• 1825. Acte de mutation de la forge allant de Julien à Pierre Resmond tous deux frères

     

    En cette même année 1825 Pierre Rémond, lui aussi charron, achètera à la veuve Salmon sieur du Fresne les anciens bâtiments conventuels du prieuré. A savoir l'ancien four à ban, les écuries et celliers hier acquis après avoir été saisis comme Bien National sous le Directoire.

     

    Le sept novembre mil huit cent vingt cinq a été présenté au barreau l'acte de mutation dont la teneur suit :

    Par devant Pierre-Gilles Guérin et son collègue, notaires résidant à Dinan, chef lieu d'arrondissement, département des Côtes du Nord, furent présents :

    Julien Rémond, charron, et dame Elisabeth Leturquis, son épouse elle de lui autorisée, demeurant à la Magdeleine, commune de Lanvallay lesquels, après que la dite Leturquis a eu déclaré renoncer à son droit de reprise, et de récompense de propres aliénés, ont à ce jour avec promesses de garantie de tous troubles, hypothéqués, évincés quelconque, vendus, cédés et transportés en toute propriété, tant pour eux que pour leurs hoirs et cause ayant à Pierre Remond charron et dame Anne Lesné son épouse [Pierre et Julien étaient tous deux frères l'un de l'autre], elle de lui autorisée, demeurant au dit lieu de la Magdeleine [ils semblent tous résider alors en la même maison, au même endroit. Au lendemain de la mort de Julien, son époux, Elisabeth Leturquis prendra logis en la rue de l'Apport en Dinan, logis en laquelle elle sera déclarée résidente en 1839] , commune de Lanvallay, ci-présent acquéreurs et acceptant pour eux et cause ayant :

    La portion appartenant au dit Julien Remond, vendeur tant dans les biens immeubles [Robert leur père, Pierre et Julien fils de Robert, étaient tous trois charron au faubourg de la Magdeleine en cette même année 1825 travaillant probablement de concert en la petite forge ayant appartenu, en 1733, à Catherine Gigot, petite forge en laquelle ouvrageait alors Olivier Briand] dépendant des successions de feue Françoise Meslé sa mère, et de Marc Remont son frère germain, l'un et l'autre décédés il y a plus de dix huit ans, consistant :

    En une maison située au côté Orient à Midi de la grande route [à droite et au sud du grand chemin menant de Dinan à Rennes et Saint-Malo, grand chemin nommé aussi le Chenin neuf] , au dit lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay, composée :

    - D'un embas [rez de chaussée. Composée de deux maisons ici est vendue que la maison appartenant en propre au dit Julien l'autre maison étant elle toujours le bien de son père Robert ou bien celle de son frère Pierre] , chambre et grenier au dessus, sous couverture d'ardoises construite en murs de pierres. 

    - Cour au derrière  vers Midi [à la droite des dites maisons] sur laquelle sont construits deux bâtiments servant de cellier ou boutique, l'un construit en maçonnaille, l'autre en colombage, sous couvertures d'ardoises et ainsi que le tout est plus ou long describé dans le procès verbal du partage des biens d'acquêts dépendant de la communauté qui avait existé entre la dite Françoise Meslé, décédée, femme de Robert Remond, fait entre ces derniers, le vendeur, l'acquéreur et marc Remond leur frère décédé en date du dix mars 1807, enregistré le vingt au droit de un francs 10 centimes, lesquels biens sont restés indivisis ainsi qu'ils se contiennent et leur appartiennent présentement avec leurs droits, servitudes actives et passives, sans réservation ni exception, sauf au dit acquéreur à partager avec Robert Remond, leur père, la portion incombant dans la succession de Marc Remond, leur frère, cédant et licitant à l'acquéreur tous ses droits aux dits biens, sans réservation, et comme ils sont échus au dit vendeur de la succession de sa mère et de son frère.

    Pour les dits acquéreurs en entrer en jouissance à la Saint Jean-baptiste 1825 et en disposer en toute propriété comme des choses lui appartenant.

    Cette vente et licitation sont faites pour la somme  de six cent francs de prix principal, sans accessoire. Laquelle somme les dits acquéreurs ont présentement compté et payé au vendeur, en monnaie et effets, dont ces derniers se sont saisis et ont déclaré en consentir pleine et entière quittance, sans réserve, au moyen de quoi les dits vendeurs se sont en l'instant dévêtus, dessaisis et dépossédés de la propriété et jouissance de la portion en indivisis et appartenant aux dits vendeurs aux dits biens en concédant aux acquéreurs tous les actes de propriétés et de transcription requis selon la loi.

    Dont acte fait et passé à Dinan, en l'étude et au rapport de Guérin, l'un de nous [notaires], ce jour vingt huit octobre mil huit cent vingt cinq, et ont les comparants, avec nous notaires, signés après lecture.

    Signés sur la minute : Julien Remond, Elisabeth Letruquis, Pierre Remond, Anne Lesné, Egault et Guérin notaires.

    Enregistré à Dinan le cinq novembre mil huit cent vingt cinq. Folio 68, verso case 7, reçu 29 francs 40 dixième compris.

    Signé : Faisant. Signé à l'expédition : Guérin.

    transcrit littéralement sur l'expédition de l'acte par moi conservateur. Soussigné : Faisant.


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  • 1839

    Le cellier de la Cour de Bretagne

    ou la

    Mutation de l'indivis ayant appartenu à Marc Remond, fils de Julien, vers Pierre Remond oncle de Marc charron en la Cour de Bretagne

    Archives de St-Brieuc. Registre 1268. Série 4Q n°143

     

     

    Du dix huit janvier mil huit cent trente neuf a été présenté en ce bureau l'acte de mutation [Cette mutation ne concerne que le cellier lequel était situé au fond de la dite Cour de Bretagne. Il ne faut pas confondre cette présente vente avec celle qui eu lieu en 1825, 14 ans plus tôt, et qui concerne l'indivision notamment des deux petites maisons, forge comprise, situées en bordure du Cheminneuf. La dite année 1825 vit en effet le rachat de l'indivis de ces deux petites maisons  et cela entre les dits frères Julien et Pierre Remont ci-dessous. Voir l'acte de 1825 propre à cette acquisition ou mutation; en cet acte de mutation les deux petites maisons ne forme qu'une seule et même maison la deuxième étant celle qui fut elle aussi construite par Robert Rémont celle-ci ayant été édifiée en colombage et en la dite Cour au derrière de la dite petite-forge] dont la teneur suit :

    Par devant maître Clément et son collègue, notaires à Dinan, chef lieu d'arrondissement, département des Côtes du Nord, soussignés;

     

    A comparu:

    Elisabeth Leturquis, veuve du sieur Julien Remont [Resmond], sans profession, demeurant à Dinan, rue de l'Apport laquelle a, par ses présentes, vendue avec toute garantie de fait et de droit à Pierre Remont [Pierre était le frère du dit Julien, hier tous deux ici en indivis. Pierre semble se voir ici proposer le rachat de l'indivis ayant été hier le bien de son frère. Pierre et Julien étaient tous deux fils de Robert Resmond et de Françoise Meslé cette dernière étant, en 1825, déjà décédée depuis plus de 18 ans. Françoise Meslé leur mère doit donc décédée vers 1807, soit sept année seulement après leur acquisition de la dite Cour de Bretagne. Robert lui est toujours ici même charron en 1830], charron, et dame Lesné son épouse qu'il autorise, demeurant rue de la Magdeleine commune de Lanvallay [dans les petites maisons construites là où hier s'étiraient les jardins de Catherine Gigot et de Pierre Blondeau son beau-frère], ci-présents et acceptant :

    Le douzième indivisis lui appartenant conjointement avec Françoise et François Remont ses enfants [Elisabeth Leturquis veuve de Julien et mère de François et Françoise Remont. L'indivis ici concerné  et vendu revenait conjointement et à Elisabeth et à ses enfants François et Françoise cet indivis ne s'appliquant que sur l'héritage de Marc le fils mineur et décédé de la dite Elisabeth. Le dit François ci-dessus, plus tard et à son tour, cela en 1846, sept années après la vente de cet indivis ayant appartenu à son frère  le dit Marc, cédera à son tour, cela toujours à son oncle Pierre, ce qui lui revenait personnellement et de droit sur l'indivis hérité de son père. Voir acte de 1846 propre à cette mutation] dans les biens ci-après consistant :

    En une maison située au fond d'une cour, rue de la Magdeleine, commune de Lanvallay, bâtie en pierre et couverte d'ardoise, composée d'un cellier formant rez de chaussée, deux chambres et grenier au dessus [en 1733 lorsque ce bien sera vendu par Catherine Gigot au sieur Pierre Baguelin cette construction ne comprenait qu'un cellier et grenier au dessus. En 1839, un siècle après, cette construction se trouve décrite "sur élevée" comprenant à la place du grenier originel deux chambres], un appentis devant la dite maison et, y joignant, avec déport au devant, est un siège de latrines commun entre le dite venderesse et l'acquéreur, joignant le dit appentis.

    La dite maison joint du nord le jardin de madame veuve Této [Marie-Angot laquelle achètera les biens ici ayant appartenu hier à Hélène Salmon veuve de Christophe Le Roux sieur des Aulnais], du midi Madame Follen [Jeanne-Marie Merel femme de Pierre-Charles-Louis Follen]  et de madame Grignard.

    Origine de propriété: La dite maison est vendue quant à la portion indivise ci-dessus, telle qu'elle se poursuit, contient et comporte, avec sans réserve droit de mitoyenneté et de communauté, telle enfin qu'elle appartient à la Venderesse, comme l'ayant recueillit de la succession de Marc Remont son fils mineur décédé il y a environ sept ans [Marc est ici le fils de la Venderesse. Il ne faut pas le confondre avec Marc Remont son oncle lequel, frère germain de Pierre et de Julien Rémont est, en 1825, présenté comme étant décédé depuis plus de 18 ans].

    Ce dernier possédait le tiers indivis dans les dits biens ci-dessus comme lui provenant de la succession du dit sieur Julien Remont décédé il y a environ dix ans [Marc était l'un des enfants de Julien et de la dite venderesse Elisabeth Letruquis. Au regar de cet acte il semble avoir été l'aîné. Au décès de son père Julien, Marc toujours enfant mineur, hérita de son père. Au décès de Marc, lequel décèdera trois ans après son père, c'est sa mère qui semble hériter ici de son fils lequel, hier, avait été héritier de son père. François et Françoise, son frère et sa soeur, semblent tous deux devoir êtres écartés de la succession de leur père Julien. Pourquoi cela ? Elisabeth Leturquis, leur mère, demanda t-elle l'autorisation de ces deux autres enfants, François et Françoise, pour mettre en vente ce qui était de droit hier à son fils Marc ?].

    Jouissance : Les acquéreurs entrant en propriété à compter de ce jour, en jouissance à compter du jour de Noël dernier, aux charges, clauses, conditions suivantes :

    Premièrement : De prendre les biens vendus dans l'état où ils se trouvent actuellement.

    Deuxièmement : De payer à partir de leur entrée en jouissance les contributions qui peuvent ou pourront grever les dits biens. En outre la présente vente est faite moyennant la somme de cent vingt francs [en 1825 les maisons sur le Chemin neuf seront-elles vendues pour la somme de 600 francs], que les dits époux Remont promettent et s'obligent conjointement et solidairement de payer à la venderesse en l'étude de maître Clément, l'un des notaires soussignés, après la transcription du présent au bureau des hypothèques de Dinan, sous le délai d'un mois, les frais du présent seront acquittés par les acquéreurs.

    Dont acte pour l'exécution duquel les parties font élection de domicile en leur demeure actuelle.

    Fait et passé à Dinan, en l'étude, l'an mil huit cent trente neuf, le quatorze janvier, sous les seings des comparants et des notaires après lecture.

    Enregistré à Dinan le quatroze janvier mil huit cent trente neuf, folio 109, recto case 5 et case 6. Reçu six francs soixante centimes et soixante six centimes pour décimes.

    Signent : Prigent et Clément notaires.

    Transcrit littéralement sur l'expédition de l'acte par moi conservateur soussigné et fait l'inscription d'office. Volume 53 n°178.

    Arrêté le dix huit janvier mil huit cent trente neuf. Prigent.

     

     

     


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  •  

     

                                       La vente des biens religieux

    1791-1794

     

    Au lendemain de la Révolution française l'ensemble des biens du prieuré, saisis comme tant d'autres d'ailleurs, seront tous vendus comme "biens nationaux". Il en ira ainsi pour la maison du prieur, pour ses  dépendances, pour son église, cimetière et jardins aussi. La maison du prieur, ses jardins, son église et son cimetière seront ainsi acquis à la lueur des bougies le 15/09/1794 par François Marc, Marc ou Mari celui-ci étant alors cultivateur à Lanvallay [le prix d'acquisition sera de 4230 livres. Archives de C.A. IQI]. Ce dernier achètera aussi l'ancienne "Grande maison de la Croix-Verte" assise elle au plus près de l'ancienne église du prieuré maison en laquelle hier fut établi le premier relais à Côches assurant de ce fait la première  liaison régulière reliant journellement les villes de Dinan et de Rennes établissant en icelle une grande auberge ou hostellerie. La maison du prieur et ses dépendances elles seront acquise le 29 Fructidor de l'an 2 de la République  [en la dite année 1794] par le sieur Yves Salmon sieur du Bas frêne et son épouse Anne Tardif. Yves était de par sa naissance fils de Pierre Salmon et de Françoise Lemée tous deux ayant été de leur vivant plusieurs fois "fermiers généraux" des biens temporels du dit prieuré du pont à Dinan . Jacques Salmon, le frère de Yves, sera lui l'un des plus grand possesseur du port de Dinan, les deux rives confondues, son bien immobilier étant lui assis de part et d'autre de la rivière. Yves Tradif et son épouse, demeurant à Dinan, se porteront également acquéreurs de la ferme de Saint-Nicolas, ferme bien hier du abbaye de Saint-Magloire de Lehon [La métairie de la Sansonnains ainsi que celle de Bellevues, toutes deux biens des Jacobins de Dinan, assises en Lanvallay, elles seront  acquises le 01/03/1791 et par François Rouxel pour l'une et par  Denis Boulard pour l'autre. La métairie de la Ville - Oris, bien bien des Ursulines sera elle acquise ce même jour de mars 1791 par Auguste De Noual notaire à Dinan et cela pour la somme de 18200.00 livres les enchères ayant été ouvertes à la somme de 9000.00 livres. Ainsi furent vendus eux aussi  les biens "religieux" assis en la jeune commune de Lanvallay]. 

     

    11/10/1821

    Le sieur Yves Salmon du Bas frêne

     

    Vente établie entre madame Anne Tardive, veuve du Sieur Salmon du Fresne et Pierre Resmont d’une maison et cour rue du Four        

     

     

    N°122. Série 4Q registre 1239

     

    A été présenté au bureau l’acte de mutation dont la teneur

    Suit :

    Par devant Julien Cariguel, et son collègue, notaire soussigné

    résidant à Dinan, département des Côtes du Nord, fut présente dame

    Anne Tardif, veuve de monsieur Yves Salmon Bas Frêne, propriétaire sans

    profession, demeurant Grande Rue à Dinan, faisant tant pour elle en

    privé nom, que pour ses enfants, laquelle nous a déclaré avoir, avec

    promesse de bonne et valable garantie, vendu, cédé et à jamais

    par héritage transporté :

    Au sieur Pierre Remont, [Fils de Robert Resmond le même qui acheta à Pierre Follen et Guillemette Baguelin, en 1801,  la Cour de Bretagne. Resmond sera plus tard orthographié Remont...] marchand charron, demeurant au lieu de la Magdeleine,

    commune de Lanvallay, à ce présent acquéreur et acceptant.

    A savoir :

    - L’emplacement d’une maison située faux bourg de la Magdeleine, en la

    dite commune de Lanvallay [il s'agit ici des anciennes dépendances du prieuré du pont à Dinan. A savoir l'ancien four banal, les celliers et les écuries].

    - Avec un jardin à l’orient et au midi d’environ cent soixante centiares ou une corde.

    - Et cour à l’occident, dans laquelle est un appentis tombant en ruine, d’environ

    quarante et un pieds de long le tout dépendant du ci devant prieuré de la Magdeleine.

    Joignant :

    - D’occident à la rue du Four.

    - Du midi au sieur Charles Moncoq.

    - D’orient à monsieur Lemire

    - Du nord à monsieur Daulieu.

    De manière qu’ils lui appartiennent et à ses enfants, et ainsi

    qu’ils avaient été acquis par le dit sieur feu Salmon Bas-Frêne

    leur mari et père d’avec le Directoire du District de Dinan

    aux fins d’adjudication lui en faite, le 29 Fructidor An 2

    enregistré à Dinan le 20 Vendémière An3.

    Le procès verbal d’adjudication a été par la dite veuve Salmon

    Bas Frêne, présentement remis au sieur Pierre Rémont,

    acquéreur, qui s’en est saisi et a déclaré consentir décharge.

    Cette vente est faite pour et moyennant la somme de 300 francs, que

    l’acquéreur a présentement au vu de nous dits notaires, compté et

    payé à la dite de veuve Salmon Bas Frêne, qui s’en est saisie et

    emparée, a déclaré consentir quittance générale sans réserve.

    Au moyen de quoi la dite de Salmon Bas Frêne a déclaré des dessaisir,

    dévêtir et dépossédé de propriété, profession et jouissance des

    dits biens, et en a saisi et emparé le sieur acquéreur, pour entrer

    en jouissance de ce jour, a charge à lui a payer les contributions

    à compter de son entrée en jouissance, avec faculté au dit

    acquéreur de faire enregistrer la présente, transcrire au bureau des

    hypothèques et de remplir généralement toutes les formalités voulues

    par la loi pour purger toutes les hypothèques et devenir propriétaire

    Dont acte fait et passé à Dinan, en l’étude et au rapport du dit

    G.Cariguel ce neuf septembre 1821, et ont les dites parties signé avec nous

    Dits notaires, après lecture faite, ainsi signé sur la minute :

    Pierre Rémont

    Veuve Salmon Bas Frêne

    Guerin et Cariguel notaires.

    Enregistré à Dinan le 9 septembre mil huit cent vingt un folio 63 R. case 7.

    Reçu dix huit francs quinze centimes 10 centièmes compris signé.

    Faisant Pigné signe sur l’expédition de l’acte Cariguel notaire rapporteur.

    Transcrit littéralement sur l’expédition de l’acte par

    Moi conservateur soussigné Faisant.

    Arrêté le onze octobre mil huit cent vingt un.


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  • le 8 Juillet 1766

    Inventaire des biens de Pierre Follen et de Laurence Chomené

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    A comparu sieur Pierre Follain veuf de damoiselle Laurence Chomené décédée le 7 mai 1752, père et garde naturel du sieur Pierre Follain [Pierre Follen deuxième du nom lequel prendra pour épouse Guillemette Baguelin] et de damoiselle Françoise Follain ses enfants demeurant en la rue du Petit-Fort de cette ville [de Dinan, rue débouchant sur le port de Dinan en prolongeant la rue dite du Jerzual], qui a déclaré leur estre échu par leur décès du sieur Ollivier Follain leur frère arrivé au Cap François (l'isle de Saint Domingue en les Caraïbes) en 1765 [héritiers par leur mère décédée en la dite année 1752 Pierre, Françoise et Olivier Follen étaient de ce fait tous héritiers à part égal de leur dite mère. Le décès d'Olivier, lequel survient en la dite année 1765, semble avoir provoqué cet inventaire son frère et sa soeur, Pierre et Françoise, devenant de ce fait héritiers de leur propre frère le dit Olivier décédé. Quand la mort d'Olivier survient son père Pierre Follen, le premier du nom, lui à la lecture de cet acte, veuve de son épouse, est alors toujours en vie]. La tierce partie d'une maison et jardin sise au faux bourg des Rouairies de cette ville relevante en roture de la Garaye [seigneurie deTaden appartenant alors au comte Toussaint Marot seigneur des Alleux], affermée verbalement à Pierre Cocheril cinquante livres. Autre maison sise au pont à Dinan affermée à la veuve de Jacques Vallée soixante livres, et une portion de maison sise rue du Petit-Fort relevant en la roture du roy, également que la précédente qu'ils habitent et déclare [Pierre Follen déclare...] estre du revenu de soixante quatorze livres; ce qui fait pour les propres [biens] de la dite damoiselle Chomené cent quatre vingt quatre livres [lesquels biens appartenaient tous alors en propre à la dite Laurence Chomené, biens probablement hérités de ses propres parents]. Plus a déclaré avoir acquis pendant leur communauté [biens acquis conjointement pendant leur mariage] de honnête homme René-Yves de la mouche et de damoiselle Françoise Leroy son épouse, un grand corps de maisons à vis (en face...) l'église et simetière de la Magdeleine, cour au derrière dans laquelle il y a des logements, écuries, appentis et jardins [il s'agit ici d'une partie de la dite "Grande maison de la Croix-Verte", à savoir  l'actuelle maison sise au 31 rue de la Madelaine. Cette maison sera en effet précisée par et sur un "dessin"  comme étant celle du sieur Pierre Follen "père"; voir le plan des alignements à suivre de 1786. Un peu plus tard, en 1739, au rapport de Quemerais notaire contrôlé et insinué à Dinan ils achèteront aussi le bien de Pierre Blondeau "fils", maison et jardin, biens desservis par la Cour de Bretagne] trois mille livres d'épeingles par contrat du 5 janvier 1734 au rapport de Jehanneau notaire contrôlé et insinué le 8ème affermé verbalement à différents particuliers [pour la somme de...] deux cent soixante et dix sept livres [le huitième de la dite partie de la Grande maison de la Croix-Verte était donc déjà baillé à des particuliers pour la dite somme de 277 livres], autre maison et jardin sis au faux-bourg [le même faux-bourg de la Magdeleine] acquise de honnête Pierre Blondeau douze cent livres par contrat du 6 juillet 1739 au rapport de Quemerais notaire contrôlé et insinué le même jour, affermée à différents particuliers verbalement soixante quinze livres, [cette somme de douze cent livres concerne le montant de l'acquisition de la maison et du jardin biens hier du dit Pierre Blondeau, biens acquis par le dit Pierre Follen "père". Pierre Follen "père" les avait donc affermés semble t'il à deux particuliers, un pour la maison et un pour le jardin. La somme ici affermée "verbalement" pour 75 livres doit être le prix du fermage du seul jardin.] les dites maisons relevant en roture de la Magdeleine [ici la portion de la Grande maison de la Croix-verte ainsi que les maison et jardin hier biens du dit Pierre Blondeau] . Une chambre sise rue du Petit-Fort acquise cent quarante livres de Marie et Julienne Mouard par contrat du 27 avril 1739 au rapport de Lohier notaire contrôlé et insinué le 23, tenue en roture du roy qu'il a estimé sept livres de revenu [le bâti de la rue du Petit-Fort, probablement aussi celui de la rue du Jerzual, relevaient donc en roture du roy et non pas en roture de la seigneurie de la Garaye comme pouvait l'était le faux-bourg des Rouairies, faux-bourg alors situé au delà des murs de la ville de Dinan]; petit jardin derrière la dite maison rue du Petit-Fort acquis cent livres par contrat du 20 avril 1739 au rapport de du dit Lohier contrôlé et insinué le 23, qu'il a estimé cinq livres de revenu; une autre portion en la [dite] maison sise rue du Petit-Fort  tenue en roture du roy acquise de Guillemette Chomené [la soeur probable de Laurence Chomené] par contrat du 8 aoust 1741 au rapport du dit Lohier contrôlé et insinué le 9, qu'il a estimé vingt livres de revenu; une portion de maison et jardin  sis au faux-bourg des Rouairies acquis de François Lebreton et consorts, deux cent livres par contrat du 11 aoust 1746 au rapport du dit Lohier contrôlé et insinué le 17, relevant de la roture de la Garraye, affermé treize livres de revenu; et la métairie de la Tandais, en la paroisse de Quévert, relevant en roture de la Garraye et de la Bouexière acquise de Messire Pierre Jamet quatre mille cinq cent livres vins et outre épeingles quarante huit livres par contrat du 29 juillet 1747 contrôlé et insinué le 31, qu'il a estimé deux cent trente neuf livres de revenu. Le revenu desquel acquets [le revenu annuel de ce qui a été acquis ci-dessus] revient à six cent quarante et une livres dont moitié appartenante à ses dits enfants [ces derniers étant alors héritiers à part égale de feue leur défunte mère] est de trois cent vingt livres 10 sols [une livre représentait donc 20 sols] qui joints aux cent quatre vingt  livres de propres cy-dessus, font ensemble cinq cent quatre vingt livres dix sols au principal de dix mille quatre vingt  dix livres dont le tiers dépendant de la dite succession revient à trois mille trois cent soixante trois livres six sols huit deniers pour le centième denier, six livres quatorze sols sept deniers pour les quatre sols pour livres et a affirmé la présente sincère et véritable sous les peines des règlements qu'il a signé. [Signe Piere Folen].              

     

    (Lire ou relire le chapitre consacré à la grande maison de la Croix-Verte en la rubrique "le Bâti et les terres". Ce chapitre cite les auteurs ayant trouvés cet inventaire originel ici étudié).       


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  • 1733. Vente de la Cour de Bretagne.

    Vente réalisée entre Catherine Gigot et "Pierre Baguelin et son épouse, Jane Leteto" ou Teto.

    1693...Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne Catherine et Marie un grand corps de logix, cour, cellier et apantif, maison et jardin proche le Cheminneuf... Terrier de Lanvallay

     

    En 1702 les trois héritières d'Alain Gigot et de Guillemette Rillet sa femme, sieur de Dame de la Lande, Jeanne l'aisnée née en1663, Catherine née elle en 1664 et Marie la plus jeune, refuseront toutes trois et ensembre de payer au seigneur prieur du prieuré du pont l'impôt féodal dû sur tous biens hérités. Ce refus suffit à lui seul pour attester ici même que ces trois sœurs étaient toutes trois héritières sur la succession de feux leurs parents. Catherine héritera du noble logis de la Cour de Bretagne, cour, forge, cellier et petit jardin compris quand Marie, épouse de Pierre Blondeau "père", personnellement, héritera du petit immeuble particulier adossé au manoir celui-ci aussi desservi par la cour Marie héritant en plus du petit jardin accolé à celui de Catherine. Ma question est la suivante : De quels biens  assis en la propriété Jeanne, leur soeur aisnée à toute deux, a t-elle bien pu hériter ici même puisque elle aussi refusera sur son propre héritage de verser le dit impôt féodal ?
    De quels autres biens ici même établis pouvait bien relever la dite succession Gigot-Rillet ? 

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Ancien magasin adossé à la forge très probablement réalisé au lendemain de 1801 par le sieur Robert Resmont. Il sera dit de cette construction en 1825 ...maison à encorbellement faisant office de magasin...

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    La cour de bretagne

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Coté cour le noble logis de Cour de Bretagne cité dès l'année 1598 et bien des dits "Gigot". Quand Catherine procédera à la vente de la dite "cour" elle restera néanmoins propriétaire du dit logis. Catherine Gigot décédant le 20/06/1745 comment fut recueillit ce manoir ?
    Nous allons seulement le retrouver en l'année 1781, année en laquelle il sera l'objet de la succession de Jacques Giffart chirurgien de son état et veuf de Guillemette Této hier sa femme.

    De fait il semble y avoir eu avant la décès de Catherine survenu en 1745, avant le décès de Guillemette Této survenu lui le 31/12/1744, une vente du logis établie entre Catherine elle même et Jacques Giffart et la dite Guillemette Této femme de celui-ci. Un acte successoral concernant la Communauté hier établie entre ces deux derniers confirmera le fait que Guillemette participa elle aussi à cette acquisition du logis. 

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    Le logis de la Cour de Bretagne regardé depuis la rue de la Madelaine, hier le "chemin-neuf.

     

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au lendemain de 1656, année de mariage d'Alain Gigot et de Guillemette Rillet, sera édifié  dans le "retour" occidental de la tour de l'escalier du dit  Logis, celui-ci bien attesté de Catherine en 1733, cet immeuble particulier.
    Lors de son acquisition faite en 1739 par le sieur Pierre Follen époux Chomené il sera que celui-ci acquit cet immeuble des mains de Pierre Blondeau de la Villeménard lui même fils de Pierre et de Marie Gigot, celle-ci sœur germaine de Catherine
    De fait, au lendemain de la répartition successorale faite en les 3 sœurs, Marie recevra cet immeuble. Celui-ci en la dite année 1781, sur l'acte de cette dite succession" Giffart-Teto", sera le bien du sieur Jan Teto lequel, époux de Janne Arot, tous deux fabricants de tuile rue du Quai à Dinan, eut pour mère Françoise Briand la propre fille de l'ancien forgeron qui œuvrait professionnellement, en 1733, dans la petite forge de la Cour de Bretagne lorsque la dite Catherine Gigot la vendit avec la Cour et son cellier à Pierre Baguelin "fils" époux de Jane Této, à savoir la propre tante de Jan ci-dessus nommé.
    L'acte de 1781 précisera  que le dit sieur Jan Této, alors propriétaire de cet immeuble, le tenait lui même par achat du sieur de la Touche Salmon, ou du sieur Jan Salmon sieur de la Touche.  Cet acte précise aussi que les toilettes situées dans la cage de l'escalier du dit noble  logis était communes avec le dit immeuble du sieur Jan Této ci-dessus représenté
    ...le tout des chambres et grenier servi par un escalier de bois au derrière vers nord de la salle ou cuisine, commun avec la maison du sieur Teto acquéreur du sieur de la Touche Salmon, avec un siège de latrines en l'endroit de la première chambre du logis qui est aussi commun aux deux maisons et entretenu en commun frais...
    Cet immeuble possède en son intérieur un RDC + 2 étage et un grenier, grenier aujourd'hui abandonné desservi qu'il était hier depuis le dit noble logis. Sa surface au sol est "petite" puisqu'elle est seulement de 18 m² par niveau ne possédant qu'une seule et unique pièce par niveau.
      

     

     

     1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     Le noble logis. Grille du 16ème siècle de la petite lingerie qui sera citée en 1781 lors de la succession "Giffart-Této ...la dite laverie est éclairée par une fenêtreen forme d'abat-jour grillée de 4 mantonnets et de 2 travers de fer...

     

     

     Extrait généalogique Gigot...

    H.homme Olivier Gigot sieur de la Lande et son épouse Julienne Jan naissent vers 1560.

    Il est le probable "concepteurs" du noble logis de la Cour de Bretagne. En effet "l'existence" de ce noble logis est attesté par un acte "procédural" écrit  sur velin, acte rédigé en 1598. Au regard de cette dite date "1598" ne peut pas être "concepteur" de ce même manoir son fils, Olivier 2ème du nom, puisque celui-ci voit le jour le 13/06/1584.

    Olivier Gigot décédera avant l'année 1612 puisque le 04/05/1612 Julienne Jan sera dite "veuve" lors du baptême de Perrine Gigot ; Julienne Jan eut pour père et mère  Arthur Jan, sieur de Grandville, et Jeanne Aubry.
    Arthur né vers 1530 sera inhumé le 02/12/1591 et il eut pour père et mère Jehan Jan sieur de Grandville et Michelle Blanche ; Jéhan, né vers 1500, sera inhumé le 25/10/1550. Jehan et Michelle donneront un frère à Arthur puisque père et mère ils seront aussi d'Olivier Jan. Né vers 1530 ce même Olivier Jan sera cité sur un acte de "dénombrement" du prieuré du pont à Dinan, acte rédigé en 1556, en lequel il sera dit que le dit Olivier devait chaque an au titre des rentes dues, une somme d'argent, un impôt féodal , au dit seigneur prieur.
    Olivier était donc ici même à ce titre possesseur d'un bien; à l'inverse ni son père ni ses frères ne sont sur cet acte cités. Sur d'autres actes mais non de "dénombrement ceux là, actes usuels, Olivier Gigot père et son épouse, la dite Julienne Jan, devront eux aussi "impôt féodal" au sieur prieur tous deux donc aussi possesseurs sur la Magdelaine.
    Olivier Jan  "frère" d'Arthur de fait était l'oncle de Julienne Jan, femme d'Olivier Gigot.

     

    Noble homme Olivier Gigot sieur de la Lande et Carize Mouton sa femme.

    Fils d'Olivier Gigot sieur de la Lande et de Julienne Jan ci-dessus cités. Né le 13/06/1584 Olivier et Carize s'uniront à Lanvallay le 30/06/1614. Olivier sera inhumé dans le Chœur de l'église Saint-Sauveur de Dinan le 18/09/1652 à l'âge de 68 ans. Carize naît le 25/02/1597 elle décèdera le 17/02/1668 à l'âge de 71 ans.Carize eut pour parents Laurence Porée et H.H. Gilles Mouton sieur du Plessis; celui-ci décédé le 23/03/1635 sera inhumé aux Jacobins de Dinan.

     

    Alain Gigot sieur des Anges et Guillemette Rillet son épouse. Né vers 1620 et décédé avant 1693 il épouse Guillemette Rillet le 30/10/1659.

    Olivier Gigot et Carize Mouton seront les  père et mère de N.homme Alain Gigot sieur des Anges lequel prend pour épouse Guillemette Rillet le 30/10/1659. La terre des Anges est une terre assise en Dinan au dessus du son port. Guillemette nait le 14/10/1637 ; ses père et mère sont Eon Rillet sieur de la Villerehel et Toussainte Lefrançois sa seconde épouse. Lors du terrier de Lanvallay réalisé en 1693 ses enfants seront dits : ...Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne Catherine et Marie...

    Catherine, Jeanne et Marie Gigot

    Le couple Alain Gigot et Guillemette Rillet n'aura aucun fils; seulement trois filles lesquelles hériteront toutes trois, après division entre elles, du dit noble logis de la Cour de Bretagne et de tout ce qui le compose en ses biens.                                                                                                Refusant le principe même de l'impôt féodal, et cela 87 ans avant la Révolution française, Catherine, Jeanne et Marie Gigot, ces dernières toutes trois réunies,  entreront en "procédure judiciaire" avec le prieur du prieuré du pont à Dinan refusant ensemble de payer sur leur noble héritage l'impôt féodal dû au dit prieur. Ce sont elles en effet, toutes trois, qui produiront en 1702 la dite pièce procédurale rédigée sur velin en 1598 attestant de l'existence, dès 1598, du noble logis de la Cour de Bretagne. La procédure durera de nombreuses années.                    Elles seront toutefois toutes trois déboutées de leur prétention. Mais cela fera l'objet d'un chapitre à part.                                                                                                                             Catherine est alors âgée de 34 ans. Née en 1667 elle ne prendra jamais époux puisque elle embrassera la Religion; sœur du tiers ordre de Saint-François [probablement l'Ordre de Saint-François d'Assise, ou les Franciscains de Dinan plus communément nommés les "Cordeliers"]  elle sera inhumée le 20 juin 1745 à l'âge de 81 ans.                                                                       En 1733 elle vend toute la Cour de Bretagne qu'elle avait hérité de son père, hormis le logis,  à Pierre Baguelin "fils" époux en seconde union de Janne Leteto, ou Teto sa première femme ayant été Rose Leforestier. Celui-ci était le fils de Pierre Baquelin" père" époux de Laurence Choméné.  Jeanne Gigot sa sœur ainée, née en 1663, prendra elle pour époux André Lerenec sieur de Malaunay tous deux habitant alors en leur maison sise rue de la Chaux à Dinan [Celui-ci à la demande de l'académicien Duclos, son ami, sera à l'origine de l'installation ici même du 1er relais à coches de la région de Dinan. Pour ce faire il installera professionnellement son relais en la grande maison de la Grande Croix verte située juste en face du dit logis, grande maison délimitée par l'église du prieuré et par le cimetière d'icelle. Sous le Directoire, avec la vente et du prieuré et de l'église et de leurs bâtiments conventuels cette même grande maison apparaitra comme étant alors une "hostellerie". Cette passation de "grande maison" à "hostellerie"  se fera t'elle avec l'établissement même en icelle du dit "relais à coches" ? En cet établissement dit "hostelier" pendant le Directoire, bien commun en 1693 de Macé Mesnage sieur de la Maurendais, époux de Simone Lefrançois, et de Jan Lesné sieur de la Branche, époux quant à lui de Olive Lefrançois ces deux derniers sieurs ayant en effet épousés les deux soeurs héritières de cette dite maison "de la Grande Croix-verte", il y aura déjà cités, en la dite année 1693, et cave, et cellier, et une écurie dite quant à elle "de la Grande Croix-verte". Cette dite maison de la Grande  Croix- verte sera en le milieu du 16ème siècle de bien Rolland Rolland et de Janne Ferron sa femme, tous deux dit sieur et Dame de la Croix-verte, des Salles en Lanvallay, terres situées en haut de l'actuelle rue de la Madelaine, et de Voaubeauf à Port Saint-Jean. Elle passera ensuite par voie de succession à Nicolas Rolland leur fils aisné lequel, époux d'Olive Hudebert, dit sieur de la Croix-verte et des Croix en Lanvallay, sera de son vivant l'un des fermiers généraux du prieuré du Pont à Dinan. Toujours par voie de succession elle sera ensuite le bien de Jean Rolland son fils lequel, époux de Charlotte Vannard, sera de son vivant "procureur et syndic de Dinan. Puis toujours et encore par voie de succession à Pierre Rolland fils de Jean. Pierre ici cité, de son vivant "trésorier" de la fabrique du prieuré, prendra lui pour épouse Jeanne Agan  puis Jeanne Desdouit. De quelle façon cette maison dite "de la Grande Croix-verte" passa t'elle ensuite des mains du dit Pierre Rolland à celle de Gilles Lefrançois et son épouse Jeanne Lesné tous deux père et mère des dites Simone et Olive Lefrançois respectivement femmes et du dit Macé Mesnage et du dit Jean Lesné ? Par vente ?].                  Jeanne Gigot sera inhumée le 05/06/1737. Lors de la procédure judiciaire l'opposant au prieur du prieuré du pont à Dinan elle est âgée de 39 ans. Marie quant à elle prendra pour époux Pierre Blondeau de la Villeménard  né le 28/09/1671. De son état marchand de drap de soie et lieutenant de la milice de Dinan il sera inhumé le 08/03/1720 à l'âge de 51 ans seulement.        De leur union sera Pierre Blondeau "fils" né le 05/12/1704. Sieur de la Villeménard pour dettes civiles à l'encontre de la Dame de Porcorvo  il sera momentanément détenu aux prisons royales de Dinan. Le 19/05/1740 il y sera encore "détenu" peu après son mariage prononcé lui en janvier 1740. Afin de faire face à ses dettes d'argent le dit jour 19/05/1740, en présences des frères Porée Jacques et Jean, tous deux ses propres beau-frères, il vendra l'ensemble des biens qui avait hérité en Saint-Juvat. Jeanne Blondeau sa sœur en effet prendra pour époux Jean Porée sieur de Fromentel en Lanvallay et Marie-Jeanne Blondeau, son autre sœur, elle prendra pour époux Jacques Porée sieur de Lespinay tous deux frères et tous deux fils de Jacques Porée de son état lui aussi "marchand de drap de soie".                                                                     Héritier d'une partie de la Cour de Bretagne par sa mère Marie-Gigot, Pierre Blondeau "fils" est donc à ce titre neveu de Catherine Gigot. Le 06/07/1739 Pierre Blondeau "fils", cela peut-être  pour rembourser une certaine partie de ses propres dettes, vend à Pierre Follen "père", époux de Laurence Choméné, toute une partie de son bien hérité en la dite Cour de Bretagne qu'il détenait de sa mère Marie-Gigot; à savoir un jardin. Cette vente sera faite 6 années après que le fils en personne de Pierre Baguelin, Pierre Baguelin "fils", époux de Janne (Le)Teto, achète personnellement à Catherine Gigot, tante de Pierre Blondeau "fils",  toute la Cour de Bretagne par elle même, cour accompagnée et de sa petite forge et de son petit cellier assis en fond de Cour; ce jour là le noble logis de la Cour de Bretagne perdit pour toujours sa propre cour.                                                                                                                                              Pierre Follen "fils"épousera Guillemette Baguelin fille née de l'union de Pierre Baguelin et de sa première femme, Rose Leforestier. ,  déjà possesseur par achat fait avec Catherine Gigot de la dite Cour de Bretagne, forge et cellier compris, en 1733, sera par son propre père héritier du jardin et maison que Pierre Blondeau "fils", le propre neveu de la dite Catherine Gigot vendit en 1739 à son propre père Pierre Baguelin "père". Ainsi Pierre Baguelin "fils", au décès de son propre père, sera seul propriétaire et de la cour avec toutes ses dépendances mais aussi de la maison et jardin biens hier des dits Pierre Blondeau "père et fils". Ce bien sera ensuite entièrement recueilli héréditairement par sa propre fille Guillemette Baguelin. Pierre Blondeau "père", ci-dessus cité, époux de Marie Gigot, eut pour parents N.Homme Julien Blondeau sieur du Besris. Celui-ci, né le 23/07/1627, se marie le 11/07/1656 à Julienne Dupré; il décèdera le 15/09*/1681. Il était l'un des 2 fils de H.Homme Gilles Blondeau, de son état lui aussi "marchande de draps, et de Laurence Lecourt. Nous avons donc ici a faire à une dynastie de "marchands de drap de soie" elle assise en biens en Lanvallay même. Gilles quant à lui, né le 11/06/1601, aura pour père et mère maistre Christophe Blondeau lequel, époux de Perrine Nicolas, était aussi de son état Marchand, maitre peintre, notaire royal et procureur à Dinan. Christophe décèdera le 05/02/1639. [Mr Yvon Le Corre le dit "sieur des Chapelles à Lanvallay dans son ouvrage consacré au grand incendie qui ravagea le plus grand quartier commerçant de Dinan la nuit du 14-15 mars 1781]. Guillemette Baguelin épousera Pierre Follen et ces derniers, le 13/11/1801, vendront, la totalité de ces biens à Robert Resmond lequel, époux de Françoise Meslé, de son état était "charron". Ainsi fut tout au long des 16, 17 et 18ème siècle la généalogie de la dite Cour de Bretagne...

     

     Leur ancien noble logis sis au Vieux Pont de Dinan

     

    Présentation de notre travail...Présentation de notre travail...

     

     

     

     

     

    A gauche est une cheminée monumentale assise en ce noble logis; le long manteau de celle-ci cependant, entièrement affaibli puisque cassé et étayé sur l'empoutrement du plancher supérieur, fut entièrement remplacé en 1988. La cassure de son manteau sera citée en 1781 en un acte notarial de succession "Gisfard-Teto.  A droite en  le même logis une très belle cheminée " renaissance tardive"  laquelle, en 1995, perdit sa très belle corniche lors d'une réhabilitation mal dirigée. Ses futs "asymétriques" à "colonne dorsale" sont presque la copie conforme de la cheminée du manoir de la Grand Cour à Taden, XIV siècle. Ci-dessous un siège percé ou toilette encore en utilisation en l'année 1976 en le même logis cité ci-dessus. L'existence de ce logis est attestée dès l'année 1598; il sera vers 1615 le bien d'Olivier Mouton deuxième du nom et de sa compagne, Carize Gigot, tous deux unis devant Dieu  à Lanvallay le 30/06/1614. Olivier Mouton, premier du nom né vers 1560, père d'Olivier cité ci-dessus, sera lui ici même nommément cité comme "devant impôts"  au Grand bailliage du prieuré du Pont. L'enfeu des dits Olivier et Carize est toujours présent de nos jours en l'église de Saint-Sauveur de Dinan et cela au plus près de l'Autel, derrière le Chœur de l'église.  Au port de Dinan au plus près du prieuré les égouts seront cités en un acte judiciaire dès la seconde moitié du XVII siècle...

       

    Présentation de notre travail...Présentation de notre travail...

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche le dit siège percé en granit. A droite l'un des anciens bénitiers, massif celui-ci, du prieuré de la Magdelaine du Pont trouvé enfoui en la cave de ce logis lors d'une campagne de réhabilitation menée en 1988. Poids de ce bénitier : 24 kilogrammes.

     .

    Contrat d'acquêt fait par Pierre Baguelin et Jane Leteto d'avec Dlle Catherine Gigot.

     

    Pierre Baguelin "père"  de son vivant, ici cité,  sera aussi le "propriétaire" de l'auberge du Croissant située juste en face de la dite Cour de Bretagne.

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

    L'Histoire de la Cour dite de Bretagne est intéressante à étudier à plus d'un titre. Transmise héréditairement au sein d'une même famille bourgeoise avec l'ensemble de son bâti pendant plusieurs générations, cela dès la seconde moitié du XVI siècle, elle assistera en tant que témoin à la transformation  "sociale" du port de Lanvallay au pont de Dinan dès les premières heures du XVIII siècle. La bourgeoisie ici présente, et dont la "présence est ici même attestée par actes écrits dès la seconde moitié du XVI siècle, va inexorablement en effet disparaitre avec le développement économique du port de Dinan et du port de Lanvallay tous deux ne formant en réalité "professionnellement" qu'un seul et même port même si celui-ci fut, et cela très longtemps, assis sur trois paroisses distinctes à savoir celle de Saint-Sauveur de Dinan, celle de Saint-Malo de Dinan et celle de Lanvallay. Cette bourgeoisie, souvent ici "bailleur", va en effet au XVIII siècle entièrement disparaitre des actes "écrits" pour être remplacée définitivement par une nouvelle classe sociale, ouvrière celle-ci [au XVII siècle plusieurs de ces mêmes familles seront aussi multi-propriétaires de l'autre côté du Pont cela en le bas de la rue du Petit-Fort, en le bas de la longue descente du faux bourg du Jerzual ou Jarzual certains bâtis ici présents relevant alors du bailliage de Quergolay.  Il en sera ainsi pour la famille des Lechapelier, la famille des Mesnage ou bien pour celle des Gigot. Macé Mesnage fils, cela à la fin du dit XVII siècle, sera en effet cité dans un acte décrivant le dénombrement de la cour de l'Hostellerie du Plat d'Etain. Il y sera propriétaire de certains bâtis présents en icelle mais aussi propriétaire il sera au plus près de la rivière, cela proche de "l'auberge des Trois Rois". Donc multi-propriétaires ici aussi au plus près du port de Dinan certains de ces honorables bourgeois vivaient souvent en leur maison ou appartement respectif situé en l'intérieur même des murs de Dinan ce fait confirmant ainsi à tous ces mêmes individus une "assise sociale certaine". Pour illustrer ce propos, en la fin de ce même XVII siècle, Jan de Taillefer et son épouse Janne Serizay, Sieur et Dame de Belle-Isle, connétable pour le royaume de la ville et du château de Dinan, seront proche de la dite rue du Petit-Fort ici aussi propriétaires...les dits héritages sittués en la paroisse de Dinan Sauveur proche des murs de cette ditte ville de Dinan entre les portes de Jarinal et de Saint-Louis en un endroit appellé les Vaux  qui consiste seavoir en vergers, prairies et vallées plantées en noyers, pommiers, chasteigners, chesnes et autres arbres dans lesquels est une maison...joignant d'une part à soleil levant la rivière de Rance, d'autre à la prée du prieuré de la magdelaine, à l'occident à la dite muraille et d'un bout au midi à la Tour longue et d'autre au septentrion au sieur de Cucillé Lechapellier une muraille entre deux dépendante des dits héritages avec une grande porte pour y entrer et ayant son issue et sortie par le fossé de la ditte ville lesquels héritages cy devant mentionnés escheux et admis à la ditte Dame de Belleisle de la succession de deffunt noble homme Jan Serizay vivant sieur des Isleaux connestable du dit Dinan son père aux fins des héritages fait entre elle et consort datté...Le terme Hostellerie s'attachait-il forcément à une activité liée à l'hostellerie ou bien à un noble immeuble appartenant de concert à plusieurs personnes ? On peut se poser en effet cette question au regard de l'ensemble des gens présents en cette même cour de l'hostellerie du Plat d'Etain. Il ne faut cependant pas oublier que l'Hostellerie de Tourandel, elle présente dès 1543 au pont de Dinan en la paroisse de Lanvallay, pratiquait bel et bien la dicte activité liée à l'hostellerie. Présentes tout au long du Jerzual, présentes tout au long des quais, présentes ici aussi de chaque côté du pont ces dites familles, en ces points  toutes "multi-propriétaires,  reflètaient très bien à elles seules  la présence et l'importance sociale de tout une bourgeoisie notable et certaine certains de ses propres enfants parvenant même à la noblesse par la "robe". Il en sera ainsi aussi pour la famille Gigot laquelle sera elle possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne. Souvent nommé "sieur "de ceci, ou bien "sieur" de cela, le terme alors utilisé ne s'attachait pas forcément à un bien bâti attaché qu'il était alors soit à une simple terre, soit à  une simple vallée aussi. Il en sera ainsi pour Olivier Gigot sieur des "Anges" lequel possédait en effet sur les hauteur du port de Dinan, en la paroisse de Saint-Malo de Dinan, une vallée nommée : la vallée des Anges"]. Il faut cependant noter très tôt la présence ici même dès le XVI siècle d'une importante activité professionnelle liée elle à la seule "Hostellerie".  Entièrement absent au XVI siècle des actes écrits va ainsi apparaitre, dès le début du XVIII siècle, tout un ensemble de professions nouvelles tels les loueurs de chevaux, les marchands de fer, les cloutiers, les charrons, le maréchal ferrant etc. La Cour de Bretagne elle possédait déjà en son sein, et cela dès la fin du XVI siècle, une forge en laquelle, au XVIII siècle, en 1733 exactement, travaillera un maréchal sur route, Ollivier Briand. Présents en la Cour de Bretagne dès la seconde moitié du XVI siècle les sieurs Gigot seront les derniers notables ici même, au port de Lanvallay, à disparaitre. Tout à la fin du XVII siècle Catherine, Jeanne et Marie Gigot, toutes trois soeurs, vont entrer en opposition judiciaire avec le prieur du prieuré refusant de verser à celui-ci la rente féodale dûe par tout bien reçu héréditairement. Ce procès perdurera sur plusieurs années, procès lequel assistera à leur condamnation juridique. Mis financièrement à mal, cela pour une autre raison restée à ce jour inconnue, Catherine sera obligée d'emprunter à  sa soeur Jeanne, en 1631, une somme d'argent importante hypothéquant ainsi ses biens, somme d'argent dont elle parviendra cependant à se libérer peu de temps avant de décéder en sa maison de Dinan rue Haute voie. Elle vendra probablement pour cela une partie de ses biens hérités, en l'année 1733, à l'une de ses nouvelles familles "professionnelles" ici même très fraichement implantés : les Baguelin-Této. Sa soeur Marie, elle, épousera Pierre Blondeau de la Villeménard, enfant d'une vieille famille de notables de leur état "marchand de drap de soie". L'un de leurs enfants, lui aussi nommé Pierre Blondeau de la Villeménard, traitant des affaires en des terres lointaines, sera emprisonné pour dettes financières aux prisons royales de Dinan et cela à la seule demande de la Dame de Porteveco. Pour faire face à sa condamnation, en 1740, une partie des terres héritées par Pierre Blondeau "fils" et ses soeurs, Janne et Marie-Janne Blondeau pour les nommer, seront elles aussi mises en vente, biens hérités de leur oncle en la paroisse de Saint-Juvat, biens vendus après que leur propres biens, assis eux aussi en la rue de la Madeleine, soient vendus à Pierre Follen et Marie Choméné son épouse en 1739. Avec la vente de la Cour de Bretagne disparaitra ainsi les derniers représentants de ces vieilles familles bourgeoises hier ici géographiquement solidement implantées. La Cour de Bretagne possède en son seing la trace de l'une des plus vieilles activités roturières, ou professionnelles, ici citée par l'écriture, hormis bien sur les dites activités liées à l'hostellerie : à savoir  la "forge". Elle possède aussi l'un des actes judiciaires les plus importants, et cela bien avant que n'éclate la Révolution française, celui de la contestation du paiment d'un impôt féodal de tout temps hier acquitté. Et elle fut donc aussi le bien, rappelons le, des tous derniers représentants de ces mêmes vieilles familles bourgeoises et notables ici même hier établies. Voilà pourquoi l'Histoire de la Cour de Bretagne pour nous est intéressante à plus d'un titre [Le prieuré eut semble t-il, et cela de tout temps, de nombreux litiges financiers avec certains de ses tenanciers. Plusieurs procès seront ainsi intentés par certains prieurs ici en fonction, et cela souvent à l'encontre de leurs  propres fermiers généraux. Certains de ses mêmes procès concerneront au XVII siècle des terres assises à la Jossais,  terres situées en la paroisse de Taden. Le procès financier ayant opposé de nombreuses années les soeurs Gigot et le prieur Lopin en fera partie. il sera lui tout spécialement étudié puisque dans ce procès sera démontrée la présence, cela dès la fin du XVI siècle, de l'existence du logis de la Cour de Bretagne, logis que certains conférenciers font naitre cependant qu'au XVII siècle]    

     

    1733. Vente de la Cour de Bretagne. Catherine Gigot- Pierre Baguelin et Jane Leteto

     Bien de Jean Taillefer et de Janne Serizay en 1677 sieur et dame de Belle-isle connétable de Dinan, bien hérités de feu Jan Serizay sieur des Isleaux en Plouer connétable de Dinan en son vivant aussi. Plan réalisé suivant le Terrier de Dinan.

     

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    1733. L'acte de Vente de la Cour de Bretagne par Catherine Gigot 

     

    L'an mil sept cent trente trois, le cinquiesme jour de Décembre après midi, par devant les notaires royaux à Dinan soussignés, acte fut présente en personne damoiselle Catherine Gigot, damoiselle de Launay, demeurant au faubourg de la Magdelaine du pont à Dinan, paroisse de Lanvallay, laquelle à ce jour pour elle et ses hoirs successeurs et cause ayant, vendu, cédé, quitté et héritablement à jamais transporté avec promesse de garant perpétuel non obstant, les droits coutumes ou choses à ce contraire, ou dérogatoire, à quoi elle a epressément renoncé à honorable gens Pierre Baguelin et Jane Leteto, sa femme de lui à sa requête bien et duement autorisée, demeurant au dit faubourg de la Magdelaine [probablement en l'auberge plus tard connue sous le nom de l'écu]  du pont à Dinan, paroisse de Lanvallay, présent acquéreurs et acceptant aussi pour eux, leurs hoirs successeurs et cause ayant: 

    Savoir est une boutique située en l'entrée du Chemin neuf, donnant sur le pavé, servant de forge, occupée actuellement par Ollivier Briand, maréchal sur route, avec une porte à quoi il y a huis et couverte d'ardoises, et à côté est un grand portail pour le service d'une cour ci-après, compris le donnant [le donnant : qui donne, qui amène à...le passage qui depuis la rue amène à la cour]   au côté de la dite forge, commun entre la dite venderesse et le sieur de la Villemenard Blondeau [époux de Marie Gigot soeur de Catherine], contenant de largeur environ huit pieds et demi [ la largeur du dit passage entre la dite forge et le dit Blondeau...soit  2.65 mètres environ], joignant du derrière à la dite cour, et du devant au pavé de la rue, dans quelle cour il sera libre aux co-acquéreurs  d'y bâtir ce que bon leur semblera, ainsi qu'avait droit de le faire la dite damoiselle venderesse, sans pouvoir boucher le passage dû dit Blondeau et au sieur Porée mari et procureur à la damoiselle Marie Blondeau [ici Jacques Porée époux de Marie Blondeau fille de Pierre Blondeau et de Marie Gigot soeur de Catherine] aux fins du partage fait entre eux le... [ici mot manquant. Il semble donc y avoir eu hier un partage lequel fut établi entre Catherine et sa soeur Marie toutes deux elles aussi héritières de leurs père et mère] .

    Un petit jardin au côté de la ci-forge et prise en icelui, clos de muraille du côté du Chemin  neuf dans laquelle muraille il y a une fenêtre de fer grillée sur le chemin, ayant son entrée par une porte de communication avec le sieur Porée pour le service de son jardin séparé d'avec celui de la dite Gigot d'un rang de Castillier et de groseillers, contenant icelui de longueur trente sept pieds et de largeur seize pieds ou environ [12 mètres de long sur 5.20 mètres de profondeur. A l'époque n'existait alors  sur le rue que la dite petite-forge en sa cour adossée à une maison en maçonnaille et pans de bois. Le bâti actuel posé dans le prolongement de l'ancienne petite-forge à son nord, assis sur la rue à occident, comprenant deux maisons associées, alors n'existait pas encore puisque en leur emplacement se positionnaient les dits jardins. Derrière la petite forge, en la dite cour, vers orient, la maison qui lui est toujours associée aujourd'hui, maison à pans de bois, n'existait probablement pas encore. La maison héritée par Marie Gigot, femme du dit Pierre Blondeau se trouve vers midi en le donnant de la cour; c'est le petit immeuble sis à l'actuel n°29 de la rue de la Madeleine ] . 

    Un cellier [En 1733 il ne semble devoir exister ici en ce bâti que deux niveaux, à savoir le cellier assis au niveau 0 et le grenier au niveau 1, au dessus du dit cellier. au haut de la cour [au fond de la cour] donnant du côté du jardin avec une grille de fer et deux grilles aussi de fer dans le devant; un grenier au dessus avec une cheminée dans icelui, couvert d'ardoises, en forme de mansarde, dans lequel on monte par un degré de pierre [escalier] sous lequel est bâti une soue à cochons. Joignant le tout du dit cellier et grenier d'un côté à maison appartenant aux héritiers de Carize Bachu [La maison de Carize Bacheu ou Bachu est dite "récente" lors de la rédaction du rolle des Tenanciers de 1693. Sa cheminée en effet porte la date de 1655. Elle est alors présentée comme étant la maison de la "Cour de Bretagne". Bien de ses héritiers, ici elle est assise au midi du dit cellier, adossée à la droite de la dite Cour. En 1781 elle possède une porte d'accès donnant sur la dite Cour de Bretagne et cela malgré un accès principal donnant sur la rue de l'Abbaye, en amont de la venelle menant à la Fontaine Clairet. Possédait-elle déjà un accès sur la dite cour en 1693 ? On peut en effet le supposer au regard de son appellation. Cette maison sera décrite en son intérieur dans l'acte ayant rédigé en 1781 la succession du sieur Jacques Giffard, époux de Guillemette Teto, ce dernier ayant été lui aussi possesseur de cette maison nommée "maison de la Cour de Bretagne". Lors de cette succession la dite maison à pans de bois située au dos de la petite-Forge, à orient, dans la dite cour, ne lui appartenait pas. Existait-elle déjà ? Pierre Follen "père", époux de Laurence Chomené, en 1739  achètera  à Pierre Blondeau "fils" tout le bien qu'il avait hérité de ses parents, les dits Pierre Blondeau "père" et Marie Gigot], et du derrière à une vallée appartenant aux enfants de Thomas Asseline [Celui-ci sera sieur du Cheminneuf. Il s'agit ici de la grande vallée dite "la vallée de Bretagne", vallée  située au derrière de la dite Cour de Bretagne, vers orient] avec ses services ? [mot ici illisible] sur la cour et le dit chemin.

    Le dit portail entretenable par moitié par la dite Gigot et le sieur Blondeau, et comme le tout des héritages ci-devant se contiennent [ici l'attestation d'une origine commune entre les biens de Catherine Gigot et les biens de Pierre Blondeau, beau-frère de Catherine, se trouve être attestée par le mot "héritage" ici employé] et se poursuivent en ce qui peut appartenir à la dite venderesse sans réservation baillées, tenu prochement et roturièrement du prieuré de la Magdelaine [ce bien relevait donc des biens du dit prieuré. Lors de l'entrée en leur héritage commun, en 1672,  les trois soeurs Gigot, Catherine, Marie, et Janne, refuseront de payer au dit prieuré la taxe féodale coutumière laquelle était due au dit prieuré cela au titre même de l'entrée en possession du dit héritage. Ce refus sera à l'origine d'un procès lequel opposera de nombreuses années les trois soeurs au prieur du prieuré du pont. Il ne faut pas confondre cette "taxe féodale" propre à l'entrée en possession d'un bien hérité avec celle qui devait annuellement être versée au dit prieuré] à la charge d'y payer par chacun an, au jour de la Chandeleur, deux deniers monnaie dus en solidité de dix deniers avec les autres propriétaires, ses francs consorts [Consorts : gens du même genre ou relevant d'une même famille. Il s'agit ici des deux soeurs de Catherine lesquelles, elles aussi, étaient donc en la dite Cour de Bretagne propriétaires] par une forte obéissance suivant la coutume [suivant les règles ancestrales établies] . La vente est faite et accordée entre partie pour la somme de neuf cent livres de principal, les cinq, [?] et commission autres montants à quarante cinq livres et présentement payées et consommées en dépenses aux gens ayant à traiter et passer le présent contrat [les frais notariaux de la dite vente s'élevant à 45 livres lesquels ici viennent s'ajouter au dit neuf cent livres de principal] dont quittance en a été octroyée par la dite venderesse aux dits acquéreurs à l'égard de la dite somme de neuf cent livres prix principal du présent contrat.

    Les dits acquéreurs en ont présentement et réellement payé à la dite venderesse au vu de nous notaires, la somme de quatre cent cinquante livres . Les dits acquéreurs les paieront après être dûment et appropriés ce qu'ils seront tenus de faire après temps compétent.

    Se réserve aussi la dite venderesse, damoiselle Gigot, le passage par la cour pour le service de certains des héritages qu'elle a et de ceux des ci-Blondeau et Porée [donc au delà de cette cour, vers nord, Catherine Gigot restait ici même propriétaire d'autres biens lesquels étaient eux aussi desservis par la dite Cour. Il en était de même pour les biens appartenant à ses soeurs biens eux aussi relevant du dit héritage ayant eu lieu entre les dites soeurs Gigot. Catherine devait probablement être encore en possession de jardins. Les sieurs Porée sont ici Jean sieur de Fromentel let Jacques sieur de Lespinay lesquels  prendront respectivement pour épouse Jeanne et Marie-Jeanne Blondeau toutes deux filles de Pierre Blondeau et de Marie-Gigot], au moyen de tout quoi la dite Gigot s'est dès à présent dessaisie et dépossédée de la propriété de la jouissance des dits héritages ci-devant employés [les biens hérités ici vendus au sieur Baguelin] et en a saisi et emparé les dits acquéreurs leur en concédant dès à présent tous baux banniers (?) et appropriant la jouissance à commencer au jour et fête de Noël prochain, parce que la dite damoiselle venderesse recevra la jouissance qui la hoira à Noël et pour mettre et pour produire les dits acquéreurs en la réelle et actuelle possession des dits héritages. La dite Gigot a annoncé et justifié à son procureur général, le spécial Me [mot moquant] chacun le premier requis sans espoir de révocation. Souffriront les dits acquéreurs à jouir les fermiers des ci-héritages  [accepteront les actuels locataires occupant les lieux. Il en sera ainsi du maréchal sur route Briand lequel alors occupait et professait en la dite petite-forge au regard de sa ferme] pendant le temps de leur ferme si mieux n'aime les dédommager [ferme-fermage...Sinon il devra alors y avoir dédommagement financier pour rupture de bail] à tout quoi faire et accomplir. Les dites parties se sont obligées chacune en ce que les faits les touchent sur tous leurs biens réels et mobiliers, présents et futurs, pour en cas de défaut y êtres contraints par exécution et vente de leurs biens, meubles, saisie et vente de leurs immeubles, et parce qu'ils l'ont ainsi voulu, nous dits notaires les annoncer à leur requête condamnées , le tenir par l'autorité de notre dite Cour avec soumission jurée.

    Fait et passé sous les signes [signatures] de la dite Damoiselle Gigot et dut dit Baguelin, chacun pour leur respect et celui de Ollivier Henry à la requête de Jane Leteto qui dit ne pas savoir signer. Et les notres le dit jour et an. Interligne droit, les consorts approuvés.

    Catherine Gigot; Pierre Baguelin; Broussais notaire royal; Rouault notaire royal; Ollivier Henry. Controllé et insinué à Dinan le X octobre 1733. Receu dix livres six sols dix deniers.


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