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histoire de lanvallay

- 1122 - 1188. La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 

 

 

 

 

 

 

1122 - 1182 

 

La création et la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan

et la donation des manoirs de Notuella et de Helfort

 

 

Quelques explications en avant propos :  

 

Il faut faire attention avec les écrits de "Du Paz" celui-ci ayant pris quelques fois certains raccourcis avec l'Histoire quand cela l'arrangeait. Le Baud lui aussi à parfois enjolivé certains faits avec certains "qualificatifs. Ainsi les seigneurs de Dinan n'ont jamais été "ni prince ni vicomte" [certains ducs de Bretagne dont Alain III  seront dits en certaines chartes latines : "Consul". Le terme de "princeps" utilisé il est vrai pour Olivier II n'avait pas forcément le sens qu'on lui donne aujourd'hui. Il désignait alors celui qui était le "première autorité"]  .  Du Paz de son côté lui a fait une erreur concernant "Olivier fils de Geoffroy" et "Olivier fils d'Olivier", erreur appliquée elle à Saint-Malo de Dinan raccordant ainsi sous une "même date" et la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan  et la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan. En faite ce sont deux actions distinctes toutes deux séparées par le temps et dans le temps. Si on se fit à Du Pas sur ce point précis alors toute généalogie ayant pour base la fondation même du dit prieuré est forcément fausse.

En effet Du Paz a relié sous une même date et "la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan" et "la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan". L'acte de la donation de l'église lui est daté. L'église sera en effet offerte aux moines de Marmoutier par Geoffroy de Dinan, cela en présence notamment de son fils Olivier, en 1108. Cette donation sera confirmée par 3 fois: 1 première fois en 1108 toujours, une seconde fois en 1109 et enfin une troisième fois en 1124.

La charte relatant la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan elle n'est aucunement datée mais elle reprend cependant un dit "Olivier de Dinan" cette similitude patronymique ayant peut-être amené Du Paz à "l'erreur" cela pour sa décharge. Ainsi Du Paz a fait un "amalgame" en une seule et même personne  quand il a sciemment relié ensemble ou confondu "Olivier fils de Geoffroy" et "Olivier fils d'Olivier" faisant cela "afin de pouvoir dater la dite fondation elle non datée pourtant". Le premier à avoir relevé cette erreur qu'il dit "volontaire" est monsieur De la Borderie lui même.

Cependant si la fondation du prieuré n'est pas datée elle peut cependant être assise dans le temps puisque lors de cette fondation Olivier fils d'Olivier "confirmera" également les manoirs de Nutwell et de Hartford. Si Geffroy époux d'Orieldis donna ces deux manoirs en 1122 "la confirmation de cette donation"  et "non sa donation" elle fut faite en Angleterre en l'année 1182. En effet "Olivier fils d'Olivier" entrera en procédure avec les moines de Marmoutiers puisqu'il refusera de respecter le don fait hier aux moines par son aïeul Geoffroy obligeant ces derniers à lui "relouer" les terres de ces deux manoirs. [Les envies jetées sur ces terres perdureront bien longtemps chez les seigneurs de Dinham après que "Olivier fils d'Olivier" est reconnu la donation faite hier par Geoffroy son aïeul puisqu'en 1265 Olivier premier "baron" de Hartland, cette seigneurie ayant alors été élevée au rang de "Baronnie", arrière-arrière petit-fils d'Olivier",  rachètera lui à Marmoutiers ces deux manoirs et leurs terres pour une somme de 250 livres].

D'ailleurs l'acte de la donation du prieuré de Saint-Malo de Dinan lequel fut donc enregistré en Angleterre en la dite année 1182, "confirme" la donation de ces deux manoirs, est lui très clair à ce propos puisqu'il met en évidence et "l'antériorité" de la donation et le côté "spoliation" du désaccord : ... comme de coutume, approuver et obéir à la réalisation de cette lecture et la transmettre à mes successeurs. Comme l’ancienne tradition, ayant l’âge nécessaire, j’ai, Olivier de Dinan, ayant le désire d’apprendre et de suivre toutes les lectures connues par  certains frères qui sont dans le Grand Monastère  et en les manoirs qui sont en Angleterre qui sont nommés Helfort et Notuella dont mes prédécesseurs ont été possesseurs, certains m’appartenant injustement depuis quelques années...

Donc cette donation qui fut faite en 1122 par Geoffroy fut en effet "confirmée de force" en 1177  par son "petit-fils" "Olivier fils d'Olivier" . Cette "confirmation" et la donation de ce prieuré, et cela pour une concordance de date, concerne  donc Olivier fils d'Olivier et non pas Olivier fils de Geoffroy et d'Orieldis.

Geoffroy fils d'Olivier et de Cana en 1108 n' a jamais ni "approuvé, ni  confirmé ni augmenté" le prieuré de Saint-Malo de Dinan. Il n'a fait que donner aux moines de Marmoutier l'église  et l'église seule de Saint-Malo de Dinan. Là aussi Du paz à tors.
A la donation de Nutwell en 1122 , s'il est bien dit que les parents de Geffroy sont décédés c'est parce qu'il s'agit alors de Geoffroy 1er époux de Orieldis. Ses parents "Olivier de Dinan et Cana" sont alors tous deux déjà morts et dans la lecture de cette charte cela est dit clairement aussi.

Certains "auteurs" voulant suivre Du Paz ont voulu faire en effet de Radegonde et d'Orieldis deux personnes distinctes. Il est vrai que lors de la donation faite en 1108 Orieldis est nommée  Orvidis. Cela est pourtant faux et entièrement faux puisque la " 1ère confirmation" de la charte de la donation de l'église de Saint-Malo de Dinan, donation faite également en 1108, elle est très clair à ce sujet. En effet elle dit cela : ...à cela a concédé son épouse Radegonde nommée Oriel...

De l'autre côté Du Paz a donné aux seigneurs de Dinan la qualification de Vicomte. Hors la seigneurie de Dinan en ces premières heures n'a jamais été une vicomté et aucune charte  rédigée présente les premiers seigneurs de Dinan comme étant des "vicomtes". Cela est à tors qu'on les a ainsi présenté. Il faut voir en la seigneurie de Dinan, cela en ses premières heures, plutôt une "baronnie" à l'image des baron de "Vitré" par exemple. Il faudra attendre le XIV siècle pour voir apparaitre dans certains actes écrits  la "vicomte de Dinan seigneur du Poudouvre".

 

 

 

 

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 

 

 

La fondation du prieuré de St-Malo de DinanLa fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 

 

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 

Ci-dessus voici une carte géographique implantant en jaune ce qui fut au 10ème siècle la seigneurie du père de Goscelin ou Josselin de Dinan,  Hamon le Gouverneur vicomte par sa fonction. Ce dernier est l' époux présumé de la vicomtesse Roianteline dite fille de Riwall dans une charte. Vivant sous le règne ducal de Geoffroy 1er duc de Bretagne Hamon sera, dans une charte réalisée au lendemain de la mort de Geoffroy 1er décédé en 1008, présenté comme étant le Gouverneur des enfants de feu le duc Geoffroy; ces enfants seront Alain et Eudes ou les futurs seigneurs et Alain III et Eudes de Penthièvre. Hamon, donc né vers 970, n'a pas laissé la date de sa mort ni aucune autre information en dehors de celle citée ci-dessus.

Les points rouges implantent ici, sur cette même carte, en Angleterre, les châteaux et domaines de Notuella et Herlford, deux des seigneuries données peu après 1100 à Geoffroy 1er de Dinan, petit-fils de Goscelin de Dinan [ce dernier ayant vu le jour vers 1000]. Présent en Angleterre au lendemain de la conquête de l'Angleterre, guerre faite en 1066 par Guillaume de Normandie, Geoffroy de Dinan né vers 1070 reçu probablement ces deux seigneuries des mains royales d'Henry 1er lequel, fils de Guillaume le Conquérant,  fut roi d'Angleterre de 1100 à 1135 au lendemain de la mort de son frère aisné Guillaume II dit le Roux [il n'existe aujourd'hui encore aucun écrit ayant été trouvé pouvant certifier qu'Olivier 1er de Dinan né vers 1030-1040, fils de Josselin et père de Geoffroy 1er, ai été présent en 1066 lors du déroulement de la bataille d'Hasting. Tout laisse au contraire supposer que la première présence outre-Manche des seigneurs de Dinan ait été celle de Geoffroy son fils laquelle, elle, est très bien attestée par des chartes rédigées. Cependant en dehors de toute charte écrite trouvée tout reste cependant du domaine du possible] .

 

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

Pierre tumulaire de l'ancien cimetière de la paroisse de Saint-Malo de Dinan trouvée parmi d'autres pierres tombales, cela en l'année 1976, lorsque la municipalité de Dinan décida de mettre en valeur la petite chapelle en réalisant un espace vert en son orient. Le cimetière était donc ici en son derrière, face à la rivière.

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

 La Chapelle Saint-Joachim

 

 

    

La Chapelle de Saint-Joachim 

  

Cette petite chapelle, discrète et endormie, surplombe depuis toujours du haut de son assise les eaux de la Rance ; celles-ci s’étirent sans fin sous l'horizon emportées au loin par un ciel souvent changeant sans laisser en ce monde aucun bruit derrières elles. Les cloches de cette petite église en ce lieu plus jamais ne résonnent. Seules quelques vieilles pierres séculaires, allongées au plus près de ses murs, sont les derniers témoins de son passé aujourd'hui à jamais sans voix. Il y a très longtemps ici même cependant, en ce même endroit, se dressait la première église de Dinan laquelle fut, en 1108, donnée aux moines de Marmoutier par Geoffroy 1er de Dinan, fils de d'Olivier 1er de Dinan. Nommée déjà Eglise de Saint-Malo de Dinan, en cette même année 1108, elle fut très probablement construite avant 1060 et cela avant même l'édification du son propre prieuré. Avec elle apparut la première maison d’hospitalité de Dinan ; avec elle apparut le premier faubourg de Dinan bien avant celui de la Magdelaine sis au port de Dinan; avec elle, toujours et encore, apparut très probablement la seigneurie de Dinan. Le premier noyau social de Dinan est né ici même penché au dessus de la rivière et au plus près d’une motte féodale supposée (On s'accorde à penser aujourd'hui que la motte féodale nommée Dinan, laquelle est représentée sur la célèbre tapisserie de Bayeux, serait en vérité la motte féodale de Léhon laquelle fut remplacée dans le courant du douzième siècle par un 1er château-fort élevé en pierre. Il faut néanmoins noter ici le simple fait qu'il n'existe à ce jour aucune charte écrite, quelle soit religieuse ou autre, qui pourrait attester, par sa propre existence, la véracité de cet épisode de l'histoire lié à Dinan. Cet épisode très tôt, dès le 17ème siècle, fut repris par certains auteurs historiens afin de renforcer la scène guerrière décrite par la célèbre tapisserie dite de Bayeux. Cet épisode serait peut-être tout simplement une extrapolation ou un prolongement d'un fait de guerre réel né de l'imagination de la Reine Mathilde; cet épisode n'ayant alors, par ce fait, jamais eu lieu).

Quant en 1108 l’église de Saint-Malo de Dinan menaçait les gens par son état de vétusté avancé, et que les moines de Marmoutier décidèrent de la reconstruire, le faubourg de Saint-Sauveur de Dinan, lequel apparut probablement suite un accroissement incessant de la population ici présente, était très certainement qu’un tout jeune enfant encore en train de naître. Le nom de son église fut écrit pour la première fois en 1123 quant-il fut déposé au creux d’un écrit. Quand cela fut fait les reliques de Saint-Méens et de Saint Judicaël étaient arrivées à Dinan depuis déjà fort longtemps, celles de Saint-Méens ayant été amenées en Bretagne un demi-siècle auparavant, le 14 février de l’année 1074. 1074 Reliqua St-Mevenni in Bretannia St-Florent XV Febvrius ().

Les années s'écoulèrent, les siècles aussi…

 

En 1487 en France, les troupes royales de Charles VIII sont placées sous l’autorité d’Anne de Beaujeu, sœur de ce roi et fille de Louis le 11ème, régente depuis 4 ans d’un jeune monarque de 17 ans déjà majeur royalement depuis ses 14 ans (Malgré la majorité de son frère, Anne de Beaujeu va continuer à diriger le royaume avec son époux Pierre de Beaujeu. Personne très avisée pour la France, elle fera tout pour entamer la réunification de la Bretagne à la couronne de France. Ainsi, en 1491, toujours très près du pouvoir, elle fera en sorte que son frère, jeune monarque de 21 ans, épouse la duchesse Anne de Bretagne alors âgée de 14 ans seulement ; le souhait de feu son père Louis XI était enfin presque réalisé). Cette même année, en 1487, les troupes militaires du royaume de France entre en Bretagne afin de se diriger, pour certaines d’entre elles, vers les murs et portes de Dinan laquelle est alors l’une des premières places fortes de Bretagne. Louis d’Orléans, futur roi de France lequel demain sera nommé Louis XII, entre en rébellion contre Anne de Beaujeu aux côtés d’autres grands seigneurs du royaume voulant, lui aussi, contester la politique de sa Régence. Devant le danger grandissant de la répression, il s'exile loin de la Cour pour aller trouver refuge à la Cour ducale de François II de Bretagne, lui aussi prince rebelle envers la fille du feu roi Louis XI. Devant cet exil chez un parent ennemi, Anne de France aussitôt laisse sa colère s'envenimer. Aussi, peu de temps après, elle entre en guerre avec le duc de Bretagne laissant son armée pénétrer en ce duché, breton avant tout chose. Le duc François II de Bretagne, père de la duchesse Anne, demande aussitôt la démolition d’un ensemble de bâtiments situés à l’extérieur des remparts de la ville, constructions pouvant éventuellement servir de points de chute aux gens d’armes d’Anne de Beaujeu, régente du royaume de France. L’église de Saint-Malo de Dinan, laquelle fut donnée en 1108 à l’abbaye de Marmoutier par Geoffroy 1er de Dinan, petit-fils de Josselin, fait partie de cet ensemble de construction dont la démolition vient d’être ordonnée par le duc. François II, en contre partie, accepte la construction d’une nouvelle église laquelle devra être construite à l’intérieur des remparts de Dinan, derrière la porte fortifiée de Saint-Malo ; l’actuelle église de Saint-Malo de Dinan, petit joyau de l'art néo-gothique de notre région, va ainsi naitre et s'élever sur la paroisse de Saint-Malo de Dinan et cela sous l'autorité première du nouveau maitre de la place de Dinan, Jean de Rohan (Jean de Rohan, par son mariage avec Marie de Bretagne, était devenu le gendre de François 1er duc de Bretagne, sa femme Marie étant par ailleurs la soeur de Marguerite de Bretagne laquelle Marguerite, par son alliance avec François II duc de Bretagne, était la tante d'Anne de Bretagne future reine de France. A la mort de François II, Anne n'ayant que 11 ans, Jean de Rohan prenant le parti du roi de France deviendra ainsi le nouveau maitre de toute une partie du duché de Bretagne et maitre de ce fait de Dinan lorsque cette dernière signera sa reddition. En juin de l'année 1489, ayant acheté des terres privatives situées à l'intérieur de la ville fortifiée de Dinan, il décidera des travaux de la future église de Saint-Malo de Dinan).

 

 

 

          

 

La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

Chevet de l'église de Saint-Malo de Dinan. Lithographie de Oberthur, à Rennes en 1857. Cette église, dont l'un des piliers fut assis le 17 mai de l'an 1490, a été édifiée à l'angle de la Grande rue et de la rue Neuve, aujourd'hui rue de la Garaye, et à l'angle de la Grande Rue et de la rue de la Boulangerie. Ces rues aujourd'hui existent toujours, tout comme cette église; la Grande Rue s'appelle toujours ainsi, il en est de même pour la rue de la Boulangerie. Seule la rue Neuve a perdu son nom originel.

 

1120 - 1177. La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

L'église de Saint-Malo de Dinan

1120 - 1177. La fondation du prieuré de St-Malo de Dinan

Le dix septieme jour de mai l'an mil quatre cent quatre

vingt dix fut commencée pour vrai celle

église en cet enclos par les trésoriers

parmi lesquels les noms sont Jehan Gicquel

et Jean du Buot, auxquels sont Olivier Rouxel.

 

 

 

Voici l'acte de fondation de la nouvelle église de Saint-Malo, construction donc décidée en juin de l'année 1489 laquelle construction fait elle aussi partie intégrante de l'histoire de la première église de Saint-Malo de Dinan puisqu'elle en fut son prolongement. Le texte de cette charte peut certes paraitre un peu long mais il est intéressant  sur plusieurs points, notamment sur sa richesse patronymique et sur le fait aussi qu'il décrit assez biens certains habitats alors présents sur le site ou bien la nature de la rue elle même et d'autres choses aussi. Voici donc cet acte écrit:    

 

Comme puis n'a gueres de temps à occasion des guerres et divisions qui ont esté et à présent sont, l'Eglise parrochiale de S.Mallou de Dinan qui estoit située et assise ès fortbourgs de cette ville de Dinan de grands et somptueux edifices ait esté démolie, dilacerée et habatue par les Cheeffs, Capitaines et gens de guerre, qui pour lors estoient pour le dangier et préjudice de la fortesse d'icelle Eglise qu'elle pust porter à cette ville, pour ce que ceste Eglise estoit édifiée ou dehors de ladite ville, et au plus près quasi joignant d'icelle et suffi pour le dommage et péril, que peussent avoit et soustenir les Parroissions d'icelle  Paroisse par les malveillans et adversaires de ladite ville en y allant et venant où eux enfans en icelle Eglise, et n'ayent les Paroissiens d'icelle Paroisse aucune Eglise pour eux assembler à ouyr le divin Service  et autres choses à eux nécessaires, et ainsi qu'ils avoient au temps et paravant  ladite démolition et habatue, qui est un dommage pour les corps et pour les ames desdits Paroissiens, qui sont ebn bien grand nombre et de notables gens; et s'ils demouroient  en celui estat longurment, feroit un préjudice quasi inestimable. Pour et auxquieux inconveniens éviter et y donner bon remede ait esté advisé par plusieurs Nobles Gens de Justice, Bourgeois et autres habitans de ladite ville certains lieux, maisons, jardins et héritages situez et sis esd ville et parroisses cy-àprès déclarées, qui ont esté trouvées les plus prouffitables et propres qui fussent en ladite ville de Dinan, pour y constuire et édifier ladite Eglise, iceux héritageset choses joignant d'un bout au pavé de larue neufve, et d'autre par aucuns endroits  au pavé de la rue de la Boulangerie, et d'un costé aux maisons et jardin des hoirs feu Estienne Feré, Joscelin Ourcé  et autres, et d'autre costé au pavé de la grande rue estans ès fiez prouches de la Seigneurie de Dinan; et ont esté iceux héritages prisezet mesurez par certains prisagours, sçavoir une petite maison couverte de glé avecques un jardin size près ladite rue neufve, qui autresfois furent feu Jean le Clerc, contenant un seillon et demi seillon de terre; item, une place de maison qui furent Bertran Gicquel conyenant le quart d'un seillon  de terre ; item, un autre jardin avec une maison seiz jouxte ladite rue de la Boulangerie, qui furent audit feu Jean le Clercq, contenant deux seillons, quatre rais, tiers de rais de terre, et ladite maison contenant de long quarante deux pieds et de laise seize pieds; item, une autre maison de depport appartenant à Colin et Guillaume Bonnet jouxte ladite grant rue contenant trois quarts de seillons, et ladite maison contenant de long trente-ouit pieds et de laize quatorze pieds; item une place de maison, courtil et estables que autrefois posseda Robin Maufras jouste ladite rue neufve, contenant cinq rais de terre, et ladite maison dix-houit pieds de long et 18 pieds de laize; item une maison et jardin que tient Raoullet Nicolas, contenant trois quarts de seillons deux tiers de rais de terre , et ladite maison de long trente-neuf pieds et de laize dix-houit pieds; item, une autre maisonqui fut Jean Loisel, et appartnant à Renault le Do, conyenant une raie et contenant trente pieds de long et douze  pieds de laize; item, un jardin appartenant ès hoirs feu Pierre Nivet, contenant deux rais quint de rais; item, un jardin appartenant à Jean Louasel Canonier, contenant trois quart d'un seillon de terre; item un jardin appartenant ès femme et hoirs de feu Guillaume Mesnier, contenant demi seillon tiers de rais; item un jardin appartenant à Jean du Breil, contenant un seillon de terre ; item, un jardinappartenant ès hoirs feu Jean Pasquier, contenant un seillon une raie de terre ; item, un autre jardin que possede Thomas Chalonge, contenant un seillon une raie de terre; item un jardin jouste la rue de la Boulangerieappartenant à Jean le Gous, contenant environ quatre rais de terre, le tout des choses dessusdites contenantes de longueur neuf-vingt pieds et de laize cent pieds ou envirion. Aujourd'hui furent devant Nous par nostre Cour de Dinan présens en droit trés redouté, hault et puissant Monseigneur Jehan Vicomte de Rohan et de Leon, comte de Porhouet et de Gasnache et seigneur de Beauvoir sur mer d'une partie, et Charles du Breil Seigneur de Plumaugat, René Avalleuc Seigneur de Kerroussaud, Pierre Bourgneuf et Christophle Guillo, ceux Guillo et Bourgneuf  à présent Thrésoriers d'icelle Paroisse, Charles Chauchan, Bertran Gisquel, Guillaume Camben, Robert Cotin, Joscelin Sarcel, François Muret, Jean Marot, Jean Marquis, Estienne Berard, M.Pierre Morin, Tanguy Marot, Jean Chollet, Jean Donard, Josscelin Eberard, Pierre Garnier, Jean Vincent, Olivier Rerigeux, Alain le Refect, Parroissiens de ladite parroisse representans la maire et plus saine partie des Parroissiens d'icelle et chacun d'eux, d'autre partie; eux et chacun en tant que mestier est soubmettant  et soubzmisdrent avec tous et chacun leurs biens aux pouvoir, destroit, coercion, Seigneurie et obéissance de nostredite Cour; promisdrent y fournir et obeir  à droit quant à tout le contenu en cestes; lequel Seigneur de la grace, meu de bonne devotion  et charité, a donné et donne par omosne, cede, quitte et transporte esdits Thresoriers et Parroissiens à jamais heritellement lesdits lieux, fonds et emplacemens dessus declerez, pour y faire édifier ladite Eglise et appartenances d'icelle, lesquieux heritaiges leur mettra à cler et en pleniere deslivrance, si aucuns empeschemens y estoient trouvez, et les leur garentira frans et quittes de toutes charges et rentes à ses propres cousts et despens sans ce que personne soit contraint à y contribuer, avecques la grant vitre du pignon du chanceau d'icelle, parce que lesdits Parroissiens ont voulu, veulent et consentent audit seigneur qu'il soit doteur et fondeur d'icelle Eglise, et qu'il ait enfeux et sepulture s'il le veut au haut du cueur près le grant autier d'icelle Eglise , et autres droits qui appartiennent à fondeur avecq qu'il , ses prédecesseurs et subcesseurs soient participans aux Messes, prieres et oraisons qui à jamés perpetuellement seont dits et celebrez en ladite Eglise; et du parsus d'icelle Eglise, tant de chapelles qui y seront faites que par tous autres endroits d'icelle lesdits thrésoriers et Parroisiens jouiront, pourront bailler et arenter à qui bon leur semblera icelle chapelles et les enfeux et sepultures par tous les autres endroits d'icelle Eglise et en faire et disposer à leur plaisir pour le temps à venir, et faire mettre esdites chapelles et autres lieux, sors seulement en ladite grant vitre estant audit chanceau, telles armes, noms, présentations, tombes, figures et peintures que verront estre à faire, et ainsi que on avoit accoustumé de tout temps ce faire, et ainsi que on avoit accoustumé de tout temps ce faire en ladite Eglise ja desmolie; et a dit et déclaré ledit Seignor ne vouloir que fut ce soit donné aucun destourbier  ne empeschement esdits Parroissiens en aucune maniere qu'ils ne fassent ainsi qu'ils avoient accoustumé; ainsi qu'il vouloit et est son intention de faire autres omoines et liberalitez à ladite Paroisse. Et a esté dit que ce devoit estre remonstré Dimanche prochain en l'endroit du Prosne de la grant Messe d'icelle Paroisse, qui sera celebrée au Chapitre du Couvent des Freres mineurs dudit lieu de Dinan ausdits Paroissiens pour d'eux avoir consentement et ratification de ce que dessus. Donné tesmoin les fceaulx establis aux contrats de nottredicte Cour. Ce fut fait audit Chapitre du Couvent desdits Freres Mineurs le Vendredy doziesmes jour de l'an mil quatre cens quatre-vingt neuf. Escrit par Charles Berard. Ainsy signé, Berard passe, du Boisadam passe. Et au-dessous est escrit :Et dempuis le Dimanche 14 dudit mois de Juin l'an dessusdit, qui estoit le jour et feste de la trinité, furent présens par nostredite Cour de Dinan en droict devant nous en personne les Parroissiens d'icelle parroisse de Saint Mallo de Dinan, et que que ce soit la mere et plus saine partie d'iceux deuement congregez et assemblez en l'endroit du Prosne de la grand Messe d'icelle parroisse, auxquieulx fut par nous leu de mot à mot et à plein donné entendre le contenu cy-dessus escrit, datté du 12 jour dudit mois de Juin, lesquieux Parroissiens d'une mesme voix sans contradiction de nulli aprés la lecture et avoir entendu bien à plein tout le contenu et effect dudit Contract et Lettres l'ont eu agréable, le louerent, ratiffierent et approuverent, voulurent et veulent que tout ce vaille, tienne et forte à effect en tout son planier effect et contenu, moyennant que ledit Seigneur le face consentir et otoriser en toute bonne fourme et raisonnable a l'Ordinaire ou à ses Vicaires; et ainsi le promisdrent et jurerent tenir par leurs serments, et y furent par nous condamnez et condamnons. Donné tesmoin lesdits sceaux. Ce fut fait à Dinan ou Chapitre du Couvent des Freres Mineurs, ouquel fut celebrée ladite grand Messe et fait leditProsne les jour et an susditz. Escrit par Charles Berard. Signé, Berard passe, et du Bouaisadam passe. Titre de Blein. Audit Contract est attaché le prisage desdits heritages faict les ouit et neuvieme Juin 1489 lequel prisage monte à cinq cens cinquante sept livres neuf sols une fois payé. Et au dernier fueillet il y a cet article : Jehan de la Haye pour aller à Tours devers Monseigneur de Raims, Commandatour perpetuel de l'Evesché de Saint Mallo impetrer et avoir ledit congé et licence de bastir ladite Eglise et en apporter Lettres scellées du scel de mondit Seigneur, pour despense de lui, un cheval et son salaire où fut occupé long-temps, cinquante-deux livres. Archives de Blein (Sitôt le retour de Jehan de la Haye, après son entrevue faite avec Pierre de Laval évêque de Saint-Malo et archevêque de Reims, la construction de la nouvelle église fut commencée. Ce fait fut gravé dans l'un des pilliers de la nouvelle église, en une belle écriture Gothique. Cette église sera une première fois grandement modifiée dans la première moitié du 18ème  siècle avec les travaux d'abaissement de la Nef; la fin du 19ème siècle apportera également ses propres modifications à cet édifice par une reprise de travaux sur la Nef aussi. Monier dans Dinan, mille ans d'Histoire).                                                                                            La démolition de l’église originelle de Geoffroy de Dinan, détruite, laisse cependant des ruines sur lesquelles bientôt va être construite une nouvelle petite chapelle, probablement dans la continuité du mariage établit entre le jeune Roi de France avec la jeune Duchesse de Bretagne, Henry et Anne.

En 1775 l’Abbé comandataire du prieuré de Saint-Malo de Dinan est le vicaire général de l’archevêque de Saint-Malo ; il fera reconstruire presque entièrement cette chapelle, déjà alors forte ancienne, reconstruction que nous pouvons toujours voir aujourd’hui. Cette chapelle aujourd’hui s’appelle la Chapelle de Saint Joachim ; les deux piliers ou contreforts situés tous deux de part et d’autre de cette chapelle, derrière le Cœur, sont les seuls vestiges de la construction de cette chapelle laquelle fut bâtie sur les ruines de la première église construite probablement au tout début du 11ème siècle. Le réaménagement du site, en 1976, nous a laissé quelques belles pierres tumulaires. L’une, au nom de Rohin de Dinart (ou Vinnart ?) et non datée, comprend des Armoiries étranges lesquelles représentent un sablier percé d’une épée et contenant en son centre un cercle, le tout accompagné d’une comète avec sa traine venant mourir au pied d’une croix surmontant le dit sablier. Une seconde pierre tumulaire, datée de 1648, contient seulement les noms gravés de Pierre Lechat et de Briande Lerouy, tous deux tailleurs de leur métier (Nous rencontrons souvent, dans les vieux livres, l'écriture de Dinart pour Dinard).

 

 

 

La charte de la fondation du prieuré de Saint-Malo de Dinan

Note : 

Cette charte ne fut point datée lors de son écriture réalisée en la seigneurie de Dinan. Cependant Olivier en ce même écrit confirmera à Marmoutier les donations faites en1122 aux moines de cette abbaye par Geoffroy son aïeul. Ce point concernera la donation de deux manoirs, celui de Nuwtell ou de Notuella et celui de Helfort, manoirs que Geoffroy avait reçu du roi Henry 1er d'Angleterre. Olivier son petit-fils ici susnommé reviendra d'autorité sur les dites donations forçant les moines de Marmoutier établis en ces lieux à lui reverser une rente. A la fin de sa vie, voulant faire "amende honorable", Olivier reconnaitra son méfait restituant aux dits moines de Marmoutier l'usage plein et tranquille des dits manoirs. Cette donation fut au lendemain de cet écrit  enregistrée aussi en Angleterre. L'acte d'enregistrement Outre-Manche porte ainsi la date de "1182", date asseyant par ce fait même le moment en lequel Olivier donna aux moines de Marmoutiers le prieuré de Saint-Malo de Dinan.  

 

La fondation du prieuré de St-Malo de DinanApprobatae consuetudinis est rerum seriem gestarum obsequio litterarum usque seros transmittere successores. Quam priscae traditionis consuetudinem , et nostrae aetati permaxime necessariam, ego Oliueruus de Dinanno, pro posse sequi cupiens, universis qui haec lecturi sunt, notum sieri volo, quiae cum quosdam redditus fratrum Maioris-Monastery, quae vulgo maneria dicuntur haec sunt in Anglia, vocanturque Helfort, et Notuella, quae antecessores mei eis ante contulerant, ego et quidam mei pertinentes, per aliquot annos iniuste detinuissemus, tandem ego considerans multitudinem peccatorum meorum, et pro his debitam Dei ultionem pertimescens, extunc tame instantius requirere coepi, ut apud Dinannum in Ecclesia, quam mei antecessores contulerant, Conuentum construerent . Sed quia Ecclesia nondum perfecta erat , et domos Conuentum opportunas instaurari oportebat , de Conuentu ita cum eis deliberaui et composui , ut de redditibus illis , quos me illis reddidisse prosessui sum , Ecclesia prquod infra triennium sieri debet.ius persiciatur ,  Interim tamen octo Monochi ibi erunt, quatuor scilicet sacerdotes, et ego quintus, et duo apud Gigium commorantes, et unus apud sanctum Postemum consistens Hiocto nominati Monachi erunt semper de Conuentu. Praedictas enim domos Abbas Maioris- Monastery , tunc pro nomine sub esse et obedire priori de Dinanno pro amore nostro in posterem constituit. Haec licet ego Oliverius praesentibus quibusdam prius deliberaueram, tamen hac de causa proprie Maius-Monasterium adiens, in Capitulo illorum ipsa die Natiuitatis Domini consistens, quibusdam amicis meis praesentibus plenius confirmavi. In quo Capitulo ob augmentationem praedictae domus de Dinanno, proprer amorem beati Martinni mihi specialiter proprio dono superaddere placuit, vincam scilicet de Allodys, et pratum de Stanno de Hart, et singulis diebus duas summas de bosco meo mortuo, et parco scilicet meo, ad usus Monachorum. Quod cum eis gratanter conssissem , totum me eis contuli, et reddidi, vouens et concedens nunquam me alibi, nisi vel in praedicta de Dinanno Acclesia, vel apud Maius-Monasrerium me moriturum, si Deo placuerit, vel Monachandum. Ipsi autem mihi petenti benigne concesserunt, ut sine huc, siue apud ipso moriar, tanquam frater illorum, et Monachus existam, et beneficium cuilibet Monacho debitum mihi quoquo modo decedam constituatur. Haec utrata permaneant litteras exinde sieri praecepi, ex quibus ynam mihi retinems sigillo Abbatis muniri seci. Quas vero eis reliqui, sigillo meo me praecipiente munitae sunt, Et testes appositi Haimo Presbyter de Gohard, Robertus de Crosor Clericus, Gingrenus de firmitate , Guillelmus de Halnaut, Robertus filius Rabelli, Gauffridus Rex, Ajanus, Fulco.

 

Essai de traduction

Cette lettre pour mes successeurs. J'approuve par coutume la conformité des événements. Puisque en notre temps la coutume et les anciennes traditions sont strictement necessaires à tous ceux qui liront ceci qu'ils sachent  ce que je veux (les Saintes Ecritures), par ce que certains frères du  Grand Monastère (de St-Martin de Marmoutier) sont revenus en les manoirs qui sont en Angleterre et qui sont communément nommés Helfort et Notuella dont mes ancestress ont été possesseurs, certains par moi détenus injustement depuis quelques années (Olivier les avait repris injustement aux moines les spoliant ainsi d'une partie de leur revenu, ces derniers avaient  probablement été mis dans l'obligation de relouer à Olivier ces mêmes biens dont hier ils avaient été les seuls propriétaires. Oliver de Dinham, son arrière-arrière petit-fils, 1er baron d'Hartland, rachetera en 1265 et définitivement ces mêmes terres à l'église de Saint-Malo de Dinan, pour une somme de 250), enfin, considérant la multitude de mes péchés et craignant l’antique colère de Dieu devant laquelle il est permis de rechercher la clémence, je commencé à demander avec  l’église de Dinan que mes ancêtres en accord ont contribué à construire (en 1108 les travaux de la nouvelle église commencèrent après la donation de l'église originelle aux moines servant Dieu en l'abbaye de Saint-Martin de Marmoutier), mais par ce que l’église n’est pas encore t

erminée et les bâtiments assemblés non encore appropriés, laquelle doit être perfectionnée ce qui va demander 3 années. Dans l’intervalle toutefois, huit moines seront là, à savoir quatre prêtres, je serais le cinquième (olivier a décidé de renoncer au monde et de devenir moine), deux seront résidants dans le Gigium et un sera dans l'Arrière-Saint. Les huit moines nommés seront toujours assemblés. Les mentionnés ci-dessus devront êtres placés sous l'Abbé du Grand Monastère (Sous l'autorité de l'Abbé de Saint-Martin de Marmoutier. Certains historiens voient en le Gigium le prieuré de Jugon et dans l'arrière Saint l'origine même de la fondation du prieuré de Saint-Maudez au bourg actuel de Saint-Potan) et devront obeissance à celui-ci à Dinan pour l'amour de la constitution de notre postérité. Moi, Olivier de Dinan, j'ai présenté cette délibération (ma décision). Cependant, particulierement pour cette raison, la maison du Monastère (le maitre Abbé de Marmoutier) est venu dans le Chapitre (le chapitre est l'assemblée des religieux régissant une église ou un ordre monastique ) le jour  même de la naissance du Seigneur (le 25 décembre), lesquels ont composé (négocié ) en ma présence et ont pleinement confirmé  (ma demande). Pour la croissance du Chapitre de la Maison de Dinan susmentionné (Nous sommes vers 1177. Les travaux de construction des futurs bâtiments conventuels ne sont toujours pas terminés et l'église elle même n'est pas parfaite; cette dernière cependant a dû être ouverte au Culte dès l'année 1122, année en laquelle Geoffroy de Dinan tendit sa main au dessus de l'Autel quand il offrit à Marmoutier ses deux manoirs anglais de Helfort et Notuella. Avec cependant la venue de nouveaux religieux, ces derniers  formant alors et ensemble le premier noyau monastique du nouveau prieuré, le châpitre de l'église, par ce fait même, se trouve être augmenté de huit moines)  et pour l'amour de moi et surtout du bien heureux Martin (Saint-Martin), j'ajoute avec plaisir ma propre vigne de Allodÿs et ma prairie de Stanno de Hart (le pré de la Haye) et chaque jour deux mesures de bois mort  pour l'utilisation des moines, à savoir mon parc (Pour permettre aux moines de ce chauffer).C'est avec une bonne concession (une acceptation volontaire), compte tenue de ma proposition,  qu'avec une merveilleuse bonne volonté j'ai donner l'ensemble (l'ensemble de mes dons). J'admets ne jamais aller à un autre endroit sauf dans la susdite église de Dinan  ou dans le grand monastère pour mourir s'il plait à Dieu ou à tous les moines (Olivier admet de fait qu'il ne pourra plus quitter les murs de son nouveau prieuré sauf pour aller dans l'église et pour aller aussi, s'il plait à Dieu, mourrir en l'abbaye de Marmoutier) quitter ce monde monastique . Puis ils m'ont gentimemnt accordé ma demande  qu'ici je meurs avec eux  en étant l'un de leurs frères moines et de bénéficier en toute chose de leur raison et préparer ainsi ma mort.Pour confirmer définitivement  ce que j'ai demandé depuis ce jour, cette lettre que je renforce de mon sceau. et sont témoins Haimon prestre de Gohard, Robertus de Crosor clerc, Gingrenus de Firmitate, Guillemus de Helnaut, Robertus fils Rabelli, Geoffroy Roi , Alain.

 

 

 1122

Voici maintenant la charte faite aux moines de Saint-Martin de Marmoutier en la dite année 1122 portant sur les manoirs de Notuella et de Helfort

  

Noverint omnes tam moderni videlicet quam secuturi quod ego Goffredus, Dinannensis dominus, cupiens Dominum propicium fieri peccatis mei et paccatis parentum nostrorum tam defunctum quam vivorum et hoc precibus justorum facilius apud ipsum optinere me credens dedi monachis Sancti Martini Majoris Monasterii duo maneria que in Anglia de dono Hainrici regis possideban .Posui igitur donum istud super altare Sancti Maclovii Dinannensis : posuerunt et illud mecum tam primogenitus filius meus Oliverius quam omnes alii filii mei hoc ipsum et benigne concedentes et sicut dixi mecum donantes Concessit et hoc uxor mea Orieldis et ipsum donum supradictis fratribus a nobis factum multum animabus nostris profuturum dixit .Ut igitur ipsum donum eisdem fratribus deinceps ratum maneret magnum optinui a domino rege Hainrico ut ipsum donum munimento sigillatarum litterarum suarum eisdem fratibus confirmaret, quod et benigne sua gratia fecit Hujus donationis nostre sicut superius dictum est sunt isti : Simon archidiaconus, Eudo Goinius, Gaufredus filius Bertranni, Gaufredus filius Erani, Bolgetus filius Hervei, Hugo Machomus filius Tidualdi. De monachis : Guigomarus, Durandus Asinus, Rainaldus de Moriaco, Andreas de Biturca, Herveus. De homnibus Sancti Maclovii, David de Miniaco, Radulfus filius Channoci, Eudo Boilinuscus et filius ejus David, Aubertus presbiter filius Ewardi. Actum est hoc sub Bernardo priore Dinannensi, anno Incarnatione Domini MCXXII

Traduction demandant à être corrigée :                                                                 Que tous sachent aujourd'hui ce que moi Geoffroy seigneur de Dinan poursuit, désireux de faire clémence de mes péchés devant Dieu ainsi que des péchés de mes parents décédés et vivants et facilité par les prières faites devant Lui, ce que je crois ainsi pouvoir obtenir ; je donne aux moines du Monastère de Saint-Martin (de Marmoutier) deux manoirs en Angleterre, don du roi Henry que je possède. Je fais ce don sur l'Autel de Saint-Malo de Dinan et fais de sorte que mon fils aîné Olivier ainsi que tous mes autres fils fassent de même et accordent ce don avec  indulgence ce que ma femme Orieldis accorde et ce don ci-dessus devant les frères nous l'avons fait pour qu'une grande partie de nos vie soit plus profitable. Et par conséquence les frères après moi ont ratifié ce don qu'avec grande opportunité j'ai obtenus du seigneur le roi Henry, protégé par sa lettre scellée et confirmé aussi par les frères, cela fut fait par sa grace et sa bonté. De notre don ci-dessus susmentionné ont été les témoins suivants :Simon Archidiacre, Eude Goinius, Goeffroy fils de Bertrand, Geoffroy fils d’Erani, Bolgetus fils d’Hervé, Hugo Mochomus fils de Tidualdi. Les moines Guigomarus, Durand Asinus, Rainalde de Moriaco, André de Biturica ; Hervé. Les hommes de Saint-Malo :  David de Miniac, Radulfus fils Channoci, Eudes Boilinuscis et son fils Davis…Aubert prêtre fils d’Ewardi. Cet acte a été fait par Bernard prieur de Dinan en l’année 1122.  

 

Cette traduction personnelle nécessite une grande correction, si vous pouviez m’aider ! Merci 

 

 

  

 

  

 

 

 

 

 

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P
bonjour Jean-Pierre et BOnne année<br /> as-tu connaissance d'un accord vers 1200 entre l'évêque de Saint-Malo qui limite les exigences d'd'Olivier de Dinan et de sa famille sur le prieuré du POnt, ce compromis nous fait connaitre une partie des privilèges qui avaient été accordés un siècle plus tôt aux habitants du bourg qui avaient dû être abrogé pour se conformer au droit commun de la seigneurie<br /> ce qui m'intéresse le plus c'est que dans ce texte apparaît pour la première fois les bourgeois de Dinan<br /> (source (Dinan au Moyen age, page 27)<br /> Merci d'avance<br /> philippe BACQUER
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