• 1626

     

    Ensuilt la recepte et mise que Nicollas Legay procureur special de venerable frere Jan Dehoria docteur en theologie de Sorbonne et prieur de la Magdelaine du pont a Dinan a......dudit prieuré depuis le dernier compte randu par ledict Legay et examiné par ledict sieur jusques apres .

    Premier

    - Jay recu de Jan Guingatz pour lannee mil six cent vingt cinq pour trois godetz fromant rante quinze soubz, outre paraille somme de quinze soubz pour Francoise Bogie sellon la precy de Chasteauneuf et cy et baille acquict cy :  30 sb.

    - Au trantiesme janvier mil six cent vingt et six jay recu de Charles Leclerc, fermier du four a ban dudict prieure soixante livres a valloir sur lannee courante de la jouissance quil faict et luy ay baille acquict cy : LX ll.

    - Le lundy deuxiesme febvrier jau recu pour les rantes deubs au son de la cloche trante deux soubz cy : 32 sb

    - Plus jay recu du sieur de Cuccilé a valloir sur ce qui doibt pour cause de sa ferme trante deux livres et cy ay dellivré acquict quy est du vingt ungiesme dudict mois de febvrier cy : XXXII ll.

    - Paraillement jay recu du filz dudict sieur de Cucillé pour les mesmes causes que dessus le vingt siesme mars du an 1626 vingt livres et ay dellivre acquict cy : XX ll.

    - Le dict jour jay recu de Guillebois Henry pour les rantes de lacquets quil auvoir faict de la maison et celliers estant sur le Tallard que pocedoit de paravant Gilles Ville Colet deux cent vingt et cinq livres et ay baille acquict cy : IICXXV ll.

    - Le vingt neufiesme dudict mois de mars jay recu du dict Charles Leclerc mesme ce que ma baille pierre  ... pour cause de la jouissance que faict ledict Leclerc dudict four a ban  la somme de quattre vingt deux livres et acquict cy : IIIIXXII  ll.

    - Le vingt septiesme du mois davril 1626 jay recu de Pierre Poistoy (?) la somme de trante sept livres dix soubz a valloir sur sa ferme et luy ay acquict cy : XXXVII sb.

    - Le dict jour jay recu Dollivier Lescoublet moulgnier au moullin despandant dudict prieure  a valloir sur sa jouissance quil faict dudict moulin quattre vingtz traize  livres quinze soubz de quoy luy ay baille et acquict cy : IIIIXX.XIII ll XV sb.

    - Plus jay recu le trantiesme juin 1626 dudict Lescoublet pour cause de sa jouissance dudict moullin paraille somme de quattre vingt traize livres quinze soubz dequoy luy ay baille acquict cy : 4XX.XIII ll XV sb.

    - Le dict jour trantiesme juin jay recu de messire Yves Delaunay huissier la somme de deux ecus soixante et deux livres quatorze soubz  six deniers pour avoir des  contraintes quil avoir faict sur Michel Jounin qui estoit doit terme de paraille somme au dict sieur prieur avecq Charles Leclerc  cy ay baille acquict de la dite somme au dict huissier cy : IIe XII ll XIIII sb VI d.

    - Le jeudy vingt troisiesme juillet 1626 le dict Legay a recu de Pierre  Poistoy la somme de trante et sept livres dix soubz pour la jouissance dune demie annee dune portion de dixmes de Crehen a terme echeu de la feste de Saint-Jan Baptiste dernier.

    De charge

    - Le dimanche quatorziesme jour de decembre 1625 jay payé a Louis Denier, charpentier, pour ses deux portes quil avoit faict de neuf au coulombier dudict prieuré suivant le marché quy auvoit faict paravant le dict sieur prieur cinquante et cinq soubz cy : LV sb.

    - Pour deux verrou (?) et du clou posé contre icelle jay payé neuff soubz. Cy ; IX sb.

    - Pour la clanche et clef et clou pour attache icelle a la premiere porte du dict coulombier jay payé seize soubz cy : XVI sb.

    - Jay baillé le dimanche premier jour de febvrier 1626 au sieur de la Billardais advocat pour la part du dict sieur prieur pour lefaire faict contre Helise et son metairie trante et deux soubz et outre pour deux actes huict soubz qui faict ensemble quarante soubz cy : XL sb.

    - Jay baille au sieur de la Lande Gigot aux fins dune lettre missive dudict sieur prieur cinquante soubz cy : L sb.

    - Plus jay baille au sieur Destampes pour sa portion vingt cinq livres dont jai acquict cy: XV ll.

    - Pour la collation prise par ses officiers le jour de la Purification de la Vierge saize soubz cy : XVI sb.

    - Plus jay baille audict sieur Destampes autre somme de vingt cinq livres pour sa dicte portion dont jay acquict cy : XXV ll.

    - A missire Charles Hochet suivant lordre me donnée par le dict sieur prieur jay dellivré au dict Hochet soixante soubz dont jay acquict cy : LX sb.

    - Jay payé pour les decimes du dict prieuré cinquante et sept livres quatorze soubz dont jay acquict et autre huict soubz pour lomme qui alla faire le poymant a Dol envoyé tant par le sieur de la Fillière que moy. Cy : LVII ll.XX sb.

    - Jay baillé a monsieur Moutain aux frais des acquicts du sieur de Porte la somme de quatre ecus cinquante livres cy : IIIIe.L ll.

    - Jay payé pour les escripts de la sentence donnée au présidial de Rennes du trantiesme may dernier que pour les conclusions de messieurs les gens du roi seize escus quart vallant cinquante et une livres quattre soubz cy : LI ll. IIII sb.

    - Pour le retirement de la dicte sentence soixante dix soubz est marqué : LVIIsb.

    - Pour le clerc qui lauvoit .................................................................

    - Au greffe de la Chambre pour son debvoir dix soubz huict deniers cy : XsbVIIId.

    - Au sieur de la Broce Legault vingt et un soubz quatre deniers cy : XXI sb IIIId.

    - A son clerc cinq soubz cy : Vsb.

    - Au clerc de Messire lalloué quy estoit raports du proces soixante et quatre soubz cy : LIIII sb.

    - Outre pour la collation donnée tant au dict sieur de fabric que au clerc de mondict sieur lalloue quinze soubz cy : XV sb.

    - Pour avoir faict coppie et signiffié jay soutiré huict soubz cy : VIIIsb.

    - Pour la depense de huict jours entiers qui auvoit esté le dict Legay a Rennes pour la sollicitation du dict proces v....et se pourvant que pour la depense de son cheval et louaige dicelluy saize livres a la .......raison que le dict sieur prieur luy a ci devant alloue en son premier compte cy : XVI ll.

    - Ledict Legay a aussy poyer de sa part au tuillier pour la fabrique des tuilles quil auvoit faict et fourny quattre livres et autres quattre livres entrés en compte sur le dict marché pour les fraictz et procedures que ledict Legay auvoit faict contre ledict tuillier faute davoir obay suivant le dict marché desquels fraictz le dict sieur prieur en consequance dernière decharge cy IIII ll.

    - Davantaige  le dict Legay a dellivré a Olivier Mouton la somme de cent livres aux fruit de son acquict du dix huictiesme juillet 1626 cy: Cll.

    - Jay poye au sieur Destamps de par ses rentes ........vingt cinq livres cy : XXV ll.

    Faict le vingt quatriesme juillet mil six cent dix huict.

    1626. Receptes et depenses du prieuré1626. Receptes et depenses du prieuré

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1626. Receptes et depenses du prieuré1626. Receptes et depenses du prieuré

     

     

     

     

    Images n° 3818-3819-3820


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  • ou

    1786

    Assujettissement demandé de la chapelle du prieuré pour certaines des messes paroissiales

     

    Cette lettre sera l'objet d'une "copie" réalisée laquelle sera écrite en 1790, quatre année après la rédaction de la lettre originelle. La dite lettre originelle sera signée par René Marie alors prieur du prieuré résidant en l'abbaye de Marmoutier. La rédaction de la "copie" de cette lettre confirme le fait que la chapelle du prieuré était encore "bâtie"  et "en service" le 11 octobre 1790 et non encore détruite par la Révolution.

     

    Monsieur

    Je suis très flatté de trouver une occasion de vous obliger, puisque la desserte de la Magdeleine [le fait de desservir un quartier, de le rendre plus propice à la circulation ou à autre chose aussi. La desserte "ici religieuse" de ce quartier privé et seigneurial était soumis à "impôt seigneurial" puisque cette même desserte "religieuse" représentait toujours pour le prieuré, cela au lendemain de la Révolution, en l'année 1790, une rente financière de 180 livres annuelle. Cette rente est stipulée en deux actes de versements pour les années de 1761 et 1762; cette rente ou ce prix était dû deux fois l'an pour une période de six mois chaque période rapportant de rente 90 livres semestrielle.] peut etre un avantage pour vous, je vous l'avoue avec le plus grand plaisir; [Pour information cette lettre semble avoir été faite pendant la réfection du grand chemin menant de Dinan à Dol, aujourd'hui la rue de la Madeleine, un plan relatif à cette réfection ayant été lui réalisé au mois de mai de la dite année 1786; ce plan concernait le rehaussement de tout le bas du  dit Grand chemin. Lors de sa réfection ce grand chemin devait aussi également pouvoir mieux desservir la paroisse de Lanvallay et cela depuis la ville de Dinan. En effet le viaduc, en 1786, était encore très loin d'être réalisé. Une lettre écrite, quelques années auparavant, dénonçait en effet le très grand "délabrement" de cette rue qu'aucune charrette de l'armée ne parvenait à gravir. Lors de ces "grimpées" moults boulets à canon étaient ainsi déversés sinon perdus retardant d'autant la montée de cette rude côte] mais j'aurai l'honneur de vous observer que pour remplir l'intention du fondateur, il me paraitroit juste et raisonnable que le service se fit dans la chapelle du prieuré [le prieur laisse ici entendre que les messes doivent continuer d'êtres célébrées en la chapelle du prieuré. La vétusté hier de la rue du Chemin neuf, le dit chemin reliant la ville de Dinan à Dol, devait très certainement pénaliser ici même les dessertes de la paroisse de Lanvallay que ces dernières soient religieuses ou autres. Pour toutes marchandises sortant des ports de Dinan-Lanvallay il en était donc aussi ainsi. Certains de ces paroissiens semblent également avoir adressé au prieur à Paris, en leur une lettre écrite, une réprobation propre à certains travaux rendus nécessaires, cela probablement, en la dite chapelle du prieuré]. Vous feriez même cesser les plaintes que les habitants m'ont adressé à ce sujet, et qui me paroissent fondées, exepté cependant qu'ils voudroient voir assujetir le prieuré à une messe les fêtes et Dimanches [les messes faites dans la chapelle du prieuré étaient sujets à paiement et donc à revenu financier. Les paroissiens au titre d'un assujettissement semblent ici demander la "gratuité" de la messe célébrée et les jours de fêtes et les dimanches aussi : J'ay reçu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois, echus du 28 may dernier, des honoraires des messes dudit prieuré dont quittance à Dinan le treze juin mil six cent soixante deux.Berthelot prêtre.          J'ay reçu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la madeleine pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois d'honoraire echu du 28 novembre  pour les messes que j'ay déféré au dit prieuré pour ce en laquit du sieur prieur dont quittance à Dinan le 13 novembre mil six cent soixante un . Berthelot prêtre], et cette messe n'est pas due; comme aussi, si pour le service de la paroisse on fait usage de la chapelle de la Magdelaine, il me paraitroit dans l'ordre que les paroissiens qui n'y ont aucun droit, et qui n'en ont l'usage que par une permission tacite de notre part, fissent les réparations qu'ils demandent [ce principe d'assujettissement" d'une messe paroissiale célébrée gratuitement, et les jours de fêtes et le dimanche, est pour le prieur une chose non due auquel le prieur à le droit de ne pas favorablement répondre. Les paroissiens de la paroisse de Lanvallay n'ont donc en la dite chapelle du prieuré aucun droit puisque ces derniers possèdent leur propre église paroissiale. La célébration des messes paroissiales en cette même chapelle "privée", chapelle privée  puisque relevant du prieuré du Pont à Dinan,n'est alors qu'une tolérance du prieur née que de sa seule permission. Celui-ci souhaite cependant voir en sa chapelle la continuité de la célébration de certaines "messes" puisque celles-ci sont toujours payantes;  il refuse donc que celles des Dimanches et jours fériés soient gratuites et assujetties  aux paroissiens de Lanvallay. Les paroissiens en leur lettre de remontrance relèvent probablement certains travaux devant êtres faits en la dite église ou chapelle. Reconnaissant son accord "tacite" pour continuer d'utiliser la chapelle à des fins paroissiales le prieur, outre le paiement des messes, semble vouloir demander plus. En effet il demande en échange de son accord tacite, lequel est donc payant  puisque les messes sont sujets à recettes,  que les dits paroissiens, en contrepartie,  d'eux mêmes procèdent à ces dits travaux par eux demandés au prieur]. J'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe la lettre que plusieurs m'ont écrit à ce sujet, je la soumets à votre réflexion, et j'espère que vous voudrez bien m'en faire part.

    J'ai l'honneur d'être avec respects. Marmoutier 25 juin 1786

    Monsieur. Votre très humble et très dévoué serviteur. René Marie

    Le prix de la desserte de la Magdeleine est de 180 livres.

    Je soussigné certifié la présente copie conforme à son original que je m'oblige représenter toute fois et quand je serai requis, et à qui il appartiendra. A Lanvallay 11 octobre 1790. Signe Délépine.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    Plan datant du mois de mai 1786 et relatif à la réfection du bas de l'actuelle rue de la Madeleine.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

     

    Ci-dessus les deux actes dont la copie de 1790.

     

    1786. L'Assujettissement demandé par les paroissiens de la chapelle du prieuré

    Quittances des messes

     

     


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  • 1764

     

    Changement de domicile de Dom Jan-Baptiste Dehen lequel, prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan, prend possession le 16 aout de l'année 1764  de sa nouvelle résidence assise  en les murs du monastère royale de Saint-Denis en France. Lire l'acte suivant relatif au changement de domicile du prieur Dom René Marie lequel déménagea en l'année 1781.

     

    16 aoust 1764

    Extrait des registres du greffe de l'officialité de l'évêché de Dol, province de Bretagne.

    Du saize aoust mil sept cent soixante quatre au greffe a comparu en personne Dom René Even prestre religieux de la congrégation de Saint-Maur, ordre de Saint-Benoist prieur de l'abbaye de Marmoutier fait et courtilaire procureur général et spécial par le révérend père Dom Jan Baptiste Dehen prestre religieux du dit ordre et congrégation pourvu du prieuré regullier de la Magdelaine du pont à Dinan, diocèse de la province de Bretagne par procuration du dix huit may  mile sept cent  soixante quatre passé à Paris par devant Delarue, et Duvergne, conseillers du Roi notaires au Châtelet de Paris en hôtel et présence de monsieur le Lieutenant civil au dit Châtelet et par luy legalizée le dit jour dix huit may, donnand pouvoir de comparoitre en le greffe dans la forme prescritte par ledit du mois de novembre mil sept cent dix neuf et de la déclaration et interprétation diceluy du premier février mile sept cent vingt, enregistré dans les cours, lequel reverent père Dom René Even prieur de Marmoutier procureur courtilaire a déclarer que le révérend père Dom Jan-Baptiste Dehen prieur du dit prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan a changé de Domicile et quil fait actuellement sa résidence aux fins de l'obédience de ses supérieurs dans l'abbaye royalle de Saint Denis en France . Confirmant au surplus les déclarations qui ont été cy devant faitte des biens, droits et revenu du dit bénéfice de la Magdelaine du Pont a Dinan dépendant de l'abbaye de Saint Ferrand de Saumur [Saint-Florent de Saumur]  et dit possédé par l'abbaye de Marmoutier, laquelle déclaration le dit procureur courtilaire a certifié véritable a laquelle il a joint la procuration et minutte quil a signé et dont il a teste pareillement la vérité, de quoi et de tout ce que dessus il a demandé acte et copie et a signé avec nous François-Placide Dupré greffe de cette juridiction. 

    La présente expédition délivrée a Dom René Even prieur de Marmoutier luy le requérant en cette forme. Signe Dupré greffier. 


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  • ou

    Les déménagements des prieurs

     

    1764-1771

    Déménagement de Dom Jan-Bapiste Dehen, alors prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan, au monastère royal de Saint-Denis en France

     

     

    1778-1781

    Déménagement de Renée Marie, membre de Saint-Florent de Saumur,  prieur de l'abbaye de Saint-Maur sur Loire et résidant en icelle, déménagement fait en l'abbaye de Marmoutier et cela comme nouveau prieur bénéficiaire du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan

     

     

    Le premier acte ci-dessous, acte rédigé en 1781, est relatif au "déménagement religieux"  du prieur René Marie lequel va prendre possession de [La Congrégation bénédictine de Saint-Maur, créée en 1621, entrera ou pénètrera le 31/10/1637 en l'abbaye de Saint-Florent de Saumur moyennant une pension viagère. Ainsi sera rattachée à Saint-Maur l'abbaye de Saint-Florent de Saumur; ainsi deviendra "membre de la Congrégation de Saint-Maur" la dite abbaye de Saint-Florent de Saumur. Au tout début du XVII siècle la plupart des monastères bénédictins était déjà tombés en une grande "désorganisation" . Aussi, sous le règne du roi de France Louis XIII, fut décidée en 1618, le roi Louis XIII autorisant cela,  la création d'une Congrégation  bénédictine nouvelle afin de pouvoir remédier à ce relâchement spirituel. Placée sous la protection du disciple de Saint-Maur, disciple de Saint-Benoist, elle prit ne nom de "Congrégation de Saint-Maur. Hormis Cluny l'ensemble des monastères et prieurés relevant de l'Ordre de Saint-Benoît se rattachèrent à cette nouvelle Congrégation.                    Membre de Saint-Florent de Saumur Dom René Marie, alors prêtre religieux de la Congrégation de Saint-Maur, deviendra en 1781, cela après avoir été en 1778 le "prieur" de l'abbaye de Saint-Maur sur Loire, dite aussi de Saint-Maur de Glanfeuil, proche de Saumur, le nouveau prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan. Prêtre religieux et professeur de l'Ordre de Saint-Benoît de la congrégation de Saint-Maur  René-Marie résidait alors, cela en la dite année 1781 et avant que n'intervienne cet ordre donné, en la dite abbaye de Saint-Maur sur Loire. Ainsi depuis ses nouveaux appartements de l'abbaye de Marmoutier dès le courant de l'année 1781 il contrôlera ou percevra les bénéfices religieux de notre prieuré du pont à Dinan après avoir perçu hier ceux de l'abbaye de Saint-Maur sur Loire] ses nouveaux appartements sur un ordre ecclésiastique celui-ci ayant été donné par ses supérieurs; ses  appartements seront alors établis en l'abbaye de Marmoutier assise en le diocèse d'Angers. Quel est l'origine de cet ordre de "déménagement" donné en 1781 à notre prieur déménagé que sera ce dernier du monastère de Saint-Maur sur Loire à la dite abbaye de Marmoutier ? Quelles furent les raisons lesquelles firent que Dom René Marie, en 1781,  ne sera plus plus le prieur de l'abbaye de Saint-Maur sur Loire, fille de Saint-Florent de Saumur, mais celui de notre petit prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan dont les recettes alimentaient elles aussi les religieux de Marmoutier [le Grand monastère de Marmoutier sera dit aussi le "Monastère royal de Saint-Martin les Tours] ? Cette "mutation" décidée en la dite année 1781 lui avait-elle été ordonnée au regard de son seul âge ? Au regard de la "petitesse" de notre prieuré du Pont à Dinan quelles furent les réelles raisons religieuses  de ce déplacement  imposé à René-Marie par Dom Antoine Quinet alors prieur de la dite abbaye de Marmoutier mais aussi "procureur général" de l'abbaye de Saint-Magloire de Lehon abbaye proche elle de notre dit prieuré du Pont à Dinan [Dom Antoine Quinet, cellerier et procureur de Marmoutiers en 1754, cité prieur de Marmoutiers en 1781, sera en 1789 cité comme "syndic de la province de Bretagne; à son retour  il persévéra  dans sa précédente déclaration en laquelle il avait déjà confirmé son intention de ne pas renier sa vie religieuse. En 1762 sera cellerier de Marmoutiers Dom Jageon]  ? A la lecture de ces "déménagements" les bénéficiaires des "bénéfices" d'une abbaye, ou bien d'un prieuré, bénéfices alors perçus par les prieurs ou abbés commanditaires, de leurs vivants n'étaient-ils pas immuables cela au regard d'un même bénéfice perçu ?  Un prieur ou abbé commanditaire pouvait-il se voir "déchargé" d'un bénéfice jusqu'à lors alloué pour se voir confier un autre bénéfice  plus ou moins important suivant les différents cas de "déménagement" ? Et pourquoi ces déménagements ?                Ce "déménagement religieux" ici lu fut prononcé quelques 7 années avant que n'éclate la Révolution française laquelle allait en France tant décimer les rangs de l'Eglise. Dom René Marie fut-il le dernier prieuré de notre prieuré du pont à Dinan avant que n'éclate la dite Révolution française ?   

    Probablement le dernier prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan René Marie sera aussi, en 1788, le procureur général de l'Abbaye de Saint-Magloire de Léhon cela au lendemain d'Antoine Guinquet ce dernier ayant été aussi de son vivant prieur de l'abbaye de Marmoutier. Cette "déclaration" ici étudiée et faite à Tours sera réalisée conformément à un décret royal lequel imposait la déclaration des "déménagements" de l'ensemble des prieurs tenant ou possédant les revenus des prieurés dits" prieuré simple et régulier". Dom Antoine Guinquet sera fait procureur général de l'Abbaye de Léhon le 01/02/1720. Quelques années auparavant, en 1764, était alors prieuré du prieuré du Pont à Dinan Dom Jean-Baptiste Dehen.

     


    Déclaration du changement de domicille du bénédictin

     1781

    Acte premier

    Par devant les Conseillers du Roy notaires à Tours soussignés.

    Fut présent Dom René Marie prêtre religieux professeur de l'Ordre de Saint-Benoît Congrégation de Saint-Maur, demeurant en l'Abbaye royale de Marmoutier les Tours paroisse de Sainte-Radegonde, prieur titulaire du prieuré simple et régulier de la Magdelaine du Pont à Dinan en Bretagne, diocèse de Dol, membre dépendant de l'Abbaye de Saint-Florent près Saumur, diocèse d'Angers, même ordre et congrégation , duquel prieuré les Religieux de Marmoutier perçoivent les revenus; assisté de Dom Antoine Quinquet prieur de la dite Abbaye Marmoutier qui a certifié la signature et la vérité des titres du dit Dom Marie [ce dernier sera en 1788, pour l'abbé Fouéré-Macé, cela 1an seulement avant la Révolution française, le procureur général aussi du prieuré de Saint-Magloire de Léhon. Il semble devoir remplacer à ce même poste Dom Antoine Guinquet ci-dessus].

    Lequel en conformité à la déclaration du Roy du premier février mil sept cent vingt, enregistrée dans les Cours, a fait et constitué son procureur général et spécial le dit  le dit Dom Antoine Quinquet [alors procureur général du prieuré de Saint-Magloire de Lehon en exercice Dom Antoine Quinquet était aussi le prieur de l'abbaye de Marmoutier en la paroisse de Sainte-Radegonde la dite abbaye de Marmoutier de Tours étant située en la dite paroisse de Sainte-Radegonde de Tours. Ce prieur de Marmoutier était donc aussi, en la dite année 1781, le procureur générale de l'Abbaye de Lehon. Depuis plusieurs années déjà le prieuré du pont à Dinan et l'abbaye de Léhon, tous deux établissements religieux relevant de Marmoutier, étaient tous deux par les affaires et ses représentants unis l'un à l'autre. En effet en 1762 la gestion des  fermes ou du bien temporel du prieuré du pont était entièrement "tenu" par l'un des  procureurs fiscaux de l'Abbaye de Marmoutier, par le même procureur chargé aussi des affaires de la dite abbaye de Léhon. Ainsi maistre Legault, lequel était le procureur Fiscal et du monastère de Léhon et celui aussi du prieuré du Pont résidait lui en le dit monastère de Saint-Magloire de Léhon rédigeant en celui-ci l'ensemble de ses correspondances. Loin était le temps en lequel, vers 1605, Macé Marot, alors procureur fiscal du prieuré du pont, résidait en tant que Sieur du Chemin-Neuf au plus près des murs de notre dit prieuré. Reprendre l'acte de 1762...].

    Auquel le dit Dom Marie donne pouvoir de pour lui et en son nom comparoir tant au greffe de l'officialité du diocèse que par devant le premier officier du baillage  ou senechauché du ressort ou est situé son dit prieuré de la Magdelaine pour y faire déclaration expresse et précise en le constituant a changé de domicile et qu'il est venu par obédience de ses supérieurs du monastère de Saint-Maur sur Loire au dit diocèse d'Angers, des mêmes ordres de congrégation  dans la dite Abbaye de Marmoutier; requérir acte de la dite déclaration : Confirmant au surplus la déclaration qu'il a cy-devant donnée des fruits et revenus du dit bénéfice. Et généralement et promettant et obligeant et dont et fait et passé au dit Tours par le dit notaire l'an mil sept cent quatre vingt un le vingt juillet en l'Hôtel et présence de monsieur Jean-François-Louis Bouain de Noiré écuyer seigneur de Chezelles Savary et autres lieux, conseiller du Roy, premier président au siège présidial de Tours et lieutenant général de Touraine. Et a le dit Dom Marie signé avec le dit Dom Guinquet et nous notaires. La minutte est signée par R.Marie prieur susdit, par et Guinquet prieur de Marmoutier, et des notaires. Soussigné restée à nous Gervaire l'un deux. Controllée à Tours le 20 juillet mil sept cent quatre vingt un par De la Guesinière qui a reçu le Droit.

    Nous Jean-François-Louis Bouin de Noiré [Lieutenant général, premier président du tribunal de Tours, lieutenant de Touraine, Docteur en faculté de Droits, conseiller du Roy; son fils, François-Fortuné Bouin de Noiré de Châtellerault sera, au lendemain de la Révolution, l'un des nombreux émigrés. Son ancestre semble être Vincent Bouin de Noiré lequel fut, sous Richelieu, avocat et conseiller du Roi] , Ecuyer, Seigneur de Cherelles, Savary et autres lieux, Docteur des Facultés de Droits, Conseiller du Roy, premier président au présidial de Tours et Lieutenant général de Touraine, certifions que la minutte de procuration cy-dessus a été signée en notre présence par les dits Dom Marie et Guinquet et que maitres Gervaire et Audant qui ont signé la dite minutte de procuration (mot ici absent), sont notaires royaux en cette ville, que leurs signatures sont vraies (mot ici absent)  et que foy y doit être ajoutée. Donné à Tours en notre Hotel le vingt et un juillet mil sept cent quatre vingt un.

    Denoual du Plessis

     

    Acte second

    Du vingt deux aoust mil sept cent quatre vingt un au greffe de la Sénéchaussée Royalle de Dinan devant nous sénéchal d'jcelle ayant avec nous de commis juré ordinaire, a comparu Dom Antoine Quinquet prieur de l'Abbaye de Marmouttier en la paroisse de Saint-Radegonde et y demeurant, faisant pour Dom René-Marie, prestre religieux professeur de l'Ordre de Saint-Benoist, congrégation de Saint-Maur, prieur titulaire du prieuré simple et régullier de la Magdelaine du pont à Dinan en Bretagne, évêché diocèse de Dol, lequel, pour satisfaire à la déclaration du Roy concernant les prieurés simples et réguliers possédés par les religieux de l'Ordre de Saint-Benoist, a déclaré que le dit Dom René Marie va faire son domicille en l'Abbaye de Marmoutier au diocèse d'Angers ou il a été transféré par ordre de ses supérieurs, du monastère de Saint-Maur sur Loire, où il demeuroit précédemment. Confirmant au surplus la déclaration qu'il a cy devant faite des biens, droits et revenus du dit bénéfice, de laquelle déclaration le dit Dom Antoine Guinquet a requis acte et dont a ma demande il a signé. Signé Antoine Guinquet.

    De tout quoy nous sénéchal susdit avons décerné acte à valloir et servir ou lui appartiendra.

    Denouald Du Plessis

     

    1781. Dom René Marie prieuré de la Magdelaine1781. Dom René Marie prieuré de la Magdelaine1781. Dom René Marie prieuré de la Magdelaine

     Les actes notariaux originels

     

     

     

    1764

    Quelques années auparavant... 

    Déménagement de Dom Jan-Baptiste Dehen prieur de la Magdelaine du Pont à Dinan

     

    Note :Malgré ce changement de domiciliation exécuté en l'année 1764 Jan Dehen restera néanmoins titulaire du prieuré du Pont à Dinan. En effet lorsque sera rédigé le 20 juin 1771 le bail de la ferme du prieuré de la Magdelaine du Pont , ferme alors baillée au sieur Jan Rimoneau, sis à Tours,et cela malgré son déménagement réalisé lui en la dite année 1764, Jean Dehen sera toujours présenté comme étant le "prieur titulaire" de notre dit prieuré. Les dits "déménagement" ici étudiés s'appliquaient alors, personnellement il me semble, plus à un changement de "domiciliation" géographique que à un changement de la charge même d'un prieuré :Le vingtième jour de juin mil sept cents soixante onze, avant midy...fondée sur la procuration généralle et spéciale  du révérend père Dom Jan-Baptiste Dehen, aussy religieux et prestre des dits Ordres et Congrégation, prieur titulaire du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan...

     

    Changement de domicile de Dom Jan-Baptiste Dehen lequel, prieur du prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan, prend possession le 16 aout de l'année 1764  de sa nouvelle résidence assise elle en les murs du monastère royale de Saint-Denis en France [Dom Jan-Baptiste Dehen sera en l'année 1758 "secrétaire"  de la Congrégation de Saint-Maur; à ce titre en 17768 et 1770 et en l'abbaye de Saint-Germain des Près il apposera son nom et sa charge religieuse sur l'approbation faite par la Congrégation de Saint-Maur à l'édition de deux livres respectivement intitulés : Pensées théologiques relatives aux erreurs du temps et L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monumens etc. En 1770 il signera également l'autorisation de l'édition d'un troisième livre lui dédié à l'Histoire de la ville de Bordeau, autorisation elle donnée à Compiègne en l'abbaye de Saint-Corneilles.  Jan-Baptiste Dehen en 1754 n'était déjà plus un inconnu puisqu'il sera au sein d'un chapitre tenu en l'abbaye de Marmoutiers choisi par les siens pour assister leur nouveau général fraichement élu Dom Jacques-Nicolas Maumoussan. Entre 1775 et 1778 Jan-Baptiste sera "Prieur" de Marmoutiers].

     

    16 aoust 1764

    Extrait des registres du greffe de l'officialité de l'évêché de Dol, province de Bretagne.

    Du saize aoust mil sept cent soixante quatre au greffe a comparu en personne Dom René Even prestre religieux de la congrégation de Saint-Maur, ordre de Saint-Benoist prieur de l'abbaye de Marmoutier fait et courtilaire procureur général et spécial par le révérend père Dom Jan Baptiste Dehen prestre religieux du dit ordre et congrégation pourvu du prieuré regullier de la Magdelaine du pont à Dinan, diocèse de la province de Bretagne par procuration du dix huit may  mile sept cent  soixante quatre passé à Paris par devant Delarue, et Duvergne, conseillers du Roi notaires au Châtelet de Paris en hôtel et présence de monsieur le Lieutenant civil au dit Châtelet et par luy legalizée le dit jour dix huit may, donnand pouvoir de comparoitre en le greffe dans la forme prescritte par ledit du mois de novembre mil sept cent dix neuf et de la déclaration et interprétation diceluy du premier février mile sept cent vingt, enregistré dans les cours, lequel reverent père Dom René Even prieur de Marmoutier procureur courtilaire a déclarer que le révérend père Dom Jan-Baptiste Dehen prieur du dit prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan a changé de Domicile et quil fait actuellement sa résidence aux fins de l'obédience de ses supérieurs dans l'abbaye royalle de Saint Denis en France . Confirmant au surplus les déclarations qui ont été cy devant faitte des biens, droits et revenu du dit bénéfice de la Magdelaine du Pont a Dinan dépendant de l'abbaye de Saint Ferrand de Saumur [Saint-Florent de Saumur]  et dit possédé par l'abbaye de Marmoutier, laquelle déclaration le dit procureur courtilaire a certifié véritable a laquelle il a joint la procuration et minutte quil a signé et dont il a teste pareillement la vérité, de quoi et de tout ce que dessus il a demandé acte et copie et a signé avec nous François-Placide Dupré greffe de cette juridiction. 

    La présente expédition délivrée a Dom René Even prieur de Marmoutier luy le requérant en cette forme. Signe Dupré greffier.

     

     1781. Dom René Marie prieuré de la Magdelaine1781. Dom René Marie prieuré de la Magdelaine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Rentes estimée du prieuré le 9 avril 1762

     

    Sur le pied de :                                                                                            3.80 livres

    - Le four banal loué à la munitionnaire des vivres :                                        120.00 livres

    - Le moulin valant cy :                                                                               120.00 livres

    - La prairie du prieuré valant au moins cy :                                                  500.00 livres

    - Le colombier et jardin cy:                                                                          30.00 livres

    - La rente féodale sur la Chandeleur cy :                                                         4.00 livres

    - Le bailliage du Mont … de la Jossais valant au moins cy :                             9.00 livres

    - 24 boisseaux de froment sur le pied de 5 livres le boisseau

    prix reconnu des dix dernières années cy :                                                  120.00 livres

    - Les traits de dixme des paroisses de Miniac et de Pleudihen cy :              1000.00 livres

    - Les 80 boisseaux de bled mesure de Plessis-Balisson dus

    sur les dixmes quatre Gentilhommes paroisse de Crehen

    moitié froment moitié mouture à 4 livres 10 le boisseau prix

    reconnu des dix dernières années cy :                                                          360.00 livres

    - Les lots et rentes valant communément cy :                                                300.00 livres

    - Le greffe cy :                                                                                              20.00 livres

                                                                             Total :                              2954.00 livres

     

    1762. Les rentes du prieuré

    Rentes estimées par monsieur Loyer en continuité de son courrier lequel fut adressé au prieur le 9 avril de l'année 1762 dans le but de pouvoir affermé la ferme du prieuré.


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