• 1781

    Jacques Giffard et la succession immobilière de feue son épouse Guillemette-Thomasse Této.

     

    Guillemette -Thomasse Teto sera la tante de Guillemette-Nicole Teto celle-ci étant la mère de Pierre Duchemin le premier manufacturier de toile de voile à bateau au port de Lanvallay au tout début du XIX siècle. Sa manufacture apparaitra entre 1811 et 1844 avant d'être reprise par sa fille Thelcide. Merci ici à madame Florence Rocaboy pour son aide apportée à ce chapitre .

     

    Les tanneries de la rue du Four

    L'activité de la draperie sera omniprésente en la ville de Dinan dès le moyen-âge; elle sera aussi présente en cette même époque au pont de dinan en les terres relevant du prieuré du pont. La tannerie elle aussi sera présente en Dinan très tôt sa présence étant attesté au port de Lanvallay qu'en 1781. L'activité de filature, liée à celle de la draperie, sera probablement très longtemps, et cela pendant des siècles, exercées seulement à titre "artisanal" , souvent au sein d'une même cellule familliale. Le XVIII siècle va assister lui à son essor en la voyant se transformer en une véritable activité professionnelle économique  employant alors des salariés . Il en ira de même aussi pour la tannerie dont nous trouvons moult traces de ses ouvriers en la paroisse de Lanvallay tout au long du XVIII siècle . Les manufactures "professionnelles" de toile à bateau seront cependant appelées à vite disparaitre avec l'apparition du charbon et celle de sa vapeur.

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Photographie vers 1854 et plan urbain de 1844 tous deux mutuellement comparatifs

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Essai de reconstitution du tissu urbain du XVIII siècle.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tissus urbain en 1811 avec la numérotation de sa matrice cadastrale. [Attention, la numérotation d'une même parcelle ne fut pas forcément la même entre les plans établis en 1811 et ceux qui furent établis en 1844]. En reprenant la numérotation du plan de 1811 les parcelles n° 59,60,62,63  et celle de 67 seront biens demain de Pierre Duchemin lequel, en icelle, exercera l'activité de "manufacture de toile" pour les voiles à bateaux. Pour ce faire il fera édifiée en la dite parcelle n°67, alors grand jardin, une manufacture laquelle sera dénommée, en l'un des Registres des augmentations, la "Cour de la Lingerie". Ces mêmes parcelle, sur le plan de 1844, portent les numéros respectifs : 59,60,61,62, 67 et 69.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Le tissus urbain en 2010

     

     

    Le 30/08/1780 Jacques Giffard de son vivant [Jacques était le fils de Jacques Giffard et de Noelle Morvan tous deux de la paroisse de S.M.de Dinan. Lors de son remariage, pour la troisiesme fois, il sera en autre écrit ceci ces derniers témoins étant tous domiciliés au Pont à Dinan en Lanvallay: Le  trois mai mil sept cent vingt huit après avoir canoniquement fait au prône de la Grande Messe les trois proclamations des bancs de mariage exposé entre Jacques Giffard veuf de dlle Jeanne Le Gendre, fils majeur de Jacques Giffard et de demoiselle Noëlle Morvan, originaire de la paroisse de Saint-Malo de Dinan, évêché de Saint-Malo et domiciliés à la paroisse de Lanvallay, diocèse de Dol, d'une part...témoins...Pierre Follen fils, Pierre Salmon, Felix Baguelin, Jan Teto..registre de lanvallay. Jacques Giffard fils, époux de Guillemette-Thomasse Tetot, épousera donc en seconde union la dite dlle Jeanne Legendre. Celle-ci décédée, une nouvelle fois devenu veuf, Jacques Giffard se remariera une troisième fois. Ce mariage réalisé le 23/05/1780 précède de peu l'acte ici étudié lequel fut fait le 30 du mois d'out suivant. Ce remariage ou 3ème mariage de Jacques Giffard fut-il donc à l'origine de la dite succession de Guillemette-Thomasse Teto ?], alors veuf de très longue date de feue Guillemette Této, sa première épouse, fera établir à la demande de ses enfants "demandeurs" nés de son premier mariage une "Prise, Partage et Allotissement " de l'ensemble des biens dépendant hier de la communauté ayant existé entre lui même et sa première épouse, la dite Guillemette-Thomasse Teto. Pour ce faire sera aussi estimé l'ensemble de ses biens, quels qu'ils soient, afin de pouvoir procéder au juste partage de ses mêmes biens hérités entre lui-même et ses 4 enfants nés de son 1er mariage; à savoir Amy-Georges Giffard, Ollivier Pérot veuf de Perinne-Rose Giffard son enfant, Guillemette Giffard et Jacques-Laurent Giffard. Cette estimation "successorale" faite concernera ainsi le noble logis de la Cour de Bretagne [ce chapitre cependant ne concerne ici que leurs biens acquis en la rue du Four. Le noble logis de la Cour de Bretagne et la description de la maison nommée "la Cour de Bretagne" feront tous deux l'objet d'un chapitre à part], la maison dite de "la Cour de Bretagne" aussi et également deux autres maisons que Jacques Giffard possédait en la rue du Four l'ensemble de ces biens relevant hier de la dite "Communauté" ayant existé entre lui même et la dite Guillemette-Thomasse Této, feue madame Giffard.  Nés probablement tous deux vers 1704 [Jacques Giffard sera nommé le 09/11/1704 en la paroisse de S.M.Dinan. Lors de la fin de l'acte de Prise et Partage l'ensemble des biens formeront deux lots distincts dont le premier concernera que  le noble logis de la Cour de Bretagne le second lot lui comprenant et la maison de la Cour de Bretagne et les deux maisons et jardins sis rue du Four. Le premier lot sera estimé posséder une valeur annuelle de 141 livres le deuxième lot lui ayant une valeur estimée de 122 livres les dites "valeurs" représentant ici non une valeur "d'acquisition-vente" mais une valeur de "recettes locatives annuelle". Jacques Giffard par droit choisira le premier lot et gardera ainsi le logis de la Cour de Bretagne en laquelle probablement continuera t-il aussi d'habiter. Ainsi le 27/01/1781 Jacques Giffard se présentera au Greffe de la Juridiction du Prieuré de la Magdeleine afin de prendre possession de sa lotie ses enfants prenant la deuxiesme. Ceux-ci feront toutefois écrire la phrase suivante : ...lesquels ont déclaré accepter par non choix...] Guillemette-Thomasse Této et Jacques Giffard se marieront à Lanvallay le 03/05/1728. Guillemette Této décédera encore femme relativement jeune en 1745 puisque Jacques Giffart épousera en seconde noce Jeanne Legendre, le 30/05/1745, en la paroisse de Saint-Malo de Dinan. De cette seconde union il ne semble naitre aucun enfant. Avec une différence d'âge, très très importante, Jacques semble se remarier une troisième fois, à Lanvallay, le 23/05/1780, alors âgé de 76 ans, avec Jeanne Boguenet âgée elle du jeune âge de 27 ans. Elle était donc sa cadette puisque 49 très longues années semblent devoir les séparer tous deux. De ce troisième mariage naitront quatre autres enfants tous nés en Lanvallay dont Marie-Jeanne-Amie laquelle nait le 25/01/1781, Félix-Jacques lequel nait le 20/04/1784, Sophie-Françoise laquelle nait le 03/05/1789 et enfin Jean-Marie celui-ci voyant le jour le 15/05/1789; son père est alors âgé de 85 ans. L'acte de "prisage" ouvert le 30/08/1780 et signé le 27/01/1781 concernant ses biens dépendant hier de la communauté ayant existé entre lui et sa première épouse, prisage donc fait à la demande de ses enfants, semble donc bel et bien avoir été fait au lendemain même de son 3ème remariage. Pourquoi cette brusquerie ? Huit mois après naitra son quatrième enfant...

    Catherine Gigot, héritière du noble logis de la Cour de Bretagne vendra en 1733 tout un ensemble d'immeubles situés en la dite Cour de Bretagne, à savoir la Cour, une petite forge existante en limite des pavés du Cheminneuf ainsi qu'une maison située au fond de la dite Cour de Bretagne. Cette vente sera faite en faveur de Pierre Baguelin lequel épousera le 03/07/1723, à Lanvallay, Janne Této, ainsi nommée elle aussi puisqu'elle était la propre soeur de Guillette-Thomasse Teto [l'acte ici étudié est la transmission partielle des biens ayant appartenu à feue Guillemette-Thomasse Této femme, de son vivant, de Jacques Giffart. Comment ces biens ainsi que celui du noble logis de la Cour de Bretagne, logis ayant appartenu en 1733 à Catherine Gigot, maison de la Cour de Bretagne comprise,  entrèrent-ils en possession de cet honorable couple ? Ici nous apprenons que Catherine Gigot vendit la dicte Cour de Bretagne en 1733 à Janne Tetot et Pierre Baguelin Janne étant la propre soeur de Guillemette-Thomasse Tétot.     Guillemette-Thomasse Této meurt le 31/12/1744 quant sa soeur, la dite Janne Teto, elle meurt quelques années après seulement, le 07/10/1749 exactement. Guillemette-Thomasse Této acheta-elle le dit noble logis de la Cour de Bretagne parce que sa soeur Janne en possédait l'ancienne cour et dépendances depuis 1733 ? Comment cette acquisition se dit-elle ?                                                         A la lecture de cet acte, la succession se faisant sur un bien appartenant en propre à Guillette-Thomasse Teto, tout peut laisser penser que cette acquisition se fit de Janne à Guillemette-Thomasse celle-ci s'étant mariée le 03/05/1728 avec Jacques Giffard, soit 5 ans avant que Catherine Gigot vendit à Pierre Baguelin et Janne Tetot la dite cour de Bretagne.                                                                                 En effet si l'acquisition du noble logis de la Cour de Bretagne avait été réalisé et par Guillemette-Thomasse et par Jacques Giffard son époux, cela au lendemain de 1733, année de la vente "Gigot-Baguelin-Teto", la  succession en 1781 aurait alors été faite à leur deux noms et non pas qu'au seul nom de Guillemette-Thomasse-Této. Le noble logis de la dite Cour de Bretagne, à la lecture de cette succession, appartenait donc bel et bien et en propre à Guillemette-Thomasse Teto et non pas aussi à son mari lequel, avec ses enfants, en était alors seulement héritier.]. L'acte précisera cependant que Catherine Gigot gardera envers elle un droit de passage par la dite cour de Bretagne afin de pouvoir continuer de jouir d'autres immeubles hérités, toujours en sa possession, immeubles desservis par la dite Cour et sa venelle de servitude. Catherine Gigot était-elle au lendemain de 1733 toujours en la possession du noble logis de la Cour de Bretagne ou bien l'avait-elle déjà vendu aux dits Guillemette-Thomasse Teto et Jacques Giffard ?  [Cette dernière, Soeur religieuse à Dinan, non mariée, et sans profession non plus, sortira perdante avec les siens d'un long procès les ayant tous opposés pendant plus de 10 longues année à Charles Lopin, prieur et seigneur du prieuré du Pont à Dinan. Catherine, peu avant 1733, connaitra une perte financière certaine puisqu'elle sera dans l'obligation d'emprunter une somme d'argent assez conséquente à sa soeur Janne. Elle parviendra cependant à la rembourser et à pouvoir ainsi lever toutes les mesures financières prises à l'encontre de ses biens en cas de non remboursement. Comment remboursa t-elle sa soeur Janne Gigot femme d'André Lerenec ? Peut-on voir dans la vente de certains de ses biens hérités l'origine même de ce remboursement ?] Nous n'avons pas la réponse aujourd'hui à cette question.  Ce que nous savons cependant c'est que dès 1728, cela avant même la dite vente de 1733,  des liens forts unissaient déjà et Jacques Giffard-Guillemette Teto et Pierre Baguelin- Janne Této puisque les deux dites Této étaient, toutes deux, soeur l'une de l'autre. Des baptêmes viendront aussi renforcer ou confirmer ce lien de parenté. En effet Pierre et Janne auront tous deux un enfant lequel, prénommé Jacques-Ollivier Baguelin, sera baptisé le 09/08/1729; Jacques Giffard portera cet enfant sur les Saint-Fonds Baptismaux de la paroisse de Lanvallay et sera de ce fait nommé tuteur de l'enfant. Si Jacques Giffard devient possesseur du noble logis de la Cour de Bretagne seulement au lendemain de l'acte de 1733, acte de vente lequel fut donc établit en faveur de Pierre Baguelin, cela n'aurait-il pas été pour mieux se rapprocher de sa belle soeur  Janne Této ? L'acte de prisage ici étudié ne concerne que les deux maisons situées en la dite rue du Four, maisons appartenant en 1781 au dit sieur Jacques Giffard le noble logis de la Cour de Bretagne ainsi que sa cour faisant l'objet d'un prochain chapitre [l'acte de prisage de Guillemette Této aborde cependant dans son contenu la première tannerie citée "présente", par les écrits, au Pont en Lanvallay. Nous apprenons ainsi dans l'étude de ce prisage que cette tannerie existait déjà en l'année 1781 et que son propriétaire du moment était le sieur François de la Marre de la Ville Allée. Cette tannerie était peut-être même antérieure aux premières tanneries présentes au port de Dinan en Dinan. Ce chapitre aborde t-il aussi en deuxième parties les tanneries lesquelles furent assises en la rue du Four, rue en laquelle étaient également les deux maisons de Jacques Giffard ici étudiées en cet acte de "Prisage"].

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1781. Ci -dessus l'implantation de la tannerie de François de la Marre de la Ville Allée; implantation aussi des maisons du sieur Jacques Giffard. en 1781, en la rue du Four laquelle géographiquement est toujours aspectée ainsi : Le midi ou le sud vers l'amont de la rivière, vers Léhon; le nord vers l'aval de la rivière ou le vieux pont de Dinan; l'orient ou l'est vers les hauteurs de Lanvallay; l'occident ou l'ouest vers la rivière. 

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Rue du Four. L'extérieur de la première maison de feus Jacques Giffard-Guillemette-Thomasse Této en la rue de Four ici en cet acte étudiée; maison neuve en 1781. Cette maison en 1811 sera le bien de  Pierre-Charles-louis Follen époux de Jeanne-Marie-Merel. Il sera dit être "marchand-tanneur à la Madelaine. En 1820 elle  sera le bien propre de Pierre-Julien Salmon époux d'Adélaïde-Scolastique Lebret  lequel de son métier était aussi  "marchand tanneur"[né le 05/03/1786 en la paroisse de Lanvallay il était le fils de Pierre Salmon et de Rose Této et le petit-fils de Julien Salmon et de Gilette Lesage le dit Julien ayant eu pour frère Pierre Salmon Lainé fermier général du prieuré de son état]. Il apparait ainsi dans le registre B.M.S de Lanvallay, le 05/06/1829,  lors du baptême de son fils Frédérique-Louis Salmon. Pierre-Julien Salmon exercera cette profession ici même dès l'année 1820 puisque l'un des Registres des Augmentation de la commune de Lanvallay lui "prête" cette maison dès la dite année 1820. N'ayant en cette rue et en la dite année 1820 aucune tannerie lui appartenant en bien propre en quoi correspondait exactement son métier dit "Marchand - tanneur" ?  Comment ce dernier entra-il en la possession de cette maison hier bien du dit Pierre-Charles-Louis Follen  ? [Nous n'avons pas l'année de la vente qui fut faite en entre les dits sieurs Follen-Salmon]. Né de son épouse Adélaïde-Scolastique Lebret nous n'avons aucune information concernant le métier exercé par son fils, Frédérique-Louis Salmon.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    L'intérieur. Cheminées à manteau et corbelets de bois au midi accompagnées de leur vaisselier à occident; la cheminée de l'embas à éléments de bois est décrite dans l'acte de "Prise, Partage et Allotissement " de Jacques Giffard et Guillemette Této, acte rédigé en 1781 [cet acte rédigé en 1781 présente l'état de deux maisons accolées toutes deux ayant chacune en leur embas respectif une cheminée aux éléments de bois. Cette maison ci-dessus est la seule en la rue du four en possédant encore une aujourd'hui. La maison présumée du sieur François de la Marre de la Ville Allée, toujours existante de nos jours, accolée à la droite de celle-ci, possède elle une cheminée en chef d'oeuvre ou en pierres de taille. Où est donc passée la deuxième maison de Jacques Giffard laquelle, elle aussi, possédait en son embas une cheminée "aux éléments de bois" ? A t-elle disparu lorsque fut construit vers 1810 l'actuel club d'avirons ?]. Cette maison est dite neuve en 1781. Par conséquence elle fut édifiée dans la seconde moitié du XVIII siècle. Maison ayant donc successivement appartenue à Jacques Giffard-Guillemette Této, puis à Pierre-Charles-Louis Follen en 1811, marchand-tanneur de son état et après à Pierre-Julien Salmon lequel, en 1820, en l'un des registre des augmentations sera dit "marchand tanneur" en la rue du Four.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Même maison; Ici de l'intérieur le regard est porté sur la côtale à orient donnant sur la rue du Four [côtale: façade d'une maison comprenant des ouvertures, portes et fenêtres. Les murs aveugles sont les pignons]. A gauche ou au nord, tourné vers la mer,  se trouvait la porte donnant dans le tambour de l'escalier lequel desservait le premier étage pris qu'il était dans le pignon au midi du sieur François de la Marre de la Ville Allée époux [François ici cité eut pour père le N.H. Sébastien Augustin de la Mare sr de la Ville Allée, Maistre et  Conseiller du roi, son procureur au siège royal de Hédé. Sa mère était Marie-Thérèse Salmon la propre fille de Pierre Salmon qui fut le dit "fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine.A ce titre l'aieul du dit François de la Ville Allée et l'aieul du dit Pierre-Julien Salmon ci-dessus cité étaient tous deux frère germains)  . Jacques Giffard n'était en cette maison que possesseur, il nous semble, de l'Embas [rez de chaussée]. En effet seul celui-ci sera décrit dans son acte de prisage, partage et allotissement, ce même acte notarial ne reprenant aucunement la description du premier étage de cette maison. Avant qu'il en devienne le possesseur cet embas était le bien de Marguerite Pitrel...

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La toute petite maison présumée du feu sieur François Salmon de La Marre de la Ville Allée [l'acte de prisage de 1781 donne pour longueurs respectives aux deux maison de Jacques Giffard , maison aux cheminées en éléments de bois, 5,00 m pour l'une et 5,50m pour l'autre. Cette maison ci-dessus possède en son antérieur, outre sa cheminée en pierres de taille, une longueur sur côtale de 2,40 m seulement. Celle-ci ne peut donc pas être par conséquence l'une des deux maisons du dit Jacques Giffard]; Réalisée en 1746 on aperçoit en son devant oriental, édifié en son midi, l'empreinte du tambour depuis modifié de l'escalier de la 1ère maison du feu sieur Jacques Giffard, maison accolée au midi.

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Cheminée en chef d'oeuvre "pierres de Taille" du sieur François de la Marre de la Ville Allée. [Comment celui-ci entrera t-il en possession de la tannerie laquelle demain sera le bien de Pierre Sabot ? Moult de gens achetaient ainsi des biens bâtis, privés ou professionnels, dans le seul but d'une rentrée locative annuelle et financière. Monsieur de la Marre de la Ville Allée, sieur d'une terre assise et relevant de la paroisse de Hédé, acheta t-il cette tannerie pour faire de même ou bien fut-il lui même tanneur en sa tannerie quand son père de son vivant était "Maistre et  Conseiller du roi, son procureur au siège royal de Hédé" ? Petit-fils du dit Pierre Salmon dit l’Aisné,  qui fut de son temps le fermier général du prieuré de la Magdelaine,  serait-il par sa propre mère entré en  héritage spirituel de ce même bien puisque son dit aïeul Pierre Salmon fut lui aussi "marchand tanneur" à la Magdelaine ?Nous disons "spirituel" car cette même dite tannerie ne sera nullement énumérée sur l’acte testamentaire de son dit aïeul] .

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

     Rue du Four. Au premier plan la petite maison du sieur François de la Marre de la Ville Allée. Puis au midi immédiat la petite maison du sieur Jacques Giffard, demain bien personnel de Pierre-Julien Salmon et d'Adélaïde Lebret son épouse. Au bout vers midi l'actuel club d'avirons, hier en 1823 elle aussi maison de "marchand tanneur". En  effet elle sera le bien personnel de Guillaume Le Turquis lequel est cité comme tel lors de la naissance de sa fille, Jeanne-Marie le Turquis, enfant baptisée et nommée en 1823. Guillaume Letruquis sur l'acte de baptême de sa fille sera dit effectivement lui aussi "marchand tanneur au pont en Lanvallay". Adossée sur le pignon au midi de la maison du sieur Pierre-Julien Salmon, marchand tanneur cité en 1829, cette grande maison, présente sur les premiers plans napoléoniens de 1811, fut-elle édifiée par le dit Guillaume Le Turquis ce grand logis apparaissant nommément avec son propriétaire pour la première fois qu'en 1823 ? N'ayant aucune fonction professionnelle attitrée et propre à toute "tannerie" cette maison de "marchand tanneur" était-elle aussi qu'une simple mais grande maison de "vie" ? [A l'inverse de la tannerie du sieur  François de la Marre de la Ville Allée, plus tard bien de Pierre Sabot, à l'inverse aussi de la tannerie du sieur Corneille, rue du Petit-Fort, au port de Dinan, cette maison de "tanneur" ne possède en ses combles aucune zone de séchage sans aucune Claire-voies. Tout cela peut nous laisser penser que cette dite maison de "tanneur" n'était qu'un atelier de fabrication. Il faut cependant faire remarquer ici qu'il manque aujourd'hui à ce même bâti un corps de bâtiment  perpendiculaire lequel, en 1811, est alors existant en son midi. Bien aussi de Guillaume Le Turquis en 1811 ce bâti aujourd'hui absent possédait peut-être en sa partie haute une zone de "séchage à Claires-voies". La cour de ce bâti à occident en l'un des registre des augmentation sera nommée : la Cour des Cuves] Cette maison ayant à orient et occident deux entrées principales sera dès son origine en possession d'une grande cour nommée la "Cour des Cuves", cour laquelle sera délimitée ou encerclée au XIX siècle par l'apparition d'un nouvel ensemble de bâtis,  par tout un même ensemble d'ateliers professionnels cela notamment par la maison Hervy. Côté rivière de Rance cette cour sera ainsi séparée du chemin de halage par une grande construction laquelle en effet sera dénommée sur sa façade la "maison Henry", entreprise probable de vannerie puisque celui-ci était alors vannier de son état.  

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    Ci-dessus l'assoiement de l'actuel club d'aviron lequel fut, vers 1810, assis partiellement sur le pignon commun des petites maisons de feu Jacques Giffard l'une d'entre elles ayant été "avalée" par ce nouveau bâtiment réalisé donc avant 1811.  Nous voyons très bien ici, en partie haute, la reprise des travaux de maçonnerie puisque l'appareillage bien ordonné fait de pierres angulaires bien agencées ne commence qu'à la naissance de la toiture de la petite maison laquelle fut, hier, le bien de Jacques Giffard puis celui de Jacques Salmon de la Ville allée puis enfin celui de Pierre-Julien Salmon en suite. Déjà présente sur les premiers plans napoléoniens réalisés vers 1811 cette bâtisse sera toujours présente sur les seconds plans napoléoniens lesquels furent eux réalisés vers 1844. La cour intérieure de ce logis professionnel sera nommée, dans l'un des Registres des Augmentations, la "Cour des Cuves"  la première moitié du XIX siècle mettant déjà en évidence, donc par l'écriture aussi, toute l'importance des ateliers en lesquels on travaillait ou le cuir  ou la Toile, ou la vannerie ateliers donc également omniprésents au pont de Lanvallay au XVIII et XIX siècle [cette omniprésente commencera peut-être dès le tout début du XIII siècle la présence des drapiers oeuvrant ici au pont à Dinan, en la paroisse de Lanvallay, étant attestée dès 1306. En effet l'année 1306 est l'année en laquelle les drapiers intenteront un procès lequel sera porté à l'encontre du prieur du prieuré du Pont à Dinan. Allez dans la rubrique consacrée aux chartes religieuses et aux procès...].  L'actuel club d'avirons en 1823 semble donc déjà appartenir à Guillaume Le Turquis "marchand tanneur"  Pierre-Julien Salmon, marchand tanneur lui aussi de son état, étant propriétaire de la petite maison accolée à son pignon vers nord. Pierre-Julien Salmon, donc ici propriétaire en 1825 pour l'un des registres des augmentations de la commune de Lanvallay, sera lui aussi dit "marchand tanneur" lors de la naissance de son fils Frédérique-Louis lequel nait le 05/06/1829. Assis géographiquement au plus près de Guillaume le Turquis, marchand tanneur, Pierre Salmon, marchand tanneur lui aussi, a t'il pu dans sa propre activité professionnelle être associé au dit le Turquis? [Pierre-Julien Salmon pris pour épouse Adélaïde Scolastique Lebret. Ils eurent pour enfant en autre  Rose-Jacquemine-Adélaïde Salmon, leur fille, laquelle nait le 08/07/1808. Pierre né en 1786 est alors âgé de 22 ans et, avec son  épouse, ils sont tous deux présentés comme étant tanneurs vivant au pont en Lanvallay. Il ne faut pas confondre Pierre-Julien Salmon avec Pierre Salmon dit Lainé, son aïeul,  époux de Hélène Lemée lequel décédera le 10/01/1774 celui-ci ayant professé au XVIII siècle en la quartier de la Magdeleine en tant que fermier général]. Depuis quand Pierre-Julien Salmon "marchand tanneur" oeuvrait-il ici même ? Quels liens de parenté ont-ils pu exister entre François Salmon de la Marre de la Ville Allée et le dit Pierre Salmon dit Lainé ? Qu'elle pouvait-être au juste l'activité professionnelle nommée "marchand tanneur" ?

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La cour de l'Etain au 49 et 51 rue du Petit-Fort à Dinan. Anciennes tanneries de Pierre Corneille. La maison de droite, beaucoup plus ancienne, fut la maison laquelle, en sa cour intérieure, comprenait au XVII siècle la grande auberge dite de l'Etain. Le tiers de sa façade au midi, façade donnant sur la rue du petit-fort, est faite en pans de bois enduits. La partie à Claire-voies, laquelle comprend tout un ensemble d'abat-vents, fut probablement réalisée en 1889, soit tout à la fin du XIX siècle, par Pierre Corneille quand celui-ci transformera cette ancienne maison de maitre en tannerie. Maisons devenues aussi "professionnelles" ce bien industriel sera transmis en indivis entre ses enfants héritiers prénommés Francis et Charles. En 1934, à la fin de la première partie du XX siècle, le bâti situé au n°51, alors bien industriel abandonné, sera acquis par monsieur Leboulanger Raymond lequel le transformera en maison d'habitation. La seconde moitié du XVIII siècle assistera ici même, cela bien années plus tôt, à l'établissement en le bas de cette rue de plusieurs tanneurs lesquels auront donc sur les pavés pignons professionnels sur rue. Les Této feront ainsi partie intégrante de cette rue ces derniers émigrants du faubourg de la Magdelaine assis hier qu'ils étaient en la paroisse de Lanvallay [Jean-Michel Teto, tanneur en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, sera cité à la Magdelaine du Pont le 4 Brumaire de l'an 14 de la République. Il sera en effet le parrain de Laurent-Marie Této enfant baptisé le dit jour du 4 Brumaire. Laurent-Marie était le nouveau né de Guillaume Této et Marie-Yvonne Angot tous deux établis au Port de Lanvallay]

     

    Marchand-tanneur.

    Je pense qu’une attention insuffisante a été portée à cette profession. On peut sourire du souci de précision que dénote la composition du nom, mais elle ouvre une remarquable lucarne d’observation de la vie économique. Un marchand-tanneur est un individu qui s’adonne aux activités de tannage, mais possède l’autonomie de s’approvisionner par ses propres moyens en matière première. Mr Caster, dans un numéro ancien des Annales du Midi a décrit le processus suivi par les bouchers à la période Carême, signant des contrats d’approvisionnements pour l’année à s’écouler. Les peaux récupérées sur les bêtes abattues sont stockées dans des bacs remplis d’eau chaulée, les pelains , ce qui permet de commencer l’épilation (d’où le nom) et permet de les conserver. Les bacs sont ensuite livrés au tanneur qui traite les peaux : travail de rivière d’abord, qui consiste à les débarrasser des poils et des chairs, puis après le tannage en lui-même. Il faut  placer les peaux dans des fosses, en pile en les alternant avec des couches de tan. Le problème dans tout cela, c’est la trésorerie : les bouchers demandent à être payés selon des échéances variables mais inférieures de beaucoup à l’année qu’il va falloir attendre  avant de commercialiser la peau tannée. Il faut trouver des moyens d’alimenter la trésorerie et là commence le travail de marchand. Le premier procédé pour trouver des fonds temporaires, l’arrentement des dîmes ou autres impositions, seul ou à plusieurs. C’est normalement interdit, c’est risqué, mais comme nous l’avons vu avec les actes de la journée de l’Université de Perpignan sur les Communautés et l’argent (voir note de lecture), cela se pratique. L’autre moyen, plus sûr et universel, c’est l’emprunt. Voilà pourquoi le marchand-tanneur est une lucarne pour scruter la vie économique : il permet de mesurer le marché du crédit, donc des liquidités disponibles. Il est un indicateur infaillible au niveau local de la santé économique de la région considérée. J’ai suivi des familles de marchand-tanneur fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle ; certaines connaissent une trajectoire décrite par Mr Dubé et entament une ascension sociale qui les fera entrer dans la magistrature à la troisième génération, d’autres échouent dans ce processus et se retrouvent dans le monde des artisans (blancher,( c’est à dire mégissier, profession qui n’est jamais accolée au terme de marchand. Le blancher achetait-il ses peaux au marchand-tanneur ?) , pour finir, brassier à la troisième génération). Pourquoi ces différences ? La crise du début du XVIIe siècle : entre 1580 et 1610 , les premiers réussissent sans jamais être gênés par le crédit, de 1610 à 1620, les autres échouent parce qu’ils ne peuvent plus se plier aux exigences des prêteurs, quand ils en trouvent ou parce que la commercialisation des peaux tannées ne permet plus de dégager les marges nécessaires au remboursement des crédits. Des actes caractéristiques d’échanges de terre pour l’extinction des dettes apparaissent chez les notaires. J’ai pu aussi constater une méthode d’apprentissage des rudiments du droit pour la compréhension des contrats : les jeunes entrant dans la profession utilisés comme témoin par le notaire du village trop content d’avoir sous la main des individus sachant signer. Remarquons au passage que dans cette dénomination de marchand-tanneur la part de temps à agir comme marchand était plus importante que la part dévolue aux opérations de tannage (approximation personnelle : 2/3 marchand et 1/3 tanneur) . On le voit, il y avait mieux à faire dans un petit livre que d’appeler Richelet pour définir le tanneur ou de constater « comme notre personnage porte en plus le titre de marchand, c’est qu’il dirige une entreprise qui lui permet de faire travailler des artisans et d’assurer la vente de ses produits » (pages 14 et 15). La dernière assertion est de plus gratuite. Le père des pauvres, Paul Dubé, médecin à Montargis au XVIIe siècle » par Jean-Claude Dubé aux Presses Universitaires d’Ottawa , 2007. mauran.space-blogs.com/

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La rue du Four. En premier plan l'actuel club d'Aviron, hier maison de "marchand tanneur", bien professionnel et privé de Guillaume le Turquis attesté dès 1823 par les écritures [La présence en cette rue en tant que "tanneur" de Guillaume le Turquis se trouve être attestée par les B.M.S de la paroisse de Lanvallay dès l'année 1793 cette même année, postérieure à la dite année 1781, pouvant donc avoir pu assister elle même à l'édification de ce grand immeuble. En effet lors du baptême de sa fille prénommée le 22/03/1793 Thérèse-Jacquemine le Turquis, enfant née d'Yvonne Lavergne épouse du dit Guillaume le Turquis, celui-ci sera dit être "Tanneur" mais aussi déclaré être "domicilié" en la rue du Four la dite Thérèse-Jacquemine le Turquis ayant été mise au monde en la dite rue du Four. Cet immeuble existait-il donc déjà en 1793 ? Des liens sociaux et corporatifs semblent déjà devoir unir les différentes familles "tanneurs" de Dinan et de Lanvallay les "tanneurs" Sabot étant originaires de la ville de Dinan et cela bien avant que Pierre Sabot prenne possession de la tannerie ayant en 1781 appartenu au dit sieur de la Marre de la Ville Allée. En effet lors du baptême de cette enfant sera témoin du dit enfant le Turquis, cela en la dite année 1793, Thérèse Sabot cette dernière étant l'épouse de René Deschamps "tanneur"lui aussi de son état à Dinan. Guillaume le Turquis semble être le père d'Auguste le Turquis. Né dans les premières heures de la Révolution française, en 1789, âgé seulement de 26 ans Auguste le Turquis est en effet cité le 26/09/1815 comme étant tanneur en Lanvallay lui aussi. Auguste est peut-être lui même le père d'Emile le Turquis ce dernier lui aussi étant de profession "marchand tanneur" habitant également au Pont de Lanvallay; père de Jeanne-Marie le Turquis née en 1853 Emile le Turquis sera en effet cité dans les B.M.S de Lanvallay tout comme le furent ses parents. Nous avons ici à faire à une "dynastie" de "marchand tanneur" laquelle sera en ce même immeuble professionnel pendant au moins 3 générations.  Julien Remont charron de métier sera le frère de Pierre Remont lui même charron de profession et cela tout comme le fut aussi leur père à tous deux, Robert Remont. Pierre Rémont achètera en 1821 l'ancien four à ban de la rue du Four; Julien Rémont son frère prendra pour épouse Isabelle Le Turquis. Isabelle et Julien seront tous deux cités le 06/06/1812 lors de la naissance de leur fils né Marie-Pierre Remont ] . Bâti professionnel donc édifié très probablement dans les dernières heures du XVIII siècle, avant 1793, cet ensemble apparait par le dessin en 1811 représenté qu'il sera  sur les premiers plans dit napoléoniens. La Cour intérieure de ce bâti sera donc nommée "la cour des Cuves" cette ci-étant située à occident, vers la rivière de Rance. Plusieurs familles exerceront-elles ainsi ici même, en cette dite cour des Cuves, deux activités professionnelles alors en plein essors au pont de Lanvallay, à savoir celle du cuir et celle du lin ? [En la Cour des cuves sera proffessé aussi le métier de Vannier. En effet la maison brisée fermant la dite cour des Cuves, appelée la maison "Hervé" sur sa côtale faisant face à la rivière, fut le bien de Hervé Victor ce dernier étant dit vannier lors de la naissance de son fils Hervé Auguste, enfant né le 23/09/1877. Effectivement les B.M.S. pour tout le XIX siècle de la commune de Lanvallay répertorient en tout et pour tout que deux Hervé dont un habitant en la rue Anne en Lanvallay, marchand de son métier]. Au nord de cette cour, à sa droite, Jacques Salmon de la Marre de la Ville Allée, fils ou petit-fils de François, vendra ici même l'ensemble de ses biens hérités à Pierre Duchemin [époux de Guillemette-Nicole Teto Pierre Duchemin était donc par son épouse parent de Pierre-Julien Salon fils de Pierre Salmon et de Rose Této] né permettant ainsi à ce dernier d'ouvrager le lin en une nouvelle cour mitoyenne à celle en laquelle  travaillera Guillaume Turquis et peut-être même Pierre-Julien Salmon tous deux "marchand tanneur"[Guillaume le Turquis étant en 1825 propriétaire les parcelles n°65; Pierre Duchemin lui sera en 1823 propriétaire des parcelles n°62. Les enfants de ce derniers se porteront aussi acquéreurs de l'ancienne tannerie de Pierre Sabot, hier bien de François Salmon de la Marre de la Ville Allée, les héritiers de Pierre Duchemin ayant en effet en cette ancienne tannerie exercés l'activité liée à la manufacture de la Toile à voile à bateaux] . Peu après, peu avant 1844, entre 1811 et 1844, sera édifiée aux côtés de ce bâti, cela probablement par Pierre Duchemin lui même, en le jardin ayant appartenu en 1781 à Gervais Angot, deux maisons professionnelles jumelées en lesquelles sera établit une activité liée quant à elle qu'à la Toile; le nom de la cour commune et interne à ces deux maisons sera en effet nommée en un Registre des Augmentations:  "La Cour de la Lingerie".

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Carte postale de gauche : Le 18/08/1909. A gauche en bordure de la rivière et en premier plan les anciens ateliers de filature; celui de Leopold Sabot puis des héritiers Duchemin est celui de droite. Au dessus immédiat à orient se trouve être la tannerie du sieur de la Marre de la Ville Allée plus tard tannerie dite de Pierre Sabot. La maison attenante à la dite tannerie est la nouvelle demeure de la "Tannerie" maison très probablement édifiée par la famille Sabot au XIX siècle. Au delà immédiat se profilent l'appentis et un grand corps de logis-ateliers en V renversé tous deux bâtis situés en l'ancien jardin de Jacques Giffard. C'est en ce jardin et en ces bâtis que Pierre Duchemin établira ses ateliers de filature. Puis plus long, sur la gauche à orient, parallèle à la rivière et à la rue du Four, s'aperçoit le toit de la grande maison de Guillaume le Turquis "marchant tanneur", maison donnant et sur la dite rue du Four et sur la dite cour des Cuves. En cette cour et sur sa droite, à occident et au plus près du halage, est  présent un long corps "brisé" formé de deux logis dont le deuxième au midi s'appellera la maison "Hervé". Cet ensemble assis au plus près de la rivière et fermant la cour des Cuves n'apparaitra qu'entre 1811 et 1844 étant entièrement absent du 1er plan napoléonien de 1811. Au delà de ce long logis se devine les toits des maisons-ateliers de la Cour de la lingerie, cour en laquelle Pierre Duchemin blanchira ses tissus faits de lin. Cette cour elle aussi n'est pas représentée sur le 1er plan napoléonien. Nous comprenons en étudiant les dits plans napoléoniens, ceux de 1811 et 1844, le développement "industriel" important lequel, accompagnant pleinement le développement économique du port, s'est implanté aussi en cette rue tout au long des XVIII et XIX siècles. De nombreuses familles pour cela s'établiront ici même aussi [le tissus urbain du pont en Lanvallay au XVIII et XIX siècles, cela au regard de toute cette activité professionnelle, devant aussi la présence de ce bâti lequel regroupait souvent dans une même cour et logements et ateliers, semble avoir été beaucoup plus important qu'aujourd"hui. Tout un ensemble d'activités professionnelles diverses, tels les voituriers, les tonneliers, les aubergistes, les maréchaux sur route, le maréchal-ferant, les tanneurs, marchands tanneurs, les boulangers, les commerçant de sel, marchand de grains ou autre, les tisserands à l'image de Pierre Ribault lequel fut en 1800 "tisserand rue de l'Abbaye, les loueurs de chevaux, les cloutiers à l'image de Thomas Rué lequel sera "cloutier" à la Magdelaine en 1800 tous ces métiers ici hier exercés ont désormais entièrement et a jamais disparu pour laisser place à une zone d'habitation que de "sommeil" pour ainsi dire]

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     L'ancienne tannerie à Claire-voies de Pierre Sabot

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Carte postale de droite. La maison Hervé fermant la Cour des Cuves puis au nord, en allant vers le Vieux Pont, les différents ateliers de filature du Lin.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    En premier plan, au plus bas de la photographie et à la droite de la rivière, cela sous le premier habitat en premier plan se situe la première cour très difficilement apercevable. Dans un registre des augmentations du XIX siècle elle est appelée: "la Cour de la Lingerie" . Ici s'établira Pierre Duchemin et son atelier de blanchiment de toile. Elle possède toujours aujourd'hui, positionnées en son nord, deux maisons associées [En cette cour se regardent toujours aujourd'hui les cheminées à ciel ouvert en lesquelles on faisant chauffer l'eau pour le lin. Cette cour et ses deux maisons associées n'apparaissent pas avant la réalisation des seconds plans napoléoniens faits en 1844; elles sont en effet absentes du 1er plan napoléonien de 1811 ce dernier positionnant en cette parcelle qu'un très grand jardin hier bien en 1781 de Joseph-Gervais Angot]. Au dessus immédiat de ces deux maisons accolées se trouve être la cour dite "Cour des Cuves" avec son ensemble de bâtis "maisons et ateliers" [la cour des cuves est positionnée sur le plan napoléonien de 1811 à l'inverse de la cour de la "Lingerie" laquelle n'apparaitra que sur les plans de 1844]. En le fond de cette même cour, nommée donc au XIX siècle quant à elle "la cour des Cuves" au nord- occident se trouve être positionnée une "percée ouverte ou un passage commun " ce dernier desservant cette même cour depuis une porte donnant sur le chemin de halage. Au delà et à orient de ce même passage, adossé à la dite cour des Cuves, là où se situait en 1781 le jardin de Jacques Giffard, se trouve être un 1er long bâtiment atelier lequel est déjà présent en 1811. Le long toit immédiatement derrière ce même bâtiment est un autre second long atelier situé en face du précédent et venant mourir sur le halage; il est assis dans la même cour, hier jardin de feu Jacques Giffard [C'est en cette cour que Pierre Duchemin ci-dessus aura ses ateliers de filatures. Cette cour en laquelle se trouvait être la venelle assurant le service des tanneurs en effet ne comprenait en 1781 aucun bâtiment perpendiculaire à la rue du Four ou à la rivière. Elle possédait probablement en 1781 que deux jardins en vis à vis séparés tous deux par la dite venelle de service, la maison du sieur de la Marre de la Ville Allée ainsi que la première maison du dit sieur Jacques Giffard. Apparaitra ensuite perpendiculairement à la rivière, et peu avant 1811, le premier long atelier ci-dessus lequel fut en effet édifié là où se dressait en 1781 le dit jardin de Jacques Giffard. Le  deuxième long bâtiment ou atelier ne sera édifié quand à lui qu'entre 1811 et 1844 absent qu'il est sur le premier plan napoléonien de 1811. Ce second bâtiment sera sur le plan de 1844 séparé du premier bâtiment ci-dessus  par la dite venelle de service des "Tanneurs"] Au delà de ce second batiment, en remontant l'image au nord, au delà de l'ancien jardin "Giffard" se laisse entrevoir à orient  le toit de l'ancienne tannerie du sieur de la Marre de la Ville Allée, demain la tannerie Sabot. Vient ensuite au delà de la tannerie et à occident la toiture des anciens ateliers de filature présents en la dite cour de la "Tannerie", ateliers occupés d'abord par Léopold Sabot puis par les héritiers de Pierre Duchemin. 

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    La Cour de la Lingerie en second plan, en bas. A droite la rue du Four puis à son Orient le prieuré et la Cour de la Grande Croix-Verte. En bas à droite et en premier plan la maison du prieur et la cour de ses bâtiments annexes tel le fournil, grange à bois etc. A gauche de la rivière et en bordure de celle-ci, en bas et donc à gauche, se trouvent êtres les anciens entrepôts de Jacques Salmon, fils de Pierre Salmon Lainé et d'Hélène Lesné, et de ce fait oncle aussi de Pierre-Julien Salmon.        Ces entrepôts aujourd'hui forment en partie le restaurant nommé "Le Zag".

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

    Le Quartier de la Magdeleine

     

    Le texte ci-dessous concerne les différents biens énumérés lorsque fut duement établie la succession de feu Jacques Giffard et de feue son épouse, Guillemette Tetot, tous deux propriétaires en autre du noble logis de la Cour de Bretagne. Cette succession fut établie le 23/01/1781 et ne concerne donc ici que leurs biens propres assis quant à eux en la rue du Four.

    Cet acte à la particularité de confirmer la présence d'une tannerie en la dite rue du Four, tannerie donc attestée en 1781, dès la seconde motié du 18ème siècle et cela bien avant la première motié du 19ème siècle, en 1834 [On présente en effet à tors comme ayant été ici le "premier Tanneur" Pierre Sabot, cela en 1834, par l'acquisition qu'il fit en cette même année d'une maison et d'un jardin qu'il transforma soit disant en "Tannerie". L'activité de la tannerie sera cependant omniprésente au pont de Lanvallay et cela tout au long des XVIII et XIX siècle. Ainsi autours du prieuré ou de l'ancien prieuré furent tanneurs ou possesseurs d'une tannerie : le Sieur François de la Marre de la Ville Allée, au XVIII sècle; puis Guillaume Le Turquis et Pierre Salmon au XIX siècle, tous deux "marchand tanneur"; puis la famille Sabot laquelle professera toute une partie du XIX siècle; puis Jacques Salmon lequel sera tanneur en le bas de la rue de la Magdeleine. La famille Tetot sera elle une famille de Tanneur laquelle s'établira au XIX siècle en le bas de la rue du Petit-Fort, de l'autre côté de la rivière, au pont de Dinan].  Cet acte nous apprend donc que la tannerie existait déjà en 1781 et qu'elle était alors le bien propre de François de la Marre de la Ville Allée. D'où ce dernier était originaire ? Habitait-il lui même ici et était-il en ce cas lui même tanneur de son métier ? [François de la Marre de la Ville Allée était très probablement propriétaire non résident ici même puisqu'il semble alors devoir plutôt résider en le canton de Hédé, en Ille et Vilaine, en le village de la Ville Allée lequel, en 1835, comprenait environ une dizaine de propriétés différentes. La matrice cadastrale des plans napoléoniens de 1811, de la commune de Lanvallay, cite en effet ses héritiers comme résidant à Hédè : n°62 à Salmon ses héritiers à Hédé. n°63 idem...Quel est ici le lien généalogique entre le dit "François de la Mare de la Ville Allée à Hédé  et les dits "héritiers Salmon à Hedé" ? François de la Marre de la Ville Allée sera le fils de N.H. Sébastien-Augustin de la Mare de Ville Allée, conseiller du roi et son procureur au siège royal de Hédè paroisse de Bazouge,  et    de Marie-Toussaint Salmon la propre fille de Pierre Salmon "l'Aisné" et d'Hélène Lemée tous deux "fermiers généraux du prieuré de la Magdelaine et tanneurs sur le même site. Marie-Thérèse Salmon ici citée sera la soeur de Jacques-Philippe Salmon lui aussi tanneur sur le site de la Magdeleine. Peut-on suposer que ce dit Jacques Salmon, oncle par le mariage de sa soeur du dit François de la Mare de la Ville Allée est pris lui pour épouse la propre soeur du dit Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée le propre père du dit François ?  François resté sans héritier la dite terre de la Ville Allée aurait-elle pu ainsi échoir aux héritiers du dit Jacques salmon oncle du dit François de la Mare de la Ville Allée ?

     Pour le dit "Registre des Augmentations" de Lanvallay "les héritiers de Jacques Salmon La Mare de la Ville Allée" sont en 1820 propriétaires  des parcelles 62 et 63, parcelles dessinées sur le 1er plan napoléonien de 1811. Doit-on voir au travers de ces mêmes dits "héritiers de Jacques Salmon la Mare de la Ville Allée " les propres héritiers de ce couple supposé ? Au travers de ces mêmes dits "héritiers de Jacques Salmon de la Mare de la Ville Allée" doit-on voir ceux qui en la grande tannerie sise rue de la Madelaine en 1811 seront dits aussi "les héritiers de Jacques Salmon" ? Ces parcelles correspondent respectivement en 1811 et en un jardin et en une maison le jardin parcellaire n°62 étant quant à lui acquis en 1823 par Pierre Duchemin. Le sieur de la Marre est ainsi, par cet acte de 1781, le plus ancien ou le premier propriétaire de cette tannerie située en la dite rue du Four, tannerie que l'on dit pourtant avoir été ici même en cette rue fondée par Pierre Sabot. L'ensemble des biens de François "Salmon" de la Marre de la Ville Allée seront ainsi transmis sur trois générations ici même avant que les héritiers directs de Jacques Salmon la Marre la Ville Allée, son fils ou petit-fils,  disparaissent définitivement de cette même rue. Cela se fera au lendemain de l'année 1820 quand certains de ces mêmes biens seront vendus au dit sieur Pierre Duchemin  lequel, en 1823, en sera alors le nouveau possesseur. Nous avons aussi par ces actes le fait que nous puissions alors donner comme nom, et cela à une même personne, non pas le seul nom de l'une de ses terres personnelles mais le nom aussi de son village en lequel alors il résidait. Ainsi François de la Marre de la Ville Allée était-il aussi en possession d'une terre nommée "la Marre", terre assise en le village de la "Ville Allée".

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    1835. Bazouges sous Hédé à Hédé. Le village de la Ville Allée. Archives départementales d'Ille et Vilaine. A noter aussi la présence d'un manoir, en la Ville Allée de Hédé, lequel à l'origine, dépendait des biens de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes; la partie attestée la plus ancienne reste le "Porche" et son ensemble lequel date du XVI siècle.

     

     

    Cet acte assoit aussi une venelle de servitude laquelle permettait l'accès et à la Rivière et à la dite Tannerie, venelle alors utilisée pour "le service des tanneurs"; cette tannerie en 1781 était le bien propre du sieur de la Marre de la Ville Allée et elle semble donc avoir été implantée ici même bien avant la réalisation de la fin du chemin de halage laquelle fin, réalisée au bord de la rivière en 1829, reliera le passage des tanneurs au pont de Dinan [ce passage servant pour le service des tanneurs, chemin privé mais grévé d'une servitude, et son jardin composaient tous deux un revenu annuel supérieur au revenu total des petites maisons de Jacques Giffard. Le dit jardin et sa servitude était donc loués pour une somme annuelle relativement importante] .

    L'une de ces maisons ici décrites est toujours existante aujourd'hui même s'il ne reste de cette dernière que ses murs extérieurs et ses propres ruines. L'acte décrivant son intérieur reprend la présence de sa cheminée en "bois", manteau, gourge et corbelets compris, la petite maison située actuellement en son nord ayant elle une cheminée originelle faite de pierre de taille [Cette dernière maison, aujourd'hui elle aussi en complet abandon, comprend dans le linteau de sa fenêtre sous comble la date de 1746. Cette maison semble avoir fait partie des biens du sieur François de la Marre de la Ville Allée puisque l'acte de 1781 nous confirmera le fait que les deux maisons du sieur Jacques Giffard étaient, toutes deux accollées l'une à l'autre, attenante au nord à la tannerie du dit sieur de la Marre de la Ville Allée]. La deuxième petite maison relevant ici des biens de feu Jacques Giffart comprenait elle aussi une cheminée faite de bois, tout comme la première. Elle semble avoir été détruite avant 1811 puisqu'elle fut remplacée par une plus grande maison en la cour de laquelle sera exercée, au tout début du XIX siècle, une activité professionnelle liée au cuir. Cette grande et nouvelle maison et son activité professionnelle en effet apparaissent avant 1811, quelles année avant que soient réalisés les premiers plans cadastraux dits napoléoniens puisque l'implantation de cette dite maison est déjà représentée sur le dit plan napoléonien de 1811. C'est la matrice cadastrale de ce plan qui nous révèlera cette activité ici professée et c'est l'un des registres des Augmentations qui nous révèlera le nom de cette cour  ainsi que le nom de son propriétaire. Ce dernier sera Guillaume le Turquis nommé en 1825.                                                                                        Ces deux petites maisons de Jacques Giffard relevant seigneurialement et roturièrement du prieuré du pont étaient toutes deux, avec le jardin attenant à la seconde, assujetis bien sur à une rente féodale annuelle payée en deux fois au prieur du prieuré laquelle rente, très probablement "amendable", s'élevait à 12 deniers monnoyes l'an, rente payable en deux versements. Il est intéréssant d'apprendre que le revenu annuel du jardin et de sa venelle de servitude, venelle desservant le service des tanneurs, représentaient tous deux un revenu nettement supérieur à chacune de ces deux petites maisons. Ces dernières en effet représentaient individuellement un revenu de 18 livres lorsque le jardin et sa venelle représentaient quant à eux un revenu de 40 livres.                                      La première maison ici étudiée, maison en ruine aujourd'hui, était en 1781 une maison servant de demeure et récemment édifiée [il ne faut pas confondre cette maison avec la dite maison datée de 1746 cette maison comportant elle une cheminée en chef d'oeuvre ou pierres de taille. D'ailleurs les différents éléments architecturaux, à savoir les ouvertures des portes et des fenêtres, ne correspondent géographiquement pas à la description qu'en fait cet acte]. Pour cela cet acte n'énumère aucunement d'éventuelles réparations nécessaires à faire réaliser en cette même maison. La seconde maison à l'inverse de la première représentait elle une vétusté certaine et ancienne, que cela soit dans ses menuiseries, son plancher ou sa couverture. D'un revenu annuel de 18 livres la réfection de sa seule toiture représentait quant à elle la somme élevée de 68 livres quand la réfection de son planche représentait elle  la somme de 72 livres...Pour un revenu annuel de 18 livres, en 1781, le montant"global" des travaux nécessaires en cette seconde maison  fut lui estimé 150 livres avec la remise en état de la porte donnant sur la dite rue du Four il est vrai. Pres de 10 années de revenus propres à la dite maison étaient tout de meme nécessaires pour pouvoir amortir ces mêmes travaux. Cette durée d'investissement tombait à 2 années entières seulement il est vrai si le dit revenu annuel comprenait dans sa totalité les revenus des deux maison ainsi que celui du jardin allié à sa venelle de "service" [la rente féodable amendable représentait un impôt seigneurial pour ce bien en la rue du Four assis, de 12 deniers monnoye l'an. Il faut savoir qu'en 1665 en principe la "livre "tournois" équivalait à 20 sols et que chaque sol correspondait à 12 deniers. Par conséquence 1 livre devait approximativement correspondre à 240 deniers et l'impôt seigneurial annuel dû au prieur, s'élevant de 12 deniers,  lui représentait seulement 1/20 de livre ].Les biens acquis, qu'ils soient immobiliers ou mobiliers, de terres, jardins, courtils ou de construction telle les maisons, étaient pour ainsi dire évalués par rapport à des bénéfices annuels éventuels, bénéfices tous tirés de  mise en "location" . Ainsi la plus part des différents propriétaires au port de Dinan ne résidaitent pas en leur maison respective ici assise mais en leur maison principale très souvent positionnée derrière les murs même de Dinan. Ainsi nous apprendrons dans l'acte de prisage et d'allotissement dépendant de la communauté laquelle fut établie entre Jacques Giffard et son épouse Guillemette Této la valeur des biens suivants  relevant de cette dite communauté:

    - Valeur annuelle du noble logis de la Cour de Bretagne pour 141 livres.                  - Valeur annuelle de la maison de la Cour de Bretagne pour 28 livres.                      - Valeur annuelle de la maison neuve de la rue du Four pour 18 livres.                     - Valeur annuelle autre maison au bout de la précédente pour 18 livres.                   - Valeur annuelle du jardin et passage des tanneurs pour 40 livres.

    Le revenu financier annuel de Jacques Giffard, en 1781, cela au travers de ses seuls loyers, représentait donc un capital totalisant 245 livres l'an. La livre d'argent ou tournoy au XVIII siècle correspondait un peu près à 9 de nos actuels euros; la seule valeur locative de son bien  correspondait donc annuellement à la valeur de  2.500,00 euros  [ le décompte du logis de la Cour de Bretagne était ainsi lui même établit : la Cave pour un revenu annuel de 25 livres; la grande salle du rez-de-chaussée + sa laverie pour un revenu annuel de 50 livres; les grande et petite chambres du 1er étage pour un revenu annuel de 36 livres; les grande et petite chambre du second étage pour 20 livres; le grenier pour un revenu annuel de 10 livres. Pour ce noble logis Jacques Giffard devait chaque an à la seigneurie du prieuré, au jour de la Chandeleur, la somme ou la rente de 6 deniers monnoye; outre cette somme d'argent un obit religieux pour des messes dites était dû aussi à la fabrique de la paroisse de Saint-Malo de Dinan et cela pour une somme de 11 sols et 2 deniers. Nous n'avons pas l'origine de cet obit dû ! Le décompte exacte de ce logis, décompte énumérant et les revenus et dépenses de ce logis, sera présenté lors de l'acte de prisage du dit logis].

     

    1781. Voici l'acte de prisage originel de la rue du Four ici étudié

     

    Un embas situé au dessous d’une chambre appartenante privativement

    au dit sieur Giffard père comme acquéreur de Margerite Pitrel,

    située rue du Four, servant de demeure [qui n'est pas une atelier...], bâty depuis peu,

    servy par une porte coupée [porte constituée de deux à quatres battants, tous coupés à mi-hauteur] donnant sur la rue du Four,

    aspectée [tournée vers]à l’orient et par une autre porte dans le tambourg

    de l’escalier, chauffé d’une cheminée à manteau et

    corbelets de bois dans le pignon vers midy ; y contenant

    de longueur seize pieds six pouces et de laize [de largeur]dix huit pieds [le pied correspond à une mesure de 30 cm1/2 et le pouce à 1/12 de pied soit 2cm1/2. Nous avons donc ici une demeure moins longue que profonde en son intérieure et mesurant  environ de longueur et de largeur 5,00m x 5,50m.  La maison actuelle possède en son intérieur 4,40 de longueur sur 4,80 de largeur ou de profondeur. L'épaisseur des murs étant de 0,60m nous avons donc effectivement aujourd'hui en notre actuelle maison une demeure mesurant presque 5,00 de longueur et de 5,50m puisqu'elle fait d'extérieur 5,00 m x 5,40m] 

    six pouces, éclairée par une petite fenestre dans la côtalle

    vers occident garnie d’un montant de fer et fermant avec

    un petit volet et au côté orient de la cheminée est une

    petite armoire en épargne couverte d’un petit volet

    fermant avec un verrouïl plat, le dit embas joignant

    du bout vers nord à maison des sieurs de la Marre

    de la Ville Allée, d’autre bout à maison cy après, d’orient

    à la rue du Four et d’occident au jardin cy après. Tenue

    prochement et roturierement de la seigneurie du dit

    prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan à charge

    d’y payer par chacun an, de rente, au jour Saint-Gilles six deniers

    monnois faisant moitié de douze deniers monnois

    dues en sollidité avec le surplus de la dite maison ; prisée

    de revenu annuel la somme de dix huit livres.

    Cy 18 livres.

     

    Finallement une autre maison au bout du midy de la [Une autre maison accollée à la première aspectée vers le sud, vers l'amont de la rivière. Cette seconde maison dans ses mesures est inversée par rapport à la première puisqu'elle est plus longue que profonde]

    précédente consistant dans un embas servant de demeure,

    servy par une porte coupée formée de planche de bout attachée

    sur deux barres, le premier venteau inferieur suporté

    par un piton de fert, un gond et pentures, garny d’une

    serrure et clef en bois et d’un verrouïl sur châque

    venteau et d’une clanche dans celuy d’abas sans poussier

    n’y poignée, qu’il est nécessaire de refaire la dite porte et

    remettre un poussier et poignée au clanche, estimé pouvoir

    coûter en se servant des anciennes ferrures clous reforgées

    la somme de neuf livres. Cy 9 livres.

    Le dit embas contenant de longueur de nord à sud dix huit pieds

    et demy et de laize seize pieds et demy, éclairé par une fenestre [5,50m de longueur x 5,00 de large]

    du côté vers orient, composée d’une carrée à quatre volets, une

    imposte sans verre, qu’il est nécessaire de refaire une traverse

    au venteau gauche et refaire le panneau estimé huit sols.

    Cy huit sols ;

    Une petite fenestre dans la dite côtalle en abatjour, avec carrée de bois

    fermant avec un petit volet garny d’un verrouïl de côté, chauffé

    d’une cheminée dans le pignon vers midy à manteau gourge et

    corbelets de bois ; le dit embas servy par une porte coupée

    pratiquée dans la côtalle vers occident ferrée sur un quarrée

    de bois dormante, chaque venteau suporté par deux

    pentures à l’assets fermant avec clef et serrure en bois

    avec clanche garny de sa poignée, poussier et verrouïl rond ; il

    manque seulement un ressort à la ferrure estimé six sols.

    Cy 6 sols.

    Dans la même côtalle est une dalle ayant son egout

    sur le jardin, éclairé par une petite fenestre dans la dite côtalle,

    recouvert d’un petit volet fermant avec un loctemi [loqueteau] à ressort.

    le plancher superieur du dit embas formé de planches attachée

    sur solivaux suportés de deux poutres et d’un lintier que la

    poutre d’entre la porte et la fenestre est cassée dans sa portée

    au bout vers orient, que la majeur partie des poutreaux

    de même que la plancher est en partie de nulle valeur, le dit

    grenier servy par une echelle et une trape attachée avec deux

    vertevelles et deux gonds dans le lintier ; dans l’angle de

    nord à orient du dit embas qu’il est nécessaire de refaire à neuf

    le plancher en bois de chateigner  d’assemblage à reignure et

    languette, châque planche attachée par deux clous sur

    châque soliveau, ce que nous estimons devoir couter la somme de

    soixante douze livres. Cy 72 livres.

    La charpente composée de deux fermes, deux cours

    de filières de châque côté avec son fetage et ses chevrons

    en assés bon état. La latte pour la meilleur partie

    pourie, dans cette partie de la couverture à refaire avec le

    ballet dans toute sa longueur sur le devant vers orient, à neuf

    et réparer en recherche le pan de le couverture vers occident,

    le dit grenier eclairé et servy par une lucarne du côté d’orient,

    fermé par une porte coupée, laquelle porte est ferrée

    sur une quarrée de bois dormante suporté châque

    venteau par deux gons et pentures, fermant chaque d’un

    verouïl rond, qu’il manque une planche au manteau

    superieur du côté des gons, toutes lesquelles réparations

    nous estimons pouvoir coûter à faire et fournir en se

    servant des vieux matériaux en ce qui s’en trouvera

    de bons, la somme de soixante huit livres. Cy 68 livres.

     

    Jardin au derrière vers occident de la dite maison, contenant

    en fond avec son mur au pont d’occident, en partie d’orient et

    aussi en partie vers nord quinze cordes ou environ, planté

    de quelques arbres fruitiers, ayant un puy, servy de la dite

    maison par une porte ; jardin servy par une

    autre  porte donnant sur la rivière de Rance et

    dans lequel est une haye d’épine vive qui sépare le dit

    jardin d’avec un passage à pied pour le service des tanneurs

    pour aller à la rivière et dans l’angle de midy

    à orient est un petit cabinet servy par une porte

    d’entrée sans venteau non plus qu’a la fenestre,

    il est servy par une porte d’entrée donnant sur la ruë du Four

    composée de deux venteaux soutenus châque un de deux gons

    et deux vertevilles, le venteau à gauche fermant avec

    un valet, clef de fert, serrure de fert et loctier de fer,

    qu’il est nécessaire de mettre deux bouts de planches

    en bas de châque venteau attachés avec clous, ce qui poura coûté trois livres.

    Cy 3 livres.

    Tenüe prochement et roturierement de la seigneurie du prieuré

    de la Magdelaine du pont à Dinan franc de rente et le tout

    joignant du côté du midi au jardin du feu Sieur

    Gervais  Joseph Angot, du nord à maison et tannerie appartenant

    aux dits sieur et dame de la Marre de la Ville Allée, d’orient au pavé

    de la ruë du Four et d’occident aux rives de la rivière de

    Rance et le passage des Tanneurs estimés ensemble 40 livres.

    Cy 40 livres.[Le passage des tanneurs permettait aussi d'avoir un accès direct à la chaussée dite du moulin laquelle coupait partiellement la rivière en amont du vieux pont faisant ainsi un espèce de "bief"  le chemin des tanneurs tombant en face de la dite chaussée du moulin. Sur le vieux pont en son milieu, face à la mer, était positionné le moulin du duc, moulin non privatif mais relevant du bien de l'état et de sa région.  Joseph Gervais Angot sera l'époux de Guillemette Baguelin tous deux nés vers 1730 puisqu'il auront pour premier enfant Guillaume-Olivier Angot lequel fut baptisé en notre église parroissiale le 21/0/1754]

     

    Et font tous et chacun les héritages qu’on nous ait montrés

    et indiqués estres dépendans de la communauté qui fut entre

    le dit sieur Jacques Giffard  et feue Guillemette Teto, le

    prisage duquel monte en total à la somme de deux cent

    quarante cinq livres. Cy 245 livres.

    A tout quoy nous dits experts et tiers nous nous sommes

    comportés le plus fidellement  que faire l’avons pu, en notre

    honneur et conscience et y avons été occupés, seavoir nous dits

    Le Breton et Plessix  six jours chacun

    et moy dit Le Franc huit jours y compris nos prestations de

    serment, saisissement, examen et remise des titres et avons

    achevé et conclu le présent en l’étude de moy dit Le Franc

    le vingt trois janvier mil sept cent quatre vingt un.

    Douze mots rayés nuls, en doute quatre vingt six livres.

    Certifié. Le Breton. Jean Plessix. Le Franc.

     

     

    XVIII siècle. La Tannerie du sieur François de la Marre de la Ville Allée demain celle du sieur Pierre Sabot

     

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1861. Plan du Croissant de la Rance implantant la tannerie de Pierre Sabot

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    1825. Implantation des différents propriétaires en cette partie de la rue du Four

     

    n°57: Joseph Angot héritier de Gervais Angot, marchand à la Magdeleine.                                    n°58: Hervé Angot idem.                                                                                                                          n°59 : François Salmon de la Marre de la Ville Allée tanneur en 1781; puis Jean Gentil aubergiste à Dinan en 1823 ; puis Jean Beletre en 1829 ; puis Pierre Sabot tanneur en 1834; puis  Léopold Sabot, son héritier, tanneur en 1880 et manufacture de toile en 1882 ; puis les héritiers de Pierre Duchemin manufacture de toile.                                                                                                                           n°62 :Jacques Salmon la Marre Ville Allée ; puis les héritiers de ce dernier; puis Pierre Duchemin manufacture de toile en 1823; puis les héritiers de ce dernier.                                                           n°65 : Guillaume Le Turquis et Pierre Salmon en 1825, tous deux ici "marchand tanneur" .          n°67 : D'abord un jardin en 1781 sous la possession de Gervais Angot époux de Guillemette Baguelin. Cette parcelle une fois construite, laquelle sera nommée "la Lingerie", sera en suite vers 1820 le bien de Pierre Duchemin puis celui de ses héritiers père et fils manufacturiers de Toile.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     Ci-dessus en bas la Cour de la Lingerie, manufacture de toile pour les voiles à bateaux dans un bâti probablement édifié entre 1811 et 1844 en la rue du Four. Pierre Duchemin, héritier de François Duchemin, eut pour mère Guillemette-Nicole Této. Cette dernière, née le 17/03/1742 en la paroisse de Lanvallay, était l'une des enfants de Guillaume Teto et de Françoise Briand lui ayant été maréchal sur route en la dite Cour de Bretagne en 1743; cette Cour était alors le bien de Catherine Gigot. Nous voyons à nouveau ici très bien l'importance sociale de ces nouvelles familles nouvellement arrivées au XVIII siècle, au plus près du prieuré du pont, pour créer de nouvelles activités professionnelles. Pierre Duchemin prendra pour épouse Marie-Josephine Bourgaux cette union réalisant la naissance, en autres enfants, de Thelcide Duchemin. Cette dernière, héritière de feu son père, continuera a exercer en la dite rue du Four, en la parcelle ci-dessus n°67 ayant appartenu hier à feu son père, l'activité de la manufacture de voile à bateau. La photo ci-dessus montre notamment une butte de lin en la dite Cour de la Lingerie. Thelcide ouvrira dans la continuité de cette activité hier exercée par son père une seconde manufacture de toile laquelle verra le jour en les jardins mêmes du prieuré de Saint-Magloire de Léhon à Léhon.

     

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    Pierre Sabot fera l'acquisition en 1834 de l'ancienne tannerie des hériters "Salmon de Hédé", les propres héritiers de feu François de la Mare de la Ville Allée lequel, de Hédé, est ici même cité en 1788 comme étant possesseur de cette tannerie [Parcelle n°59 sur le plan ci-dessus].

    Les biens en jardin et en bâtis parcellarisés par les 2 n°62, assis à la droite et à la gauche de l'ancien chemin servant hier aux tanneurs pour se rendre à la rivière, seront eux reçus entre 1820 et 1823 par Pierre Duchemin  [Pierre Duchemin rappelons le ici était le fils de François Duchemin et de Nicole-Guillemette Této. La proche origine ascendante de Pierre Sabot semble être de Dinan puisque à la même époque un Guillaume Sabot lui est tanneur en Dinan. Absent hier des registres B.M.S de Lanvallay les Sabot apparaissent effectivement en la paroisse de Lanvallay qu'au début du XIX siècle. Pierre Sabot acquiera aussi probablement en même temps la maison de feu François de la Marre de la Ville Allée laquelle, accollée à la tannerie, est citée en 1781 sur l'acte de succession de Jacques Giffart : du nord à maison et tannerie appartenant aux dits sieur et dame de la Marre de la Ville Allée...Voir l'acte ci-dessus] 

    La tannerie Sabot sera probablement une entreprise familiale puisque Pierre aura aussi pour enfant Auguste-Pierre-Joseph lequel, né en 1842, sera le frère aisné de Léopold ci-dessous. Auguste-Pierre-Joseph en effet sera dit "tanneur" lors de l'enregistrement à Lanvallay de la naissance de son propre fils lequel, petit-fils de Pierre et né le 09/036/1877 sera lui prénommé Auguste-Marie-Joseph. La mère de l'enfant était Marie-Hippolyte Ollivaux [Archives départementales des Côtes d'Armor. Registre des naissances, image 126]                                                  Cette tannerie, en la première moitié de XIX siècle, ne semble pas avoir été tout au long de cette même période qu'une "tannerie" bien de "tanneurs" puisque en effet entre 1811 et 1823 elle sera le bien d'Isaac Gentils puis celui de sa veuve tous deux dits "aubergistes à Dinan" puis, en 1829, ce même ensemble sera le bien propre de Jean Beletre. Pierre Sabot ensuite acheta-il la tannerie au dit  Jean Beletre ?  [Entre 1882 et 1884, soit très peu de temps après que soit survenu le décès de madame Sabot née Marie Bassard, hier veuve de Pierre Sabot, il sera en les murs de cette tannerie professée aussi une activité propre à la "Manufacture de la Toile" les ateliers se trouvant peut-être dans les dépendances du jardin, ateliers probablement dirigés par les propres enfants de Pierre Duchemin. Leopol Sabot vendra son bien professionnel en 1897. Les enfants héritiers de feu Pierre Duchemin, celui-là même qui fut acquereur de certains des biens de Jacques Salmon de la Marre de la Ville Allée, acquèreront en effet et à leurs tours cette même "tannerie" puisque la matrice cadastrale les cite ici même comme étant propriétaires d'une "manufacture de Toile". Nous voyons très bien ici "qu'un même ensemble de batis professionnels" pouvaient très bien s'adapter à différentes activités professionnelles diverses et successives, qu'elles soient liées au cuir ou au lin. Au lendemain de la mort de sa mère Léopold-Louis-Prudent  Sabot, alors âgé de 35 ans, prendra pour épouse une enfant née Moncoq, Angelina de son prénom, cette union ayant été faite le 27/05/1884 en la commune de Lanvallay.].

    D'ailleurs en la date du 18/06/1861 il obtient par arrêté préfectoral l'autorisation de remettre en état le mur de séparation délimitant son jardin du chemin de halage. Réalisant ce travail dans la deuxieme partie de sa vie, à l'âgé de 58 ans, Pierre décédera seulement quelques années après, en 1866, laissant pour héritiers de son activité professionnelle et son épouse et son fils Léopold. Ce dernier, né de Marie Bassard, succédera à son père d'une façon définitive qu'au lendemain de la mort de sa mère laquelle mort surviendra en 1880 âgée qu'elle sera de 70 ans. Né le 30/06/1848 Léopold grandira au plus près de la Rance au port de Dinan [Léopold aura pour soeur aînée Jeanne-Marie laquelle voit le jour en Lanvallay le 18/10/1842. Mariée à Albert-Louis-René Gaultier Jeanne-Marie Sabot sera propriétaire de la plus grande écurie présente sur le port de Dinan, écurie située là où, qu'elles années auparavant seulement, se trouvait encore édifiée, et cela depuis des temps très séculaires, l'ancienne église prieurale du prieuré du Pont. Cette écurie, très importante, apparaitra au lendemain du Directoir quand l'église et son prieuré seront tous deux vendus comme Bien Nationnal pour être elle détruite et remplacée mais aussi quand le port de Dinan connaitra un essort économique certain. En 1926, très âgée puisque ayant atteint l'âge vénérable de 84 ans, Jeanne-Marie Sabot, veuve Gaultier, vendra le jardin attenant à cette écurie tout en gardant toute fois pleinement l'ensemble de la propriété de cette même "Grande écurie". Celle-ci relevait alors de l'ancienne maison dite de la Grande Croix-Verte, maison devenue auberge au lendemain de la Révolution française, maison ayant été le bien, en 1813, de l'aubergiste Marc. Le dit jardin, nommé en 1926 "le Jardin de la Grande écurie", sera ainsi vendu par madame Sabot aux nouveaux propriétaires de l'ancien four banal du prieuré, monsieur et madame Esnault. Pourquoi Jeanne Marie Gaultier, née Sabot, achetera -elle avec son mari la dite "Grande Ecurie" ? Peut-on faire ici un rapprochement entre l'aquisition de la dite Grande écurie et l'activité de "tannerie" professée par son frère  nommé Léopold-Louis Sabot ?].

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

    La dite Tannerie et sa nouvelle maison d'habitation, côté Rance. De la tannerie originelle de François de la Marre de la Ville Allée, tannerie qui demain au XIX siècle sera associée à cette dite maison, il ne semble devoir rester aujourd'hui que son derrière bâti de pierre et faisant fce à la rivière, à occident.

     Le ventoir semble bien être une réalisation du XIX siècle dû probablement à Pierre Sabot lui même. La partie basse côté Rance possède en effet quelques rares éléments architecturaux du XVII siècle et cela à l'image de la petite fenêtre ouvragée en son rez-de-chaussée. Peut-être même est-elle plus ancienne...La partie originelle dite "d'habitation" semble être la côtale de cette dite tannerie située à orient, sur la rue du Four. Où étaient les ateliers de cette maison transformée en tannerie ? La maison de droite semble avoir été réalisée que dans la deuxième moitié du XIX siècle puisque le bâti du plan napoléonien rédigé en 1811 ne la positionne pas du tout [le plan napoléonien de 1844 représente en cette même parcelle qu'une toute petite et nouvelle maison].

    Cette maison serait  un nouvel aggrandissent réalisé pour des besoins d'habitations, mais des besoins d'habitations toujours liés à la tannerie puisque ces deux éléments associés, associés ou accolés, ont toujours en commun aujourd'hui la dite cour de la" tannerie".

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

    Détail de la petite fenêtre de l'ancienne tannerie des sieus de la Mare de la Ville Allée bien au XIX siècle de Pierre Sabot. XVII siècle. Au dessus, deux photographies montrant l'ancienne cour dite de la Tannerie sous la possession de Pierre Sabot [les deux portes furent modifiées dans leur importance ou leur hauteur respective; remarquez l'arc de décharge au dessus de la porte de droite]. A la droite de cet ensemble, cour, maison et tannerie,  étaient hier les maisons de Jacques Giffard alors aussi propriétaire du noble logis de la Cour de Bretagne avec sa dite cour. Dans son acte de partage il était dit, en 1781, que son jardin en son nord était délimité par la tannerie de François de La Marre de la Ville Allée...et de son allée servant aux tanneurs pour aller  à la rivière.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Souche de la cheminée de l'ancien logie de la tannerie du sieur François de la Marre de la Ville Allée possesseur de ce logis en la seconde moitié du XVIII siècle; sur la matrice cadastrale de 1811 seront ici même propriétaires "les héritiers Salmon de Hédé".  En effet le dit François de la Mare de la Ville Allée, noble homme vivant à Hédé, issu de Hédé aussi, pris pour épouse Marie-Françoise-Toussainte Salmon la propre fille de Pierre Salon l'Aisné "négociant en peau" à la Magdeleine dès l'année 1740. N'ayant pas d'enfant son bien ici relaté fut probablement reçu par certains de ses propres neuveux "nés Salmon".  

    Cette cheminée, XVI ou XVII siècle,  avec les rares ouvertures originelles, toutes situées à occident du côté de la  rivière, est l'un des tous derniers éléments architecturaux qui nous restent du logis premier.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    La Cour de la Tannerie dont le plus ancien propriétaire répertorié est le sieur François de la Mare de la Ville Allée à Hédé. Celui-ci est cité ici même au traversde cette tannerie sur un acte rédigé en 1788, acte relatif au partage  "Giffard-Této". Le sieur Sabot ici même tanneur à son tour viendra bien après, au XIX siècle suivant...

     En son midi et positionnée en ce mur peut-être la dernière trace de ce qui fut probablement une ancienne maison originelle, maison originelle ou atelier lequel hier relevait probablement de l'activité même de la tanerie ici exercée.

    En ce mur donc, tourné vers midi, vers sud, cela au derrière du grand laurier à fleurs, en effet est toujours présente aujourd'hui une ancienne cheminée située en l'embas même de ce qui fut soit cette maison soit cet  atelier [les plans napoléoniens de 1811 et 1844 cependant n'implantent ici même dans cette cour aucune construction].

    Cette dernière construction, donc fin XIX siècle, construction attestée par la dite cheminée, construite proche de la dite tannerie, était aussi assise au plus près de la rivière. Cette maison de nos jours à définitivement  disparue hormi cette cheminée qui est la toute dernière trace de son passé social mais aussi passé probablement professionnel.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Chemin de halage Hamon Feron. Ci-dessus emmurée l'ancienne entrée de l'atelier de la filature de Léopold Sabot, puis celle aussi de Pierre Duchemin et ses héritiers.

     

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four

     Ici le ventoir de l'ancienne tannerie Sabot et sa côtale, probablement du XIX siècle fortement modifiée, tous deux regardés  depuis la rue du Four [la petite grille en fer sur la rue semble être du "réemploi" dans sa costale ici à orient puisque au regard du pignon perpendiculaire au midi, le pignon originel séparant ici les deux maisons, la dite costale sur rue, ou la façade, semble bien être en pièce "rajoutée"]. De l'aspect originel premier de la tannerie et de sa maison, côté rue, il ne reste donc presque plus rien du tout auseul  regard de toutes ces modifications hier apportées. Les derniers éléments architecturaux originels semble tous être tournés face la rivière à occident; à savoir notamment  dans sa surface originelle une ancienne petite fenêtre toujours protégée par sa grille de fer très ancienne. L'une des portes semble devoir être, elle aussi, ancienne

    Au midi, en remontant la rue du Four, la maison à la porte verte est une nouvelle maison pour la dite tannerie laquelle fut probablement édifiée dans le courant du XIX siècle. En effet le plan cadastral de 1811 laisse cette parcelle "vide" de toute construction alors que le plan de 1844 implante ici même une petite maison mais cependant non accollée à la dite tannerie.  La façade sur rue de la maison originelle fut-elle modiée au XIX siècle par le ou les sieur(s) Sabot ?

    Les travaux et leur propre importance réalisés en cette maison suffisent à eux seuls à certifier d'une certaine aisance financière propre à cette activité et cela tout au long de la seconde moitié du dit XIX siècle.   

     

    1781. Succession de Jacques Giffard; immeubles sis rue du Four1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ruines de certains des anciens ateliers de filatures positionnés au bord de la rivière. Ateliers jadis en toit à deux pans ces anciens ateliers furent transformés inexorablement par le temps en annexes privatives encore peu bâtis en appentis [En dernier ou en fond d'image, à droite, l'actuelle courette intérieure il y a peu, voilà seulement quelques années, était dans son intérieur alors "couvert" des "toilettes-salle de bain" propre à la maison attenante donnant et sur la rue et sur la grande cour (n°58 sur le plan ci-dessus). La ruine de devant, en premier plan,  possédant encore en ce lieu une "sertitude de passage", appartient toujours à la maison ici centrale, celle qui est accollée à la tannerie, sans aucun accès directe (n°60). Nous avions hier présent sur le quartier tout un ensemble de "servitudes" vu l'importance ici des d'enclavements divers].

    Aujourd"hui il ne reste ici de ces ateliers devenus appentis  plus que ces ruines; numéro parcellaire 60 sur le plan ci-dessus. Ci-dessous les anciens ateliers de filature de Leopold Sabot, puis ceux des enfants de Pierre Duchemin, aujourd'hui appentis de jardin image d'un passé toujours adossé aux ruines citées ci-dessus.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této

    Ici sous les "tôles ondulées" ce sont les anciens ateliers, aujourd'hui appentis, de la Cour de la Tannerie. 19ème siècle.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ici l'ancienne tannerie de 1820-1830 du sieur Lebreton aux immenses Abat-vents, tannerie déjà présente en 1811 car représentée sur le premier plan napoléonien de Lanvallay réalisé en la dite année 1811. La matrice cadastrale du premier plan napoléonien, livre d'écritures enregistrant les biens entre 1811 et 1825, octroie cependant l'ensemble des parcelles constituant ce même bien ici photographié aux héritiers de Jacques-Philippe Salmon celui-ci, né à Lanvallay le 01/05/1754, ayant eu pour parents Pierre Salmon et d'Hélème Lemée tous deux fermiers généraux du prieuré du pont. Au regard de cette information il est permis de penser que la création de la première activité de "tannerie" exercée ici en ce lieu ait été l'oeuvre créée du dit Jacques Salmon celui-ci agissant alors comme digne héritier commerçant de son feu son père ce dernier ayant été de son vivant  le fermier général du prieuré mais  aussi "négociant en peau et  tanneur" à la lecture des lignes écrites pour sa succession. Donc né le 01/05/1754 Jacques-Philippe Salmon est âgé de 46 ans en 1800  et de 20 ans à peine lors du décès de son père Pierre. En 1774, lors du décès de son dit père, "Pierre Salmon", Jacques-Philippe ne sera pas avec les siens chez ce dernier, en son domicile, sise près le faux bourg de la Magdelaine, paroisse de Lanvallay, les lignes comptables disant en effet ceci : Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise près le faubourg de la Magdelaine paroisse de Lanvallay où étant j'ai trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon, noble homme Christophe le Roux mary de Dame Hélène Salmon...sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq peaux de veau, cinquante neuf mairs corroyés de vaches et génisses corroyées... A défaut d'être à la fin du XVIII siècle nous sommes alors au tout début du XIX siècle quand le dit Jacques-Philippe Salmon entre en possession du nouveau relais dit "le Lion d'Or" relais ayant appartenu en 1793 à Pierre Anger et Françoise Heuzé son épouse. Ce nouveau relais, très important dans sa très élégante construction, presque "malouinière", possédera dès le début une cour intérieure et des ateliers en son sein ce même relais étant continue à la grande "Maison neuve", maison alors appartenant à Christophe le Roux des Aulnais son propre beau-frère marié que ce dernier était à sa propre soeur, Hélène Salmon, elle aussi fille de Pierre et d'Hélène Lemée [entre 1831 et 1838 cette tannerie appartiendra à Eugène Lenouvel. La matrice cadastrale de 1844 établit cependant ici même, et cela en tant que propriétaire, Paul Larère celui-ci étant alors de son métier "médecin" à Dinan. Pour les dits établissements Lenouvel, entre 1831 et 1886, aurions nous donc ici même à faire face à un bail professionnel ce même ensemble de bâtis ne pouvant appartenir en même temps à deux personnes différentes ? Ou bien est-ce que en 1844 Paul Larère était-il en possession des activités de la tannerie hier bien de feu Eugène Lenouvel ?  Ayant fait faillite en 1888, soit bien des années plus tard, le bien professionnel des établissements Lenouvel sera vendu en 1889 à Joseph Rouault. En juin de l'année 1951, beaucoup plus tard, la société des Cuirs et peaux de l'Ouest, société fondée par messieurs Guerin et Hector, établira ici même son siège. Cette société sera dissoute au XX siècle, le 31/12/1953. Tombée en ruine presque complète, ayant perdu les 2/3 de son importance d'hier, elle sera entièrement éhabilitée peu après l'année 2000 en logements privatifs, cela par l'architecte monsieur Eric Lemoine lequel, travaillant de concert avec l'architecte des Bâtiments de France,  ouvragera en essayant de respecter le bâti industriel premier. Assise originellement au plus près de l'ancienne "Auberge du Lion d'Or" cette tannerie fut donc réhabilitée avec une adresse pleine de sensibilité.

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus et ci-contre les biens des héritiers de Jacques-Philippe Salmon vers 1820. Sont aussi répertoriés les biens de Le Roux des Aulnais veuve Christophe ou bien ceux d'Hélène Salmon veuve Christophe Le Roux des Aulnais et soeur de Jacques-Philippe Salmon ici aussi cité. Matrice cadastrale du plan napoléonien de 1811.

     

     

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

     

     

     

     

     

     

     

    Ici à gauche l'ancien nouveau"relais du Lion d'Or" bien professionnel en 1793 de Pierre Anger et Françoise Heuzé son épouse et cela avant que ce noble bâti devienne le bien propre de Jacques Salmon ci-dessus lequel, peut-être, lui fera construire la tannerie attenante à orient. Avant et au lendemain de1693 l'ensemble originel ici bâti, en fond de cour, soit peut-être l'ancienne auberge dite du Lion d'Or en 1693, semble avoir été  le bien propre de Thomas Asseline et héritiers ceux-ci ayant été "Sieurs du Chenmineuf". Ce même ensemble, en 1844, deviendra le bien de Paul Larere la matrice cadastrale de 1844 asseyant ici même ce médecin professant alors à Dinan. En son derrière se trouve toujours être une très grande cour comprenant dépendances, puits et vieille servitude laquelle desservait hier encore la grande "Vallée de Bretagne". Cette servitude, depuis seulement, quelques années est devenue caduque. La maison de droite est celle qui fut à la fin du XVIII siècle le bien propre de Christophe Le Roux et Hélène Salmon son épouse cette dernière étant la soeur du dit Jacques-Philippe Salmon.

     

    Il faut attendra la fin du XVIII siècle pour voir apparaitre en les registre BM.S de Lanvallay le nom de la profession des parents inscrit au registre des baptêmes. La fin du XVIII et tout le courant du XIX siècle nous dévoillent ainsi tous deux toute l'importance de l'activité de la "Tannerie" exercée ici aussi en Lanvallay le nombre de tanneurs déclarés étant presque aussi important que le nombre de tisserans déclarés. Nombres d'entres probablement étaient que de "simples ouvriers tanneurs" oeuvrant dans les quelques tanneries implantées sur notre paroisse certains "tanneurs" étant domiciliés en le bourg de Lanvallay [le vieux Bourg puisque le bourg nouveau, notre actuel centre ville, semble apparaitre réellement qu'au lendemain de 1844, dans la seconde moitié du XIX siècle]. Ainsi au "port de Lanvallay", celui-ci étant ainsi dénommé en les B.M.S. de notre ancienne paroisse, certains de ces "tanneurs" seront donc établis ici même et cela en tant que "marchand tanneur" pour certains d'entre-eux. Cette même désignation de "marchand tanneur"suffit-elle à elle seule, à voir au travers de ces mêmes personnages, des propriétaires de tanneries qu'elles aient été avec ou sans séchoir ? [A Lanvallay, en le courant du XVIII siècle, sera ainsi répertoriée qu'une seule tannerie possédant Séchoir et Abbat-vents, ce sera celle sise rue du Four appartenant alors au dit sieur de la Marre de la Ville Allée. Au XIX siècle quant à lui ne sera répertoriées ou relevées que deux autres tanneries nouvellement toutes deux assises en notre commune de Lanvallay. Ce sera en 1820 celle ci-dessus, celle du sieur Lebreton, tannerie implantée dans le bas de la rue de la Magdelaine, au port de Lanvallay puis en 1879, beaucoup plus tard, ce sera celle du sieur François Rouault, tannerie située quant à elle rue Anne et assise au plus près du vieux pont de Léhon. Ainsi seulement trois tanneries avec ventoires ou séchoires ont été ainsi répertiorées sur notre commune aux XVIII et XIX siècle réunis. Quand étaient-ils exactement du nombres des ateliers dits de "tannerie" cela au regard du nombre "relativement important" de l'ensemble des  tanneurs ayant professés en la paroisse et jeune commune de Lanvallay ? ]

    Voici la liste des "tanneurs" que nous avons pu pour l'instant répertorier tous assis au Port de Lanvallay, bourg ainsi nommé dans certains actes de baptêmes [il sera aussi nommé "au bourg aux moines" dans certains autres actes de baptêmes]. Cette liste nous pemet de comprendre aussi une certaine forme de "transmission héréditaire" laquelle s'est appliquée avec certitude au sein même de certaines de ces familles toutes ouvrières. Certains de ces baptêmes nous présentent aussi d'autres métiers établis au pont de Lanvallay. Ainsi, pour illustrer cela, Pierre Follen sera dit "tanneur et marchand épicier au pont de Lanvallay"; Olivier Briand sera dit en 1733 en la petite forge de la Cour de Bretagne "maréchal sur route" François-Michel Mars et son épouse Jacquemine Daumalin seront en 1793 "aubergistes de l'auberge du Croissant au Pont à Lanvallay";  Jullien Merel sera dit "marchand de fer"; en 1793 Pierre Anger et son épouse Françoise Heuzé seront dits "aubergistes en leur auberge du Lion d'Or"; en 1811 Guillaume Teto sera "Marchand au Pont de lanvallay"; Robert Remond sera "maréchal sur route" à la Magdelaine en 1811; Julien Remond son fils, époux d'Isabelle le Turquis, sera dit "charron" en 1827; François Grignard sera "Cordonnier" en 1811 en la rue de l'Abbaye; Jan Anger sera en 1793 "Loueur de Chevaux en la rue du Four", résidant en la dite rue; le sieur Pierre Lemire et son épouse Sainte Bouvier seront tous deux aubergistes au Pont de Lanvallay en 1812; Jean Macé sera "tisseran" en la dite rue de l'Abbaye; en 1852 François Moncoq et son épouse Josephine Lemire seront tous deux "marchands de grains" établis au Pont de Lanvallay; Jean Fremont et son épouse, Catherine Sécardin, seront tous deux respectivement cordonnier et blanchisseuse rue du Four en 1842; Jean-Baptiste Lemire sera lui à la Magdelaine, en 1847, "marchand de chevaux". Sera aussi cité en 1786  la présence d'un magasin à chaux en le puits Tourandel, magasin appartenant alors à Pierre Baguelin. En l'absence des métiers cités sur les registres de baptèmes antérieurs à la seconde moitié du XVIII siècle il est difficile de dire si la diversité de ces mêmes métiers était déjà existante avant ce même XVIII siècle. Il est cependant certain que certaines de ces activités n'apparaitront ici même qu'au lendemain de la Révolution française emportées qu'elles seront par le developpement portuaire du port de Dinan. Ainsi l'activité de Loueur de chevaux dans la rue du Four n'a pu se faire qu'après la vente sous le Directoire de l'ensemble des biens du prieuré. Il en sera de même pour l'activité de l'aubergiste Marc ou Marie lequel deviendra à lui seul propriétaire, en cette fin du XVIII siècle, de tout l'ensemble des anciens bâtiments conventuels. Il faut aussi ne pas oublier que l'apparition des cette nouvelle classe sociale "ouvrière" au port de Lanvallay correspond étrangement à la disparition de toute ces vieilles familles bourgeoises et notables dont l'implantation autour du prieuré est attestée depuis les premières heures du XVI siècle par les actes de baptêmes tous professés ici même. Ainsi les nobles et anciennes familles présentes ici même, les Marot, les Tourandel, Gigot, Mouton, Blondeau, Desserville, Feron, Lechapellier, Rolland, Apuril, Lerenec etc vont toutes disparaitre remplacées qu'elles seront au XVIII siècle par cette nouvelle classe dite "ouvrière" que seront les familles Baguelin, les Merels, les Salmon, les Follen, les Této, les Giffart, les Lecoq, les Leturquis, les Duchemin ou les Sabots certains d'entres- eux émigrant de Dinan ou de ses faubourgs proches. C'est ainsi que certains de ces actes de baptêmes confirment à eux seuls l'existence de liens familliaux et professionnels, proches et souvent même très proches, unissant une même famille dont les enfants en cette fin du XVIII siècle sont établis de part et d'autre de la rivière de Rance [Ainsi Jean-Michel Teto "marchand tanneur" en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, probablement en la rue du petit-Fort, sera le témoin de Laurent-Marie Této lequel, fils de Guillaume et Yvonne Angot du Pont de Lanvallay, sera nommé le 4 Brumaire de l'an 14 de la République]. Pierre Sabot sera l'un de ces enfants lui dont le parent Jacques Sabot, déjà tanneur à Dinan en 1736, sera l'un des responsables de la Confrairie des tanneurs de Dinan, confrérie alors placée sous la protection de leur Saint-patron Barthelemy et ayant en l'église de Saint-Malo de Dinan le siège de leur association.  [Cet acte judiciaire rédigé en 1736 est à la fin de ce présent chapitre. IL concerne la comparution faite le 22/01/1736 en l'étude des notaires royaux de Dinan, Brossais et Vaugrena, des responsables de cette confrérie professionnelle. Sont alors présents notamment les prévôts de cette association ainsi que celle de son procureur en charge d'elle. Lors de cette convocation ou entrevue seront devant les dits notaires royaux examinées les affaires importantes et notamment relaté le voyage fait à Rennes par Jacques Oriou, l'un des prévost en charge, voyage réalisé pour s'accommoder avec monsieur Dubois, procureur à la cour de Rennes. Un accord financier sera en effet trouvé pour clore un procés que le dit Dublois leur avait intenté au travers de leur ancien prévot Sébastien Aubry. Cet accord concernera le versement d'une somme de 250 livres. L'acte de présente pas la nature ou les raisons de ce désaccord . En l'étude des dits notaires royaux les prévots et le procureur en charge de la confrairie remercieront pour son travail le dit Oriou et accepteront et ratiffieront l'accord obtenu à Rennes. Devant Brossais et Vaugrena et s'engageront à payer la dite somme sous peine d'engager leurs biens propres passés ou à venir. Pour ce faire un appel financier sera lancer et respecté suivant la "coutume" à tous les confrères de la Confrérie. Cet acte confirme la présence à Dinan, au début du XVIII siècle, d'une confrérie des tanneurs laquelle confirme ainsi l'importance de ce métier alors aussi présent au port de Dinan, avant et après cette date très certainement. ces confréries étaient très anciennes où qu'elles aient été et quand l'église de Saint-Sauveur eu sa première posée elles existaient déjà. Cet acte confirme aussi par ses patronymes, et cela pour les seuls besoin du Savoir, d'une sorte de "transmission professionnelle et héréditaire" de certaines de ces nobles professions au sein même d'une même cellule familliale. Les métiers manuels nobles, exercés au sein de la bourgeoisie d'une citée relevaient pour ainsi dire toujours d'une confrérie et de son St-Patron religieux. Ainsi les boulangers, les maçons, les charpentiers, les couvreurs,  les tailleurs avaient chacun et leur "Saint-Patron religieux" et un Saint-Autel d'une église devant lequel ils faisaient leurs réunions et leurs assemblées. Les tanneurs de Dinan ayant eux aussi pour  St-Patron St-Barthelémy avaient donc pour lieu de rendez-vous leur Autel en l'église de Saint-Malo en Dinan. Jacques Sabot tanneur en 1736 à Dinan était très probablement l'un des ancêtres de Pierre Sabot lequel sera tanneur à Lanvallay en 1834. Cela est peut-être vrai aussi pour les deux tanneurs s'appellant en 1736 et en 1793 "Deschamps" ]. Il en sera de même pour Guillaume Le Turquis tanneur en la rue du Four puisque l'un de ses parents proches, Jean-Louis Le Turquis, sera lui tanneur aussi à Dinan. Pierre le Follen l'aieul, celui-ci voyant le jour en 1741, sera encore cultivateur en exercice à Quévert cité qu'il sera le 26 Brumaire de l'an 13 lors du baptème au Pont de Lanvallay de Julien Merel son petit-fils etc [certaines de ses familles franchiront cependant beaucoup plus tôt la rivière de Rance au Port de Dinan pour pouvoir ainsi s'établir au Pont de Lanvallay. La famille commerçante Turpin, implantée en le bas de la rue du Petit-Fort à la fin du XVII siècle, sera l'une d'entre-elles puisqu'elle franchira le Pont et entrera ainsi en possession notamment de la "grande maison de la "Grande Croix Verte; de celle ayant appartenu à noble gens Mousset de la Villeneuve, demain auberge de l'Ecu ; de la maison métairie et terres de la Vallée des Salles aussi ". Cela ou ce fait sera confirmé dès 1718 lors du décès d'Yvonne Turpin cette dernière laissant par écrit avant de mourir ses dernières volontés testamentaires].     

                                                                

    Voici la liste des "tanneurs" et "marchand -tanneurs " trouvés au port de Lanvallay entre la fin du XVIII siècle et la fin du XIX siècle:  

    - Pierre Salmon "Marchand au Pont" et fermier général du Prieuré du Pont. Père en autre de Jacques-Philippe Salmon ci-dessous, époux d'Hélène Lemée, il fut tanneur et "négociant en peau" ou "marchand de peaux" . Moult  cuirs ou peaux seront rerouvés en son domicile, bien inventorié au lendemain de son décès lequel surviendra le 10/01/1774. Pierre verra le jour en 1701 à Vitré.      - François de la Marre de la Ville Allée établit en 1781                                                                         - Guillaume le Turquis en 1793 lors du baptême de sa fille Thérèse-Jacquemine le Turquis laquelle, fille d'Yvonne Lavergne, est prénommée le 22/03/1793.Il est alors dit que l'enfant est née rue du Four et que son père est domicilié en cette même rue. Guillaume le Turquis sera en 1800 nommé "maire provisoire de la commune de Lanvallay.                                                                        - Pierre Salmon en 1800, âgé de 55 ans et donc né en 1745 sera dit "tanneur originaire et domicilié à Dinan lors du baptême de François-Jean Rossignol.                                                                          - François Marc âgé de 26 ans,  fils de François Marc quant à lui âgé de 50 ans, sera dit tanneur lors du baptème de son frère François-Michel né en l'an VIII de la République. L'enfant sera baptisé par Guillaume le Turquis alors "maire provisoire" de Lanvallay. François Marc père, aubergiste, était alors le possesseur de l'ancien noble logis de la Croix-Verte, vieux logis lequel fut transformé en auberge au lendemain de la Révolution Française.                                                       - René Deschamp sera dit "tanneur" le 15/08/1793 lors du baptême de son fils Marie-Ollivier deschamp fils né de son union avec Thérèse-Perrine Sabot. Ici au pont de Lanvallay apparait en 1793, cela bien avant que Pierre Sabot acquière sa tannerie en 1834, le patronyme Sabot. Sur cet acte de baptême signeront côte à côte Sabot père et Sabot le Jeune tous deux de Dinan puisque le parrain de l'enfant sera dit être : Ollivier-Guillaume Sabot de Dinan.                                                 - Louis-Marie Follen, époux de Anne-Marie Villeandré est dit "tanneur né à Lanvallay " lors du baptème de sa fille Anne-Perrine née en l'an 9 de la République. Signe témoin : Pierre Follen.         - Joseph Angot en 1802  sera dit "tanneur" lors de la naissance de Marie-Françoise Follen ci-dessous.  Joseph en 1815 sera toujours dit "tanneur" lors de Catherine Sécardin cette enfant étant prénommée le 07/12/1815.                                                                                                                        - Pierre Follen en 1806 né en 1776 sera dit "marchand-tanneur" ou négociant en peau lors du baptême de Jean-Jacques-Louis Follen lequel est ainsi nommé le 23/069/1806. Il était l'époux en troisième union de Jeanne-Marie Merel fille de Julien propriétaire du noble logis de la Cour de Bretagne; celui-ci à Lanvallay était "marchand de fer". Pierre agé de 28 sera plus tôt dit "tanneur" au baptème de son fils Pierre-Marie Follen lequel nait le 26 Brumaire de l'an 13 de la République en l'année 1803. Plus tôt encore, en l'an 11 de la république, au Brumaire, Pierre Follen est dit marchand épicier lors du baptême de sa fille Marie-Françoise Follen laquelle est ainsi prénommée le 3 Prairial de l'an 11 de la République. Pierre sera dit aussi "marchand épicier" ce dernier ayant exercé au moins deux activités professionnelles au port de Lanvallay.         - Pierre-Julien Salmon ci-dessous sera dit "tanneur demeurant au pont en Lanvallay" le 08/07/1808 lors du baptême de sa fille  Rose-Jacquemine-Adélaïde. Né vers 1783 et n'ayant aucune parenté avec Pierre Salmon époux d'Hélène Lemée ci-dessus, il est possible qu'il ait eu pour ancestre Pierre Salmon lequel, né à Lanvallay le 08/02/1692, était le fils de Jan Salmon et Julienne Rouxel.                                                                                                                                                      - Guillaume Moncoq à l'âge de 21 ans sera dit "tanneur" le 11/05/1809 lors du baptême de son fils Guillaume-Mathurin Moncoq lequel nait de son union contractée avec Julienne Le Maistre. Cet enfant sera ainsi prénommé par son grand-père François Le Maistre lui aussi "tanneur" de son métier.                                                                                                                                                        - François Le maistre né en 1752 sera en 1809 "tanneur" à Lanvallay. Il parait au baptème de son petit-fils ci-dessus Guillaume Moncoq né le 11/05/1809.                                                                        - Julien Lebreton en 1813  est dit "Marchand tanneur" lors du baptême de François-Pierre Salmon lequel, fils de Pierre et d'Alelaïde-Scolastique Lebret est nommé le 28/06/1813.                    - Pierre-Julien Salmon sera dit "tanneur" en 1807; en 1810, en 1812, en 1815 et en 1829. Né en 1786 il eu pour épouse d'Adélaïde-Scolastique Lebret. Il est dit tanneur au baptême de sa fille Rose-Jacquemine-Adélaïde née le 08/07/1808, puis au baptême de Pierre-marie-François lequel est baptisé le 09/02/1810;  puis au baptême de Louis-Marie Salmon né le 30/01/1812, puis au baptême de sa fille Anne-Marie née le 14/02/1815 et aussi au baptême de son fils troisième ici Frédérique Salmon nommé quant à lui le 05/06/18/29.                                                                                             - Joseph-Marie Follen né en 1789 sera dit "tanneur" le 07/12/1815, à l'age de 26 ans, lors du baptême de Joseph  Bragere.                                                                                                                      - Jean-Marie-Joseph Follen né en 1783 sera à l'âge de 32 ans cité comme étant "tanneur "; il était l'époux de Julienne Leclerc. Cela sera dit lors du baptême de leur enfant Jacques-Guillaume-Jean Follen lequel est ainsi prénommé le 10/09/1815.                                                                                    - Joseph Follen sera dit "tanneur à Lanvallay" en 1815 lors du baptème de Jacques-Guillaume-Jean Follen ci-dessus. Alors tanneur établit à Lanvallay et âgé de 30 ans  Joseph Follen doit donc naitre en 1785. Cité aussi "tanneur en Lanvallay" le 10/09/1815 lors du baptème de Jean-Marie-Joseph Follen  ci-dessus.Joseph ne savait pas signer...                                                                          - Auguste le Turquis sera cité "tanneur" à l'âge de 26 ans, le 26/09/1815.                                           - Joseph-Marie Follen cité en 1816 comme tanneur à Lanvallay. Il sera le parain d'Alexandr e-Pierre Follen fils de Pierre Follen et de Jeanne-Marie Merel enfant nommé le 12/08/1816.               - Angot Joseph né en 1781 et cité "tanneur en Lanvallay" le 04/02/1815 lors du baptème de son enfant Angelle-Thérèse. Il avait pour épouse Françoise Cocard née elle aussi en1781.                      - Jean-Marie-Joseph Follen tanneur en Lanvallay en 1815. Il est cité le 10/09/1815 lors du baptème de son fils Jacques-Guillaume-Jean Follen. Il avait pour épouse Julienne Le Cler "débitant" .                                                                                                                                                 - Emile le Turquis fils né de Guillaume ci-dessus. Né en 1823, époux de Jeanne-Marie Rouxel il sera dit "marchand tanneur au pont en Lanvallay" au baptème de sa fille Jeanne-Marie Leturquis laquelle nait le 11/08/1853.                                                                                                                       - Pierre Sabot lequel acquière en 1834 la tannerie du feu sieur de la Marre de la Ville Allée.            - Louis-Marie Sabot né en 1831 et époux de Joséphine-Marie Eugénie Moncoq née en 1847            - Léopold Sabot fils du dit Pierre Sabot et frère du dit Louis-Marie Salbot [Il ne faut pas oublier de citer ici le Député-Maire de Dinan Charles Néel de la Vigne lequel, en le milieu du XIX siècle, sera lui aussi l'un des propriétaires tanneurs de la Ville de Dinan. Propriétaire en 1811 des Grands Jardins situés en dehors des murs de Dinan, au plus près de la porte de Brest, il fera construire en ces même anciens grands jardins une tannerie dont il transmettra les parts à monsieur Pean l'un de ses ouvriers associés dans la tache. Ainsi le maire de Dinan, l'un des plus grands manufacturiers de cuir de la ville de Dinan céda t-il de son vivant sa manufacture. Charlez Néel de la vigne eu en plein essor professionnel environ 80 ouvriers tanneurs. A la lecture de ce chiffre on comprend mieux l'importance que eux au XIX siècle, en la ville et région proche de Dinan,  toutes les différentes activités liées au cuir aussi. La ou les manufactures de lin n'étaient alors pas les seules pourvoyeuses de travail en le dite région de Dinan]

     

    L'acte de 1736

    1781. Succession immobilière de Guillemette Této1781. Succession immobilière de Guillemette Této

               et sa transcription

     

     

     

     

     

     

     

    22 Janvier 1736. Controllé le dit jour

    lan mil sept cents trente six le Dimanche vingt deux jour du mois

    de Janvier, sur les quatre heures de l’apres midy apres le service

    divin devant nous notaires Royaux hereditaires et apostoliques

    a Dinan soussignés ont personnellement comparu les

    confraires de la pieuse et venerable Confrerye de Saint

    Barthelemy erigée et desservie en leglise et paroisse de

    Saint Malo de cette ville pour deliberer aux affaires

    importantes de leur confrairie ont etoient presents

    Jacques Teffainne procureur en charge, Joachim Oriou, Jacques Sabot

    prevost en charge de la dite confrerie, Louis Lavergne,

    Guillaume Marest, Yves Legay, Noel Vallée, Guillaume

    Hasle, François Legais, Joseph Martin, Bernard Cloutier,

    Guillaume Boutier, Louis Deschamps.

    A ete represente par le dit Oriou quant faire et

    la deliberation du corps du huit de ce mois il a fait

    voyage en la ditte ville de Rennes pour accomoder avec le sieur

    Dubois procureur en la cour le proces que le dit sieur avoit contre

    le corps laquelle instance le proces le dit Oriou accepte et

    accommode avec luy pour la somme de deux cents

    cinquante livres pour linstence qui avoit suivy davec

    sieur Sebastien Aubry ancien prevost de notre communauté

    les dits deliberans ont remercié le dit Oriou de la peine quil

    sest donné et ont vraiment ratiffié et rattifient

    le commodement que le dit Oriou a fait avec le dit sieur Dubois

    la somme de deux cents cinquante livres laquelle la dite

    somme les dits deliberans sont davis veullent et

    sobligent tant pour eux que pour les autres confreres

    quelle soit paye au dit sieur Dublois dans lonze du mois

    prochain pour en effet quil soit fait lever  la dite somme

    sur les confraires de la dite confrairye en maniere

    acoustume et presentement nommés les dits Deschamp et  Marrest

    pour en faire le bail ( ?) et cotisation

    Les dits deliberans ont paraillement donné et approuvé

    et prononcé au dict Teffaine de poursuivre et sans provoquer les

    souffrances qui si ont promis payé l … et taxes sans

    esprit de renonciation de tout ce que devant

    lecture faite aux dicts maistres ils lon aussy

    voullu comme vray promest et jure tenir

    sur lhobligation generalle de tous leurs biens

    bails et mobilliers presents et anciens et parlant

    leur requeste nous dicts notaires les y avons jugé condamné

    et condamnons par le jugement et autorité de notre ditte

    cour avec soumission et jure et …………audict

    lieu fait en letude  de Brossais Vaugrenat la minute signerent

    sous les seings et les sieurs Vallé, Lavergne, Deschamps,

    Oriou, Leguen, Cloutier, Gautier pour leurs respects

    et ont Hasle, Sabot, Marest, Martin ………. ne

    seavoir signer en presence des autres sus denommés

    Joachim Oriou et de Lavergne, Deschamp                                                                                          Yves le Guen, Noel Vallée, Bernard Gauttier                                                                                       Jacques Teffaine, Francois Legais                                                                                                        Brossais notaire royal, Vaugrena notaire royal                                                                                    Contrôle a Dinan le 22 janvier 1736 Receu

     

    Douze sols

     

     

     


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  • Note ou avant propos :

    La pièce ci-dessous, rédigée en 1523 et concernant notre prieuré, est la continuité d'un ordre lequel fut lui donné en 1515, le 25/08/1515 exactement, au prieur commendataire de notre prieuré Christofle May. Cet ordre émanait du cabinet royal de François 1er et cela par l'intermédiaire d'un dénommé Du Val, mandement ordonnant au dit Christofle May d'assurer en son prieuré sis au  Pont à Dinan le vêtement et le couvert pour son "obédiencier" Jean Hexé. Arrivé en le sein même de l'un des cabinets du Roi ce litige, si litige il y eu, était donc déjà en la dite année 1515 relativement ancien quand ce même mandement fut envoyé au dit May. La requête ayant été formulée par Jacques Le Roy, alors abbé en charge du monastère et abbaye de Saint-Florent de Saumur, le prieur May ne pouvait donc lui que relever du Grand monastère de Marmoutier. A.D. M.L. H3362-I Ce désaccord opposant les deux monastères ligériens, ici même au port de Dinan, allait perdurer jusqu'à la Porte de la Révolution Française. [lire pour cela le chapitre consacré au prieur Jan de Horis et le désaccord ayant opposé et Saint-Florent et Marmoutier].

     

     

     

    1523

    Christofle May

    Le prieuré de la Magdelaine présentait peu avant 1523, année en laquelle est alors toujours prieur Christofle May, un état de ruine ou d'abandon certain [Christofle May ou Moy en 1513 est le premier prieur Commendataire ici cité. Avant cela, et cela dans l'ensemble des prieurés et abbayes, les prieurs ou pères abbé étaient tous des prieurs ou abbés conventuel, c'est à dire qu'ils vivaient tous au sein même de leur prieuré ou abbaye respectif. L'instauration de la Commende allait très largement définitivement modifier tout cela. Nous possédons toutefois le nom de certains des dits "prieurs conventuels ayant été ici même assis et cela par des actes écrits. Ainsi l'Histoire nous présente-elle aussi les prieurs suivants : Even, cela dès l'année 1198; puis successivement Guillaume de Montors en 1232; puis Jacques en 11292; Philippe en 1297 et enfin Aymeric lequel lui ferme en 1335 la liste donnée. Il faut noter aussi la présence, et cela dès l'année 1201, d'Eudes de Lanvallay chapelain.   Christofle May, cité aussi prieur de notre prieuré en l'année 1515, sous le règne de François 1er roi de France,  ne sera plus prieur de notre prieuré en 1532 puisque sera cité prieur le 27/07/15332 Jean Piedvache. Celui-ci en effet donnera "procuration" le dit jour de la dite année à un tierce devant lui le représenter dans ses différentes affaires  et procès éventuels. Cet écrit sera rédigé par un prêtre de Saint-Florent de Saumur: Julien Ouvrad. Acte consultable aux Archives départementales du Maine et Loire ADML H3362-II. Malgré les travaux que réalisera ici même en ce prieuré Christofle May ce prieuré sera de nouveau en état de délabrement avancé en l'année 1612 lors de l'entrée en fonction de Jan de Horis; un jeune siècle presque séculaire s'était alors à peine déroulé. Lire pour cela le dit aveu de 1612. La plus importante des pierred d'achoppement ayant dressées l'une contre l'autre les deux abbayes au Pont de Dinan sera par lui même le "manque d'entretien régulier" apporté aux différents bâtiments formant alors notre dit prieuré du Pont. Celui-ci régulièrement sera annoncé "être" dans un état d'un important "abandon matériel"]. Agés déjà de plus de 400 ans les murs de notre petit prieuré étaient depuis longtemps moult fois séculaires et leur vétusté, alors réelle,  était probablement autant dû à une vétusté ancienne qu'à l'abandon spirituel propre aux prieurés et monastères, abandon spirituel amorcé probablement depuis les premières Commendes. Ayant depuis plusieurs années pris la direction de ce "petit" prieuré Christofle May, et cela de ses propres deniers, fera tout le nécessaire "possible" pour relever son prieuré agonisant et agissant pour ce faire tant en ses murs que financièrement parlant.                                          Bien avant la dite année 1515 Christofle May ou Christofle Moy  sera dit Commendatayre et perpétuel administrateur du prieuré de la Magdelaine en 1508. Il semble avoir remplacé à ce poste monastique Tristant de la Vallée lequel fera deux aveux dont l'un adressé au duc de Bretagne et le second au roi de France. Ce second aveu sera rédigé le 20 mars 1474 Christofle May faisant le sien le 23 juillet de l'année 1508. Le principe de la Commende  fut renforcé sur ses anciennes bases le 18/08/1516 lors de la signature du concile de Latran lequel entérina le Concordat de Bologne. Le roi de France, suite à cet Concorda, se vit le devoir dans les mois qui suivirent de nommer dorénavant lui même les religieux devant diriger les différents établissements religieux, cela quels qu'ils soient. Ainsi les enfants puisnés de nombreuses familles princières furent-ils nommés également à la direction de certaines de ces mêmes maisons et cela dans le seul but de placer financièrement ces mêmes enfants puisnés les moines se voyant depuis peu l'interdiction de nommer eux mêmes leur propre abbé respectif. En 1398 le cardinal de Gergii est lui même prieur de notre prieuré; quelques années plus tard le cardinal Jean de Brogny, évesque d'Ostie, sera lui aussi prieur du prieuré du pont. En 1461c'est l'évesque de Poitiers en personne, Jehan du Beslay, qui devient prieur commendataire de notre prieuré. Christofle May ou Christophe Moy semble avoir résidé pendant plus de 15 années entre les murs de notre prieuré et cela entre 1508 et 1523 année en laquelle eu lieu ce "procès". Il semble à la lecture de ce même "procès" lequel, semble t-il, fut rendu d'une façon équitable,  que le dit Cristofle May fut lui aussi "exemplaire" dans sa charge religieuse puisqu'il finança lui même moults travaux importants pour notre prieuré la réalisation de ces mêmes travaux ayant été retenu par Saint-Florent. Au regard de l'agissement d'autres abbés commendataires et pour ce qu'il fit ici même nous lui devions ici rendre justice à mettant en notre travail la pièce maitresse de sa propre "transaction". [Le régime de la Commende permettait à l'abbé d'une abbaye ou d'un prieuré de garder en dépôt, et cela pour lui même, toute une partie des revenus financiers de son propre établissement. Ainsi son revenu personnel représentait souvent plus du tiers de la mense annuelle la communauté religieuse de laquelle il relevait gardant pour elle l'un des tiers le restant, seulement le restant, étant sensé être utilisé pour pouvoir régler les différentes charges propres à tout établissement. A la vérité souvent cela allait autrement puisque les rentes dans leur presque globalité étaient principalement perçues par ces abbés commendataires résidant souvent au sein même de leurs palais. Le manque d'argent et le défaut d'entretien furent-ils aussi la cause première de moult abandons tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. Il faut noter en ce "procès" lequel fut semble t-il rendu équitablement le droit ou la charge financière dit de "Table abbatiale" laquelle charge servait à alimenter financièrement la "table alimentaire" des abbayes mères. Lire le : Dictionnaire des arrêts ou jurisprudence universelle de Pierre-Jacques Brillon, année 1725; article 107 :Il y a un certain droit , appellé Droit de table abbatiale, dû aux abbayes par les prieurs qui en dépendent. Le 4 mars 1719. Arret du grand conseil sur procès par écrit, qui condamne le Prieur de Saint-Julien de Concelles de payer à Messire François de Crillon, archevêque de Vienne, Abbé de Saint-Florent de Saumur, 29 années d'arrerages de la cense et prestation annuelle 3 livres 12 sols dûe à la manse abbatiale de la dite abbaye. Il est troublant de savoir qu'en 1523 Christofle May devait reverser en rentes à Saint-Florent, pour le même droit dit de "Table abbatiale", 6 livres annuelles lorsque en 1719, soit 2 siècles plus tard,  le prieur de Courcelle lui reversait seulement que 3 livres 12 sols. Le bénéfice de notre prieuré au XVI siècle était-il si important ?)

     

    1523. Procès Christofle May prieur du prieuré

     Photographie d'Eric Lemoine

    15 juin 1523.

     

    Prieuré de la Madelaine. Transaction sur procès par laquelle labbé de

     Saint-Florent de Saumur considerant le mauvais état du dict prieuré et les soins necessaires. Christophe May prieur se donne pour le metre en valeur la escompte tant quil sera prieur. De luy envoyé aux religieux pour raison de quoy le dict prieur soblige payer au dict frère abbé 10 livres par an outre les G. deceins ( ?) dut a la Table abbatialle de la dicte abbaye.

     

    Contract dexemption de religieux au prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan. 

     

     

    1523. Procès Christofle May prieur du prieuré

     Photographie d'Eric Lemoine

     

     Ma transcription personnelle de cet acte

    Sachez tous pour le présent et l'avenir par devant vous qu’il y a procès au Conseil de Bretagne entre le révérend père ci-après nommé, le frère Jacques Le Roy, abbé au monastère et abbaye de Saint-Florent de Saumur, et le procureur général du dit prieuré [relevant lui de Marmoutier]  lequel jouit avec lui, le demandeur, et maître Christofle May, prieur au prieuré du pont à Dinan, le défenseur, des recettes faites par le dit défenseur en sa ferme. Ils acceptent de recevoir en le dit prieuré du pont à Dinan un religieux envoyé en obédience (obédience monastique : tache qu’un religieux est chargé d’accomplir pour son abbé. A défaut de son "remplaçant" il s'agit peut-être ici de Jean Hexé lequel, obédiencier au prieuré du pont à Dinan,  fut l'objet le 15/08/1515 exactement d'un conflit opposant alors déjà et Christofle May et Jacques le Roy abbé de Saint-Florent de Saumur. Celui-ci sera en effet obligé de faire appel à l'autorité du roi de France, duc de Bretagne pour imposer à Christofle May de respecter l'obligation qu'il avait de fournir à son dit obédiencier le vivre, le vêtement et toutes choses à lui nécessaires. Sur la demande de Jacques Le Roy le sénéchal de celui-ci à Dinan transmettra à Guillaume Payrier, alors fermier et receveur de Christofle May, l'obligation ordonnée : ...l'obligation ordonnéez par la Cour de bailler et fournir à Jean Hexé sur les fruictz et revenuz dudict prieuré, vivres, voistremens et autres choses à luy requises et necessaires...A.D.M.L U.3362-I. Ce problème réapparaitra après 1639, année ne laquelle entrera en fonction Michel Bouvard ce dernier étant alors nommé prieur de notre prieuré. Celui-ci en effet refusera à son tour de faire face à ses propres responsabilité envers son propre obédiencier. Jean Bellefille devant faire face à cette mauvaise intention  intentera un procès à son prieur cela afin de pouvoir percevoir "justement" ce que Michel Bouvard lui devait; à savoir la pension annuelle laquelle était délivrée à tous les "desservants" de paroisses ces derniers oeuvrant pour leur prieur ou moine respectif tous "concessionnaires" de leur propre "bénéfice ecclésiastique". Ces derniers, moines ou prieur, résideront pour beaucoup il est vrai loin de leur propre prieuré ou monastère déléguant de ce fait  à ces dits "obédienciers" la gestion "matérielle" de ces mêmes prieurés ou monastères. Les obédienciers bien souvent se retrouveront ainsi seul à la gestion de leur prieuré ou monastère certains abusant ainsi de cette prérogative forcée.  Cette procédure jugée le 07/09/1642 sera le témoin de la mauvaise fois de Michel Bouvard ce dernier accusant l'ensemble de ses propres "obédienciers" de "mauvaise conduite" religieuse . Fit-il cela afin de mieux pouvoir expliquer sa propre attitude: ...résidans dans les prieurez seuls et sans supérieurs au lieu de servir d'exemple et bonne édification au public  et de s'acquitter deuement du service divin et des fondations desdits prieurés, vivent d'ordinaire licentieusement et avec scandal ainsy qu'on a veu de temps immémorial dans ledit prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan... Jean Bellefille  avait ainsi bien du mal avec sa propre fonction "d'obédiencier" puisqu'il sortait à peine d'un premier litige l'ayant opposé à Julien Vaugrenatz alors "recteur en fonction" de la Cure de Lanvallay  ce dernier officiant et en la chapelle de la Magdelaine et en l'église paroissiale.  Jean Bellefille accusera en effet son curé d'avoir "sorti" de la chapelle prioralle du prieuré du Pont à Dinan certains objets sacrés  cela afin de les transférer en l'église paroissiale de Lanvallay, église dont il devait aussi en assurer le "service" A.D.M.L. H 3362 V; H 3363 I et H 3363 III ) par le dit révérend Jacques Le Roy. Lequel procès réalisé aujourd’hui entre les dites parties, parce que cela apparaît ainsi, établit ceci : Que le contrat de transaction fait aujourd’hui en la court du Roi, personnellement établi le révérend père Jacques Le Roy soumet que luy et ses successeurs, abbés et sujets laïcs chargés du Temporel de la dite abbaye de Saint-Florent de Saumur confessent que considérant que le Bénéfice du prieuré du pont était en ruine, que depuis il a été remanié par le dit défenseur prieur Christofle May, que celui-ci a commencer à l’augmenter et à le mettre en valeur, que celui-ci à l’intention de nommer personne pour pourvoir à son entretien, le dit révérend Jacques Le Roy à pouvoir et dispense pour ces réparations le dit défenseur, pour tout le temps où celui-ci sera prieur en ce prieuré, de devoir seulement lui envoyer un religieux, dans un mois ou deux. Celui-ci mettra a exécution la sentence du dit révérend lequel, sur promesse, devra transporter le dit religieux en un endroit où celui-ci souhaitera aller. Dument soumis à la dite Cour du Roy le défenseur Christofle May sur promesse sera tenu chaque an de verser au dit révérend la somme de dix livres tournois aux termes de Noël et de Saint-Jean-Baptiste par moitié. Cette somme rendue sera faite en faveur de la dite abbaye et cela au seul dépend du défenseur, à chaque terme, tant que le dit défenseur sera prieur du dit prieuré nommé ci-dessus. Toutefois cette somme de dix livres tournois ne comprend aucunement la somme de six livres de rentes laquelle rente de six livres tournois est due au titre de la Table Abbatiale de la dite abbaye de Saint-Florent. Le dit révérend fera tenir au prieuré, par son procureur, une somme de 30 sols pour les dépenses, une somme de 21 sols ayant été payée contant par le dit révérend pour les dépenses. Cette sentence fut levée par le dit révérend. Cependant le révérend ne sera plus tenu à d’autres dépenses produites par le défenseur. A tout cela ils seront tous tenus d’accomplir sans jamais aller à l’encontre de cela. Cela oblige les dites parties à déclarer savoir cela, le dit abbé et ses successeurs abbés et laïcs de la dite abbaye, ainsi que le prieur défenseur Christofle May, chacun engageant ses meubles et immeubles présents et à venir quels qu’ils soient, renonçant devant nous à tout ce qui peut aller à l’encontre de tout cela. Ce jugement rendu  est fait de droit et faisons savoir que tout ce qui est dit ci-dessus doit être de droit accomplit et tenu sans jamais aller à son encontre. Nos invitons au contraire les dites parties à engager pour cela leur corps, leur foi et leur serment. Cela fut fait et donné au dit lieu de Saint-Florent en présence du vénérable et discret maître François de Montmorency. Egalement requis furent témoins aussi Saint Quentin et François Denouault, tout cela appelé le 15ème jour de juin de l’année 1523. Ainsi ont signé la minute l’abbé de Saint-Florent et Christofle May.

     

     Le texte original

    Saichent tous pns  et avenir[pns: abrégé de "présent. ..pour le présent et l'avenir...Depuis que j'ai commencé l'étude ou la transcription du cartulaire de Vieuville, cela au travers de ses chartes latines,  je me suis aperçu que l'on utilisait fréquemment   "l'abréviation multiple" de mots revenant souvent. Ainsi une "virgule" large positionnée au dessus d'un mot indiquait toujours un mot abrégé. Cela est ici le cas ] comme par cy devant ait un proces, au conseil de Bretagne, entre reverend pere cy devant, frere Jacques le Roy, abbe du monastere et abbaye Sainct Florent lez Saumur, le procureur general au dict  pavé ( ?) jouict avecqs luy, demandeur, et maistre Christofle May prieur du pont a Dinan, deffendeur, touchant les res faict par le dit deffendeur en son fermier davoir accepte et receu au dict prieuré ung relligieux  envoye en obedience par le dit reverend  lequel proces les dictes parties ont du jourduy, parsse ainsi quil appert par le dict contract en transaction sur ce faict de jourduy en la court du roy moi-même ………personnellement estably le dict reverend soubmectant luy et ses successeurs, abbes et temporel de la dicte abbaye au premier ressort et juridiction de la dicte court ………confesse que considerant que le dict benefice du pont a dinan a este parcydevant en ruyne et que depuis il a este remanié du dict deffenseur, a commancé a icelluy augmenter et mectre en valeur, et que le dict deffenseur  a intention nomer il dit de personnes pour (reconstruire ?) le dict reverent a dispense et par réparation ( ?) dispense le dict deffenseur, pour le temps quil sera prieur du dict prieure, seullement davoir et de luy envoyer religieux et qui un mois ou deux apres que un relligieux y sera envoyé et mis par lexecusion de la dite sentence icceluy reverend  a promis  doit et sera tenu  transporter le dict relligieux ailleurs ou il vouldra et ou lieu du dict relligieux et pour iccelluy. Entretenu, le dict deffendeur, deument soubmis soubz la dicte court a promis doit et sera tenu  au dit reverend, par chacun an, la somme de deux livres tournoys aux termes de noel et sainct Jehan Bapte(iste) par moitie rendable en la dicte abbaye aux despens du dict deffendeur, a chaque des termes, tant que le dict deffendeur sera prieur du dict prieure nomme cy dessus, en laquelle somme de dix livres tournoys nest en rien compris la somme de six livres tournoys de rente deue, par chacun an, a la table abbatial(e) de la dicte abbaye raison du dit prieure et est du et accorde expressement que le dict reverend fera tenir, le dict procureur en le dict pavé et lequel despens 30 sols et paye contant au dict reverend la somme de vingt et unz sols pour les despens laquelle somme il a receu contant et moyennant quelque sentence qui soit levee par le dict reverend, il ne pourra aucuns autres despens au dict deffendeur, auquelles choses dessus S (sera)  tenu et accompli sans jamais aller faire venir encontre en aucune maniere. Obligent les dictes parties chacune declare, seavoir est le dict abbe, luy et ses successeurs abbez et temporel de la dicte abbaye, et le dict May, soit presens avecques chacuns ses biens, meuble et immeuble, pre (sent) et a venir, quelz quilz soinct, renoncent par devant nous quant en a toute chacune a cest faict …. Et au droict …generalle non valloir et a tout ce que dessus est dit tenir et acomplir sans jamais faire aller ni venir au contraire en aucune manière, en souttements les dictes parties par les foy et serment de leurs corps. Cy fut fait et donné au dict lieu de Saint Florent en presence de venerrable et discret maistre Francois de Montmorency en decret et de Sainct Quentin et François Denouault tesmoignent ainsi requis et appellez le quinziesme jour de juing lan mil cinq cens quatre vingt troys, ainsy signez en la mynute labbe de sainct Florent, Cristofle May et devant pour…

     


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  •  

    1556

     

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte originel. Feuille n°1                                                                                Feuille n°2

     

     

     Cest le mynu demembrement et Declaration quel presente noble personne Me Pierre Feron Prieur commandataire du prieure de la Madelaine du Pont (Pierre Feron alors oncle de Janne Feron Dame des Salles et épouse de Rolland Rolland sieur de la Croix-Verte au Port de Lanvallay)

    A Dinan à nos seigneurs de la Chambre des Comtes

    De ce duche de Bretagne de ce que tient prochement

    Du roy notre sire par cause de son dit prieure.

     

     Premier (en cette année 1556 le duché de Bretagne est désormais rattaché entièrement à la couronne de France. La reconnaissance est-elle aussi désormais rendue non plus envers le duc mais envers le roi de France)

    Declare et confesse le dit Ferron prieur tenir

    Son dit prieure prochement en fief amorty du roy

    Nostre sire, en sa court et juridiction de Rennes le dit

    Prieure du Pont a Dinan, assiis  en levesche de Dol,(donnera le mot sis = situé à…)

    Paroisse de Lanvallay, jouxte le Pont a Dinan avecq

    Touttes et chacunes ses dependances, revenuz quelzconques,

     Sa maison prioralle avec son deport, jardin et pourprins (pourprin = espace clos de murs)

    Four a ban, collombier, le tout sentretenant contenant

    Environ deux journaux de terre  au joignant de lesglise

    Du dit prieure, joignant dune part le chemin quel

     Conduist du pont à Dinan au bouais errouant, bourg (bouais errouant :Bois situé au dessus de la rivière et assis en la paroisse de Lanvallay, face au remparts de Dinan. Ce bois existe toujours aujourd’hui, à la sortie du Vieux bourg de Lanvallay,  là où se positionne l’actuel hameau la Petite Ville es Olliviers. Ce petit hameau fut nommé au XVIII le Bois Harouard. Il s’agit ici de la rue de l’Abbaye et de son prolongement, le Mont en Va lequel, poursuivant le cours de la rivière, arrive au dit Vieux Bourg)

    Et eglise de Lanvallay, dautre part la dite eglise et

    Dautre les heritages quelz apartiennent a Hamon Goulart

     Et sa femme. Ung moulin a eau avec son detroit  et (détroit = zone géographique relevant du dit moulin, zone en laquelle tout blé récolté devait être porté au dit moulin pour sa transformation en farine)

     Droits de pescherye (droits de pêcherie. Taxe perçue sur toute pêche ici faite).

    Item, par cause de son dit prieure a juridiction

     Quelle il fait exercez par ses officiers, fief et (juridiction prieurale qu’il fait exercer par ses officiers. Comme seigneurie à part entière le prieur commandataire était représenté par son procureur fiscal celui-ci s’occupant de ses affaires courantes puisque par définition les prieurs commandataires ne résidaient plus en leur prieuré respectif)

     Bailliaige qui vault par chacun an de revenu (zone géographique seigneuriale relevant d’un bailli)

    Par deniers ouit livres unze solz neuf deniers

    De rante et par fromant, de prix, mesure et aprecy

    De Chasteauneuf unze boixeaux cinq godetz rente

    Et par chapons deux chapons. Auquel fyef

    Sont hommes quelz doivent les dites rantes et revenuz :

    Marye Aubry et ses enfants, Didie(r) Chevallier (le patronyme Chevalier sera l'un des deux acteurs présents lors d'un contrat de change lequel, en 1598, sera établi au pont de Dinan entre Olivier Gigot et le dit patronyme Chevalier. Ce contrat de change sera cité lors d'un procès lequel opposera dès les années 1690 les soeurs  héritières Gigot à Charles Lopin alors prieur du prieuré. Ce procès sera relatif à la succession du noble logis de la Cour de Bretagne)  ,

    Hamon Poumeret et sa femme, Jehan Marquer,

     Ollivier Bretaigne, Morice Mesnage, Ollivier Jehan (aïeul présumé d'Ollivier Jan et Janne Quelleur sieur et dame de Granville. Morice Mesnage est certainement l'aïeul de Pierre Mesnage ce dernier étant un peu plus tard sieur de la Salle en la rue du Four, cela au plus près du prieuré)

    Et sa femme, Jacques Corondel (Ici peut-être ou probablement Jacques Tourandel lequel tenait ici même l'hostellerie laquelle, demain, s'appellera l'hostellerie de Tourandel) et sa femme,

    Guillaume Souchart, Rogier Aubry, Gilles du Fresne (sieur de Grillemont),

    Marye Paraiau, Andre Prevost, Robin Adam et

    Ses enfants, Jullien Taforel, Mace Taforel, Robine

    Cicquel et ses enfants, Richarde Harel, Dom Brain

    Andre, Jean Bertie et sa femme, Christofle Sarcel (Sieur des Croiries ou des Croix en le plateau Cotissois la pierre tumulaire de ce dernier est toujours présente aujourd'hui en la cour du collège des Cordeliers à Dinan. Cette dernière est située au fond de la cour principale, à la droite, fixée verticalement contre le mur séparatif. Christophe Sarcel ci-dessus né le 08/01/1523 et fils de Pierre Sarcel et de Marie Goubin prit pour épouse probable Gillette de la Porte cette dernière étant avec Christophe nommée héritière elle aussi. Le fils présumé de ces derniers, lui aussi nommé Christophe, prendra lui pour épouse Yvonne Lotin fille probable de Pierre Lotin lequel, lui, est cité sur l'acte de 1543. Les lien de parenté unissant Raoullet Sarcel à Pierre Sarcel et le dit Pierre à Christophe Sarcel ont tous été confirmés par Paris-Jalobert. Malheureusement ces actes antérieurs à l'édit de Villers Cotterets n'existent plus aujourd'hui disparus qu'ils sont.En effet les actes B.M.S de Lanvallay commencent eux en 1596 quand ceux de St-Sauveur de Dinan et ceux de Saint-Malo de Dinan respectivement commencent eux en 1539 et 1542 l'année 1539 étant l'année du dit édit de Villers Cotterêts.  )

    Et Gillette de la Porte par cause des heritages quilz

    en tiennent prochement assis en la dite  paroisse de

    Lanvallay (sa femme très probable au regard de cet héritage tenu en commun) le tout contenant environ vingt six journaux

    De terre sentretenant et joignant dune part a terre de

    Andre Le Provost et sa femme, dautre part a terre de Didier

    Chevallier, daultre le chemin quel conduist de Dinan

    A Dol (chemin nommé hier le Chemin-neuf ou l'actuelle rue de la Madeleine. Cette rue dans son appellation semble apparaitre vers le tout début de la seconde moitié du XVI siècle cela au travers de Jan Marot premier sieur cité du Chemin-neuf. Celui-ci-ci sera le père de Macé Marot sieur du Chemin-neuf et des Champsguerard ce dernier ayant pris pour femme Guillemette Roland la propre fille et de Roland et de Jeanne Feron), daultre a terre de Hamon Goulart et sa femme

    Et daultre la riviere de Rancay  (rivière de Rance) avec au dit fief apelle

    La bailliaige de la Jossaye assiis en la paroisse de Tadain (l'actuelle ville de Taden)

    Qui vault quatre mynes fromant par especes lesquelles

    Doivent : Bartelemy Hervy, les heritiers Marye de la

    Motte, les heritiers feu Jan Simeon et aultres.

    Item ung pre apelle le Pre du prieur (tantôt nommé aussi la prée dans d'autres actes écrits)  contenant

    Environ six journaux de terre, joignant dune part

    A terre apartenant a Ollivier Aubry et sa femme,

    Daultre a Jullien Berard et sa femme, daultre la

     Riviere de Rance a ung pre apartenant a la Fabrique (l’Assemblée dirigeant l’économie d’une paroisse au nom de son église. Elle percevait ainsi l’ensemble des droits tels les droits d’inhumations, de messes, de bougies etc…Il doit peut-être s'agir ici d'une terre proche de la Prée du prieur cette dernière, bien relevant du prieuré du pont, étant elle aussi une terre située de l'autre côté de la rivière. La Prée du prieuré est l'actuelle  terre sur laquelle aujourd'hui se positionnent les jardins ouvriers de Dinan. Le prieuré en effet était aussi possesseur de biens assis de l'autre côté du pont; il en sera ainsi pour l'actuelle terre dite "de la Vigne", terre alors déjà positionnée à l'extrémité du port de Dinan. La Prée du prieur, terre, assise sous les remparts de Dinan, relevait alors déjà de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan)

    De Saint-Sauveur de Dinan et vault communs ans

    Vingt cinq livres monnoys de revenu.

    Item confesse tenir ung trait et devoir de dixmes

    Ayant cours en la dite paroisse de Lanvallay quel

    Vaultx communs ans six mynes de bled (soit) deux mynes

    Fromant et le reste (en) paumelle (orge). En laquelle paroisse

    Mesmement leve et prant dixme daignaulx (droit en nature perçue en agneaux. Ici étaient levés et pris des droits pris en agneaux ) .

    Item par cause de son dit prieure aultres dixmes en

    La paroisse de Myniac, au dit evesche de Dol, quel a

    Cours sur le grand des heritages de la dite paroisse

    Et vault communs ans environ cinquante

    Mynes de bled, tier fromant, tier en paumelles et

    Tier en seigle.

    Item la paroisse de Crehen aultres dixmes apellees

    Les dixmes du Pont a Dinan et vallent par chacun an

    Vingt deux mynes bled seavoir : deux mynes fromant

     Et le renanent (le reste) : paumelle, febves et avoynes, tier 

     A tier. (tiers de paumelles, tiers de fèves, tiers d’avoine)

    Item en la paroisse de Pleudihen, environ dix journaux

    De terre apellez les terres de Quencomble (aujourd'hui Quicombre) jognant dune

    Part le grand chemin de Dinan au bourg de Pleudihen,

    Ville de Chasteauneuf, daultre part la riviere

    De Rance, daultre le villaige de la Chapelle

    De Mordreuc vallant et son revenu par chacun an vingt

    Boyceaux fromant mesure de Dinan.

    Sur et par cause desquelles choses cy davant le dit Ferron

     Prieur confesse debvoir et quil doibt obeyr au Roy (confesse tenir du roi lui devant ainsi pour cela obéissance)

    Nostre souverain seigneur, comme en tel cas apartient

    Avecq prieres et oraisons. Et ce que dessur tenir sur

    Lhipotecque et obligation des dites choses et chacunes. De son

    Assentement le y avons condemné et condemnons par nostre

    Court de Rennes, souz les seaulx des contractz dicelle

    Establiz a Dinan. A la juridiction, seigneurye et obeissance

    De laquelle cest submis le dit Ferron, et promis et jure

    Obeyr a droit et quant pour faire les foy et homaige

    En la Chambre des comtes quest tenu faire le dit

    Ferron, a nomme et institue a ses procureurs messires

    …et chacun o (o : avec) pouvoir a ce pertinant. Fait et

    Gree a Dinan en la maison et demeurance de Me Guy de

     Saint-Cire  sieur de Bourille, le dix neufviesme jour de juing (ou Guy de Saint-Cyr seigneur des Bourilles et de la Sauvagères en Saint-Pierre de Plesguen. Sénéchal de Dinan. Il fut marié à Françoise de Hingant)

     Lan mil cinq cent cinquante six. Ainsi signe : P.Ferron ; Jac.Ferron et Quner et scelle.

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Feuille n°3                                                                                             Feuille n°4

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

    Feuille n°6, dernière feuille

     

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

    Acte de baptême de Robert Le Gouverneur citant Christofle Sarcel le 19 juillet 1569. B.M.S de Saint-Sauveur de Dinan. Période de 1539 à 1792. Image n° 95

    Traduction : Robert Legouverneur fils Jacques et Jehanne Hamon sa femme a este baptisé en l'églize de Cean par discret prestre Gilles Lefoux sacristain de la dite église et la tenu sur les fonds Robert Legouverneur et pour témoings Guillaume de Serville et Roberde Lottin femme de Christofle Sarcel et fait le dix neuffiesme jour de juillet mil cinq cent soixante neuff. Signent : Nicolas Lerenec, Roberde Lottin, J.Bagot, Serizay.

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

    Ci-dessus généalogie de Christofle Sarcel réalisé depuis les travaux de dépouillement des B.M.S. de Paris-Jalobert; travail personnel. Vous pouver aussi télécharger le même arbre en fichier Word en cliquant sur le lien ci-dessous.

    Télécharger « Affiliation généalogique Sarcel Lanvallay.doc »

     

    1556. Mynu et dénombrement du prieuré du Pont à Dinan.

    Pierre tumulaire de Raullet Sarcel en la cour de l'école des Cordeliers à Dinan hier "couvent".

    Cy gist noble bourgeois Raullet Sarcel en son vivant sieur des Crouez qui deceda le XXVIII jour de janvier MVCXXI.

     


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  • 1543  

    L'aveu de Jehan Le Clerc

     

    Entre 1543 et 1673 il sera établi plusieurs aveux lesquels, pour chacun, reprendront le descriptif des biens temporels appartenant au prieuré cela se faisant aussi à chaque changement de prieur.Tous les aveux ne sont pas ici présentés... Ainsi seront les aveux suivants :

    1543  pour le prieur Jehan le Clerc

    1556 pour le prieur Pierre Ferron prieur 

    1613 aveu de Jan Horis prieur

    1639 aveu de Michel Boudard prieur

    1654 aveu de Florent Mareschau prieur ce dernier rentrant en procès contre les habitants de la Magdelaine lesquels lui contesteront le "droit de bouteillage".

    Puis l'aveu de Dom Floraine docteur en théologie sorti de la Sorbonne.

    1744 . Sera réalisé partiellement un aveux et cela lors de la prise en main par le sieur Pierre Salmon de la ferme du prieuré.                                      

    Par la force des choses il n'y aura plus d'"aveux" après la Révolution de 1789 l'église du prieuré et le prieuré lui aussi étant tous deux vendus en septembre de l'année 1794 comme biens nationaux. Pour pouvoir procéder à cette vente par"adjudication" il fut référencé dès le mois de juin 1794 à une première liquidation des biens assis à l'intérieur même de l'église la deuxième liquidation ayant été elle réalisée 3 semaines après, le 6 juillet 1794.                                  Voici en quelques lignes seulement le descriptif du mobilier de la dite église du prieuré référencés lors de ces deux liquidations:...Une croix de procession et un ostensoir tous deux en argent blanc; sa patène et un croissant tous deux en argent doré et enfin un galon d'argent le tout représentant alors une valeur monétaire de 72.30 francs et 55 livres... Quelques années  plus tôt, vers 1771, sera établi un premier état les lieux se dernier reprenant aussi dans son descriptif une armoire de rangement, deux tableaux peint ainsi une chasuble et ses brodequins[ ces biens seront mis en adjudication par le recteur de Lanvallay lui même, Julien Delepinne, celui-ci ayant prêté serment à la jeune loi républicaine le 14/12/1790 cela après que les paroissiens de Lanvallay l'aient choisi comme électeur cantonal en juin 1790 puis comme "maire" de Lanvallay en en le mois suivant de Juillet. A ce titre, alors recteur de Lanvallay, il fut aussi le "premier maire" cité de notre commune mais aussi celui qui procédera à la mise en adjudication  de l'ensemble des biens hier appartenant à son église du Pont. Julien Delepine démissionnera de sa cure pour retourner en sa ville natale de la Boussac ville en laquelle il sera nommé curé "constitutionnel" le 15/04/1792 ].
     

     

     N.B. Les lignes noires ci-dessous dans leur "retour de ligne", ont été respectées. Cet acte de dénombrement ainsi que celui de 1556 me furent tous deux offerts par monsieur Yvon le Corre après traduction faite le 07/03/98 par monsieur F.LL Binard. Ces pièces sont toujours aujourd'hui déposées en les Archives des Côtes d'Armor à Saint-Brieuc, cote A60.  H421 A.D.C.A

     

    21 Juin 1543

     

    15431543

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte originel. Feuille n°1                                                     Feuille n°2

     

     

    Jehan Le Clerc, membre du tribunal ecclésiastique de Rome, prieur commendataire du Prieuré du pont à Dinan

     

    C’est l’adveu, mynu (les détails) et dénombrement

    Des maisons, fiefz, bailliaiges, terres et revenuz quelz

    Missire Jehan Le Clerc, auditeur de rote (tribunal ecclesiastique) en court de

    Rome, prieur commendataire du prieur  de la

    Madelaine du pont, leix (proche de) Dinan, tient de monsieur le

    Duc en souz la court et barre de Rennes  prochement, (relevant de la Cour et du tribunal de Rennes),

    En fief amorty avec prieres et oraisons pour touttes

    Rantes deues au dit seigneur.

     

    Et premier

     

    La maison du dit prieuré avec son déport (ou pièces annexes), jardins,

    Coulombier et four a ban (four seigneurial), siis estant en la paroisse de

    Lenvalay, pres et jouxte le dit pont à Dinan, contenant

    En fondz trois journaux  ou environ, joignant d’ung ( 1 journal = 48 ares et demie soit ici 100 m² X 48.5 et que X 3 journaux de terre ou bien 14.550,00 m² ou 146 ares)

    Coste a l’esglise de la Madelaine du pont a Lenvallay,

    D’autre coste le chemin de labbaye quel conduist es Croix

    De Coïsquen (l’ancien chemin reliant alors la paroisse de Lanvallay à la route menant à Dol, via la seigneurie de Coëtquen).

    Item un fief et bailliaige ayant cours en la paroisse de

    Lanvallay siis et estant partye d’iceluy (faisant parti de celui-ci) a l’entour du dit

    Prieuré qui vault communs ans, par deniers, (en espèces sonnantes), houit livres

    Seize solz houit deniers et par froment treze boixeaux (environ une contenance de 13 à 20 livres en nature cette mesure étant propre à chaque seigneurie. Ainsi la mesure ici appliquée relevait pour certaines terres et de la seigneurie de Chateauneuf la Noë, et de la seigneurie de Dinan et de la seigneurie de Plessis-Balisson. Les rentes dues étaient ainsi très souvent perçues et en espèce et en nature)

    Cinq godets ( le 1/20 d’un boisseau) et ung chapon, mesure et apreciment de (ces redevances en nature, dans leur quantité, étaient régulièrement réévaluées annuellement et cela au sein même de la dite juridiction seigneuriale)

     Chateauneuff dont sont hommes et teneurs : Jacques Tourandel (voir le chapitre consacré à l’acte de rémission de 1532. Cet acte fut demandé et réalisé suite à un larcin lequel fut commis en l’auberge de Tourandel alors bien du dit Jacques Tourandel)   

     Et sa femme, les heritiers Michel Le Ribault, les

     Héritiers Raoullet Sarel, Jehan Even et sa femme,

     Pierre Lotin et sa femme.

     Item tient le dit commandateur de son dit seigneur ung

     Pré apellé le pré au Prieur siis et estant jouxté la

     Rivière de Rance joignant d’ung coste a la dicte riviere

     D’aultre coste a terre que tient et possede Pierre Andre et ses

     Enfans, qui vault communs ans quinze livres de

     Rante.

     Plus tient le dit prieur ung moulin apelle le moulin du

    Prieure de la Madelaine du pont a Dinan siis et estant

    Jouxte le pont a Dinan sur la riviere de Rance, ensemblement

    Le destoit dicelluy accoustume estre afferme communs(destoit : destin ou destination le moulin ayant pour coutume le devoir d’être annuellement  alloué ou affermé cela moyennant une redevance annuelle. Ainsi la gestion financière de l’ensemble des biens relevant du prieuré sera tout au long des siècles confiée à des fermiers généraux au travers de baux successifs  lesquels, sous-affermant à leur tour les propres biens du prieuré, verseront annuellement au prieur du prieuré une somme d’argent au travers de leur propre bail ces mêmes fermiers généraux gardant pour eux leurs propres recettes. Pierre Salomon, fermier général du prieuré dans la seconde moitié du XVIII siècle sera, et cela par le prieur du moment, soupçonné de volontairement sous-évaluer ces mêmes biens. Cela fera l’objet de remontrances écrites)

    Ans trante livres.

     Plus est deu au dit prieur, au jour de la Purification de Notre Dame,

     Cent sols de rante apellee Cens et a devoir d’amande.

     Item ung bailliaige ayant cours en la paroisse de Tadain au

     Village de la Joussaye vallant communs ans soixante dix boixeaux  (aujourd’hui le hameau de la Jossais) 

     De froment, mesure de Dinan, par espece et sans devoir de portaige (sans obligation de livrer sur place en la maison du prieur la dite rante)

    Dont sont hommes les heritiers de Gilles des Brosses et sa femme, les heritiers (en 1582 Jullien et Guillaume des Brosses, fils et héritiers de Gilles, verseront à leur tour leur propre rente respectives. Voir le chapitre consacré aux rentes du baillage de la Jossais)

    Guillaume Simon, Guillaume Razel, le sieur de Plouer, Jullien Guenoir

    Et plusieurs autres.

    Item est deu (dû) en la paroisse de Pleudihen : froment par espece

    Appelle fromant de pouche, sans devoir de portaige au dit

     Commandateur, environ deux mynes froment mesure (myne = ½ setier ou 80 litres environ)

    De Dinan et les doibvent Dom Jehan Quelez, Phelipot,

    Guillaume Mouson et ses consors,

    Guillaume Parin, Jehan Parin, Jehan du Bouays, Jehan

    Le Covamte, Henry Hullault, Guillaume Doyen et plusieurs

    Autres.

    Item une mestairye siize (sise) et estant la paroisse de

    Pludihen (Pleudihen) nommée Quencombre estante en ung mesme

    Tenant contenant le tout douze journaux de terre

    Joignant dung coste au chemin par lequel lon va du

    Moullin de la Belliere au bourg de Pludihen et

    Dautre coste et bout au chemin par lequel lon va du dit

    Chemin a la riviere de Rance quelle mestairye touttefoiz

    Le sieur de Cresquen (pour le sieur de Coëtquen ?)  dit estre tenue de luy 

     Par devant nous notaires et tabellions ducaulx  (relevant de l’autorité du duc)

     Receuz et jurez en la cour de Rennes, a este present devant

     Nous en personne venerable et discret messire Sebastien

     Thomme, tesorie (pour trésorier) et chanoine de Rennes, procureur du dit

     Messire Jan Terin prieur commandataire surdit lequel, audit  

    Nom, est confessant le dit prieur commandataire ( audit nom : formule pour attester formellement l’identité de celui-ci) 

     Tenir prochement en fief amorty, de nostre dit seigneur

     Le duc, les dites choses cy-davant declarees et contenues

     Par mynu et denombrement cy-davant  et a prieres et

     Oraisons quil promet et soblige faire et en obeir a

     Nostre dit seigneur ainsy que homme et teneur en

    Pareil cas doibt et est tenu de faire a son seigneur (les teneurs des terres relevant du prieuré devront eux aussi reconnaître détenir ces mêmes biens du duc) Déclaration. Faire le dit present adveu et denombrement

    Au myeux et plus que veritablement que faire le peult (que faire se peut) 

    Et dautant quaucune erreur ou omission y auroit en

    Le dit adveu, quil ne le fait par mallice, suplyant

    Estre receu a en faire le doive, prometant et a jure

    Le dit Thomme  procureur susdoit et au dit nom, par son

    Sermant ce que dessur tenir et acomplir sans jamais

    Encontre venir en aucune maniere. Par quoy de son

    Assentement (assentiment) le y avons comdemné (obligé) et condemnons

    Soulz les seaux  establiz aux contratz de nostre dite

    Cour a la juridiction et obeissance de laquelle il

    Sest quand a ce submis (à la quelle il s’est soumis) et submet  avec tous et (et soumet ou engage ses biens) 

    Chacuns ses biens. A promis et jure y obeir et droit

    Fournir. Ce fait est agree au dit Rennes en la maison de la

     thesaurerie, demeurance du dit Thomme le vingtungniesme jour (en la demeure du trésorier à Rennes),

    De juin lan mil cinq cents quarante trois. Ainsy

    Signe : G.Rondel et A. Rondel et selle.      

     

    15431543   

     

       

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Feuille n°3                                                              Feuille n°4, dernière feuille


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  •  Les Rentes

    Depuis des temps immémoriaux chaque terre, chaque récolte, toutes choses ont toujours été soumises à "redevance". Au moyen âge il en était donc déjà ainsi.  En ce temps, aujourd'hui très ancien, les "taxes ainsi perçues ont été d'abord en nature avant d'êtres perçues, un peu plus tard, et en nature et en espèce. Lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes si Alain III duc de Bretagne et sa mère donnèrent à la nouvelle abbaye, et cela entre moult choses, l'église de Saint-Pierre de Rennes ils lui donnèrent aussi des droits dits de "Bouteillages". Du jour au lendemain  tout habitant de Rennes vendant du vin dans les limites du cimetière de la dite église se vit imposer devoir à la nouvelle abbaye une redevance d'une 1/2 bouteille pleine par 1/2 tonneau ou 1 bouteille de vin par tonneau vendu. A cette image il existait alors, et aussi, une multitude d'autres droits seigneuriaux divers donnant tous droit de "percevoir impôts" tels les droits de passage ou d'arrimage [pour illustrer ce droit le prieuré du pont à Dinan possédait un droit d'arrérages sur tous les bateaux arrivant à Dinan par la rivière de Rance. Ce droit, lequel sera stipulé et donc confirmé lors d'un acte de "dénombrement établi vers 1660, semble avoir été appliqué sur toute la zone maritime s'étirant alors entre la "Pierre de la Rance et le dit pont de Dinan ou si l'on veut entre l'actuelle pointe du Moulinet de la ville de Dinard et le dit Pont de Dinan. Ce droit était probablement un droit d'ancrage ou d'arrimage pour tous chargements ou déchargements de tous bateaux venant ici au port de Dinan ou bien le quittant]. Ces droits ou cette gabelle étaient donc appliqués sur toutes ventes, que cela soit les vins, les tissus, les bleds ou froments etc, et certains de ces impôts, ceux notamment relatifs aux revenus fonciers, étaient dus une fois l'an. Le prieuré du Pont à Dinan, lequel avait son propre bailliage, donc son propre bailli, comprenait toute une multitude de biens fonciers situés et en Lanvallay et en l'extérieur de cette paroisse, extérieurs situés et prochement et au loin aussi. La paroisse de Taden en ses étendues comprenait la terre de la Jossais, lieu dit toujours existant aujourd'hui, lequel formait l'un des éléments formant le bailliage du prieuré. Ci-dessous les tenanciers du dit bailliage de la Jossais et leurs rentes respectives et annuelles en l'année 1582. 

     

     

    An 1582

    Images n°3287 - 3288

     

    Extraict  des rentes boisseaux au baillaige de la Jossais epandant  du prieure de la magdelaine du pont a Dinan.

     

    Et premier

    - Jullien des Brosses tant pour luy que feu Guillaume Marot, la femme Françoise Lhostelier que Guillaume des Brosses  sept bouxeaux huict godez. 7b 8g                - Guillaume des Brosses tant pour luy que la femme feue Françoise Lhostelier 1 bouxeau six godez. 1b 6g.

    - Roberde des Brosses femme de Richard Ung 11 godez et demy.11g et demi.

    - Pierre Marry deux bouxeaux quattre godez. 2b 4g.

    - François Couldray ung bouxeau 7 godez.1b6g.

    - Josselin Nicolas deux godez. 2g.

    - Guillaume Journeaux. 6g.

    - Jehan Nogues ung bouxau seix goez. 1b6g.

    - Jehan Rouxel Jacquette Rouxel et Jehan Loreaux ensemble ung bouxeau.1b.

    - Guillaume Poignant ung bouxeau . 1b.         

    - Pierre Guillomatz 3 godez et demy. 3g et demi.

    - Guillaume Harel deux bouxeaux quattre godez. 2b4g.

    - Guyonne Grant quattre bouxeaux neuff godez tant pour elle que pour ses enfants. 4b9g.

    - Jacques des Brosses ung bouxeau seix godez. 1b6g.

    - Le sieur de Chesnefort ung boixeau.1b.

    - Pierre des Brosses ung bouxeau et seix godez. 1b6g.

    - Jullienne Harel pour Thomas Sebille seix godez.6g.

    - Le sieur de Richain ( ?) troy godez. 3g.

     

     

    1582. Extrait des Rentes au Baillaige de la Jossais en Taden1582. Extrait des Rentes au Baillaige de la Jossais en Taden

     

     

     


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