histoire de lanvallay
Les Rivières d’Automne
Ô nos vies ! Livres sans âge, recueils enfiévrés,
Vous êtes toutes les flots de longues eaux intrépides
Et sans fin ; le Nil serpente-il l’Eternité ?
Mais vos ires enragent, écument, roulent et expirent
Sur tous les sables. Chimères ! Quand le noir m’oppresse
Et que sourcent des bruits d’enfants alors paresse
Mon cœur, seul. Et je puise dans l’hymne de leurs joies
Mes heures, ces calmes troubles d’où naissent mes émois.
Je me souviens de mon trop jeune temps, si frêle;
Des doux mots de Maman et de mon seul père ;
De nos pas dans les froids chemins d’écoliers;
De nos classes tiédies par des poêles parfumés.
Les pages de nos livres s’envolent, pleines et si ivres !
Et le vieux temps, à la jeunesse éternelle,
Mène le soleil vieillissant dans son couchant
Quand les ciels flambent sur la berge ; alors brillent les Soirs
L’Automne nous parant de mille couleurs sereines.
Soyez dans nos heures de tendres doux sentiments
Ou le seul reflet bleu où puisent nos espoirs ;
Soyez la seule source fraiche où s’abreuve la Vie.
Il est des jours jeunes, puis anciens et soudain
Il est de grands rêves restés inachevés ;
Mais il est un amour, mon corps qui brule sans fin…
Cherchez ! J’ai tant pour vous de si tendres pensées.
1997. Pour l’anniversaire de Marcelle. Tendrement.
Jean Pierre