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- Histoire du 1 rue Charles De Gaulle à Lanvallay, par Yann Le Goff.
Histoire du 1 rue Charles De Gaulle à Lanvallay
Travail réalisé et présenté par Yann Le Goff.
Généalogie des occupants en lien avec la maison de mon enfance sise 1 rue Charles De Gaulle à Lanvallay :
Jean-Marie DUVAL, tisserand de son métier, né à Saint-Hélen en 1850, prendra pour épouse Marie-Euphémie-Jeanne BRÉHIER, née à Lanvallay en 1846. Ensemble ils donneront naissance à deux filles : Marie-Louise- Augustine-Gertrude née en Lanvallay en 1881 puis un an plus tard à Aimée-Marie-Cécile-Noëlle également née à Lanvallay (mon arrière grand-mère) ; ensuite viendront deux garçons : Paul-François-Marc né et mort treize jours plus tard en 1884 à Lanvallay, et un garçon mort né qui n’eut pas de prénom le 15 mai 1886 à Lanvallay. Dans la continuité du décès de son époux survenu le 7 mai 1886 à Lanvallay Marie Duval fera construire notre maison, cette présente maison (Celle-ci est absente et non représentée sur le plan cadastral de 1844 le bourg nouveau de Lanvallay ne comprenant alors que l’église à peine commencée).
Marie-Eugénie aménagea le rez-de-chaussée en deux parties distinctes afin de pouvoir ouvrir une épicerie avec débit de boisson ; Marie-Eugénie décédera en 1930 à Lanvallay.
La maison est située dans l’angle ouest de la parcelle, en bordure de la rue. À l’époque elle regroupait les actuelles parcelles n° 127, 125 et 126 soit hier en 1844 en totalité la grande parcelle n°271 faisant déjà l’angle avec la grande route reliant alors Dinan à Combourg ; elle se prolongeait ainsi en limite de l’actuelle parcelle 108 englobant ainsi une partie de l’actuelle 106 sur laquelle sera en 1977 construit l’actuelle Maison de Retraite Louis Gautier. Sur la route reliant alors Dinan à Combourg elle s’étirait jusqu’à l’actuelle grande résidence de la Rose Rouge proche ainsi qu’elle était de l’ancienne noble terre de la Sansonnais ; les limites du côté ouest se situait entre les points (48,454446 ; 2,026813) et (48,455308;-2,025938).
La maison revint à la fille aînée Marie DUVAL née en Lanvallay en 1881 et décédée aussi en Lanvallay en 1966; Marie exercera la fonction de « bonne de presbytère » d’abord à Plouër, Pleurtuit, Saint-Solen puis enfin Lanvallay ; Marie resta célibataire et n’eut donc pas d’enfant. Les deux commerces crées par Marie-Euphémie resteront tous deux fermés ; Marie s’aménagea ce que l’on appellerait aujourd’hui un petit studio là où se situe aujourd’hui à gauche la petite pièce de l’actuel salon de coiffure. Marie personnellement l’utilisera lors des ces brefs passages tous nécessaires pour entretenir une maison. Sa jeune sœur Marie-Aimée, née à Lanvallay en 1882 et décédée en 1975 à Hôpital de Dinan-Léhon, prendra pour époux Henri-Auguste-Jean LEGALLAIS né à Evran en 1874 ; celui-ci décèdera à Dinan en 1960. Il fut mon arrière-grand-père.
Tous deux résidèrent dans cette maison au moins jusqu’en 1907. En celle-ci ils auront deux enfants dont ma grand-mère Marie- Aimée Jeanne- Henriette Legallais né en 1903 à Lanvallay ; elle décèdera en 1993 à l’hôpital de Dinan-Léhon. Le second enfant sera Thérèse épouse Guérin qui naitra elle aussi ici même en 1907 ; celle-ci décèdera en 1981 à Taden. Mon arrière Grand-Père, servant dans la Marine Nationale, eut diverses affectations dans l’hexagone et fut suivi en cela par sa famille ; à leur retour dans la région ils firent l’acquisition de la maison « L’Hermitage », sise rue Chauffe-Pieds à Dinan face à la basilique Saint-Sauveur à Dinan. En 1936 ma Grand-mère, devenue l’épouse en 1926 de Maurice-Julien LE GOFF né en 1898 à Tancarville et décédé le 30 mai 1940 en mer, et donc maman de mon père Jean-Marc-Henri LE GOFF né à 1933 à Honfleur, revint s’installer avec sa petite famille dans la maison de Lanvallay dans le cadre d’un viager conclu avec sa tante Marie DUVAL.
Suite à cette acquisition mes grands-parents transformeront le rez-de-chaussée faisant disparaître toute trace des commerces ; à cette fin ils feront ouvrir une entrée sur le pignon droit de la maison. En 1939 mon Grand-père Maurice est rappelé en tant que « mécanicien » dans la Marine Nationale ; en Mai 1940 il est en poste à l’arsenal de Dunkerque. Lors de l’opération Dynamo, le bateau sur lequel il fut évacué le 30 Mai 1940, sera coulé soit « directement » par des tirs de batteries allemandes installées sur la côte de Nieuport (Belgique) ou « plus tragiquement » repoussé par ces tirs sur le champ de mines franco-anglais.
En 1940 la maison est réquisitionnée par l’armée Allemande jusqu’à la libération de Lanvallay, le 6 août 1944 ; la position de la maison permettait en effet de défendre les routes de Saint-Solen et Tressaint. Ma grand-mère, en tant que veuve de militaire, pût demeurer dans la maison avec mon père. La présence des Allemands cependant ne l’empêcha pas de permettre à son neveu alors élève à Paimpol, de faire étape chez elle pour retourner chez ses parents à Rugles, dans Eure, servant ainsi « d’agent de liaison » entre Bretagne et Normandie. En 1949 Marie LE GOFF se remarie avec Louis BREBAN, veuf, père d’une fille prénommée Geneviève et d’un garçon prénommé Louis. Malheureusement Marie est de nouveau veuve en 1951 ; elle conservera le nom de son second mari jusqu’à sa mort. En 1956 à Dinard le fils de Marie LE GOFF-BREBAN, Jean-Marc-Henry LE GOFF, mon père, prendra pour épouse Claudine-Huguette-Noëlle MAREST née en 1934 à Bagnères-de-Bigorre ; maman décèdera en 2017 à Taupont en le Morbihan.
De 1956 à 1960 mes parents vivront à Évreux où mon père travaillera pour un pépiniériste. Le couple y donnera naissance à trois enfants : Jeannie-Claude née en 1957 à Évreux et décédée en 1964 à l’hôpital Pontchaillou à Rennes ; Bertrand né lui aussi à Evreux, en 1958; et Hervé né en 1960 toujours à Évreux. En septembre 1960, la famille rentre à Lanvallay pour s’installer avec Marie BREBAN-LE GOFF ; elle y créée une entreprise de pépiniériste-paysagiste. Début 1966 je vois personnellement le jour à la clinique du Docteur Legrand, à Dinan ; fin 1967 ma petite sœur Annaïg naîtra à son tour dans la même clinique.
De l’autre côté de la rue, juste en face de la maison de ma grand-mère, s’installera avec son père Matelassier monsieur Aristide Maillard de son état bourrelier et cellier-garnisseur ; cette petite maison assure toujours aujourd’hui l’angle de la rue de Rennes et de la rue des Terrains de Sports. Marie Le GOFF-BRABAN ma grand-mère de son vivant fera pour elle même construire une nouvelle maison sur cette grande parcelle et cela en bordure de l’actuelle route du Général de Gaulle ; à celle-ci sera associée une annexe faisant office de Garage. Ce pavillon aujourd’hui est assis sur l’actuelle parcelle cadastrale n°125.
Dans la continuité de cette réalisation ma grand-mère procédera à une division parcellaire de l’ensemble de son bien divisant celui-ci en deux parties l’une ayant la maison originelle et l’autre le nouveau pavillon ; celui-ci dans sa totalité sera entièrement terminé qu’en 1971. Grand mère vendant la moitié de son bien monsieur Aristide Maillard ci-dessus cité se portera acquéreur pour la parcelle contenant la maison originelle, ou l’actuel salon de coiffure grand-mère gardant pour elle même le pavillon construit de neuf et sa parcelle.
En septembre 1970 mon père met fin à son activité professionnelle et la famille quitte Lanvallay pour Le Mans ; je n’ai alors que 4 ans.
Seule ma grand-mère Marie Le GOFF-BREBAN demeurera ici même dans son nouveau pavillon ; monsieur Aristide Maillard et son épouse emménageront provisoirement dans la maison originelle nouvellement acquise par eux le temps de faire construire une nouveau pavillon plus apte à tous les recevoir. Aristide fera aussi construire un grand atelier de bourrellerie pour sa propre activité professionnelle. Né à Lanvallay le 08/04/1939 monsieur Aristide-Louis-Eugène-François Maillard acquerra par achat, au prix stipulé de 1.300 F , un fonds de sellerie et tapisserie à l’enseigne : Sellerie Automobile. Sis à Lanvallay ; son exploitation commencera à la date du 1er février 1963. Passionné par les ânes monsieur Maillard s’éteindra suite à une longue maladie le 21/08/2011 à Dinan non sans avoir avant écrit et fait publier un livre sur sa passion : Du mont-Saint-Michel à Lourdes au rythme des ânes.
Le couple Maillard donna naissance à quatre enfants : Philippe, Christophe, Christine et Bruno et tous les quatre ont été pour moi de bons amis lors de mes vacances scolaires que je passaient systématiquement en la nouvelle maison de ma grand-mère. Dans un premier temps, après s’être installés dans le nouveau pavillon, le « studio de la tante Marie DUVAL sera transformé par les Maillard en hall d’exposition le restant de la maison état mis en location si je ne me trompe. Ici même s’installera un coiffeur avec apprenti ; ce coiffeur parti à la retraite vendra son fond de commerce à son propre apprentis lequel, Jérome, sera toujours en cette maison « Coiffeur sur rue » en 1999.
Cette maison aujourd’hui est toujours « salon de coiffure ».
Ma grand-mère quant à elle vendra son pavillon et sa parcelle devenue trop grande à entretenir en 1979 ; sur ceux elle ira s’installer en appartement à Dinan à deux reprises avant de rejoindre le Foyer Yves Blanchot, voisin de la maison où ses propres parents finir leurs jours. En 1992, suite à un AVC pendant la nuit, ma grand-mère entrera pour plusieurs mois dans un coma avant de s’éteindre en janvier 1993. Ma dernière visite pour elle, à peine un mois avant son AVC, fut l’occasion d’un déjeuner Chez la Mère Pourcelle suivi d’une petite promenade à Saint-Jacut et Erquy.
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