• - Vente de Julienne Merel à Louis Deschamp

    Transcription de l'acte de mutation conservé aux Archives de Saint-Brieuc. N° 35.

    ou

    1866. Vente du noble logis de la Cour de Bretagne.

     

    Du cinq mars mil huit cent soixante six, par devant Maitre Deroyer, notaire à Dinan et son collègue, aussi notaire à Dinan, Côtes du Nord, soussignés, a comparu madame Julienne Anne Merel, veuve en premier mariage de monsieur Jean Marie Auguste Lorgeron, et actuellement épouse de monsieur Rose Joseph Adèle Dandin, commerçant avec lequel elle demeure au nouveau bourg de Lanvallay, agissant en vertu des pouvoirs et autorisation que son mari lui a conférés, suivant acte reçu par maitre Vallet, notaire à Dinan, le treize septembre mil huit cent soixante deux dont le titre original est demeuré annexé à la minute d'une procuration reçue par maitre Deroyer soussigné, le vingt deux janvier dernier [le 19/02/1869 Julienne Dandin, veuve Legeron née Merel, procédera à la vente d'une maison dont elle était propriétaire à Dinan intra-muros par feu son mari Jean-Marie Legeron, bien que son époux lui avait légué le 28/11/1843. Cette même maison était alors assise au n°69 de la rue de Saint-Malo, à Dinan. Bien de son époux pour cette vente elle aura le besoin du consentement de ses enfants. Ainsi elle sera, toujours pour cette vente, la "mandataire" des trois enfants nés de son premier mariage. Ainsi par cette vente nous apprenons qu'elle aura pour enfant Arsène-Ange-François Legeron lequel de profession était "capitaine d'arme sur la paquebot le Louisiane à Saint-Nazaire" et Henry-Jean-Marie-Eugène Legeron lequel était alors marié à une "modiste", Marie Manoin].

    Laquelle a par ces présentes, vendu avec toutes garanties de fait et de droit, à monsieur Jean Louis Deschamp [en 1885 Jean-Louis Descchamp ne sera plus "maréchal ferrant mais maitre d'Hotel. Son nouveau domicile sera alors assis en la rue Tiers, déjà existante, derrière les murs même de Dinan. Ayant fait faillite son domicile ici décrit sera vendu par adjudication et mis à prix pour la somme de 3500 francs. Devant cette faillite ses enfants, dont Jean-Louis alors vétérinaire, seront tous obligés de renoncer à la succession de leurs père et mère. Acquis pour la somme de 4020 francs en 1866 ce noble logis, au titre de cette adjudication, sera donc une nouvelle fois acquis pour une somme vraiment moindre celle-ci s'élevant alors à 2130 francs et 78 cemtimes. Monsieur Jean-Louis Deschamp avait emprunté à sa voisine, Janne-Marie Follen, fille de Pierre-Charles-Louis Follen et de Janne-Marie Merel et donc à ce titre petit-fille du dit Julien Merel, la somme de 200 francs. Cette somme lui sera remboursé le jour même de la vente par adjudication par le sieur Chauchix celui-ci ayant remporté la dite adjudication. Après cette acquisition Monsieur Chauchix se portera acquéreur des entrepôts professionnels présents au port de Lanvallay, au derrière du noble logis de Grillemont lesquels, hier, avaient été le bien du dit sieur Pierre-Charles-Louis Follen ou Follain], maréchal ferrant et madame Julie Lemarchand, son épouse, seul et présent et acceptant tant pour lui que pour sa dite épouse.

    Désignation : Une maison construite en pierres et couverte d'ardoises située à la Magdeleine en Lanvanlay, à l'angle de la rue de l'Abbaye et de la route de Dinan à rennes, ancienne route, et consistant en rez de chaussé, premier et second étage, grenier au dessus, en ce que la dite maison se contient et comporte sans réserve.

    Propriété : La dite maison est propre à madame Dandin et lui a été attribuée avec d'autres biens pour la remplir de ses droits dans la succession de monsieur Julien Merel, son père [Madame Dandin était en effet la fille de Julien Merel ce dernier ayant possédé de longues années le dit logis de la Cour de Bretagne. Décédé le 29/10/1812, à la Magdeleine en sa maison, le partage de ses biens aura lieu entre ses enfants que de nombreuses années après sa mort, le 03/05/1835 soit 23 longues années après. Ce retard sera apporté par une indivision ayant été établie par Julien Merel leur père du vivant de ce dernier], décédé à la Magdeleine en Lanvallay, le vingt neuf octobre mil huit cent douze, et aussi dans les acquêts faits en commun avec ses frères, suivant qu'il résulte d'un partage au rapport de maitre Droyer, notaire à Dinan, prédécesseur de maitre Deroyer soussigné, en date du trois mai mil huit cent trente cinq.

    Jouissance : Les acquéreurs auront la propriété de la maison vendue à compter d'aujourd'hui, mais ils en auront la jouissance qu'à partir du vingt quatre juin prochain, époque à laquelle la dite maison sera libre de toute location.

    Conditions : La présente vente a lieu dans ces conditions. Les acquéreurs prendront la maison dans l'état où elle se trouve actuellement sans pouvoir exercer aucun recours vers la venderesse pour vices de construction ou défaut de réparation. Ils souffriront les servitudes passives apparentes ou occultes, continues ou discontinues pouvant la grever, sauf à eux à défendre et à profiter de celles actives s'il en existe. Le tout à leurs risques et périls. Ils acquitteront les contributions de toutes natures et impôts à partir de l'entrée en jouissance et ils paieront les frais et droits des présentes et aux frais pour parvenir à la vente de la dite maison, évalués à trente francs. le prix de la présente vente est convenue entre parties moyennant la somme de 4020 francs. Laquelle somme s'oblige et oblige son épouse... .(il manque ici 3 lignes écrites)  ..Deroyer et être faite en espèces d'or ou d'argent et à la sureté du dit prix, réserve du privilège est faite.

    Les acquéreurs feront transcrire une expédition de la présente vente au bureau des hypothèques de Dinan et si lors et par suite de l'accomplissement de cette formalité il existe des inscriptions main levée en sera donnée au moment du paiement du prix;

    Etat civil :Madame dandin déclare qu'elle est veuve en premier mariage de monsieur Lorgeron et épouse en secondes noces de monsieur Dandin avec lequel elle est mariée sous le régime légal de la communauté à défaut de contrat qui ait réglé les conditions civiles de son union avec le dit sieur Dandin. Qu'elle a été tutrice de messieurs Arsène Honoré et Arthur Legeron, ses enfants issus du premier mariage, tous majeurs, marins, demeurant avec elle.

    Pour l'exécution des présentes, domiciliés à Dinan, en l'étude  de maitre Deroyer, notaire à Dinan, soussigné, dont acte fait et passé à Dinan en l'étude de maitre Deroyer notaire. L'an mil huit cent soixante six, le vingt trois février et lecture faite monsieur Deschamp et madame Dandin ont signé avec les notaires.

    Enregistré à Dinan le vingt quatre février mil huit cent soixante six folio 16 R, 1,2,3. Reçu deux cent vingt un francs dix centimes et trente trois francs dix sept centimes. Signe Lecoq. Signe Deroyer. Le conservateur. Arrêté lé cinq mars 1866.

    « - Le Prée du Prieur- Le partage des biens de Julien Merel en 1835 »

  • Commentaires

    1
    François T
    Jeudi 5 Décembre 2013 à 09:31

    Julienne Merel était la grand mère de ma grand mère. Vous semblez en savoir beaucoup sur ces ancêtres! Pourrais je vous rencontrer pour partager des infos?

    François T, de Plouer sur Rance

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    2
    Jeudi 5 Décembre 2013 à 14:00

    Bonjour François,

    Si je peux vous donner quelques informations cela sera avec beaucoup de plaisirs. Cependant sachez que les quelques informations en ma possession concernant Julien Merel et ses enfants, votre propre famille aussi, sont été déposées ici en ce chapitre.

    Je suis et je reste à votre disposition.

    Jean-Pierre

     

     

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