histoire de lanvallay
L'ancien prairie ou la "Prée" du prieuré de la Magdeleine, en la vallée des Vaux et en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. La bâti entièrement situé à gauche est l'ancienne métairie des Vaux ayant appartenu, en 1673, au sieur Hamon Aubry.
Le plan du quartier de la Magdeleine vers 1670. Après avoir été le bien professionnel de Pierre Alexandre Marc lequel, aubergiste, décédera en l'année 1813, la maison Prieurale sera en 1926 le bien personnel du sieur de la Gervinais [Voir bientôt en ligne l'acte d'aquisition des dépendances prieurales, dépendances acquises en 1926 par contrat établit entre Me veuve Trémaudann, vendeuresse, et Mr et Me Esnault tous deux acquéreurs. Lire aussi le chapitre consacré à la maison dite "la Grande Croix-Verte"]. La carte est un travail personnel.
1673
Mémoire des dépendances et consistance du prieuré de Ste Marie Magdeleine dans la parroisse de Lanvallay eveché de Dol et lesse le pont a Dinan dont est prieur Dom Floraine marchand Docteur de Sorbonne ancien religieux de la baye de Marmoutier.
Premier
Le prieuré de la Magdeleine de pont a Dinan
consiste en leglise (1), chœur et chansau, cimetière [ou chanseau : l’endroit clôturé du Chœur séparé des fidèles par une clôture] (2)
dycellui joignant le long de leglise clos de
ses murailles autour des murs et joignant le long
des maisons des petite(s) et grande Croix Vertes (3);
un grand corps de logis prieural (4) [Cave + RDC + 1er étage + 2 grenier + 1 comble sur les dits greniers; ce logis prieural en le courant du XX siècle perdra tout un pan de sa propre hauteur le dernier niveau haut originel aujourd'hui lui manquant] consistant dans
une cave vouté, sous la salle avec une [autre] salle au premier
etage, avec cheminée de taille, trois grandes fenestres
ou croisées de tailles, une chambre au bout
du pignon vers la rue de la baye, une autre salle
haute au costé vers le dit pignon, lescallier de
bois entre deux greniers et comble au dessus.
Un autre corps de logis (5) batie en croissé (perpendiculaire)
au bout du dit grand logement consistant
dans le sellier dembas, deux chambres
lune sur lautre garnies de cheminée et
de taille et le grenier et comble au dessus [de ce second logis comprenant en 1673 un embas ou RDC + 2 chambres l'une sur l'autre + 1 grenier sous comble il ne reste plus aujourd'hui qu'un simple garage sous comble].
Une écurie en apentif (6) dans la cour de derrière.
Un autre logement au pignon dudit grand
logis avec un four banal, (7) une grande
grange servant a loger les bois du fournier (8) au
bout de laquelle il y a deux petits celliers (9)
qui est dans la dite cour de devant (10) baties
en apentif qui est joignant la dite eglise, le tout
des dits logements se joignant avec leurs cours, [à savoir aussi la cour de derrière (11) et l'écurie prieurale en (6)]
portail devant et autre derrière le tout couvert
dardoises.
Plus les jardins a seavoir le jardin den haut (12) joygnant
leglise et le long de la rue de la baye, et par le bas
les dits logements, autre jardin apellé le Petit
jardin du milieu (13) et autre grand jardin dembas (14) seitué
au dessous clos de muraille et joignant le chemin qui
conduit le long de la rivière de Rance et des [ou la rue du Four (15) laquelle est ainsi citée ainsi dans un autre acte de dénombrement, en 1556. Le nom de la rue du Four provient de la présence en ce lieu du four banal du dit prieuré]
deux costés au jardin appartenant au noble homme (17)
de Jacques de Serville sieur des Maretz (Jacques de Serville, sieur des Maretz, terre située à l’extrémité de l’actuelle rue du Four, était le fils de Guillaume de Serville sieur des Vieilles Navières en Evran et de Laurence de la Haye dite veuve de feu son mari en 1642. Guillaume et Laurence furent tous deux "fermiers" du temporel de notre prieuré Laurence reprenant au décès de son mari la dite ferme. Laurence sera directement à l'origine d'une grave désaccord ayant opposé en la dite année 1642 de dernier moine obédiencier du prieuré, à savoir Jean Bellefille, au recteur de Lanvallay.messire Jean Vaugrenatz. Cité en 1637 Jacques épouse Perrine Le Roy; leur enfant à tous deux, Pierre, sera inhumé en l’église prieurale de la Magdeleine du Pont).
Un colombier et refuge a pigeon (16) dans le jardin (le colombier devait contenir une grande porte d'entrée puisque celle ci sera refaite à neuf en 1625 le devis établit comprenant deux portes de bois. ce travail sera réalisé par le charpentier Louis Denis lequel, pour son travail, percevra le Dimanche 14 décembre 1625 la somme de 52 soubz)
dembas basti de pierre de taille.
Un moulin servie deau douce et de mer appellé (Nous avons ici la confirmation que les deux moulins, et prieural et ducal, fonctionnaient tous deux au port de Dinan et avec la rivière et avec les marées lesquelles montaient aux fortes marées d’équinoxe alors jusqu’à Lehon)
le moulin de la Magdeleine (21) seize et seitué proche
le pont (20) a Dinan sur la rivière de Rance avec
droit de pecherie prohibitif depuis la tour longue (où était située cette dite tour longue ? Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan Geoffroy 1er de Dinan offrira au jeune prieuré en train de naitre des droits de pêcheries lesquels, sur la rivière de Rentia étaient appelés à êtres appliqués du pont de Dinan jusqu'aux moulins des moines de Léhon. La dite "tour longue sachant cela était-elle assise au XVII siècle à la limite de la ville seigneuriale de Dinan en face de la déjà très séculaire abbaye de Léhon ? )
de la ville de Dinan jusqu’au dit moulin et
aussy avec le devoir darreage de toutes barques
batteaux de payer etrangers at autres qui
aborderons audit pont a Dinan cecy du dit pont (l'acte second ci-dessous, le même, stipule toute fois que ce droit de "paiement" ici précisé, n'était pas appliquer envers les gens habitant le port et la rivière. Ces derniers, coutumiers ici, ne payaient donc pas ce droit d'ancrage. Lire l'acte second...)
a Dinan et autre de la dite rivière jusque
la Pierre de Rance seitué entre la ville de Saint
Malo de lisle et le pont de Dinan et est le dit [En quelle endroit de la rivière ou en quelle paroisse était assise cette Pierre dite de la Rance ?L'acte second reprend le même terme. Il est possible que cette étendue octroyée au prieuré du pont ait étirée sa surface jusqu'au moulin actuel du Prat, en la commune de Pleudihen, le prieuré du pont ayant été ici possesseur des terres et moulin de Quincoubre dès le XII siècle. Cette même zone géographique maritime a t-elle pu être même plus étendue ? Voir le chapitre consacré aux moulin et terres de Quencombre. Cette possession en effet fut confirmée peu avant 1200 par Mathieu dit fils d'Alain le Roux. En sachant cela il est en effet possible de concevoir que ce droit d'arrérages, lequel fut donc vers 1100 octroyé au prieuré du pont lors de sa fondation par Geoffroy 1er de Dinan, était en effet appliqué entre et le pont de Dinan et l'actuel emplacement où se dresse depuis le XIV siècle le moulin de mer nommé "moulin du Prat" le mot Prat trouvant son origine linguistique pour certains dans le mot "pierre" pierre et Prat ayant tous deux pour ces derniers la même origine linguisitique (propos tenu notamment Mr Christian Guillot de Pleudihen. Il semble cependant que la véritable origine linguistique serait le mot pré ou le mot prairie lesquels se sont tous deux aussi écrits au XVII siècle la "Prée". En vérité la dite Pierre de la Rance semble avoir été l'actuelle pointe du Moulinet située à la pointe de l'actuelle ville de Dinard). Ce moulin du Prat, s'il existait alors, assis en l'étendue de la dite zone "d'arrérages", était-il en le courant du XII siècle en effet le dit moulin de Quencombre rencontré dès le milieu du dit XII siècle ? Cependant, à la lecture ici de cette charte, ici lue, il ne nous faut pas confondre en ces lignes maintenant étudiées et le moulin assis au dit pont de Dinan en la dite paroisse de Saint-Sauveur de Dinan et le dit moulin hier de Quencombre éventuellement ancestre présumé du moulin du Prat. Lire ou relire en la rubrique : Les baux originels des fermages du Prieuré le chapitre consacré au moulin et terres de Qeuncombre]
moulin (ici le moulin du pont à Dinan) seitué en la paroisse de St Sauveur de Dinan (nous sommes en 1660. Un compte des recettes rédigé en 1619 nous apprendra que le dit moulin venait d'être remis tout à neuf ces travaux importants ayant alors coutés la somme de 482 livres. Nous voyons de nouveau ici l'importance de l'étude ou de la lecture des actes propres aux recettes et dépenses du prieuré ces mêmes écritures nous donnant parfois quelques informations intéressantes. Lire aussi cette rubrique...).
Plus possede le dit prieuré un fief appelé
le Grand Baillage (22) du pont a Dinan situé dans
en la paroisse de Lanvallé et ailleurs qui vaut (le Grand bailliage du pont reprendra l'ensemble des biens relevant du dit prieuré. Certains de ces biens sont ainsi cités dès 1569. Un acte de sous-fermage établit en 1569 entre Bertrand de Lescu, sieur de Lanvallay, et Bertrand Feron, fermier général du prieur du prieuré, présente en effet des traits de dixmes alors baillés à ferme au dit sieur de Lescu. Ces traits, appartenant au Grand Baillage du pont sont effectivement situés à l'exterieur de la Magdeleine du pont. Il s'agira de trois traits de dîmes ayant cours en la paroisse de Lanvallay; à savoir un trait au quartier dit de la Touche aux Oiseaux en Léhon lequel quartier dépendant du prieuré de Léhon, un autre nommé de Boquen et relevant de Boquen et un troisième implanté directement proche du prieuré de la Magdeleine. Bertrand Ferron en cet acte est dit sieur de la Mittrie. Ecuyer, sieur du Chesne en Saint-Carné aussi, il aura pour soeur Janne Ferron laquelle sera propriétaire, avec son mari Rolland Rolland, des maisons de la Croix-Verte, sises proches du dit prieuré du Pont)
communement par denier monoy et par
fromant a pressyer mesure de la cour en seigneury
de Chateauneuf et deux chaponts en espece
auquel baillage sont homme et sujets et teneurs
noble Jean Allain Serizé sieur de la Ville Ganteur (En saint-Samson. Fils de Guillaume Serizay et d’Hélène Gillier. Né vers 1620 il épousa Renée Chevalier)
Guillaume Serizé sieur des Clos enfants (des Clos en Lanvallay, aujourd’hui Maison de la Rance)
héritiers de feu et honorable Guillaume Serizé sieur
de Cussé et honorable Jean Mouton sieur de la [Jean Mouton né vers 1580 qui épousa Julienne Vallée. Ils sont tous deux cités en l’église paroissiale de Lanvallay, en 1633, lors du baptême de Jean Vallée. Ils seront propriétaire de l'actuel immeuble faisant l'angle avec le quai Talard et le dit Carouel (25)]
Gromillais les héritiers de feu sieur Jean Vallée sieur (ou du Tertre Martin. Il pris pour épouse Françoise Savé)
du Tertre, demoiselle Laurence Lerenec Dame de (née vers 1600 elle épouse Maurice Bonfils sieur de Clermont en Léhon. Laurence eut pour parents Antoine Lerenec et Gilette Cochart tous deux sieur et dame des Croix en Lanvallay. Antoine Lerenec signera plusieurs actes, en tant que Notaire royal, du prieuré de la Magdeleine)
Clermont, Oren sieur de Chant Gallé acquereur (ou des Champs-Gallées en Lanvallay)
acquereur des enfants et héritiers de feue Jeanne Lesné (Dame des Rochettes par son union contracté avec Gilles Lefrançois né en 1603. Olive Lefrançois, la petite nièce de Gilles, née en 1641, sera nommée par Jean Picot sr des Croix. La terre des Rochettes, probablement en lanvallay, apparaît ici pour la première fois. Le patronyme Lesné est déjà présent sur cette commune dans la seconde moitié du 16ème siècle ; il est alors propriétaire de la terre de Pélineuc dit aussi Pélineuf. Il existe un manoir bâtit très tôt sur la terre des Rochettes…Sa construction est t’elle décidée par Jean Lefrançois ou bien ce dernier en hérite t’il de sa maman Françoise de Serville ? Ce patronyme étant également présent sur cette même commune…Guillemette Lefrançois, née de l’union Lefrançois-Lesné, sera baptisée en l’église de la Magdeleine du pont à Dinan sur la paroisse de Lanvallay. Sa sœur Julienne sera nommée par Thomas Cochon sr de la Vigne ; ce patronyme sera propriétaire de l’actuel Presbytère situé sur le port de Lanvallay, en la fin du 17ème siècle ; elle se mariera en la chapelle de la Courbure en Taden, chapelle construite à l’extrémité du port de dinan. Son autre sœur, Simone, se mariera aussi avec Macé Mesnage, riche propriétaire terrien assis sur le port de Dinan, côté Lanvallay. Jean Lefrançois, fils de Bertrand Lefrançois et cousin direct de Gilles, sera sr des Combournaises, terres assises sur les hauteurs du port de Dinan en Dinan.Ces détails multiples nous confirment ainsi dans la localisation de cette terre dit les Rochettes, en Lanvallay…)
dame des Rochettes, les héritiers de feu noble homme
Olivier Gigot sieur de la Lande et plusieurs autres (Olivier sera aussi propriétaire de la terre de la Bouxière en Lanvallay. Fils d’Olivier Gigot et de Julienne Jan, il prendra pour épouse Carize Mouton. Macé leur fils prendra pour épouse Jacquette Mesnage laquelle sera fils du dit Macé Mesnage ci-dessus. Olivier et Carize furent tous deux propriétaire du noble manoir de la Cour de Bretagne (24), proche du prieuré du Pont. Leur dernier enfant, Macé, nait vers 1634 cette date asseyant ainsi cet acte forcément après cette même date)
qui donnent les dites rentes au fin du rolle.
Comme en pareil est deub au dit prieuré
par les hommes et sujets demeurant
au Carouel (23) et environ du dit prieuré la somme (Carouel ou carrefour. Le débouché de la rue du Four donnant sur la rue de la Madeleine, la rue du Four ou Four Banal desservant le dit prieuré)
de 4 livres 13 deniers de rentes s’ensuit et souffre ( ?)
qui se paye par les hommes et sujets et teneurs
le jour et feste de la Chandeleur après
vêpres dites en leglise au dit prieuré au son
de la cloçhe avec devoir de soixante sols demandé
en cas de deffaut de payement des dites rentes
sur chacun particuliers des dits hommes et sujets
de Maillard laquelle aucun des juges par les
officiers de la juridiction auquel baillage
de rente sensuie sont hommes et sujets noble homme
de Serville sieur des Maretz, noble homme Guerin (ou Jacques de Serville lequel épousera Perrine Le Roy. La terre des Maretz (17) était située à l’extrémité de l’actuelle rue du Four. Leurs enfants à tous deux seront pour la plus part inhumés en le cimetière prieural de la Magdelaine du pont à Dinan)
sieur des Vallées.
Et autres qui doivent la ditte rente au dit fin du
rolle avec charge et soumission de le remoudre
leur bled audit moulin et cuire leur pain
au dit four.
Et les habitans de la Magdeleine refuse
de payer le dit droit (ce passage est une anotation apportée par le script et écrit en marge).
Plus est deub au dit prieuré sur chacune
pipe de vin qui se debitte au dit faubour de la
Magdeleine deux pots de vin pour le devoir
de bouteillage (impôt ou redevance sur l’embouteillage du vin).
Item possede le dit prieur la grande
Prée appellée la prée au prieur en la paroisse (ou la prairie; celle-ci au XVII siècle possédait un revenu annuel de 200 livres. Assis en la paroisse de Saint-Sauveur le pré du Prieur était donc assis en les terres de Dinan, de l’autre côté de la rivière de Rance. Le chemin des Vaux, lequel est cité dans cet acte, assoit très clairement cette prairie en l’actuelle étendue herbeuse en laquelle se trouvent êtres aujourd’hui les jardins ouvriers de Dinan. Cette terre relève aujourd’hui de l’Hôpital de Dinan)
de Saint Sauveur de Dinan contenant environ trois
journaux de terre joignant dun costé tout le
long de la riviere de Rance et dautre aux Vaux
dependant de la ville de Dinan avec droit
de passage par le chemin des Vaux qui descend
au dit prée et même par sous la gallerie
de la maison qui fut a Hamon Aubry.
Plus un fief et baillage appellé
appellé le baillage de la Jossay en la paroisse
de Taden qui vaut communement vingt quatre
boisseaux ou environ de froment mesure de
Dinan en espèce deub au terme de Saint Michel
a le prendre et recevoir sur les lieux sans
comprendre le nombre de boisseaux de froment
ou environ qui ont été cy devant alienné
pour le Temporel par Messieurs du Clergé
de France et des quels ont fut remboursé
par feu vénérable frère Jean Heris les
prieurs du dit prieuré de la Magdeleine, quatre
boisseaux trois godets froment de rente venant
du ventoir dependant du dit bailliage de
Jossay vendu et alliené lors de la première
Allienation du Clergé de France a Guillaume
Feron sieur de la Sigonnière et sept autres boisseaux
sept godais et demi de la meme nature
que les premiers deub au dit baillage
de la Jossay aussy vendu et alliené lors
de la seconde allienation des biens
du dit Clergé de France le contract de
remboursement du dit froment passé entre
le dit Heris et Julienne Gabléer veuve du dit (ou Julienne Gallier. Son marie Guillaume, sieur de la Sigonnière en Saint-Juvat, sera le frère de Jeanne Ferron laquelle aura pour Epoux Rolland Rolland. Jeanne et Rolland, tous deux, seront propriétaires des maisons de la Croix-Verte, maisons attenantes au prieuré de la Magdeleine du Pont. Ils seront aussi propriétaires des terres de la Salle et des Croix en Lanvallay ; ils auront pour enfant Guillemette Rolland laquelle prendra pour époux Macé Marot procureur fiscal de son vivant du prieur du prieuré du Pont. Leur pierre tumulaire de ces derniers est aujourd’hui exposée en le bas de la rue de l’Abbaye. Voir le texte consacré aux maisons de la Croix-Vert. Guillaume Ferron ci-dessus et son frère seront tous deux fermier général des biens de prieuré)
Feron par devant Tranchemay nottaire royal
a Dinan et la declaration du dit remboursement
fut faite par le dit de Heris apres avoir
rendu au greffe du siege
presidial de Rennesle 22 novembre 1613
signe de Heris et Maillard pour le greffe
de M… auquel baillage sont hommes
teneurs noble homme François Ehon sieur de la Jossay et
Mouton mary de Jeanne Mouton
Françoise Lebreton tant pour son ancienne tenure
que pour la metairye de noble homme Gilles
Gigot René Seredrin damoiselle Françoise
Lerenec acquereur des héritages de Charlotte (peut-être Françoise femme de Gilles Durand lequel est né au Pont à Dinan. Celui-ci prendra pour première épouse Julienne Oren)
Du Pressoit ( ?) veuve André Guige pour se tenir en la
paroisse de Miniac et autre assujeti daller
moudre leur bled au dit moulin de la
Magdeleine (de Miniac les fermiers "teneurs" étaient donc dans l’obligation de porter leur blé à moudre en la paroisse de Lanvallay).
Plus jouy le dit prieur de la Magdeleine
de huit et demi de dixmes de bled et de laine
ayant cour en la paroisse de Miniac Morvan
eveché de Dol appellé Grand Angle Petit Angle
entre deux eaux la mare Bouvet Baillac
le trait de leglise Bois Hamon et Ault
Gouillon lesquels dixmes se ceuillent dans
toute letendue de la paroisse de Miniac
Morvan a raison de la vingtieme gerbe de tout
les bleds blancs et noirs et trente sur le
grand desquels huit traits de dixmes ledit
prieur jouy seavoir la moitie dans le trait
de leglise et monsieur le recteur de la dite
paroisse jouit de lautre moitie et a regard
de ses autres traits de dixmes
le dit prieur en jouit et perçoit les deux
tiers et lautre tier se prend par le dit
sieur recteur.
Plus un autre trait de dixmes appellé le
Dimereau des Champs Morel en la paroisse (les dixmes de Champ-Morel en Pleudihen accompagnée qu'était cette dernière de celle du "Champ au Marotte". Les terres baillées en Miniac-Morvan et relevant du prieuré représentaient les dixmes dues sur la terre du Petit-Angle; celles de la Mare; du Bois-Hamon; du Haut Gouillon; du grand Angle; celle dite du Bourg et les dixmes de Beillac. Il ne faut pas oublier ici que les seigneurs de Lanvallay, quelques siècles plus tôt ont été ici même en cette paroisse possesseurs aussi)
de Pleudian (ou Pleudihen. Le prieuré de la Magdeleine semble recevoir en cette paroisse, et cela très peu d'années après sa fondation, des terres appelées Quincombre. Cette donation sera également accompagnée d'un moulin dit de Quincombre aussi. Cette fondation, laquelle fera l'objet d'un litige, semble s'être faite vers 1170 le même litige étant définitivement réglé vers 1201. Parmi les antagonistes présents lors de ce désaccord il faut noter les existences de Mathieu et celles de ses frères, tous fils d'Alain dit le Roux, et celle aussi d'Eudes aumonier de la paroisse de Lanvalae cité en 1201. Cet acte est le premier en lequel apparaitra l'orthographe écrite de notre paroisse alors écrite: Lanualae)
Item un autre petit trait de dixme de bled
fillasse et agnaux ayant cours en la paroisse
de Lanvallé appellé le trait du Prieur de la
Magdeleine.
Plus est deub chacun an au dit prieur
au terme de St Michel le nombre de vingt
mine de bled froment et mouture mesure
du Plessis Balisson sur les dixmes des
quatre Gentilhommes en la paroisse de Crehen (comme la plus part des fermes, les paroisses redevables de dixmes seigneuriales étaient elles aussi Baillées. A ce titre Créhen le sera par son seigneur prieur. En effet en 1626 le prieuré du pont à Dinan baillera les dixmes de Crehen pour une demie année seulement demandant, de ce fait, le versement d'une somme de 37 livres et 10 soubs la jouissance de ce baille devant venir à terme le jour de la Saint-Jean Baptiste prochain. Les baux ou les fermes propres à la terre, qu'elles soient de Miniac-Morvan ou de Crehen, devaient toutefois êtres relativement modestes et cela par rapport aux baux liés à une exploitation dite "professionnelle". Ainsi une terre de Miniac Morvan rapportait en moyenne au XVII siècle, l'an entier, 150 livres quand le moulin prieural lui rapportait 500 livres. Il est vrai que les terres de Miniac dans leur ensemble représentaient une mane annuelle de 834 livres quand celles de Créhen rapportaient 74 livres seulement. La quantité faisait que... Le four à ban du prieuré, pour information, avait lui un revenu annuel de 150 livres ).
eveché de St Malo lesquels bleds sont deubs
par les seigneurs de la Touche a la Vache, la (la famille seigneuriale de la Touche à la Vache remonte au 13ème siècle au travers Thomas La Vache écuyer ainsi qu’au travers de Guillaume lequel, en 1248, participera à la 6ème croisade. Leur seigneurie était assise en la paroisse de Crehen)
Brunest (ou Brunay) et la Ville Salmon et donnent etre levés
les dits bleds chacun an par le dit prieur
ses fermiers ou receveurs apres que les dites
dixmes sont baillées et serrées avant
qu’aucun y puisse rien pretendre et au cas
quil y auroit en la dite année des bleds
suffisamment pour satisfaire le dit prieur
il en sera en la prochaine année payé et
satisfait sur le revenu des dites dixmes avant
tout autre et font les dits sieurs de la Touche
a la Vache, de la Brunais, de la Ville Salmon tenus
d’avertir de meme le dit prieur, ses receveurs
ou fermiers apres avoir serrer et battre
daller querir les dits bleds.
A cause duquel le dit prieuré et baillage
en dependant le dit prieur a droit de
juridiction haute basse et moyenne justice (nous avons ici la certitude que le prieuré de la Magdeleine du Pont avait les trois justices associées, Haute, Basse et Moyenne. On a de tout temps dit que ce prieuré n’avait jamais eu le droit de prétendre à la haute justice. Toutefois, malgré la possession de cette Haute justice, l’ensemble des affaires criminelles ne relevait pas de sa compétence mais bien de celle du Présidial de Rennes. En ayant le droit de juger, de mettre en prison en son prieuré, le prieur n’avait toutefois pour les dites affaires criminelles que les droits donnés par les prières et les oraisons et pour le seul bien du roi il devait forte obéissance et repporter les faits)
prison et tout exercice de pled, juridiction
qui sexera par ses officiers aux dit lieux
le faubourg de la Magdeleine du pont
a Dinan qui releve par appelle en matiere
criminelle de la Cour et Siege presidial de
Rennes.
Et en matiere criminelle de la Cour de
Parlement au dit siege etant avec charge
de priere et oraison seullement pour la
prosperité du bien notre sire pour toute
charge rente et devoir fors obeissance
et devoir de dessinier (de designer…)
Et a remarquer que la metairie de Qui (de Quincoubre)
encoubre située en la paroisse de Pleudiani (Pleudihen)
avec les terres en dependante est aliénée (ont été aliennés en l’an…L’année n’est pas citée)
en lan et na eté retirée par les
prieurs quoy qu’il y ait arrest du conseil
qui le permet, mais attendu les (le prieuré à perdu la métairie de Quincoubre malgrè le fait qu’aucun arrêt du Conseil l’ait confirmé)
augmentations il laisse
jouir les engagistes.
Et que le prieur est tenu a lentretien
et réparation de la grande chaussée du
moulin (23) du dit pont a Dinan qui est le long (il y avait au port de Dinan deux moulins, à savoir le moulin du Duc, situé au milieu du pont enjambant la Rance et le moulin prieural situé à la sortie du pont, à droite, là ou se dresse aujourd’hui le restaurant L’Atelier Gourmand. Malgré la non possession du moulin au Duc (18) le prieur devait toutefois subvenir et à l’entretien et aux réparations du chemin conduisant du dit prieuré au milieu du pont. Ce chemin coupait en quelque sorte en biais le cour de la rivière et reliait directement l’actuel chemin de halage au milieu du pont. L’entretien de cette chaussée, chaussée nommée Grande Chaussée menant au moulin, relevait et du prieuré et des fermiers chargés des Domaines du roi à Dinan)
de la rivière de Rance avec les fermiers
du Domaine du roy de Dinan.
Et le dit prieur n’est payé
que de dixmes a seavoir
par Michel de la Hoursière
de la Brunest payé
6 mines Demoiselle Anne le Dos
payé 6 mines et le
seigneur de la Touche
a la Vache ne paye
point les dix mines
restantes il y eut proces
et le dit seigneur de la Touche
a la Vache refuse de le payer (ci-dessus en italique l'annotation écrite à la marge de la feuille n°4 et relative aux dixmes dues en la paroisse de Plessis Balisson, taxes dues et non acquittées).
Ci-dessous second écrit relatif au dit dénombrement. Même texte mais écriture différente
N.B.
Vers 1200
A tous les fils de la Sainte Mère Eglise qui recevront cette présente charte par Guillaume, archidiacre de Dol, santé et adoration dans le Seigneur. Que vous tous sachiez que le désaccord entre le prieuré du pont à Dinan et Mathieu fils d’Alain le Roux et ses frères sur le terre et le moulin de Quencombre en litige, a été de cette façon en notre présence suspendu. Que le même Mathieu et ses frères ont reconnu les aumônes que leurs ancêtres sur la même terre ont donné à la maison Sainte-Marie Magdeleine du pont à Dinan, et aussi le moulin et devant nous, pour les mêmes terres et moulin de Quincombre, en touchant les Evangiles, ont juré a l’avenir de laisser en paix leur maison ; et pour que cette première paix soit tenue ils ont donné dix sols à ces témoins d’Angers (à ces témoins de Saint-Florent de Saumur) : Hamon Bode ; Thomas Choan ; Eudes de Lanvalay ; Mainguy prêtre de Tadain et Radou de la Bocase, diacre et beaucoup d’autres aussi bien clercs que laïcs. Et cette paix en notre présence fut faite, volontairement, laquelle aura la force de se maintenir stable dans l’avenir ; cela nous l’avons fait noter et confirmer par la protection de notre sceau.