Fin XVIII siècle.
Une tannerie au port de Dinan-Lanvallay...
Ce logis sera nommé en un acte d’imposition en 1696; il est alors le bien du sieur de Serville des Maretz. Cette famille de tout temps d'honorables gens comptera parmi ses enfants l'un des tous premiers maires de la jeune commune de Lanvallay.
En la seconde moitié du XVIII siècle, en 1781 exactement, ici même en cet endroit, sera en un acte successoral propre à la succession Teto-Giffard citée la tannerie des héritiers du sieur François de la Marre de la Ville-Allée, de son vivant substitut du procureur du roi à Hede.
Les historiens présentent tous par erreur cette même tannerie comme ayant été créée en 1834 par le sieur Pierre Sabot lequel, acquéreur de ce bâtiment, l’aurait alors transformé en tannerie.
Hors celle-ci en effet est citée en tant que telle en la dite année 1781.
Celle-ci ne comprend alors que le corps de bâtiment comprenant ici en sa partie haute le Ventoir la maison de droite étant elle un rajout du XIX siècle très probablement édifié à la demande du dit Pierre Sabot il est vrai.
En la dite année 1781, sur sa droite, est alors un jardin
celui-ci étant en son milieu divisé en deux par une allée de servitude servant à aller sur le pont via la rivière; cette allée sera en effet nommée en ce même acte successoral : allée servant aux tanneurs à aller à la rivière.
L’héritier du sieur de la Mare de la Ville-Allée, François de son prénom, prendra pour épouse l’une des enfants du sieur Pierre Salmon lequel, fermier général des biens temporels du prieuré du pont à Dinan, sera aussi marchand tanneur à la Magdelaine au port; celui-ci sera avec son gendre Christophe Le Roux des Aulnais l’un des plus riches notables marchands assis sur le quartier.
De son statut social le dit sieur Leroux des Aulnais sera le régisseur du marquisat de Coetquen...mais ceci est une autre histoire.
En 1811 ce même bâti sera dit appartenir aux héritiers Salmon de la Ville-Allée...
Acheter en 1834 par Pierre Sabot, celui-ci achetant alors une TANNERIE, ce dernier par autorisation préfectorale du 18 juin 1861 fera reconstruire à neuf l’actuel mur délimitant sa propriété du nouveau chemin de halage réalisé au lendemain de l’année 1829.
Ce bâti premier à ventoir, ou séchoir, fut énormément modifié sur sa façade aspectée à orient, côté rue, par le dit Pierre Sabot.
Les dernières traces du XVII siècles sont toutes sur la façade aspectée à occident, face à la rivière, hormis sa très belle cheminée.
Lors de la mort de Pierre Sabot survenue en 1866 sa veuve prendra la suite de la tannerie avant de la laisser en 1880 à son fils héritier Léopold Sabot.
Le registre des augmentations cité ici même dès l’année 1882, jusqu’en 1894, la présence d’une manufacture de toile; apparaitra en la cour de cette ancienne tannerie, dès l’année 1811, un atelier la réunissant à la rivière lequel atelier, demain, sera en effet un atelier de filature.
En le fin du XX du siècle, vers 1985, sera installé en cet ancien établissement professionnel un bar de nuit...celui fermera tôt à la demande des riverains à cause des rixtes et beuveries à répétitions; au lendemain de cette fermeture il fut transformer en logements multiples.
Lors de la réalisation du chemin de halage réalisé au lendemain de 1829 sera réalisé dans l'épaisseur même de ce halage ce petit goulet, ou passage souterrain, cela à seule fin de pouvoir permettre entre ses murs le transbordement depuis la rivière des marchandises arrivant ici même en bateaux.
L’ancien petit atelier est aujourd’hui lui un petit jardin à ciel ouvert.