine vive qui sépare le dit

    jardin d’avec un passage à pied pour le service des tanneurs

    pour aller à la rivière et dans l’angle de midy

    à orient est un petit cabinet servy par une porte

    d’entrée sans venteau non plus qu’a la fenestre,

    il est servy par une porte d’entrée donnant sur la ruë du Four

    composée de deux venteaux soutenus châque un de deux gons

    et deux vertevilles, le venteau à gauche fermant avec

    un valet, clef de fert, serrure de fert et loctier de fer,

    qu’il est nécessaire de mettre deux bouts de planches

    en bas de châque venteau attachés avec clous, ce qui poura coûté trois livres.

    Cy 3 livres.

    Tenüe prochement et roturierement de la seigneurie du prieuré

    de la Magdelaine du pont à Dinan franc de rente et le tout

    joignant du côté du midi au jardin du feu Sieur

    Gervais  Joseph Angot, du nord à maison et tannerie appartenant

    aux dits sieur et dame de la Marre de la Ville Allée, d’orient au pavé

    de la ruë du Four et d’occident aux rives de la rivière de

    Rance et le passage des Tanneurs estimés ensemble 40 livres.

    Cy 40 livres.[Le passage des tanneurs permettait aussi d'avoir un accès direct à la chaussée dite du moulin laquelle coupait partiellement la rivière en amont du vieux pont faisant ainsi un espèce de "bief"  le chemin des tanneurs tombant en face de la dite chaussée du moulin. Sur le vieux pont en son milieu, face à la mer, était positionné le moulin du duc, moulin non privatif mais relevant du bien de l'état et de sa région.  Joseph Gervais Angot sera l'époux de Guillemette Baguelin tous deux nés vers 1730 puisqu'il auront pour premier enfant Guillaume-Olivier Angot lequel fut baptisé en notre église parroissiale le 21/0/1754]

     

    Et font tous et chacun les héritages qu’on nous ait montrés

    et indiqués estres dépendans de la communauté qui fut entre

    le dit sieur Jacques Giffard  et feue Guillemette Teto, le

    prisage duquel monte en total à la somme de deux cent

    quarante cinq livres. Cy 245 livres.

    A tout quoy nous dits experts et tiers nous nous sommes

    comportés le plus fidellement  que faire l’avons pu, en notre

    honneur et conscience et y avons été occupés, seavoir nous dits

    Le Breton et Plessix  six jours chacun

    et moy dit Le Franc huit jours y compris nos prestations de

    serment, saisissement, examen et remise des titres et avons

    achevé et conclu le présent en l’étude de moy dit Le Franc

    le vingt trois janvier mil sept cent quatre vingt un.

    Douze mots rayés nuls, en doute quatre vingt six livres.

    Certifié. Le Breton. Jean Plessix. Le Franc.

     

     

    XVIII siècle. La Tannerie du sieur François de la Marre de la Ville Allée demain celle du sieur Pierre Sabot

     

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1861. Plan du Croissant de la Rance implantant la tannerie de Pierre Sabot

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1825. Implantation des différents propriétaires en cette partie de la rue du Four

     

    n°57: Joseph Angot héritier de Gervais Angot, marchand à la Magdeleine.                                    n°58: Hervé Angot idem.                                                                                                                          n°59 : François Salmon de la Marre de la Ville Allée tanneur en 1781; puis Jean Gentil aubergiste à Dinan en 1823 ; puis Jean Beletre en 1829 ; puis Pierre Sabot tanneur en 1834; puis  Léopold Sabot, son héritier, tanneur en 1880 et manufacture de toile en 1882 ; puis les héritiers de Pierre Duchemin manufacture de toile.                                                                                                                           n°62 :Jacques Salmon la Marre Ville Allée ; puis les héritiers de ce dernier; puis Pierre Duchemin manufacture de toile en 1823; puis les héritiers de ce dernier.                                                           n°65 : Guillaume Le Turquis et Pierre Salmon en 1825, tous deux ici "marchand tanneur" .          n°67 : D'abord un jardin en 1781 sous la possession de Gervais Angot époux de Guillemette Baguelin. Cette parcelle une fois construite, laquelle sera nommée "la Lingerie", sera en suite vers 1820 le bien de Pierre Duchemin puis celui de ses héritiers père et fils manufacturiers de Toile.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     Ci-dessus en bas la Cour de la Lingerie, manufacture de toile pour les voiles à bateaux dans un bâti probablement édifié entre 1811 et 1844 en la rue du Four. Pierre Duchemin, héritier de François Duchemin, eut pour mère Guillemette-Nicole Této. Cette dernière, née le 17/03/1742 en la paroisse de Lanvallay, était l'une des enfants de Guillaume Teto et de Françoise Briand lui ayant été maréchal sur route en la dite Cour de Bretagne en 1743; cette Cour était alors le bien de Catherine Gigot. Nous voyons à nouveau ici très bien l'importance sociale de ces nouvelles familles nouvellement arrivées au XVIII siècle, au plus près du prieuré du pont, pour créer de nouvelles activités professionnelles. Pierre Duchemin prendra pour épouse Marie-Josephine Bourgaux cette union réalisant la naissance, en autres enfants, de Thelcide Duchemin. Cette dernière, héritière de feu son père, continuera a exercer en la dite rue du Four, en la parcelle ci-dessus n°67 ayant appartenu hier à feu son père, l'activité de la manufacture de voile à bateau. La photo ci-dessus montre notamment une butte de lin en la dite Cour de la Lingerie. Thelcide ouvrira dans la continuité de cette activité hier exercée par son père une seconde manufacture de toile laquelle verra le jour en les jardins mêmes du prieuré de Saint-Magloire de Léhon à Léhon.

     

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    Pierre Sabot fera l'acquisition en 1834 de l'ancienne tannerie des hériters "Salmon de Hédé", les propres héritiers de feu François de la Mare de la Ville Allée lequel, de Hédé, est ici même cité en 1788 comme étant possesseur de cette tannerie [Parcelle n°59 sur le plan ci-dessus].

    Les biens en jardin et en bâtis parcellarisés par les 2 n°62, assis à la droite et à la gauche de l'ancien chemin servant hier aux tanneurs pour se rendre à la rivière, seront eux reçus entre 1820 et 1823 par Pierre Duchemin  [Pierre Duchemin rappelons le ici était le fils de François Duchemin et de Nicole-Guillemette Této. La proche origine ascendante de Pierre Sabot semble être de Dinan puisque à la même époque un Guillaume Sabot lui est tanneur en Dinan. Absent hier des registres B.M.S de Lanvallay les Sabot apparaissent effectivement en la paroisse de Lanvallay qu'au début du XIX siècle. Pierre Sabot acquiera aussi probablement en même temps la maison de feu François de la Marre de la Ville Allée laquelle, accollée à la tannerie, est citée en 1781 sur l'acte de succession de Jacques Giffart : du nord à maison et tannerie appartenant aux dits sieur et dame de la Marre de la Ville Allée...Voir l'acte ci-dessus] 

    La tannerie Sabot sera probablement une entreprise familiale puisque Pierre aura aussi pour enfant Auguste-Pierre-Joseph lequel, né en 1842, sera le frère aisné de Léopold ci-dessous. Auguste-Pierre-Joseph en effet sera dit "tanneur" lors de l'enregistrement à Lanvallay de la naissance de son propre fils lequel, petit-fils de Pierre et né le 09/036/1877 sera lui prénommé Auguste-Marie-Joseph. La mère de l'enfant était Marie-Hippolyte Ollivaux [Archives départementales des Côtes d'Armor. Registre des naissances, image 126]                                                  Cette tannerie, en la première moitié de XIX siècle, ne semble pas avoir été tout au long de cette même période qu'une "tannerie" bien de "tanneurs" puisque en effet entre 1811 et 1823 elle sera le bien d'Isaac Gentils puis celui de sa veuve tous deux dits "aubergistes à Dinan" puis, en 1829, ce même ensemble sera le bien propre de Jean Beletre. Pierre Sabot ensuite acheta-il la tannerie au dit  Jean Beletre ?  [Entre 1882 et 1884, soit très peu de temps après que soit survenu le décès de madame Sabot née Marie Bassard, hier veuve de Pierre Sabot, il sera en les murs de cette tannerie professée aussi une activité propre à la "Manufacture de la Toile" les ateliers se trouvant peut-être dans les dépendances du jardin, ateliers probablement dirigés par les propres enfants de Pierre Duchemin. Leopol Sabot vendra son bien professionnel en 1897. Les enfants héritiers de feu Pierre Duchemin, celui-là même qui fut acquereur de certains des biens de Jacques Salmon de la Marre de la Ville Allée, acquèreront en effet et à leurs tours cette même "tannerie" puisque la matrice cadastrale les cite ici même comme étant propriétaires d'une "manufacture de Toile". Nous voyons très bien ici "qu'un même ensemble de batis professionnels" pouvaient très bien s'adapter à différentes activités professionnelles diverses et successives, qu'elles soient liées au cuir ou au lin. Au lendemain de la mort de sa mère Léopold-Louis-Prudent  Sabot, alors âgé de 35 ans, prendra pour épouse une enfant née Moncoq, Angelina de son prénom, cette union ayant été faite le 27/05/1884 en la commune de Lanvallay.].

    D'ailleurs en la date du 18/06/1861 il obtient par arrêté préfectoral l'autorisation de remettre en état le mur de séparation délimitant son jardin du chemin de halage. Réalisant ce travail dans la deuxieme partie de sa vie, à l'âgé de 58 ans, Pierre décédera seulement quelques années après, en 1866, laissant pour héritiers de son activité professionnelle et son épouse et son fils Léopold. Ce dernier, né de Marie Bassard, succédera à son père d'une façon définitive qu'au lendemain de la mort de sa mère laquelle mort surviendra en 1880 âgée qu'elle sera de 70 ans. Né le 30/06/1848 Léopold grandira au plus près de la Rance au port de Dinan [Léopold aura pour soeur aînée Jeanne-Marie laquelle voit le jour en Lanvallay le 18/10/1842. Mariée à Albert-Louis-René Gaultier Jeanne-Marie Sabot sera propriétaire de la plus grande écurie présente sur le port de Dinan, écurie située là où, qu'elles années auparavant seulement, se trouvait encore édifiée, et cela depuis des temps très séculaires, l'ancienne église prieurale du prieuré du Pont. Cette écurie, très importante, apparaitra au lendemain du Directoir quand l'église et son prieuré seront tous deux vendus comme Bien Nationnal pour être elle détruite et remplacée mais aussi quand le port de Dinan connaitra un essort économique certain. En 1926, très âgée puisque ayant atteint l'âge vénérable de 84 ans, Jeanne-Marie Sabot, veuve Gaultier, vendra le jardin attenant à cette écurie tout en gardant toute fois pleinement l'ensemble de la propriété de cette même "Grande écurie". Celle-ci relevait alors de l'ancienne maison dite de la Grande Croix-Verte, maison devenue auberge au lendemain de la Révolution française, maison ayant été le bien, en 1813, de l'aubergiste Marc. Le dit jardin, nommé en 1926 "le Jardin de la Grande écurie", sera ainsi vendu par madame Sabot aux nouveaux propriétaires de l'ancien four banal du prieuré, monsieur et madame Esnault. Pourquoi Jeanne Marie Gaultier, née Sabot, achetera -elle avec son mari la dite "Grande Ecurie" ? Peut-on faire ici un rapprochement entre l'aquisition de la dite Grande écurie et l'activité de "tannerie" professée par son frère  nommé Léopold-Louis Sabot ?].

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La dite Tannerie et sa nouvelle maison d'habitation, côté Rance. De la tannerie originelle de François de la Marre de la Ville Allée, tannerie qui demain au XIX siècle sera associée à cette dite maison, il ne semble devoir rester aujourd'hui que son derrière bâti de pierre et faisant fce à la rivière, à occident.

     Le ventoir semble bien être une réalisation du XIX siècle dû probablement à Pierre Sabot lui même. La partie basse côté Rance possède en effet quelques rares éléments architecturaux du XVII siècle et cela à l'image de la petite fenêtre ouvragée en son rez-de-chaussée. Peut-être même est-elle plus ancienne...La partie originelle dite "d'habitation" semble être la côtale de cette dite tannerie située à orient, sur la rue du Four. Où étaient les ateliers de cette maison transformée en tannerie ? La maison de droite semble avoir été réalisée que dans la deuxième moitié du XIX siècle puisque le bâti du plan napoléonien rédigé en 1811 ne la positionne pas du tout [le plan napoléonien de 1844 représente en cette même parcelle qu'une toute petite et nouvelle maison].

    Cette maison serait  un nouvel aggrandissent réalisé pour des besoins d'habitations, mais des besoins d'habitations toujours liés à la tannerie puisque ces deux éléments associés, associés ou accolés, ont toujours en commun aujourd'hui la dite cour de la" tannerie".

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

    Détail de la petite fenêtre de l'ancienne tannerie des sieus de la Mare de la Ville Allée bien au XIX siècle de Pierre Sabot. XVII siècle. Au dessus, deux photographies montrant l'ancienne cour dite de la Tannerie sous la possession de Pierre Sabot [les deux portes furent modifiées dans leur importance ou leur hauteur respective; remarquez l'arc de décharge au dessus de la porte de droite]. A la droite de cet ensemble, cour, maison et tannerie,  étaient hier les maisons de Jacques Giffard alors aussi propriétaire du noble logis de la Cour de Bretagne avec sa dite cour. Dans son acte de partage il était dit, en 1781, que son jardin en son nord était délimité par la tannerie de François de La Marre de la Ville Allée...et de son allée servant aux tanneurs pour aller  à la rivière.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Souche de la cheminée de l'ancien logie de la tannerie du sieur François de la Marre de la Ville Allée possesseur de ce logis en la seconde moitié du XVIII siècle; sur la matrice cadastrale de 1811 seront ici même propriétaires "les héritiers Salmon de Hédé".  En effet le dit François de la Mare de la Ville Allée, noble homme vivant à Hédé, issu de Hédé aussi, pris pour épouse Marie-Françoise-Toussainte Salmon la propre fille de Pierre Salon l'Aisné "négociant en peau" à la Magdeleine dès l'année 1740. N'ayant pas d'enfant son bien ici relaté fut probablement reçu par certains de ses propres neuveux "nés Salmon".  

    Cette cheminée, XVI ou XVII siècle,  avec les rares ouvertures originelles, toutes situées à occident du côté de la  rivière, est l'un des tous derniers éléments architecturaux qui nous restent du logis premier.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    La Cour de la Tannerie dont le plus ancien propriétaire répertorié est le sieur François de la Mare de la Ville Allée à Hédé. Celui-ci est cité ici même au traversde cette tannerie sur un acte rédigé en 1788, acte relatif au partage  "Giffard-Této". Le sieur Sabot ici même tanneur à son tour viendra bien après, au XIX siècle suivant...

     En son midi et positionnée en ce mur peut-être la dernière trace de ce qui fut probablement une ancienne maison originelle, maison originelle ou atelier lequel hier relevait probablement de l'activité même de la tanerie ici exercée.

    En ce mur donc, tourné vers midi, vers sud, cela au derrière du grand laurier à fleurs, en effet est toujours présente aujourd'hui une ancienne cheminée située en l'embas même de ce qui fut soit cette maison soit cet  atelier [les plans napoléoniens de 1811 et 1844 cependant n'implantent ici même dans cette cour aucune construction].

    Cette dernière construction, donc fin XIX siècle, construction attestée par la dite cheminée, construite proche de la dite tannerie, était aussi assise au plus près de la rivière. Cette maison de nos jours à définitivement  disparue hormi cette cheminée qui est la toute dernière trace de son passé social mais aussi passé probablement professionnel.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Chemin de halage Hamon Feron. Ci-dessus emmurée l'ancienne entrée de l'atelier de la filature de Léopold Sabot, puis celle aussi de Pierre Duchemin et ses héritiers.

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

     Ici le ventoir de l'ancienne tannerie Sabot et sa côtale, probablement du XIX siècle fortement modifiée, tous deux regardés  depuis la rue du Four [la petite grille en fer sur la rue semble être du "réemploi" dans sa costale ici à orient puisque au regard du pignon perpendiculaire au midi, le pignon originel séparant ici les deux maisons, la dite costale sur rue, ou la façade, semble bien être en pièce "rajoutée"]. De l'aspect originel premier de la tannerie et de sa maison, côté rue, il ne reste donc presque plus rien du tout auseul  regard de toutes ces modifications hier apportées. Les derniers éléments architecturaux originels semble tous être tournés face la rivière à occident; à savoir notamment  dans sa surface originelle une ancienne petite fenêtre toujours protégée par sa grille de fer très ancienne. L'une des portes semble devoir être, elle aussi, ancienne

    Au midi, en remontant la rue du Four, la maison à la porte verte est une nouvelle maison pour la dite tannerie laquelle fut probablement édifiée dans le courant du XIX siècle. En effet le plan cadastral de 1811 laisse cette parcelle "vide" de toute construction alors que le plan de 1844 implante ici même une petite maison mais cependant non accollée à la dite tannerie.  La façade sur rue de la maison originelle fut-elle modiée au XIX siècle par le ou les sieur(s) Sabot ?

    Les travaux et leur propre importance réalisés en cette maison suffisent à eux seuls à certifier d'une certaine aisance financière propre à cette activité et cela tout au long de la seconde moitié du dit XIX siècle.   

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ruines de certains des anciens ateliers de filatures positionnés au bord de la rivière. Ateliers jadis en toit à deux pans ces anciens ateliers furent transformés inexorablement par le temps en annexes privatives encore peu bâtis en appentis [En dernier ou en fond d'image, à droite, l'actuelle courette intérieure il y a peu, voilà seulement quelques années, était dans son intérieur alors "couvert" des "toilettes-salle de bain" propre à la maison attenante donnant et sur la rue et sur la grande cour (n°58 sur le plan ci-dessus). La ruine de devant, en premier plan,  possédant encore en ce lieu une "sertitude de passage", appartient toujours à la maison ici centrale, celle qui est accollée à la tannerie, sans aucun accès directe (n°60). Nous avions hier présent sur le quartier tout un ensemble de "servitudes" vu l'importance ici des d'enclavements divers].

    Aujourd"hui il ne reste ici de ces ateliers devenus appentis  plus que ces ruines; numéro parcellaire 60 sur le plan ci-dessus. Ci-dessous les anciens ateliers de filature de Leopold Sabot, puis ceux des enfants de Pierre Duchemin, aujourd'hui appentis de jardin image d'un passé toujours adossé aux ruines citées ci-dessus.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Ici sous les "tôles ondulées" ce sont les anciens ateliers, aujourd'hui appentis, de la Cour de la Tannerie. 19ème siècle.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ici l'ancienne tannerie de 1820-1830 du sieur Lebreton aux immenses Abat-vents, tannerie déjà présente en 1811 car représentée sur le premier plan napoléonien de Lanvallay réalisé en la dite année 1811. La matrice cadastrale du premier plan napoléonien, livre d'écritures enregistrant les biens entre 1811 et 1825, octroie cependant l'ensemble des parcelles constituant ce même bien ici photographié aux héritiers de Jacques-Philippe Salmon celui-ci, né à Lanvallay le 01/05/1754, ayant eu pour parents Pierre Salmon et d'Hélème Lemée tous deux fermiers généraux du prieuré du pont. Au regard de cette information il est permis de penser que la création de la première activité de "tannerie" exercée ici en ce lieu ait été l'oeuvre créée du dit Jacques Salmon celui-ci agissant alors comme digne héritier commerçant de son feu son père ce dernier ayant été de son vivant  le fermier général du prieuré mais  aussi "négociant en peau et  tanneur" à la lecture des lignes écrites pour sa succession. Donc né le 01/05/1754 Jacques-Philippe Salmon est âgé de 46 ans en 1800  et de 20 ans à peine lors du décès de son père Pierre. En 1774, lors du décès de son dit père, "Pierre Salmon", Jacques-Philippe ne sera pas avec les siens chez ce dernier, en son domicile, sise près le faux bourg de la Magdelaine, paroisse de Lanvallay, les lignes comptables disant en effet ceci : Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise près le faubourg de la Magdelaine paroisse de Lanvallay où étant j'ai trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon, noble homme Christophe le Roux mary de Dame Hélène Salmon...sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq peaux de veau, cinquante neuf mairs corroyés de vaches et génisses corroyées... A défaut d'être à la fin du XVIII siècle nous sommes alors au tout début du XIX siècle quand le dit Jacques-Philippe Salmon entre en possession du nouveau relais dit "le Lion d'Or" relais ayant appartenu en 1793 à Pierre Anger et Françoise Heuzé son épouse. Ce nouveau relais, très important dans sa très élégante construction, presque "malouinière", possédera dès le début une cour intérieure et des ateliers en son sein ce même relais étant continue à la grande "Maison neuve", maison alors appartenant à Christophe le Roux des Aulnais son propre beau-frère marié que ce dernier était à sa propre soeur, Hélène Salmon, elle aussi fille de Pierre et d'Hélène Lemée [entre 1831 et 1838 cette tannerie appartiendra à Eugène Lenouvel. La matrice cadastrale de 1844 établit cependant ici même, et cela en tant que propriétaire, Paul Larère celui-ci étant alors de son métier "médecin" à Dinan. Pour les dits établissements Lenouvel, entre 1831 et 1886, aurions nous donc ici même à faire face à un bail professionnel ce même ensemble de bâtis ne pouvant appartenir en même temps à deux personnes différentes ? Ou bien est-ce que en 1844 Paul Larère était-il en possession des activités de la tannerie hier bien de feu Eugène Lenouvel ?  Ayant fait faillite en 1888, soit bien des années plus tard, le bien professionnel des établissements Lenouvel sera vendu en 1889 à Joseph Rouault. En juin de l'année 1951, beaucoup plus tard, la société des Cuirs et peaux de l'Ouest, société fondée par messieurs Guerin et Hector, établira ici même son siège. Cette société sera dissoute au XX siècle, le 31/12/1953. Tombée en ruine presque complète, ayant perdu les 2/3 de son importance d'hier, elle sera entièrement éhabilitée peu après l'année 2000 en logements privatifs, cela par l'architecte monsieur Eric Lemoine lequel, travaillant de concert avec l'architecte des Bâtiments de France,  ouvragera en essayant de respecter le bâti industriel premier. Assise originellement au plus près de l'ancienne "Auberge du Lion d'Or" cette tannerie fut donc réhabilitée avec une adresse pleine de sensibilité.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus et ci-contre les biens des héritiers de Jacques-Philippe Salmon vers 1820. Sont aussi répertoriés les biens de Le Roux des Aulnais veuve Christophe ou bien ceux d'Hélène Salmon veuve Christophe Le Roux des Aulnais et soeur de Jacques-Philippe Salmon ici aussi cité. Matrice cadastrale du plan napoléonien de 1811.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ici à gauche l'ancien nouveau"relais du Lion d'Or" bien professionnel en 1793 de Pierre Anger et Françoise Heuzé son épouse et cela avant que ce noble bâti devienne le bien propre de Jacques Salmon ci-dessus lequel, peut-être, lui fera construire la tannerie attenante à orient. Avant et au lendemain de1693 l'ensemble originel ici bâti, en fond de cour, soit peut-être l'ancienne auberge dite du Lion d'Or en 1693, semble avoir été  le bien propre de Thomas Asseline et héritiers ceux-ci ayant été "Sieurs du Chenmineuf". Ce même ensemble, en 1844, deviendra le bien de Paul Larere la matrice cadastrale de 1844 asseyant ici même ce médecin professant alors à Dinan. En son derrière se trouve toujours être une très grande cour comprenant dépendances, puits et vieille servitude laquelle desservait hier encore la grande "Vallée de Bretagne". Cette servitude, depuis seulement, quelques années est devenue caduque. La maison de droite est celle qui fut à la fin du XVIII siècle le bien propre de Christophe Le Roux et Hélène Salmon son épouse cette dernière étant la soeur du dit Jacques-Philippe Salmon.

     

    Il faut attendra la fin du XVIII siècle pour voir apparaitre en les registre BM.S de Lanvallay le nom de la profession des parents inscrit au registre des baptêmes. La fin du XVIII et tout le courant du XIX siècle nous dévoillent ainsi tous deux toute l'importance de l'activité de la "Tannerie" exercée ici aussi en Lanvallay le nombre de tanneurs déclarés étant presque aussi important que le nombre de tisserans déclarés. Nombres d'entres probablement étaient que de "simples ouvriers tanneurs" oeuvrant dans les quelques tanneries implantées sur notre paroisse certains "tanneurs" étant domiciliés en le bourg de Lanvallay [le vieux Bourg puisque le bourg nouveau, notre actuel centre ville, semble apparaitre réellement qu'au lendemain de 1844, dans la seconde moitié du XIX siècle]. Ainsi au "port de Lanvallay", celui-ci étant ainsi dénommé en les B.M.S. de notre ancienne paroisse, certains de ces "tanneurs" seront donc établis ici même et cela en tant que "marchand tanneur" pour certains d'entre-eux. Cette même désignation de "marchand tanneur"suffit-elle à elle seule, à voir au travers de ces mêmes personnages, des propriétaires de tanneries qu'elles aient été avec ou sans séchoir ? [A Lanvallay, en le courant du XVIII siècle, sera ainsi répertoriée qu'une seule tannerie possédant Séchoir et Abbat-vents, ce sera celle sise rue du Four appartenant alors au dit sieur de la Marre de la Ville Allée. Au XIX siècle quant à lui ne sera répertoriées ou relevées que deux autres tanneries nouvellement toutes deux assises en notre commune de Lanvallay. Ce sera en 1820 celle ci-dessus, celle du sieur Lebreton, tannerie implantée dans le bas de la rue de la Magdelaine, au port de Lanvallay puis en 1879, beaucoup plus tard, ce sera celle du sieur François Rouault, tannerie située quant à elle rue Anne et assise au plus près du vieux pont de Léhon. Ainsi seulement trois tanneries avec ventoires ou séchoires ont été ainsi répertiorées sur notre commune aux XVIII et XIX siècle réunis. Quand étaient-ils exactement du nombres des ateliers dits de "tannerie" cela au regard du nombre "relativement important" de l'ensemble des  tanneurs ayant professés en la paroisse et jeune commune de Lanvallay ? ]

    Voici la liste des "tanneurs" que nous avons pu pour l'instant répertorier tous assis au Port de Lanvallay, bourg ainsi nommé dans certains actes de baptêmes [il sera aussi nommé "au bourg aux moines" dans certains autres actes de baptêmes]. Cette liste nous pemet de comprendre aussi une certaine forme de "transmission héréditaire" laquelle s'est appliquée avec certitude au sein même de certaines de ces familles toutes ouvrières. Certains de ces baptêmes nous présentent aussi d'autres métiers établis au pont de Lanvallay. Ainsi, pour illustrer cela, Pierre Follen sera dit "tanneur et marchand épicier au pont de Lanvallay"; Olivier Briand sera dit en 1733 en la petite forge de la Cour de Bretagne "maréchal sur route" François-Michel Mars et son épouse Jacquemine Daumalin seront en 1793 "aubergistes de l'auberge du Croissant au Pont à Lanvallay";  Jullien Merel sera dit "marchand de fer"; en 1793 Pierre Anger et son épouse Françoise Heuzé seront dits "aubergistes en leur auberge du Lion d'Or"; en 1811 Guillaume Teto sera "Marchand au Pont de lanvallay"; Robert Remond sera "maréchal sur route" à la Magdelaine en 1811; Julien Remond son fils, époux d'Isabelle le Turquis, sera dit "charron" en 1827; François Grignard sera "Cordonnier" en 1811 en la rue de l'Abbaye; Jan Anger sera en 1793 "Loueur de Chevaux en la rue du Four", résidant en la dite rue; le sieur Pierre Lemire et son épouse Sainte Bouvier seront tous deux aubergistes au Pont de Lanvallay en 1812; Jean Macé sera "tisseran" en la dite rue de l'Abbaye; en 1852 François Moncoq et son épouse Josephine Lemire seront tous deux "marchands de grains" établis au Pont de Lanvallay; Jean Fremont et son épouse, Catherine Sécardin, seront tous deux respectivement cordonnier et blanchisseuse rue du Four en 1842; Jean-Baptiste Lemire sera lui à la Magdelaine, en 1847, "marchand de chevaux". Sera aussi cité en 1786  la présence d'un magasin à chaux en le puits Tourandel, magasin appartenant alors à Pierre Baguelin. En l'absence des métiers cités sur les registres de baptèmes antérieurs à la seconde moitié du XVIII siècle il est difficile de dire si la diversité de ces mêmes métiers était déjà existante avant ce même XVIII siècle. Il est cependant certain que certaines de ces activités n'apparaitront ici même qu'au lendemain de la Révolution française emportées qu'elles seront par le developpement portuaire du port de Dinan. Ainsi l'activité de Loueur de chevaux dans la rue du Four n'a pu se faire qu'après la vente sous le Directoire de l'ensemble des biens du prieuré. Il en sera de même pour l'activité de l'aubergiste Marc ou Marie lequel deviendra à lui seul propriétaire, en cette fin du XVIII siècle, de tout l'ensemble des anciens bâtiments conventuels. Il faut aussi ne pas oublier que l'apparition des cette nouvelle classe sociale "ouvrière" au port de Lanvallay correspond étrangement à la disparition de toute ces vieilles familles bourgeoises et notables dont l'implantation autour du prieuré est attestée depuis les premières heures du XVI siècle par les actes de baptêmes tous professés ici même. Ainsi les nobles et anciennes familles présentes ici même, les Marot, les Tourandel, Gigot, Mouton, Blondeau, Desserville, Feron, Lechapellier, Rolland, Apuril, Lerenec etc vont toutes disparaitre remplacées qu'elles seront au XVIII siècle par cette nouvelle classe dite "ouvrière" que seront les familles Baguelin, les Merels, les Salmon, les Follen, les Této, les Giffart, les Lecoq, les Leturquis, les Duchemin ou les Sabots certains d'entres- eux émigrant de Dinan ou de ses faubourgs proches. C'est ainsi que certains de ces actes de baptêmes confirment à eux seuls l'existence de liens familliaux et professionnels, proches et souvent même très proches, unissant une même famille dont les enfants en cette fin du XVIII siècle sont établis de part et d'autre de la rivière de Rance [Ainsi Jean-Michel Teto "marchand tanneur" en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, probablement en la rue du petit-Fort, sera le témoin de Laurent-Marie Této lequel, fils de Guillaume et Yvonne Angot du Pont de Lanvallay, sera nommé le 4 Brumaire de l'an 14 de la République]. Pierre Sabot sera l'un de ces enfants lui dont le parent Jacques Sabot, déjà tanneur à Dinan en 1736, sera l'un des responsables de la Confrairie des tanneurs de Dinan, confrérie alors placée sous la protection de leur Saint-patron Barthelemy et ayant en l'église de Saint-Malo de Dinan le siège de leur association.  [Cet acte judiciaire rédigé en 1736 est à la fin de ce présent chapitre. IL concerne la comparution faite le 22/01/1736 en l'étude des notaires royaux de Dinan, Brossais et Vaugrena, des responsables de cette confrérie professionnelle. Sont alors présents notamment les prévôts de cette association ainsi que celle de son procureur en charge d'elle. Lors de cette convocation ou entrevue seront devant les dits notaires royaux examinées les affaires importantes et notamment relaté le voyage fait à Rennes par Jacques Oriou, l'un des prévost en charge, voyage réalisé pour s'accommoder avec monsieur Dubois, procureur à la cour de Rennes. Un accord financier sera en effet trouvé pour clore un procés que le dit Dublois leur avait intenté au travers de leur ancien prévot Sébastien Aubry. Cet accord concernera le versement d'une somme de 250 livres. L'acte de présente pas la nature ou les raisons de ce désaccord . En l'étude des dits notaires royaux les prévots et le procureur en charge de la confrairie remercieront pour son travail le dit Oriou et accepteront et ratiffieront l'accord obtenu à Rennes. Devant Brossais et Vaugrena et s'engageront à payer la dite somme sous peine d'engager leurs biens propres passés ou à venir. Pour ce faire un appel financier sera lancer et respecté suivant la "coutume" à tous les confrères de la Confrérie. Cet acte confirme la présence à Dinan, au début du XVIII siècle, d'une confrérie des tanneurs laquelle confirme ainsi l'importance de ce métier alors aussi présent au port de Dinan, avant et après cette date très certainement. ces confréries étaient très anciennes où qu'elles aient été et quand l'église de Saint-Sauveur eu sa première posée elles existaient déjà. Cet acte confirme aussi par ses patronymes, et cela pour les seuls besoin du Savoir, d'une sorte de "transmission professionnelle et héréditaire" de certaines de ces nobles professions au sein même d'une même cellule familliale. Les métiers manuels nobles, exercés au sein de la bourgeoisie d'une citée relevaient pour ainsi dire toujours d'une confrérie et de son St-Patron religieux. Ainsi les boulangers, les maçons, les charpentiers, les couvreurs,  les tailleurs avaient chacun et leur "Saint-Patron religieux" et un Saint-Autel d'une église devant lequel ils faisaient leurs réunions et leurs assemblées. Les tanneurs de Dinan ayant eux aussi pour  St-Patron St-Barthelémy avaient donc pour lieu de rendez-vous leur Autel en l'église de Saint-Malo en Dinan. Jacques Sabot tanneur en 1736 à Dinan était très probablement l'un des ancêtres de Pierre Sabot lequel sera tanneur à Lanvallay en 1834. Cela est peut-être vrai aussi pour les deux tanneurs s'appellant en 1736 et en 1793 "Deschamps" ]. Il en sera de même pour Guillaume Le Turquis tanneur en la rue du Four puisque l'un de ses parents proches, Jean-Louis Le Turquis, sera lui tanneur aussi à Dinan. Pierre le Follen l'aieul, celui-ci voyant le jour en 1741, sera encore cultivateur en exercice à Quévert cité qu'il sera le 26 Brumaire de l'an 13 lors du baptème au Pont de Lanvallay de Julien Merel son petit-fils etc [certaines de ses familles franchiront cependant beaucoup plus tôt la rivière de Rance au Port de Dinan pour pouvoir ainsi s'établir au Pont de Lanvallay. La famille commerçante Turpin, implantée en le bas de la rue du Petit-Fort à la fin du XVII siècle, sera l'une d'entre-elles puisqu'elle franchira le Pont et entrera ainsi en possession notamment de la "grande maison de la "Grande Croix Verte; de celle ayant appartenu à noble gens Mousset de la Villeneuve, demain auberge de l'Ecu ; de la maison métairie et terres de la Vallée des Salles aussi ". Cela ou ce fait sera confirmé dès 1718 lors du décès d'Yvonne Turpin cette dernière laissant par écrit avant de mourir ses dernières volontés testamentaires].     

                                                                

    Voici la liste des "tanneurs" et "marchand -tanneurs " trouvés au port de Lanvallay entre la fin du XVIII siècle et la fin du XIX siècle:  

    - Pierre Salmon "Marchand au Pont" et fermier général du Prieuré du Pont. Père en autre de Jacques-Philippe Salmon ci-dessous, époux d'Hélène Lemée, il fut tanneur et "négociant en peau" ou "marchand de peaux" . Moult  cuirs ou peaux seront rerouvés en son domicile, bien inventorié au lendemain de son décès lequel surviendra le 10/01/1774. Pierre verra le jour en 1701 à Vitré.      - François de la Marre de la Ville Allée établit en 1781                                                                         - Guillaume le Turquis en 1793 lors du baptême de sa fille Thérèse-Jacquemine le Turquis laquelle, fille d'Yvonne Lavergne, est prénommée le 22/03/1793.Il est alors dit que l'enfant est née rue du Four et que son père est domicilié en cette même rue. Guillaume le Turquis sera en 1800 nommé "maire provisoire de la commune de Lanvallay.                                                                        - Pierre Salmon en 1800, âgé de 55 ans et donc né en 1745 sera dit "tanneur originaire et domicilié à Dinan lors du baptême de François-Jean Rossignol.                                                                          - François Marc âgé de 26 ans,  fils de François Marc quant à lui âgé de 50 ans, sera dit tanneur lors du baptème de son frère François-Michel né en l'an VIII de la République. L'enfant sera baptisé par Guillaume le Turquis alors "maire provisoire" de Lanvallay. François Marc père, aubergiste, était alors le possesseur de l'ancien noble logis de la Croix-Verte, vieux logis lequel fut transformé en auberge au lendemain de la Révolution Française.                                                       - René Deschamp sera dit "tanneur" le 15/08/1793 lors du baptême de son fils Marie-Ollivier deschamp fils né de son union avec Thérèse-Perrine Sabot. Ici au pont de Lanvallay apparait en 1793, cela bien avant que Pierre Sabot acquière sa tannerie en 1834, le patronyme Sabot. Sur cet acte de baptême signeront côte à côte Sabot père et Sabot le Jeune tous deux de Dinan puisque le parrain de l'enfant sera dit être : Ollivier-Guillaume Sabot de Dinan.                                                 - Louis-Marie Follen, époux de Anne-Marie Villeandré est dit "tanneur né à Lanvallay " lors du baptème de sa fille Anne-Perrine née en l'an 9 de la République. Signe témoin : Pierre Follen.         - Joseph Angot en 1802  sera dit "tanneur" lors de la naissance de Marie-Françoise Follen ci-dessous.  Joseph en 1815 sera toujours dit "tanneur" lors de Catherine Sécardin cette enfant étant prénommée le 07/12/1815.                                                                                                                        - Pierre Follen en 1806 né en 1776 sera dit "marchand-tanneur" ou négociant en peau lors du baptême de Jean-Jacques-Louis Follen lequel est ainsi nommé le 23/069/1806. Il était l'époux en troisième union de Jeanne-Marie Merel fille de Julien propriétaire du noble logis de la Cour de Bretagne; celui-ci à Lanvallay était "marchand de fer". Pierre agé de 28 sera plus tôt dit "tanneur" au baptème de son fils Pierre-Marie Follen lequel nait le 26 Brumaire de l'an 13 de la République en l'année 1803. Plus tôt encore, en l'an 11 de la république, au Brumaire, Pierre Follen est dit marchand épicier lors du baptême de sa fille Marie-Françoise Follen laquelle est ainsi prénommée le 3 Prairial de l'an 11 de la République. Pierre sera dit aussi "marchand épicier" ce dernier ayant exercé au moins deux activités professionnelles au port de Lanvallay.         - Pierre-Julien Salmon ci-dessous sera dit "tanneur demeurant au pont en Lanvallay" le 08/07/1808 lors du baptême de sa fille  Rose-Jacquemine-Adélaïde. Né vers 1783 et n'ayant aucune parenté avec Pierre Salmon époux d'Hélène Lemée ci-dessus, il est possible qu'il ait eu pour ancestre Pierre Salmon lequel, né à Lanvallay le 08/02/1692, était le fils de Jan Salmon et Julienne Rouxel.                                                                                                                                                      - Guillaume Moncoq à l'âge de 21 ans sera dit "tanneur" le 11/05/1809 lors du baptême de son fils Guillaume-Mathurin Moncoq lequel nait de son union contractée avec Julienne Le Maistre. Cet enfant sera ainsi prénommé par son grand-père François Le Maistre lui aussi "tanneur" de son métier.                                                                                                                                                        - François Le maistre né en 1752 sera en 1809 "tanneur" à Lanvallay. Il parait au baptème de son petit-fils ci-dessus Guillaume Moncoq né le 11/05/1809.                                                                        - Julien Lebreton en 1813  est dit "Marchand tanneur" lors du baptême de François-Pierre Salmon lequel, fils de Pierre et d'Alelaïde-Scolastique Lebret est nommé le 28/06/1813.                    - Pierre-Julien Salmon sera dit "tanneur" en 1807; en 1810, en 1812, en 1815 et en 1829. Né en 1786 il eu pour épouse d'Adélaïde-Scolastique Lebret. Il est dit tanneur au baptême de sa fille Rose-Jacquemine-Adélaïde née le 08/07/1808, puis au baptême de Pierre-marie-François lequel est baptisé le 09/02/1810;  puis au baptême de Louis-Marie Salmon né le 30/01/1812, puis au baptême de sa fille Anne-Marie née le 14/02/1815 et aussi au baptême de son fils troisième ici Frédérique Salmon nommé quant à lui le 05/06/18/29.                                                                                             - Joseph-Marie Follen né en 1789 sera dit "tanneur" le 07/12/1815, à l'age de 26 ans, lors du baptême de Joseph  Bragere.                                                                                                                      - Jean-Marie-Joseph Follen né en 1783 sera à l'âge de 32 ans cité comme étant "tanneur "; il était l'époux de Julienne Leclerc. Cela sera dit lors du baptême de leur enfant Jacques-Guillaume-Jean Follen lequel est ainsi prénommé le 10/09/1815.                                                                                    - Joseph Follen sera dit "tanneur à Lanvallay" en 1815 lors du baptème de Jacques-Guillaume-Jean Follen ci-dessus. Alors tanneur établit à Lanvallay et âgé de 30 ans  Joseph Follen doit donc naitre en 1785. Cité aussi "tanneur en Lanvallay" le 10/09/1815 lors du baptème de Jean-Marie-Joseph Follen  ci-dessus.Joseph ne savait pas signer...                                                                          - Auguste le Turquis sera cité "tanneur" à l'âge de 26 ans, le 26/09/1815.                                           - Joseph-Marie Follen cité en 1816 comme tanneur à Lanvallay. Il sera le parain d'Alexandr e-Pierre Follen fils de Pierre Follen et de Jeanne-Marie Merel enfant nommé le 12/08/1816.               - Angot Joseph né en 1781 et cité "tanneur en Lanvallay" le 04/02/1815 lors du baptème de son enfant Angelle-Thérèse. Il avait pour épouse Françoise Cocard née elle aussi en1781.                      - Jean-Marie-Joseph Follen tanneur en Lanvallay en 1815. Il est cité le 10/09/1815 lors du baptème de son fils Jacques-Guillaume-Jean Follen. Il avait pour épouse Julienne Le Cler "débitant" .                                                                                                                                                 - Emile le Turquis fils né de Guillaume ci-dessus. Né en 1823, époux de Jeanne-Marie Rouxel il sera dit "marchand tanneur au pont en Lanvallay" au baptème de sa fille Jeanne-Marie Leturquis laquelle nait le 11/08/1853.                                                                                                                       - Pierre Sabot lequel acquière en 1834 la tannerie du feu sieur de la Marre de la Ville Allée.            - Louis-Marie Sabot né en 1831 et époux de Joséphine-Marie Eugénie Moncoq née en 1847            - Léopold Sabot fils du dit Pierre Sabot et frère du dit Louis-Marie Salbot [Il ne faut pas oublier de citer ici le Député-Maire de Dinan Charles Néel de la Vigne lequel, en le milieu du XIX siècle, sera lui aussi l'un des propriétaires tanneurs de la Ville de Dinan. Propriétaire en 1811 des Grands Jardins situés en dehors des murs de Dinan, au plus près de la porte de Brest, il fera construire en ces même anciens grands jardins une tannerie dont il transmettra les parts à monsieur Pean l'un de ses ouvriers associés dans la tache. Ainsi le maire de Dinan, l'un des plus grands manufacturiers de cuir de la ville de Dinan céda t-il de son vivant sa manufacture. Charlez Néel de la vigne eu en plein essor professionnel environ 80 ouvriers tanneurs. A la lecture de ce chiffre on comprend mieux l'importance que eux au XIX siècle, en la ville et région proche de Dinan,  toutes les différentes activités liées au cuir aussi. La ou les manufactures de lin n'étaient alors pas les seules pourvoyeuses de travail en le dite région de Dinan]

     

    L'acte de 1736

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

               et sa transcription

     

     

     

     

     

     

     

    22 Janvier 1736. Controllé le dit jour

    lan mil sept cents trente six le Dimanche vingt deux jour du mois

    de Janvier, sur les quatre heures de l’apres midy apres le service

    divin devant nous notaires Royaux hereditaires et apostoliques

    a Dinan soussignés ont personnellement comparu les

    confraires de la pieuse et venerable Confrerye de Saint

    Barthelemy erigée et desservie en leglise et paroisse de

    Saint Malo de cette ville pour deliberer aux affaires

    importantes de leur confrairie ont etoient presents

    Jacques Teffainne procureur en charge, Joachim Oriou, Jacques Sabot

    prevost en charge de la dite confrerie, Louis Lavergne,

    Guillaume Marest, Yves Legay, Noel Vallée, Guillaume

    Hasle, François Legais, Joseph Martin, Bernard Cloutier,

    Guillaume Boutier, Louis Deschamps.

    A ete represente par le dit Oriou quant faire et

    la deliberation du corps du huit de ce mois il a fait

    voyage en la ditte ville de Rennes pour accomoder avec le sieur

    Dubois procureur en la cour le proces que le dit sieur avoit contre

    le corps laquelle instance le proces le dit Oriou accepte et

    accommode avec luy pour la somme de deux cents

    cinquante livres pour linstence qui avoit suivy davec

    sieur Sebastien Aubry ancien prevost de notre communauté

    les dits deliberans ont remercié le dit Oriou de la peine quil

    sest donné et ont vraiment ratiffié et rattifient

    le commodement que le dit Oriou a fait avec le dit sieur Dubois

    la somme de deux cents cinquante livres laquelle la dite

    somme les dits deliberans sont davis veullent et

    sobligent tant pour eux que pour les autres confreres

    quelle soit paye au dit sieur Dublois dans lonze du mois

    prochain pour en effet quil soit fait lever  la dite somme

    sur les confraires de la dite confrairye en maniere

    acoustume et presentement nommés les dits Deschamp et  Marrest

    pour en faire le bail ( ?) et cotisation

    Les dits deliberans ont paraillement donné et approuvé

    et prononcé au dict Teffaine de poursuivre et sans provoquer les

    souffrances qui si ont promis payé l … et taxes sans

    esprit de renonciation de tout ce que devant

    lecture faite aux dicts maistres ils lon aussy

    voullu comme vray promest et jure tenir

    sur lhobligation generalle de tous leurs biens

    bails et mobilliers presents et anciens et parlant

    leur requeste nous dicts notaires les y avons jugé condamné

    et condamnons par le jugement et autorité de notre ditte

    cour avec soumission et jure et …………audict

    lieu fait en letude  de Brossais Vaugrenat la minute signerent

    sous les seings et les sieurs Vallé, Lavergne, Deschamps,

    Oriou, Leguen, Cloutier, Gautier pour leurs respects

    et ont Hasle, Sabot, Marest, Martin ………. ne

    seavoir signer en presence des autres sus denommés

    Joachim Oriou et de Lavergne, Deschamp                                                                                          Yves le Guen, Noel Vallée, Bernard Gauttier                                                                                       Jacques Teffaine, Francois Legais                                                                                                        Brossais notaire royal, Vaugrena notaire royal                                                                                    Contrôle a Dinan le 22 janvier 1736 Receu

     

    Douze sols

     

     

     


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  • Note ou avant propos :

    La pièce ci-dessous, rédigée en 1523 et concernant notre prieuré, est la continuité d'un ordre lequel fut lui donné en 1515, le 25/08/1515 exactement, au prieur commendataire de notre prieuré Christofle May. Cet ordre émanait du cabinet royal de François 1er et cela par l'intermédiaire d'un dénommé Du Val, mandement ordonnant au dit Christofle May d'assurer en son prieuré sis au  Pont à Dinan le vêtement et le couvert pour son "obédiencier" Jean Hexé. Arrivé en le sein même de l'un des cabinets du Roi ce litige, si litige il y eu, était donc déjà en la dite année 1515 relativement ancien quand ce même mandement fut envoyé au dit May. La requête ayant été formulée par Jacques Le Roy, alors abbé en charge du monastère et abbaye de Saint-Florent de Saumur, le prieur May ne pouvait donc lui que relever du Grand monastère de Marmoutier. A.D. M.L. H3362-I Ce désaccord opposant les deux monastères ligériens, ici même au port de Dinan, allait perdurer jusqu'à la Porte de la Révolution Française. [lire pour cela le chapitre consacré au prieur Jan de Horis et le désaccord ayant opposé et Saint-Florent et Marmoutier].

     

     

     

    1523

    Christofle May

    Le prieuré de la Magdelaine présentait peu avant 1523, année en laquelle est alors toujours prieur Christofle May, un état de ruine ou d'abandon certain [Christofle May ou Moy en 1513 est le premier prieur Commendataire ici cité. Avant cela, et cela dans l'ensemble des prieurés et abbayes, les prieurs ou pères abbé étaient tous des prieurs ou abbés conventuel, c'est à dire qu'ils vivaient tous au sein même de leur prieuré ou abbaye respectif. L'instauration de la Commende allait très largement définitivement modifier tout cela. Nous possédons toutefois le nom de certains des dits "prieurs conventuels ayant été ici même assis et cela par des actes écrits. Ainsi l'Histoire nous présente-elle aussi les prieurs suivants : Even, cela dès l'année 1198; puis successivement Guillaume de Montors en 1232; puis Jacques en 11292; Philippe en 1297 et enfin Aymeric lequel lui ferme en 1335 la liste donnée. Il faut noter aussi la présence, et cela dès l'année 1201, d'Eudes de Lanvallay chapelain.   Christofle May, cité aussi prieur de notre prieuré en l'année 1515, sous le règne de François 1er roi de France,  ne sera plus prieur de notre prieuré en 1532 puisque sera cité prieur le 27/07/15332 Jean Piedvache. Celui-ci en effet donnera "procuration" le dit jour de la dite année à un tierce devant lui le représenter dans ses différentes affaires  et procès éventuels. Cet écrit sera rédigé par un prêtre de Saint-Florent de Saumur: Julien Ouvrad. Acte consultable aux Archives départementales du Maine et Loire ADML H3362-II. Malgré les travaux que réalisera ici même en ce prieuré Christofle May ce prieuré sera de nouveau en état de délabrement avancé en l'année 1612 lors de l'entrée en fonction de Jan de Horis; un jeune siècle presque séculaire s'était alors à peine déroulé. Lire pour cela le dit aveu de 1612. La plus importante des pierred d'achoppement ayant dressées l'une contre l'autre les deux abbayes au Pont de Dinan sera par lui même le "manque d'entretien régulier" apporté aux différents bâtiments formant alors notre dit prieuré du Pont. Celui-ci régulièrement sera annoncé "être" dans un état d'un important "abandon matériel"]. Agés déjà de plus de 400 ans les murs de notre petit prieuré étaient depuis longtemps moult fois séculaires et leur vétusté, alors réelle,  était probablement autant dû à une vétusté ancienne qu'à l'abandon spirituel propre aux prieurés et monastères, abandon spirituel amorcé probablement depuis les premières Commendes. Ayant depuis plusieurs années pris la direction de ce "petit" prieuré Christofle May, et cela de ses propres deniers, fera tout le nécessaire "possible" pour relever son prieuré agonisant et agissant pour ce faire tant en ses murs que financièrement parlant.                                          Bien avant la dite année 1515 Christofle May ou Christofle Moy  sera dit Commendatayre et perpétuel administrateur du prieuré de la Magdelaine en 1508. Il semble avoir remplacé à ce poste monastique Tristant de la Vallée lequel fera deux aveux dont l'un adressé au duc de Bretagne et le second au roi de France. Ce second aveu sera rédigé le 20 mars 1474 Christofle May faisant le sien le 23 juillet de l'année 1508. Le principe de la Commende  fut renforcé sur ses anciennes bases le 18/08/1516 lors de la signature du concile de Latran lequel entérina le Concordat de Bologne. Le roi de France, suite à cet Concorda, se vit le devoir dans les mois qui suivirent de nommer dorénavant lui même les religieux devant diriger les différents établissements religieux, cela quels qu'ils soient. Ainsi les enfants puisnés de nombreuses familles princières furent-ils nommés également à la direction de certaines de ces mêmes maisons et cela dans le seul but de placer financièrement ces mêmes enfants puisnés les moines se voyant depuis peu l'interdiction de nommer eux mêmes leur propre abbé respectif. En 1398 le cardinal de Gergii est lui même prieur de notre prieuré; quelques années plus tard le cardinal Jean de Brogny, évesque d'Ostie, sera lui aussi prieur du prieuré du pont. En 1461c'est l'évesque de Poitiers en personne, Jehan du Beslay, qui devient prieur commendataire de notre prieuré. Christofle May ou Christophe Moy semble avoir résidé pendant plus de 15 années entre les murs de notre prieuré et cela entre 1508 et 1523 année en laquelle eu lieu ce "procès". Il semble à la lecture de ce même "procès" lequel, semble t-il, fut rendu d'une façon équitable,  que le dit Cristofle May fut lui aussi "exemplaire" dans sa charge religieuse puisqu'il finança lui même moults travaux importants pour notre prieuré la réalisation de ces mêmes travaux ayant été retenu par Saint-Florent. Au regard de l'agissement d'autres abbés commendataires et pour ce qu'il fit ici même nous lui devions ici rendre justice à mettant en notre travail la pièce maitresse de sa propre "transaction". [Le régime de la Commende permettait à l'abbé d'une abbaye ou d'un prieuré de garder en dépôt, et cela pour lui même, toute une partie des revenus financiers de son propre établissement. Ainsi son revenu personnel représentait souvent plus du tiers de la mense annuelle la communauté religieuse de laquelle il relevait gardant pour elle l'un des tiers le restant, seulement le restant, étant sensé être utilisé pour pouvoir régler les différentes charges propres à tout établissement. A la vérité souvent cela allait autrement puisque les rentes dans leur presque globalité étaient principalement perçues par ces abbés commendataires résidant souvent au sein même de leurs palais. Le manque d'argent et le défaut d'entretien furent-ils aussi la cause première de moult abandons tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. Il faut noter en ce "procès" lequel fut semble t-il rendu équitablement le droit ou la charge financière dit de "Table abbatiale" laquelle charge servait à alimenter financièrement la "table alimentaire" des abbayes mères. Lire le : Dictionnaire des arrêts ou jurisprudence universelle de Pierre-Jacques Brillon, année 1725; article 107 :Il y a un certain droit , appellé Droit de table abbatiale, dû aux abbayes par les prieurs qui en dépendent. Le 4 mars 1719. Arret du grand conseil sur procès par écrit, qui condamne le Prieur de Saint-Julien de Concelles de payer à Messire François de Crillon, archevêque de Vienne, Abbé de Saint-Florent de Saumur, 29 années d'arrerages de la cense et prestation annuelle 3 livres 12 sols dûe à la manse abbatiale de la dite abbaye. Il est troublant de savoir qu'en 1523 Christofle May devait reverser en rentes à Saint-Florent, pour le même droit dit de "Table abbatiale", 6 livres annuelles lorsque en 1719, soit 2 siècles plus tard,  le prieur de Courcelle lui reversait seulement que 3 livres 12 sols. Le bénéfice de notre prieuré au XVI siècle était-il si important ?)

     

    1523. Procès Christofle May prieur du prieuré

     Photographie d'Eric Lemoine

    15 juin 1523.

     

    Prieuré de la Madelaine. Transaction sur procès par laquelle labbé de

     Saint-Florent de Saumur considerant le mauvais état du dict prieuré et les soins necessaires. Christophe May prieur se donne pour le metre en valeur la escompte tant quil sera prieur. De luy envoyé aux religieux pour raison de quoy le dict prieur soblige payer au dict frère abbé 10 livres par an outre les G. deceins ( ?) dut a la Table abbatialle de la dicte abbaye.

     

    Contract dexemption de religieux au prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan. 

     

     

    1523. Procès Christofle May prieur du prieuré

     Photographie d'Eric Lemoine

     

     Ma transcription personnelle de cet acte

    Sachez tous pour le présent et l'avenir par devant vous qu’il y a procès au Conseil de Bretagne entre le révérend père ci-après nommé, le frère Jacques Le Roy, abbé au monastère et abbaye de Saint-Florent de Saumur, et le procureur général du dit prieuré [relevant lui de Marmoutier]  lequel jouit avec lui, le demandeur, et maître Christofle May, prieur au prieuré du pont à Dinan, le défenseur, des recettes faites par le dit défenseur en sa ferme. Ils acceptent de recevoir en le dit prieuré du pont à Dinan un religieux envoyé en obédience (obédience monastique : tache qu’un religieux est chargé d’accomplir pour son abbé. A défaut de son "remplaçant" il s'agit peut-être ici de Jean Hexé lequel, obédiencier au prieuré du pont à Dinan,  fut l'objet le 15/08/1515 exactement d'un conflit opposant alors déjà et Christofle May et Jacques le Roy abbé de Saint-Florent de Saumur. Celui-ci sera en effet obligé de faire appel à l'autorité du roi de France, duc de Bretagne pour imposer à Christofle May de respecter l'obligation qu'il avait de fournir à son dit obédiencier le vivre, le vêtement et toutes choses à lui nécessaires. Sur la demande de Jacques Le Roy le sénéchal de celui-ci à Dinan transmettra à Guillaume Payrier, alors fermier et receveur de Christofle May, l'obligation ordonnée : ...l'obligation ordonnéez par la Cour de bailler et fournir à Jean Hexé sur les fruictz et revenuz dudict prieuré, vivres, voistremens et autres choses à luy requises et necessaires...A.D.M.L U.3362-I. Ce problème réapparaitra après 1639, année ne laquelle entrera en fonction Michel Bouvard ce dernier étant alors nommé prieur de notre prieuré. Celui-ci en effet refusera à son tour de faire face à ses propres responsabilité envers son propre obédiencier. Jean Bellefille devant faire face à cette mauvaise intention  intentera un procès à son prieur cela afin de pouvoir percevoir "justement" ce que Michel Bouvard lui devait; à savoir la pension annuelle laquelle était délivrée à tous les "desservants" de paroisses ces derniers oeuvrant pour leur prieur ou moine respectif tous "concessionnaires" de leur propre "bénéfice ecclésiastique". Ces derniers, moines ou prieur, résideront pour beaucoup il est vrai loin de leur propre prieuré ou monastère déléguant de ce fait  à ces dits "obédienciers" la gestion "matérielle" de ces mêmes prieurés ou monastères. Les obédienciers bien souvent se retrouveront ainsi seul à la gestion de leur prieuré ou monastère certains abusant ainsi de cette prérogative forcée.  Cette procédure jugée le 07/09/1642 sera le témoin de la mauvaise fois de Michel Bouvard ce dernier accusant l'ensemble de ses propres "obédienciers" de "mauvaise conduite" religieuse . Fit-il cela afin de mieux pouvoir expliquer sa propre attitude: ...résidans dans les prieurez seuls et sans supérieurs au lieu de servir d'exemple et bonne édification au public  et de s'acquitter deuement du service divin et des fondations desdits prieurés, vivent d'ordinaire licentieusement et avec scandal ainsy qu'on a veu de temps immémorial dans ledit prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan... Jean Bellefille  avait ainsi bien du mal avec sa propre fonction "d'obédiencier" puisqu'il sortait à peine d'un premier litige l'ayant opposé à Julien Vaugrenatz alors "recteur en fonction" de la Cure de Lanvallay  ce dernier officiant et en la chapelle de la Magdelaine et en l'église paroissiale.  Jean Bellefille accusera en effet son curé d'avoir "sorti" de la chapelle prioralle du prieuré du Pont à Dinan certains objets sacrés  cela afin de les transférer en l'église paroissiale de Lanvallay, église dont il devait aussi en assurer le "service" A.D.M.L. H 3362 V; H 3363 I et H 3363 III ) par le dit révérend Jacques Le Roy. Lequel procès réalisé aujourd’hui entre les dites parties, parce que cela apparaît ainsi, établit ceci : Que le contrat de transaction fait aujourd’hui en la court du Roi, personnellement établi le révérend père Jacques Le Roy soumet que luy et ses successeurs, abbés et sujets laïcs chargés du Temporel de la dite abbaye de Saint-Florent de Saumur confessent que considérant que le Bénéfice du prieuré du pont était en ruine, que depuis il a été remanié par le dit défenseur prieur Christofle May, que celui-ci a commencer à l’augmenter et à le mettre en valeur, que celui-ci à l’intention de nommer personne pour pourvoir à son entretien, le dit révérend Jacques Le Roy à pouvoir et dispense pour ces réparations le dit défenseur, pour tout le temps où celui-ci sera prieur en ce prieuré, de devoir seulement lui envoyer un religieux, dans un mois ou deux. Celui-ci mettra a exécution la sentence du dit révérend lequel, sur promesse, devra transporter le dit religieux en un endroit où celui-ci souhaitera aller. Dument soumis à la dite Cour du Roy le défenseur Christofle May sur promesse sera tenu chaque an de verser au dit révérend la somme de dix livres tournois aux termes de Noël et de Saint-Jean-Baptiste par moitié. Cette somme rendue sera faite en faveur de la dite abbaye et cela au seul dépend du défenseur, à chaque terme, tant que le dit défenseur sera prieur du dit prieuré nommé ci-dessus. Toutefois cette somme de dix livres tournois ne comprend aucunement la somme de six livres de rentes laquelle rente de six livres tournois est due au titre de la Table Abbatiale de la dite abbaye de Saint-Florent. Le dit révérend fera tenir au prieuré, par son procureur, une somme de 30 sols pour les dépenses, une somme de 21 sols ayant été payée contant par le dit révérend pour les dépenses. Cette sentence fut levée par le dit révérend. Cependant le révérend ne sera plus tenu à d’autres dépenses produites par le défenseur. A tout cela ils seront tous tenus d’accomplir sans jamais aller à l’encontre de cela. Cela oblige les dites parties à déclarer savoir cela, le dit abbé et ses successeurs abbés et laïcs de la dite abbaye, ainsi que le prieur défenseur Christofle May, chacun engageant ses meubles et immeubles présents et à venir quels qu’ils soient, renonçant devant nous à tout ce qui peut aller à l’encontre de tout cela. Ce jugement rendu  est fait de droit et faisons savoir que tout ce qui est dit ci-dessus doit être de droit accomplit et tenu sans jamais aller à son encontre. Nos invitons au contraire les dites parties à engager pour cela leur corps, leur foi et leur serment. Cela fut fait et donné au dit lieu de Saint-Florent en présence du vénérable et discret maître François de Montmorency. Egalement requis furent témoins aussi Saint Quentin et François Denouault, tout cela appelé le 15ème jour de juin de l’année 1523. Ainsi ont signé la minute l’abbé de Saint-Florent et Christofle May.

     

     Le texte original

    Saichent tous pns  et avenir[pns: abrégé de "présent. ..pour le présent et l'avenir...Depuis que j'ai commencé l'étude ou la transcription du cartulaire de Vieuville, cela au travers de ses chartes latines,  je me suis aperçu que l'on utilisait fréquemment   "l'abréviation multiple" de mots revenant souvent. Ainsi une "virgule" large positionnée au dessus d'un mot indiquait toujours un mot abrégé. Cela est ici le cas ] comme par cy devant ait un proces, au conseil de Bretagne, entre reverend pere cy devant, frere Jacques le Roy, abbe du monastere et abbaye Sainct Florent lez Saumur, le procureur general au dict  pavé ( ?) jouict avecqs luy, demandeur, et maistre Christofle May prieur du pont a Dinan, deffendeur, touchant les res faict par le dit deffendeur en son fermier davoir accepte et receu au dict prieuré ung relligieux  envoye en obedience par le dit reverend  lequel proces les dictes parties ont du jourduy, parsse ainsi quil appert par le dict contract en transaction sur ce faict de jourduy en la court du roy moi-même ………personnellement estably le dict reverend soubmectant luy et ses successeurs, abbes et temporel de la dicte abbaye au premier ressort et juridiction de la dicte court ………confesse que considerant que le dict benefice du pont a dinan a este parcydevant en ruyne et que depuis il a este remanié du dict deffenseur, a commancé a icelluy augmenter et mectre en valeur, et que le dict deffenseur  a intention nomer il dit de personnes pour (reconstruire ?) le dict reverent a dispense et par réparation ( ?) dispense le dict deffenseur, pour le temps quil sera prieur du dict prieure, seullement davoir et de luy envoyer religieux et qui un mois ou deux apres que un relligieux y sera envoyé et mis par lexecusion de la dite sentence icceluy reverend  a promis  doit et sera tenu  transporter le dict relligieux ailleurs ou il vouldra et ou lieu du dict relligieux et pour iccelluy. Entretenu, le dict deffendeur, deument soubmis soubz la dicte court a promis doit et sera tenu  au dit reverend, par chacun an, la somme de deux livres tournoys aux termes de noel et sainct Jehan Bapte(iste) par moitie rendable en la dicte abbaye aux despens du dict deffendeur, a chaque des termes, tant que le dict deffendeur sera prieur du dict prieure nomme cy dessus, en laquelle somme de dix livres tournoys nest en rien compris la somme de six livres tournoys de rente deue, par chacun an, a la table abbatial(e) de la dicte abbaye raison du dit prieure et est du et accorde expressement que le dict reverend fera tenir, le dict procureur en le dict pavé et lequel despens 30 sols et paye contant au dict reverend la somme de vingt et unz sols pour les despens laquelle somme il a receu contant et moyennant quelque sentence qui soit levee par le dict reverend, il ne pourra aucuns autres despens au dict deffendeur, auquelles choses dessus S (sera)  tenu et accompli sans jamais aller faire venir encontre en aucune maniere. Obligent les dictes parties chacune declare, seavoir est le dict abbe, luy et ses successeurs abbez et temporel de la dicte abbaye, et le dict May, soit presens avecques chacuns ses biens, meuble et immeuble, pre (sent) et a venir, quelz quilz soinct, renoncent par devant nous quant en a toute chacune a cest faict …. Et au droict …generalle non valloir et a tout ce que dessus est dit tenir et acomplir sans jamais faire aller ni venir au contraire en aucune manière, en souttements les dictes parties par les foy et serment de leurs corps. Cy fut fait et donné au dict lieu de Saint Florent en presence de venerrable et discret maistre Francois de Montmorency en decret et de Sainct Quentin et François Denouault tesmoignent ainsi requis et appellez le quinziesme jour de juing lan mil cinq cens quatre vingt troys, ainsy signez en la mynute labbe de sainct Florent, Cristofle May et devant pour…

     


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