• - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

     

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

     

     

     

     - Sanctus Solempnis -


    Son histoire et sa pauvreté au travers de ses premiers maires et conseils municipaux.

     

     

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    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

     1810. Signature en le Registre des délibérations du maire de Saint-Solain qui signe : "Ferron maire". Celui-ci fut  très probablement Louis-René-François Ferron lequel pris pour épouse Henriette-Marie-Jeannes de Gennes tous deux père et mère de trois enfants, tous trois successivement maire de Saint-Solen.   6 enfants de Saint-Solen nés "De Ferron de la Vairie" seront tous "maire" de cette commune entre 1809 et 1925. La mairie de Saint-Solen fut ainsi transmise au sein même de cette famille cela dès la première partie du XVIII siècle. En 1808, alors qu'il décèdera en l'année 1817, Louis-René-François Ferron sera aussi le fabricien financier de la paroisse de Saint-Solen. Il sera remplacé à ce même poste, élu par la Fabrique, par son propre fils futur maire lui aussi; à savoir  Louis-Henry Ferron : Ce jour 24 janvier 1808 a été convoqué une assemblée des membres de la fabrique pour nommer un fabricien comptable à la place de monsieur Feron père. L'assemblée réunie dans la sacristie a unanimement nommé monsieur Louis-Henry Ferron pour l'année 1808 et avons signé les membres de la fabrique : Ferron père ex membre; François Huet... 

     

    La commune de Saint-Solen, hormis une courte pause en la seconde moitié du XIX siècle, sera pauvre et toujours pauvre tout au long des XVIII et XIX siècle, et même encore au début du XX siècle.                                                              Pour aborder dès maintenant et en avant propos ce sujet sachez, que devant faire face au besoin d'une nouvelle école en l'année 1897, les travaux envisagés relatifs à cette école représentant alors à eux seuls un investissement estimé de 12.000,00 francs, soit approximativement 37.000,00 de nos actuels euros, la commune de Saint-Solen était déjà dans l'incapacité financière de pouvoir faire face à de simple frais de réparation devant eux avoir lieu en l'unique école recevant depuis 1859 les enfants filles et garçons de cette commune.              Demandant un peu plus tard, le 02/01/1898 exactement, un financement d'état pour la construction de la dite nouvelle école la commune de Saint-Solen, le même jour, demandera également une autre aide financière,  à Monsieur le Préfet  cette fois,  cela pour pouvoir faire face au dites réparations, réparations  jugées alors absolument  nécessaires en l'école originelle réalisée 40 années plus tôt. Le montant de ces travaux devant être réalisés dans l'urgence s'élevait à 308,63 francs soit la moitié du revenu salarial annuel de l'instituteur de Saint-Solen du moment, revenu établit à 600,00 francs par an, un instituteur "homme-femme" d'aujourd'hui recevant annuellement en moyenne une rémunération net de 24.000,00 euros ou bien 157.429,68 de nous francs encore en vigueur en l'année 2000.                                                                                                    L'Insee aujourd'hui estime qu'en 1900 le franc devait approximativement représenter une valeur proche de 3.12 euros actuels; au regard de cette information notre dit instituteur recevait donc annuellement pour son seul travail la valeur de 1870,00  euros au lieu des 24.000,00 euros touchés annuellement de nos jours.  Toujours au regard de cette même information les 12.000,00 francs estimés nécessaires pour la réalisation de la dite nouvelle école eux en 1898 représentaient donc l'équivalent de 37.440,00 euros quand les 308.63 francs pour le remise en état de la dite école originelle eux représentaient 960.00 euros. La pauvreté de Saint-Solen en la dite année 1898 était elle qu'elle ne possédait envers elle aucune réserve financière équivalente à 960 de nos actuels euros pour financer les dits travaux de remise en état de l'école originelle; par la seule force des choses elle possédait encore moins l'équivalent de 37.400,00 de no actuels euros somme d'argent alors nécessaire pour le construction de la dite nouvelle école. 12.000,00 francs pour la seule nouvelle école ! Les recettes et dépenses de Saint-Solen en effet pour l'année entière de 1898 s'équilibraient à 1234.87 francs les dits 12.000, 00 francs pour la nouvelle école représentant à eux seuls 10 années entières de recettes  : ...M. le Maire communique à l'assemblée le devis estimatif s'élevant à 308,63 francs des réparations nécessaires à l'école des garçons et des filles et l'invite à se prononcer sur les ressources à effectuer à la dépense ainsi que sur le montant des recours à solliciter par la commune. Le Conseil municipal ouï l'exposé de M.le maire considérant que toutes les réparations comprises au devis sont indispensables aux maisons d'école, que l'état de la situation financière produite par le Receveur Municipal constate qu'il n'existe aucun fond libre en caisse, que la commune déjà très grevée est dans l'impossibilité absolue de voter une part contributive, prie instamment M.le Préfet de demander à la commission départementale d'accorder à la commune le recours qui lui est nécessaire pour effectuer les réparations dont il s'agit... La commune de Saint-Solen de fait obtiendra pour cette dite nouvelle école une subvention s'élevant  à 80 % du montant de l'estimation ou du devis de l'architecte la dite estimation ou devis s'élevant exactement à 11.400,00 francs. Deux adjudications suivront ce devis présenté et pour une augmentation de seulement 2%  appliquée à cette même estimation ou devis le marché sera remporté par monsieur Chevalier entrepreneur à Dinan. Toutefois sa "situation de très grande précarité "  lui interdisant ou l'empêchant de financer ces 2% supplémentaires, représentant seulement 228 francs, la commune au travers de son Conseil municipal priera instamment le Préfet d'exposer sa situation au ministre de l'Education cela afin d'obtenir de ce dernier un complément de secours d'au moins de 200 francs.  Pour pouvoir faire face financièrement à cette construction la commune de Saint-Solen empruntera à la Caisse Nationale des Retraites la somme de 2.495,00 francs dont les intérêts au taux de 3.8 francs et l'amortissement seront tous versés en une annuité trentenaire de 140 francs environ le seul fermage de l'école des filles lui s'élevant à la somme de 150 francs [en effet Saint-Solen de possédant en 1898 qu'une seule école, celle qui fut construite en 1859, afin de pouvoir séparer les garçons des filles la commune de Saint-Solen louait à un particulier une maison d'école pour les filles. Pour cette dite maison d'école la commune de Saint-Solen honorant un bail 3-6-9 annuellement versait en location la valeur de 150 franc soit à peu près aujourd'hui la somme de 470 euros] ; M.Thomas maire obtiendra de même une seconde aide financière propre aux financements des travaux de la maison d'école originelle des filles et garçons laquelle aide elle s'élèvera à 150 francs. A cause des affres financiers de la commune Saint-Solen devra attendre la dite année 1898 pour pouvoir assurer pour la première fois l'ensemble de ses bâtiments communaux le maire du moment, le dit sieur Thomas, ayant présenté en son Conseil municipal "l'utilité incontestable" de pouvoir assurer ses bâtiments contre les seuls risques d'incendie; pour cette même assurance la commune de Saint-Solen versera à monsieur Jean, greffier à Dinan, la somme de 27 francs. L'enfantement de la construction en 1897 de la nouvelle école et l'impossibilité aussi de pouvoir faire face au même moment aux frais d'entretien de la seule école originelle imagent très bien à eux deux l'état de grande précarité financière en laquelle en la dite année 1898 se trouvait encore la commune de Saint-Solen.

     

     

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    Ci-dessus : Moulin à farine de Blé noir pour table. Collection privée, Lanvallay.

    Sera cité au XVIII siècle à Saint-Solen, en l'année 1793 exactement, la profession de : Faiseur de moulin à blé noir.

     

     

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     1840. Diaporama sur la frayère de Chantoiseau hier en le "marais de la Pétrole" de Saint-Solen. Cette immense frayère est aujourd'hui tout ce qui reste, immergée, de l'ancienne marnière de vase de mer laquelle, aujourd'hui en grande partie submergée, fut tout au long de la première moitié du XIX siècle utilisée pour amender les sols de Saint-Solen, Pleudihen, Saint-Helen et Lanvallay. En très grande partie inondée pour les besoin de port de Dinan sa vase de mer sera remplacée en la seconde moitié du XIX siècle par la chaux produite au sein de tout un ensemble de fours à chaux même si certains apparaitront dès l'année 1836 comme cela fut le cas pour les fours à chaux de la Ville es Olliviers en Lanvallay. Cette photo est ici un "lien"...

     

     

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    Réalisé par nous. Le marais de la Pétrole en 1844

     

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     La Pétrole et tout ce qui reste de sa marnière devenue aujourd'hui frayère.

     

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    L'écluse du Chatelier, et l'ancien petit village du Livet, barrière fluviale séparant aujourd'hui la Rance maritime ici à gauche de la Rance fluviale ici à droite. L'actuel port du Livet alors n'existait pas encore...

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    L'écluse du Châtelier reliant lors de sa réalisation les communes de Saint-Samson et de Pleudihen, aujourd'hui Saint-Samson et la Vicomté sur Rance. Cette écluse fut réalisée pour les besoins de la réalisation du canal d'Ille et Rance lequel, pour contrer le blocus anglais, fut réalisé entre 1804 et 1832 année en laquelle il sera inauguré; la passerelle  est plus tardive, 1894. L'exhaussement de son déversoir réalisé afin d'améliorer la navigation fluviale dangereuse en les fortes marées d'équinoxes, notamment quand les bateaux naviguaient à vide,  et afin aussi d'approfondir la hauteur d'eau au port de Dinan, sera lui envisagé dès l'année 1837. Dès le projet de la réalisation de l'exhaussement du déversoir les marais de la Pétrole étaient à cour ou moyen terme définitivement condamnés. Depuis la réalisation du barrage marémotrice inauguré lui en 1966 la marée sur tout l'estuaire de la Rance est devenue entièrement artificielle puisque régulée...Alimentant en électrique une ville comme Rennes, environ 300.00 âmes, le barrage de Saint-Malo fut à l'origine d'un bouleversement biologique ici important. Depuis 1966 un écosystème originel premier, et millénaire, ici même a pratiquement disparu par la seule absence de la force des marées naturelles; la plage de sable fin hier réputée à la Ville Ger a été entièrement avalée par des dépôts sédimentaires; l'envasement du lit naturel de la rivière en sa partie hier maritime amena la disparition des carrelets  ici nombreux avant la dite année 1966 etc.

     

     

     

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    XX siècle. Ici est le nouveau cimetière édifié route du Mezeray en 1902 en un terrain alors bien de monsieur Yves Lucas.Un litige ou désaccord en la dite année 1902 éclatera entre la mairie de Saint-Solen et monsieur le Vicomte de Ferron de la Vairie ce dernier réclamant de droit une partie de l'ancien cimetière qu'hier, en 1883, il avait offert à la commune de Saint-Solen pour l'agrandissement de ce dernier; ce don ou ce cadeau il est vrai  avait été fait en contre-partie d'une compensation. En effet le dit De Ferron en échange de ce même don devait en le dit cimetière recevoir de droit la gratuité d'une concession pour plusieurs tombes réservées à sa seule famille. Ce legs n'ayant en la dite année 1902 toujours pas été confirmé par monsieur le Préfet monsieur de Ferron de droit réclama le retour en sa possession de la dite terre hier offerte pour l'agrandissement du cimetière monsieur de Ferron s'estimant toujours possesseur de celle-ci ayant de droit la possibilité d'en disposer à son gré. Devant l'attitude de monsieur de Ferron et devant aussi ses agissements le Conseil municipal décidera le 06/06/1902 de l'acquisition d'un nouveau terrain de 14 ares assis sur la route du Mezeray  terrain alors bien de monsieur Yves Lucas. Une commission de 4 membres sera aussitôt désignée pour s'entendre avec les propriétaires du terrain retenu. Le 17 aout 1902 monsieur le Médecin des Epidémies ayant reconnu les bonnes conditions de ce nouveau terrain, avec l'acceptation de Monsieur le Préfet à l'unanimité de Conseil municipal décidera de l'acquisition de ce terrain et décidera en ce nouveau terrain du "transférement"  de l'ancien cimetière. Le 15 février 1903 le Conseil municipal souhaitera édifier autour de ce nouveau cimetière un mur de clôture projet confié à monsieur Chevalier hier vers 1900 constructeur de la nouvelle école des filles . Toutefois la construction de la dite nouvelle école voulue en 1900 pour les filles et les frais du transfert de l'ancien cimetière avaient tous deux fortement grévé la commune. Devant la nécessité de cette clôture le Conseil municipal se tournera une nouvelle fois vers le Préfet afin d'obtenir de ce dernier sa bienveillance puisque les ressources financières de la commune de Saint-Solen était alors absolument nulles. La commune n'ayant en effet aucune ressource le Conseil municipal décidera également du déplacement du Calvaire originel de l'ancien au nouveau cimetière cela afin d'éviter les frais propres à l'acquisition d'une nouvelle Croix. Ayant obtenu du Département une aide financière de 500 francs, mais les travaux d'édification demandant plusieurs mois de réalisation, devant l'emplacement insuffisant en l'ancien cimetière pour les nouvelles inhumations le Conseil municipal décidera de recevoir immédiatement en le nouveau cimetière la réception de toutes les nouvelles inhumations. Les dimensions  du murs ayant été décidées par le Conseil messieurs Jungné Olivier et Bellard Jean, tous deux Conseillers municipaux, seront tous deux chargés par monsieur le Maire de l'achat direct des pierres de construction. Espérant pouvoir appliquer une augmentation sur les prix des concessions à Perpétuité cela afin de pouvoir partiellement renflouer les finances de la commune, prix fixer moyennement à 50 francs,  la municipalité dû cependant revoir à la baisse cette taxe puisque plus aucune concession à Perpétuité ne sera alors prise en les premières heures du nouveau cimetière; le prix de 50 francs sera en effet ramener à 40 francs afin d'inciter l'acquisition des dites concessions à Perpétuité...

     

     

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    1772 -1964

    Route du Mezeray. Sépulture de la famille de Ferron de la Vairie en le nouveau cimetière celui-ci ayant été en ce lieu établit en 1902 sur une terre bien hier de M. Yves Lucas. En 1902 certaines des sépultures de l'ancien cimetière seront  ici même en effet "transférées"...Sont ici inhumés en cette sépulture hier en 1902 déplacée  : Alain vicomte de Ferron, général de Division, Commandeur de la Légion d'Honneur qui fut aussi maire de Saint-Solen, 1838-1953; Georges-Alain-Marcel vicomte de Ferron, 1913-1953; Colonel vicomte de Ferron, 1883-1964: Louis-Henry vicomte de Ferron, 1772-1841; Adèle-Marie-Thérèse de Ferron , 1817-1844; Marie-Thérèse de Ferron, 1821-1846; Louise-Anne-Marie-Henriette de Ferron, 1842-1843; Victorine-Marie-Louise de Ferron, 1805-1876; Amédée-Marie-Renée vicomte de Ferron, 1808-1891; Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescouet, vicomtesse de Ferron, 1816-1892; Annie-Paule-Marie de Ferron, 1885-1892; Angèle-Pauline-Henriette de Ferron, 1876-1896; Joseph-Fernand-Pierre de Ferron, 1879-1899; Marthe-Victorine-Marie de Ferron, 1878-1900; Renée-Amédée-Marie de Ferron, 1874-1907; Marie-Julie-Anne Le Couedic vicomtesse de Ferron, 1849-1925. En le même cimetière mais sous deux deux autres pierres tombales : Vicomtesse Charles Raoult de Rudeval née Louise de Ferron, 1871-1963; Vicomtesse Alain de Ferron née Marie-Louise de Bonnière de Wierre, femme du suivant, 1890-1969;  Alain vicomte de Ferron, époux de la précédente, 1887-1973.

     

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    Ici la pierre tombale d'Adèle Gabillard et de Joseph Duval Adèle étant la fille de Julienne-Marie Duval et de Julien-Jean Gabillard qui fut maire de Saint-Solen. La famille "Gabillard", via les "Julien", semble devoir trouver son origine première en le pays d'Evran en lequel elle apparait en effet dès les premières heures du XVII siècle, en 1615 exactement, cela même si Urbain Gabillard, ici cité, est dit en un acte de BMS être originaire de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan.  Né à Saint-Solen le 18/01/1799 Julien-Jean Gabillard eu pour père et mère Joseph Gabillard et Marie Heuzé et, pour aïeuls le dit Urbain Gabillard originaire en effet de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, établit en Saint-Solen, et Louise Gaultier très probablement  née en cette même commune puisque leur union à tous deux y fut célébrée le 19/05/1757.                         Urbain Gabillard de son vivant avait été "marin"; fils lui même de Julien Gabillard dit son père en un acte des B.M.S , Urbain prit pour épouse au travers de la dite Louise Gaultier une honorable demoiselle de Saint-Solain puisque lors de leur mariage il sera dit qu'elle était la fille de "maistre" Eustache Gaultier  et de Damoiselle Jacquemine Prioul ces deux derniers s'étant eux aussi unis à Saint-Solain le 18/02/1716. L'Honorable homme Eustache Gaultier, de la paroisse d'Evran, prendra en effet lui pour épouse de la paroisse de Saint-Solen la dite Honnête  Jacquemine Prioul ; cette union elle sera faite en présence de l'honorable Pierre Adam, curateur du dit Gaultier, mais aussi en présence d'Honorable Jan Percevault sieur du Chandelorme.                                           Les "Gabillard de Saint-Solain" semblent tous avoir en la première moitié du XIX siècle occupés une certaine place sociale et en Saint-Helen et en Lanvallay.  En effet, hormis Urbain qui sera "marin",  les trois enfants de ce dernier, Joseph-François père demain du maire de St-Solen,  Julien et Olivier, seront respectivement marchand de bois-charpentier pour Joseph-François, charpentier pour Julien et enfin maçon pour Olivier tous trois tenant ainsi noble activité artisanale. La première partie du XIX siècle fut il est vrai pour Saint-Solen, cela à l'image de moult communes, propice au travail manuel et à l'enrichissement personnel. Ainsi la plus part des enfants de Saint-Solen, rencontrés en les BMS, étaient en très grandes parties presque tous reliés aux métiers de construction puisqu'ils furent  en très grande partie soit tailleur de pierre, soit piqueur de pierre ou bien encore poseur de pierre. Cette période il est vrai fut celle en laquelle on construisit à Dinan le viaduc, fut celle en laquelle apparu le nouveau bourg de Lanvallay, fut celle aussi en laquelle furent édifiées à Saint-Solen une très grande partie des actuelles anciennes maisons toujours ici assises. Julien-Jean,  fils du dit Joseph-François cité ci-dessus, lequel deviendra en effet "maire" de Saint-Solen, à l'inverse de ses oncles semble avoir hérité une certaine fortune de son père puisque l'ensemble des actes le citant le présentent tous comme étant de métier "propriétaire" à Saint-Solen. Etait-il rentier de son métier ?   Ainsi pour expliquer ou imager en ce même XVIII siècle la réussite sociale de toute une partie de la société présente proche de Dinan sachez que notre  Julien-Jean Gabillard, maire de Saint-Solen, était par sa femme Julienne-Marie Duval, fille de Julien Duval et de Julienne Junguené,  parent proche de Louis Sabot lequel personnellement sera au port de Dinan la souche d'une dynastie de "tanneurs" dont les enfants demain seront aussi responsables de plusieurs ateliers de filature" ; en effet Françoise-Jeanne-Vincente Junguené, tante de son épouse la dite Julienne-Marie Duval, avait pris elle pour époux Bernard-Jean Sabot lequel, père du dit Pierre-Louis Sabot cité ci-dessus, était déjà l'un des plus grands "marchand-tanneurs" de Dinan.          Julienne-Marie Duval et Julien-Jean Gabillard ci-dessus  cités respectivement décèderont le 06/04/1879 pour l'une et le 26/07/1868 pour l'autre. Cette pierre tombale ne comporte pas en son sein le nom des dits Adèle Gabillard et Joseph Duval son époux. Pourtant elle comporte l'inscription "famille Duval-Gabillard" suivie de : Ci git Marie Duval née le 18 Mai 1869 décédée le 23 mai 1888. Marie Duval ici inscrite et décédée en la dite année 1888 eu en effet pour parent les dits Adèle et Joseph ci-dessus cités. Inhumée en cette pierre en la dite année 1888 cette dernière fut quelques unes des très rares concessions à être déplacées en la dite année 1902 de l'ancien en le nouveau cimetière.

     

     

     

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    En l'actuelle rue de l'Ardriais : L'ancienne entrée monumentale de château de la Vairie avant que soit réalisée la grande déviation laquelle coupera d'une façon définitive et en son bas l'allée du château.

     

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    Les chapiteaux ou couronnements des anciens piliers de la porte ouvrant sur la dite allée. C'est tout ce qui reste aujourd'hui, proche de la Campagne des Tertres, de cette ancienne entrée principale coupée de son château depuis que la route départementale contournant Saint-Solen fut réalisée vers 1970.

     

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    1811. L'ancienne allée du dit château de la Vairie ou Verrie. Au lieu dit ici la Roche, ou le Tertre sur certains actes écrits, sera construire en 1890, après "expropriation" prononcée à l'encontre de Mademoiselle de Ferron, Dame de la Vairie, propriétaire aussi de cette terre, l'ancienne "mairie-école" de Saint-Solain aujourd'hui pôle associatif. En bas le ruisseau des Epinettes venant d'Evran et alimentant le grand bassin de la Vairie; retrouvant le village du Gué-Parfond il est nommée à Chantoiseau, retombant en la mer à la Pétrole : le ruisseau "Ste-Zusanne".

     

     Le marais de la Pétrole

    Saint-Solain. Saint-Solen a pour seule image de son passé social le seul souvenir de ses enfants nés "vicomte de la Vairie" et cela au détriment de sa propre histoire sociale. On peut regretter également le non souvenir de l'un de ses maires les plus importants, Julien Gabillard pour le nommer, lequel en vain au travers de lettres écrites batailla si durement et longuement pour sa commune autour de 1850 cela contre le seul projet de l'exhaussement du déversoir de l'écluse du Châtelier.    Quel fut l'origine de ce combat ou de cette lutte menée dans le seul intérêt de sa commune au sein de Conseils municipaux successifs ?                                          Au 1 janvier de l'année 1811 furent comptabilisés 370 habitant en ce lieu. Petite commune de campagne ayant eu en l'année 1843 une population s'élevant à un peu plus de 400 âmes , puis au recensement de 2015 un nombre d'habitants s'élevant lui à 497 âmes, nous avons très peu d’informations concernant l’Histoire de Saint-Solen hier terre de culture, avare et très peu nourricière, hormis le fait que l'ensemble de ses hommes travaillant en l'année 1836 étaient tous, pour ainsi dire tous, soit  appareilleur ou tailleur de pierre quand autres communes, elles, leurs mains ouvrières étaient liées essentiellement aux activités maritimes. La Bretagne connaitra en effet en la fin de la première moitié du XIX siècle des travaux de génie civil importants les villes de Lanvallay et de Dinan voyant elles, cela en cette même période, la construction de l'actuel viaduc de Lanvallay lequel, lui, sera inauguré en 1854. Ces mêmes travaux de génie civil au XIX siècle appelleront ainsi, loin de Saint-Solen puisque appelés en toute la Bretagne, tous les bras des enfants de la dite commune de Saint-Solen "appareilleurs ou tailleurs de pierre", autant d'absences professionnelles plongeant souvent un nombre important de familles dans le désarroi de longs silences, désarrois souvent lourds de mutisme. Ces silences familiaux en ce temps trouveront souvent leur origine commune dans le retard des transmissions des lettres ou courriers  et cela  malgré la naissance au lendemain de la Révolution française de l'Administration des postes lesquelles seront alors mises en régie et administrées directement par l'Etat. Il est vrai que lorsque le cheminement du courrier par "chevaux" sera en 1873 définitivement remplacé par le transport ferroviaire la distribution du courrier s'en trouvera alors d'autant amélioré comme déjà ce même premier cheminement le fut lui même vers 1840 lorsque arrivera la vapeur et son utilisation: Monsieur le Préfet. L'amélioration dans le service des postes dont le besoin est le plus généralement utile, et par conséquence la plus désirée, c'est le service quotidien de facteurs ruraux dans nos campagnes. Vous trouverez donc bien naturel que nous venions solliciter pour Saint-Solain l'avantage de participer au service journalier, surtout quand vous saurez que des raisons particulières viennent se joindre aux motifs généraux. Une grande partie des hommes valides de notre commune est occupée sur tous les points de la Bretagne dans les travaux publics comme appareilleurs ou tailleurs de pierre, et il est souvent important pour leurs familles de ne pas recevoir leurs lettres un jour plus tard. Il y a aussi dans la commune de grands propriétaires qui ayant une correspondances nombreuses peuvent éprouver du préjudice en n'ayant pas de distribution quotidienne. La commune de Saint-Solain présentant aussi en son bourg une assez grande population agglomérée puisqu'elle dépasse trois cents personnes, le service est rendue plus facile. Ces divers motifs nous font espérer que l'Administration des postes fera droit à notre demande, et que vous voudrez en la lui transmettant, l'appuyer auprès d'elle. Nous avons l'Honneur de vous transmettre notre respectueuse considération monsieur le Préfet. Les membres du Conseil municipal. Gabillard maire...                           Terre peu nourricière sur un plan "culture et pâturage" il faudra en effet attendre le milieu du 19ème siècle pour voir cette terre, alors amendée par de la vase de mer, portée en son sein des graines de céréales plus noble que celles de l'avoine ou du blé noir. Les actuelles maisons "originelles" de Saint-Solen semblent toutes avoir été faites en la première moitié du XIX siècle, vers 1830-1855, la plus ancienne, en une cour commune, remontant elle en 1826: à cette même maison furent juxtaposées ensuite, et cela très rapidement, d'autres maisons l'ensemble formant une barre  rectiligne. L'une de ces autres maison fut elle bâtie en 1836.             Dans d'autres cours elles aussi communes, elles aussi ayant "barre rectiligne de bâtis ou maisons jumelées, d'autres maisons sont elles aussi datées de 1836 ou 1840. Ces maisons, toutes réalisées en la première moitié du XIX siècle, furent pour certaines probablement édifiées à l'emplacement originel d'un premier bâti originel puisque les B.M.S. de Saint-Solain, cela  dès 1675, atteste en Saint-Solain de la présence d'une certaine multitude d'habitants. Ainsi, entre 1681 et 1690, soit en 9 années seulement, la commune de Saint-Solain enregistrera en ses B.M.S.  pas moins de 55 naissances, 32 unions et 62 décès....                                             Où sont donc passées en ce même début du XIX siècle, hormis quelques rares maisons,  l'ensemble des maisons premières antérieures au dit XIX siècle et forcément présentes autour de l'église première originelle démolie que sera cette dernière vers 1870 ?                                                                                                 Furent-elles, elles aussi, la proie d'un immense incendie, aujourd'hui oublié de toutes les mémoires, comme le furent toutes les maisons du Mezeray, village de Saint-solen, en la nuit du 20 au 21 avril de l'année 1834 ?                              Pourquoi en ce première moitié du XIX siècle, 150 ans après alors qu'apparait également le bourg neuf de Lanvallay, furent édifiées la plus part des actuelles anciennes maisons de Saint-Solen alors que les registres des Conseils municipaux de cette commune nous énoncent pour cette même époque les dures difficultés financières du moment ? Il nous semble y avoir ici contradiction entre la dite pauvreté de Saint-Solain, pauvreté tant décrite en les réunions des Conseils municipaux du moment, cela entre 1808 et 1859,  et la constructions des dites maisons toutes édifiées en effet en cette même première moitié du XIX siècle.     La pauvreté tant décrite en Saint-Solain, en ce même XIX siècle, résidait-elle essentielle qu'en les cours de fermes anciennes et séculaires quand l'élite sociale de Saint-Solen, elle, faisait construire pour y habiter les dites nouvelles maisons.        En cette même première partie du XIX siècle pouvait à la fois être pauvre et faire construire ?  Un fils de parents laboureurs pouvait-il socialement s'émanciper de la pauvreté de ses père et mère pour acquérir suffisamment assez d'argent au point de faire construire en le bourg sa propre maison ? Un enfant de simples laboureurs pouvait-il professer une noble profession, comme celle d'arpenteur par exemple, commercer aussi au point de pouvoir faire construire en 1840 sa propre maison ? Les registres des Conseils municipaux du moment nous apprendrons qu'il existait en cette même première moitié du XIX siècle une "certaine élite sociale".            Celle ci sera invitée régulièrement à aider la commune de Saint-Solain,  cela via la levée d'imposition exceptionnelle, dans ses différents besoins financiers que cela soit pour l'entretien des chemins vicinaux et pour la construction d'un bâtiment public. Cette même élite sociale fut-elle celle qui fera construire certaines de ces mêmes maisons puisqu'il est vrai que cette première partie du XIX siècle verra sortir de terre moult bourgs nouveaux ainsi que de nombreux chantiers d'intérêt public. 

     

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    Ci-dessus et en second plan la maison de Jean-Marie Essirard et d'AdélaIde Chevalier associée à celle de Louis Lorre toutes deux édifiées en 1840 et toutes deux inaugurées respectivement les 2 et 3 mai 1840. Jean-Marie Essirard," arpenteur-marchand" de son métier, né le 3 Floréal en l'an 12 à Saint-Solain, était le fils de Jacques Essirard et de Renée Trehen tous deux nés en Pleudihen, de leurs vivants tous deux simples  "laboureurs" à Trevallon en la paroisse de Saint-Helen. Petit-fils de François Essirard et de Thérèse Lemasson tous deux de Pleudihen Jean-Marie fera en effet construire cette maison laquelle sera "inaugurée" le 3 mai de l'année 1840. Jean-Marie profitera de peu de sa nouvelle maison puisqu'il décèdera en Saint-Solain le 07/03/1850 soit 10 années seulement après cette construction. Jean-Marie saura s'élever "socialement" puisqu'il exercera, lui fils de simples  laboureurs, le métier d'arpenteur. D'après les Mémoires de Charles-Rolland Néel de la Vigne Jean-Marie Essirard sera de son vivant, décernée par le ministre de la Marine sur ordre royal,  récompensé de la Médaille  d'Honneur pour avoir combattu avec le plus grand courage et le plus grand dévouement l'immense incendie lequel, dans la nuit du 20 au 21 avril 1834, consumera la totalité des maisons du Mezeray village de Saint-Solen assis sur la frontière communale de "Saint-Solen - Saint-Helen". Jean-Marie dû t-il à ce même incendie le fait de pouvoir s'émarger humainement  de la condition sociale de feus hier ses parents ? Nous pouvons regretter qu'aujourd'hui en notre commune, sur cette maison, qu'aucune plaque ne commémore son geste d'hier.

                                                                           

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     Le linteau supérieur de l'une des fenestres de la maison de Jean-Marie Essirard, arpenteur -marchand de son métier,  maison accolée à celle de Louis Lorre.

     

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    Le linteau de la maison de Louis Lorre laquelle sera" inaugurée" le 2 mai de l'année 1840. Le marteau, sur la petite pierre de gauche, assoit très probablement une profession, à savoir celle de "piqueur ou tailleur de pierres". Ce métier au sein de certaines familles sera transmis de père en fils comme cela le fut en la famille Lavoué de Saint-Solen. La petite pierre de droite est d'une lecture très difficile en sa partie haute et à droite. Si le prénom "Louis" est lisible le patronyme l'accompagnant, lui, est pour ainsi dire illisible. Il s'agirait peut-être de Louis-Pierre Lavoue lequel, fils de Louis Lavoué "père", était  tailleur de pierres quand son dit père, lui, sera piqueur de pierres et maçon de métier. En effet Louis Lavoué ce dernier, père du dit Louis-Pierre Lavoué, sera le propre témoin de Louis Lorre quand celui-ci le 03/02/1823 prendra pour épouse Marie-Anne Coudray; sur cet acte Louis Lavoué père sera dit être le "parent et voisin de l'époux".

    Ce linteau pourrait donc ainsi se lire : 2 Mai. Louis Lorre. Construite par  [ici un coeur inversé; par amour ?] Louis Lavoue tailleur de pierre. En la première moitié du XIX siècle beaucoup  d'enfants de Saint-Solen seront tailleurs ou piqueurs de pierre et ouvrageront sur toute l'étendue de la Bretagne.

                 

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    Maisons édifiées en 1836 et 1855. Celle de droite, isolée sur le tertre et construite en la dite année 1855, sera édifiée en face de la dite "mairie-école" , cela cinq années après la construction de cette dernière. L'ensemble du bâti actuel de Saint-Solen semble avoir été dans sa totalité édifié en la première partie du XIX siècle, ou très peu de temps après.

     

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    L'ancienne commune de Saint-Solen comporte en son sein plus "barres" de bâtis ou de maisons associées toutes desservies par des cours et allées communes. La maison située en premier fut elle aussi édifiée en la première partie du XIX siècle, en 1835 exactement.

     

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     Autre "barre" de Saint-Solen. Hormis la plus petite maison, la deuxième à partir de la gauche, laquelle est une extension postérieure, cette barre était déjà construite en 1844 édifiée qu'elle sera entre 1811 et 1844 à l'emplacement même d'un bâti plus ancien, antérieur, lui positionné ici même en la dite année 1811.

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    L'emplacement exacte, au pied de cet arbre, de l'ancienne fontaine Barre. Puits encore ouvert vers 1970 de nombreuses personnes alors y allaient encore y puiser l'eau. Puits aujourd'hui entièrement abandonné.

     

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     Les "barres" de Saint-Solen ne furent pas toutes édifiées en même temps une même barre comprenant parfois des constructions "étagées". Ainsi cette barre assise au village du Mezeray, village relevant en partie et de Saint-Solen et de Saint-Helen, comprend un ensemble de bâtis construits tous au XIX siècle mais cependant avec un écart de temps  relativement important. Ainsi si la maison du premier plan elle fut construite en l'année 1834 la maison qui lui fait suite elle fut édifiée qu'en l'année 1875; celle-ci fut édifiée en la dite année 1875 par Jean Mancel et Marie Foutel. Jean Mancel sera enregistré lors de son  décès survenu le 22/05/1899 comme ayant été de son vivant "laboureur". Habitant le Mezeray en Saint-Solen Jean était issu d'une longue génération de cultivateur puisque ses père et aïeul de leur vivant avaient été eux aussi "cultivateur". François son propre frère lui aussi était dans ce métier puisque les actes écrits le présentent comme  ayant été de métier "marchand de bestiaux". Ont pouvait donc être "agriculteur tout en étant propriétaire de son bien bâti. Si Jean était fils et petit-fils d'agriculteur il était aussi de longue date originaire par le sang du village du Mezeray puisque si Julien Duval, le père de son aïeul, était lui originaire de la terre d'Evran, terre assise au plus près de Saint-Solen, Catherine Coudray aussi son ancestre, la propre femme du dit Julien Duval ci-dessus cité, elle était déjà originaire  du dit village du Mezeray lorsque sera célébré son mariage le 12/02/1754. La maison ici citée aujourd'hui possède toujours au delà du passage commun une ancienne dépendance agricole...

     

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    La maison bleue. Maison édifiée au lendemain de 1811  puisque non représentée sur le plan Napoléonien de 1811.

     

     

     

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

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    Côté rue ci-dessus  l'école originelle construite en 1859; filles et garçons

                                                                                                Ici à la gauche de celle-ci, côté cour, vers occident, la nouvelle école de fille elle construite peu après 1898.

     

    Les anciennes "écoles et mairie" de Saint-Solen  lesquelles furent édifiées en 1859 et 1897. Avant cette édification la commune de Saint-Solen ne possédait point d'école et était donc dans l'obligation de louer à un particulier un bien bâti en lequel l'éducation scolaire était donc enseignée. Ici même sur ce tertre comprenant alors 17 ares, en une terre nommée "la Champagne des Tertres", cela avant la dite année 1859, étaient assises des terres appartenant au château de la Vairie. Cet emplacement, pour l'édification de la future" école-mairie", sera personnellement retenu par 'inspecteur de l'Education primaire  une proposition de prix pour 700 francs étant aussitôt proposée pour l'acquisition de cette terre à Mademoiselle de Ferron en personne. L'instituteur de Saint-Solain à l'époque avait lui un revenu annuel de 600 francs. Mademoiselle de Ferron  toutefois ne retint point cette proposition puisque l'argent proposé par le Conseil municipal ne représentait par la moitié de sa propre estimation. Devant ce refus un désaccord semble   s'être établi entre la dite Demoiselle de Ferron et le Conseil municipal de Saint-Solain et son maire, alors monsieur Hamoniaux. Celui-ci en une réunion extraordinaire du Conseil opta pour une expropriation pure et simple.  Au travers de "Mademoiselle de Ferron"  il nous faut voir probablement en la dite année 1859 madame  Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescoët femme d'Amédée-Marie-René de Ferron lequel, vers 1876, sera à son tour maire de Saint-Solain. On doit au dit sieur Amédée la réalisation de la nouvelle église de Saint-Solain.                                                                                                                                                  Il nous faut voir ici, au travers de cet ensemble de deux bâtis distincts mais accolés, deux écoles différentes dont l'une en effet, la première, école mixte de filles et de garçons et mairie aussi, sera elle construite en la dite année 1859. Lequel des deux bâtis ici représentés est la dite école de filles et de garçons ? Le Registre des délibérées nous apportera le 12/12/1897 la réponse puisqu'il sera dite ce jour là que la nouvelle école des filles devra être édifiée dans la continuité ou au bout de la première école, celle des garçon, la nouvelle école des filles devant être assise au "couchant" de la précédente soit en son "ouest".  Le second bâtiment lui sera construit qu'en l'année 1897, cela quelques 40 ans après la première réalisation, le Conseil municipal de Saint-Solen demandant une aide d'état le 21/11/1897 pour la construction d'une "école de filles". Le même jour des dits mois et année le Conseil demandera également au département des Côtes du Nord une autre subvention; celle-ci concernera une aide financière demandée pour des réparations urgentes devant êtres faites en la dite école de filles et de garçons, c'est à dire en la dite première école-mairie construite en la dite année 1859. Saint-Solen fut-elle l'une des premières commune à posséder, cela dès la fin du XIX siècle, deux écoles à savoir une école pour les filles et une école pour les garçons. La séparation des "sexes" au sein des écoles semble donc devoir  intervenir à Saint-Solen entre les dites années 1859 et 1897. La nouvelle école des" filles" n'étant toujours pas construite en 1898 la commune de Saint-Solen louait pour palier cette absence un bien ou local privatif; le bail de cette location devant prendre fin le 29 septembre 1899 la question de la rentabilité d'un emprunt concernant la construction d'une seconde école pour les seules fille sera posée au sein d'un conseil municipal. N'étant toujours pas construite en octobre 1899 le 8 de ce même mois le Conseil municipal renouvellera le fermage de cette école des filles pour un nouveau bail de trois, six, neuf cela pour un paiement annuel de 150 francs.

     

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    Ci-dessus l'arrière de l'ancienne métairie ou ferme de la dite Campagne des Tertres bien de la famille seigneuriale de la Vairie. La photographie de gauche représente un four à pain en sa cheminée. Ce ou ces bâtis sont probablement du 18ème siècle puisque cette ferme et son four sont tous deux représentés sur les plans Napoléoniens de 1811. En les années 1950, peut-être même avant, ici se trouvait l'une des célèbres machine à traire Suage Melotte. Cette vieille plaque est tout ce qui reste de ce passé professionnel aujourd'hui à jamais disparu.

     

     

     

    L’une des pages les plus anciennes que personnellement nous possédions remontait qu'à la fin du XIX siècle lorsque sera réalisée la nouvelle église de Saint-Solen. Elle sera édifiée à l'initiative du vicomte Amédée Marie Renée de Ferron de la Vairie  maire de Saint-Solen en exercice; nous étions alors en l'année 1877.         Elle sera consacrée et ouverte au Culte en 1883 son édification ayant demandée 6 longues années de travaux. En aparté  cette église vieillira d'ailleurs très vite puisque 50 années après, vers 1935 seulement, il sera fait en l'un des conseils municipaux de Saint-Solen mention de l'état "très abimé" de son intérieur. L'ensemble des enduits en effet étaient en grande partie déjà tombés à terre sol sur lequel jonchaient moult bris de vitrail aussi. Le vieillissement "précoce de cette église tente à démontrer un réel abandon financier des lieux privant en cette première partie du XX siècle cette construction religieuse récente  de tout entretien même irrégulier. Pourquoi cela ?                                                                             Les premières heures du 20ème siècle effacées la commune de Saint-Solen devait-elle toujours et en permanence faire face à des affres financiers ?                   Donc en dehors de cette même église que savons réellement de l'Histoire ancienne de Saint-Solen ?                                                                                                     Que connaissons nous de sa ruralité d'antan, petite commune  électrifiée peu après 1930 ?                                                                                                                      Par la lecture de différents compte-rendus de Conseils municipaux apparaissant dès l'année 1808  nous avons pu prendre connaissance de son assise sociale d'alors, de sa pauvreté  omniprésente  sur sa terre et cela dès le lendemain de la Révolution française; celle-ci était-elle alors endémique ?                                                            Par rapport à aujourd’hui Saint-Solen, dans les toutes premières heures du XIX siècle, était-elle une commune pouvant se suffire à elle-même et cela à l'image d'autres petites communes aux alentours comme celle de Tressaint par exemple aujourd'hui partie intégrante de Lanvallay ?                                                                Au tout début du 19ème siècle le bourg ancestral de  Lanvallay n'était constitué que d'un ensemble de petits villages épars,  plus nombreux il est vrai cependant que les petits villages formant alors Saint-Solen. En ce même siècle quels ont pu être les facteurs ayant favorisés ensemble le développement économique de Lanvallay et quels ont été ceux qui, à l'inverse, ont pu pénaliser très fortement le développement économique de Saint-Solen les uns allant très probablement de paire avec les autres ?                                                                                              La possession d'une rive de débarquement pour les marchandise remontant sur Rennes, rive assise au port de Dinan dès la seconde partie du 18ème siècle, port de fond d'estuaire alors en pleine essor économique, en pleine mutation sociale aussi, a t-elle pu favoriser à elle seule en ce dit milieu du 18ème siècle le développement économique de Lanvallay  ?                                                                                     En ce dit 18ème siècle est-ce que le nouveau tracé routier principal traversant l'ancienne paroisse de Lanvallay, reliant Rennes à Dinan, fut-il lui aussi l'un des facteurs principaux du dit essor économique de Lanvallay tout comme le fut aussi probablement le dit port de "Dinan-Lanvallay" ci-dessus cité ?                                  Celui-ci, en parlant du dit tracé routier ci-dessus énoncé, fut-il donc à l'origine même de l'apparition du nouveau bourg neuf de Lanvallay lequel, très peu de temps après son apparition, allait entièrement supplanter et économiquement et socialement le vieux le bourg originel assis qu'était celui-ci sur l'ancienne voie reliant ici et hier Dol à Rennes  ?                                                                                  Aux premières heures du XIX siècle l'ancienne paroisse de Lanvallay était l'assemblage de tout un ensemble de vieux villages éparses parsemant alors le grand plateau surplombant ici la rivière le village originel de Lanvallay n'étant lui qu'un ancien village parmi ces dits vieux villages. Vers 1820, sur l'axe nouveau reliant "Dinan-Rennes", le bourg neuf de Lanvallay lui n'allait pas tarder à naitre et a devenir le nerf central de cette dite ancienne paroisse de Lanvallay effaçant ainsi le vieux village ancestral celui-ci, très peu de temps après, perdant en effet la première église originelle de Lanvallay et gagnant ainsi son appellation de "Vieux bourg".                                                                                                         Géographiquement excentrée de la liaison routière principale reliant Dinan à Rennes, qu'elle soit la neuve ou l'ancienne, Saint-Solen doit-elle au 18 ou au 19 siècle sa pauvreté, alors très souvent  présentée au 19 siècle en ses registres municipaux, qu'à sa seule assise géographique ?                                                          La problématique de cette même assise géographique sera très clairement énoncée  le 20/01/1834 lors d'un Conseil municipal  lequel, afin de donner son avis, débattra pour leur imposition sur les réelles valeurs matricielles des maisons de Saint-Solain les comparant en ce même conseil municipal avec les propres valeurs des maisons de Lehon ou de Tressaint par exemple toutes deux communes  très fortement favorisées par leur seule proximité avec la grande route reliant Dinan à Rennes : L'an 1834 le 27 janvier aux deux heures de l'après midi les membres du Conseil municipal de la commune de St-Solain réunis en conformité de l'Ordonnance royale du 15 décembre 1832 pour donner son avis sur le travail de l'Assemblée cantonale du 10 courant, a reconnu que l'Assemblée a voulu trouver la valeur réelle des matrices des maisons en doublant les unes, triplant les autres etc. opération qui auroit pu être juste s'il y avait eu un travail juste et régulier dans les matrices de toutes les maisons des communes. Mais les unes ont porté leur évaluation au dessous du Cadastre et les autres au dessus de manière que les premières sont soulagées et les 2ème surchargées. Dinan n'offre aucune classe à vérifier, on reconnait seulement que ses maisons "hors classe" ont été multipliées par 2 au lieu quelles auroient du être multipliées par le chiffre trois pour arriver au niveau des campagnes. Que la commune de Lehon qui est par sa position située à la porte de la ville une de celles du canton qui retire les plus de bénéfice de son commerce, son bourg traversé par le passage des habitants de Tressaint, d'Evran, le Quiou, Saint-Judoce, Saint-Juvat, Tressaint, Calorguen, etc. et l'écluse qui porte son nom sous ce bourg fait qu'il profite des chalans et bateaux qui y  séjournant en a tous les avantages désirables sous le rapport du commerce, se livre moins évalué que la commune de Saint-Solain qui se trouve à l'extrémité du département, renfoncée dans la forêt et habitée  par des malheureux sans commerce ni industrie, que Tressaint est aussi favorisée par le travail de l'Assemblée cantonale en comparaison de St-Solain car Tressaint est habité que par des marchands riches et aisés. Enfin que la commune de Pleudihen qui est la plus riche et la mieux située du canton  pour le commerce maritime est aussi l'une des plus ménagée dans l'évaluation donnée par l'Assemblée et quelle auroit diminué de valeur dans ses maisons hors classe depuis l'opération cadastrale  ce qui est contre toute probalité  [probité ?]  car il est à la connaissance du public que Pleudihen augmente de plus d'un quart depuis que cette commune a été cadastrée à ce jour, et cependant l'on voit ses maisons hors classes portées d'après la matrice cadastrale à 370f et d'après l'Assemblée cantonale à 260f  qui seroit supposer une erreur sauf explication qui de nous n'est pas connue. A la mairie de St-Solain les dits jour, mois et an que devant.                                               Cependant, malgré cette assise géographique  "défavorisée", la petite commune de Saint-Solain était toutefois traversée par un autre chemin vicinal  lui aussi de première catégorie, vieux chemin la traversant depuis des temps séculaires. Prenant naissant en effet en le bas village du Gué-Parfond, peu après le village de la Ville Arais lui assis en Lanvallay, ce même chemin vicinal reliait ainsi via  Saint-Solain la grande paroisse de Lanvallay  à Saint-Pierre de Pleguen et cela cela avant de se diriger ensuite sur Avranches  via Lanhélin, Epiniac, la Bousac, Pontorson et Pontaubault. A la hauteur de Saint-Pierre de Pleguen en le Pays de Dol ce même chemin se divisait pour se diriger également vers Rennes via Pleugueneuc, Becherel, Tinténiac etc alors qu'un peu plus en amont, toujours sur la route menant à Avranches, à Lanhelin exactement, une autre bifurcation elle menait à l'ancienne ville seigneuriale de Combourg via Meillac. Cette voie vicinale traversant le bourg de Saint-Solen, depuis le dit village du Gué Parfond, aujourd'hui nommée rue de l'Ardrillais en sa partie basse, était donc lui aussi "vital" pour Saint-Solen les transports du bois ou du lin le traversant donc régulièrement. Toutefois cette utilisation presque outrancière mettait régulièrement à mal ce même chemin mettant ainsi dans un grand embarras financier notre commune de Saint-Solain laquelle ne possédait pas de revenu suffisant pour pourvoir à son entretien même sur son seul territoire. Pour contrecarrer cette impuissance financière  la commune de Saint-Solen dès l'année 1845 demandera à la région et donc à son préfet de bien vouloir déclarer ce même chemin "route départementale". Séance extraordinaire du 3 juillet 1845 d'après l'autorisation de monsieur le Sous-préfet en date du 27 juin 1845. L'an mil huit cent quarante cinq le troisième jour de juillet à 6 heures du matin, le Conseil municipale de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de Mr le maire, est d'avis d'adresser à M. le Préfet la demande qui suit : Considérant que la route de Dinan à Combourg n°38 est fréquentée par l'acceliet (?) et les diligences, ce qui demande un entretien double de celui qu'il fallait avant que cette route fut si fréquemment suivie, que les communes sont incapables de pourvoir à l'entretien de cette communication, le Conseil prie Mr le Préfet de vouloir aviser au moyen de faire déclarer ce chemin route départementale. Fait à St-Solain le jour, mois et an que ci-dessus. Gabillard maire ...Amédée de Ferron...  La commune de Saint-Solain semble avoir tout au long du XIX siècle attachée un point important à sa seule assise géographique. En effet elle lutera d'arrache-pied  avec le Préfet des Côtes du Nord et la ville de Dinan et son port pour pouvoir garder l'exploitation de sa vase de mer, et cela en vain; de même elle lutera pour faire reconnaitre la voie vicinale principale et première la traversant comme route nationale ne pouvant financièrement pourvoir à son seul entretien. Celle-ci lui permettant de recevoir quelques retombées financières appréciables, puisqu'elle était régulièrement traversée  par tout un transport professionnel  lié à l'exploitation et du bois et du lin allant notamment de Combourg à Dinan,  dès 1840, soit six année avant que soit posée sa première pierre, elle lutera et cela toujours dans le seul intérêt  de son assise géographique contre le premier jet du futur viaduc de Dinan lequel jet, dans son tracé premier, menaçait grandement il est vrai lui aussi l'économie de cette commune. En effet celui-ci en son premier projet impliquait, à court terme, la déviation du dit chemin vicinal premier traversant en sa totalité notre bourg de Saint-Solain. L'enjambement de la rivière prévu initialement plus en aval de la mer, à la sortie même de la ville de Lanvallay, au Bois Harouard et au  dessus de ses fours à chaux alors en activités, reliant Lanvallay à Dinan au plus près de la porte Saint-Louis, menaçait il est vrai tout un pan de l'économie de Saint-Solain; sur ce point les habitants de Saint-Solain auront gain de cause puisqu'ils obtiendront l'actuel tracé du viaduc déplacé que ce dernier sera de quelques centaines de mètres à peine. Suite à cette décision seconde prise, au lendemain de l'année 1854, année en laquelle le viaduc de Lanvallay-Dinan sera inauguré,  le voyageur de Rennes venant à Dinan et empruntant ce nouveau pont viendra toujours de l'axe Rennes-Combourg-Saint Solen-Lanvallay traversant de faite toujours en totalité la dite commune de Saint-Solain  et non pas l'axe nouveau de Rennes-Tressaint-Lanvallay ce dernier axe de faisant lui que "frôler" l'une des extrémité de la dite commune de Saint-Solain: Séance du neuf Août 1840. Dans le projet qui existe d'établir un pont suspendu sur le bois Harouard, celui d'attacher le voyageur à la tête de ce point fait entrevoir que la route de Combourg serait prise  devant le bourg de Saint-Solain en passant par la Rouveraie pour se rendre à Lanvallay la route de Rennes jusqu'à la limite des communes de Tressaint et de Lanvallay, projet qui deviendrait tout à fait nuisible au commerce et à l'agriculture de la commune de Saint-Solain. Aux commerces en empêchant les voyageurs de passer par le bourg, à l'agriculture en morcellant par un nouveau chemin les propriétés de la commune d'une extrémité à l'autre. Considérant qu'un pont jeté sur la Rance de la Porte Saint-Louis sur le Bois Harouard, deviendra presque inutile au commerce et nuira à l'agriculture des communes de Lanvallay, Tressaint, Evran et Saint-Solain en morcellant les propriétés des quatre communes; considérant qu'une communication établie sur la Rance, de Dinan à Lanvallay, éviterait aux voyageurs les cotes rapides qui sont aux approches de cette ville [les actuelles route et rue et de la Madeleine et du Jerzual] pentues, mais que la position la plus utile et la plus naturelle est celle de la Côte des Veaux ou du mur Saint-Sauveur sur le mont Envay, que ce pont viendrait prendre à un hectomètre [100 mètres] de la Rance l'embranchement de toutes les routes qui aboutissent à Dinan dans la partie de la C.18 sans nuire à l'agriculture.Le Conseil supplie en conséquence monsieur le Préfet des Côtes du Nord de vouloir bien solliciter auprès de monsieur le Ministre des travaux publics l'établissement du pont projeté dans la direction de la Côte des veaux ou du mur Saint-Sauveur sur le Mont Envay. A Saint-Solain les dits jour, mois et an que devant. Gabillard maire, Jean Heuzé adjoint...

     La terre ou les sols de Saint-Solen ne contenant en 1845 que 230 hectares et à peine 370 âmes, mis en culture, possédaient-ils au tout début du XIX siècle qu' un très faible rendement productif ?                                                                             La terre  mis en culture ici en les sols de Saint-Solen était-elle une terre pauvre, trop acide et ingrate ?                                                                                               La pauvreté ou l'insuffisance financière de la commune de Saint-Solain sera telle en l'année 1828, le quinzième jour du moi de mai exactement, qu'elle s'autorisera  à "s'imposer"  une imposition extraordinaire, à savoir le calcul des "centimes" par franc exprimé, cela pour faire face à ses endettements l'entretien des chemins vicinaux, alors à sa seule charge, représentant toujours des travaux et des dépenses très importants souvent échelonnés sur plusieurs exercices. Plus même, le Conseil municipal fera aussi appel à un impôt exceptionnel, en nature et en numéraire, dû pour ce dernier, par la Loi des 10 plus importants, par contribuables les aisés de la commune. Ainsi seront exceptionnellement soumis à l'impôt les portes et les fenêtres, la journée de travail, les chevaux et les charrettes aussi. Les chiens également seront soumis à taxation les chiens de compagnie étant beaucoup plus taxés que les chiens évoluant en les cours de ferme. : Considérant que pour faire face à ses dépenses la commune est obligée d'être grevée d'une imposition extraordinaire, est d'avis que la commune soit authorisée à s'imposer les centimes par franc, pour subvenir en 1829 à l'insuffisance de ses revenus affectés aux dépenses annuelles ordinaires de cet exercice. En ce même jour de la même année, à savoir le dit quinzième jour du mois de mai, une seconde réunion du Conseil municipale aura lieu. Donc en un même après midi les Conseillers du maire et ce dernier se réunirons par deux fois établissement pour cela deux compte-rendus  entièrement distincts l'un de l'autre le second étant lui relié au coût de l'entretien des dits chemins vicinaux. Il est vrai que ces derniers, simples chemins carrossables,  revêtus naturellement de la simple terre, étaient tous très rapidement mis à mal par toutes les voitures ou charrettes à jantes étroites les empruntant journellement : Aujourd'hui le quinzième jour du mois de mai de l'an mil huit cent vingt huit, après midi, le Conseil  municipal de la commune de Saint-Solain, réuni extraordinairement, sous la présidence du maire, et assisté conformément aux articles de la loi 39 et 45de la loi du 15 mai 1818 des contribuables les plus imposés au nombre des dix, à l'effet de délibérer sur les mesures à prendre relativement aux réparations des chemins vicinaux  : Considérant que le chemin vicinal qui traverse la commune dans toute sa longueur ne pourra être achevé d'être réparé cette année et exigera l'an prochain une continuité de travaux et de dépenses, ce conseil après avoir murement délibéré est d'avis unanimement que la commune soit authorisée un former un rôle de prestation en nature pour l'année 1829 où seront inscrit dans des plus justes proportions tous les habitants jugés en état de pouvoir concourir aux dites prestations soit  par des journées de travail soit par la fourniture de charrois, et à imposer aussi des centimes jusqu'à la concurrence de cinq francs sur les contributions foncières, mobilières, portes et fenêtres, de cet exercice. Attendu que ces prestations sont "rachetables" à volonté moyennant une indemnité équivalente en argent le Conseil fixe cette indemnité de la façon suivante : la journée de travail à 0 franc 75 centimes; chaque cheval à 1 franc 50 centimes; chaque charrette à 1 franc 50 centimes.                                    Cela cependant ne sera pas suffisant puisque un an plus tard jour pour jour, le quinzième jour du mois de mai 1829, la même décision sera prise pour l'année suivante, à savoir celle de 1830;  et il en sera de même pour  la suivante c'est à dire l'année 1831 pour l'année 1832. L'année 1833 de la même façon elle aussi sera "imposée" en l'année 1832. Nous voyons très bien ici la difficulté que pu rencontrer le Conseil municipal de Saint-Solain pour faire face à ses charges financière cela tout au long de la première moitié du 19ème siècle. Cette imposition extraordinaire, laquelle ne concernait que les mieux lotis de Saint-Solen, perdurera cependant jusqu'en l'année 1836 et même au delà,  année en laquelle le Conseil municipal fera une démarche administrative. Pour pouvoir échapper à la charge extraordinaire que représentait en effet pour la commune le seul entretien de cette route, alors essentielle pour toute la région, le Conseil municipale de Saint-Solen demandera le 10 juin de l'année 1836 sa classification en "route vicinale de première catégorie" ou "route de grande communication" avançant comme motif premier le rôle très important que cette même route pouvait alors bien avoir pour desservir économiquement toute la région située entre Bazouges et Dinan : Du dix juin aux dix heures du matin le Conseil municipal de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances, conformément  à la circulaire de Monsieur le Préfet de ce département en date du 26 mai dernier, pour délibérer sur les avantages ou les inconvénients que la commune peut éprouver dans le classement de la route de Dinan à Combourg qu'il n'y a lieu à aucune modification  et qu'on peut maintenir la direction de cette route telle qu'elle est. Le point de départ de cette route est du Gué Parfond limite de cette commune avec Lanvallay jusqu'au ruisseau des Caridais limite de St-Solain avec Evran. Sa largeur moyenne est de huit mètres douves comprises et la longueur est de deux mille huit cent quarante six mètres qui paroit suffisante. St-Solain profite du passage de cette route qui traverse son bourg, il doit en être de même du bourg de Meillac que cette route traverse pour se rendre de Dinan à Combourg. Cette route est très avantageuse et à l'agriculture et au commerce. C'est le chemin le plus fréquenté des cantons de Dinan , en fait des chemins vicinaux. L'entretien en est très couteux et la commune est dans l'impuissance de le maintenir en bon état. Les bois qui sortent de la forêt de Coëtquen et des taillis des environs se dirigent par cette route pour Dinan et le Canal d'Ille et Rance ainsi que les bois de construction qui sont dirigés des terres pour Saint-Malo. Les communes d'Evran, Saint-Pierre de Plesguen, Saint-Domineuc, Plerguer, Meillac, tréverien, Tinténiac, Hédé, Basouge et la ville de Combourg pratiquent ce chemin pour porter leurs produits  et denrées aux marchés de Dinan qui se trouvent alimentés de fils de chanvres qui si rendent pour la fabrication des toiles à voiles qui sont livrées aux bâtiments de l'état et au commerce. ces fils de chanvre sont produit par Basouge et Combourg. Le Conseil est d'avis que ce chemin soit classé comme chemin vicinal de 1ère classe ou de Grande communication. Fait et délibéré à St-Solain les dits jour, mois et an que devant. Monsieur la maire de Saint-Solain Gabillard.             Il faudra pour Saint-Solen attendre les années 1840 pour assister à une certaine amélioration de la qualité nourricière de cette terre et donc aussi à l'amélioration de la qualité de vie de la plus grande partie de la population de Saint-Solen. Il faudra de même attente l'année 1859 pour voir la commune de Saint-Solain s'offrir sa première école n'ayant jamais eu avant la dite année 1859 suffisamment assez d'argent pour s'offrir cette construction; jusqu'en la dite année 1859 la commune de Saint-Solain louait en effet un bien privé en lequel la classe unique était alors établie. Les fermes agricoles de Saint-Solen en 1840 étaient pour une grandes majorité de toutes petites exploitations ayant au maximum deux chevaux de labours; sur trente fermes utilisant la marnes pour enrichir en cette ville ses sols  seules 4 fermes étaient à même de pouvoir entretenir quatre chevaux. Jusqu'au début du 19ème siècle il est vrai que les sols de Saint-Solen, pauvres et peu nourriciers, suffisaient difficilement à la seule subsistance du bétail proposant de même une très faible diversité dans tout ce qui alors en ces mêmes sols étaient cultivés; seuls en effet poussaient en cette terre ingrate le blé noir, le seigle et l'avoine.  Qu'elle fut en ce milieu du XIX siècle l'origine même de l'amélioration de la qualité de cette terre laquelle en cette commune de tout temps fut tant travaillée et tant retournée ?                                                                               L'amendement récent des sols stériles en Saint-Solen par l'utilisation de la marne extraite ici même dès 1820 fut-il au milieu du dit XIX siècle le facture essentiel de cette dite amélioration nourricière laquelle se généralisera sur tout un ensemble de petites communes présentes au plus près de ce même marais ?                                  A moins d'une lieue de l'église de Saint-Solen, dans une partie même du lit de la rivière de Rance, en Saint-Piat, en une vaste zone marécageuse aujourd'hui "frayère", les terres de Saint-Solen au 19ème siècle trouvèrent en effet l'élément naturel indispensable pour les enrichir : la "marne". Biens en indivis entre les communes de Saint-Solen, de Pleudihen, de Saint-Helen, et de Lanvallay exceptionnellement, les plans napoléoniens de 1844 assoient ici même en cet endroit une grande digue artificielle coupant en presque sa moitié la rivière et retenant de ce fait ce même grand marais de la Pétrole tant nourricier, marais coupé et recoupé en grandes tranchées cela pour les besoins de l'extraction de la dite marne; on l'appelait alors : la Muraille de l'Oeuvre. Cette grande surface d'extraction, près de 23 journaux de terre, était située en contre-bas du plateau de Saint-Piat, hier village relevant de Pleudihen, mais aussi à la terminaison de l'extrémité du plateau Côtissois lequel en cet endroit étirait hier une grande terre se nommant : "la Grande Pétrole" nom d'une plante propre à ce marais. On extrayait également cette marne en  en les villages de Mordreuc et de Saint-Samson deux villages proches de Pleudihen aussi; A noter aussi la présence en amont de la Pétrole la présence d'une autre marnière, celle du Lyvet,port aujourd'hui assis en l'actuelle commune de la Vicomté sur Rance cela en contrebas de Saint-Samson. Appartenant à de petite exploitations agricoles, et très régulièrement, de multiples petites charrettes tirées par deux chevaux, toujours peinant en ce sol marécageux, venaient ici même en la Pétrole extraire en ce marais cette marne avant de remonter péniblement par des chemins carrossables sur le plateau de Saint-Solen. Ainsi du jour au lendemain la terre de Saint-Solen fut enrichie grâce à la marne si péniblement extraite ses sols très parcellés et hier si peu nourriciers car acides s'améliorant favorisant ainsi la culture de plantes céréalières plus noble que le blé noir; ainsi fut également amender d'autres terres elles assises sur d'autres communes  possesseurs elles aussi de ce même marais par ce même droit  "indivis"  : L'an mil huit quarante deux le même jour de mars le Conseil municipal de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances, autorisé par monsieur le Sous-Préfet, le trois mars mil huit cent quarante deux a l'honneur d'exprimer : Il y a vingt ans la culture dans la commune de St-Solain n'était autre chose qu'un assolement de blé noir, seigle et avoine, suivi d'une pâture plus ou moins longue qui procurait aux bestiaux une nourriture aussi rare que peu substantielle,Depuis notre sol se couvre également de magnifiques récoltes de froment d'orge et de paumelle, de trèfle, de virée, de pois qui ont fait pour la plupart des habitants de St-Solain, d'un état de misère à une honnête aisance.Tous ces bienfaits nous les devons à la marne, uniquement à la marne, l'en priver St-Solen ce serait comme pour beaucoup d'autres communes la priver de pain. Malheureusement quelques poursuites exercées l'été dernier par des agents subalternes de l'Administration, ont jeté notre population dans l'inquiétude en lui faisant craindre que dorénavant on ne laissa plus transporter la marne sur charrettes à jantes étroites, seul mode de transport praticable pour notre commune qui possède beaucoup de petits attelages mais qui n'en a pour ainsi dire point de nombreux et de forts. La propriété étant très divisée dans la commune de St-Solain la plupart des cultivateurs ne peuvent guère entretenir plus de deux chevaux et à peine quelques uns trois. Il est donc de toute impossibilité pouvoir de charroyer la marne dans des charrettes à larges jantes puisque l'attelage ne suffirait que pour tirer la charrette vide. Ils n'ont pas même la ressource d'y aller avec un seul cheval et une charrette légère, mesure qui d'ailleurs les priverait du travail de leurs autres chevaux ou poulains. En effet, aux mêmes qui ne possèdent qu'un seul cheval sont presque toujours obligés de s'associer à d'autres cultivateurs pour charroyer la marne. Outre l'économie qui en résulte un seul charretier conduisant facilement deux ou trois chevaux cette assignation est encore commandée par l'état de nos chemins de travers et de l'extrême difficulté  du charroi sur le marais de la Pétrole où nous allons prendre la marne. Le marais est effectivement coupé de nombreuses filières ou tranchées dans lesquelles le cheval qui s'y trouve engagé a besoin de toutes ses forces pour se retirer. Dans cette position il ne peut contribuer au tirage de la charrette et un attelage de deux ou trois chevaux est indispensable puisqu'il arrive toujours un moment sur notre marais de la Pétrole où le cheval limonier ne peut tirer seul la voiture chargée de marne. Il est donc absolument impossible pour la petite culture d'employer d'autre mode de transport pour la marne que celui des charrettes légères et par conséquence  et à jantes étroites et l'interdire ce serait interdire l'emploi de ces engrais si précieux; ce serait à l'instant frapper nos champs de stérilité. La grande culture est si peu nombreuse à St-Solain que, sur trente cultivateurs qui vont à la marne, quatre seulement peuvent entretenir quatre chevaux et au dessus, ce serait donc les cinq dixième de nos laboureurs qui seraient atteints par l'interprétation désastreuse donnée depuis peu à la loi sur la police du roulage. L'article huit dit frasitivement que les voitures employées à l'exploitation et la culture des terres ne sont point soumises aux dispositions de la présente loi, cet article va même jusqu'à prévenir le cas où ces voitures ou charrettes d'agriculteurs emprunteraient la grande route et il établit que dans ce cas un règlement d'administration publique déterminera le poids de leur chargement. Dès aujourd'hui ce que nous demanderions en proposant pour le fixer une manière bien simple : le nombre de chevaux attelés et l'on pourrait prendre pour maximum le nombre de trois ou quatre. Nous devons ajouter une observation fort importante. Le marais ,de la Pétrole où nous extrayons la marne est la propriété privée, quoique indivisible de Saint-Solain, avec les communes de Pledihen, St-Helen et Lenvallay. Lors même qu'on voudrait donc restreindre le sens de l'article 8 de la loi de l'an douze, au cas où il s'agit d'une même exploitation il nous semble que nous n'enfreignons pas encore cette loi puisque nous prenons la marne dans notre marais pour la transporter dans nos champs. Nous croyons donc, monsieur le Préfet, qu'en fixant le nombre des chevaux attelés et considérant en même temps notre qualité de "propriétaire" du marais de la Pétrole, vous pouvez sans sortir de l'esprit ,de la loi permettre le transport de la marne au charrettes aux jantes étroites. Le Conseil municipal de la commune de St-Solain en vous faisant entendre sa pour prévenir la ruine de l'agriculture en son territoire, espère qu'elle sera entendue avec faveur. Nous avons l'honneur d'être, monsieur le Préfet, vos humbles serviteurs. Les et obéissants F.Houitte; Si.Heuzé; Quedignel; Fran.Heruzé; J.Hué; Cauault; F.Patard; F.Rouxel; Gabillard maire.                                                                     On doit trouver l'origine de cet indivis dans la troisième possession du dit marais de la Pétrole lequel en ses 20 journaux, au lendemain de la Révolution française, fut le bien personnel de monsieur François-Julien-Michel de la Morvonnais ce dernier l'ayant acquit le 27 février de l'an 7 [1799] soit 5 années après la mort du dernier Marquis de Châteauneuf celui-ci l'ayant lui même acquit par contrat d'accensement le 24 mars 1781 [contrat d'accensement : contrat de fief que l'on prend par aliénation. Il s'agit peut-être ici d'une rente foncière. Le Marquis de Châteauneuf est ici Etienne-Auguste Baude celui-ci achetant en 1746 le marquisat de Châteauneuf. De ce fait il devint  le dernier marquis de Châteauneuf avant d'être guillotiné à Rennes, en 1794.]. Né à Pleudihen le 24/10/1757, décédé à Saint-Malo le 23/05/1815, Michel de la Morvonnais sera élu "député " d'Ille et Vilaine à l'Assemblée Législative  en l'année 1791. Le 30 Fructidor de l'an sept [16 septembre 1799] il donnera en effet aux communes de Pleudihen, de Saint-Solen et de Saint-Helen son dit marais de la Pétrole cela en indivis la commune de Lanvallay demain y agençant sur son propre territoire un chemin d'accès. Ce don sera rappelé lors d'une séance du Conseil municipal de Saint-Solen lorsque monsieur le maire Julien Gabillard fera lecture d'une lettre de monsieur le maire de Lanvallay celui-ci réclamant ses droits sur la portion dit marais au nom des seuls travaux d'accessibilité hier par sa commune réalisés  : Séance ordinaire du sept aout mil huit cent trente trois, régulièrement convoqué conformément à la loi du vingt et un mars mil huit cent trente un, présents les membres soussignés. Monsieur le maire donne lecture d'une lettre du maire de Lanvallay qui a pour objet de demander au Conseil municipal de cette commune son consentement pour que la commune de Lanvallay jouisse en entier des mêmes droits que cette commune sur les 20 journaux de terrain à se prendre sur la Pétrole en Lanvallay  que feu monsieur Michel Morvenais à conféré par sa déclaration du trente fructidor l'an sept aux communes de" Pleudihen, St-Helen et Saint-Solain. Considérant que le terrain mentionné dans la susdite déclaration de monsieur Michel Morvenais qui étoit anciennement en Pleudihen, et qui se trouve maintenant en Lenvallay par le fait de l'opération cadastrale. Considérant que les travaux qui ont été dirigés par le maire de Lanvallay dans l'applanissement, et l'élargissement du chemin qui conduit de la Grande route à la Pétrole, il ne seroit pas juste de s'opposer à sa demande  d'autant que la commune de Saint-Helen a dans une délibération du mois de mai dernier acquiesée  à pareille demande du maire de Lanvallay  en faveur de sa commune. Le conseil est d'avis que la commune de Lanvallay en son entier participe comme la commune de Saint-Solain aux mêmes droits et privilèges pour prendre de la marne sur les 20 journaux du marais mentionné dans la susdite déclaration de feu monsieur Michel Morvenais  du trente fructidor l'an sept. Les deux actes faits et approuvés en mairie de Saint-Solain par les conseillers les dits jour, mois et an  que devant. Les cinqs mots reillés nuls.                                                                                                          L'extraction de cette marne [roche sédimentaire mélange d'argile et de calcaire] si nécessaire pour contrer l'acidité naturelle de certains sols, donc ceux de Saint-Solen notamment, fut donc entreprise aux environ de 1820  et perdurera au delà de l'année 1837 cette dite année étant l'année en laquelle sera modifiée l'écluse du Châtelier [nommée aussi l'écluse du Livet]. Celle-ci sera édifiée  pour les besoins de la  réalisation du canal d'Ille et Rance ce dernier étant lui inauguré en l'année 1834. L'année 1837 verra en effet le rehaussement de la dite écluse lequel rehaussement appelait de force à une augmentation du niveau des eaux de la rivière notamment en la dite marnière provoquant de ce fait l'ennoyage de sa roche sédimentaire. Devant ce projet de rehaussement, né lui peu avant 1837, et cela pour les besoins de la nouvelle "navigation fluviale"  le port de Dinan ayant besoin d'une eau plus profonde, les habitants de Saint-Solen prirent peur devant le certitude de plus plus pouvoir extraire la marne du marais de la Pétrole. Il est vrai qu'alors ces mêmes paysans se dressèrent tous  contre les intérêts de riches négociants portuaires et autres ces derniers utilisant eux la rivière et le fond de son estuaire pour pouvoir s'enrichir au travers du transport de différentes denrées qu'elles soient céréalières au autres.  Ainsi au milieu du XIX siècle les frères Moncoq, multi-propriétaires au port de Dinan ces derniers y possédant moult grands entrepôts, pour certains hier biens du sieur Salmons le Roux des Aulnais, y possédant aussi sa vieille auberge, accueillaient professionnellement aussi bien les graines de lins que les graines de chanvres, des céréales divers et des fruits aussi tous ces produits étant alors appelés à être dispatchés sur des marchés proches de Dinan ou plus éloignés pour certains. La navigation à voile peu avant la réalisation du canal d'Ille et Rance, cela dès l'année 1825, participera elle aussi au plein développement économique du port de Dinan lequel utilisera ces mêmes entrepôts pour provisoirement entreposer le lin et le chanvre alors tous deux utilisés à Dinan  et en sa région pour la confection du linge et de la toile à voile à bateaux. Certains ateliers de filature assis au port de Dinan feront ainsi "réponse" à des appels d'offres lancés par la marine proposant également la réalisation en toile de longues gaines pour pompes d'incendie. Cette intense activité "portuaire" sera présente elle aussi en le port de Plouer, lui assis en amont, ce dernier voyant en l'année 1861 entrer en son port 54 navires pour 2800 tonnes et voyant en cette même année sortir de ses eaux 57 navires pour 2900 tonnes. Il faudra attendre la venue des rails de chemins de fer en l'année 1892 lesquels, placés sous l'Autorité de la Grande Compagnie de l'Ouest, participeront de proche ou de loin aux prémices du déclin économique du port de Dinan.                                                                                     Pour revenir à la crainte de la montée des eaux de la rivière, cela notamment en les marnières de la Pétrole, celle-ci fut vivement expliquée par écrit dès le 2 aout 1837. Cependant malgré la réalisation du dit rehaussement de la dite écluse et de la montée des eaux jusqu'au port de Dinan , travaux réalisés  en la dite année 1837,  en l'année 1842 on extrayait toujours de la marne sur une certaines partie du grand marais de la Pétrole : Du deux août mil huit cent trente sept le Conseil municipal de la commune de St-Solain réuni au lieu ordinaire de ses séances, composé de Mr Julien Gabillard maire, et Jean-Marie Heuzé adjoint, M.M Heuzé Joseph, Rouxel François, Hué Joseph, Hué Jacques, Quedignet Jean, Patard Francois, Houitte Jean, et Rouxel Jean membres du Conseil municipal. Mr le maire expose que depuis le rétablissement de l'écluse de Livet, les eaux sont élevées, plus haute qu'à sa première construction et restent dans le rabaissement du marais de la Pétrole situé sur le territoire de la commune de Lanvallay ce qui fait éprouver une grande difficulté pour se procurer de la marne, que les projets de la ville de Dinan, et de monsieur Robinot,sont remis en activité pour l'exchaussement de la ditte écluse du Livet de sorte que les eaux séjourneront toujours sur les marais situés en Lanvallay et que les communes qui font usage de la marne en seront totalement privées ce qui fera une perte irréparable  et incalculable pour l'agriculture. Considérant que par contrat d'accenssement du 24 mars 1781 le marquis de Chateauneuf devint propriétaire du dit marais de la Pétrole situé alors en la commune de Pleudihen et aujourd'hui en celle de Lanvallay, que par contrat du 26 février an 7 M.Michel Morvonnais devint acquéreur du marais de la Pétrole avc plusieurs autres propriétaires y bordants, que par donation du dit Michel Morvonnais du 4 fructidor an 7 la Pétrole fut cédée aux communes de Pleudihen, de St-Hélen, de Saint-Solen et de Lanvallay, pour y extraire de la marne pour l'engrais des terres. Considérant qu'antérieurement à la déclaration de M.Michel Morvonnais ont acquis par cet acte un titre de propriété sur le dit marais de la Pétrole; considérant que si les projets de la ville de Dinan et du sieur Robinot [Il s'agit ici de l'ingénieur en chef de ce projet ainsi que de celui du canal d'Ille et Rance. Celui-ci était très probablement apparenté de très près avec Armand Robinot de Saint-Cyr homme influent né au manoir de Beauvais en Lanvallay le 12/09/1790. Homme politique celui-ci décédera à Rennes le 02/04/1867;  il plaida comme avocat en la Cour de Dinan puis devint maire de Rennes en 1861. On lui doit notamment l'agrandissement de l'actuel parc du Thabor de Rennes ainsi que celui des Champs de Mars] sont mis à exécution les marais de Lanvallay seront constamment couverts d'eau et la commune de St-Solain privée de l'engrais de la mer son produit diminuera de moitié ce qui causera la ruine des fermiers, une perte aux propriétaires et une diminution de revenu au Gouvernement qui sera obligé de réduire les impôts sur les propriétés qui seront diminuées de valeur. Considérant que la commune de St-Solain croit avoir de droits acquis et incontestables sur le marais de la Pétrole, le Conseil est d'avis d'employer tous les moyens pour les conserver et prie d'abord l'Autorité supérieure de faire autoriser une requête de commode et d'incommode afin de connaitre si l'avantage qu'on dit vouloir donner au commerce, équivaudra la perte qu'éprouvera l'agriculture. Fait et délibéré à St-Solain les dits jour et an que devant. J.Heuzé; J.Quedignet; J.Hué;J.Patard;J.Cauault; F.Rouxel; Gabillard maire; J.Houitte.                         Ce désaccord profond ou cette lutte du pot de fer contre le pot de terre en 1839 sera de nouveau rappelé à la mémoire, donc deux années plus tard, cela au sein de deux nouvelles réunions du Conseil municipal celui-ci désapprouvant toujours ce même projet présenté hier en 1837 par le maire de Dinan et monsieur Robinot. Ce même projet en la dite année 1839 fera en effet l'objet de l'enquête hier demandée par ce même Conseil municipal enquête menée au sein même des Conseil des communes concernées. Le Conseil municipal de Saint-Solain reprendra en cette enquête ses crainte hier déjà émises remettant même en question les bénéfices ou retombées commerciales de ce même projet et annonçant même la ruine de l'agriculture de Saint-Solen ainsi que celle des communes voisines. La lecture du deuxième compte rendu est très intéressant à plus d'un titre puisque en celui-ci le Conseil de Saint-Solain mit tous ses "arguments" comme un valeureux guerrier jette en son dernier combat ses ultimes dernières forces. Il est également intéressant à lire puisque certaines de ces lignes contiennent en leur sein la mauvaise foi manifestée alors  par monsieur Robinot l'architecte en chef du projet de l'exhaussement de la dite écluse du Châtelier et de la rehausse du plan d'eau au port de Dinan également ingénieur en chef du canal d'Ille et Rance qu'était ce dernier. Rappelons avant de lire le compte rendu de ces deux mêmes séances que le dit exhaussement du déversoir de l'écluse du Châtelier sera à l'origine même de la cessation de l'activité professionnelle du moulin de la Falaise, moulin assis au bord même des dits marais de la Pétrole. Moulin de mer et de rivière celui-ci en effet, cela devant l'élévation du plan d'eau, était inéluctablement condamné à mourir : -  Séance ordinaire le trois février mil huit cent trente neuf. Le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain réuni au lieu ordinaire de ses séances, composé de M.M.Gabillard, maire, Heuzé adjoint, Quedignet, Heuzé J; Huet J; Patard; Houitte J;Rouxel F; Hué J; Rouault J. membres du Conseil municipal. M.le maire donne lecture de l'arrêté de M.le Préfet du département en date du 10 écoulé annonçant que l'avant projet de M.l'ingénieur en chef Robinot, à l'effet d'exhausser le déversoir de l'écluse du Châtelier sur le canal d'Ille et Rance  et d'élever la hauteur du plan d'eau dans le port de Dinan portant que les dits plans et les rapports de l'ingénieur seront déposés à la Sous-préfecture de Dinan pour être soumis à une enquête. Dans les formes prescrite par l'Ordonnance royale du 18 février 1834 l'article 3 de cet arrêté porte que les communes qui se jugeraient intéressées sont autorisées sur la convocation du maire à délibérer et et à donner leurs observations et leurs avis motivés sur l'exécution de ce projet. Après avoir pris communication du dit arrêté et avoir entendu les détails du projet dont il s'agit, donné par un membre du Conseil qui en a pris communication: Considérant que l'élévation du plan d'eau dans le port de Dinan devient inutile au commerce attendu que les bateaux de ce port [les bateaux actuels] suffisent pour le transport des marchandises de Dinan à Saint-Malo et de Saint-Malo à Dinan.Considérant que quoi qu'on en dise qu'on sera obligé d'abandonner la marne de la Pétrole plutôt ou plus tard, si la police continuait à y être bien faite, on pourrait encore s'y procurer de la marne un siècle ou 80 ans au moins. Considérant que l'élévation projetée du déversoir de l'écluse du Châtelier ayant lieu tous les marais de Lanvallay seront submergés et sans espoir de pouvoir s'y procurer aucun engrais de mer ce qui fera diminuer les propriétés habituées à cet engrais de plus de moitié dans leur rapport. Considérant que les marais de la Pétrole est une propriété privative aux communes de Pleudihen, Saint-Helen, Saint-Solain et Lanvallay par l'abandon que leur en fit feu M.Michel Morvonnais ancien propriétaire de ce marais le 30 fructidor an 7. Considérant qu'autre la perte incalculable que va faire la commune de Saint-Solain en perdant l'usage de la marne, on vient lui imposer une nouvelle contribution en indiquant de la marne en aval de l'écluse du Châtelier qu'elle ne pourra se procurer qu'à grand frais au moyen de bateaux et qu'elle ne saura où déposer pour l'enlever avec les voitures.Le Conseil après s'être opposé de toutes ses forces à l'exécution du projet de l'ingénieur en chef  du canal d'ille et Rance "Robinot' demande: 1er. Qu'on paye à la commune avant les travaux la quatrième partie dans le marais de la Pétrole, conjointement avec les communes de Lanvallay, de Saint-Helen et de Pleudihen.2è. Qu'une diminution de la moitié de son impôt fourni lui soit faite attendu que ses récoltes sont diminuées de plus de moitié. 3e. Qu'on lui accorde aussi le passage sans frais à l'écluse du Châtelier [droit d'octroi] pour aller chercher les engrais de mer au dehors. 4e. Enfin que le gouvernement donne un emplacement convenable au lieu de de la Magdeleine en Lanvallay pour déposer leur engrais de mer qu'on pourrait se procurer en aval de l'écluse qui ne pourront rester sur les callus du talard dans le cas que le projet de l'ingénieur soit mis à exécution. Fait à Saint-Solen les dits jour et an que devant. Enfin si nous perdons ces marais la c'est mettre notre commune ainsi que les communes voisines à la mendicité.                                                                                                                    - Séance ordinaire du dix février 1839. Le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain réuni au lieu ordinaire de ses séances, composé de M.Gabillard maire et Heuzé adjoint, Quedignet...membres du Conseil municipal. M.le maire donne lecture de l'arrêté de M.le Préfet en date du dix janvier annonçant le projet de M.l'ingénieur en chef du canal d'Ille et Rance à l'effet d'exhausser le déversoir de l'écluse du Châtelier exhaussement qui aurait pour résulta de submerger les marais de la Pétrole. Après avoir pris communication du dit arrêté et des détails du projet dont il s'agit le Conseil est d'avis de transmettre aux autorités compétentes l'inutilité commerciale de l'exhaussement du déversoir du Châtelier conséquemment la dépense frustratoire pour le gouvernement et la ruine de l'agriculture dans les communes voisines Examinant d'abord la question commerciale il est matériellement impossible que M.l'ingénieur atteigne par l'exhaussement du déversoir le but qu'il se propose de faire remonter à Dinan des navires de 150 à 200 tonneaux pendant dix ,jours de chaque marée [les grandes marées d'équinoxes ?] ; car en admettant, (et nous le contestons avec raison) que cela rende la navigation facile pour ces navires [il existait en effet lors de ces grandes marées de très forts courants d'eau de mer remontant tout l'estuaire de la rivière de Rance, courants provoquant alors souvent des avaries matérielles ainsi que des accidents quelque fois mortels pour certains] en amont de l'écluse du Châtelier, cela n'élèvera  en rien le plan d'eau en aval et tous les marins de la Rance affirmeront que ces navires ne peuvent se rendre de Saint-Malo à l'écluse que pendant cinq jours au plus de chaque marée mais encore avec les plus grandes difficultés à cause de la sinuosité et du peu de largeur du chenal, qui les expose à de grandes avaries. Maintenant la navigation en amont de l'écluse sera t-elle plus facile ? Non car en supposant que l'envasement du chenal ne vint pas constamment détruire l'élévation du plan d'eau, son peu de largeur et ses replis si fréquents expose un navire à de dangereux échouages par suite ou du manque de vent ou d'une brise trop forte ou du déplacement d'un banc sable. Aussi tous ces inconvénients sont-ils démontrés de la manière la plus évidente par le péril plus élevé du fret pour importer à Dinan des denrées sur des navires au dessus de cinquante tonneaux que sur des bâtiments de petit cabotage  ou des barosses [?] non pontées.Mais d'ailleurs ce serait en vain qu'on se flatterait de donner en amont de l'écluse une élévation durable au plan d'eau M.l'ingénieur avance dans son rapport que depuis la construction de l'écluse du Châtelier l'envasement qui en résulte a rendu le port de Dinan moins profond qu'il ne l'était auparavant.Or nous lui demandons maintenant si l'exécution de son projet remédiera à cet envasement constant qui comblera de plus en plus le chenal, nécessitera donc d'année en année un nouvel exhaussement du déversoir. Quand on a si clairement prouvé l'inutilité complète de l'exhaussement du déversoir du Châtelier sous le rapport de la navigation, il semble au Conseil superflu d'insister sur son inutilité sous le rapport purement commercial. Les exportations des denrées, productions et objets manufacturés du pays ont toujours été facilement enlevés par les navires qui remontaient la Rance à toutes les époques et les importations qui se font sont par leur nature du ressort du petit cabotage. Si nous examinons le projet quant à l'avantage de la construction à Dinan, les fortes avaries qu'ont éprouvé tant au dessus qu'au dessous de l'écluse les navires sans charge qu'on a voulu conduire à Saint-Malo sont-elles propre à encourager les constructeurs lorsque d'ailleurs nos bois sont transportés à Saint-Malo à si peu de frais au moyen de trames. Non seulement les dépenses frustratoires pour l'état sont une conséquence de l'inutilité complète de l'exhaussement pour le commerce et la navigation mais nous verrons plus loin que les revenus actuels du gouvernement seraient amoindris par la diminution les droits de mutation et d'abaissement des impôts indirects qui résulteraient de l'appauvrissement du pays. Maintenant examinant la question sous le point de vue agricole il est de notoriété publique que pour quinze communes circonvoisines des marais de la Pétrole ce n'est que depuis l'introduction comme engrais de la marne, ou tangue de mer, que l'on a put s'adonner à la culture du froment qui forme aujourd'hui la base de l'assolement dans toutes ces communes, que c'est seulement au moyen de la marne que l'on a pu y faire venir le trèfle et les autres fourrages artificiels et par la suite y élever des bestiaux de race un pari supérieur considérant qu'il est à la connaissance personnelle de la plus part des membres du Conseil qu'avant l'emploi de cet engrais la commune de Saint-Solain en particulier n'avait que de chétives récoltes d'avoine, seigle et blé noir, tandis qu'aujourd'hui le froment, l'orge, le trèfle, le colza réussissent, que les tous y ont doublé de valeur locatives et vénales, ce qui par suite a doublé le revenu des droits de mutation pour le gouvernement, qu'une grande partie des habitants ne doivent qu' la marne d'être passé d'un état d'indigent à une position aisée qui élève nécessairement le produit des impôts indirects. Le Conseil peut affirmer que la privation des marais de la Pétrole serait la ruine de sa commune et du pays. Le Conseil répondant aussi à une objection de M.l'ingénieur qui prétend que les marais de la Pétrole seront promptement épuisés et que la marne y est d'inférieure qualité depuis la construction de l'écluse. Il est certain que l'écluse du t-elle toujours être maintenue il faudrait encore des siècles pour épuiser ces marais.Quant à la qualité de la marne une analyse chimique a démontré que si maintenant elle contient moins de parties salées elle conserve autant de principes calcaires engrais que tous les agriculteurs savent être plus durable et que par conséquent les principaux avantages en subsistent encore. Les avantages sont doublement démontrés par la constance avec laquelle les laboureurs de nos communes vont y chercher la marne, et ils lui trouvent encore une nette supériorité sur tous les autres engrais, que maintenant même ils s'imposent d'assez grandes dépenses pour réparer des chemins conduisant exclusivement aux marais parce qu'alors elle sera facilement et sans frais à la portée de tous et surtout à celle du petit propriétaire. Il n'y aurait au contraire que le riche qui pourrait faire les avances nécessaires pour aller chercher de la marne en aval de l'écluse au moyen de chalands, et encore il faudrait supposer, ce qui n'est pas, que les autres communes puissent permettre l'enlèvement de la marne sur leurs marais. Considérant en résumé que rien ne saurait dédommager la commune des conséquences désastreuses qu'aurait pour elle l'inondation des marais de la Pétrole que sur le point de vue commerciale, la nature des importations et exportations du port de Dinan ne réclame que le petit cabotage, que d'ailleurs sous le rapport de la navigation l'exhaussement du déversoir du Châtelier ne parera à aucun inconvénient puisqu'il ni les obstacles qui se trouvent en aval ni l'envasement constant en amont, le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain est d'avis de réclamer et de protester de toutes ses forces contre l'exécution du projet présenté par M.l'ingénieur en chef du canal d'Ille et Rance pour l'exhaussement du déversoir de l'écluse du Châtelier. Arrêté que monsieur le maire transmettra une expédition de la présente délibération à la commission d'enquête par l'intermédiaire de M.le Préfet, une autre à M.le Directeur général des Ponts et chaussées et une troisième à M.le Ministre du Commerce et des Travaux publics.                                                                                                      Suite à l'exhaussement du déversoir de l'écluse du Châtelier une grande partie du marais de la Pétrole sera en effet submergée puisque la commune de Saint-Solain ne fut point entendu il nous semble. Les plans napoléoniens de la commune de Lanvallay montrent en effet l'inondation de toute une partie de ces marais à savoir toute la bande en limite du territoire de Saint-Helen; restera seule exploitable la partie du marais en limite du territoire de Lanvallay. Celle-ci d'ailleurs restera exploitée jusqu'en 1845, soit 1 an après la réalisation des dits plans napoléoniens eux réalisés à partir de 1844, puisqu'un dernier épisode marquant la vie tumultueuse des marais de la Pétrole sera de nouveau l'objet d'une réunion du Conseil municipal de Saint-Solain convoqué que sera ce Conseil le 03/07/1845 à 6.00 heures du matin. Cet ultime épisode concernera une décision prise par Monsieur le Préfet en personne lequel, en cette même année 1845, décidera de spolier définitivement au travers de la commune de Lanvallay les communes de Pleudihen, Saint-Helen, Saint-Solain de leurs droits légalement hier assis sur les dits marais de la Pétrole. Malgré le fait que ces quatre communes fussent en indivis propriétaires de ce qui restait de ces marais, cela par la donation qui leur fut fait le 7 fructidor de l'an 7 par le sieur Michel de la Morvonnais, Monsieur le Préfet décidera en effet de rendre à la mer l'ensemble des marais toujours présents en la limite du territoire de Lanvallay. Du jour au lendemain malgré un faux espoir apporté par le Conseil d'Ille et Vilaine, cela par une spoliation d'état imposée par un arrêté préfectoral des Côtes du Nord, ce bien municipal en indivis entre plusieurs communes devint définitivement le 18/06/1845 bien du Domaine et cela malgré  un espoir malgré 2 dernières lettres de contestation lesquelles seront émises par le Conseil de Saint-Solen le03/07/1845 et pour la deuxième le  02/11/1845. En ces dernières lettres de réclamation, longues lettres emplies d'arguments forts étayés, les membres du Conseil essayeront, cela via une demande transitant par monsieur le Sous-préfet, de "casser" l'arrêté ou l'autorisation du projet du déversoir accordée par monsieur le préfet lui même mais ce dernier sursaut restera sans fruit. Ainsi la commune de Saint-Solain fut-elle spoliée de ses droits les plus fondés et incontestables par une seule décision émanent d'un Préfet prenant lui fait et cause pour le seul intérêt apporté par le développement portuaire du port de Dinan. Ainsi dans ce long combat ayant eu lieu opposé un pot de terre et un pot de terre  disparaitra peut-être dans la continuité d'une décision prise à l'encontre des intérêts de Saint-Solain la petite culture du trèfle ici si important pour l'élevage des chevaux et des vaches laitières ce légumineux aimant les sols argilo-siliceux. Les qualités nouvelles de l'utilisation de la chaux, cela au travers du chaulage des sols, pourront-elles demain, au lendemain de cette décision prise, remplacées tous les bienfaits ici  apportées par la seule vase de mer celle-ci ayant transformée depuis des temps déjà mémorables  une terre pauvre et inculte en des prairies artificielles et fertiles ?                             - Séance extraordinaire du 3 juillet 1845 d'après l'autorisation de M.le Sous-préfet en date du 27 juin 1845.L'an mil huit cent quarante cinq, le troisième jour du mois de Juillet à 5 heures du matin, le Conseil municipal de la commune de St-Solain, réuni au lieu ordinaire de ses séances. Un membre dit que le maire de Lanvallay a récemment reçu un arrêté de M.le Préfet qui retire la Pétrole du territoire de Lanvallay pour être rendu à la mer; c'est à dire que ce marais appartient désormais au Domaine ce qui dépouillerait les communes du droit qu'elles ont sur ce marais, droit qu'elles avaient conservé jusqu'à ce jour par une jouissance immémoriale et non interrompue. Considérant que M.Michel Morvonnais propriétaire du marais de la Pétrole par acte authentique, fait un abandon de ce marais aux communes de Pleudihen, St-Helen, St-Solain et Lanvallay le trente fructidor an 7, dont les titres sont enregistrés aux mairies des communes de Pleudihen, St-Helen, St-Solain et Lanvallay, les originaux demeurant aux mains de la famille Morvonnais,le Conseil demande que les droits qui ont été conféré à la commune de St-Solain sur le marais de la Pétrole par le propriétaire lui soient maintenus et prie M.le Préfet de faire droit à la présente. Fait en mairie à St-Solain le 3 juillet 1845. Pour copie conforme au registre.                                      - L'an mil huit cent quarante cinq le deuxième jour du mois de novembre, le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain, réuni au lieu habituel, sous la présidence de Mr le Maire, pour la tenue de la session ordinaire du 4ème trimestre de 1845, et au nombre formant la majorité des membres en exercice : Mr le Maire a exposé que déjà il avait prévenue le Conseil que Mr le Préfet des Côtes du Nord après un arrêt en date du 20 juin dernier, portant en autres dispositions que la marais de la Pétrole, situé sur la rive droite du grand mur de la Rance, est déclaré faire partie du Domaine de l'Etat, et que la réclamation adressée le 3 juillet par la commune est restée sans résultat. Monsieur le Maire a observé en second lieu que quelques uns des journaux de la localité ont annoncé que le projet d'exhaussement du déversoir de l'écluse du Chatellier qui, en submergeant cette grève dans toute son étendue, porterait le coup le plus funeste à l'agriculture de la contrée, projet auquel on semblait avoir renoncé, doit être fourni à la fonction des Chambres à l'une des prochaines cessions, qu'un avis favorable à ce projet a été surpris au Conseil général des Côtes du Nord, tandis que celui d'Ille et Vilaine m'ayant éclairé a, dans différentes sessions, annoncé un avis tout contraire.Monsieur le Maire a invité en conséquence de Conseil municipal à délibérer sur la question de savoir s'il ne convenait d'obtenir l'annulation de l'arrêté de monsieur le Préfet et ce dans le cas d'exhaussement du déversoir et de submersion du marais de la Pétrole; la commune de St-Solain ne doit pas justifier la propriété du droit de puiser dans le susdit marais la quantité de marne nécessaire pour fertiliser les terres de la commune; propriété qui lui est assurée par les titres les plus incontestables, et si elle ne doit pas former en justice une action d'indemnité pour l'expropriation de ce droit, de l'exercice duquel dépend la prospérité de toute la commune. Le Conseil considérant que le droit de prendre à perpétuité de la marne salée dans la marais de la Pétrole est assuré à la commune de St-Solain par acte de concession du 3 fructidor an 7, consenti par feu sieur Jacques Jean-Michel de la Norvonnais , acte de concession dont copie certifiée se trouve inscrite à cette date sur le registre de délibération de l'Autorité municipale de cette époque. Que les droits du sieur Michel de la Morvonnais à la propriété de ce marais résulte d'un acte d'accensement du 30 juin 1780 passé en exécution d'arrêt du Conseil, par les commissaires du Roi chargés de l'aliénation des portions du Domaine de sa Majesté, que cet acte d'accensement fut enregistré par Arrêt de la Chambre des Comptes de Bretagne en date du 24 mars 1781, dont expédition authentique se trouve déposé en l'Etude de Maitre Deroyer à Dinan. Considérant que les habitants de la commune de St-Solain ont toujours depuis l'acte de concession du 30 Fructidor an 7 joui sans trouble du droit de prendre dans ce marais un engrais à l'emploi duquel ils doivent leur aisance actuelle, et ont vu par cet usage tripler les produits de leur agriculture, que s'ils venaient à être privés de cette ressource toute une prospérité viendrait à disparaitre et avec elle les avantages  les avantages qui en résulte pour l'Etat, par les droits d'enregistrement et par les contributions directes, parce qu'il est impossible de remplacer cet engrais qui devient dans ce pays la force de toutes les autres, en y rendant seul possible les prairies artificielles et surtout la culture du trèfle. Ainsi une population occupant le territoire de sept à huit communes, dont les cinq sixième ne trouve leur existence que dans la petite culture d'un ou deux hectares, serait ruinée par la submersion de marais de la Pétrole et les propriétaires de fermes verraient leurs revenus réduits de moitié.                                                                                                     Considérant que se serait essayer d'atténuer l'immense préjudice porté à la contrée par la submersion de la Pétrole, on a voulu faire naitre l'idée [la région a voulu faire naitre...le gouvernement à voulu faire naitre...] qu'il existe en aval de l'écluse du Châtellier une quantité de marne suffisante pour les besoins du pays, cette assertion ne peut être et ne repose sur aucun fondement puisqu'il n'existe sur la rive droite du bras de la mer [de l'estuaire], en aval de l'écluse, de couches de marne de quelque importance qu'à plus de 8 kilomètres de la Pétrole et à plus de douze de Saint-Solain; encore ces dépôts sont-ils d'un accès fort difficile par l'état des chemins qui y conduisent, tandis que le marais qui devrait être submergé, situé à un kilomètre de deux routes royales, est d'un abord très facile pour les voitures. Qu'il est vrai que le transport de vase de mer peut avoir lieu en bateaux ou allèges [allège : grand  chaland employé pour amener la marchandise d'un navire en déchargement sur un canal], ce ne peut être que pour quelques points éloignés de la mer où cet engrais n'ayant jamais été employé produit un grand effet quoique répandu en petite quantité, mais que ce moyen,  pour les terres habituées à cet engrais et qui pour cette raison exige une bien plus grande quantité pour soutenir la production au même niveau, serait une énorme imposition dont en peineraient les cultivateurs. Considérant en résumé que le marais de la Pétrole a cessé depuis 1780 de faire partie du Domaine public et fait depuis l'an 7 la propriété privée de quatre commune, Pleudihen, Saint-Helen, Saint-Solain et Lanvallay, cette dernière représentant la section de Saint-Piat qui a été détachée de Pleudihen, que nul ne peut être privé de sa propriété sans une juste et préalable indemnité, que l'arrêté par lequel monsieur le Préfet a déclaré que le marais de la Pétrole serait rendu à la mer, dépouillerait la commune se Saint-Solain d'une propriété sur laquelle elle a les droits les plus fondés et que l'exécution  du projet de l'exhaussement du déversoir du Châtellier annulerait complétement.                                                      Le Conseil municipal arrête en conséquence qu'une expédition de la présente délibération sera adressée par l'intermédiaire de monsieur le Sous-Préfet à monsieur le Préfet pour qu'il veuille bien reporter l'arrêté qui porte atteinte aux droits de Saint-Solain, donner son avis que sur l'objet de la réclamation de cette commune, et l'autoriser à intenter toute action nécessaire à l'effet d'obtenir une juste indemnité en raison de la perte ou de la réduction dans l'exercice d'un droit de propriété incontestable et la plus essentielle pour la prospérité de l'agriculture dans la dite commune, préjudice que lui cause l'établissement de l'écluse du Chatellier.  Que l'écluse du Chatellier a déjà réduit l'exercice de ces droits. Fait à Saint-Solain les mêmes jour et mois que devant. Julien Gabillard maire, Amédée de Ferron [ici secrétaire du maire élu dès l'année 1831. L'équipe municipale ici concernée, en cette dite année 1845, était déjà élue en l'année 1833 année en laqueulle sera élu pour maire le dit Julien Gabillard ici cité] , Jean Lorre adjoint, Joseph Heuzé, Jean Rouault, Joseph Hué, François Houitte, Quedégnet                

    Après l'amélioration en la seconde moitié du 19ème siècle de la qualité de vie des gents habitant la commune de Saint-Solen, amélioration de vie apportée grâce à l'utilisation de la seule marne extraite des marais de la Pétrole, au XX siècle la commune de Saint-Solen dans son ensemble semble devoir connaitre cependant cette pauvreté hier trop souvent citée puisque cette dernière de nouveau sera  plusieurs fois énoncée en certains des registres municipaux et cela notamment dans ceux qui furent établis entre 1900 et 1935. Pour imager cette difficulté lors du Conseil municipal du 11/02/1912 il sera "alloué"  pour le Bureau de bienfaisance une dotation de 371 francs les recettes ordinaires s'élevant elles à 270 francs et les Dépenses ordinaires elles à 270 francs. Les années 1901- 1902 semble avoir été deux années particulièrement difficiles puisque la mairie du faire face à deux dépenses exceptionnelle : la construction d'une nouvelle école pour les "filles" ainsi que la création d'un nouveau cimetière le cimetière originel ayant montré ses limite de "réception". Fortement impactées par ces deux réalisation les ressources financières  de la mairie étaient alors au plus sec. Nouvellement réalisé le nouveau cimetière en 1902 n'était pas encore clos; devant cet impératif l'état financier de la commune se dressait alors face à un mur : Monsieur le Président expose à l'Assemblée qu'il serait urgent de prévoir la construction d'un mur de clôture au nouveau cimetière mais déclare que les ressources de la commune en raison des nombreux sacrifices qu'elle a eu à s'imposer pendant ces dernières années pour la construction d'une école de filles et la translation du cimetière ne lui permettent pas de faire face à la dépense qui d'après le devis dressé par monsieur Chevalier est évalué à ...Considérant l'absolu nécessité de la construction en question vote l'exécution des travaux et sollicite de la bienveillance de monsieur le Préfet un secours aussi clerc que possible pour aider la commune dont les ressources sont absolument nulles à supporter cet dépense. Monsieur le Président demande ensuite au Conseil municipal de transporter dans le nouveau cimetière le Calvaire qui se trouve dans le cimetière actuel. Le Conseil considérant que la commune n' pas les fonds suffisants pour faire la dépense d'un nouveau calvaire est d'avis de se conformer à la demande de monsieur le Maire. Ainsi dans le compte rendu relatant la réunion du Conseil municipal du 1er mai 1927, réunion relative à l'électrification de la commune, nous pouvons également  lire ceci : ...Le maire après avoir ouvert la séance soumet au Conseil en ce qui concerne la commune le projet de concession par l'Etat au profit de la Société "l'Electricité de Bretagne" , d'une distribution d'énergie électrique dans l'arrondissement de Dinan. Le Conseil après avoir examiné le projet et délibéré, considérant que l'électricité serait un bienfait pour la commune, donne un avis favorable mais ne se prononcera définitivement que lorsqu'il saura, la commune étant très pauvre, le quotité qu'elle aura à payer... Cette pauvreté une nouvelle fois sera rappelée quelques années plus tard quand en 1934 il sera question de la remise en état du portail du cimetière ainsi que de celui de l'école des garçons réalisée que fut cette dernière en l'année 1837 : ...Le maire expose ensuite au Conseil que le portail du cimetière et de l'école des Garçons ont besoin de réparations et que la commune étant grevée est dans l'impossibilité de les faire faire. Le conseil après avoir oui l'exposé du Maire, examiné la situation des deux portail sus visés, la situation financière de la Commune ont délibéré. Considérant que la réparation de ces portails est urgente à faire si l'on ne veut pas être obliger de les remplacer et que la situation financière de la commune est précaire, demande qu'une subvention la plus forte possible lui soit accordée pour l'exécution de ces travaux. L'école publique de Saint-Solen elle aussi pâtira donc de cette "pauvreté" mettant à mal le confort même primaire de certains de ses élèves.  Cette école née donc en la dite 1837, cela  dans la difficulté financière la plus grande, sera donc confrontée de nouveau à cette même difficulté et cela en la dite année 1934. Voici ci-dessous l'enfantement  douloureux de la naissance de cette école faite pour les garçons de Saint-Solain ainsi qu'un rapport  lequel lui sera lu en le Conseil municipal réuni pour la séance du 25 septembre 1927

    :...Le maire expose ensuite au Conseil la situation des croisées de la maison d'école des garçons, école, chambres et grenier, ainsi que celle de la porte de l'école, du préau des garçons, du mur d'enceinte des jardins des écoles et du mur et enceinte du cimetière à l'exception du côté ouest construit il y a quelques années, ainsi que la situation du mur de l'école des garçons côté ouest, du bas jusqu'au du préau de l'école des filles, mur qui aurait besoin de joints, il n'en a pas été faits lorsque ceux de l'école des garçons ont été faits. Le bois des croisées de l'école des garçons est pourri, il y a des trous par ou l'on voit le jour, les fermetures anciennes en bois ne tiennent plus. A la dernière grande entrée, deux croisées se sont ouvertes et il y a eu 8 carreaux de cassés. Aux grandes pluies des 23 et 29 septembre 1927 le plancher du grenier  et les parquets des chambres ont été inondés l'eau ayant traversée les plafonds ont été détériorés. Le seuil de la porte des garçons usé, et la porte en mauvais état ainsi que les croisées, l'école a été remplie d'eau et il n'aurait pas été possible de faire l'école ces jours là. De plus dans l'hiver la salle de l'école est froide. Le mur d'enceinte des écoles et le mur d'enceinte du cimetière ont besoin de raccords et d'être couverts pour arrêter leur déteriorement, ces murs auraient aussi besoin de joints mais la dépense seraient trop grande et il faut aller aup^lus pressé. Le préau construit à la hauteur qu'il a, et avec les courants d'air, qui passent dessous est mortel pour mes enfants en hivers; il serait nécessaire qu'il soit abaissé et que le tout soit clos au midi. Le Conseil, après avoir entendu l'exposé et s'être rendu sur les lieux du maire délibère : Considérant que les travaux présentés par le maire sont urgents lui donne tous pouvoirs pour faire le nécessaire pour que ces travaux soient exécutés, et la commune n'étant pas riche et ne pouvant disposer que d'une très petite somme il demande à monsieur le Préfet de bien vouloir accorder à la commune une subvention la plus forte possible pour lui permettre de faire exécuter ces travaux qui sont d'une extrême urgence...                                                                                 La commune de Saint-Solen à l’inverse de celle de Tressaint en effet, aujourd’hui toutes deux en Lanvallay, dès 1812 possédait parmi ses habitants un nombre réel d'indigents formant "classe sociale"; cela sera confirmé une nouvelle fois par écrit en l'année 1834 lorsque la richesse "économique" de Saint-Solain sera comparée à celle de Tressaint. Pour répondre à nos Questions Saint-Solain dès l'année 1812, comme moult d'autres petites communes d'ailleurs, était déjà une commune pauvre et désertée probablement de toutes activité professionnelle qu’elle quelle soit. Les lendemains de la Révolution française et les guerres Napoléoniennes alors en cours ne devaient pas du tout favoriser il est vrai un essor économique professionnel. L'état impérial, cela il est vrai, avait instauré sous l'autorité des maires, dans toutes les communes il nous semble, des bureaux de bienfaisances, notamment distributeurs de "soupe, " ancêtres de nos centres sociaux d'aujourd'hui. Ainsi au mois d'Avril 1812 Saint-Solain  verra en sa commune la distribution journalière de 418 soupes ce geste social et humain  représentant alors pour 5 mois la somme de 339 francs et 50 centimes. Le début du XX siècle assistera lui aussi aux affres nés de cette même pauvreté puisque pas un seul Conseil municipal pour ainsi dire de prendra pas la défense d'un nécessiteux ou d'un miséreux. Nés hier en les heures du 1er Empire les "bureaux de bienveillance 150 ans après existeront toujours puisque à Saint-Solen notamment des élus, oeuvrant régulièrement au sein de sa commission,  un budget annuellement leur étant alloué, chaque jour prendront des décisions indispensables pour les nécessiteux dressant en des lignes sans fin leurs listes interminables. Ils ouvragerons ainsi et de leur propre initiative ou bien à la propre demande des gens concernés leur adressant parfois un refus quand leur propre condition sociale l les plaçait alors au dessus du seuil de l'indigence.  Ainsi après l'établissement  de telles listes étaient allouées au sein de cette commission aussi bien des aides  pour assister certaines femmes alors en couche que des demandes d'assistance médicale gratuite, d'assistance aux vieillards, d'Hospitalisation gratuite, liste d'assistance aux vieillards infirmes et incurables,  : ...le maire demande ensuite au Conseil s'il n'y aurait pas lieu de demander l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables à domicile de monsieur Ormel François hospitalisé le 22 mai 1933 au titre de l'assistance médicale gratuite soit changée en hospitalisation...Cette commission accèdera aussi quelques fois à des demandes d'allocations militaires cela  au seul  titre "du soutien de famille". quand le seul enfant pouvant subvenir aux besoin de sa famille, son père étant lui même décédé à la guerre,  était appelé sous les drapeaux de la Nation : Le maire soumet ensuite au Conseil la demande d'allocation faite par madame veuve Loisel Celestin née Lemée Henriette pour son fils Louis-Alfred-Julien-Joseph qui accomplit actuellement sa période de service actif au 6ième régiment de Génie à Angers. Le Conseil après avoir examiné la situation de madame veuve Loisel et délibéré; considérant que la postulante ne possède que sa pension de veuve de guerre, et qu'elle a un loyer annuel de trois cent francs a payé et qu'elle est âgée de cinquante deux ans et ne peut plus guerre travailler; qu'elle a encore deux enfants à sa charge dont l'un, Loisel Celestin-Henry-Jean-Marie, âgé de dix huit ans, est malade depuis le mois de mai mil neuf cent trente deux et ne peut plus travailler, le deuxième Loisel Henri-Julien âgé de seize ans est petit commis pharmacien et ne gagne pas son entretien et que lorsqu'elle avait son fils Alfred-Julien-Joseph celui-ci donnait tout ce qu'il gagnait et par conséquence lui venait bien en aide donne un avis favorable à la demande de madame veuve Loisel Célestin.                                                                                                                    Le maire fait ensuite connaitre au Conseil qu'il a reçu une demande d'allocation militaire pour soutien de famille formulée par monsieur Lavoué Eugène pour son fils Marcel incorporé au 5ème Régiment d'Infanterie compagnie CMI à Courbvoie. Le Conseil après avoir oui l'exposé de monsieur le Maire, examiné la situation du postulant a délibéré : Considérant que monsieur Lavoué Eugène qui est âgé de cinquante huit ans est fatigué et ne peut plus guerre travailler, qu'il ne possède que la petite maison qu'il habite et environ 14 ares de mauvaises terrain, une pension de quatre mille deux deux cent francs par an sur la Caisse des Invalides de la Marine et que sa femme Lavoué Azeline âgée de cinquante trois est également fatiguée et ne peut plus travailler ayant élevée six enfants sans autre ressource que le produit de leur travail, que les deux aisnés sont mariés et ne peuvent leur venir en aide, l'aisné étant père de famille et ayant assez à faire pour eux; que le troisième Louis qui reste à la maison gagne trois francs de l'heure et ne fait par ce temps de chômage que de petites journées; que les deux jeunes dont l'un est plâtrier et gagne à peine son entretien ne faisant que débuter; l'autre est petit commis de magasin gagnant 250 francs par mois mais sans être nourri, que son fils Marcel lui donnait tout ce qu'il gagnait et lui était d'un grand aide, donne un avis favorable à sa demande. Fait et délibéré à Saint-Solen, les jours, mois et an susdit.                                                                                                                       Tout au long de la première partie du XX siècle la plus grande partie des aides financières accordées concerneront cependant les femmes en couche cela en application de la loi du 17 juin 1913 loi voulue pour combattre le taux de mortalité infantile importante. L'enveloppe de toutes ces aides sociales, à la seule charge de la commune, représentait une somme assez considérable. En 1927 en effet, les recettes de la commune s'élevant à 13.543 francs et 89 centimes le montant de ces aides sociales, comprenant l'Assistance sociale gratuite; la Protection de la santé publique, l'Assistance aux vieillards, l'Assistance aux familles nombreuses, l'Assistance aux femmes en couche, l'Assistance aux allaitement maternel, les Enfants assistés etc. s'élevait lui à la somme de 1.393 francs et 96 centimes soit un peu plus de 10 % des recettes globales de la commune . Cette somme allouée à la protection "sociale" des plus démunis représentait à elle seule 30 % des frais propres obligatoires de la communes. Ces derniers, en fait frais de fonctionnement, comprenaient eux la rémunération du secrétaire de Mairie, celle du tambour afficheur, l'entretien des écoles, celui du cimetière, l'entretien des fontaines publiques, le matériel d'enseignement etc.etc.  Le conseil  ...extrait du tableau de la subdivision entre les communes de l'arrondissement de Dinan des soupes à la renfort accordée aux cantons de cet arrondissement dans la répartitions de 37100 soupes qui doivent êtres distribuées par jour dans le département des Côtes du Nord en exécution du décret impérial du 24 mars 1812. Population, nombre, prix de ces soupes, communication de ces soupes. Saint-Solain 418 soupes par jour pour 2 francs 25 centimes, par mois pour 67 francs 50 centimes, pour 5 mois 337 francs 50 centimes...Malgré cette prise de conscience de l'Empire certains prêtres officiants reprocheront cependant du haut de leur Chaire le manque de réaction à certains élus quelques fois trop éloignés de la réalité de la souffrance ressentie par cette même classe indigente  : le 14 avril 1812. Cartulaire de Monsieur le Sous-préfet de Dinan du 13 avril 1812 à monsieur le Maire de Saint-Solen. Monsieur. Outre les Comités de bienfaisance dans les chefs lieux de Cantons, en exécution du décret impérial du 24 mars dernier, pour la distribution des secours extraordinaires aux indigents, il doit y en avoir un dans chaque commune pour correspondre avec celui du Chef Lieu composé du Maire Président, du Desservant [prêtre au sein d'une paroisse officiant les offices religieux] et de trois membres choisit dans le Conseil municipal. Vous voudrez bien en qualité de Président de ce Comité choisir dans ce Conseil les trois membres que vous jugerez les plus capables de remplir cette fonction charitable et vous vous concerterez avec le Comité du Chef Lieu de Canton sur les meilleurs moyens à employer pour la distribution des secours à la classe indigente. Vous m'enverrez l'état nominatif de ceux que vous aurez désigné et vous les installerez  de suite. J'ai l'honneur de vous saluer. Pour copie conforme. Ferron maire.                                                            Le  19 avril 1812. Aujourd'hui le 19 avril1812 plusieurs membres du Conseil municipal assemblés au presbytère de Saint-Solain ont sommé monsieur le Desservant de s'expliquer sur ce qu'il a dit aujourd'hui en Chaire lorsqu'il a attaqué publiquement les Autorités constituées en disant qu'ils manquaient de nerfs et à qu'elle occasion, sur son refus de répondre, le prirent à être clos et arrêté  pour en faire part aux Autorités supérieure en présence de Jean Heuzé adjoint, de Louis Lavoué, de Julien Houite, de Gilles Piel, de Jean Coudrai. Rature nulle. Le maire de Saint-Solain Ferron.                                                       L'an 1836 le 6 février ...monsieur le maire déclare que la commune se compose d'habitants peu aisés et les trois quart pauvres ne peuvent suffire aux sacrifices qu'il faut faire pour la réparations des chemins vicinaux de cette commune et notamment celui qui conduit de Combourg à Dinan invite le Conseil à délibérer sur les moyens à prendre pour l'entretien de ces chemins...après avoir reconnu que le rôle de prestation et tous les autres sacrifices que la commune pourrait faire sont insuffisants pour entretenir les chemins de cette commune, prie monsieur le Sous-préfet de bien vouloir solliciter de monsieur le Préfet des secours pour continuer les réparations de la dite rout ede Combourg qui doit être vicinale de première classe...  ].                                                                                              Pour connaître un peu plus en profondeur l’Histoire ancienne et sociale d’une commune, à la lecture de ce que nous avons déjà lu ci-dessus, on comprend très bien qu'il existe un outil indispensable : c'est la lecture des anciens Registres des délibérations des Conseils municipaux d’alors. La Loi impériale du 14/02/1806 fixera les sessions ordinaires des Conseils municipaux du 1er au 15 mai de chaque année ces derniers en effet contenant en leurs pages écrites, cela en dehors des quittances et comptes financiers bien sur, moult détails sociaux se rapportant à la vie même de chaque commune concernée telles les ordonnances financières des octrois ou la gestion de l’entretien des différents chemins vicinaux desservant une même commune. Les sommes reçues par les dits octroies ou la levée exceptionnelle chez l’habitant de sommes d’argent y permettaient en effet aux communes de faire face à leur besoin respectifs [En conformité du décret impérial du quatorze février mil huit cent six qui a fixé la session ordinaire des Conseils municipaux du premier au quinze may de chaque année, le sept de ce mois ayant donné lecture de cet arrêté à l’issue de la Grande messe avec injonction aux membres du Conseil municipal de se réunir à la mairie le quatorze du présent mois et y étant le sieur Ferron Maire de la commune de Saint-Solain à présenté au Conseil municipal son compte d’administration tant en charger que décharge, pour l’an mil huit cent huit avec les quittances au soutien…droit de recette pour l’octroi trois francs soixante neuf, loyer et réparation de la maison commune, six francs réparation de couverture tant au presbytère qu’à l’église en mil huit cent dix avec un devis signé Joseph Lorre et approuvé par le Conseil municipal quatorze franc…La commune désirant acquitter peu à peu les dettes qu’elle doit depuis 1806 pour la couverture à neuf de la cuisine du presbytère consent à mettre au nombre des dettes arriérées une somme de trente francs due à Joseph Lorre… Le Sous préfet de Dinan à Monsieur le Maire de Saint-Solain. Par votre lettre du 15 courant vous me consulté sur la question de seavoir si vous pouvez tolérer votre desservant faire la quête en argent chez les habitants de la commune avec un rôle non exécutoire…                                                                                                     Les informations lues en ces mêmes registres sont ainsi quelques fois riches par leur diversité sociale, informations toujours obtenues au sein de ces mêmes conseils municipaux alors toujours réunis par la seule autorisation des Préfets ou Sous-préfets et cela sans pour autant respecter la dite date du dit mois de mai citée ci-dessus. Les mairie en 1809 en tant que "bâtiment public" n'existait pas encore et les différentes réunions d'un même  Conseil municipal souvent ouvertes au sein même d'une maison public contenant en son sein une pièce en laquelle les dites réunions devaient alors avoir lieu. Sous la mandature de monsieur Serizay, seigneur de Grillemont et maire de Lanvallay, les réunions de son Conseil municipal avaient lieu au sein même de son château dit de Grillemont.  Ainsi M.Ferron maire de Saint-Solain, avec son adjoint monsieur Jean Heuze, tenait les réunions de son Conseil municipal en la maison public ou hostellerie tenue et appartenant à sont dit adjoint Jean Heuze. Au sein de ses mêmes réunions certains conflits d'intérêt "professionnels ou autres" pouvaient ainsi naitre : Nous Ferron maire de la commune de Saint-Solain, sur le réquisitoire de Louis Pul, sergent de la Garde Nationale, nommé conjointement avec six fusiliers pour maintenir le bon ordre le Dimanche vingt sept avril mil huit cent neuf dans l’Assemblée du jour saint-Fiacre, nous nous sommes rendu à six heures du soir à la maison commune dont tous les appartements ettoient remplis de buveurs, notamment la Chambre de la municipalité. J’ay sommé au nom de la loi Jean Heuzé, propriétaire de la dite maison et adjoint de la commune, de me céder une table dans la ditte chambre et de faire évacuer l’appartement affin de pouvoir librement faire le rapport de l’évènement qui venait d’arriver. Sa réponse fut que j’avais une table chez moi. Je le somme une seconde fois et alors il est … Séance du trois décembre mil huit cent neuf tenue par messieurs les membres du Conseil municipal de la commune de Saint-Solain, réunis d’après l’autorisation de monsieur le Préfet en date du treize novembre mil huit cent neuf à l’effet de délibérer sur les abonnements aux droits d’octrois consentis par les contribuables… D’autres informations, elles liées au  droit civique et à la moralité, seront plusieurs fois évoquer en les réunions municipales de Saint-Solen ces mêmes délibération confirmant soit l’acceptation soit le refus décidé en haut lieu de certaines démissions par certains élus demandées : Dinan le 21 mai 1811. Le Sous-préfet de Dinan à monsieur le Maire de Saint-Solain. Il résulte d’une lettre que j’ai reçue de monsieur le Préfet de ce département qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les fonctions des membres du Conseil municipal et de Conseiller de la Fabrique. En conséquence la démission des sieurs Jean Houitte et de Josepf Duval ,n’est pas admissible . J’ai l’honneur de vous saluer. Charles Néel de la Vigne.   

    Les maires                                                      

    L'organisation des "mairies"  et l'élection de leur maire respectif semble avoir été définitivement assises sous l'Empire, en 1806. Cette organisation sera rappelée à la mémoire de Saint-Solain en 1812 lorsque le Prefet du moment, monsieur Boullé,  choisira un an avant la fin du mendat du maire alors en fonction, le maire Ferron, son futur successeur. Son dit successeur lui entrera en effet en fonction le 3 septembre de l'année1813 soit la même année en laquelle sera votée une loi interdisant d'envoyer travailler en les mines les enfants de moins de 10 ans.     Cette organisation établira notamment et la "méthode" de l'élection et la durée des mandats des maires élus ces derniers ayant pour les seconder au sein d'une même équipe municipale qu'un seul adjoint nommé. Les nouveaux maires, sous le regard des Préfets, seront donc élus 1 an avant la fin des dits mandats par les dits Préfets eux-mêmes et confirmés en leur nouvelles charges par les maires sortant en personne. Les mendats auront une durée de 5 années. Au lendemain de la Révolution Française ce mode d'élection, pour élire le premier officier d'une commune, était-il réellement démocratique "l'habitant" n'ayant lui point du tout la possibilité de s'exprimer par un vote libre et personnel ?  Ainsi en la fin de l'année 1812  monsieur Boullé, Préfet des Côtes du Nord depuis 1800, choisira en effet pour maire de Saint-Solain Henry Ferron ce dernier, près d'un an après, le 3 semptembre 1813 exactement, ayant été confirmé en sa nouvelle charge par le maire du moment alors sortant, à savoir le maire Ferron. Le Sieur Henry Ferron ayant prêté le dit serment "Senatus Consulte"  recevra celui de son Conseil municipal que près d'un an après sa propre prise de fonction, le 18 septembre 1814 exactement.                                                                                                                 - Organisation des Mairies. Arrondissement de Dinan. Commune de Saint-Solain. Le Préfet des Côtes du Nord, baron de l'Empire, officier de la Légion d'Honneur. Vu les articles 12 et 20 de la loi du 15 avril 1806 concernant le renouvellement quinquenal des maires et adjoints des villes et communes de l'Empire, somme pour remplir les fonctions de maire de la commune de Saint-Solain le Sieur Henry Ferron fils et pour remplir celles d'adjoint le Sieuir Jean Heuzé. Le maire estc chargé de l'installation des nouveaux maire et adjoint qui preteront le sermentprescrit par le"Senatus Consulte" du 28 floréal an 12. Elle aura lieu à la réception de la présente et en sera rapporté procès verbal  séance tenante, et une expédition adréssée de suite au Sous-préfet de l'arrondissement qui la fera parvenir sans délai à la Préfecture. En préfecture à St-Brieuc le 24 xbre 1812. Signé Boullé.                                                                                                                En conséquence nous maire de cette commune avons installé le Sieur Henrt Ferron fils dans ses fonctions de Maire et le Sieur Jean Heuzé dans celles d'Adjoint et ont individuellement prononcé le serment prescrit par le Senatus Consulte du 28 Floréal an 112 en mairie de Saint-Solain le trois septembre 1813. Le maire de St-Solain Ferron.                                                                                                          - L'An mil huit cent quatorze le dix huit septembre. Nous, Henry Ferron, Maire de la commune de Saint-Solain, 3ème arrondissement communal de Dinan, département des Côtes des Nord, certifions et rapportons que d'après la Délégation spéciale de Mr le Sous-préfet de Dinan, qui nous autorise à recevoir le serment que les membres du Conseil municipal de cette commune doivent prêter au Roi, nous les avons invité nominativement à se réunir aujourd'hui à 5 heures de l'après midi au Chef lieu de cette commune où étant leur réunion et après leur avoir rappelé l'étendue et la dignité de leur fonction, l'obeïssance et la fidélité que le Roi a le droit d'attendre de tous ses sujets et particulièrement des fonctionnaires publics qui doivent donner l'exemple, ils ont individuellement prononcé à haute et intelligible voix et prêté en nos mains le serment suivant : Je jure et promet à Dieu de garder obeîssance et fidélité au Roi, de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de n'entretenir aucune ligue qui serait contraire à son Autorité. Et si dans le ressort de mes fonctions ou ailleurs, j'apprends qu'il se trame quelque chose à son préjudice, je le ferai connaitre au Roi. De quoi nous avons dressé et rapporté le présent procès verbal qui sera envoyé en double expédition à moi le Sous-préfet et ont signé avec nom. Fait à Saint-Solain les jour, mois et an que dessus. J.Houitte; Julien Houel; Gilles Piel; louis Lavoué; Lorre;J. Huet; Julien Mancel; Duval; Jean Coudrai; le Chevalier Ferron.                        -Dinan 2 juin 1817. Les Sous-préfet de Dinan et M. l'Adjoint de la commune de St-Solain. J'ai l'honneur de vous adresser la Commission de Monsieur Ferron Jean-Augustin, nommé Maire de votre commune, en nremplacement de Monsieur Henry Ferron qui occupe une place de Percepteur incompatible. Vous étes chargés de l'installation de ce fonctionnairequi prêtera le serment prescrit par la circulaire du 3 juin 1816, vous en rapporterez procès verbal dont vous m'adresserez sans délai une expédition, pour être transmise à M.le Préfet. Recevez ...Du Bourblanc.  - Nous, soussigné Adjoint de la commune de St-Solian, certifions et rapportons que d'après la délégation spéciale de M. le Sous-préfet de Dinan, qui nous autorise à recevoir le serment de M.Ferron Jean-Augustin, nommé Maire de cette commune, et à procéder à son installation, nous lui avons donné connaissance de la lettre de M.le Sous-préfet et l'avons invité de se rendre aujourd'hui à 3 heures à la mairie où étant présent il a prononcé à haute voix et prêté en nos main le serment suivant... A Saint-Solain ce 17 juin 1817. Jean Ferron Maire [pour Jean Augustin Ferron maire] Jean Heuzé.                                                                                         - L'an mil huit cent dix neuf... délivré par M. le sous-préfet du département des Côtes du Nord  sous la date du vingt cinq novembre dernier, et de la circulaire de monsieur le Sous-préfet de l'arrondissement de Dinan, sous la date du huit du courant, qui nomme au lieu et place de Monsieur Ferron Jean-Augustin, décédé, le sieur Lorre Jean pour remplir en cette qualité les fonctuions de maire de la dite commune...     

    Personnellement je sais aujourd’hui que les premiers maires de Saint-Solen assis en le "Premier Empire" furent tous des seigneurs nés  "Ferron de la Vairie" ce poste ayant été « légalement par élection » attribué  en 1807 à un enfant né Ferron lequel, sur ses différents actes municipaux, signera cependant simplement : Ferron maire . Seigneurs de la Vairie, élus maires de Saint-Solen, les sieurs "Ferron" étaient-ils issus du peuple ? En l'année 1816, sous le mandat d'Henri Ferron alors maire en foncion qui signe "le Chevalier Ferron", seront aussi "membres du Conseil municipal de Saint-Solain" qui tous deux signent de leur nom respectif, "Ferron de la Verrie" et "Louis Ferron de la Verrie".                                            Quel fut le facteur politique ou social qui permis aux enfants d'une même famille de devenir au lendemain de la grande Révolution française tous "maire" d'une même commune en les premières heures du XIX siècle ?                              Comment la transmission de cette charge municipale nouvelle et démocratique a t-elle pu se faire en Saint-Solen au sein d'une même fratrie ?                                    Le changement de société voulu par la Révolution Française, quelques 20 années auparavant, semblait en la dite année 1807 déjà bien loin puisque les premiers maires, eux issus du peuple, ici en Saint-Solen, en leur charge municipale ont été effectivement sous le dit Premier Empire tous  remplacés par les dits "maires Ferron"  tous enfants issus d'une même famille hier seigneuriale et de nouveau sous le dit Premier Empire redevenue seigneuriale. Ou était passée l'année1793 appartenant à la Convention, année en laquelle avait déjà été élu "maire de Saint-Solen, "Officier municipal ou d'Officier publique,  un simple marchand de vaches âgé d'à peine 28 ans, marié à une femme elle aussi issue du peuple : ...Aujourd'hui vingt cinquième jour de janvier mil sept cent quatre vingt treize an second de la République Française à six heures du soir par devant moi, Jean Lorre, maire de la paroisse de Saint-Solen à défaut d'officier public est compaue en la salle de la maison commune Michel Thomas sage-femme ...lequel a déclaré à moi Jean Collin que Marie Huë âgée de 28 ans femme en légitime mariage de Jean Lorre, maire, marchand de vache, âgé de 28 ans demeurant au dit bourg de Saint-Solen en cette paroisse, est accouchée ce matin dans sa maison située au dit bourg de Saint-Solen d'un enfant mâle lequel Michel Thomas m'a présenté ...Jean Lorre maire.                                                                                                                        

    Il faut toutefois reconnaitre que tout au long du XIX siècle, cela sitôt la "dynastie 1ère  des "Ferron maires" éteinte , ce poste en Saint-Solain semble avoir été transmit au sein même de certaines familles réduites au nombre de trois ou quatre lesquelles étaient probablement les plus aisées financièrement. Sous le Premier Empire la dite dynastie "de Ferron" dût-elle ses nominations successives au poste de Maire de la commune de Saint-Solain à sa seule assise financière ?                    Il nous semble que les membres d'un Conseil municipal étaient  presque toujours choisis entre les habitants les plus riches d'une commune, toujours parmi les plus imposés,  même si les maire et adjoint eux l'étaient sur décision préfectorale. Pour tous projets d'imposition extraordinaire cette classe sociale, dite des plus imposés, était alors invitée aux délibérations puisque cette dernière, par décision du Conseil municipal, devait alors  mettre "main à la poche" pour permettre le "bouclage" d'un budget annuel concerné. Ainsi en Saint-Solain, en 1853, le Conseil municipal se réunissait en la présence des plus imposés. Nos actuelles dotations d'état ne semble alors pas devoir encore exister :  L'an mil huit cent cinquante trois, le vingt deuxième jour du mois de mai, le Conseil municipal de la commune de Saint-Solain, assisté des plus imposés, s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de monsieur le Maire pour la tenue de sa session ordinaire . Présent M.M. Heuzé Joseph; Houille Jean; Lemasson Pierre; Essirard Jacques; Thomas Louis; Busnel Pierre; Lucas Gilles; Lavoué Marie; Junque Olivier et Gabillard Julien maire lesquels forment la majorité des membres en exercice le Conseil et les plus imposé...Vu le budget pour 1853 et les comptes de gestion rendus par le percepteur municipal des recettes et dépenses de l'année 1852, et 1853, vu le budget proposé pour l'année 1854 dont les recettes ordinaires s'élèvent à la somme de 947 francs et recettes extraordinaires à 302 francs 58 centimes, tandis que les crédits proposés pour les dépenses annuelles et ordinaires ont un objet de 1250 francs 41 centimes, considérant que la commune ne peut y faire face qu'au moyen d'une imposition extraordinairesont d'avis, après en avoir délibéré, que la commune soit autorisée à s'imposer trois centimes par franc, sur les contributions directes bpour à l'effet de subvenir à l'insuffisance des revenus affectés aux dépenses ordinaires de cet exercice.Fait à Saint-Solain les mêmes jour, mois et an que devant. Le Conseil municipal : F.Houitte; Thomas Louis; Lavoué Marie; J.Huet adjoint; Olivier Junguené. Les plus imposés: Pierre Guillot

    Ainsi les Hamoniaux, les Lorre et les Cabillard se partageront tous trois le mandat de maire tout au long de ce même XIX siècle. Les mandats de "maire" étaient alors des  mandats électifs de 5ans après avoir été de 2 années au lendemain de la Révolution quand les premiers maires étaient simplement nommés : "Agent municipaux" l'appellation "maire" apparaissant au lendemain d'une loi votée en l'an 8, le 27/02/1800 exactement. Le dit "Ferron maire", le premier  "Ferron" de Saint-Solen cité "maire" par l'Histoire, fut-il en cette dite  année 1807 le quatrième "maire" ici en Saint-Solen élu démocratiquement par son prédécesseur ?  En vertu de la lettre de M.le Sous Préfet de Dinan du vingt quatre février mille huit cent dix et de celle de M.le Préfet du vingt un du même mois par les quelles le maire de Saint-Solen est autorisé à convoquer le Conseil municipal pour le vingt cinq mai à l'effet de dresser et arrêter le compte de 1809 et dresser le budget de 1810 le Conseil municipal ayant eu connaissance de ces lettres le 25 mai a été convoqué de se rendre à la maison commune pour le premier avril à deux heures de l'après midy où après avoir examiner le compte rendu par le maire à l'appui des quittances pour l'exercice de 1809 il a été reconnu et constaté qu'il restait en fait un franc trente deux centimes; de plus les centimes additionnels aux contributions foncière, mobilière et somptuère [somptuaire] quarante francs soixante quinze centimes abonnement pour l'octroi soixante quinze centimes; nature des dépenses, contribution foncière des biens communaux devront six francs quatorze centimes; abonnement aux bulletins des lois dix francs six centimes et frais de registres des actes civiles trente trois francs cinquante et un centimes; compagnie de réserve six francs cinquante centimes; bois, lumière, ancre, papier, plumes et frais de toute espèce alloué au maire vingt cinq francs. Droit de recette pour octroi trois francs soixante; loyers et réparation de la maison commune six francs; réparation de couverture tant au presbitère qu'à l'église en mille huit cent dix avec un devis signé Joseph Lorre et approuvé par le Conseil municipal quatorrze francs. Mr le maire ayant représenté au Conseil municipal qu'il estoit du à plusieurs particuliers pour les réparations faittes au presbitère  de Saint-Solain en 1806 une somme de quatre cent trente un francs et de plus en 1809 une somme de 25 francs allouée à l'ancien maire par délibération  du 15 février 1809 et signé par le conseil qui ne lui a point été payé ces deux sommes formant ensemble quatre cent cinquante francs et que le Conseil municipal mêt au nombre des dettes arriérées. Fait en mairie le premier aout mille huit cent dix. Signent: Joseph Duval; Lorre, F.Houitte;Jacques Huet; Julien Houel; Gilles Piel; Jean Coudray; deux interlignes approuvé "Ferron maire"                                                                                                                     Qui était ce dénommé maire signant simplement Ferron maire ? A défaut d'avoir été Louis-Henri Ferron qui fut nommé en 1808  "fabricien comptable de la paroisse de Saint-Solain" ce dernier, frère des tous premiers maires reconnus de Saint-Solain, signant en ses actes de la Fabrique : "Louis Ferron", il est fort possible qu'il ait été leur père à tous, Louis-René- François Ferron  de son état seigneur de la Vairie et Lieutenant du roi au gouvernement de la ville de Dinan. Père du dit "Louis-Henri Ferron"  ici cité Louis-René-François Ferron sera il est vrai aussi le père et de Henri-Malo Ferron et de Jean-Auguste Ferron tous deux "maire de Saint-Solen";  le 24/12/1812  son successeur sera son fils puisné ce dernier se prénommant Henry-Malo [en 1808 en effet Louis-Henry Ferron deviendra le nouveau fabricien comptable de la paroisse remplaçant à ce même poste son père qui lui le fut de 1806 à 1807: Ci jour 24 janvier 1808 a été convoqué une assemblée des membres de la Fabrique pour nommer un fabricien comptable à la place de Mr Ferron père. L'Assemblée réunie dans la sacristie a unanimement nommé Mr Louis-Henry Ferron pouir l'année 1808...nous fabriciens après avoir examiné la recette et la dépense pendant les années de 1806 et de 1807 qu'en a fait mr Ferron de la Vairie fabricien comptable...Cette élection avait lieu annuellement puisque le 1er janvier 1809 le dit Louis-Henry Ferron sera pour la dite année 1809 reconduit dans cette même fonction]                                 Pourquoi son fils "aisné" pour certains, le dit "Louis-Henry Ferron", ne lui a t-il pas succédé à ce poste" éligible portant" laissant ainsi la place à son dit frère puisné le dit Henri-Malo Ferron successeur à ce poste du dit Ferron maire ? Pourquoi fut-il lui aussi cependant  "maire de Saint-Solain mais seulement à partir de l'année 1826 lui qui un moment prit le chemin de l'exil?  Pendant les heures rouge-sang de la Révolution française de très nombreux seigneurs  "aisnés", bretons pour certains, prendront le chemin de l'exil laissant ainsi leur grand ou immense bien immobilier aux gentes de la Révolution française perdant de ce fait aussi tout leur droit sociaux aussi. Quelques années plus tard, cela dès l'établissement de l'Empire semble t-il, certains réclameront justice et certains d'entre eux pourront enfin revenir sur les terres qui les ont vu naitre. Il en sera ainsi pour le dit Louis-Henri Ferron frère des deux maires ayant tous deux succédé au dit "Ferron maire". Un acte en effet le rétablira dans l'ensemble de ses "droits citoyent" ce fait ayant été en son heure rapporté par écrit au dit Ferron maire lequel de cet écrit établira "copie" conforme: Copie d'une lettre de monsieur le Préfet qui a été adressée à monsieur le Sous-préfet en date du 4 avril 1813 au maire de Saint-Solain. J'ai l'honneur de vous informer que conformément à la décision de son Excellence le Ministre de la Police sous la date du 18 mars relevée en la Dépêche de Monsieur le Comte de Réal [la "dépêche n'est point ici une revue littéraire mais une lettre écrite par le dit comte de Réal. Ce fut lui qui reçu en personne l'avis de condamnation du duc d'Enghein ; le comte de Réal fut sous le Consulat l'un des 4 Conseillers d'Etat chargé de la Police] en date du 24 aussi courant, je lève provisoirement la surveillance à la quelle est assujetti comme "émigré amnistié" le sieur Ferron Louis-Henri propriétaire domicilié de la commune de Saint-Solain et qui a fait l'objet de vos lettres des 10 décembre et 1er janvier dernier. Vous le regarderez en conséquence comme ayant recouvré l'exercice des droits de citoyen français dans toute leur plénitude. J'ai l'honneur de vous saluer . Charles de la Vigne. Certifié conforme Ferron maire   « Percepteur » de son état Henry-Malo, successeur direct au poste de maire de Saint-Solain du dit Ferron maire,  ne pourra se représenter une seconde fois. En effet il sera dit que son poste de "Percepteur" était "illégale"  avec le poste élu de maire. Henry-Malo Ferron, lequel lui signera H. Ferron maire,  sera alors remplacé à son poste de maire de Saint-Solain par son frère lui aussi puisné, Jean-Augustin Ferron ce dernier signant ses registres municipaux  J.Ferron. Ainsi les premiers maires de Saint-Solain étaient tous frères tous  nés du Chevalier  Louis-René- François Ferron lieutenant du roi et gouverneur de Dinan pour celui-ci aussi. Ainsi leur propre neveu à tous trois, Amédée-Marie-René de Ferron, lui aussi devint maire de Saint-Solen à la fin du XIX siècle.  Louis-René apparaitra pas d'avantage dans les délibérations de Saint-Solain. Il est cependant un autre "Ferron" lequel sera témoin, cela en plusieurs délibérations du Conseil municipales de  Saint-Solain, aux côtés même des maires nés "Ferron"; celui-ci signera en écrivant : Chevalier Ferron. Qui était-il ? Etait-il celui qui hier signait simplement "Ferron maire" [la lecture des B.MS. de Saint-Solain nous a apprit depuis qu'il s'agissait en fait du dit Henry lequel signait aussi ainsi en bas de son prénom Henry. Signant encore H.Ferron le 06/07/1815 il signera "Henry Ferron le Chevalier Ferron " à partir du 14/09/1815..Rajout du 24/04/2016]. Bien des années plus tard, en 1878 exactement, un autre Ferron sera de nouveau maire de saint-Solen cette paroisse s’écrivant alors effectivement Saint-Solen et non plus Saint-Solain. Cet enfant, le dit Amédée ci-dessus cité, neveu des deux derniers puisqu’il était le fils du dit premier maire ici cité ci-dessus, Louis-Henry, sera le fameux édificateur de la nouvelle église paroissiale de Saint-Solen. Nous voyons très bien ici l'importance sociale de cette famille seigneuriale laquelle en 1878 dans la nouvelle église possédait encore un banc attitré et aux initiales de son nom  banc réservé à sa seule seigneurie.                                                                                                              Ces différentes informations nous les avons trouvées au sein du recueil des Délibération s’étirant de l’année 1808 à 1859. Nous ne dirons jamais assez l’importance que peut posséder la lecture des actes anciens. Ce recueil contient en ses moult pages certains renseignements « sociaux «  importants que je me propose de vous décrire un peu plus tard.                                                                    Cependant aujourd’hui je suis tombé  sur un petit bijou concernant l’Histoire de Saint-Solain ainsi alors orthographié cet acte étant en rapport direct avec la coalition européenne soulevée à l’encontre de l’empereur Napoléon 1er. Cette page se déroula en Saint-Solain le 14/10/1813 cela pendant les 100 jours de l’Empereur Napoléon. Cet acte nous apprend la présence en Saint-Solain des troupes Prussiennes en gite en notre actuelle commune et la raison de leur présence ici même. Le gite, le boire et le manger sont tous trois décrits même si cela est dit de façon sommaire il est vrai. Est également décrit la contribution personnelle des habitants de Saint-Solain ainsi que la durée de leur venue chez nous à pied depuis l'actuelle Russie.                                                                                                   Voici dès à présent cet acte, dans sa version originelle, puisque je pense toutefois qu’il est intéressant d’être par nous su puisque cet épisode est maintenant l’une des pages de notre histoire locale puisque Saint-Solen aujourd’hui fait partie intégrante du territoire de Lanvallay :

    Le 14 octobre 1813 200 hommes des troupes de sa Majesté Prussienne faisant partie du 6ème corps, sous les ordres du général Tauenrien [Tauentzien] , sont arrivés dans cette commune par la route de Dol à 2 heures de l’après-midi. Ils ont reçu des billets de logement et après avoir diné chez l’habitant ; sont allé bivaquer dans la cour de la Verrie où étaient logés les 3 officiers de la Compagnie, capitaine Baumuller. Le lendemain ils ont coupé du bois pour construire des baraques qu’ils ont établies des deux côtés dans le bas de l’avenue de Ladriais, ci dans les Vilhubert contre le mur du jardin de la commune. A fourni la paille pour mettre dedans et dessus et les ustanciles nécessaires pour cuire la viande dont la distribution se faisait dans la maison de la Verrie ainsi que celle de pain, cidre, eau de vie, beurre, pois, sel et tabac, qu’il fallait aller chercher tous les jours à Dinan au Magasin de fourniture. Ils sont restés jusqu’au Lundi matin 18, qu’ils sont partis pour aller à Plenée Jugon d’où ils sont revenus le 28 du même mois couchés dans les mêmes baraques, et ils se sont dirigés le lendemain sur Dol, devant s’en retourner par la Normandie. Ils étaient partis le 23 avril des environs de Konisgberg [hier capital de la Prusse Orientale ; aujourd’hui Kaliningrad en Russie] et de Memel, et faisaient partie de la coalition de toutes les Puissances venues en France pour chasser une seconde fois Napoléon Bonaparte et rétablir Louis XVIII sur le trône.

     

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux- 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

     

     

     

     

     

     

    XVII - XVIII siècles. Vieilles maisons au village du Gué Parfond lequel comprend une dizaine de maisons, maisons associées l'une à l'autre pour certaines. Ici fut assis le moulin du Gué-Parfond, nom d'un ruisseau venant de la Vairie puis plus en amont de Tressaint. Les deux maisons ici ci-dessus étaient déjà construites en 1844 puisqu'elles apparaissent tous ,deux sur les plans napoléoniens de 1844

     

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

    XIX siècle. 1850. Autre  maison au village du Gué-Parfond

     

     

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux- 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    XIX siècle. 1848. Vieilles maison et étable au village du Gué Parfond. La petite ville de Saint-Solen, aujourd'hui en Lanvallay,  est un détachement de la paroisse primitive de Pleudihen.  Saint-Piat, ancien petit village tout proche lequel en 1811 fut par décret Impérial détaché de Pleudihen pour être rattaché à la commune de Lanvallay, possède au travers des anciennes marnières de la Pétrole une histoire commune avec Saint-Solen. L'une des plus vieilles maisons de Saint-Piat remonte à la fin du XVIII siècle; il ne faut pas pour autant oublier les terre et ferme du Bois-Colin lesquelles sont citées dès l'année 1549 cela au travers de Jehan de la Hayes sieur du Bouais Collin. A la fin du XVI siècle cette terre sera de nouveau citée cela au travers de la célèbre famille des Lerenec. L'ancienne noble ferme du Bois Collin,aujourd'hui abimée, fut très probablement fortement modifiée puisque le fronton de sa gerbière présente une architecture très différente de l'ensemble du bâti lequel lui rappelle plus le XVIII siècle.

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

    XVIII-XIX siècle. L'ancienne noble ferme de Bois-Colin en Saint-Piat regardée depuis la cour intérieure

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

    La dite ferme du Bois-Collin, maison accompagnée de l'une de ses anciennes dépendances

    - 1808- 1859. Histoire de Saint-Solen au travers de ses premiers Conseils municipaux

    Façade de l'habitat de Bois-Collin depuis la rue...

     

     

     Entre 1795 et 1900

     

    Les membres du Conseil général Communal et maires

    - Vendémiaire de l'an 3 : François Collin officier public de la Commune

    - 18 Germinal de l'an 3 : Jean Houille officier public de la Commune

    - 8 Brumaire de l'an 6 : François Lemarié agent municipal de la Commune

    - 5 Floréal de l'an 7 : Jean Hamoniaux agent municipal de la commune

    - 24 Prairial de l'an 8 : Jean Hamonaiux maire provisoire...

    - 03 Fructidor de l'an 8 : Jean Hamoniaux maire de Saint-Solain

    - 25 Floréal de l'an 12 : Jean Heuzé maire de la Commune officier de l'Etat civil

    - 15 juin 1806 : Jean Hamoniaux maire de Saint-Solain

    - 22 Février 1807 : Jean Lorre faisant office de maire

    - 19 Mars 1807. Jean Lorre maire de Saint-Solain

    - 20 Février 1808. Ferron de la Verrie maire.  signe aussi: "Ferron maire"

    - 03 septembre 1813. Henry Ferron maire  [ou Henry-Malo Ferron] . Signe H.Ferron "...Inscrit par moi Henry Ferron officier de l'Etat civil..." Il sera maire jusqu'au 29/05/1817 remplacé qu'il sera par son frère Jean-Augustin.

    - 18 Aout 1817 : Jean-Augustin Ferron. Signe J.Ferron. Il décèdera le 18 juin 1819 à l'âge de 32 ans. Son décès sera déclaré par son frère germain Louis Ferron "chevalier de Saint-Louis"  âgé lui de 46 ans. Son acte stipulera qu'il était "Cultivateur-maire de Saint-Solain". Il sera remplacé provisoirement par son adjoint Jean Heuzé.

    - 19/12/1819 : Jean Lorre maire de Saint-Solain.

    - 28 mai 1826 : Louis-Henry Ferron de la Verrie. Signe: "Louis-Henry Ferron de la Verrie. Ferron de la Verrie maire". Souvent absent il sera remplacé par son adjoint Jean Hamoniaux.

    - 7 Janvier 1831. Jean Hamoniaux maire de Saint-Solain.Maire démissionnaire...

    - 12 juin 1833: Julien Gabillard, 1er adjoint de Jean Hamoniaux, est nommé maire en remplacement du maire démissionnaire.

    - 12 janvier 1857 : Jean Hamoniaux maire de Saint-Solain.

    - 23 septembre 1860 : Joseph Gabillard maire de Saint-Solain.

    - 2 Janvier 1867 : Michel Lorre maire de Saint-Solain

    - 27 juillet 1875 : Amédée de Ferron maire de Saint-Solain; Joseph Gabillard adjoint délégué.

    - 19 Novembre 1890 : Desportes maire de Saint-Solen

    - 18 Mars 1894 : Jean Lorre nommé maire de Saint-Solen

    - 17/05/1896: Jean Lorre reconduit comme maire.

    - 27/09/1896 : Mr Rouxel nommé maire de Saint-Solen

    - 21 Février 1897 : Joseph Thomas maire de Saint-Solen

    - 27/01/1901 : François Lorre est élu maire; reconduit en 1908.

    - 19/03/1912 : le général Vicomte Alain de Ferron élu maire. Reconduit "maire" le 13/12/1919.

    - 17/05/1925 : Marie-Ange Davy nommé maire à l'encontre du dit Général de Ferron; 11 voix pour Marie-Ange Davy contre 1 seule voix pour le dit général de Ferron.

     

     

     Les métiers rencontrés en Saint-Solen 

    Agent national de cette commune ; Appareilleur ; Arpenteur ; Boucher ; Boulangèr(e) ; Cabaretier ; Charron ; Charpentier ; Cordonnier ; Couturière ; Couvreur en ardoises ; Couvreur en pierres ; Cultivateur ; Débitant ; Domestique ; Drapier ; Employé à l'Hospice ; Fabricant de toile ; Faiseur de moulin à blé noir ; Faiseur de cercles ; Filandière ; Forgeron ; Homme de loi ; Instituteur ; Journalière ; Laboureur ; Lingère ; Maçon ; Marchand boulanger ; Marchand de bois ; Marchand de bestiaux ; Marchand de vache ; Maréchal ; Marin ; Masson "maçon" ; Ménagère ; Mendiant ; Menuisier ; Meunier Moulinier ; Notaire ; Pierreur de pierre ; Piqueur de pierre; Platrier ; Sage-femme ; Tailleur(euse) ; Tailleur d'habits ; Tailleur de pierres; Tisserand  Tonnelier ; Tourneur

     

     

     

    Les personnalités rencontrées

    - Charles Pincson  écuyer sieur de la Guermonnais de la paroisse de Plesguen, fils de Jean Pincson et de Louise Ferron. Il épouse le 25/010/1675 Michelle du Hamel. Témoins : Eustache Pincson; Françoise Ferron et Renée de Lesquen "Dame du Rocher" femme du dit Eustache Ferron veuve en première union d'Eustache Ferron.

    - Marie-Anne Ferron citée comme témoin aux côtés de Renée de Lesquen alors veuve d'Eustache Ferron.

    - François-Louis Ferron cité comme témoin aux côtés de Renée de Lesquen son aïeule

    - Yves Blondeau sieur du tertre cité en 1682.

     

     

     Les recteurs

    -1675.  Jacques Prioul en 1675

    - 1700. Eustache Ferron signe : recteur de Saint-Solain à partir du 19/03/1700. Son apparenté ne m'est pas connue...

    - 1739. Dubouis recteur de Saint-Solain

     

    Divers

    1682. Citation de l'existence du "moulin à eau" de la Verrie

    1682. Somme de 60 sols donné au recteur de Saint-Solen pour une sépulture en l'église.

    1901. Construction de la nouvelle école des filles

    1901. Acquisition du terrain de Yves Lucas, route du Mazeray, pour le nouveau cimetière.

    « - Vers 1100. Alain Boterel ou les Origines du premier seigneur de Lanvalei- Vers 1840. Les fours à chaux de Lanvallay »

  • Commentaires

    1
    Samedi 3 Septembre 2016 à 18:30

      le drapeau breton "KROAZ DU"

     

     

    DU DRAPEAU NATIONAL BRETON


     

     

    Le transfert de Paris au cimetière de Châteaugiron des cendres de Morvan Marchal, créateur du drapeau à bandes, dit breton, a donné l'occasion à la presse de publier sur l'historique du drapeau breton des articulets sommaires ou des approximations. Il faut reprendre les choses au début et exposer les différences existant entre le drapeau national et les bannières emblématiques bretonnes.

     

    Beaucoup de Bretons, peu au fait de leur histoire, sont très surpris d'apprendre que la Bretagne possède actuellement trois drapeaux. Pour peu, ils seraient enclins à y voir la manifestation du caractère anarchique et de l'incoercible imagination des Celtes. D'abord, est-il exact le drapeau rayé de blanc et de noir, celui d'hermines et un troisième à croix noire doivent être appelés comme trois pavillons au même titre ?

     

     

    Le drapeau à bandes

     

     

    Ce drapeau a été dessiné d'après le blason de Rennes par un étudiant rennais, Morvan Marchal, pour le Cercle Celtique de Paris à la demande de son directeur, Eugène Régnier. Lancé en 1920 à Paris, il fut adopté vers 1925 par le Parti Autonomiste. En 1937, un architecte l'arbora sur le Pavillon breton au Village des Provinces Françaises à l'exposition de Paris. Ce fut la cause d'une bagarre entre Bretons de toutes tendances.

     

    La controverse portait sur deux points : était-ce un drapeau fédéral ou pouvait-on le considérer comme un drapeau national ?

     

     

    Morvan Marchal prétendait faire de son drapeau l'emblème moderne de la Bretagne Fédérale et Fédéraliste. Or, pour avoir été imaginé de toutes pièces, "ce drapeau, disait-il, n'est pas moins hautement traditionnel puisqu'il symbolise l'équilibre historique des quatre diocèses bretonnants (bandes blanches) et des cinq diocèses gallos (bandes noires)". Pareille idée, lui faisait-on remarquer, n'a pu naître que dans le pays de Rennes car les huit autres diocèses anciens sont encore, ou se trouvent avoir été bretonnants ou mixtes gallo-bretonnants. La situation géographique, que le drapeau à bandes symbolise, a bien existé, grosso modo, pendant environ un siècle, de Louis XIV à la Révolution. A cette époque, la province de Bretagne comptait neuf diocèses et la langue bretonne avait déjà reculé, depuis 1700 environ, sur une ligne Saint-Brieuc - Saint-Nazaire. Auparavant, le nombre des diocèses de Bretagne, et surtout le nombre de ceux qui étaient bretonnants ou mixtes avait beaucoup varié au cours des siècles. Du temps de la querelle de Dol et de Tours, en 1199 (et qui ne fut réglée que le 14

     

     

     

    Mars 1451 !) le métropolitain de Dol groupait sous sa crosse non pas quatre diocèses bretonnants, mais huit ; le huitième était celui de Guérande qui avait été détaché de Nantes par le duc justement parce qu'il était bretonnant. De même les diocèses de Dol et Saint-Malo n'avaient été distingués du pays de Rennes que parce qu'ils étaient autrefois de "langue bretonne". Quoique ces diocèses ne soient plus que des souvenirs, si l'on tient à reconnaitre leur existence historique, ce sont des bandes blanches, et non des bandes noires, qui devraient les représenter au drapeau fédéral. Ces neuf diocèses ont été remplacés par cinq départements pendant la Révolution et nul ne songe, actuellement, à les faire revivre; au surplus, depuis deux cents ans, la moitié du territoire du diocèse de Vannes est devenu gallo. Le "drapeau fédéral moderne" était donc, au moment de sa création, dépassé par les faits historiques et par la géographie que son auteur prétendait lui faire consacrer. Dès son apparition ce drapeau était caduc !

     

    Déchu de sa représentation fédérale en même temps qu'on lui déférait cette fonction, ce drapeau pouvait-il être admis comme emblème national ?

     

     

    Les partisans de l'idée fédérale de Morvan Marchal qui, dès 1930, s'étaient détournés de cette voie et avaient abandonné leur défenseur, désiraient néanmoins conserver le drapeau à bandes comme "pavillon national", soutenant que la Bretagne pouvait, à l'instar de la France se constituer un drapeau avec les armoiries de sa capitale. Ils ignoraient que Rennes n'est devenue ville capitale de la Bretagne que par la grâce et la décision de Louis XIV qui l'avait désignée "capitale de la Province" » en 1675, au préjudice de Nantes. Qui plus est, le blason de Rennes n'avait une existence juridique que depuis le même Roi Soleil, puisqu'il n'avait été inscrit à l'Armorial qu'en 1696. Comment les armoiries d'une capitale de province auraient-elles pu donner naissance à autre chose qu'à une bannière provinciale ? Aussi des patriotes comme Le Mercier d'Erm rejetèrent ce drapeau à bandes très mal imagé "pour symboliser des aspirations qui, en l'état actuel des choses, n'apparaissaient guère compatibles avec la vieille orthodoxie régionaliste, et encore moins avec la politique centralisatrice et la raison d'État au nom de laquelle nous sommes gouvernés depuis Louis XIV".

     

    Les juristes, de leur côté, donnaient des définitions d'un poids considérable en intervenant dans le débat : "Pour que l'on puisse parler de pavillon national, disaient-ils, il faut qu'il s'agisse d'un emblème qui flotte (ou ait flotté) sur un pied d'égalité avec les pavillons des autres pays, à la poupe des navires, sur les troupes en marche, en tous lieux où un État doit manifester le signe extérieur de sa puissance".


     

     

    Le drapeau à bandes ne répondait point à la définition d'un pavillon national.

     

     

      

    Le drapeau herminé :

      

    "Le drapeau herminé, s'écriait Léon Le Berre, est un drapeau national ! N'a-t-il pas flotté dans les deux camps à la bataille d'Auray en 1364 ?" Justement, il flottait dans les deux camps !

     

     

     

    Avant de poursuivre, rappelons l'origine de ce drapeau qui, en réalité, n'en est pas un et qui dérive de la bannière de Pierre Mauclerc.

     

    Deuxième fils de Robert II, comte de Dreux et de Braine, et de Yolande de Coucy, Pierre naquit vers 1187 et mourut le 22 juin 1250. Par son mariage, en décembre 1213, avec Alix de Thouars, héritière du duché de Bretagne, il porta toujours les

     

    mêmes armoiries, celles de son père, un "échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules" mais il les brisa d'un franc quartier d'hermines. Ces armes se trouvent sur des sceaux et les vitraux de Notre-Dame de Chartres.

     

    C'est Jean III (1312 - 1341) qui changea ces armes pour un écu "d'hermine plain" qui apparait, pour la première fois, sur un sceau de 1316. Ces armes nouvelles deviennent celles de la Maison ducale.

     

    Cette bannière "d'hermine plain" que Blois et Montfort se disputaient à Auray, n'était qu'un emblème légitimiste, la marque de l'autorité des Ducs à l'intérieur du pays, leurs armoiries personnelles. Dans les guerres étrangères et les rencontres internationales, sur terre et sur mer, ce n'est pas la bannière, ce n'est pas l'oriflamme d'hermines qui symbolise la présence du peuple breton, c'est la Croix Noire. Pareillement, les Écossais distinguèrent constamment la Croix de Saint-André, qui est leur drapeau, du Royal Scotch à Lion Rouge qui était l'étendard de leur souverain. Il est à remarquer que l'Écosse et la Bretagne sont les deux seuls pays celtiques qui aient constitué des États au sens moderne du mot, alors qu'elles sont aussi les deux seules nations à posséder des drapeaux comme les États dont l'indépendance remonte à la même époque.

     

     

    Le drapeau à croix noire

     

     

    Ce sont les Croisades qui donnèrent naissance aux premiers emblèmes nationaux afin de distinguer entre elles les différentes nations qui mêlaient leurs chevaliers dans les combats en vue de délivrer les Lieux Saints de l'occupation de l'infidèle. Le pavillon blanc à croix noire fut donné à la Bretagne, dit-on, par le pape Urbain II lui-même qui le remit au duc Alain Fergent en 1095. Au camp international réuni à Gisors en 1188, la Croix Noire distingue les Bretons des Français, des Anglais et des Flamands qui arborent respectivement la croix blanche, rouge et verte. Tant que dura l'État breton, la Croix Noire figura constamment sur les uniformes militaires, sur les enseignes de l'armée et sur les pavillons de la marine bretonne.

     

     

    Dans son "Histoire de Bretagne" Bertrand d'Argentré nous a laissé de la bataille de St-Aubin-du-Cormier le récit dans lequel on relève ce détail "le prince d'Orange, voyant tout rompu,

     

     

     

     

    déchira sa croix noire qui est l'enseigne de la Bretagne ... «.

     

     

     

     

    Dans la littérature française, c'est le monologue du Franc-Archer de Bagnolet écrit vers 1470 et attribué à François Villon. L'action se passe en 1468 pendant la guerre de Bretagne. Un soldat du roi, perdu entre Ancenis et Champtocé, croit voir le fantôme d'un ennemi : "Donc il avise sa Croix Noire. 'Par le sang bleu, c'est un Breton ! Et je dis que je suis Français ! Dieu ! Je suis Breton et vous l'êtes ...' "

     

     

     

    C'est la Croix Noire qu'une armée de secours, formée de plusieurs milliers de Bas- Bretons et de Guérandais, déploya, en août 1487, sous les murs de Nantes, assiégée par l'armée d'Anne de Beaujeu, régente du royaume de France pendant la minorité de Charles VIII. C'est la Croix Noire qui brochait sur les hoquetons des soldats bretons à St-Aubin du-Cormier. Le 10 août 1512, c'est encore -et toujours- la Croix Noire que l'amiral de Portzmoguer arborait à la bataille d'Ouessant, comme le dit le poème sur le combat de "La Cordelière", dédié à Anne de Bretagne.

     

    Le drapeau national ne fut pas supprimé par l'union de la Bretagne à la France en 1532. Une carte éditée en 1559 par Diego Homen et conservée à la Bibliothèque Nationale représente la France avec des fleurs de lys, l'Écosse figure avec la Croix de Saint-André et la Bretagne porte la Croix Noire, accompagnée du mot "Britannia". Ce même drapeau se retrouve sur les cartes du littoral au Musée de la Marine. La Croix Noire ne cessa jamais de flotter sur les navires bretons de guerre et de commerce étant le pavillon officiel de l'Amirauté de Bretagne jusqu'en 1789. Dans son acharnement haineux à tout détruire, et surtout le particularisme et le patriotisme bretons, la Révolution supprima le drapeau de la Bretagne.

     

     

    Image de la langue et de la culture.

     

     

     

    Emblème de la Bretagne, la Croix Noire fut choisie pour représenter sa langue et sa culture déjà sous les Ducs par la maison d'Eozen Killivéré, la seule maison d'éditions bretonnantes à l'époque, qui ornait ses ouvrages du drapeau breton sous le titre "À l'enseigne de la Croix Noire". Hersart de la Villemarqué a laissé dans le "Grand Mystère de Jésus" le plus émouvant témoignage de fidélité au drapeau ; il aimait à rappeler le temps où l'on frappait d'une Croix Noire les livres écrits en breton. En janvier 1913, la revue Brittia, que dirigeaient Le Diberder et Jean-Pierre Calloc'h, reprenait la Croix Noire au franc-quartier d'hermines de l'Amirauté de Bretagne, renouant ainsi le fil de la tradition coupé en 1789.

     

     

     

    Cette tradition neuf fois séculaire, Morvan Marchal n'avait pas hésité à la briser en imaginant son drapeau à bandes, le Gwenn ha Du. C'était poser pour principe que l'État breton n'avait jamais existé. La Bretagne ne pouvait admettre d'être représentée par une bannière héraldique, ducale ou provinciale, comme si elle n'avait possédé ni armes, ni marine, ni institutions, ni droit public.

     

     

    Le "Bleun Brug" crut de son devoir de rétablir la vérité coram populo et l'abbé Perrot écrivait en 1937 : "Si des fautes ont été commises dans cette affaire de drapeau, ce n'est pas nous qui sommes les coupables". Au cours d'une réunion tenue au théâtre de Quimper en 1939, Raymond Delaporte, président du "Bleun Brug", demanda aux assistants de l'aider à relever le drapeau authentique de la Bretagne. La proposition fut adoptée avec enthousiasme, et il fut décidé que l'assemblée du "Bleun Brug" en 1939 débattrait de ce thème.

     

     

     

    Ce projet ne put se réaliser et personne ne le reprit par la suite, de sorte que la Bretagne se rassemble (ou se divise ?) sous trois drapeaux : la Croix Noire, les Hermines et le Gwenn ha Du. S'il est bon de faire flotter des emblèmes particuliers pour représenter une région ou une ville, distinguer un parti fédéraliste ou régionaliste, il ne faut pas mettre ces enseignes sur un pied d'égalité avec le drapeau à Croix Noire, le seul qui a droit au nom de pavillon national.

     

    Somme toute, Maurice Marchal [1900-1963] aura fait beaucoup de bruit pour rien. On retiendra de lui qu'il fonda "Breiz Atao" (Bretagne toujours) en 1918 et fut en 1927, un an seulement, au Parti Autonome Breton qu'il quitta pour s'inscrire au parti radical socialiste, ayant déjà adhéré à la franc-maçonnerie. Oublié, abandonné de tous, il acheva tristement sa vie à Paris.

     

     

    MICHEL DE MAUNY

     

     

     

    2
    Samedi 3 Septembre 2016 à 18:32

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      • Samedi 3 Septembre 2016 à 23:50

        Monsieur Essirard (?),

        Bonjour

        Permettez moi de vous remercier très sincèrement pour toute cette information ci-dessus envoyée et tirée des écrits de monsieur Michel de Mauny. Au regard de la richesse de son contenu permettez moi, s'il vous plait, de garder cet écrit et votre message ici même en cette rubrique consacrée en Saint -Solen laquelle est votre commune aussi.

        Très sincèrement

        Jean-Pierre

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    Jeudi 15 Septembre 2016 à 18:49

    Bonsoir Jean Pierre,

    Je suis régulièrement votre blog et vous félicite de sa qualité.

    Pour ma part, je m'intéresse à la vie quotidienne à  Dinan pendant la guerre 14-18.

    J'aurai souhaité savoir si au cours de vos recherches vous auriez rencontré un nommé AUBRY Joseph Marie Albert qui a été directeur d'une tannerie à Léhon (il l'aurait repris), conseiller municipal à Dinan, MPF le 09/10/1914 (inscris sur le monument aux morts de Dinan). Sa veuve Anne KERNEIS aurait continuer un certains temps son activité. Cette tannerie aurait été une des dernière de notre Rance.

    Merci de votre réponse et au plaisir de vous rencontrer.

    Philippe BACQUER

      • Vendredi 16 Septembre 2016 à 00:53

        Bonsoir Philippe

        Je ne possède envers moi malheureusement que très très peu d'informations concernant ce Joseph-Marie-Albert Aubry étant persuadé par ailleurs que celles que je connais vous même les connaissez déjà. Je sais que ce dénommé Aubry n'était pas originaire de Dinan ni de Léhon puisque Joseph Aubry verra le jour à Montfaucon sur Loire, en le Maine et Loire,  le 12 Janvier 1884,  tué qu'il sera en  effet en 1914 à Louain lors de la bataille de la Marne âgé de 30 ans seulement  Née en 1883 son épouse Jeanne trouvera le repos en l'année 1970, bien après son époux, âgée d'environ 93 ans. Philippe Je suis très sincèrement désolé de ne point pouvoir répondre à votre attente.

        A très bientôt Philippe

        JP

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