• Le 13 novembre 1801

    - Vente de la Cour de Bretagne entre "Pierre Follen-Guillemette Baguelin" et Robert Resmond charron de son état -

     

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

     

    Lanvallay, à l'inverse de Dinan,  possède aujourd'hui très peu de maisons à pans de bois quatre étant en son territoire seulement répertoriées. La rue de l'Abbaye, toute proche de la rue de la Madelaine, hier en possédait encore trois. Le XX siècle assistera en effet à la disparition de deux d'entre elles une seule existante encore aujourd'hui en cette même rue.

    Présente en la cour de Bretagne ainsi nommée en un acte de dénombrement, acte établi lui en 1693, cette petite maison ci-dessus représentée fait partie intégrante de ces quatre maisons à pans de bois répertoriées aujourd'hui en Lanvallay. Adossée à sa gauche contre une ancienne petite forge laquelle, en 1733, sera tenue professionnellement par le charron Briand, cet ensemble fera partie tout au long d'une bonne partie du XVIII siècle des biens de Catherine Gigot Dame de Launais. Catherine sera aussi propriétaire par héritage du noble Logis situé à l'angle des rues de l'Abbaye et de la Magdelaine,  logis desservi lui aussi également par la dite cour de Bretagne. Catherine vendra en 1733 cette Cour à Pierre Baguelin et Jane Leteto (ou Této) sa femme. Cette vente sera également accompagnée de la dite petite forge assise en icelle, petite forge desservie depuis le Cheminneuf cette vente comprenant aussi un cellier bâti au fond de la cour. Catherine gardera pour elle le seul noble logis de la cour de Bretagne cité lui dès l'année 1598 la maison ci-dessus représentant restant le bien de sa soeur Janne.  Le cellier et la petite forge seront tous deux achetés ensuite en 1801 par Pierre Resmond celui-ci faisant édifiée alors à la gauche de la dite petite forge, sur un ancien jardin assis le long des pavés de la rue de la Madelaine, jardin hier bien de la dite Catherine Gigot, une boutique et une autre longue maison toutes deux toujours existantes de nos jours.

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont 1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

     

    A une époque probablement située vers le milieu du XX siècle le derrière de cette petite maison, originellement lui aussi en pans de bois, sera la proie de la vicissitude du temps le propriétaire du moment remplaçant alors la totalité de ce même" derrière" par un pan de mur édifié lui entièrement en parpaings. Petite maison achetée depuis peu les actuels propriétaires ont procédé à la dépose complète de ce même mur pour réédifier un nouveau derrière à pans de nouveau à bois de chêne, pans de bois emplis de béton de chanvre lequel béton de chanvre d'ici peu sera recouvert d'un enduit de chaux.

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

    Ci-dessus se trouve être le derrière du dit noble logis de la Cour de Bretagne  cité lui pour la première fois en une  procédure judiciaire laquelle citera son existence dès l'année 1598; ce logis sera aussi cité une seconde fois en l'année 1693. Ce logis desservi par la dite cour de Bretagne, bien gardé en 1733 par Catherine Gigot alors "venderesse" de la dite Cour de Bretagne en faveur de Pierre Baguelin sera donc cité une troisième fois en la dite année 1733 [1693 Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne, Catherine et Marie,  un grand corps de logix, cour, cellier et apantif, maison et jardin proches le Cheminneuf...]

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

    Assis au plus près de la Cour de Tourandel, en face de celle-ci, ci-dessus la dite cour de Bretagne possédant en son fond la "trace" d'un autre bâti lui aussi desservi au XVIII siècle par la dite Cour. Ce bâti, décrit pour la première fois en cet acte rédigé en 1733, sera constitué en son embas d'un cellier et d'une soue à cochons située sous escalier. Le premier étage sera alors un simple grenier mansardé comprenant une cheminée en icelui. Il sera desservi par un escalier externe en pierres  sous lequel en effet sera la soue à cochons. Il faudra attendre 1829 pour voir en ce même grenier apparaitre deux chambres. L'apparition de ces deux chambres sera alors accompagnée de l'apparition d'un grand appentis lequel, construit au devant de cet ensemble, englobera entièrement le dit escalier en pierre. Ce bâti sera donc lui aussi le nouveau bien en 1733 de Pierre Baguelin cela avant d'être en la dite année 1801 lui aussi le bien du dit Resmond lui même acquéreur de Pierre Follen [Guillemette Baguelin, héritière de Pierre et de Jane Leteto hier tous deux acquéreurs en 1733 de cet ensemble vendu par Catherine Gigot,  prendra elle pour époux Pierre Follen  lui même fils de Pierre Follen "père" et de Laurence Choméné.  Ce dernier couple semble devoir cependant acquérir en 1739 par vente la dite Cour de Bretagne, vente alors réalisée entre eux mêmes et Pierre Baguelin et sa femme Janne letéto. Pierre Follen fils, prenant pour épouse l'héritière du dit  Pierre Baguelin, entrera en possession de ce bien non pas par sa propre femme,  héritière par son père d'autres biens, mais bel et bien pas ses propres parents acquéreurs de ce même ensemble en effet en 1739. Pierre Follen fils, donc héritier par son père de ce bien,  en 1801 à son tour vendra ce même ensemble au dit sieur Resmond "maréchal-ferrant" de son métier. Dit "cellier" en 1733 ce même "embas" sera dit être, en la dite année 1801, un "magasin"]. Au nord et à la gauche de cet ancien emplacement de maison nommé tantôt cellier et tantôt magasin,  s'assoit toujours de nos jours l'ancien caveau cité lui en la dite année 1801, caveau s'avançant alors sous les jardins de madame Hélène Salmon, veuve Christophe le Roux des Aulnais. A droite, habillée en sa partie haute de lambris, la petite cour et le derrière de la maison nommée dès 1693 : "la Cour de Bretagne".

     

     

    La rue de l'AbbayeLa rue de l'Abbaye

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     A gauche et en "fond d'image", édifiée  en pierre de maçonnaille en 1655, la maison nommée "la Cour de Bretagne". Cette maison sera dite en la dite année 1693 : "maison neufve.               A gauche l'embas de cette même maison qui sera en effet nommée en 1693 et en 1781: la maison de le Cour de Bretagne. Bien en 1693 de Carize Becheu et de son époux, Guillaume Beauchesne, desservie aussi en la dite année 1693 par le faubourg de la Madelaine, cela via la dite "Cour de Bretagne", elle portera le n° parcellaire 96 sur le premier plan napoléonien de 1811; pour sa matrice cadastrale elle sera alors le bien de François Grignard cordonnier à la Magdeleine.     Le 30/08/1780,  lors de l'état des lieux qui furent établis pour la succession de Jacques Giffard et de Guillemette Teto sa femme, elle décédée, cette maison fera partie intégrante de leur propre succession ce couple étant alors "aussi" propriétaires de leur vivant du noble logis de la Cour de Bretagne. Jacques Giffard  né en 1704 était  alors âgé de 76 ans veuf qu'il était depuis 1744.  Ayant perdue depuis très longtemps sa petite cour adossée, petite cour donnant alors sur la dite "cour de Bretagne", cette maison n'est plus desservie aujourd'hui que par le seul petit chemin de Clairet, petit chemin de servitude donnant sur la dite rue de l'Abbaye.

    Acte de 1781 : Prise partage et allotissement des maisons, terres et héritages dépendants de la communauté qui fut entre le sieur Jacques Giffard, vivant, et demoiselle Guillemette Této...Maison de Dinan au dit faux bourg de la Magdelaine du pont à Dinan nommée la Cour de Bretagne consistant dans un embas servant de cuisine, servy par une porte dans le pignon vers midy, éclairé par une fenestre du même côté, la dite maison construite en pierre de maçonnaille, dont le linteau de pierre de taille est cassé, que cette ouverture de porte est défendue d'une porte coupée suportée par des gons et pentures, fermant au dedans avec un veroüil posé sur chaque venteau, que le venteau d'en haut ferme avec clé et serrure en bois, qu'il manque un ressort à la serrure, estimé cinq sols. Que le venteau dabas [du bas] est chanché [changé] parceque les tenons de l'emboueture [de l'emboiture] ont manqué, qu'il est nécessaire de replacer une écharpe en dedans depuis l'angle supérieur du côté des gons jusqu'à l'angle supérieur attachée seulement avec un clou sur les planches et écharpe, qu'il est nécessaire de remplacer un panneau à neuf au venteau supérieur à l'endroit de la serrure que nous estimons deux livres. que la baye [la baie] de la fenestre est formée de pierre de taille qui nous paroît avoir été cy devant deffendue par des abavents par y avoir encore [parce que il y a encore] quatre boucles pour recevoir les abavents , que cette baye est defendüe par deux volets de bois et un [une] imposte recouvert de deux volets laquelle imposte est defendüe par quatre vergettes de fer en croix, que la quarrée dormante est de nulle valeur ainsy que les deux volets d'embas, que nous pouvons estimons pouvoir coûter en se servant des vieilles ferrures étant reforgées la somme de sept livres. Une cheminée en pierre de taille...

     

     

     

     

    1800. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     Extrait du plan napoléonien de 1844. Sur le plan napoléonien de 1811 les parcelles ici numérotées 170 et 169 seront respectivement  référencées sous les numéros 95 et 94. Lors de la rédaction de la matrice cadastrale du plan napoléonien de 1811 les numéros 95  et 94 appartiendront respectivement à Robert Re(s)mond dit "charron à la Magdelene" pour le n°94 et aux héritiers de Françoise Me(s)lé pour le n°95. Robert et Françoise étaient tous deux époux et épouse l'un de l'autre et semble donc avoir possédé en commun les deux petites maisons situées sur ces parcelles n°95 et 94, forge comprise.  Ils furent très probablement les auteurs de ces deux petites maisons puisque lorsque ils achèteront la dite Cour de Bretagne, en 1801, ces deux maisons n'existaient pas encore. En cet emplacement, en 1733, étaient certains des jardins de Catherine Gigot et de Pierre Blondeau son beau-frère. Robert en sa parcelle sera toujours cité ici même, charron en 1830, veuf qu'il sera de son épouse Françoise Melé ou Meslé; l'un de ses fils, Pierre, avait lui alors déjà acquis, cela avec les anciennes dépendances prieurales, l'ancien four banal du prieuré en la rue du Four, acquisition faite en 1825 avec la veuve du sieur salmon.     La succession de Françoise Meslé faite une indivision semble avoir été réalisée entre Robert et ses fils, à savoir Pierre, Julien et Marc Resmond. Julien et Pierre Remond, fils de Robert, seront donc tous deux possesseurs de l'une de ces deux petites maison l'autre restant à leur père Robert; Marc en effet meurt relativement jeune. Pierre et Julien semble ensemble entrer aussi en possession, toujours en indivis, du cellier situé au fond de la Cour. Julien très tôt vendra à Pierre son frère sa part d'indivis s'appliquant sur la dite petite maison, forge comprise. Tôt décédé, toutefois après son frère Marc, les indivis  restant à Julien, propres au dit cellier, seront de fait reçus par les héritiers de Julien, à savoir son épouse et ses deux enfants.  Sa femme, alors installée avec ses enfants à Dinan, vendra quelques années après le décès de Julien son époux ses propres pourcentages d'indivis à Pierre son beau-frère lui aussi charron de son métier. Des années plus tard, encore bien plus tard, François fils de feu Julien vendra à son tour, toujours à son oncle Pierre, ses propres pourcentages d'indivis toujours propres au dit cellier situé au fond de la dite cour de Bretagne. Pierre Resmond mettra ainsi plusieurs années pour parvenir à être le seul possesseur de la Cour de Bretagne en réussissant, cela régulièrement, à acheter les différents pourcentages d'indivis lesquels n'étaient pas sien. En 1846 Pierre devient le seul possesseur de la Cour de Bretagne, la forge comprise.

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

    1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont1801. La Cour de Bretagne. Vente Follen-Baguelin et Resmont

     

     

     

     

     

      Ci-dessus les anciens jardins, "aujourd'hui bâtis," de Janne et de Marie Gigot, jardins alors présents en 1733. A droite et en retrait de ces deux jardins disparus est la petite forge attenante cette dernière existante déjà en cette même année 1733. Cet ensemble forge et jardins sera vendu le 13/11/1801 au citoyen Robert Resmont, charron de métier, par les citoyens Pierre Follen fils et Guillemette Baguelin sa deuxième épouse [Lors de la dite acquisition de 1801 n'existait alors, ici même, que les jardins et la dite petite forge, jardins alors biens en 1733 de Catherine Gigot et de sa soeur Marie Gigot femme de Pierre Blondeau.  Pierre Follen fils était héritier de ses parents de la dite Cour de Bretagne petite forge et jardin compris. Ces derniers en effet, Pierre Follen l'aîné et Laurence Chomené avaient eux -même acquit cette cour et son contenu probablement de Pierre Baguelin et Jane Leteto son épouse, cela  probablement peu de temps après que les dits Pierre Baguelin et Jane Letéto l'eurent acheté à Catherine Gigot en 1733. En 1739 Pierre Follen père et Laurence Chomené son épouse achèteront également la maison et le petit jardin ayant tous deux ici appartenus à Marie Gigot épouse de Pierre Blondeau, jardin et maison eux aussi desservis par la dite venelle de servitude de la dite Cour de Bretagne. Le hasard voudra que Pierre Follen fils épousa Guillemette Baguelin la propre fille du dit susnommé Pierre].   Pierre Follen fils sur le tard de sa vie vendra ainsi certains de ses biens ici même acquis au Port de Lanvallay par feu son père. Son fils Pierre-Charles-Louis Follen, alors tanneur et épicier au Port de Lanvallay, vendra lui entre 1811 et 1828 la partie du noble logis de "Grillemont" dont son père était en 1786 propriétaire. Né en 1735 à l'âge de 69 ans en effet, nous sommes alors en 1804, Pierre Follen "père" sera agriculteur à Quévert et domicillié aussi en cette même commune. Au décès de son époux Guillemette Baguelin rachètera à ses "beaux-enfants", cela sur la dite métairie de la Tandais, la part de feu son époux laquelle revenait de droit aux enfants issu du premier mariage de son dit époux.                                              Au midi de la dite entrée se trouve être assise l'ancienne maison ayant apartenu en 1781 à Jan Této lui même acquereur du Sieur de la Touche Salmon [Ce dernier, à défaut d'avoir été l'un des enfants du fermier général  Pierre Salmon Lainé lequel nait le 1701 était, et cela très probablement, un parent très proche du dit sieur Pierre Salmon Laisé. En effet le dit sieur de la Touche Salmon sera présent en 1774 lors aura lieu le référencement de l'ensemble des biens ayant appartenu au feu sieur Pierre Salmon alors décédé. Le sieur de la Touche sera également présent au château de Coëtquen pour assister au baptême de l'un des enfants nés du mariage ayant uni Christophe Leroux des Aulnais à Hélène Salmon fille du dit Pierre Salmon Laisné. Comment le dit sieur de la Touche Salmon est-il entré en possession de cette maison possédant un droit de passage en la dite Cour de Bretagne ? Celle-ci fut-elle construite par Pierre Salmon Lainé lui même ou bien par son fils supposé le sieur de la Touche Salmon ? Lors de ce dit "référencement" nous apprendrons que le couple de Pierre Salmon Laisné était aussi du vivant de Pierre possesseur de tout un ensemble d'appartements eux assis en la rue du Quai à Dinan en la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Lire le chapitre consacré à Pierre Salmon Lainé] Ce dernier, a cette maison probablement édifiée au début du XVIII siècle aura en ce même siècle, toujours par un devoir de servitude, un droit d'utilisation applicable sur les toilettes du logis de la Cour de Bretagne ainsi qu'un droit d'utilisation aussi de sa tour d'escalier les toilettes devenues communes étant en icelle. Le noble logis de la Cour de Bretagne était alors le bien des consorts Julien Merel et Marie-Jeanne-Ollive Follen cette union ayant fait du dit Julien Merel le propre gendre du dit Pierre Follen fils. Le noble logis de la Cour de Bretagne était  avant 1781 le bien  de Jacques Giffart et Guillemette Této son épouse. Vendu peu après 1781 à la mort du dit Jacques Giffart le citoyen Julien Merel acquit-il ce même logis dans la continuité de ce décès ?  Suit ensuite au midi de cette même petite maison le dit noble logis de la Cour de Bretagne.   Ce bâti ayant remplacé les dits "petits jardins"parait donc avoir été édifié au début du XIX siècle par Robert Resmont lui même. L'acte de vente de ce bien acquis en 1801 par le dénommé Resmont, bien alors non encore bâti, est le suivant : 

     

     

    1801

    L'Acte notarial de mutation :

     L'an neuf de la République française une et indivisible, le vingt deux brumaire devant nous notaires publics à Dinan département des Côtes du Nord soussignés, ont comparu le citoyen Pierre Follen et la citoyenne Guillemette Baguelin son épouse, elle de lui le requérant dûment autorisée [Pierre Follen ici cité fut le fils de Pierre Folllen premier du nom et de Laurence Chomené et Lomené. Ces derniers sembla acquérir vers 1739 la dite Cour de Bretagne et cela en même temps qu'ils achèteront à Pierre Blondeau de la Villemenard le bien que ce dernier détenait de sa femme, née Marie Gigot, cette dernière ayant été hier héritière avec ses soeurs du noble logis de la Cour de Bretagne, Forge, jardins, maisons et masures compris. Le noble logis peu après sera détaché de la dite Cour de Bretagne celle-ci ayant été ensuite successivement vendue indépendamment du dit logis. Cet héritage semble en effet avoir été composé des biens originels hier possédés par les parents, les grand-parents et les arrières grand-parents des dites soeurs Gigot. Le "patrimoine familial" originel semble donc avoir été composé du dit noble logis; de la dite Cour de Bretagne cette dernière étant composée de la cour, du cellier et des jardins; ce même patrimoine originel comprenant aussi un autre logis celui-là même qui sera récupéré lors du dit héritage par Marie Gigot femme de Pierre Blondeau.  Pour la vente Follen-Blondeau voir l'acte relatif aux inventaires du dit Pierre Follen, inventaire dressé le 08/07/1766 au lendemain de la mort de son fils Ollivier, frère de Pierre deuxième du nom. La Cour de Bretagne par elle même, indépendamment du dit noble logis, sera au XVIII siècle successivement vendue ainsi : En 1733 vente certifiée entre Catherine Gigot et Pierre Baguelin, époux de Jane Teto ou Leteto; puis avant 1739 vente supposée laquelle fut probablement établie entre Pierre Baguelin et Pierre Follen époux de Laurence Chomené; Puis succession héritée par Pierre Follen fils des sus-nommés et époux de Guillemette Baguelin la propre fille de Pierre Baguelin ci-dessus; puis en 1800 vente certifiée laquelle fut établie entre les dits consorts Follen-Baguelin et Robert Resmond celui-ci résidant alors déjà sur le faubourg de la Magdelaine. En quelle maison résidait-il alors ?]demeurant faubourg de la Magdeleine commune de Lanvallay, lesquels  après que la dite Baguelin a décidément en faveur de la présente renoncé à son droit de douaire et récompense de prétendre aliener, ont ce jour avec promesse de garant vendu, cédé et transporté en pleine propriété tant pour eux, leurs hoirs ou cause ayant successeurs au citoyen Robert Resmond, charron, et Françoise Meslé sa femme elle de lui le requérant dûment autorisée [Cette acquisition fera l'objet d'un indivis entre les enfants de Robert Resmond, héritiers de leurs parents, indivis lequel sera le facteur de la rédaction d'actes multiples dû aux décès successifs de deux des enfants de Robert, Marc et Julien. Pierre leur troisième fils entrera par achat, le 11/10/1821, en possession des anciennes dépendances situées en la rue du Four, dépendances comprenant l'ancien four banal, les celliers etc. Cette vente sera alors établie entre le dit Pierre Resmond et  Anne Tardive veuve du sieur Salmon  du Fresne. Voir l'acte notarial originel de cette acquisition...], demeurant au dit faubourg de la Magdeleine et commune de Lanvallay ci présents acquéreurs pour eux, leurs hoirs et cause ayant. Savoir : est une boutique donnant sur le pavé servant autrefois de forge, grenier au dessus couvert d'ardoises, au midi de laquelle est un grand portail pour le service d'une cour au derrière et ci-après le dit portail néanmoins en commun servant de passage pour le service de la veuve Této, Julien Merel et du jardin de la citoyenne Leroux des Aulnais [Hélène Salmon veuve du sieur Christophe Le Roux des Aulnais], à l'entretien duquel ils sont assujettis avec le vendeur. La dite boutique contenant de largeur 8 pieds et six pouces et de longueur sept pieds six pouces. Un petit appentis au nord couvert d'ardoises, un petit jardin au nord dans lequel sont les bâtiments ci-devant clos de murs par à l'orient le long d'une ruelle de servitude servant de passage pour le jardin de la citoyenne Le Roux des Aulnais qu'elle même a comblé le passage de terre, au tout midi est une porte commune avec elle pour le service du présent jardin, contenant icelui de longueur environ trente sept pieds et de largeur seize pieds ou environ. Une cour au derrière de la boutique et donnant sur le chemin contenant de largeur vingt quatre pieds et de longueur quarante huit pieds ou environ dans laquelle cour il sera libre aux acquéreurs d'y bâtir ce que bon leur semblera ainsi qu'avaient le droit de le faire les vendeurs et leurs auteurs [Catherine Gigot] conformément au premier titre. En haut et à l'orient de laquelle cour est une maison bâtie en bas côté couverte d'ardoises consistant en un grand embas servant de magasin, deux chambres et grenier au dessus, ayant une grille de fer du côté du jardin de la dite Salmon veuve des Aulnais Leroux au devant de laquelle mais du côté nord de la cour est un petit caveau voûté qui se prolonge sous le jardin de la dite Salmon veuve le Roux des Aulnais. Le tout des dits biens se tenant et joignant d'orient au jardin de la dite Salmon veuve le Roux des Aulnais et de Mérel du midi à maison de ces derniers et de la veuve Této, d'occident au pavés de la rue, du nord au jardin de la citoyenne le Roux des Aulnais et quoique se fait le tout des dits héritages se contiennent et poursuivent et appartiennent aux vendeurs pour leur être échus de la succession de Pierre Follen et Laurence Chomené ses père et mère  et comme il avait le droit d'en jouir  avec tous droits de communauté et dû selon les anciens titres; circonstances et dépendances sans aucune réservation au soutient de la propriété. Lesquels héritages les dits vendeurs ont présentement remis aux acquéreurs : premièrement une grosse sur velin du contrat de vente d'iceux par Catherine Gigot à Pierre Baguelin et femme du 05/12/1733 au rapport de Roualt notaire à Dinan, référé contrôlé et insinué le même jour. Deuxièmement une autre grosse en velin d'un contrat d'acquêt fait par les père et mère du vendeur du six juillet mil sept cent trente neuf au rapport de Quemerai notaire à Dinan y référé et contrôlé et insinué le même jour. Une sentence rendue sur appel au ci-devant Président de Rennes le quatre juillet mil sept cent cinquante sept entre Pierre Salmon appelant et Pierre Follen et un traité passé en double entre ces derniers le 16/03/1759 desquelles pièces les acquéreurs se sont saisis et en ont déchargé les vendeurs [Pierre Salmon et Pierre Follen furent tous deux en effet en procès l'un contre l'autre pour injures émises]. La vente fut faite et convenue entre parties pour et moyennant la somme de deux mille francs de prix principal sans accessoires laquelle somme les dits acquéreurs se sont jointement et solidairement sans division ni discussion de bien obliger sur tous leurs biens et précisément sur ceux employés au présent de le payer et faire avoir aux vendeurs dans un délai de trois mois à compter et à partir de ce jour faute de quoi consentent d'y être contraint; et sera libre aux vendeurs faute de ce paiement de la part des ci-dits de rentrer dans la propriété des dits biens. Au moyen de quoi et ce que devant l'exemple les dits vendeurs se sont dès à présent dessaisis, dévêtus et désappropriés de la jouissance des sus dits héritages; et en ont saisi, vêtu, emparé les acquéreurs pour mettre libre jouissance à compter du 6 Messidor prochain, leur en concèdent dès à présent tout acte d'enregistrement, possession et d'expropriation suivant la loi, avec tout pouvoir de déposer au bureau des hypothèques à Dinan une expédition du présent, conformément à la loi. Lecture faite au long de tout ce que devant les parties l'ont ainsi voulu, consenti, promis, saisi, exprimé et renoncé à revenir contre nous notaires à leur requête les y avons jugés et condamnés d'autorité devant la loi avec soumission. Fait et passé au rapport Guérin l'un de nous, sous les seings respectifs des parties et des nôtres, chacun pour leur fait. Ont signé la minute Robert Resmond, Pierre Follen père, François Meslé, Guillemette Baguelin femme Follen, Egault notaire. Enregistré à Dinan le 25 Frimaire An 9 de la République Française. N°181.Verso case 1.2.3.reçu 8 francs pour subvention de quérir. Signé Guerin. 


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    Acte transmit à monsieur Jacques fournier par l’étude de monsieur Aubry, notaire à Dinan

     

     

    14 Ventôse an VII (4 mars 1799)

     

    L’an sept de la République française une et indivisible

    Le quatorze Ventôse après midy devant notaires

    Publics residants à Dinan, departement des Cotes du Nord

    Duement patentés pour la presente année soussigné

    Ont personnellement comparu la citoyenne Janne

    Marvereau et le gen Jacques Antoine Gruel son mary elle

    De lui le requerant duement autorisée, demeurant a Dinan

    Rue de laport, lesquels ont déclaré avoir ce jour vendu

    Ceddé quitté et à jamais heritellement transporté

    Avec promesse de bouche (1) et fidelle garantie tant pour

    Eux, leurs hoirs successeurs et ayant cause, au citoyen

    Julien Merel (2) veuf de Janne Briand (3) faisant tant pour lui

    Que pour Janne et Julienne Merel ses enfants, demeurant

    Au faubourg de la Magdelaine commune de Lanvalay

    Cy present acquereur tant pour lui et ses enfants que

    Leurs hoirs successeurs et ayant cause.

     

    Savoir :

     

    - Une maison ou emplacement de maison (4) située au coté

    Vers orient de la rue de l’Abbaye, commune de lanvalay

    Qui avoit autre fois son entrée sur la rue contenant

    D’enfoncement (5) dix huit pieds ou environ sur treize de laize (6)

    Compris la moitié du mur mîtoyen joignant du midy

    A maison du dit acquereur, du nord a une masure du dit

    Acquereur, d’occident au jardin des enfants mineurs de gen

    Farcy (7) de l’autre part a la rue.

     

    - Une autre masure de maison située au dit

    Lieu de l’Abbaye formant l’encoignure du coté vers

    Orient du chemin conduisant a la fontaine de Clairet (8)

    Contenant environ huit pieds de laise sur quatorze

    D’enfoncement (9) ou environ, un petit jardin au derrière

    De cette dernière masure contenant environ douze

    Pieds de laize sur quatrevingt quelques de long (10) joignant

    Les dites masures et jardin, du midy au chemin de la

    Fontaine de Clairet (11) doccident à la rue de l’abbaye

    Et du nord et orient à l’acquereur.

     

    - Une autre petite portion de jardin contenant une

    Corde et demi (12) joignant d’occident au pavé de la rue et

    De toutes parts au sieur acquereur. Les dits vendeurs vendent

    Les dits biens avec leurs droits residants et residoire, (13)

    Circonstancier et dependant et faire reserve ainsi qui la sont

    Echue a la dite Marvereau de la succession de Marie Augeard sa

    Mère aux fins de partage du douze janvier 1788 au raport

    D’Egault et son confrère, notaires a dinan, y controlé le 25. (14)

    Sans garantie de plus ou moins de contenencent (contenance) et avec

    Leurs servitudes actives et passives si aucune sont dues,

    A charge a l’acquereur de payer et acquiter a compté de

    C e jour toutes les charges et impositions dues sur les dits

    Biens, quitte du passé.

    La vente faitte et agréablement accordée entre les dits

    Vendeurs et acquereur pour la somme de cent soixante

    Francs de principal sans accessoirque les dits

    Vendeurs ont déclarés avoir reçu de l’acquereur en pièces de

    Six francs et autres bonnes monnoie ayant court et luy

    en ont Consenty quittance sans reserve.

    Au moyen de quoi les susdit vendeurs se sont desaisis

    Devestus (dévêtus) et depossedé de la proprietté et jouissance des dits

    Heritages et en ont saisi et emparé le dit acquereur

    Pour en entrer en jouissance de ce jour, l’en faisant

    Maitre et defenseur vers tout et contre tout et consentent

    Qu’il en prenne possession et sen aproprie par les

    Voies prescripte par les loix.

    De tout ce que devant lecture faitte aux parties par l’un

    De nous, l’autre présent, elles ont declaré de bien entendre

    Et vouloir ainsi tenir et executer sans y contrevenir

    A le faire, nous notaire, a leur requeste, y avons

    Condanné dautorité de nos offices.

    Fait et passé en létude de Restif, lun de nous

    Lautre present, sous les seings respectifs des dits

    Vendeurs et acquereur et les notres entre les dits jour

    Et an que devant (le 14 ventôse), après lecture leur repetée. (15)

    Enregistré à Dinan le 15 ventôse an de la republique

    Française une et indivisible, reçu six francs quatre deniers.

     

    Signent : Guerin, Jeanne Marvereau femme Gruel, Julien Merel, Guerin, Restil notaire.

     

     Quelques explications relatives à cette vente...

     

    (1)            - Promesse verbale et non écrite

    (2)            - Alors propriétaire de l’actuel maison sise au 18 de la rue de l’Abbaye

    (3)            - Son père était alors propriétaire d’une petite forge située dans la Cour dite de Bretagne et donnant sur les pavés du Chemineuf ; aujourd’hui la petite maison de droite intégrée dans le 29 de la rue de la Madeleine, à l’angle de la dite Cour.

    (4)            - Se disait alors pour designer une ruine ou masure, hier maison.

    (5)            - La profondeur de la maison.

    (6)            - De largeur ; soit 6 mètres sur 4 mètres environ.

    (7)            - L’actuelle vallée de Bretagne située sous la rue du Lion d’Or, dans le prolongement de la rue Jean Perquis et l’aplomb du Viaduc. Ce fait est confirmé par le plan napoléonien de 1844 et la matrice cadastrale de 1811.

    (8)            - Nous ne connaissons aujourd’hui, reliant le vieux Pont de Dinan aux Croix en Lanvallay, que la rue de l’Abbaye. Sur cet acte daté de 1799 apparaît cependant un autre chemin de communication ; il s’agit du chemin conduisant à la fontaine de Clairet. Quel est-il et où se positionne t’il? Ne serait-il pas l’actuel sente de servitude laquelle permet toujours aujourd’hui l’accès à la dite vallée de Bretagne ?

    (9)            - 2.70 mètres sur 4.60 mètres environ.

    (10)         - 26 mètres sur 4 mètres environ.

    (11)         - Le chemin menant à la Fontaine de Clairet est déjà cité sur un acte notarial daté de 1671 et relatif à la transmission de la maison de Jan Lechapelier. Ce chemin, alors nommé chemin au tiers, relie en cette année 1671 la rue de la Baye au chemin dit des Croix de Couaquen. Voici ce que nous pouvons lire sur cet acte : un petit courtil situé au dessus de la rue de la Baye, appelé le courtil Clairette joignant d’un austre costé le chemin au tiers conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix de Couaquen…

    (12)         - 1 corde représente environ 3 stères de bois coupé, soit ici 4 stères et demi.

    (13)         - Les droits qu’ils soient présents ou d’hier attachés à ces mêmes biens.

    (14)         - Janne Marvereau et son époux Antoine Gruel, tous deux ci-dessus, vendent l’ensemble de biensci-dessus en renonçant à la totalité des différents droits juridiques attachés à ses mêmes biens, biens que Janne Marvereau reçue par héritage et venant de son père et de sa mère Marie Augeard ; succession alors enregistrée en l’étude notariale de gen Egault et associé et enregistrée le 12 janvier 1788, acte contrôlé le 25 du même mois.

    (15)         - Au lendemain du 14 vantôse, le 15 ventôse, les parties sont de nouveau  présentes en l’étude notariale pour une relecture de la vente et la signature de cette dernière.

    1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel1799. Vente entre Julien Merel et Me et Mr Marvereau-Gruel

     

     


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