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histoire de lanvallay

- L'église prieurale du Pont à Dinan; vendue comme bien national le 15/09/1794

 L'église Prieurale du Prieuré du Pont

Ses Saint-Patrons, son appellation...

 

 

L'église du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan, ainsi que son cimetière , furent vendus tous deux comme bien national au lendemain de la Révolution Française, sous le Directoire. Cette vente faite en faveur de Françiois Mars ou Mari sera réalisée le 15 septembre de l'année 1794 pour une somme de 4230.00 livres. François Mars établira ici même une immense hostellerie. Fut-il l celui qui commandita la démolition de cette église et de son cimetière  alors presque âgés de 700 ans ? [A.D.C.A. 1Q1]

 

 

L'église prieurale du Pont à DinanL'église prieurale du Pont à Dinan

 

 

L'église prieurale du Pont à Dinan

 

1109 - 1138. L'un des premiers actes d'indulgences; il fut rédigé à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc pour permettre la fin des travaux de l'édification de l'église prieurale du pont à Dinan. Charte trouvée en le Cartulaire de la Magdelaine et déposée en le Livre Blanc de l'Abbaye de Saint-Florent le Vieil. La Cartulaire est archivé au C.N.R.S. d'Orléans en son Département de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes.

 

 L’étude des actes, comme nous l’avons déjà expliqué dans un autre chapitre, est principale pour qui veut étudier une page de l’Histoire du moyen-âge d’une paroisse pour laquelle il n’existe plus aujourd’hui, et cela par la seule force des choses, que des actes essentiellement de Donations. L’Histoire de notre Paroisse de Lanvallay commence donc directement avec l’Histoire de notre prieuré du Pont à Dinan. Celui-ci, assis au plus près de la seigneurie de Dinan et lui devant dès le XI siècle certains devoirs féodaux relèvera, et cela dès sa toute première heure, de l’Abbaye mère bénédictine angevine de Saint-Florent de Saumur [ou de Saint-Florent le Vieil en vérité puisque l’abbaye de Saint-Florent de Saumur fut édifiée sur les ruines même de Saint-Florent le Vieil, abbaye grandement détruite lors des dernières invasions vikings. Le Cartulaire ou les chartes copiées par cette grande abbaye reconstruite sont contenues dans quatre livres distincts, à savoir notamment ceux du Livre Blanc et du livre Argent tous deux déposés aux A.D.M.L. registres H 3713 et 3714 et tous deux contenant des actes écrits tous rédigés entre 1175 et 1180 ]. Au X siècle la très grande partie de la zone géographique relevant de l'autorité première des premiers seigneurs de notre proche région, ces derniers étant la souche même des seigneurs de Dinan et de Dol, [Cette souche était l'union faite entre Roianteline la vicomtesse et son époux Hamon. Ce dernier fut de son vivant le gouverneur des enfants du duc Geoffroy 1er de Bretagne lequel décéda en 1008], s’étirait sur deux évêchés à savoir celui de Saint-Malo de l’Ile et celui de Dol ces deux même évêchés ayant toujours eu en partie pour frontière naturelle la rivière de Rance. Cette zone géographique si elle comprenait deux évêchés comprenait aussi il est vrai deux autorités ecclésiastiques différentes, celle du Grand Monastère de Saint-Martin de Marmoutier, monastère tourangeau, et la dite grande Abbaye angevine de Saint-Florent de Saumur. Ces deux Identités religieuses représentaient toutes deux les deux principaux ordres monastiques solidement établie ici même entre la rivière de Rance et celle du Couesnon. Elles ont toutes deux toutes joué un rôle principal dans le renouveau "spirituel" propre au XI siècle, et cela aussi en Bretagne, au lendemain même des dernières invasions ayant fortement secouées tout le X siècle [L'Abbaye de Saint-Florent de Saumur possédera ainsi 23 prieurés répartis en notre duché de Bretagne. 1 seul prieuré relevant de St-Florent de Saumur sera en l'évêché de Saint-Malo quant le diocèse de Dol à lui seul, de la même abbaye, en comprendra un minimum de 4 en son évêché. Les autres prieurés bretons, toujours relevant de Saint-Florent de Saumur, seront répartis inégalement dans les autres évêchés de notre duché. Il faut noter cependant la présence, en cette même zone géographique citée ci-dessus, de l’abbaye bénédictine de Saint-Jacut de la mer laquelle possédera des biens propres et étirera son influence sur les diocèses de Saint-Malo – Dol et sur les diocèses de Tréguier – Quimper propriétaire qu’elle sera notamment de l’église paroissiale de Saint-Sauveur de Dinan. Il faut aussi noter ici l’influence de l’abbaye cistercienne de Savigny, positionnée près de Mortain, laquelle eu elle aussi une influence certaine sur le pays de Dol puisque l’abbaye de la Vieuville sous Dol lui sera donnée et que le seigneur Jean de Lanvallay lui fera aussi donations]. Ainsi nous pouvons constater que l’ensemble des prieurés fondés à l’occident de la rivière de Rance relevaient tous de l’abbaye de Saint-Martin de Tours et il en ira  donc ainsi pour l’abbaye du Tronchet, pour le prieuré de Saint-Malo de Dinan, pour le prieuré de la Sainte-Trinité de Combourg [Combourg et sa paroisse occupant une place "particulière" puisque la paroisse de Combourg, assis géographiquement sur les deux évêchés comprenait des dépendances religieuses relevant respectivement soit de Marmoutier soit de Saint-Florent. Ainsi le prieuré de la Sainte-Trinité de Combourg relevait de Marmoutier quand le prieuré de Tremeheuc, assis en la même paroisse de Combourg, relevait quant à lui de Saint-Florent. Pour illustrer cette "exception"  vers 1050, avant que le dit prieuré de Tremeheuc soit fondé, il existait à Themeheuc une église relevant de l'évêché de Dol ainsi qu'un monastère lequel, présent au plus près de Combourg, était quant à lui dépendant de l'évêché de Saint-Malo de l'isle. Ces deux éléments "spirituels" de Tremeheuc seront tous deux ensuite réunis pour ne former ensemble un seul ensemble prieural lequel sera donné à Saint-Florent ] pour le prieuré-monastère de Saint-Magloire de Lehon ces derniers relevant tous de l’évêché ou diocèse de Saint-Malo de l’Ile, hier évêché nommé d'Aleth. Nous constatons de fait aussi que l’ensemble des prieurés établis de l’autre côté de la rivière de Rance, en son orient, et assis en les évêchés de Dol et de Rennes relevaient tous quant à eux de l’Abbaye mère de Saint-Florent de Saumur ces deux immenses identités religieuses se partageant ainsi spirituellement tout ce territoire géographique; Saint-Florent aura notamment pour lui les diocèse de Dol et de Rennes [il faut noter cependant en l'évêché de Rennes l'influence d'une deuxième abbaye mère. Ce sera celle de Saint-Georges de Rennes laquelle, implantée directement en l'évêché de Rennes, fut édifiée en 1033 pour Adèle soeur d'Alain III de Bretagne. Elle avait également, elle aussi, des dépendances en dehors de son propre évêché. Ainsi le prieuré de Tinténiac assis en le diocèse de Saint-Malo de l'Isle relevra quant à lui directement de cette abbaye bénédictine Rennaise placé par ce fait sous la règle de Saint-Benoit. Il y aura aussi une quatrième abbaye influente en notre région. Ce sera celle de Savigny laquelle, abbaye cistercienne normande établie proche de la Mayenne,  possédera quant à elle en l'évêché de Dol le prieuré de la Vieuville sous Dol. Ce dernier tissera au 13ème siècle certains liens avec la paroisse de Lanvallay puisque l'un de ces prieurs sera cité ici même lors du décès de Guillaume de Coëtquen]. Pour cette grande abbaye dite de Saint-Florant de Saumur nous pouvons notamment relever proche de chez nous le prieuré du Pont à Dinan, le prieuré de l'Abbaye sous Dol ou de Saint-Florent sous Dol, le prieuré de Saint-Suliac, le dit prieuré de Tremeheuc, celui de Romazy en l'arrondissement de Rennes, le prieuré de Bregain etc. Lorsque fut fondé en l’évêché de Dol le prieuré du Pont à Dinan, vers 1100 et cela en présence de Geoffroy maitre abbé de Saint-Florent de Saumur, l’évêque de Dol alors absent a été très probablement Baldric puisque celui-ci obtint de Rome le Pallium de cet évêché en 1107 ; décédé le 07/01/1130 il sera donc déjà en fonction épiscopale à Dol lors de la fondation de notre prieuré. Le prieuré du Pont à Dinan, lequel au XVI siècle sera l’objet d’un litige entre Marmoutier et Saint-Florent, fut presque toujours de tout temps nommé par le simple "nom propre" de son pont et non pas par le saint-nom du "Patron" de son église laquelle fut construite sitôt la fondation du prieuré faite. Cependant très tôt un acte toutefois mentionne le nom de cette Sainte-Patronne. Ainsi dès la fin du XII siècle, vers 1190-1200, sera cité pour la première fois Sainte-Marie Magdelaine et cela dans un acte lequel confirmera à la "maison Beate Marie Magdalene de Ponte de Dinan" la possession des terres et moulin de Quincoubre, biens alors assis en la paroisse de Pleudihen. Nous pourrons lire ensuite, dans les siècle suivant l'appellation suivante :  "le prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan".                                                                                                                      Je me suis personnellement très longtemps demandé quand apparu pour la première fois le Saint-Nom de notre église du Pont et quand celle-ci fut avec certitude construite. Ces deux questions furent hier entièrement résolues par une charte que monsieur Claude Bonnier redécouvrit en le Livre Blanc de Saint-Florent de Saumur lorsqu'il alla aux Archives départementales de Maine et Loire consulter le dit "Livre Blanc" de saint-Florent. Le prieuré du Pont à Dinan dans ses premières heures, placé qu’il était sous l’autorité première des seigneurs de Dinan [ces derniers étant "soumis" à l’autorité religieuse de Saint-Martin de Tours] était quant à lui comme assis entre deux chaises puisque, relevant de l’évêché de Dol, il était placé de faite sous l’influence directe de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur relevant ainsi de l'autorité de l'église de celle-ci [ceci pouvant peut-être expliquer ce même litige lequel demain, beaucoup plus tard, opposera ces deux identités religieuses lesquelles voulaient chacune êtres en possession de notre dit prieuré du pont] . Les seigneurs érigeant les prieurés toujours offraient des terres souvent vierges afin de permettre l’établissement de ces prieurés lesquels, très souvent, furent à l’origine même de l’apparition de nouveaux noyaux sociaux favorisant ainsi en l’après demain l’apparition ou la naissance de bourgs nouveaux. Ces mêmes seigneurs offraient-ils pour autant des biens numéraires mêmes s’ils octroyaient des droits ou revenus divers à l’image des dimes perçues sur les bateaux accostant, des dîmes sur des moulins à Bras ou des dîmes sur des droits de pêcheries par exemple ? [il ne faut pas oublier pour autant que malgré la donation multiple de ces revenus réguliers que ces mêmes seigneurs "donateurs" étaient tous appelés, et cela tôt ou tard, à percevoir certaines des dimes propres aux nouvelles églises, prieurales édifiées par leur seule volonté. Ainsi ils percevront pour la plupart par exemple, une partie des dîmes ou des droits appliqués sur les inhumations ou bien ils percevront aussi les dîmes appliquées sur les bougies processionnelles etc. Ces mêmes seigneurs ou leurs enfants offrirons souvent certains de ces mêmes droits aux abbayes mères, droits souvent héréditairement reçus de leurs ancêtres. Pour octroyer ces droits financiers " d'une façon seigneuriale" il fallait bien que ces mêmes seigneurs les aient eux mêmes perçu auparavant...]       Quand en avait-il été pour la seule église de notre prieuré ? La charte rapportée par monsieur Claude Bonnier nous a apporté certaines réponses à certaines de ces mêmes questions cette charte ayant été rédigée à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc, évêque alors forcément en fonction au lendemain même de la rédaction de cette charte. Celui-ci semble décédé peu après 1138 plus aucune charte portant son sceau n'apparaissant après cette même date. Pourquoi cette charte retrouvée répond tant à certaines de nos différentes questions ici même posées ? [Les moines copistes ont eu pendant des siècles, notamment ceux du moyen-âge, hormis la Prière bien sur, pour tache essentielle de recopier des écrits déjà anciens et même très anciens comme les œuvres de la littérature grecque ou bien soit des actes beaucoup plus simples et religieux telles les donations seigneuriales faites envers le clergé. Il existe ainsi pour la fondation de notre prieuré plusieurs copies de cette fondation comme il existe aussi une autre copie de cet acte retrouvé par monsieur Claude Bognet. Cette copie nous l’avions envers nous l’ayant personnellement acheté au CNRS d’Orléans jointe qu’elle était au Cartulaire de la Magdelaine du Pont, Cartulaire que nous avons personnellement acheté en son Institut de Recherche et d’Histoire des textes. Ne sachant pas lire l’écriture ancienne du bas moyen-âge il m’était donc impossible de le savoir. Monsieur Bognet me l’a personnellement fait savoir une fin d'après midi].           Le prieuré du Pont à Dinan ayant été réalisée sous la "mandature" de Geoffroy Maître Abbé de Saumur, celui-ci étant décédé en 1118, la fondation de notre prieuré fut forcément réalisée avant cette date. L’évêque Jean de Saint-Brieuc disparaissant des chartes après 1138 la rédaction de cette charte retrouvée fut forcément réalisée quant à elle avant 1138 [Jean fut en effet remplacé peu-après 1140 sur le siège épiscopal de Saint-Brieuc par Rolland alors le nouvel évêque nommé. Jean, lequel fut nommé évêque de St-Brieuc, vers 1109, est effectivement cité pour la dernière fois dans une charte datée en 1138 et cela lors d'un écrit attestant la possession de l'église de Saint-Pierre de Planguenouald par deux frères nommés respectivement Jean et Guillaume. Cette même charte donnera ainsi une date "finale extrême" pour cette 1ère citation "patronymique" concernant notre église prieurale : Ego Johannes, Dei gracia briocensis...Actum est hoc anno ab Incarnacione Domini  M° C°trigesimo octavo...].                         Un petit nombre années seulement semble ainsi séparer et la fondation de notre prieuré et la rédaction de cette charte. cette charte, hormis celle de la fondation de notre prieuré bien sur, est donc la plus ancienne concernant notre propre paroisse de Lanvallay. Les premiers travaux d’édifications réalisés pour notre prieuré, assis ici au port de Dinan et au plus près de la rivière, durent très probablement êtres des bâtiments provisoires. Cela fut fait très probablement ainsi afin de pouvoir recevoir en urgence les premiers moines alors en errance sous les murs du château. Mais cela fut fait aussi très probablement pour recevoir les ouvriers devant oeuvrer à l’édification même des murs de l’église. Geoffroy de Dinan hormis des droits octroyés n'a versé avec certitude aucun numéraire puisque l'acte de la fondation du dit prieuré du pont n'en parle pas. Devant ce fait l'argent pour la construction du prieuré vint vite à manquer et les travaux de l’église en souffrirent fortement puisque avant 1138 les travaux étaient déjà tous arrêtés faute de pouvoir êtres correctement financés. La présence d’une bourgeoisie présente à Dinan et en sa région proche ait elle aussi attestée par cette même charte puisque celle-ci fut rédigée afin de demander à cette même élite "sociale et bourgeoise" [promettant en cela un Pardon céleste mais toutefois que partiel de leurs fautes commises] l’octroi multiple de financements individuels. Cette demande d'aide financière fut en effet faite afin de pouvoir mener à bien et à terme les travaux de la nouvelle église prieurale sur le port hier commencés mais laissés depuis inachevés. Les noms des Saints Protecteurs de cette église sur cette charte rédigée avant 1138 en ses lignes sont très clairement cités dont l’un que nous retrouvons depuis longtemps cité en la rue de la Madeleine [ainsi écrite aujourd’hui par la seule déformation orthographique]. On n’avait donc pas encore choisi avant 1138 de nom propre pour cette nouvelle église prieurale même si on avait toutefois déjà choisi le nom de ses Saint-Patrons dont celui de Sainte-Marie-Magdelaine. Celui-là sera le seul des 3 noms originels choisis lequel demain, et cela dès la fin du XII siècle, sera uniquement retenu pour désigner notre prieuré. Cela sera aussi ainsi à partir de la fin du XVI siècle dans les différents actes de fermage unissant et les seigneurs Prieurs et leurs différents fermiers généraux successifs [Malgrè le fait que certaines des dîmes du prieuré seront levées aux XVI, XVII et XVIII à la Saint-Gilles aussi, tôt notre prieuré va donc comprendre dans son appellation que l'écriture du seul nom de la Sainte Marie-Magdelaine. Son église prieurale oubliera peut-être très tôt, par ce fait même, qu'à son origine elle avait été placée aussi sous la protection et de Saint-Gilles et de Saint-Florent. La première apparition écrite du terme " la maison de la Magdeleine du Pont à Dinan " remonte donc aux dernières années du XII lors de la confirmation des terres et moulin de Quincoubre en Pleudihen. Puis cela sera au XIV siècle, le 28/12/1398 exactement, lorsque le Cardinal de Gergii, nommé prieur de notre prieuré, y ira de son aveu rendu au duc de Bretagne. Cette même appellation sera de nouveau réutilisée en 1407 lors de l'aveu de Jehan de Brognii, prieur du prieuré de la Magdalenne du Pont à Dinan; en 1461, le 15 juillet, quant monseigneur Jehan de Vaily ou du Bellay, evesque de Poitier et conseiller du Roi sera nommé administrateur perpétuel du prieuré de la Magdalene du pont à Dinan; encore en 1474 et 1492 lorsque Tristan de la Vallée fera successivement aveu et au duc de Bretagne puis au roi de France et enfin le 23/07/1508 lors de la première venue en notre prieuré , cela en tant de prieur commendataire et administrateur de notre prieuré du pont, de Christofle May. Nous comprenons ainsi très bien que Vocable de Sainte-Marie Magdelaine est donc sincèrement relié il est vrai avec l'histoire de Lanvallay et celle de son prieuré. Une magnifique statue en bois de Marie-Magdelaine fut offerte, au 18ème siècle, au prieuré de la Magdelaine du Pont à Dinan, cette même statue ayant été précédemment offerte par le duc d'Orléans, régent du royaume de France, à monseigneur de Sourches alors évêque de Dol et ancien Chanoine de la Reine mère. Elle orna très longtemps le maître Autel de notre église prieurale portant gravé dans son socle la phrase latine suivante : AD PEDES CHRISTI RUIT, ACTA SANCTO, DEDECUS GENTIS MULIER, FURORE; ORE PRO MUTO, COMA SCISSA, FLETUS, BALSAMA CLAMANT; Odorici pensait, en 1851, que cette phrase était tirée de l'un des hymnes de Claude Santeuil. Il en donna la traduction suivante et cela au titre de l'histoire de notre prieuré: Au pied du Christ, cette femme la honte de son peuple, se précipite, poussée par un vif repentir; elle est muette; mais ses cheveux en désordre, ses sanglots, ses parfums parlent bien haut. La disparition de cette même statue fut relatée en 1857 par le susdit Luigi Odorici quant ce dernier rédigea son ouvrage consacré à Dinan et à sa région, page n° 553, disparition probablement causée par la déconstruction de l'église laquelle fut démolie au lendemain de la Révolution française, sous le Directoire, quant l'ensemble du prieuré fut vendu comme " bien national " . Il existe cependant un état des lieux de cette église lequel fut établit en 1761, cet état de lieux reprend l'ensemble du mobilier alors présent en cette église sans pour autant citer, en icelle, la présente de la statue de Marie-Magdelaine. Il est donc possible toutefois, au regard de ce même acte de dénombrement, établit en 1761, que cette statue de Marie ai quitté son Autel avant la dite Révolution française. Marie de Magdelaine possède sa propre histoire, cachée et emplie de tout un sens autre que celui que nous lui connaissons religieusement et habituellement. Il ne nous appartient cependant pas d'en parler ici-même et je laisse le soin, à celui ou à tous ceux qui voudraient comprendre le sens profond de sa vie réelle, de faire leurs propres recherches, qu'elles soient religieuses ou ésotériques, ce blog pour mon ami Eric Lemoine ne pouvant être consacré qu'à l'Histoire de notre ancienne paroisse. Benjamin-Philibert Jolivet cite, dans son ouvrage consacré en 1854 à l'Histoire et à la Géographie des villes du département des Côtes du Nord, la présence hier, en ce lieu, d'une maladrerie qu'il nomme la Maladrerie du Pont. Marie-Magdelaine est aussi présentée, dans la Foi Chrétienne, comme étant la protectrice des morts; pour cela elle sera souvent représentée, dans l'art statuaire religieux, tenant en sa main un crâne humain. Les différentes léproseries au moyen-âge l'avaient également comme Sainte-Patronne. Nous n'avons cependant pas réussi à retrouver cette pièce ayant permis à B.P.Jolivet d'avancer la présence ici même en ce lieu, au port de Dinan, de cette Maladrerie ou Léproserie. Il lui prête cependant un revenu de 300,00 livres quant il prête au prieuré du pont un revenu de 3000,00 livres. Y a t'il eu réellement une maladrerie en ce lieu ? Les différents actes de baux ou de revenus étudiés, dès la fin du 16ème siècle, tous relatifs aux revenus du prieuré, n'ont jamais parlé d'un tel établissement assis sur le port de Dinan, au plus près de notre prieuré ou à l’intérieur même de l’enclave seigneuriale de celui-ci].  Ces 3 Saints-patrons, Sainte Marie-Magdelaine, Saint-Florent et Saint-Gilles, durent très probablement êtres choisis et retenus dès le lendemain même de la fondation du prieuré et cela en dehors aussi de la présence de toute léproserie alors n’existant pas ou n’existant pas encore [en 1219 sera cependant cité la dite présence d'un hospital, maladerie ou léproserie ici en la paroisse de Lanvallei au pont de Dinan. Reprendre pour cela le texte : 1219. Transaction d'Olivier de Coëtquen].  Pourquoi le nom de cette église, celui de "Sainte Marie-Magdelaine", fut-il presque de tout temps occulté par le nom "commun" du prieuré du Pont à Dinan lequel seul dans les chartes est presque toujours cité : "l'église du prieuré du Pont à Dinan" ? Pourquoi cette église a t-elle perdu très tôt au cours des siècles deux de ses Saints-Patrons originels ? Quelques dernières questions restent ici cependant encore à poser. Pourquoi cette lettre adressée à des fins d'indulgences "financières"  fut-elle faite à la demande de Jean évêque de Saint-Brieuc et non pas par Baldric lui même celui-ci étant alors évêque de Dol en exercice ? Quels pouvaient êtres les liens unissant vers 1130 et le dit Jean évêque de Saint-Brieuc et le prieuré du port à Dinan ? Quels liens, et cela quels qu’ils soient, pouvaient-ils réunir et l’évêque de Saint-Brieuc et Baldric de Dol lui-même
Voici maintenant cette charte laquelle fut retranscrite très gentiment par monsieur Claude Bognet, charte citant donc avant 1138 le nom des trois Saint-Patrons de notre église prieurale  ainsi que les conditions financières de son édification :        J, Dei gratia Briocensis episcopus omnibus Ecclesie Rectoribus et subditur in Christo salutem. Abbatiam Sancti Florencii que in Andegavensibus partibus ab antiquo juxta Salmurum posita est ab omnibus qui eam viderunt, vel de ea veram famam audirant putari religiosum existimo, placuit itaque cuidam baroni nomme Gauffrido Dinani quesdam monachos in Britannie partes propter religionem illius ecclesie adureare et eis de terra sua et de reditibus seus aliquantulum duare itaque monachi ecclesiam in honore Beate Marie Magdalene et Sancti Florencii et Sancti Egidi reperunt edificare sed nec redditus nec possessiones habent que ad tantum opus posset sufficere statuminis igitur et quicumque ad hoc opus amplium juxta facultatem suam conferret tertie partis sue penitentie remedium per potestatem nobis a Deo commissam haberet. Et a ladite lettre pend une queue de parchemin aux indications tout effacées sur icelle n’appert impression de scel [il faut lire : sur laquelle il n'y a aucun sceau. Archives départementales du Maine et Loire A.D.M.L. H3360 VI]                                                                                   Traduction de monsieur Claude Bognet : Jean évêque de Saint-Brieuc par la grâce de Dieu, à tous les dirigeants de l’Eglise et à leurs sujets dans le Christ. Salut. De l’abbaye de Saint-Florent qui jouit en Anjou, près de Saumur, de toute antiquité d’une position telle que tous ceux qui la verront reconnaissent en conscience qu’elle est digne d’une vrai renommée, il a plu à un certain baron nommé Geoffroy de Dinan de faire venir quelques religieux en Bretagne, en cette église à laquelle il a accordé des terres et des revenus. Les moines ont commencé la construction d’une église en l’honneur de la Bienheureuse Marie Magdelaine et de Saint-Florent et de Saint-Gilles, mais ils ne peuvent l’achever faute de ressources. A quiconque contribuera à cette œuvre, nous accordons des indulgences à valoir sur le tiers des peines dues aux péchés, par le pouvoir que Dieu nous a conféré. 

N.B. en date du 20/09/2013.                                                                                     La présence d'une maladrie ou d'une léproserie a réellement ici même existé, au port de Dinan-Lanvallay, en la paroisse de Lanvallay. Sa présente effectivement est attestée en ce lieu en 1219 lors d'un litige lequel opposera et Olivier de Coëtquen et le prieur du notre dit prieuré. Cela sera fait en cet acte lequel utilisera l'implantation de la dite maladrie pour assoir géographiquement une "Vinea". Reprendre cette charte à la rubrique des Chartes judiciaires et religieuses, au chapitre : 1219. Transaction Olivier de Coëtquen. Cet acte néanmoins ne permet aucunement pour autant d'estimer le revenu annuel de la dite léproserie en 1219.

 

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