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    1122 - 1182 

     

    La création et la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan

    et la donation des manoirs de Notuella et de Helfort

     

     

    Quelques explications en avant propos :  

     

    Il faut faire attention avec les écrits de "Du Paz" celui-ci ayant pris quelques fois certains raccourcis avec l'Histoire quand cela l'arrangeait. Le Baud lui aussi à parfois enjolivé certains faits avec certains "qualificatifs. Ainsi les seigneurs de Dinan n'ont jamais été "ni prince ni vicomte" [certains ducs de Bretagne dont Alain III  seront dits en certaines chartes latines : "Consul". Le terme de "princeps" utilisé il est vrai pour Olivier II n'avait pas forcément le sens qu'on lui donne aujourd'hui. Il désignait alors celui qui était le "première autorité"]  .  Du Paz de son côté lui a fait une erreur concernant "Olivier fils de Geoffroy" et "Olivier fils d'Olivier", erreur appliquée elle à Saint-Malo de Dinan raccordant ainsi sous une "même date" et la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan  et la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan. En faite ce sont deux actions distinctes toutes deux séparées par le temps et dans le temps. Si on se fit à Du Pas sur ce point précis alors toute généalogie ayant pour base la fondation même du dit prieuré est forcément fausse.

    En effet Du Paz a relié sous une même date et "la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan" et "la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan". L'acte de la donation de l'église lui est daté. L'église sera en effet offerte aux moines de Marmoutier par Geoffroy de Dinan, cela en présence notamment de son fils Olivier, en 1108. Cette donation sera confirmée par 3 fois: 1 première fois en 1108 toujours, une seconde fois en 1109 et enfin une troisième fois en 1124.

    La charte relatant la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan elle n'est aucunement datée mais elle reprend cependant un dit "Olivier de Dinan" cette similitude patronymique ayant peut-être amené Du Paz à "l'erreur" cela pour sa décharge. Ainsi Du Paz a fait un "amalgame" en une seule et même personne  quand il a sciemment relié ensemble ou confondu "Olivier fils de Geoffroy" et "Olivier fils d'Olivier" faisant cela "afin de pouvoir dater la dite fondation elle non datée pourtant". Le premier à avoir relevé cette erreur qu'il dit "volontaire" est monsieur De la Borderie lui même.

    Cependant si la fondation du prieuré n'est pas datée elle peut cependant être assise dans le temps puisque lors de cette fondation Olivier fils d'Olivier "confirmera" également les manoirs de Nutwell et de Hartford. Si Geffroy époux d'Orieldis donna ces deux manoirs en 1122 "la confirmation de cette donation"  et "non sa donation" elle fut faite en Angleterre en l'année 1182. En effet "Olivier fils d'Olivier" entrera en procédure avec les moines de Marmoutiers puisqu'il refusera de respecter le don fait hier aux moines par son aïeul Geoffroy obligeant ces derniers à lui "relouer" les terres de ces deux manoirs. [Les envies jetées sur ces terres perdureront bien longtemps chez les seigneurs de Dinham après que "Olivier fils d'Olivier" est reconnu la donation faite hier par Geoffroy son aïeul puisqu'en 1265 Olivier premier "baron" de Hartland, cette seigneurie ayant alors été élevée au rang de "Baronnie", arrière-arrière petit-fils d'Olivier",  rachètera lui à Marmoutiers ces deux manoirs et leurs terres pour une somme de 250 livres].

    D'ailleurs l'acte de la donation du prieuré de Saint-Malo de Dinan lequel fut donc enregistré en Angleterre en la dite année 1182, "confirme" la donation de ces deux manoirs, est lui très clair à ce propos puisqu'il met en évidence et "l'antériorité" de la donation et le côté "spoliation" du désaccord : ... comme de coutume, approuver et obéir à la réalisation de cette lecture et la transmettre à mes successeurs. Comme l’ancienne tradition, ayant l’âge nécessaire, j’ai, Olivier de Dinan, ayant le désire d’apprendre et de suivre toutes les lectures connues par  certains frères qui sont dans le Grand Monastère  et en les manoirs qui sont en Angleterre qui sont nommés Helfort et Notuella dont mes prédécesseurs ont été possesseurs, certains m’appartenant injustement depuis quelques années...

    Donc cette donation qui fut faite en 1122 par Geoffroy fut en effet "confirmée de force" en 1177  par son "petit-fils" "Olivier fils d'Olivier" . Cette "confirmation" et la donation de ce prieuré, et cela pour une concordance de date, concerne  donc Olivier fils d'Olivier et non pas Olivier fils de Geoffroy et d'Orieldis.

    Geoffroy fils d'Olivier et de Cana en 1108 n' a jamais ni "approuvé, ni  confirmé ni augmenté" le prieuré de Saint-Malo de Dinan. Il n'a fait que donner aux moines de Marmoutier l'église  et l'église seule de Saint-Malo de Dinan. Là aussi Du paz à tors.
    A la donation de Nutwell en 1122 , s'il est bien dit que les parents de Geffroy sont décédés c'est parce qu'il s'agit alors de Geoffroy 1er époux de Orieldis. Ses parents "Olivier de Dinan et Cana" sont alors tous deux déjà morts et dans la lecture de cette charte cela est dit clairement aussi.

    Certains "auteurs" voulant suivre Du Paz ont voulu faire en effet de Radegonde et d'Orieldis deux personnes distinctes. Il est vrai que lors de la donation faite en 1108 Orieldis est nommée  Orvidis. Cela est pourtant faux et entièrement faux puisque la " 1ère confirmation" de la charte de la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan, donation faite également en 1108, elle est très clair à ce sujet. En effet elle dit cela : ...à cela a concédé son épouse Radegonde nommée Oriel...

    De l'autre côté Du Paz a donné aux seigneurs de Dinan la qualification de Vicomte. Hors la seigneurie de Dinan en ces premières heures n'a jamais été une vicomté et aucune charte  rédigée présente les premiers seigneurs de Dinan comme étant des "vicomtes". Cela est à tors qu'on les a ainsi présenté. Il faut voir en la seigneurie de Dinan, cela en ses premières heures, plutôt une "baronnie" à l'image des baron de "Vitré" par exemple. Il faudra attendre le XIV siècle pour voir apparaitre dans certains actes écrits  la "vicomte de Dinan seigneur du Poudouvre".

     

     

     

     

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

     

     

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de DinanLa fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

     

     

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

     

    Ci-dessus voici une carte géographique implantant en jaune ce qui fut au 10ème siècle la seigneurie du père de Goscelin ou Josselin de Dinan,  Hamon le Gouverneur vicomte par sa fonction. Ce dernier est l' époux présumé de la vicomtesse Roianteline dite fille de Riwall dans une charte. Vivant sous le règne ducal de Geoffroy 1er duc de Bretagne Hamon sera, dans une charte réalisée au lendemain de la mort de Geoffroy 1er décédé en 1008, présenté comme étant le Gouverneur des enfants de feu le duc Geoffroy; ces enfants seront Alain et Eudes ou les futurs seigneurs et Alain III et Eudes de Penthièvre. Hamon, donc né vers 970, n'a pas laissé la date de sa mort ni aucune autre information en dehors de celle citée ci-dessus.

    Les points rouges implantent ici, sur cette même carte, en Angleterre, les châteaux et domaines de Notuella et Herlford, deux des seigneuries données peu après 1100 à Geoffroy 1er de Dinan, petit-fils de Goscelin de Dinan [ce dernier ayant vu le jour vers 1000]. Présent en Angleterre au lendemain de la conquête de l'Angleterre, guerre faite en 1066 par Guillaume de Normandie, Geoffroy de Dinan né vers 1070 reçu probablement ces deux seigneuries des mains royales d'Henry 1er lequel, fils de Guillaume le Conquérant,  fut roi d'Angleterre de 1100 à 1135 au lendemain de la mort de son frère aisné Guillaume II dit le Roux [il n'existe aujourd'hui encore aucun écrit ayant été trouvé pouvant certifier qu'Olivier 1er de Dinan né vers 1030-1040, fils de Josselin et père de Geoffroy 1er, ai été présent en 1066 lors du déroulement de la bataille d'Hasting. Tout laisse au contraire supposer que la première présence outre-Manche des seigneurs de Dinan ait été celle de Geoffroy son fils laquelle, elle, est très bien attestée par des chartes rédigées. Cependant en dehors de toute charte écrite trouvée tout reste cependant du domaine du possible] .

     

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

    Pierre tumulaire de l'ancien cimetière de la paroisse de Saint-Malo de Dinan trouvée parmi d'autres pierres tombales, cela en l'année 1976, lorsque la municipalité de Dinan décida de mettre en valeur la petite chapelle en réalisant un espace vert en son orient. Le cimetière était donc ici en son derrière, face à la rivière.

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

     La Chapelle Saint-Joachim

     

     

        

    La Chapelle de Saint-Joachim 

      

    Cette petite chapelle, discrète et endormie, surplombe depuis toujours du haut de son assise les eaux de la Rance ; celles-ci s’étirent sans fin sous l'horizon emportées au loin par un ciel souvent changeant sans laisser en ce monde aucun bruit derrières elles. Les cloches de cette petite église en ce lieu plus jamais ne résonnent. Seules quelques vieilles pierres séculaires, allongées au plus près de ses murs, sont les derniers témoins de son passé aujourd'hui à jamais sans voix. Il y a très longtemps ici même cependant, en ce même endroit, se dressait la première église de Dinan laquelle fut, en 1108, donnée aux moines de Marmoutier par Geoffroy 1er de Dinan, fils de d'Olivier 1er de Dinan. Nommée déjà Eglise de Saint-Malo de Dinan, en cette même année 1108, elle fut très probablement construite avant 1060 et cela avant même l'édification du son propre prieuré. Avec elle apparut la première maison d’hospitalité de Dinan ; avec elle apparut le premier faubourg de Dinan bien avant celui de la Magdelaine sis au port de Dinan; avec elle, toujours et encore, apparut très probablement la seigneurie de Dinan. Le premier noyau social de Dinan est né ici même penché au dessus de la rivière et au plus près d’une motte féodale supposée (On s'accorde à penser aujourd'hui que la motte féodale nommée Dinan, laquelle est représentée sur la célèbre tapisserie de Bayeux, serait en vérité la motte féodale de Léhon laquelle fut remplacée dans le courant du douzième siècle par un 1er château-fort élevé en pierre. Il faut néanmoins noter ici le simple fait qu'il n'existe à ce jour aucune charte écrite, quelle soit religieuse ou autre, qui pourrait attester, par sa propre existence, la véracité de cet épisode de l'histoire lié à Dinan. Cet épisode très tôt, dès le 17ème siècle, fut repris par certains auteurs historiens afin de renforcer la scène guerrière décrite par la célèbre tapisserie dite de Bayeux. Cet épisode serait peut-être tout simplement une extrapolation ou un prolongement d'un fait de guerre réel né de l'imagination de la Reine Mathilde; cet épisode n'ayant alors, par ce fait, jamais eu lieu).

    Quant en 1108 l’église de Saint-Malo de Dinan menaçait les gens par son état de vétusté avancé, et que les moines de Marmoutier décidèrent de la reconstruire, le faubourg de Saint-Sauveur de Dinan, lequel apparut probablement suite un accroissement incessant de la population ici présente, était très certainement qu’un tout jeune enfant encore en train de naître. Le nom de son église fut écrit pour la première fois en 1123 quant-il fut déposé au creux d’un écrit. Quand cela fut fait les reliques de Saint-Méens et de Saint Judicaël étaient arrivées à Dinan depuis déjà fort longtemps, celles de Saint-Méens ayant été amenées en Bretagne un demi-siècle auparavant, le 14 février de l’année 1074. 1074 Reliqua St-Mevenni in Bretannia St-Florent XV Febvrius ().

    Les années s'écoulèrent, les siècles aussi…

     

    En 1487 en France, les troupes royales de Charles VIII sont placées sous l’autorité d’Anne de Beaujeu, sœur de ce roi et fille de Louis le 11ème, régente depuis 4 ans d’un jeune monarque de 17 ans déjà majeur royalement depuis ses 14 ans (Malgré la majorité de son frère, Anne de Beaujeu va continuer à diriger le royaume avec son époux Pierre de Beaujeu. Personne très avisée pour la France, elle fera tout pour entamer la réunification de la Bretagne à la couronne de France. Ainsi, en 1491, toujours très près du pouvoir, elle fera en sorte que son frère, jeune monarque de 21 ans, épouse la duchesse Anne de Bretagne alors âgée de 14 ans seulement ; le souhait de feu son père Louis XI était enfin presque réalisé). Cette même année, en 1487, les troupes militaires du royaume de France entre en Bretagne afin de se diriger, pour certaines d’entre elles, vers les murs et portes de Dinan laquelle est alors l’une des premières places fortes de Bretagne. Louis d’Orléans, futur roi de France lequel demain sera nommé Louis XII, entre en rébellion contre Anne de Beaujeu aux côtés d’autres grands seigneurs du royaume voulant, lui aussi, contester la politique de sa Régence. Devant le danger grandissant de la répression, il s'exile loin de la Cour pour aller trouver refuge à la Cour ducale de François II de Bretagne, lui aussi prince rebelle envers la fille du feu roi Louis XI. Devant cet exil chez un parent ennemi, Anne de France aussitôt laisse sa colère s'envenimer. Aussi, peu de temps après, elle entre en guerre avec le duc de Bretagne laissant son armée pénétrer en ce duché, breton avant tout chose. Le duc François II de Bretagne, père de la duchesse Anne, demande aussitôt la démolition d’un ensemble de bâtiments situés à l’extérieur des remparts de la ville, constructions pouvant éventuellement servir de points de chute aux gens d’armes d’Anne de Beaujeu, régente du royaume de France. L’église de Saint-Malo de Dinan, laquelle fut donnée en 1108 à l’abbaye de Marmoutier par Geoffroy 1er de Dinan, petit-fils de Josselin, fait partie de cet ensemble de construction dont la démolition vient d’être ordonnée par le duc. François II, en contre partie, accepte la construction d’une nouvelle église laquelle devra être construite à l’intérieur des remparts de Dinan, derrière la porte fortifiée de Saint-Malo ; l’actuelle église de Saint-Malo de Dinan, petit joyau de l'art néo-gothique de notre région, va ainsi naitre et s'élever sur la paroisse de Saint-Malo de Dinan et cela sous l'autorité première du nouveau maitre de la place de Dinan, Jean de Rohan (Jean de Rohan, par son mariage avec Marie de Bretagne, était devenu le gendre de François 1er duc de Bretagne, sa femme Marie étant par ailleurs la soeur de Marguerite de Bretagne laquelle Marguerite, par son alliance avec François II duc de Bretagne, était la tante d'Anne de Bretagne future reine de France. A la mort de François II, Anne n'ayant que 11 ans, Jean de Rohan prenant le parti du roi de France deviendra ainsi le nouveau maitre de toute une partie du duché de Bretagne et maitre de ce fait de Dinan lorsque cette dernière signera sa reddition. En juin de l'année 1489, ayant acheté des terres privatives situées à l'intérieur de la ville fortifiée de Dinan, il décidera des travaux de la future église de Saint-Malo de Dinan).

     

     

     

              

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

    Chevet de l'église de Saint-Malo de Dinan. Lithographie de Oberthur, à Rennes en 1857. Cette église, dont l'un des piliers fut assis le 17 mai de l'an 1490, a été édifiée à l'angle de la Grande rue et de la rue Neuve, aujourd'hui rue de la Garaye, et à l'angle de la Grande Rue et de la rue de la Boulangerie. Ces rues aujourd'hui existent toujours, tout comme cette église; la Grande Rue s'appelle toujours ainsi, il en est de même pour la rue de la Boulangerie. Seule la rue Neuve a perdu son nom originel.

     

    1120 - 1177. La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

    L'église de Saint-Malo de Dinan

    1120 - 1177. La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

    Le dix septieme jour de mai l'an mil quatre cent quatre

    vingt dix fut commencée pour vrai celle

    église en cet enclos par les trésoriers

    parmi lesquels les noms sont Jehan Gicquel

    et Jean du Buot, auxquels sont Olivier Rouxel.

     

     

     

    Voici l'acte de fondation de la nouvelle église de Saint-Malo, construction donc décidée en juin de l'année 1489 laquelle construction fait elle aussi partie intégrante de l'histoire de la première église de Saint-Malo de Dinan puisqu'elle en fut son prolongement. Le texte de cette charte peut certes paraitre un peu long mais il est intéressant  sur plusieurs points, notamment sur sa richesse patronymique et sur le fait aussi qu'il décrit assez biens certains habitats alors présents sur le site ou bien la nature de la rue elle même et d'autres choses aussi. Voici donc cet acte écrit:    

     

    Comme puis n'a gueres de temps à occasion des guerres et divisions qui ont esté et à présent sont, l'Eglise parrochiale de S.Mallou de Dinan qui estoit située et assise ès fortbourgs de cette ville de Dinan de grands et somptueux edifices ait esté démolie, dilacerée et habatue par les Cheeffs, Capitaines et gens de guerre, qui pour lors estoient pour le dangier et préjudice de la fortesse d'icelle Eglise qu'elle pust porter à cette ville, pour ce que ceste Eglise estoit édifiée ou dehors de ladite ville, et au plus près quasi joignant d'icelle et suffi pour le dommage et péril, que peussent avoit et soustenir les Parroissions d'icelle  Paroisse par les malveillans et adversaires de ladite ville en y allant et venant où eux enfans en icelle Eglise, et n'ayent les Paroissiens d'icelle Paroisse aucune Eglise pour eux assembler à ouyr le divin Service  et autres choses à eux nécessaires, et ainsi qu'ils avoient au temps et paravant  ladite démolition et habatue, qui est un dommage pour les corps et pour les ames desdits Paroissiens, qui sont ebn bien grand nombre et de notables gens; et s'ils demouroient  en celui estat longurment, feroit un préjudice quasi inestimable. Pour et auxquieux inconveniens éviter et y donner bon remede ait esté advisé par plusieurs Nobles Gens de Justice, Bourgeois et autres habitans de ladite ville certains lieux, maisons, jardins et héritages situez et sis esd ville et parroisses cy-àprès déclarées, qui ont esté trouvées les plus prouffitables et propres qui fussent en ladite ville de Dinan, pour y constuire et édifier ladite Eglise, iceux héritageset choses joignant d'un bout au pavé de larue neufve, et d'autre par aucuns endroits  au pavé de la rue de la Boulangerie, et d'un costé aux maisons et jardin des hoirs feu Estienne Feré, Joscelin Ourcé  et autres, et d'autre costé au pavé de la grande rue estans ès fiez prouches de la Seigneurie de Dinan; et ont esté iceux héritages prisezet mesurez par certains prisagours, sçavoir une petite maison couverte de glé avecques un jardin size près ladite rue neufve, qui autresfois furent feu Jean le Clerc, contenant un seillon et demi seillon de terre; item, une place de maison qui furent Bertran Gicquel conyenant le quart d'un seillon  de terre ; item, un autre jardin avec une maison seiz jouxte ladite rue de la Boulangerie, qui furent audit feu Jean le Clercq, contenant deux seillons, quatre rais, tiers de rais de terre, et ladite maison contenant de long quarante deux pieds et de laise seize pieds; item, une autre maison de depport appartenant à Colin et Guillaume Bonnet jouxte ladite grant rue contenant trois quarts de seillons, et ladite maison contenant de long trente-ouit pieds et de laize quatorze pieds; item une place de maison, courtil et estables que autrefois posseda Robin Maufras jouste ladite rue neufve, contenant cinq rais de terre, et ladite maison dix-houit pieds de long et 18 pieds de laize; item une maison et jardin que tient Raoullet Nicolas, contenant trois quarts de seillons deux tiers de rais de terre , et ladite maison de long trente-neuf pieds et de laize dix-houit pieds; item, une autre maisonqui fut Jean Loisel, et appartnant à Renault le Do, conyenant une raie et contenant trente pieds de long et douze  pieds de laize; item, un jardin appartenant ès hoirs feu Pierre Nivet, contenant deux rais quint de rais; item, un jardin appartenant à Jean Louasel Canonier, contenant trois quart d'un seillon de terre; item un jardin appartenant ès femme et hoirs de feu Guillaume Mesnier, contenant demi seillon tiers de rais; item un jardin appartenant à Jean du Breil, contenant un seillon de terre ; item, un jardinappartenant ès hoirs feu Jean Pasquier, contenant un seillon une raie de terre ; item, un autre jardin que possede Thomas Chalonge, contenant un seillon une raie de terre; item un jardin jouste la rue de la Boulangerieappartenant à Jean le Gous, contenant environ quatre rais de terre, le tout des choses dessusdites contenantes de longueur neuf-vingt pieds et de laize cent pieds ou envirion. Aujourd'hui furent devant Nous par nostre Cour de Dinan présens en droit trés redouté, hault et puissant Monseigneur Jehan Vicomte de Rohan et de Leon, comte de Porhouet et de Gasnache et seigneur de Beauvoir sur mer d'une partie, et Charles du Breil Seigneur de Plumaugat, René Avalleuc Seigneur de Kerroussaud, Pierre Bourgneuf et Christophle Guillo, ceux Guillo et Bourgneuf  à présent Thrésoriers d'icelle Paroisse, Charles Chauchan, Bertran Gisquel, Guillaume Camben, Robert Cotin, Joscelin Sarcel, François Muret, Jean Marot, Jean Marquis, Estienne Berard, M.Pierre Morin, Tanguy Marot, Jean Chollet, Jean Donard, Josscelin Eberard, Pierre Garnier, Jean Vincent, Olivier Rerigeux, Alain le Refect, Parroissiens de ladite parroisse representans la maire et plus saine partie des Parroissiens d'icelle et chacun d'eux, d'autre partie; eux et chacun en tant que mestier est soubmettant  et soubzmisdrent avec tous et chacun leurs biens aux pouvoir, destroit, coercion, Seigneurie et obéissance de nostredite Cour; promisdrent y fournir et obeir  à droit quant à tout le contenu en cestes; lequel Seigneur de la grace, meu de bonne devotion  et charité, a donné et donne par omosne, cede, quitte et transporte esdits Thresoriers et Parroissiens à jamais heritellement lesdits lieux, fonds et emplacemens dessus declerez, pour y faire édifier ladite Eglise et appartenances d'icelle, lesquieux heritaiges leur mettra à cler et en pleniere deslivrance, si aucuns empeschemens y estoient trouvez, et les leur garentira frans et quittes de toutes charges et rentes à ses propres cousts et despens sans ce que personne soit contraint à y contribuer, avecques la grant vitre du pignon du chanceau d'icelle, parce que lesdits Parroissiens ont voulu, veulent et consentent audit seigneur qu'il soit doteur et fondeur d'icelle Eglise, et qu'il ait enfeux et sepulture s'il le veut au haut du cueur près le grant autier d'icelle Eglise , et autres droits qui appartiennent à fondeur avecq qu'il , ses prédecesseurs et subcesseurs soient participans aux Messes, prieres et oraisons qui à jamés perpetuellement seont dits et celebrez en ladite Eglise; et du parsus d'icelle Eglise, tant de chapelles qui y seront faites que par tous autres endroits d'icelle lesdits thrésoriers et Parroisiens jouiront, pourront bailler et arenter à qui bon leur semblera icelle chapelles et les enfeux et sepultures par tous les autres endroits d'icelle Eglise et en faire et disposer à leur plaisir pour le temps à venir, et faire mettre esdites chapelles et autres lieux, sors seulement en ladite grant vitre estant audit chanceau, telles armes, noms, présentations, tombes, figures et peintures que verront estre à faire, et ainsi que on avoit accoustumé de tout temps ce faire, et ainsi que on avoit accoustumé de tout temps ce faire en ladite Eglise ja desmolie; et a dit et déclaré ledit Seignor ne vouloir que fut ce soit donné aucun destourbier  ne empeschement esdits Parroissiens en aucune maniere qu'ils ne fassent ainsi qu'ils avoient accoustumé; ainsi qu'il vouloit et est son intention de faire autres omoines et liberalitez à ladite Paroisse. Et a esté dit que ce devoit estre remonstré Dimanche prochain en l'endroit du Prosne de la grant Messe d'icelle Paroisse, qui sera celebrée au Chapitre du Couvent des Freres mineurs dudit lieu de Dinan ausdits Paroissiens pour d'eux avoir consentement et ratification de ce que dessus. Donné tesmoin les fceaulx establis aux contrats de nottredicte Cour. Ce fut fait audit Chapitre du Couvent desdits Freres Mineurs le Vendredy doziesmes jour de l'an mil quatre cens quatre-vingt neuf. Escrit par Charles Berard. Ainsy signé, Berard passe, du Boisadam passe. Et au-dessous est escrit :Et dempuis le Dimanche 14 dudit mois de Juin l'an dessusdit, qui estoit le jour et feste de la trinité, furent présens par nostredite Cour de Dinan en droict devant nous en personne les Parroissiens d'icelle parroisse de Saint Mallo de Dinan, et que que ce soit la mere et plus saine partie d'iceux deuement congregez et assemblez en l'endroit du Prosne de la grand Messe d'icelle parroisse, auxquieulx fut par nous leu de mot à mot et à plein donné entendre le contenu cy-dessus escrit, datté du 12 jour dudit mois de Juin, lesquieux Parroissiens d'une mesme voix sans contradiction de nulli aprés la lecture et avoir entendu bien à plein tout le contenu et effect dudit Contract et Lettres l'ont eu agréable, le louerent, ratiffierent et approuverent, voulurent et veulent que tout ce vaille, tienne et forte à effect en tout son planier effect et contenu, moyennant que ledit Seigneur le face consentir et otoriser en toute bonne fourme et raisonnable a l'Ordinaire ou à ses Vicaires; et ainsi le promisdrent et jurerent tenir par leurs serments, et y furent par nous condamnez et condamnons. Donné tesmoin lesdits sceaux. Ce fut fait à Dinan ou Chapitre du Couvent des Freres Mineurs, ouquel fut celebrée ladite grand Messe et fait leditProsne les jour et an susditz. Escrit par Charles Berard. Signé, Berard passe, et du Bouaisadam passe. Titre de Blein. Audit Contract est attaché le prisage desdits heritages faict les ouit et neuvieme Juin 1489 lequel prisage monte à cinq cens cinquante sept livres neuf sols une fois payé. Et au dernier fueillet il y a cet article : Jehan de la Haye pour aller à Tours devers Monseigneur de Raims, Commandatour perpetuel de l'Evesché de Saint Mallo impetrer et avoir ledit congé et licence de bastir ladite Eglise et en apporter Lettres scellées du scel de mondit Seigneur, pour despense de lui, un cheval et son salaire où fut occupé long-temps, cinquante-deux livres. Archives de Blein (Sitôt le retour de Jehan de la Haye, après son entrevue faite avec Pierre de Laval évêque de Saint-Malo et archevêque de Reims, la construction de la nouvelle église fut commencée. Ce fait fut gravé dans l'un des pilliers de la nouvelle église, en une belle écriture Gothique. Cette église sera une première fois grandement modifiée dans la première moitié du 18ème  siècle avec les travaux d'abaissement de la Nef; la fin du 19ème siècle apportera également ses propres modifications à cet édifice par une reprise de travaux sur la Nef aussi. Monier dans Dinan, mille ans d'Histoire).                                                                                            La démolition de l’église originelle de Geoffroy de Dinan, détruite, laisse cependant des ruines sur lesquelles bientôt va être construite une nouvelle petite chapelle, probablement dans la continuité du mariage établit entre le jeune Roi de France avec la jeune Duchesse de Bretagne, Henry et Anne.

    En 1775 l’Abbé comandataire du prieuré de Saint-Malo de Dinan est le vicaire général de l’archevêque de Saint-Malo ; il fera reconstruire presque entièrement cette chapelle, déjà alors forte ancienne, reconstruction que nous pouvons toujours voir aujourd’hui. Cette chapelle aujourd’hui s’appelle la Chapelle de Saint Joachim ; les deux piliers ou contreforts situés tous deux de part et d’autre de cette chapelle, derrière le Cœur, sont les seuls vestiges de la construction de cette chapelle laquelle fut bâtie sur les ruines de la première église construite probablement au tout début du 11ème siècle. Le réaménagement du site, en 1976, nous a laissé quelques belles pierres tumulaires. L’une, au nom de Rohin de Dinart (ou Vinnart ?) et non datée, comprend des Armoiries étranges lesquelles représentent un sablier percé d’une épée et contenant en son centre un cercle, le tout accompagné d’une comète avec sa traine venant mourir au pied d’une croix surmontant le dit sablier. Une seconde pierre tumulaire, datée de 1648, contient seulement les noms gravés de Pierre Lechat et de Briande Lerouy, tous deux tailleurs de leur métier (Nous rencontrons souvent, dans les vieux livres, l'écriture de Dinart pour Dinard).

     

     

     

    La charte de la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan

    Note : 

    Cette charte ne fut point datée lors de son écriture réalisée en la seigneurie de Dinan. Cependant Olivier en ce même écrit confirmera à Marmoutier les donations faites en1122 aux moines de cette abbaye par Geoffroy son aïeul. Ce point concernera la donation de deux manoirs, celui de Nuwtell ou de Notuella et celui de Helfort, manoirs que Geoffroy avait reçu du roi Henry 1er d'Angleterre. Olivier son petit-fils ici susnommé reviendra d'autorité sur les dites donations forçant les moines de Marmoutier établis en ces lieux à lui reverser une rente. A la fin de sa vie, voulant faire "amende honorable", Olivier reconnaitra son méfait restituant aux dits moines de Marmoutier l'usage plein et tranquille des dits manoirs. Cette donation fut au lendemain de cet écrit  enregistrée aussi en Angleterre. L'acte d'enregistrement Outre-Manche porte ainsi la date de "1182", date asseyant par ce fait même le moment en lequel Olivier donna aux moines de Marmoutiers le prieuré de Saint-Malo de Dinan.  

     

    La fondation du prieuré de St-Malo de DinanApprobatae consuetudinis est rerum seriem gestarum obsequio litterarum usque seros transmittere successores. Quam priscae traditionis consuetudinem , et nostrae aetati permaxime necessariam, ego Oliueruus de Dinanno, pro posse sequi cupiens, universis qui haec lecturi sunt, notum sieri volo, quiae cum quosdam redditus fratrum Maioris-Monastery, quae vulgo maneria dicuntur haec sunt in Anglia, vocanturque Helfort, et Notuella, quae antecessores mei eis ante contulerant, ego et quidam mei pertinentes, per aliquot annos iniuste detinuissemus, tandem ego considerans multitudinem peccatorum meorum, et pro his debitam Dei ultionem pertimescens, extunc tame instantius requirere coepi, ut apud Dinannum in Ecclesia, quam mei antecessores contulerant, Conuentum construerent . Sed quia Ecclesia nondum perfecta erat , et domos Conuentum opportunas instaurari oportebat , de Conuentu ita cum eis deliberaui et composui , ut de redditibus illis , quos me illis reddidisse prosessui sum , Ecclesia prquod infra triennium sieri debet.ius persiciatur ,  Interim tamen octo Monochi ibi erunt, quatuor scilicet sacerdotes, et ego quintus, et duo apud Gigium commorantes, et unus apud sanctum Postemum consistens Hiocto nominati Monachi erunt semper de Conuentu. Praedictas enim domos Abbas Maioris- Monastery , tunc pro nomine sub esse et obedire priori de Dinanno pro amore nostro in posterem constituit. Haec licet ego Oliverius praesentibus quibusdam prius deliberaueram, tamen hac de causa proprie Maius-Monasterium adiens, in Capitulo illorum ipsa die Natiuitatis Domini consistens, quibusdam amicis meis praesentibus plenius confirmavi. In quo Capitulo ob augmentationem praedictae domus de Dinanno, proprer amorem beati Martinni mihi specialiter proprio dono superaddere placuit, vincam scilicet de Allodys, et pratum de Stanno de Hart, et singulis diebus duas summas de bosco meo mortuo, et parco scilicet meo, ad usus Monachorum. Quod cum eis gratanter conssissem , totum me eis contuli, et reddidi, vouens et concedens nunquam me alibi, nisi vel in praedicta de Dinanno Acclesia, vel apud Maius-Monasrerium me moriturum, si Deo placuerit, vel Monachandum. Ipsi autem mihi petenti benigne concesserunt, ut sine huc, siue apud ipso moriar, tanquam frater illorum, et Monachus existam, et beneficium cuilibet Monacho debitum mihi quoquo modo decedam constituatur. Haec utrata permaneant litteras exinde sieri praecepi, ex quibus ynam mihi retinems sigillo Abbatis muniri seci. Quas vero eis reliqui, sigillo meo me praecipiente munitae sunt, Et testes appositi Haimo Presbyter de Gohard, Robertus de Crosor Clericus, Gingrenus de firmitate , Guillelmus de Halnaut, Robertus filius Rabelli, Gauffridus Rex, Ajanus, Fulco.

     

    Essai de traduction

    Cette lettre pour mes successeurs. J'approuve par coutume la conformité des événements. Puisque en notre temps la coutume et les anciennes traditions sont strictement necessaires à tous ceux qui liront ceci qu'ils sachent  ce que je veux (les Saintes Ecritures), par ce que certains frères du  Grand Monastère (de St-Martin de Marmoutier) sont revenus en les manoirs qui sont en Angleterre et qui sont communément nommés Helfort et Notuella dont mes ancestress ont été possesseurs, certains par moi détenus injustement depuis quelques années (Olivier les avait repris injustement aux moines les spoliant ainsi d'une partie de leur revenu, ces derniers avaient  probablement été mis dans l'obligation de relouer à Olivier ces mêmes biens dont hier ils avaient été les seuls propriétaires. Oliver de Dinham, son arrière-arrière petit-fils, 1er baron d'Hartland, rachetera en 1265 et définitivement ces mêmes terres à l'église de Saint-Malo de Dinan, pour une somme de 250), enfin, considérant la multitude de mes péchés et craignant l’antique colère de Dieu devant laquelle il est permis de rechercher la clémence, je commencé à demander avec  l’église de Dinan que mes ancêtres en accord ont contribué à construire (en 1108 les travaux de la nouvelle église commencèrent après la donation de l'église originelle aux moines servant Dieu en l'abbaye de Saint-Martin de Marmoutier), mais par ce que l’église n’est pas encore t

    erminée et les bâtiments assemblés non encore appropriés, laquelle doit être perfectionnée ce qui va demander 3 années. Dans l’intervalle toutefois, huit moines seront là, à savoir quatre prêtres, je serais le cinquième (olivier a décidé de renoncer au monde et de devenir moine), deux seront résidants dans le Gigium et un sera dans l'Arrière-Saint. Les huit moines nommés seront toujours assemblés. Les mentionnés ci-dessus devront êtres placés sous l'Abbé du Grand Monastère (Sous l'autorité de l'Abbé de Saint-Martin de Marmoutier. Certains historiens voient en le Gigium le prieuré de Jugon et dans l'arrière Saint l'origine même de la fondation du prieuré de Saint-Maudez au bourg actuel de Saint-Potan) et devront obeissance à celui-ci à Dinan pour l'amour de la constitution de notre postérité. Moi, Olivier de Dinan, j'ai présenté cette délibération (ma décision). Cependant, particulierement pour cette raison, la maison du Monastère (le maitre Abbé de Marmoutier) est venu dans le Chapitre (le chapitre est l'assemblée des religieux régissant une église ou un ordre monastique ) le jour  même de la naissance du Seigneur (le 25 décembre), lesquels ont composé (négocié ) en ma présence et ont pleinement confirmé  (ma demande). Pour la croissance du Chapitre de la Maison de Dinan susmentionné (Nous sommes vers 1177. Les travaux de construction des futurs bâtiments conventuels ne sont toujours pas terminés et l'église elle même n'est pas parfaite; cette dernière cependant a dû être ouverte au Culte dès l'année 1122, année en laquelle Geoffroy de Dinan tendit sa main au dessus de l'Autel quand il offrit à Marmoutier ses deux manoirs anglais de Helfort et Notuella. Avec cependant la venue de nouveaux religieux, ces derniers  formant alors et ensemble le premier noyau monastique du nouveau prieuré, le châpitre de l'église, par ce fait même, se trouve être augmenté de huit moines)  et pour l'amour de moi et surtout du bien heureux Martin (Saint-Martin), j'ajoute avec plaisir ma propre vigne de Allodÿs et ma prairie de Stanno de Hart (le pré de la Haye) et chaque jour deux mesures de bois mort  pour l'utilisation des moines, à savoir mon parc (Pour permettre aux moines de ce chauffer).C'est avec une bonne concession (une acceptation volontaire), compte tenue de ma proposition,  qu'avec une merveilleuse bonne volonté j'ai donner l'ensemble (l'ensemble de mes dons). J'admets ne jamais aller à un autre endroit sauf dans la susdite église de Dinan  ou dans le grand monastère pour mourir s'il plait à Dieu ou à tous les moines (Olivier admet de fait qu'il ne pourra plus quitter les murs de son nouveau prieuré sauf pour aller dans l'église et pour aller aussi, s'il plait à Dieu, mourrir en l'abbaye de Marmoutier) quitter ce monde monastique . Puis ils m'ont gentimemnt accordé ma demande  qu'ici je meurs avec eux  en étant l'un de leurs frères moines et de bénéficier en toute chose de leur raison et préparer ainsi ma mort.Pour confirmer définitivement  ce que j'ai demandé depuis ce jour, cette lettre que je renforce de mon sceau. et sont témoins Haimon prestre de Gohard, Robertus de Crosor clerc, Gingrenus de Firmitate, Guillemus de Helnaut, Robertus fils Rabelli, Geoffroy Roi , Alain.

     

     

     1122

    Voici maintenant la charte faite aux moines de Saint-Martin de Marmoutier en la dite année 1122 portant sur les manoirs de Notuella et de Helfort

      

    Noverint omnes tam moderni videlicet quam secuturi quod ego Goffredus, Dinannensis dominus, cupiens Dominum propicium fieri peccatis mei et paccatis parentum nostrorum tam defunctum quam vivorum et hoc precibus justorum facilius apud ipsum optinere me credens dedi monachis Sancti Martini Majoris Monasterii duo maneria que in Anglia de dono Hainrici regis possideban .Posui igitur donum istud super altare Sancti Maclovii Dinannensis : posuerunt et illud mecum tam primogenitus filius meus Oliverius quam omnes alii filii mei hoc ipsum et benigne concedentes et sicut dixi mecum donantes Concessit et hoc uxor mea Orieldis et ipsum donum supradictis fratribus a nobis factum multum animabus nostris profuturum dixit .Ut igitur ipsum donum eisdem fratribus deinceps ratum maneret magnum optinui a domino rege Hainrico ut ipsum donum munimento sigillatarum litterarum suarum eisdem fratibus confirmaret, quod et benigne sua gratia fecit Hujus donationis nostre sicut superius dictum est sunt isti : Simon archidiaconus, Eudo Goinius, Gaufredus filius Bertranni, Gaufredus filius Erani, Bolgetus filius Hervei, Hugo Machomus filius Tidualdi. De monachis : Guigomarus, Durandus Asinus, Rainaldus de Moriaco, Andreas de Biturca, Herveus. De homnibus Sancti Maclovii, David de Miniaco, Radulfus filius Channoci, Eudo Boilinuscus et filius ejus David, Aubertus presbiter filius Ewardi. Actum est hoc sub Bernardo priore Dinannensi, anno Incarnatione Domini MCXXII

    Traduction demandant à être corrigée :                                                                 Que tous sachent aujourd'hui ce que moi Geoffroy seigneur de Dinan poursuit, désireux de faire clémence de mes péchés devant Dieu ainsi que des péchés de mes parents décédés et vivants et facilité par les prières faites devant Lui, ce que je crois ainsi pouvoir obtenir ; je donne aux moines du Monastère de Saint-Martin (de Marmoutier) deux manoirs en Angleterre, don du roi Henry que je possède. Je fais ce don sur l'Autel de Saint-Malo de Dinan et fais de sorte que mon fils aîné Olivier ainsi que tous mes autres fils fassent de même et accordent ce don avec  indulgence ce que ma femme Orieldis accorde et ce don ci-dessus devant les frères nous l'avons fait pour qu'une grande partie de nos vie soit plus profitable. Et par conséquence les frères après moi ont ratifié ce don qu'avec grande opportunité j'ai obtenus du seigneur le roi Henry, protégé par sa lettre scellée et confirmé aussi par les frères, cela fut fait par sa grace et sa bonté. De notre don ci-dessus susmentionné ont été les témoins suivants :Simon Archidiacre, Eude Goinius, Goeffroy fils de Bertrand, Geoffroy fils d’Erani, Bolgetus fils d’Hervé, Hugo Mochomus fils de Tidualdi. Les moines Guigomarus, Durand Asinus, Rainalde de Moriaco, André de Biturica ; Hervé. Les hommes de Saint-Malo :  David de Miniac, Radulfus fils Channoci, Eudes Boilinuscis et son fils Davis…Aubert prêtre fils d’Ewardi. Cet acte a été fait par Bernard prieur de Dinan en l’année 1122.  

     

    Cette traduction personnelle nécessite une grande correction, si vous pouviez m’aider ! Merci 

     

     

      

     

      

     

     

     

     

     


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  • 1374

     

    1374 est la première année en laquelle la terre de la Courbure sera citée. 

     

     

    Mon Plaisir à la Courbure et le moulin Baudouin

    - Mon Plaisir à la Courbure

     Le méandre avant 1809.

    - Mon Plaisir à la Courbure

     Dans son amorce le méandre de la rivière au port Baudoin.

     

    - Mon Plaisir à la Courbure

    Le port Bédouin et son chantier à bateaux.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    Le moulin baudouin

     

     

    Lien sur diaporama

     

     

    - Mon Plaisir à la Courbure

     

    Hier l'ancien méandre de la vieille rivière. Ce méandre aujourd'hui à presque entièrement atterri. Au dessus sous l'horizon s’aperçoit le château de Grillemont.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     Le vieux moulin prieural au port de Dinan jouxtant le Vieux Pont. Dessin réalisé après 1829.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     Le Moulin Baudouin à l'ancien port de la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     La tranchée fluviale  ou le canal de la Courbure au travers du rocher d'Alcaïs. A droite du canal est la Courbure, à la gauche du dit canal les contre bas de Taden et l'actuelle Vallée dite des Chênes 

    [Pensés à la fin du XVI siècle, commencés au XVII siècle  suivant, les travaux de percement de la montagne de Taden furent presque aussitôt abandonnés. Avant 1827, lorsque des études sont menées pour la réalisation du canal d'Ille et Rance, la réalisation d'une écluse était déjà ici envisagée puisque un ancien plan préparatoire implante très clairement en son dessin, en face de l'actuelle usine de traitement des eaux,  un déversoir. Celui-ci par définition impliquait systématiquement  la réalisation d'une écluse. D'après le "morceau" de plan ci-dessous cette écluse devait probablement être érigée à l'emplacement de l'actuelle faille laquelle est présente encore de nos jour dans la montagne de la Courbure. Le projet d'une écluse ici présente ne sera jamais réalisé puisque un canal plus tard lui sera préféré puis exécuté. Les travaux de ce dernier commencèrent en l'année 1827 pour être terminés deux années après, en 1829].

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    Plan réalisé avant 1647 et  implantant le déversoir de la Courbure ainsi que son écluse tous deux ici même prévus. Ce plan implante aussi la nouvelle petite chapelle qui sera ici même édifiée en 1647, ou très proche de cette date. 

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    Dessin donné pour représenter la fontaine de la Courbure. Oeuvre de François-Agathon du Petit Bois né le 24/08/1773 et décédé à Combourg le 24/11/1856. Ce dessin fut très probablement dessiné avant l'année 1829. En cette même année  on commencera à percer la montagne de la Courbure, ou le montagne d'Alcaïs, afin de pouvoir réaliser un canal en son sein. Avant que ce canal soit réalisé la Courbure était alors assise en la paroisse de Taden et "continue" aux moulins de la Fontaine des eaux. Il s'agit ici très probablement de la Fontaines des Eaux assise en contrebas de l'ancienne noble métairie de Saint-Valay. que nous pouvons apercevoir en haut de ce tableau

     

     

    Je tiens à remercier ici madame et monsieur Jamet pour leur extrême gentillesse à mon égard et aussi pour avoir bien voulu me permettre de photographier quelques uns de ces différents tableaux en leur possession. Merci encore. JP

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    Ci-dessus la "tranchée" laquelle devait recevoir l'écluse...son déversoir jamais ne sera réalisé.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     Le canal de la Courbure dont les travaux commencèrent dès 1829.

      

    Le canal de la Cour

      

    Mon plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

     

    La Courbure en 1844 est une ancienne courbe naturelle de la rivière de Rance encore pleine de ses eaux. Elle est toujours en Taden et  se positionne ainsi à l’entrée du port de Dinan. Elle contourne, en cet endroit, un rocher nommé le Rocher d’Alcaïs lequel sépare le port et l’entrée de Dinan du début de la plaine de Taden. Cette courbe, appelée depuis la Vieille Rivière, a été rattachée d’une façon définitive à la commune de Lanvallay par un décret rédigé en avril 1847.

    la boucle de la rivière née de ce méandre, bien avant le plein développement économique portuaire de la seconde moitié du 18ème et de la première moitié du 19ème siècle, développement dû à l’Industrialisation naissante et à la navigation à voile, provoquait et obligeait depuis toujour, à faire  un très grand détour pour entrer au port par la rivière. (Le port devait connaître un premier déclin économique dans la seconde moitié du 19ème siècle, déclin dû principalement à l’apparition de la vapeur et de son utilisation.  En 1833 eu lieu la première liaison Dinan-Saint-Malo en bateau à vapeur. L’industrie du lin, florissante alors à Dinan par les besoins de la marine à voile, était alors inéluctablement condamnée à disparaître).

     Un projet du percement ici d’un canal, grande tranchée devant ouvrir en deux le rocher d’AlcaÎs, fut très tôt, dès la fin du XVI siècle, pensé et mis à l’étude. Ce projet dans son aboutissement demandera de très nombreuses années dans son propre déroulement.  Les travaux de percement de l’isthme commencèrent en effet dès l'année 1635 mais furent presque aussitôt stoppés  puis abandonné pendant de très nombreuses années devant une seule opposition  réunie :celle du prieuré de la Magdeleine du Pont de Dinan et celle de  l’ensemble des habitants du port. En  effet ces derniers,  par une crainte plus ou moins légitime, redoutaient des élévations importantes des eaux  lors des fortes marées exceptionnelles.

    Le dépouillement de certains des actes de baptême du prieuré de la Magdeleine, au 17ème siècle, nous relate et nous d’écrit,  par un texte rajouté,  les conséquences d'une inondation maritime qu'il y eu une nuit suite à une très violente marée.   Cette marée de fait avait provoqué une inondation générale de tout le port obligeant l’ensemble des habitants à se déplacer uniquement en barque et cela pendant plusieurs jours.Le retrait des eaux est toujours d'une longueur monotone...

     

    Ce projet fut néanmoins repris et mené à son terme un siècle après avec le percement complet de l’isthme qui eut lieu en 1829. L’essor fluvial du port commencé vers 1750, l’expropriation en 1759 de toutes les maisons construites en bordure du quai de Dinan pour le réaménagement de celui-ci (son inauguration eu lieu en 1771), les travaux de canalisation de la Rance qui débuteront en 1787,  (en 1804 commence sur le port les travaux relatifs à la canalisation  de la Rance) tous impliqueront systématiquement la terminaison de ce percement commencé un siècle plus tôt.

    La Courbure depuis des temps très anciens a possédé au creux de sa boucle, assise au pied de son rocher, une petite chapelle placée sous la protection de Notre Dame de Bon Réconfort. La première mention de sa présence en ce lieu remonte en l’année 1330. Elle relevait au début du 17ème siècle du Chapitre de Saint-Malo et ce dernier, chaque Dimanche, devait faire célébrer une messe dite "basse"(lors des messes basses le prêtre marmonnait des paroles indistinctes qui n'étaient pas destinées à être entendues par l'assistance) moyennant une redevance de 14 boisseaux de froment. Ces derniers représentaient 7 hectolitres environ.  Cette redevance était à la charge des propriétaires des terres et des maisons de Baudouin. (Cette terre de Baudouin comprenait en autre une métairie noble et un moulin dit de Baudouin lequel fut la proie d’un incendie en 1819. Ce moulin fut entièrement emporté et ainsi détruit pour toujours par une forte inondation au début du siècle dernier. Les maisons dites plus haut de Baudouin, ancienne  métairie noble en effet dite plus tard : métairie de Baudouin, sont aujourd’hui un ensemble de gîtes. En la façade principale se trouve être toujours des Armoiries muettes).

     

    Cette chapelle, dont un acte de vente date de 1795,  était déjà fortement dégradée en 1640. Monsieur Yves Collet, alors propriétaires des terres et maisons de Baudouin,  entra en opposition avec le chapitre lequel refusait de la remettre en état. Sa requête entendue, Monseigneur Achille de Harlay, évêque, obligea  les chanoines a restaurer ce lieu saint. Quelques années après, à savoir 7 ans,  le chapitre obtint l’autorisation de déplacer cet édifice à l’emplacement où le positionne l'un des plans napoléoniens de 1844. En quel endroit premier se dressait la chapelle originelle ? Ce nouvel édifice était malheureusement condamné à tôt disparaitre.  Quelle en a été la cause au 19ème siècle ? Est-ce l’implantation d’un chantier à bateaux situé tout à proximité ? Toujours est-il qu’il ne restera plus de cet édifice religieux qu’un simple pan de mur encore présent en 1857.

    Cette chapelle est également citée par Raoul de Navery, femme écrivaine et auteur du roman de Patira. Cette œuvre sera rédigée en 1875. Cet ouvrage littéraire relate l’amour tragique,  à l’aube de la Révolution française, qui eut lieu entre Tanguy et Banche de Couëtquen, seigneurs de Couëtquen. Cette histoire forme une trilogie dont la seconde partie entre en relation avec le trésor de l’Abbaye de Léhon caché dans ses souterrains. Avant de se donner la mort, peu de temps après avoir perdu Blanche, son amour, Tanguy de Couëtquen vient une dernièrement fois se pencher au devant de notre dame de Bon Réconfort avant de s’offrir à la berge de la Rance, du haut d’une falaise dont les formes étranges emplissaient les gens d’effroi  (...Ses regards se portèrent vers la droite sur un petit temple dont le seuil descendait vers les roches de la rive. Souvent,  le Dimanche, les pécheurs de la Rance s’y rendaient pour remercier la vierge  de les avoir sauvés pendant la tempête…une année à peine s’était écoulée et Tanguy revoyait seul les murs de Notre Dame de Bon Réconfort…).

    Un ermitage très ancien, dont l'histoire appartient à la Tradition dite "Populaire", et donc très antérieur à cette petite chapelle par la seule force des choses, est positionné également en ce lieu par Luigi Odorici, historien de Dinan. Ce dernier  a écrit en 1857 "Recherches sur Dinan et ses environs", l’œuvre peut-être la plus complète jamais écrite sur l’Histoire de cette ville capitale provinciale. Les Plans napoléoniens réalisés  en 1844 nous montre une Courbure professionnelle. Malgré le déclin de l’industrie du lin, déclin entraîné dans la chute de la voile à bateaux, le port connaît toutefois un certain essor lié à un usage toujours plus important de bateaux, petits ou grands, de pêches ou autres. Ainsi un chantier à bateaux s’établira ici même,  en cet endroit,  avec toute l’infrastructure nécessaire. Un pont dénommé "passerelle" sur le plan napoléonien est ainsi jeté sur l’ancienne boucle de la rivière depuis peu remplacée par le percement de l’isthme.  Ce pont sur pieux de bois, réalisé au début du 19ème siècle, réuni ainsi  la rive de Lanvallay (les actuelles terres labourables situées en contre bas  de la Landeboulou) à la Courbure alors appelé le "port de la Courbure". A proximité de la chapelle de Notre Dame de Bon Réconforme on édifie ainsi un magasin, un fourneau pour cintrer le bois à chaud ainsi qu’une forge dont le bâtit existe toujours aujourd’hui envahit qu’il est par les herbes et un lierre étouffant. En cet endroit, quelques dizaines d’années plus tard, viendront s’entraîner les soldats du régiment des Dragons de Dinan. Certaines cartes postales anciennes les représentent ici à l’entraînement ; une carte postale représente en autre l’isthme ouvert et le nomme la Tranchée de Tir. Nous allons arrêter ici cette courte promenade en espérant que votre regard, demain, en ce même lieu, sera vous porter encore un peu plus loin.

     

    Mon Plaisir à la Courbure


    Le port Baudouin. Ici représentation du chantier naval en l'ile de la Courbure en 1844. Sur les plans napoléoniens de 1844, donc sur ce plan personnel aussi, est alors représentée en la dite année 1844 la carrière de Baudoin. Celle ci a vu très probablement le jour avec les travaux de la réalisation du dit petit canal réalisé lui au travers de la montagne d'Alcaïs. La petite chapelle ancestrale est positionnée face à la ville de Dinan. Faisant face à la petit passerelle ont été implantés les différents magasins ou ateliers nécessaires pour la réalisation de ces bateaux marchands, notamment un atelier pour cintrer à chaud certains des bois utilisés"; la forge pour les fer se trouvait quant à elle au devant de la dite petite chapelle cela montrant ici même toute l'étendue de cette zone de travail La vieille rivière en 1844, juste née et hier encore navigable, était alors toujours complète et entière. Aujourd'hui la vieille rivière étant presque entièrement atterrie l'ile de la Courbure en tant que telle n'existe plus.

    Note :

    Montplaisir est un petit ruisseau qui prend  naissance à l’entrée du bourg de Lanvallay, sur la terre dite de Monplaisir, terre située en bordure de la rue de la Prévallay. Il poursuit ensuite un cours silencieux et effacé avant de se jeter dans la Vieille Rivière à la Courbure.

     

    Jean-Pierre

     

     

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

     

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    La Mangrove

     

     

    Mon Plaisir à la CourbureMon Plaisir à la Courbure

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Très rare spectacle féérique dû essentiellement aux inondations dernières de la Rance. En période normale ne s'écoule ici plus qu'un tout petit ruisseau.

    A quand la remise en état de cette Vieille rivière laquelle demain, à cause d'un atterrissement permanent et important, n'existera plus.

     

     

    Ci-dessous en Automne...

     

    Mon Plaisir à la CourbureMon Plaisir à la Courbure

     

     

     

     

     

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    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     Ancienne petite forge du chantier à bateaux. XIX siècle.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     

     

    Mon Plaisir à la Courbure

    L'ancienne carrière de la Courbure; début XIX siècle.

     

    Mon Plaisir à la Courbure

     la percée

    Percement ou faille réalisée au travers de la montagne d'Alcaïs quand fut "pensée" l'écluse de la Courbure. Celle-ci ne fut jamais réalisée puisque lui fut préféré un petit canal

     

     

    Ci-dessus des photos de la Vieille rivière

    Aujourd'hui l'ancien méandre de la rivière est toujours assis en contrebas du vieil château de Grillemont; il est en cours d'atterrissement. La  rivière de Rance ici même depuis des lustres a définitivement déserté son lit. Abandonné il est devenu ce coin presque sauvage que nombre de chasseurs de photo toujours recherchent.  En cet endroit, hier presque fluvial, une eau désormais à fleur d'eau, très basse, envahie par les herbes et les oiseaux, par des troncs multiples courbés affleurant leur propre reflet, n'est plus qu'une très vieille dame. Elle n'occupe plus désormais qu'un cinquième de ce qui fut  ici même son grand lit. Devenu le "refuge" de certains oiseaux protégés, devenu un lieu propice à certaines herbes elles aussi protégées, ce coin naturel est désormais protégé par le Pays de Dinan et son Agglomération. Saluons ce fait devant la présence d'une chauve souris propre à cet habitat. Mais cependant pouvons-nous regretter amèrement cet  atterrissement inéluctable  lequel un matin, à jamais,  effacera  la toute dernière goutte d'eau  en ce lieu encore présente ?

     

    Ci-dessus le très intéressant mémoire de stage  d'Antonin Chapon. Ce mémoire Antonin l'a soutenu à Nancy le 5 septembre de l'année 1211. Ce mémoire consacré à la vieille rivière et à son méandre est d'une qualité très grande... 


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    La Lande-Boulou

    Le château de Grillemont à la Landeboulou 

     

    - La Lande-Boulou

    Le château de la Landeboulou

     

    La Lande-Boulou

     Ancienne maison du village de la Landeboulou

     

    La Lande-Boulou

    L'ancien pigeonnier seigneurial du manoir de la Landeboulou 

     

    - La Lande-Boulou

     Le manoir de la Landeboulou.

     

    Lanvallay

    une petite question d’Histoire

     

    La date de la fondation du  prieuré du Pont à Dinan nommé, dès le 16ème siècle, le prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan, reste encore aujourd’hui incertaine. Nous savons toutefois que ce prieuré, érigé en la présence de l’Abbé Willehm de Saint Florent  le Vieil près de Saumur, n’a pu être fondé qu’entre 1070 et 1118 puisque Willehm (1), en effet, ne renoncera à son droit d’ainesse pour prendre l’habit monastique (3) qu’en cette même année 1070 et qu’il décèdera en juin de l’année 1118 ; ces deux dates encadrant ainsi parfaitement la fondation de ce prieuré sis au Pont à Dinan.

    Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan, parmi les différentes témoins alors présents autour de Geoffroy de Dinan (2) il est spécifié la présence de Picot de Landa Boilot [Huic dono afferunt Willehm Abbas sancti Florentii in cujus manu hoc donum factum est , cum cutello Guihenoch Monachi ; Goffredus de Langan , Donatus Rainaldus silius Eudonis , Wilmus Videne , de militibus ejusdem Castri , Radulfùs Vicecomes , Haimo filius Guihenochi, Guido Gobio , Gostridus de Ferraria , Graffio , Picotus de  Landa Boilot , fie alii muid. Postea tulit illuc Dominus Abbas Willelm (4) ].

    En reprenant le nom de ce dernier témoin, Picot de Landa Boilot, ne peut-on faire ici et maintenant un rapprochement avec l’appellation de la Lande-Boulou, laquelle appellation désigne toujours aujourd’hui, séculairement étirée au dessus d’une boucle de la rivière,  l’une des extrémités de notre long plateau Côtissois. A l’un des endroits de cette terre, situé au-delà des parties depuis toujours labourées, se trouve un à pic vertigineux sur lequel poussent, depuis la nuit des temps, ronces et genets.

    Le terme de Landeboulou que l’on retrouve parfois écrit aussi sous la forme de Lande Boulou (5),  ne pourrait-il donc pas éventuellement trouver son origine dans la désignation d’une lande située à l’extrémité d’une falaise ? Si le nom de ce témoin nommé vers 1090 Picot de Landa Boilot devait, en effet, pouvoir être relié orthographiquement avec celui de la Landeboulou, nous aurions alors ainsi l’origine orthographique de ce hameau lequel se trouverait, par ce fait-même, être le plus ancien des différents hameaux formant toujours aujourd’hui notre commune [à noter toutefois que l'acte de fondation du prieuré du pont à Dinan cite aussi la terre de Saint-Solen cela au travers de Brecel l'un des témoins de cette charte : Bresseli de Sancto Solempni...] Sur cette terre, aujourd’hui encore, s’élèvent deux des plus vieux manoirs de notre commune, celui dit de Grillemont et celui dit de Landeboulou. 

    Le patronyme Picot quant à lui, pour finir ce texte ici, est cité présent sur la commune de Lanvallay dès la seconde moitié du 16ème siècle et cela en la personne de Maurice Picot lequel, né vers 1550, est dit sieur des Croix.

     

     

     

    (1)  Willehm ou Guillaume de Dol est le fils aîné de Riutall ou Riwallon dit Chêvre-Chenu, 1er sire de Dol et de Combourg. Riwallon dit Chèvre-Chenu, frère de Goscelini ou Josselin de Dinan, 1er  sire de Dinan connu, eu pour parent Haimon de Dol et Roianteline ; Haimon étant dit Vicecome (lieutenant délégué représentant le comte) et Roianteline,  vicomtesse, dans différentes chartes religieuses.

     

    (2)  Goffredi ou Geoffroy 1er de Dinan, fils d’Olivier de Dinan, est le petit-fils de Josselin de Dinan et aussi, par conséquence, le petit neveu de l’Abbé Wilhem, maître abbé de Saint-Florent le Vieil de Saumur.,

     

    (3)  Willehm, renonçant à son héritage seigneurial de Dol en tant que fils aîné de Riwallon, sera remplacé à la tête de cette seigneurie fondée par son oncle Junguené, alors archevêque de Dol et  frère de Riwallon, par son frère puisné Jean 1er de Dol lequel, lui aussi, peu de temps après, deviendra archevêque de Dol.

     

    (4)  A ce don assistèrent Willehm Abbé de Saint Florent en la main du quel fut remis ce don, du moine Guilleux ; Geoffroy de Langan, Douat Rainald fils d’Eudes, Wilmus Videne, pour les soldats de la même place forte Raoul Vicomte, Haimon fils de Guihenoch, Guy Gobio, Gostridus (Goffredus ou Geoffroy) de Ferrare, Graffio, Picot de Landa Boilot et de nombreux autres. Ensuite, le maitre Abbé Guillaume…

     

     

    (5)  En langue latine tardive, au moyen-âge, le mot Landa désignait un sol aride, une terre inculte ; le mot  Boulou quant à lui  pouvait-il être utilisé pour  désigner l’extrémité d’une terre ou son étendue comme l’extrémité de la lande ou l’étendue de la lande ?

     


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    Les journées bleutées

     

     

     

     

     

    - Les promenades du Capucin

     

    Mis à jour le 02/07/2020

    Ci-dessous  les cinq plaquettes "recto-verso" propres aux cinq promenades proposées aujourd'hui en notre commune. Plaquettes réalisées en le mois de juin 2019; travail personnel dans sa réalisation. L'ensemble de ces plaquettes sont disponibles gratuitement en la mairie de Lanvallay celle-ci assurant elle même les tirages successifs.

     

    - Les promenades du Capucin- Les promenades du Capucin

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    - Les promenades du Capucin

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    Ci-dessus l'une de nos promenades proposées laquelle, commentée, fut sur proposition  retenue  par "Dinan Agglo" afin de paraitre dans leur guide régional de randonnées [ce circuit correspond à notre circuit jaune...]

     

     

     

    - Les promenades du Capucin

     Le 20/01/2018.

    Le ruisseau des Ormeaux en Lanvallay s'écoulant vers Pont-Perrin. Photo de Thierry Nicolas

     

     

    - Les promenades du Capucin

    Réalisation le 20/01/2018 d'un petit pont de bois enjambant le ruisseau des Ormeaux. Ce travail fut réalisé pour finaliser l'ouverture d'une nouvelle promenade, sur le plan ci-dessous de couleur orange, promenade faisant découvrir depuis la mairie de Lanvallay via Tressaint, notre très jolie campagne. Ici sur la Photo Bernard Mahé et Jean-Jacques Fournier. Photo de Thierry Nicolas

     

     

    - Les promenades du Capucin

    Tout commença par la réalisation d'une carte reprenant l'assise de la commune de Lanvallay entre 1811 et 1844...

     

     

    2015 - 2019

    Les Promenades de Lanvallay

    ou

    La marche à 3 temps

    La vallée de la Rance est inépuisable en joyaux de toutes sortes. D'ici, Saint Malo n'est plus qu'à 20 km à vol d’oiseau ; jusqu’ici la Bretagne maritime entre dans les terres Dinan étant une ville de fond "d'estuaire". Les chalands du port en ont été longtemps les témoins et quelques Doris colorées évoquent encore aujourd’hui l'ancienne épopée de Terres Neuves. Le vieux pont de Lanvallay marque une transition. En aval de celui-ci les goélands et l'espace ouvert de Chantoiseau rappellent ensemble le domaine maritime; en amont, la Rance plus resserrée, laisse quant à elle la place aux martins pêcheurs et aux peupliers multiples. Une soixantaine de mètres en contre haut s’étend à l'ouest l'ancienne cité médiévale de Dinan, ville vraiment exceptionnelle; à l'est s'étire notre plateau côtissois, ses terres, ses fermes et ses villages de pierre. Du haut de notre commune, cela au plus près de la rivière, la vue multiple sur les clochers et les remparts de Dinan est vraiment magnifique. Lanvallay offre ainsi le recul nécessaire à tout repos champêtre. Le vieux pont commun unissant ces deux villes au port de Dinan s'inscrit lui dans un cadre remarquable.
    Lanvallay vous ouvrira à sa manière les portes de cette vallée splendide en laquelle s'écoule la Rance paisible ainsi que celle du plateau bocager qui l'accompagne. Laissez-vous le temps d'une promenade découvrir tout cela grâce à ces trois itinéraires ici proposés".

    Bruno Ricard, maire de Lanvallay.

     

     

    25 novembre 2017
     

    - Les promenades du Capucin

     

    Les promenades aujourd'hui proposées sur notre commune de Lanvallay sont le fruit de plusieurs années de travail lequel travail débuta sous l'ancien mandat de monsieur Jean-Yves Delarocheaulion alors maire en fonction de Lanvallay. La carte proposée aujourd'hui est le résultat de ce travail mais le résultat aussi d'une première carte elle réalisée en l'année 2009. Le travail réalisé en 2009 malheureusement ne portera aucun fruit puisque son utilité ne fut point reconnue à l'époque par l'équipe municipale alors en place.

    La venue au mois de Mars 2014 d'une nouvelle équipe municipale reprendra en son sein ce même projet ce dernier conduisant  la "Carte de promenade" dans sa finalité.

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     Article paru le 25/07/2015 en le journal de Ouest France :

     

    Les différentes promenades proposées par l'Association : Lanvallay Autrement

    La carte en son ébauche  présentée le 25/07/2015 par monsieur Thierry Nicolas adjoint responsable de la Mobilité et du Cadre de vie. Carte réalisée par Jean-pierre Fournier

     

    Un point d'étape important pour le groupe de travail sur les circulations douces, constitué d'une dizaine d'habitants et deux élus.

    « Le groupe avait pour objectif de proposer, dans un premier temps, trois circuits pour cet été, explique Thierry Nicolas, maire adjoint mobilité et cadre de vie. Ils sont désormais signalés par un pictogramme de marcheur endossant l'une des trois couleurs des circuits proposés : jaune, rouge et bleu. Un fléchage complémentaire indiquant les temps de marche sera bientôt mis en place. »

    Trois plans avec l'ensemble des circuits viennent d'être installés dans la commune dont un au parking de la mairie, un à l'aire de camping-car et un autre au port, à l'angle de la rue du Four et de la rue de Madeleine.

    « Face à Dinan, la situation de Lanvallay offre un complément rural idéal avec ses vues sur la Rance, sur Dinan et ses espaces champêtres. Si ce n'est pas encore fait, allez, le temps d'une promenade, découvrir notre patrimoine avec ces trois itinéraires proposés ! », conclut Thierry Nicolas. Ouest-France le 25 juillet 2015

     

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     2009

    Les premières heures de ce projet :

     

    Dossier et travail réalisé avec l'aide de l'association "Lanvallay autrement": 

     

    Au mois d'Octobre 2009, voilà six  années déjà, cette carte de "promenades" au sein d'une réunion fut présentée pour la première fois à monsieur le Maire de Lanvallay, alors Jean-Yves Delarocheaulion,  et à certains de ses adjoints aussi. Devant être présentée par nous même et Bruno, aujourd'hui notre Maire, nous avions préparé  en aval nous même cette dite réunion afin de pouvoir émettre les raisons même de la réalisation utile de cette carte. Voici donc ci-dessous ce dit travail préparatoire dans lequel nous avions alors émis tous deux les différentes raisons pour nous essentielles.

     

     

    Pour préparer la réunion en la marie de la présentation de cette carte de Promenade :

     

    Certaines des insuffisances relevées à ce jour :

    1er - Manque de signalétique sur les points touristiques essentiels (le port, le vieux bourg, la grand-Cour etc).
    2ème - Les plans actuels ne répondent pas toujours aux besoins des promeneurs occasionnels, les 3 circuits uniques pouvant êtres relativement grands pour certaines personnes.
    3ème - Difficulté pour certains de se repérer géographiquement, manque d’informations pour se positionner facilement à certains endroits des promenades existantes.
    4ème - Absence d’information explicative liée à la richesse de notre patrimoine pendant le déroulement d’une même promenade.
    5ème - Absence totale de l’utilisation des outils informatiques d’aujourd’hui.
    6ème - Etc.

     

    Les raison de sa réalisation :

    1er - Palier à certaines insuffisances de la signalétique actuelle.
    2ème - Améliorer l’ensemble des circuits de promenade existants en les redéveloppant.
    3ème - Créer une promenade propre à la campagne côtissoise laquelle sera propice aux vélos.
    4ème - Faire connaître la richesse de notre patrimoine naturel au travers des sentiers de promenade.
    5ème - Utilisation de cette carte et notamment de la promenade ci-dessus afin de pouvoir étudier les éventuelles liaisons douces tant demandées.
    6ème - Son utilisation éventuelle pour permettre la préparation individuellement des promenades au moyen des outils informatiques d’aujourd’hui.

     


    Par notre travail, nous avons voulu :


    1er - Une nouvelle carte visuelle et attrayante laquelle sera plus à même d’attirer l’intérêt du promeneur l’incitant ainsi à analyser d’avantage les promenades souhaitées.
    2ème - Que l’ensemble de ces promenades recouvrent tout le territoire de notre commune quel qu’il soit, que cela soit en bordure de la rivière, dans la forêt ou dans la compagne côtissoise. Nous avons voulu que ces promenades puissent continuer à s’interconnecter mais tout en étant plus modulable afin de permettre, à tout à chacun, de faire ses propres circuits suivant ses possibilités physiques mais suivant ses disponibilités aussi. Permettre aussi d’aborder une même promenade de plusieurs endroits différents si cela est possible.
    3ème - Qu’il n’y ait besoin d’aucun balisage et d’aucune signalétique spécifique (hormis en forêt bien sur) par son principe de cartes routières (hameaux indiqués, courbes de niveaux, forêts, rivières, toutes les voies de communications quelles soient communales ou départementales, leurs repères alphabétiques ou numérologiques etc).
    4ème - La réalisation d’une chronologie écrite par promenade laquelle permet de découvrir lors de cette même promenade, toute sa richesse au travers d’un texte téléchargé commenté et suivi.
    5ème - Que ce travail puisse permettre la réalisation de petites cartes géographiques individuelles propres à chaque promenade ; ces cartes pouvant êtres alors imagées et accompagnées d’un court texte explicatif ; ces panneaux devront êtres agréables sur le plan visuel et enrichissant dans leur texte.
    6ème - Que ce travail puisse également permettre la réalisation de fiches d’information faites sur papier format A4 lesquelles seraient alors autant de documents de découvertes laissés à la libre disposition des promeneurs soit en mairie soit à Maison de la Rance. Ces fiches devront reprendre indépendamment chaque promenade au travers et de sa carte géographique et son texte la commentant aussi; elles devront donner envie aux promeneurs quels qu’ils soient, de passage chez nous ou autres, de revenir découvrir l’ensemble des autres sentiers et cela à son propre rythme.
    7ème - Que ce travail dans sa finalité puisse permettre à tout un chacun de découvrir et de préparer ces promenades depuis son domicile en utilisant les cartes, et leurs textes explicatifs téléchargeables mis à sa disposition aux travers des différents sites reliant notre commune et sa région. Un diaporama propre à chaque promenade a aussi été mis à l’étude afin de mettre en évidence les richesses de chaque promenade.
    8ème - Que notre commune par cette démarche soit plus consciente de ses atouts liés à la richesse de son patrimoine naturel et donner aussi à d’autres communes l’envie de nous suivre dans notre démarche.


    Impératifs pour réaliser ce projet :

    1er - Que quiconque acquière une bonne prise de conscience des possibilités portés par ce projet (tel le fait, par exemple, de faire sortir du port l’ensemble des touristes lesquels toujours refusent de monter sur les hauteurs de notre commune).
    2ème - Être en parfait accord avec l’attente de l’ensemble des habitants de notre région mais également avec les promeneurs venant de l’extérieur (lesquels ignorent souvent la richesse de notre patrimoine naturel).
    3ème - Que ce travail réalisé dans ce que nous pensons être l’intérêt de tout le monde soit repris par notre commune et cela dans l’intérêt de tous.

     

    Premières réalisations atteintes :

    1er - Par les promenades successives sur le terrain depuis plus d’un an, bonne perception des atouts de notre commune.
    2ème - Réalisation de la grande carte détaillée et souhaitée.
    3ème - Réalisation d’une des petites cartes géographiques afin de cerner les atouts de l’ensemble de celles-ci.
    4ème - Réalisation détaillé et terminée du 1er commentaire souhaité sur l’une des promenades proposées.
    5ème - Réalisation de deux des diaporamas afin de mieux percevoir pouvoir l’intérêt de l’outil informatique.
    6ème - Première réflexion et réalisation d’un dossier sur une 1ère liaison douce possible laquelle permettrait de relier les différents bourgs de notre commune tout en évitant le plus possible la liaison principale Lanvallay-Rennes. Voir dossier déjà communiquer à la mairie…


     

     

    Les différentes promenades proposées par l'Association : Lanvallay Autrement

    Régine et Bernard, les parents de ce projet. Ici la première carte de promenade proposée en 2009

     

    Les différentes promenades proposées

     

    - Les promenades du Capucin

    la Promenade Jaune ou la Vieille Rivière

     

    - Les promenades du Capucin

    la Promenade Rouge ou la découverte du Vieux bourg

     

    - Les promenades du Capucin

     la Promenade Bleue ou Le Saut à la Puce

     

    - Les promenades du Capucin

     la Promenade Violette ou Saint-Solen et la Cabane de Patira

     

    - Les promenades du Capucin

    la Promenade Orange ou Tressaint et l'écluse de Pont Perin

     

     

     

      L'idée de ce grand plan reprenant l'ensemble des différentes promenades est née au sein d'un groupe de travail de l'association Lanvallay-Autrement laquelle, en autre, s'est donnée pour tache de faire découvrir la richesse naturelle de notre commune. Ont ainsi participé à ce travail Bernard et Régine Mahé, Thierry Duguest, Franck Troubadours, David Briand, Charles Macé. Plan réalisé par Jean-Pierre Fournier lequel fut conseillé, dans la réalisation cartographique de ce travail, par Eric Lemoine son ami architecte .

     

      Dans la continuité de ce travail voici ce que peu de temps après Frank Troubadour et moi même, toujours pour "Lanvallay Autrement", nous avions alors tous deux proposé pour les liaisons douces souhaitées :

    Les différentes promenades proposées par l'Association : Lanvallay Autrement

     

     

     

    Découvrons maintenant, ensemble et autrement, Lanvallay... 

     

    Lanvallay est une petite commune de Bretagne située sous les remparts du vieux château de Dinan. Bercée elle aussi par l'Histoire, bercée par les eaux tranquilles de la rivière de Rance, elle possède un très joli cadre propice à de nombreuses promenades lesquelles, très souvent, unissent notre histoire et à la poésie naturelle de nos sous-bois et aux charmes multiples de notre campagne. Quiconque vient pour la première fois ici même au plus près de la rivière repartira avec un sentiment étrange et unique, un sentiment alors toujours empli d'un certain bien être très personnel.
    Comment pouvoir définitivement oublier tout le charme ici dégagé ? Comment oublier la magnifique vue construite par le vieux Pont, celle construite par le Viaduc, celle née au port dans son ensemble ou bien celles construites par tout le plateau Côtissois étirant en hauteur son immense plateau verdoyant ? Comment pouvoir en effet oublier toutes les images laissées au plus profond de nos mémoires par toutes nos errances de Saint-Piat, de Saint-Solen ou bien celle de Tressaint aussi ?

    Plusieurs circuits pédestres, presque tous s'emboitant, partant également de différentes "stations", sont ainsi très agréables à découvrir et cela quelle que soit la saison du moment. L’été vous permettra de découvrir les berges fleuries et sauvages de notre rivière cette dernière délimitant notre petite ville sur tout son côté occidental ; vos pas pourront ainsi, depuis la vieille abbaye de Léhon, vous emmener jusqu’au Port Josselin et son chemin de Lestra cette ancienne voie Gallo-romaine laquelle, il y a deux millénaires déjà, unissait l’ancienne ville des Coriosolite à la ville d’Aleth. Que dire de nos pas quand ces derniers vous mèneront en Saint-Piat au magnifique site naturel de Chantoiseau ? L’automne proposera quant à lui, toujours en ces mêmes lieux pleins de quiétude, des moments d’évasions souvent emplis de tendresse et de rêveries multiples.
    Notre campagne est revêtue de tout un nombre de petits hameaux, charmants et tranquilles, toujours propices à une errance éphémère, quelle soit estivale, automnale ou hivernale. Riches en histoire que cela soit au Vieux Bourg ancestral, à la Ville Ameline, au vieux village de la Landeboulou, au magnifique manoir des Rochettes surplombant la rivière de Rance et cela en face de l'ancien prieuré monastique de Saint-Magloire de Léhon, ou bien au quartier millénaire de la Magdeleine, que sais-je encore, les pierres séculaires lentement toujours attirent elles aussi les regards de ceux qui savent trainer leurs pas pour mieux pouvoir lire toutes ces pages emplies de notre propre passé. Que cela soit dans la lumière bleue d’un jeune après-midi ou bien dans le frêle voile tendu par une brume légère, nos différents bâtis, séculiers pour certains, ont toujours autant de choses à nous dire.

    Quel que soit le temps, qu’il soit ensoleillé ou pluvieux, vêtu d’une douce chaleur ou mouillé par une tiède pluie, notre campagne et nos forêts, où qu’elles soient, toujours vous feront découvrir mille images pleines d’émotions et de couleurs. Lanvallay est ainsi fait...

    2009. Jean-Pierre

     

     

     

     

     

     

     


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    Wiomac'h ou les premières heures du duché de Bretagne

     

     

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    - Wiomac'h ou les premières heures du duché

    Ci-dessus vers 930 la Bretagne en sa plus grande étendue sous le règne d'Alain de Bretagne dit Barbetorte. Tout le pays de Retz, tout le Cotentin et tout  l'Avranchin d'aujourd'hui, plus toute l'actuelle région du Maine,  étaient alors entièrement Breton. Beaucoup plus tôt, vers 851, sous le règne du roi Erispoé et au lendemain de la bataille de Jengland, l'influence de la Bretagne sera même beaucoup plus grande puisque celle-ci, même d'une façon très éphémère, étendra son influence si influence il y eu, jusqu'au Vexin proche de Paris. Cela se fera lorsque Charles II le Chauve au lendemain d'une bataille perdue devant Erispoë, la paix conclue, arrangera des fiançailles devant unir son fils aisné, Louis II dit le Bègue, avec la propre fille d'Erispoë. Au titre de ces mêmes fiançailles Erispoë recevra la possession, en plus de ses terres bretonnes, du Cotentin et l'Avranchin  ainsi que toute la Neustrie ou l'actuelle Normandie. Erispoë au lendemain de ces fiançailles sera en l'année 857 assassiné par les siens ce même assassina mettant définitivement un terme à ce projet de mariage. Celui-ci n'ayant pas pu avoir lieu le royaume de Bretagne se verra retirer toute la dite Neustrie. La Bretagne gardera l'actuelle Cotentin et tout l'Avranchin jusqu'en vers  933 cela sous le règne d'Alain Barbetorte lequel, dernier roi de Bretagne, décédera en l'année 952 les quels Cotentin et Avranchin sont alors tous deux repris par les normands offerts qu'ils seront par le roi de Françie au chef viking  Rollon. Avant la dite année 933 de quelle métropole religieux relevaient alors et le dit Cotention et le dit Avranchin ? De celle de Tours ou bien de celle de Dol. Si vers 950  le Cotentin après sa reprise par les Normands relevait effectivement toujours de la seule autorité religieuse de la Métropole de Dol était-il alors "bien" de Wicohen archevêque de la dite Métropole de Dol ? Relevaient-ils tous les deux de la métropole de Dol alors toute proche ?  A sa mort Alain, hier en conflit avec Juhel Beranger proche parent de Wicohen archevêque de Dol,  ne laissera qu'un enfant mineur lequel, placé par Alain avant qu'il meurt sous la seule autorité ou la tutelle de son oncle Thibault de Blois, sera très jeune assassiné. Thibault de Blois pressé de financer et construire sa forteresse retournera en ses terres en se déchargeant de sa tutelle confiant à son nouveau beau-frère Foulque II d'Anjou le susdit enfant. Devenu maitre de la Bretagne au seul nom de son tutorat Thibault "vendra" la Bretagne et au dit Foulques d'Anjou et à ses alliés d'Hier les dits Juhel Beranger et Wicohen; Juhen Beranger ainsi recevra tout le comté de Rennes, Wicohen toute l'ancienne Domnonée et Foulques d'Anjou tout le dessous de la Bretagne Nantes compris.

     

     

    Wiomac'h ou les premières heures du duché

     La Bretagne entre les 5ème et 8ème siècles est représentée ici avec les deux Marches Franko-Bretonnes que sont alors les pagus (pays ou unité territoriale) de Rennes et de Nantes; la Bretagne est alors seulement composée de la Cornouaille, du Léon, de la Domnonée et du pays de Vannes, les deux Marches frankes ne relevant que de la seule autorité des princes franks et donc de la Métropole de Tours. La Grande Domnonée délimitée à l'Ouest par l'actuelle rivière de Morlaix s'est formée à partir des Pagus de Castel, de Tregher, du Gouelou, de Pentvr, d'Aoudour et de Racter unis l'ensemble de ces pays ayant respectivement donné naissance un peu plus tard aux régions de Ploucastel, du Treguier, du Goëlo, du Penthièvre et du Poudouvre-Rance; les régions de la Cornouaille, du Léon et du Vannetais ayant leurs propres unités territoriales.  La formation géographique de ces différents Pagus ou Pays ayant formés la Bretagne dans ses régions (eux mêmes formés d'autres Pagus plus petits et de Plous ou paroisses multiples à l'image du Pagus d'Aleth ou du Pou-Aleth dans le Pagus de Racter, pays  aujourd'hui connu sous l'appellation du pays de Rance. Les plous furent jusqu'au 8 ème siècle religieusement dirigés par un clergé régulier et exclusivement monastique et cela sans aucun clergé séculier, l'ensemble des évêques étant moines et tout évêque rattaché à une abbaye. Il faudra attendre la main de plomb des princes franques ou carolingiens, à la fin du 8ème siècle, pour qu'apparaisse le début de la décadence de cette église monastique originelle laquelle va être remplacée définitivement par un clergé séculier ce dernier obligeant les moines à s'enfermer dans leurs cloitres respectifs. Les évêques seront désormais choisis en dehors des abbayes et la juridiction des anciens diocèses s'étendre grandement. Les moines enfermés derrière les hauts murs silencieux de leur foi, le gouvernement religieux ou spirituels des Plous ou paroisses sera alors déposé entre les mains de ce clergé séculier comprenant prêtres, diacres ou clerc, cet ensemble ordonné par une nouvelle structure, celle-ci juridique et hierarchique. Malgré ce changement irrémédiable de la gestion de la spiritualité, les grandes abbayes édifiées tout au long de l'époque Mérovingienne, à l'image de l'abbaye de Landevenec, continueront à subsister, certaines tombées en décadence seront aussi redressées quand autres sortiront de terre la venue de ce clergé séculier n'effaçant point la conception même de la Foi Monastique ce fait étant illustré notamment par l'édification de l'abbaye de Léhon laquelle fut faite sur l'acceptation de Nominoë, peu de temps avant sa mort, vers 850. Par ce changement toutefois les évêques moines dans les diocèses cesseront d'être; les responsables des grandes abbayes lesquels hier joignaient à leur dignité d'Abbé  une puissance Episcopale qu'ils étendaient à leur propre monastère et dépendances cesseront aussi d'être.) trouve son origine dans l'époque Gallo-Romaine quand eurent lieu, au 4ème siècle, les premières migrations successives en provenance de la Bretagne insulaire. Dès le 5ème siècle ces mêmes Pagus ont respectivement formés, réunis entre eux, différentes Cités lesquelles tout aussi respectivement seront les premières heures de chacun de ces mêmes Pays  lesquels demain donneront naissance à nos différents diocèses. Ainsi la Cité des Curiosolites fut à l'origine de l'ancienne Domnonée, la Cité des Redones fut à l'origine du comté de Rennes, la Cité des Namnètes fut à l'origine du Comté de Nantes, la Cité des Osismes ayant elle donnée naissance au grand Pagus du Léon et à la grande région de Cornouaille formée quant à elle des Pagus de Pou Caer, du Pagus de Cap Sizun et du Pagus de Cap Caval; la dite Cité des Osismes étant étirée entre l'actuelle rivière de Morlaix et celle du Blavet, rivière délimitant alors le pays de Vannes à la Marche Frank du comté de Nantes.

     

     

     Les diocèses (territoire canonique d'un évêché et de son évêque) de Bretagne en 851, à la mort de Nominoë et donc peu après 848, 848 étant l'année en laquelle l'évêché de Dol fut érigé par Nominoë en Métropole (Nominoë voulu cette Métropole afin de pouvoir détacher la Bretagne de la Métropole de Tours laquelle était avant toute chose, en dehors de Rome, placée sous l'autorité première des princes Franks. Quand les Comtés de Rennes et de Nantes seront rattachés à la Bretagne devenue indépendante, par Nominoë, les évêchés de ces mêmes comtés placés sous la nouvelle autorité de la Métropole de Dol ont-ils vu eux aussi leurs évêques sujets franks respectifs limogés et remplacés ?) se détacher et l'année aussi en laquelle sont apparus les évêchés nouveaux et de Tréguier et de Saint-Brieuc ces derniers ayant été créés par Nominoë suite à un détachement géographique d'une partie du diocèse de Dol lequel, avant la réalisation de cette Métropole, touchait respectivement et le diocèse du Léon et le diocèse de Cornouaille. Avant 846 en effet, dans la fin de la première moitie du 9ème siècle, la Bretagne ne comprenait que 5 évêchés ou diocèses, à savoir le diocèse de Cornouaille ou Qimper, celui du Léon, celui de Vannes, celui de Dol et enfin celui d'Aleth puisque les diocèses  Nantais et Rennais relevaient directement quant à eux, comme régions religieuses et géographiques, des marches franques et donc de l'autorité première des princes franques aussi. En 848, au lendemain même de la transformation de l'évêché de Dol en Métropole, la Bretagne comprend donc sept évêchés, ceux duTreguier et de Saint-Brieuc s'étant venus s'ajouter aux cinq premiers évêchés déjà énoncés ci-dessus. Dans la première moitié du 10 ème siècle, avec la réunification faite hier à l'unité bretonne des deux marches franques et de Rennes et de Nantes, réunification faite sous Nominoë en 580, vers 930 la Bretagne indépendante comprend donc l'ensemble de ses 9 diocèses à savoir ceux de Cornouaille, du Léon, de Vannes, du Tréguier, de Saint-Brieuc, de la Métropole de Dol, d'Aleth, de Nantes et enfin celui de Rennes tel que peut nous le montrer la carte géographique ci-dessus.             

    Wicohen archevêque de Dol sera ainsi en possession, au lendemain de la vente partielle du duché de Bretagne faite par Thibault de Blois, de toute l'ancienne Domnonée région comprennant alors les évêchés du Treguier, de Saint-Brieuc, de Dol et d'Aleth son frère Judicael étant en possession de la maison comtale de Rennes, Wicohen regroupant ainsi et indirectement, sous sa nouvelle autorité religieuse et seigneuriale, l'ancienne diocèse de Dol avant l'apparition des évêchés de Treguier et de Saint-Brieuc. Son frère Judicael vieillissant et le fils de ce dernier encore enfant mineur, Wicohen archevêque de Dol étendra son autorité seigneuriale sur la maison comtale de Rennes. Conan Béranger dans les quelques années qui suivront, comme héritier légitime de son père Judicael chef de la maison comtale de Rennes, reprendra possession de cette même maison comtale avant de disputer la couronne ducale qu'il obtiendra faisant entrer ainsi la couronne ducale de Bretagne dans sa maison comtale de Rennes; Peu de temps après l'émancipation de son neveu présumé Wicohen perdra ainsi son pouvoir seigneurial ecclésiastique détenue hier sur l'ancien évêché de Dol pour n'être plus de nouveau que le simple archevêque de Dol, grand seigneur temporel cependant et de cet évêché et de son Régaire et enclaves établies en l'ancienne Domnonée (à savoir 23 paroisses dans l'évêché d'Aleth formant la doyenné de l'actuel Bobital, 5 paroisses en le diocèse de Saint-Brieuc formant la doyenné de Coetmieux, la doyenné de Lanvollon pour 6 paroisses, dans le Treguier la doyené de Lannion pour 4 paroisses et la doyenné de Lanmeur 4 paroisses aussi).

     

     

     

     

     

    Wiomac’h ou l'Origine du Duché de Bretagne

     

     

     

    Présent dans le nord de la Bretagne près de Rennes, dans la grande Domnonée, Wiomac’h (Wihomarcus) fut l’un des 1ère chefs bretons à se lever contre l’empereur Louis le Pieux quand les bretons se heurtèrent de nouveau, en 822, contre l’autorité franque, cet empereur voulant une fois de plus imposer aux bretons le versement annuel d’un tribut déjà refusé en 817 par Morvan, oncle ou père de Wiomac’h (le versement régulier d’un tribut de guerre annuel imposé avait déjà été établi par l’autorité franque du roi Charlemagne au lendemain d’une campagne militaire déroulée en 786 ; le jeune comte Wido, au lendemain de cette campagne militaire, fut nommé préfet des Marches de Bretagne et à ce titre prit-il aussi, en tant que comte, la possession militaire du comté de Nantes).

     

    En 825 se tient à Aix la Chapelle une grande réunion à laquelle assistent certains des grands chefs bretons alors une nouvelle fois vaincus, tous venus y promettre leur mutuelle soumission ; Wiomac’h en fait parti. De retour sur ses terres bretonne, ayant obtenu le pardon de l’empereur, Wiomac’h fut toutefois tué par Lambert 1er (Lantbert) comte de Nantes lequel continuait toutefois à redouter les coups de ce fier breton. Pour mettre fin à cette crainte permanente, Lambert fit en sorte que Wiomac’h mourut assassiné en son logis (les annales d’Eginhard). Nominoë semble ne prend pas le parti de ces chefs bretons mais reste au contraire fidèle à ses engagement le liant à l’empereur franc, Louis le Pieux ; se voit-il aussi confier, au lendemain de la mort de Wiomac’h, la direction du comté de Vannes alors toujours situé dans la marche Frank-Bretonne. Nominoë ainsi, et de cette seule façon, fut fait comte de Vannes. Il devient alors, par sa nouvelle fonction, un fidèle lieutenant du vieux comte franc Wido lequel avait toujours gardé sous sa main ferme toutes les marches Frank-Bretonne de l’empire franc. Wido cependant, devant ces révoltes continuelles, finit par tomber en disgrâce disparaissant ainsi de la scène politique. Entre 826 et 840, Nominoë semble remplacer le comte Wido ; il apparaît ainsi dans différents chartes avec le titre de missus impératoris (l’envoyé de l’empereur) avant de recevoir le titre de duc de Bretagne dans différents chartes du cartulaire de l’abbaye de Redon mais sans jamais toutefois avoir la garde des comtés de Nantes et de Rennes lesquels continuent à lui échapper. Nominoë va, à ce titre, diriger la Bretagne jusqu’à mort de l’empereur Louis le Pieux lequel décède en juin de l’année 840 ; dans certaines chartes, alors en charge du comté de Vannes, Nominoë porte quelques fois le titre de Gouverneur de la Bretagne - L’empire franc, à la mort de l’empereur, est divisé entre ses 3 fils héritiers ; Charles le Chauve se voit-il aussi couronné roi de la Francie Occidentale recevant également de Nominoë un serment de soumission. Les princes héritiers, cependant, vont se livrer une guerre fratricide mettant ainsi à mal leurs héritages respectifs ; Nominoë va saisir cette occasion pour revenir sur son serment, refusant ainsi de reconduire plus longtemps envers le roi Charles le Chauve toute sa fidélité hier offerte loyalement à son père, l’empereur Louis le Pieux. Lambert 1er mort, son fils Lambert II, prince franc ayant été élevé en Bretagne, demande au roi Charles le Chauve d’être mis en possession de la charge comtale de Nantes, charge ayant été hier confiée à son père Lantbert dit de Nantes. Charles cependant refuse sa demande et confit-il aussi la direction militaire du comté de Nantes à un dénommé Rainald. En 843, ayant perdu ses illusions seigneuriales, Lambert se rapproche de Nominoë et peu de temps après menacent-ils aussi, ensemble, le comté de Nantes ; le comte Rainald trouve la mort lors d’un combat livré avec Lambert, ce dernier prend enfin possession du comté de Nantes qu’il considère personnellement comme devant lui revenir par droit d’héritage.

     

    Nominoë, en 845, traverse de force les comtés de Rennes et de Nantes désirant aller porter le fer au-delà de ses frontières, dans le Poitou ; la guerre avec le roi de Françie devient alors inéluctable. Nominoë remportant victorieusement, en 846, la bataille de Ballon, Charles le Chauve ne peut échapper à une demande de paix venant de sa part ; Nominoë en profite aussitôt pour imposer au roi franc l’indépendance de la Bretagne. La paix est signée une 1ère fois entre ces deux hommes. Nominoë éprouve toutefois un certain mal être envers Lambert de Nantes son ami d’hier, sa puissance et sa personnalité, toutes deux accompagnées de sa proximité immédiate, l’inquiétant désormais. Aussi, il obtient du roi Charles la déposition de Lambert au Comté de Nantes lequel, remplacé par Renaud de Poitiers, obtient en compensation un simple comté, celui d’Angers. En dehors de toute animosité nouvelle ouverte entre la Bretagne et le royaume franc, Lambert n’a d’autre solution que d’accepter, à regret très probablement, sa nouvelle mutation comtale. Désirant se faire élire roi afin de finaliser l’unification de toute la Bretagne, Nominoë a besoin du soutien de l’église pour consacrer cette nouvelle royauté ; il érige à cette fin la Métropole de Dol en 848 et se fait couronner cette même année là en l’église de Dol laquelle, ville de Dol, va devenir au lendemain de ce sacre l’un des centres spirituels de toute la Bretagne. Des hostilités de nouveaux vont diviser Nominoë et Charles le Chauve. Ce dernier, redoutant avant toute chose son ennemi d’hier, devenu roi, rappel aussitôt Lambert afin de lui confier un très grand duché, enfermant toujours le comté d’Angers, mais formant à lui seul une très grande marche franque s’étirant entre la Seine et la Loire. Peu de temps après, une paix éphémère de nouveau semble pouvoir s’établir entre Nominoë et Charles le Chauve, roi de Francie, lequel, aussitôt et maladroitement destitue le duc Lambert pour le renvoyer à son simple poste de comte d’Angers. Cependant, peu de temps après, le danger représenté hier par Nominoë une nouvelle fois se représente et le roi Charles recrée aussitôt et une seconde fois, toujours pour Lambert II, le même poste ducal hier supprimé. Devant tant de changements soudains et répétitifs, Lambert et son frère Garnier décident mutuellement, accompagnés tous deux de leurs propres troupes, de rallier définitivement le camp de Nominoë. Ensemble, ils décident alors de marcher sur Rennes qu’ils prennent, les portes de la ville sont ouvertes par la force, les murs détruits afin de pouvoir y empêcher l’établissement éventuel de toute nouvelle troupe militaire royale. Cela fait, ils repartent ensembles sur Nantes laquelle à son tour tombe entre leurs mains en l’an 850 ; Rennes et Nantes ne sont plus intégrées dans la grande Marche Franko-Bretonne laquelle de ce fait recule au derrière de ses frontières.

     

    Nominoë trouvant la mort à Vendôme en 851, Lambert II de Nantes continuera à être fidèle à son ancien comparse en appuyant militairement Erispoë, le fils héritier de Nominoë. Ils participent ainsi côte à côte à la bataille du Grand Fougeray, près de Rennes, au terme de laquelle les troupes de Charles le Chauve sont en très grande partie une nouvelle fois défaites. Un accord de paix voulu par Charles est signé entre le roi de Francie occidentale et Erispoë lequel est reconnu par le vieux roi vaincu en tant que véritable prince des Bretons ; l’indépendance de la Bretagne est de nouveau confirmée. L’indépendance de la Bretagne étant enfin bien établie, les Marches de Bretagne disparaissent, les villes de Nantes et de Rennes sont toutes deux définitivement intégrées au tout jeune royaume de Bretagne. Lambert II meurt quant à lui, tué au combat, en 852.

     

    Wiomac’h est cité par Eginhard (775-840) lorsque ce dernier rédigea la biographie de Charlemagne ; Pierre le Baud le dit fils ou neveu de Morvan (Guihomarus fils ou neveux de Morvannus qui avait succédé en son lieu en la vicomté de Léon…)

     

    (En lien ci-dessus, vous trouverez ci joint un arbre de généalogie lequel, en construction, reprend la naissance des maisons comtales et ducales de Bretagne et cela depuis Jarnhitin, marchtiern du Vannetais oriental dans la seconde moitié du 8ème siècle. Cet arbre est appelé à descendre jusqu'à l'apparition des seigneurs de Lanvallei lesquels, entièrement indépendants de la maison seigneuriale de Dinan, semblent êtres issus, au contraire, de la Maison Comtale de Bretagne dite aussi Maison de Penthièvre. Pour l'étudier correctement, cliquez sur le lien, puis enregistrez le sous...puis ouvrez votre fichier enregistré).

     


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