• - 1509 -2017. Saint-Solen, son église et sa Foi

     Sancto Solempni

     

    Sancto Seloum 

     

      Saint-Solen

     

    XII - XXI siècles

     

    - 1509 -2017. Saint-Solen, son église et sa Foi

     

     Aujourd'hui "partie" de Lanvallay, hier "commune associée" à Lanvallay, Saint-Solen fut pendant des siècles une entité sociale à part entière possédant alors sa propre histoire. Qu'elle fut en très grande lignes celle-ci ?

     

    1513

    Sainct-Solain – Réformation B

    Déclaration des maisons nobles de laditte paroisse :
    - Georges Chastel, écuier, sieur temporel de la Rouvraye, représentant Morice Chastel lequel Morice, représentant noble homme Raoullet Chastel, possède héritages qui furent en roture [terres ou héritages qui furent en rotures : terres ou héritages qui hier n'étaient pas nobles. Terres ou héritages lesquels arrivent via une transmission roturière. Cela semble indiquer ici que l'un des enfants né "Chastel de la Rouveraye " avait pris pour épouse une femme "roturière" héritière par son père, né non noble mais  "roturier",  d'une terre assise en Saint-Solen. Par cette union cette terre hier en "roture" semble par cette même union avoir perdu son état premier de "roture". A cette même époque les "Chastel de la Rouveraye" semblent avoir tous occupé une place importante en  Saint-Solen puisque un(e) enfant né(e) Chastel sera choisi(e) en 1519 pour être le "parrain"  de la nouvelle cloche de son église]
    - Noble homme Guillaume de Bréfeillac, écuier, et sa compagne, sieur et dame de la Vacquerie.

     

     

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    1509

    La plus ancienne petite cloche de Saint-Solen en Lanvallay, petite cloche fondue en 1509

     La première maison seigneuriale de Saint-Solen

    Début XVI siècle.  Ci-dessus la petite cloche de Saint-Solen qui fut classée au patrimoine des  Monuments Historiques en 1974. Elle comporte en chiffres romains la date de MDIX. Son inscription en lettres gothiques porte le nom de CHATEL ou chastel en langage courant. Une frise haute et base la parcours sur tout son pourtour avec l'alternance et de la Fleur de Lys et de la Patte d'Hermine. Tantôt cependant vient s'insérer entre ces mêmes symboles le signe de la Croix pattée. Quelle peut être l'éventuelle origine de cette inscription ? Quelle fut la noble Dame ou famille qui donna son nom à cette cloche lorsque celle-ci fut faite ?

    La deuxième église construite au XVII siècle à la demande du seigneur de la Vairie, Eustache Ferron, financée par le même, était probablement plus une grande chapelle qu'une petite église affreuse qu'elle sera ainsi jugée par l'un de ses propres recteurs. Elle devait nous pensons ressembler assez de près à l'actuelle église de Tressaint hier chapelle des seigneurs de Lanvallay-Tressaint. En effet certains actes écrits au XIX siècle la présentent étroite, possédant un petit Choeur, mais surtout aussi sans aucune aile et donc sans transept réel, sans grandeur et moche et laide en plus. Il faudra attendre en effet la première moitié du XVIII siècle pour la voir "agrandir" au nord d'une sacristie laquelle, en 1747, sera édifiée à la demande de messire Etienne-Jean Mazure alors recteur de Saint-Solen : E.I. 1747. M.R.                                                                                 Le XIX siècle, cela avant 1859, année en laquelle il décèdera, le recteur Ravaudet fera lui édifier une première aile qui sera construite à son midi. En 1875 monsieur Reland, ancien vicaire de Pluduno nommé recteur de Saint-Solen, optera pour la reconstruction et l'agrandissement d'une partie de l'église originelle. Très peu de temps après ce second projet sera lui aussi à son tour abandonné. Il sera en 1877 remplacé par un nouveau projet lui optant une démolition pure et simple de l'église et le remplacement de celle-ci par une nouvelle église construite toute de neuf. Cette nouvelle construction sera faite avec de la pierre de taille  du Hinglé, extraites à la Pyrie, monsieur de Ferron de la Vairie donnant lui 1120 mètres cubes de moellon extraits de ses carrières des Tertres également  assis en Saint-Solen.

     

     

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    XIV - XVI siècles. Ci-dessus la généalogie des seigneurs du Chastel dits "seigneurs de la Rouvraie" terre hier seigneuriale assise aujourd'hui en pays d'Evran; ils seront dits "tenant fief en Saint-Solen" dès le XIV siècle. La maison seigneuriale du Chastel de la Rouvraye sera elle aussi, par la femme, à l'origine de la naissance de la noble maison seigneuriale du Chalonge en Trévron possession des seigneurs du Breil. La famille seigneuriale "du Chastel" sera présente en la Rouvraye jusqu'en la seconde moitié du XVIII siècle. Ce nom CHASTEL en effet sera écrit en certaines lignes du Registre paroissial de Saint-Solen : CHATEL... 1750 L'abbé du Chatel, diacre, en 1753 prestre, habite le Rouvraie et vient beaucoup à Saint-Solen.  1769. Yves-Anne-Marie du Chatel sieur le Rouvrais prestre bachelier aux lois...

     

     

    Les Armoiries des Chastel de la Rouveraye :

    De Gueule au château d'or sommé de trois tours et supporté par deux lions de même.

     

     

    Saint-Solen et son église

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    Ci-dessus le plan napolénien de 1811. L'église de Saint-Solen, sans réel transept, ici représentée en gris. Il semble devoir alors être présente au nord en cet ensemble construit  que la petite sacristie laquelle sera édifiée en 1747 à la demande de messire Etienne-Jean Mazure de son vivant le recteur du moment. Celui décèdera en le presbytère de Saint-Solen le 11 avril 1749 inhumé qu'il sera en cette église; le même jour de son décès, âgé d'environ 42 années,  il inhumera Guillemette Jouan alors veuve d'Antoine Bunel. La présence d'un transept en cette église, ici sur ce plan non représenté, est pourtant confirmée en un acte présentant les premiers  travaux de reconstruction et d'agrandissement  tous estimés nécessaires en cette église mais cela bien sur avant que le choix d'une nouvelle église lui s'impose en 1877.

     

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    Ci-dessus le plan napoléonien de 1844. L'église de Saint-Solen comprend ici sur ce plan et la dite sacristie construite en 1747 et une aile au midi, ou au sud, laquelle sera construite avant 1859 à la demande de Messire Ravaudet recteur de Saint-Solen; celui mourut en la dite année 1859 et fut inhumé en icelle. Sitôt les travaux de construction de la nouvelle église terminée, travaux commencés en 1877, le corps de "messire Ravaudet" sera réintégré dans l'aile nord de la nouvelle église en laquelle sa pierre commémorative existe toujours aujourd'hui.

     

    L’Église originelle et première de Saint-Solen fut construite puis modifiée dans sa structure plusieurs fois et cela dès l'année 1509 avant d'être définitivement déposée en 1877. En cette même année 1877 débuteront en effet les travaux de notre actuelle église. La dite année 1509 inscrite sur sa petite cloche  cite t'elle la "construction" ou bien  la 1ère  "reconstruction" de la première église ici même édifiée à Saint-Solen ?  La présence toujours existante d'une petite fenêtre ogivale du XIV siècle nous donne, elle, la réponse directe à cette même question. L'actuelle et nouvelle église, construite à neuf effectivement en la seconde partie du  XIX siècle avec l'aide d'Amédée Ferron, alors maire de Saint-Solen, possède en effet encore aujourd'hui quelques éléments architecturaux propres au XIV siècle et, au travers de sa petite cloche datée elle en 1509, elle possède donc aussi un mobilier remontant lui au tout début du XVI siècle. Les éléments architecturaux du XIV siècle sont toujours présents aujourd'hui au travers de la petite fenêtre ogivale située au derrière du Choeur [en effet si la grosse cloche actuelle a été refaite en 1980 il existe néanmoins aussi en le clocher de l'église une cloche beaucoup plus petite portant inscription et date. Cette cloche est l'un des rares  éléments appartenant à Lanvallay qui est aujourd'hui classé "Monument Historique". Une lettre du Secrétaire d'Etat à la Culture, éditée en effet le 18 octobre de l'année 1974,  annoncera ce classement au titre des Monuments Historiques :  SECRETAIRE D'ETAT A LA CULTURE; REPUBLIQUE FRANCAISE. ARRETE Article 1er - les objets mobiliers ci-après désignés sont classés parmi les Monuments Historiques : COTES DU NORD : Saint-Solen : Eglise : Cloche avec inscriptions, 1509...Paris le 18 Octobre 1974]  Cette petite cloche atteste à elle seule au travers de son église la présence ou l'existence d'une communauté sociale pratiquante présente ici même à Saint-Solen dès la dite année 1509.

    L'actuelle église, faite en effet "à neuf" à partir de 1877,  fut donc elle même édifiée à l'emplacement même d'une première église déjà fortement "reconstruite" en 1747. Cette même année 1747 verra en effet de cette même église "première" la reconstruction de toute sa partie "est" ou orientale et la reconstruction aussi de tout son Choeur [celui-ci 130 ans après, en 1877, sera déjà grandement fissuré et menacera ruine] . Monsieur Ravaudet, recteur de cette même église décédé en Saint-Solen en 1859,  lui même fera agrandir cette église "première" par l'édification d'une aile à son "midi" ou au sud. Il est fort possible que cette même église première, en aval de cette dite date de 1747, ait été elle même fortement modifiée au XVII siècle par d'Eustache Ferron lequel, né en 1619, sera le premier seigneur Ferron de Saint-Solain Eustache décédant en son château de la Vairie en 1670, château qu'il fera construire à neuf.                                                                  Dés l'année 1866 on envisagea en cette église des travaux d'agrandissement et de reconstruction également. Ces mêmes travaux devaient, par leur propre réalisation, créer ou apporter un  préjudice moral et financier à un certain sieur Jacques Essirard alors notable de Saint-Solen puisque "trésorier" de sa fabrique; ce même préjudice dans son principe devait être ultérieurement compensé... L'emplacement de la pose d'un fessier, ou du derrière d'un notable, au sein d'une église était alors révélateur de l'assise sociale d'une même personne l'emplacement en un banc se monnayant alors souvent aux enchères certains notables allant jusqu'à posséder un banc dans sa totalité. La vente de l'assise sur ces bancs, ou de la place même de ces bancs pour certains d'entre eux,  ainsi que leur location annuelle pour d'autres, ramenait ainsi à la fabrique toute une manne financière cela allant quelques fois jusqu'à créer certains litiges entre plusieurs notables faisant partie de la même fabrique. En effet ceux-ci pouvaient mutuellement s'opposer ou se disputer pour une même place assise désirée :  Le sept janvier mil huit cent soixante six le Conseil s'étant réuni en séance ordinaire, monsieur le maire étant présent, Monsieur le président expose au Conseil :  1er.  La nécessité qui existe d'agrandir le Choeur.  2e. Que l'agrandissement projeté ne peut être produit que par la suppression du banc appartenant à Jacques Essirard  qui en a acquis la propriété en l'établissement à ses frais d'après l'autorisation de la Fabrique. Le Conseil a pris les décisions suivantes après en avoir murement délibéré : 1er. Le Choeur sera agrandit de tout l'emplacement du banc en question. 2e. Le Conseil de la fabrique assure à Jacques Essirard [trésorier de la Fabrique] un nombre de place dans le Choeur égale à celui qu'il concède. De plus si du vivant du dit sieur Jacques Essirard il se trouve une place vacante dans le banc situé derrière celui de la fabrique cette place lui sera accordée sans qu'il soit procédé aux enchères à la seule condition qu'il la paie le prix ordinaire des autres places du banc; monsieur Gabillard affirme avoir droit à une place dans le banc concédé, ce droit est nié par Jacques Essirard mais tous les deux consentant à l'échange des places il sera procédé  il sera procédé à une nouvelle disposition du Choeur tout en réservant les droits des messieurs Essirard et Gabillard. Monsieur Heuzé [alors président du Conseil de la fabrique] a consenti à échanger sa place dans le banc de la fabrique contre celle qui sera accordée à monsieur Gabillard [alors secrétaire de la fabrique].                                                                                       En 1870 les travaux envisagés dès 1866 dans l'église n'avaient toujours pas été commencés faute de moyens financiers suffisants et cela malgré et la dangerosité de son Choeur fissuré et l'étroitesse de son intérieur celui-ci ne parvenant plus à accueillir une population toujours plus croissante. Saint-Solen en effet, délimitée par Saint-Helen et Evran, recevait régulièrement en son église tout un nombre d'habitants extérieurs à sa dite église puisque ceux-ci vivaient et travaillaient plus proches de l'église de Saint-Solen que de leur propre église respective; ainsi en la dite année 1870  environ 1000 âmes régulièrement fréquentaient la vieille Dame de Saint-Solen  L'an mil huit cent soixante dix, le douzième jour du mois de juin, en verte d'une autorisation accordée par Monseigneur l'Evesque de Saint-Brieuc, en date du 7 juin de la même année, ci après invitation faite au Prône de la grande même paroissiale de la part de monsieur le recteur, le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Solain s'est réuni dans la salle du presbytère, en séance extraordinaire, et sous la présidence de monsieur Heuzé Joseph.  Etaient présents M.M Beziel recteur, Lorre Michel maire de Saint-Solen, Essirard Jacques, Heuzé Jacques,  Duval Joseph, Gabillard Joseph également membre et secrétaire du Conseil; monsieur le président et le dit nombre présents formant l'unanimité du Conseil.Monsieur le président, après avoir ouvert la séance, a exposé au Conseil que l'objet pour lequel la fabrique avait été autorisée à se réunir extraordinairement était le suivant : La restauration de l'église. Le Conseil considérant que le mur du Choeur menace ruine, que l'église de Saint-Solain est trop étroite pour contenir une population de mille âmes en y comprenant beaucoup d'habitants d'Evran et de Saint-Helen qui fréquentent habituellement cette église, que la population n'est distante de cette église que de 3 kilomètres, et de 4 ou 5 kilomètres de tout autre église, arrête à l'unanimité des voix: 1er. D'agrandir cette église et de la rendre régulière en établissent une chapelle  parallèle à celle qui existe déjà, en prolongeant le Sanctuaire et en construisant une sacristie indispensable. Mais comme les retombées de la fabrique et de la commune sont tout à fait insuffisants pour pourvoir aux dépenses indispensables pour réaliser ce projet puisque le chiffre des recettes est de beaucoup inférieur à celui des dépenses, et cela chaque année, le dit conseil dans son impuissance à cru que le Gouvernement qui se montre toujours si bienveillant pour cette sorte d'établissement et si porté à secourir la fabrique et les communes pour eux ne refuserait point à venir à son secours, à l'honneur de s'adresser à lui avec confiance pour le prier de lui accorder une subvention.restant à mettre en délibération, personne ne demandant la parole, le présent procès-verbal a été dressé en séance extraordinaire le Dimanche 12 juin mil huit cent soixante dix, et ont signé après lecture tous les membres du Conseil présents. Beziel recteur; Duval Joseph; Michel Lorre; Essirard.                                                                   En 1875, en juillet et au mois d'aout suivants, cinq années après la dite année 1870, les fonds financiers nécessaires n'ayant toujours pas été trouvés, qu'ils aient été en numéraire ou en nature avec les charrois et les arbres, si les travaux n'avaient toujours pas commencés les plans et devis d'une restructuration partielle avaient déjà été eux  tous dument établis par monsieur Charles Aubry architecte à Dinan. Le presbytère menaçant ruine également, cela en sa bonne moitié, le Conseil de fabrique fera au regard de ce problème financier passer en priorité l'intérêt même du dit presbytère en demandant au Conseil municipal le versement d'une taxe hier promise : Le 4 juillet 1875, sous la mandature d'Amédée Feron alors maire de Saint-Solen mais aussi membre du Conseil de la Fabrique, le Conseil de Fabrique de la paroisse de Saint-Solen étant réuni au presbytère et tous les membres étant présents, la séance étant ouverte, monsieur le recteur a rappelé à l'assemblée que depuis longtemps le Conseil de fabrique se préoccupe de deux choses indispensables et urgentes, ce sont l'agrandissement de l'église qui est notoirement insuffisante et la réparation du presbytère dont une porte menace ruine. Et il l'invite à délibérer murement sur les deux questions après avoir examiné attentivement les travaux à faire à l'église pour l'agrandir ainsi que les réparations nécessaires au presbytère avec la dépense que ces divers travaux entraineront d'après les devis et plans de Maistre Charles Aubry architecte à Dinan. Le Conseil reconnait que les réparations du presbytère qui consistent à relever à neuf la partie centrale, est plus urgente encore que l'agrandissement de l'église, que d'ailleurs il est impossible de commencer les travaux de l'église cette année manque de ressources de temps et qu'au contraire on peut très bien les faire au presbytère si le Conseil municipal veut bien accorder l'argent déjà promis et revenant de la taxe des mobilisés. Le Conseil de fabrique prend alors la détermination de demander cet argent au Conseil municipal pour l'employer de suite au Presbytère. Cette demande est aussitôt dressée et signée des conseillers de fabrique et envoyée au Conseil municipal avec le budget de 1875. Fait à Saint-Solain les jour, mois et an que dessus. Duval Josepj; Houitte Jean; Gabillard Joseph: Salmon recteur: Heuzé Jacques: Essirard, Amédée de Feron maire.   Autre acte rédigé le 8 du mois d'aout 1876 après une demande d'aide administrative adressée au Conseil général des Côtes du Nord pour l'épauler en une aide financière adressée directement au Gouvernement. Cette aide demandée débouchera très probablement sur le résultat escompté puisque le 27 aout de la même année monsieur Lorre, entrepreneur de travaux à Lanvallay, emportera l'adjudication des travaux de restructuration ou de restauration de l'église : Le 8 aout 1875, le Conseil de la fabrique de la paroisse de Saint-Solain s'est réuni au presbytère en séance extraordinaire par autorisation de Monseigneur l'Evesque en date du 25 janvier 1875. Le but de cette séance était de prier le Conseil général des Côtes du Nord d'appuyer une demande de recours faite au Gouvernement par le Conseil de fabrique et le Conseil municipal de Saint-Solain pour une réparation et un agrandissement  très urgent à faire en l'église de cette paroisse. Dans sa séance précédente du mois de juillet le Conseil de fabrique avait fait une demande à la commune pour réparations au presbytère, où il était impossible de commencer immédiatement les réparations de l'église et où aussi le manque total des ressources de la fabrique. Le Conseil municipal a accordé pour les dites réparations l'argent revenant des mobilisés. Aujourd'hui le Conseil de fabrique à l'honneur de prier le Conseil municipal de bien vouloir s'unir à lui pour demander au conseil général d'appuyer une demande de secours auprès du gouvernement pour l'agrandissement à faire à l'église, vu d'abord le plan de l'architecte, monsieur Aubry, se montant à 14.615,00 francs. Vu ensuite le manque de ressources de la fabrique et le peu de secours qu'elle a trouvé dans sa pauvre et petite population ces ressources en effet, en don d'argent, charrois et arbres se montant seulement à la somme de 2.500,00 francs. Et vu enfin que la commune ne peut venir en aide que pour la somme de 6000 francs  produit de la vente de ses communs. Tous les membres du Conseil de fabrique  étaient présents et ont signés. fait à Saint-Solain le jour, an et mois que dessus. Amédée de Feron maire;Heuzé Jacques; Houitte Jean; Essirard; Duval joseph; Gabillard Joseph; Salmon recteur. Pour l'année 1876 seront comptabilisés en recettes et dépenses au sein même de la fabrique 656 francs 65 centimes pour les dépenses et 657 francs 15 centimes pour les recettes. Nous étions alors très loin des 14.615,00 francs demandés par le seul sieur architecte Charles Aubry celui-ci ayant quelques années auparavant travaillé sur les voutes de l'église de Saint-Malo de Dinan. Cependant le mois d'octobre  1876 va remettre en question le marché de restauration remporté hier par le dit sieur Lorre entrepreneur à Lanvallay [celui-ci en effet devra notamment réalisé le nouveau projet, plus important de 8.000,00 ou 10.000,00 francs dans sa réalisation, pour le même prix que le dit premier projet. Il est vrai que celui-ci ne déconstruisit point l'église originelle puisque celle-ci fut entièrement démolie gracieusement par les habitants de Saint-solen eux mêmes ces derniers ayant également, et cela avec la plus grande des gratuités, enlevés l'ensemble de ses décombres. Ces heures offertes ainsi passées porteront plus loin les deux souscriptions hier lancées libérant autant de francs de fait non dépensés ]. En effet, au regard du montant des frais engagés en le premier projet, sera posée le 21 octobre 1876 la question du "choix",  question essentielle portant sur la simple restructuration ou consolidation de l'église ou bien sur son agrandissement cela afin d'obtenir un plus grand volume intérieure par une église originelle agrandie. Cette question sera en effet posée le dit jour du 21 octobre de l'année 1876 par monsieur Roland en personne alors recteur de Saint-Solen  puisque le différence financière nécessaire pour l'agrandissement de l'église originelle ne s'élevait qu'à huit ou dix milles francs. Afin de pouvoir faire fasse à ce dépassement financier, en cas d'acceptation du second projet,  monsieur Roland s'adressera à l'ensemble de ses paroissiens afin de pouvoir lancer une généreuse souscription, demande financière qu'il exportera même au dehors des murs de la paroisse. Cet appel à l'aide sera entendu puisque cette nouvelle souscription demandée dépassera le montant de la première demandée; au regard de ce résultat obtenu le choix de l'agrandissement de la dite église originelle sera donc retenu. Monsieur Lorre au regard de tout cela, sur de nouveaux plans toujours établis par monsieur Charles Aubry, prendra l'engagement d'exécuter au lieu des travaux de restauration prévus les travaux d'agrandissement finalement retenus. L'an mil huit cent soixante seize, le X bre, à une heure après midi, le Conseil de la fabrique de la paroisse de Saint-Solain s'est réuni au presbytère, en séance extraordinaire, en vertu de l'autorisation donnée par Monseigneur l'Evêque de Saint-Brieuc. Tous étaient présents, excepté Joseph Gabillard. A l'ouverture de la séance, monsieur le recteur expose qu'à son arrivée à Saint-Solain, et après avoir examiné le plan de restauration partielle de l'église, il avait pensé qu'il fallait attacher de faire quelque chose d'un peu plus grand et en même temps de mieux sous le rapport de l'architecture; que d'ailleurs le projet primitif serait être forcément modifié  puisque l'aile sud du transept que l'on comptait conservé, s'étant lézardée depuis peu, aurait du être nécessairement rebâtie entièrement; que son idée d'agrandissement a été approuvée par Monseigneur l'Evêque et encouragée d'un autre côté par monsieur le maire  et les habitants de la paroisse, il a du s'occuper de réunir des ressources pécuniaires qui permettent de réaliser une construction d'un plan plus convenable lequel exigerait probablement huit à dix milles francs de plus que le premier projet. Avec le concourt zélé de monsieur l'abbé Guimard, son vicaire, il s'est d'abord adressé  à ses paroissiens qui se sont tous montrés bien disposés et ont en général souscrit généreusement par rapport à leur moyen. il est ensuite allé trouver au dehors de la paroisse des personnes ayant habituellement des relations avec Saint-Solain, ou qu'il présumait être sympathiques à l'oeuvre qu'on allait y entreprendre. Le résultat de ses démarches a été de s'être assuré d'une somme totale dépassant le montant de la première souscription obtenue il y a un an. Il a cru alors pouvoir, d'accord avec monsieur le maire, aller trouver monsieur l'architecte, Charles Aubry, et après un mur examen avec lui, d'adopter pour la reconstruction partielle de l'église le style ogival du XIII siècle qui offre à la fois un caractère religieux et une dépense moins forte que les autres styles. Monsieur le recteur expose aussi qu'il fallait en conséquence modifier les conventions  et les plans arrêtés avec monsieur Lorre, de Lanvallay, qui était devenu entrepreneur des travaux de l'église par l'adjudication du 27 aout dernier, que pour ces divers motifs il a cru indispensable de réunir extraordinairement le Conseil de fabrique en présence de monsieur l'architecte et de l'entrepreneur, afin de demander au Conseil d'adopter les nouveaux plans et devis préparés par monsieur Aubry et d'arrêter aussi les modifications à établir avec l'entrepreneur, monsieur Lorre. Le Conseil après avoir sérieusement examiné les nouveaux plans et devis présentés par monsieur l'architecte, et sur lesquels il a donné tous les détails nécessaires,, est unanimement d'avis d'adopter les nouveaux projets pour la reconstruction partielle de l'église dans sa partie orientale comprenant le Choeur, le transept, et un commencement de nef. Le Conseil remercie ensuite monsieur le recteur des efforts qu'il a déjà fait pour assurer de nouvelles ressources et le prie de vouloir bien continuer à chercher par tous les moyens qu'il jugera les meilleurs à atteindre la somme qui sera nécessaire pour l'exécution du nouveau plan de l'église de Saint-Solain. Monsieur Lorre, entrepreneur, présent à la séance, prend de son côté l'engagement d'exécuter au lieu du plan de restauration celui de reconstruction partielle de l'église suivant les nouveaux plan et devis de monsieur Aubry et cela aux mêmes conditions que celles stipulées à l'adjudication du 27 aout dernier. Fait à Saint-Solain les mêmes jour, mois et an que dessus. Reland recteur; Duval; Gabillard Joseph; Essirard, Amédée de Feron, maire.                      Il semble manquer en le registre paroissiale relatant ces faits quelques informations non déposées concernant ce même ouvrage puisque d'une page à l'autre nous passons du 21 octobre 1876 au 24 juin 1877. Huit mois se sont ainsi passés sans avoir vu une nouvelle réunion du Conseil de la fabrique.  En la page suivante en effet nous n'avons plus affaire à la reconstruction et agrandissement partielle de l'église originelle prévus mais bel et bien à la dépose complète de la dite église originelle et le remplacement de celle-ci par une nouvelle église cela des fondations à la toiture même si la dite dépose de l'église fut faite de façon progressive pour le besoin du Culte. Quels furent les facteurs qui firent que le projet de reconstruction et d'agrandissement initialement hier prévu fut remplacé en l'espace d'une année à peine par un nouveau projet beaucoup plus ambitieux et couteux ? L'an mil huit cent soixante dix sept le 24 juin le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Solain s'est réuni au presbytère en séance extraordinaire en verte de l'autorisation de Monseigneur l'Evêque de Saint-Brieuc en date du 21 courant. A l'ouverture de la séance messire le recteur expose que d'après ce qui avait été convenu dans la séance du 21 octobre dernier, et pressé d'ailleurs par l'urgence de la reconstruction du haut de l'église qui ne pouvait rester en suspens,il s'est occupé d'accord avec monsieur le maire de faire compléter l'approvisionnement des matériaux dont tous les charrois ont été faits gratuitement; qu'au milieu après Pâques, et après que la démolition entière, et l'enlèvement des décombres ont été exécutés par les habitants, l'entrepreneur a pu commencer la nouvelle construction, que déjà les murs s'élèvent = plus de 3 mètres, et qu'on a l'espoir fondé de voir tout le haut de l'église reconstruit à l'automne, ce qui est d'autant plus désirable, que sans cela plus de la moitié de la population serait pendant les Offices exposée aux intempéries de l'hiver, mais que cependant malgré le total des fonds communaux votés par le Conseil municipal, malgré la première souscription réalisée au premier mars 1876, montant à 3162 francs, malgré les prestations de travaux gratuits exécutés par les paroissiens, les 2000 francs obtenus l'an dernier du Gouvernement, enfin la seconde souscription , montant à 3540 francs et recueillie pour les trois quart à saint-Solen, il manquera une somme d'au moins 6000 francs pour achever les travaux de de reconstruction de la partie de l'église qui a été entreprise, que si malheureusement on n'était pas en mesure de solder l'entrepreneur au fur et à mesure des travaux exécutés, notre construction pourrait rester en suspens au détriment et à la plus grande souffrance des habitants, que d'un autre côté la fabrique ne peut offrir d'autres ressources que le montant des deux souscriptions obtenues par son clergé  [en grande partie versée par les paroissiens de Saint-Solen pour la deuxième souscription] s'élevant ensemble à la somme de 6702 franc; qu'il est donc indispensable et urgent, de concert avec le Conseil municipal, de demander au Gouvernement par l'intermédiaire du Conseil général, une subvention de 6000 francs. Le Conseil de fabrique après avoir entendu                 

      11 années après la dite date de 1866 ci-dessus, cela lors de la construction de cette nouvelle église dont les travaux commencèrent dès le lundi 23 avril 1877, il sera stipulé dans un acte relatant ce même projet que tout le côté oriental de l'église originelle, côté comprenant aussi le Choeur, l'aile sud et la sacristie, fut la première partie à être déposée. Cet acte précisera aussi que cette même partie était toutefois assez récente puisqu'elle avait été réalisée en l'année 1747 cela sous la mandature de Messire Mazure alors recteur de Saint-Solen en fonction.                                 Au regard de l'existence d'Eustache Ferron cité ci-dessus  les seigneurs Ferron du Chesne, possesseurs-seigneurs de la Vairie, se diront tous êtres les "fondateurs" de l'église  et donc de sa paroisse aussi ... nous faite par Messire du Chesne Ferron, seigneur fondateur de l'Eglise et seul présentateur du Bénéfice... Dame Renée de Lesquen...a été enterrée dans le Choeur de l'église de Saint-Solen comme Dame fondatrice de la paroisse de Saint-Solen à cause de sa maison de la Verrie....       Ils seront les seuls "présentateurs" de ses bénéfices et la paroisse de Saint-Solain relèvera à ce tire de la Juridiction seigneuriale de la Vairie  laquelle, jusqu'à la Révolution, possédera droit de basse et de moyenne justice.

     

    Origine patronymique tirée du registre paroissiale

    Le nom de notre paroisse  s'est écrit et prononcé de différentes manières selon les époques. Les plus anciens registres consultés remontent en 1675, Messire Jacques Prioul  étant recteur de Saint-Solen. Mort le 1 juillet 1699 âgé de 70 ans.

    XVII siècle.                                                                                                                 - En 1681 Maistre François Lorre greffier écrit Saint-Solen et Saint-Solem et Maistre Patard, notaire et procureur fiscal de la Juridiction de la Verrie, écrit : Saint-Solain ainsi que Maistre Yves Blondeau sieur du Tertre en 1682.                    - En 1687 Messire Jacques Du Chastel, seigneur de la Rouvrais, en Evran, écrit : Saint-Sollain.                                                                                                               - En 1698 Maistre Ruelet signe :curé d'office de Saint-Sollen.                                  - En1699 Maistre Eustache Ferron de la Sigonnière signe : recteur de Saint-Solen, ou recteur Saint-Solem ou bien encore recteur Saint-Sollen mais plus souvent il écrira recteur Saint Solen. Il meurt le 10/04/1707.                                             XVIII siècle.                                                                                                                - En 1710  monsieur le Manuel ou le Manuée, écuyer, seigneur de Saint-Etienne, recteur de Saint-Solen, écrit Saint-Solen;  à partir de 1723 il écrit Saint-Solemne.                                                                                                                      - En 1730  monsieur le Thomas prêtre de la paroisse écrit Solem.                             - En 1733 monsieur de Bourg écrit Saint-Solain; à partir de 1735 il écrit presque toujours Saint-Solen.                                                                                                    - En 1737 monsieur Mazure écrit Solent; puis Solemne toujours après c'est à dire jusqu'en 1749.                                                                                                             - En 1749 monsieur Hervé curé d'Office écrit Saint-Solemne avec monsieur Vitel également.                                                                                                                   - En 1757 monsieur Guitton écrit : recteur de Saint-solemne.                                    - En 1758 monsieur Thouet écrit Saint-Solain.                                                         - En 1776 monsieur Pihan écrit Saint-Solain. Cette forme a été seule employée jusqu'en 1778, le 18 septembre où Monseigneur David évesque de Saint-Brieuc a réglé d'accord avec l'Autorité civile que le nom serait Saint-Solen.

     

     

    XIX siècle. Projets de reconstruction et de construction de l'église et attestation confirmant l'attribution de la nouvelle orthographe de Saint-Solain décidée par les seigneurs Ferron de la Vairie constructeurs au XVII siècle de la nouvelle église : 

    La commune de Saint-Solain [ce texte ici lu et incomplet est une propre interprétation des dits travaux d'une personne laquelle rédigea cet écrit au lendemain  du déroulement des travaux de la dite église. Déposé en le registre paroissiale ce commentaire n'est malheureusement ni daté et ni signé. Cependant il semble ne pas correspondre entièrement avec les faits décrits lors des différentes réunions du Conseil de la Fabrique. Pourquoi cela ?] département des Côtes du Nord, portera à l'avenir le nom de Saint-Solen. Ainsi notre commune recevra le nom du saint évesque, contemporain de Clovis. Il avait fait dans l'ouest de la Gaule des missions qui convertirent beaucoup de payens, et ce fut sans doute ce qui détermina les seigneurs de la Vairie à mettre sous son vocable l'église qu'ils bâtirent. Déjà le bon parleur si vénéré par les paroissiens de Saint-Solen, qu'il évangélisa pendant 41 ans, Messire Ravaudet, après avoir construit une aile au midi de l'église, songeait à en faire autant au nord et en même temps à refaire le Choeur tout entier et la sacristie, qu'on eut placé au midi. Il mourut en 1859 sans avoir pu s'occuper de l'exécution de ce projet. Un de ses successeurs, M.Beziel, repris l'idée en 1869. Monsieur Salmon continua et fit faire en 1776 un plan de restauration ce plan s'élevait pour la dépense à 12.134,89 francs? Cette restauration comprenait la construction d'une aile à l'église, du côté nord, et l'allongement du Choeur de 2 fois. Mais dans tous les cas on eu été forcé le peu d'élévation de lambris, l'étroitesse de l'église et le peu de majesté de l'édifice. Quoi qu'il en fut une adjudication sur cette base eut lieu le 28 avril 1876.                         On en était là, quand au mois de septembre de la même année Messire .Salmon fut nommé recteur de Saint-Solen. Monsieur l'abbé Roland, vicaire à Pluduno vient le remplacer comme recteur de Saint-Solen, où il arrive le 1er novembre. Aussitôt arrivé il prit connaissance du plan préparé pour la restauration de l'église et trouve qu'on allait dépenser inutilement une dizaine de mille francs pour une restauration qui ne conserverait qu'un seul morceau de l'affreux édifice. Il alla alors, avec monsieur de Ferron, maire de la commune, en causer avec monsieur Aubry architecte. A la suite de cet entretien il fut convenu qu'on sursoirait pendant 1 mois à l'exécution du plan de restauration et que si dans ce laps de temps monsieur le Recteur avait pu se procurer quelques milliers de francs de souscription alors on soumettrait aux fabriciens le devis d'une église entièrement neuve dont le plan serait formé par monsieur Aubry. Monsieur le Recteur ayant trouvé ces ressources à la mi-décembre monsieur Lebry continua son son travail de plan neuf, et les 21 décembre 1875, dans une réunion des fabriciens,ce plan fut adopter pour être exécuté par l'adjudicataire du 23 août avec les même prix et conditions que le plan de restauration, celui de l'église neuve est du XIII siècle. Ce style, simple et gracieux, permettait de faire une jolie église sans faire une trop grande dépense surtout à cause de l'absence des meneaux aux fenêtres. L'hiver de 1876-1877 se passa en approvisionnement et préparation de matériaux. La pierre de taille fut prise à la Pyrie, commune du Hinglé, et monsieur de Feron donna gracieusement tous les moellons dans ses carrières des Tertres ce qui fut monté à 140 toises ou 1120 mètres cube;  le moellon piqué qui a servi à faire les contrefort fut amené successivement des carrières de Kerinan en Languédias.                       N'ayant pas tous les fonds nécessaires on entreprit la construction sans autre autorisation que celle du plan primitif pour la restauration. Enfin, le lundi 23 avril 1877 on commença par démolir toute la partie orientale de l'église comprenant le Choeur, l'aile sud, et la sacristie située au nord laquelle ne datait que de 1747, sur le linteau de la fenêtre on lisait l'inscription suivante : E.I.1747.M.R. qui doit se traduire ainsi qu'il suit : Etienne Jean 1747 Mazure Recteur.                              Vers le milieu de la nef on fit en cloison en plancher avec le vieux lambris, et la partie orientale de l'église fut provisoirement conservée et on y célébra l'Office...Le 28 avril monsieur Aubry traça les fondations de l'église, et le 30 avril on commença à faire les fouilles de ces fondations. Il fallut relever plusieurs corps et le premier mai eurent lieu les premiers travaux de maçonnerie. Le 13 mai on bénit solennellement...[la suite est manquante].            

     

    La liste de ses recteurs "curés de la paroisse"

    - Messire Jacques Prioul avant 1675 décédé le 3 juillet et inhumé dans l'église âgé de 70 ans le 4 juillet 1699.                                                                                          - M.Raclet ou Ruelet curé d'Office jusqu'au 6 septembre 1679.                                  - Messire Eustache Ferron de la Sigonière  du 6 septembre 1699 au 10 avril 1707.   - Messire Thomas Lemoyne de 3 mai 1707 a 1708; en même temps recteur de Tressé..                                                                                                                        - Messire Etienne le Manuel [ou Etienne le Manuays ou Lemanuée] seigneur de Saint-Etienne . De 1708 au 15 décembre 1732.                                                          - Messire de la Touche curé d'office et prestre de Pleudihen jusqu'au 8 novembre 1733.                                                                                                                           - Messire Charles du Bourg du 8 novembre 1733 au 25 janvier 1737 année en laquelle il décèdera à Saint-Carné en la maison noble de Chêne-Feron; inhumé en l'église d'Evran.                                                                                                           - Messire Mahturin Tostiven curé d'Office juin ou juillet 1737 jusqu'en aout 1737.   - Messire Charles Hiar ou Hiart curé d'Office du 12 aout  1737 au 16 octobre 1737.                                                                                                                           - Messire Etienne-Joseph Mazure du 16 octobre 1737 au 12 avril 1749. Il fera édifier une sacristie dont le linteau de sa porte d'entrée gardera quelques années son souvenir. Décédé à 42 ans en le presbytère de Saint-Solen il sera inhumé en l'église de Saint-Solen le 12 avril 1749.                                                                       - Messire J.Hervé curé d'Office  du 12 avril 1749 au 22 juin 1749.                            - Messire F.M.Vitet du 22 juin 1749 jusqu'en février 1755; nommé à la Cure de Saint-Quay il reste recteur de St-Solen..                                                                     - Messire Jean Lenouvel curé d'Office de 1756.jusqu'au 23 mars 1757                      - Messire François-Charles Guitton de la Ceronière du 26 mars 1757 au 13 avril 1758.[ ou de la Cerronnière  né le 14 février 1736 en  Saint Hélen à La Cour Porée )Décédé le 9 avril 1790 en  Lanvallay  à l’âge de 54 ans.Inhumé le 10 avril 1790 en  Saint Hélen]. Prestre de la paroisse de Saint-Helen et recteur de Saint-Solen                                                                                                               - Messire J.Forot curé d'Office de 18 avril 1758 au 19 décembre 1758.                     - Messire Jean-Baptiste-Marie Thouet recteur de Saint-Solen du 29 décembre 1758 au 28 février 1776.                                                                                                       - Messire Antoine-Pierre Pihan recteur du moi de février 1776 au 2 septembre 1792.[il prendra la fuite au 16 juin de l'année 1801].                                                - 1790-1791 M.Lepoitevin chapelain de Saint-Piat sembla avoir été relevé de ses fonctions;il se retire à Saint-Solen.                                                                             - 20 février 1792.  le père Romain, prestre Capucin, il est à Saint-Solen pour faire un enterrement...Fin de la liste établie avant 1793.

     - Le 20 juillet 1859 décède comme "recteur de Saint-Solen" messire Ravaudet.       - 1870. Joseph Beziel recteur.                                                                                     - 1872 Messire Salmon nommé recteur de Saint-Solen.                                             - Le 20/09/1876 monsieur Salmon  sera de nouveau nommé recteur de Saint-Solen. Désire de la reconstruction de église.                                                                        - Le 1er novembre après est nommé recteur de Saint-Solen pour le remplacer monsieur Reland   alors abbé de Pluduno.  Choix de la construction d'une nouvelle église.                                                                                                                          - Le 3 mai 1894 sera cité recteur de Saint-Solen Monsieur Delourme, Ce dernier passera commande de l'actuelle Chaire à prier.

    - 1901.Messire Helary Recteur de Saint-Solen. Réalisation de la Croix du Jubilé de 1901. 

                                                            

    Au XVII siècle

    2 Fondations à Perpétuité

    - Julien Barbé de la paroisse de Saint-Helen est mort le 26 juillet 1691 et a ordonné par testament au rapport de Maistre Jacques Patard qu'il soit dit et célébré 2 messes par an à perpétuité seavoir l'une au jour de l'Assension et l'autre au jour de Saint-Michel et sera payé pour les dits services 32 sols. Jacquemine Houitte a ordonnée aussi par testament paié la somme de 32 sols pour 2 services l'un au lundi de Pâques et l'autre à Noël qui seront payés par ceux qui jouiront de la pièce de terre appelée [nom illisible].                                                                                                             

     Les prêtres de la paroisse

    - 1682. Messire François Betuel recteur de Tressé.                                                     - 1702. Messire Joseph Quinet.                                                                                   - 1709. Tanguy Renault.                                                                                              - 1710. Discrète personne messire Pierre Thomas.                                                    - 1717. Pierre Lebreton, diacre.                                                                                  - 1718. Jean Patard, acolite                                                                                         - 1750. Lenouvel, prêtre matinalier.                                                                            - 1750. L'abbé du Chatel diacre.                                                                                 - 1750. F.Lorre, prêtre.                                                                                                - 1754. François Veillet, prêtre.                                                                                   - 1758. Foret, curé d'Office.                                                                                        - 1759. André Lorre sous diacre                                                                                 - 1759. François David, acolyte.                                                                                 -1759. Messire Lenouvel prêtre de Lanvallay.                                                            - 1761-62-63. Hamon prêtre. Matinal en 1764.                                                          - 1769. Yves-Anne-Marie du Chatel, prêtre bachelier aux lois.                                 - 1770. J.Duval, diacre; prêtre en 1771.                                                                     - 1771. Louis-Philippe Mahé prêtre; matinalier en 1772.                                          - 1774-76. Guitton prêtre de Saint-Helen.                                                                  - 1787. Privé de prêtre matinalier.                                                                               - 1787. J.Rouxel, diacre.                                                                                             - 1790. J.Houitte prêtre de Saint-Solen.                                                                      - 1791. Juillet. Le chapelin diacre de Saint-Piat. Trouve refuge à Saint-Solen.         - 1791. Le frère Romain, capucin.                                                                              - 1792. François Legendre Vicaire.                                                                            - 1792. Le 28 décembre: La paroisse de Saint-Solen étant vacante et privée de tout ministre du Culte Catholique monsieur Tire,t, curé de Saint-Helen, requis par la municipalité pour les baptêmes sur les fonds et les enterrements.                             - Le 11 octobre 1792 toujours pas de prêtre; un enterrement est fait par Jean Houitte maire officier municipal et secrétaire.   

     

    La liste des travaux réalisés en l'église de Saint-Solen

    A titre de comparaison le Salaire moyen horaire pour un couvreur en 1807, sachant qu'une bouteille de vin blanc pour les messes valait 0 livre 6 sols, : 0 livre 80 sols/heure.

    - 09/04/1806 : Réalisation en fer blanc d'un bénitier pour 3 livres 3 sols.                 - 17/07/1806. Une corde pour la cloche pour 2 livres 2 sols.                                     - 15/12/1806. Ouvrage de menuiserie en l'église pour 3 livres.                                 - 15/12/1806. Frais d'ardoises [environ 1500 unités] pour le presbytère pour 15 livres.                                                                                                                           - 05/12/1807. un cent d'ardoise pour l'église pour 1 livre 1 sol.                                - 05/12/1807. Une livre de clou de latte pour 0 livre 16 sols.                                    - 10/12/1807. Un godet de chaux pour 0 livre 10 sols.                                               - 1807. Six journées de couvreurs sur l'église pour 7 livres 15 sols.                          - 1807. Le vitrail du Choeur au vitrier pour 36 livres.                                               - 1807. Un godet de chaux et de bourre pour 0 livres 13 sols.                                   - Octobre 1808. Un godet de chaux pour 0 livre 10 sols.                                            - 20/11/1808. Réparation au presbytère pour 8 livres 8 sols.                                      - 14/03/1809. Pour la façon d'un banc dans le Sanctuaire pour 1 livre.                    - 12/04/1809. Planche pour un banc de l'église pour 3 livres.                                    - 04/06/1809. Pour la façon d'un banc de l'église pour 2 livres.                                 -30/12/1809. Réparation à l'armoire de la sacristie pour 1 livre 10 sols.                   - 30/05/1810. Pour un morceau de cuir pour le battant de la cloche pour 0 livre 5 sols.                                                                                                                                     - 12/06/1810. Toile rouge pour la doublure du  devant de l'Autel pour 1 livres 2 sols.                                                                                                                                - 10/10/1810. Deux barriques de chaux pour 27 francs.                                            - 10/10/1810. Trente livres de bourre pour 5 livres 5 sols.                                         - 1810. Fourniture de noir de fumée pour l'église pour 1 livre 10 sols.                      - 1810. Pour Luicas pour le transport de la barrique de chaux pour 0 livre 12 sols. - 20/11/1810. A Jean Houitte pour la façon du mouton de la cloche pour 1 livre 10 sols.                                                                                                                               - 20/11/1810. A Jean Heuzé pour la ferrure de la cloche pour 3 livres 10 sols.          - 22/12/1810. Une vitre à la sacristie pour 0 livre 10 sols.                                        - 26/12/1810. Pour sept journées et demie d'ouvrage au cimetière à André Cocheril pour 4 livres 10 sols.                                                                                    - 15/03/1811. A Lucas pour avoir planté 3 pommiers au cimetière pour 0 franc 30 sols.                                                                                                                     - 20/10/1811. Pour le déblaiement du puits et pour la pierre et pour le charrois de la pierre pour 19 francs.                                                                                                   - 1811. Fiche pour la croisée de la salle pour 4 francs 16 sols.                                 - Décembre 1811. Pour vitrage fourni et fait au presbytère pour 13 francs 10 sols.  - 27/03/1811. Pour préparation faite sur l'église et sur les maisons du presbytère pour clous, chaux, ardoises et main d'oeuvre pour 17 francs 17 sols.

     

                             

                                                       

     Note sur la Révolution à Saint-Solen

    Monsieur Pihan, vicaire de Lehon, était recteur de Saint-Solen depuis 1776 lorsque la Révolution éclata. Il était un pretre zélé, plein de foi et il avait une tendre et affectueuse piété qui le tenait constamment en  la présence de Dieu. L'entête de ses registres paroissiaux est émaillé d'oraisons jaculatoires. Se cacha t-il ? Emigra t-il ?Il refusa certainement de prêter le serment constitutionnel car il est inscrit dans la liste des prêtres condamnés à la déportation après la loi du 26 aout 1792. C'est donc un autre Pihan que l'on retrouve dans la liste des curés constitutionnels au mois de septembre 1791comme curé de Tregon.                       Le Révérend-père Tournoi, frère Romain, exerça souvent son ministère à Saint-Solen pendant la Terreur. C'est même là qui faillit être pris une première fois au moment  où il entendait les confessions. Les Registres de Saint-Solen portent plus d'une fois sa signature depuis le 21 octobre 1791 au premier septembre 1792.  Il signe le plus souvent "frère Romain prêtre" .                                                     Après le départ de monsieur Pihan  l'Assemblée des électeurs du district nomma à la Cure de Saint-Solen un certain M.Brouste ci-devant bénédictin, de Vannes, qui eu le bon esprit de refuser cet honneur sacrilège. Mais un autre prêtre nommé Nicolas-Bertrand Cardon fut moins scrupuleux? Après avoir prêter serment il accepta la Cure de Saint-Solen. Il parait que ce malheureux intrus n'était pas assez complétement converti aux idées de la Révolution car le 30 juillet 1794, sur la dénonciation de la Société des sans Culottes de Saint-Helen, et malgré son certificat de civisme, il fut arrêté et conduit à la prison de Dinan pour avoir par ses opinions politiques embrassé un système anti-révolutionnaire. La paroisse de Saint-Solen subit aussi à cette triste époque la honte du mariage d'un prêtre apostat. Laurent Nouaze, vicaire de Plesder. Il épousa le 30 aout 1794 Jeanne Faitout de Saint-Solen fille de feu François Faitout et de Madeleine Poilvé. Il était lui même natif d'Evran. L'infortuné ne jouit pas longtemps de ses douceurs de l'hyménée, peu de jours après de son mariage il fut arrêté par une troupe de Chouans et pendu dans la cheminée de sa propre maison. De ce mariage sacrilège naquit une fille qui plus tard devint mère d'un garçon à qui Dieu fit la Grâce de devenir prêtre comme pour laver la tache de son malheureux grand-père.               Voici la pièce authentique de l'installation et la prestation du serment du malheureux curé constitutionnel Nicolas Bertrand Cardon : "Liberté, égalité, fraternité ou la mort. Extrait du registre des délibérations du Conseil général de la commune  de Saint-Solen en le District de Dinan département des Côtes du Nord du 30 décembre 1792, l'an 1 de la République française le Conseil général de la commune dûment convoqué et assemblé à l'église paroissiale de Saint-Solen le citoyen Nicolas-Bertrand Cardon prêtre, ayant représenté le procès verbal de nomination de sa personne à la cure de la dite paroisse en date du 29 novembre dernier, dûment délivré par expédition du secrétaire du district de Dinan, joint à l'installation en conséquence délivrée par le citoyen Jean-Marie-Jacob, évêque du département des Côtes du Nord, du 27 du mois du présent mois, dûment scellé de son sceau, le citoyen Cardon ayant donné lecture de cette pièce et fait un discourt relatif à son installation les fidèles assemblés, et avant la Grand messe a prêté le serment suivant. Je jure d'être fidèle à la Nation, à la Loi, et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir à mon poste en les défendant et de veiller avec soin sur les fidèles qui me sont confiés. A été ayant été demandé de ce serment nous l'avons consigné pat le présent pour être délivré par extrait au cas le requérant. En conséquence de ce que dessus le Conseil général de la commune l'a installé curé de la dite paroisse de Saint-Solen".                                                                           Fait au Conseil général de la commune après les cérémonies religieuses les dits jours et an que dessus, séans tous les membres, l'an 1 de la République française. Signé Jean Houitte maire; Guillaume du Bois ; Joseph Duval; Olivier-Manuel Gautier secrétaire. Certifié conforme au registre le 26 aoust 1791. Le clerc Gerverais greffier secrétaire.

     

     

    Avant propos

     

     Relevant hier du canton d'Evran Saint-Solain fut-elle à la fin du bas Moyen-âge une terre seigneuriale des seigneurs de Coëtquen ?

    - Saint-Solen, son église et sa Foi

     

    - Saint-Solen, son église et sa Foi

    Ci-dessus le devant en 1908 de l'actuel château de la Vairie édifiés au 17 siècle par Eustache Ferron probablement à l'emplacement d'un château antérieur premier. La terre de la Vairie est citée dès l'année 1513; elle est alors le bien de noble homme Guillaume de Breifeillac seigneur de la Vacquerie. Celui-ci fut-il possesseur du premier château de la Vairie ? Assise en bordure de la forêt de Coëtquen, possédant des limites frontalières avec la commune de Saint-Pierre de Pleguen hier fief des seigneurs de Coëtquen, en les dernières heures du moyen-age certaines terres de Saint-Solain dont celle de la Vairie ont-elles pu relever de l'autorité première des seigneurs de Coëtquen ?

     

    - 1509 -2017. Saint-Solen, son église et sa Foi

    Ci-dessus hier en Evran la terre anciennement noble de la Rouveraye, aujourd'hui la Rouveraie, bien noble aux XIV, XV et XVI siècles de la noble famille des Chastel de la Rouveraye. Aujourd'hui assise en la commune des Champsgéraux elle faisait avant partie intégrante d'Evran. A la sortie du moyen-âge les limites des communes n'étaient pas forcément toutes établies, comptaient alors avant toute chose les limites paroissiales. La noble terre de la Rouveraye était alors très probablement assise proche de la paroisse de Saint-Solen elle même assise au lendemain de la Révolution Française en le canton d'Evran :...Saint-Solen canton d'Evran district de Dinan...                                                                                          Seigneurs assis en cette terre les seigneurs du Chastel seront aux XV et XVI siècles dit "teneur de fief" en Saint-Solen. Seront alors ici même au XVI siècle seigneurs en ces terres dites de Saint-Solen et les dits seigneurs Chastel et Guillaume de Brefeillac seigneur lui de la Vairie. 

     

    Avant même qu'apparaiss écrite dans les titres la terre de la Vairie, et son première seigneur supposé né de Breifeillac, entre les XIV, XV et  XVI siècles les seigneurs de Saint-Solain sont très certainement les seigneurs Chastel de la Rouvraye ces derniers possédant cette terre assise aujourd'hui en les Champsgéraux, hier en Evran; cette même terre  aux XIV, XV et XVI siècles releva très probablement de la paroisse de Saint-Solain elle même. Les Chastel en effet, aux côtés du seigneur de Breifeillac, seront cités dans des Montres militaires et en 1480 et 1513  présentés qu'ils seront comme tenant fief en Saint-Solen seigneurie proche d'Evran.  Pendant de très nombreuses générations, cela jusqu'au XIX siècle, moult enfants de Saint-Solen prendront union il est vrai en les proches paroisses d'Evran, de Saint-Helen et de Pleudihen. Où était leurs fiefs assis en Saint-Solen ? Etaient-ils possesseurs ici même que de terres étendues ou bien de biens aussi bâtis ?          Personnellement pour l'histoire très ancienne de la Vairie mes certitudes, en dehors de la famille Ferron laquelle apparait ici sur cette terre qu'au XVII siècle, comprennent seulement la personne de Guillaume de Brefeillac puisque celui-ci est cité ici même en cette terre en 1513 et cela lors de la Réformation de l'évêché de Dol [cité en 1513 comme étant marié Guillaume de Brefeillac doit donc voir le jour vers 1480]. Ce dernier est donc cité au tout début du XVI siècle comme étant le possesseur de la Vacquerie, ou Vairie,  et cela donc avec forte certitude, 4 générations avant que ce soit formé le couple ayant uni plus tard et Eustache Ferron et Renée de Lesquen dite "Dame de la Vairie". Françoise Ferré mère de Renée citée ci-dessus, épouse d'Alain de Lesquen, sera dite elle aussi de son vivant "Dame de la Vairie". Il ne m'est cependant pas possible de savoir aujourd'hui  si cette terre dite de la Vairie parvint à Renée soit par sa mère, Françoise Ferré, soit par son père, Alain de Lesquen. Toutefois par la lecture de l'acte de décès de Renée tout laisse supposée que cette terre relevait du bien propre de sa mère mère "Ferré".         

     

    Eustache Ferron et René de Lesquen tous deux de leur vivant se diront "être" les fondateurs de la paroisse de Saint-Solain". La famille de Breifeillac semble avoir été "seigneur" du dit lieu de Breifeillac ce dit lieu étant lui assis en la paroisse de Pommeret entre Yffiniac et Lamballe; elle semble avoir été aussi seigneur de la terre de la Lande assis qu'était cette dernière en la paroisse de Saint-Potan proche quant à elle de Matignon. En les dites paroisses de Pommeret et de Saint-Potan les seigneurs de Breifeillac seront cités en des montres dès l'année 1423.                       La liaison généalogique directe unissant et les Breifeillac de Pommeret-Saint-Potan et les Breifeillac de la Vacquerie-Vairie de Saint-Solain cités eux en 1513  n'est cependant pas connue mais simplement supposée par certains.                 Comment entre temps fut donc transmise cette terre seigneuriale assise en la paroisse de Saint-Solen ? Eustache Ferron voit le jour en 1619, son épouse elle, Renée de Lesquen, voit le jour le 10/10/1632. Cette dernière est attestée Dame de la Verrie ou Vairie par son acte de décès inhumée qu'elle sera en la première église de Saint-Solen [cet acte de décès stipule qu'elle sera Dame du Rocher Bordière par son second mari. Celui-ci sera Eustache Pinczon, écuyer et sieur du Rocher Bordière terre située en la paroisse de Saint-Pierre de Plesguen. Renée est dite fille de messire Alain de Lesquen, chevalier, seigneur de la Villemeneu en la paroisse de Pluduno et de Françoise Ferré Dame de la Vairie. De mémoire et, sauf erreur de ma part, il me semble bien qu'il y eu une affaire successorale de la Vairie entre Renée de Lesquen et les siens. Donc la terre de la Vairie arrive en les sieurs de Ferron du Chesne bel et bien par Françoise Ferré de la Ville es Blanc dite, elle aussi, Dame de la Vairie. Source : 1965 Henri Frotier de La Messelière.Filiations bretonnes. 1650-1912, recneil des filiations]                                                      Renée était, et cela il est vrai, bien fille d'Alain de Lesquen et de Françoise Ferré cette dernière étant l'arrière petite fille de Bertrand Ferré et de Dame Peronnelle de Guémadeuc elle même descendante des seigneurs de Coëtquen par Peronnelle de Coëtquen son aïeule. Françoise au regard de son titre dit "Dame de la Vairie" semble donc en effet transmettre à ses enfants nés Lesquen la terre de la Vairie. Comment cette terre parvint-elle à son père Daniel Ferré, lequel aïeul de la dite Renée,  lui pris pour épouse Renée de Champagne ?  Par hérédité ou bien par acquisition ? Personnellement je n'ai pas la réponse même si je suppose que cette terre fut peut-être un fief relevant directement de la seigneur de Coëtquen sa transmission ayant pu se faire via la dite péronnelle de Coëtquen ci-dessus citée. Mais pour ce faire il nous faudrait alors faire entièrement abstraction des Brefeillac de la Vairie seigneur dudit lieu au tout début du XVI siècle. Alors qu'en est-il ?

       Nous avons donc autour de la construction de la seigneurie de la Vairie de Saint-Solain la présence des patronymes suivants : les Breifeillac cités en 1513; les seigneurs "Sénéchal";  Daniel Ferré né vers 1560-70 époux de Peronnelle de Guemadeuc tous deux parents de Françoise Ferrée dite "Dame de la Vairie; née vers 1600 Françoise Ferré dite "Dame de la Vairie" épouse d'Alain de Lesquen ci-dessus citée; née en 1622 Renée de Lesquen dite "Dame de la Vairie"  fille d'Alain et de Françoise ci-dessus cités épouse que Renée sera d'Eustache Ferron seigneur de la Vairie par son épouse.                                                                                      Je n'ai pas envers moi non plus d'information quant à la présence sur les terres de la Vairie des sieurs "Sénéchal". La présence en l'une des pierres de la Vairie des armoiries des " Du Cambout" semblent elles pouvoir attester la présence des dits "Sénéchal"  ici même mais à une époque probablement postérieure à celle de Guillaume de Brefeillac; d'ailleurs cette famille citée au XVI siècle n'est-elle pas le train union unissant en  "la Vairie"  les Brefeillac à la famille de Renée de Lesquen via sa mère Françoise, née Ferré vers 1600, ou bien par le père de cette dernière, Daniel Ferré, celui-ci voyant lui le jour vers 1570 ? [Il existe cependant un Guillaume de Froulay lequel, possesseur de cette terre située en Mayenne, prendra pour épouse en 1442 une Marguerite le Sénéchal dite fille de Guillaume le Senéchal.  Son arrière petit-fils Louis de Froulai, encore enfant mineur en 1536, prendra pour épouse le 17/03/1540 Louise de la Vairie elle même fille de Jean seigneur de la Blotière et de Julienne de la Vairie. Y a t'il ici un rapprochement en faire entre ces deux "Sénéchal" ? Il a t-il aussi un rapprochement à faire entre la Vacquerie de Guillaume de Brefeillac né vers 1480 et la Vairie de Julienne de la Vairie née elle vers 1500 ?. Cela je n'en suis pas du tout sur]

     

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     Nota :                                                                                                                   Dans l'église de Saint-Solen est présent la personne de Saint-René lequel éclaire de sa lumière la nef de l'église. Pourquoi la présence ici de ce saint homme en un vitrail ? Née vers 1560 Renée de Champagne, épouse de Daniel Ferré, tous deux ancestres des Ferron de la Vairie actuels, sera la première à porter ce prénom au sein de cette famille seigneuriale. Ainsi entre 1560 et 1850 le prénom "René" sera 9 fois "cité" tout au long de leur généalogie. Lors de la construction de l'actuelle église de Saint-Solen l'Attachement sentimental de cette famille à ce même saint homme fut-il ainsi rappelé ? Ainsi nous avons trouvé nommés : Renée de Champagne; René Ferré frère de Françoise "Dame de la Vairie"; Renée de Lesquen femme d'Eustache Ferron tous deux "constructeurs" de l'actuel Vairie": René Ferron de la Bouyère frère du dit Eustache; René Ferron de la Ville Roger oncle du précédent; Louis René Ferron du Chesne né vers 1620; René François Dinan Botherel de Ferron vers 1760; Amédée Marie René Ferron  constructeur de l'actuel église; et enfin René Ferron de la Vairie vers 1840.

     

     

     

     

    Saint-Solen, son église et sa Foi

    1877-1883.

    L'église de Saint-Solen édifiée avec le concours de Monsieur le Vicomte Amédée de Ferron de la Vairie en son vivant maire de Saint-Solen.

     

     

    La seigneurie de Saint-Solen fut citée pour la première fois lors de la fondation du prieuré du pont à Dinan, vers 1100, et cela bien avant que soit citée pour la première fois la paroisse de Lanvallay laquelle, elle, fut citée pour la toute première fois qu'en 1201. Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan sera en effet cité Bresseli de Sancto Solempni lequel peut, peut-être, être rattaché aux seigneurs de Breseillac seigneurs au XV siècle des terres de l'actuel château de la Vairie.[Sera aussi cité sur ce même acte de fondation  Picotus de Landa Boilot qu'il faut très probablement rapprocher avec Picot de la Landeboulou aujourd'hui village de Lanvallay. Pourquoi en cet acte l'un des seigneurs de Lanvallay ne fut-il pas lui cité ? La paroisse de Lanvallay existait-elle déjà en tant que paroisse quand fut cité pour la toute première fois le premier seigneur de Saint-Solen ?]   La deuxième citation de l'un des seigneurs de Saint-Solen sera vers 1220-1240 lorsqu'un procès opposant alors Geoffroy d'Evran au prieur du pont à Dinan sera réglé par le partage des dimes des Alleux.; sera alors cité comme témoin : Radulfus de Sancto Seloum ou Raoul de Saint-Solen. Voici ci-dessous cet acte :

    Noverit omnibus ad quorum noticiam presens scriptum pervenerit quod cum quidam contentio d'in inter priorem Ponti de Dinam, ex una parte, et Gaufridus de Evram militem ex alia esset agitata supra decima des Aloii tandem in hunc modum fuit terminata que prefatus G. (Gaufridus) decimam illam totam in manu prioris dimisit S.liberam et quietam pro pace vero firmiter tenenda prefatus prior medietatem ipsuis decime prefato militi de qua ipse liquis homo prioris devenit sub tali conditione quod G.(Gaufridus) miles partem illius decime quem tenebat non dare non reddere non in vadimonium tondere poterit alicui nisi priori sepe dicto hoc juranti ipse miles et filius ejus Matheus hoc etiam gener ejus et filia et ejus filiaus concesserunt hiis...sunt testes Radulfus de Sancto Seloum; J.loco archidiaconi; Robertus Goriou presbiter ipsuis ecclesie; Nicholaus monachus; Johannes faber...............................Gorhaudus filius Petri; Alanus Hervart; Nicholaus Coifelin et plures alii. Archives départementales de Maine et Moire H 3358 V.

     

    Traduction personnelle :
    Sachez tous à qui cette notification en ce présent écrit parviendra qu'en cas de différents entre le prieuré du Pont de Dinan, d'une part, et Geoffroy d'Evran (fils d'Hugues) chevalier, l'un ou l'autre s'agitant sur les dimes des Aleux, cela sera finalement déterminé de la façon suivante : le dit Geoffroy  de sa main le premier libérera toute la dime, libre et tranquille pour la paix, mais tiendra fermement le dit prieur la moitié de la dime pour dit écuyer laquelle restera au premier homme; en le devenir d'une telle condition que [à la condition que...] Geoffroy le chevalier sur la partie de la dime qu'il tiendra ne donne pas, ne paie pas, n'ait pas de caution; ne pourra enlever quelques choses, excepté le dit prieur, aux dites closes cela le dit chevalier et son fils Mathieu le jurant, et aussi son gendre et sa fille et leurs filles ont concédé ...ont été témoins: Raoul de Saint-Solen; Jehan loco archidiacre; Robert Goriou prestre de la même église; Nicolas moine...Goran fils de Pierre; Alain Hervart; Nicolas Coifelin et plusieurs autres.

     

     

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    Fin de l'avant propos

     

     

     Saint-Solen et son église

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Eglise de Saint-Solen

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Le manoir du Boutron en Calorguen bâti par Alain Ferron époux d'Anne de Vauferrier. Ecuyer et seigneur du Boutron, il est vivant en 1409 puisqu'il parait présent au côté du Conestable Olivier de Clisson lors d'une Montre d'arme; Alain Ferron fut l'un ancestre de Fernand Ferron de la Vairie né au château de Saint-Solen (télécharger l'arbre de généalogie de Fernand Ferron joint ci-dessus en pièce téléchargeable) . Ici, sur cette photo, le côté de ce manoir faisant face à la rivière et photographié depuis la passerelle métallique menant au moulin du Boutron; remarquez à sa gauche le grand pigeonnier de forme carrée (les pigeons entraient et sortaient par la partie inférieure du clocheton surplombant la toiture)  ainsi que la tour ronde de l'escalier du manoir laquelle, se trouvant dans la partie la plus ancienne de ce manoir, fut presque entièrement noyée dans le mur lors de l'agrandissement du bâti originel.

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Le manoir du Boutron vu depuis la cour intérieure  laquelle comprend deux parties distinctes séparées l'une de l'autre au niveau de la porte moulurée en arc brisé; la partie la plus ancienne comprenant une magnifique grille de défense . Le pigeonnier originel a été transformé en logis annexe.

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Fenêtre couronnée du manoir de Boutron

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

     

     Manoir de la Ferronnays en Calorguen  assis en des terres dont le possesseur le plus ancien retrouvé est Jacques Ferron, écuyer et seigneur de la Ferronnays lequel fut présent lors d'une Montre militaire appelée le 17/01/1356 sous le commandement de Jacques de Beaumanoir. Jacques Ferron fut le père d'Alain Ferron seigneur du Boutron ci-dessus nommé.

     

    - Saint-Solen, son église et sa Foi

     

     

     

    - Saint-Solen, son église et sa Foi

    La tour orientale comporte d'anciennes ouvertures ou bouches à feu propres au XIV siècle bien probable de Jacques Ferron de la Ferronnaye. Les grandes ouvertures sur la façade semble elles  devoir être plus tardives,  du XVI siècle. Cette partie de cette ancienne demeure seigneuriale comporte en effet en son sein une porte murée portant la date de 1569 et l'inscription suivante : 1569. GILLES  FERRON. IENNE GLE; MONT FAILT FAIRE. Fils de Rolland de la Ferronnaye et de Louise Trouffier . Gilles époux de Jeanne Glé par son père Rolland était le petit-fils d'Eustache Ferron et l'arrière-petit fils d'Olivier ce même Olivier ayant eu lui pour père et aïeul et Louis et le dit Jacques Ferron ci-dessus cité.

    - Saint-Solen, son église et sa Foi

    Vieil escalier en bois et tournant du manoir de la Ferronnaye

     

     

    Saint-Solain au travers de son église

    La province de Bretagne fut, dans la deuxième moitié du 18ème siècle, l'objet d'un profond travail de recensement géographique lequel a été alors réalisé par Jean Ogée, géographe et ingénieur Vermandois des Ponts et Chaussées (1728-1789). Digne héritier de Cassini, il sera nommé en 1753 sous inspecteur des ponts et Chaussées par le duc d'Aiguillon, rédigeant alors plusieurs ouvrages géographiques dont Les Règlements des grands chemins de Bretagne, cet ouvrage attirant sur sa personne le regard bienveillant des Etats de Bretagne lesquels lui confieront, dans la continuité de la sortie de ce livre, la charge d'Ingénieur géographe pour les provinces de Bretagne. D'autres ouvrages aussi importants suivront dont sa célèbre Carte itinéraire de Bretagne laquelle fut réalisée en 1775. En 1769, son ouvrage intitulé Atlas itinéraire de Bretagne se révéla d'une très grand qualité, ce dernier référençant l'ensemble des routes royales et départementales de la province de Bretagne et se présentant ainsi au lecteur sous la forme d'un immence dictionnaire reliant l'histoire à la géographie (Ce dernier fera l'objet de plusieurs éditions dont celle-ci: Dictionnaire historique et géographique de Bretagne chez Molliex, libraire-éditeur à Rennes. 1843).  Considéré également, dès la première moitié du 20ème siècle, comme ayant été un digne historien, le nom de ce géographe en 1923 sera offert à une impasse de la ville de Rennes (Ouest-france du 10/09/1923) par la ville de Rennes elle-même. Ogée écrira le propos suivant sur Saint-Solain que nous rapportons fidèlement ici, celui-ci étant un regard ayant été jeté sur cette ancienne paroisse à la fin du 18ème siècle, dans la première année du règne du roi Louis XVI : Saint Solemn ou Saint-Solain. A 4 lieues au S.O de Dol, son évêché aujourd'hui Saint-Brieuc; à 9 lieues  de Rennes et à 1 lieue de Dinan, sa subdélégation et son ressort. On y compte 400 communiants; la Cure est présentée par Monsieur Du Chesne Ferron. Le territoire est en partie occupé par la forêt de Coetquen qui appartient à monsieur le maréchal De Duras; on y voit, en outre, des terres bien cultivées, quelques prairies et des Landes (celles du Mezeray). Les habitants font du cidre, qui leur  sert de boisson ordinaire. La Verrerie ou Vayrie a une moyenne justice qui appartient à monsieur Ferron du Chesne. Voici maintenant un texte complémentaire rajouté à l'écrit d'Ogée lors de la réédition de son ouvrage réalisé en 1853 ; nouvelle édition alors revue et augmentée par messieurs A.Marteville et P.Varin : Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. Limitée au nord par Pleudihen et Saint-Helen; à l'est et au sud par Evran; à l'ouest par Tressaint et Lanvallay. Les principaux villages formant cette ancienne paroisse sont le Gué-Parfond,  la Driais, la Mezeray, la Chenaie, la Roche, la Verreire. Superficie totale de 222 hectares et 25 ares dont les principales divisions sont: terres labourables 149; prés et pâtures 16; bois 16; landes et incultes 26; superficie des propriétés 2. Moulin du Gué-Parfond. Saint-Solain ou plutôt Saint-Solemn, Sanctus Solemnis, évêque de Chartres, est le patron de cette commune. L'église appartient à trois époques; le pignon derrière le maitre-autel est orné d'une petite fenêtre ogivale qui, par sa forme à lancette aiguë et trilobée, remonte au XIV siècle; les côtales ont des fenêtres en ogive surbaissée, et qui sont de la fin du XVII siècle. Quant au pignon occidental il supporte un petit clocher  en charpente et il a été construit en 1841. Géologie : granite; quelques carrières de moellon. On parle le français.                                                                                                                               Son travail, plus tard, sera lui aussi repris ou poursuivi par l'imprimeur Binjamin Jollivet, ce dernier réalisant en 1854 un ouvrage similaire intitulé quant à lui : Côtes du Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes du Département. Créateur en 1851 de l'hebdomadaire : L'Echo de l'Armor et de l'Argoat, son ouvrage comportera 4 épisodes ou volumes distincts portant respectivement sur les villes de Saint-Brieuc, Guingamp , Dinan et  Lannion-Loudéac. La commune de Saint-Solain fait donc partie de son ouvrage tout comme elle fait partie aussi de l'ouvrage réalisé bien plus tôt par Ogée. Voici ce que dit Benjamin Jollivet sur l'Origine patronymique de Saint-Solain : Faut-il dire avec Ogée et ses continuateurs, que la paroisse de Saint-Solain a pour Patron Saint-Solemn, évêque de Chartres, dont nous ignorons l'Histoire ? Ne serait-ce pas plutôt Saint-Suliac, dit aussi Sulliau, Souléon ou Sulin etc. ? Ce dernier est Patron de Saint-Suliac, où l'on vénère son tombeau; de Sizun dans le Finistère et de Tressigneaux près de Lanvollon. L'Histoire rapporte qu'il vint  se fixer  "au pays que la Rance Arrose"... Nous avons donc ici, au travers de deux ouvrages, tous deux rédigés par deux maitres passionnés de géographie, les deux origines patronymiques possibles pour cette commune aujourd'hui fondue en notre commune de Lanvallay. Nous avons très peu d'informations liées à l'histoire de Saint-Solain, sinon quelques morceaux épars tous reliés à son église. Que savons nous de cette même église hormis le faite qu'elle fut reconstruire en 1877 pour être inaugurée, sous sa nouvelle forme, en 1885  et qu'elle apparait, en tant que telle, dès le 14ème siècle dans un Pouillé de l'évêché de Dol ? (Un Pouillé était un registre ou cartulaire religieux en lequel on inscrivait l'ensemble des actes, quels qu'ils soient, propres à une abbaye, évêchés etc. Sanctus-Solemnis est la forme latine de Saint-Solen ou Saint-Solain lequel fut effectivement évêque de Chartres au 5ème siècle, en 485. La forme écrite de cette commune, dans ce même Pouillé de l'évêché de Dol, est Sanctus Solempnis ...) Fut-elle entièrement bâtie à neuf comme semble l'indiquer une plaque commémorative présente en icelle: Cette Eglise Bâtie par Mr RELAND  Recteur Avec le concours de Mr Vte Amédée de FERRON Maire et des habitants de St-SOLEN a été commencée en 1877 et consacrée le 2 Juin 1885 ou bien cette nouvelle église fut-elle reconstruite sur des bases, mêmes partielles, de l'ancienne église originelle ? Binjamin Jollivet va de lui même nous apporter une réponse contrastante avec cette plaque de consécration, lui qui écrivit son ouvrage plus de vingt années avant que commencent les travaux de cette église qu'aujourd'hui nous avons tous sous nos regards respectifs. Le regard de Benjamin Jollivet, tel que nous allons maintenant le découvrir, même très brièvement, reste néanmoins le dernier reflet de cette église originelle laquelle aujourd'hui n'existe plus même si celui-ci reprend, déjà en Copier-coller, les modifications apportées quelques années plutôt à l'ouvrage de Ogée par A.Marteville et P.Varin . Voici ce que Binjamin Jollivet dit à son tour : L'Eglise accuse trois époques architecturales parfaitement tranchées: le quatorzième siècle a vu construire la petite fenêtre ogivale, à forme lancéolée et trilobée qui existe dans le pignon placé derrière le maître-autel (elle était alors, semble t-il, pas murée) les côtales, ainsi que l'indiquent leurs fenêtres en ogives surbaissées (aujourd'hui, apparaissent à nos yeux, de très grandes fenêtres élancées) n'ont pas dû être construites avant la fin du dix-septième siècle (vers 1680); quand au pignon occidental, sur lequel s'élève un petit clocher en charpente, il est tout moderne et date de 1841. Nous savons maintenant, d'après la description reprise par Binjamin Jollivet, que notre église actuelle semble avoir gardé malgré tout, de cette même église originelle, certains rares éléments de son architecture dont le sous-bassement du pignon situé derrière le maître-autel lequel contient emmurée une petite fenêtre ogivale. A  l'inverse, les côtales latérales ont été réédifiées, les petites fenêtres surbaissées et ogivales ayant toutes laissées la place à ces grandes verrières lesquelles transforment aujourd'hui, par temps ensoleillé, cette église en vaisseau de lumière, propice, qu'il pourrait l'être, en magnifique salle d'expositions temporaires (Lors de la commémoration du centenaire de cette église, commémoration faite le 02/06/1985, les différentes étapes de cette reconstruction furent énoncées  par monsieur Lavoué alors maire délégué élu. D'après les propos tenus en ce même jour du 2 juin1985, cette église semble avoir été refaite à neuf entièrement, les plans de fondations décidés par Maitre Aubry, en 1877 architecte de ce projet, ayant été cités. La petite fenêtre ogivale fut-elle aussi alors simplement repositionnée ? Si la réponse est Oui, il ne resterait donc de cette église originelle décrite notamment par monsieur Ogée que cette petite fenêtre du XIV siècle en ré-emploi perdu). Cette église renferme aujourd'hui, en plus de cette magnifique lumière céleste que même l'église de notre centre bourg ne possède pas, des vitraux de la fin du 19ème siècle très bien ouvragés et parlant aussi pour l'un d'entre eux. Ce dernier va nous révéler l'existence de l'un des enfants nés à Saint-Solen. L'église actuelle renferme aujourd'hui en représentation l'ancienne plaque de la sépulture de Messire Pierre-Joseph Ravaudé lequel fut le curé de Saint-Solain avant d'être inhumé en icelle le 20/07/1859. Sa présence en tant que vicaire de cette commune fut reprise lors de la rédaction d'une étude scientifique faite peu après la grande épidémie de dysenterie laquelle mis à mal toute la région proche de Dinan dès la fin de l'année 1815. En effet, les communes de Pleudihen, Saint-Helen, Saint-Solain, Plouer, Ploubalay, Crehen, Taden, Saint-Samson comptèrent, à elles seules, plus de 575 malades ayant tous attrapés cette même dysenterie dont 77 décédèrent entre le 20 octobre et le 30 novembre. Les  communes de Lanvallay et de Saint-Solain comptabilisèrent ainsi leurs propres morts. Apparut en Lanvallay le 9 octobre, quand le 1er décès fut diagnostiqué, la dysenterie affecta ici même une centaine de personnes dont 32 trouvèrent la mort entre le 22 et le 30 novembre 1815. Apparut à Saint-Solen le 5 octobre, au travers du décès d'une enfant venu d'Evran après la perte de sa nourrice, le 30 novembre furent comptabilisés ici aussi plusieurs malades, à savoir 53 cas de dysenterie déclarés dont 8 décès. Les soins apportés afin de lutter contre cette maladie étaient alors encore incertains et les antibiotiques inexistants. Un écrit fut rédigé à la fin de cette même contagion, en 1816, par les vicaires Ravaudet, Bunel et Lesage lesquels essayèrent de partager ainsi leur expérience commune face à cette grave maladie mettant en cause certains principes de traitement lesquels affaiblissaient trop fortement les malades au détriment de leur propre guérison:

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vicaire en 1816, né probablement vers 1795, Pierre-Joseph Ravaudet, curé de Saint-Solen, meurt âgé d'environ 65 ans. Les annuaires des Côtes du Nord, édités en 1849, le présente curé de cette commune sous la mandature de monsieur Gabillard (ce dernier ayant été élu maire de Saint-Solain en 1837. Annal des Côtes du Nord de 1837. Page 87) , alors maire de Saint-Solen. Saint-Solen et son curé, messire Pierre Ravaudet, connurent aussi une autre épidémie, celle de la fièvre typhoïde cette dernière ayant sévit pendant plus d'un an et à Saint-Solen et au Mezeray, tous deux bourgs distancés d'à peine 1 km. Ainsi au Chemin Creux, hameau se situant entre Lanvallay et Saint-Solen et en lequel alors étaient comptabilisées 8 familles entières, l'ensemble des occupants de ces mêmes familles furent touchés de la même fièvre de la typhoïde. A Saint-Solain 40 personnes furent elles mêmes référencées; nous étions alors en l'année 1840 (Recherche sur la Contagion de la fièvre tiphoïde. Académie nationale de médecine. Année 1850).                                             Dans la seconde moitié du 17ème siècle, le recteur de l'église paroissiale de Saint-Solen est Jan Prioul lequel signera les tous premiers actes de baptêmes, mariages et sépultures enregistrés en cette paroisse. Contemporain de Renée de Lesquen, il enregistrera le décès de cette noble Dame laquelle fut seigneur, par son premier mariage, de la terre de la Vairie. Il est intéressant de lire l'enregistrement de son décès dans la mesure ou il est précisé que cette même Dame fut la fondatrice de la paroisse de Saint-Solen ?                               Quant est-il exactement ?                                                                                              De quelle fondation et de quelle paroisse dite de Saint-Solen est-il donc question dans cet acte de décès ?                                                                                                           Jan Prioul, peu de temps après cet acte d'enregistrement, trouvera lui aussi son propre décès; il sera alors remplacé par Eustache Ferron lequel deviendra ainsi, à son tour,  le nouveau recteur de Saint-Solen. Cet acte de décès est en image ci-dessous (Lors du décès de messire et vénérable François Prioul, recteur de la paroisse de Lanvallay lequel décède le 25/10/1735, est témoin de son inhumation le recteur de l'église de Saint-Solen; il s'agit alors de Mr.Dubourg).                                                                                                             Il est à noter aussi la présence en Saint-Solen de l'abbé Jean Gouriot lequel, né à Cesson en 1841 et après avoir été successivement recteur à Merillac, à Notre Dame du Guildo, Trémuson, Tréguidel puis recteur à Saint-Maudez, fut aussi celui de Saint-Solain avant de se retirer en 1897 en sa ville natale de Cesson en laquelle il donnera son dernier souffle en l'année 1902. L'écrivain Châteaubriand citera dans ses Mémoires d'Outre-Tombe le souvenir aussi de l'abbé René de Rouillac lequel, principal du collège de Dinan, professeur de théologie puis vicaire général de Monseigneur des Laurents alors évêque de Saint-Malo, fut aussi le prieur de Saint-Solain et le Supérieur du Séminaire de Dinan (la vérité est que je ne cherchais qu'à gagner du temps, car j'ignorais ce que je voulais. On m'envoya au collège de Dinan achever mes humanités. Je savais mieux le latin que mes maîtres ; mais je commençais à apprendre l'Hebreu. L'abbé Rouillac était principal du collège...). Il mourut quelques années seulement avant la Révolution, le 13/07/ 1785 (Pouillé Archevêché de Rennes de Amédée Guillotin de Corson. Année 1880).                                                      La période Révolutionnaire connaitra aussi un recteur de Saint-Solain au travers de la personne de Antoine-Pierre Pihan; sur ce dernier nous n'avons pas d'autres informations sinon qu'il fut, parmi d'autres ecclésiastiques du district de Dinan, condamné lui aussi à la Déportation par le Tribunal Révolutionnaire.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Acte de décès de Dame Renée de Lesquen

    Dame Renée de Lesquen en son vivant Dame du Chesne-Ferron de son premier mariage et en second Dame du Rocher Bordiere  a esté enterrée dans le Choeur de l'église de Ste-Solem comme Dame superieure et fondatrice de la paroisse de St-Solem décédée dans sa maison de la Verrie (Vairie) ce qui a este faict pour la dicte sepulture par moy soubz signant recteur la vingt cinquiesme janvier 1681? Jan Prioul recteur de Saint-Solem. [Dame Renée de Lesquen fut l'épouse en effet de D'Eustache Ferron né en 1619. Elle était l'enfant d'Alain de Lesquen et de Françoise Ferrée Dame de la Ville es Blanc. Voir l'arbre de généalogie ci-dessus].

     

     

     

    Voici maintenant quelques photos de notre église telle qu'elle se présente à nous  aujourd'hui :

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Le Pignon occidental et son clocher en charpente

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    l'If millénaire et sa vieille croix séculaire

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    La Costale sud et ses verrières élancées

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Le pignon extérieur derrière le Maître-Autel

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    L'ancienne petite fenêtre du 14ème siècle, lancéolée et trilobée et aujourd'hui murée

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Magnifique chaire en châtaigner sec sans aubier et sans noeud mauvais  réalisée en 1894 par Georges Le Merle, de Saint-Brieuc, sculpteur-statuaire et spécialiste d'ameublement d'église, pour la somme de onze cent francs; cette chaire à prêcher sera offerte par le général de Ferron. Elle comporte les inscriptions suivantes. Delourmel, recteur 1884 - Don de M. le Général . Général d'Infanterie Henry Amédée Ferron de la Vairie nait en 1847 et décède en 1930. Henry-Amédée Ferron eut pour frère notre dit Fernand de la Vairie, zouave pontifical. Le devis relatif à l'exécution de cette chaire sera signé le 3 mai 189: Saint-Brieuc le 2 mai 1894. Entre les soussignés Monsieur Delourmel recteur de Saint-Solen et Georges Lemerle, sculpteur à Saint-Brieuc, a été convenu ce qui suit : Monsieur Georges Le Merle s'engage à exécuter pour l'église de Saint-Solen un Choeur à prêcher conforme au devis qui sera signé par monsieur le recteur de la dite église , Choeur qui sera fait en bois de châtaigner de bonne qualité, sec, sans aubier, ni mauvais noeuds, passé à l'huile cuite, pour le prix de onze cent francs. Le transport du travail de Dinan à Saint-Solen reste à la charge de monsieur le recteur ou de la Fabrique. Monsieur le recteur versera à la pose du travail la somme de quatre cent francs et trois cent francs à la Toussaint le reste de la somme sera versée par annuité sans intent. Georges Le Merle.


     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Chaire face au soleil levant

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Détail de la Chaire. St-Jean-Baptiste portant l'Agneau de Dieu

     

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    L'Apôtre Saint-Jean écrivant son évangile lequel commence par la révélation du mystère Celeste représenté par l'Oiseau

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    L'Apôtre Saint-Marc et son Lion rugissant. Marc explique, dans les premières lignes de son évangile, en parlant de Jean-Baptiste : un cri surgit dans le désert...

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    L'Apôtre Saint-Luc lequel commence son évangile en expliquant le sacrifice que fit à Dieu Zacharie (ce dernier ayant offert à Dieu en holocauste un torreau)

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    L'Apôtre Saint-Mathieu nous expliquant la généalogie "humaine" de Jésus

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    A cet emplacement au nord se dressait hier, cela avant la construction de l'actuelle église, la petite sacristie laquelle fut édifiée à la demande de Messire Mazure recteur de Saint-Solen inhumé ici même en  1749. Ici est la Pierre tombale de messire  Ravaudet, de son vivant recteur de l'église originelle; sa famille était originaire de Saint-Jouan de l'Isle proche de Caulnes son père de son vivant y ayant été que simple agriculteur. Fils de Julien Ravaudet et de Marguetite Genetay Pierre Ravaudet décèdera en sa maison de Saint-Solen en sa soixante douzième année. De son vivant il avait déjà faire ériger une aile au midi de l'église alors originelle. Il envisagea ensuite, ce travail achevé,  de procéder de même au  côté nord et de refaire faire aussi le Choeur tout entier de son église et de même aussi pour la Sacristie réalisée qu'en 1747. Malheureusement la mort le prit en 1859 l'empêchant ainsi à continuer son projet. Son projet de restructuration de l'église originelle sera malheureusement entièrement abandonné puisqu'au mois de décembre 1876 il sera présenté aux Fabriciens  la réalisation d'une nouvelle église entièrement neuve.

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Magnifique Maître-Autel en bois sculpté du 19ème siècle

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Détail sculpté du maître-Autel; la descente de la Croix de Jésus

     

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Autel transept sis au nord

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vitrail au soleil levant représentant Saint-Solain ou Saint-Solemn, evêque de Chartres

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Saint-Solen ou Saint-Solenm lequel, évêque de Chartres, se maintien, la tenant dans sa main gauche et tournée vers l'extérieur, sur la Crosse de son évêché (la Crosse des Moines supérieurs est toujours tournée, quant à elle, vers l'intérieur).

     

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Autel transept sud

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    XIX siècle. Le "Banc seigneurial" d'Amédée-Marie-René de Ferron et de son épouse Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescoët; banc surmonté de leurs initiales à tous deux, le F pour Ferron  et le L pour Lescoët.

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Bannière processionnelle des enfants de Marie à vocation propitiatoire

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    La Nef et sa jetée

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Le Vaisseau de Lumière vu du balcon

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vue sur la Nef et son balcon vers occident

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vitraux supérieurs de la tour du clocher représentant et Saint-René et Ste-Pauline. Présence d'une couronne vicomtale comportant 3 lettres enlacées, le V, le P et le F. 19ème siècle.

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Vitrail détaillé de Sainte Pauline laquelle, romaine, fut martyrisée en 290 au côté de son père et au côté de sa mère aussi. Ici, surmontée de l'inscription Vierge Martyre, elle repose sur ces trois lettres entrelacées lesquelles reprennent peut-être son prénom ce dernier, accompagné de sa grande Sainteté reconnue, étant alors associé au patronyme d'Amédée de Ferron. V pour Vierge, P pour Pauline et F pour la famille seigneuriale de Ferron.

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    La couronne de Ferron et ses 3 lettres entrelacées

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Vitrail représentant Saint René. Ce prénom, signifiant Renatus en Latin, désigne le simple fait de renaitre à la vie. Saint René est ici surmonté de la devise de la famille seigneuriale des Ferron laquelle, résidant dans simplement deux mots, est emplie de signification. Ces deux mots sont Sans Taches.  Posé sur un ciboire Saint-René, accompagné du symbolisme de la Résurrection, doit être mis ici aussi en relation avec la mort héroïque de Fernand Ferron lequel trouvera une mort héroïque elle aussi lors de la guerre avec la Prussie. Sa mort vertueuse et sans tache faite sur l'Autel des martyres quant à elle, doit être mise en relation avec Sainte Pauline.

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vieil escalier à Noyau menant au balcon. Les escaliers à noyau comportent tous un limon à vis façonné en creux dont la construction dessine un cercle s'élevant en une spirale sans fin. Le diamètre des noyaux sont variables d'un escalier à l'autre. Cependant, si les escaliers à vis d'aujourd'hui comportent des noyaux relativement importants, dans nos vieilles demeures ancestrales les noyaux restent cependant réduits. Le façonnage en creux du noyaux permet ainsi la réalisation de la rampe d'escalier

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Ancienne petite pièce des baptêmes

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Ange en bois noir fermant la cuve du Baptistère et portant l'Encensoir

     

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Grand bougeoir en bois ouvragé représentant une Vierge ailée tenant entre ses mains un encensoir lequel, représentant la Prière, symbolise la Montée aux Cieux.

     

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Hommage aux enfants de Saint-Solen, tous morts pour leur patrie. Le Poilu et le Marin représentent réciproquement les armées de terre et les armées de mer.

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Jésus en Croix et la plaque de la consécration de l'église faite en 1885. Statue en plâtre peint. Les Croix rouges, repeintes dernièrement par Jean-Jacques Fournier et Dominique Maufrais, lesquelles ont été déplacées verticalement pour les besoins de la nouvelle installation électrique faite en cette église attestent par leur présence même le fait que cette église fut consacrée par l'Eglise de Rome et son représentant, monseigneur l'évêque.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    La plus grande cloche de Saint-Solen est une toute jeune damoiselle puisqu'elle fut faite en 1980. Voici donc la grande cloche laquelle est ici regardée en son devant : J'ai été nommée Louise Adèle Marie par M.M les conseillers paroissiaux H.Trublet, JH Rose, V.Heuze, J.Rose, H.Lax...Cancoin St-Brieuc

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Louise-Adèle-Marie vu en son dos : En l'an de Grâce 1980 S.S. Jean Paul II étant Pape, Exe Mcr Kervennic évêque de St-Brieuc, M l'abbé Tavla recteur, M.A.Castel maire de Lanvallay, M.H.Lucas maire de Saint-Solen (Communes associes) Cornille - Havard. Villedieu (Louise-Adèle-Marie fut fondée dans les établissements Cornille Havard installés à Villedieu les Poelle en Normandie. Message transmit pour les générations à venir, le texte donné à une cloche est important dans la mesure où il contient un sens. Quelle est la signification de ce prénom composé offerte en 1980 à cette cloche ?).

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Acte de décès de Messire Le Manuerys, recteur de Saint-Solen, mort en 1733. Messire Estienne le Manuerys en son vivant recteur de la paroisse de Saint-Solen pendant l'espace de Vingt quatre ans agé de cinquante ans deux mois deux jours moins, à esté inhumé par moi soubsigné dans l'église de St-Solen en presence des soussignants  et la cérémonie a esté faite par moy soubsigné recteur de Lanvallay. Signé Prioul recteur de Lanvallay. Pinot prieur de Tressaint.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    L'église originelle de Saint-Solen, comme toutes les autres églises aussi, eu en son corps plusieurs inhumations. Voici celle de Charles Thomas : Sépulture en l'église. Charles Thomas Martel sieur de la Blette décédé hier à sa maison en ce bourg agé d'environ quarente trois ans mary de Dlle Therèse Marquer a été inhumé en cette église devant la chapelle du Rosaire et la sépulture en faitte par vénérable et discret Laurent Ruellan abbé des Tertres en présence de messieurs les recteurs de St-Helen et de Plaisder et de plusieurs autres ce dix huittiesme octobre 1733. Signent Laurent Ruellan, Gille-Pierre Gandon clerc de Tressaint, Lohier, Delatouche (ce dernier était le recteur de Pleudihen) avec d'autres.

     

    Ferdinand de Ferron, enfant de Saint-Solen

    Vitrail commémorant la mort de Fernand Feron, en dessous, les Armes de cette famille seigneuriale accompagnées de leur devise : Sans Tache

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Hommage à Saint-Solen des habitants de cette paroisse et leurs circonvoisins

     

    Les Clés papales que Jésus remis à Pierre en lui disant: Je te donnerai les clés du royaume des Cieux et tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les Cieux.... Partie du vitrail de Saint-Solen, d'Eugène Denis de Nantes réalisé en 1878. Cette église est très lumineuse et pourrait ainsi recevoir des expositions temporaires culturelles quelles qu'elles soient, ces mêmes expositions pouvant ainsi assurer un entretien minimum et régulier de cette église laquelle fut refaire l'année dernière. Ce principe d'expositions, qu'elles soient statuaires, picturales, musicales ou autres, que nous même nous avions déjà proposé dans un premier temps à un élu associé de Saint-Solen, fut reprise un peu plus tard par Monsieur Vaspar, maire de Pleudihen, lors de son inauguration civile faite lorsque  les travaux de réhabilitations furent terminés. Ce vaisseau de lumière en effet, beaucoup plus lumineux que notre église de Saint-Méen, serait en effet très propice à ces mêmes manifestations. Malheureusement le propos tenu par monsieur Vaspar n'a à ce jour eu encore aucun écho et je déplore parmi d'autres, moi aussi et  personnellement ce même fait. Jean Pierre fournier

     

     

    1901, année jubilatoire

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    L'un des beaux Calvaires de nos communes associées. Son fût ou Poteau comprend une longue bannière laquelle s'enroule tout autour de ce dernier, depuis sa base, s'élevant ainsi vers les Cieux afin d'atteindre le Christ mis en Croix. Ce long parchemin déroulé comprend le texte latin suivant :CRUXI - AVE - SPES - UNIO ou le Poteau du Salut, de l'Espoir et de l'Union. Erigé en 1901, le socle maintenant ce calvaire comprend quant à lui, sur l'une de ses faces, l'inscription suivante : Erigé Par Messire Helary Recteur Par Les Pretres Et Les Soeurs De Saint - Solen. La date de 1901 est gravée quant à elle sur une autre de ses faces.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    Le Christ mis en Croix sur le Calvaire de Saint-Solen lequel fut édifié en 1901 pour commémorer le jubilé de cette même année 1901.   

     

     Définition de l'Année Jubilatoire:

    - La célébration de l'Année jubilaire n'est pas seulement l'occasion particulière de profiter du grand don des indulgences que le Seigneur nous fait, à travers l'Église, mais elle est également une heureuse occasion pour rappeler à la considération des fidèles la catéchèse sur les indulgences. C'est pourquoi la Pénitencerie apostolique publie, pour ceux qui effectuent les visites jubilaires, cet avis sacré. 

    Cardinal WILLIAM WAKEFIELD Card. BAUM
    Grand Pénitencier (William est né à Dallas en 1926 et fut nommé Cardinal par Paul VI le 24/04/1976)

     

     

      

     Les Indulgences, de Jean-Paul I

     

     Extraits de l’audience générale du 29 septembre 1999

     

     - Le point de départ pour comprendre l'indulgence est l'abondance de la miséricorde de Dieu, qui s'est manifestée dans la croix du Christ. Jésus crucifié est la grande "indulgence" que le Père a offerte à l'humanité, à travers le pardon des fautes et la possibilité de la vie filiale dans    l'Esprit Saint. Toutefois, ce don ne nous atteint pas sans notre accord et notre  disponibilité…

    L'homme doit être progressivement "guéri" des conséquences négatives que le péché a produites en lui (et que la tradition théologique appelle "peines" et "résidus" du péché)… La peine temporelle exprime la condition de souffrance de celui qui, bien que réconcilié avec Dieu (par le sacrement de la Pénitence), est encore marqué par ces "résidus" du péché, qui ne le rendent pas totalement ouvert à la grâce. Précisément en vue de la guérison complète, le pécheur est appelé à entreprendre un chemin de purification vers la plénitude de l'amour.

    Sur ce chemin, la miséricorde de Dieu vient à la rencontre du pécheur grâce à des aides particulières. Cette même peine temporelle remplit une fonction "médicinale" dans la mesure où l'homme se laisse interpeller pour se convertir profondément. Telle est également la signification de la "satisfaction" (ou pénitence) demandée dans le Sacrement de la Réconciliation…

    Les indulgences doivent être comprises dans cette perspective de renouvellement total de l'homme, en vertu de la grâce du Christ Rédempteur, par le ministère de l'Eglise. Le trésor du pardon est dispensé aussi au moyen des indulgences par lesquelles l'Eglise exprime sa pleine confiance d'être écoutée du Père. Par les mérites du Christ, elle entend adoucir ou annuler l'aspect douloureux de la peine, en en développant le sens médicinal à travers différents chemins de grâce.

    Note : Ce jubilé fut fait un siècle après que fut promulgué le Concordat de 1801, celui-ci ayant été établit afin de pouvoir organiser les rapports entre les différentes églises et l'Etat.


     

    LE CONCORDAT DE 1801

    Convention entre le Gouvernement français et sa Sainteté Pie VII.

    - Le Gouvernement de la République reconnaît que la religion catholique, apostolique et romaine est la religion de la grande majorité des citoyens français.

    Sa Sainteté reconnaît également que cette même religion a retiré et attend encore en ce moment le plus grand bien, et le plus grand éclat de l'établissement du culte catholique en France et la protection particulière qu'en font les Consuls de la République.

    En conséquence, d'après cette reconnaissance mutuelle, tant pour le bien de la religion que pour le maintien de la tranquillité intérieure, ils sont convenus de ce qui suit :

    Article 1.

    La religion catholique, apostolique et romaine sera librement exercée en France. Son culte sera public, en se conformant aux règlements de police, que le Gouvernement jugera nécessaire pour la tranquillité publique.

    Article 2.

    Il sera fait par le Saint-Siège, de concert avec le Gouvernement une nouvelle circonscription des diocèses français.

    Article 3.

    Sa Sainteté déclare aux titulaires des évêchés français qu'elle attend d'eux avec une ferme confiance, pour le bien de la paix et de l'unité, toute espèce de sacrifices, même celui de leurs sièges. D'après cette exhortation, s'ils se refusaient à ce sacrifice, commandé par le bien de l'Eglise (refus, néanmoins, auquel sa Sainteté ne s'attend pas), il sera pourvu par de nouveaux titulaires au gouvernement des évêchés de la circonscription nouvelle, de la manière suivante :

    Article 4.

    Le premier Consul de la République nommera, dans les trois mois qui suivront la publication de la bulle de sa Sainteté, aux archevêchés et évêchés de la circonscription nouvelle. Sa Sainteté conférera l'institution canonique suivant les formes établies par rapport à la France avec le changement de gouvernement.

    Article 5.

    Les nominations aux évêchés qui vaqueront dans la suite seront également faites par le premier Consul, et l'institution canonique sera donnée par le Saint-Siège, en conformité de l'article précédent.

    Article 6.

    Les évêques, avant d'entrer en fonctions, prêteront directement, entre les mains du premier Consul, le serment de fidélité qui était en usage avant le changement de gouvernement, exprimé dans les termes suivants :

    " Je jure et promets à Dieu, sur les Saints Evangiles, de garder obéissance et fidélité au Gouvernement établi par la Constitution de la République française. Je promets aussi de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de n'entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique; et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'apprends qu'il se trame quelque chose au préjudice de l'Etat, je le ferai savoir au Gouvernement. "

    Article 7.

    Les ecclésiastiques du second ordre prêteront le même serment entre les mains des autorités civiles désignées par le Gouvernement.

    Article 8.

    La formule de prière suivante sera récitée à la fin de l'office divin, dans toutes les églises catholiques de France : "Domine, salvam fac Republicam; Domine, salvos fac Consules".

    Article 9.

    Les évêques feront une nouvelle circonscription des paroisses, de leurs diocèses, qui n'aura d'effet que d'après le consentement du Gouvernement.

    Article 10.

    Les évêques nommeront aux cures. Leur choix ne pourra tomber que sur des personnes agréées par le Gouvernement.

    Article II.

    Les évêques ne pourront avoir un chapitre dans leur cathédrale et un séminaire pour leur diocèse, sans que le Gouvernement s'oblige à les doter.

    Article 12.

    Toutes les églises métropolitaines, cathédrales, paroissiales et autres non aliénées, nécessaires au culte, seront mises à la disposition des évêques.

    Article13.

    Sa Sainteté, pour le bien de la paix et l'heureux rétablissement de la religion catholique, déclare que ni elle ni ses successeurs ne troubleront en aucune manière les acquéreurs des biens ecclésiastiques aliénés; et qu'en conséquence la propriété de ces biens demeurera incommutable entre leurs mains ou celles de leurs ayants cause.

    Article14.

    Le Gouvernement assurera un traitement convenable aux évêques et aux curés dont les diocèses et les cures seront compris dans la circonscription nouvelle.

    Article 15.

    Le Gouvernement prendra également des mesures pour que les catholiques français puissent, s'ils le veulent, faire en faveur des églises des fondations.

    Article16.

    Sa Sainteté reconnaît, dans le premier Consul de la République française, les mêmes droits et prérogatives dont jouissait près d'elle l'ancien gouvernement.

    Article 17.

    Il est convenu entre les parties contractantes que, dans le cas où quelqu'un des successeurs du premier Consul actuel ne serait pas catholique, les droits et prérogatives mentionnés dans l'article ci-dessus, et la nomination aux évêchés, seront réglés, par rapport à lui, par une nouvelle convention.

     

    Les ratifications seront échangées à Paris, dans l'espace de quarante jours.

     

    Fait à Paris, le 26 Messidor de l'an IX de la République française (15 juillet 1801).

     

     Note :                                                                                                                       Le concordat du 15 juillet 1801 et les articles organiques, promulgués par la      loi du 18 germinal an X (8 avril 1802), ont été abrogés en France par la loi de séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    L'Eglise de Saint-Solen et la rue menant au Mezeray, vers 1960

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    L'ancienne Mairie de Saint-Solen accolée à l'ancien presbytère, ensemble constitué de 3 bâtis distincts.

     

     

    Etude partielle de l'église  de Saint-Solen

    L'ancien presbytère ici à droite

     

     

    Saint-Solen, son église et sa Foi

    Saint-Solen en 1844

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « - Le Royaume de Bretagne ou la naissance de ses comtés- Le moulin du Duc ou du Roi, le petit moulin prieural et les moulins Dargentel »

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    1
    Klotz
    Vendredi 8 Avril 2016 à 08:39

    Il ne s'agit pas de Ferdinand, mais de Fernand de Ferron .

    Ma mère est une demoiselle de Ferron et ce Fernand était son grand oncle .

    L'église de Saint Solen est-elle ouverte dans la journée ou qu'à certaines heures ?

    Je voudrais la visiter la semaine prochaine à partir du 12 avril.

    Y a -t-il des messes de temps en temps ?

    Cordialement       Ch Klotz

     

     

      • Jeudi 21 Avril 2016 à 13:51

        Ch.

        Bonsoir,

        Pardon pour cette petite erreur. J'ai apporté les petites corrections nécessaires.  Pour la visite de l'église je pense qu'il serai préférable pour vous d'y entrer pendant les heures de fermeture, pour plus de sérénité. Je pourrai la semaine prochaine vous avoir les clefs... Pour ce faire appelez moi au 02 96 39 39 75. Ou bien laissez moi un message.

        Très bonne soirée

        JP

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